ÉTHIQUE ET CULTURE RELIGIEUSE 2e ANNÉE • 2e CYCLE DU SECONDAIRE
SAVOIRS • ACTIVITÉS DIANE BRIÈRE
QU’EST-CE QUE LA TOLÉRANCE ? L’INDIFFÉRENCE EST-ELLE UNE ATTITUDE DE TOLÉRANCE ?
CONFORME À LA PROGRESSION DES APPRENTISSAGES
TABLE DES MATIÈRES
IV
Présentation du fascicule Ouverture
VI
1 Q u’est-ce que la tolérance ?
2
2 Tolérer l’intolérance ?
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3 U ne autre forme d’intolérance 13
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4 T olérer, faire preuve d’indifférence ou intervenir ? 17 Images de synthèse
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Engager le dialogue La description et la justification À retenir
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Glossaire
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Sources iconographiques
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22 © 2015, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite
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PRÉSENTATION DU FASCICULE La tolérance est un fascicule de savoirs et d’activités faisant partie de la collection Voir autrement. Il comporte : • une ouverture • quatre sections de savoirs et d’activités • une section Images de synthèse • une section Engager le dialogue • une section À retenir
Le fascicule Les références accompagne et complète cette collection. On y trouve notamment une définition et une mise en contexte pour chaque élément de dialogue, des informations sur la répartition des religions, une petite histoire du christianisme et des fiches signalétiques sur les principales traditions religieuses.
LA STRUCTURE DU FASCICULE • Une double page d’ouverture donne un aperçu du thème à l’étude. Une introduction précise l’angle sous lequel le thème sera abordé.
Une mise en situation sert d’élément déclencheur.
Une citation invite à la réflexion sur le thème à l’étude.
• De nombreux compléments enrichissent les pages de savoirs. Des renvois en marge invitent l’élève à consulter le fascicule Les références afin de mieux comprendre certaines notions.
Les mots difficiles, en gras bleu dans le texte, sont définis en marge.
La rubrique Le saviez-vous ? fournit des informations complémentaires au thème à l’étude.
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V
Des énoncés facilitateurs attirent l’attention de l’élève sur un passage jugé important.
La rubrique Personnage présente une personne marquante, liée au sujet abordé.
LA TOLÉRANCE
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• Une alternance de savoirs et d’activités favorise l’autonomie de l’élève. Les savoirs sont présentés dans une facture visuelle moderne et accessible.
• La section Images de synthèse propose à l’élève d’associer des images aux thèmes et concepts abordés dans le fascicule.
Les activités de formats variés favorisent l’acquisition des connaissances.
• La section Engager le dialogue permet à l’élève de réactiver ses connaissances de certains éléments du dialogue dans le contexte du thème à l’étude.
• La section À retenir permet à l’élève de faire le point sur les savoirs du fascicule.
Des questions générales récapitulent les notions importantes du fascicule.
Un résumé et un réseau de concepts synthétisent les savoirs du fascicule. © 2015, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite
Présentation du fascicule
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On se fâche bien plus pour défendre une opinion que pour élaborer une idée. BORIS CYRULNIK (NÉ EN 1937), NEUROPSYCHIATRE FRANÇAIS
QU’EST-CE QUE LA TOLÉRANCE ? QU’EST-CE QUE L’INTOLÉRANCE ? DAN S CE FASCICULE, NOUS EXPLORERONS LES DIFFÉRENTES SIGNIFICATIONS DE CES MOTS. PUIS, NOUS VERRONS D’OÙ VIENT LA NOTION DE TOLÉRANCE ET COMMENT ELLE S’APPLIQUE DANS DIVERSES SITUATIONS, ICI COMME AILLEURS.
Mise en situation Sophie, Julia et Sam se promènent au centre-ville. Ils ont marché longtemps et, à un coin de rue, ils voient une fille de leur âge quêter de l’argent. Elle a un chien et a l’air plutôt négligée. Elle les voit s’approcher et semble espérer recevoir quelque chose d’eux. Les trois amis ont bien un peu d’argent sur eux, mais ils hésitent à lui en donner. En fait, ils ne savent pas trop quelle attitude adopter.
Illustration de Mary Mackey (une des œuvres de l’East Side Gallery, sur le Mur de Berlin)
Voir la suite à la page 6.
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QU’EST-CE QUE LA
TOLÉRANCE ?
« FAITES PREUVE DE TOLÉRANCE. » « LA TOLÉRANCE A SES LIMITES. » « CE SERA TOLÉRANCE ZÉRO ! » ON FAIT SOUVENT APPEL AU CONCEPT DE TOLÉRANCE AUTOUR DE NOUS. MAIS QU’EST-CE QUE LA TOLÉRANCE, AU JUSTE ? VOIR FASCICULE LES RÉFÉRENCES PAGE 33
TOLÉRER ? EN QUEL SENS ? La tolérance est soit une aptitude, soit une attitude : c’est « le fait de tolérer », et tolérer a plusieurs significations.
