CAHIER D’APPRENTISSAGE EN FRANÇAIS
2 année du secondaire
Lecture
Grammaire
Sophie Benoit
Véronique Cloutier
Alex-Anne Flambert
CONFORME
2 année du secondaire
Lecture
Grammaire
Sophie Benoit
Véronique Cloutier
Alex-Anne Flambert
CONFORME
Le cahier de français de 2e secondaire respecte les connaissances prescrites par la Progression des apprentissages et le développement des compétences du programme de français langue maternelle. Il comporte quatre sections distinctes.
Cette section, utile toute l’année, est divisée en deux parties :
Cette partie présente des explications schématisées et des activités pour aider les élèves à bien utiliser le dictionnaire et le conjugueur.
Cette partie offre des activités de modélisation, des stratégies de lecture, d’écriture et de communication orale, ainsi que des 4 dimensions de la lecture. Les élèves pourront se référer à ces outils pratiques et imagés tout au long de l’année.
Chacun des types de textes (narratif, descriptif, poétique et justificatif) est divisé en dossiers afin d’intégrer les notions de manière progressive et itérative (certaines notions reviennent à des moments opportuns et consolident les apprentissages).
Chaque dossier comporte des encadrés théoriques accompagnés d’exercices de mise en pratique qui permettent de valider rapidement la compréhension des élèves.
Des textes entrecoupent la séquence notionnelle et favorisent la mise en application des connaissances. Dès le premier atelier, les élèves sont invités à appliquer des stratégies de lecture et à mobiliser les connaissances du dossier, notamment par l’annotation des textes. Des questions des 4 dimensions de la lecture accompagnent tous les ateliers de lecture.
L’ensemble des notions de la grammaire du texte sont réparties et intégrées dans les dossiers. Les notions sont présentées de manière claire et dynamique, et sont suivies d’exercices.
Les dossiers présentant chaque type de texte sont suivis d’une « mission de révision » qui offre une synthèse complète des contenus abordés. On y trouve :
• Un schéma de révision en un coup d’œil
• Un atelier de lecture synthèse, qui regroupe l’ensemble des notions liées au type de texte.
• Un atelier d’écoute ou de prise de parole
À la fin de chaque dossier, un atelier d’écriture est proposé à partir de mises en contexte variées.
Cette section en neuf parties contient toutes les notions de grammaire prescrites dans la PDA. La théorie y est présentée de manière schématique et elle est illustrée de nombreux exemples. Une variété d’exercices et plusieurs textes choisis permettent de mettre en contexte les notions abordées.
Cette section d’activités de fin d’année comporte deux parties :
• La révision, qui propose des exercices ludiques sur l’ensemble des notions de grammaire.
• Le dossier final, qui permet d’intégrer dans une seule tâche les trois compétences en français.
Déjà en 2e secondaire ? L’été a passé si vite !
C’est déjà la rentrée scolaire, le retour en classe, le nouvel horaire et le début des cours. Plusieurs émotions sont au rendez-vous et c’est bien normal.
Afin de commencer cette 2e année en force, revois les outils mis à ta disposition pour t’aider dans la rédaction de tes textes et mets à jour tes stratégies de lecture, d’écriture et de communication. Ces sections te seront utiles tout au long de ton année scolaire.
Le dictionnaire est un outil très précieux. En lecture, il sert à trouver le sens d’un mot ou d’une expression. En écriture, il aide à bien orthographier les mots et à connaitre leur genre et leur classe. C’est pratique quand vient le temps de faire les bons accords !
Imprimé ou numérique, le dictionnaire est également utile pour enrichir ton vocabulaire grâce, par exemple, aux synonymes qu’il suggère.
1 Tous les dictionnaires utilisent des abréviations. Pour faciliter ta consultation, repère la page où elles sont expliquées.
2 Tous les mots de la langue française se trouvent dans le dictionnaire. Ils sont présentés en ordre alphabétique et sont accompagnés d’informations très utiles. On y indique :
leur genre et leur classe ;
– leur définition et leur contexte d’utilisation ;
– leur synonyme et, parfois, leur antonyme.
Si un mot a plusieurs sens, ceux-ci seront tous présentés et accompagnés d’un ou de plusieurs exemples.
3 Les expressions sont, elles aussi, habituellement définies dans les dictionnaires. Elles se trouvent souvent dans une section distincte et sont présentées en ordre alphabétique.
Tous les mots de la langue française sont dans le dictionnaire. Si tu ne trouves pas l’un d’entre eux, c’est sans doute pour l’une de ces raisons :
1 Tu ne cherches pas au bon endroit ! Vérifie bien :
– Regardes-tu dans la bonne section ?
Ton mot pourrait-il commencer par une autre lettre ayant le même son ?
– Ton mot pourrait-il contenir des consonnes doubles (ex. : abonnement) ?
– Ton mot est-il un verbe conjugué ? Il faut le chercher dans sa forme à l’infinitif.
– Est-ce que ton mot est un nom ou un adjectif ?
Il faut le chercher dans sa forme au singulier.
2 Il s’agit d’un nouveau mot qui n’a pas encore été accepté et intégré dans la version du dictionnaire que tu consultes.
• Si tu cherches le verbe étudiant au participe présent, trouve étudier (verbe à l’infinitif) et non étudiant (nom commun).
• Si tu cherches le mot animaux, trouve animal (au singulier) et non animaux (au pluriel).
La communication est au cœur de nos vies. C’est elle qui permet les interactions entre les gens. Quand on communique, on échange des connaissances, des émotions, des informations, des messages, etc.
Le français, comme toutes les langues, est un système de communication basé sur la transmission d’informations écrites et orales.
Pour qu’il y ait communication, il faut au moins :
• un émetteur ;
• un message ;
• un récepteur.
L émetteur est la personne qui transmet le message (oral, non verbal ou écrit).
Selon le type de communication, on appelle aussi l’émetteur :
- l’auteur ;
- le locuteur ;
- le destinateur.
Le récepteur est la personne qui reçoit le message oral, non verbal ou écrit.
Selon le type de communication, on appelle aussi le récepteur :
- le destinataire ;
- l’auditeur ;
- l’interlocuteur. Le message peut être transmis soit à l’oral (verbalement), soit de manière non verbale (par l’attitude, les gestes, les regards, etc.) ou soit à l’écrit.
Pour que la communication soit efficace, l’émetteur, le message et le récepteur ont chacun leur rôle à jouer. Par exemple :
1. L’émetteur planifie le message qu’il veut transmettre. Il doit le formuler en fonction d’une intention de communication précise.
2. Le message est transmis d’une manière claire, qui tient compte du contexte et du récepteur.
3. Le récepteur reçoit le message, le décode et s’assure qu’il le comprend.
C’est l’emploi des différentes stratégies (de lecture, d’écriture et de communication) qui assure le bon fonctionnement de ce système. Utilise tes stratégies pour t’aider à bien communiquer !
Les stratégies de lecture sont des outils très efficaces, à condition de les utiliser au bon moment. Voici des stratégies à utiliser avant , pendant et après tes lectures.
• Est-ce que j’ai les outils dont j’aurai besoin ? (dictionnaire, surligneur, c ahier de notes, etc.)
• Pourquoi est-ce que je lis ?
POSE-TOI des questions
• Sur vole le texte.
• Active tes connaissances.
• Fais des prédictions.
Qu’est-ce que je connais déjà et qu’est-ce que je vais découvrir ?
identifie les éléments
essentiels
Qu’est-ce que je cherche ?
Que révèle cet indice ?
Comment est-ce que je m’imagine ce que je lis ? fais des hypothèses
Quelle sera la suite ?
trouve le sens des mots inconnus
Qu’est-ce que ça veut dire ?
Ai-je apprécié ma lecture ?
Ai-je compris ce que je viens de lire ?
Qu’est-ce que je viens de lire ?
Les questions d’appréciation permettent de vérifier si tu peux porter un jugement objectif sur tes lectures. Pour bien répondre à ces questions, évalue le texte selon un ou plusieurs critères d’appréciation. Il existe plusieurs bonnes réponses aux questions d’appréciation, mais elles doivent se baser sur un critère précis et être justifiées par le texte.
Voici quelques critères d’appréciation ainsi que des exemples de questions à te poser pour développer ton jugement critique.
Pour tous les types de textes
Le vocabulaire
Les procédés d écriture
Pour les textes littéraires
Les personnages
L intrigue
Le réalisme
Le genre et l univers
Pour les textes courants
Le sujet et les informations
L organisation
• Est-ce que les mots utilisés sont riches, évocateurs, trop difficiles, enfantins ?
• Le vocabulaire permet-il de comprendre le texte, de lui donner une atmosphère particulière ?
• Est-ce que la façon d’écrire de l’auteur (figures de style, jeux de mots, descriptions, etc.) permet de bien imaginer ou comprendre le texte, ou de toucher ou d’émouvoir ?
• Qu’est-ce que l’auteur a bien réussi ? Qu’aurait-il pu faire autrement ?
• Les personnages sont-ils bien décrits, attachants, stéréotypés, ennuyeux ?
• Est-ce possible de s’identifier aux personnages ?
• Est-ce que l’histoire est originale, prévisible, surprenante, ennuyante ?
• Est-ce que l’intrigue donne le gout de poursuivre la lecture ou laisse indifférent ?
• Est-ce que le thème abordé est intrigant ?
• Le récit est-il vraisemblable et pourrait-il réellement arriver ?
• Est-il plutôt invraisemblable ?
• Quelles caractéristiques de l’histoire permettent de la classer dans un genre spécifique ?
• Est-ce que le texte se démarque des autres récits du même univers ?
• Est-ce que le sujet est captivant ?
• Les informations sont-elles intéressantes ? Y en a-t-il assez, pas assez, trop ?
• Est-ce que les aspects sont pertinents ?
• Le texte est-il bien organisé, séparé en aspects et sous-aspects, ou à l’aide d’intertitres ?
• Est-ce que la façon dont le texte est présenté donne le gout de le lire et facilite sa compréhension ?
AVANT D ÉCRIRE, PRÉPARE-TOI.
ÉTAPE 1 LA PLANIFICATION
PRÉCISE TON INTENTION
• Pourquoi écris-tu ? (Quel sera ton sujet ?)
• Pour qui écris-tu ? (Qui est ton destinataire ?)
• Quelles consignes dois-tu respecter (nombre de mots, genre de texte, etc.) ?
Plusieurs stratégies d’écriture efficaces existent pour t’aider à bien communiquer à l’écrit. Voici des stratégies à utiliser à chaque étape de la rédaction d’un texte, soit la planification , le brouillon , la révision et la version définitive .
PRÉPARE-TOI À LIRE ET À RELIRE TON TEXTE. À CHAQUE LECTURE, TU Y APPORTERAS DES AMÉLIORATIONS !
ÉTAPE 3 LA RÉVISION
VÉRIFIE LA COHÉRENCE DU TEXTE
• As-tu respecté l’intention d’écriture ?
• Que connais-tu sur le sujet ?
• Qu’est-ce qui te vient en tête quand tu penses à ton sujet ?
PRÉPARE UN PLAN
• Quelles idées de ton remue-méninges sont les plus pertinentes ?
• Comment peux-tu les regrouper et les ordonner ?
• Quels détails ou exemples peux-tu utiliser ?
• As-tu suivi ton plan ? Tes idées sont-elles bien ordonnées ?
• Ton texte a-t-il du sens ?
• Les temps de verbes sont-ils bien harmonisés ?
• As-tu utilisé des organisateurs textuels au début des paragraphes ?
• As-tu utilisé des marqueurs de relation entre les phrases ?
• Ton vocabulaire est-il varié, précis et juste ?
• As-tu utilisé des procédés de reprise ?
Applique les clés de correction que tu as apprises ou celles qui sont fournies dans ton Code grammatical.
• Quels liens peux-tu faire entre les phrases ?
TIENS COMPTE DE TON PLAN
• Respectes-tu la structure de ton plan ?
• Divises-tu tes paragraphes correctement ?
