Visitez notre site Web : Web-Environnement.fr
La Pélagie ou Acalèphe brillante Pelagia noctiluca (pélagie lumineuse) Luninescent jellyfish, pink jellyfish (GB)
Crédits : Olivier JULLIEN
Avec la Physalie dont la piqûre peut être mortelle, la pélagie est de loin la plus dangereuse des méduses de Méditerranée. Elle n'est pas mortelle sauf cas exceptionnels (choc allergique anaphylactique non traité assez vite ou très nombreuses piqûres qui peuvent induire un affolement là où le baigneur n'a pas pieds) mais il conviendra de traiter la lésion occasionnée par les tentacules urticants de cette méduse. Il faut rincer abondamment avec de l'eau de mer, jamais d'eau douce ou de vinaigre qui déclenchent les dernières cellules urticantes et appliquer une crème apaisante, le cas échéant consulter un médecin ou appeler les pompiers si des signes anormaux apparaissent. Contrairement à la Vélelle qui est en fait une colonie de méduses ayant toutes une fonction particulière, la Pélagie est une vraie méduse qui cumule toute les fonctions nécessaires à la vie et à la reproduction. Pour la reproduction le mode asexué n'existe plus et les ovocytes sont conservés chez les femelles Abonnez vous à notre page Facebook Web-Environnement
Visitez notre site Web : Web-Environnement.fr en attendant l'arrivée des spermatozoïdes émis en pleine eau par les mâles. Ici un mâle reste mâle toute sa vie et il en est de même pour les femelle. L'espèce est dite gonochorique. Une fois la fécondation réalisée, les œufs sont relâchés en pleine mer sous la forme d'un nuage jaunâtre qui sort de la bouche des femelles. Chaque œuf éclot et donne naissance à une larve nommée « planula » qui évolue vite et se transforme en minuscule pélagie (un bébé). Le cycle est bouclé et peut recommencer. Pour la recherche et l'acquisition de nourriture, la pélagie se sert de ses huit tentacules longs, verruqueux et tapissés de cellules urticantes qu'on appelle les cnidocystes et de ses quatre bras buccaux non moins urticants. Lorsqu'une proie passe à proximité (poissons crustacés, cténaires, autres méduses etc..) et touche un ou plusieurs des bras ou de ses tentacules, elle est capturée par l'émission de minuscules harpons invisibles à l’œil nu qui vont perforer les cellules de l'infortunée proie tout en injectant un poison puissant et souvent mortel. La proie est ensuite acheminée vers la bouche ou elle sera digérée de manière externe dans la cavité sous-ombrellaire. Un mucus visqueux intervient dans ce processus. Les reliquats non digérables sont rejetés aussi par la bouche. La lumière que la Pélagie produit la nuit permet une pêche « au lamparo » ou presque ! Pour la locomotion, la Pélagie est planctonique c'est à dire qu'elle est incapable de s'opposer à un courant de mer. Elle vit en surface et est présente dans tous les océans et en Méditerranée en particulier. Elle perçoit la lumière grâce à des organes situés sur le bord de l'ombrelle qu'on appelle les rhopalies intercalés avec les 8 tentacules. Ces dernières années il semble que les pullulations soient plus fréquentes. On ne sait pas exactement à quoi elles sont dues. En tous les cas la pollution n'est pas responsable de ces épisodes. Elle ne serait qu'un facteur aggravant. D'autres facteurs pourraient jouer en faveur de ces pullulations cycliques comme la diminution des stocks de poissons prédateurs due à la surpêche mondiale. Le climat aurait aussi un rôle et en particulier la pluviométrie. Mais pour l'instant ces pullulations restent encore mystérieuses. Nous ne connaissons pas encore de symbioses avec cette méduse. Tout au moins pouvons nous remarquer que des juvéniles de quelques poissons peuvent vivre autour d'un individu pour éviter ses prédateurs (chinchards, bogues etc...) mais cette association n'existe plus dès le stade adulte atteint chez les poissons.
Bibliographie : ZIEMSKI Frédéric, GOY Jacqueline, in : DORIS, 20/4/2013 : Pelagia noctiluca (Forsskål,1775), http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp? fiche_numero=87 Weinberg S., 1996, DECOUVRIR LA MEDITERRANEE, ed. Nathan nature, 352p.
Abonnez vous à notre page Facebook Web-Environnement
Visitez notre site Web : Web-Environnement.fr
Crédits: Olivier JULLIEN
Crédits : Olivier JULLIEN
Abonnez vous à notre page Facebook Web-Environnement