Version du 24 / 10 / 05
Annule est remplace la version du 25/01/05
A R R Ê T É DU RELATIF A L’ENTRAINEMENT ET A LA CONDITION PHYSIQUES DES SAPEURS-POMPIERS
LE MINISTRE DE L'INTÉRIEUR, DE LA SÉCURITÉ INTÉRIEURE ET DES LIBERTÉS LOCALES, Vu le code général des collectivités territoriales ; Vu la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 modifiée portant dispositions statutaires relatives à la fonctions publique territoriale ; Vu la loi n° 96-370 du 3 mai 1996 modifiée relative au développement du volontariat dans les corps de sapeurspompiers ; Vu le décret n° 90-850 du 25 septembre 1990 modifié portant dispositions communes à l’ensemble des sapeurspompiers professionnels ; Vu le décret n° 90-851 du 25 septembre 1990 modifié portant statut particulier du cadre d’emplois des sapeurspompiers professionnels non officiers ; Vu le décret n° 99-1039 du 10 décembre 1999 modifié relatif aux sapeurs-pompiers volontaires ; Vu le décret n° 2000-1008 du 16 octobre 2000 modifié portant statut particulier du cadre d’emplois des médecins et des pharmaciens de sapeurs-pompiers professionnels ; Vu le décret n° 2000-1009 du 16 octobre 2000 portant statut particulier du cadre d’emplois des infirmiers de sapeurs-pompiers professionnels ; Vu le décret n° 2001-681 du 30 juillet 2001 modifié portant statut particulier du cadre d’emploi des majors et lieutenants de sapeurs-pompiers professionnels ; Vu le décret n° 2001-682 du 30 juillet 2001 modifié portant statut particulier du cadre d’emplois des capitaines, commandants, lieutenants-colonels et colonels de sapeurs-pompiers professionnels ; Vu l’arrêté du 6 mai 2000 modifié fixant les conditions d’aptitude médicale des sapeurs-pompiers professionnels et volontaires et les conditions d’exercice de la médecine professionnelle et préventive au sein des services départementaux d’incendie et de secours ;
ARRÊTE Article 1er – Le présent arrêté pris en application de l’article 11 de l’arrêté du 6 mai 2000 susvisé a pour objet de définir l’entraînement physique et de fixer les critères et les tests permettant de surveiller la progression de la condition physique des sapeurs-pompiers.
Chapitre 1er Entraînement physique du sapeur-pompier Article 2 – L’entraînement physique est indispensable aux sapeurs-pompiers pour l’accomplissement de leurs missions opérationnelles.
Il procure une garantie d’efficacité et de sécurité pour l’ensemble des activités professionnelles. Article 3 – L’entraînement physique se décline ainsi qu’il suit : •
l’entraînement physique général qui permet le développement et l’entretien des qualités physiques de chaque sapeur-pompier ;
•
l’entraînement physique professionnel qui permet d’adapter l’entraînement physique général aux techniques professionnelles d’intervention ;
•
l’entraînement sportif qui permet de développer et d’entretenir des qualités nécessaires à la cohésion et à l’esprit de groupe indispensables à la vie collective journalière et opérationnelle.
Article 4 – Ces activités sont dispensées, dans un cadre proposé par le conseiller sportif des sapeurs-pompiers et validé par le directeur départemental des services d’incendie et de secours, par des sapeurs-pompiers formés dans le domaine de la spécialité éducation physique et sportive ou par des personnels qualifiés. Elles font partie de la formation de maintien et d’actualisation des acquis.
Chapitre 2 Condition physique du sapeur-pompier Article 5 – La condition physique du sapeur-pompier est définie suivant les résultats obtenus à un ensemble de tests permettant d’évaluer les aptitudes suivantes : • • • • •
l’endurance musculaire des membres inférieurs ; l’endurance musculaire des membres supérieurs ; la souplesse ; l’endurance musculaire de la ceinture dorso-abdominale ; l’endurance cardio-respiratoire.
