CAHIER D’APPRENTISSAGE EN FRANÇAIS
1re année du secondaire
Alex-Anne Flambert
Karina Sauvageau
CAHIER D’APPRENTISSAGE EN FRANÇAIS
1re année du secondaire
Alex-Anne Flambert
Karina Sauvageau
Le cahier de français de 1re secondaire respecte les connaissances prescrites par la Progression des apprentissages et le développement des compétences du programme de français langue maternelle. Il comporte quatre sections distinctes.
Cette partie présente des explications schématisées et des activités pour aider les élèves à bien utiliser le dictionnaire et le conjugueur.
Cette partie offre des activités de modélisation, des stratégies de lecture, d’écriture et de communication orale, ainsi que des 4 dimensions de la lecture. Les élèves pourront se référer à ces outils pratiques et imagés tout au long de l’année.
Chacun des types de textes (narratif, descriptif, poétique et justificatif) est divisé en dossiers afin d’intégrer les notions de manière progressive et itérative (certaines notions reviennent à des moments opportuns et consolident les apprentissages).
Chaque dossier comporte des encadrés théoriques accompagnés d’exercices de mise en pratique qui permettent de valider rapidement la compréhension des élèves.
Des textes entrecoupent la séquence notionnelle et favorisent la mise en application des connaissances. Dès le premier atelier, les élèves sont invités à appliquer des stratégies de lecture et à mobiliser les connaissances du dossier, notamment par l’annotation des textes. Des questions des 4 dimensions de la lecture accompagnent tous les ateliers de lecture.
L’ensemble des notions de la grammaire du texte sont réparties et intégrées dans les dossiers. Les notions sont présentées de manière claire et dynamique, et sont suivies d’exercices.
Les dossiers présentant chaque type de texte sont suivis d’une « mission de révision » qui offre une synthèse complète des contenus abordés. On y trouve :
• Un schéma de révision en un coup d’œil
• Un atelier de lecture synthèse, qui regroupe l’ensemble des notions liées au type de texte.
• Un atelier d’écoute ou de prise de parole
Cette section présente une variété d’exercices de grammaire. Elle permet aussi de travailler à partir de textes et d’extraits de textes.
À la fin de chaque dossier, un atelier d’écriture est proposé à partir de mises en contexte variées.
Cette section de révision et d’activités de fin d’année comporte deux parties :
• Une révision, qui présente un ensemble d’exercices de révision grammaticale, souvent sous forme de schémas et de tableaux synthèses.
• Le dossier final, qui permet d’intégrer dans une tâche les trois compétences en français.
« Enfin ! » diront certains. « Déjà ! » diront d’autres. Enthousiasme, anxiété, nervosité, timidité, surexcitation… Toutes ces émotions, et bien d’autres aussi, peuvent être au rendez-vous. C’est normal.
L’entrée au secondaire rime souvent avec le changement, la découverte et l’inconnu.
Afin de commencer l’année en force, nous avons créé deux sections. Revois les outils qui sont à ta disposition pour t’aider dans la rédaction de tes textes et mets à jour tes stratégies de lecture, d’écriture et de communication. Ces sections te seront utiles tout au long de ton année scolaire.
Le dictionnaire est un outil très précieux. En lecture, il sert à trouver le sens d’un mot ou d’une expression. En écriture, il aide à bien orthographier les mots et à connaitre leur genre et leur classe. C’est pratique quand vient le temps de faire les bons accords !
Imprimé ou numérique, le dictionnaire est également utile pour enrichir ton vocabulaire grâce, par exemple, aux synonymes qu’il suggère.
1 Tous les dictionnaires utilisent des abréviations. Pour faciliter ta consultation, repère la page où elles sont expliquées.
2 Tous les mots de la langue française se trouvent dans le dictionnaire. Ils sont présentés en ordre alphabétique et sont accompagnés d’informations très utiles. On y indique :
leur genre et leur classe ;
– leur définition et leur contexte d’utilisation ;
– leur synonyme et, parfois, leur antonyme.
Si un mot a plusieurs sens, ceux-ci seront tous présentés et accompagnés d’un ou de plusieurs exemples.
3 Les expressions sont, elles aussi, habituellement définies dans les dictionnaires. Elles se trouvent souvent dans une section distincte et sont présentées en ordre alphabétique.
Tous les mots de la langue française sont dans le dictionnaire. Si tu ne trouves pas l’un d’entre eux, c’est sans doute pour l’une de ces raisons :
1 Tu ne cherches pas au bon endroit ! Vérifie bien :
– Regardes-tu dans la bonne section ?
Ton mot pourrait-il commencer par une autre lettre ayant le même son ?
– Ton mot pourrait-il contenir des consonnes doubles (ex. : abonnement) ?
– Ton mot est-il un verbe conjugué ? Il faut le chercher dans sa forme à l’infinitif.
– Est-ce que ton mot est un nom ou un adjectif ?
Il faut le chercher dans sa forme au singulier.
2 Il s’agit d’un nouveau mot qui n’a pas encore été accepté et intégré dans la version du dictionnaire que tu consultes.
• Si tu cherches le verbe étudiant au participe présent, trouve étudier (verbe à l’infinitif) et non étudiant (nom commun).
• Si tu cherches le mot animaux, trouve animal (au singulier) et non animaux (au pluriel).
La communication est au cœur de nos vies. C’est elle qui permet les interactions entre les gens. Quand on communique, on échange des connaissances, des émotions, des informations, des messages, etc.
Le français, comme toutes les langues, est un système de communication basé sur la transmission d’informations écrites et orales.
Pour qu’il y ait communication, il faut au moins :
• un émetteur ;
• un message ;
• un récepteur.
L émetteur est la personne qui transmet le message (oral, non verbal ou écrit).
Selon le type de communication, on appelle aussi l’émetteur :
- l’auteur ;
- le locuteur ;
- le destinateur.
Le récepteur est la personne qui reçoit le message oral, non verbal ou écrit.
Selon le type de communication, on appelle aussi le récepteur :
- le destinataire ;
- l’auditeur ;
- l’interlocuteur. Le message peut être transmis soit à l’oral (verbalement), soit de manière non verbale (par l’attitude, les gestes, les regards, etc.) ou soit à l’écrit.
Pour que la communication soit efficace, l’émetteur, le message et le récepteur ont chacun leur rôle à jouer. Par exemple :
1. L’émetteur planifie le message qu’il veut transmettre. Il doit le formuler en fonction d’une intention de communication précise.
2. Le message est transmis d’une manière claire, qui tient compte du contexte et du récepteur.
3. Le récepteur reçoit le message, le décode et s’assure qu’il le comprend.
C’est l’emploi des différentes stratégies (de lecture, d’écriture et de communication) qui assure le bon fonctionnement de ce système. Utilise tes stratégies pour t’aider à bien communiquer !
Les stratégies de lecture sont des outils très efficaces, à condition de les utiliser au bon moment. Voici des stratégies à utiliser avant , pendant et après tes lectures.
• Est-ce que j’ai les outils dont j’aurai besoin ? (dictionnaire, surligneur, c ahier de notes, etc.)
• Pourquoi est-ce que je lis ?
• Sur vole le texte.
• Active tes connaissances.
• Fais des prédictions. Qu’est-ce que je connais déjà et qu’est-ce que je vais découvrir ?
identifie les éléments
essentiels
Qu’est-ce que je cherche ?
Que révèle cet indice ?
Comment est-ce que je m’imagine ce que je lis ? fais des hypothèses
Quelle sera la suite ?
trouve le sens des mots inconnus
Qu’est-ce que ça veut dire ?
Ai-je apprécié ma lecture ?
Ai-je compris ce que je viens de lire ?
Qu’est-ce que je viens de lire ?
À partir d’un texte, il est possible de répondre à des questions de compréhension, d’interprétation, de réaction et d’appréciation. Ces quatre dimensions de la lecture permettent d’évaluer tes habiletés en lien avec la compétence Lire et apprécier des textes variés.
Les questions de compréhension permettent de vérifier si tu as bien compris le texte. Pour répondre à ces questions, cherche les informations dans le texte. Il n’y a qu’une seule bonne réponse possible.
LES ÉTAPES POUR BIEN RÉPONDRE À UNE QUESTION DE COMPRÉHENSION
ÉTAPE 1 Lis la question et surligne les mots-clés. Ils indiquent ce que tu cherches.
Au début du récit, comment Julien décrit-il l’entrée au secondaire ?
ÉTAPE 2 À l’aide des mots-clés surlignés, repère ce que tu cherches dans le texte.
Oui, je sais, tout le monde passe par là. Mais pour moi, Julien Lemire, 12 ans, c’est aujourd’hui le grand jour : celui de mon ENTRÉE À L’ÉCOLE SECONDAIRE !
C’est le jour du nouveau son de cloche, des salles de bain impossibles à trouver, du casier cadenassé, des corridors sans fin et du sac à dos trop lourd.
ÉTAPE 3 Rédige ta réponse.
Les guillemets encadrent le passage du texte copié.
Julien décrit l’entrée au secondaire comme « le jour du nouveau son de cloche, des salles de bain impossibles à trouver, du casier cadenassé, des corridors sans fin et du sac à dos trop lourd ».
LES QUESTIONS SONT ACCOMPAGNÉES D UNE ÉTIQUETTE DE COULEUR.
REGARDE-LES : ELLES T INDIQUENT LA DIMENSION DE LECTURE CIBLÉE.
Ici, on cherche la manière dont Julien décrit l’entrée au secondaire.
Parfois, les mots-clés de la question aident à repérer la réponse. La description est ici : c’est le passage qui contient les éléments de réponse.
Pour écrire une réponse complète, rédige ta phrase en deux parties :
1 Reprends les mots-clés de la question.
2 Copie le passage du texte où se trouve l’information recherchée OU reg roupe les informations du texte et formule la réponse dans tes mots. Ici, on a copié directement le passage du texte.
Sers-toi du modèle de la page précédente pour répondre à la question de compréhension suivante.
1 Dans le cours de français, comment Julien se rend-il compte que le sac à dos n’est pas le sien ?
ÉTAPE 1 Lis la question et surligne les mots-clés.
ÉTAPE 2 Repère dans le texte ce que tu cherches.
Ici, cherche le passage qui montre comment Julien se rend compte qu’il n’a pas le bon sac à dos.
Enfin quelqu’un pour nous dire quoi faire. Je n’ai qu’à écouter attentivement les consignes, à tout noter dans mon agen… mais ce n’est pas mon agenda ! Pourquoi est-il écrit « Junior Sanchez » à l’intérieur ? Pourquoi ai-je entre les mains un cahier de chimie de cinquième secondaire et non mon cahier de français ? Ce n’est pas mon sac à dos ! Que se passe-t-il ?
ÉTAPE 3 Complète ta réponse.
Mots-clés de la question
LA FORMULATION DE LA RÉPONSE PEUT VARIER, MAIS IL N Y EN A QU UNE SEULE POSSIBLE.
Julien se rend compte que le sac à dos n’est pas le sien parce que
La première partie de la réponse reprend les mots-clés de la question.
La deuxième partie de la réponse regroupe des informations du texte reformulées.
Maintenant, réponds à cette question en suivant les étapes par toi-même.
2 Selon Julien, quel est le principal avantage du secondaire comparativement au primaire ?
COMPRÉHENSION
LA RÉPONSE SE TROUVE DANS LE TEXTE LA PIRE
MEILLEURE JOURNÉE DE MA VIE DES PAGES 10 À 13.
3 Durant quelle saison l’histoire se déroule-t-elle ? Justifie ta réponse.
PSITT ! POUR TROUVER LA RÉPONSE, CHERCHE DES INDICES LOGIQUES DANS LE TEXTE.
Les questions d’appréciation permettent de vérifier si tu peux porter un jugement objectif sur tes lectures. Pour bien répondre à ces questions, évalue le texte selon un ou plusieurs critères d’appréciation. Il existe plusieurs bonnes réponses aux questions d’appréciation, mais elles doivent se baser sur un critère précis et être justifiées par le texte.
Voici quelques critères d’appréciation ainsi que des exemples de questions à te poser pour développer ton jugement critique.
Pour tous les types de textes
Le vocabulaire
Les procédés d écriture
Pour les textes littéraires
Les personnages
L intrigue
Le réalisme
Le genre et l univers
Pour les textes courants
Le sujet et les informations
L organisation
• Est-ce que les mots utilisés sont riches, évocateurs, trop difficiles, enfantins ?
• Le vocabulaire permet-il de comprendre le texte, de lui donner une atmosphère particulière ?
• Est-ce que la façon d’écrire de l’auteur (figures de style, jeux de mots, descriptions, etc.) permet de bien imaginer ou comprendre le texte, ou de toucher ou d’émouvoir ?
• Qu’est-ce que l’auteur a bien réussi ? Qu’aurait-il pu faire autrement ?
• Les personnages sont-ils bien décrits, attachants, stéréotypés, ennuyeux ?
• Est-ce possible de s’identifier aux personnages ?
• Est-ce que l’histoire est originale, prévisible, surprenante, ennuyante ?
• Est-ce que l’intrigue donne le gout de poursuivre la lecture ou laisse indifférent ?
• Est-ce que le thème abordé est intrigant ?
• Le récit est-il vraisemblable et pourrait-il réellement arriver ?
• Est-il plutôt invraisemblable ?
• Quelles caractéristiques de l’histoire permettent de la classer dans un genre spécifique ?
• Est-ce que le texte se démarque des autres récits du même univers ?
• Est-ce que le sujet est captivant ?
• Les informations sont-elles intéressantes ? Y en a-t-il assez, pas assez, trop ?
• Est-ce que les aspects sont pertinents ?
• Le texte est-il bien organisé, séparé en aspects et sous-aspects, ou à l’aide d’intertitres ?
• Est-ce que la façon dont le texte est présenté donne le gout de le lire et facilite sa compréhension ?
AVANT D ÉCRIRE, PRÉPARE-TOI.