TU PEUX MAINTENANT RETRANSCRIRE TON TEXTE AU PROPRE !
ÉTAPE 4 LA VERSION DÉFINITIVE © 2023, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite
FAIS UNE RELECTURE
• Ton texte est-il facile à comprendre ?
• Ton écriture est-elle lisible ?
• As-tu oublié de retranscrire quelque chose ?
Que ce soit en situation de prise de parole ou d’écoute, l’utilisation de stratégies favorise une meilleure communication. En voici quelques-unes.
PLANIFIE LA SITUATION DE COMMUNICATION
Questionne-toi sur l’objectif de ta communication et sur la manière de l’atteindre. Que vas-tu apprendre à ton auditoire ? Comment pourrais-tu le divertir, le sensibiliser ou le convaincre ?
Prends en compte les caractéristiques de ta communication.
Combien de personnes seront présentes ? Quelles sont leurs connaissances et leurs intérêts ?
Quelle sera la distance entre toi et la personne la plus éloignée ?
Tiens compte de ton objectif de communication et des caractéristiques de ton auditoire.
Quel type de vocabulaire et de registre de langue vas-tu utiliser ? Correspondent-ils à ton intention de communication et à ton auditoire ?
Note sur un carton les mots-clés de ton exposé. Cet aide-mémoire ne devrait pas contenir de phrases (ou très peu et très courtes). En n’utilisant que des mots-clés, tu repéreras plus rapidement ce que tu cherches, et tu pourras enchainer facilement.
Ton aide-mémoire devrait contenir :
la structure de ton exposé (ex : l’introduction, les thèmes, la conclusion).
Au besoin, tu peux ajouter quelques mots-clés sous les grands thèmes de ton exposé ;
des mots spécifiques que tu veux t’assurer d’utiliser ; des mots sur lesquels tu butes, que tu oublies souvent quand tu t’exerces ou qui te permettent de te sortir d’un trou de mémoire.
N’apprends pas ton texte par cœur. Si tu le récites, tu seras occupé à te le rappeler, et ton intonation deviendra monotone. Cela pourrait rendre ta présentation ennuyante pour ton auditoire.
Attention ! Ne garde pas ton aide-mémoire dans tes mains durant ta prise de parole. Tu auras tendance à le manipuler pendant que tu parles.
Prépare un support visuel pour ton auditoire. Le texte doit être lisible : La police d’écriture doit être claire et d’une taille d’au moins 30 points afin qu’elle soit facile à déchiffrer, même pour les personnes les plus éloignées de ton support. Pour faciliter la lecture, on devrait choisir une couleur d’écriture foncée sur un fond pâ le ou une couleur p â le sur un fond foncé.
Ton support ne remplace pas ta présentation orale. Chaque page doit : contenir très peu de texte pour éviter que l’auditoire la lise au lieu d’écouter ; présenter un seul aspect pour ne pas être surchargée.
Quand tu prends la parole devant un auditoire, tu dois capter son attention afin qu’il s’intéresse à ce que tu veux communiquer. Cela te donnera de la confiance.
Quelques signes d’un auditoire captivé :
Il réagit à ce que tu dis : il hoche la tête, rit, a des expressions faciales variées.
Il te suit du regard lorsque tu te déplaces.
Il a une position d’écoute engagée.
Pour y parvenir :
Varie ton débit, ton volume et ton intonation.
Bouge : en te déplaçant, tu forces l’auditoire à te suivre du regard. Il a donc une posture d’écoute plus active. Aussi, en faisant des gestes avec tes mains, tu sembles plus à l’aise et plus naturel. Cependant, il faut savoir doser : trop de mouvements peut finir par agacer.
Regarde ton auditoire : plus tu le regardes, plus il se sent obligé de te regarder lui aussi. Il s’établit alors un contact visuel qui permet d’aller chercher son attention. Si tu brises ce contact visuel avec ton auditoire trop souvent ou trop longtemps, il pourrait être porté à regarder ailleurs et ainsi à être distrait.
Utilise, lorsque c’est possible, des illustrations plutôt que des mots.
Varie le volume de ta voix ! Parler moins fort oblige l’auditoire à être plus attentif et à te regarder pour être certain de tout comprendre, de ne rien manquer.
Parler plus fort crée un effet de surprise qui fait réagir l’auditoire.
ACTIVE TES CONNAISSANCES ANTÉRIEURES
Réfléchis au sujet qui sera abordé. Te préparer t’aidera à faire des liens et à comprendre ce qui sera dit.
PRENDS UNE POSTURE D ÉCOUTE
Installe-toi dans une position confortable afin de favoriser ton écoute et, donc, ta compréhension.
ADOPTE UNE ATTITUDE D OUVERTURE
Durant un échange, respecte l’opinion de ton interlocuteur ou de ton interlocutrice, même si tu n’es pas de son avis. Essaie de comprendre les arguments exposés et questionne les points de vue que tu ne comprends pas ou que tu ne partages pas.
PRENDS DES NOTES
Écris des mots-clés pour retenir les informations qui t’intéressent.
UTILISE LE LANGAGE NON VERBAL
Montre des signes d’attention, d’accord ou de désaccord. Cela donne de l’information importante à l’émetteur sur la réception et la transmission de son message.
VÉRIFIE TA COMPRÉHENSION DES PROPOS
Au besoin, fais répéter ou reformuler ce qui a été dit.
FAIS UNE SYNTHÈSE
Résume les informations pour dégager les idées essentielles. Par exemple, regroupe les informations selon des thèmes ou utilise des images ou des mots-clés.
Sais-tu qu’il existe plusieurs types et genres de textes ? Dans cette section, tu verras les caractéristiques de quatre types de textes ainsi que des genres dans lesquels on peut les rencontrer. Bonnes
!
Ces textes servent…
… à raconter des histoires ou des évènements, fictifs ou réels, imaginaires ou vraisemblables.
… à décrire un objet, une personne, un animal, un évènement ou un lieu.
… à aider le lecteur à se représenter les personnes ou les personnages, l’objet, l’ambiance ou le lieu dans un récit.
… à exprimer des émotions et des sentiments, et à jouer avec les mots, les sons et les images.
… à justifier son point de vue ou une réponse, et à donner son appréciation en se basant sur des critères.
Le récit policier est un texte narratif où l’intrigue repose essentiellement sur la résolution d’un crime. Ce type de récit débute en général par la découverte du crime et l’ouverture d’une enquête. Au fil du récit, le lecteur cherche lui aussi à trouver le coupable.
• Les personnages du récit policier comptent au moins un membre des forces de l’ordre (policier, détective, enquêteur, etc.), un coupable, des suspects ainsi qu’un témoin.
• Un crime est commis : vol, enlèvement, meurtre, etc.
• Une enquête permet de résoudre le crime.
• Un bon récit policier surprend par son dénouement inattendu. Cependant, l’auteur ne peut pas désigner un personnage dont on a peu ou pas entendu parler comme coupable, ni avoir recours à des explications surnaturelles.
IL S’AGIT DU DÉROULEMENT CLASSIQUE DU RÉCIT POLICIER. D’AUTRES STRUCTURES SONT AUSSI POSSIBLES.
À DÉCOUVRIR
As-tu l’âme d’un enquêteur ou d’une enquêtrice ? Voici des suggestions pour les Sherlock Holmes en herbe !
Lorsque sa voisine est retrouvée morte, supposément intoxiquée au piña colada, Marie-Pomme n’en croit pas un mot. Elle décide alors de mener sa propre enquête que l’on suit dans cette bande dessinée complètement loufoque.
Dans cet album, quand des passagers du bateau La Provence apprennent que le fameux cambrioleur Arsène Lupin est à bord, une enquête s’impose.
Ce roman nous amène à faire la connaissance d’ Olivier et Mathilde, qui découvrent sur un chantier de construction un sac à dos qui semble avoir appartenu à une petite fille. Qui est-elle ? Comment le sac s’est-il retrouvé à cet endroit ? Qui est l’homme qui rôde sur le chantier avec son chien ?
L’auteur est celui qui invente et écrit l’histoire. Son nom apparait habituellement sur la couverture de ses œuvres.
Contrairement à l’auteur, le narrateur n’est pas une personne réelle. C’est l’auteur qui le crée pour raconter son histoire. Selon la manière dont il souhaite livrer son récit, l’auteur peut choisir entre deux types de narrateur :
Ce narrateur n’est pas un personnage. Il ne fait donc pas partie de l’histoire, mais la raconte. On l’appelle souvent narrateur omniscient parce qu’il sait tout et voit tout. Il a ainsi accès aux pensées de tous les personnages.
Le narrateur personnage
Ce narrateur est un personnage. Il fait donc partie de l’histoire. Il raconte ce qu’il voit et ce qu’il vit. C’est à travers son point de vue qu’on découvre l’histoire. On peut aussi l’appeler narrateur participant
Pour reconnaitre le type de narrateur, on peut :
dégager les pronoms personnels et les déterminants possessifs utilisés ;
relever les personnages mentionnés.
En ouvrant la porte, ma première impression fut qu’il y avait le feu à la maison. La fumée obscurcissait tellement la pièce qu’on voyait à peine la lumière de la lampe placée sur la table. Je fis quelques pas et mes craintes s’apaisèrent aussitôt. Ce n’était que de la fumée de tabac. Elle me saisit à la gorge et me fit tousser. Enfin, à travers cet épais nuage, je finis par découvrir Holmes, enveloppé dans sa robe de chambre […].
Dans Le chien des Baskerville, le narrateur est un personnage. Les pronoms personnels à la 1 re personne (je, me) et les déterminants p ossessifs (ma, mes) le prouvent dans cet extrait.
Pour en savoir plus :
Les pronoms personnels, p. 165
Les déterminants possessifs, p. 159
Le sergent-détective Abélard Gibassier s’assure par radio que ses collègues surveillent l’arrière du duplex du suspect, puis il descend devant la porte aux autocollants, accompagné de deux policiers en uniforme. Ses habits sont froissés, ses traits sont tirés, il est fatigué.
MAROIS, André. Où est Agota ?, Les éditions de la courte échelle, 2014, p. 45.
Ici, le narrateur est absent. Il utilise des pronoms personnels à la 3 e personne (il) et des déterminants possessifs (ses) pour raconter ce que vit le personnage de l’histoire (Abélard Gibassier).
1 Voici le début de deux romans policiers.
a) Encercle les pronoms personnels et souligne les déterminants possessifs qui permettent d’identifier le narrateur dans chaque extrait.
b) Identifie l’auteur et détermine quel type de narrateur est utilisé. Justifie ta réponse.
MERCREDI 3 MARS, 17 H 33
La politesse voudrait que je commence par des présentations officielles. Mais la politesse, ce n’est pas mon truc. Surtout que, dans mon cas, la question des présentations pose un sérieux problème : j’ai une quantité impressionnante d’identités.
Mes enseignants m’appellent Alexandre Simard. Max, mon meilleur ami, m’appelle simplement Alex. Ma sœur Léa, treize mois, m’appelle Ahërxtantre, un mot de son invention qui n’est pas sans évoquer la sonorité d’un dialecte slovaque.
Ma mère m’appelle encore son gentil lapin.
Nom de l’auteur :
Type de narrateur :
Justification :
Jay éteint le moteur, allume les feux de détresse. Il est mal garé, mais il en a pour trois minutes.
— C’est beau, Rex ! Je vais chercher Zéro.
Le gros doberman obéit aussitôt et se couche dans la camionnette. […]
Jay ajuste sa casquette sur ses longues mèches noires, puis déploie son grand corps filiforme pour sortir.
Nom de l’auteur :
Type de narrateur :
Justification :
Le discours direct consiste à rapporter, mot pour mot, ce qu’une personne a dit, pensé ou écrit.
Le discours rapporté direct peut être présenté de plusieurs façons :
Il comporte souvent plusieurs indications, ou marques, sur : qui ? a dit quoi ? à qui ? quand ? où ?