Article 6 – Ces différents tests effectués par les sapeurs-pompiers professionnels et volontaires permettent au médecin habilité, conformément aux dispositions de l’article 2 de l’arrêté du 6 mai 2000 susvisé, de déceler une affection en cours signalée par une insuffisance ou une variation importante des résultats, d’attirer l’attention sur des habitudes de vie inappropriées aux conditions d’exercice du métier de sapeur-pompier, de définir l’aptitude médicale et d’apprécier leur condition physique tout au long de l’année et de la vie professionnelle. Article 7 – L’endurance musculaire des membres inférieurs est évaluée par la réalisation du test appelé « test de killy » décrit dans l’annexe du présent arrêté. Article 8 – L’endurance musculaire des membres supérieurs est évaluée, au choix du directeur départemental des services d’incendie et de secours, par des tests de flexions-extensions ou des tractions décrits dans l’annexe du présent arrêté. Article 9 – La souplesse est évaluée par la réalisation du test décrit à l’annexe du présent arrêté. Article 10 – L’endurance musculaire de la ceinture dorso-abdominale est évaluée par la réalisation du test décrit dans l’annexe du présent arrêté. Article 11 – L’endurance cardio-respiratoire est évaluée par la réalisation, au choix du directeur départemental des services d’incendie et de secours, des tests de « Luc LEGER » ou de « VAMEVAL » définis dans l’annexe du présent arrêté. Article 12 – Les barèmes de cotation de chaque test tiennent compte de l’âge et du sexe des sapeurs-pompiers et permettent le classement de ces derniers en trois niveaux définis à l’article 13. Ils feront l’objet d’ajustement en 2
fonction d’un retour d’expérience couvrant une période de 4 ans à compter de la date de publication du présent arrêté.
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Article 13 – Les différents niveaux de condition physique des sapeurs-pompiers sont les suivants : •
niveau suffisant : le sapeur-pompier a une bonne condition physique l’autorisant à participer sans effort aux différentes missions visées à l’article L.1424.2 du code général des collectivités territoriales ;
•
niveau moyen : le sapeur-pompier a une condition physique qui requiert des efforts particuliers pour réaliser certaines missions opérationnelles. Une remise en forme personnelle et un entretien régulier de sa forme physique doivent lui permettre d’accéder au niveau suffisant ;
•
niveau insuffisant : le sapeur-pompier n’est pas en mesure d’accomplir certaines missions opérationnelles et doit faire l’objet d’une évaluation particulière de la part du médecin chargé de l’aptitude.
Article 14 – Les tests précédemment définis sont réalisés chaque année, quelle que soit la périodicité de la visite médicale prévue à l’article 5 de l’arrêté du 6 mai 2000. Lors de leur première mise en application, les tests sont réalisés d’une façon progressive au cours des séances d’entraînement physique. Les résultats obtenus serviront de point de référence pour chaque sapeur-pompier. Article 15 – Le directeur de la défense et de la sécurité civiles, haut fonctionnaire de défense, est chargé de l’exécution du présent arrêté qui sera publié au Journal officiel de la République française et prendra effet au plus tard le 1er janvier 2007.
