La beauté du rêve

Page 1

COLLECTION

« Je veux qu’on

parle de no

us »

La beauté du rêve

22

Une visite à l’École élémentaire catholique L’Envol

Denis Gratton



La beauté du rêve

Une visite à l’École élémentaire catholique L’Envol

Denis Gratton


L’un des plus beaux voyages… La lecture des livres de cette belle collection m’épate. Mais, en même temps, elle ne m’étonne pas. Ce que je revis en lisant ces livres n’est que fidèle à ce que j’ai vécu au cours des 30 dernières années de ma vie. Ce que je ressens, ce sont cette même joie et cette même fierté que j’ai toujours ressenties à circuler dans les corridors et les classes de nos écoles. Comme enseignant, comme directeur, comme surintendant ou, aujourd’hui, comme directeur de l’éducation. Ce que je revois, ce sont les visages de gens qui ont comblé ma vie, des élèves ayant une soif d’apprendre, la collaboration de personnes passionnées et le dépassement quotidien de mes collègues de travail. J’entends leurs voix et leurs rires. Et je ressens toutes les espérances de tous ces passagers partant ensemble pour l’un des plus beaux voyages. Celui de l’éducation et de la réussite de chaque enfant qui entre chez nous. Ce récit de la collection « Je veux qu’on parle de nous » est la suite du travail entamé par Michel Gratton, qui s’est éteint le 13 janvier 2011. Avec sa simplicité et son émerveillement, Michel a su nous raconter l’esprit et la vitalité qui règnent au sein des 20 écoles qui lui ont ouvert leurs portes. Je profite de l’occasion pour remercier Denis Gratton, son frère, d’avoir bien voulu prendre le flambeau pour assurer la continuité de cette belle collection. Tout comme Michel, Denis sait capter l’essence même de l’âme d’une école pour la raconter avec perspicacité et tendresse.

Bonne lecture! Bernard Roy Directeur de l’éducation Conseil des écoles catholiques du Centre-Est (CECCE)

Nous tenons à remercier sincèrement la direction, le personnel et les élèves de l’École élémentaire catholique L’Envol d’avoir rendu cet ouvrage possible.


« L’avenir est à ceux qui croient en la beauté de leurs rêves. » Eleanor Roosevelt Cette phrase, de l’ancienne première dame des États-Unis, pourrait être la devise de l’École élémentaire catholique L’Envol, à Trenton. En fait, ces mots de Mme Roosevelt viennent un peu compléter le slogan de cette école : Des élèves pleins d’enthousiasme pour apprendre, pour poursuivre leurs rêves et pour bâtir un monde meilleur. L’école L’Envol tient du rêve, d’un rêve en lequel certains ne croyaient pas. Mais, heureusement, une poignée d’irréductibles Franco-Ontariens y croyaient. Et l’avenir allait leur donner raison...

Isabelle Boulay est éducatrice à l’école L’Envol depuis son ouverture, en septembre 1998. (Eh non, cette Isabelle Boulay ne chante pas...) Elle raconte ce que ses collègues et elle ont vécu durant les premières années de L’Envol, au tout début de ce rêve fou. — Au début, nos classes se trouvaient dans des salles de classe mobiles installées à l’école anglophone St. Mary’s, se souvient Mme Boulay. Nous comptions 23 élèves. C’était notre école au complet. Nous avions une enseignante, Mme Annie, pour les enfants de la maternelle à la 2e année, et une autre, Mme Isabelle Harvey, pour les élèves de la 3e à la 6e année. Moi, j’étais l’éducatrice. S’ajoutaient au personnel Mme Irène, qui était la secrétaire, et notre directeur qui a tant cru en notre école, M. Réjean Leclerc. Ce dernier était marié à l’enseignante Mme Isabelle. Nous étions donc 5 pour 23 élèves. C’était un peu comme une petite école de campagne, lance-t-elle en riant.