• Sur le plan physique, il s’agit d’une APTITUDE. Ce peut être :
• Sur le plan psychologique, il s’agit d’une ATTITUDE. Ce peut être :
– la capacité d’endurer l’inconfort ou la douleur, d’y résister, par exemple lorsqu’on s’entraîne ;
– le fait d’autoriser, voire d’excuser une chose qu’on pourrait empêcher ou dénoncer. Par exemple, on peut tolérer qu’un coéquipier arrive en retard ;
– la capacité de supporter quelque chose, par exemple lorsqu’un médicament provoque des effets secondaires.
LE SAVIEZ-VOUS
?
Une notion qui ne date pas d’hier La notion de tolérance reli gieuse est peut-être apparue au IIIe siècle avant Jésus-Christ. Ashoka, l’empereur indien d’alors, est horrifié par les conséquences des guerres de religion. Il promulgue des édits interdisant ce type de guerres et promeut l’idée de non-violence. Il fait graver ces édits sur des pierres afin que tout le monde puisse les voir.
– le fait de supporter quelque chose de désagréable, de dérangeant, d’injuste, etc. Par exemple, on peut tolérer le bruit que fait son petit frère ou la présence d’un coéquipier avec lequel on n’a aucune affinité.
La tolérance peut s’entendre aussi en un sens positif : c’est une attitude qui consiste à admettre chez l’autre une manière de penser ou d’agir différente de celle qu’on adopte soi-même.
Ces divergences peuvent être banales, comme le goût pour des traditions culinaires ou des genres musicaux différents. Mais elles sont parfois plus importantes, plus fondamentales, et engagent des modes de vie, des visions du monde ou des croyances religieuses. En ce sens, la tolérance peut être définie comme le fait de respecter la liberté d’autrui en matière de croyances ou d’opinions, qu’elles soient philosophiques, politiques ou autres.
Édit Loi émanant du roi concernant un domaine ou un sujet spécial.
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LA TOLÉRANCE
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L’héliocentrisme selon Copernic
LA TOLÉRANCE, D’HIER À AUJOURD’HUI Craignant d’être emprisonné pour hérésie et rejeté par ses pairs, l’astronome polonais Nicolas Copernic (1473 – 1543) demande qu’on attende le jour de sa mort pour publier sa découverte : l’héliocentrisme. Par cette théorie, il affirme que le Soleil est le centre de l’Univers et que la Terre tourne autour de lui. Or, à cette époque, l’Église catholique est convaincue que la Terre est le centre de l’Univers et elle ne peut tolérer ceux qui affirment le contraire. En 1616, la théorie de Copernic est donc mise à l’Index par l’Église catholique romaine. En 1633, Galilée (1564 – 1642), astronome italien et fervent défenseur de la théorie copernicienne, est condamné pour hérésie par un tribunal ecclésiastique. Il est contraint de renier ses dires et de passer le reste de sa vie en résidence surveillée. C’est vers la fin du XVIe siècle que la notion de tolérance civile s’impose en Occident, au moment où des guerres religieuses font rage en Europe. En France, la royauté reconnaît alors la liberté de pratiquer une religion autre que la religion officielle du royaume. En contre partie, l’Église conserve le droit de déterminer les croyances qu’elle juge essentielles et peut excommunier ceux qui ne les partagent pas pleinement.
L’idée de tolérance s’est développée en réaction à des manifestations d’intolérance. Des années plus tard, l’écrivain et philosophe français Voltaire s’engage à promouvoir cette
notion dans son Traité sur la tolérance. Afin que l’être humain puisse développer sa capacité de raisonner librement, il s’oppose aux superstitions et aux fanatismes souvent liés aux religions. « [Les confréries religieuses] semblent instituées par le zèle qui anime en Languedoc les catholiques contre ceux que nous nommons huguenots [les protestants]. On dirait qu’on a fait vœu de haïr ses frères ; car nous avons assez de religion pour haïr et persécuter, et nous n’en avons pas assez pour aimer et pour secourir. » VOLTAIRE, Traité sur la tolérance, Genève, 1763, p. 16-19
Avec ce traité, Voltaire s’insurge contre l’intolérance de son époque. Il dénonce notamment le cas de Jean Calas, ce marchand protestant accusé d’avoir tué un de ses fils, qui, selon la rumeur, voulait se convertir au catholicisme. À la fin de son procès, Calas est condamné à mort, puis exécuté. Or, son fils s’était suicidé, et aucune preuve n’appuyait la thèse de l’assassinat. Trois ans plus tard, à la suite d’un deuxième procès plus éclairé, la mémoire de Jean Calas est réhabilitée, et sa famille est innocentée.