Fait à Paris, le
Pour le ministre et par délégation, le directeur de la défense et de la sécurité civiles, haut fonctionnaire de défense,
Christian de LAVERNEE
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ANNEXE TEST 1 : ENDURANCE MUSCULAIRE DES MEMBRES INFERIEURS : TEST DE KILLY 1.1 - OBJECTIF Ce test a pour but d’évaluer l’endurance musculaire des membres inférieurs à soutenir un effort de type statique ou dynamique. 1.2 - DESCRIPTION En appui contre un mur, prendre et maintenir une position assise. Le dos à plat contre le mur, les cuisses horizontales formant un angle de 90° avec le buste et avec les jambes, tête en appui contre la paroi, le candidat doit garder cette position le plus longtemps possible. 1.3 - BAREMES Age Test de KILLY
18 à 29 30 à 39 40 à 49 50 et plus
Niveau insuffisant Femme et Homme <110" <99" <86" <64"
Niveau moyen Femme et Homme de 110" à 119" de 99" à 109" de 86" à 95" de 64" à 71"
Niveau suffisant Femme et Homme 120'' et + 110'' et + 96'' et + 72'' et +
TEST 2 : ENDURANCE MUSCULAIRE DES MEMBRES SUPERIEURS : FLEXIONS-EXTENSIONS 1.1 - OBJECTIF Ce test a pour but d’évaluer l’endurance musculaire des membres supérieurs à soutenir un effort de type statique ou dynamique. 1.2 - DESCRIPTION Effectuer le plus grand nombre de flexions - extensions (pompes) des membres supérieurs au sol à une cadence de 1 flexion – extension toutes les 2 secondes. Position de départ (position haute) : - pieds écartés de 10 cm, en appui sur la face inférieure des orteils ; - bras tendus ; - mains en appui sur le sol, écartées de la largeur des épaules (placées au-dessous des épaules) ; - corps en ligne (tête, tronc, fesses, genoux, pieds). -
Position basse : bras fléchis ; garde le corps en ligne droite, poitrine à 5 cm environ du sol.
1.3 - BAREMES Age Flexionsextensions (pompes)
18 à 29 30 à 39 40 à 49 50 et plus
Niveau Femme <8 <7 <6 <5
insuffisant Homme <18 <15 <14 <11
Niveau Femme 8 à 10 7à9 6à8 5à7
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moyen Homme 18 ou 19 15 à 17 14 ou 15 11 à 13
Niveau Femme 11 et + 10 et + 9 et + 8 et +
suffisant Homme 20 et + 18 et + 16 et + 14 et +
TEST 2 bis : ENDURANCE MUSCULAIRE DES MEMBRES SUPERIEURS TRACTIONS 1.1 - OBJECTIF Ce test a pour but d’évaluer l’endurance musculaire des membres supérieurs. 1.2 – DESCRIPTION Effectuer le plus grand nombre de tractions des membres supérieurs suspendu à une barre à une cadence régulière, sans temps de repos supérieur à 3 secondes. Position de départ et position basse - suspendu à une barre, position des mains en supination, écartées de la largeur des épaules environ, bras tendus. - la position des jambes est laissée à l’initiative du candidat. Position haute - amener le menton au-dessus de la barre par une traction complète des bras, coudes au corps. 1.3 - BAREMES
Tractions
Age
Niveau
18 à 29 30 à 39 40 à 49 50 et plus
Femme <4 <3 <2 0
insuffisant Homme <7 <6 <5 <3
Niveau Femme 4à6 3à5 2à3 1à2
moyen Homme 7 à 12 6 à 10 5à8 3à6
Niveau Femme 7 et + 6 et + 4 et + 3 et +
suffisant Homme 13 et + 11 et + 9 et + 7 et +
TEST 3 : SOUPLESSE 1.1 - OBJECTIF Ce test a pour but d’évaluer la capacité de souplesse des chaînes musculaires postérieures. 1.2 - DESCRIPTION Pousser, d’une manière continue et du bout des doigts, une règle de section carrée d’environ 2 cm de côté placée sur un dispositif en forme de caisse après avoir placé les pieds contre celui-ci. Le candidat, assis sur une planche, est sanglé au niveau des genoux par un lien de 13 à 18 cm de large centré sur les rotules. Le 0 de référence de la graduation du dispositif est placé en bordure de la tablette supérieure, à 15 cm au-dessus du plan d’appui des pieds. Par flexion du tronc, bras tendus, le candidat pousse la réglette. Le test se déroule pieds joints, sans chaussures. La durée totale du test est limitée à 2 minutes, la position la plus avancée doit être maintenue au moins deux secondes. 1.3 - BAREMES Age Souplesse