ÉTAPE 1 LA PLANIFICATION
PRÉCISE TON INTENTION
• Pourquoi écris-tu ? (Quel sera ton sujet ?)
• Pour qui écris-tu ? (Qui est ton destinataire ?)
• Quelles consignes dois-tu respecter (nombre de mots, genre de texte, etc.) ?
Plusieurs stratégies d’écriture efficaces existent pour t’aider à bien communiquer à l’écrit. Voici des stratégies à utiliser à chaque étape de la rédaction d’un texte, soit la planification , le brouillon , la révision et la version définitive .
PRÉPARE-TOI À LIRE ET À RELIRE TON TEXTE. À CHAQUE LECTURE, TU Y APPORTERAS DES AMÉLIORATIONS !
ÉTAPE 3 LA RÉVISION
VÉRIFIE LA COHÉRENCE DU TEXTE
• As-tu respecté l’intention d’écriture ?
• Que connais-tu sur le sujet ?
• Qu’est-ce qui te vient en tête quand tu penses à ton sujet ?
• Quelles idées de ton remue-méninges sont les plus pertinentes ?
• Comment peux-tu les regrouper et les ordonner ?
• Quels détails ou exemples peux-tu utiliser ?
• As-tu suivi ton plan ? Tes idées sont-elles bien ordonnées ?
• Ton texte a-t-il du sens ?
• Les temps de verbes sont-ils bien harmonisés ?
• As-tu utilisé des organisateurs textuels au début des paragraphes ?
• As-tu utilisé des marqueurs de relation entre les phrases ?
• Ton vocabulaire est-il varié, précis et juste ?
• As-tu utilisé des procédés de reprise ?
Applique les clés de correction que tu as apprises ou celles qui sont fournies dans ton Code grammatical.
• Quels liens peux-tu faire entre les phrases ?
TIENS COMPTE DE TON PLAN
• Respectes-tu la structure de ton plan ?
• Divises-tu tes paragraphes correctement ?
TU PEUX MAINTENANT RETRANSCRIRE TON TEXTE AU PROPRE !
ÉTAPE 4 LA VERSION DÉFINITIVE © 2023, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite
FAIS UNE RELECTURE
• Ton texte est-il facile à comprendre ?
• Ton écriture est-elle lisible ?
• As-tu oublié de retranscrire quelque chose ?
Que ce soit en situation de prise de parole ou d’écoute, l’utilisation de stratégies favorise une meilleure communication. En voici quelques-unes.
PLANIFIE LA SITUATION DE COMMUNICATION
Questionne-toi sur l’objectif de ta communication et sur la manière de l’atteindre. Que vas-tu apprendre à ton auditoire ? Comment pourrais-tu le divertir, le sensibiliser ou le convaincre ?
Prends en compte les caractéristiques de ta communication.
Combien de personnes seront présentes ? Quelles sont leurs connaissances et leurs intérêts ?
Quelle sera la distance entre toi et la personne la plus éloignée ?
Tiens compte de ton objectif de communication et des caractéristiques de ton auditoire.
Quel type de vocabulaire et de registre de langue vas-tu utiliser ? Correspondent-ils à ton intention de communication et à ton auditoire ?
Note sur un carton les mots-clés de ton exposé. Cet aide-mémoire ne devrait pas contenir de phrases (ou très peu et très courtes). En n’utilisant que des mots-clés, tu repéreras plus rapidement ce que tu cherches, et tu pourras enchainer facilement.
Ton aide-mémoire devrait contenir :
la structure de ton exposé (ex : l’introduction, les thèmes, la conclusion).
Au besoin, tu peux ajouter quelques mots-clés sous les grands thèmes de ton exposé ;
des mots spécifiques que tu veux t’assurer d’utiliser ; des mots sur lesquels tu butes, que tu oublies souvent quand tu t’exerces ou qui te permettent de te sortir d’un trou de mémoire.
N’apprends pas ton texte par cœur. Si tu le récites, tu seras occupé à te le rappeler, et ton intonation deviendra monotone. Cela pourrait rendre ta présentation ennuyante pour ton auditoire.
Attention ! Ne garde pas ton aide-mémoire dans tes mains durant ta prise de parole. Tu auras tendance à le manipuler pendant que tu parles.
Prépare un support visuel pour ton auditoire. Le texte doit être lisible : La police d’écriture doit être claire et d’une taille d’au moins 30 points afin qu’elle soit facile à déchiffrer, même pour les personnes les plus éloignées de ton support. Pour faciliter la lecture, on devrait choisir une couleur d’écriture foncée sur un fond pâ le ou une couleur p â le sur un fond foncé.
Ton support ne remplace pas ta présentation orale. Chaque page doit : contenir très peu de texte pour éviter que l’auditoire la lise au lieu d’écouter ; présenter un seul aspect pour ne pas être surchargée.
Quand tu prends la parole devant un auditoire, tu dois capter son attention afin qu’il s’intéresse à ce que tu veux communiquer. Cela te donnera de la confiance.
Quelques signes d’un auditoire captivé :
Il réagit à ce que tu dis : il hoche la tête, rit, a des expressions faciales variées.
Il te suit du regard lorsque tu te déplaces.
Il a une position d’écoute engagée.
Pour y parvenir :
Varie ton débit, ton volume et ton intonation.
Bouge : en te déplaçant, tu forces l’auditoire à te suivre du regard. Il a donc une posture d’écoute plus active. Aussi, en faisant des gestes avec tes mains, tu sembles plus à l’aise et plus naturel. Cependant, il faut savoir doser : trop de mouvements peut finir par agacer.
Regarde ton auditoire : plus tu le regardes, plus il se sent obligé de te regarder lui aussi. Il s’établit alors un contact visuel qui permet d’aller chercher son attention. Si tu brises ce contact visuel avec ton auditoire trop souvent ou trop longtemps, il pourrait être porté à regarder ailleurs et ainsi à être distrait.
Utilise, lorsque c’est possible, des illustrations plutôt que des mots.
Varie le volume de ta voix ! Parler moins fort oblige l’auditoire à être plus attentif et à te regarder pour être certain de tout comprendre, de ne rien manquer.
Parler plus fort crée un effet de surprise qui fait réagir l’auditoire.
ACTIVE TES CONNAISSANCES ANTÉRIEURES
Réfléchis au sujet qui sera abordé. Te préparer t’aidera à faire des liens et à comprendre ce qui sera dit.
PRENDS UNE POSTURE D ÉCOUTE
Installe-toi dans une position confortable afin de favoriser ton écoute et, donc, ta compréhension.
ADOPTE UNE ATTITUDE D OUVERTURE
Durant un échange, respecte l’opinion de ton interlocuteur ou de ton interlocutrice, même si tu n’es pas de son avis. Essaie de comprendre les arguments exposés et questionne les points de vue que tu ne comprends pas ou que tu ne partages pas.
PRENDS DES NOTES
Écris des mots-clés pour retenir les informations qui t’intéressent.
UTILISE LE LANGAGE NON VERBAL
Montre des signes d’attention, d’accord ou de désaccord. Cela donne de l’information importante à l’émetteur sur la réception et la transmission de son message.
VÉRIFIE TA COMPRÉHENSION DES PROPOS
Au besoin, fais répéter ou reformuler ce qui a été dit.
FAIS UNE SYNTHÈSE
Résume les informations pour dégager les idées essentielles. Par exemple, regroupe les informations selon des thèmes ou utilise des images ou des mots-clés.
Sais-tu qu’il existe plusieurs types et genres de textes ? Dans cette section, tu verras les caractéristiques de quatre types de textes ainsi que des genres dans lesquels on peut les rencontrer. Bonnes découvertes !
Ces textes servent…
… à raconter des histoires ou des évènements, fictifs ou réels, imaginaires ou vraisemblables.
… à décrire un objet, une personne, un animal, un évènement ou un lieu.
… à aider le lecteur à se représenter les personnes ou les personnages, l’objet, l’ambiance ou le lieu dans un récit.
… à exprimer des émotions et des sentiments, et à jouer avec les mots, les sons et les images.
… à justifier son point de vue ou une réponse, et à donner son appréciation en se basant sur des critères.
Le récit d’aventures est un texte narratif où l’action est au cœur de l’histoire et où les péripéties se multiplient. Le personnage principal (le héros ou l’héroïne) doit accomplir une mission dans laquelle il devra faire face à de nombreuses embuches dont il se sort de façon souvent abracadabrante. Cet enchainement de mésaventures cherche à créer une atmosphère de suspense. Le héros réussira-t-il à s’en sortir ? Comment s’y prendra-t-il ?
• Même si le récit d’aventures raconte un ou des évènements qui sortent de l’ordinaire, il demeure un récit vraisemblable, c’est-à-dire que les évènements pourraient se produire dans la vraie vie.
• En règle générale, le héros ou l’héroïne finit par s’en sortir ou par accomplir sa mission.
• Le récit d’aventures exploite des thèmes tels que le voyage, la survie, la quête de fortune, la quête de justice et la recherche de l’exploit.
D AVENTURES
Aimes-tu les romans qui mettent en scène des personnages courageux ? Voici des suggestions pour les amateurs et les amatrices d’action !
Peter est un garçon résolu à retrouver Pax, son renard domestique qu’il a dû abandonner en pleine forêt à cause de son père. Réussira-t-il à franchir à temps les 500 kilomètres qui le séparent de son plus fidèle ami ?
Dans ce classique de la littérature, Phileas Fogg, un riche Anglais, parie 20 000 livres qu’il parviendra à faire le tour du monde en 80 jours. Accompagné de Passepartout, son fidèle valet de chambre, Phileas réussira-t-il à relever ce défi improbable ?
James, un adolescent orphelin et délinquant, est recruté par CHERUB, un département ultrasecret des services de renseignement britanniques. Parviendra-t-il à devenir un agent officiel et à accomplir sa mission de survie de 100 jours en enfer ?
Le schéma narratif représente la structure d’un récit en cinq parties. C’est en quelque sorte un plan.
C’est le début de l’histoire. La situation est en équilibre. Elle présente des éléments importants comme le personnage principal, ce qu’il est en train de faire, le temps et le lieu de l’histoire. Elle répond généralement aux questions : Qui ? Quoi ? Quand ? Où ?
C’est un problème qui brise l’équilibre et déclenche l’intrigue en donnant une quête (un objectif, une mission) au personnage principal. Il peut s’agir d’une situation à régler, de l’arrivée d’un personnage, d’un évènement inattendu, etc. L’élément déclencheur est souvent introduit par des mots comme tout à coup, soudain, etc.
Il présente les péripéties de l’histoire. Il s’agit d’une suite d’actions et d’évènements qui font avancer l’histoire dans le but de régler le problème.
Il présente la façon dont le personnage réussit ou non à régler le problème survenu lors de l’élément déclencheur.
OBSERVE BIEN
Elle montre la façon dont le dénouement a changé la vie des personnages. L’équilibre initial est rétabli ou c’est le début d’un nouvel équilibre. Cette partie est parfois absente.
La bande dessinée ci-dessous illustre une histoire qui respecte les cinq parties du schéma narratif.
S. I.
Par une belle journée d’été, Louis décide d’aller faire une balade à la montagne.
Soudain, il s’aventure dans un sentier dangereux sans s’en rendre compte et tombe face à face avec un ours !
Louis commence une série d’actions pour l’effrayer et le faire fuir.
Apeuré par la musique et les mouvements de l’adolescent, l’ours s’enfuit.
S. F.
Maintenant hors de danger, Louis poursuit sa balade et se rend au sommet de la montagne où il immortalise son aventure.
1 Complète les phrases suivantes, puis découvre le code secret.
a) La situation 5 11 3 16 10 1 est la seule partie du schéma narratif qui est parfois absente.
b) Durant l’élément 6 17 2 10
, le personnage principal voit son quotidien être bouleversé par un événement.
c) Les 13 17 8 11 13 17 14 11 1 7 , que l’on trouve dans le 6 17 8 15 12 10 1 4 1 3 14 , regroupent les actions que pose le héros pour tenter de régler son problème.
d) La situation 11 3 11 14 11 16 10 1 sert essentiellement à présenter le personnage principal, le lieu et le moment où se déroule l’histoire.
e) C’est dans le 6 17 3 15 12 1
Le code secret est
que le personnage réussit ou non à régler son problème.
Cher journal,
Aujourd’hui marque le début de notre aventure ! Clara et moi avons atterri ce matin à l’aéroport Eduardo Gomes, au Brésil. La chaleur est surprenante. Le soleil de février est beaucoup plus chaleureux de ce côté-ci du globe ! Nous sommes installés à l’hôtel et nous nous apprêtons à aller dormir. Le voyage a été épuisant et nous partons très tôt demain en excursion de bateau en pleine Amazonie !
Liam
Cher journal,
Ce matin, nous sommes partis en excursion. À un certain moment, Clara et moi étions penchés par-dessus la rambarde pour prendre en photo un bébé caïman lorsque le bateau a fait une embardée. Ce n’était pas particulièrement violent –pas assez pour que les guides soupçonnent que des passagers aient pu tomber à l’eau –, mais comme nous avions déjà le corps en partie à l’extérieur du bateau, ça a été suffisant pour nous faire perdre l’équilibre. Personne ne nous a entendus lorsque nous avons appelé à l’aide. Alors voilà… nous sommes maintenant livrés à nous-mêmes en pleine Amazonie !
Liam Embardée : Changement brusque de déplacement d’un bateau.
Cher journal,
Toujours aucun signe des secours. Au départ, nous avions décidé d’attendre sur la rive du fleuve en nous disant que le bateau finirait bien par repasser. Rapidement, nous avons constaté que le bébé caïman n’était pas seul et nous n’avons pas eu d’autre choix que de nous aventurer plus loin dans la forêt pour sauver notre peau. Nous avons tenté d’allumer un feu, espérant que la fumée indiquerait notre présence, mais une pluie diluvienne s’est abattue sur la jungle et a réduit à néant nos chances d’y arriver. Franchement, je me demande bien comment nous pourrons nous en sortir.