Hérésie Doctrine ou conviction contraire à celles qui ont cours dans une tradition religieuse donnée. Index Catalogue des ouvrages dont les autorités religieuses interdisaient la lecture parce qu’ils étaient jugés hérétiques ou obscènes. Excommunier Exclure officiellement une personne de la communauté de l’Église catholique. Fanatisme Attachement exclusif à ses convictions, menant souvent à l’intolérance et à la violence. Réhabiliter Rétablir un condamné dans ses droits et dans l’estime publique en reconnaissant son innocence.
François Marie Arouet, dit Voltaire (1694 – 1778) Homme de lettres célébré, Voltaire s’intéresse à tous les domaines de la connaissance, comme les grands esprits de son temps. Outre son abondante correspondance, ses essais et ses œuvres théâtrales et historiques, ses écrits philosophiques lui permettent de défendre et de diffuser ses idées. Dans ses Lettres philosophiques, il expose son point de vue sur des sujets comme la religion, les sciences, les arts, la politique et la philosophie. Dans ses Contes philosophiques, il fait la promotion du doute et de la raison, et dénonce avec humour et ironie la vanité, l’hypocrisie, l’ignorance, l’irrationalité et les abus du pouvoir. Défenseur de la liberté d’expression et farouche ennemi du fanatisme, de l’intolérance et de la superstition, il se porte personnellement à la défense de victimes d’injustices dans de célèbres affaires judiciaires.
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1 Qu’est-ce que la tolérance ?
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LE DROIT DE S’EXPRIMER LIBREMENT Aujourd’hui, les quelques États où l’on nie aux gens le droit de penser sont critiqués par la communauté internationale. Pourtant ce n’est qu’au moment de la Révolution française, vers 1789, que cette notion apparaît, en réaction à l’absolutisme des systèmes monarchique et religieux. Le peuple revendique alors, entre autres, la liberté de penser et la liberté d’exprimer ses positions. L’article 5 de la première Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, qui fut adoptée au début de la Révolution, est clair à cet égard. « La Loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n’est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elle n’ordonne pas. » FRANCE, ASSEMBLÉE NATIONALE, Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, 1789.
Absolutisme Régime politique où le souverain exerce son pouvoir sans aucune restriction.
Ainsi, les citoyens ont officiellement le droit d’avoir des opinions différentes ou contraires à celle de la majorité. De plus, ils peuvent les exprimer par les moyens de leur choix et s’associer à d’autres qui partagent leurs points de vue pour les faire connaître.
Les libertés de pensée et d’expression sont des acquis récents dans l’histoire des sociétés. Bien sûr, ces libertés ne peuvent être absolues : on doit les exercer dans le respect des autres et de la loi. À l’article 6 de cette même déclaration, on précise donc ce qu’est la loi et, surtout, on s’assure qu’elle ne sera plus établie par le roi. « La loi est l’expression de la volonté générale. Tous les citoyens ont le droit de concourir personnellement, ou par leurs représentants, à sa formation ; elle doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse. […] » FRANCE, ASSEMBLÉE NATIONALE, Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, 1789.
Cette révolution sociale et politique illustre qu’à l’époque des Lumières, le peuple français ne tolère plus le pouvoir absolu de la monarchie, de la noblesse et de l’Église. Toutefois, en France comme ailleurs, tout ne devient pas idéal du jour au lendemain, car il faut du temps pour changer des façons d’être et d’agir.
Une représentation de la Révolution française, selon l’édition de 1897 de l’encyclopédie allemande Meyers Konversations-Lexikon
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LA TOLÉRANCE
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L’ÉVOLUTION DE LA TOLÉRANCE Au fil du temps, la notion de tolérance évolue. Parfois, on la réclame pour contrer les intolérances, parfois pour faire changer des situations ou des comportements qu’on juge inappropriés ou qui n’ont plus leur place dans la société. Ainsi le racisme et le sexisme, qui semblent aller de soi aux XIXe et XXe siècles, vont graduellement être contestés. Des hommes et des femmes s’élèveront pour manifester leur désaccord et exiger des changements dans leur société. Idola Saint-Jean (1880 – 1945) est l’une de ces personnes. Journaliste et enseignante québécoise, elle fonde, en 1927, l’Alliance canadienne pour le vote des femmes du Québec. Féministe avant l’heure, elle est une des figures marquantes du mouvement des suffragettes. Un extrait d’un de ses discours, radiodiffusé en 1931, à la veille d’une cinquième délibération au Parlement de Québec sur le suffrage féminin, en témoigne.
Idola Saint-Jean (au centre) est représentée dans un monument en hommage aux femmes en politique, devant l’hôtel du Parlement, à Québec.
