ELLE Belgique - Avril 2025

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BELGIQUE

SPÉCIAL ACCESSOIRES

Interviews

KELLY RUTHERFORD

PIERRE HARDY

YOUSSEF SWATT’S

OLGA LEYERS

Le porno éthique POURQUOI ÇA NOUS PARLE ?

Carnet d’adresses ON VOUS EMMÈNE EN ITALIE

Pour les instants qui comptent vraiment.

La nouvelle Volvo EX90. Pensée pour votre sécurité et celle de ceux qui vous entourent.

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Discover our new limited edition and dive into a world where textures pop, sparking a sensory revolution with whipped foams, silky-soft creams, and shimmering oils.

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COVER Dolce Vita

Sparkling PINK GRAPEFRUIT

Les pamplemousses que nous choisissons avec soin proviennent des quatre coins du monde pour garantir le meilleur de la saison. Ces pamplemousses rouges et roses, récoltés à la main, apportent une saveur fraîche et acidulée. Leur goût équilibre parfaitement douceur, acidité et une légère amertume délicieuse.

La combinaison idéale de carbonatation et de jus en fait une base parfaite pour accompagner une vodka premium, une tequila ou un spritz rafraîchissant. Elle est également excellente dégustée telle quelle !

VODKA PAMPLEMOUSSE

1 - Remplissez un verre de glaçons, puis ajoutez 50ml de vodka.

2 - Complétez avec 150ml de Fever-Tree Sparkling Pink Grapefruit.

3 - Remuez délicatement et décorez avec une tranche de pamplemousse rose.

L’abus d’alcool nuit à la santé.

POUVOIRS AUX mamans !

Ne voyez aucun lien avec le fait que ma fille, Orphée, vient de fêter son premier anniversaire. Quel métier. Un métier à plein temps, sous-payé mais inestimable, qui demande une endurance de marathonienne et une patience de moine bouddhiste. Olga Leyers le dit, en découvrant les joies (et les contradictions) de la maternité : entre excitation, vertige et ce désir de concilier ambition et cocooning. Ce mois-ci, on célèbre les mamans sous toutes leurs facettes. Il y a celles qui, comme Kelly Rutherford, incarnent une icône de style tout en restant « The Mother », la figure ultime du chic. Il y a celles qui luttent pour protéger leurs enfants, comme le souligne l’article poignant de Camille Vernin sur l’inceste et les injustices du système judiciaire. Des histoires qui rappellent que la maternité n’est pas toujours un conte de fées, mais aussi une force insoupçonnée. Et puis, il y a l’Italie, terre de la mamma par excellence. Ce numéro spécial voyage, Ciao Bella, est un hymne à la douceur de vivre, au farniente et au plaisir. Olga Leyers, en couverture, rayonne, accompagnée de son mari Giancarlo Angeletti, italien bien sûr (ce numéro est cohérent !). On se régale donc d’un bout à l’autre avec ces différents témoignages de femmes inspirantes. Parce que le secret des mamans tient en une phrase : l’amore vince sempre.

sommaire

Otto Masters, Yana Van Nuffel, Osma Harvilahti, Moeez Ali

Mode

34 Happy Birthday : comment la boutique Stijl a-t-elle porté la mode à Bruxelles ?

60 Entretien : dans les pas de Pierre Hardy

66 Tendance, le retour du maximalisme

74 Nouvelle expo au MoMu : Fashion & Interior Design : A Gendered Affair

80 Qui est Olga Leyers ? La grossesse lui va bien !

96 Édito mode : ces accessoires que l'on veut près de soi

104 Shopping : nos pièces favorites du printemps

36 ELLE Studio : Youssef Swatt's 47 Talent belge : à la rencontre d'Adja 54 Kelly Rutherford, « The Birkin Mom » et idole de la Gen Z 70 L'inceste, quand les mères se battent

128 sommaire

beauté

110 Beauty story. Louise Robert, libre comme l'air

116 La routine beauté de Blanche-Neige, aka Rachel Zegler

118 Quels sont les bienfaits du collagène ?

122 Beauty zoom : on a testé, vous allez adorer

128 Ciao Bella ! La rédaction a testé les meilleures adresses en Italie

146 Le Beau a une adresse, quand une maison devient galerie

150 Le porno éthique, pourquoi ça nous plaît ?

156 C'est mon histoire : « J'ai le hoquet depuis 2 ans »

162 Sarina, l'héroïne du quotidien : « La musique est un langage universel »

elle

Guel
Dior
Parfums
COVER Olga Leyers porte une robe Jean Paul Gaultier Couture par Glenn Martens, un body La Fille d’O, des boucles d'oreilles Elisa Lee x Tom Eerebout, des bagues Elisa Lee et Alexandre Hekkers et un bracelet Alexandre Hekkers. Sur les lèvres, elle porte le rouge à lèvres Rouge Coco de Chanel Beauty.

DONCEEL, ANVERS

VICTOR, CHARLEROI

VANHOUTTEGHEM, GAND

FRANSSEN, HASSELT

COLMAN, KNOKKE-HEIST

DETROZ, LIEGE

GEORGE JUWELIERS, LOUVAIN

L’ORO, LOUVAIN-LA-NEUVE

LAURENT, MONS

STIEVENART, MONS

LANGOHR, NAMUR

L’OR DU TEMPS, SPA

DELRUE 1904, TOURNAI

CASTEUR, WAREGEM

TOLLET, WATERLOO

DINH VAN BRUXELLES
• 6, PLACE DU GRAND SABLON • WOLUWE SHOPPING CENTER

RÉDACTRICE EN CHEF

Marie Guérin, mgu@elle.be @_marieguerin

DIRECTRICE ARTISTIQUE

Iris Rombouts, iro@elle.be @irisrombouts

SECRÉTAIRE DE RÉDACTION

Noemi Dell’Aira, nda@elle.be @noemidellaira

FASHION DIRECTOR

Elodie Ouedraogo, eou@elle.be @elodie_ouedraogo

MODE

Marie Guérin, mgu@elle.be

Elisabeth Clauss, ecl@elle.be @elisabethclauss

BEAUTÉ

Marie-Noëlle Vekemans, mnv@elle.be

LIFESTYLE

Céline Pécheux, cpe@elle.be

CULTURE

Grégory Escouflaire, ges@elle.be

GRAPHISTES

Leen Hendrickx, lhe@elle.be @l1hendrickx Florence Collard, fco@elle.be @florencecollard

TRAITEMENT DE L’IMAGE

Walter Vleugels, wvl@elle.be @walt_wings

CORRECTEUR

Geoffrey Favier

ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO

Juliette Debruxelles, Camille Vernin, Hélène Laloux, Jolien Vanhoof, Barbara De Munnynck, Eveline Janssens, Lore Ginneberge, Francis Boesmans, Charlotte Foley, Kim Theylaert, Frédéric Bastin, Vincent Van den Dries, Tom Eerebout, Julia Egermann, Florence Teerlinck, Jannes Van de Velde, Yana Van Nuffel, Raia Maria Laura, Christ Somuah

colofon

RÉDACTRICE EN CHEF ELLE.BE

Marie-Noëlle Vekemans, mnv@elle.be @maryvekemans

COORDINATRICE ELLE.BE

Jessica Fine, jfi@elle.be @jessicafine1

DIGITAL CONTENT CREATOR

Maurine Wilmus, mwi@venturesmedia.be

COMMUNITY MANAGER

Natasha Bearzatto, nbe@venturesmedia.be @natasha_bearzatto

CELLULE WEB

Back-end developer : Paul Ansay; paul@venturesmedia.be

SALES DIRECTOR

Philippe De Jonghe, pdj@venturesmedia.be

PARTNERSHIP MANAGERS

Johanna Webb, jwe@venturesmedia.be

Kelly Gielis, kgi@venturesmedia.be

Alexia Neefs, alexia.neefs@venturesmedia.be

Valérie Decallonne, vdc@venturesmedia.be

Nathalie Fisse, nfi@venturesmedia.be

Elodie Andriveau; ean@venturesmedia.be

PRINT PRODUCTION COORDINATOR

Amélie Eeckman, aee@editionventures.be

CREATIVE SOLUTIONS LAB

Lore Mosselmans - Chief Marketing Officer lmo@venturesmedia.be

Laura Collu - Senior Campaign Coordinator lco@venturesmedia.be

Marine Petrisot - Junior Campaign Coordinator mpe@venturesmedia.be

Yael Sempels - Junior Campaign Coordinator yse@venturesmedia.be

Dasha Croitoru - Junior Campaign Coordinator dcr@venturesmedia.be

MATÉRIEL PUBLICITAIRE

Valérie De Jonghe, vdj@venturesmedia.be

EVENT

Emily Elliot, eel@editionventures.be

Delphine De Genth, ddg@editionventures.be

RÉDACTION ELLE BELGIQUE

431 D chaussée de Louvain - 1380 Lasne - info@elle.be

Ligne info lectrices : Vous avez des questions concernant nos reportages, actions ou concours ?

Contactez-nous entre 9 h et 12 h au 02 379 29 90

PRODUCTION

Business Team Corporation

Michel Vanderstocken/Isabelle Matthys

EDITION VENTURES WOMAN

CEO Bernard de Wasseige

COO Florian de Wasseige fdw@venturesmedia.be

IMPRIMERIE Roularta Printing

DISTRIBUTION AMP

ABONNEMENT

Par téléphone +32 (0)2 556 41 40 de 8 h à 16 h 30 / du lundi au vendredi par courrier AMP - viapress.be, Route de Lennik 451, 1070 Bruxelles. Par mail info @ viapress.be

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SVP/Directrice Internationale ELLE - Valeria Bessolo Llopiz

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Responsable Droits d’Auteur - Kenza Allal Responsable Gestion Base De Données - Pascal Iacono

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INTERNATIONAL AD SALES HOUSE : LAGARDÈRE GLOBAL ADVERTISING CEO CRO Licences Media ELLE International – Julian Daniel jdaniel@lagarderenews.com

ELLE Belgique est publié 9 fois l’an par Edition Ventures Woman

CEO VENTURES MEDIA

Bernard de Wasseige

DIRECTEUR GÉNÉRAL

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COO

Florian de Wasseige

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trends

Trendspotter

Votre dose mensuelle d’inspirations et de tendances. Cette saison, sont les accessoires qui comptent ? Une chose est sûre : l’art du détail est à son apogée.

Foulard en soie

Enroulez-le. Nouez-le. Twisté ou drapé, le foulard en soie est l’accessoire caméléon de l’été. Version star des années 50 chez Moschino, esprit it-girl de la Riviera chez Patou, ou revisité façon 90’s chez Emporio Armani.

Emporio Armani
Patou
ChristianWijnants
Moschino
Moschino
Gucci

Le sac ceinture

À ne pas confondre avec la banane normcore prisée des touristes. Ici, on parle d’une version bien plus chic.

Balmain
ELLE crush

Cuff love

À vos poignets : les manchettes XXL s’imposent et insufflent une dose de glamour 70’s (vu chez Saint Laurent, AMI Paris et Chanel). La pièce vintage iconique ? La Bone Cuff d’Elsa Peretti pour Tiffany & Co. Il est temps de muscler vos avant-bras.

Balmain
Tod’s
Chloé
Weinsanto
Balmai n
Ami
Paris

collab

PRETTY PREPPY

Rowing Blazers et La Veste, c’est la collab qu’on n’attendait pas mais dont on avait besoin. Le label culte espagnol injecte son style rétro et coloré dans les coupes emblématiques de Rowing Blazers, du Jockey Blazer à la Kilo Mini Skirt. Résultat ? Des pièces audacieuses, des polos de rugby vibrants et des accessoires pleins de second degré – oui, il y a même un escargot brodé. lavestelaveste.com - rowingblazers.com

La cerise sur le gâteau

Boucle d'oreille, Valentino, 490 €

mode

On multiplie par 25 !

Sac 25, en cuir, Chanel, prix sur demande

Farniente

Le dossier voyage de ce numéro parle de lui-même : chez ELLE, on a un faible pour la dolce vita. Et pour Cara Rosa, le label de chaussures signé Olivia Couvreur. La créatrice belge s’est formée à San Mauro Pascoli, et ça se sent : ses modèles élégants au twist vintage respirent l’Italie. Normal, ils y sont fabriqués à la main par des artisans locaux.

cararosa.com

mode

NOSTALGIE

Petit Bateau x Miu Miu signe la collab’ la plus régressive du moment. Aperçue à la Fashion Week printemps-été 2025, cette capsule minimaliste revisite les essentiels de l’enfance : body, T-shirt col bateau, débardeur, culotte — avec une touche couture. Brodés du double logo navy et rouge, ces basiques oscillent entre tendresse et subversion, déjà adoptés en layering sur les podiums. Le futur uniforme du printemps !

miumiu.com

Put a ring on it...

Bague en or plaqué, Pandora, 69 €

Maximalisme parisien

Imaginez un mélange entre « The Grand Budapest Hotel » et « The White Lotus », et vous obtenez peutêtre un cocktail servi au bar du Grand Mazarin. Ce cinq étoiles niché en plein cœur du Marais marie classicisme français et excentricité artistique avec brio. Fresques pastel, lustres en cuivre et velours éclatant composent l’univers théâtral de Martin Brudnizki. Pour ce projet, le designer suédois – à travers son studio londonien MBDS – a fait appel à des artisans locaux : Pierre Frey pour les tissus décalés, Art de Lys pour les lits à baldaquin et Manufacture Pinton 1867 pour les tapis sur parquet en chevrons. Mention spéciale pour la cuisine de Boubalé, un véritable patchwork de saveurs et de couleurs. Après une farandole de mezzés, impossible de caser un dessert. Dommage. À partir de 550 € par nuit en chambre double classique, petit déjeuner inclus. legrandmazarin.com

hotspot

Sienna Miller et son mari Oli Green incarnent le cool effortless de la nouvelle collection printemps de Frame. La marque basée à Los Angeles a habillé le couple glamour dans une série de pièces en denim intemporelles – des shorts effilochés aux jeans à la coupe parfaite.

frame-store.com

Un petit bonbon en denim

Crazy frog, version fancy

Boucle d'oreilles Rana, Bottega Veneta, 1.700 €

Laboratoire du thé

Kage ouvre ses portes à Bruxelles et repense l’expérience du thé. Situé rue Antoine Dansaert, ce nouveau spot hybride réunit salon de thé, bar à cocktails infusés et masterclasses pour plonger dans l’univers des feuilles et des arômes. Derrière le projet, Boupinh Lam, expert en thé et mixologie, propose une sélection pointue et des créations qui sortent des sentiers battus. Théophiles, vous voilà prévenu·e·s !

19, rue Antoine Dansaert, Bruxelles.

Mini-sac Apo-G, Ganni, 395 €

mode

LE CONFORT, C’EST COOL

GEOX sort l’artillerie lourde du confort avec Spherica Plus, la basket qui amortit vos pas comme un nuage bienveillant. Plus besoin de galérer avec les lacets : le Fast In System fait le boulot. En prime, vos pieds respirent mieux que vous après un sprint. Élégance, technologie… et zéro effort !

Geox.com

mode

Lebijoufruit à emporter partout

la langue ! Tire

Engton, c’est la petite marque belge qui tire la langue à la fast fashion et son fondateur, Laurent Janssens, nous répond en trois questions bien senties.

Engton casse les codes de la mode en misant sur des drops limités et des matières upcyclées. Comment est née cette idée ?

Avec mon associé, nous avons une usine dans le nord de Porto (Famalicao). J’étais surpris lors de mes visites qu’aucune usine (y compris la nôtre) n’utilisait les restants des rouleaux. C’était soit directement vendu au poids, soit vendu pour quelques euros aux locaux.

Le nom « Engton » cache un clin d'œil malicieux à l’industrie de la mode. Tu nous expliques ?

Engton est en fait « tongue » en verlan et la langue représente notre logo. Nous tirons la langue à l’industrie du textile qui produit en masse et qui est aujourd’hui la seconde industrie la plus polluante au monde. Actuellement, un vêtement sur six acheté n’est jamais porté !

On parle beaucoup de la prise de conscience des jeunes générations vis-à-vis de la mode durable. Comment perçois-tu leur rapport à l’upcycling et aux vêtements en séries limitées ?

J’ai 51 ans et j’aide pas mal d’entrepreneurs plus jeunes. J’ai également un magasin de vêtements à Stockel qui s’appelle Melville. Il y a trois ans, les gens n’étaient pas du tout écoresponsables. Ils étaient d’accord d’acheter une veste d’une grosse marque même si elle était fabriquée en Chine ou au Bangladesh. Depuis 18 mois, ce n’est plus le cas : il y a une vraie prise de conscience avec une attention particulière aux conditions de travail. engton.com

Charm poire, Coach via Zalando, 94,95 €

Compter fleurette avec Diorette

Bague en or blanc, laque et diamants, Dior

ESPRIT BIKER

Nicolas Ghesquière dévoile LV BIKER, le nouveau sac signature de Louis Vuitton, fusion parfaite entre structure et souplesse. Inspiré du blouson motard, il revisite l’héritage maison avec un cuir Pixel innovant et une construction pliable évoquant Speedy et Keepall. Disponible en trois tailles et couleurs citadines.

850 € mode

De tout cœur

Quand la couture nuptiale rencontre l’art contemporain, ça donne… un voile hors du commun. Eva Janssens et Bert De Geyter, duo créatif gantois, ont imaginé une pièce où le tulle devient toile, avec une oie abstraite peinte à la main en écho à la série « Wisdom as Rebellion ». Un jeu de lumière, d’ombre et d’émotion.

louisvuitton.com

L'art du tressage

Slingbacks, Stella McCartney,

Temmerman & Nele
Bogaerts

La bohême

500 FEMMES OUBLIÉES

Claire Allard veut remplir l’espace public de noms féminins ! Avec Data d’Elles, elle crée un répertoire interactif pour recenser 500 femmes influentes mais méconnues. Histoire, sciences, sport… chacun peut proposer un nom. Une initiative ludique et engagée pour (enfin) rééquilibrer les rues et monuments.

Rendez-vous sur Datadelles.com

Magda Butrym, la créatrice polonaise, revisite ses archives pour H&M et infuse son ADN couture dans une collection en édition limitée, dispo dès le 24 avril. Au programme : des robes vaporeuses qui flirtent avec la transparence, des tailleurs aux épaules affirmées et des accessoires délicats, le tout inspiré de la féminité épanouie et de l’héritage slave. hm.com

Black and chrome

Sac à main, Published by Cloud via Zalando, 1.095 €

RETRO REWIND

Préparez-vous à un flashback stylé ! Avec Retro Rewind, Gola ressuscite ses hits des 70’s et 80’s : l’Elan en daim, la Viper chic et la Stadium façon bloke-core. Sneakers vintage, vibes nostalgiques et couleurs punchy… La SS25, c’est comme un bon vieux vinyle : intemporelle et ultra-cool ! Un mix parfait entre héritage et modernité, à porter sur le bitume comme sur le dancefloor. Prêts à faire un pas dans le passé avec style ?

Gola.co.uk

LES 40 ANS DE STIJL

Dansaert et d’essai

Du 18 avril au 11 janvier prochain, le Musée Mode et Dentelle de Bruxelles présente plus qu’une rétrospective de 40 ans de mode prescriptrice, c’est un retour sur la construction, fil à fil, d’une culture.

« Un processus de réflexion d’autant plus remuant que dans la mode, on ne regarde jamais en arrière, uniquement vers l’avant. »

Tout juste diplômée en histoire de l’archéologie, Sonja Noël a fondé en 1984 cette boutique iconique du centre-ville de Bruxelles sur la conviction que les vêtements sont des moyens d’expression, et sur la volonté de développer la rue Antoine Dansaert comme quartier commerçant, émergent. « Je savais que la mode serait mon monde. » Depuis le premier jour, passionnés, curieux, collectionneurs et badauds ouverts à la nouveauté viennent s’instruire chez Stijl d’éloquence de tissu et de cuir signés à 99 % par des créateurs belges (et quelques assimilés par affinités électives, à l’instar de Rick Owens). Sonja Noël a vendu les Six d’Anvers avant-même pour certains qu’ils ne soient lancés, encore étudiants ou tout jeunes designers. Tenant le cap face aux crises, à la Covid, aux défis du piétonnier, Sonja Noël n’a jamais faibli dans sa mission d’« élever la dimension commerciale vers un style de vie ».

En 70 silhouettes composées de pièces qui ont été vendues dans la boutique, conçues par une cinquantaine de créateurs et créatrices engagé·e·s, cette exposition offre en glamour et radicalité un décryptage de la mode contemporaine. Sonja a investi ce projet comme une réflexion philosophique, « et pour défendre Bruxelles aussi, qui doit être fière de sa mode comme Anvers l’a toujours été ». Le Musée Mode et Dentelle organisera autour de cette exposition des ateliers de création d’accessoires, des fashion talks et des fashion walks, parcours itinérants dans le cœur de la ville pour avancer dans la découverte. Pour avoir influencé sa croissance culturelle, d’un point de vue de construction stylistique, Sonja est une des architectes de Bruxelles. Précurseuse parmi les avant-gardistes, elle a soulevé des tendances et lancé des talents internationaux. Il y a bien une famille de la mode belge dont Stijl est la maison mère, et Sonja, la tenancière.

Bon à savoir : l’entrée au musée est gratuite pour les habitants de la Ville de Bruxelles, et chaque 1er dimanche du mois, les visites guidées sont gratuites pour tous les visiteurs (sur réservation obligatoire). fashionandlacemuseum.brussels

Pietro
Celestin, Walter de Weerdt, Chiara Steemans
Jan-Jan Van Essche, automne-hiver 2023-24
Sac Helmut Lang, Printemps-Eté 2003
Sonja et Aya Noël
A Propos, manteau, hiver 1984

Chaque mois, le ELLE sélectionne pour vous un accessoire de premier ordre.

COMPAGNON DE VOYAGE

Ce sac ultra-chic fait tout le boulot : spacieux, stylé et équipé d’une pochette amovible pour garder l’essentiel à portée de main.

Sac “Le Voyager 04”, Morobé, 1.450 €

Chris Sutton

elle studio

Youssef Swatt’s

Il est sur la liste 30 under 30 de Forbes Belgique et a raflé la victoire dans « Nouvelle École » sur Netflix. La scène belge continue de façonner des talents qui résonnent bien au-delà de nos frontières, et après Stromae et Angèle, Youssef Swatt’s s’impose comme le nouveau nom à suivre.

Comment un gamin de Tournai se fait-il une place au sommet du rap ? Franchement, par pur hasard. Mon grand frère collectionnait des CD de rappeurs, c’est comme ça que j’ai mis un pied dedans. Très tôt, j’écoutais surtout des artistes français comme Youssoupha, qui d’ailleurs est sur mon dernier album. Mais le vrai déclic, c’est venu des livres. Ma sœur me ramenait toujours des pépites, et je suis tombé amoureux de la littérature.

À neuf ans, j’étais scotché à l’ordi familial. Je jouais au journaliste sur Skyrock et, sans le savoir, j’apprenais un tas de trucs sur l’industrie musicale. Pendant que mes potes rêvaient de devenir footballeurs, moi, c’étaient les rappeurs qui me faisaient rêver. La fusion des mots et de la musique me fascinait totalement.

Tu as écrit ton premier morceau à seulement 13 ans. Il fallait avoir de l’assurance.

En cours de français, on avait une consigne : terminer une histoire qui commençait par « tu marches dans la rue et tu trouves un sac. Qu’y a-t-il dedans ? » Tout était possible, il suffisait de laisser parler notre imagination. C’est comme ça que tout a commencé. J’aimais la littérature, mais je ne savais pas si j’avais un réel talent pour les mots. Écrire me semblait juste naturel. Après le cours, mon prof de français m’a retenu. Il était bluffé par mon texte.

RESTER

pertinent, C’EST LE VRAI DÉFI QUAND ON FAIT CE métier

Son regard, son enthousiasme, ça m’a donné la confiance de continuer à écrire.

C’était un vrai tournant pour moi. C’est le moment où j’ai compris que je ne devais pas avoir peur d’aller plus loin, de me challenger encore plus.

À 15 ans, tu sortais déjà un premier EP. Comment ta musique a-t-elle évolué depuis ?

La réalité d’un ado de 15 ans n’a évidemment rien à voir avec celle d’un homme de 26 ans. Mon tout premier morceau est toujours sur YouTube, et j’en suis encore fier. À l’époque, je n’avais pas de plan de carrière, juste une passion et une grosse envie d’avancer.

Je bossais au feeling, morceau après morceau. J’écrivais un texte, je trouvais quelqu’un pour me créer une instru, on finalisait le son, puis je passais direct au suivant. De fil en aiguille, ça a donné un premier EP, puis un premier concert, qui ont été bien reçus. Même bien au-delà de ce que j’avais imaginé.

Tu es un artiste qui ne fuit pas les réalités parfois dures. C’est important pour toi ?

Je ne saurais pas faire autrement. Ma musique est personnelle, c’est le reflet de qui je suis et d’une génération à qui tout semble accessible, mais à qui on demande énormément.