Miss Nelly m’a demandé : « On finira bien par découvrir quelque chose, n’est-ce pas ? »
« Tout sorcier qu’il soit, Arsène Lupin ne peut quand même pas faire en sorte que des diamants deviennent invisibles », ajouta-t-elle.
« Vous avez tout à fait raison, lui répondis-je, ou alors il faudrait fouiller tout ce que nous portons sur nous. »
Puis j’ai ajouté, en lui montrant mon appareil photo :
— Rien que dans un objet comme celui-ci, ne pensez-vous pas qu’un voleur puisse cacher des pierres précieuses sans qu’on s’en aperçoive ?
— Vous avez sans doute raison, mais j’ai entendu dire qu’il n’y a point de voleur qui ne laisse derrière lui au moins un indice, me rétorqua Miss Nelly.
Dans un texte narratif, le discours direct permet :
• de donner une impression de réalisme au récit ;
• d’alléger le texte et de le rendre dynamique ;
• de laisser transparaitre les émotions des personnages à l’aide de leurs paroles et de leur façon de les dire ;
• de donner une personnalité aux personnages en leur attribuant une façon de s’exprimer (accent, registre de langue, tics verbaux, humour, etc.).
Le propos rapporté entre guillemets est introduit par un verbe. (Ex. de verbes introducteurs : répéter , raconter , dire, crier , etc.)
Le propos rapporté entre guillemets est suivi d’une phrase incise précédée par une virgule.
Une phrase incise encadrée par deux virgules est insérée à l’intérieur du propos rapporté entre guillemets.
PSITT ! ON NE MET PAS DE VIRGULE DEVANT LA PHRASE INCISE QUAND LES PROPOS SE TERMINENT AVEC DES POINTS DE SUSPENSION, D INTERROGATION OU D EXCLAMATION.
Le propos est rapporté sous forme de dialogue où des tirets indiquent un changement d’interlocuteur.
Dans un texte descriptif ou justificatif, on n’utilise le discours direct que pour citer les paroles de quelqu’un.
Le discours indirect consiste à rapporter les paroles ou les pensées d’un personnage en les reformulant. Celui qui rapporte les paroles n’est pas obligé d’utiliser les mêmes mots que l’émetteur, mais il ne doit pas changer le sens du message. Contrairement à ce qui est fait dans le discours direct, les paroles sont rapportées à même le texte, sans signe de ponctuation particulier.
Dans un texte narratif, le discours indirect peut servir à résumer en quelques mots le contenu d’un long dialogue qui n’apporterait rien de plus au texte.
Les paroles de l’émetteur
Oui, mon commandant. Je vous confirme qu’il s’agit d’un meurtre.
Le commandant a demandé qu'on ne touche à rien en attendant l’arrivée de l’identité judiciaire.
Émetteur : Personne qui produit un message.
Le discours rapporté indirectement
Dans le discours indirect, il est possible d’utiliser un verbe de parole ainsi qu’une subordonnée complétive.
Ici, le discours rapporté est introduit par le verbe de parole a demandé La subordonnée complétive permet de reformuler la demande du commandant.
Dans ce cas, je vous envoiel’équipede l’identitéjudiciaire.Ne touchezàrienjusqu’à sonarrivée.
Il s’agit sans aucun doute d’un meurtre. Les blessures de la victime sont liées à un empoisonnement à l’acide chlorhydrique.
Il est aussi possible de rapporter les paroles à l’aide d’un groupe incident.
Dans cet exemple, le groupe incident au dire du médecin légiste introduit le discours rapporté.
Au dire du médecin légiste, la victime a été empoisonnée par de l’acide chlorhydrique. Les blessures révélées par l’autopsie ne font aucun doute.
QUI INTRODUIT UN COMMENTAIRE DE L'AUTEUR, DU NARRATEUR OU D'UN PERSONNAGE DANS UNE PHRASE.
1 Cette bande dessinée présente un dialogue entre une juge et un avocat. Transforme les deux répliques en discours direct, puis indirect.
Avez-vous quelque chose à ajouter pour la défense de votre client, Maitre Rochon ?
Oui, Votre Honneur. M. Sabourin ne peut pas avoir enlevé le chien de Mme Côté... il est allergique !
a) Discours direct
b) Discours indirect
2 L’extrait suivant présente une entrevue d’une reportrice avec un sergent-détective. Lis-le, puis indique de quelle façon les paroles ont été rapportées.
— M. Liu, qui est présent avec nous ce soir, était le sergent-détective chargé de cette sordide histoire d’enlèvements qui a bouleversé tout le Québec la semaine dernière, annonça la reportrice. M. Liu, maintenant que la coupable a été arrêtée, pouvez-vous nous éclairer sur son mobile ?
— Effectivement, Mme Garcia, nous en savons désormais davantage sur les raisons qui ont poussé Mme Savard à kidnapper pas moins de cinq enfants. En interrogatoire, elle nous a avoué que ses victimes avaient l’habitude de couper à travers son jardin tous les matins en se rendant à l’école, piétinant ainsi ses fleurs. Elle a précisé qu’elle n’a jamais eu l’intention de leur faire du mal, mais voulait plutôt les conscientiser en les initiant à l’art complexe du jardinage.
Personnage Discours rapporté
Mme Garcia (reportrice)
Discours direct Discours indirect
M. Liu (sergentdétective) Discours direct Discours indirect
Mme Savard (coupable) Discours direct Discours indirect
Le schéma narratif représente la structure d’un récit en cinq parties. C’est en quelque sorte un plan.
C’est le début de l’histoire. La situation est en équilibre. Elle présente des éléments importants comme le personnage principal, ce qu’il est en train de faire, le temps et le lieu de l’histoire. Elle répond généralement aux questions : Qui ? Quoi ? Quand ? Où ?
C’est un problème qui brise l’équilibre et déclenche l’intrigue en donnant une quête (un objectif, une mission) au personnage principal. Il peut s’agir d’une situation à régler, de l’arrivée d’un personnage, d’un évènement inattendu, etc. L’élément déclencheur est souvent introduit par des mots comme tout à coup, soudain, etc.
Il présente les péripéties de l’histoire. Il s’agit d’une suite d’actions et d’évènements qui font avancer l’histoire dans le but de régler le problème.
Il présente la façon dont le personnage réussit ou non à régler le problème survenu lors de l’élément déclencheur.
OBSERVE BIEN !
S. I. Situation d’équilibre
C'est le calme au département des enquêtes criminelles.
Elle montre la façon dont le dénouement a changé la vie des personnages. L’équilibre initial est rétabli ou c’est le début d’un nouvel équilibre. Cette partie est parfois absente.
É. D. Bris de l’équilibre
On apprend qu’un crime a été commis.
DÉR. Les actions font avancer l’histoire.
L’enquête débute.
S. F. Retour à l’équilibre
DÉN. Résolution du problème
Lecoupable est arrêté.
Le calme est revenu au département des enquêtes criminelles.
1 Lis ce dialogue dans lequel Fatima raconte son vendredi soir à un ami, puis remplis le schéma narratif de son récit.
Alors, Fatima ? Grosse soirée hier ?
Oh oui ! Tu te souviens de M. Charron, pour qui je fais l’épicerie le vendredi soir ?
Celui qui habite rue des Érables ?
Oui, exactement. Vendredi, tout semblait parfaitement normal ; il m’a remis sa liste et je suis partie. Mais quand je suis revenue… il avait été assassiné !
QUOI ! ? Tu as trouvé son cadavre ? ? ?
OUI ! ! ! M. Charron m’attend toujours près de la porte pour m’ouvrir, mais pas hier. Alors, j’ai cogné, puis je suis entrée. C’est là que j’ai vu ses jambes dépasser derrière le sofa.
Oh ! Tu n’as pas eu peur de te faire tuer toi aussi ?
Qui ? Quoi ?
Quand ? Où ?
1re péripétie : Fatima
3e péripétie : Fatima
Solution :
En fait, je pensais qu’il avait eu un malaise. J’ai tenté de lui porter secours, mais j’ai vu qu’il avait été attaqué. J’ai tout de suite composé le 9-1-1. Quand les policiers sont arrivés, ils ont bouclé la scène de crime et m’ont amenée au poste.
Ils ne croyaient quand même pas que c’était toi qui l’avais tué ?
Ils voulaient surtout me poser des questions… Je suis la dernière personne à avoir vu M. Charron en vie !
Et comment ça s’est terminé ?
Un voisin a reconnu le meurtrier : il fait partie du club de pétanque. En plus, il a laissé plein de traces d’ADN sur la scène de crime. Il a été arrêté dans la soirée.
Est-ce qu’on connait son mobile ?
Je n’en ai aucune idée… Son procès aura lieu la semaine prochaine.
Problème :
2e péripétie : Fatima
Retour à l’équilibre :
LE RÉCIT PSYCHOLOGIQUE DOSSIER 2
Le récit psychologique est un texte narratif généralement centré sur l’évolution d’un personnage principal qui vit un évènement particulier ou une épreuve importante. Ces situations l’amènent à évoluer, à changer sa façon d’être ou de penser. Le personnage est souvent déchiré entre ses valeurs et les choix qu’il doit faire.
• Dans les récits psychologiques, la personnalité des personnages, surtout celle du personnage principal, est bien développée et évolue au fil du récit. L’auteur donne accès aux réflexions des personnages, entre autres en ayant recours au monologue intérieur.
• L’auteur situe généralement son histoire dans des lieux réels et y intègre des éléments connus comme des émissions de télévision, des réseaux sociaux, des commerces, etc. L’histoire demeure néanmoins une fiction, puisque les personnages et les actions ont été imaginés par l’auteur.
RÉCITS
La vie de Sam bascule le jour où elle apprend que sa mère a le cancer. Comment peut-on garder le cap quand tout s’écroule autour de nous ?
Quand sa mère lui propose des « vacances » à bord du Westfalia, Félix est emballé. Mais il est moins enthousiaste quand il réalise que le Westfalia est en fait devenu sa maison. Comment cacher, même à ses meilleurs amis, qu’on est un sans-abri ?
© 2023, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite
Lorsqu’un auteur écrit un récit, il invente un univers narratif, c’est-à-dire qu’il crée un monde dans lequel il fait évoluer ses personnages. Il choisit alors le lieu où l’histoire se situe et le temps ou l’époque où elle se déroule.
Les personnages sont un élément important de l’univers narratif. C’est au fil de leurs actions et des relations qu’ils développent entre eux qu’on peut suivre l’évolution d’une histoire.
En général, les histoires contiennent plusieurs personnages. Ceux-ci se distinguent par le rôle qu’ils jouent dans l’histoire. Il y a les personnages principaux, qui cherchent à réussir une quête d’équilibre, et les personnages secondaires, qui aident ou nuisent à cette quête (les adjuvants et les opposants). Finalement, les personnages qui ont très peu d’impact dans l’histoire sont des figurants.
C’est le héros ou l’héroïne de l’histoire. Il est engagé dans une quête.
Les opposants
Ce sont les ennemis du héros. Ils lui causent des problèmes qui l’empêchent d’accomplir sa quête ou qui retardent sa réussite.
Les adjuvants
Ce sont les alliés du héros. Ils lui apportent une aide qui le fait progresser dans sa quête. Ils peuvent être présents tout au long de l’histoire, mais ils sont moins importants que le héros.
Voici un schéma des personnages construit à partir d’un résumé de roman.
Dans ce roman psychologique, on suit les aventures de Fabiola , qui est forcée de déménager quand ses mères se séparent. Alors qu’elle tente de s’intégrer dans sa nouvelle école , elle se met à dos Daphné , une élève très populaire qui décide de lui faire la vie dure. Heureusement, son professeur d’improvisation mettra sur sa route Léo , qui se moque bien de l’opinion des autres.
LE PERSONNAGE PRINCIPAL
Tente de s’intégrer dans sa nouvelle école.
Lorsqu’un auteur invente un personnage, il lui attribue des caractéristiques qui contribuent à le rendre attachant, détestable, touchant, intrigant, terrifiant, etc. Ces caractéristiques se regroupent en quatre catégories.
Comment s’appelle le personnage ?