Nous n’avons pas démérité, il me semble, Mesdames et Messieurs, on nous retrouve aujourd’hui dans tous les domaines de la charité et du travail. Les conditions économiques nous jettent dans l’industrie, dans le commerce, dans l’enseignement, en un mot dans toutes les sphères d’activité. Il nous faut travailler pour vivre, alors pourquoi sommes-nous condamnées à n’occuper que des places de subalternes ? Pourquoi ne pas nous permettre l’accès des professions et aussi celui des parlements où se fabriquent les lois qui affectent la femme tout autant que l’homme ? Pourquoi, je vous le demande,
Messieurs, n’apporterions-nous pas nos qualités d’éducatrices quand se discute une loi sur nos écoles ? Pourquoi les mères n’auraient-elles pas le droit de donner un vote quand la Chambre étudie une loi concernant le bien-être de l’enfant, de la famille, etc. ? Ne sont-ce pas là des problèmes que la femme comprendra toujours mieux que l’homme ? Idola SAINT-JEAN, « Discours en faveur du suffrage féminin », citée dans Charles-Philippe COURTOIS et Danic PARENTEAU, Les 50 discours qui ont marqué le Québec, Anjou, Les Éditions CEC, 2011, p. 151.
Au sein de la classe politique, les avis sont partagés sur cette question. Si certains souscrivent à l’idée que les femmes puissent devenir des citoyennes à part entière, d’autres s’y opposent farouchement, comme le démontrent ces exemples. « […] la femme-électeur, qui engendrera bientôt la femme-cabaleur, la femmetélégraphe, la femme-souteneur d’élections, puis la femme-député, la femme-sénateur, la femme-avocat, enfin, pour tout dire en un mot : la femme-homme, le monstre hybride et répugnant qui tuera la femme-mère et la femme-femme. » Henri BOURASSA, « Désarroi des cerveaux – triomphe de la démocratie », Le Devoir, 28 mars 1918, p. 1.
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« […] quand ces devoirs sont accomplis, quand l’éducation des enfants est finie, et après qu’elle a vu s’accomplir les résultats de son amour et de son dévouement, n’y aurait-il pas une place pour la femme qui, ayant fait son devoir, ayant très bien servi dans le grand rôle féminin, voudra étendre son intelligence et son expérience au bien-être des intérêts plus généraux de son pays ? » QUÉBEC, ASSEMBLÉE NATIONALE, Discours de Henry Miles, Journal des débats, 15e législature, 3e session, 9 mars 1921.
Suffragette Femme qui militait pour le droit de vote féminin. Vient de suffrage, acte par lequel on exprime son choix, notamment en politique. Démériter Agir de façon à perdre l’estime de quelqu’un ou à attirer sa désapprobation. Subalterne Personne qui occupe un rang inférieur dans une hiérarchie ou qui dépend de quelqu’un.
1 Qu’est-ce que la tolérance ?
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AU BESOIN, VOIR FASCICULE LES RÉFÉRENCES VOLET 2
ACTIVITÉS
1. Le mot tolérance peut avoir plusieurs sens. Donnez-en deux. • •
2. Selon l’écrivain tunisien d’expression française Albert Memmi (né en 1920), « La tolérance est un exercice et une conquête sur soi ». En vos mots, expliquez ce que cela signifie.
3. Pour chacune des situations suivantes, indiquez s’il s’agit d’un cas de tolérance (T) ou d’intolérance (I). Justifiez votre réponse.
SITUATIONS
T
I
a) Durant des années, les parlementaires québécois refusent le droit de vote aux Québécoises.
Justification :
b) Des femmes et des hommes influents se démènent pour que les Québécoises obtiennent le droit de vote.
Justification :
c) Le roi de France décrète une loi qui permet aux citoyens d’adhérer à la religion de leur choix.
Justification :
d) Voltaire est un défenseur de la liberté d’expression et combat le fanatisme et la superstition.
Justification :
e) L’Église catholique établit une liste d’ouvrages qui ne sont pas conformes à la doctrine ou obscènes.
Justification :
4. Revenons à la mise en situation en page d’ouverture. Sophie et Sam seraient portés à passer leur chemin. Or,
Julia est troublée par cette mendiante. Elle veut s’approcher d’elle, mais les deux autres la retiennent. Pour sa part, Sophie a envie de blaguer à propos de l’apparence de la jeune fille, mais n’ose pas parce que ses amis ont l’air sérieux. Sam, quant à lui, marmonne entre ses dents : « Qu’elle aille donc travailler au lieu de quêter ! »
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LA TOLÉRANCE
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ACTIVITÉS
a) Les réactions des trois jeunes s’appuient sur des repères. Nommez-en deux. 1. 2. b) Nommez trois options qui s’offrent à Sophie, Julia et Sam. Puis, pour chacune, indiquez deux valeurs qu’elle implique. Option 1 : Valeurs : Option 2 : Valeurs : Option 3 : Valeurs : c) Nommez un principe moral qui pourrait guider leur action.
d) Nommez une norme qui pourrait s’appliquer dans cette situation.
e) Formulez une question éthique qui s’appliquerait à ce dilemme.
5. Voici la devise actuelle de la France, qui provient de la Révolution française de 1789. Expliquez ce que pouvaient réclamer les révolutionnaires en choisissant ces trois mots.