J’ai beaucoup d’admiration pour des artistes comme Dinos ou Youssoupha. Ils ont une plume affûtée, une écriture vraie. Rester pertinent, c’est le vrai défi

TEXTE ELODIE OUEDRAOGO PHOTOS RAIA MARIA LAURA

À L’ÉPOQUE, JE N’AVAIS PAS DE plan de carrière, JUSTE UNE PASSION ET UNE GROSSE ENVIE D’ avancer

elle studio

JE SUIS TOMBÉ AMOUREUX DE LA littérature

quand on fait ce métier. La facilité, c’est de répéter ce qu’on sait déjà faire. La routine, c’est le piège. Pour l’éviter, il faut garder l’esprit ouvert, voyager, rencontrer de nouvelles personnes, se nourrir d’expériences. Et surtout, rester fidèle à soi-même. Moi, je n’ai pas peur d’être sincère. C’est ce qui te rend authentique, mais aussi vulnérable.

Vulnérabilité et notoriété, ce n’est pas toujours un bon match.

Encore moins quand tu ressors vainqueur d’un show aussi massif que «  Nouvelle École » sur Netflix (rires). Pour être honnête, j’ai longtemps hésité à y participer. C’est mon meilleur pote qui m’a poussé. Je ne cherchais pas la victoire à tout prix, je voulais juste mettre un visage sur ma musique, montrer au monde ce que je savais faire.

Comment « Nouvelle École » a changé ta vie ?

Une compétition comme celle-là, ça t’offre une visibilité énorme. Ça aide à créer un vrai momentum, et tous les artistes savent à quel point il est dur d’attirer l’attention… et surtout de la garder. Parfois, ça me submerge un peu. Je fonctionne à l’instinct, donc c’est essentiel d’éviter la pression et de garder du plaisir dans ce que je fais.

Mais personne ne réussit seul. Tu sais qui m’impressionne vraiment ? Billie Eilish. J’ai découvert son travail il y a sept ans et je suis fan. Sa musique, son univers, son image… tout est cohérent. C’est exactement ce que je veux atteindre : créer un album de A à Z, entouré de gens ultra-compétents dans leur domaine.

Tu voyages aux quatre coins du monde en ce moment. Quand reviendras-tu en Belgique ?

J’attends Dour avec impatience. J’ai déjà fait ce festival, mais ça sera ma première fois sur la plus grande scène là-bas. Rien ne vaut le fait de jouer devant son propre public. Les gens me connaissent, chantent mes sons avec moi. Et puis, c’est l’une des rares occasions où mes amis et ma famille peuvent être là. Je ne suis pas du genre à stresser, mais en Belgique, je suis totalement détendu. Être sur scène à domicile, c’est vraiment spécial.

Stylisme Christ Somuah. Nos remerciements à Nathan Soret, Nonante Cinq Agency

Attention, peinture fraîche expo

L’art pictural est-il permanent ? Quels bouleversements esthétiques a-t-il connus depuis ce nouveau millénaire ? S’agit-il d’un médium moribond ? L’IA va-t-elle faire disparaître pour de bon le pinceau et la toile ? Autant de questions auxquelles le S.M.A.K. tente (ou pas) de répondre avec l’expo « Painting After Painting », qui présente un aperçu « complet » de la peinture contemporaine en Belgique. En exposant plus de 70 peintres né·es après 1970 (de Sanam Khatibi à Victoria Palacios), le musée gantois tente de faire le point « sur les évolutions et tendances récentes » de la discipline. La peinture est morte, vive la peinture !

« Painting After Painting – La Peinture contemporaine en Belgique », du 4 avril au 2 novembre au S.M.A.K. (Gand) – smak.be

livre

A DAY IN THE LIFE

En novembre, dans la ville de M., des journées s’imbriquent à la manière de poupées russes. « Labeur » ouvre une fenêtre sur l’intériorité particulière de personnages ordinaires. La narration, comme un passage de relais, les mène inéluctablement vers un événement qui grippera la mécanique bien huilée de leurs jours. Ce premier roman de la Québécoise Julie Bouchard nous attrape par sa forme inventive et nous tient en haleine jusqu’à la fin par son rythme et son intelligence. Éditions de la Contre-Allée

Pour voir arriver le printemps en douceur
Lunettes de soleil, Bulgari, 700 €
Erwan Fichou & Theo
Mercier
Sleep Like a Rose, Go Eun Che (2023)
Avoir le Boulard, Marie Zolamian (2023)

Bonne lecture ! ou pas...

Minaudière brodée à la main, Olympia Le-Tan, 1.630 €

RENAISSANCE

Saoirse Ronan (« Lady Bird », « Brooklyn ») brille dans The Outrun. Rona, une biologiste de 29 ans, retourne aux îles Orcades, où elle a grandi, après dix ans d’absence. Sobre depuis exactement 117 jours, elle laisse derrière elle le chaos londonien. Trouvera-t-elle le bonheur sans l’alcool ? Alors que son père bipolaire et sa mère croyante laissent planer le doute, c’est dans la nature indomptée que Rona trouve des réponses. Un film cru, mais porteur d’espoir, sur les forces primordiales qui nous emportent et nous renversent.

Dès le 9 avril au cinéma.

KOMPROMAT SANS COMPROMIS

C’est un duo techno-punk qui cartonne aussi bien chez les jeunes gender fluid que chez les vieux fans de Front 242 et de « 99 Luftballons » : Kompromat, alias Vitalic (kador electroclash) et Rebeka Warrior (Sexy Sushi, Mansfield.TYA), c’est des lyrics crus et cul sur du gros beat païen, de l’amour en barre de BPM, de la transe queer à la fois dramatique et festive, hédoniste et engagée. Sur « PLAYING / PRAYING », son nouvel album, le tandem postEBM te parle prières et plaisirs de la chair, en compagnie de guests comme Redcar et l’actrice funambule Vimala Pons. Imagine un peu l’« Orphée » de Jean Cocteau déclamé par Miss Kittin, dans une église transformée en backroom et boîte de nuit. Puissant.

« PLAYING / PRAYING » (Warriorrecords), en concert le 11 avril aux Halles de Schaerbeek et le 16 juillet à Dour @kompromatmusic

musique

culture

film

LA DIVINE

Sarah Bernhardt, surnommée « La Divine », est une figure incontournable des légendes du théâtre et des femmes flamboyantes du XIXe siècle. Mais qui étaitelle vraiment ? Dans le film de Guillaume Nicloux, « Sarah Bernhardt, La Divine », on découvre peu à peu l'histoire de cette icône. Oui, elle a eu plus de 100 amants et un panthère comme animal de compagnie. Oui, elle s'est fait amputer une jambe et était fascinée par l'admiration d'hommes comme Freud et Zola. Mais à quoi servent une pluie d'applaudissements et 27 rappels si votre grand amour s'éprend d'une femme plus jeune ?

Maintenant au cinéma.

COUP de cœur

BENNI FOLKEUSE FAROUCHE

Elle chantait dans la chorale de son village (Vielsalm) et prenait des cours de guitare quand elle avait genre dix ans, mais c’est en Nouvelle-Zélande, lors d’un trip post-rhéto de dix mois en mode totale impro, qu’elle est touchée par le Saint-Esprit folk : sa vie, désormais, serait consacrée à la musique… Cinq ans plus tard, à 23 ans, Benni impressionne par sa maturité : après avoir partagé la scène avec ses aînées de cœur et de métier (Cœur de Pirate, November Ultra,…), la voilà qu’elle sort son premier mini-album, « Bleeding Colours », sept chansons d’une infime délicatesse qui rappellent autant Damien Rice que Birdie, voire les ballades emo d’Olivia Rodrigo (« Coma »). Secondée à la prod’ par Thomas Medard (The Feather, Dan San) qui s’y connaît en mélodies boisées, Benni est prête pour devenir ta nouvelle folkeuse préférée.

« Bleeding Colours » (PIAS), en concert le 2 avril à Gand (Wintercircus), le 10 à Anvers (De Roma), le 11 au festival EMERGE ! à Charleroi (Eden) et le 17 mai aux Nuits Botanique - @bennimakesmusic

Mules, Dries Van Noten, 725 €
Simon
musique

BRDCST

FESTIVAL SANS ÉGAL

S’il y a bien un festival qui défriche dans tous les sens, c’est le BRDCST organisé par l’Ancienne Belgique. Trois jours d’aventures (ultra)soniques dans quatre hauts lieux du centre de Bruxelles (l’AB, le Beurs, le Palace et l’église Notre-Dame aux Riches Claires), 45 artistes sélectionnés avec érudition (et amour), et la volonté, chevillée aux tympans, de bousculer nos routines d’algorithmes. Du rap indus queer de Backxwash au folk drone éthéré d’Anna von Hausswolff, du jazz fusion intense de Colin Stetson à la synth-pop médiévale de Mermaid Chucky, c’est un condensé sensationnel de la musique la plus audacieuse et la plus libre qui soit. (A)M(E)N. BRDCST, du 4 au 6 avril à l’Ancienne Belgique (etc.), brdcstfestival.be

livres

NULLIPARE

Des enfants ? Je pense que j’en aurai pas. Catherine Gauthier parle du (non) désir d’enfant mais aussi des circonstances qui font que certaines ne deviennent pas mères. Une situation vécue sereinement ou non — on le voit grâce à cinq récits de femmes ayant dû faire une croix sur la maternité. Que désirer, alors, si on ne se dirige pas vers la vie de carte postale qu’on avait imaginée? Y a-t-il seulement un vide à combler quand quelque chose ne s’est juste pas produit? Un roman graphique intime et touchant, au dessin virtuose et hyper réaliste. Èditions Èquateurs

JE LE VEUX ?

Luke et Celine, dublinois approchant la trentaine, sont ensemble depuis trois ans. Après l’adoption d’un chat, une demande en mariage semble la suite logique de leur histoire, leur promettant des années de bonheur. Mais les cartes sont rebattues lorsque le jeune homme disparaît de sa propre soirée de fiançailles, et que les invités dévoilent au lecteur les coulisses de ce couple apparemment idéal… Avec The happy couple, Naoise Dolan s’inspire des romans victoriens prônant la rupture heureuse plutôt que le mariage raté, pour nous livrer une savoureuse comédie à l’irlandaise. Èditions de L’Olivier

La fête n’est pas finie

« Faire la fiesta contre la furia du monde » : voilà le genre de cri de ralliement qui nous parle, à l’heure où tout nous pousse à plutôt faire grise mine. On remercie donc lille3000 de nous exhorter à célébrer l’effervescence joyeuse et collective face à la colère du monde, l’amour de la culture face à l’ire globale. « Fiesta » c’est donc toute une farandole d’expos à Lille et dans le coin (dont « Fêtes et célébrations flamandes » au Palais des Beaux-Arts – en collaboration avec nos Musées royaux –et « Pom Pom Pidou » au Tripostal, soit un best of « renversant » des collections de Beaubourg), sans oublier plein de spectacles, de performances, de l’art dans la ville, et même une parade d’ouverture et le «  mignonisme » de Katerine (pour voir la vie en rose). Allez, on fait la fête, parce que ça aussi, c’est résister à la bêtise et à l’obscurantisme. « Fiesta – 7e édition de lille3000 », du 26 avril au 9 novembre - lille3000.com

musique
expo
Spy boy, Mardi Gras Indians, Série Cimarron (2014)
Philippe Katerine

livre

SE NOMMER

À toute Berlinde

« Ça a l’air glauque », estime une visiteuse en feuilletant le catalogue au Bozar Shop, et c’est vrai qu’au premier abord, ces archanges faméliques recouverts de peau de vache en cire, ces corps nus démembrés qui semblent sortir d’un tableau de Bacon, ce cheval pendu par les pattes et ces fleurs décrépies n’inspirent pas l’enchantement… Et pourtant, « nous sommes souvent confrontés à l’horreur ou à la beauté que nous ne comprenons pas toujours », commente l’artiste gantoise Berlinde De Bruyckere, dont c’est la première expo personnelle à Bruxelles. Avec « Khorós », c’est bien notre condition d’êtres de chair qui nous est présentée dans toute sa fragilité – son insondable majesté. En s’inspirant tout autant des primitifs flamands que du cinéma brutal et janséniste de Pasolini, la plasticienne modèle un univers où s’entrechoquent l’intime et le monumental, Éros et Thanatos, le profane et le sacré : une plongée hallucinante dans les tréfonds de nos passions et de nos contradictions… Bref dans tout ce qui nous rend humains, après tout.

Peu après la parution de son livre « Le Consentement », Vanessa Springora apprend le décès de son père. Elle qui était parvenue à se tenir à bonne distance de lui depuis dix ans est alors chargée de vider son appartement. Là, elle tombe sur deux photos de son grand-père, jeune homme, portant les insignes nazis… Une découverte choquante qui sème le doute sur l’héroïque légende familiale d’un homme ayant fui des régimes d’oppression pour trouver refuge en France. Obnubilée par sa recherche de vérité, l’autrice mène dans « Patronyme » une enquête historique passionnante sur les origines de sa famille et celles de ce nom sans ascendance qu’ils sont les seuls à porter. Èditions Grasset

« Khorós » de Berlinde De Bruyckere, jusquau 31 août à Bozar (Bruxelles) – bozar.be

Un magicien en tournée séjourne dans un hôtel gigantesque. Le matin, il se perd et ne trouve pas la sortie. Débute alors un chemin kafkaïen à travers un labyrinthe visuellement saisissant, peuplé d’invités étranges. Un film absurde et inquiétant, avec des rôles mémorables pour Barbara Sarafian et Sam Louwyck – Mr. K, dès le 2 avril au cinéma. *** Les juges d’enquête en Iran ont un rôle exemplaire, mais leur réputation est mise à l’épreuve lorsque les filles d’Iman protestent contre le hijab. – The Seed of the Sacred Fig, dès le 2 avril au cinéma.*** Dans The Last Showgirl, Shelley, la cinquantaine, doit se réinventer. Que devient-on après une carrière de danseuse à Las Vegas ? Ce rôle semble taillé sur mesure pour Pamela Anderson. Un film authentique, empreint d’un glamour en déclin – Dès le 16 avril au cinéma. films

3 FILMS À NE PAS MANQUER

It almost seemed a lily, Berlinde De Bruyckere (2024)
Mirjam Devriendt
The Seed of the Sacred Fig
Berlinde De Bruyckere

Adja culture

SHE’S GOT SOUL

TEXTE GRÉGORY ESCOUFLAIRE

Une voix feutrée qui rappelle autant Victoria Monét qu’Erykah Badu, et comme écrin à ce timbre doux mais farouche des notes bleues et du silence entre elles : c’est du jazz d’aujourd’hui, sensoriel et militant, entre storytelling dystopique et gospel « meta », autocritique et mythe de Sisyphe… «  J’ai toujours adoré raconter des histoires depuis que je suis toute petite  », nous dit cette voix, celle d’Adja (Fassa), singer-songwriter anverso-bruxelloise qui nous cueille, là, avec son premier album, ce drôle de « Golden Retrieve Her ». Parce que derrière le jeu de mots se révèlent onze chansons qui évoquent notre « système social violent », celui-là même qui nous écrase et nous frustre : « Ce titre renvoie au fait qu’on vit dans une société capitaliste qui nous oblige à obéir, à faire semblant d’être naïf, à ne pas parler trop fort », précise Adja… « Mais ce n’est pas une raison pour ne pas rester optimiste et retrouver (« retrieve ») du sens… Et les chiens les plus positifs, ce sont les Golden Retriever ! »

J'AI toujours ADORÉ RACONTER DES histoires

Face à tant d’esprit critique et de sagacité, on en oublierait presque que ce disque, sorti sur l’excellent label gantois Sdban Records (ECHT!, Esinam, Glass Museum, Taxiwars…), impressionne aussi par son élégance instrumentale : Adja peut compter sur le soutien d’excellents musiciens (dont son boyfriend Alexis Nootens, arrangeur et guitariste jazz de premier ordre), et ça s’entend du début à la fin. « Nous étions 14 en studio », dont une harpiste, un quatuor à cordes et trois choristes : autant dire un authentique « big band », qui pourtant n’éclipse jamais l’aura d’Adja, à la fois théâtrale (elle en fait pas mal) et résolument « soul ». « J’ai vraiment compris que je voulais devenir chanteuse quand j’ai découvert Joni Mitchell vers 16-17 ans… Et aujourd’hui, je me considère avant tout comme une “soul singer”, même si les musiciens avec lesquels je travaille et compose sont à fond dans le jazz. » Après un premier cinq titres, « Ironeye », sorti en 2023, « Golden Retrieve Her » devrait imposer Adja comme l’une des voix soul jazz les plus talentueuses et pertinentes du game.

« Golden Retrieve Her » (Sdban Records), en concert le 9 mai à l’AB Club (Bruxelles) - @adjafassa

UNE EXPÉRIENCE À VIVRE ABSOLUMENT

MYKNOKKE-HEIST.BE

Le message précieux d'APM Monaco

Pour entrer dans l’été comme on tombe amoureux, la nouvelle

collection « Printemps Pastel Dreams » de cette Maison familiale monégasque décline des pièces naturalistes, élégantes et sophistiquées.

Entièrement imaginée sur le Rocher et inspirée par l’art de vivre du Sud de la France et de la célèbre Riviera, APM Monaco s’est implantée ces six dernières années en Belgique, avec l’ouverture de luxueuses boutiques à Bruxelles, Liège, Knokke, Anvers, Brugge et Gand. Des espaces dédiés au glamour, qui reflètent l’expansion internationale de la marque et son attrait pour les marchés européens du luxe. « La Belgique est connue pour son goût raffiné et son intérêt pour la joaillerie haut de gamme », se réjouissent les fondateurs. « APM Monaco, avec son style chic et accessible, séduit une clientèle belge en quête d’élégance contemporaine. »

APM Monaco connait un grand succès en Belgique et à l’internationale, représentée par des égéries comme les actrices et modèles Cara Delevingne et Yang Zi, le mannequin Baptiste Giabiconi, le pilote monégasque de F1 Charles Leclerc mais aussi Eva Longoria, qui représente la toute nouvelle collection printanière. Inspirée par la nature et par l’envie de légèreté, les fleurs, feuilles de palmier et lignes vibrantes ouvrent la saison.

On plébiscite parmi les modèles phares les pendants d’oreilles ornés de pierres vert menthe, qui apportent de l’éclat à toutes les peaux. Ils illuminent le visage de nuances qui évoquent à la fois les univers botaniques, et balnéaires. Les pierres aqua, par leur fraîcheur transparente, captent le regard avec l’élégance de la discrétion. Le très seyant bracelet manchette de son côté, conçu en forme de feuille de palmier, allie épure et lignes modernes.

Fondée au début des années 80, APM Monaco plonge ses racines philosophiques dans une attitude positive, solaire, radieuse. Les bijoux évoquent l’insouciance des heures douces en bord de mer, quand on dispose du luxe de prendre

7 Bague Fleur en argent 925 mm, 160€. 2 3 6 7

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son temps, en jouant sans y penser avec un bijou coloré, le cœur et les idées loin des impératifs du quotidien. A la façon de grigris précieux, les boucles d’oreilles ou les colliers nous accompagnent dans nos meilleurs moments, symboles de liberté, talismans de séduction.

Sophistiqués sans oublier d’être spectaculaires, les ras-de-cou pavés ou fleuris, les colliers ajustables à effet diamanté, les bracelets joncs et les bagues multiples qui grimpent le long des doigts sont fabriqués avec la plus grande exigence de qualité, dans des matériaux qui privilégient l’éclat des pièces. Leur gamme de prix, douce comme les pastels de la collection « Printemps Pastel Dreams », permet de les accumuler et de les superposer, pour raconter les histoires heureuses de moments privilégiés.

Portée avec grâce et sensualité par Eva Longoria, la collection a été photographiée dans le cadre spectaculaire du Plongeoir à Nice. Ce décor méditerranéen à couper le souffle met en valeur la beauté des pièces pastel, et crée le lien avec l’art de vivre de la Côte belge. On dit bien que Knokke est le Monaco du Nord. « Printemps Pastel Dreams » réchauffe déjà la prochaine saison, de ses accords méditerranéens poétiques, oniriques.

1 Jonc Palmier en argent 925 mm, 590€.

2 Ras-De-Cou Fleur en argent 925 mm, 880€.

3 Bague Goutte en argent 925 mm, 145€.

4 Boucles d’oreilles Goutte Vert Pastel en argent 925 mm, 280€.

5 Ras-De-Cou Goutte Vert Pastel en argent 925 mm, 540€.

6 Bague De Phalange Palmier en argent 925 mm, 165€

BRUXELLES :

Avenue Louise 27, 1060 Saint-Gilles +32 2 647 97 33

LIÈGE :

Rue Pont d'île 57, 4000 +32 424 716 73

Théâtre Royal des Galeries

Daniel Hanssens

Laurence D’Amelio

Marc De Roy

Michel Hinderyckx

David Leclercq

Virgile Magniette

Christel Pedrinelli

Pierre Poucet

Dominique Rongvaux

Shérine Seyad

Robin Van Dyck

Jean-Michel Vovk

Mise en scène et adaptation : Alain Leempoel

Scénographie : Lionel Lesire

Costumes : Françoise Van Thienen

Lumières : Laurent Comiant

INTERVIEW

INTERVIEW

KELLY RUTHERFORD, LA BIRKIN MOM

Dans les pas de Pierre Hardy

LE MAXIMALISME EST DE RETOUR

Inceste : quand les mères se battent

QUAND LA MODE FUSIONNE

AVEC L'INTÉRIEUR

BIRKIN MOM ET IDOLE DE LA GEN Z

L’actrice, ancienne star de « G ossip Girl », est devenue la nouvelle icône du « quiet luxury » sur Instagram.

Kelly RUTHERFORD

Kelly Rutherford a mille visages. Pour les fans de « Gossip Girl », elle restera Lily van der Woodsen, mère dévouée au destin tumultueux. Pour ses enfants, Hermés (17 ans) et Helena (15 ans), elle est simplement « maman ». Sur internet, on la surnomme affectueusement « The Mother » en hommage à son élégance naturelle. Mais le surnom qui fait le plus parler d’elle ? « Birkin Mom », clin d’œil à sa collection impressionnante de sacs Hermès. Qu’importe le nom qu’on lui donne, Kelly Rutherford incarne avec grâce cette allure intemporelle que le monde suit désormais de près sur les réseaux sociaux.

La it-mom que la mode adule

Kelly Rutherford débarque à l’hôtel Maison Delano, dans le VIIIe arrondissement de Paris, le genre de chic effortless qui lui colle à la peau. À son bras, un sac Constance en cuir noir Hermès aux détails dorés. Sur elle, un imperméable Aspesi, un T-shirt blanc Hanro, des slingbacks noires Massimo Dutti et une jupe en simili cuir Munthe, découpée de motifs floraux. Ses cheveux sont relevés en un chignon décontracté, et elle dégage cette beauté naturelle que beaucoup tentent d’imiter, mais que peu maîtrisent. Elle commande un cappuccino (avec du lait normal) et s’installe pour parler de sa vie d’actrice, de figure mode, de maman, et de ce fameux surnom qui circule sur internet. « J’adore “The Mother” », lâche-t-elle dans un sourire.

« Quand on m’appelle comme ça, je ne pourrais pas rêver mieux. Je trouve ça magnifique. C’est le plus beau des compliments. Et puis “Birkin Mom”, je trouve ça toujours adorable. »

Comment devient-on « The Mother » sur internet ? Comme souvent en ligne, tout commence par un selfie. Depuis quelques années, Kelly Rutherford alimente son Instagram de photos de ses looks, la plupart immortalisées dans le miroir de l’ascenseur de son immeuble, aux carreaux beiges un brin vintage. Pas de mise en scène millimétrée ni de filtres abusifs. Juste elle, son allure impeccable et cette nonchalance chic qu’on lui envie : un ensemble oversize, des lunettes de soleil qui tombent juste, un jean parfaitement coupé, une blouse signée d’un créateur confidentiel, ou encore un total look crème, posant avec

TEXTE JESSICA ROY PHOTOS MOEEZ ALI

la poussette de son chien Twombly (Balance, baptisé en hommage à l’artiste Cy Twombly), en pleine convalescence post-op. (Cappuccina, son autre chien, est Taureau, si vous vous posiez la question.) « Au départ, c’était juste moi qui descendais chercher un café avec les chiens », sourit-elle. « Je ne me suis jamais dit : “Allez, je lance la tendance des selfies d’ascenseur.”

