La Murène commune Murena helena Mediterranean moray, moray eel
Crédits : copyright de l'auteur attibué gracieusement pour cette fiche Olivier JULLIEN Je suis une espèce très courante en Méditerranée qui n'a pas une bonne réputation car il paraît que je suis agressive et que ma morsure est dangereuse. En fait je vis de la surface à 100 mètres de profondeur dans des anfractuosités car je chasse à l'affût. Pour remettre les pendules à l'heure, je ne deviens agressive et j'attaque que si je me sens menacée par un plongeur trop téméraire ou inconscient ou mal informé. Il est judicieux pour vous les hommes, de vous assurer qu'une anfractuosité vers laquelle vous vous approchez n'abrite pas un individu de mon espèce !! Sinon il vous en cuira ! Il faut savoir que ma morsure est dangereuse à double titre : ma salive est toxique car elle renferme des substances à action digestive, hémolytique (détruit les globules rouges) et neurotoxique d'autre part cette même salive contient beaucoup de germes pathogènes qui peuvent faciliter ou déclencher l'infection de la partie mordue.
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Ma morsure a de grandes chances d'être profonde car je dispose d'une puissante machoire qui lme permet de me nourrir de mes plats favoris : seiches, poulpes, calmar, mais aussi poissons, crustacés et même des animaux morts et pris au piège de filets des hommes. Je chasse la nuit grâce à mon flair et souvent à l'affût bien que je puisse sortir un temps de ma tanière pour aller voir un peu plus loin. Comme je chasse la nuit et grâce à mon odorat, je n'ai pas besoin d'avoir de bons yeux et c'est le cas effectivement. Si j'attrape une proie trop grosse pour être avalée d'un coup, j'ai une technique assez originale : je crée un nœud au niveau de ma queue que je laisse dérouler jusqu'à ma tête. Ce nœud crée un mouvement de ma tête et gueule associée d'une forte puissance qui déchiquette la proie que je maintient dans mes « crocs » . Par contre pour ce qui est de mes prédateurs, c'est l'homme qui est le plus redoutable. C'est vrai que j'ai une chair appréciée et que je suis facile à chasser. Aucune loi ne me protège pour l'instant et c'est dommage car mes effectifs sont en diminution régulière et continue. Pour ma petite santé, je suis souvent l'hôte de nombreux parasites et une petite crevette est là pour me nettoyer : la peau sans écailles, les narines, la bouche même. Enfin tout pour la révision des 5000 km. Cette petite crevette s'appelle Lysmata seticauda.
Crédits : copyright de l'auteur attibué gracieusement pour cette fiche Olivier JULLIEN Ma reproduction n'est pas bien connue car se déroulant la nuit, on ne peut l'observer. Ce qu'on sait par contre, c'est que mes œufs de 5 mm vont donner des larves leptocéphales qui flottent et dérivent pendant une année. Puis les petites murènes descendent vers le fond et deviennent alors de voraces carnivores. Web-environnement.fr