Outils Echafaudage Echelles Grue
Pas de fenêtres
Désordre Gris Mouvement Froid
Et malgré le bruit assourdissant, on peut percevoir celui des enfants
Douce tristesse Baigné dans une foule gigantesque Aucune interruption
Le nuage de brouillard créé un nuage de poussière Parmi les casques bleus qui, à l’unisson créent un nouveau monde Formé entre ancien et moderne
Je regarde ce paysage avec tristesse.
ALCAN Capucine
APOSIOPESE Le nuage de poussière s’élève dans le ciel La hauteur nous aveugle Ce bruit assourdissant que l’on entend Attire notre regard à travers ce brouillard incessant
Ce vacarme persistant rompt notre concentration
Assis dans la commodité de nos conversations, Nous pensons A travers ce désordre rempli de sensation, Nous pensons
Chloe berland
Au travers de la transparence, Cordes, blocs et fer se laissent entrevoir.
Le bruit du marteau résonne… L’écho s’évapore…
Et enfin, Un silence étourdissant. La poussière reprend ses droits.
DIXNEUF Camille
Bloc naturel
Un amas de béton germe du sol, Dans un fracas étincelant. Il prend tout de suite de sa hauteur Guetté par a grue tel un mirador.
Lorsque le bâtiment sort naturellement Et pourtant si artificiellement. Un bloc gris au métal nu Nous cache le jour et prend sa place. Hector Paris, 2nd 4
L’évolution
Il te faudra prendre Cette échelle qui descend dans l’inconnu Pour refaire chaque étape.
Mais si tout ce que tu as fait Pour le moment te plaît, Il te suffira d’apporter ta joie Avec une danse mêlée au rire.
Détruire pour reconstruire, Ecraser pour relever.
Talia Gautier
Les outils Dans un fouillis de poussière, Un bruit de cloche au loin Interpelle les ouvriers. Leurs outils posés sur les graviers. Dans un fracas de poussière, Un bruit strident non loin, Alerte les ouvriers. Leurs outils jetés au sol Dans une absence de poussière, Tous les bruits étouffés Ne gênent plus les ouvriers. Leurs outils disparus du chantier.
Corentin Delaunay, Mai 2019
Les pieds dans la terre, les mains dans l’acier Le jour se lève, Au loin, le bruit des moteurs, déjà ! Et là, les tiges d’acier crèvent le ciel blanc, Une petite équipe de petits génies, chacun à son poste ! Ils vont marcher cent fois encore dans cette pitoyeuse poussière Les pieds dans la terre mouillée Armés de tuyau, de marteaux, de crochets, de tôle et de sceaux ! Levés tôt ! Chaque jour, chaque heure, chaque instant Les bruits stridents des imposantes perceuses ! Ce site sombre marqué par une grue imposante Les ouvriers, avec leurs mains dans le fer rouillé Ils sont épuisés… Pourquoi ne pas laisser tomber ? Macé Romane 2nde4
L’impénétrable
Un axe, une ligne, un trait Le compas fait son œuvre Entre béton et parpaing La ruche se déploie
Comme un cœur calfeutré Envahi, enroulé Le tétanos s’abreuve Où le mal demeure
Piégé entre harmonie et conflit Je chemine dans ton ombre Troublé par tes cris Je prêche et supplie
Adriana Vinçon
Brouhaha, tintamarre, hurlement, Le bruit est quasi permanent
L’architecture n’est pas sage La fatigue est sur les visages
Partout des lignes ! Partout des machines !
Mais tout là-haut La grue s’élève
Malgré les travaux L’équilibre n’est pas un rêve
Dans ce vacarme incessant Quelque part le calme est présent
Lucie Coutant
D’abord, la fabrication de ce haut bâtiment Puis des grilles, des trous, comme des failles Dans ces échafaudages qui entourent le cœur du chantier
Un cœur fatigué de travailler, laissé à l’abandon Pourtant barricadé, entouré
Puis, le lendemain, une renaissance Les oiseaux chantent
Le chantier se remet en marche Une marche, comme une remise en forme IL s’embellit, grandit, apprend
Un jour terminé Le chantier s’arrête, meurt Un nouveau départ prend place. Rabeau Lou
LE CHANTIER Le bruit, sonorité qui trouble Des mélodies qui se doublent Et du béton fracassé J’invoque le chantier
La hauteur des machines Qui sublime ou fascine Cachant le ciel grisonné J’invoque le chantier
Les ouvriers Leurs mains, de peinture imbibées Changent les paysages façonnés J’invoque le chantier
Le temps qui se hâte Alors, un temps se gâte Les ruines, alors laissées J’invoque le chantier. Max PINEAU 2nd 4
PAROXYSME Ces bâtiments qui trônent sur cette ville Affectent tous gens dans leur vie monotone C’est un chantier qui débute ...