C’est juste pratique, la lumière est bonne, je sais exactement où me placer… C’est devenu ma petite boîte à lumière perso. » Sa fille Helena s’est vite improvisée coach technique. «  Au début, quand je prenais mes selfies dans le miroir, elle venait avec moi et me disait : “Tu tiens ton téléphone à l’envers ! Regarde, fais comme ça” », raconte Kelly en riant. C’est Helena qui lui a montré comment incliner légèrement le téléphone sur le côté pour éviter le cliché maladroit. « Elle voulait juste m’éviter d’être à côté de la plaque. »

Reine de l'Upper East Side

Née dans le Kentucky et élevée en Californie, Kelly Rutherford s’installe à New York à l’adolescence pour se lancer dans le mannequinat et la comédie. Elle fait ses débuts dans le soap « Generations », mais c’est en 1996 que sa carrière décolle avec le rôle de Megan Lewis, une escort au passé tragique, dans « Melrose Place », l’un des feuilletons phares des années 90. À raison de 32 épisodes par saison, le rythme est intense : deux épisodes tournés simultanément, un marathon pour une jeune actrice. « Je me souviens m’être dit : “Il faut que je me fasse un vrai cadeau” », confie-t-elle. « C’était ma carotte, ce petit truc que je m’étais promis à la fin pour tenir le coup. »

Ce « petit truc » ? Son tout premier sac Hermès : un Kelly 28 noir aux finitions dorées. « Je me rappelle la boutique, toute petite, à Beverly Hills. Il y avait ces dames avec leurs gants, c’était avant qu’Hermès ne se lance vraiment dans la mode. Il n’y avait que des articles d’équitation, des sacs et quelques montres », raconte-t-elle. Toujours en avance sur son temps, elle précise : « Aucune de mes amies n’en portait à l’époque. Elles achetaient d’autres marques, accumulaient les sacs. Moi, je préférais en avoir un seul, mais un Hermès.

AU départ, JE DESCENDAIS

JUSTE CHERCHER UN café

C’était cher, mais je savais que je le garderais. » C’est de cette façon qu’elle a construit sa collection  : à la fin de chaque saison de tournage, elle s’offrait un nouveau sac. Après la fin de « Melrose Place » en 1999, Kelly Rutherford enchaîne les rôles dans des séries éphémères et quelques films, jusqu’à décrocher en 2007 le personnage qui marquera les esprits : Lily van der Woodsen, la mère ultra-chic de Serena dans « Gossip Girl ». Dès le début, Kelly Rutherford savait exactement ce qu’elle voulait pour Lily : une figure de la vieille aristocratie new-yorkaise, élégante sans effort, bien avant que le quiet luxury ne devienne un phénomène sur TikTok. Pour donner vie à cette vision, elle collabore étroitement avec Eric Daman, chef costumier de la série (déjà derrière les looks cultes de « Sex and the City »). «  Je voulais que Lily incarne à fond l’Upper East Side », raconte-t-elle.

JE TROUVE ÇA GÉNIAL QUE LA Gen Z CONTINUE DE REGARDER « GOSSIP GIRL »

« Hermès, c’était déjà Hermès, bien sûr, mais ce n’était pas aussi répandu qu’aujourd’hui », explique Kelly Rutherford. Au début de « Gossip Girl » – avant que la série ne devienne culte –, décrocher des pièces de la maison pour le dressing de Lily n’était pas si simple. Alors, surtout lors des premières saisons, elle piochait directement dans sa propre garde-robe pour compléter les looks de son personnage. Même si elle n’est pas originaire de l’Upper East Side, elle a pourtant tout de suite cerné l’essence de Lily : sophistication sans effort, élégance discrète mais assurée. « J’ai toujours eu ce côté entrepreneurial », confie-t-elle. « Je suis curieuse de

nature, et j’ai toujours aimé les styles qui traversent le temps, les choses simples mais belles. C’est pour ça que l’univers de l’Upper East Side collait si bien. Ça incarne exactement ça. »

Meredith Markworth-Pollack, bras droit d’Eric Daman sur « Gossip Girl » (et plus tard sur le reboot de « Dynasty »), a également travaillé en étroite collaboration avec Kelly Rutherford. « Elle est arrivée, et tout de suite, c’était l’élégance incarnée », raconte-t-elle. «  Si je devais la décrire en un mot, ce serait ça : élégance. Toujours impeccable sans en faire trop, avec ce petit truc en plus, très européen. Forcément, ça s’est reflété dans Lily. Kelly a insufflé à son personnage cette sophistication naturelle qui a marqué la série. »

XOXO

Dix ans après la fin de « Gossip Girl », la série continue de fasciner. En 2021, HBO Max a bien tenté de relancer la machine avec un nouveau casting, mais le reboot, loin de marquer les esprits comme l’originale, s’est arrêté après deux saisons. Il a tout de même permis à une nouvelle génération de fans – mordus de mode et hyperconnectés – de découvrir l’univers de l’Upper East Side. Toujours disponible en streaming, la série culte a connu un regain d’intérêt pendant les confinements, devenant le compagnon parfait des sessions de binge-watching. Aujourd’hui, la majorité des fans de Kelly Rutherford sur les réseaux sont plusvec cette pointe de nostalgie pour les looks et les intrigues des années 2000 (oui, le temps passe vite). Et si Lily van der Woodsen revenait sur nos écrans en 2024, que ferait-elle ? Deviendrait-elle influenceuse, comme Kelly l’est aujourd’hui ? « Ce serait sympa de la revoir, juste pour voir ce qu’elle deviendrait », glisse Kelly Rutherford en sirotant son cappuccino. Je mentionne le reboot. Elle sourit : « Oui, mais ils ne sont pas partis de là où on s’était arrêtés. Ils ont tout essayé… sauf ce que les gens attendaient vraiment. »

Kelly Rutherford n’a pas besoin de rejouer Lily van der Woodsen pour rester sous les projecteurs. Entre son rôle dans la série française « Escort Boys » et le lancement imminent d’un site où elle partagera ses marques et créateurs préférés, l’actrice trace sa route. « J’ai envie de tout connecter : le jeu d’actrice, la mode, mes découvertes », explique-t-elle. « On est tous capables de faire plein de choses. C’est ça qui rend la vie intéressante. »

En attendant, elle savoure son nouveau statut de muse sur TikTok, adoptée par une génération Z fascinée par son style. « Ils sont plus jeunes, plus cool… et je trouve ça génial qu’ils aiment toujours “Gossip Girl” et continuent de la regarder », sourit-elle. « Tourner cette série était déjà une super expérience, alors voir qu’elle touche encore autant de monde aujourd’hui, c’est un vrai cadeau. »

DANS LES PAS DE

Osma Harvilahti

Pierre

HARDY

Créateur de souliers, concepteur d’accessoires incarnés et conteur du léger, Pierre Hardy signe le design des chaussures Hermès, tout en dirigeant sa Maison éponyme sans s’emmêler les lacets.

C« Ce qui m’a mené aux chaussures ? Le dessin et le hasard. Le dessin, c’est la seule chose que j’aimais faire, avec la peinture. C’est ce à quoi je me suis formé et je me pensais destiné. » Étudiant, il évoluait dans un milieu de jeunes artistes, certains travaillaient dans la mode. « J’ai commencé à les aider en dessinant pour eux leur portfolio. On imaginait ensemble des accessoires, ça m’amusait. Et puis, d’amusant, c’est devenu mon métier. » En plus des col-

lections de souliers, Pierre Hardy crée notamment chez Hermès la joaillerie et la Haute Bijouterie. « Ce n’était pourtant, à l’époque, pas du tout une carrière que j’envisageais, même si la mode m’avait toujours intéressé. Cet univers me semblait complètement hors d’atteinte. » Les parents de Pierre étaient profs dans des matières physiques : sa mère enseignait la danse, son père, le sport. Un peu comme Thierry Mugler qui venait aussi du monde de la danse, le jeune homme pratiquait le ballet et pendant un temps, s’est demandé laquelle de ces passions allait l’emporter. « J’ai réalisé assez rapidement que la vie de danseur professionnel n’était pas faite pour moi. J’ai donc décidé de me consacrer aux arts plastiques, que j’ai enseignés pendant assez longtemps. J’ai adoré ça. » Spirituel, talentueux, avenant, il a été recruté par Hermès en 1990 en tant que Directeur de création pour les chaussures, avant de fonder sa propre marque neuf ans plus tard. Sur ces deux terrains de jeux créatifs, Pierre Hardy exerce sa souplesse intellectuelle de prédilection.

Des accessoires pérennes à une époque où la mode se consomme à la minute

« Je pense qu’il y a une grande différence entre les gens qui consomment des produits de mode et ceux qui s’intéressent aux marques de luxe. Ça ne se superpose pas forcément. Ceux qui investissent dans vêtements ou des accessoires de marques de luxe, qui sont des objets relativement coûteux, sont plutôt dans la démarche de les conserver durablement. » Il admet évidemment que même dans le luxe, on peut céder aux achats compulsifs, « mais les clients attachés à certaines marques, à un style et à une élégance le font

Brigitte Lacombe, Osma Harvilahti, Launchmetrics Spotlight
Pierre Hardy

pour des raisons qui sont intrinsèques aux objets, et ils les gardent. Il y a une vraie valeur dans ces accessoires, une recherche, autant de la part du créateur que pour les consommateurs. Un désir de qualité, d’originalité, d’exclusivité ». Le créateur travaille pour l’une des plus grandes marques de luxe au monde mais ne s’inscrit pas un instant dans une démarche de jugement : « Je pense qu’on peut avoir envie d’une grande légèreté dans la mode, de changer de look et d’avoir des vêtements neufs tous les deux mois ou toutes les semaines, et en même temps, nourrir un authentique désir de qualité et de durabilité. Ça semble paradoxal, mais je pense que c’est réel. Du temps de mes grands-parents, on se faisait fabriquer des vestes et des manteaux qui devaient durer au moins dix ans, et même s’ils étaient très beaux, il n’est pas très enviable d’être condamné à porter le même vêtement pendant si longtemps. Le prêt-àporter et la fast fashion ont beaucoup de défauts, mais ils ont aussi cette qualité. Il ne faut pas tout jeter dans l’abondance dont on dispose aujourd’hui, parce que le contraire n’est pas très confortable. »

Durabilité et innovations

JE PENSE QU'ON PEUT AVOIR envie D'UNE GRANDE légèreté

DANS LA MODE

le style perdure. Je ne fais plus les mêmes choses qu’il y a dix ou vingt ans bien sûr, mais le goût profond des choses que j’aime est toujours là. Ce qui compte, c’est de trouver des expressions nouvelles d’une idée qui, elle, ne change pas, ou pas beaucoup. » Lorsqu’il a rejoint Hermès il y a 35 ans, Pierre Hardy se souvient que la collection de chaussures ne comprenait que quelques modèles, conçus uniquement pour accompagner le prêt-à-porter.

« La pérennité est une question très importante, parce qu’effectivement, je travaille dans un secteur fondé sur le renouvellement – j’allais dire dans l’effacement de ses traces, mais non, en fait. Les modèles passent, les collections s’enchaînent, les saisons filent, mais je pense, j’espère, je crois, que

« C’est vraiment un domaine qu’on a créé quand j’ai été engagé, avec l’idée de construire un métier de la chaussure chez Hermès. » Un département en

progression permanente, avec comme point de bascule le lancement d’une basket, première initiative de ce type dans le secteur du luxe : « Ça n’était pas du tout avec l’intention de choquer, ça me semblait complètement légitime à ce moment-là de la mode, pour une marque active qui ne s’inscrivait pas comme couture, salon ou boudoir, mais qui venait du sport, de l’équestre et du plein air. C’est vraiment comme ça que l’idée est venue. » Toutes les autres enseignes du luxe ont suivi. Mais ici, pas de concessions sur les matières, même techniques : « Hermès est une marque de grand luxe dans le savoir-fai-

re et dans les matières qu’elle développe. Cette extrême qualité oblige à respecter les matières. Du point de vue de la fabrication, je pense avoir fait progresser la collection, en cherchant systématiquement la meilleure expression de techniques déjà abouties. La chaussure de luxe, presque entièrement réalisée à la main, en cuir, selon un artisanat extraordinaire, ça n’est pas non plus le lieu où on peut complètement révolutionner la technologie. »

Un esprit créatif, deux terrains d’expression

CE QUI

COMPTE, C'EST DE TROUVER DES nouvellesexpressionsD'UNE

IDÉE QUI, ELLE, NE CHANGE PAS

Diffusant ses inspirations entre une maison iconique et sa marque plus niche, Pierre Hardy segmente très naturellement ses activités, avec la flexibilité de ceux qui connaissent leur métier : « Je travaille sur n’importe quel support, des feuilles volantes, des bouts d’enveloppes, des dos de factures. Je n’ai pas besoin d’avoir un bureau organisé. Je suis beaucoup plus dans une forme d’adaptation, de légèreté. Ça ne change rien au fond de ce qui m’anime vraiment. Ma réflexion pour ces deux maisons, ce sont deux vases qui ne sont pas communicants. Je suis comme un comédien qui tourne la journée dans un film policier, et qui joue le soir au théâtre une pièce de Molière. Il ne va pas mélanger ses textes ni ses répliques, il ne va pas se tromper de costumes. Quand je pense Hermès, je suis dans la peau d’un personnage. Et quand je dessine pour moi, j’endosse un autre rôle : là, c’est un one-man-show en tête à tête avec moi-même, où j’envisage ce qui est nécessaire pour faire évoluer ma marque. Hermès est une maison qui a presque 150 ans, qui véhicule un univers gigantesque, avec un imaginaire, presque une légende, qui est attaché au nom. C’est avec ça que je dialogue. Dans ma propre maison, c’est tout petit. » Même si ces deux champs de réflexion sont intrinsèquement liés à la transmission et à une fabrication durable, Pierre Hardy reconnaît que pour lui, ça n’est pas la motivation première pour créer un objet : « Devoir penser à 10 ou en 20 ans en amont, ça peut même devenir un blocage pour moi. Je pense qu’il faut le créer le mieux possible, à un instant T, trouver l’équilibre propre à une pièce, comprendre comment les formes s’agencent, si les matières fonctionnent. J’essaye de faire les choses de la façon la plus – j’allais dire parfaite, mais c’est une quête. Je cherche un équilibre qui sera perçu par les gens qui achèteront et porteront la chaussure. » Et les bijoux ? « Eux sont hors du temps, ils dureront éternellement. » De la philosophie de Pierre Hardy, on peut en dire autant.

AFFLELOU • ELLE

Oversize, overshine

S’il y a bien un accessoire qui peut faire ou défaire un look, c’est la paire de lunettes de soleil. Et cette saison, ALAIN AFFLELOU frappe fort avec son tout dernier modèle TILO qui conjugue mode et audace.

Oubliez les petites montures discrètes et place aux volumes XXL. Avec ses verres imposants et sa silhouette racée, cette paire de lunettes injecte une dose de drama dans n’importe quelle tenue. Inspirée des tendances Y2K et du minimalisme futuriste, elle joue sur un équilibre parfait entre nostalgie et avant-garde.

UN STATEMENT MODE ASSUMÉ

Déclinée en cinq coloris, la monture TILO sait s’adapter : version noire pour une allure chic et mystérieuse, déclinaison translucide pour un twist plus pointu, ou teintes pop pour celles et ceux qui osent la couleur. Que vous soyez en total look streetwear, en robe aérienne ou en blazer structuré, ALAIN AFFLELOU signe ici l’accessoire caméléon qui upgrade instantanément une silhouette.

LE LUXE À PRIX DOUX

Et parce que le style n’a pas besoin d’être hors de prix, cette édition limitée s’affiche à 29 €, un tarif qui donne envie de collectionner les couleurs comme des bonbons.

Cet été, on mise tout sur l’oversize, on se cache derrière ces verres affirmés et on savoure l’effet star qu’ils procurent. Mode, accessibilité et impact maximal : ALAIN AFFLELOU vient de lancer la paire de lunettes la plus désirable de la saison.

LE POUVOIR DU MAXIMALISME

CHAOS Joli

Si le quiet luxury vous laisse de marbre, rassurez-vous : les podiums printemps/été 2025 confirment le grand retour du maximalisme, plus bold et assumé que jamais. Susie Lau, pionnière du genre, décrypte la grande vague.

TEXTE SUSIE LAU
Susie Lau
Susie Lau
Valentino
Saint Laurent
Loewe
Simone
Rocha

À 17 ans, j’ai été élue « personne la plus susceptible de devenir la prochaine

Donna Karan » dans l’album de fin d’année de mon lycée. Même si mes camarades bien intentionnés n’avaient pas forcément visé juste niveau designer (aucun manque de respect envers l’inimitable Donna, évidemment), ce qu’ils voulaient vraiment dire, c’était : « Susie est à fond dans la mode. » Ou plutôt : « On ne comprend pas trop pourquoi elle débarque en cours d’histoire avec une blouse victorienne, deux jupons vintage superposés, des guêtres rayées et des Buffalo aux pieds. » Pour moi, le plus a toujours été le minimum. Dès que j’ai pu choisir librement mes vêtements, j’ai joyeusement transformé chaque pièce basique en arc-en-ciel tie & dye. Une jupe ne suffisait pas, il en fallait trois, en couches. Associer bleu ciel, vert menthe et rose bonbon en une seule tenue ? Évidemment. Trouver l’équilibre parfait entre cinq imprimés ? Toujours oui. Quand j’ai enfin pu m’acheter mes propres vêtements, j’ai instinctivement été attirée par les pièces les plus travaillées, les palettes les plus éclatantes et les matières les plus folles. Le maximalisme vestimentaire a toujours été mon refuge face aux moments de doute, de tristesse ou d’incertitude. Quand le concept du « dopamine dressing » a émergé après la pandémie, je pouvais me vanter d’avoir déjà un vestiaire capable de booster instantanément mon humeur.

Show time

de l’expression grandiose, nous a bousculés chez Louis Vuitton avec son improbable hybride pantalon-robe à une seule jambe. Chez Saint Laurent, Anthony Vaccarello a plongé dans les archives et en a extrait une explosion de soies et satins aux teintes précieuses et vibrantes. Jonathan Anderson, lui, nous a fait danser au rythme de ses robes à crinoline XIXe siècle et de ses plumes laquées façon holographique chez Loewe. Mais le vrai triomphe du maximalisme, c’est quand il vous donne l’illusion que vous pourriez parfaitement traverser un supermarché dans une tenue extrême, et d’y croire dur comme fer.

Avec le retour d’Alessandro Michele à la tête de Valentino cette saison, le maximalisme reprend ses droits. On peut à nouveau s’amuser avec des superpositions rétro, en rendant hommage à l’héritage flamboyant de Valentino : grands nœuds, dentelle et pois, comme un clin d’œil appuyé aux heures les plus fastes de la maison. Pensez à l’excès des années 80 façon « Rivals », l’adaptation télévisée du roman culte de Jilly Cooper. Nicolas Ghesquière, fidèle à son amour

L’illusion du neutre

Mais le maximalisme a-t-il vraiment disparu un jour ? La mode adore décréter des tendances à grands coups de déclarations fracassantes. J’ai levé les yeux au ciel devant l’avalanche d’articles louant les prétendues vertus du « quiet luxury », dopé par l’engouement autour de la dernière saison de « Succession ». Parce qu’une fois que vous commencez à citer des marques et à accumuler les couches de cachemire beige, on ne peut plus vraiment parler de discrétion. Souvenez-vous du « normcore », ce concept sorti en 2013. Peut-être que la vérité est plus simple : certaines personnes gravitent naturellement vers des sweats

C’EST CE chaos maîtrisé QUI REND LA MODE AUSSI vibrante
Louis Vuitton
Saint Laurent
Bottega
Veneta

neutres et du cachemire passe-partout… et d’autres, absolument pas.

À chaque proclamation d’une tendance pseudo-minimaliste ou anti-mode, la réaction ne se fait jamais attendre. Parce qu’il y aura toujours ceux qui refusent de se priver du grand buffet qu’offre la mode : couleurs explosives, imprimés audacieux, textures folles, volumes XXL. C’est justement ce chaos maîtrisé qui rend la mode aussi vibrante.

faut absolument une mini-crini rose bonbon signée Simone Rocha dans leur vie. Mais certaines personnes, comme Annie Doble, ont prouvé que l’extravagance avait son public. Fondatrice d’Annie’s Ibiza, elle chine des pièces vintage uniques et crée des tenues d’exception pensées pour celles et ceux qui ne veulent que du spectaculaire. Dans ses boutiques, à Ibiza et à Londres, le maximalisme est roi. « J’ai bien essayé de designer une petite robe noire dans ma dernière collection, mais impossible de la vendre. Ça ne prend pas », me confiet-elle. « Mes best-sellers ? Toujours mes pièces les plus extravagantes. »

Parfaites imperfections

D’ailleurs, tout est une question de perspective. Même chez Phoebe Philo, grande prêtresse du minimalisme, on trouve des éclats de démesure – comme ces pantalons bordés de plumes avec découpes courbes (vendus en un éclair). Matthieu Blazy, qui a fait ses armes chez Philo chez Céline, a façonné un Bottega Veneta à son image, avec son génie pour les textures ludiques qui captent le regard et célèbrent l’artisanat. Le maximalisme, c’est avant tout une attitude, un moteur perpétuel de créativité et d’expérimentation.

J’ai toujours dit que je serais un véritable désastre financier si j’étais acheteuse pour un grand magasin ou une boutique. Je ne choisirais que les pièces les plus folles, celles qui, objectivement, n’ont aucune viabilité commerciale – les « show pieces », comme on les appelle dans l’industrie. Parce que, dans mon monde idéal, tout le monde réaliserait qu’il leur

LE maximalisme EST UN MOTEUR PERPÉTUEL DE créativité ET D’ expérimentation

Instagram et son algorithme ont longtemps dicté une mode ultra-lisse : une armée d’influenceurs en camaïeu de beige, matcha latte à la main, sculptant un lifestyle aseptisé à coups de granola fait maison et de séances de Pilates. Puis TikTok est arrivé, a renversé la table et redonné sa place à l’imperfection, au chaos créatif. Eve-Lily Charlotte, autoproclamée « maximalist cat lady » basée à Manchester, s’est fait une place sur Instagram et TikTok grâce à son style explosif, élargissant les codes souvent figés de l’influence mode. « Je me suis toujours sentie en décalage, et mes messages préférés viennent de celles qui pensaient qu’elles ne pouvaient pas s’habiller comme elles le voulaient à cause de cette uniformité Instagram », confie-telle. « Elles me disent que mes looks leur donnent le courage d’oser enfin. »

Ce qui peut sembler un retour flamboyant du maximalisme sur les podiums finit toujours par se distiller en versions plus discrètes, adaptées aux plaisirs vestimentaires quotidiens. Et c’est là toute la force du maximalisme : dans un monde secoué par des crises, une économie instable et une incertitude permanente, la joie de porter des chaussures incrustées de perles, une jupe en tulle à pois froufroutante ou d’oser le clash ultime de rose, rouge et orange en une seule tenue garde un pouvoir inaltérable. Même si ce n’est que pour un délicieux instant.

Susie Lau
Louis Vuitton
Valentino

ROOM 260 • ELLE

Room 260 ou l’art de s’habiller autrement

Derrière Room 260 se cachent Edna Szpilman et son mari Raphaël. Ensemble, ils ont fondé ce concept unique où l’humain et le style sont au centre de tout. Plus qu’un espace shopping, Room 260 est devenu un lieu de rencontres, d’inspiration et de découvertes. Ici, femmes et hommes viennent chercher des pièces pointues, souvent en famille ou en couple, pour vivre une expérience mode conviviale et accessible.

Ce qui fait la véritable force d’Edna ? Son accompagnement ultra personnalisé. Elle propose des coachings mode directement dans les dressings de ses client·es. Loin des relookings classiques, ces séances sont avant tout des moments d’échange. Edna aide chacun à redécouvrir sa garde-robe, à composer des looks adaptés à son quotidien et à renforcer sa confiance en soi. « L’idée, c’est d’écouter les besoins de chacun et de construire ensemble des tenues qui leur ressemblent », explique-t-elle avec simplicité.

En parallèle, Edna organise des masterclasses trois fois par saison. Ces rendez-vous ne sont pas axés sur le style personnel mais sur la découverte de marques de niche et d’expert·es mode, beauté et lifestyle. C’est l’occasion pour la communauté Room 260 de se retrouver dans une ambiance conviviale et d’échanger.

Malgré son emploi du temps bien rempli, Edna parvient à tout concilier avec une énergie communicative. Sur Instagram*, elle partage son quotidien de working mum, ses découvertes mode, ses rendez-vous professionnels à Paris et Anvers, ainsi que ses conseils pratiques pour consommer mieux et s’habiller avec plaisir.

Avec Room 260, Edna et Raphaël ont créé bien plus qu’une boutique : un lieu où la mode devient un prétexte à la rencontre et au partage. On repart avec des conseils sur mesure, des idées d’outfit plein la tête et surtout, le sourire aux lèvres.

@room260shop – 260 chaussée de Bruxelles, 1410 Waterloo.

CET ARTICLE A ÉTÉ ÉCRIT EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC ROOM 260.

Inceste QUAND LA JUSTICE PROTÈGE LES BOURREAUX

Inceste… rien que le mot glace le sang. Mais ce que fait – ou ne fait pas – la justice peut être tout aussi effrayant. Il est grand temps de mieux protéger les victimes.

C’est un témoignage d’une violence inouïe. Le 20 novembre 2024, l’émission « Ça commence aujourd’hui », présentée par Faustine Bollaert, consacrait son édition à l’inceste. Séverine, une jeune mère, y racontait l’impensable : il y a deux ans, elle surprend son compagnon en train d’abuser de leur fille de six mois. Elle alerte immédiatement les gendarmes, son mari est placé en garde à vue. Mais l’affaire est classée sans suite. Depuis, son ex-compagnon dispose d’un droit de visite médiatisé ordonné par un juge, et possède toujours une autorité parentale sur l’enfant.

