Symphodus tinca b

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Crénilabre paon Symphodus tinca Peacock wrasse

Par Nepomuk (Travail personnel) [GFDL (http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html) ou CC BY-SA 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], via Wikimedia Commons Pour moi, se reproduire n'est pas une mince affaire. Les sexes sont séparés c'est à dire qu'un mâle reste mâle toute sa vie et il en est de même pour les femelles. On dit que je suis une espèce gonochorique. Mais il y a une exception qui confirme la règle. Il arrive que les femelles matures sexuellement à deux ans se transforment en mâle dès la troisième année s'ils sont issus de la transformation de femelles. Si je suis le mâle il m'incombe de créer le nid qui accueillera les ovocytes des femelles ou de la femelle qui sera séduite et que je féconderai le plus vite possible. Mais il arrive que des brigands mâles fécondent « mes » ovocytes avant moi. Ce sont des pirates de la plus basse engeance car ils répètent le forfait plusieurs fois et autant que possible. C'est pourquoi, en tant que mâle loyal, je défends bec et ongles mon territoire contre ces squatters pour éviter cette imposture. Je suis très virulent envers ces mâles malhonnêtes mais reste indifférent avec les mâles d'autres Web-environnement.fr


espèces qui passent à ma portée. La fécondation a lieu entre 10 et 15 m de profondeur. Pour ce qui est des curiosités, il arrive qu'on puisse me voir en position verticale la tête vers le haut ou vers le bas. C'est une posture qui prévient le crénilabre nettoyeur (Symphodus melanocercus) de venir pour me débarrasser des parasites qui sont fréquents chez moi. Mes principaux parasites sont les plathelminthes monogènes ou des crustacés isopodes comme les anilocres ou bien l'espèce Nerocila bivittata. Je m'alimente en avalant toutes sortes de petits invertébrés : vers mollusques bivalves, crustacés, oursins. Je suis endémique de Méditerranée mais je sors un peu de Méditerranée en vivant de part et d'autre du détroit de Gibraltar. Je vis sur les fonds rocheux riches en algues et dans les herbiers de posidonies jusqu’à 25 m de profondeur. Je peux changer de couleur et de motif pour me camoufler et aussi lorsque je suis stressé ou en danger, lorsque je ressens une menace. Je suis alors homochrome grâce à des cellules spécialisées réparties sur tout mon corps. À l'instar d’organismes moins évolués comme la seiche ou le poulpe. Les juvéniles se déplacent en bancs de quelques individus menés par une femelle expérimentée gardienne de la sécurité des « petits ».

Par Etrusko25 (Travail personnel) [Public domain], via Wikimedia Commons Web-environnement.fr


Un mâle en train d’apporter des algues pour faire le nid Crédits : © Olivier Jullien

Bibliographie : LE BRIS Sylvain, PÉAN Michel, GUICHARD Benjamin, in : DORIS, 29/3/2014 : Symphodus tinca (Linnaeus, 1758), http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=604 Weinberg S., 1996, DECOUVRIR LA MEDITERRANEE, ed. Nathan nature, 352p.

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