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JOAILLERIE Des femmes iconiques et leurs bijoux de légende

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HOROSCOPE

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DES FEMMES ICONIQUES... ET LEURS BIJOUXDE LÉGENDE

Un gros et beau caillou a indéniablement le pouvoir de sublimer l’allure de la femme qui le porte. La preuve avec ces grands noms de l’histoire qui, pour notre plus grand bonheur, n’ont pas conservé leurs bijoux exclusifs dans un coffre-fort.

Par Elspeth Jenkins

Elizabeth Taylor avec le célèbre collier de diamants et d’émeraudes Bvlgari qu’elle a reçu de Richard Burton pour leur mariage.

« Le seul mot italien que Liz connaît est Bvlgari », a un jour déclaré Richard Burton, acteur et mari de la star avec qui il s’est marié deux fois. Leur relation était pour le moins passionnée. Les bijoux ont d’ailleurs joué un rôle important dans leurs mariages. Taylor et

BVLGARI, LE DEUXIÈME GRAND AMOUR D’ELIZABETH TAYLOR

Burton se sont rencontrés à Rome sur le tournage du lm Cléopâtre, de Joseph L. Mankiewicz. Ils sont tombés amoureux en tournant leur première scène commune. L’un comme l’autre étaient mariés à l’époque. Les paparazzi n’ont donc pas perdu une miette des préludes de leur idylle extra-conjugale. À cette époque, l’un des refuges préférés de Liz et Richard était la boutique Bvlgari de la Via Condotti. Burton découvrit rapidement la fascination de sa maîtresse pour les bijoux d’exception et pro ta de chaque dispute, réconciliation ou occasion spéciale pour lui offrir un magni que bijou. En 2011, Christie’s a orchestré la vente aux enchères des biens de la star. Rien que sa collection de bijoux a rapporté une somme d’argent colossale. Parmi ces joyaux, Bvlgari a racheté 9 pièces qui font aujourd’hui partie de la Bvlgari Heritage Collection, dont l’iconique bague de ançailles. Ce bijou avait une grande valeur sentimentale pour l’actrice. Lorsqu’elle l’avait mise aux enchères à l’occasion d’une collecte de fonds pour les victimes du sida, on raconte qu’elle avait joint une note à destination des nouveaux propriétaires : « Portez-la avec amour ! ». Connue pour sa philanthropie, elle a cofondé, dans les années 1980 et au début des années 1990, la Foundation for AIDS Research et la Elizabeth Taylor AIDS Foundation. La pièce phare de sa collection reste le spectaculaire collier de diamants et d’émeraudes que Burton lui avait offert en cadeau pour leur mariage en 1964. Le collier avait été réalisé sur base d’une broche que l’acteur lui avait achetée au début de la relation. Le jour de son mariage, elle n’a porté que ce seul bijou. Liz Taylor était une véritable experte en joaillerie. Elle portait souvent les pièces exclusives de sa collection. Les laisser dormir dans un co refort ? Très peu pour elle.

LA DUCHESSE DE WINDSOR ET SA BROCHE CARTIER

La duchesse de Windsor alias Wallis Simpson, est entrée dans l’histoire en épousant le Roi d’Angleterre, Édouard VIII. Détail important : comme elle était divorcée, il a, par amour pour elle, choisi d’abdiquer. Wallis Simpson était une icône du style, mais aussi l’amie de l’ex-rédactrice en chef de Vogue, de Diana Vreeland, de Coco Chanel... et de la Belge Jeanne Toussaint, bras droit de Louis Cartier. De toutes les femmes qui ont contribué à façonner l’histoire de la mode du 20e siècle, la Duchesse était celle qui avait le goût le plus sûr. Pour elle, les bijoux étaient un moyen de traduire sa puissance, son indépendance et son élégance. Parmi ses plus beaux joyaux, la broche Panthère, que Jeanne Toussaint conçut pour elle en 1948, est, sans doute, la pièce la plus iconique de sa collection. La légende raconte que cette broche était l’une de celles qu’elle préférait porter pour les fêtes et les réceptions. La duchesse l’utilisait pour signaler à son mari lorsqu’elle en avait assez et avait envie de partir. Lorsqu’elle tournait la broche dans le sens des aiguilles d’une montre à un moment de la soirée, il savait qu’il était temps de lever le camp. Plus stylé qu’un message WhatsApp, non ? • • •

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1. Broche Panthère de Dior, 1949. 2. Simpson a utilisé des bijoux pour montrer sa puissance et son élégance.