Pour protéger sa fille, Séverine refuse d’emmener sa fille dans ce centre. Ironie du sort, c’est elle qui devient hors-la-loi. Pire, elle est poursuivie pour non-présentation d’enfant par son ex-compagnon, et est assignée à comparaître. Son histoire est malheureusement loin d’être un cas isolé. En France, le collectif « Incesticide » a même lancé « l’appel des 500 mamans » pour exiger le droit de protéger leurs enfants. « En France, 160.000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année. Les violeurs sont souvent les pères (27 %). Une fois sur dix seulement, les mères portent plainte. Mais quand elles le font, le système judiciaire refuse souvent de les croire elles et leurs enfants et ne les protège pas. Pire, il se retourne contre elles en les condamnant et en plaçant leurs enfants », écrit le collectif. Face à l’Assemblée, des artistes dont Carla Bruni, Judith Chemla, Zita Hanrot ou encore Isabelle Carré ont prêté leurs voix pour lire les témoignages de 16 mères qui vivent l’enfer.

Deux à trois enfants par classe

LA PAROLE DES enfants EST SOUVENT discréditée PAR RAPPORT

À CELLE DES adultes

Un déni collectif auquel la Belgique n’échappe pas. Chez nous aussi, de nombreux enfants victimes d’inceste sont aujourd’hui forcés de vivre chez leur père violeur pendant la durée de l’enquête. Si la mère refuse, elle paie de lourdes amendes, perd ses droits de garde ou voit ses enfants placés en foyer. Un déni collectif de société pour lequel il n’existe néanmoins aucune donnée statistique, comme c’est le cas pour les féminicides ou d’agressions sexuelles sous soumission chimique pour ne citer que ces fléaux…

Tout ce dont on dispose, c’est d’une étude Ipsos datant de 2020, et qui estime que 10 % de la population a été victime d’inceste, avec une majorité écrasante de filles et de jeunes femmes (78 %). En d’autres termes, dans une classe de 30 élèves, deux à trois enfants sont concernés. Selon l’ancienne secrétaire d’État à l’Égalité des genres, Marie-Colline Leroy, les centres de prise en charge des violences sexuelles (CPVS)ont accompagné 8.200 victimes d’inceste, enfants et adultes confondus. Des chiffres largement sous-estimés face à l’ampleur silencieuse du phénomène.

L’OMS, dans un rapport de 2014, dressait un constat alarmant : 20 % des femmes et 5 à 10 % des hommes dans le monde ont subi des violences sexuelles dans leur enfance, dont 70 % des agressions sur des enfants de moins de 6 ans relèvent de l’inceste. Dans 96 % des cas, l’agresseur est un homme, et dans 94 %, c’est un proche. « Nos observations de terrain, bien qu’elles ne puissent pas faire office de statistiques, confirment ces chiffres », note Annick Faniel, directrice du Centre d’expertise et de ressources pour l’enfance (CERE).

Le syndrome d’aliénation parentale, une arme contre les mères

Malgré l’ampleur du problème, la justice peine à protéger les victimes. Parmi les freins majeurs qui empêchent le système judiciaire de progresser, on citera le syndrome d’aliénation parentale (SAP). Cette notion controversée a été théorisée dans les années 80 par le psychiatre américain Richard Alan Gardner. Celuici décrit un « trouble » qui surviendrait lors de conflits de garde, où un parent manipulerait l’enfant pour le dresser contre l’autre.

En réalité, ce concept est souvent utilisé contre les mères qui dénoncent des abus. «  Elles sont soupçonnées de manipuler la parole de leurs enfants pour nuire à leur ex-compagnon. Et beaucoup de juges baignent encore dans ces représentations sexistes », alerte Samira Bourhaban, psychologue et directrice de l’ASBL Kaléidos, spécialisée dans la prise en charge des abus intrafamiliaux. Officiellement discrédité, le SAP continue pourtant d’influencer les décisions judiciaires sous d’autres appellations : mère surprotectrice , mère poule, relation fusionnelle, manipulation... « Cela rejoint le cliché de la femme hystérique, en opposition au “bon père de famille”, le mari et voisin respectable que l’on n’ose pas soupçonner. »

L'intérêt supérieur de l’enfant sacrifié « Oui, certains parents manipulent leurs enfants », reconnaît Lily Bruyère, coordinatrice de l’association SOS Inceste. « Mais le véritable danger, c’est lorsqu’on pointe du doigt le parent protecteur, au détriment de la parole de l’enfant. » Résultat  ? Les mesures de protection ne sont pas appliquées. « La moindre des choses serait de suspendre les droits de visite du parent suspect », insiste-t-elle. Annick Faniel, directrice du Centre d’expertise et de ressources

pour l’enfance, partage ce constat : « L’infantisme est encore omniprésente dans les décisions de justice. La parole des enfants est souvent discréditée par rapport à celle des adultes, alors qu’on sait qu’avant 6 ou 7 ans, un enfant ne ment pas dans le sens où un adulte l’entend. »

Autre problème majeur : la charge de la preuve repose sur l’enfant et son avocat. « Or, pour prouver des abus, il faudrait une expertise médicale immédiate, ce qui est rarement le cas, bien que la création de cellules comme les CPVS soit en train de changer la donne », explique Annick Faniel. « Une présomption de crédibilité des enfants devrait être instaurée en matière de protection de l’enfance. Car, sans remettre en question la notion de présomption d’innocence, appliquer le bénéfice du doute à l’agresseur, c’est mettre l’enfant en danger. » Lily Bruyère ajoute à ce propos : « Les services chargés de la protection de l’enfance (SPJ, SAJ…) devraient disposer de beaucoup plus de temps et de moyens pour investiguer au sein des familles, comprendre les intrications parfois liées à des héritages transgénérationnels, surtout écouter l’enfant, et travailler davantage avec le parent protecteur. »

La famille, un mythe qui protège les criminels ?

Pourquoi maintenir le lien entre un enfant et son agresseur présumé ? La réponse tient en un mythe tenace : l’enfant a besoin d’un père et d’une mère, quoi qu’il arrive. « La famille est perçue comme un lieu protecteur, alors qu’elle peut être le théâtre de tous les dangers », souligne Lily Bruyère. Pourtant, les besoins fondamentaux d’un enfant sont clairs : évoluer dans un environnement stable et sécurisé, avec des adultes capables de répondre à ses besoins. « Lorsqu’il y a inceste, ces besoins ne sont pas remplis », martèle Samira Bourhaban. « Les parents n’ont pas un droit sur leur enfant à tout prix. Parfois, l’intérêt supérieur de l’enfant est d’être séparé de son bourreau. »

LA famille

PEUT ÊTRE LE THÉÂTRE DE TOUS LES

dangers

LILY BRUYÈRE

Cette vision archaïque persiste en Belgique, où certains juges refusent de retirer les droits parentaux, même en cas de suspicion d’inceste. Mais d’autres magistrats commencent à faire primer la sécurité de l’enfant sur l’unité familiale, raconte Annick Fanniel. Chez SOS Inceste, Lily Bruyère observe une explosion des signalements. « On comprend enfin que l’inceste n’est pas une affaire de familles marginales. Il touche tous les milieux. C’est une question d’emprise, de manipulation et de violence. » Un tabou d’autant plus difficile à briser que, comme elle le rappelle, « il est plus facile d’imaginer un monstre comme Dutroux ou Fourniret qu’un père, un oncle ou un grandpère bien sous tous rapports ». La question reste donc : combien d’enfants devront encore être sacrifiés avant que la justice prenne enfin leurs souffrances au sérieux ?

Quand la mode fusionne avec l’intérieur

Dans une nouvelle exposition, le MoMu d'Anvers met en lumière la relation séculaire entre ce que nous portons et les espaces que nous habitons. ELLE déambule entre robes historiques, nappes recyclées et tapis en mouvement.

Catwalkpictures, Dallas Museum of Art, Alies Torfs, Stany Dederen
TEXTE JOLIEN VANHOOF

PPar un lundi matin gris et pluvieux, j’attends dans le hall du MoMu d’Anvers mon rendez-vous avec la conservatrice textile Kim Verkens. Le musée est fermé au public, mais en coulisses, l’activité bat son plein. D’ici peu, l’exposition « Mode & Intérieur. A Gendered Affair. » ouvrira ses portes. Cette nouvelle expo met en avant aussi bien des créations contemporaines et des pièces prêtées que quelques robes historiques issues de la collection du musée, actuellement en pleine restauration. Il y a longtemps, j’ai fait un stage dans ce bâtiment, à l’époque au Flanders Fashion Institute – aujourd’hui Flanders DC –, mais je n’avais encore jamais mis les pieds dans l’atelier de conservation et de restauration du MoMu.

L’endroit a tout d’une caverne d’Ali Baba pour les passionnés de mode et d’histoire : des mètres et des mètres de tissu, des piles de boîtes d’archives, des mannequins grandeur nature et des créations délicates qui ont traversé le temps avec plus ou moins de succès. Je garde prudemment les mains dans mes poches, mais mes yeux ne cessent de parcourir chaque silhouette.

1 Chalayan, automne-hiver 20002001 2 Alfred Stevens, 'The Visit' (avant 1869) 3 Dans l'atelier de conservation et de restauration du MoMu à Anvers

4 Maison Martin Margiela, automnehiver 1999-2000.

Pli après pli

« Ces robes datent toutes de 1840 à 1870 », explique Kim en glissant avec précaution entre les mannequins. La plupart du temps, elle travaille seule ou avec un autre conservateur, pas plus. « On fait un check-up complet pour voir si ces pièces peuvent tenir des mois sous vitrine et si elles ont besoin d’une restauration. » Mais tout est une question de timing. « Est-ce qu’on a assez de temps pour que notre équipe s’en charge ou faut-il faire appel à des renforts ? » Parfois, le MoMu fait appel à un restaurateur externe. « S’il y a trop de manques, des déchirures compliquées, ou si certaines parties doivent être démontées et reconstruites. »

Toute restauration reste visible, mais discrète. « Chaque intervention est d’ailleurs réversible », précise Kim. « Nous utilisons du fil de soie pour réaliser des points de tension : si la pression est trop forte, le fil casse avant d’abîmer le tissu. Et si vraiment c’est nécessaire, on travaille avec des colles thermoplastiques qu’on peut désactiver à la chaleur. »

Parfois, ce n’est qu’en cours de route qu’on mesure vraiment l’étendue des dégâts – un peu comme lorsqu’on achète une vieille maison. La robe blanche deux-pièces

1 Richard Malone, printemps-été 2022 2 Marine Serre, automne-hiver 2020-2021 3 Botter, automne-hiver 20222023 4 La conservatrice textile Kim Verkens travaille sur une robe historique destinée à l'exposition.

que Kim me montre en est un bon exemple : le bas était si jauni qu’un nettoyage en profondeur s’imposait. « Évidemment, on ne balance pas une pièce pareille dans la machine à laver », précise-t-elle. « On commence par tester la résistance du textile, puis on prépare un bain spécial avec une solution tampon faite maison, dans lequel le tissu peut tremper. » Le résultat, cette fois-ci, était mitigé  : la robe avait retrouvé sa couleur d’origine, mais en sortant du bain, elle était entièrement froissée. « On a dû reformer chaque pli, un par un. » Les expositions comme « Mode & Intérieur. A Gendered Affair. » impliquent aussi une phase de recherche histo-

rique avant l’installation sur mannequins. Quelle couleur de jupon était portée à l’époque ? Quel volume faut-il pour que la robe retombe parfaitement ? « On fabrique toujours nous-mêmes les armatures », explique Kim. « Elles doivent être aussi solides que possible, car elles soutiennent le vêtement et doivent tenir toute la durée de l’expo. » Si une pièce est trop fragile, elle reste intouchée. « Certaines soies sont tellement altérées qu’il serait irresponsable de les draper sur un mannequin », poursuit-elle. « Dans ces cas-là, on les conserve en réserve ou on les utilise pour approfondir nos recherches sur les meilleures méthodes de préservation. »

Catwalkpictures, Elie
Benistant, Alies Torfs

Du parquet au corset

Les silhouettes historiques restaurées par Kim ne sont qu’un fragment de la nouvelle expo qui dissèque les liens entre mode et intérieur à travers le prisme du genre. Elles incarnent l’idéal bourgeois du XIXe siècle : l’homme gagnait sa vie à l’extérieur, la femme insufflait une âme à la maison. Mais son rôle ne s’arrêtait pas à la déco. Comme le souligne Romy Cockx, conservatrice au MoMu, elle habillait l’espace de tissus drapés, de broderies et d’objets chinés, tandis que son propre corps disparaissait sous des couches de textile, jusqu’à se fondre dans son décor. « Plus tard, on voit des designers masculins, comme Henry van de Velde, prendre le contrepied de cette surenchère décorative », explique Romy. « Sa Villa Bloemenwerf, qu’il partageait avec la pianiste Maria Sèthe, en est l’exemple parfait. Il voulait une esthétique épurée, où l’architecture et les vêtements

de son épouse se répondaient. Une approche visionnaire du Gesamtkunstwerk, cette idée d’un art total où tout fait sens. » Mais Maria Sèthe n’était pas une muse figée dans un décor pensé pour elle. « Elle suivait de près les travaux, dessinait les jardins, imaginait les papiers peints et collaborait à la création de ses vêtements. »

« Mode & Intérieur. A Gendered Affair. » trace un pont entre Henry van de Velde, les modernistes comme Lilly Reich et Le Corbusier, et une nouvelle génération de créateurs qui, ces dernières décennies, ont tissé des éléments d’intérieur dans leur langage stylistique. Aux côtés du trio fétiche de Romy Cockx – Ann Demeulemeester, Martin Margiela et Raf Simons – d’autres signatures fortes s’invitent dans l’expo. On y croise le costume à motif de parquet tissé de Walter Van Beirendonck (printemps-été

CETTE NOUVELLE EXPO dissèque LES LIENS ENTRE MODE ET INTÉRIEUR À TRAVERS

LE prisme du genre.

2014), le top en nappe recyclée de Marine Serre (automne-hiver 2020-2021) ou encore la collection culte Afterwords de Hussein Chalayan (automne-hiver 2000-2001), où des chaises se plient en valises et une table basse se métamorphose en jupe en bois. « Certaines pièces peuvent sembler gadget au premier regard », observe Romy. « Mais elles touchent à un sujet essentiel : la vulnérabilité du foyer. Ce lieu où se mêlent confort, sécurité et intimité. Que se passe-t-il quand cet équilibre se brise ? Si vous devez fuir, que prenez-vous avec vous ? Que laissez-vous derrière ? »

L’expo résonne aussi avec une tendance plus large : celle des marques de mode qui investissent l’univers du design. « Quand on adhère à l’esthétique d’un créateur, on veut l’étendre à son intérieur », note Romy. « Ce qui m’a surprise, c’est à quel point cette stratégie de marque remonte loin dans le temps – jusqu’à Paul Poiret, par exemple. Une preuve de plus que l’histoire nous aide toujours à mieux comprendre le présent. »

"Mode & Interieur. A Gendered Affair." Du 29 mars au 3 août. momu.be

Ann Demeulemeester - Serax

FASHION FASHION

Collier, D’Heygere.

Yeux : Les 4 Ombres 394 Divination

Mascara : Noir Allure Color 10 Black

Sourcils : Stylo Sourcils Haute Précision

Lèvres : Rouge Coco

Teint : Les Beiges Fond De Teint B20

Correcteur : Le Correcteur de Chanel B20

Le tout Chanel Beauty

Yana Van Nuffel

CIAO Bella!

Cheveux foncés, yeux vert intense, peau éclatante et lèvres rouge feu : la future maman Olga Leyers rayonne dans les looks phares de la saison.

STYLISME & CRÉATION TOM EEREBOUT I PHOTOS YANA VAN NUFFEL

Yeux : Les 4 Ombres 394 Divination

Mascara : Noir Allure Color 10 Black

Sourcils Stylo Sourcils Haute Precision

Lèvres : Rouge Coco

Teint : Les Beiges Fond De Teint B20

Correcteur Le Correcteur de Chanel B20

Le tout Chanel Beauty

Robe, Ann Demeulemeester via Stijl. Collier, D’Heygere. Bagues, Alexandre Hekkers. Chaussures, Louis Vuitton.

fashion

Yeux : Les 4 Ombres 387 Utopia

Mascara : Noir Allure Color 10 Black

Sourcils Stylo Sourcils Haute Precision

Lèvres : Rouge Coco

Teint : Les Beiges Fond De Teint B20

Correcteur Le Correcteur de Chanel B20

Ongles : Le Vernis 363 Utopiste

Le tout Chanel Beauty

Veste en cuir, Rick Owens via Stijl. Bagues, Elisa Lee et Alexandre Hekkers.

Yeux Les 4 Ombres 334 Modern Glamour

Mascara : Noir Allure Color 10 Black

Sourcils : Stylo Sourcils Haute Precision

Lèvres : Rouge Coco

Teint : Les Beiges Fond De Teint B20

Correcteur : Le Correcteur de Chanel B20

Ongles Le Vernis 363 Utopiste

Le tout Chanel Beauty

Robe, Natan Couture. Colliers, D’Heygere et Elisa Lee. Chaussures, Sergio Rossi. Bracelets, Alexandre Hekkers.
Chaussures, Schiaparelli.

Yeux : Les 4 Ombres 334 Modern Glamour

Mascara : Noir Allure Color 10 Black

Sourcils : Stylo Sourcils Haute Precision

Lèvres : Rouge Coco

Teint : Les Beiges Fond De Teint B20

Correcteur : Le Correcteur de Chanel B20

Ongles : Le Vernis 363 Utopiste

Le tout Chanel Beauty

Colliers, D’Heygere et Elisa lee. Bagues, Elisa Lee et Alexandre Hekkers.

Veste et bijoux, Schiaparelli.

Yeux : Les 4 Ombres 394 Divination

Mascara : Noir Allure Color 10 Black

Sourcils : Stylo Sourcils Haute Precision

Lèvres : Rouge Coco

Teint : Les Beiges Fond De Teint B20

Correcteur : Le Correcteur de Chanel B20

Le tout Chanel Beauty

Veste en cuir et robe, Rick Owens via Stijl. Chaussures, archives du styliste.
Chaussures, Sergio Rossi. Robe, Natan Couture.

Yeux : Les 4 Ombres 334 Modern Glamour

Mascara : Noir Allure Color 10 Black

Sourcils : Stylo Sourcils Haute Precision

Lèvres : Rouge Coco

Teint : Les Beiges Fond De Teint B20

Correcteur : Le Correcteur de Chanel B20

Ongles : Le Vernis 363 Utopiste

Le tout Chanel Beauty

ÉQUIPE DE PRODUCTION

Assistant photo : Vincent Van den Dries

Stylisme : Tom Eerebout

Assistant stylisme : Julia Egermann

Make-up : Florence Teerlinck pour Chanel Beauty

Cheveux : Jannes Van de Velde

Production : Elodie Ouedraogo

Robe, Fendi via Verso Antwerp.

interview

OLGA LEYERS

la maternité sans fard

Robe, Jean Paul Gaultier Couture par Glenn Martens. Body, La Fille d’O. Boucles d'oreilles, Elisa Lee x Tom Eerebout. Bagues, Elisa Lee et Alexandre Hekkers. Bracelet, Alexandre Hekkers. Rouge à lèvres Rouge Coco, Chanel Beauty.

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en interviewant Olga Leyers. Je n’avais pas regardé « De Slimste Mens ter Wereld » (ce jeu télévisé très célèbre en Flandre où Olga s’est illustrée), je ne connaissais d’elle que ce que les médias en disent, et j’étais curieuse de voir quelle femme se cachait derrière l’image publique.

Ce que j’ai découvert ? Une jeune femme spontanée, franche, enthousiaste et incroyablement généreuse dans ses réponses. À sept mois de grossesse (l’interview a eu lieu en mars), l’actrice et présentatrice à la télé flamande est à la fois ancrée dans l’instant et tournée vers l’inconnu, oscillant entre émerveillement et doutes, mais avec une lucidité qui force l’admiration.

Dès les premières minutes, le ton est donné. « Je suis constamment essoufflée, donc si je reprends mon souffle entre deux phrases, ne t’inquiète pas », plaisante-t-elle. Puis elle enchaîne, sans filtre : « Physiquement, ça va, mais mentalement, le dernier mois a été dur. Je me pose mille questions, je blâme mon mari pour tout et rien. Je réfléchis à la façon de combiner mon ambition et mes projets avec le désir de me vautrer sans stress dans la bulle du bébé. » Elle rit, consciente que ce chaos intérieur est probablement universel. Ce shooting est un hommage à la féminité, complexe et multiple. Olga a toujours eu une fascination pour la beauté. « Ma mère prenait grand soin d’elle, mes trois sœurs aussi. J’ai grandi entourée de femmes qui aimaient se préparer, et j’adore ça. » Mais au-delà de l’apparence, elle voit la beauté comme un état

d’esprit : « Si je ne me sens pas bien, je ne me trouve pas belle. Parfois, le simple fait de prendre un bain, de mettre du rouge à lèvres, ça me donne ce petit boost qui change tout. »

La grossesse, forcément, bouscule cette perception. « Je voulais être une femme enceinte stylée, bien habillée, sans jamais passer au legging et au sweat XXL. Spoiler : ça n’a pas du tout marché (rires). Ce qui est fou, c’est que j’ai pris dix kilos, mon visage est plus rond que jamais, et pourtant je n’ai jamais reçu autant de compliments. Moi qui ai toujours fait attention à mon poids, c’est libérateur d’expérimenter par soi-même qu’être belle ne coïncide pas avec le poids mais avec l’allure. »

Et ce fameux « glow de grossesse » ? Elle sourit : « Il existe, mais c’est purement biologique. Tu as plus de sang en circulation, tes lèvres sont plus pleines, tu as une petite rougeur aux joues. Ce n’est pas forcément un état de bien-être intérieur, mais les gens te le disent, alors ça finit par te faire du bien (rires). »

Loin de l’image lisse et idéalisée de la maternité, Olga ne cache pas ses contradictions. Elle parle avec une sincérité rafraîchissante du culte de la grossesse sur les réseaux sociaux. « Je n’ai jamais compris pourquoi certaines femmes insistaient tant sur leur ventre comme si c’était une chose sacrée. Beyoncé qui nous rappelle toutes les deux minutes qu’elle est la mère suprême, je trouve ça un peu too much. Bien sûr que c’est beau d’être enceinte, mais pas besoin d’en faire un étendard. Je me suis toujours dit “d’accord, détends-toi, tu n’es ni la première ni la dernière femme à vivre cela”. Mais je dois admettre qu’à partir du moment où vous tombez enceinte, vous avez l’impression que c’est le cas (rires). Chaque fois que vous vous regardez dans le miroir ou que vous sentez votre bébé, c’est vraiment magique. »

Elle a néanmoins immortalisé ce moment avec un shooting mode pour le magazine. « Je ne voulais pas d’un shooting “grossesse”, je voulais un shooting ELLE où je suis enceinte, nuance importante. C’était avant tout une mise en valeur de la femme que je suis. »

Quand elle parle de son couple, son regard s’adoucit. Son mari, Giancarlo, a déjà deux enfants, et leur coparenting est, selon elle, un modèle d’équilibre et de respect mutuel. « C’est une chance. Il n’y a jamais eu de compétition ou de tensions. Je savais déjà qu’il serait un père incroyable, alors l’idée d’avoir un enfant avec lui m’a paru évidente. »

Et après ? « J’ai hâte de retrouver mon corps, mais surtout, j’ai hâte de mettre une belle tenue et d’aller boire un verre en terrasse. » Un petit plaisir qui en dit long sur sa vision de la maternité : un bouleversement, oui, mais qui ne doit jamais faire disparaître la femme derrière la mère.

BIEN SÛR QUE C’EST BEAU D’ÊTRE enceinte, MAIS PAS BESOIN D’EN

FAIRE un étendard

COME CLOSER

Les accessoires du moment misent tout sur les teintes chaudes. Associez votre it-bag à des textures douces et des matières riches pour une touche supplémentaire de raffinement.

STYLISME GRACE CLARKE & HOLLY GORST PHOTOS OTTO MASTERS
Manteau et lunettes de soleil, Loewe.

Comme UN CHARM

Le Speedy Louis Vuitton x Murakami a marqué les années 2000 dès son apparition sur le podium du défilé printemps-été 2003. Ce classique coloré, devenu une collab culte, fait aujourd’hui son grand retour avec des charms miniatures qui twistent l’icône d’hier en must-have d’aujourd’hui.

Sac et charms, Louis Vuitton x Murakami.
Jupe et bottes, Louis Vuitton

EN TOUTE liberté

Le trench chocolat de Max Mara, c’est la pièce maîtresse du layering. Portez-le avec des basiques noirs ultra-sleek pour un look à la fois audacieux et intemporel.

Manteau, ceinture et sac, Max Mara.

BACK TO black

Le total look noir se réinvente avec les sacs, les écharpes et lunettes les plus en vue de la saison.

Sac, foulard et lunettes de soleil, Gucci.

Franges À GOGO

Laissez ce tote Fendi flotter au rythme de vos pas. Avec ses détails en mouvement, il insuffle une touche de liberté à cet essentiel du quotidien.

Haut, jupe et sac, Fendi.

Boucle-LA !

Les contrastes inattendus ont du charme – cette saison, amusez-vous à les explorer.

