Biblio mobile Bibliomobile A et B sont deux recueils de textes qui regroupent chacun des textes littéraires et courants pour les élèves des 5e et 6e années du primaire. Ces textes, identifiés selon leur degré de difficulté (facile, moyen et difficile), ont pour thèmes des sujets variés qui intéressent les jeunes et qui touchent tous les domaines généraux de formation. Denis Côté, qui a fait la sélection de ces textes, est un spécialiste en littérature jeunesse au Québec. Détenteur de nombreux prix, il a publié plus de 40 romans et recueils de nouvelles pour les jeunes dont plusieurs ont été traduits. Denis Côté enseigne également la bande dessinée destinée à la jeunesse à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Par sa sélection, monsieur Côté s’est assuré de couvrir différents styles et provenances, permettant ainsi aux jeunes de découvrir des trésors de la littérature de langue française ou traduite en français.
Bibliomobile A et B, ce sont deux recueils qui : • proposent des textes à la fois variés, stimulants et intéressants ; • permettent le développement des compétences Lire des textes variés et Apprécier des œuvres littéraires ; • soutiennent le développement des stratégies de lecture ; • favorisent l’enrichissement culturel des élèves ; • peuvent être utilisés avec tout matériel de base. La collection Bibliomobile Cette collection comprend, pour chaque année, un recueil de textes, un guide pédagogique, des fiches d’exploitation offertes en matériel reproductible, ainsi que leur corrigé. Ces fiches permettent aux élèves de mieux apprécier et de mieux comprendre les textes qui leur sont proposés. De plus, pour faciliter l’animation en classe et la correction collective, une version numérique vidéoprojetable du recueil ainsi que des fiches d’exploitation sont disponibles sur clé USB. Composantes de la collection e
6e année
5 année Recueil de textes A
Recueil de textes B
Guide et fiches d’exploitation A
Guide et fiches d’exploitation B
Clé USB A
Clé USB B
CODE DE PRODUIT : 250776 ISBN 978-2-7617-3354-0
Recueil de textes
B
sélectionnés par Denis Côté 6e année
Recueil de textes
B
sélectionnés par Denis Côté 6e année
9001, boul. Louis-H.-La Fontaine, Anjou (Québec) Canada H1J 2C5 Téléphone : 514-351-6010 • Télécopieur : 514-351-3534
Direction de l’édition Ginette Sabourin
Consultante scientifique Isabelle Péladeau
Direction de la production Danielle Latendresse
Illustrations Iris Boudreau : p. 7, 8, 13, 14, 15, 16, 17, 32, 34, 41, 43, 54, 71, 72, 74, 82, 83, 89, 90, 115. Maira Chiodi : Couverture et p. 24, 29, 30, 57, 58, 59, 70, 95, 97. Benoît Laverdière : p. 5, 11, 19, 20, 28, 48, 49, 50, 61, 79, 80, 81, 86, 87, 88, 91, 92, 113, 122. Serge Rousseau : p. 51, 52, 85, S5.
Direction de la coordination Rodolphe Courcy Coordination à la production Louise Chabot Charge de projet Sylvie Richard
Images d’ambiance Shutterstock Images LLC : Ouvertures des saisons et p. 25, 35, 46, 55, 62, 64, 65, 75, 77, 87, 98, 99, 101,109.
Révision linguistique Ginette Sabourin Correction d’épreuves Jacinthe Caron Recherche iconographique Monique Rosevear Conception et réalisation graphique
Geneviève Guérard
La Loi sur le droit d’auteur interdit la reproduction d’œuvres sans l’autorisation des titulaires des droits. Or, la photocopie non autorisée – le photocopillage – a pris une ampleur telle que l’édition d’œuvres nouvelles est mise en péril. Nous rappelons donc que toute reproduction, partielle ou totale, du présent ouvrage est interdite sans l’autorisation écrite de l’Éditeur. Les Éditions CEC inc. remercient le gouvernement du Québec de l’aide financière accordée à l’édition de cet ouvrage par l’entremise du Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres, administré par la SODEC. Bibliomobile, recueil de textes B © 2011, Les Éditions CEC inc. 9001, boul. Louis-H.-La Fontaine Anjou (Québec) H1J 2C5 Tous droits réservés. Il est interdit de reproduire, d’adapter ou de traduire l’ensemble ou toute partie de cet ouvrage sans l’autorisation écrite du propriétaire du copyright. Dépôt légal : 2011 Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque et Archives Canada ISBN 978-2-7617-3354-0 Imprimé au Canada 1 2 3 4 5
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Table des matières
Une bibliothèque est un hôpital pour l’esprit. Inscription dans l’ancienne Bibliothèque d’Alexandrie, fondée en 288 avant notre ère.
