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Sur les images de la vidéaste et photographe Jade Madoe, l'été semble éternel
JADE MADOE
« DANS L’EAU, JE ME SENS VIVRE »
Texte Maya Toebat Photos Jade Madoe
Sur les images de la vidéaste et photographe Jade Madoe, l’été semble éternel. Avec un bikini pour uniforme, les plages de l’océan Pacifique en guise de lieu de travail et la caméra comme fidèle compagne, elle montre que le monde regorge encore d’endroits paradisiaques. « Dans mon travail, j’essaie d’évoquer l’univers imaginaire et lointain de mon enfance, un lieu magique où les sirènes et les îles désertes existent encore. »
Grandir à la côte crée un lien avec la mer. Jade Madoe en sait quelque chose. Née à Coxyde, elle passait son temps, enfant, à dessiner des sirènes, rêver de pirates et d’îles désertes, et identifier les espèces de poissons dans un gros livre. «L’eau a quelque chose de magique, que je peux difficilement définir», dit-elle d’un air pensif. « La palette de couleurs, la façon dont la lumière se faufile sous la surface, le clapotis des vagues: tout ça fait de la mer un endroit où je me sens inspirée et vivante à 100%.»
Lorsque Jade a commencé à étudier le cinéma au KASK (Académie royale des beaux-arts de Gand), elle a été attirée comme par un aimant par l’eau. La mer est présente depuis son tout premier film jusqu’à son projet de fin d’études encensé, «Euplea». Elle a tourné ce dernier sur la côte italienne, au moment où elle faisait un stage au Ballet de Rome. «Quand j’ai décroché mon diplôme, je venais de quitter le monde de la danse. Peu de temps après, je me suis soudainement retrouvée entourée de surfeurs et surfeuses. C’était comme danser, mais sur l’eau. C’était très spécial de voir ces deux sources d’inspiration réunies.»
Depuis, vous voyagez dans le monde entier pour immortaliser des surfeurs et surfeuses, des plongeurs et plongeuses, des nageurs et nageuses. Vous filmez dans l’eau. Ça implique une méthode de travail différente ? En effet, il y a une grande différence lorsqu’on est dans l’eau. On n’observe pas les choses depuis un point stable ancré sur la terre ferme. On bouge avec son sujet ; ça permet de mieux le comprendre et de mieux le restituer. On ressent les vagues, le courant et le rythme de la mer en travaillant. Mais ce n’est pas tout : il faut être à l’affût des vagues en permanence, c’est physiquement épuisant, et il faut renoncer à vouloir tout contrôler parce qu’on fait partie d’un ensemble plus vaste. C’est ce défi qui me booste. Ça me comble tellement plus que lorsque je travaille sur le plancher des vaches. Est-il important de surfer occasionnellement soi-même pour capturer de bonnes images des surfeurs et surfeuses ? Il est certainement utile d’aller régulièrement dans l’eau pour apprendre à connaître la mer. En surfant ou en nageant sans caméra, parfois mon appareil photo à la main et des palmes aux pieds, je découvre progressivement où les vagues se brisent, à quel moment on peut traverser le ressac plus facilement, à quelle profondeur il faut plonger sous une vague… Lorsque je filme des surfeurs et surfeuses, je ne veux pas immortaliser leurs figures acrobatiques, mais la façon dont ils et elles dialoguent avec les vagues et s’abandonnent à la mer. J’espère ainsi tisser un lien profond entre les gens et l’océan, une harmonie menacée par notre monde artificiel avec ses passages et ses tunnels souterrains.
Vos images dégagent une atmosphère paradisiaque et poétique. Où trouvez-vous l’inspiration ? Je me replonge souvent dans l’imaginaire de mon enfance. Enfants, on croit aux sirènes, aux bateaux pirates et aux pouvoirs magiques. On perd souvent cette magie en vieillissant. On a tendance à penser qu’on sait tout, on est moins ouvert à la fantaisie. Dans mon travail, je poursuis cet émerveillement enfantin en créant un monde imaginaire et lointain, une utopie où tout est possible.