Liberté : Égalité : Fraternité :
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1 Qu’est-ce que la tolérance ?
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LE SAVIEZ-VOUS L’OPHQ
?
L’Office des personnes handi capées du Québec (OPHQ), mis sur pied en 1978, veille au respect des droits des personnes handicapées et favorise leur participation à la vie sociale. Il coordonne les ressources et les services qui répondent à leurs besoins et limite les obstacles à leur intégration scolaire, professionnelle et sociale.
Certains aménagements permettent aux personnes handicapées d’être actives en société.
Aujourd’hui, au Québec, les personnes handicapées sont reconnues comme citoyennes à part entière. Ainsi, on intègre plus fréquemment les enfants handicapés dans des classes ordinaires. Cela favorise une mixité avantageuse. D’une part, les élèves non handicapés découvrent la différence ; d’autre part, les élèves handicapés évitent l’isolement. Cette intégration a aussi le mérite de contribuer à dissiper les préjugés qui persistent envers les personnes différentes. « Le meilleur aboutissement de l’éducation est la tolérance. » Helen KELLER
LES LIMITES DE L’INTÉGRATION Il n’en a cependant pas toujours été ainsi. Au Québec comme ailleurs, l’intégration des personnes handicapées dans la société nécessite des efforts parfois importants. D’une part, les préjugés à leur égard sont tenaces : à cause de leurs différences, on sous-estime leurs aptitudes. D’autre part, pour pallier leurs incapacités, il faut éliminer les obstacles dans leur environ nement, par exemple installer des rampes d’accès et des ascenseurs ; ajouter des signaux sonores ; modifier les véhicules de transport en commun ; construire des logements adaptés. La mise en place de telles mesures demande du temps et des moyens financiers. Il n’y a pas si longtemps, ces mesures n’existaient pas au Québec. La plupart des personnes handicapées étaient institutionnalisées : on les confiait à des organismes qui les regroupaient dans des bâtiments adaptés, souvent loin de leur famille, et qui s’en occupaient comme on s’occupe de personnes malades. Dans les années 1970, des mouvements de défense des personnes handicapées font campagne pour l’adaptation des environne ments publics. Grâce à ces campagnes, le droit à l’égalité des personnes handicapées est inscrit dans les chartes des droits et libertés, et la modification de l’environnement devient une obligation pour les organismes publics.
Au Québec, on reconnaît le droit à l’égalité des personnes handicapées. Mais tout n’est pas parfait pour autant. En effet, de nombreux facteurs entrent en jeu lorsqu’il s’agit de modifier des bâtiments anciens ou certaines installations. Ainsi, en 2014, seulement 7 des 68 stations du métro de Montréal sont dotées d’ascenseurs ; les taxis et les autobus adaptés sont encore insuffisants au Québec ; les déplacements dans la neige sont parfois périlleux. De plus, plusieurs organismes n’ont pas le budget nécessaire pour faire les modifications qui rendraient leurs locaux accessibles aux personnes à mobilité réduite. À l’occasion, on soulève des questions éthiques concernant les droits des personnes handicapées. L’État doit-il tout faire pour favoriser l’intégration des personnes handicapées ? À quel prix ? Dans quelles conditions ? Quelle est la responsabilité des individus ? Celle des employeurs ?
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LA TOLÉRANCE
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AU BESOIN, VOIR FASCICULE LES RÉFÉRENCES VOLET 2
ACTIVITÉS
1. a) Donnez deux exemples de groupes de personnes qui sont souvent marginalisées dans la société québécoise.
1. 2. b) Selon vous, pourquoi ces personnes sont-elles marginalisées ?
2. a) Donnez deux exemples de groupes de personnes qui choisissent d’être marginales dans la société québécoise.
1. 2. b) Selon vous, pourquoi ces personnes choisissent-elles d’être marginales ?
3. Expliquez la citation de Boris Cyrulnik présentée dans les pages d’ouverture : « On se fâche bien plus pour défendre une opinion que pour élaborer une idée. »
4. Dans la classe d’arts plastiques, on discute de l’illustration présentée en page d’ouverture. Jennifer, qui l’aime
beaucoup, avance que la liberté d’expression nous permet d’illustrer tout ce que nous ressentons, sans contraintes, même si cela risque de blesser quelqu’un. Francis, qui n’aime pas ce dessin parce qu’il le juge haineux, pense plutôt que la liberté d’expression ne peut pas être absolue et qu’il est parfois nécessaire de censurer l’expression d’une opinion, d’une idée, d’un sentiment, d’une valeur, etc. En vous inspirant des notions de tolérance et d’intolérance, rédigez un argument pour répondre à chacun d’eux. Ensuite, formulez une question éthique qui pourrait s’appliquer à ce cas. Réponse à Jennifer :
Réponse à Francis :
Question éthique :
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2 Tolérer l’intolérance ?
