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Gorgone pourpre ou rouge Paramuricea clavata Purple gorgonian (GB)
Par Géry Parent [CC0], via Wikimedia Commons Si la Méditerranée doit avoir un joyau emblématique c’est bien de moi dont il s’agit car je suis l’une des principales espèces esthétiques de la Méditerranée. Sans aucun doute je fais penser de loin ou de proche au corail rouge de Méditerranée. Comme lui il je fais partie de la famille des octocoralliaires coloniaux ce qui veut dire que les polypes reliés les un aux autres ont huit petits tentacules ce qui n’est pas le cas des anémones possédant un multiple de 6 tentacules autour de la bouche. Comme le corail rouge je me nourris de matière organique morte ou vivante (le zooplancton), qui arrive à ma bouche par le courant et est éventuellement fait prisonnier par mes tentacules munies de cellules urticantes aux harpons microscopiques redoutables. Comment me trouver ? Je n’existe que dans la partie occidentale de la Méditerranée où je suis très abondante et nulle part ailleurs sauf en Atlantique très proche du Détroit de Gibraltar. Comme je n’aime pas la lumière (on dit que je suis sciaphile), on ne peut me trouver que dans les endroits très sombres de 7 à 110 m de profondeur. J’affectionne tout
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Visitez notre site Web : Web-Environnement.fr particulièrement les grottes, les tombants coralligènes profonds ou orientés vers le Nord, et les surplombs rocheux. Je suis en effet une espèce caractéristique de la biocénose coralligène avec la gorgone blanche (Eunicella singularis) et jaune (Eunicella cavolini) même si on ne me trouve qu’un peu plus profond que ces deux dernières espèces. Je me nourris de particules organiques transportées par les courants qu’elles soient mortes ou vivantes (zooplancton). Mes huit tentacules sont garnis de cellules urticantes qui harponnent toutes proies qui passent à proximité et les amènent vers la bouche. L’organisation coloniale (tous les polypes sont reliés entre eux) me permet de nourrir toute la colonie avec l’apport en nourriture de quelques polypes seulement. Ces derniers ont la même couleur que le squelette externe que je produis. Le plan de la colonie est placé perpendiculairement au courant dominant pour avoir plus de chances d’intercepter des particules organiques. Ce dernier peut être rouge, pourpre et même jaune parfois. On l’appelle le coenenchyme et il est rigidifié par des sclérites petites structures calcaires qui donnent de la rigidité aux rameaux mous ; il sont translucides et en forme d’aiguillon. N’essayez surtout pas de me ramener à la surface car je redeviens mou très vite et je perds toutes mes belles couleurs pour devenir noir et sans plus d’intérêt esthétique. Je suis bien plus belle sous l’eau. Pour la reproduction je suis mâle ou femelle donc jamais hermaphrodite. La fécondation a lieu dans la cavité gastrique des femelles. Chez moi, la libération des larves a lieu à la fin de l’été puis quatre semaine s d’errance planctonique avant de se fixer au substrat et de fonder une nouvelle colonie. Je crois de 1 à 5 cm par an et j’ai une longévité supérieure à 25 années ce qui donne des colonies de presque 1 m de haut. Pour me défendre de l’attaque de mollusques nudibranches, je peux contenir dans la chair de mes polypes et dans mon coenenchyme, un puissant Psychotrope (le DMT ou diméthyl tripamine). Je suis aussi souvent le support de différents animaux qui m’utilisent comme un ascenseur pour arriver à de plus grandes hauteurs riches en Matière organique. Ce peut être l’alcyon coralloïdes, des éponges, des vers coloniaux comme la salmacine. Ce sont tous des animaux qu’on appelle des épibiontes (vie à la surface d’autres organismes). Bibliographie : DORIS, 27/1/2014 : Paramuricea clavata (Risso, 1826), http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp? fiche_numero=223 Inventaire national du Patrimoine naturel : http://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/372217
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Crédit : © Olivier JULLIEN
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