Liam Cher journal, Nous sommes sains et saufs… je n’en reviens toujours pas ! Nous marchions en pleine jungle lorsque Clara a aperçu un É-N-O-R-M-E serpent. Elle a crié si fort que tous les oiseaux des environs se sont envolés en l’entendant. Heureusement, ils n’ont pas été les seuls alarmés par son hurlement. Deux randonneurs l’ont entendu et nous ont ainsi trouvés ! Ils nous ont escortés jusqu’au bord du fleuve et ont contacté les autorités grâce à leur téléphone satellite. Un peu plus tard, nous avons vu un bateau approcher. Nous étions sauvés…
Liam
Cher journal, Je t’écris à bord de l’avion qui nous ramène au Québec plus tôt que prévu. Nous avons vécu suffisamment d’émotions fortes pour l’instant et notre soif d’aventures s’est mystérieusement volatilisée ! Peut-être qu’elle reviendra un jour, mais, pour l’instant, je n’ai qu’une envie : serrer mes proches dans mes bras et retrouver le confort de ma maison !
Liam
1 La situation initiale
Qui ? Quand ?
Quoi ? Où ?
3 Le
Péripétie 1 :
Péripétie 2 :
Solution :
Le problème :
Retour à l’équilibre :
TA TÂCHE Lis cet extrait du roman Pistolero pour relever des éléments du texte narratif. Pour ce faire :
1 Lis la mise en contexte.
2 Porte attention à la narration et aux caractéristiques du récit d’aventures.
3 Réponds aux questions.
POSE-TOI des questions
Que signifie pistolero ?
Observe la mise en contexte et les illustrations pour t’aider.
Un mets mexicain
Un hors-la-loi
Un type de bateau
trouve le sens des mots inconnus
Le mot fripon est difficile à comprendre, tu ne trouves pas ?
Voici deux astuces :
1 Tente de déduire son sens gr âce au contexte.
2 Cherche le mot dans le dictionnaire.
Révolution : Révolte par la force contre les autorités en place.
Mise en contexte
Dans Pistolero, on suit les aventures de Benjamin Lavoie, un jeune Québécois de 12 ans.
L’extrait suivant t’apprendra que le fils et son brigand de père s’aventurent dans un voyage au Mexique où leurs vies seront mises en danger. Le pays subit une rébellion menée par des pistoleros…
Lorsque mon père et moi avons quitté Sainte-Amandine, après la mort de ma mère, nous nous sommes d’abord retrouvés au port de Montréal. […] Dans les deux années qui ont suivi, nous avons fait escale dans différents ports des États-Unis – Jacksonville, Miami, Pensacola, Mobile… Déjà, je me sentais moins le fils de mon paternel que le complice de ses quatre cents coups.
Car nous étions devenus des brigands !
Enfin, pas « devenus », non. Je crois que mon père avait toujours été un peu voyou. Mais c’est seulement au cours de ce voyage que j’ai appris à connaître cet aspect de sa personnalité. […] Et puis, rapidement, je m’en suis amusé. Il faut croire que j’ai hérité du tempérament insouciant de mon paternel. […]
Sans violence jamais, mais sans remords non plus, il m’imposait une existence de petit fripon […].
Et puis, un jour de 1913, tandis que nous vivotions à La Nouvelle-Orléans, nous avons entendu parler d’une révolution qui n’en finissait plus dans le Mexique voisin. Pour mon père, il s’agissait là d’un possible terrain de jeux où nous pourrions vivre l’aventure sans avoir à nous soucier d’un service d’ordre devenu inexistant. Car l’anarchie régnait dans cette contrée où de vastes territoires échappaient au contrôle du gouvernement.
— Tu te débrouilles bien en anglais, maintenant, pas vrai, Ben ?
— Yes, dad, ai-je répondu en riant.
— Alors, il est temps pour toi d’apprendre l’espagnol.
— Je croyais que c’était un nuage, à l’horizon. T’as vu ?
J’ai collé mon front contre la vitre du train afin de mieux distinguer ce que me montrait mon père. Je voyais une grosse nuée grise qui enflait dans la direction où fonçait notre locomotive.
Ce sont des cavaliers, a déclaré papa. Ils sont une vingtaine au moins.
La vibration du verre contre mon crâne me donnait mal à la tête. Je me suis adossé de nouveau à mon siège. Il faut dire que la clarté du jour était vive dans ce ciel blanc à force d’être bleu. Sans parler de toutes ces pierres éclaboussées de soleil. Pas un arbre, pas un buisson pour absorber un peu de lumière, à part un cactus occasionnel ou un fourré de ronces esseulé.
— ¡Dios mío ! ¡Estos son robavacas ! s’est exclamé un homme sur un siège voisin.
— Quels voleurs de vaches ? a demandé mon père. […]
— Les voleurs de vaches ! a répété l’homme en essuyant son front avec un mouchoir. Ce sont ces maudits révolutionnaires à la solde de Pancho Villa ! Des pistoleros ! S’ils arrivent vers nous, c’est pour attaquer le train.
— Chouette ! a répliqué papa en se calant dans son fauteuil. Nous allions les rejoindre, justement. C’est bien qu’ils viennent à nous. Ça nous évite le voyage.
Je n’étais pas certain de devoir me réjouir de ce que j’apprenais. Mon père nous entraînait-il vraiment dans une guerre où nous risquions de… mourir ? Oui, bon, je savais bien que le principe même de la guerre est de tuer des gens, mais quand même ! J’étais son fils ! Peut-on à la fois être un père responsable et accepter volontiers de mettre son enfant en péril ?
Je n’ai pas osé poser la question. Du moins, pas à ce moment-là.
Les passagers de notre wagon commençaient à être nerveux. Plusieurs étaient agglutinés aux vitres pour observer la progression du nuage de poussière qui enflait sans arrêt. La locomotive accélérait.
arrête-toi et retourne en arrière
Comprends-tu pourquoi Ben se débrouille maintenant en anglais ?
fais des inférences
Entre les lignes 62 et 73, souligne quatre mots du champ lexical de la peur.
Le premier coup de feu a éclaté en faisant sauter le chambranle d’une fenêtre. Des cris ont retenti autour de nous. Notre wagon n’était pas plein, mais déjà, il manquait d’espace tant les gens se bousculaient pour aller à l’avant ou filer à l’arrière.
Une femme s’est mise à hurler, ce qui a provoqué l’hystérie de sa voisine. Un bébé pleurait et ses braillements me rappelaient le sifflement du train.
— Reste calme, m’a dit papa, toujours bien assis sur son siège, les jambes croisées. Essaie seulement d’éviter les balles perdues.
J’avais gardé les doigts crispés sur le rebord de la fenêtre, je me suis empressé de changer de place pour m’éloigner. J’ai demandé :
— On ne devrait pas plutôt se tenir dans l’allée ?
— Mais non. Tu…
Mon père n’a pas eu le temps de terminer sa phrase. Dans un gémissement assourdissant, la locomotive a freiné brusquement. […]
— J’ai l’impression qu’on vient de prendre le train d’assaut, a constaté mon père, toujours accroché à son appuie-bras, la mine grimaçante. […]
Un cheval est passé au galop devant notre fenêtre. Le cavalier a à peine jeté un regard dans notre direction, son attention concentrée sur sa cavalcade. J’ai réprimé un frisson. Il était coiffé d’un chapeau dont le large bord était relevé haut sur son front, repoussé par la vitesse. Sur sa poitrine, deux cartouchières étaient croisées, trois ou quatre revolvers pendaient à sa ceinture et il tenait une carabine dans ses mains. C’était un vrai arsenal vivant. […]
Qu’est-ce qui fait frissonner Ben ?
L’instant d’après, un deuxième cavalier a surgi, tout aussi armé. Puis un troisième, un quatrième et, bientôt, à mesure que le train ralentissait, ce furent deux douzaines de pistoleros qui sont apparus aux fenêtres. Ils étaient à droite comme à gauche du wagon, certains nous fixant méchamment à travers les vitres, d’autres nous ignorant totalement.
Plusieurs des passagers tombés au moment du freinage ont tenté de se relever – du moins, ceux qui n’étaient pas blessés. D’autres se sont accommodés tant bien que mal des places assises. La mère du bébé hurleur essayait toujours de calmer son enfant, sans succès. Notre voisin de siège, maintenant agenouillé sur le plancher, continuait d’essuyer son front avec son mouchoir, qui était de plus en plus sale.
Cavalcade : Chevauchée d’une grande intensité.
• Reproduction interdite
© 2023, Les Éditions CEC inc.
— Pas blessé, Ben ? m’a demandé papa.
J’ai été surpris de constater que je ne pouvais pas répondre immédiatement. J’ai eu besoin de deux secondes pour faire un inventaire de mes bras, épaules et genoux. J’ai enfin conclu :
— Non, ça va.
— Bien ! a répliqué mon père en frappant ses cuisses avec ses mains. On est arrivés au terme de notre voyage, je pense. Prends nos sacs.
Machinalement, j’ai jeté un coup d’œil au-dessus de nos têtes, là où mallettes, valises et besaces diverses étaient agglutinées dans les filets de retenue. J’ai baissé le nez de nouveau vers mon père et j’ai balbutié :
— Je… euh… t’es sûr ?
Mais papa n’a pas eu le temps de répondre. Des cris ont éclaté à l’avant du wagon tandis qu’un craquement violent se faisait entendre. J’ai vu la porte s’ouvrir à toute volée.
Trois hommes couverts de poussière, armés de pistolets et de carabines, le visage noir d’une barbe de plusieurs jours, le chapeau relevé sur le dessus du crâne, la mine grimaçante, sont entrés en trombe dans le wagon.
— Dieu nous protège ! a laissé échapper l’homme au mouchoir. Les pistoleros ! […]
— Je suis le capitaine Enrique Santoscoy ! a lancé à la volée un homme à l’oreille coupée. Je réquisitionne ce train au nom du général Francisco Villa et au profit de la révolution ! Y en a-t-il parmi vous qui voudraient s’opposer à notre action ?
BOUCHARD, Camille. Le Siècle des malheurs 1 – Pistolero, Les Éditions du Boréal, 2018, p. 19-37.
Qui est le narrateur de l'histoire ? Un narrateur omniscient Ben
Le père de Ben
Camille BouchardCRÉE Des IMAGES DANS TA TÊTE
Arrives-tu à t’imaginer toutes les valises des voyageurs qui se retrouvent pêlemêle après que le freinage brusque du train les a propulsées à l’avant ?
Qui est l’auteur du texte ?
MISE EN PRATIQUE
RÉPONDS À CES QUESTIONS À L AIDE DU TEXTE PISTOLERO DES PAGES 44 À 47.
1 Fournis les informations du schéma narratif de cet extrait.
Le schéma narratif
COMPRÉHENSION
1 LA SITUATION INITALE
Qui ? Quand ?
Où ?
Quoi ?
2 L élément déclencheur
Le problème :
2 Trouves-tu que le père de Ben est un bon père ? Justifie ta réponse en t’appuyant sur le texte et sur ta définition personnelle d’un bon père.
3 Ben et son père n’ont pas la même réaction face à l’arrivée des pistoleros. En quoi leur réaction est-elle différente ?
Explique la réaction de Ben :
Explique la réaction de son père :
4 Relève deux caractéristiques de cette histoire qui font qu’on peut la classer comme un récit d’aventures.
5 Au début de l’histoire, Ben dit qu’il croit avoir hérité du tempérament insouciant de son paternel. Après la lecture de cet extrait, es-tu d’accord avec lui ? Justifie ta réponse en t’appuyant sur le texte.
6 Poursuis un peu l’histoire en inventant un dialogue de trois répliques entre le père de Ben et Enrique Santoscoy.
Pour en savoir plus : Le discours direct, p. 33
7 As-tu apprécié la lecture de ce récit ? Appuie ta réponse à l’aide d’au moins un critère d’appréciation.
Critère choisi :
APPRÉCIATION
Pour en savoir plus : Les critères d’appréciation, p. 20
TA TÂCHE Visionne le film d’animation Se jeter à l’eau, puis invente une nouvelle péripétie à laquelle le héros de l’histoire devra faire face. Ton texte doit compter environ 50 mots. Pour ce faire :
1 Visionne le film d’animation.
2 Prends des notes en remplissant le schéma.
3 Planifie une 4e péripétie. Elle doit comporter un rebondissement inattendu et intégrer au moins 3 mots du champ lexical de la difficulté.
4 Écris le texte de ta péripétie.
1 La situation initiale
Qui ?
Quand ?
Où ?
Quoi ?
• 1re péripétie : Il plonge
• 2e péripétie : Il rencontre
• 3e péripétie : Il sauve
Il fait sa demande en mariage même s’il n’a pas retrouvé la bague.
Le champ lexical
Le schéma du film d animation Se jeter à leau difficulté
2 L élément déclencheur
Quel évènement vient perturber la situation ?
Quelles actions le héros pose-t-il pour réaliser sa quête ? Complète les phrases ci-dessous :
5 La situation finale
La petite pieuvre a retrouvé la bague.
Le récit de fantasie est un texte narratif qui se déroule dans un univers imaginaire marqué par la magie. Dans ce genre de récit, les éléments invraisemblables présents dans l’histoire sont considérés comme étant parfaitement normaux. Ils ne surprennent pas ou n’effraient pas les personnages. Il arrive aussi que le monde imaginaire côtoie le monde réel. Dans ce cas, les éléments invraisemblables peuvent étonner les personnages qui n’appartiennent pas au monde imaginaire.
• Parmi les personnages que l’on croise fréquemment dans les récits de fantasie, on trouve des créatures imaginaires (gobelins, elfes, dragons, licornes, etc.) ou encore des êtres humains dotés de pouvoirs spéciaux (enchanteresses, sorciers, mages, devins, etc.).
• Bien que certains récits de fantasie soient campés dans des lieux réels et dans une époque actuelle, il est plus fréquent que ces récits se déroulent dans des lieux imaginaires ainsi que dans un passé lointain et peu précis.