18 à 29 30 à 39 40 à 49 50 et plus
Niveau insuffisant Femme et Homme <23 cm <21 cm <19 cm <14 cm
Niveau moyen Femme et Homme 23 à 25.5 cm 21 à 23 cm 19 à 20.5 cm 14 à 15 cm
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Niveau suffisant Femme et Homme 26 cm et + 23.5 cm et + 21 cm et + 15.5 cm et +
TEST 4 : ENDURANCE MUSCULAIRE DE LA CEINTURE DORSO-ABDOMINALE GAINAGE 1.1 - OBJECTIF Ce test a pour but de mesurer la capacité musculaire de la ceinture pelvienne à maintenir un gainage. 1.2 – DESCRIPTION Il s’agit de maintenir le plus longtemps possible, en appui sur les avantbras et sur les orteils, une position du corps tendu. Position de départ - en appui sur les avant-bras, un genou au sol ; - pieds écartés de 10 cm, en appui sur la face inférieure des orteils ; Position à maintenir - se soulever, corps tendu, membres inférieurs dans le prolongement du tronc, en appui sur les avant-bras et les orteils ; - la ceinture abdominale ne doit pas toucher le sol ; - corps en ligne (tête, tronc, fesses, genoux, pieds). 1.3 - BAREMES Age Gainage
18 à 29 30 à 39 40 à 49 50 et plus
Niveau insuffisant Femme et Homme <110" <99" <86" <64"
Niveau moyen Femme et Homme de 110" à 119" de 99" à 109" de 86" à 95" de 64" à 71"
Niveau suffisant Femme et Homme 120'' et + 110'' et + 96'' et + 72'' et +
TEST 5 : ENDURANCE CARDIO-RESPIRATOIRE : TEST DE LUC LEGER 1.1 - OBJECTIF Le test de Luc LEGER a pour but d’évaluer les capacités cardio-respiratoires en déterminant la vitesse aérobie maximale exprimée en km/h. 1.2 - DESCRIPTION Ce test consiste à courir, en navette, entre deux plots espacés de 20 mètres. Une bande sonore indique au candidat le rythme de la course. Les bips sonores doivent être clairement entendus par les candidats. Le candidat court et doit régler sa vitesse de manière à se trouver, à proximité d’un plot au moment où retentit le signal sonore (1 à 2 mètres au plus de retard peuvent être admis à condition de pouvoir, soit les maintenir, soit les combler lors des intervalles suivants). Au début du test, la vitesse est lente puis elle augmente toutes les 60 secondes. Le candidat qui glisse ou tombe pendant le test est autorisé à le poursuivre. 1.3 - BAREMES
Test de Luc Léger
Age
Niveau
18 à 29 30 à 39 40 à 49 50 et plus
Femme <7 <6 <2 <4
insuffisant Homme <8 <7 <5,5 <4,5
Niveau Femme 7à8 6à7 5à6 4à5 7
moyen Homme 8à9 7 à 8,5 5,5 à 7 4,5 à 6
Niveau Femme 8,5 et + 7,5 et + 6,5 et + 5,5 et +
suffisant Homme 9,5 et + 9 et + 7,5 et + 6,5 et +
TEST 5 bis : ENDURANCE CARDIO-RESPIRATOIRE : TEST DE VAMEVAL 1.1 - OBJECTIF Le test de VAMEVAL a pour but d’évaluer les capacités cardio-respiratoires en déterminant la vitesse aérobie maximale exprimée en km/h. 1.2 - DESCRIPTION
Ce test consiste à courir sur une piste matérialisée par des plots, avec une vitesse de départ de 8 km/h environ qui augmente ensuite de 0,5 km/h toutes les minutes. 1.3 - BAREMES Age VAMEVAL
18 à 29 30 à 39 40 à 49 50 et plus
Niveau insuffisant Femme <10,5 <8,5 <7,5 <6
Homme <12 <10,5 <8 <6,5
Niveau
moyen
Femme 10,5 à 12 8,5 à 11 7,5 à 9 6 à 7,5
Homme 12 à 14,5 10,5 à 13,5 8 à 11,5 6,5 à 9,5
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Niveau Femme 12,5 et + 11,5 et + 9,5 et + 8 et +
suffisant Homme 14.5 et + 13.5 et + 11.5 et + 9.5 et +