3


— Donc, tout se passait dans les trois salles de classe mobiles?, lui ai-je demandé. — Oui. Le secrétariat se trouvait dans la première. Les classes de la 3e à la 6e année occupaient la deuxième, alors que la troisième était vide; je l’utilisais pour travailler avec les enfants que l’on me confiait. Les plus jeunes, c’est-àdire ceux de la maternelle à la 2e année, étaient dans l’école St. Mary’s. Nous avions emprunté un local dans cette école pour l’année. — Est-ce que les élèves francophones se joignaient aux élèves anglophones à la récréation et pour faire d’autres activités? — Oui. Et ce n’était pas idéal pour le français, croyez-moi. De plus, nous n’avions aucun matériel à nos débuts. Les manuels scolaires sont arrivés plus tard dans l’année. On devait traduire beaucoup de choses de l’anglais au français. L’école publique de langue française de Trenton, Cité-Jeunesse, était pleine à craquer. Mais nous ne comptions que 23 élèves. Disons que les gens de Cité-Jeunesse trouvaient ça drôle de nous voir aller. On était un peu la risée du monde scolaire. Certains parents nous disaient : « Vous n’avez pas de gymnase. Vous n’avez même pas de salle de toilettes. Et, en plus, vous êtes dans une école anglaise. Ça n’a pas d’allure votre affaire! » Disons que l’on se demandait chaque année si l’on allait avoir un emploi en septembre.

Mais les choses allaient changer à l’École élémentaire catholique L’Envol. Quand les francophones de Trenton ont obtenu leur propre école catholique flambant neuve et à la fine pointe de la technologie, en septembre 2000, le rêve allait vite se concrétiser.

4


— L’Envol est aujourd’hui une école très prisée dans la communauté, affirme la directrice de l’endroit, Gratia Bélanger. Certains parents nous demandent d’inscrire leur enfant un an d’avance afin de s’assurer d’avoir une place. Nous sommes renommés pour la qualité de l’enseignement que l’on offre. Notre réputation est excellente et nos enseignants sont très compétents. C’est une petite école, poursuit-elle, c’est presque comme une école privée. D’ailleurs, il y a des parents qui croyaient que nous étions une école privée. Notre clientèle est majoritairement québécoise. Et parce qu’il n’y a pas d’écoles catholiques au Québec, certains nous appelaient pour obtenir une place dans notre école privée.

5


— Et combien comptez-vous d’élèves aujourd’hui, presque treize ans après l’ouverture de votre école? — Tout près de 150, répond-elle. Et nous avons une liste d’attente. Disons que nous ne sommes plus la risée de Trenton, mais que l’on nous envie, ajoute-t-elle d’un clin d’œil. Il fallait simplement croire en la beauté du rêve...

Mme Bélanger a mentionné que la majorité de la clientèle de l’école L’Envol est québécoise. Plutôt curieux. Pourquoi les Québécois choisiraient-ils de quitter la Belle province pour s’établir sur la rive nord du lac Ontario, à trois heures de route d’Ottawa et de leur province natale? La réponse : pour servir le pays. Et pour vivre leur rêve. La plus grande base des Forces armées canadiennes au pays se trouve à Trenton. Les avions militaires qui passent sans arrêt dans le ciel de cette ville de quelque 20 000 âmes font partie du décor. Et l’École élémentaire catholique L’Envol se trouve en plein cœur de la base militaire. Donc, quand un Hercule ou un CF-18 survole la cour d’école, ce sont souvent des parents des élèves de L’Envol qui sont aux commandes de l’appareil. — Je dirais que près de 95 % de nos élèves sont des enfants de militaires, affirme Mme Bélanger. Et ces militaires viennent d’un peu partout au Canada mais, en majorité, ce sont des Québécois. Beaucoup d’élèves sont des enfants de pilotes, ajoute-t-elle, ou des enfants de parents qui ont un emploi lié au travail aérien, comme des agents de bord, des mécaniciens, et tout ça.