Aimes-tu les romans qui mettent en scène des objets ou des créatures magiques ? Voici des suggestions pour les amateurs et les amatrices d’univers imaginaires !
La série HarryPotter est un classique. C’est dans ce premier tome qu’Harry apprend qu’il est un sorcier. Il fait son entrée à Poudlard, une école de sorcellerie, où il sera initié au monde de la magie. Un monde dont il ignore tout, mais dans lequel il est pourtant célèbre…
Dans cette bande dessinée, Béa part à la recherche de son grand-père, un cochon-sorcier. Il est parti remplir une mission de la plus haute importance, mais il n’a plus de mémoire et s’expose ainsi à de nombreux dangers…
Babette et Odilon doivent fuir après que la guerre contre les hommes-oiseaux a complètement ravagé Morne-Plaine et les a rendus orphelins. Odilon n’a qu’une idée en tête : trouver la légendaire Terre Promise, une ile merveilleuse et accueillante où il fait bon vivre.
Lorsqu’un auteur écrit un récit, il invente un univers narratif, c’est-à-dire qu’il crée un monde dans lequel il fait évoluer ses personnages. Il choisit alors le lieu où l’histoire prend place et le temps ou l’époque où elle se déroule.
Les personnages sont un élément important de l’univers narratif. C’est au fil de leurs actions et des relations qu’ils développent qu’on peut suivre l’évolution d’une histoire. En général, les histoires contiennent plusieurs personnages. Ceux-ci se distinguent par le rôle qu’ils jouent dans l’histoire.
Les opposants
On l’appelle parfois le héros ou l’héroïne. Il tente d’accomplir une quête. Une histoire peut avoir plusieurs personnages principaux.
OBSERVE BIEN !
Ce sont les ennemis du héros. Ils lui causent des problèmes qui l’empêchent d’accomplir sa quête ou qui retardent sa réussite.
Les adjuvants
Ce sont les alliés du héros. Ils lui apportent une aide qui le fait progresser dans sa quête. Ils peuvent être présents tout au long de l’histoire, mais ils sont moins importants que le héros.
Cette quatrième de couverture présente le résumé du roman Artemis Fowl et permet d’identifier le rôle des personnages importants.
Le titre du roman porte le nom d’Artemis : il occupera sans doute la place la plus importante dans le récit.
Artemis est celui qui souhaite accomplir la quête.
Il est le personnage principal.
Butler aidera Artemis à accomplir sa quête.
Butler est l’adjuvant.
Les fées nuiront à Artemis.
Elles sont les opposants.
Les personnages qui ont très peu d’impact dans l’histoire sont des figurants.
Lorsqu’un auteur invente un personnage, il lui attribue des caractéristiques qui contribuent à le rendre attachant, détestable, touchant, intrigant, terrifiant, etc. Ces caractéristiques se regroupent en quatre catégories.
Comment s’appelle le personnage ? Quelles informations trouverait-on dans son passeport ?
Son nom, son âge, son genre, sa nationalité, sa langue, etc.
Qu’est-ce qu’on peut percevoir (voir, entendre, toucher, sentir) au contact de ce personnage ?
Sa taille, son poids, sa voix, sa démarche, ses particularités physiques (tatouages, cicatrices), son parfum, sa couleur de chevelure, de peau, d’yeux, etc.
Quelle est la personnalité de ce personnage ?
Ses qualités, son tempérament, ses gouts, ses désirs, ses valeurs, ses croyances, etc.
Quelle place ce personnage occupe-t-il dans sa communauté, sa société ? Quels sont ses rapports avec son environnement ? Son emploi ou son occupation, sa situation économique (classe sociale), son statut matrimonial (célibataire, marié, veuf, divorcé), son statut familial, etc.
Ces caractéristiques sont souvent clairement mentionnées dans le texte, mais elles peuvent aussi parfois être déduites à partir de certaines informations.
OBSERVE BIEN !
Dans cet extrait d’Harry Potter à l’école des sorciers, le personnage principal, Harry, découvre un personnage important.
Harry ouvrit un paquet de Chocogrenouille et trouva la carte. Elle montrait la photo d’un homme avec des lunettes en demi-lune, un long nez aquilin, une chevelure argentée, une barbe et une moustache. Sous le portrait était écrit le nom du personnage : Albus Dumbledore.
— C’est lui, Dumbledore ? s’exclama Harry.
— Ne me dis pas que tu n’en as jamais entendu parler ? Tiens, passe-moi un autre Chocogrenouille, j’y trouverai peut-être une carte qui me manque.
Harry retourna la carte et lut : « Albus Dumbledore, actuel directeur du collège Poudlard.
Considéré par beaucoup comme le plus grand sorcier des temps modernes, Dumbledore s’est notamment rendu célèbre en écrasant en 1945 le mage Grindelwald, de sinistre mémoire. [...] »
Des caractéristiques identitaires, sociales et physiques sont clairement mentionnées dans l’extrait.
Ici, le fait que Dumbledore soit un sorcier est une caractéristique identitaire , mais le fait qu’il soit le plus grand sorcier des temps modernes est une caractéristique sociale .
On peut aussi déduire certaines caractéristiques psychologiques de Dumbledore grâce à sa réputation et à ses accomplissements. On peut dire qu’il a d’excellentes aptitudes en sorcellerie et qu’il fait le bien autour de lui.
MISE EN PRATIQUE
1 Classe les caractéristiques suivantes dans les bonnes catégories.
Alice • anglophone bienveillante • capricieux chauve • cicatrices colérique • enfant unique fortuné • garçon grassouillet • mariée
CARACTÉRISTIQUES IDENTITAIRES :
CARACTÉRISTIQUES PSYCHOLOGIQUES :
CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES :
CARACTÉRISTIQUES SOCIALES :
2 Lis l’extrait suivant, puis réponds aux questions sur les personnages.
Sur la pointe des pieds, Astrid pénétra dans la bibliothèque de son oncle. Elle referma la porte doucement, à l’affut du moindre grincement. Lorsqu’elle relâcha enfin la poignée, elle poussa un soupir de soulagement : elle était parvenue à entrer dans la pièce interdite sans faire le moindre bruit. Contrairement à son oncle Ulric, la bibliothèque était chaleureuse et invitante. Astrid n’avait jamais connu sa tante, morte bien avant sa naissance, mais il ne faisait aucun doute que c’était elle qui s’était chargée de la décoration de la pièce.
En face d’elle se trouvait l’objet de sa visite : le bureau d’Ulric, dans lequel, elle en était persuadée, son oncle cachait la clé qui lui permettrait d’accéder au grenier. La jeune fille eut à peine fait trois pas que l’immense fauteuil en cuir derrière le bureau pivota dans sa direction. Avec horreur, elle aperçut la longue et mince silhouette de l’octogénaire se lever tranquillement. Le vieillard posa alors sur elle un regard qui le fit paraitre encore plus dur et froid qu’à l’habitude.
— Serais-tu perdue, Astrid ? Peut-être cherchais-tu quelque chose ?
Alors qu’il lui posait ces questions qui, au fond, n’en étaient pas vraiment, il passa autour de son cou une mince lanière en cuir au bout de laquelle se balançait une clé. Un sourire cruel se dessina sur son visage blême et ridé.
a) Quel est le rôle d’Astrid ? Personnage principal Adjuvant Opposant
b) Quel est le rôle de l’oncle Ulric ? Personnage principal Adjuvant Opposant
c) Remplis la fiche d’identité de l’oncle Ulric en indiquant deux caractéristiques par catégorie.
La chronologie correspond à l’ordre dans lequel des évènements se sont déroulés dans le temps. Dans les récits, il peut arriver que les évènements de l’histoire soient racontés dans un autre ordre que l’ordre chronologique. Il s’agit alors de ruptures chronologiques ou de sauts dans le temps. Il en existe deux types.
LE RETOUR EN ARRIÈRE L’ANTICIPATION
Communément appelé flashback, le retour en arrière présente des évènements qui se sont passés avant ceux qui sont en train de se dérouler dans l’histoire.
Ce sont des évènements qui se sont réellement produits.
L’anticipation présente des évènements qui devraient se produire plus tard dans le récit.
Ce sont des évènements qui devraient ou qui pourraient se produire dans le futur.
Les elfes étaient disparus il y a plus d’un siècle. Son grand-père lui avait raconté l’histoire de leur tragique extinction à de nombreuses reprises lorsqu’elle était enfant. Mais au fond d’elle, Léla sentait que ce peuple continuait d’exister quelque part. Un jour, elle les retrouverait, elle en était convaincue. C’était sa destinée et rien ne pourrait l’empêcher de l’accomplir.
Pour t’aider à identifier les ruptures chronologiques, porte attention aux indices de temps (quelques jours plus tôt, l’an prochain…).
Les ruptures chronologiques sont très utiles dans les récits.
• LE RETOUR EN ARRIÈRE donne des informations supplémentaires et permet d’en apprendre davantage sur le passé d’un personnage afin de mieux comprendre ses réactions, ses décisions, son portrait psychologique et ses relations avec les autres personnages.
• L’ANTICIPATION, quant à elle, permet d’évoquer des possibilités et engendre souvent du suspense : les évènements se produiront-ils vraiment ainsi ?
PSITT ! AS-TU REMARQUÉ QUE LES TEMPS DE VERBES CHANGENT SELON LES RUPTURES CHRONOLOGIQUES ?
Pour en savoir plus : L’harmonisation des temps verbaux, p. 66
1 Les passages suivants forment une petite histoire dont tu devras replacer les évènements en ordre chronologique.
a) Souligne l’indice de temps qui permet d’identifier…
• LE RETOUR EN ARRIÈRE
Lorsqu’il s’étendit dans son lit, Zébulon repensa à toutes les épreuves qu’il avait traversées au cours des derniers jours.
La créature qui l’avait sauvé la veille dormait à même le sol au pied de son lit, tenant toujours son amulette bien fermement dans sa main droite.
• L’ANTICIPATION
Le lendemain matin, lorsque la créature se réveillerait la main vide, Zébulon serait déjà loin, emportant avec lui son trésor.
• L’ANTICIPATION
Bientôt, il rejoindrait son village où, il en était convaincu, il serait accueilli en véritable héros.
b) Replace les évènements suivants dans l’ordre chronologique.
Zébulon se couche.
B Zébulon traverse des épreuves.
C Zébulon se fait sauver par une créature.
Zébulon s’enfuit avec l’amulette.
F Zébulon rejoint son village. G
Zébulon est accueilli en héros.
2 Les extraits suivants sont tirés du livre Aurore et le pays invisible. Chaque passage contient une rupture chronologique. Indique s’il s’agit d’un retour en arrière ou d’une anticipation.
a) Certaines légendes racontaient que leurs ancêtres, à l’époque nomades et descendus des montagnes, avaient un jour découvert ces profondes ouvertures, aujourd’hui leurs cavernes.
b) Chacun y allait de ses prédictions : il parlerait avant d’avoir un an, il grandirait jusqu’à dépasser tout le monde d’une tête, il marcherait au pied du torrent sur les eaux rebelles de la rivière.
ANTICIPATION © 2023, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite
c) Le mois dernier, le jour des douze ans de Romain, Marcus l’avait emmené faire la récolte des œufs d’araignée. Il utilisait des lassos faits de fines lanières de rhizomes et d’ammophiles, ces longues plantes qui retiennent le sable. Marcus avait créé cet outil dont il était très fier, et il enseignait régulièrement à qui voulait bien comment le fabriquer.
DUCHESNE, Christiane. Aurore et le pays invisible, Québec Amérique, 2020, p. 32, 19, 80, 137.
Lis cet extrait du deuxième tome de la série de romans Le monde de Narnia pour découvrir un univers magique. Pour ce faire :
1 Lis la mise en contexte.
2 Lis l’extrait en portant une attention particulière aux éléments de l’univers narratif et aux séquences textuelles.
3 Réponds ensuite aux questions.
Rappelle-toi que les éléments de l’univers narratif (les personnages, le lieu et le temps) sont des éléments clés pour mieux comprendre l’histoire.
À cause de la guerre, Lucy, ses deux frères et sa sœur quittent Londres et partent vivre chez un vieux professeur qui habite seul dans une vaste maison. Lors de leur première journée, ils décident d’explorer la maison. Alors qu’ils jugent tous la chambre d’amis sans intérêt et quittent la pièce, Lucy, elle, s’intéresse à une armoire qui s’y trouve…
Lucy pensait que cela valait la peine d’essayer d’ouvrir la porte de l’armoire, bien qu’elle fût presque certaine que celle-ci serait fermée à clé. Mais, à sa grande surprise, la porte s’ouvrit très facilement et deux boules de naphtaline roulèrent à ses pieds.
À quoi servent ces guillemets ?
Ils encadrent un dialogue.
Ils encadrent les pensées d’un personnage.
Ils encadrent une séquence descriptive.
Entre les lignes 20 et 32, souligne les caractéristiques tactiles et visuelles qui décrivent le monde dans lequel est rendue Lucy.
[…] Elle entra sans hésiter dans l’armoire, s’enfonça parmi les manteaux et frotta son visage contre eux, tout en laissant la porte ouverte, bien entendu, parce qu’elle savait qu’il était très sot de s’enfermer dans une armoire, quelle qu’elle soit. […] Il faisait presque noir, là-dedans, et elle gardait les bras tendus devant elle afin de ne pas se cogner la figure contre le fond de l’armoire. Elle fit encore un pas –puis deux ou trois – s’attendant toujours à sentir le panneau de bois contre ses doigts. Mais elle ne le rencontrait pas.
« Ce doit vraiment être une armoire gigantesque ! » pensa Lucy, qui continua d’avancer, en écartant les plis moelleux des manteaux pour passer. Elle remarqua alors que quelque chose craquait sous ses pieds.