III
Automne
Hiver
Narcisse, . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 Légende Adaptation de Martin Poulin
La Guerre des tuques . . . . . . . . . . 38 Texte informatif de Claire St-Onge Chanson de Danièle Faubert
L’esprit dans la bouteille . . . . . . . . . 7 Conte des frères Grimm Adaptation de Claire St-Onge
Oscar et la dame rose . . . . . . . . . . 40 Roman d’Éric-Emmanuel Schmitt
Tu me feras pas peur ! . . . . . . . . . . 10 Roman de Claude Champagne
Ma meilleure amie . . . . . . . . . . . . . 44 Roman de Gilles Tibo
Le manuscrit . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 Texte d’opinion de Frédéric Barbusci
Le chat cet inconnu ? . . . . . . . . . . . 46 Texte informatif de Joël Dehasse, Colette De Buyser
La nuit de contre-éclipse . . . . . . . 13 Théâtre de Michel Piquemal
La trahison du vampire . . . . . . . . . 48 Roman de Denis Coté
Frankenstein ou le Prométhée moderne . . . . . . . . . . . 18 Roman de Mary Wollstonecraft Shelley Adaptation de Martin Poulin
Le docteur Santa Claus . . . . . . . . 51 Conte d’Ernest Choquette
Notre-Dame de Paris . . . . . . . . . . . 22 Roman de Victor Hugo Jeter . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 Texte informatif de Michel Puech
Lance et Klonk . . . . . . . . . . . . . . . . 53 Roman de François Gravel Comment on est fait quand on est handicapé ? . . . . . . . . . . . . . 55 Texte explicatif d’Hélène De Leersnyder, Sophie Bordet-Petillon
BenX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 Roman de Nic Balthazar
Sedna . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 Légende Adaptation de Martin Poulin
Robin des Bois . . . . . . . . . . . . . . . . 29 Roman d’Alexandre Dumas
Ashini . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60 Roman d’Yves Thériault
L’île au trésor . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 Roman de Robert Louis Stevenson
Le hockey dans le Grand Nord . . 62 Reportages de Daphnée Dion-Viens, Véronique Comtois
Chercheurs de trésors . . . . . . . . . 35 Texte informatif du Musée québécois d’archéologie
IV
L’ours blanc en danger ? . . . . . . . . 65 Texte informatif de Claire St-Onge
Été
Printemps
Le météore . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 Chanson de Stephen Faulkner Don Quichotte . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 Théâtre de Jean-Pierre Ronfard Les archétypes . . . . . . . . . . . . . . . . 75 Texte informatif de Martin Poulin
Lorian Loubier, détective privé ? . . . . . . . . . . . . . . 104 Roman de Martine Latulippe Horus 1. L’enfant à tête de faucon . . . . . . . . . . . . . . 106 Bande dessinée de Johane Matte L’art dans l’Égypte ancienne . . . 109 Texte informatif de Claire St-Onge
Le diamant du sultan . . . . . . . . . . . 78 Conte de Catherine Gendrin Comptine pour les temps qui viennent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 Poème de Gilles Vigneault Le cœur de la baleine bleue . . . . . 84 Roman de Jacques Poulin Drôles d’histoires de hockey . . . . 86 Faits divers d’Helaine Becker
Ma petite guerrière . . . . . . . . . . . . . 89 Chanson de Pierre Flynn Temps difficiles . . . . . . . . . . . . . . . . 91 Roman de Charles Dickens Vingt mille lieues sous les mers . . 94 Roman de Jules Verne Les sous-marins . . . . . . . . . . . . . . . 98 Texte encyclopédique de Martin Poulin
Niveaux
Facile
Moyen
Difficile
L’alluneur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112 Conte de Fred Pellerin Désir et possession . . . . . . . . . . . 114 Nouvelle d’Alexandre Dumas Quand l’impossible devient possible . . . . . . . . . . . . . . 117 Entrevues de Monique Dionne, Paul Journet
Les étranges talents de Flavia de Luce . . . . . . . . . . . . . 121 Roman d’Alan Bradley Radisson 1- Fils d’Iroquois . . . . . . . . . . . . . . 124 Texte informatif de Martin Poulin Bande dessinée de Jean-Sébastien Bérubé Les hauts et les bas de la famille recomposée . . . . . . . . 128 Texte informatif de Catherine Mainville-M. Légende Titre en noir : texte littéraire Titre en bleu : texte courant
V
Présentation du recueil Le titre Bibliomobile est formé du préfixe biblio, qui signifie «livre», et du suffixe mobile, qui signifie «qui peut être déplacé». Bibliomobile, par sa richesse et sa diversité, évoque une collection de livres que l’on peut transporter avec soi.
Au fil des saisons Bibliomobile est un recueil de textes divisé en quatre sections.
Les différents textes littéraires et courants sont tous liés, au sens propre ou au sens figuré, à la saison dans laquelle ils prennent place. Chaque ouverture présente une citation liée au thème de la saison.
Au fil des pages Dans chacune des sections, tous les textes sont présentés par niveau de difficulté. facile
moyen
difficile
Dans chaque niveau, on trouve d’abord les textes littéraires: roman, nouvelle, conte, théâtre, poème, chanson, bande dessinée.
Ensuite, un ou deux textes courants (informatif, encyclopédique, reportage, texte d’opinion, etc.) permettent d’approfondir un aspect en lien avec le dernier texte littéraire.
VI
Au fil des textes Plusieurs textes sont reproduits dans leur version intégrale. Lorsqu’il s’agit d’un extrait, une mise en situation permet de comprendre le contexte dans lequel il se situe. Le numéro de fiche mentionné sous le titre renvoie à la fiche d’exploitation pédagogique liée au texte. De plus, les mots rares, anciens ou peu connus sont indiqués en glossaire, sous leur forme générique.
Au fil des stratégies À la fin du recueil, un référentiel présente six stratégies de lecture ciblées pour le niveau des élèves. Chacune est présentée sous forme d’un résumé et peut être utilisée avec les textes de Bibliomobile ou avec tout autre texte.
Au fil du recueil Des images et des pictogrammes sont utilisés tant en ouverture des saisons que dans les pages du recueil. Toutes ces images proviennent de la bibliothèque présentée en page couverture. Saurez-vous les retrouver?
VII
L’esprit dans la bouteille Fiche 2
Voici l’histoire du jeune Nicolas et de son père, un pauvre bûcheron qui a travaillé du matin au soir pendant des années afin de payer les études de son fils unique. À la ville, le jeune pensionnaire Nicolas étudie avec zèle. Il ne tarde pas à devenir un premier de classe. Malheureusement, l’argent vient à manquer et le jeune homme doit retourner chez son père avant d’avoir terminé ses études.
Pensionnaire
– Misère ! se plaint le père. Je n’ai plus rien à te donner. Je gagne tout juste assez d’argent pour manger.
Avec application et enthousiasme.
– Ne vous en faites pas pour moi, répond Nicolas. Je trouverai bien un moyen de me tirer d’affaire.
Ménager
Le lendemain, alors que le bûcheron se prépare à partir en forêt, son fils lui demande s’il peut l’accompagner.
Labeur
Élève logé et nourri à l’école qu’il fréquente. Avec zèle
Modérer, économiser.
Travail forçant.