6


— Mais ces militaires sont souvent déployés ailleurs au pays, n’est-ce pas? — Effectivement, de répondre Mme Bélanger. Nous avons donc un grand roulement d’enfants. Ils sont rares ceux qui restent avec nous de la maternelle à la 8e année. Les militaires qui occupent un rang plus élevé dans la hiérarchie des Forces canadiennes et qui comptent plusieurs années d’expérience ont plus de chances de rester à Trenton pendant que leurs enfants terminent leurs études élémentaires ici. Mais les militaires qui en sont à leurs débuts dans l’armée sont dépêchés un peu partout au Canada afin d’acquérir de

7


l’expérience. On vit ainsi un va-et-vient d’élèves et un va-et-vient de personnel aussi parce que nous avons des enseignantes qui sont mariées à des militaires.

Une carrière dans les Forces canadiennes comporte certains dangers, c’est connu. À l’école L’Envol, le personnel doit souvent travailler avec des élèves dont un parent a été déployé en zone de guerre ou en zone de danger. Il s’agit d’une situation particulière qui nécessite des moyens particuliers afin que l’enfant puisse apprendre et grandir, malgré l’angoisse qui peut le perturber. — On travaille beaucoup avec des enfants qui vivent des séparations temporaires et qui sont toujours inquiets relativement à la mort possible de Papa ou de Maman, explique Mme Bélanger. Ils pensent souvent que, parce qu’ils ne voient plus leurs parents, ceux-ci sont en danger. Puis, ils vont voir des choses à la télé et vont penser que c’est leur père ou leur mère qui a été tué. Donc, on voit des enfants qui vivent beaucoup d’anxiété et, parfois, ça se reflète dans les classes. — Comment aidez-vous ces élèves, Mme Bélanger? — Nous avons les groupes Arc-en-ciel pour les enfants qui vivent une séparation ou une mortalité. Ces groupes existent ailleurs dans la province, et j’ai demandé au Conseil des écoles catholiques du Centre-Est (CECCE) la permission de mettre sur pied un groupe Arc-en-ciel ici, à L’Envol. Des travailleurs sociaux et les éducatrices de l’école ont été formés, et ce sont eux qui sont coordonnateurs du programme. Ceux-ci offrent un soutien psychologique aux enfants qui ont un père ou une mère là-bas, en zone de guerre. Ça demande un soutien psychologique important, surtout depuis septembre 2001 (les attentats à New York). Il y a plus de déploiements militaires depuis ces attaques terroristes et l’on

8


vit les répercussions ici à l’école. Les groupes Arc-en-ciel ont donc été formés spécifiquement pour les enfants dont les parents se trouvent en zone de guerre.

— Et l’an passé, nous avons également mis sur pied un groupe uniquement pour les enfants qui vivent des difficultés liées à la famille militaire, de poursuivre la directrice de l’école L’Envol.

9


— Que voulez-vous dire par des difficultés liées à la famille militaire? — Les divorces et les séparations sont plus fréquents chez les militaires, répond-elle. Les statistiques le prouvent. Nous avons un groupe pour les enfants de la maternelle à la 3e année et un autre pour ceux de la 4e à la 8e année. Les élèves se rencontrent une fois par semaine avec une travailleuse sociale et discutent avec elle des difficultés qu’ils vivent. Ça peut être, par exemple, la perte d’un ami dont le papa a été muté ailleurs en pleine année scolaire ou l’arrivée du nouveau conjoint de Maman avec laquelle ils doivent conjuguer. Les enfants ont parfois besoin de parler et de se confier. Ils ne peuvent pas et ne doivent pas garder leur angoisse à l’intérieur d’eux. Nous sommes donc là pour eux.

Mais n’allons pas croire que tout est sombre à l’école L’Envol. Bien au contraire! Il s’agit d’une merveilleuse école dotée de tous les outils nécessaires à l’épanouissement et à l’apprentissage des enfants. Tableaux interactifs, salle d’ordinateurs, bibliothèque, grande cour où se trouvent deux structures de jeux, un grand gymnase qui accueille des compétitions interscolaires et où l’on présente des spectacles… les élèves de L’Envol n’ont absolument rien à envier aux élèves des autres écoles élémentaires du CECCE.

