Gorgone orange ou sarmenteuse Leptogorgia sarmentosa Orange gorgonian (GB)
Sarments de Leptogorgia sarmentosa à gauche et Doris dalmatienne sur éponge Crédits :© Olivier JULLIEN Comment me reconnaître ? Je fais, comme la gorgone pourpre, partie des animaux « fleurs » (les anthozoaires). Je possède des polypes de 8 tentacules minuscules de 1 à 1,5 mm de diamètre très petits par rapports aux autres espèces. Bien que ma couleur la plus fréquente soit l'orange, il n'est pas rare de trouver des colonies de couleur blanche, jaunes ou violettes. Mes polypes sont de la même couleur que le reste du coenenchyme. Le coenenchyme est la partie charnue du squelette externe de chaque colonie. Il est rigidifié comme beaucoup d'animaux du groupe des fleurs par des sclérites calcaires mesurant 0,15 mm de long et de forme allongée : une aiguille rouge transparente avec des verrues de bonne taille parfois. Mes rameaux sont fins et rectilignes et retombent parfois. Il sont en général quand un même plan perpendiculaire au courant mais ce n'est pas une règle immuable J'affectionne les milieux à faible luminosité de 10 à 250 m de profondeur et soumis à l'existence de courants plus ou moins chargés en particules nutritives (on dit que ces eaux sont turbides). Je m’accommode de l'environnement quel que soit le biotope (le milieu de vie ) expérimenté : détritique, rocheux, du coralligène, des vases portuaires même etc...
Seulement une partie des milliers de polypes de la colonie suffit à la nourrir en entier. La digestion se fait par le mésentère (l'intestin primitif) qui est le tissu qui constitue les polypes au niveau de la bouche et du reste de la colonie. C'est dans l'espace creux entre les polypes que se fait l'assimilation des nutriments. Pour ma reproduction, les sexes sont séparés et la fécondation a lieu dans la cavité gastrique des femelles pour donner des œufs qui entraîneront la formation d'une larve planctonique errante pendant 4 semaines, temps au bout duquel elle se fixera pour donner en tant qu'ozoïde, une nouvelle colonie et ses blastozoïdes. Excusez moi ces mots sont un peu compliqués. La croissance est de 3 à 5 cm/an. Un nombre important d'épibiontes et d'organismes opportunistes profitent de courants chargés en particules nutritives. Elle est la proie comme d'autres gorgone de la Simnie blanche (Neosimnia pelta) ou de nudibranches (comme Mariona blainvillea). Attention à mon appellation. Certains m'appelle Lophogorgia ceratophyta mais ce mot est obsolète, le seul qui me décrive aux yeux des scientifiques est bien « Leptogorgia sarmentosa ».
Sarments de Leptogorgia - © Olivier JULLIEN
Bibliographie : DUMAS Jacques, ADER Denis, MARAN Vincent, HUET Sylvie, in : DORIS, 27/1/2014 : Leptogorgia sarmentosa (Esper, 1789), http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=253 Weinberg S., 1996, DECOUVRIR LA MEDITERRANEE, ed. Nathan nature, 352p.