– Ce travail est bien trop dur pour toi, répond son père. Et puis, je n’ai qu’une seule hache et pas d’argent pour en acheter une autre. – Je vais aller emprunter celle du voisin, réplique Nicolas. Je la lui rendrai lorsque j’aurai gagné assez d’argent pour en acheter une neuve. Ce jour-là, le père et le fils vont donc bûcher ensemble dans la forêt. Même s’il manque d’expérience, Nicolas ne ménage pas ses efforts pour que son père soit fier de lui. Il travaille si bien qu’il parvient à abattre son premier arbre sans trop de difficulté. Pendant que le bûcheron se repose de son pénible labeur, son fils décide d’aller explorer les alentours pour trouver des nids d’oiseaux. Nicolas arrive près d’un grand chêne plusieurs fois centenaire. Son tronc est si énorme que même cinq hommes se tenant par les mains n’arriveraient pas à en faire le tour. Le jeune homme se dit qu’il trouvera certainement ici des nids d’oiseaux. C’est alors qu’il entend une voix à ses pieds.
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« Fais-moi sortir ! Fais-moi sortir ! » crie la voix. Nicolas creuse le sol et découvre une bouteille. À l’intérieur, il aperçoit une créature qui ressemble à une grenouille. La voix crie encore : « Fais-moi sortir ! » Sans hésiter, Nicolas enlève le bouchon. Aussitôt, un esprit sort de la bouteille et se met à grandir à une vitesse stupéfiante. – Sais-tu quelle sera ta récompense pour m’avoir libéré ? dit l’esprit d’une voix menaçante. Nullement
– Non, répond Nicolas, nullement impressionné.
Pas du tout.
– Je vais te casser la tête ! hurle l’esprit.
Prétentieux Qui aime se vanter. Malveillant Méchant.
– Tu aurais dû me le dire avant, répond calmement le jeune homme. Je t’aurais laissé dans ta bouteille. Et puis, dis-moi… Qui es-tu pour oser me menacer comme tu le fais ? – Tu ignores donc qui je suis, jeune insolent ? répond l’esprit sur un ton prétentieux. C’est moi le puissant, le terrible Mercure ! C’est pour me punir qu’on m’a enfermé là-dedans. Et je casse la tête aux imprudents qui me libèrent de ma prison ! – Holà ! dit Nicolas, pas si vite ! Avant, je dois vérifier si tu es vraiment celui que tu prétends être… Si tu peux entrer à nouveau dans cette bouteille, alors je te croirai. Après, tu feras ce que tu veux... – C’est la moindre des choses, répond le prétentieux Mercure. L’esprit malveillant se met aussitôt à dégonfler jusqu’à devenir aussi mince qu’une paille. Il retourne sans peine dans sa bouteille. Nicolas se dépêche de remettre le bouchon en place. L’esprit est pris au piège ! – Fais-moi sortir ! Fais-moi sortir ! crie Mercure d’une voix plaintive. – Non ! répond Nicolas. Tu as menacé de me tuer. Je serais bien idiot de te libérer maintenant que j’ai réussi à te mettre hors d’état de nuire. – Si tu me rends la liberté, je ferai de toi le jeune homme le plus riche du pays ! – Non ! répète le garçon. Je sais bien que tu vas encore chercher à me tromper.
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– À ta place, je ne laisserais pas passer cette chance, dit encore l’esprit. Je ne te ferai aucun mal et je te récompenserai richement. Nicolas songe : « Il tiendra peut-être sa promesse… » Après quelques secondes d’hésitation, il retire le bouchon. L’esprit surgit de la bouteille et se gonfle à vue d’œil, jusqu’à devenir gigantesque. – Voici ta récompense, dit-il en tendant un petit chiffon à Nicolas. Si tu frottes une blessure par un bout de ce chiffon, elle guérira. Si tu frottes de l’acier ou du fer par l’autre bout, ils se changeront en argent. Nicolas remercie Mercure pour son cadeau et s’en va rejoindre son père. Le bûcheron est en colère. Il reproche à son fils d’avoir délaissé son travail et de n’en faire qu’à sa tête. – Soyez tranquille, dit Nicolas, je vais rattraper le temps perdu. Après avoir frotté la tête de sa hache avec son chiffon, il se dirige vers un chêne massif et frappe un bon coup. Mais comme le fer s’est transformé en argent, la tête de la hache s’écrase contre le tronc. Furieux, le père s’écrie : – Espèce d’étourdi, qu’as-tu donc fait ? – Père, ne vous fâchez pas, dit Nicolas. Je vais dès aujourd’hui rembourser le voisin pour sa hache. Nicolas prend la hache abîmée et l’emporte chez le bijoutier de la ville. Après l’avoir bien pesée, celui-ci lui remet quatre cents deniers. Une vraie fortune ! Nicolas va aussitôt trouver le voisin et lui paie le double de la valeur de sa hache. De retour chez lui, il dépose deux cents deniers sur la table et dit à son père : – Père, vous pouvez maintenant vivre à votre aise et remiser votre hache pour de bon.
Denier Ancienne monnaie. Éberlué Qui est très surpris.
– Bonté divine ! s’écrie le bûcheron en ouvrant de grands yeux, d’où vient donc toute cette richesse ? Nicolas raconte à son père éberlué comment il a rencontré l’esprit de la bouteille. Dès le lendemain, il retourne à ses études. Et comme, grâce à son chiffon, il peut guérir toutes les blessures, il devient le médecin le plus célèbre du monde entier ! Les frères Grimm. L’esprit dans la bouteille. Adaptation de Claire St-Onge.
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La Guerre des tuques Fiche 13
Un grand classique du cinéma québécois La Guerre des tuques est certainement l’un des plus grands succès populaires du cinéma québécois. À sa sortie, en 1984, ce film a fait le tour du monde et a remporté de nombreux prix au Canada, aux États-Unis, en France, en Russie et même en Australie ! De plus, la bande sonore, sur laquelle on retrouve la chanson « L’amour a pris son temps », a de son côté remporté le Félix du meilleur album pour enfants en 1984.