Actuellement, Jade séjourne à Playa Hermosa au Costa Rica. Il y a trois ans, son intuition l’a conduite sur cette plage tropicale et depuis, elle y retourne chaque année. «Après avoir obtenu mon diplôme, j’ai fait ma valise. Je savais que je voulais filmer la relation entre l’être humain et l’océan, et j’ai décidé de voyager pendant un moment pour trouver la bonne approche. Lors de mes voyages en Amérique centrale, je me suis retrouvée dans le monde du surf, et comme le Costa Rica est un spot de rêve pour les surfeurs et surfeuses, il était logique que je m’y rende. C’est comme ça que j’ai atterri à Playa Hermosa.» Elle sourit. « J’avais l’impression de rentrer à la maison. C’était comme si j’avais déjà vu cette plage dans un rêve ou dans une vie antérieure. C’est un sentiment étrange : savoir qu’on est au bon endroit. »
Qu’est-ce qui vous pousse à vous éloigner inlassablement de la Belgique ? Je le fais pour rester en harmonie avec moi-même et à l’écoute de ma voix intérieure. Lorsque j’ai voyagé en Italie, j’ai expérimenté pour la première fois la liberté de tourner à gauche quand j’en avais envie ou de virer à droite quand quelque chose attirait mon attention. Ça m’a permis de rencontrer des personnes fascinantes et découvrir des lieux absolument magiques. Je ne m’étais jamais sentie aussi inspirée. Je me suis alors promis de ne jamais oublier ce sentiment. Alors, de temps en temps, j’ai besoin de m’échapper. Je veux pouvoir suivre mon intuition quand elle m’appelle. Ressentez-vous le besoin de vous entourer de nouveaux amis en cours de route, histoire de créer un sentiment d’appartenance ? Quand on reste longtemps quelque part, on se crée automatiquement une petite communauté. Je trouve ça génial de rencontrer autant de gens, mais ce n’est pas quelque chose que je recherche consciemment. Je suis plus productive quand je me retrouve seule avec ma caméra. Toutefois, le fait que j’aime voyager seule n’exclut pas que je puisse de temps à autre éprouver une certaine solitude. Sur la route, les amitiés sont souvent éphémères, et il me manque parfois un lien plus profond, comme celui que j’ai avec mon chéri et ma mère, qui sont à des milliers de kilomètres. Par certains aspects, cette quête permanente me fatigue aussi. Pendant les deux années qui ont suivi mes études, j’ai beaucoup voyagé. Aujourd’hui, j’ai de plus en plus envie de me poser quelque part et d’y établir une base solide à partir de laquelle voyager.
Être toujours en mouvement, c’est aussi prendre le risque de perdre le sens de l’orientation ? En effet. Je croyais que seul le mouvement perpétuel pouvait être source d’inspiration. Mais à la longue, je n’y trouve plus forcément mon compte. C’est seulement lorsque je retourne à ma routine quotidienne en Belgique que je me sens à nouveau envahie par une profonde et mélancolique envie de paradis. Mon corps rêve de contact avec l’eau et le sable. À partir de là, je commence à entrevoir des images qui m’emportent vers un nouveau projet.
jademadoe.com, @jademadoe
UN BIJOU POUR CHAQUE OCCASION
Offrir ou recevoir un bijou : la promesse d’une histoire unique. Partant de ce constat, nous avons demandé à Jennifer et Jeannette, sœurs dans la vie et fondatrices de la bijouterie anversoise Carat Antwerp, de nous dévoiler leurs sources d’inspiration et leurs conseils pour le choix d’un premier bijou coûteux. Elles gèrent l’entreprise avec le concours d’Arik et Sasa, leurs partenaires, et d’une équipe professionnelle d’orfèvres, de sertisseurs de diamants et d’analystes créatifs.
À quoi Carat Antwerp doit-il sa renommée ?
À la qualité, l’authenticité, l’orientation client et la durabilité qui s’inscrivent dans une vision éthique. Notre engagement personnel et notre professionnalisme nous rendent uniques.
Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Nous nous inspirons des dernières tendances en y instillant notre touche personnelle. Nous sommes en recherche permanente de nouveaux défis à transposer dans des créations innovantes.
Les clients ont-ils la possibilité de créer leur propre bijou ?
Chez Carat Antwerp, nous aidons le client à créer le bijou de ses rêves. Nous le guidons du premier croquis à la conception finale en passant par la représentation 3D. La charge émotionnelle des bijoux nous pousse à toujours rechercher la perfection.
1. Dynasty Tennis Bracelet Quel bijou conseillez-vous pour un premier achat ?
Un bijou intemporel qui peut se porter tous les jours mais aussi en toutes occasions quel que soit votre look. Exemples : un bracelet de tennis ou un jonc éternité de notre collection Dynasty ou encore un bangle, une bague pinky Signet ou un collier personnalisé de notre collection Initial.
Comment se passe la collaboration entre sœurs et quelle influence a-t-elle sur votre travail ?
C’est incroyablement excitant. La complicité qui nous unit signifie beaucoup. Nous y puisons notre motivation. Nous avons des personnalités très différentes, ce qui explique aussi l’étendue de notre collection, et nous tirons parti du « meilleur des deux mondes ». Nos conversations nourrissent notre créativité et nos moments en tête à tête. On ne s’ennuie jamais.
2. Legacy Radiant Solitaire
3. Dynasty Eternity Ring
Schuttershofstraat 3, Antwerpen * Prix sur demande 4. Bagio Eternity Ring