BOUCHERON, LE FAVORI DE LA FAMILLE ROYALE

Le podcast True Stories de Vincent Meylan sur les histoires les plus emblématiques qui ont marqué les cent soixante-quatre années d’existence de Boucheron est une vraie mine d’or. On y découvre, entre autres, les détails de la commande historique du Maharaja de Patiala en 1928 : un record historique. En 1893, lorsqu’il ouvre les portes de sa bijouterie au numéro 26 de la place Vendôme, le visionnaire Frédéric Boucheron pose les bases de sa maison. Il est d’ailleurs considéré comme le fondateur de la haute joaillerie. D’emblée, il signe les joyaux de la couronne des maisons royales les plus emblématiques, comme les Romanov de Russie et la famille royale britannique. Aujourd’hui, la maison parisienne est dirigée par un duo féminin : Hélène Poulit Duquesne, PDG et Claire Choisne, directrice artistique de division haute joaillerie. Hélène Poulit Duquesne : « Frédéric Boucheron a été le premier joaillier à s’installer dans cette rue parisienne. À titre de comparaison, l’hôtel Ritz - situé juste en face - n’a ouvert que cinquante ans plus tard. Aujourd’hui nous sommes entourés d’autres boutiques de prestige. Comme il a été le premier, Frédéric Boucheron a choisi la propriété la mieux située, juste au coin de la rue. D’un bout à l’autre de la journée, la boutique est baignée de lumière. Et comme en joaillerie, tout est une question de lumière, ce choix sonne comme une évidence. En 1928, nous avons reçu la visite d’un maharaja et de sa suite. Ce jour-là, il a acheté pas moins de cent quarante-neuf pièces de haute joaillerie. Sans parler des petites boucles d’oreilles, des ceintures spectaculaires et des turbans chargés de diamants qui faisaient également partie de la commande. » Dans le 7ème épisode du Podcast, Claire Choisne évoque Ailleurs, la nouvelle collection Carte Blanche de la maison. Un récit incontournable pour les fans de bijoux.

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1. La collection Haute Joaillerie Histoire de Style ‘New Maharajahs’ rend hommage à l’histoire de la maison. 2. Le Maharaja de Patiala, l’homme à la plus grosse commande de bijoux à son nom. 3. Le bijou d’un podcast.

TIFFANY & CO., IMMORTALISÉE PAR AUDREY HEPBURN

L’image de Hepburn, debout, devant la vitrine de la boutique Tiffany & Co avec une tasse de café et un croissant à la main est un grand classique. Ce moment de rêverie sur la 5e Avenue appartient à l’histoire du cinéma. Elle a, en outre, assuré la renommée mondiale de la maison de joaillerie. Breakfast at Tiffany’s, de Blake Edwards, avait tout pour plaire : un roman à succès dont s’inspire le film, un casting au top, des costumes signés par un couturier star (Hubert de Givenchy) et les rues de New York en toile de fond. Pour Ti any & Co., ce lm était une véritable carte de visite. À l’époque, chaque femme qui sortait du cinéma rêvait d’un bijou ou d’une bague de ançailles caché dans la fameuse boîte bleue Ti any & Co. Détail amusant : Audrey Hepburn ne porte aucun bijou de la maison dans le lm lui-même. Sur les photos promotionnelles, on peut toutefois la voir dans le collier serti d’un diamant de 128 carats. L’actrice chérissait l’univers Ti any & Co. Une note de 1987 écrite par la star à l’occasion du 150e anniversaire de la maison en témoigne. Elle y explique que « peu de gens peuvent se targuer d’avoir pris un café et un croissant chez Ti any : un souvenir qu’elle chérira pour toujours. » Parce que oui, les diamants et les souvenirs sont éternels..

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1. Audrey Hepburn dans le rôle de Holly Golightly devant la vitrine de Tiffany & Co. sur la 5e Avenue. 2. Le script de Breakfast at Tiffany’s sur couverture bleu Tiffany. 3. Photo promotionnelle pour Tiffany & Co. 4. Collier avec le diamant Tiffany.

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