Film culte Film qui fait l’objet d’une admiration et d’une vénération.
Le film La Guerre des tuques peut être considéré comme le tout premier long métrage québécois pour enfants. « Pour la première fois, les enfants ont vu des personnages qui parlaient comme eux et qui s’habillaient comme eux », explique le réalisateur André Melançon. Cette comédie dramatique est rapidement devenue un film culte auprès des jeunes. C’est aussi le tout premier film de la série Contes pour tous, produite par Rock Demers.
© Productions La fête
Résumé du scénario
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C’est le début des vacances de Noël dans un village du Québec. Les enfants décident de se séparer en deux camps pour s’affronter dans une bataille de balles de neige. Mais bientôt, ils commencent à prendre le jeu un peu trop au sérieux et se mettent à jouer à la guerre comme des grands. Une réplique devenue célèbre résume bien les tensions entre les camps : « La guerre, la guerre, c’est pas une raison pour se faire mal ! »
Le film parle de l’enfance, de l’amour et de la complicité entre amis, mais aussi de la guerre et de la mort. En effet, la chienne Cléo meurt ensevelie sous la neige à la suite de l’effondrement du château fort. Cet événement tragique va finalement mettre un terme à la guerre et forcer les deux camps à se réconcilier. Claire St-Onge.
L’amour a pris son temps L’amour revient de guerre Le cœur en bandoulière Il faisait froid au loin là-bas L’amour revient de guerre La tête de travers Mais le cœur à l’endroit Faisons la paix si tu veux Aucun des deux n’a perdu au jeu Refrain L’amour a pris son temps À travers les vents de janvier À réchauffer l’hiver frileux L’amour a pris son temps Mais rien n’aurait su apaiser Le feu qui brûlait dans nos yeux
Refrain (2 fois) L’amour a pris son temps À travers les vents de janvier À réchauffer l’hiver frileux L’amour a pris son temps Mais rien n’aurait su apaiser Le feu qui brûlait dans nos yeux
Coeur en bandoulière Déception, tristesse amoureuse.
L’amour a pris son temps (2 fois) L’amour... L'amour a pris son temps, chanson thème du film La Guerre des tuques. © Productions La Fête, Danièle Faubert (paroles), Germain Gauthier (musique).
L’amour revient de guerre Les ennemis d’hier Se sourient sans faire de bruit L’amour revient de loin L’amour s’éveille au jour Après mille détours
© Productions La fête
Faisons la paix si tu veux Aucun des deux n’a perdu au jeu
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Le hockey dans le Grand Nord
Fiche 23
Les miracles du Nord de Joe Juneau
Article 1
Le Soleil, 15 août 2008
© Claude Vallières
Daphnée Dion-Viens
Fébrile Excité, qui a hâte.
Lorsque Le Soleil l’a rencontré l’an dernier, à Kuujjuaq, l’ancien joueur de hockey venait tout juste de poser ses valises, fébrile. Tout un défi l’attendait : poursuivre la mise sur pied d’un programme de hockey-études dans les 14 villages du Nunavik afin d’aider les jeunes à prendre goût à l’école.
« Ç’a été plus facile que ce que j’anticipais », a-t-il affirmé hier, en entrevue au Soleil. L’ancien numéro 90 du Canadien était de passage
Dans le Grand Nord québécois, 9 jeunes sur 10 ne finissent pas leurs études secondaires. Le suicide est la principale cause de mortalité, avec un taux huit fois plus élevé que dans l’ensemble de la province.
À Kuujjuaq, la participation des parents l’a impressionné. Grâce à eux, le programme est devenu « un beau projet collectif ». Après tout, il arrivait avec une nouvelle idée qui a même pris par surprise des intervenants du milieu scolaire. Avant, hockey et études ne faisaient pas bon ménage. Des élèves séchaient les cours, préférant la rondelle aux manuels scolaires.
Mais le quotidien est aussi fait de sourires et de fierté pour les jeunes qui patinent à l’aréna après leur journée d’école. Même s’il reste encore beaucoup à faire, le pari est relevé au quotidien, estime Joé Juneau.
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à Québec pour participer à une conférence dans le cadre de l’École d’été de l’Institut du Nouveau Monde, qui se déroule à l’Université Laval.
«Le hockey était en compétition avec l’école», résume Claude Vallières, ancien directeur d’école qui a œuvré pendant une trentaine d’années dans le milieu de l’éducation au Nunavik et qui participait aussi à la conférence de jeudi. Les premiers mois, il y a eu beaucoup de questions logistiques à régler et un projet entier à bâtir. Pour faire partie du programme sport-études, les élèves doivent respecter trois règles d’or: être présent à l’école, faire des efforts et avoir un bon comportement en classe. À chaque semaine, ils sont évalués par leurs enseignants qui remplissent un rapport, remis à l’entraîneur. En plus de l’école qui doit collaborer, une équipe locale doit aussi être mise en place pour encadrer l’entraînement quotidien des jeunes dans chacun des villages, si éloignés les uns des autres que le seul moyen de s’y rendre est l’avion.
Des améliorations seront aussi apportées l’an prochain. Pour accéder au club élite du programme, par exemple, les jeunes devront aussi s’impliquer dans leur milieu par du travail communautaire. Ce club élite qui participe chaque année au Tournoi pee-wee de Québec revêt toute une importance pour Joé Juneau: il rassemble les leaders de demain, ceux qui seront appelés à prendre la relève. Parce qu’une fois les ficelles attachées, il restera à assurer la pérennité de ce programme unique dans le paysage nordique québécois. L’ancien joueur du Canadien ne sait pas combien de temps il restera au Nunavik, mais il est bien déterminé à ce que le projet s’enracine, avec ou sans lui. «Dans le quotidien, je travaille à me remplacer. C’est ça qui va faire la différence, en bout de ligne», dit-il.