Osez l’alliance des bruns chauds et profonds avec un bleu azur éclatant.

Haut, jupe et sac, Miu Miu.

Tangerine DREAM

Faites vibrer votre style avec des nuances d’orange brûlé façon Hermès. Une touche éclatante qui booste instantanément vos looks.

Veste, pantalon et sac, Hermès.
ÉQUIPE DE PRODUCTION Make-up : Jinny Kim. Manucure Ami Streets. Assistante stylisme : Freya Watson Modèle : Louise Galan @Storm Model Management.

ACCES SOIRES

Le printemps, c’est le retour du soleil, mais aussi l’occasion d’alléger ses looks et son esprit. Exit le smart dressing trop calculé, chez ELLE on mise sur l’épure et on laisse les accessoires statement faire tout le travail.

COORDINATION ELODIE OUEDRAOGO
Florence Collard

DOLL CORE

Peaufinez le look preppy avec des nœuds disséminés là où on ne les attend pas. Sur une robe baby-doll, en détail couture sur un top ou autour du poignet comme un ruban volé à un paquet cadeau.

1 Robe, Bernadette, 590 € 2 Lunettes de soleil, Chloe, 360 € 3 Boucles d'oreilles, Self-Portrait, 150 € 4 Schrunchie, Pucci, 110 € 5 Collier, APM Monaco, 380 € 6 Bague, Nura, prix sur demande

7 Lunettes de soleil, Saint Laurent, 370 € 8 Pochette, Loeffler Randall, 240 € 9 Ruban, Valentino, 170 € 10 Robe en laine, Patou, 1080 € 11 Escarpins, Pinko, 279 € 12 Montre, Swatch, 70 € 13 Serre-tête, Moschino, 170 € 14 Boucles d'oreilles, Roxanne Assoulin, 125 € 15 Cardigan, Essentiel Anwerp, 235 € 16 Ballerines, Aeyde, 395 € 17 Ruban pour les cheveux, Etro, 170 €.

favoriteELODIE’S

LA PERLE RARE

Tout comme les diamants, les perles aussi sont éternelles. Cet été, elles s’invitent partout dans un mix ultra-frais avec d’autres métaux précieux — autour du cou, aux oreilles, et bien au-delà.

1 Collier, Magda Butrym, 455 € 2 Boucles d'oreilles, Barn, 235 € 3 T-shirt, Carven, 350 € 4 Pantalon à carreaux, Acne, 650 € 5 Pochette, 0711, 410 € 6 Boucles d'oreilles, Completed works, 145 €
7 Mules, Magda Butrym, 1.045 € 8 Collier, Moschino, 1.495 € 9 Lunettes de soleil, Louis Vuitton, 690 € 10 Jupe, Dolce & Gabanna via Farfetch, 2.450 € 11 Schrunchie, Sea, 3 € 12 Veste en laine, Sandro, 554 € 13 Pochette, Simkhai, 530 € 14 Boucles d'oreilles, Jennifer Behr, 175 € 15 Ballerines, Stuart Weitzman via Zalando, 395 €.

FLY LIKE A BUTTERFLY, STING LIKE A BEE

Les Jeux olympiques sont peut-être derrière nous, mais l’inspiration sportswear, elle, reste bien ancrée. Cet été, les sneakers de boxe et de lutte signent leur grand retour.

1 Jupe en coton, Arket, 89 € 2 Collier, Caroline Biss, 70 € 3 Baskets hautes, Forte Forte, 293 € 4 T-shirt, Marco Polo x Sophia Roe, 59,95 € 5 Chemise en coton, Xandres, 159 € 6 Baskets hautes, Asics, 74,95 € 7 Veste en coton, High, prix sur demande 8 Ceinture, Brax, 39,95 € 9 Short en coton, C&A, 35,99 € 10 Baskets hautes, Chloe, 690 € 11 Lunettes de soleil, Natan, 295 € 12 Sac shopper, Vanessa Bruno, 445 € 13 Montre, Longines, prix sur demande 14 Casque, Clam, 49,99 € 15 Short en jean, Twinset, 178 € 16 Baskets hautes, Adidas, 130 € 17 Boucles d'oreilles, Mango, 15,99 €.

shopping

inspiré du teckel, lancé par Maison Alaïa.

Aujourd’hui, presque toutes les marques proposent leur propre version.

1 Ensemble de lingerie, Etam, 64,98 € 2 Choker, APM, 420 € 3 Lunettes de soleil, Céline, 390 € 4 Sac allongé, Proenza Schouler, 900 € 5 Blazer en coton, Mango, 69,99 € 6 Montre, Omega, prix sur demande 7 Sac bordeaux, Zara, 39,95 € 8 Pantalon en coton, Joseph, 450 € 9 Sac, Prada, 2.300 € 10 Sac imprimé léopard, & Other Stories, 99 € 11 Baskets à motif léopard, SM, 159,99 € 12 Bague fleur, Wouters & Hendrix, 230 € 13 Robe, Blumarine, 790 € 14 Sac pailleté, Abro, 259 € 15 Slingback, Morobé, 480 €.

BEAUTY BEAUTY

Frédéric
Bastin
Blazer, Max Mara.
Louise Robert, libre comme l’air
Blazer, Max Mara.

C’est avec un large sourire et une énergie solaire que Louise Robert arrive sur le lieu de notre shooting. À 21 ans, le mannequin belge s’impose comme le visage du nouveau parfum Zadig de Zadig&Voltaire. Rencontre avec une jeune femme qui incarne la liberté, la spontanéité et l’élégance désinvolte de la marque parisienne.

Quand on lui demande ce que représente la liberté, Louise n’hésite pas une seconde : «  C’est faire ce qui me semble juste sur le moment, que ce soit choisir ma tenue du jour ou prendre des décisions plus importantes. J’aime cette idée d’être fidèle à soi-même et de ne pas se laisser influencer par les attentes des autres. » Une philosophie de vie qui colle parfaitement à l’univers de Zadig&Voltaire. « J’ai toujours vu la marque comme un symbole du cool parisien et de rébellion douce. Au lycée, les sacs Zadig étaient le Graal mode, et les parfums traînaient dans les sacs de mes copines. Qui aurait cru que je deviendrais leur égérie ? », s’amuse-telle. Cette complicité avec la marque ne s’arrête pas à de simples souvenirs d’adolescence. « Ce que j’admire chez Zadig&Voltaire, c’est cette façon de mêler élégance et nonchalance. On peut être chic sans trop en faire. Cette campagne m’a donné envie d’assumer encore plus ma personnalité. »

Un parfum moderne et un flacon collector

Dès le premier regard, le flacon séduit par son design audacieux. Inspiré de l’univers rock de la Maison, il est orné des emblématiques ailes Zadig&Voltaire. « Les ailes représentent tellement de choses pour moi : la liberté, la force et surtout cette idée de mouvement perpétuel. J’aime le fait que le flacon joue avec la lumière grâce à ses détails argentés. Il est à la fois moderne et intemporel, un

ÊTRE
libre, C’EST

ÉCOUTER SON instinct

objet qu’on a envie de laisser trôner sur sa coiffeuse », confie Louise. « Je trouve que le design est à l’image du parfum : minimaliste mais avec du caractère. Ce genre de pièce que tu veux garder longtemps, même quand le flacon est vide. » Quant au jus, il reflète parfaitement l’état d’esprit de la Maison : léger, frais, mais avec du caractère. « La première chose que j’ai ressentie, c’est cette fraîcheur. C’est le genre de parfum qui donne immédiatement un coup de boost le matin », explique-telle. Les notes de tête dévoilent un accord rafraîchissant de mandarine et de bergamote, rapidement réchauffé par la douceur enveloppante de la vanille. « Il a un vrai côté réconfortant. Mais ce que je préfère, ce sont les touches de sésame et de bois en fond. Elles apportent de la profondeur, un côté plus affirmé sans être trop intense. » Si elle devait résumer le parfum en trois mots ? « Léger, frais et libérateur. » Et si Zadig était une chanson ? « “Dancing Barefoot” de Patti Smith. Il y a cette énergie brute, presque poétique, qui me parle beaucoup. C’est libre, sans fioritures, mais avec une vraie émotion. »

La campagne publicitaire, capturée par le photographe Angelo Pennetta et réalisée par Thomas Kelly, s’est déroulée sur plusieurs jours et l’a beaucoup marquée. « Ce qui était génial, c’est l’ambiance sur le plateau. Il y avait une vraie bienveillance. Je n’avais pas à me transformer, juste à être moi. C’est rare dans ce milieu. »

TEXTE MARIE-NOËLLE VEKEMANS PHOTOS FRÉDÉRIC BASTIN
Trench-coat, jean large, bottines mocassins en cuir, le tout Gucci. Veste sans manches en coton, American Vintage. Long gant à sequins, Juun.J.

Beauty tips

SKINCARE

Shiseido Essential Energy Hydrating Cream

Shiseido Ultimune Power infusing

Eye Concentrate

TEINT

Fond de Teint : Shiseido Synchro Skin Self

Refreshing 130 Opal

Anticernes: Shiseido Synchro Skin Self

Refreshing 102 Fair

Fard à joues: NARS Blush Deep Throat 237 & Liquid Blush

YEUX

Fard à paupières : NARS Quad Eyeshadow

St Paul de Vence

Mascara : Shiseido Imperial Lash

Blouse et boucle d’oreille, Zadig & Voltaire.

AVEC CETTE CAMPAGNE, J’AI RESSENTI UNE VRAIE fierté

Simplicité assumée et joie de vivre

À la ville comme à la scène, Louise privilégie la simplicité. « Je ne suis pas du genre à passer des heures devant le miroir. Un bon SPF, du baume à lèvres, mes sourcils brossés, et je suis prête. Je trouve qu’on est plus belle quand on se sent bien dans sa peau. Avant un shoot, je mise tout sur l’hydratation. Et surtout, je ne saute jamais le petit déjeuner. Une tartine de beurre de cacahuète et je peux conquérir le monde ! », plaisante-t-elle.

Son indispensable beauté ? « Le gel à sourcils. Je ne savais pas à quel point des sourcils bien dessinés pouvaient changer un visage. Et puis mon baume à lèvres. Je l’ai toujours sur moi. C’est mon petit geste cocooning de la journée. »

Côté mode, elle oscille entre pièces intemporelles et trouvailles vintage. « J’aime mélanger des basiques avec un accessoire qui a du caractère. »

Louise n’est pas du genre à rester en place. Preuve en est sa dernière folie : « J’ai réservé un vol pour Séoul sur un coup de tête avec une amie. Je suis fascinée par l’énergie de cette ville où les traditions se mêlent à la modernité. Et ne parlons même pas du street food coréen… un vrai régal ! »

L’aventure, c’est aussi ce qui la pousse dans ses choix professionnels. « Ce métier m’a appris à sortir de ma zone de confort. Chaque projet est une nouvelle expérience. Et avec cette campagne, j’ai ressenti une vraie fierté. C’est le genre de collaboration qui te marque. » Avant de conclure, un dernier conseil pour celles qui s’apprêtent à découvrir Zadig ? « Portez-le comme une armure invisible. Ce parfum, c’est un rappel que la liberté est avant tout un état d’esprit. Osez être vous-même, sans compromis. Prenez des risques, sautez sur les opportunités… C’est souvent dans l’inattendu que se cachent les plus belles surprises. »

ÉQUIPE DE PRODUCTION

Stylisme : Francis Boesmans

Assistante stylisme : Charlotte Foley

Hair & Make-up Kim Theylaert

Vidéographe : Caene Diaz Toledo

Bustier en cuir avec body, manteau en suède, le tout Prada.

NOUVELLE ADRESSE

Envie d’un break bien-être au cœur de Bruxelles ? Direction l’Urban Spa by Codage, perché au 25e étage de The Hotel. La vue panoramique sur la ville vaut le détour, tandis que la décoration sobre mêle matériaux naturels et teintes douces inspirées du ciel bruxellois. Entre hammam, saunas panoramiques (dont un avec murs en pierre de sel) et douches sensorielles, tout invite au lâcher-prise. Côté institut, Codage Paris propose des soins visage et corps sur mesure, adaptés à toutes les peaux. Ouvert aux client·e·s de l’hôtel comme aux visiteur·se·s, c’est l’adresse idéale pour une pause bien-être avec Bruxelles à vos pieds.

Bd de Waterloo 38, 1000 Bruxelles www.thehotel-brussels.be - +32 (0) 2 504 12 12 spa@thehotel.be

breaking news

Quand Simon rencontre L’Oréal

Jacquemus se lance dans la beauté avec un partenaire de taille : L’Oréal. Simon Porte Jacquemus, fidèle à son univers solaire et minimaliste, prépare une gamme mêlant maquillage, soins et peut-être même des parfums. Attendez-vous à des packagings modernes et colorés en accord avec son esthétique épurée et des senteurs méditerranéennes qui donnent le sourire. Beaucoup de mystère plane encore autour de ce partenariat – notamment sa date de lancement –, mais une chose est sûre, il est d’ores et déjà très attendu.

bon plan

NOUVEAUTÉ

Bonne nouvelle pour les fans de make-up : Victoria Beckham Beauty débarque chez Oh My Cream. La marque de l’ancienne Spice Girl, désormais créatrice de mode et businesswoman, est déjà célèbre grâce à quelques best-sellers qui font l’unanimité, dont le Satin Kajal Liner, un crayon pour les yeux ultra-crémeux plébiscité pour son application ultra-facile, sa longue tenue et ses couleurs intenses. Un succès mérité pour la marque au regard des formules clean et pointues de ses cosmétiques, des textures qui se travaillent facilement au doigt ou au pinceau, qui se fondent avec la peau, et de packagings épurés et élégants. Pas de superflu, juste des essentiels bien faits. www.ohmycream.com

ELLE crush
Marie-Noëlle Vekemans
beauty chat with
Rachel ZEGLER

À 23 ans, l’actrice américaine incarne actuellement la plus iconique des princesses en jouant Blanche-Neige. Avec son teint éclatant et sa beauté naturelle, Rachel Zegler n’a pas échappé à l’attention de Dior Beauty, dont elle est devenue la muse. Alors, miroir magique, qui est la plus belle de toutes ?

Je me réveille vers... 5h30/6h pour promener mon chien Lenny, un adorable goldendoodle d’un an et demi. Idéalement, il me faut huit heures de sommeil, mais je peux survivre avec six.

Je déteste manquer de repos, je deviens vite grognon !

Je commence la journée... en retournant me coucher pour grappiller encore une petite heure avant de vraiment me lever.

Au petit déjeuner, je prends… un café glacé de mon café de quartier. Je suis du genre à ne consommer qu’une seule boisson caféinée par jour.

Ma routine beauté… reste minimaliste en ce moment, car je suis en répétition pour la pièce « Roméo + Juliette » mise en scène par Sam Gold à Broadway. Je me sens vraiment bien quand ma peau est sous contrôle. Le matin, j’utilise mon appareil TheraFace pour sculpter mon visage, j’applique un sérum à la vitamine C, puis je termine avec un spray hydratant et repulpant.

Mon allié sous la douche… un bon exfoliant avant de me raser. Impossible de m’en passer.

Je prends soin de mes cheveux… chaque jour ! Je ne peux pas passer plus d’une journée sans les laver, donc les jours où je saute le shampooing, je mise sur un bon shampooing sec. Mon héros capillaire est… la gamme Anti-Frizz de Living Proof.

J’utilise le shampooing, l’après-shampooing, ainsi que la crème coiffante qui fait aussi office de protection thermique. Je coiffe mes cheveux… en séchant ma frange rideau, puisque je n’ai pas hérité des boucles de ma mère. Je les laisse ensuite vivre leur vie. Parfois, je les sèche complètement car je déteste aller dormir avec les cheveux mouillés.

Ma routine make-up… est simple et rapide : une fine couche de fond de teint (Dior Forever en teinte 2,5N), une touche d’anticernes sous les yeux, un coup de brosse sur mes sourcils, du mascara (Diorshow Iconic Overcurl) et un voile de gloss (Rouge Dior 000 Diornatural).

Quand je me regarde dans le miroir… je vois quelqu’un qui essaie, qui grandit et qui évolue — physiquement, mentalement et émotionnellement — sous les projecteurs. Ce n’est pas toujours facile. Mon mantra : « Je ne suis pas faite pour tout le monde, et tout le monde n’est pas fait pour moi. » Et c’est très bien comme ça.

Pour le lunch… je mange souvent une portion d’arroz con pollo. Je prépare mes repas le dimanche ou le lundi soir, privilégiant les plats mijotés en une seule casserole pour tenir toute la semaine. Si je partage mon arroz con pollo avec vous, c’est que je vous aime vraiment !

Dans mon frigo… on trouve toujours mon soda préféré : le Postobon Manzana, une boisson colombienne à la pomme. Mon plat préféré… le poulet parmesan du restaurant Emilio’s à Nolita (New York). Je suis une véritable épicurienne !

Ma boisson favorite… l’eau, que je transporte partout dans ma gourde Hydroflask.

Pour me détendre… je prends une douche le soir. C’est mon moment de relaxation après une longue journée. Et je mets mon téléphone en mode « Ne pas déranger ».

Mon obsession beauté… les patchs pour les yeux. Je les utilise les matins de tournage. Ils réveillent mon visage, surtout quand les heures de sommeil se font rares.

JE NE SUIS PAS FAITE POUR tout le monde, ET TOUT LE MONDE
N’EST PAS FAIT pour moi

Ma plus belle découverte beauté… est d’avoir appris à remplir mes sourcils de manière naturelle. Rien que ça me suffit pour me sentir en confiance toute la journée.

Mon look de soirée préféré… un maquillage classique avec beaucoup de mascara (Diorshow Pump’N’Volume), un fard à paupières doré (5 Couleurs Collector en teinte Golden Masquerade) et une bouche rouge intense. J’adore combiner le Rouge Dior Forever Liquid (teinte Divine) avec le Rouge Dior (teinte Icône) pour un fini velours parfait.

Mon parfum préféré… c’est difficile de choisir ! J’hésite entre Miss Dior, pour ses notes florales, et Eau de Sens de Diptyque.

Mes fleurs préférées… les pivoines ou les tournesols.

Mon rituel du soir… je nettoie mon visage puis j’applique le soin Dior Capture Totale Retishot, qui affine les pores et améliore le teint. Comme il contient du rétinol, je l’utilise uniquement le soir et je mets toujours de la protection solaire le lendemain.

La dernière chose que je fais avant de dormir… je bois une tasse de tisane à la camomille, je lis un chapitre de mon livre (« L’Arbre-Monde » de Richard Powers) et je câline mon chien. Il dort toujours avec moi !

Mon dernier repas sur terre… un sandwich cubain classique avec des yucas fritas et un Coca mexicain. Ou un bagel « tout garni » avec du Taylor ham et un œuf du Bagel Station à Clifton, dans le New Jersey. Je partirais comblée !

TEXTE ELISE WEBBER

Collagène

C’est le chouchou des soins anti-âge, le Saint Graal des peaux fermes et rebondies : le collagène. Présent naturellement dans notre corps, il est la charpente de notre peau, garantissant sa fermeté et son élasticité. Mais avec l’âge, sa production ralentit, laissant place aux rides et au relâchement cutané. Heureusement, entre alimentation ciblée, soins high-tech et compléments, il existe des moyens de booster notre capital collagène. Décryptage.

Pourquoi le collagène est essentiel à la peau ?

Le collagène est la protéine la plus abondante du corps humain. Présent dans la peau, mais aussi dans les os, les tendons et les cartilages, il joue un rôle fondamental dans la structure et la résistance des tissus. Dans le derme, il agit comme un maillage dense et élastique qui maintient la peau ferme et lisse.

Malheureusement, dès 25 ans, la production naturelle de collagène commence à décliner, à raison d’environ 1 % par an. Cette diminution s’accélère avec des facteurs externes comme l’exposition au soleil, la pollution, le stress ou encore une alimentation trop riche en sucres. Résultat ? La peau perd en élasticité, les premières rides apparaissent et le relâchement cutané s’installe progressivement.

Comment stimuler sa production de collagène ?

Face à cette baisse inévitable, plusieurs stratégies permettent de soutenir la production de collagène.

DÈS 25ans, LA PRODUCTION NATURELLE DE collagène COMMENCE À décliner

La première, l’alimentation : certains nutriments jouent un rôle essentiel dans la synthèse du collagène. La vitamine C, présente dans les agrumes, les baies et les poivrons, est indispensable à sa production. Les acides aminés, que l’on retrouve dans les œufs, les viandes et les bouillons d’os, fournissent les éléments nécessaires à la fabrication des fibres de collagène. Le zinc et le cuivre, contenus dans les noix, les fruits de mer et les lentilles, participent quant à eux

à la régénération cellulaire. Enfin, les oméga-3, présents dans le saumon, les avocats et l’huile de lin, aident à limiter l’inflammation et à protéger les fibres de collagène existantes. Une alimentation équilibrée, riche en ces nutriments, contribue donc à maintenir une peau ferme plus longtemps. Autre boosteur, les cosmétiques : l’application de collagène pur sur la peau n’a pas d’effet, car la molécule est trop grosse pour pénétrer l’épiderme. En revanche, certains soins ciblés contiennent des actifs capables de stimuler la production de collagène ou de limiter sa dégradation. Avec sa nouvelle gamme Extra-Firming, Clarins a développé une approche inédite: la technologie [COLLAGEN]3 . Cette innovation agit sur trois fronts : stimuler la fabrication naturelle du collagène grâce à l’extrait de mitracarpus bio, protéger les fibres déjà présentes avec l’extrait de pacanier bio, qui lutte contre la glycation (ce phénomène qui rend le collagène rigide et moins efficace), et renforcer la structure cutanée avec un polypeptide de collagène. Selon Clarins, cette combinaison d’actifs permettrait d’augmenter le capital collagène de 53 % en seulement quelques semaines. Pour s’adapter à toutes les routines et tous les besoins, la gamme propose plusieurs soins ciblés aux textures différentes. La Crème Jour hydrate raffermit et lisse dès le matin, tandis que la Crème Nuit accompagne le processus naturel de régénération pour une peau plus rebondie au réveil. En manque d’éclat ?

TEXTE MARIE-NOËLLE VEKEMANS

Extra-Firming Energy, enrichie en superfruits, apporte un vrai coup de frais au teint. Et pour celles qui veulent cibler le contour des yeux, souvent marqué en premier par les signes de l’âge, Extra-Firming Yeux vient lisser et défatiguer cette zone délicate. Au programme : une gamme complète qui promet des résultats visibles. Stratégie très en vogue également : le collagène à boire. Depuis quelques années, les compléments au collagène connaissent un véritable engouement, notamment via leur promotion sur les réseaux sociaux. L’idée ? Apporter à l’organisme des peptides de collagène hydrolysé pour stimuler la régénération de la peau de l’intérieur. Plusieurs marques phares s’illustrent sur le marché en proposant une poudre à base de collagène hydrolysé à mélanger dans une boisson ou un yaourt, par exemple. Selon certaines études, ce type de complément pourrait améliorer l’élasticité de la peau et réduire les rides après plusieurs semaines de cure. Que dit la science ? L’efficacité du collagène à boire reste un sujet débattu. Plusieurs études montrent des effets positifs sur la peau, notamment une amélioration de l’hydratation et de la densité cutanée. Toutefois, certains chercheurs soulignent que le collagène ingéré est décomposé en acides aminés lors de la digestion et n’est pas nécessairement utilisé par le corps pour reconstruire la peau. Malgré ces débats, de nombreux·ses consommateur·rices rapportent une peau plus lisse et plus ferme après quelques mois de cure, ce qui laisse penser que l’effet peut varier selon les individus ou que la science n’a pas encore découvert comment le phénomène fonctionne.

Si le vieillissement cutané est inévitable, il est donc possible d’agir pour préserver son capital collagène. Une alimentation riche en nutriments essentiels, l’application de soins procollagène et, pour les convaincu·es, une cure de compléments, sont autant de pistes pour garder une peau d’apparence plus jeune plus longtemps. Le collagène ne fait bien sûr pas de miracles, mais, bien utilisé, il peut être un allié précieux dans la quête éternelle du bien vieillir.

FASHION CAFÉ

Pendant le ELLE Fashion Festival à Knokke-Heist, le ELLE Fashion Café devient l’épicentre du style. Un brunch couture, une scénographie inspirée par jeunes créateurs, et une afterparty ultra-select avec haute cuisine et mode en toile de fond. Élégance, créativité, effervescence.

RENDEZ-VOUS les 3 et 4 MAI à KNOKKE-HEIST

must-have

La création exclusive Camélia Futura a tout pour devenir votre nouvel indispensable. Ce trio de blushs, inspiré du camélia iconique de la Maison Chanel, dévoile un dégradé subtil du rose tendre à l’abricot, parfait pour réchauffer le teint et sculpter les pommettes avec naturel. Son embossage en forme de camélia tissé en fait un véritable objet, aussi joli à regarder qu’à utiliser. À appliquer en mélange ou par touches pour un effet bonne mine immédiat. Une preuve de plus que le printemps est en chemin. 70 €

Envie d’un coup d’éclat instantané

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UN SÉRUM PURIFIANT POUR LA LANGUE

Vraie utilité ou concept marketing ? On a testé, et on ne pensait pas autant apprécier nettoyer sa langue (oui, vraiment). Quelques gouttes sous la langue, un geste rapide, et la bouche est instantanément rafraîchie. Finies les haleines du matin douteuses et la bouche pâteuse après le café. On aime son goût discret, sa texture légère et le fait qu’il soit 100 % naturel et certifié bio. C’est validé !