10


« Nos élèves sont bien encadrés parce que l’on connaît leur histoire. C’est notre marque de commerce » m’a confié la directrice. Et elle a raison. Les élèves de L’Envol sont heureux. Ils me l’ont dit. J’ai eu la chance de discuter avec plusieurs d’entre eux lors de mon passage. Mme Bélanger avait d’ailleurs planifié ma visite en me faisant rencontrer le plus d’élèves possible. « C’est leur école, m’a-t-elle dit. Ce sont eux qui vous la feront découvrir. » Voici donc des propos que j’ai retenus de mes entretiens avec les élèves de L’Envol. À la question « Qu’aimes-tu de ton école? », Samuel, 2e année, a répondu : « Piger dans la boîte à surprises. Quand t’as 20 étoiles pour un bon comportement, tu peux aller te choisir un jouet dans la boîte à surprises. » Maya, 3e année, a répondu : « Je l’aime parce que c’est une petite école et il n’y a pas d’intimidation. Tout le monde se connaît. » Christine, 6e année, a répondu : « J’aime surtout comment ils nous éduquent. On reçoit une bonne éducation ici. Nous avons de bons enseignants et j’apprends beaucoup. » Et Sophie, 4e année, aime les concours d’art oratoire et les spectacles de talents. À la question « Qu’aimerais-tu faire dans la vie quand tu seras grand? », Marie-Anne, 2e année, a répondu : « Je vais être enseignante et je vais travailler ici, à la bibliothèque. »

11


Tyler, lui, sera professeur d’éducation physique « parce que tu ne fais pas de travail, tu ne fais que courir ». Et plus tard, ce même Tyler sera un joueur de hockey pour les Canadiens de Montréal ou les Oilers d’Edmonton. Samuel sera, pour sa part, créateur et testeur de jeux vidéo. Tandis que Maya prendra la relève de Mme Nathalie, la concierge de l’école L’Envol. « J’aimerais être gentille comme Mme Nathalie » explique-t-elle. Marie-Ève sera contorsionniste et entraîneuse de dauphins à Clear Water, en Floride. Pendant qu’Émile deviendra un architecte ou un gardien de zoo. « Ou peut-être un architecte qui construira un zoo. » Puis, à la question « Est-ce important pour vous de parler français? », Christine a répondu : « Bien sûr! C’est notre langue maternelle. C’est bien de parler français parce que l’on se comprend entre nous. Et ici, si on dit deux mots d’anglais, on nous avertit de parler français. » Et le seul et unique Émile d’ajouter : « Ma mère me dit toujours que l’anglais, on ne l’apprend pas, on l’attrape. »

— Nos élèves avaient-ils beaucoup de choses à vous raconter?, me demande la directrice, Gratia Bélanger, à mon retour à son bureau. — Oui, merci. Ils ont été d’une gentillesse exemplaire. — On les aime beaucoup. Et sachez que la relève est assurée parce que, tantôt, lors de notre entretien, j’ai oublié de vous parler de notre programme PP3.

12


— PP... quoi? — PP3, pour « Petits pas à trois ». C’est un programme dans lequel on accueille des enfants de trois ans. Ce n’est pas une garderie, c’est un programme éducatif d’une demi-journée. Les enfants viennent le matin, cinq jours par semaine. Le PP3 a été mis sur pied pour aider les enfants qui ne parlent pas le français ou qui le parlent peu et qui sont des ayants droit. Avec ce programme, ils ont ainsi la chance d’avoir une année complète où ils sont exposés à la langue française. Et quand ils arrivent à la maternelle, l’année suivante, ils sont prêts. Quand on a commencé ce programme, on espérait avoir de huit à dix enfants. Or, nous en sommes à la troisième année de ce programme et nous affichons complet. On compte 16 élèves dans ce programme et nous avons une liste d’attente. C’est un véritable succès!