Quelles informations trouverait-on dans son passeport ?
Son nom, son âge, son genre, sa nationalité, sa langue, etc.
Qu’est-ce qu’on peut percevoir (voir, entendre, toucher, sentir) au contact de ce personnage ?
Sa taille, son poids, sa voix, sa démarche, ses particularités physiques (tatouages, cicatrices), son parfum, sa couleur de chevelure, de peau, d’yeux, etc.
OBSERVE BIEN !
Quelle est la personnalité de ce personnage ? Ses qualités, son tempérament, ses gouts, ses désirs, ses valeurs, ses croyances, etc.
Quelle place ce personnage occupe-t-il dans sa communauté, sa société ? Quels sont ses rapports avec son environnement ? Son emploi ou son occupation, sa situation économique (classe sociale), son statut matrimonial (célibataire, marié, veuf, divorcé), son statut familial, etc.
Dans cet extrait du roman Premier trio, on fait la connaissance de Raphaël, l’un des joueurs d’une équipe de hockey.
La porte du vestiaire s’ouvre de nouveau et c’est justement lui qui entre, déplaçant de l’air comme une tornade. Raphaël ailier droit, petit, compact, fort comme un bœuf, avec la hargne et la grande gueule d’un coyote. Quand Raph est là, le vestiaire ne peut jamais être calme. S’il n’est pas en train de baver quelqu’un, il est en train de rire, ou de chanter à tue-tête, ou de taper du bâton contre le mur. C’est comme s’il était allergique au silence…
On peut déduire que le personnage est un garçon à cause de son nom et de l’accord des adjectifs .
Les caractéristiques peuvent être nommées explicitement dans le texte :
Identitaires : Raphaël
On peut déduire certaines caractéristiques psychologiques de Raphaël gr â ce à son comportement. On peut dire qu’il est énergique et baveux.
Physiques : petit compact fort comme un boeuf
Sociales : ailier droit
1 Dans chaque extrait, relève trois caractéristiques des personnages appartenant à la catégorie indiquée.
a) Albert bondit, s’agrippe et se hisse jusqu’à la dernière branche de l’érable qui domine le bois près de chez lui. […] Ses cheveux blonds tombent mollement sur ses épaules. Un vent frais rosit ses oreilles, fait frétiller le duvet transparent sur ses joues et refroidit la surface humide de ses yeux bleu clair.
b) Je précise ici, car ça peut surprendre : j’ai deux papas. Julien (Papou) et Édouard (Poupa). Deux papas à égalité, absolument ex æquo sur le podium de la paternité. Et pas de maman. J’ai Marraine Sandrine, à la place. Elle nous a portés, Alia (ma jumelle) et moi. Mais elle n’a jamais voulu être maman.
BOULERICE, Simon. Le dernier qui sort éteint la lumière, Les éditions Québec Amérique, 2019, p. 11.
c) Je m’appelle Fanny Cloutier. J’ai 14 ans. (Je vais avoir 15 ans après Noël, c’est quand même bientôt, et j’ai jamais embrassé personne. Fin de la parenthèse.) J’habite avec mon père, Hubert, et mon furet, Albert (oui, ça rime), dans un cinq et demie de la rue Saint-Joseph, à Montréal. […] Si j’habite seule avec mon père, c’est parce que ma mère est décédée quand j’avais trois ans et que depuis, on est seuls au monde […].
LAPOINTE, Stéphanie. Fanny Cloutier ou L’année où j’ai failli rater mon adolescence, Les éditions les Malins inc., 2018, p. 16. Cet extrait a été reproduit aux termes d’une licence accordée par COPIBEC
2 L’extrait suivant permet d’attribuer une caractéristique psychologique à la narratrice. Parmi les caractéristiques proposées, encercle celle qui lui convient le mieux.
Je pourrais présenter Rémi comme mon meilleur ami, mais l’adjectif serait trompeur. […] Dans les faits, Rémi était mon seul ami. Il était donc le meilleur par défaut, aucun autre aspirant n’ayant convoité le titre. Ce qui me convenait parfaitement.
CHAMPAGNE, Julie. Cancer ascendant autruche, Les éditions de la courte échelle inc., 2022.
Les registres de langue sont des catégories dans lesquelles on classe les différentes façons de s’exprimer. Le registre utilisé se distingue surtout par le choix du vocabulaire ainsi que la qualité de la syntaxe, qui permettent de déterminer le registre utilisé. Il existe quatre registres.
Ce registre surtout utilisé à l’oral est le plus relâché. Il se reconnait à sa non-conformité aux règles de la langue.
Ce registre est celui utilisé à l’oral dans la plupart des situations de la vie courante. Les règles de base du français y sont respectées malgré certains écarts langagiers occasionnels.
Était ben ben démontée faque là, a pris son char pis est allée dret chez son chum.
Elle était super découragée, donc elle a pris son char pis elle est allée direct chez son chum.
Ce registre est employé couramment à l’écrit ou dans les prises de parole plus formelles. Il n’admet aucun écart langagier. Il est compris par toutes les personnes qui parlent la langue.
Elle était vraiment découragée, donc elle est partie en auto, puis elle s’est rendue directement chez son amoureux.
La plupart des récits sont écrits dans un registre standard. Cependant, les auteurs choisissent parfois un registre familier ou populaire, en particulier dans les discours directs. Cela rend les dialogues plus réalistes.
MISE EN PRATIQUE
1 Indique à quel registre appartiennent les phrases suivantes.
Ce registre est le plus recherché. Il est utilisé presque exclusivement à l’écrit. Il se démarque par son vocabulaire riche et sa syntaxe souvent complexe.
La demoiselle étant complètement désemparée, elle monta en voiture afin d’aller à la rencontre de son soupirant.
a) Il est puni, alors il ne viendra pas.
b) Cet invité était impoli.
c) Ce convive se comportait d’une façon complètement abjecte.
d) C’te gars-là avait pas d’bon sen.
e) Il est puni, alors il viendra pas.
f) Yé puni, faque y viendra pas.
g) Cet invité savait pas comment se conduire.
h) Puisqu’il a été châtié, il ne se joindra pas à nous.
QU’EST-CE QUE C’EST ?
La chronologie correspond à l’ordre dans lequel des évènements se déroulent dans le temps.
Dans les récits, il peut arriver que les évènements de l’histoire soient racontés dans un autre ordre que l’ordre chronologique. On parle alors de ruptures chronologiques ou de sauts dans le temps. Il en existe deux types.
LE RETOUR EN ARRIÈRE L’ANTICIPATION
Communément appelé flashback, le retour en arrière présente des évènements qui se sont passés avant ceux qui sont en train de se dérouler dans l’histoire.
Ce sont des évènements qui se sont réellement produits.
L’anticipation présente des évènements qui devraient se produire plus tard dans le récit.
Ce sont des évènements qui devraient ou qui pourraient se produire dans le futur.
La veille, j’ai pleuré toute la journée, je n’ai rien pu manger. Quand mes parents sont rentrés du travail, ils m’ont questionnée, inquiets. J’ai vaguement parlé d’une gastro, d’un virus qui court à l’école. […]
Je n’ai pas dormi de la nuit. Des images me tournent sans arrêt dans la tête. Je me demande si un jour je parviendrai à bien dormir comme avant. Avant ces événements.
Et voilà mes parents dans ma chambre, ce matin, qui veulent me réconforter, qui s’occupent de moi… S’ils savaient… Ils ne doivent jamais savoir. Ça les détruirait. Je ne leur dirai pas un mot de cette histoire. Et je ne remettrai plus jamais les pieds dans cette école.
Pour en savoir plus : L’harmonisation des temps verbaux, p. 69
• LE RETOUR EN ARRIÈRE donne des informations supplémentaires et permet d’en apprendre davantage sur le passé d’un personnage afin de mieux comprendre ses réactions, ses décisions, sa psychologie et ses relations avec les autres personnages.
• L’ANTICIPATION, quant à elle, permet d’évoquer des possibilités et engendre parfois du suspense : les évènements se produiront-ils vraiment ainsi ?
Pour t’aider à identifier les ruptures chronologiques, observe les indices de temps (quelques jours plus tôt, l’an prochain…).
PSITT ! AS-TU REMARQUÉ QUE LES TEMPS DE VERBES CHANGENT SELON LES RUPTURES CHRONOLOGIQUES ?
1 Lis cet extrait tiré du début du roman Brûlé en prêtant attention aux ruptures chronologiques. Place ensuite les évènements présentés sur les lignes du temps.
Sam hésita, une main posée sur la souris.
— Allez, appuie, murmura-t-il pour se donner du courage.
Sa gorge se serra à l’idée que sa mère le surprenne. Heureusement, sa chambre se trouvait au soussol et tout le monde dormait dans la maison.
En se frottant les tempes, il relut pour la millième fois le formulaire qu’il venait de remplir. Le titre en haut sautait au visage : Demande d’admission à l’École nationale des pompiers. […] Sam soupira en se balançant sur sa chaise. […] Son regard s’accrocha à la photo encadrée, placée à côté de son ordinateur portable.
Ses parents se tenaient devant un rutilant camion de pompiers. Sam, qui n’avait que trois ans à l’époque où le cliché avait été pris, était dans les bras de son père. […] Il observa le camion en arrière-plan et s’imagina, dans quelques années, le conduire à toute vitesse, le son de la sirène déchirant l’air. Il ressentit un frisson.
— OK, je le fais.
Il allait peser sur le bouton de la souris lorsqu’un bruit derrière lui le fit sursauter. […]
Sa mère se tenait sur le pas de la porte, ses cheveux bruns emmêlés, en robe de chambre, les mains sur les hanches. […] Soudain, comme au ralenti, sa tête pivota vers l’ordinateur. Sam pâlit. […] S’avançant vers l’écran, elle se pencha et ses lèvres formèrent silencieusement les mots au fur et à mesure qu’elle les lisait. Sa mâchoire se raidit et elle serra les poings.
— Maman… implora Sam, le cœur battant. […]
Elle ne le laissa pas poursuivre et pointa le casque sur le bureau :
— Ton père est mort parce qu’il était pompier. Il n’est pas question que tu pratiques le même métier !
Adapté de ROY, Isabelle. Brûlé - Tome 1, Les Éditions Hurtubise, 2021, p. 9 à 14.
a) Remplis la ligne du temps du récit en replaçant les évènements dans l’ordre dans lequel ils sont présentés dans l’histoire.
b) Remplis la ligne du temps chronologique en replaçant les évènements dans l’ordre dans lequel ils se sont réellement passés dans la vie de Sam.
TA TÂCHE Lis l’extrait suivant tiré du roman Rap pour violoncelle seul et mets-toi dans la peau du personnage principal, Malik, pour comprendre ses émotions.
Pour ce faire :
1 Lis la mise en contexte.
2 Prête attention au narrateur et aux parties du schéma narratif.
3 Réponds aux questions.
de Maryse Pagé
Mise en contexte
Dans Rap pour violoncelle seul, on suit Malik, un adolescent un peu délinquant à qui la vie donnera une belle leçon. Voici le début du roman.
J’avais déjà volé. De la bière, des cartes de Pokémon. Des jujubes. Souvent des jujubes. J’aime les jujubes. Les rouges. Un sac à dos, une fois. J’ai volé deux T-bones aussi. Pour la fête des Mères. La mienne voulait manger un bon steak avec des frites. J’avais piqué une enveloppe de sauce au poivre pour aller avec et des McCain congelées ondulées. Tout un snack ! J’avais rendu ma mère heureuse le temps d’une bouffe. Évidemment, elle y était allée fort sur le vin rouge.
Cette fois-là, je devais avoir la tête ailleurs. Je me suis fait prendre comme un amateur. J’étais à l’épicerie pour acheter du pain et du beurre de pinottes. Deux ingrédients qui comblaient nos besoins du déjeuner, du dîner et parfois du souper. « Ça bourre », qu’elle disait.