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LE SAVIEZ-VOUS L’esclavage au Québec
?
On croit souvent que l’esclavage n’a jamais existé au Québec. Pourtant, d’après le recense ment de l’historien Marcel Trudel, il y a eu 4 185 esclaves entre les années 1650 et 1834, année de l’abolition de l’esclavage. De ce nombre, les trois quarts étaient d’origine amérindienne, et le quart, d’origine africaine.
Pourtant, à partir de 1834, les populations noires, indiennes et métisses des territoires sud-africains colonisés par les Européens blancs subissent une ségrégation, qui est consacrée par les lois de l’apartheid en 1948. Nelson Mandela, qui incarne la révolte contre ce régime injuste, demande que les lois de la démocratie s’appliquent à tous. Il n’a gain de cause qu’en 1991, lorsque plusieurs lois sur la ségrégation sont abolies. « L’apartheid est l’expression institutionnelle de l’idéologie raciste coloniale la plus brutale, la plus traditionnelle. » Ségrégation Séparation stricte et réglementée de personnes dans la vie publique. Apartheid Régime politique où les gens de couleur sont systématiquement séparés des gens à la peau blanche. Émancipation Libération d’une domination, d’une tutelle.
Jean ZIEGLER (né en 1934), homme politique et sociologue suisse
UN MONDE EN ÉVOLUTION Plusieurs chartes de droits, comme la Charte des droits et libertés de la personne du Québec, interdisent la discrimination, c’est-à-dire le fait de traiter différemment les personnes selon leur sexe, leur origine ethnique ou nationale, la couleur de leur peau, leur âge, etc. Ces
textes légaux ont entraîné des changements dans les conceptions et les attitudes des personnes et des États. Cependant, ici comme ailleurs, certaines organisations prônent toujours la suprématie blanche, l’intolérance ou la violence à l’endroit des adeptes de certaines traditions religieuses. Comme en témoignent régulièrement les médias, l’acceptation et l’intégration des personnes différentes restent un enjeu des plus actuels.
En 1995, le 16 novembre a été proclamé Journée internationale pour la tolérance. Dans sa Déclaration de principes sur la tolérance, adoptée le 16 novembre 1995, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) déclare que l’éducation est le moyen le plus efficace de prévenir l’intolérance. Des efforts individuels et collectifs, nécessaires pour accepter les différences, peuvent mener à un changement de perception de l’autre.
Nelson Mandela (1918 – 2013) En 1948, l’adoption de lois ségrégationnistes en République d’Afrique du Sud marque le début de l’apartheid. En 1952, Nelson Mandela, engagé depuis 1944 dans la lutte pour l’émancipation des populations noires, entreprend une campagne de désobéissance civile non violente. Neuf ans plus tard, il organise une guérilla armée par laquelle il fait détruire des sites symboliques sans occasionner de pertes de vies humaines. Il est alors condamné à la prison à perpétuité. De sa cellule, il devient une icône mondiale de la lutte pour l’égalité raciale. « Un homme qui prive un autre homme de sa liberté est prisonnier de la haine, des préjugés et de l’étroitesse d’esprit », dira-t-il. Libéré après 27 ans, il mène, avec le président Frederik De Klerk, des négociations qui mettent fin à l’apartheid. Tous deux reçoivent le prix Nobel de la paix en 1993. Après avoir été le premier président noir de la République d’Afrique du Sud, il prône une réconciliation nationale entre les Noirs et les Blancs tout en se consacrant à diverses causes, dont l’éducation et la lutte contre le sida.
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LA TOLÉRANCE
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TOLÉRER, FAIRE PREUVE D’INDIFFÉRENCE OU INTERVENIR ? LA TOLÉRANCE EST UNE ATTITUDE SOCIALE GÉNÉRALEMENT VALORISÉE. CEPENDANT, ON LA CONFOND PARFOIS AVEC L’INDIFFÉRENCE, VOIRE LA COMPLAISANCE. LAISSER FAIRE OU NE PAS INTERVENIR LORSQU’UNE SITUATION SEMBLE INACCEPTABLE, EST-CE VRAIMENT FAIRE PREUVE DE TOLÉRANCE ? Autoritarisme Caractère d’un régime politique ou d’une personne qui use ou abuse de son pouvoir, qui ne tolère pas la contradiction.
CHOISIR D’AGIR S’il est parfois difficile d’établir les limites de la tolérance, c’est entre autres parce que cette notion n’est jamais figée : elle varie selon les groupes, les époques et les valeurs communes. Par exemple, une tenue vestimentaire décontractée sera tolérée dans certains milieux de travail, mais pas dans d’autres, plus conservateurs. Devant certains comportements, il sera donc difficile de déterminer s’il faut intervenir ou non. Ce choix est encore plus délicat lorsque ce sont des groupes bien structurés qui adoptent ou défendent certains comportements. Par exemple, un État peut-il intervenir dans les affaires d’un autre État sous prétexte que des droits y sont bafoués ? Doit-il s’abstenir d’intervenir dans un État voisin et laisser ce qu’il considère comme des atrocités s’y produire ? Comment réagir face à des comportements inacceptables sans pour autant faire preuve d’autoritarisme ou de complaisance ?