Pour Claude Vallières, tuteur académique du programme, cette initiative est primordiale puisqu’elle permet de redonner espoir et fierté à une génération trop souvent oubliée. Les exemples de réussite sont nombreux. «C’est un projet qui touche l’avenir du peuple inuit», dit-il, les yeux brillants. Dans ce Grand Nord québécois, tout reste à bâtir. Article publié dans le journal Le Soleil [en ligne].
Œuvrer Travailler au service d’une bonne cause. Revêtir Avoir, posséder. Pérennité Caractère de ce qui dure toujours.
«C’est sûr que c’est l’implication du personnel dans les écoles qui fait la différence. Avant d’instaurer une nouvelle mentalité, il faut aussi en défaire une vieille», illustre-t-il.
© Productions RPM
Après deux ans, le projet fonctionne très bien dans 5 des 14 villages du Nunavik, estime Joé Juneau. Dans deux communautés, le programme n’a pas pu être mis en place cette année à cause de problèmes d’organisation.
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Profession : entraineur de hockey et kinesiologue dans le Grand Nord
Article 2
Bulletin de nouvelles de l’UdeS, le 19 janvier 2010
Véronique Comtois Kinésiologue Personne qui étudie les mouvements dans un but de rééducation ou d’amélioration des performances.
Faire du hockey une bougie d’allumage qui favorise la réussite scolaire des jeunes Inuits : c’est le défi auquel contribue Bruno-Pierre Bernard, étudiant à la Faculté d’éducation physique et sportive de l’Université de Sherbrooke. L’étudiant est installé au Nunavik depuis septembre et y poursuit un stage coopératif de huit mois en kinésiologie. Il collabore notamment au programme de hockey visant la persévérance scolaire, amorcé en 2006 grâce à la collaboration de l’ancienne vedette de la LNH Joé Juneau. À mi-parcours de son stage, l’étudiant raconte l’expérience unique qu’il vit auprès des Inuits.
La persévérance scolaire avant tout
supervisés par le joueur de hockey Joé Juneau.
En tant que collaborateur au programme études-hockey, le stagiaire voyage dans les 14 villages du Nunavik afin de promouvoir le programme qui permet aux jeunes hockeyeurs de s’entraîner, à condition d’être présents à l’école, de bien s’y comporter et d’y fournir les efforts nécessaires. Bruno-Pierre s’assure d’impliquer les jeunes Inuits et les enseignants. […]
« J’ai eu le privilège de travailler et même de cohabiter avec Joé Juneau lors de ces camps. Il y met beaucoup d’efforts, il est souvent le premier debout à préparer les activités et est le dernier à s’arrêter le soir. C’est un homme inspirant qui a un réel désir d’aider la population », affirme le stagiaire.
L’étudiant profite de ses visites pour collaborer avec les entraîneurs de hockey locaux et participer aux séances pratiques : « J’assiste les entraîneurs durant les séances d’entraînement, je m’assure qu’ils respectent les critères du programme et je renforce l’importance de leur rôle de modèle dans leur village. » Joé Juneau : un modèle
© Claude Vallières
À Kuujjuaq, Bruno-Pierre s’implique dans la sélection des équipes de jeunes Inuits en vue des tournois qui se déroulent dans la région de Québec chaque hiver. Ces camps d’entraînement d’une durée d’une semaine rassemblent des joueurs de toutes les catégories et sont Bruno-Pierre Bernard (debout) œuvre auprès de jeunes du Nunavik tout en veillant à leur persévérance scolaire.
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Le hockey est important pour les jeunes Inuits et il fait naître beaucoup d’enthousiasme dans la population. « Le fait d’être un collaborateur au programme de hockey m’a aidé à m’intégrer, à approcher tant les jeunes Inuits que leurs parents. J’ai été étonné de l’ouverture de la population à mon égard. » Bruno-Pierre croit en la différence que ce programme peut faire à long terme : « Avec le temps, les jeunes comprennent de mieux en mieux ce qui est attendu d’eux en fait de comportement et d’effort à l’école. Le programme a une influence sur leur apprentissage et leurs valeurs. » Service des communications © Université de Sherbrooke — Tous droits réservés.
Le cœur de la baleine bleue Fiche 30
Un écrivain est émotionnellement fragilisé après qu’on lui a greffé le cœur d’une jeune fille de 15 ans. Dans cet extrait, qui se passe vers la fin des années 1960, nous assistons à une conversation entre l’écrivain et Bill, un ancien joueur de la Ligue nationale de hockey. Élise, la compagne de l’écrivain, assiste aussi à la conversation.
Un cœur neuf et de nouvelles émotions Je demandai encore au joueur de hockey : – Gordie Howe, il est meilleur que Maurice Richard ? Il réfléchit intensément ; du moins son front se plissait de quatre rides à pleine largeur. […] Il commença par dire : – Vous savez, j’étais assez jeune quand Richard était à son meilleur. Alors c’est pas facile. Puis, après une longue minute d’hésitation : – Richard était plus spectaculaire. Gordie Howe est plus complet. Les deux plus grands joueurs au monde. – Et Bobby Hull ? Avoir le feu sacré Avoir de la passion pour quelque chose. Fulgurant Vite, rapide comme l’éclair.
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–Attendons, attendons encore quelques années. Il parle déjà de se retirer. Je ne suis pas sûr s’il a le feu sacré. Je trouvais qu’il avait bon jugement et j’avais plaisir à parler avec lui. […] Chaque fois que je parlais de Richard, que j’entendais son nom, je sentais bouger en moi quelque chose d’ancien, comme une bête endormie […] qui aurait remué doucement dans son sommeil. J’écoutais le joueur de hockey, mais j’avais le goût de lui parler des fulgurantes montées que Richard préparait en contournant ses filets, du but fameux qu’il avait compté avec un joueur accroché à son dos, de ses batailles légendaires, de l’émeute que sa suspension par le président Campbell avait provoquée au Forum et dans la rue Sainte-Catherine, de la
tristesse qu’on ressentait à le voir traîner la jambe à la fin de sa prodigieuse carrière. J’aurais voulu que Bill comprît à quel point l’image de Richard était vivante dans le cœur des gens de mon âge, et comment son souvenir éveillait des émotions si profondes qu’elles touchaient aux racines les plus lointaines et jusqu’à ce fonds commun qui faisait notre race. J’avais la gorge serrée et je sentais bouillonner toutes ces choses en moi sans pouvoir les exprimer ; à la surface, c’était une nappe de douceur, une mer d’huile qui bloquait tout. […] – Vous avez joué contre Jean Béliveau ? – Oui, dit-il. […] – Et comment est-il ? – C’est le joueur le plus intelligent. Il se sert toujours de sa tête. Les spectateurs croient que les joueurs de hockey ne sont pas très intelligents. Je pense qu’ils jugent trop vite. En tout cas, le jeu de Béliveau, c’est de l’intelligence pure. – Toi, tu as un diplôme en sciences politiques, intervint Elise. – Seulement un bacc, dit-il.