Cette journée-là, je voulais piquer une ou deux cartes-cadeaux Subway pour pouvoir accompagner Fred et Sam à l’heure du lunch le lendemain. J’avais préparé ma stratégie. J’ai repéré les caméras de l’épicerie. J’ai pris les cartes en essayant de ne pas avoir l’air louche et les ai mises dans mon panier, en dessous du pain. En le déposant sur le tapis de la caisse, j’ai empoigné les cartes et les ai transportées vers ma poche de pantalon, en sortant en même temps mon portefeuille. Ni vu ni connu ?
Nan !
Faut croire que le petit monsieur bedonnant n’était pas très occupé. Il m’a agrippé par le bras juste avant que je paye. Il portait fièrement le logo du supermarché sur sa chemise. […]
— Hé, mon bonhomme. Je t’ai vu !
— T’as vu quoi ?
Je jouais le parfait naïf, mais j’avais vraiment peur.
Dans les deux premiers paragraphes, souligne au moins trois mots appartenant au registre de langue familier.
trouve le sens des mots inconnus
Que signifie l’expression prendre une cuite ?
Frapper quelqu’un. Se faire renvoyer.
Boire beaucoup d’alcool. Abandonner son enfant.
Tout d’un coup, je me suis senti envahi par une montée de chaleur extrême qui m’a donné le tournis. J’ai hésité entre courir comme si j’étais poursuivi par un T-Rex, continuer de nier ou faire pitié en disant que je n’avais rien mangé depuis trois jours. J’ai finalement opté pour la négation. Mauvaise idée !
— Laissez-moi tranquille. J’ai rien fait !
L’homme a insisté en appelant le gérant avec son walkie-talkie.
— Donne-moi les cartes !
Sur le bord de vomir, j’ai obéi et lui ai remis les deux cartes que j’ai sorties de mes poches.
— Je m’excuse, monsieur. J’ai jamais fait ça. Je vous jure ! Je recommencerai plus. Laissez-moi payer ce que j’ai pris pis vous me reverrez plus de toute ma vie !
J’étais devenu un as dans l’art de jouer les piteux pitous, une stratégie souvent utilisée dans mes familles d’accueil pour obtenir des faveurs.
Le gérant s’est pointé, un grand monsieur vraiment pas sympathique.
— Qu’est-ce qu’il y a, Louis ? a-t-il demandé à son employé.
— J’ai vu ce kid prendre deux cartes-cadeaux pis les mettre dans ses poches.
J’ai radoté au gérant que je n’étais pas un voleur et que je ne recommencerais plus jamais. Mais il ne voulait rien savoir de me laisser partir.
— J’ai aucune pitié pour les minables de ta trempe. La police est déjà en route.
J’étais coincé. Je ne pouvais plus m’en sortir. Je me suis laissé docilement emmener dans le bureau du boss en attendant la police. J’étais plus stressé de réfléchir à comment ma mère allait réagir qu’à ce qu’il allait advenir de moi. Je l’imaginais prendre une cuite pour oublier que son fils était un vulgaire petit voleur. Déjà, je regrettais mon geste. Tout ça pour manger un sous-marin avec mes chums !
Souligne le retour en arrière et surligne l’anticipation présents dans ce paragraphe.
Je me suis soudainement mis à penser aux conséquences. Je venais juste de revenir chez ma mère, de retrouver enfin ma chambre à moi, après deux ans à bambocher dans trois familles d’accueil. Mais cette fois, on allait sûrement m’enfermer dans un centre jeunesse. Une étape que je n’avais encore jamais franchie.
Les deux policiers, un gars et une fille, sont entrés dans le bureau du boss. Il ne leur a même pas laissé le temps de poser des questions et a tout raconté, à sa façon. La très jeune policière a pris le contrôle.
— Quel est le montant du vol ?
— Deux cartes-cadeaux de 20 $ chacune et plusieurs autres articles, a répondu sèchement l’homme.
Soucieux de rester poli pour ne pas empirer mon cas, j’ai quand même répliqué que je m’apprêtais à payer le pain et le beurre de pinottes. La police m’a fixé droit dans les yeux.
— Tu sais que tu serais pas allé bien loin avec ces cartes-là. Il faut que la caissière les passe sur le scanneur pour les valider.
— Vous voyez ben que j’connais rien là-d’dans !
La policière a fait remarquer aux hommes du supermarché qu’il s’agissait bel et bien d’une première offense. Dans ma tête, je lui disais : « Tu veux dire que c’est la première fois que vous me pincez. » Elle leur a demandé s’ils comptaient porter plainte. Le propriétaire, arrivé depuis peu, a lâché un grand soupir.
— Il ne peut pas ne pas avoir de conséquences. Voler, c’est voler !
— Faites-vous-en pas, monsieur, a répondu la policière, y’aura des répercussions. Faut d’abord appeler ses parents pour qu’ils viennent le chercher. Je pense que ce sera déjà assez humiliant pour lui. Si vous décidez de ne pas porter plainte, vous pouvez exiger réparation.
[…] Le stress grimpait juste à l’idée de voir arriver ma mère. Je savais trop qu’elle en profiterait pour faire un show de mono dépassée par le comportement de son ado. Je lui offrais sur un plateau d’argent une bonne raison de recommencer à tinquer .
— Donne-nous les numéros de téléphone de tes parents, a demandé l’autre policier.
— J’ai pas de père et ma mère est à job. Il faut pas lui faire perdre sa journée pour venir ici. Elle sera pas payée.
Le commerçant m’a tendu un bout de papier avec un numéro.
— Pas de problème, on te garde jusqu’à ce qu’elle ait fini de travailler. Ça va te donner le temps d’appeler là.
— C’est où, ça ?
— C’est une résidence pour personnes âgées. Ils ont besoin de bénévoles. J’en ai envoyé une couple comme toi et ça les a transformés.
Monoparental, parent qui élève seul son enfant
faire des inférences
Pourquoi Malik est-il tout à coup frappé d’une crise d’eczéma ?
On aurait dit qu’il parlait d’un bootcamp pour délinquants dangereux.
— Mais je connais pas ça, les vieux, moi, j’ai même pas de grands-parents.
— T’en fais pas, on va te dire quoi faire. Ce sera pas sorcier.
Pendant notre discussion, les policiers ont téléphoné à ma mère. Impossible pour elle de venir me chercher avant d’avoir terminé sa journée de travail. Je sentais les plaques d’eczéma me sortir un peu partout sur le corps. L’intérieur des coudes et l’arrière des genoux me piquaient. […]
Ma mère est finalement arrivée dans le bureau en moins d’une heure et a fait son show.
— Tu peux me dire qu’est-ce qui t’a pris, Malik ? Même pas foutu de savoir que tu peux pas utiliser ces cartes-là si elles ne sont pas scannées. Mon gars t’as quoi dans le ciboulot ? Mon propre fils qui vole !
Elle était au courant que ce n’était pas ma première fois. Elle a fait son numéro de braillage intense. Pas juste des larmes qui coulent tranquillement. Chialer, beugler. Une vraie folle ! Elle méritait un Oscar pour « meilleure actrice dans un rôle principal » dans un mauvais film dramatique – pathétique. Je disais toujours que si elle avait eu plus de chance dans la vie, elle aurait pu devenir comédienne. Mais, au lieu de ça, elle lavait des planchers.
— Maman, calme-toi ! Tout est réglé. J’vais faire des travaux communautaires avec les p’tits vieux.
Je jouais le jeu, mais je la regardais avec des yeux qui voulaient dire de ne pas trop en mettre. Elle les connaissait, ces yeux-là. Je les lui offrais toutes les fois qu’elle me faisait honte.
— On reste poli, s’il te plaît. Je t’ai pas élevé d’même ! On dit pas ça, « les p’tits vieux ».
Ce n’était pas l’endroit et surtout pas le moment, mais l’envie ne manquait pas de lui balancer qu’elle ne pouvait pas vraiment s’approprier le titre de « celle qui m’a élevé ». Malheureusement, si j’avais un peu d’allure, c’était surtout grâce à certains purs étrangers qui avaient été mis sur mon chemin par la DPJ .
— Sorry, mom.
Me retournant vers les policiers :
— On peut-tu y aller ?
— Quelques papiers à signer et ce sera tout. Pour ce qui est du nombre d’heures de travaux communautaires, tu dois t’arranger avec monsieur Brisebois.
— Au moins une quarantaine pour que ça vaille la peine et que ça te mette un peu de plomb dans tête, a répondu le propriétaire de l’épicerie.
— Du plomb dans tête ?
Jamais entendu cette expression. Et ma mère y est allée d’une explication et de commentaires devant son public pour leur montrer qu’elle était responsable. Bravo ! Elle se débrouillait bien une fois de plus.
— Ça veut juste dire, te faire prendre conscience que c’est grave ce que tu as fait. J’ai honte. Tout ça pour…
L’interrompant :
— C’est bon, maman. J’ai compris !
Adapté à des fins pédagogiques de PAGÉ, Maryse. Rap pour violoncelle seul, Leméac Éditeur, 2020. Cet extrait a été reproduit aux termes d’une licence accordée par COPIBEC .
1 Relève deux preuves que Malik vit dans la pauvreté.
Preuve 1 :
Preuve 2 :
Qui est monsieur Brisebois ?
Le caissier
Le propriétaire de l’épicerie Le gérant
Le directeur de la résidence pour personnes âgées
2 Comment Malik se sent-il lorsqu’il se fait prendre à voler ? Justifie ta réponse à l’aide d’un passage du texte.
Émotion :
Justification :
3
a) Pourquoi Malik est-il angoissé à l’idée que sa mère apprenne qu’il s’est fait prendre à voler et qu’elle vienne le chercher ?
b) Quelle autre conséquence à son vol craint-il ?
4 Quelle sera la punition de Malik pour avoir commis un vol à l’épicerie ? Coche la réponse.
Rester en retenue à l’école chaque soir pendant un mois.
Faire du bénévolat tous les samedis dans une banque alimentaire pendant un mois.
Faire du bénévolat une quarantaine d’heures dans une résidence pour personnes âgées.
Travailler bénévolement à l’épicerie comme emballeur pendant un mois.
5 Selon toi, pour quelle raison la DPJ avait-elle enlevé la garde de Malik à sa mère ?
6 Selon Malik, pour quelle raison sa mère fait-elle une telle scène en arrivant à l’épicerie ?
7 Pourquoi Malik tente-t-il de faire croire au personnel de l’épicerie que c’est la première fois qu’il vole ?
8 Qu’as-tu pensé du choix de l’autrice d’intégrer le registre familier pour raconter son histoire ? Appuie ton appréciation sur le critère du réalisme ou sur celui des procédés d’écriture.
9 Crois-tu que le vol commis par Malik est moins grave, étant donné qu’il n’aurait même pas pu se servir des cartes-cadeaux s’il ne s’était pas fait prendre ? Justifie ta réponse en t’appuyant sur ton opinion personnelle et sur le texte.
Une émotion, contrairement à une caractéristique psychologique, est un état d’esprit temporaire provoqué par une situation ponctuelle. Une fois cette situation passée, l’émotion disparait. Par exemple, un personnage peut être en colère à cause d’un évènement précis sans être nécessairement colérique .
Émotion passagère
Plutôt que de nommer l’émotion vécue par le personnage, les auteurs choisissent souvent de la faire ressentir. Le lecteur doit alors être à l’affut des indices qui révèlent comment se sentent les personnages.
1. Le non-verbal : les expressions faciales, les gestes posés par le personnage et sa façon de les poser, etc.
2. La façon de s’exprimer : l’intonation, le vocabulaire utilisé, le volume de la voix, etc.
3. La ponctuation : les points d’exclamation et les points de suspension, qui sont souvent porteurs de sens.
4. Les pensées du personnage. Comme il existe plusieurs nuances d’émotions, il est parfois difficile de cibler une émotion avec précision. Pour t’aider à y arriver, observe cette roue d’émotions.
MISE EN PRATIQUE
Relis l’extrait du roman Brûlé, à la page 56. Identifie trois émotions ressenties par Sam et trois émotions ressenties par sa mère.