The Smilist, 30 ml, 39,90 € parfums

TOI + MOI

Annayake revisite Tanabata, la fête japonaise où deux amants transformés en étoiles se retrouvent une fois par an. Une légende romantique qui inspire ces deux éditions limitées pensées comme des complices. Côté féminin, le parfum balance entre le peps du coing et du pamplemousse et des notes florales, avant de se poser sur un fond boisé tout doux. La version masculine, elle, joue les contrastes : fraîcheur épicée en tête, prune veloutée au cœur, et des notes ambrées enveloppantes. À porter ensemble ou séparément.

Mood For Colors, eaux de parfum, 100 ml, entre 60 € et 70 €.

QUAND LES ENFANTS TIRENT LES FICELLES ET JOUENT LES CUPIDONS

Ce dimanche à 20h50 Déjà disponible sur

PORTRAIT OF A LADY

Ce parfum signé Frédéric Malle souffle ses 15 bougies avec une édition collector. Cette fragrance culte, signée Dominique Ropion, marie la rose, le patchouli et des épices pour un sillage aussi intense qu’élégant. Pensé comme une « robe de soirée olfactive », il continue de séduire par son caractère affirmé et sophistiqué. Pour l’occasion, le flacon se pare d’un rouge flamboyant. Une belle excuse pour (re)découvrir ce classique ou enrichir sa collection.

100 ml, 345 € 4secondes

50 ml, 147 € le chiffre

Le Double Serum de Clarins, c’est un peu la star des salles de bains : toutes les quatre secondes, quelqu’un craque pour ce flacon. Son secret ? Une formule à double phase (huile et eau) qui chouchoute la peau sur tous les fronts : hydratation, éclat, fermeté… Cette année, la marque a revisité son best-seller avec une neuvième version qui s’appuie sur l’épigénétique — en gros, l’idée que notre mode de vie peut influencer le vieillissement de notre peau. Résultat : un sérum qui aide à contrer les effets du stress, de la pollution et des nuits trop courtes. Les chiffres sont plutôt convaincants : après un mois, 94 % des utilisatrices trouvent leur peau plus lumineuse et rebondie.

Douche sensorielle

Leur texture et leur parfum sont tout simplement divins. Ces produits font de la douche un véritable moment de plaisir des sens.

1 Une pâte exfoliante gourmande. Vinosculpt Gommage Crushed Cabernet, Caudalie, 250 g, 31,70 € 2 Un parfum de gâteau. Huile de douche à l’huile d’amande, L’Occitane, 250 ml, 18 € 3 Une texture de nuage. Mousse de douche Ritual of Sakura, Rituals, 200 ml, 10,90 € 4 Un vent de fraîcheur. Savon mains et corps Cucumber Mint, L:A Bruket, 450 ml, 34 €.

Unsplash / Tiffany
Nguyen, Shutterstock

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UN SOIN VISAGE DE PURALLY

BEAUTY BREATHES !

Une peau éclatante et en bonne santé commence par des soins adaptés. Purally JOUR est une crème intensément hydratante qui nourrit et apaise la peau tout en la protégeant des agressions extérieures. Sa texture unique et légère est instantanément absorbée, procurant une sensation de douceur soyeuse. La peau reste confortable tout au long de la journée, sans effet gras ni collant. Grâce à un mélange exclusif d’ingrédients naturels, cette crème offre un soin complet à toutes celles et ceux qui souhaitent préserver une peau saine et lumineuse. Sans parfum. 95 % d’ingrédients d’origine naturelle.

Crème de jour Purally (50ml) - 54€ Instagram : @purallyofficiel

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EN ROUTE VERS L'ITALIE

Le porno éthique, c'est quoi ?

L'ART DES CRISTAUX C'est mon histoire

SARINA, L'HÉROÏNE DU QUOTIDIEN

Con te PARTIRÒ

De Naples à Florence, des cimes vertigineuses des Dolomites aux falaises sculptées de la côte Amalfitaine, ce dossier est une déclaration d’amour à ce pays où chaque ville est une émotion et chaque paysage, un vertige. Comme nous, laissez-vous porter, entre éclats d’azur et saveurs d’antan, et touchez du doigt cette quête ultime : la felicità.

À

l’extrémité nord-ouest de l’île d’Ischia se trouve l’hôtel Mezzatorre, avec sa tour de guet aux teintes corail.

LA DOLCE ISCHIA

« Voir Naples et mourir. » Selon Goethe, la ville portuaire italienne est ce que l’on peut contempler de plus beau. Heureusement, nous sommes restés bien vivants pour explorer aussi Ischia, l’île éternellement verte qui flotte paisiblement au large de la baie.

Les mots prononcés par l’écrivain allemand à la fin du XVIIIe siècle résonnent aujourd’hui avec une ironie certaine. À Naples, si vous ne faites pas attention aux voitures et scooters qui fusent de tous côtés, vous risquez littéralement votre vie. Notre conseil ? Passez-y une ou deux nuits dans un charmant boutique-hôtel, apprenez à faire la vraie pizza napolitaine lors d’un atelier, flânez dans la Via Benedetto Croce et la San Biagio dei Librai, admirez la majestueuse cathédrale et laissez-vous éblouir par la verrière imposante de la Galleria Umberto. Naples ne laisse aucune place à l’ennui et reste, à juste titre, l’une des destinations préférées des amateurs·rices de city trips.

Mais si vous recherchez le calme, la dolce vita et un peu de répit pour vos pieds (et vos nerfs), montez à bord d’un ferry direction l’isola verde. Depuis les romans d’Elena Ferrante, Ischia fait plus que jamais rêver. Imaginez des villages de pêcheurs aux façades colorées, des forêts de pins embaumant l’air, des falaises escarpées jaillissant de la mer bleu-vert et des roches volcaniques sculptées par le temps. Une douce parenthèse loin de l’agitation napolitaine.

La vue, par-dessus tout

Le plus bel hôtel d’Ischia ? Direction Forio, tout au nord-ouest de l’île. Perché face à la mer, le Mezzatorre se dévoile dans une tour de guet corail du XVIe siècle. Autrefois refuge aristocratique, puis lieu de rencontres pour poètes et penseurs, l’endroit respire encore cette élégance intemporelle, rehaussée d’une touche de luxe discret et contemporain. Les 48 chambres et suites, disséminées entre la tour et de charmants cottages, offrent cette sensation rare d’être accueilli chez quelqu’un, plus que dans un hôtel. Un lieu chargé d’histoire, mais résolument ancré dans le présent.

Et puis, il y a l’extérieur... Une promenade entre les pins et les bougainvilliers en fleurs vous conduit sur des terrasses en pierre qui épousent la pente jusqu’à une petite crique. Terracotta, salons douillets et parasols rétro composent le décor. Le soir, un verre de vin à la main, face aux derniers rayons du soleil, on comprend pourquoi les artistes et cinéastes – la villa de Luchino Visconti est à deux pas – ont toujours trouvé refuge ici. mezzatorre.com

Mangiare

Le restaurant La Torre est une étape incontournable pour les clients du Mezzatorre – et un passage obligé pour tout foodie de passage à Ischia. Aux commandes, le chef Giuseppe D’Abundo revisite avec audace les grands classiques de la cuisine italienne. À la carte : pennoni au ragoût napolitain, lapin all’Ischitana ou encore la pêche locale du jour, fraîchement débarquée. Si vous décrochez une table près de la fenêtre, le Vésuve s’invite à votre dîner avec une vue imprenable. Pas de place disponible ? Pas de panique. Le décor, habillé du papier peint bucolique signé Pierre Frey, est à lui seul un régal pour les yeux. •••

DEPUIS LES ROMANS D' Elena

Ferrante, ISCHIA FAIT PLUS

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Restaurant La Torre

Italie

Bain de boue

À Ischia, le bien-être est une véritable institution. Entre luxueuses stations thermales et sources chaudes en libre accès, l’île invite à la détente sous toutes ses formes. Notre coup de cœur ? Un enveloppement à la boue volcanique chauffée à 45°C au Mezzatorre. Après le choc thermique, les bienfaits se font vite sentir : muscles relâchés, tensions envolées, circulation boostée. Une pause aussi revitalisante que dépaysante.

Paradis subtropical

Les jardins de La Mortella sont une escale incontournable à Ischia. Imaginés par Susana Walton, épouse du compositeur britannique Sir William Walton, ils sont l’œuvre d’une vie. On s’y perd avec délice parmi plus de 3.000 espèces végétales exotiques, des sculptures antiques, des bassins où flottent d’immenses nénuphars et un charmant pavillon de thé japonais. Un voyage sensoriel à ciel ouvert. lamortella.org

ARTS & SUITES

Si vous prévoyez de rejoindre Ischia depuis Naples, offrez-vous d’abord une halte à Atelier Inès. Caché dans les ruelles de la ville (et c’est tout le charme), ce boutique-hôtel confidentiel est tenu par Inès, créatrice tunisienne, et Vincenzo, son compagnon napolitain — tous deux passionnés de joaillerie. Ici, le temps ralentit : chambres spacieuses décorées d’œuvres d’art et de meubles artisanaux, petit-déjeuner sous les citronniers… La bella vita, en résumé. atelierinesgallery.com

Inès et Vincenzo, le couple d'artistes derrière le boutique-hôtel Atelier Inès..
TATD Studio, Jolien Vanhoof, « La Nostra Italia » par Luana & Alessandro BelmondoSolar
Editions

A TAVOLA IN FAMIGLIA !

De Rome à la Sicile en passant par la Toscane et Venise, l’histoire des Belmondo se mêle à celle de la gastronomie italienne. Alessandro, petit-fils de Jean-Paul Belmondo et fils de Paul et Luana, perpétue cette passion culinaire. Formé chez Hélène Darroze et aux côtés de sa mère, il officie aujourd’hui au restaurant Le Caillebotte à Paris. Ensemble, ils signent un premier livre rendant hommage à la cuisine régionale italienne, à ses producteurs et artisans, avec générosité et convivialité.

« La Nostra Italia » par Luana & Alessandro Belmondo - Solar Editions

Pasta Cacio e pepe di Roma

POUR 4 PERSONNES

Préparation : 5 min • Cuisson : selon le temps indiqué pour les pâtes.

INGRÉDIENTS :

• 2 à 3 c. à soupe de grains de poivre

• 320 g de spaghetti • 200 g de pecorino râpé • Sel

Concasser grossièrement le poivre. Faire cuire les pâtes dans une grande casserole d’eau bouillante salée. Égoutter lorsqu’elles sont al dente. Faire griller le poivre à sec dans une poêle, puis ajouter une demi-louche d’eau de cuisson des pâtes. Laisser réduire jusqu’à évaporation partielle de l’eau. Placer le pecorino dans un bol, ajouter une louche d’eau de cuisson des pâtes et fouetter jusqu’à obtenir une crème lisse.

Ajouter les pâtes dans la poêle avec le poivre, puis incorporer la crème de pecorino. Bien mélanger. Si nécessaire, ajouter un peu d’eau de cuisson pour ajuster la texture. Servir immédiatement avec du pecorino râpé et du poivre concassé. Bon appétit !

FABULEUSE FLORENCE

Certains voyages ont une saveur particulière. Florence, c’est l’amour sous toutes ses formes : l’amour de l’art, de la gastronomie, de l’histoire, et dans mon cas, un moment suspendu avec ma mère.

Au centre du monde

Difficile d’imaginer meilleure adresse que l’Hôtel Savoy pour ma première immersion florentine. J’avoue, le but était aussi d’en mettre plein la vue à ma mère, qui est une femme parfois difficile à contenter. C’est réussi ! Posé sur la Piazza della Repubblica, l’établissement joue la carte du chic absolu. Après une rénovation en 2018, l’hôtel signé Rocco Forte affiche un style qui fusionne l’héritage florentin et un design contemporain pensé par Olga Polizzi. Dès qu’on pousse les portes, on comprend que le luxe ici n’a rien d’ostentatoire. C’est feutré, élégant, chaleureux. Tout respire l’Italie, du marbre aux fresques murales. Dans son lobby, une lueur palpite : « My Forgotten Heart », néon signé Tracey Emin, est exposé en écho à sa rétrospective au Palazzo Strozzi (à voir jusqu’au 20 juillet). On s’installe dans notre chambre (ou plutôt notre suite, merci les standards de maman), baignée de lumière et d’un confort ultime, en se promettant mutuellement de profiter à fond de ces moments privilégiés.

TEXTE NOEMI DELL’AIRA

fois au rez-de-chaussée, le bar-restaurant Irene invite à lézarder en terrasse avec un antipasti et un spritz à la main, ou une coupe de champagne pour la reine mère. Così si vive bene ! Mais ce qui rend l’Hôtel Savoy si unique, c’est son emplacement. Il est au centre de tout, littéralement. À peine sorties, on se retrouve en quelques pas devant le Duomo, l’un des symboles les plus grandioses de la ville. De l’autre côté, le Palazzo Vecchio se dresse avec sa silhouette imposante, et en marchant encore un peu, c’est le Ponte Vecchio qui s’offre à nous, éclatant sous la lumière dorée. Ici, pas besoin de taxi ni de grand itinéraire : Florence se dévoile à pied, au rythme de nos envies.

Hotel Savoy, A Rocco Forte Hotels, Piazza della Repubblica 7. roccofortehotels.com

COMME DES LOCALES

Si l’Hôtel Savoy est un écrin de raffinement, notre seconde adresse, l’Airbnb Strozzi Luxury Suite, propose une autre vision du luxe : celle d’un loft design en plein centre, où tout est pensé pour que l’on s’y sente chez soi, avec sa cave à vin bien garnie (maman est ravie), et même un sauna privé (« on ne part pas tant qu’on ne l’a pas testé ! »). Un pied-à-terre d’exception qui permet de savourer Florence, vraiment.

Environ 280 €/nuit sur airbnb.com

Vénus et crème de truffe

Firenze ne compte que des chefs d’oeuvres. « La Naissance de Vénus », « Le Printemps »… Ces tableaux que l’on connaît par cœur prennent une dimension nouvelle quand ils sont juste là, sous nos yeux, dans les galeries des Offices. Et puis, il y a la street food. Chez All’Antico Vinaio, les sandwichs sont une institution : pain croustillant, charcuterie fine, stracciatella dégoulinante, crème de truffe… Une tuerie. Pour le dîner, direction La Ménagère, l’adresse qui mixe resto, boutique et fleuriste avec une ambiance bohème parfaitement maîtrisée. Lumières tamisées, effluves de fleurs fraîches, design impeccable. On dîne entre les bougies et les compositions florales, on refait le monde entre deux bouchées de risotto crema di zucchine e limone. Certains endroits se visitent, d’autres se vivent avec les gens qu’on aime. Florence fait partie de ceux qui s’imprègnent, qui marquent. Un aller-retour n’y suffira jamais, et c’est sans doute ce qui fait tout son charme.

De retour en Belgique, ma mère est encore sous le choc du décor royal de l'hôtel.
On retourne à La Ménagère pour les pancakes du matin. Et Florence a rarement aussi bien commencé.

SALENTO : LE CŒUR BATTANT DES POUILLES

TEXTE MARIE GUÉRIN

Il y a des histoires d’amour qui défient le temps, qui survivent aux adieux, aux distances et aux silences. Celle d’Antonia Fiermonte, René Letourneur et Jacques Zwobada en fait partie. À 17 ans, la jeune violoniste et artiste peintre rencontre René, sculpteur talentueux qui remporte le Grand Prix de Rome. Il tombe fou amoureux d’elle, l’emmène en France, en fait sa muse et l’épouse. Mais un autre homme veille dans l’ombre de cette passion : Jacques Zwobada, le meilleur ami de René. Un artiste éclectique qui perd la tête pour Antonia. Elle résiste des années avant de succomber. Elle quitte René pour Jacques, puis disparaît trop tôt, à 42 ans. Dévasté, Zwobada lui érige un mausolée à Mentana. René, lui aussi anéanti, se rapproche de son ancien ami. L’amour les a unis, puis séparés, avant de les réunir autrement. C’est cette histoire hors du commun qui a inspiré leurs petits enfants, Antonia Yasmina et Fouad Giacomo Filali, à ouvrir La Fiermontina Luxury Home et Le Fiermonte Museum à Lecce. Deux lieux, deux hommages vibrants à une aïeule qui a fait chavirer des cœurs et marqué l’histoire de l’art.

Dormir dans un musée, s’aimer comme en 1940

Passer les portes de La Fiermontina, c’est entrer dans un sanctuaire où l’art et la mémoire dansent ensemble. Nichée au cœur de Lecce, dans une oliveraie centenaire, cette demeure capture l’âme du Salento. Ici, chaque pierre murmure un souvenir, chaque sculpture semble prête à s’animer sous le clair de lune. L'art est au coeur de l'expérience de la Fiermontina.

PASSER LES PORTES DE LA Fiermontina,

C'EST ENTRER DANS UN sanctuaire OÙ

L'ART ET LA mémoire DANSENT ENSEMBLE

« Ce n’est pas un hôtel, c’est une maison où l’on a ramené Antonia », confie Antonia Yasmina Filali. « On lui a ouvert un espace pour qu’elle puisse continuer à exister. Ce projet, c’est notre façon de la retrouver. »

Pour une immersion encore plus totale, il faut également passer une nuit au Fiermonte Museum, quelques mètres plus loin. On s’endort dans une galerie, parmi les œuvres qui racontent une vie consumée par l’amour et l’art. La nuit venue, une lanterne à la main, les visiteurs peuvent parcourir le musée seuls, dans un silence complice. Une façon d’abolir la distance entre l’œuvre et celui qui la contemple.

« L’art doit être immersif. On doit pouvoir le toucher, le ressentir, lui parler même. Les musées créent souvent une distance entre le spectateur et l’œuvre. Ici, on veut recréer une intimité, une conversation entre le visiteur et notre histoire. »

À partir d’avril, chaque chambre proposera une expérience immersive : workshop vidéo, mise en musique de films personnels, plongée dans la sculpture… Parce que l’art ne se regarde pas, il se vit.

Retour à Casamassima, une histoire de femmes

Comme un dernier clin d’œil à son aïeule, Antonia Yasmina Filali publie en avril « Retour à Casamassima », un livre qui revient sur cette saga où l’amour et l’art se mêlent, entre l’Italie et la France.

INFOS PRATIQUES

La Fiermontina Luxury Home - Le Fiermonte Museum - Le Palazzo Bozzi Corso Zéphyr Restaurant (pour une cuisine locale réinventée) - Pour réserver : www.lafiermontinacollection.com

Le Salento, entre falaises et basilicas

Mais Lecce n’est qu’une porte d’entrée. Le Salento dévoile ses merveilles à ceux qui prennent le temps de s’y perdre. Yasmina a ses endroits fétiches :

• Les falaises de Sant’Andrea, spectaculaires, où la roche blanche plonge dans l’Adriatique.

• L’abbaye de Santa Maria di Cerrate, un bijou byzantin ressuscité, loin du baroque envahissant de Lecce.

• La basilique Santa Caterina d’Alexandrie, à Galatina, avec ses fresques gothiques saisissantes.

• Les villas orientales abandonnées de Lecce, vestiges fascinants d’une autre époque.

Et pour prendre la route, rien de tel qu’un détour par la Scenic Road de l’Adriatique, entre villages marins et criques secrètes.

« Le meilleur moment pour venir ? Octobre et novembre, sans hésitation. La lumière est sublime, la mer encore chaude, et c’est la saison des olives. Le Salento retrouve son authenticité loin de la foule estivale. »

LE MEILLEUR

MOMENT

POUR VENIR ?

«Octobre et novembre, sans hésitation. La lumière est sublime, la mer encore chaude, et c’est la saison des olives. Le Salento retrouve son authenticité loin de la foule estivale. »

La Basilique de Santa Catarina de Alexandria, le joyaux gothique des Pouilles.

Marritozzi di Roma

POUR 8 PIÈCES

Préparation : 20 min • Repos : 3 h 30

Cuisson : 50 min

INGRÉDIENTS

• 250 g de farine • 4 g de levure boulangère

• 45 g de sucre • Zeste d’un citron • 15 cl de lait

• 20 g de beurre mou

POUR LA CRÈME

• 1 gousse de vanille • 250 g de crème liquide

• 80 g de sucre glace

Mélanger la farine et la levure à l’aide d’une fourchette, puis ajouter le sucre et le zeste de citron. Incorporer progressivement le lait tout en travaillant la pâte d’abord à la fourchette, puis à la main, jusqu’à obtenir une texture souple et élastique. Ajouter le beurre mou et pétrir jusqu’à obtenir une pâte lisse et homogène.

Couvrir le saladier de film alimentaire et laisser reposer 3 heures.

Dégazer légèrement la pâte et la diviser en 8 boules de 100 g chacune. Les disposer sur une plaque de cuisson recouverte de papier sulfurisé et laisser reposer 30 minutes.

Préchauffer le four à 170°C. Badigeonner les brioches avec un peu de lait, puis enfourner pour 25 minutes.

Fendre la gousse de vanille et en extraire les graines. Verser la crème liquide et la vanille dans un saladier, puis, avec un fouet (et un peu de courage !), monter la crème en chantilly. Ajouter le sucre glace pour la “serrer”.

Inciser les brioches et les garnir généreusement de crème.

PRENDRE DE LA HAUTEUR SUR LA CÔTE AMALFITAINE

Dries Van Noten lui-même a adopté la région comme seconde maison. Proche de Naples, cet hôtel hors normes, accroché à la falaise face à la baie d’Amalfi, a été bâti dans un ancien couvent du XIII e siècle. TEXTE ELISABETH CLAUSS

Ancré dans le respect de son environnement il inspire le calme, respire les essences de citron. Utilisé comme hôtel dès le début du XIXe siècle par les moines franciscains qui accueillaient les pèlerins de passage, l’Anantara Convento di Amalfi conserve des liens forts avec son l’histoire. Du balcon des chambres et suites installées dans d’anciennes cellules de moines décloisonnées, on plonge le regard dans la mer, où l’âme se baigne directement.

Le corps principal du bâtiment, construit en terrasses, est relié à la piscine à débordement par un belvédère de 200 mètres, aménagé de tables et de fauteuil face à la baie. On y médite, on y prend un verre ou on y savoure la cuisine particulièrement soignée des deux restaurants italiens où, le 10 août 1924 – l’anecdote est authentique – ont été inventés les cannellonis. Le concept « designer dining » permet de réserver une « love table » face à la mer, décorée de circonstance. Une expérience particulièrement prisée pour les demandes en mariage, qui représentent une partie importante de l’économie de la région.

Le corps et l’esprit

L’hôtel dispose d’une charmante petite salle de sport en extérieur au milieu des fleurs, et pour nager en toute intimité, il fournit un transport en bateau jusqu’à une plage privée. Du soleil à la terre, partout la couleur est le jaune profond. Les citrons locaux, de la taille d’un ballon, sont doux et sucrés. Ils sont célébrés dans la cuisine, les desserts et les cocktails, mais aussi dans le spa Valmont, avec le gommage et le massage au citron, rituels complets autour de l’huile de ce fruit aux innombrables vertus. Des traitements antioxydants, relaxants, forcément vitaminants.

L’Histoire d’une part, et nos propres récits

Une fois par semaine, un moine franciscain propose des visites guidées du site. Grâce à l’intarissable père Marcos, vous saurez tout de la légende de la beauté du golfe de Salerne, qu’on devrait au diable jeté hors du Jardin d’Eden et qui se serait accroché aux roches escarpées, fixant une partie du paradis sur Terre : la côte amalfitaine. Inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, elle recèle des trésors historiques dont le Parc Archéologique de Paestum, une cité grecque antique intacte, moins connue – donc moins touristique – que Pompéi, et mieux conservée. Dans les jardins en terrasse et sur tout le domaine de l’hôtel, des arbres centenaires racontent les évolutions de la région. Pendant le séjour, on apprécie les nombreuses attentions qui font le miel d’un luxe chaleureux, détendu. Protégé du tourisme parfois débordant en haute saison à Amalfi, le Covento Grand Hotel collabore avec une association qui œuvre pour la préservation de la Terre et des traditions locales. Si la côte millénaire est fragile, l’hospitalité est inoxydable. www.anantara.com/fr/convento-di-amalfi élu par le Times Magazine en 2024 parmi les « Best Places in the World », toutes catégories confondues.

Piscine panoramique sur la Baie d'Amalfi, suites créées dans d'anciennes cellules de moines décloisonnées et gastronomie fine, composent ici un authentique paradis.

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Italie LES DOLOMITES

L’AVENTURE EN FAMILLE

Les Dolomites en hiver, c’est le royaume des skieurs. Au printemps, place aux amoureux de la nature, aux randonneurs, aux cyclistes et aux amateurs de grands espaces. Et si vous deviez choisir un spot pour savourer pleinement, direction Sesto, un village niché dans le Sud-Tyrol, parfait pour conjuguer sports en plein air et moments de pure détente.