Bacc
– Comme Dick Duff, dis-je.
Abréviation de baccalauréat, diplôme d’études universitaires de premier cycle.
– C’est vrai. – Il y a un poète québécois qui a dit que... Je m’arrêtai. – Qu’est-ce qu’il a dit ? demanda Bill. Ils me regardaient tous les deux. Je poursuivis en hésitant : – C’est un très bon poète. Il a gagné le prix France-Québec. Je ne veux pas dire qu’il est bon parce qu’il a gagné... – Qu’est-ce qu’il a dit ? répéta Élise. – Il a dit qu’une montée de Béliveau, c’était... J’étais mal à l’aise. – Il a dit qu’une montée de Béliveau, c’était beau et pur comme un poème. Jacques Poulin. Le cœur de la baleine bleue, Bibliothèque Québécoise, Leméac Éditeur, 1994, pages 90 à 94.
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Les sous- marins Fiche 35
Parmi tous les moyens de transport inventés par l’être humain, le sous-marin est sans doute celui qui recèle le plus de mystère. Bien sûr, la voiture peut atteindre des vitesses impressionnantes, un avion de plus de 400 tonnes volant dans le ciel nous fascine et les fusées parcourent des distances qui nous émerveillent. Mais le sous-marin, lui, renvoie à tout un univers de territoires cachés, de mondes inconnus et de dangers inimaginables.
L’origine du sous-marin Receler
Bien que les Chinois aient développé l’idée d’un véhicule pouvant voyager sous l’eau il y a plus de 2000 ans, les premiers modèles de sous-marin sont mis au point en Angleterre à la fin du 16e siècle. Ces engins sont alors gouvernés par un seul homme qui doit les diriger, activer les pompes pour remplir et vider les ballasts, et actionner les
Cacher.
Domaine public
Le sous-marin U-Boote
manivelles qui font tourner l’hélice. À la fin du 19e siècle, la propulsion de ces vaisseaux n’est plus assurée par l’activité humaine : les moteurs électriques ont alors remplacé les moteurs activés par la vapeur d’eau. Des engins de guerre Au début du 20e siècle, les innovations se multiplient, et on voit apparaître le périscope et la double coque. Toutefois, c’est le déclenchement de la Première Guerre mondiale qui accélère le perfectionnement de ce nouveau moyen de transport. À ce moment, on équipe les sous-marins de torpilles : on peut ainsi couler les navires ennemis sans être vus, donc sans risque de se faire couler.
Domaine public
Lors de la Deuxième Guerre mondiale (de 1939 à 1945), les Allemands raffinent le concept de navigation sous l’eau. Ils vont ainsi dominer les batailles dans l’océan Atlantique grâce aux sousmarins U-Boote, qui, en plus d’être armés de torpilles, se déplacent en groupe. Sous-marin allemand coulant un navire dans la mer Méditerranée.
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Aujourd’hui, les utilisations du sous-marin demeurent souvent militaires, mais, de plus en plus, ces véhicules permettent la réalisation de missions scientifiques d’exploration du monde marin. La construction d’un sous-marin La construction d’un sousmarin doit répondre à une loi de la physique qui dit que plus un corps est immergé profondément, plus la pression qu’il subit augmente. Les véhicules submersibles sont donc conçus pour résister à cette pression de plus en plus élevée. De plus, comme la pression exerce une poussée sur les parois, il serait impossible d’entrer ou de sortir du sous-marin sans la présence d’un sas, une petite pièce étanche située entre l’extérieur et l’intérieur du navire. Deux coques recouvrent la structure des sous-marins actuels. La coque intérieure supporte le poids de l’eau et assure la résistance de l’engin en cas de collision alors que la couche extérieure, plus aérodynamique, favorise le déplacement du véhicule. Entre celles-ci, on a logé les ballasts. Ceux-ci sont d’immenses réservoirs qui,
lorsqu’ils sont remplis d’eau, alourdissent le sous-marin pour lui permettre de descendre. Quand le navire doit revenir à la surface, on expulse l’eau des ballasts à l’aide d’air comprimé, ce qui allège le bâtiment et lui permet de remonter. Entre ces deux limites, le remplissage partiel des ballasts permet au sous-marin de se maintenir dans des positions intermédiaires. Sur le dessus du navire se trouve la porte qu’on appelle l’écoutille. Près de celle-ci, on a regroupé tous les outils de communication, incluant les antennes et le périscope, un tube pivotant qui permet de voir ce qui se passe à l’extérieur de son champ de vision. Le commandant peut alors se situer grâce à la position des étoiles ou encore observer les déplacements de navires qui sont à proximité.
Submersible
Enfin, à l’avant et l’arrière se retrouvent des appareils de détection appelés sonars. Ceux-ci captent les ondes sonores et permettent d’identifier les objets, animaux ou autres sous-marins afin, d’éviter les collisions. Tube d’air
Qui peut naviguer sous l’eau.