Complaisance Fait de se montrer en accord avec une personne, des idées ou des évènements pour ne pas déplaire ou pour éviter un affrontement, sans que cet accord soit sincère.
De nombreuses personnes, influentes ou non, connues ou non, choisissent d’agir. Qu’il s’agisse de porte-parole, de travailleurs humanitaires ou de victimes de persécutions ou de catastrophes naturelles, elles décident de s’engager afin de promouvoir un monde plus juste, fondé sur la liberté et la tolérance. Gandhi, Kailash Satyarthi et Malala Yousafzai sont trois d’entre elles.
Mohandas Karamchand Gandhi (1869 – 1948) Gandhi est mondialement connu pour avoir fait de la lutte pacifique contre l’intolérance, le racisme et le colonialisme le combat de sa vie. Il devient avocat après avoir étudié le droit en Inde et en Angleterre. Alors qu’il est conseiller juridique pour une société indienne en Afrique du Sud, il découvre comment les Noirs et les Indiens sont privés de leurs droits. Il décide de se porter à leur défense. Partisan de l’ahimsa, la « non-violence active », il mène des actions de non-coopération et de désobéissance civile. De retour en Inde, il se bat pour les personnes démunies ou persécutées, et contre les lois coloniales britanniques. Toutes les manifestations qu’il organise sont non violentes : rassemblements silencieux, grèves de la faim, boycottages, etc. Il devient célèbre dans toute l’Inde et on le surnomme « le Mahatma », c’est-à-dire « la Grande Âme ». Ses combats pour l’égalité et la défense des droits de l’homme auront une influence profonde dans le monde, notamment en Inde et, pour les Noirs, en Amérique du Nord.
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4 Tolérer, faire preuve d’indifférence ou intervenir ?
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IMAGES DE SYNTHÈSE Thèmes et concepts
OBSERVEZ BIEN LES IMAGES SUIVANTES. POUR CHACUNE, INDIQUEZ À QUEL THÈME OU À QUEL CONCEPT ELLE SE RATTACHE ET EXPLIQUEZ VOTRE RÉPONSE.
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THÈME OU CONCEPT
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THÈME OU CONCEPT
3
THÈME OU CONCEPT
4
THÈME OU CONCEPT
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THÈME OU CONCEPT
EXPLICATION
La tolérance L’intolérance Les limites de la tolérance La liberté de penser La liberté de s’exprimer
EXPLICATION
La discrimination L’ostracisme La marginalisation Le droit de vote des femmes Le respect de la personne
EXPLICATION
La différence La peur de l’autre L’intégration des personnes handicapées Le racisme La méconnaissance L’indifférence
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La complaisance
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LA TOLÉRANCE
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À
RETENIR La tolérance La tolérance consiste à accepter, à supporter quelque chose de désagréable, de dérangeant, d’inquiétant, etc. Cette attitude implique aussi le respect de la liberté d’autrui en matière de croyances ou d’opinions. La notion de tolérance au fil du temps Depuis l’Antiquité, l’idée de tolérance se développe en réaction à diverses manifestations d’intolérance. À partir du XVIe siècle, en Occi dent, les guerres de religion mènent les penseurs à faire progresser cette notion, qui est liée à la reconnaissance des libertés et des droits fonda mentaux. On souhaite notamment que toute personne soit libre de penser, de s’exprimer, de pratiquer sa religion. Pour cela, il faut que chacun admette chez les autres des manières de penser, d’être et d’agir différentes des siennes. La notion de tolérance s’inscrit dans les lois à partir du XVIIIe siècle. Face à la différence Il arrive que certaines personnes ne se conforment pas aux usages et aux normes de leur groupe (ou de leur société), et leurs valeurs entrent en conflit avec les valeurs ambiantes. Les membres du groupe peuvent accepter ces personnes parce qu’elles ne les dérangent pas : ils font alors preuve d’indiffé rence. Ils peuvent également accepter ces
LA TOLÉRANCE
est
un choix conscient une attitude
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LA TOLÉRANCE
d’accepter qui contribue
personnes malgré le fait qu’elles les dérangent : ils font alors preuve de tolérance. Ils peuvent aussi manifester leur intolérance et marginaliser ou exclure ces personnes jugées non conformes. Le rejet et l’exclusion L’intolérance engendre des comportements hostiles qui peuvent mener à la discrimination, à l’ostracisme et à la violence. Le racisme, le sexisme et l’homophobie en sont des mani festations. Dans les sociétés où l’on respecte les droits fondamentaux, on ne tolère pas ces manifestations. En effet, ce qui menace la vie, la dignité humaine, l’intégrité physique, etc., y est intolérable. Une notion qui varie La tolérance est une notion qui varie selon les groupes et les époques. Devant certains comportements, il est donc parfois difficile de déterminer s’il faut intervenir ou non, à plus forte raison s’ils concernent des groupes importants et structurés, comme des États. Toutefois, face à ce qu’elles jugent intolérable, certaines personnes choisissent d’agir et contribuent ainsi à transformer leur société.