AU printemps, PLACE AUX amoureux DE LA NATURE !

La vue à couper le souffle sur la commune de Sesto, lors de notre initiation au parapente.

Chaque sentier de rando est une bouffée d’air frais qui vide la tête et fait du bien aux poumons. Autour de vous, les Dolomites s’élèvent comme un décor presque irréel, un peu comme si vous étiez tombé dans un film fantastique.

Randos, parapente et apéro en altitude

Ici, on en prend plein les yeux dès le réveil. Les montagnes aux sommets dentelés, les vallées verdoyantes, le ciel d’un bleu intense… Tout invite à bouger. Les randonnées sont variées, du simple sentier familial à l’ascension vers les mythiques Tre Cime di Lavaredo. Pour une balade accessible aux enfants, direction l’Alpe di Siusi, le plus grand alpage d’Europe, où prairies fleuries et panoramas sur les sommets créent un décor de carte postale. Pour une montée d’adrénaline, réservez un vol en parapente avec Tandemfly 3 Zinnen. Depuis les hauteurs de Sesto, le vol offre une vue imprenable sur les montagnes et la vallée en contrebas. Sensations fortes garanties, avec en prime un souvenir inoubliable. Si vous préférez les plaisirs plus tranquilles, testez l’apéro dans un télésiège. Installé·e·s confortablement dans une télécabine réaménagée, Prosecco à la main, vous contemplez le soleil disparaître derrière les pics. Une expérience sympa, même avec les enfants.

Piscines thermales et assiettes gourmandes

Les hôtels des Dolomites mettent un point d’honneur à accueillir petits et grands avec des espaces adaptés et des activités pour tou·te·s. L’hôtel Bad Moos, idéalement situé à l’entrée de la vallée de Fischleintal, est la pépite du coin. Niché dans un cadre spectaculaire, il a tout du petit cocon où il fait

bon se poser après une journée en montagne. Il offre un espace bien-être haut de gamme avec des piscines thermales chauffées (intérieure et extérieure), des saunas, des bains turcs, des espaces de soins et d’autres dédiés aux enfants. Idéal pour recharger ses batteries, cet hôtel conjugue luxe discret et immersion totale dans le paysage et l’atmosphère conviviale du Sud-Tyrol. Que ce soit au réveil avec les premiers rayons de soleil ou en fin de journée quand tout s’apaise, la vue est un vrai rappel que la nature est immensément belle et mérite que l’on prenne soin d’elle. Côté gastronomie, impossible de passer à côté de la cuisine locale faite maison, un mélange savoureux d’influences italiennes et autrichiennes. Les canederli, la polenta crémeuse ou encore le strudel se savourent avec gourmandise après une journée d’aventures et de découvertes. Les familles trouveront à Sesto un véritable terrain de jeu grâce à de nombreuses activités adaptées aux enfants. En trois mots : le break parfait. www.trecime.com - www.sesto.it - www.badmoos.it

Disaronno :

500 ans d’élégance à l’italienne

Il est des icônes qui traversent les siècles sans perdre de leur éclat. Disaronno, ce légendaire élixir ambré au délicat goût d’amande, souffle cette année ses 500 bougies.

Née en 1525, dans l’effervescence de la Renaissance italienne, la légende raconte que Disaronno est le fruit d’un geste de gratitude : une aubergiste de Saronno aurait offert à un peintre un flacon de ce mystérieux nectar, donnant ainsi naissance à l’un des spiritueux les plus emblématiques du monde. Pour célébrer son demi-millénaire d’existence, la marque vous invite à vivre la Dolce Vita le temps d’un voyage en Italie.

Qu’on le déguste pur, sur glace ou en cocktail, Disaronno séduit par sa saveur douce et veloutée. Pour une soirée entre amies, un aperitivo chic ou un moment cosy à la maison, Disaronno est le complice parfait d’un instant raffiné. Son histoire prestigieuse, son goût unique et son design iconique en font un must-have intemporel. Sa petite sœur, Disaronno Velvet, offre quant à elle une alternative plus crémeuse et raffinée, parfaite pour une pause gourmande et élégante.

Un bijou de design toujours aussi désirable

Si Disaronno est une icône intemporelle, la maison ne cesse d’innover pour réinventer le plaisir. Des cocktails revisités aux collaborations audacieuses, la marque continue d’insuffler une touche de glamour aux instants de partage. Elle s’est associée régulièrement dans le passé à de grandes maisons de mode italiennes pour proposer des éditions limitées qui subliment son célèbre flacon carré. Inspiré du verre de Murano et exposé au Louvre en 1999, cet écrin est devenu une véritable signature. À la fois vintage et résolument moderne, il incarne ce savant équilibre entre tradition et innovation, qui fait le charme du savoir-faire italien.

Un

anniversaire en grande pompe

Aux quatre coins du monde, la célèbre marque propose à ses adeptes de célébrer cet anniversaire avec style. De Milan à Tokyo, de New York à Paris, bars et mixologues du monde entier mettent à l’honneur cette liqueur iconique à travers des créations inédites. Envie de vivre à l’heure italienne ? Ne tardez plus et tentez votre chance pour remporter deux billets d’avion pour Rome. 500 ans de style, de saveurs et de passion n’attendent plus que vous… Buon compleanno, Disaronno !

RECETTE DISARONNO

SOUR

INGRÉDIENTS

• 50 ml Disaronno

• 25 ml jus de citron frais

• 5 ml sirop de sucre

• Blanc d’œuf (facultatif)

PRÉPARATION

Mélangez tous les ingrédients avec des glaçons. Décorez avec une rondelle de citron.

L’abus d’alcool nuit à la santé.

Le Beau a une Adresse

Collectionneuse, esthète et « passeuse d’émotions », Isabelle Leclerq a conçu sa Mais on ouverte aux visites et aux événements corporate comme « une galerie à vivre, une résidence consacrée à l’art et dédiée à l’exclusivité ».

Transmission d’émotion

Après 30 ans de carrière dans la décoration d’intérieur et dans l’événementiel, cette Française tombée amoureuse de Bruxelles en 2014 a décidé six ans plus tard, sur une intuition, de créer Le Beau a une Adresse même si à ce moment-là, elle n’avait pas encore trouvé laquelle. « Le beau n’est pas seulement important pour moi, il est vital. Le beau est universel, il ne peut faire que du bien. J’ai voulu partager cette vision dans un lieu qui me serait personnel. J’y présente le beau sous toutes ses formes, il est infini : c’est du design, c’est de la mode, de la joaillerie, du parfum, de la gastronomie. »

Une collection privée à partager

Sur trois étages déclinés en couleurs claires et apaisantes qui mettent les œuvres en valeur, Isabelle Leclercq expose lors de visites guidées par ses soins du mobilier et des luminaires des années 50 à 90, de l’art contemporain et des objets de design, «  un peu insolites parfois ». Depuis quelques mois, des pièces de mobilier créées sur mesure pour la Maison par Olivier Vitry du cabinet Claisse Architectes ont rejoint les classiques modernes, notamment trois tables en marbre imbricables fabriquées à Bruxelles et un canapé adaptable aux événements et réceptions en petit comité, organisés au sein même de la collection. « Il peut s’agir de dîners corporate, de signatures de contrats qui méritent un écrin exceptionnel, d’une présentation de vêtements ou de produits haut de gamme. »

LE beau EST

TOUJOURS positif, IL illumine TOUT

LE RESTE. IL ADOUCIT, HARMONISE ET réconcilie

Isabelle Leclercq n’expose que des coups de cœur qu’elle acquière au cours de ses voyages, au fil de ses rencontres. « Je ne chine pas, mais je garde toujours les yeux grands ouverts. » Toutes ses pièces sont à vendre, « parce que le mouvement fait partie de la vie : j’aime inspirer, qu’une œuvre qui m’a captivée trouve place dans un autre espace, même si parfois ça me pince un peu le cœur. Mais l’univers nous envoie toujours des clins d’œil, et quand un meuble ou une œuvre s’en va, une autre se présente, parfois sous une forme différente. C’est comme un flux organique : deux sculptures peuvent remplacer un tableau. Je suis ouverte à l’inconnu ». Lors des privatisations, l’ambition de cette collectionneuse de beaux objets et d’instants précieux est de créer des expériences, d’installer un accueil mémorable. Elle cocrée chaque événement et y participe, dans une démarche d’échange et de conversation. « Le beau est toujours positif, il illumine tout le reste. Le beau adoucit, il harmonise, il aplanit les conflits, il réconcilie. Il fait aussi vibrer. » Adepte du raffinement dans les détails, Isabelle Leclercq scénographie joliment sa propre magie. Lebeauauneadresse.com

TEXTE ELISABETH CLAUSS

Depuis des siècles, des familles aristocratiques ont bâti leurs palais dans les sommets tyroliens d’Autriche. À Wattens, berceau de Swarovski depuis 130 ans, cet héritage se perpétue avec le Kristallwelten, un musée dédié à l’art étincelant.

LORE GINNEBERGE

Les jardins du Kristallwelten invitent à la découverte. On y repère un géant vert aux yeux scintillants ainsi que la sculpture « Crystal Cloud », constituée de 800.000 cristaux qui réfractent la lumière du soleil. À l’intérieur, le musée se décline en « chambres des merveilles », inspirées des anciens cabinets de curiosités regorgeant d’objets rares et précieux.

Marilyn Monroe et Cendrillon

Des géants créatifs comme Yayoi Kusama et Manish Arora ont investi cet espace, donnant vie à des installations saisissantes, une coupole de miroirs hypnotisante, ou même un sapin de Noël en cristal signé Alexander McQueen. Mais l’un des clous du spectacle reste sans doute l’espace « Art of Performance » qui célèbre le lien magique entre Swarovski et Hollywood. La robe culte de Marilyn Monroe pour son « Happy Birthday, Mr. President », la pantoufle de verre du film « Cinderella » (2015), ou encore les tenues de scène iconiques d’Elton John… Des collaborations plus récentes, comme la combinaison en cristal de Harry Styles pour les Grammy’s 2023 ou le body du Met Gala signé Anok Yai n’y sont pas encore exposées, mais elles mériteraient assurément leur place.

L’art des CRISTAUX

Cœurs de pierres

Les deux dernières pièces viennent tout droit de l’imagination de Rafael LozanoHemmer, un artiste mexicano-canadien qui fusionne lumière, technologie et interaction humaine pour donner vie à l’impossible. Sa salle « Pulse Voronoi » se déploie comme une galaxie de cristal : dès que l’on approche la main du capteur, notre rythme cardiaque envahit l’espace et met les cristaux en mouvement, transformant notre pouls en un spectacle de lumière hypnotique. À chaque nouveau passage, c’est un nouveau battement qui prend la relève, effaçant l’empreinte du précédent. Comme il le dit : « Tu laisses une trace, mais ça ne dure qu’un instant. » Là où « Pulse Voronoi » mise sur le rythme et la lumière, « Kristallstimmen » s’adresse à l’oreille. Cette salle étonnante regorge de 3.000 petits haut-parleurs en forme de cristaux. Dès qu’une personne passe sous les haut-parleurs, les enregistrements des collaborateurs de Swarovski résonnent, partageant des fragments de leur travail ou des souvenirs précieux dans leur langue. Au fur et à mesure que la salle se remplit, les voix s’unissent en un chœur féerique. Avec cette installation, Lozano-Hemmer voulait renforcer l’idée d’un cristal vivant en donnant littéralement la parole aux artisans de Swarovski.

Au fil de la visite, on comprend que le cristal ne se contente pas de briller : il se façonne, se polit et se réinvente en une forme d’art émouvante. Plus d’un siècle plus tard, Swarovski continue d’ajouter de nouvelles facettes qui surprennent toujours. Et si la combinaison de Harry Styles trouve un jour sa place ici, les visiteurs reviendront, les yeux pétillants d’émerveillement. kristallweltten.swarovski.com

TEXTE

Je sais ce que je mange ce soir. Et vous ?

Il y a des semaines où les journées s’enchaînent à toute vitesse, où le temps file sans que l’on ait le luxe de souffler. Entre réunions, deadlines et imprévus, il reste à peine une minute pour se poser la question fatidique : « qu’est-ce qu’on mange ce soir ? » Et franchement, après une journée à jongler entre mille impératifs, j’ai rarement l’énergie de me transformer en cheffe étoilée.

C’est là que la box magique est arrivée à la maison. Pas de liste de courses à faire, pas de casse-tête à résoudre : juste une box repas HelloFresh bien garnie et une promesse alléchante de dîner prêt en quinze minutes. Pour ma première recette, j’ai choisi le filet de colin à la sauce curry crémeuse, avec du riz, des haricots verts et de la coriandre. Un plat équilibré, gourmand, avec cette touche d’exotisme qui donne l’impression d’avoir fait un effort… sans en avoir réellement fait.

En cuisine, tout s’enchaîne sans accroc. Les ingrédients sont déjà dosés, la recette est claire, et en un clin d’œil, une odeur gourmande envahit l’appartement. Quinze minutes plus tard, je me retrouve devant une assiette qui coche toutes les cases : rapide, savoureuse et familiale. J’y ai pris énormément de plaisir !

PLUS DE DILEMMES EN LAST-MINUTE

Mais au-delà du plat en lui-même, c’est le concept qui me séduit : pendant une semaine, je n’ai pas eu à me demander quoi cuisiner. Pas de dilemme de dernière minute, pas de passage éclair au supermarché, pas d’énergie mentale gaspillée à élaborer un menu. Juste le plaisir de mettre les pieds sous la table et de savourer. Un luxe ? Plutôt une forme de selfcare culinaire.

Et l’autre bonne surprise, c’est que ces plats ne sont pas juste pratiques : ils sont aussi pensés pour être équilibrés et variés. Chaque semaine, HelloFresh propose plus de 45 recettes qui changent au gré des saisons et des envies, toutes adaptées aux recommandations nutritionnelles. Chaque portion contient au moins 200 grammes de légumes verts et le menu hebdomadaire est riche en recettes contenant des graisses saines, des légumineuses, des céréales complètes et des protéines. On y trouve des options végétariennes, des plats allégés, des recettes riches en fibres ou encore des assiettes extra-gourmandes avec un supplément de légumes. Bref, un choix vaste et intelligent, qui permet de manger sainement sans sacrifier le plaisir.

Résultat : plus de temps pour moi, moins de charge mentale et un dîner qui plaît à tout le monde. Mission accomplie.

Marie Guérin

LE PORNO c’est quoi ? ÉTHIQUE,

Pulsia Roms

En tant que consommateurs • rices, nous réévaluons tout, de notre alimentation aux médias que nous consommons… y compris le porno. Et si le plaisir devenait plus conscient ?

On décrypte la montée d’un nouveau mouvement érotique.

Je regarde un film porno qui commence comme ça : deux inconnus entrent dans un ascenseur. Il capte son parfum, elle se demande s’il embrasse bien. Leurs regards se croisent, furtifs, hésitants, au rythme de la descente. Puis, soudain, ils s’embrassent, et on ne sait plus très bien si l’on est dans le fantasme ou dans la réalité. La suite ? Disons simplement que je ne peux pas la raconter dans ces pages. Mais une chose est sûre : ils sortent de l’ascenseur comblés.

L’angle mort

Si je parle aussi librement de ma consommation de porno, c’est pour deux raisons. Déjà, parce qu’on en regarde presque tou·te·s. Une étude de 2022 en Grande-Bretagne montre que la moitié des adultes consomment du porno, soit plus que ceux qui ont un compte Netflix. Ensuite, parce que ce n’est pas n’importe quel porno. « Going Down », le film que je regarde, est esthétiquement léché, a un vrai scénario et s’inscrit dans cette nouvelle vague de porno éthique. Ça peut sembler contradictoire, mais en gros, ça veut dire : pas de clichés sexistes ou racistes pensés pour le « male gaze », des acteurs bien payés et testés, des coordinateurs d’intimité sur le tournage, et une vision de la sexualité qui mise sur le consentement et l’autonomie. Bref, aucun malaise à le regarder, ni à en parler.

Ma génération, les millennials, se fait souvent traiter de « social justice warriors », mais on a juste grandi avec un accès illimité à l’info sur toutes les injustices possibles. J’essaie de vivre en accord avec mes valeurs : je manifeste, je recycle du mieux que je peux, je fais gaffe à ce que je consomme. Et pourtant, pendant longtemps, j’ai eu un vrai angle mort : le porno. Comme tout le monde, je scrollais sur les plateformes gratuites et mainstream sans trop réflé-

chir à qui le produisait ou aux clichés que ça véhiculait, alors que je me pose mille questions sur la fast fashion ou l’origine de mon café. Mais le jour où j’ai commencé à appliquer au porno les mêmes critères que pour la fast fashion, le porno éthique s’est imposé comme une alternative bien plus excitante.

« Le porno fait partie d’une sexualité épanouie. Il faut arrêter de culpabiliser », explique Erika Lust, réalisatrice de « Going Down ». On discute sur Zoom, et son appartement à Barcelone trahit un vrai sens du design – un détail qui se retrouve aussi dans ses films. D’abord formée au cinéma traditionnel, elle s’est tournée vers l’érotisme au début des années 2000. « Je réfléchissais à la façon dont le “male gaze” façonne les images et comment on pouvait changer les codes. Le porno, c’est souvent moche, et hyper éloigné de ce qu’on attend vraiment du sexe et de l’intimité », raconte-t-elle. «  Rien que les titres… “Regarde cette ado se faire détruire” ou “Deux Latinas ultra-sexy”. Tu finis par te demander si c’est vraiment ce que tu as envie de regarder. Alors qu’en vrai, le porno peut être beau, sensuel, et même artistique. »

LE PORNO FAIT PARTIE D’UNE SEXUALITÉ épanouie. IL FAUT ARRÊTER DE culpabiliser

TEXTE SHANNON MAHANTY

Histoires d’amour

Comme pour le cinéma et les séries mainstream, Erika Lust est convaincue que la diversité, des deux côtés de la caméra, est essentielle pour rendre l’industrie du film érotique plus éthique. En plus de réaliser ses propres films, elle a lancé une plateforme de streaming qui met en avant le travail d’autres créateurs partageant ses valeurs. « En intégrant plus de femmes, de personnes racisées, de communautés queer et de personnes non binaires, on amène des visions et des expériences différentes de la vie et de la sexualité. Et surtout, on leur donne l’espace pour raconter leurs propres histoires. » « À travers les films qu’on crée, on change les mentalités et on aide les gens à mieux comprendre et respecter d’autres identités, sexualités et désirs, au-delà de cette vision hétéronormée et “vanille” du sexe pénis-vagin », explique Erika Lust. Elle reçoit régulièrement des témoignages de spectateurs qui, après avoir quitté le porno mainstream et son « message standardisé », lui racontent comment ses films les ont aidés à explorer leur véritable identité sexuelle. Les attentes évoluent et, à mesure que les gens deviennent plus conscients du porno qu’ils consomment, une nouvelle génération de réalisateurs et de créateurs de contenu réinvente la façon de produire des récits sensuels, sans culpabilité. C’est le cas de « Make Love Not Porn », une plateforme fondée par des femmes, où les membres peuvent partager leurs propres vidéos, montrant du sexe « réel », sans mise en scène forcée ni exploitation. Du côté de l’audio, le phénomène de l’érotisme so-

nore explose avec des applis comme Quinn et Dipsea, qui proposent des récits sensuels en format audio, accessibles sur abonnement. « En ce moment, les accents écossais cartonnent sur notre appli », confie Faye Keegan, cofondatrice de Dipsea. « Nos auditeurs nous font des demandes et on se dit : “OK, allons-y, créons plus de contenus avec des voix écossaises.” Les gens adorent Lachlan. » Si vous n’avez pas encore eu ce plaisir, Lachlan, c’est un garde forestier bourru qui croise une agente littéraire new-yorkaise au bout du rouleau sur une île isolée en Écosse. En dix épisodes, ils s’embarquent dans une aventure torride entre BDSM et sexe en plein air. C’est l’une des plus de 1.000 histoires disponibles sur Dipsea, écrites et interprétées par des professionnels, avec un vrai souci de respect et d’empowerment pour son public, majoritairement féminin. Les scènes sont explicites, mais pour Faye Keegan, Dipsea n’est pas du porno. « La question de savoir ce qu’est le porno est à la fois philosophique et complexe. En termes d’usage, notre appli peut s’en rapprocher, mais je ne pense pas que ce qu’on propose soit plus pornographique que certaines scènes de “Normal People” ou “Game of Thrones”. » Elle explique que l’inspiration derrière Dipsea vient du roman d’amour. « C’est le genre littéraire le plus vendu, majoritairement écrit et lu par des femmes. Une industrie ultra-féministe à bien des égards, mais qui traîne encore des codes un peu dépassés, notamment dans son format. »

IL N’Y A

MÊME

PAS BESOIN D’UNE

IMAGE

explicite POUR

QUE QUELQU’UN

SE RETROUVE

malgré LUI DANS DU PORNO

En 2023, Dipsea a comptabilisé 5,4 millions d’écoutes. « Certains écoutent juste pour le plaisir, d’autres y trouvent un vrai effet thérapeutique, comme une clé qui leur permet d’explorer une part d’eux-mêmes qu’ils ne soupçonnaient pas », raconte-t-elle. « On a des utilisateurs qui nous disent que ça les a aidés à surmonter un trauma. C’est rare de trouver du contenu qui parle de sexe, d’amour et d’intimité sans y mêler des thèmes plus sombres ou dérangeants », conclut Faye Keegan. La productrice et réalisatrice californienne Nenna Joiner voit dans le porno éthique une véritable occasion d’exploration et de découverte de soi. Comme Erika Lust, elle a commencé dans le cinéma et la télévision avant de se tourner vers l’érotisme, en grande partie à cause du manque de représentation dans le porno mainstream. « Beaucoup de pornos queer vont directement au sexe, sans vraiment réfléchir à ce qu’il y a autour », explique-t-elle. « Pourtant, les gens ont envie d’une autre approche. Dans “Hella Brown” (un de ses films, avec un casting 100 % queer et racisé, récompensé par un Feminist Porn Award, NDLR), on a tourné une scène où les personnages cuisinent ensemble. Les couleurs sont vives, l’ambiance hypersensuelle. Pour moi, c’est une forme de langage amoureux, une sorte de préliminaire. Au fond, c’est pas ça, le vrai début du désir ? »

QUAND JE RÉUSSIS À OUVRIR LE BOCAL DE CORNICHONS TOUTE

SEULE

Independent Woman

Destiny’s Child

Double face

Selon une étude récente, 57 % des femmes estiment que le porno les a rendues plus ouvertes d’esprit sur la sexualité, et 72 % disent que ça leur a donné plus d’assurance. Pour beaucoup, c’est un moyen d’explorer ses envies et de mieux se comprendre. Mais à côté de ça, le porno a aussi son côté sombre. L’accès à du contenu explicite n’a jamais été aussi simple : une enquête révèle que l’âge moyen de la première exposition au porno est de 13 ans. Et avec ça, le problème du partage non consenti et de l’utilisation d’images à des fins malveillantes – ce qu’on appelle l’ « imagebased sexual assault (IBSA)  », une menace grandissante pour tout le monde, des ados aux adultes. Pendant que la technologie avance à toute vitesse, les gouvernements sont à la traîne sur la régulation. Les deepfakes, qui permettent d’insérer une personne dans une vidéo porno avec un réalisme flippant, sont devenus une arme massive contre les femmes publiques. « Voir des images de soi que des gens pourraient croire vraies, c’est un vrai choc », confiait Alexandria OcasioCortez à « Rolling Stone ». « En tant que survivante d’une agression sexuelle, ça fout un vrai chaos intérieur. Ça réactive un trauma, alors que je suis… en pleine putain de réunion. » Une preuve de plus qu’il est urgent de poser des limites. « Il n’y a même pas besoin d’une image explicite pour que quelqu’un se retrouve malgré lui dans du porno », explique Elena Michael, cofondatrice de #NotYourPorn, un mouvement qui

défend les adultes non consentants, les travailleurs du sexe et les mineurs contre l’exploitation d’images intimes. Elena Michael s’est engagée dans ce combat après qu’une personne proche a vu ses photos privées fuiter en ligne. « Il y avait bien quelques lois pour punir les auteurs, mais c’était du bricolage. Le vrai problème, c’est qu’aucune plateforme n’était tenue responsable – ni les sites porno ni les réseaux sociaux, rien. » Aujourd’hui, elle travaille avec la professeure de droit Claire McGlynn pour pousser une réforme législative complète sur l’IBSA. « Ce n’est pas juste une personne isolée qui partage une image, c’est tout un écosystème numérique qui amplifie ce type d’abus. » #NotYourPorn organise également des ateliers dans les écoles pour sensibiliser les jeunes à ces problématiques. Pour Bima Loxley, sexologue et thérapeute en relations, il faut autant miser sur l’éducation que sur la loi. « Si le porno ou les comportements sexuels compulsifs posent problème, c’est souvent parce qu’ils sont utilisés comme une échappatoire qui empiète sur la vie réelle. Ce n’est pas le porno le problème, c’est l’usage qu’on en fait. »

Le miroir de la société

57 % DES FEMMES

Pour Erika Lust, le porno est un miroir de la société. « Comme tous les médias, il reflète les valeurs qu’on véhicule. Ce n’est pas juste un truc monolithique, glauque, sexiste et abusif. Il peut être plein de choses. Mais malheureusement, ces dérives font partie du monde dans lequel on vit. » Erika Lust et Elena Michael insistent sur l’importance du langage et du fait de ne pas tout mélanger. « Le revenge porn, ça n’existe pas », tranche Lust. « Ce n’est pas du porno. Il n’y a aucune éthique derrière. C’est une agression sexuelle par l’image, et c’est un crime. »

ESTIMENT QUE

LE PORNO LES

A RENDUES PLUS ouvertes d’esprit SUR LA SEXUALITÉ

Elena Michael enchaîne : « On confond sans cesse l’exploitation sexuelle, l’IBSA et le travail du sexe. Oui, ces réalités peuvent parfois se croiser, mais beaucoup de discours anti-sexwork brouillent volontairement les lignes pour tout mettre dans le même sac. »

Le porno est un sujet infiniment complexe, qui évolue sans cesse. Mais ce qui est clair, c’est que la montée du porno éthique change la donne. Pensé autour du consentement, de la diversité et du respect, il remet le désir et la dignité au cœur du récit. Ça ne vend pas du faux, ça ne repose pas sur l’exploitation. Et oui, c’est safe, mais ça ne veut pas dire que c’est plat. Sur la plateforme d’Erika Lust, une sorte de Netflix du porno, il y a de tout : polyamour, pegging, scénarios travaillés… Et quand on paie pour du porno, ça se sent. Les décors sont beaux, le son est bon, les histoires tiennent la route. On peut se laisser happer par un film sans être distrait∙e par un horrible canapé ou un acting douteux. Le porno gratuit est partout, mais franchement, la qualité, ça se paie !