Émotions de Sam :
TerroriséCalmeCertainCombléConfiantÉpanouiLégerOptimistePaisibleRassuréSatisfaitSoulagéTranquille
Surpris
Stressé
Préoccupé
Paniqué
Nerveux
Inquiet
Émotions de sa mère :
Zen Amoureux AmuséÉmerveilléEnjouéEuphorique Excité
Sérénité Peur
HorrifiéÉtonnéEffrayéCraintifAnxieuxAngoisséNostalgiqueImpuissantHumiliéHonteuxDévasté
Joie
Tristesse
Désolé
Désespéré
FascinéFierHeureux
RaviRieurSouriantTriomphant
Agacé
Agressif Amer
Contrarié
Colère
Dégouté Embêté
DépressifDéçuDécouragéCoupableBouleverséBlesséTrahiRévoltéJalouxIrritéIndignéFrustréExaspéré
Les lieux et le temps sont des éléments essentiels de l’univers narratif, comme les personnages. Leurs caractéristiques contribuent à donner vie à l’histoire.
Les lieux peuvent être des emplacements géographiques ou encore des endroits précis : une plage, une ruelle, une cachette dans un bois, une chambre à coucher, la 3e rangée de la bibliothèque municipale, etc. Lorsqu’un auteur imagine un lieu, il peut lui attribuer des caractéristiques basées sur les sens : la vue, l’ouïe, l’odorat et le toucher.
À quoi ressemble le lieu ? Qu’est-ce qu’on y trouve ?
C’est lumineux, sombre, encombré, coloré, désordonné, etc.
Y a-t-il une odeur particulière dans cet endroit ?
Il y a une odeur alléchante, florale, nauséabonde, étrange, sucrée, etc.
Qu’entend-on lorsqu’on se trouve à cet endroit ?
Il y a un brouhaha, des clapotis, un chuchotement, un bourdonnement, un sifflement, un silence complet, etc.
Le lieu a-t-il un impact physique sur le personnage ?
Il y fait froid, c’est humide, étouffant, douillet, etc.
En combinant ces caractéristiques, l’auteur donne une atmosphère aux lieux. Celle-ci peut être invitante, inquiétante, effrayante, chaleureuse, austère, lourde, festive, survoltée, etc.
OBSERVE BIEN !
Dans cet extrait, le mélange des caractéristiques contribue à rendre l’atmosphère du café inconfortable, désagréable.
Le café était bondé. Les passants surpris par l’orage s’y étaient tous réfugiés. Il flottait une étrange odeur d’humidité, il faisait chaud et c’était bruyant.
Atmosphère : Ambiance ressentie dans un lieu.
Tout au long du récit, l’auteur donne des indications permettant de situer son histoire dans le temps. Il a parfois recours à des indications temporelles précises et explicites (en 1784, ce matin, durant l’automne, etc.). Cependant, le lecteur doit souvent déduire ces informations à partir d’indices présents dans le texte.
Le temps
La présence d’objets particuliers et propres à une certaine époque, la façon de parler des personnages ainsi que leur mode de vie.
Les personnages s’éclairent avec des lampes à l’huile (passé) ou se déplacent en voiture volante (futur).
Le climat et les évènements qui ne se déroulent qu’à un moment précis dans l’année.
La luminosité, les actions des personnages qui sont propres à un moment précis de la journée.
La présence de marqueurs de relation de temps.
Pour en savoir plus : Les organisateurs textuels et les marqueurs de relation, p. 88
OBSERVE BIEN ! © 2023, Les Éditions CEC inc. • Reproduction interdite
Dans cet extrait, l’auteur donne plusieurs indications de temps.
Comme le narrateur précise qu’il s’agit de la première journée d’école, on peut déduire que c’est la fin de l’été .
Puisque le personnage écoute de la musique avec des écouteurs, on peut déduire que l’histoire se déroule à l’époque actuelle .
La neige, le bourgeonnement, l’Halloween, le temps des sucres, la fin de l’année scolaire...
L’aube, le déjeuner, la routine du coucher...
Trois jours plus tard, le lendemain, après quelques heures...
Je ne me sens pas prêt à socialiser tout de suite en sortant de l’autobus. Le trajet était vraiment désagréable. Les gens parlaient fort, trop énervés par la première journée d’école, trop contents de retrouver des copains. Certains étaient juste nerveux, je sentais leur agitation, on dirait que c’est contagieux. Une chance que je pouvais écouter de la musique dans mes écouteurs. Ce matin : une playlist générique de blues classique. Ça a fait la job.
DE ANGÉLIS, Josée. Louis tout croche : Il me manque 337 piasses, Les éditions les Malins, 2021, p. 6. Cet extrait a été reproduit aux termes d’une licence accordée par COPIBEC .
C’est vendredi […], mais les rues sont désertes. Certes, il fait un froid sibérien aujourd’hui. Mais à SaintFrançois-de-l’Avenir, même en été, c’est mortel comme ça. […] Derrière moi, le soleil est en train de se coucher dans des tons de rose et de doré […]. […] Je marche longtemps jusqu’au centre communautaire. Il s’agit d’une bâtisse délabrée, délaissée par les habitants […]. On a barricadé la porte avant du centre, espérant ainsi décourager les indésirables. Il faut donc passer par une fenêtre brisée, à l’arrière, et se laisser glisser dans la cave sombre, humide et froide où se terrent probablement des tonnes de rats et de cafards. […] Mes pieds percutent le sol en produisant un bruit sourd. Mon cellulaire à la main, j’éclaire devant moi, j’avance à tâtons. Le plafond est bas et, malgré ma petite taille, je dois faire attention à ne pas me cogner la tête sur les tuyaux et les poutres. Même accompagnée de Greg, à l’époque, j’angoissais en pensant à tout ce qui nous encerclait et que je ne voyais pas. Me voilà en solo, cette fois, dans ce lieu aux sorties calfeutrées, et l’endroit, ignoré depuis des lustres par la lumière, s’avère d’autant plus anxiogène. La poussière s’élève et valse dans le faible faisceau de ma lampe. Le halo peine à fendre une noirceur trop opaque. Ça sent la moisissure à plein nez. Ça sent la mort.
BOURASSA, Marie-Ève. Parasites : La Guêpe, Les éditions de la Bagnole, 2021, p. 39. Cet extrait a été reproduit aux termes d’une licence accordée par COPIBEC
1 Qu’est-ce qui nous permet d’affirmer que cette histoire se déroule à une époque actuelle ?
2 Situe l’extrait dans le temps à l’aide des informations ou des indices qui s’y trouvent.
Saison Moment de la journée Jour
3 Relève les caractéristiques de la cave décrite dans cet extrait.
CARACTÉRISTIQUES VISUELLES
CARACTÉRISTIQUES AUDITIVES
CARACTÉRISTIQUES OLFACTIVES
CARACTÉRISTIQUES TACTILES
4 Quelle ambiance la description de ce lieu génère-t-elle ?
Les textes sont constitués de passages ayant des fonctions différentes. Ce sont des séquences textuelles, qui peuvent être narratives, descriptives ou dialogales.
Les séquences textuelles dans le texte narratif
Le texte narratif contient principalement des séquences narratives, mais il peut aussi présenter des séquences secondaires.
Séquences principales
Les séquences narratives
Elles racontent des actions qui font évoluer l’histoire.
Les séquences descriptives Les séquences dialogales
Elles décrivent des éléments de l’univers narratif (personnages, lieux, temps) pour faire ressentir l’histoire.
Elles donnent un accès direct aux paroles échangées entre les personnages.
Les trois extraits suivants sont tirés du roman Direction Saint-Creux-des-Meuh-Meuh Chacun contient une séquence textuelle différente.
— Ça pue, Denise ! C’est affreux !
— C’est normal, Johan, ce sont des fermiers.
— J’peux pas, Denise. Désolé. Ramenez-moi chez moi.
— Oh, mais Johan, t’as pas le choix.
L’homme, qui devait bien mesurer deux mètres, avait une énorme barbe noire qui lui descendait jusqu’à la poitrine. Ses bras et ses cuisses ressemblaient à des tonneaux.
J’ai été projeté deux mètres plus loin et me suis retrouvé le [derrière] dans la poussière avec un porc d’au moins cent kilos au-dessus de moi. Sans me laisser le temps de réagir, il a fourré son énorme groin sale et mouillé dans mon oreille et s’est mis à me lécher en poussant des cris aigus et sanguinaires.
Ce passage correspond à une séquence dialogale, car on y trouve un discours direct.
Pour en savoir plus : Le discours direct, p. 33
Cet extrait est une séquence descriptive. Il ne s’y passe aucune action, mais le personnage y est décrit à l’aide de compléments du nom et de comparaison.
Pour en savoir plus : Les procédés descriptifs, p. 106
Ce passage est une séquence narrative. Des actions qui font évoluer l’histoire y sont racontées.
1 À l’aide de sa lettre, classe chaque passage de l’extrait suivant dans le tableau selon le type de séquence auquel il appartient.
Il s’apprête à démarrer. Quelque chose bouge derrière lui. Nathan tourne le buste en bondissant sur son siège. A
— Qu’est-ce que ? … B
La petite créature se cache de nouveau, avec empressement, comme s’il y avait la moindre possibilité que Nathan l’ait manquée. Le jeune homme pose une main sur ses cheveux blonds, confus. […] C
— Hé… Euh… Salut ? D
Pas de réaction. L’enfant est roulée en boule entre le dossier du siège conducteur et la banquette arrière, directement sur le tapis. E
LAURENT, Magali. L’ogre et l’enfant, Bayard Canada Livres, 2019. Cet extrait a été reproduit aux termes d’une licence accordée par COPIBEC
Narrative
Dialogale
Descriptive
2 Lis les extraits suivants et indique à quel type de séquence chacun correspond. Ensuite, donne une raison qui justifie ta réponse.
Ex. : Cette maison lui inspirait confiance. Elle était décorée avec soin et les lumières tamisées contribuaient à l’atmosphère chaleureuse qui se dégageait des pièces de vie.
Séquence : descriptive Raison : Ce passage décrit un lieu.
Le loup s’approchait dangereusement du poulailler quand les chasseurs arrivèrent. Il déguerpit et on ne le revit pas du jour.
Séquence : Raison :
Cette femme était une chasseuse hors pair. Elle avait des yeux de lynx et la rapidité d’un faucon pèlerin.
Séquence : Raison :
— Crois-tu vraiment que je vais te dévoiler mon secret ?
— Bien sûr que non, Fiola ! Tu ne prendrais jamais le risque que je devienne meilleur que toi !
Séquence : Raison :
Les jumeaux se querellaient matin et soir, et aujourd’hui ne faisait pas exception. Quand Mathias était arrivé sur les lieux, des cris et des éclats de voix se faisaient entendre jusqu’au coin de la rue. D’un pas pressé, il était descendu et leur avait fait cesser leur dispute.
Séquence : Raison :
Pour raconter une histoire, l’auteur a recours à de nombreux temps de verbes. Cependant, on ne peut pas employer tous les temps dans un même texte. Il faut d’abord choisir entre deux systèmes verbaux : le système verbal du présent ou le système verbal du passé. Ensuite, il faut s’assurer que les temps verbaux utilisés s’harmonisent.
Système verbal : Combinaison de temps de verbes qui vont bien ensemble.
Pour en savoir plus : La conjugaison, p. 260
Lorsqu’on utilise le système verbal du présent, on raconte l’histoire comme si elle se déroulait dans le moment présent. Le présent du personnage correspond au présent du lecteur.
LE PASSÉ CORRESPOND AUX RETOURS EN ARRIÈRE.
L’extrait suivant est écrit dans le système verbal du présent. Comme il contient un retour en arrière et une anticipation, on peut y observer différents temps de verbes du système verbal.
L’HISTOIRE PORTE SUR L’ESCAPADE DE NINE ET DE SA MÈRE.
L’AUTRICE LA RACONTE DONC EN EMPLOYANT LE PRÉSENT
L’AUTrice ANNONCE CE QUI SE DÉROULERA DANS L’HISTOIRE À
L’AIDE DU FUTUR SIMPLE.
