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Focus marketing : Pierre Lapin 2 panique en ville (Sony Pictures Entertainment France)

u Sony propose la suite attendue de ce film familial au moment de la Fête du cinéma et juste avant les vacances d’été.

H Pierre Lapin 2 : panique en ville, de Will Gluck, est la suite de la comédie mêlant animation et prises de vues réelles qui avait attiré 1,7 million de spectateurs en France en 2018. Si le premier volet était sorti en période de vacances de printemps, Sony Pictures Entertainment France date ce nouvel épisode au 30 juin.

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Non seulement les jauges des salles seront alors ouvertes à 100 %, mais ce sera aussi le début de la Fête du Cinéma qui s’étendra jusqu’au 4 juillet. Le distributeur mise ensuite sur le début des vacances d’été continuer d’attirer le public familial. “On sait que les personnages ont acquis une belle notoriété et qu’il y a une attente du public sur cette suite, assure Stéphane Huard, président de la filiale. Et il y a eu un manque de propositions ambitieuses pour les familles depuis longtemps, donc on pense pouvoir en bénéficier.” Pour le distributeur, l’objectif de 1,5 million d’entrées paraît atteignable.

Imaginé comme un récit initiatique, ce nouveau film va emmener Pierre Lapin à Londres, où il va rencontrer des personnages peu recommandables. Va-t-il décider de vivre seul dans la grande ville avec ses nouveaux amis ou retrouver la campagne et ses anciens compagnons?

Une combinaison de blockbuster

La combinaison de type blockbuster devrait atteindre les 600 copies, ce qui correspond en tout point à celle prévue avant la pandémie. “On a gardé les mêmes ambitions et les exploitants savent que c’est un film attendu par le public, ils ne vont pas s’en priver. Il sera joué à toutes les séances, jusqu’à celle de 20 h. Pendant les vacances, on s’autorise à aller un peu plus tard au cinéma avec les enfants.”

En plus de sponsoring TV “à l’ancienne”, Pierre Lapin 2 va bénéficier de la toute première campagne de spots TV jamais lancée par Sony en France. En tout, 2 000 spots tourneront sur les chaînes jeunesse comme Gulli ou Disney Channel, mais aussi sur TF1 et M6 sur les créneaux d’audience enfants et familles.

Pour le digital, le distributeur mise sur les médias sociaux que sont Facebook, Instagram, YouTube, Snapchat et TikTok, en plus d’une présence importante sur les sites cinéma, avec des formats spécifiques. “Il s’agira de séquences contextualisées avec l’actualité, comme la Fête des pères.”

Si Sony n’a pas prévu de grandes avant-premières parisiennes, faute de certitudes au moment de la réouverture, le film sera cependant proposé au Festival international du film d’animation d’Annecy, le 19 juin, en présence de Stéphane Huard.

Les partenaires sont RFM, OCS, Télé-loisirs.fr, MyTF1 et Gulli. “Avoir le film prêt depuis très longtemps nous a permis de chercher des partenariats assez nombreux et larges.”

Pour l’affichage, des flancs gauches et arrière de bus seront déployés en S-1 à échelle nationale, pour 400 millions de contacts estimés. “On mise toujours sur ce média qui est pour nous l’axe central de la venue au cinéma. Il faut se différencier de l’offre des plateformes et retrouver la priorité sur ce format-là.” De plus, un format de type “insert” sera déployé après la sortie dans les centres-villes de bord de mer et autres lieux de vacances.

R. C.

Fiche technique

Sortie : 30 juin 2021 Durée : 1  h 33 Presse : Youmaly Ba (01 44 40 62 00)

Les cinémas de Corse s’associent

HNeuf cinémas de l’île vont mutualiser leurs moyens et parler d’une seule voix sous la bannière d’une nouvelle association : l’Assecc.

Le visage de l’exploitation en Corse est en train de changer. Avec l’arrive récente de salles d’envergure telle que L’Elipse à Ajaccio (6 écrans), ou le Complexe Galaxy à Porto-Vecchio (4 écrans), l’Île de Beauté a vu sa fréquentation décuplée. Et d’autres projets sont en cours, comme les travaux d’extension du Laetitia d’Ajaccio pour passer d’une à trois salles, ou le projet de multiplexe de six écrans en périphérie de Bastia. “Avant 2014, la Corse enregistrait entre 150000 et 200000 entrées, explique Michel Simongiovanni, gérant de l’Elipse. En 2019, on a atteint environ 700 000 entrées. Je crois que l’on peut espérer le million d’ici trois ans.”

Face à ces perspectives de développement, Michel Simongiovanni a ressenti le besoin de s’unir avec ses homologues de l’île, qui compte 11 établissements en activité toute l’année (les cinémas de plein air saisonniers font monter ce chiffre à une vingtaine). “On parlait de s’associer déjà avant la crise mais on ne peut pas créer de syndicat car nous n’avons pas assez d’écrans. Il s’agissait de pouvoir parler d’une seule voix des spécificités de notre métier et de notre insularité. La crise sanitaire a accéléré tout cela car il y avait urgence à interpeller les pouvoirs publics.”

C’est ainsi que l’Association des exploitants des cinémas de Corse (Assecc) a été créée à l’automne 2020. Elle a pour président Michel Simongiovanni et pour vice-présidents Daniel Benedittini (Le Régent à Bastia) et Rémi Toscano (Complexe Galaxy à Porto-Vecchio). Ensemble, ils ont sollicité toutes les salles privées de Corse. Neuf ont pour l’heure adhéré, toutes sont indépendantes.

Parmi les chantiers prioritaires, les exploitants souhaitent figurer sur la carte des tournées promotionnelles des distributeurs. “On n’est jamais pris en compte dans les tournées, affirme Michel Simongiovanni. Et si on arrive à décrocher des avant-premières, c’est par relations. C’est un peu du bricolage. Quand on va à Marseille et à Nice, pourquoi ne pas faire un détour par la Corse ? Nos entrées progressent, on a de très beaux cinémas, on a toute légitimité à accueillir des équipes de film. Nous comprenons qu’il soit compliqué de venir sur l’île pour une seule date, mais une mini-tournée est possible.”

Le modèle des CIP

Dans cet objectif, l’Assecc projette d’organiser des rencontres professionnelles pour faire venir les distributeurs, leur montrer les salles, et réfléchir à la possibilité de tournées. En mai, les exploitants corses ont même invité Isabelle Gibbal-Hardy, ex-présidente des Cinémas indépendants parisiens (CIP) et directrice du Grand Action, à présenter les travaux de l’association. Ces dernières années, les CIP ont en effet fortement développé la mutualisation entre salles de la capitale pour notamment peser plus lourd auprès des distributeurs et créer une économie d’échelle afin de réduire certains coûts. L’Assecc entend faire de même sur la confiserie ou le matériel technique. “Tout n’est pas transposable ici, tempère le gérant de l’Elipse. Les différences entre une ville comme Paris et une région comme la Corse sont énormes, mais nous avons retenu par exemple l’idée d’un festival comme le font les CIP avec AvantPremières.”

En attendant, les cinémas de Corse doivent bien sût remonter la pente de la crise sanitaire, mais Michel Simongiovanni croit au potentiel de l’île à l’aune des nouveaux projets en cours : “On est en train de combler notre retard.” Rodolphe Casso

Créé en 2014, L’Elipse d’Ajaccio, complexe de six écrans, a enregistré quelque 350000 entrées en 2019.

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