De « petite école de campagne » à l’une des plus réputées du CECCE, cette école élémentaire de Trenton porte bien son nom, car elle a réellement « pris son envol ». Tout comme le feront ses quelque 150 élèves qui, un jour, réaliseront leur rêve de devenir joueur de hockey, enseignante, contorsionniste, architecte de zoo, concierge ou militaire comme Papa et Maman. Peu importe leur destin, ils se souviendront toujours de cette petite école où ils sont passés et où ils ont compris que leurs rêves les plus fous et les plus beaux n’attendaient que de se réaliser. L’avenir est à eux. Avec l’aide, l’appui et l’amour du personnel de l’École élémentaire catholique L’Envol, ils auront cru à la beauté de leurs rêves.

13




Dans la même collection 1

Attache ton soulier

2

Ça tient de la magie!

3

S’il suffisait d’aimer…

4

Une visite à l’École élémentaire catholique George-Étienne-Cartier

Une visite à l’École élémentaire catholique Élisabeth-Bruyère

Une visite à l’École élémentaire catholique Terre-des-Jeunes

Tant de petites étoiles… Une visite à l’École élémentaire catholique L’Étoile-de-l’Est

5

Imagine…

6

Aux couleurs d’amour et d’espoir

7

Comme un conte de fées…

8

J’ai mangé toutes mes croûtes…

9

De Simba au Docteur Balazone…

10 11

Une visite à l’École élémentaire catholique Le Petit Prince

Une visite à l’École élémentaire catholique Marius-Barbeau

Une visite à l’École élémentaire catholique de la Découverte

Une visite au Centre scolaire catholique Jeanne-Lajoie

Une visite à l’École élémentaire catholique Jean-Robert-Gauthier

À l’école des merveilles… Une visite à l’École élémentaire catholique Sainte-Geneviève

À l’ombre des 747… Une visite à l’École élémentaire catholique Bernard-Grandmaître

12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22

Le silence d’une ruche d’abeilles… Une visite à l’École élémentaire catholique La Source

La joie parmi les mésanges Une visite à l’École élémentaire catholique Mgr-Rémi-Gaulin

L’entraide dans l’appartenance Une visite à l’École élémentaire catholique Des Pionniers

Au pays de Jolo Une visite à l’École élémentaire catholique J.-L.-Couroux

L’école rouge, jaune, verte… Une visite à l’École élémentaire catholique Montfort

Jusqu’au bout du rêve Une visite à l’École élémentaire catholique Saint-François-d’Assise

Respect, responsabilité, courtoisie Une visite à l’École élémentaire catholique des Voyageurs

Zoumi et ses amis Une visite à l’École élémentaire catholique Sainte-Marie

Comme une deuxième famille Une visite à l’École élémentaire catholique Sainte-Anne

La grande famille de Merrickville Une visite à l’École élémentaire catholique Sainte-Marguerite-Bourgeoys

La beauté du rêve Une visite à l’École élémentaire catholique L’Envol


Conception, mise en pages et impression : Centre franco-ontarien de ressources pÊdagogiques, 2013.


Lorsque mon frère Michel me parlait de la collection « Je veux qu’on parle de nous », ses yeux s’illuminaient. Il se disait renversé par ces écoles en effervescence qu’il découvrait. Ébahi par le dévouement et la passion des gens qu’il rencontrait. Et émerveillé par les élèves qu’il racontait. « Des élèves aux yeux brillants, gonflés d’espoir en l’avenir et de confiance en eux » a-t-il écrit. Comment pourrais-je dire mieux? Lorsque Michel a quitté ce monde, j’ai voulu poursuivre son œuvre. Et à mon tour, de rencontre en rencontre, j’ai la chance et le privilège de voir en mouvement ce que mon frère a découvert avant moi, soit « les meilleures écoles… au monde ». – Denis Gratton


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.