LE FUTUR CORRESPOND AUX ANTICIPATIONS.
Ce soir, Nine, seize ans, n’ira pas à la fête de son lycée. Titania, sa mère, en a décidé autrement. Elle embarque sa fille vers une destination inconnue, une cabane isolée, au bord d’un lac. Il est temps de lui raconter l’existence du passé qu’elle lui a soigneusement caché. Commence alors une nuit entière de révélations… Et quand l’aube se lèvera sur le lac, plus rien ne sera comme avant.
BONDOUX, Anne-Laure. L’aube sera grandiose, Gallimard Jeunesse, 2020, quatrième de couverture.
LA DÉCISION D’AMENER SA FILLE À LA CABANE ET DE LUI CACHER DES PANS DE SON PASSÉ REMONTE À AVANT LE DÉBUT DE L’HISTOIRE. L’AUTRICE UTILISE DONC LE PASSÉ COMPOSÉ POUR EN PARLER.
Lorsqu’on utilise le système verbal du passé, on raconte une histoire alors qu’elle est déjà terminée. Le personnage a tout de même un présent, un passé et un futur, mais ceux-ci se déroulent tous dans le passé du lecteur. Il s’agit du système verbal le plus répandu dans les récits.
Le passé du personnage
Le présent du personnage
Le futur du personnage
Le plus-que-parfait
Les actions principales sont racontées au passé simple ou au passé composé
Les descriptions et les actions secondaires sont racontées à l’imparfait
Le conditionnel présent
Le texte suivant présente un résumé du roman La cagoule. Il est raconté dans le système verbal du passé. Il contient, lui aussi, des retours en arrière et des anticipations.
LES VERBES QUI SERVENT À DÉCRIRE
MAXIME SONT EMPLOYÉS À L’IMPARFAIT.
LES ACTIONS QUI FONT AVANCER L’HISTOIRE SONT RACONTÉES AU PASSÉ SIMPLE.
L’AUTEUR ANNONCE CE QUI SE DÉROULERA DANS L’HISTOIRE À L’AIDE DU CONDITIONNEL PRÉSENT.
MAXIME S’EST FAIT CETTE PROMESSE AVANT D’ENTRER AU CENTRE. VOILÀ POURQUOI
L’AUTEUR UTILISE LE PLUS-QUE-PARFAIT
À 16 ans, Maxime avait déjà tout un dossier. Au sortir de deux séjours en centre d’accueil, il était libre… ou à peu près.
Décidé à ne pas retourner vivre chez sa mère, il accepta de participer à un programme expérimental de réhabilitation. Méfiant et rusé, cet adolescent au passé compliqué tenterait d’abord de saisir le fonctionnement du curieux centre dans lequel il devait passer l’été. Un centre qui, il se l’était bien promis, n’aurait pas sa peau.
Adapté à des fins pédagogiques de GRAVEL, François. La cagoule, Les éditions Québec Amérique, 2008, quatrième de couverture.
Un texte est beaucoup plus cohérent et facile à lire et à comprendre lorsque les temps verbaux sont harmonisés.
LE PRÉSENT DU LECTEUR
1 Conjugue les verbes entre parenthèses de sorte que le texte soit écrit dans le système verbal du présent.
Maélie (ruminer) sur le coin de la rue en attendant l’autobus qui l’(amener) chez Gabriel. La journée s’(annoncer) pénible. La veille, son prof d’histoire (avoir) la bonne idée de former lui-même les équipes pour le prochain travail. Évidemment, il l’(jumeler) avec Gabriel, son ancien meilleur ami à qui elle (refuser) d’adresser la parole depuis les vacances d’hiver. Elle (avoir) beau le supplier, il (refuser) de changer les équipes. Comme si ce n’(être) pas assez, ce matin, sa mère (refuser) d’aller la reconduire, prétextant que ce détour la mettrait en retard pour son cours de yoga. Résultat : Maélie (attendre) l’autobus sous la pluie. La seule bonne nouvelle (être) que ce travail obligatoire lui (permettre) de revoir Agathe, la mère de Gabriel.
2 Conjugue les verbes entre parenthèses de sorte que le texte soit écrit dans le système verbal du passé.
Éloi (regarder) le costume posé à ses pieds, dépité. Le mois dernier, lorsqu’il (postuler) pour ce travail, il s’(persuader) que c’était une excellente idée : le salaire (être) intéressant et, bien caché dans la mascotte, personne ne (pouvoir) le reconnaitre lorsqu’il se (dandiner) au coin de la rue pour attirer les passants. Il n’(penser) pas , à ce moment-là, de demander à voir le costume en question. Grosse erreur. La mascotte de poulet, contrairement à ce qu’il (imaginer) , ne (posséder) pas de tête recouvrant le visage pour préserver l’anonymat et la dignité de son usager. Non, celle-ci (être) simplement munie d’un ridicule bonnet sur le dessus duquel (se trouver) se une crête rouge. Dans quelques minutes, tout le monde (avoir) donc le loisir d’observer son visage couvert de honte… surmonté d’un bonnet. En soupirant, Éloi se (glisser) dans le costume. Il ne (pouvoir) s’empêcher de jeter un regard dans le miroir avant d’ouvrir la porte du vestiaire. Pitoyable.
TA TÂCHE Lis cet extrait du livre Seuls pour relever des éléments du texte narratif. Pour ce faire :
1 Lis la mise en contexte.
2 Prête attention à la narration et aux caractéristiques du récit psychologique.
3 Réponds aux questions.
Le récit psychologique Seuls, basé sur des faits vécus, présente le parcours de trois adolescents qui, pour des raisons complètement différentes, ont dû quitter leur pays, seuls, afin d’immigrer au Canada. Voici le récit d’Afshin.
identifie les éléments essentiels
Porte attention aux indices de temps utilisés par l’auteur dans tout le texte. Tu en auras besoin pour répondre à une question.
fais des inférences
Qu’est-ce qu’Afshin confond avec des feux d’artifice ?
Mon grand frère et moi, on adore les insectes. Sauf les coquerelles. Quand j’avais cinq ans, un cousin en a mis une dans mon pantalon. J’ai hurlé, et depuis, ça me répugne. L’été, on va souvent dormir sur le toit parce qu’il fait trop chaud dans notre chambre. Un soir, c’est étrange. Il y a des faisceaux de lumière qui traversent le ciel. Comme des feux d’artifice. Le spectacle est magnifique ! On dirait La guerre des étoiles version grandeur nature ! Et puis soudain… BOUM ! Des bombes éclatent. La scène devient inquiétante. Notre pays est en guerre depuis quelques années, mais ce jour-là, une nouvelle étape est franchie. La guerre fait son entrée dans notre ville. La menace est désormais suspendue au-dessus de nos têtes.
Maintenant, chaque nuit, les sirènes nous préviennent que le danger approche. On doit éteindre toutes les lumières parce que les avions ennemis peuvent repérer la moindre lueur, même le bout d’une cigarette. On se cache au sous-sol. Ma mère répète chaque fois : « Si on meurt, on meurt ensemble. » Chaque fois, on s’en sort vivants. Ensemble. Notre famille est une armure contre la guerre.
Afshin est fébrile à l’idée de participer à la guerre. Surligne trois mots du 3e paragraphe appartenant au champ lexical de la fébrilité et que l’auteur utilise pour nous faire ressentir l’état d’esprit d’Afshin.
À la télévision, je regarde les armées s’affronter. Faire la guerre a l’air si excitant. J’ai envie de participer, moi aussi ! J’entends dire que j’aurai bientôt l’âge d’être soldat. J’ai tellement hâte ! « Ce n’est pas un jeu, Afshin ! Enlève-toi cette idée de la tête ! » Je suis convaincu que je suis un superhéros invincible et rien ne m’effraie. Sauf les coquerelles, évidemment. Mes parents s’inquiètent. Contrairement à mes frères, qui sont disciplinés, moi, je suis écervelé. Mon père et ma mère savent bien que si j’entre dans l’armée, je risque de courir comme une poule sans tête sur un champ de mines. Et de mourir. Mes parents se jurent
de tout faire pour que je reste en vie. Ils pensent à mes jeunes cousins qui sont partis à la guerre. Et qui ne sont jamais revenus.
— Afshin ! Il faut qu’on te parle.
— Afshin, veux-tu aller en voyage ?
— Oui ! Quand ?
— Dans trois jours. Mais tu devras partir seul. Seras-tu capable ?
— Bien sûr ! Je vais où ?
Mon père sort une carte.
— Là. Au Canada.
Je ne connais rien de ce pays, à part le ginger ale Canada Dry qu’on boit parfois.
— C’est loin, papa ?
— Très loin. Mais ne t’inquiète pas, on a tout planifié. Sauf que tu ne dois en parler à personne. Compris ?
— D’accord, capitaine !
Je saute de joie. Voyager, c’est mon rêve depuis si longtemps !
— Tu ne pars pas en vacances, Afshin. Tu t’en vas pour de bon. On ne se reverra peut-être plus jamais.
Dans mon excitation, je n’entends pas l’angoisse dans la voix de mes parents. Tout ce que je pense, c’est : « À moi l’aventure, à moi le monde ! » Tout se passe très vite. Je ne réalise pas qu’il ne me reste que trois jours à vivre avec eux.
Le soir de mon départ, je me rends dans un entrepôt. Ma mère me prend dans ses bras. Elle pleure tellement qu’elle a du mal à respirer. Elle me remet un carnet rouge.
— Je t’ai mis par écrit tous les conseils qu’une mère peut donner à son fils.
— Mamaaaaan !
— Tu auras besoin de ça toute ta vie.
Quels conseils peut-elle me donner de plus ? Elle m’en a déjà répété mille depuis que je suis né ! Brosse-toi les dents ! Ne parle pas la bouche pleine ! Ne torture pas ton petit frère !
— Si tu t’ennuies, lis ce carnet. Et tu peux pleurer aussi. Tu as le droit.
— Mamaaaaan, tu sais bien qu’un superhéros ne pleure pas !
— Mon fils, mon amour… Je ne peux pas croire que je ne te reverrai plus.
Mon père remet de l’argent à un homme. C’est le passeur. C’est lui qui va me faire traverser de l’autre côté de la frontière. D’abord en Turquie, et de là, en Grèce. Je m’imagine mentalement le trajet sur une carte… Ce n’est vraiment pas à côté. Il ouvre la porte de la boîte d’un camion et me pointe l’intérieur sombre.
Fais des hypothèses
Pourquoi crois-tu qu’Afshin ne doit parler de ce voyage à personne ?
Dans quel registre de langue les dialogues de ce récit sont-ils écrits ?
trouve le sens des mots inconnus
Que signifie le mot ankylosé ?
— C’est là que tu vas te cacher. Assure-toi d’avoir des caisses autour de toi pour qu’on ne te voie pas.
Je m’accroupis au fond du camion, prêt pour ce jeu de cachette. Ma mission est simple : rester invisible. Personne ne doit savoir que je quitte mon pays pour échapper au service militaire. Pourtant, je suis sûr que j’aurais pu faire un soldat d’exception… J’aperçois mes parents entre les caisses. Ils agitent la main pour me dire adieu. J’agite la mienne. Ma mère est brisée par la tristesse. — Il faut partir, dit le passeur.
SHLACK ! La porte se referme. Je suis dans le noir. Avec ma lampe de poche, j’inspecte le contenu de mon sac à dos : sandwich, raisins, figues sèches, noix, bouteille d’eau… et petite pochette contenant 5 000 dollars américains. Je suis riche ! Mais comment mes parents ont-ils pu trouver autant d’argent ?
La route est longue. Je m’endors.
Brusquement, le camion s’arrête.
On est à un poste frontalier. Des voix s’approchent. On fouille le camion ! Je ne dois pas être repéré ! Je ferme mes yeux très, très fort et je retiens mon souffle en agrippant mon sac. La porte s’ouvre. Je me répète cent fois dans ma tête : « Je suis un superhéros et je peux disparaître. » La porte se referme. Les gardes frontaliers ne m’ont pas vu ! J’expire le plus long soupir de ma vie.