« Je me demande si ce sont encore des boules de naphtaline », se dit-elle, et elle se baissa pour les toucher avec ses mains. Mais, au lieu de sentir le bois dur et lisse du plancher de l’armoire, elle sentit quelque chose de mou, de poudreux et d’extrêmement froid. « C’est très bizarre ! » observa-t-elle, et elle fit encore un pas ou deux en avant.
Un instant plus tard, elle nota que ce qui effleurait son visage et ses mains n’était plus de la douce fourrure, mais quelque chose de dur, de rugueux et même de piquant.
— Tiens ! On dirait des branches d’arbre ! s’exclama Lucy.
Puis elle vit qu’il y avait de la lumière devant elle ; non pas à quelques centimètres, là où le fond de l’armoire aurait dû se trouver, mais très loin. Quelque chose de froid et de doux tombait sur elle. Elle découvrit alors qu’elle se trouvait au milieu d’un bois, la nuit, avec de la neige sous ses pieds et des flocons qui descendaient du ciel.
Lucy se sentit un peu effrayée, mais en même temps sa curiosité était piquée au vif. Elle jeta un regard en arrière par-dessus son épaule, et là, entre les sombres troncs d’arbres, elle put encore discerner la porte ouverte de l’armoire, et même entrevoir la pièce vide d’où elle s’était mise en route. (Elle avait naturellement laissé la porte ouverte, car elle savait que c’était stupide de s’enfermer dans une armoire.)
Apparemment, il faisait encore jour là-bas. « Je peux toujours retourner en arrière si quelque chose ne va pas », pensa Lucy. Et elle se mit à marcher – cri crac ! cric crac ! – sur la neige, à travers le bois, en direction de l’autre lumière.
Elle l’atteignit au bout de dix minutes environ et découvrit qu’il s’agissait d’un réverbère. Tandis qu’elle l’examinait, en se demandant pourquoi il y avait un réverbère au milieu d’un bois et en réfléchissant à ce qu’elle allait faire ensuite, elle entendit un crissement de pas venant vers elle. Et, peu après, un personnage très étrange sortit d’entre les arbres et apparut dans la lumière du réverbère.
Il était juste un peu plus grand que Lucy et tenait au-dessus de sa tête un parapluie couvert de neige. Jusqu’à la taille, il ressemblait à un homme, mais ses jambes étaient formées comme celles d’une chèvre (avec le pelage noir et lustré) et, à la place des pieds, il avait des sabots. Il avait aussi une queue, mais Lucy ne la remarqua pas tout de suite, parce qu’elle était soigneusement relevée sur le bras qui tenait le parapluie, afin qu’elle ne traîne pas dans la neige. Il portait une écharpe en laine rouge enroulée autour de son cou, et sa peau était plutôt rougeaude également. Il avait une petite figure bizarre mais avenante, avec une courte barbe taillée en pointe et des cheveux bouclés ; de cette chevelure sortaient deux cornes, qui se dressaient de chaque côté de son front. L’une de ses mains, comme je l’ai dit, tenait le parapluie ; sur l’autre bras, il portait plusieurs paquets enveloppés dans du papier brun. À cause de ces paquets et de la neige, on aurait vraiment cru qu’il venait de faire ses courses de Noël. C’était un faune. Lorsqu’il vit Lucy, il eut un tel sursaut de surprise qu’il laissa tomber ses paquets.
— Miséricorde ! s’exclama le faune.
— Bonsoir, dit Lucy.
Mais le faune était tellement occupé à ramasser ses paquets qu’il ne répondit pas tout de suite. Quand il eut fini, il lui adressa un petit salut.
— Bonsoir, bonsoir, dit le faune. Excusez-moi, je ne veux pas être indiscret, mais aurais-je raison de penser que vous êtes une fille d’Ève ?
Pourquoi le verbe laisser est-il conjugué au plus-que-parfait ?
Il désigne une action. Il sert à décrire.
Il désigne une action future. Il désigne une action passée.
À quel type de séquence textuelle correspond ce passage ? Séquence descriptive Séquence narrative
Dans quel système verbal est écrit ce récit ?
Cette histoire a été portée à l’écran en 2005. D’autres romans de la saga LemondedeNarnia ont été adaptés pour le cinéma. C’est aussi le cas de nombreux autres récits de fantasie, comme Harry Potter et LeSeigneurdesanneaux.
Que présente cette séquence descriptive ?
— Je m’appelle Lucy, lui dit-elle, en ne comprenant pas très bien ses paroles.
— Mais vous êtes, pardonnez-moi d’insister, vous êtes ce qu’on appelle une fille ?
— Bien sûr, je suis une fille ! répondit Lucy.
— Vous êtes, à dire vrai, un Être humain ?
— Bien sûr, je suis un être humain ! dit Lucy, encore un peu interloquée.
— Certes, certes ! poursuivit le faune. Comme je suis stupide ! Mais je n’ai jamais vu un fils d’Adam ou une fille d’Ève auparavant. Je suis charmé. […] Permettez-moi de me présenter : je m’appelle Tumnus.
— Je suis enchantée de faire votre connaissance, monsieur Tumnus, s’exclama Lucy.
— Puis-je vous demander, ô Lucy, fille d’Ève, dit M. Tumnus, comment vous êtes entrée à Narnia ?
— Narnia ? Qu’est-ce que c’est ? s’étonna Lucy.
— C’est l’endroit où nous nous trouvons en ce moment ! expliqua le faune. Le domaine de Narnia comprend toutes les terres qui s’étendent entre le réverbère et le grand château de Cair Paravel, situé sur la mer Orientale. Et vous, est-ce par les farouches bois de l’Ouest que vous êtes venue ?
— Moi ? Je suis entrée par l’armoire dans la chambre d’amis, répondit Lucy.
— Ah ! regretta M. Tumnus, avec une voix un peu mélancolique, si seulement j’avais mieux étudié la géographie lorsque j’étais un petit faune, je saurais tout sur ce pays étranger. C’est trop tard, maintenant…
— Mais il ne s’agit pas de pays ! répliqua Lucy, en éclatant presque de rire. C’est juste derrière… tout du moins… je le pense… C’est l’été, là-bas.
Dans quel registre de langue M. Tumnus s’exprime-t-il dans ce passage ?
— Pendant ce temps, soupira M. Tumnus, c’est l’hiver à Narnia, et cela depuis très longtemps… et nous allons tous les deux nous enrhumer si nous restons plantés là, à parler dans la neige. Fille d’Ève du lointain pays de Chambre Dami, là où règne sur la brillante cité d’Ar-Moire un éternel été, accepteriez-vous de venir prendre le thé avec moi ? […]
— Vous êtes vraiment très aimable, mais je ne pourrai pas rester longtemps.
— Si vous voulez prendre mon bras, fille d’Ève, suggéra M. Tumnus, je pourrai tenir ce parapluie au-dessus de nous deux. C’est par ici.
Et c’est ainsi que Lucy se retrouva cheminant entre les arbres, bras dessus, bras dessous avec cette étrange créature, exactement comme s’ils s’étaient connus depuis toujours.
[…] Au fond d’un vallon, M. Tumnus bifurqua soudain, comme s’il voulait entrer droit dans un rocher beaucoup plus grand que les autres ; à la dernière minute seulement, Lucy se rendit compte que le faune la guidait vers l’entrée d’une caverne. À peine à l’intérieur, elle se retrouva clignant des yeux à la lumière d’un feu de bois. […]
Lucy se dit qu’elle n’avait jamais vu une pièce aussi agréable. C’était une petite caverne, bien sèche et bien propre, en pierres rougeâtres, avec un tapis sur le sol et deux petites chaises (« l’une pour moi, l’autre pour un ami » indiqua M. Tumnus) et une table, un buffet, et une cheminée, et, suspendu au-dessus de la cheminée, le portrait d’un vieux faune avec une barbe grise. Dans un coin, il y avait une porte qui, d’après Lucy, devait conduire à la chambre de M. Tumnus ; contre l’un des murs s’appuyait une étagère chargée de livres. Lucy les examina pendant que le faune disposait les couverts pour le thé. […]
— C’est prêt, fille d’Ève, s’exclama le faune.
RÉPONDS À CES QUESTIONS À L AIDE DU TEXTE LE MONDE DE NARNIA DES PAGES 70 À 73.
1 À la ligne 19, Lucy croit qu’elle marche sur des boules de naphtaline. Sur quoi marche-t-elle en réalité ?
Quelle caractéristique sociale de Tumnus peux-tu déduire en lisant ce passage ?
2 À la ligne 37, pourquoi Lucy laisse-t-elle la porte ouverte ?
Pour ne pas qu’il fasse trop noir.
Elle n’a pas l’intention de rester longtemps dans l’armoire.
Elle ne voudrait pas rester coincée.
COMPRÉHENSION
3 Lucy est à la fois intriguée et effrayée lorsqu’elle entre dans Narnia, mais elle décide de continuer à s’y aventurer. Si tu avais été à sa place, aurais-tu également continué ou tu aurais rebroussé chemin ? Justifie ta réponse en t’appuyant sur le texte et ta personnalité.
4 a) Aux lignes 49 à 64, quel type de caractéristiques l’auteur utilise-t-il pour décrire le faune ?
b) Relève deux comparaisons utilisées dans ce passage.
5 Pourquoi Tumnus est-il surpris de faire la rencontre de Lucy ?
6 À ton avis, pourquoi Lucy n’a-t-elle pas eu peur de Tumnus ? Appuie ta réponse sur une caractéristique du faune.
COMPRÉHENSION
COMPRÉHENSION
7 Si Tumnus avait mieux étudié la géographie, aurait-il pu savoir d’où vient Lucy ? Explique ta réponse.
COMPRÉHENSION
8 Compare les caractéristiques des deux mondes qui se trouvent de part et d’autre de l’armoire.
MONDE RÉEL
INTERPRÉTATION
COMPRÉHENSION
COMPRÉHENSION
Saison
Moment de la journée
Lieu
9 Aux lignes 108-109, Lucy dit à Tumnus qu’elle ne pourra pas rester longtemps. Pourquoi à ton avis ?
INTERPRÉTATION
10 L a réaction de Lucy qui rencontre le faune et celle de Sophie qui rencontre le géant (p. 59) sont très différentes. Laquelle as-tu trouvée la plus vraisemblable ? Explique ta réponse.
APPRÉCIATION
Pour en savoir plus : Les critères d’appréciation, p. 20
Lis l’extrait suivant, puis imagine la créature que rencontrent les personnages. Rédige ensuite une séquence qui la décrit. Pour ce faire :
1 Remplis la fiche d’identité de la créature. Cette étape t’aidera à planifier ton texte.
2 Rédige la réponse que fournit Henriette dans laquelle elle décrit la créature se trouvant devant elle et ses amis. Elle doit contenir au moins 25 mots et deux types de caractéristiques.
Après avoir frôlé la mort à cause de cette affreuse créature, Max, Léopold et Henriette se demandent comment cet être maléfique a pu franchir l’enceinte du village sans que personne s’en aperçoive. Après mure réflexion, les trois amis concluent que la créature doit provenir de la forêt interdite bordant la rivière du village. Déterminés à découvrir la vérité, ils décident de s’aventurer dans le boisé.
Après plusieurs minutes, Max s’arrête brusquement. Henriette et Léopold, occupés à regarder aux alentours, foncent sur lui.
— Aïe Max, qu’est-ce que tu… bredouille Léopold avant de s’interrompre lorsqu’il aperçoit, les yeux ronds, ce qui a manifestement poussé Max à s’arrêter.
— Henriette, chuchote Max, dis-moi que tu sais ce que c’est… Henriette, courageuse, décrit avec détails ce qu’elle voit :
— Il s’agit…
Fiche d’identité de la créature rencontrée
CARACTÉRISTIQUES IDENTITAIRES
Ta séquence descriptive :
CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES
CARACTÉRISTIQUES PSYCHOLOGIQUES
CARACTÉRISTIQUES SOCIALES
TA TÂCHE Remplis le schéma de révision sur le texte narratif à l’aide de la banque de mots.
adjuvants • auteur • aventures • dénouement • déroulement • descriptives élément déclencheur • fantasie • héros • histoire • lieu • narrateur • narratif • opposants parties • péripéties • personnages • situation finale • situation initiale • temps
est écrit par un qui décide de la manière de livrer son récit en choisissant un type de
le texte narratif raconte une
a plusieurs genres. Par exemple :
• Le récit d’
• Le récit de
Cette histoire est généralement construite en cinq :
1 La ;
2 L’ ;
3 Le , composé de ;
4 Le ;
5 La
Cette histoire se déroule selon un univers qui décrit :
• le ;
• le ;
• les .
Ces éléments sont surtout présentés à l’aide de séquences
Les personnages sont au cœur de l’histoire :
• Personnage principal = le
• Personnages secondaires = les et les
Pour ce faire :
Écoute bien cet extrait audio pour y relever des éléments de l’univers narratif. Il est tiré de l’épisode 6 du Facteur de l’espace, une bande dessinée écrite et illustrée par Guillaume Perreault.
1 Lis la mise en contexte et les questions de la grille d’écoute.
2 Écoute les deux pistes du balado en prêtant une attention particulière aux lieux, aux personnages et aux actions.
3 Réponds aux questions en réécoutant les pistes autant de fois que tu en auras besoin.
Mise en contexte
Dans l’extrait que tu vas écouter, tu découvriras Bob, un facteur bien spécial : il est un facteur de l’espace ! Il est très malchanceux et il lui arrive des mésaventures à chaque livraison. Il lui en reste justement une dernière à faire aujourd’hui… Que lui réservera-t-elle cette fois ?
GRILLE D’ÉCOUTE LIEUX
1 Quelles sont les caractéristiques de la planète Longtronc ?
• Couleur du sol :
• Type de végétation :
• Atmosphère de la planète :
Qui est Guillaume Perreault ?
Guillaume Perreault est un auteur et un illustrateur de romans, d’albums et de bandes dessinées pour la jeunesse. Sa bande dessinée Lefacteurdel’espace a remporté de nombreux prix et a été traduite en plusieurs langues. Bob le facteur poursuit ainsi sa route aux quatre coins de la planète !
prends une POSTURE d écoute
Installe-toi confortablement, élimine les distractions possibles et prépare-toi à prendre des notes.