Dans ce vacarme qui ne cesse de s’amplifier Les hommes travaillent dans cette souffrance infâme Ville devenue un paroxysme douloureux
De cette façon les hommes et les femmes tombent La maladie les rattrape
Ils n’avaient rien demandé. Mais les ouvriers eux savaient ce qu’il adviendrait
Ils ne s’étaient pas trompés. La vie s’est arrêtée Le temps est un ennemi Qui nous a tous ensevelis
Rousseau Léa
Icare nouveau Il s’envole, de feu, de fer; O toi ! Retiens-le ! Toi l’Immortel ; Ne le laisse pas à l’enfer ; Sous ce soleil, brûlées vont les ailes ; Reprends-lui le fruit d’ancien temps ; Sa lumière mènera dans la tombe ; Trop tard, l’égide se consumant ; L’Homme dans son entreprise tombe. Noa Poznanski
Le bruit
A travers le vacarme des enfants, Le bruit des outils et des machines RÊsonne dans le creux de nos oreilles Tel le grondement d’un orage
BOUDEHENT Charlotte
Chantier
Au fond de cet étroit couloir, Les travailleurs demeurent. Passibles dans le noir, Ils travaillent durant des heures. Debout sur des échafaudages, Ils manient planches et outils. Pendant que les planches mouillent, Les outils se parsèment de rouille…
Mathilde Delhumeau
La symphonie Tap ! Tap ! Tap ! Voici à quoi nos oreilles sont exposées. Les casques bleus s’activent. Le concert des outils rompt l’air calme et silencieux. Un point termine ma phrase. Les chanteurs décident d’entrer en scène pour compléter l’orchestre. Certains étouffent ma plainte. Nous sommes un public fidèle qui se trouve aux premières loges. Depuis le début, nous observons ce bâtiment s’élever encore et encore. Plus il grandit et plus il domine. Va-t-il atteindre le ciel ?
Désert destructeur O mélodie stridente, toi tu m’interpelles ! Dans ce désert gris d’alentour doté D’un bâtiment en ruine abandonné. Pelles, râteaux et cris pour un dernier appel : Un appel à l’aide pour les moments passés
O Cathédrale ; les cendres des conflits de jadis Remplacées à jamais pour le métallique naissant. Toi qui as veillé sur ces peuples passant Croyais dominer pendant l’éternité Maintenant tu quittes ce monde
Tu laisses maintenant ta place à ton inverse Toi, fragile, lente et silencieuse connaît son renouveau En un macabre boulevard d’idée et de sonorité
Quelle-est donc cette odeur qui me hérisse les poils Ce doit être du gazoil ?
D’un nuage de poussière une grue s’élève S’efforçant de soulever des blocs de béton Des blocs lourds et froids Et pourtant promesse d’évolution
Fié paul
Perturbation L’ennui guidant mon regard J’apprécie le paradis lointain Mais quel est donc ce bruit infernal, Qui perturbe mes songes égarés ? Je m’imagine allongée dans l’herbe verdoyante ; le soleil réchauffe mon cœur Mais quelle est donc cette jaune immensité Qui perturbe mes libres rêveries ? Les oiseaux volent et mon esprit s’envole Bruit, gris, fouillis, un regard et soudain Je distingue ces hommes Qui travaillent ici-bas.
Tel un œil inquisiteur dans ce chantier, Fait de métal et de ferrailles, Tu surveilles les ouvriers Dans cette dure journée de travail. Derrière le plexiglass, Des idées me sont venues Face à ce vaste espace Au milieu duquel trône une grue. Ô toi ! Perçant nuages et orages, Tu pratiques une danse macabre Au-dessus des âges Avec un sourire de marbre. ARRIVE Anna
Poème Chantier
Un chantier ressassant le labeur Des travailleurs pleins de sueur, Si imposant par leur robustesse Mais si petits vu de ces machines dépourvues de finesse
Désordre au commencement, Bâtiment dans sa finition Le labeur au travers du temps, Et le bruit au travers du ton
Un seul instant suffit, Un arrêt dans le cours temporel Pour voir le désordre d’ici, Promis à un avenir sans outil ni pelle
Douce Cruauté Dans ce bâtiment rempli de vide Les casques bleus se perdent.
Le bruit qui noie nos paroles Change l’espoir en tristesse.
Lumière, tout se déchaine Vertige, tout tient en équilibre !
O pays de beauté où surgit l’enfer Nous sommes rythmés par cette douce mélodie.
Un cri, puis le calme Nous respirons enfin.