des différences à une ouverture envers l’autre
ce qui favorise ce qui engendre
LA LUTTE CONTRE LES PRÉJUGÉS LE RESPECT DES INDIVIDUS
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1. Associez chaque terme de l’encadré à sa définition. • Absolutisme • Apartheid • Autoritarisme • Complaisance • Conservatisme • Discrimination • Empathie • Excommunication • Fanatisme • Hérésie • Indifférence • Intolérance • Marginalisation • Ostracisme • Racisme • Ségrégation • Stéréotype • Tolérance DÉFINITIONS
TERMES
a) Doctrine ou conviction contraires à celles qui ont cours dans une tradition religieuse donnée. b) Exclusion officielle d’une personne de la communauté de l’Église catholique. c) Attitude qui consiste à accepter ou à supporter quelque chose de désagréable, de dérangeant ou d’inquiétant. d) Attachement exclusif à ses convictions, menant souvent à l’intolérance et à la violence. e) Régime politique où le souverain exerce son pouvoir sans aucune restriction. f) Traitement inégal et défavorable réservé à une personne ou à un groupe pour des raisons comme l’origine ethnique, les croyances, l’orientation sexuelle, un handicap, etc. g) Action d’exclure une personne d’un groupe, de l’en tenir à l’écart. h) Attitude qui consiste à rejeter ou à exclure ce qui est différent. i) Faculté de s’identifier à une autre personne, de ressentir ce qu’elle ressent. j) Attitudes et pratiques basées sur la croyance en la supériorité de certaines races par rapport à d’autres. k) Action de mettre une personne ou un groupe, ou de se mettre soi-même, à l’écart de la société. l) Attachement aux valeurs traditionnelles, à l’ordre social établi. Position morale et intellectuelle hostile au changement. m) Fait de se montrer en accord avec une personne, des idées ou des évènements pour ne pas déplaire ou pour éviter un affrontement, sans que cet accord soit sincère. n) Détachement à l’égard d’une chose ou d’un évènement ; absence d’intérêt à l’égard d’une personne. o) Caractère d’un régime politique ou d’une personne qui use ou abuse de son pouvoir, qui ne tolère pas la contradiction. p) Opinion toute faite sur un groupe, qui ne tient pas compte des particularités des individus qui le composent. q) Régime d’Afrique du Sud qui effectuait une ségrégation des gens de couleur. r) Séparation stricte, de droit ou de fait, imposée à des personnes appartenant à un groupe social défini par la condition sociale, l’âge, le sexe, etc.
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À RETENIR
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Une collection unique qui vous permet de vivre et de Voir autrement l’enseignement de l’ECR !
Huit fascicules thématiques
Vous pouvez utiliser certains fascicules pour des thèmes spécifiques ou l’ensemble pour un matériel clé en main.
Matériel destiné à l’élève • Huit fascicules liés aux huit thèmes du programme d’ECR. Chaque fascicule propose : – des concepts et des savoirs bien illustrés ; – des activités variées ; – des éléments du dialogue liés au thème à l’étude ; – un résumé accompagné d’un réseau de concepts et d’activités de synthèse. • Un fascicule de référence, qui comprend : – un volet consacré aux éléments du dialogue ; – un volet consacré aux notions et concepts en éthique ; – un volet consacré aux traditions religieuses.
Matériel destiné à l’enseignant • Huit corrigés des fascicules thématiques ; • Un guide de l’enseignant comprenant le fascicule de référence, ainsi que trois situations d’apprentissage et d’évaluation (SAÉ), incluant pour chacune : un guide SAÉ, un carnet de l’élève, des grilles d’évaluation.
Versions numériques Les fascicules pour l’enseignant • Pour l’animation en classe et la correction collective, la version numérique de chaque fascicule vous permet : – de projeter, d’annoter et de feuilleter le fascicule en entier ; – d’afficher le corrigé du fascicule, question par question ; – d’accéder à tout le matériel reproductible ; – de partager des notes et des documents avec vos élèves ; – de corriger leurs réponses directement dans la version numérique de leur fascicule ; – et de travailler dans votre matériel même sans connexion Internet.
Les fascicules pour l’élève
• La version numérique de chaque fascicule permet à l’élève : – de feuilleter et d’annoter chaque page ; – d’écrire ses réponses dans son fascicule ; – de travailler dans son matériel sans connexion Internet.
Un fascicule de référence