2 Selon la description qu’en fait Bob, comment sont les plantes et les arbres sur cette planète ?
• Adjectif pour décrire les champignons :
• Adjectif pour décrire la forêt :
3 À la fin du récit, à quel endroit Bob se rend-il pour discuter avec son patron ?
4 a) Qui est le personnage principal de l’histoire ?
b) Est-il le narrateur du récit ? Oui Non
5 Quel personnage adjuvant aide le personnage principal à livrer son colis ?
6 Quel bruit permet à Bob de trouver les habitants de la planète ?
7 Selon Bob, comment sont les habitants de la planète ? Gentils Étranges Menaçants
8 Relie les émotions de Bob aux différents moments de son expédition sur la planète.
a) Perdu et inquiet Au début de son expédition
b) Étonné et fâché Durant sa marche en forêt
c) Courageux et motivé Lorsqu’il rencontre les destinataires du colis
ACTIONS
9 a) Replace en ordre chronologique les actions que fait Bob pour livrer son colis. Inscris la lettre appropriée sur la ligne du temps.
A Bob comprend que le colis est destiné à des simili-canards.
B Bob décide de se défendre. Il prend une branche et dit qu’il est armé.
C Bob découvre un groupe de simili-canards armés qui s’en prennent à son vaisseau.
D Bob réussit à atterrir à travers les arbres sur la planète Longtronc.
E Bob constate avec stupéfaction que le colis contient un simili-canard.
b) À quelle étape du schéma narratif les actions 1 à 5 correspondent-elles ?
c) À quelle étape du schéma narratif la sixième action correspond-elle ?
F Bob se perd dans la forêt et tourne en rond.
Le texte descriptif est un texte courant : il sert à informer et faire découvrir un sujet. Les sujets abordés peuvent porter sur une personne, un animal, un objet, un évènement, un lieu, etc.
Il existe une grande variété de textes descriptifs. D’ailleurs, tu en lis probablement chaque jour, comme dans les manuels scolaires, les documentaires, les dictionnaires, les revues, les biographies, les articles de journaux ou encore les manuels d’instructions.
Il est divisé en paragraphes. Il possède parfois une introduction et une conclusion. Des intertitres peuvent découper le texte.
Elle présente des actions à mener afin d’obtenir un résultat. Les actions à réaliser sont souvent écrites à l’infinitif ou à l’impératif.
Elle accompagne souvent un autre texte. Il s’agit d’un court texte qui donne des renseignements supplémentaires.
LES TEXTES DESCRIPTIFS ADOPTENT UN POINT DE VUE OBJECTIF (NEUTRE). ILS SONT GÉNÉRALEMENT ÉCRITS À LA 3e PERSONNE.
Es-tu de nature curieuse ? Voici quelques suggestions susceptibles de piquer ta curiosité.
Pars à la rencontre des créatures fantastiques qui peuplent nos histoires grâce à cet album documentaire extraordinaire !
Tu penses tout savoir sur les baleines ? Il y a fort à parier que ce documentaire te prouvera le contraire. Fais une incursion dans l’univers mythique de ce géant marin.
Il existe de nombreuses revues, comme Curium, qui portent sur des sujets et des enjeux qui susciteront certainement ton intérêt.
Le texte descriptif suit une organisation e cace : il décrit un sujet, qui est développé à l’aide d’aspects et de sous-aspects.
Le sujet est le thème central du texte. En général, il est décrit en deux ou trois aspects, qui forment les idées principales du texte. Il peut s’agir de caractéristiques ou de parties du sujet. Ces aspects peuvent ensuite être divisés en idées secondaires, les sous-aspects, qui abordent les aspects sous des angles précis.
OBSERVE BIEN !
Voici un texte descriptif et son schéma.
Le 1 er paragraphe nous apprend à quoi sert la combinaison spatiale. C’est le 1 er aspect
Sans cet attirail de 175 kg, il serait impossible pour l’être humain de voyager dans l’espace. E ectivement, la combinaison spatiale permet à l’astronaute de respirer lors des sorties de la navette 1 . Aussi, les températures du cosmos variant de –50 °C à 120 °C, sans cet équipement, aucun être humain ne pourrait survivre à ces conditions climatiques 2 . Finalement, cette combinaison permet de protéger les astronautes de projectiles 3 comme les météorites et les débris qui ottent dans l’espace.
Les sous-aspects
1 2 3 précisent les utilités de la combinaison spatiale.
Le 2 e paragraphe nous apprend qu’il existe deux types de combinaisons. C’est le 2 e aspect .
Il existe deux types de combinaisons spatiales. La combinaison intravéhiculaire 1 est celle qui est portée lors du lancement et du retour du vaisseau spatial. La combinaison extravéhiculaire 2 , quant à elle, est celle qui permet aux astronautes de s’aventurer à l’extérieur du vaisseau. Elle est la plus lourde des deux types de combinaisons. Elle est aussi connue sous le nom de scaphandre spatial.
Le schéma descriptif
1er aspect
Les utilités de la combinaison
Sujet
La combinaison spatiale
2e aspect
Les types de combinaisons
Les sous-aspects
1 2 précisent les types de combinaisons spatiales.
1er sous-aspect Respirer lors des sorties de la navette
2e sous-aspect Survivre aux conditions climatiques extrêmes
3e sous-aspect Protéger les astronautes des projectiles
1er sous-aspect La combinaison intravéhiculaire
2e sous-aspect La combinaison extravéhiculaire
• Reproduction interdite
© 2023, Les Éditions CEC inc.
1 Voici des exemples de sujets de textes descriptifs. Relie chacun d’eux aux aspects qu’il pourrait aborder.
a) Un lieu
b) Une personne
c) Un animal
d) Un objet
2 Lis le texte suivant, puis remplis son schéma.
1 Son invention, son aspect physique, son utilité, son évolution, son fonctionnement, etc.
2 Ses caractéristiques physiques, son habitat, son régime alimentaire, son mode de reproduction, etc.
3 Son relief, son type de végétation, sa population, ses attraits touristiques, etc.
4 Son enfance, ses études, sa carrière, sa vie personnelle, ses exploits, etc.
identifie les éléments essentiels
Porte attention aux premières phrases de chaque paragraphe. On y mentionne souvent l’aspect abordé.
Selon la NASA, les êtres humains pourraient voyager sur la fameuse planète rouge en 2030. Ce projet est cependant plus complexe qu’il n’y parait. Premièrement, la durée du voyage serait très longue. La mission prendrait au moins deux ans et demi, dont huit mois pour atteindre la planète. Deuxièmement, la fusée pose problème, car la quantité de carburant nécessaire rendrait l’appareil trop lourd pour le décollage. La solution envisagée est d’assembler la fusée directement dans l’espace. Finalement, on songe à faire hiberner les astronautes durant leur voyage. Cela permettrait de faire des économies de poids pour la nourriture en plus de protéger les tissus de leur corps.
Pour rendre Mars habitable, il faudrait arriver à réchau er la planète puisque les températures y sont actuellement trop froides. Pour ce faire, on pourrait avoir recours à d’énormes miroirs orbitaux qui feraient fondre les calottes polaires en y ré échissant les rayons du Soleil. Il faudrait également rendre l’air respirable en y implantant des microorganismes qui rempliraient le même rôle que les plantes sur Terre.
aspect
1er sous-aspect
2e sous-aspect
3e sous-aspect Sujet
2e aspect
1er sous-aspect
2e sous-aspect
2 Lis le texte suivant, puis réponds aux questions dans la marge et ci-dessous.
Savais-tu que les déserts occupent environ un tiers de la surface des terres émergées ? Pas si étonnant, puisqu’il en existe di érents types, comme les pôles, les steppes ou même les plus hautes montagnes. Mais ceux auxquels on pense en premier, ce sont bien sûr les déserts chauds !
Des mondes sans eaux
Ce qui caractérise un milieu désertique, c’est l’aridité : il s’évapore plus d’eau qu’il n’en tombe sous forme de précipitations. Au pôle Sud, par exemple, il ne tombe en moyenne que 10 cm d’eau par an (sous forme de neige). Dans la zone centrale du Sahara, le maximum est de 5 cm de pluie annuelle, répartie en quelques averses. Mais il peut aussi arriver qu’il ne tombe pas une goutte pendant plusieurs années !
Le royaume du vent Quand il fait trop sec, aucune végétation ne peut pousser pour protéger le sol. Du coup, la force du vent modèle le paysage. Parfois, le sol n’est qu’une immensité plate et lisse. Là où il y a du relief, les roches prennent des formes étranges, à force d’être frottées et usées par le vent chargé de sable. Et quand il n’y a que du sable, le vent le soulève pour faire et défaire des dunes, qui se déplacent comme des vagues très lentes…
Chaud et froid
La plupart des déserts chauds sont situés aux mêmes latitudes, dans des zones où l’air est très sec. Le ciel y est presque toujours dégagé, sans nuages pour jouer un rôle de régulation thermique. Il fait donc très chaud dans la journée, mais aussi très froid pendant la nuit. À force de cuire et de refroidir sans arrêt, même les pierres nissent par éclater !
Sec, venteux, glacial ou caniculaire… que des caractéristiques qui ne donnent pas trop envie de s’aventurer dans les déserts ! Si jamais tu oses tout de même, n’oublie pas de protéger ta tête pour éviter un coup de chaleur et bois régulièrement, mais par petites quantités, pour que ton corps puisse absorber l’eau.
Adapté de CLOT, Christian ; FRATTINI, Stéphane ; ROBERT, Yannick. MISSION EXPLORATION : 35 voyages-découvertes au bout du monde, 2016, © Éditions Glénat, p. 26-27.
L’introduction de ce texte n’est pas construite selon la structure en entonnoir. Par contre, elle remplit les fonctions de l’introduction, soit piquer la curiosité et annoncer le sujet.
• Souligne la phrase de l’introduction qui sert à capter l’attention du lecteur.
• Encadre le sujet qui est annoncé dans ce paragraphe.
Quel plan ce texte suit-il ?
Le plan thématique
Le plan spatial
Le plan temporel
La conclusion contient une synthèse et une ouverture. Sépare ces deux étapes à l’aide d’une barre oblique.
TA TÂCHE Lis cet article pour apprendre ce qu’il ne faut pas faire si tu te trouves dans une situation dangereuse. Pour ce faire :
1 Porte attention à l’organisation du texte et à sa structure.
2 Réponds aux questions.
Quels sont les bons ré exes face à une attaque de requin, lorsqu’on meurt de soif dans un désert ou que l’on a été mordu par un serpent ? Vous avez certainement lu des stratégies de survie sur Internet ou regardé des émissions où sont dispensés des conseils pour se débrouiller en pleine nature. Malheureusement, certaines recommandations s’avèrent très dangereuses et peuvent même mettre votre vie en péril. […]
Aspirer le venin d’une morsure de serpent
Tout d’abord, en essayant d’aspirer le venin avec votre bouche, vous allez vous-même vous empoisonner ou provoquer de graves lésions buccales. De plus, vous risquez d’ajouter des bactéries supplémentaires dans la plaie. […] En cas de morsure, il faut plutôt rester calme et éviter tout e ort physique pour ne pas favoriser la circulation sanguine. Ne touchez également pas à la plaie et n’essayez pas de la nettoyer, mais réalisez un pansement compressif pour ralentir la di usion du venin. Finalement, contactez immédiatement un centre anti-poisons ou les urgences.
identifie les éléments essentiels © 2023, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite
Dans les lms d’aventures, les héros perdus en plein désert évitent de mourir de soif en s’abreuvant avec l’eau des cactus. C’est une très mauvaise idée. D’abord, le cactus ne contient pas d’eau « libre » : si certaines espèces contiennent en e et jusqu’à 70 % d’eau, celle-ci est contenue dans la pulpe, souvent très dure et breuse. De plus, la sève des cactus peut vous rendre gravement malade. La sève laiteuse des plantes de la famille des euphorbes, par exemple, est très acide et irritante pour les yeux, la peau et les muqueuses. Le cactus peyotl contient même un alcaloïde qui entraîne des hallucinations, crises d’angoisse et vomissements. […]
trouve le sens des mots inconnus
L’intertitre emploie le mot frictionner. Relève un synonyme de ce mot dans le paragraphe.
Se frictionner la peau quand on est gelé Une gelure intervient à la suite d’une exposition prolongée au froid. Elle entraîne la formation de cristaux extracellulaires qui peuvent endommager les tissus de la peau. Il ne faut surtout pas frotter la partie gelée, car vous allez augmenter les dommages causés par ces cristaux et détruire de nouvelles cellules. En cas de gelure, l’urgence est de se réchau er par tous les moyens : en ler des vêtements secs, rechausser ses pieds ou mettre des gants et surtout bien s’hydrater. Une fois revenu en lieu sûr, le réchau ement doit être progressif. Les secours préconisent un bain chaud à 38 °C avec administration d’aspirine pour favoriser la revascularisation sanguine.
Frapper le nez d’un requin qui vous attaque Dans de nombreux lms, le héros fait fuir un requin en le boxant sur le nez. Certains sites conseillent même de lui mettre le doigt dans l’œil (bonne chance pour bien viser !). En réalité, il est peu probable de porter un coup su samment fort sur le nez du requin pour l’assommer. Riposter activement reste cependant la meilleure défense face à un requin ayant un comportement agressif. Surtout, ne tentez pas de fuir, de faire le mort et ne paniquez pas en agitant les bras et les jambes, ce qui va attiser son excitation. Tentez de le frapper avec le plus de force possible avec une rame, une planche de surf ou tout ce qui vous tombe sous la main. Nagez doucement vers le rivage en faisant toujours face au requin pour éviter qu’il vous attaque dans le dos.
identifie les éléments essentiels
L’intertitre est manquant. Inscris-en un qui représente bien l’aspect du paragraphe, puis surligne le passage qui l’énonce.