Clara Dutemple
Les couleurs Le bleu du ciel effrayant et fascinant Et toi, observant ce chantier d'un œil avisé Traversé parfois d'un amas de poussière D'un gris léger pourtant étouffant
Nous voilà sur le chantier. La Nature n’a plus sa place. Envahie par le désordre, Et les couleurs débordantes. Des taules, des grilles, des planches Le rouge des flammes de l’enfer Les coups de marteau résonnent. Un nuage de poussière, Engloutit toute la misère.
FATIH Louisa
Banal aux yeux de tous Ce désordre organisé Tel une lumière dans le noir Qui éclaire la ville Le bruit incessant des enfants Se mêle à l’immensité du chantier Ce moment intemporel Qui inspira, inspire et inspirera. Valentin Lauth
Le chantier, décor de la ville
Le désordre marque l’évolution, jour après jour de ce chantier Ce chantier anime la ville sa grue touche le ciel du bout des doigts Cette ville serait- elle, destinée au vacarme
Anaëlle Gazon
Nouveau-né De cette fenêtre Ce bâtiment je l’ai vu naitre Et comme un nouveau-né Il a drôlement évolué Dans ce grand bâtiment Ou travaillent tous ces gens Nous pouvons regarder Des maçons travailler Cette construction, malgré son âge Est entièrement couverte d’échafaudage Comparable à du lierre Sur des murs qui n’étaient pas là hier Ces bruits stridents Faisant penser à un grincement de dent Ce bruit non agréable Est fort inconfortable Cette poussière tous droit sortie des enfers Laisse paraître la saleté Sur ce vaste chantier
Valentin B.
Désolation
Dans ce bazar infernal Voit sa naissance et son élévation Qui petit à petit dans le bruit de métal Vit pendant que d’autres vivent la destruction De sa hauteur qui surpasse toutes autres abominations Fait de lui une divinité Face à lui, ces mortels N’ont-ils pour but que l’adorer ? Ne font-ils cela que par loyauté ? Son existence ne peut que durer mais les mortels ont fini par l’apprivoiser Bloqué dans une prison d’échafaudages Ce démon venu des Enfers N’est qu’en réalité qu’un bloc de pierre et de poussière…
Daren PERCEVAULT 2nde4
Le Chantier Dans ce vacarme insupportable Où maçon et machine se mêlent La grue semble percer le ciel Sa couleur semble éclairer la noirceur D’un chantier semblant Triste Ronan Vincent Seconde 4
Chantier intemporel Structure bétonnée et squelette de fer , un renouveau qui s'élève peu à peu au dessus des cieux articulé par de drôles de personnages aux chapeaux bleus . Ce géant de ferraille revêtu de sa robe grisaille prend le dessus sur un présent déjà révolu . Mais toujours sous l’œil avisé d'une antiquité , Éternel passé à jamais présent . Un sublime et fascinant alliage de temps .
Maelys B.
Tels des chacals enragés Ils manient la pierre taillée Ces bandits aux grands cœurs Souvent perché en hauteur Dans ces odeurs de gasoil Armé de truelles et de pelles Une démarche nonchalante et une clope au bec Ils construisent ce qui deviendra une vida loca
La tour prend de la hauteur. Elle fait de l’ombre à ses concurrents.
Dès l’aube, Les enfants sont réveillés par le bruit des marteaux, Des visseuses et des cris du chantier.
Le temps passe, Les équipes se découvrent…
A midi déjà, le chantier se calme. Il ne reste à présent, que le vestige de ses hommes. Les vêtements attendent le retour de leurs propriétaires, Abandonnés dans cette tour et son sol en désordre. Les hommes épuisés rentrent chez eux…
Lendemain, La journée recommence avec le même entrain que la veille. Jusqu’à la fin de ce chantier, Ils entendront et verront ce vacarme sans nom.
Moreau Anna
Photographies Franรงoise RAYMOND Elise GUERY
De nombreux acteurs ont apporté une pierre à l’édifice. Qu’ils en soient remerciés
Yves Jouan, poète, qui a aidé les élèves lors de l’écriture de leurs poèmes Viviane Colin, professeur de lettres, à l’initiative de ce projet poésie Les élèves de 2nde 4 qui ont mis en mots ce qu’ils ont observé et ressenti Françoise Raymond, professeur d’arts plastiques et Elise Guery, élève de terminale, pour leurs superbes clichés du chantier Jean-Philippe Thoiry, chef d’établissement et Sophie Mort, responsable pédagogique de seconde, qui ont donné leur accord pour que ce projet voie le jour Emmanuèle Bridonneau et Isabelle Rousseau, professeurs documentalistes pour la réalisation de ce recueil et la mise en place de l’exposition « Chantier » au CDI du lycée