ICE boliday dome ROBUSTESSE ET ÉLÉGANCE

Lancée dans un premier temps avec un bracelet en silicone et un verre bombé au charme unique, la ICE boliday Dome a séduit les amateurs de design rétro-chic. Aujourd’hui, elle se réinvente avec un bracelet milanais en acier, ajoutant une touche de finesse et de souplesse au poignet. Une déclinaison subtile qui sublime son cadran incurvé et lui confère une élégance intemporelle. Prix recommandé : 149 € Disponible en magasin et sur ice-watch.com

CRÉATIVITÉ, DESIGN ET SAVOIR-FAIRE

Bien plus qu’une simple boutique, Coutume met en lumière des marques locales et des collaborations exclusives au cœur de l’emblématique Corinthia Brussels. Une immersion constante dans de nouveaux univers, avec une sélection pointue et un programme foisonnant d’événements inédits, Coutume s’impose comme un carrefour vibrant pour les passionnés de design et d’artisanat. Dans les mois à venir, de nombreuses rencontres créatives enrichiront l’expérience.

corinthia.com

Corinthia Spa X Sisley BIEN-ÊTRE ULTIME

C’est l’alliance somptueuse entre deux noms phares de l’élégance et du luxe. Le Corinthia Grand Hotel Astoria Brussels et Sisley Paris ont ouvert un spa exclusif, une première en Belgique. 1.200 mètres carrés sur un étage entier de l’hôtel, une véritable oasis de tranquillité, avec une large sélection de soins Sisley, leader de la beauté en Belgique. L’excellence et le savoir-faire de la marque pour une expérience polysensorielle inédite. corinthia.com

SANTÉ ET BIEN-ÊTRE AU FÉMININ

Ado pleine d’énergie, adulte active jonglant entre carrière et famille ou désireuse de préserver sa vitalité après la ménopause, l’activité physique est la meilleure alliée quel que soit l’âge. Elle sculpte le corps, booste le mental, renforce l’hygiène de vie et protège contre de nombreuses maladies. Cours collectif, séance en salle ou balade en plein air, l’important est de bouger avec plaisir. L’Aspria vous accompagne dans chaque étape de votre bien-être. aspria.com

Mama Shelter Lille L’HÔTELLERIE BRANCHÉE

L’aventure Mama Shelter a débuté en 2008, avec l’ouverture du Mama Paris, enseigne à l’identité forte aujourd’hui présente partout dans le monde. On adore ce cocon trendy de Lille, à quelques pas des deux gares ferroviaires principales et du quartier d’affaires Euralille. Conçue par l’architecte Jalil Amor, l’adresse est idéalement située pour explorer la ville. Mama Lille possède 112 chambres à la déco chaleureuse et à la literie moelleuse, ainsi qu’un resto qui sublime les produits régionaux ! fr.mamashelter.com

Aspria

J’ai le hoquet depuis 2 ans

Pour Alessia, ce petit désagrément s’est transformé en cauchemar et a bouleversé sa vie entière.

TEXTE JULIETTE DE BRUXELLES

Tout a commencé un jeudi matin, il y a un peu plus de deux ans. J’étais dans ma cuisine, en train de boire mon café un peu trop chaud, quand j’ai voulu dire à mon fils d’arrêter de jouer avec la porte du lave-vaisselle. J’ai avalé de travers et… hic. Un hoquet. Rien d’extraordinaire. Je me suis même marrée toute seule, parce que le bruit que ça avait fait ressemblait à un jouet pour chien. Hic ! Mon fils de 6 ans a éclaté de rire en me disant que j’étais cassée. On a rigolé, j’ai bu un verre d’eau à l’envers (classique) et j’ai pensé que l’affaire était réglée. Sauf que le hoquet ne s’est pas arrêté. Au bout d’une heure, j’avais déjà testé la plupart des remèdes maison que tout le monde connaît : retenir ma respiration, boire un verre d’eau glacée, me faire peur (merci à Tristana Medeiros, la créature terrifiante du film « Rec »), croquer un citron, avaler une cuillère de sucre, et même réciter l’alphabet à l’envers. Rien. Il était midi, j’étais au boulot, tout le monde y allait de son remède ou de son commentaire et j’avais toujours le hoquet. Je commençais à avoir mal à la gorge. Mon médecin traitant m’a dit par téléphone de patienter encore un peu. Les heures suivantes se sont transformées en un véritable festival de tentatives absurdes. Une voisine m’a conseillé de me boucher les oreilles tout en avalant de l’eau avec une paille. Une autre m’a apporté une infusion de fenouil et de clou de girofle (ignoble). J’ai même tenté la méthode du fil rouge noué autour du doigt (je ne sais toujours pas pourquoi). Entre deux fous rires nerveux, j’ai commencé à comprendre que quelque chose clochait. Après 48 heures à hoqueter jour et nuit, l’inquiétude s’est installée. Impossible de dormir correctement : le hoquet, d’intensité variable, me réveillait plusieurs fois par heure.

NOUS SOMMES LES oubliés DE LA MÉDECINE, coincés ENTRE

LE ridicule D’UN

SYMPTÔME BÉNIN

ET LA VIOLENCE

Mes muscles abdominaux étaient douloureux. Je souffrais de maux de tête persistants et de nausées, parce que chaque hoquet me remontait le contenu de l’estomac. Manger devenait une épreuve : chaque bouchée était saccadée, avalée au mauvais moment, et j’avais peur de m’étouffer. C’est là que j’ai compris que le hoquet chronique, ce n’était pas une blague. J’ai commencé à lire tout ce que je trouvais sur internet, et j’ai découvert que le hoquet prolongé pouvait être le symptôme de pathologies graves : une tumeur au cerveau, des troubles neurologiques, des lésions du diaphragme ou encore des reflux gastro-œsophagiens sévères. J’étais vraiment inquiète. Mon médecin traitant, finalement consulté, était un peu désemparé. Il m’a prescrit des anti-reflux, des myorelaxants, et m’a envoyée voir un gastro-entérologue en urgence. Premier spécialiste, premières batteries d’examens : endoscopie, échographie abdominale, analyse sanguine complète. Rien d’anormal. J’ai ensuite consulté un neurologue, qui a poussé les tests plus loin : IRM cérébrale et scanner thoracique. Toujours rien. On m’a même fait passer un électromyogramme pour vérifier le fonctionnement de mon diaphragme. Résultat  : parfait. J’étais en excellente santé, sauf que je hoquetais comme une poule. J’ai dû prendre congé. J’étais épuisée et à bout de nerfs et mes collègues ne supportaient pas ce bruit incontrôlable. Et puis, au bout de 21 jours exactement, le hoquet a disparu. Juste comme ça. Allongée dans le canapé, somnolente, je caressais le chat et les hoquètements ne sortaient plus. C’était… fini. J’ai arrêté la télé pour plonger dans ce calme, dans ce silence. J’étais sidérée. J’ai retrouvé un sommeil normal, mon appétit, mon énergie, mon humour… jusqu’à ce que ça recommence trois mois plus tard. Le même scénario absurde : j’ai raté une marche, j’ai été surprise et je me suis rattrapée et… un petit hoquet anodin, suivi de trois nouvelles semaines d’enfer. Cela quatre fois de suite, à intervalles irréguliers : trois semaines de hoquet, environ trois à six mois de break et rebelote. Chaque fois, les médecins me regardaient avec des yeux ronds. Aucun diagnostic. Juste cette étiquette floue de « hoquet chronique idiopathique », autrement dit : « On ne sait pas, rentrez chez vous, et bonne soirée. »

D’UNEinvalidantepathologie

Entre deux crises, j’ai essayé de trouver des solutions alternatives, parce que la médecine classique semblait avoir jeté l’éponge. J’ai testé l’acupuncture, la sophrologie, l’hypnose. Je suis allée voir une énergéticienne un peu perchée qui m’a fait boire de l’eau « magnétisée ». J’ai même suivi un stage de yoga du rire, censé débloquer les tensions diaphragmiques. Certaines choses m’ont aidée à me détendre, mais rien n’a vraiment empêché les récidives. Le pire, c’est cette angoisse permanente de l’imprévisible. Dès que je ressens ce premier hoquet, mon cœur s’emballe et je panique à l’idée que ça recommence. Mon entourage aussi vit sous cette épée de

Damoclès. Mon fils a pris l’habitude de me demander : « Maman, tu hoquettes quand encore ? », comme si c’était devenu une saison à part entière. Mon compagnon, lui, oscille entre soutien et épuisement, parce que me voir souffrir sans pouvoir m’aider le ronge. Il y a eu des moments de pure absurdité qui nous ont permis de garder le moral malgré tout. Comme ce dîner entre amis où chaque hoquet faisait vibrer mon verre de vin comme un T-rex dans « Jurassic Park », dans l’hilarité générale. Mais il y a eu aussi des soirs de larmes, où j’étais à bout de force, pliée en deux de douleur musculaire, à vomir mon repas à cause des spasmes incontrôlables. Aujourd’hui, cela fait plusieurs mois que le hoquet n’est pas revenu. Est-ce que j’en suis libérée ? Je n’ose pas le croire. Mais j’ai appris à apprivoiser la peur. J’ai une petite trousse de secours avec des huiles essentielles apaisantes, des exercices de respiration et des playlists de méditation guidée. Ce n’est pas grand-chose, mais ça me donne l’illusion de garder un peu de contrôle. J’ai découvert sur des forums en ligne une communauté insoupçonnée de « hoqueteurs chroniques », tous ballottés d’un spécialiste à l’autre, sans réponse claire. Nous sommes les oubliés de la médecine, coincés entre le ridicule d’un symptôme bénin et la violence d’une pathologie invalidante. Si un jour vous croisez une femme qui éclate de rire ou de larmes à cause d’un simple hoquet, ayez une pensée pour moi. Parfois, derrière une petite chose anodine se cache une bataille.

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Dans notre société moderne, où le rythme effréné nous éloigne souvent des bienfaits de la nature, Lionel Vergnenegre propose une expérience unique : prendre le temps de se reconnecter à soi-même en pleine nature, loin des pressions du quotidien.

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AGATHE FORGUE MAKE-UP

ELLE RÉVÈLE " LA PLUS BELLE VERSION DE VOUS-MÊME "

Parce que vous êtes unique, Agathe Forgue "vous embellit sans vous transformer". Dès qu'elle pose ses yeux sur vous, cette professionnelle de maquillage et de coiffure passionnée, passée par de grands noms en cosmétique, possède le don de mettre votre image en valeur tout en atténuant vos petits ou plus grands défauts.

Laissez-vous choyer ; le maquillage "n'est pas une obligation" mais “un accessoire de mode sur mesure, une manière de vous sentir bien dans votre peau, sans ressembler aux autres, sans vous sentir déguisée". Maquillage et coiffure naturelles ou plus sophistiquées, chics, glamours ou même un shooting corporate ou un spot publicitaire...

Agathe Forgue c’est entre 40 et 50 heureuses mariées par an !

Toujours avec le fameux "effet Whaou" magique assuré, Agathe vous reçoit dans son studio bruxellois pour une mise en beauté ou se déplace pour un événement professionnel ou privé, une soirée, un gala, un shooting photo, un mariage, une baby shower... Sans oublier, et non des moindres, ses très intéressants cours de maquillage. Grâce à sa technique, sa créativité et aux marques - Be Creative, Armani beauty, Mac et Charlotte Tilbury... - Agathe Forgue saura vous sublimer.

Rue de la Sonatine 91 – 1080 M OLENBEEK-S AINT-J EAN www.agatheforgue.be Tél. : +32 (0)496

L'ENVOL

45 Rue du Village–09300 MONTSÉGUR–FRANCE

www.lenvol-lv.fr

Tél. : +33 (0)6 63 18 85 25 Facebook : Lionel VERGNENEGRE Instagram : lenvollionelvergnenegre

RESURGENS-STUDIO

Perdre ses cheveux entraîne des conséquences néfastes, perte de confiance en soi, mauvaise image, complexes, cicatrices en cas de greffe, bref, un véritable calvaire ! Après avoir traversé toutes ces étapes, Sullivan découvre la micropigmentation il retrouve confiance en lui et crée Resurgens-Studio pour aider d’autres personnes. Trois solutions sont proposées, la densification qui dissimule les zones clairsemées, l’effet rasé, technique idéale contre la calvitie, le camouflage de cicatrices pour faire disparaître les stigmates d’une greffe ou d’un accident.

Resurgens-Studio garantit un résultat professionnel avec des normes d’hygiène strictes et du matériel à usage unique. Ses pigments, conformes à la norme REACH 2022, sont adaptés à la micropigmentation capillaire. Accessible à tous, le studio propose des forfaits sur mesure pour renouer avec son image et retrouver confiance en soi.. Bien plus qu'une simple transformation esthétique, Resurgens-Studio est l’occasion de renouer avec votre image et de retrouver confiance en vous.

BOURGEON DE SION

(RE)DÉCOUVREZ

TOUS LES BIENFAITS DU CBD

Les effets bénéfiques du chanvre thérapeutique ne sont plus à démontrer. Cyril Thys est un amoureux de la nature et un fervent passionné-spécialiste et producteur-de produits naturels. Que ce soit dans son show-room ou sur sa boutique en ligne, Bourgeon de Sion vous propose ainsi un très grand choix de gammes ; fleurs, liquides, cosmétiques, huiles, bonbons, cookies, thés, accessoires... à base de CBD pour répondre parfaitement et naturellement à tous les besoins.

Savez-vous, Mesdames, que le CBD possède également des vertus pour résoudre tous nos petits ou gros problèmes féminins ? Stress, anxiété, manque de sommeil, règles douloureuses ou endométriose... n'y résistent pas.

N'hésitez pas à demander conseil !

Sullivan Macieux contact@resurgens-studio.com

Tél. : +352 621 74 88 99

MISSION

MAISON

21 rue Gabriel Péri 91270 V IGNEUX-SUR -S EINE Livraison possible www.bdscbdshop.com

Tél. : +33 (0)7 86 09 49 46 Instragram : @bds_cbdshop

QUAND L’ORGANISATION DEVIENT UN ART DE VIVRE POUR ALLÉGER L’ESPRIT

Après 30 ans de carrière dans l’industrie pharmaceutique, Cécile Sougné a choisi de réinventer son parcours professionnel en s’appuyant sur ses compétences en organisation, sa passion pour les relations humaines et son goût pour les intérieurs harmonieux. C’est ainsi qu’est née Mission Maison, pour permettre à chacun de simplifier son quotidien et d’alléger sa charge mentale de manière durable en réorganisant son espace de vie.

De l’optimisation des espaces à l’accompagnement des transitions de vie, Cécile intervient avec bienveillance et écoute. Ses services couvrent le désencombrement, le rangement et l’aménagement, mais aussi l’accompagnement des déménagements, l’adoption de nouvelles habitudes de consommation ou encore la gestion d’une surcharge administrative. Elle propose un suivi sur mesure, en présentiel ou en ligne, pour retrouver un intérieur fonctionnel, harmonieux et adapté à son mode de vie.

Formée à l’ennéagramme, Cécile adapte son accompagnement à la personnalité et aux besoins de chacun. « Mon rôle n’est pas d’imposer une méthode unique, mais d’aider mes clients à trouver leur propre équilibre. » Son sens de l’écoute, son empathie et sa patience sont au cœur de son travail.

Toujours en quête d’évolution, Cécile prévoit de développer des ateliers, des fiches pratiques et des partenariats, tout en approfondissant ses connaissances en aménagement intérieur et révélation d’espaces. Un intérieur qui nous ressemble, c’est un esprit plus léger. Avec Mission Maison, elle vous aide à créer un espace où il fait bon vivre… et se ressourcer !

www.missionmaison.be

Facebook : MissionMaison

Instagram : missionmaison_by_cecile

L'INSTITUT BY PLANET SUN

LA BEAUTÉ EXTÉRIEURE, LA SÉRÉNITÉ INTÉRIEURE

Depuis le 10 août 2020, en plein cœur d’une période de grande incertitude mondiale, Marie Seret s’est lancée dans une nouvelle aventure : celle de reprendre les rênes de l’institut L’Institut by Planet Sun. Après dix années au sein de l’enseigne en tant qu’employée, cette passionnée de bien-être et de beauté a saisi l’opportunité de devenir gérante, insufflant un vent de dynamisme et de renouveau à cet espace dédié à l’épanouissement physique et psychologique.

Une reprise bienveillante et un challenge ambitieux

Attachée à l’équipe, au lieu et à une clientèle fidèle, Marie Seret a relevé ce défi avec enthousiasme. Soutenue par un passage de flambeau empreint de bienveillance et entourée de collaboratrices motivées, elle s’est donnée pour mission de développer l’institut tout en garantissant une expérience de bien-être intégrale. Pour elle, le bien-être est avant tout un investissement sur soi-même, une clé pour accéder à son plein potentiel.

Un espace de 400 m² dédié au bien-être et à la beauté

Avec ses 400 m² entièrement dédiés à la beauté et au bien-être, l’institut offre une expérience unique. Marie et son équipe s’efforcent d’être à la pointe des innovations en matière de soins, en se formant continuellement pour enrichir leurs compétences. Leur objectif : proposer des prestations de qualité qui répondent aux attentes variées de leur clientèle. Remise en forme, amincissement, soins du corps et du visage, solarium… une large gamme de services dédiés au bien-être intérieur et extérieur.

Parmi leurs projets phares, Marie envisage d’agrandir le centre pour créer :

• Une cabine duo, idéale pour des moments de bien-être partagés.

• Un espace sauna infrarouge pour compléter l’expérience relaxation.

• De nouvelles technologies dédiées à la remise en forme et aux soins du visage.

Des événements au service de la découverte

L’Institut by Planet Sun ne se limite pas à ses prestations habituelles. Chaque année, des événements thématiques viennent ponctuer la vie de l’institut. De la Planet Sun Party en été à la journée de Noël en hiver en passant par des journées coaching beauté, ces initiatives permettent de découvrir les différentes gammes de cosmétiques proposées, tant pour les adultes que pour les enfants, dans une ambiance chaleureuse et conviviale.

Une vision animée par la passion

Ce qui distingue Marie, c’est avant tout sa passion et sa volonté de transmettre son expertise au service des autres. Elle croit profondément en l’importance de se sentir bien dans son métier et au sein de son équipe. Cette alchimie humaine, combinée à une expertise pointue, est au cœur de l’expérience offerte par l’équipe de L’institut by Planet Sun. En somme, L’Institut by Planet Sun, est bien plus qu’un simple institut de beauté : c’est un lieu où chaque visiteur peut se reconnecter à lui-même, s’épanouir et se révéler.

Avenue des Martyrs 201, 4620 Fléron – Parking privé –institut accessible aux PMR www.linstitut-planetsun.com

Tél : +32(0)4 275 76 00

Facebook : planetsun fleron

Instagram : linstitutbyplanetsun

Chaque mois, Céline Pécheux met en lumière une Wonder Woman du quotidien.

Sarina

L’histoire d’une artiste qui n’a jamais accepté qu’on lui dise « ce n’est pas possible ».

« Malvoyante depuis ma naissance, la musique a toujours été mon refuge. Issue d’une famille d’artistes, c’est ma grandmère chanteuse de cabaret qui m’a initiée au chant et au piano quand j’avais 4 ans. J’ai donc passé une grande partie de mon enfance dans les coulisses de petites salles de concert bruxelloises, absorbant l’énergie de la scène et apprenant à apprivoiser le trac. Je n’avais pas besoin de voir parfaitement pour ressentir l’effervescence autour de moi. Sur scène, je ne ressentais plus mon handicap, j’étais juste une artiste. Mes parents ont toujours refusé de me mettre dans une école spécialisée. Ils voulaient que je vive une vie “normale” même si cela signifiait se battre pour que les établissements acceptent de m’accueillir. À l’école, il fallait prouver que j’avais ma place. Dans les activités extrascolaires aussi. Mais grâce à eux, je ne me suis jamais sentie comme “la petite fille handicapée”. Ma vue était peut-être limitée, mais pas ma vie ! Puis, à 16 ans, tout a basculé. Une erreur médicale m’a fait perdre définitivement la vue. Ce fut un choc terrible, une remise en question brutale de mon identité. Tout ce que je percevais encore – les couleurs, les formes proches – s’est éteint en quelques mois. Moi qui dessinais, faisais du vélo, du ski, je devais tout réapprendre. Comment me déplacer ?

AU-DELÀ DES différences, LA MUSIQUE EST UN universellangage

Comment continuer à vivre de manière autonome ? J’étais en colère, brisée par l’injustice de la situation. C’est mon père qui a trouvé le moyen de me faire sortir de cette spirale de déprime. Un matin, il est venu me voir et m’a lancé : “Pourquoi tu ne tenterais pas la sélection belge de l’Eurovision ?” J’ai ri. J’étais en plein deuil de ma vue, et il me parlait de chanter devant un public immense. Mais il a insisté. Il voulait que je relève le défi, que je me concentre sur quelque chose qui me faisait vibrer. Alors, j’ai tenté. J’ai posté une chanson sur une plateforme de financement participatif où il fallait récolter 20.000 euros pour accéder à la finale. Une somme astronomique pour moi. Pourtant, le matin de Noël, je découvre que j’ai atteint l’objectif. Je suis en finale ! Quelques mois plus tard, me voilà sur la scène du Forum de Liège, devant des milliers de per-

sonnes et un jury. J’ai terminé deuxième, et, surtout, j’ai compris que ma voix touchait les gens. Ma différence ne me définissait pas : ce qui comptait, c’était ce que je faisais avec. Après ça, j’ai continué mes études. Conservatoire, musicologie, psychologie… J’avais soif d’apprendre. En parallèle, je chantais sur scène, je donnais des concerts. Puis, mon premier album est sorti, suivi d’un deuxième, “Tea Time”, un projet un peu fou où j’ai associé chaque chanson à un thé, pour créer une expérience sensorielle unique. Aujourd’hui, mon nouvel album “Lève-toi” et le spectacle du même nom que je joue en ce moment à Paris ne sont pas seulement une performance, c’est un message d’espoir et d’inspiration. Ils célèbrent les femmes engagées dans la musique qui m’ont inspirée : Joan Baez, Nina Simone, Joséphine Baker… Elles ont toutes brisé un plafond de verre, et je réalise que moi aussi, à ma manière, j’ai dû imposer ma place. Sur scène, je raconte mon histoire, mes doutes, mes peurs et mes victoires, avec sincérité, humour et autodérision. Mon objectif n’est pas de jouer sur l’émotion liée à mon handicap, mais d’inspirer chacun à dépasser ses propres limites. Lors de mes concerts, je fais chanter et danser les spectateurs. Grâce à un système d’oreillettes, mon équipe me décrit en direct ce qui se passe dans la salle, ce qui me permet de créer une véritable communion avec les gens. C’est un moment de partage, où je peux prouver qu’au-delà des différences, la musique est un langage universel. Quand, après un spectacle, un inconnu vient me dire “grâce à toi, je vais enfin oser faire ce dont je rêve depuis toujours”, je sais pourquoi je fais tout ça. Ma force, je la tiens de mes parents qui m’ont toujours encouragée à croire que tout était possible. Aujourd’hui, je vis de ma passion et je me bats pour montrer que le handicap n’empêche en rien de rêver grand. Ma vie n’est pas simple. Mais j’ai décidé de ne jamais être définie par mon handicap. Je suis une femme, une artiste, une battante. Et si mon histoire peut inspirer quelqu’un à croire en lui, alors tout ce chemin en valait la peine. »

Emilie
Derville

CORALIE

JULIEN

MIKE JEFF

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