Quel plan ce texte suit-il ?
Le plan thématique
Le plan spatial
Le plan temporel
La neige contient neuf fois plus d’air que d’eau. En mangeant abondamment de la neige, on va donc en premier lieu se refroidir et sou rir de diarrhées aiguës. D’autre part, l’eau à l’état de neige ne contient quasiment pas de minéraux. Consommer ce type d’eau durant plusieurs semaines peut entraîner des dérèglements au niveau de la température du corps, du débit sanguin, de la tension artérielle et du pH. De graves problèmes de santé ont ainsi été rapportés chez des alpinistes qui avaient préparé leurs boissons avec de la neige. En cas de nécessité, il faut toujours faire fondre la neige (de préférence la faire bouillir pour éliminer les bactéries) et ajouter si possible une pincée de sel ou de soupe en sachet.
fausses techniques de survie qui peuvent vous tuer », Futura, [En ligne], 18 juin 2021. (Consulté le 11 juin 2022.)
96.
1 Manger de la neige peut s’avérer très problématique. Associe chaque problème à une solution proposée par l’article.
a) Refroidit le corps
b) Provoque des diarrhées
c) Ne contient pas de minéraux
1 Faire bouillir la neige
2 Ajouter du sel ou de la soupe en sachet dans l’eau
3 Faire fondre la neige
2 Nous avons appris qu’aspirer le venin d’une morsure de serpent n’est vraiment pas une bonne idée. Selon toi, pourquoi les gens croyaient-ils que cette technique leur éviterait la mort ? Justifie ta réponse en t’appuyant sur le texte.
3 Face à quel danger, parmi ceux présentés dans le texte, juges-tu que tu aurais le moins de chance de survie ? Justifie ta réponse en t’appuyant sur tes habiletés et sur un élément du texte.
4 Chaque paragraphe de développement présente une fausse technique de survie et propose des solutions plus réalistes pour faire face au problème. Quelle fausse technique se rapproche le plus de la vraie technique ? Justifie ta réponse en comparant les deux.
5 L’autrice a décidé de ne pas terminer son texte par une conclusion. Rédige un paragraphe qui pourrait permettre de terminer le texte plus en douceur.
6 Trouves-tu que le titre est bien choisi ? Justifie ta réponse en t’appuyant sur les deux rôles que doit remplir un titre.
Pour en savoir plus : Les critères d’appréciation, p. 20
La répétition d’un mot peut nuire à la uidité en lecture et à la qualité du texte. Pour éviter les répétitions, on utilise des mots de substitution, qu’on appelle des reprises.
EXEMPLES DE RÉPÉTITIONS
Depuis toujours, les Vikings ont mauvaise réputation. Les Vikings sont perçus comme des guerriers sanguinaires.
Ce peuple avait une mythologie très riche. On trouvait dans leur mythologie plus d’une dizaine de dieux.
Les enfants, les parents et les grands-parents vivaient tous ensemble dans de grandes maisons Ces maisons pouvaient mesurer jusqu’à 70 mètres de long.
Pour en savoir plus : Le pronom, p. 172
EXEMPLES DE RÉPÉTITIONS
Les Vikings étaient des explorateurs
Le territoire de Terre-Neuve a d’ailleurs été découvert par ces explorateurs
Savais-tu que les Vikings domestiquaient parfois des ours ? Les ours étaient capturés lorsqu’ils étaient bébés, puis étaient élevés par une famille.
En 2018, un garçon de 13 ans a découvert une pièce de monnaie viking sur une plage. La pièce de monnaie viking a mené à la découverte du trésor de Rügen.
Les Vikings étaient d’excellents navigateurs. Les bateaux des Vikings étaient très rapides.
Pour en savoir plus :
Le groupe nominal (GN), p. 186
Le sens des mots, p. 286
EXEMPLES DE REPRISES PAR UN PRONOM
Depuis toujours, les Vikings ont mauvaise réputation. Ils sont perçus comme des guerriers sanguinaires.
Ce peuple avait une mythologie très riche. On trouvait dans celle-ci plus d’une dizaine de dieux.
Les enfants, les parents et les grands-parents vivaient tous ensemble dans de grandes maisons Certaines pouvaient mesurer jusqu’à 70 mètres de long.
Le pronom doit être du même genre et du même nombre que le ou les mots qu’il remplace.
ON A REMPLACÉ LA RÉPÉTITION PAR UN PRONOM PERSONNEL ON A REMPLACÉ LA RÉPÉTITION PAR UN PRONOM DÉMONSTRATIF
ON A REMPLACÉ LA RÉPÉTITION PAR UN PRONOM INDÉFINI.
EXEMPLES DE REPRISES PAR UN GN
Les Vikings étaient des explorateurs Le territoire de Terre-Neuve a d’ailleurs été découvert par ces aventuriers
Savais-tu que les Vikings domestiquaient parfois des ours ? Les animaux étaient capturés lorsqu’ils étaient bébés, puis étaient élevés par une famille.
En 2018, un garçon de 13 ans a découvert une pièce de monnaie viking sur une plage. Cette pièce a mené à la découverte du trésor de Rügen.
Les Vikings étaient d’excellents navigateurs. Leurs bateaux étaient très rapides.
ON A REMPLACÉ LA RÉPÉTITION PAR UNE ASSOCIATION (UN DÉTERMINANT POSSESSIF + UN AUTRE NOM DÉSIGNANT L’ANTÉCÉDeNT).
ON A REMPLACÉ LA RÉPÉTITION PAR UN SYNONYME.
ON A REMPLACÉ LA RÉPÉTITION PAR UN TERME GÉNÉRIQUE.
ON A REMPLACÉ LA RÉPÉTITION PAR UN GN SANS SES EXPANSIONS.
Pour développer les aspects et les sous-aspects dans un texte descriptif, les auteurs ont recours à des procédés descriptifs et à des moyens linguistiques.
Ces manières de décrire permettent :
• de rendre le texte plus accessible et plus simple à comprendre ;
• d’aider les lecteurs à imaginer et à visualiser ce qui est décrit avec plus de précision ;
• d’amener les lecteurs à faire des liens avec ce qu’ils connaissent déjà.
OBSERVE BIEN !
Les procédés descriptifs
• La définition
• L’énumération
• L’exemple
• La comparaison
• Le support visuel
Les textes suivants présentent plusieurs procédés descriptifs.
LES PROCÉDÉS DESCRIPTIFS
La définition consiste à donner le sens d’un mot.
Ici, la définition donne le sens du mot chaluts.
Jillian Huggins travaille en sauvetage de tortues marines. Accompagnée de son équipe, Jillian plonge régulièrement pour aider à sortir des tortues empêtrées dans des chaluts, des lets de grande taille en forme d’entonnoir pour la pêche en haute mer.
L’exemple est un fait qui appuie un propos.
Une société d’Halifax travaille depuis plus de 20 ans au sauvetage d’animaux marins du euve Saint-Laurent. Par exemple, cette société sauve des baleines et des dauphins échoués sur les rives ou piégés dans des lets.
L’exemple est introduit par l’expression par exemple. On peut aussi utiliser tel que, comme, etc.
Les moyens linguistiques
• Le vocabulaire précis et spécialisé
• Le champ lexical
• Les indices de lieu et de temps
L’énumération est une liste d’éléments faisant partie d’un tout, comme des caractéristiques ou des exemples.
Travailler auprès des baleines, des marsouins, des tortues et des dauphins fait souvent vivre des émotions hautes en couleur.
Les éléments énumérés sont des animaux marins. Ici, ils sont séparés par des virgules.
La comparaison fait ressortir une similitude ou une différence entre deux éléments (un comparé et un comparant) à l’aide d’un terme comparatif (comme, tel que, semblable à, plus que, moins que, etc.).
La baleine bleue est le plus gros animal de la Terre : elle est aussi longue que trois autobus scolaires.
La taille de la baleine bleue est comparée à la taille de trois autobus scolaires.
Le comparé la taille de la baleine
Le comparant la taille de trois autobus scolaires
Le terme comparatif aussi longue que La similitude la taille
5 Supporter visuellement
L’ajout d’illustrations, de schémas, de dessins, de graphiques ou de photos permet de supporter visuellement les propos d’un texte.
Les parties de la baleine sont démontrées visuellement, facilitant leur compréhension.
Voici des textes dans lesquels des moyens linguistiques ont été utilisés pour formuler de bonnes descriptions.
1 Employer un vocabulaire précis et spécialisé
Permet de clarifier et de détailler une description.
La baleine se nourrit de krill, des crustacés minuscules, qui vivent dans les eaux froides.
Pour en savoir plus :
Le lexique, p. 283
Le complément du nom, p. 202
Le complément du nom donne des précisions sur le nom spécialisé krill.
3 Insérer des indices de lieu et de temps
Permet de préciser les informations d’une description.
• Exemples d’indices de lieu : repères géographiques, endroits, mots qui situent dans l’espace, etc.
• Exemples d’indices de temps : date, époque, moment, mots qui situent dans le temps, etc.
1 Complète les phrases suivantes.
2 Utiliser un champ lexical
Permet de varier le vocabulaire et enrichit la description.
Le rorqual à bosse est une baleine connue pour ses longues migrations. Ces immenses animauxmarins parcourent e ectivement des milliers de kilomètres pour se rendre dans des zones tropicales a n de se reproduire.
Pour en savoir plus : Le champ lexical, p. 42
La description situe l’information dans l’ espace et dans le temps .
Le champ lexical du mot baleine varie le vocabulaire.
Il existe une dizaine d’espèces de baleines dans le euve Saint-Laurent au Québec. Dans les 20 dernières années, on a toutefois dénombré une baisse de la population d’au moins 3 espèces.
a) Les descriptifs et les moyens sont des manières d’écrire de bonnes descriptions.
b) Les termes moins que, plus que ou comme sont utilisés dans la .
c) Quand on énonce un fait qui appuie un propos, c’est qu’on donne un
d) Les indices de et de précisent les informations d’une description.
e) Utiliser plusieurs mots du du sujet du texte aide à varier le vocabulaire.
f) On peut donner une suite d’exemples pour étoffer une description grâce à l’
g) L’ajout d’un démontre visuellement ce qui est décrit.
Sais-tu que la langue française est organisée selon des règles logiques ? Pour communiquer efficacement, que ce soit à l’oral ou à l’écrit, il est essentiel de les connaitre. Dans la section Grammaire, tu découvriras les relations entre les mots, les groupes de mots et les phrases. Tu verras, la grammaire, c’est simple !
Le déterminant fait partie des classes de mots variables. Il accompagne toujours un nom. Il ne peut pas être utilisé seul.
Il sert à introduire un nom.
Il peut aussi :
– indiquer une quantité ;
– par ticiper à la reprise de l‘information.
Pour en savoir plus : La reprise de l’information, p. 98
Il est Il peut être ou
receveur d’accord ; simple (formé d’un seul mot) ;
Il peut recevoir
le genre (m. ou f.) et le nombre (s. ou pl.) du nom.
ce dauphin m. s.
toujours placé à gauche d’un nom. composé (formé de plusieurs mots).
des baleines plusieurs spécimens le Pacifique
cet immense océan notre si belle excursion
le bateau plusieurs bateaux notre bateau
il peut y avoir des mots entre le déterminant et le nom.
1 Lis le texte suivant, puis remplis le tableau. Sers-toi de l’exemple pour t’aider.
n’importe quel bateau beaucoup de bateaux la plupart des bateaux
Malgré que plusieurs mammifères marins, dont treize espèces de baleines, nagent dans les eaux laurentiennes, notre guide croit que nous ne verrons aucune magnifique baleine aujourd’hui.
Il semble d’ailleurs avoir peu d’intérêt pour notre petit groupe. C’est vrai que la plupart des touristes sont fatigants, à seulement penser aux photos qu’ils prendront. Mais moi, je ne suis pas n’importe quel voyageur. Combien de fois ai-je rêvé de voir une baleine en vrai ?
DÉTERMINANTSFORMESNOMS INTRODUITS
Ex. : plusieurs simple composée mammifères
a) treize simple composée
b) les simple composée
c) notre simple composée
d) aucune simple composée
e) peu d’ simple composée
DÉTERMINANTSFORMESNOMS INTRODUITS
f) notre simple composée
g) la plupart des simple composée
h) aux simple composée
i) n’importe quel simple composée
j) Combien de simple composée
k) une simple composée
Pour reconnaitre un déterminant
• Remplace le déterminant par un autre déterminant que tu connais et qui fonctionne dans le contexte.
Les requins possèdent beaucoup de dents. Les requins possèdent des/plusieurs/ deux dents.
2 Souligne tous les déterminants dans le texte suivant. Les pastilles bleues indiquent le nombre de déterminants simples à trouver et les pastilles vertes, le nombre de déterminants composés.
• Le dauphin est un mammifère qui possède des poumons, mais sa respiration n’est pas automatique. 4
• Il doit nager jusqu’à la surface plusieurs fois par heure pour respirer, et ce, même pendant son sommeil. C’est pourquoi il ne dort qu’à moitié et garde toujours un œil ouvert ! 4
• Le dauphin a un sommeil unihémisphérique, c’est-à-dire qu’une moitié de son cerveau reste active. 4
• Beaucoup d’animaux, dont certains autres mammifères marins, poissons et oiseaux, ont cette capacité de ne dormir qu’à moitié. 2 1
3 Pour chaque exercice, encercle le déterminant parmi les mots en gras. Prouve ensuite ta réponse : effectue la manipulation du remplacement et récris la phrase.
Ex. : Matthew aime nager dans les vagues de l’océan avec ses chiens. Habituellement, dès qu’il se jette à l’eau, il appelle ses fidèles compagnons pour les inviter à le suivre.
Preuve Matthew aime nager dans ces vagues de l’océan avec ses chiens.
a) Aujourd’hui, Matthew leur demande de venir le rejoindre dans l’océan. Sans succès, les chiens restent sur la plage et leur regard semble inquiet.