Antenne radio Antenne radar Mâts périscopiques
Détecteur de radar Périscope
Sas arrière
Sas principal Sas sauvetage / embarquement torpilles / missiles
Sonar arrière Génératrice
Sonar avant
Domaine public
Au lendemain de la Deuxième Guerre, la technologie continue de se perfectionner. L’énergie nucléaire active maintenant les moteurs des sous-marins. Ceux des Russes et des Américains imposent leur puissance en sillonnant les océans du monde et jouent un rôle majeur dans la protection de leurs pays alliés.
Ballasts arrière Hélice
Ballasts avant
Tubes lance-torpilles / lance-missiles
Batteries Moteur électrique de propulsion
Poste central navigation Moteurs diesel
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Exigu Limité, étroit.
DES SALLES DE L’ONONDAGA
L’ intérieur des sous-marins varie selon le type d’appareil. Cependant, peu importe la configuration, chaque espace doit être utilisé le plus efficacement possible.
Le compartiment arrière
Par exemple, le sous-marin canadien Onondaga, qui accueillait 62 militaires, est constitué de quelques salles au rôle bien défini : la salle des torpilles, la salle de contrôle, la salle des moteurs et le compartiment arrière qui servait au rangement. L’espace intérieur y est si exigu que les hommes vivaient en rotation, permettant ainsi à un groupe de dormir pendant que l’autre travaillait à l’entretien du bâtiment et à la surveillance.
La salle de contrôle
Aujourd’hui, le sous-marin militaire Onondaga n’est plus en service. Il est cependant amarré au quai de Rimouski, où il est possible de le visiter. À l’heure actuelle, c’est le seul « sous-marin musée » au Canada.
La salle des moteurs
Sous la licence de documentation libre GNU-G. Bouchard
© Site historique maritime de la Pointe-au-Père, photos : Serge Guay
Le sous-marin militaire Onondaga
L’Onondaga
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La salle de torpilles
Grâce à son aura de mystère, le sous-marin devient un véritable personnage dans certaines œuvres littéraires. Ainsi, en 1870, l’écrivain Jules Verne invente le célèbre Nautilus, commandé par le non moins célèbre capitaine Nemo. Ce roman de sciencefiction intitulé Vingt mille lieues sous les mers présente un engin à la technologie innovatrice pour l’époque, qui ne deviendra réalité que 30 ans après la publication du roman. Dans les années 1940, Hergé écrit Le trésor de Rackham le Rouge, une aventure dans laquelle Tintin et ses amis tentent, avec un sous-marin, de trouver un trésor. L’engin, en raison de son allure de requin, marquera l’imaginaire de milliers de lecteurs, et cet album demeure un de ceux qui se sont le plus vendus à travers le monde. Des engins au service de la science Aujourd’hui, les sous-marins desservent autant le domaine scientifique que le monde militaire. Afin d’explorer les richesses océaniques, plusieurs sous-marins robots, téléguidés par des personnes restées en surface, atteignent des profondeurs impressionnantes et explorent cet univers encore inconnu.
1000 fois plus élevée que celle qu’il subit à la surface de l’eau. Pour faire son travail, il était entre autres muni de longs bras articulés au bout desquels se trouvaient des pinces. D’autres sous-marins du même genre permettent la localisation et l’exploration d’épaves, comme celle du Titanic, ou des opérations d’entretien et de réparation pour les sites de forage en mer.
Aura Atmosphère qui entoure des êtres ou des choses. Ludique Divertissant.
Des véhicules touristiques L’avenir des sous-marins s’annonce de plus en plus ludique puisqu’il y a actuellement, à travers le monde, plusieurs véhicules à vocation touristique. D’ailleurs, aux États-Unis, il est possible d’acheter un Phoenix, un petit sousmarin personnel ou, plus simplement, de s’offrir une croisière sous la surface des océans. Constitués de parois vitrées et offrant toute la sécurité requise, ces engins ouvrent les portes du fantastique monde des mers à tous ceux qui désirent les explorer.
Le sous-marin Nereus
© Woods Hole Oceanographic Institution (WHOI)
Des sous-marins célèbres
Martin Poulin.
Par exemple, le Nereus a plongé jusqu’à 10 000 m pour prendre des photos et collecter des échantillons de la vie sous-marine. Ce petit sous-marin robot, pesant près de 3 tonnes, a dû supporter une pression Le sous-marin Phoenix
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L’alluneur Fiche 39
Lorsque Fred Pellerin était petit, sa grand-mère lui racontait des tas de légendes, aussi mystérieuses et amusantes les unes que les autres. Chacune d’elles se déroulait au village de Saint-Élie-de-Caxton, en Mauricie, où elle avait vécu toute sa vie et où son petit-fils est né et vit encore. Comme tous les contes de Fred Pellerin, L’alluneur nous ramène dans l’ancien temps, quand régnaient encore le surnaturel et l’innocence.
Un soir, après une veillée de la Saint-Jean qui soulignait l’arrivée des beaux jours de juin, les gens du village revenaient de fêter. Le feu de joie s’était tenu chez le bonhomme Chose, dans le septième rang. Au cœur de la nuit, c’était clair de lune. On aurait dit un temps arrêté : sans vent, tiède, sec. Un temps de juin qui annonce un juillet chaud. Bribe Petit morceau. Euphorie Joie, bonheur intense. Joual Cheval.
Les fêteux marchaient, bras dessus, bras dessous, entonnant des bribes de chansons de la vieille France sur le rythme de leurs pas. Passant près du lac aux Sangsues, Brodain Tousseur cria: – LA LUNE EST TOMBÉE DANS LE LAC ! Les yeux se tournèrent... Au beau milieu du lac, tellement calme qu’il avait l’air d’un miroir, la lune flottaillait. Dans l’euphorie, personne ne pensant à lever la tête vers le ciel, tout le monde croyait que l’image reflétée de la lumière était la lune elle-même, tombée du ciel. – Qu’est-ce qu’on va faire ? Il faut rescaper la lune ! – Il faut vider le lac, lança Ti-Bust, incapable de se retenir d’avoir des idées lumineuses. Une fois à sec, on ira chercher la lune qui va rouler dans le trou. – Ésimésac ! Va chercher ton joual ! (Bonne idée! L’étalon haut d’Ésimésac était assez costaud pour boire une bonne partie de l’eau du lac.) Chose dite, chose faite : l’homme fort revenait déjà avec son joual. Placée sur le bord du lac aux Sangsues, la bête lapait, lapait, lapait ! – Ça marche ! L’eau baisse un peu !