Preuve
b) Soudain, Matthew sort de l’eau en vitesse au son alarmant des chiens qui jappent. Son cœur bat à toute allure.
Preuve
c) Arrivé sur la plage, Matthew aperçoit un magnifique dauphin. Matthew le voit alors sauter tout près de l’endroit où il se baignait !
Preuve
La préposition fait partie des classes de mots invariables.
Elle ne peut pas être employée seule.
Elle est toujours le noyau (chef) d’un groupe prépositionnel (GPrép).
Elle peut
exprimer plusieurs sens.
Quelques sens de la préposition
l‘appartenance : à, de, d’
le temps : à, avant, après, au cours de, depuis, dès, pendant, jusqu’à, etc.
le lieu/la direction : à, chez, dans, en, loin de, près de, sous, sur, vers, etc.
la cause/l’origine : de, par, à cause de, en raison de, grâce à, etc.
le but : afin de, pour, dans le but de, en vue de, etc.
le moyen/la manière : à, de, avec, en, par, au moyen de, etc.
l’opposition : contre, malgré, au lieu de, à la place de, en dépit de, etc.
l’exclusion : excepté, sans, sauf, etc.
Elle introduit toujours un complément (appelé expansion), placé à sa droite. Elle peut aussi lier des phrases (marqueur de relation) ou organiser des parties d’un texte (organisateur textuel).
Pour en savoir plus : Les organisateurs textuels et les marqueurs de relation, p. 88 simple (formée d’un seul mot) ou
à, dans, en, pour, sur, avec, etc.
composée (formée de plusieurs mots).
à cause de, loin de, grâce à, au lieu de, etc.
Pour en savoir plus : La préposition, Code grammatical, p. 8
1 Lis le texte suivant, puis remplis le tableau. Sers-toi de l’exemple pour t’aider.
En raison de la pandémie, les vols vers plusieurs pays ont été annulés pendant plusieurs mois. Pour voyager, j’ai dû me débrouiller avec mon imagination. Ainsi, plusieurs romans que j’ai trouvés dans la bibliothèque familiale m’ont fait vivre des aventures incroyables. De plus, grâce à une bonne connexion Internet, j’ai pu explorer le monde sans quitter mon salon !
Ex. : En raison de simple composée cause la pandémie
a) vers simple composée
b) pendant simple composée
c) Pour simple composée
d) avec simple composée
e) dans simple composée
f) grâce à simple composée
g) sans simple composée
Pour reconnaitre une préposition
• Remplace la préposition par une autre préposition que tu connais et qui fonctionne dans le contexte.
Je me suis réveillée à cause de toi. Je me suis réveillée avant/sans toi.
2 Souligne les prépositions dans les phrases suivantes. Prouve ensuite ta réponse : effectue la manipulation du remplacement et récris la phrase.
LES PASTILLES BLEUES INDIQUENT LE NOMBRE DE PRÉPOSITIONS SIMPLES ET LES PASTILLES VERTES, LE NOMBRE DE PRÉPOSITIONS COMPOSÉES.
Ex. : Tu devrais lire Vingt mille lieues sous les mers et Le tour du monde en 80 jours 2
Preuve Tu devrais lire Vingt mille lieues sur les mers et Le tour du monde pendant 80 jours.
a) Ma passion pour la lecture est née grâce à ces romans envoutants. 1 1
Preuve
b) Je lis souvent au lieu d’étudier. 1
Preuve
c) Parfois, je lis en dessous de mon lit parce que j’ai l’impression d’être à l’intérieur d’une grotte. 1 2
Preuve
d) Pendant mon sommeil, je revis plusieurs aventures grâce à mes personnages préférés. 1 1
Preuve
3 Indique si les mots en gras sont des prépositions ou des déterminants. Applique l’astuce en remplaçant de par un déterminant simple dans les parenthèses.
PrépDét
Ex. : Il y a toujours de ( ) bonnes raisons pour aller à la bibliothèque.
a) Cet auteur est mon idole de ( ) jeunesse.
b) Jules Verne a écrit plusieurs romans qui parlent de ( ) voyage.
c) De ( ) merveilleuses découvertes vous attendent en lisant.
d) Je suis une grande adepte de ( ) littérature québécoise.
e) J’apprécie tous les genres de ( ) romans sauf l’horreur, car c’est trop effrayant !
f) J’ai reçu de ( ) beaux livres à ma fête.
g) J’ai entre autres reçu de ( ) ma mère le dernier tome de ma série favorite.
Pour distinguer si de est une préposition ou un déterminant
1 Regarde le nom placé à sa droite.
2 Mets ce nom au singulier.
3 Remplace de par un déterminant simple comme un/une ou le/la Si la phrase est correcte, c’est que de est un déterminant. Sinon, c’est une préposition.
J’ai rencontré de grands cascadeurs. J’ai rencontré un/le grand cascadeur. La phrase est correcte : de est un déterminant.
Un groupe de musiciens joue. Un groupe un/le musicien joue. La phrase est incorrecte : de est une préposition.
4 Coche la phrase où le mot en gras est une préposition.
Ex. : Avant, mon père me racontait une histoire tous les soirs. Mon père me racontait une histoire tous les soirs avant l’heure du coucher.
a) Joud, blessé, s’est réfugié derrière le hangar. Nous avons dû laisser les blessés derrière
b) Je n’ai pas vu mon amie depuis son départ. Au moins, nous nous sommes écrit depuis
c) Je marche devant pour vous montrer la route. La route vers le sommet est juste devant toi.
d) J’ai voté contre cette décision du capitaine. Je ne suis pas d’accord avec cette décision, j’ai voté contre.
Pour distinguer la préposition de l’adverbe
Quelques mots invariables peuvent être une préposition ou un adverbe selon le contexte de la phrase. Pour les distinguer, rappelle-toi qu’il est impossible d’effacer une préposition, mais que tu peux généralement effacer un adverbe.
Il s’est endormi avant moi. Il s’est endormi avant moi. La phrase est incorrecte : avant est une préposition.
J’aurais dû étudier avant.
J’aurais dû étudier avant La phrase est correcte : avant est un adverbe.
5 Complète le texte suivant à l’aide de prépositions qui correspondent au sens demandé et qui conviennent selon le contexte.
Vingt mille lieues sous les mers, publié 1869, est une des œuvres les plus connues Jules Verne. ce roman, trois hommes pourchassent un monstre aquatique un navire le capturer. leur périple, ils vivent plusieurs aventures. Un jour, ils trouvent
enfin la créature, mais la capturer, c’est eux qui sont faits prisonniers…
1 Complète la révision suivante sur les classes de mots en ajoutant les mots manquants.
POUR T AIDER, RELIS LA THÉORIE DES PAGES 159 À 1 2.
En français, les mots sont divisés en classes. Chaque mot appartient à l’une d’elles. Cependant, un même mot peut appartenir à différentes selon le contexte. Pour reconnaitre la classe d’un mot, il faut appliquer des syntaxiques.
Nous avions de grands rêves, comme de piloter un jour des avions.
car on peut l’encadrer par ne… pas car on peut le remplacer par un autre nom (ex. : autos)
Les classes de mots sont organisées en grandes catégories :
• Les classes de mots regroupent des mots qui peuvent varier en (f., m.), en (s., pl.) et/ou en (1re, 2e, 3e). Les mots de certaines classes sont d’accord et les mots d’autres classes sont receveurs d’ .
• Les classes de mots regroupent des mots qui varient , donc qui s’écrivent de la même manière.
Pronoms
(donneurs) Sami, vélo, jeu
(donneurs) lui, elle, moi
Adjectifs
(receveurs)
drôle, attachante, professionnel
(receveurs) un, mes, quatre lentement, très, souvent à, au-dessus de, pour
Conjonctions
(receveurs) terminée, a vu, souriez
mais, et, donc, car
2 Lis la phrase, puis classe chaque mot qui la compose dans le tableau ci-dessous.
Savais-tu que plus de 90 000 mots composent la merveilleuse langue française et qu’ils se divisent en seulement 8 classes ?
APPLIQUE LES MANIPULATIONS SYNTAXIQUES POUR T AIDER.
NOMSDÉTERMINANTSADJECTIFSVERBESPRONOMSADVERBESPRÉPOSITIONSCONJONCTIONS
ACTIVITÉ 1
Le genre des noms : pourquoi vérifier dans un dictionnaire ?
Découvre qu’il est important de douter pour remettre en question des conclusions parfois trop hâtives. Si tu doutes, c’est que tu réfléchis. À toi de jouer !
Pour ce faire :
1 Lis le texte suivant. Attention ! Il contient des erreurs d’accord.
Trois hommes (cagoulé) surgissent des ténèbres (mystérieux) et tombent sur l’asphalte (noir) de l’avenue.
L’atmosphère (lourd) me saisit à la gorge. En l’espace d’un instant, des météores (lumineux) ressemblant aux (long) tentacules
d’une pieuvre tombent du ciel et éclairent deux (grand) planisphères qui décorent des murs en argile (peint) . Tout mon corps tremble.
a) Inscris le genre (m. ou f.) et le nombre (s. ou pl.) au-dessus de chaque donneur d’accord souligné.
b) Doutes-tu du genre de certains noms ? Consulte un dictionnaire, puis corrige des accords au besoin.
c) Récris maintenant les adjectifs entre parenthèses en les accordant avec leur donneur d’accord.
2 Réponds aux questions.
a) Les déterminants ont-ils été utiles pour déterminer le genre des noms ? Que ta réponse soit positive ou négative, justifie-la.
b) Quelle leçon tires-tu de cet exercice ?
Devant une situation potentiellement dangereuse, que fais-tu ? Tu fonces tête première ou tu l’évites ?
Qu’est-ce qui pousse des personnes à pratiquer un sport extrême ? D’où viennent le gout du risque et le besoin de ressentir des sensations fortes ? Quelles sont les qualités nécessaires pour exercer une activité périlleuse ? Ce sont là quelques-unes des questions auxquelles tu pourras répondre en décrivant ce qu’est un athlète de l’extrême.
TA TÂCHE Écris un texte d’environ 200 mots dans lequel tu décris ce qu’est un athlète de l’extrême.
Voici les étapes à compléter.
Étapes
NE T INQUIÈTE PAS, TU N AURAS PAS À TRAVERSER UN PONT SUSPENDU DANS LE VIDE OU À FAIRE DU SURF AU MILIEU DE REQUINS AFFAMÉS !
Consignes
1 Lis le texte Née pour voguer. Remplis la carte du personnage et réponds aux questions.
2 Lis le texte Entre la peur et l’audace. Remplis le schéma.
3 Écoute l’entrevue avec Bruno-Pierre Remplis la grille d’écoute. Couture, un aventurier de l’extrême.
4 Planifie ton écriture. Rédige le plan de ton texte.
5 Rédige ton texte.
• Fais un brouillon.
• Révise et corrige ton texte.
• Écris la version définitive.
C’est elle, « Carnior » !
Dans la collection MISSIONS, nous avons mis nos forces en commun afin de vous offrir les meilleurs outils pour guider vos élèves vers la réussite en français.
Proposer du matériel pédagogique stimulant et adapté à mes élèves a toujours été ma priorité comme enseignante. En 2019, j’ai commencé à partager mon matériel dans Carnior. Riche de la généreuse rétroaction que j’ai reçue, je me suis donné la mission de vous offrir une version repensée et améliorée de mes créations. Passionnée par la littérature jeunesse, j’ai aussi comme mission de la mettre en valeur et au service des apprentissages des élèves.
ALEX-ANNE FLAMBERT
« La bibliomaniaque »
Eh oui ! La bibliomaniaque, c’est moi, mais je suis aussi une enseignante de français depuis plusieurs années ! En tant que passionnée de littérature et fervente défenseure du plaisir de lire en classe, je me suis donné la mission, à travers ce cahier comme dans mes publications, de faire rimer lire avec plaisir !
Avec MISSIONS, les élèves sont en action !
• Ils utilisent des outils et des stratégies de lecture, d’écriture et de communication.
• Ils répondent, à l’aide de modèles explicites, aux questions des 4 dimensions en lecture.
• Ils explorent des univers littéraires riches grâce à de nombreux récits d’aventures et de fantasie.
• Ils apprennent à travers la lecture d’abondants textes descriptifs, justificatifs et poétiques.
La pro de la grammaire
Diplômée en langues, en création littéraire et en enseignement au secondaire, je me passionne pour le français depuis mon premier concours de poésie à l’âge de huit ans. Comme enseignante en milieu multiethnique, l’une des missions qui me tient à cœur est de montrer aux élèves que la grammaire est aussi importante – et aussi logique – que les mathématiques !
KARINA SAUVAGEAU
L’orthopédagogue
Orthopédagogue depuis 26 ans auprès d’élèves en difficulté d’apprentissage, j’ai à cœur le développement du plein potentiel des jeunes. Parce que je crois à la réussite pour tous, je me suis donné la mission, dans ce cahier, de proposer aux élèves des idées stimulantes ainsi que des trucs et des stratégies efficaces pour qu’ils apprennent de façon ludique.
• Ils réalisent plusieurs ateliers de lecture, d’écriture, de prise de parole et d’écoute.
• Ils renforcent leurs apprentissages dans un projet BD.
• Ils conjuguent les trois compétences en français dans un dossier final.
• Ils comprennent la grammaire à travers des exercices variés et en contexte
Ce que la collection offre, en plus du cahier et de son code grammatical :
• Un fascicule Les essentiels de la grammaire, incluant un test de connaissances, des exercices de mise à niveau et des jeux
• Des fiches reproductibles… en quantité !
• Des suppléments numériques motivants :
– plus de 850 exercices interactifs autocorrectifs
– trois Extras : Mission Stratégies, Mission Aventures, Mission Grammaire
– des capsules vidéos Notions et stratégies
OFFRE UNIQUE !
Les Extras, des missions ludiques à accomplir sur ma Zone CEC, AMÈNERONT VOS ÉLÈVES À APPRÉCIER LA LECTURE COMME JAMAIS !