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Puis, pendant que le joual buvait, les refrains reprenaient. À un moment donné, un nuage passa devant la lune. Comme une main devant la lampe, l’ombre glissa puis cacha la lueur complètement. Brodain Tousseur cria encore. – LES GARS ! LA LUNE EST PUS LÀ ! – Où c’est qu’elle est partie ? Ça doit être le joual qui l’a bue, conclut Ti-Bust. (Le joual ?) Vitement, les hommes prirent le bord de l’étalon. On dézippa la bête du haut au bas, on lui fouilla les entrailles et l’estomac. (Pas de lune !) – On l’a perdue ! Et juste au moment où on remettait le joual sur pied, le nuage s’était enlevé, Brodain Tousseur se reprit. – LA LUNE EST REPLONGÉE DANS LE LAC ! – Qu’est-ce qu’on fait ? – On va la repêcher, que solutionna Ti-Bust. Ésimésac prit un de ses cheveux en guise de câble (il était costaud !), puis, avec un crochet à pitoune attaché à un bout, on s’improvisa une ligne à pêche géante. Dans un swing de lasso lancé à l’eau, l’hameçon s’accrocha dans les branchailles du fond du lac. – Je l’ai ! Reste plus rien qu’à la haler au bord. D’abord, l’homme fort s’installa seul au bout de la ligne. Dans un « Oh ! hisse ! » magistral, il souqua à s’en faire péter les veines du cou. (Rien ne bougeait.)
Pitoune Billot de bois. Haler
– On va s’y prendre en gang.
Ramener.
Le joual attelé à l’extrémité du cordeau, les hommes ayant chacun une prise, on tira, on souqua, encore plus fort puis...
Souquer
– Ça bouge ! Forcez encore un peu... PAF ! La corde cassa d’un coup. Dans un sens dessus dessous, tous les souqueux furent projetés sur le dos, empilés en chamaille. Étendus de leur long, les premiers à ouvrir les yeux virent le ciel.
Tirer fort. Cordeau Corde servant à la pêche. Chamaille De façon désordonnée.
– LA LUNE ! – On l’a eue ! On l’a remise à sa place… Fred Pellerin. « L’alluneur », extrait de Dans mon village, il y a belle Lurette…, Les Éditions Planète rebelle, 2001, pages 76 à 78.
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Tes strategies de lecture Page
Comprendre les expressions et les mots inconnus Prédire le contenu du texte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Explorer la structure du texte . . . . . . . . . . . . . . . . . Inférer les informations implicites . . . . . . . . . . . . . . Se représenter un texte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Résumer un texte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Comprendre les expressions et les mots inconnus QUOI ?
Il existe différents types de textes. Plusieurs contiennent des expressions ou des mots qui te sont peut-être inconnus ou dont le sens t’échappe. Il faut alors prendre les moyens de comprendre le sens de ces expressions ou de ces mots.
POURQUOI ? Pour bien comprendre le texte Pour acquérir du vocabulaire Pour découvrir le sens de nouvelles expressions
COMMENT ?
En utilisant le contexte • Vérifie tes connaissances : que sais-tu déjà au sujet de cette expression ou de ce mot ? • Observe les illustrations. • Relis le passage où se situe l’expression ou le mot inconnu. Aide-toi du texte qui se trouve avant ou après l’expression ou le mot pour en déduire le sens. • Essaie de remplacer l’expression ou le mot inconnu par un synonyme. laid Ex. : Le monstre gluant et hideux me faisait peur.
En utilisant des outils de référence (dictionnaire, lexique, glossaire) ou en consultant d’autres personnes En utilisant tes connaissances • de certains préfixes. Ex. : reprendre, déprendre, inconnu, impossible • de certains suffixes. Ex. : balayage, maisonnette, boulangerie • des mots de même famille. Ex. : schéma corporel / schéma du corps
QUAND ?
Il faut chercher le sens des expressions ou des mots inconnus chaque fois que tu lis et que tu en rencontres.
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Biblio mobile Bibliomobile A et B sont deux recueils de textes qui regroupent chacun des textes littéraires et courants pour les élèves des 5e et 6e années du primaire. Ces textes, identifiés selon leur degré de difficulté (facile, moyen et difficile), ont pour thèmes des sujets variés qui intéressent les jeunes et qui touchent tous les domaines généraux de formation. Denis Côté, qui a fait la sélection de ces textes, est un spécialiste en littérature jeunesse au Québec. Détenteur de nombreux prix, il a publié plus de 40 romans et recueils de nouvelles pour les jeunes dont plusieurs ont été traduits. Denis Côté enseigne également la bande dessinée destinée à la jeunesse à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Par sa sélection, monsieur Côté s’est assuré de couvrir différents styles et provenances, permettant ainsi aux jeunes de découvrir des trésors de la littérature de langue française ou traduite en français.
Bibliomobile A et B, ce sont deux recueils qui : • proposent des textes à la fois variés, stimulants et intéressants ; • permettent le développement des compétences Lire des textes variés et Apprécier des œuvres littéraires ; • soutiennent le développement des stratégies de lecture ; • favorisent l’enrichissement culturel des élèves ; • peuvent être utilisés avec tout matériel de base. La collection Bibliomobile Cette collection comprend, pour chaque année, un recueil de textes, un guide pédagogique, des fiches d’exploitation offertes en matériel reproductible, ainsi que leur corrigé. Ces fiches permettent aux élèves de mieux apprécier et de mieux comprendre les textes qui leur sont proposés. De plus, pour faciliter l’animation en classe et la correction collective, une version numérique vidéoprojetable du recueil ainsi que des fiches d’exploitation sont disponibles sur clé USB. Composantes de la collection e
6e année
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