J’arrive finalement à Istanbul. Je suis ankylosé après être resté plus de trente heures coincé dans un camion. Le passeur m’emmène à un hôtel.
— Tu ne bouges pas d’ici tant que je ne suis pas revenu.
Quels types de caractéristiques l’auteur utilise-t-il pour décrire la chambre d’hôtel ?
Visuelles
Olfactives
Auditives
Tactiles
J’ouvre la porte de ma chambre. Je suis terrifié. Il y a des coquerelles partout ! La toilette est dégueulasse et, dans le corridor, des hommes ivres hurlent. Je suis vraiment seul. Ce constat me frappe comme une gifle au visage. Je cherche un téléphone et j’ai envie de crier :
« Papa ! Maman ! Je veux revenir ! » Mais il n’y a pas de téléphone pour les appeler. « Qui va s’occuper de moi ? Qu’est-ce que je fais ici ? » Je pleure toute la nuit. Même les superhéros craquent finalement. Je ne sais plus si je vais réussir ma mission.
Arrête-toi et retourne en arrière
Si tu ne comprends pas pourquoi le narrateur fait référence aux superhéros, retourne lire le discours direct entre sa mère et lui.
Les journées se suivent et se ressemblent. Je dessine, je joue au solitaire, je m’ennuie et je dors. Quand je sors manger, je cherche des repères. Je ne peux pas aller voir les policiers si je me perds. Je suis un clandestin, je ne suis pas censé être dans ce pays. Les interminables journées s’étirent pendant un mois. J’attends le passeur qui ne revient jamais.
Reproduction interdite
© 2023, Les Éditions CEC inc.
Et puis, enfin… ! Toc Toc.
— J’ai ton billet d’autobus. Et ton nouveau passeport.
J’ai changé de nom et de nationalité. Marouf, Arabie saoudite
La classe ! Je suis le héros d’un film d’espionnage ! Le passeur m’explique que, pour entrer en Occident, il vaut mieux venir d’un pays riche. Je m’appelle maintenant Marouf Alkhaiat et j’ai seize ans au lieu de quatorze. Sur la photo, je porte une toge blanche comme les riches marchands d’Arabie saoudite. Aucune trace du petit bonhomme de quatorze ans qui ne sera pas recruté par l’armée iranienne. Direction Grèce : je m’approche de mon but ! Le plus difficile est derrière moi.
À Athènes, je suis avec d’autres Iraniens qui ont fait le même chemin que moi. On rêve tous d’aller au Canada. Un garçon me salue. J’ai maintenant un ami. Je ne passerai plus mes journées seul. […]
Et vient le jour du grand départ. Le passeur nous sépare en deux groupes. Mon ami et moi faisons partie du deuxième. Le premier groupe part. Quelques heures plus tard, nous apprenons que les voyageurs se sont fait arrêter à l’aéroport. Je regarde mon ami, terrifié. Si on avait été dans ce groupe, on serait en prison, nous aussi !
Le passeur trouve une nouvelle stratégie. Nous partirons d’un autre aéroport. Le lendemain, nous sommes en file pour le contrôle des passeports. Je montre le mien au douanier, qui y appose aussitôt le tampon. J’ai réussi ! L’avion traverse l’océan. Dans les toilettes, je déchire mon faux passeport et le jette dans la cuvette. Je redeviens Afshin, quatorze ans. En atterrissant, je vois la neige. Je ne connais pas encore de mot pour dire « tempête ».
TOM, Paul. Seuls, Les éditions de la courte échelle, 2022, p. 11-19 et 40-57.
Dans quel système verbal cette histoire est-elle écrite ? Présent Passé
MISE EN PRATIQUE
RÉPONDS À CES QUESTIONS À L AIDE DU TEXTE SEULS AUX PAGES 72 À 75.
1 Relève les caractéristiques identitaires du personnage principal au début de l’histoire et selon les informations de son faux passeport.
DÉBUT DE L’HISTOIRE FAUX PASSEPORT
Nom : Nom : Âge : Âge : Sexe : Sexe : Pays d’origine : Pays d’origine :
COMPRÉHENSION
2 Pourquoi Afshin accepte-t-il de quitter son pays et sa famille pour fuir le service militaire alors qu’il avait si hâte de s’enrôler dans l’armée ?
3 a) Quelle est la quête d’Afshin ?
b) Qui sont ses adjuvants et ses opposants ?
Adjuvants :
Opposants :
4 Dirais-tu qu’Afshin est courageux ou plutôt inconscient ? Justifie ta réponse en t’appuyant sur le texte.
5 Utilise les indices de temps que tu as relevés dans le texte afin de répondre aux questions suivantes.
a) À quel moment la guerre a-t-elle commencé dans la ville d’Afshin ?
Saison Moment de la journée
b) Relève combien de temps s’est écoulé entre ces évènements.
L’annonce du voyage d’Afshin et son départ
Son départ à bord du camion et son arrivée à Istanbul
Son arrivée à la chambre d’hôtel et le retour du passeur
Le départ du premier groupe vers l’aéroport et celui du deuxième
6 Crois-tu que les parents d’Afshin ont pris la bonne décision en envoyant leur fils au Canada, même si cela impliquait de ne jamais le revoir ? Justifie ta réponse en t’appuyant sur des éléments du texte.
7 Selon toi, que signifie la métaphore suivante : « Notre famille est une armure contre la guerre. » (ligne 17) ?
8 Aurais-tu envie de poursuivre la lecture de ce récit afin de découvrir comment s’est passée l’arrivée d’Afshin au Canada ? Justifie ta réponse à l’aide d’un de ces critères d’appréciation : le réalisme, l’intrigue, le personnage, le genre ou l’univers.
Écris un court texte qui raconte un souvenir marquant, sans nommer directement l’émotion que tu as vécue.
Pour ce faire :
1 Utilise le système verbal du passé.
2 Précise ce qui t’a fait vivre cette émotion. Attention, tu ne dois pas la nommer directement !
3 Relis la roue des émotions à la page 63 pour t’inspirer.
Planifie ton texte
1 Je vais raconter un souvenir de
Voici un exemple de souvenir de… peur. Observe bien : on ne nomme pas l’émotion ! C’était le soir de l’Halloween. Je me dirigeais vers une maison illuminée quand est sorti d’un buisson un monstre, tout de noir vêtu ! Il levait les bras vers moi et avait un rire diabolique. J’ai sursauté et j’ai vite reculé. Un cri creux est sorti de ma gorge et tout mon corps en a frissonné.
2 Mots du champ lexical de cette émotion :
3 Caractéristiques de temps ou de lieux :
TA TÂCHE
Remplis le schéma de révision sur le texte narratif à l’aide de la banque de mots.
absent • adjuvants • auteur • dénouement • déroulement • descriptives • élément déclencheur • évolution • héros • histoire • lieu • narrateur • narratif • opposants • parties • péripéties personnages • policier • psychologique • résolution • situation finale • situation initiale • temps
le texte narratif
est écrit par un qui décide de la manière de livrer son récit en choisissant entre deux types de :
• le narrateur ;
• le narrateur personnage.
raconte une
Cette histoire est généralement construite en cinq :
1 La
2 L’
3 Le , composé de 4 Le 5 La
a plusieurs genres, par exemple :
• Le récit , où l’intrigue repose sur la d’un crime.
• Le récit , centré sur l’ d’un personnage vivant une épreuve.
Cette histoire se déroule selon un univers qui décrit :
• le ;
• le ;
• les .
Ces éléments sont surtout décrits à l’aide de séquences
Les personnages sont au cœur de l’histoire :
• Personnage principal = le
• Personnages secondaires = les et les
La biographie est un texte descriptif où l’auteur décrit la vie de quelqu’un. Une biographie permet, entre autres, de préserver le souvenir de la personne dont on parle. Lorsqu’un auteur écrit une biographie sur sa propre vie, on parle alors d’une autobiographie.
Ce genre de texte est habituellement publié sous forme de livre, mais on trouve aussi de courtes biographies dans les revues, les encyclopédies, sur Internet, etc.
• Les biographies portent sur une personne dont la vie et les accomplissements sont intéressants à décrire.
• Les biographies sont souvent enrichies de photographies, de reproductions de documents authentiques ou d’illustrations.
• Ces textes contiennent fréquemment des discours directs ou indirects pour rapporter des paroles marquantes de la personne décrite.
Envie de te laisser inspirer par des parcours remarquables ? Voici des biographies de personnes qui sortent de l’ordinaire.
Artistes, militants, sportifs, scientifiques, auteurs, explorateurs… Ce recueil présente 52 biographies de personnes noires inspirantes.
La série Raconte-moi propose des biographies de Québécois tous plus inspirants les uns que les autres.
Les difficultés que nous vivons ne devraient pas nous empêcher d’accomplir de grandes choses. Les parcours des 24 célébrités dyslexiques présentées dans ce livre le montrent bien !
Sais-tu que la langue française est organisée selon des règles logiques ? Pour communiquer efficacement, que ce soit à l’oral ou à l’écrit, il est essentiel de les connaitre. Dans la section Grammaire, tu découvriras les relations entre les mots, les groupes de mots et les phrases. Tu verras, la grammaire, c’est simple !
Les groupes de mots qui complètent un noyau (chef) sont appelés des expansions. Les expansions remplissent toujours une fonction selon le noyau auquel elles sont liées.
Les expansions du nom noyau dans un GN remplissent toujours la fonction complément du nom.
Cette fonction peut être remplie par un GN, un GAdj, un GPrép ou une subordonnée relative (Sub. rel.).
DANS UNE PHRASE, LES GROUPES DE MOTS ENTRETIENNENT DES RELATIONS LES UNS AVEC LES AUTRES : C EST CE QU ON APPELLE LES FONCTIONS SYNTAXIQUES
Il complète le nom en lui apportant une précision.
Pour en savoir plus : Les groupes de mots, p. 191 La subordonnée relative, p. 246
Ma cousine Anne s’entraine tous les jours.
Cette jeune patineuse est une vedette internationale .
Plusieurs personnes de mon entourage pratiquent un sport de compétition .
Les athlètes qui iront aux Olympiques travaillent sans relâche pour accomplir leur rêve.
1 a) Place les compléments du nom suivants au bon endroit dans le texte. antiques • d’Olympie • grecques • olympiques • premiers qui ont lieu tous les quatre ans • venues de tout le monde grec
Les compléments du nom peuvent parfois être détachés du noyau par une virgule.
Les premiers Jeux ont lieu dans la ville , au 8e siècle avant J.-C. , des foules voyagent alors pendant des jours pour assister à ces jeux .
Pour les cités , ceux-ci sont l’occasion de faire la paix pendant quelques semaines.
b) Lis le paragraphe précédent sans les compléments du nom. Que remarques-tu ?
Pour reconnaitre un complément du nom
• Efface le complément du nom, tu constateras que la phrase reste bien construite. ou
• Remplace le complément du nom par un autre complément du nom.
Les champions des épreuves olympiques étaient considérés comme les héros de leur cité.
Les champions étaient considérés comme les héros
Les champions des épreuves olympiques étaient considérés comme les héros de leur cité.
Les champions olympiques étaient considérés comme les héros nationaux.
2 Dans chaque phrase, souligne le complément du nom en gras et indique de quelle sorte d’expansion il s’agit.
GAdjGNGPrépSub. rel.
Ex. : Cet été, j’ai navigué sur le lac Champlain.
a) Cet immense lac est situé aux États-Unis.
b) L’hôtel où j’ai passé mes vacances était formidable.
c) J’ai pu essayer la planche à pagaies en compagnie de mon cousin.
d) Je me suis fait offrir une combinaison de plongée sous-marine.
e) Je suis rentré à la maison le visage brulé par le soleil, mais si heureux !
3 Dans le texte suivant, souligne les compléments du nom de chaque nom en g ras. Les pastilles bleues t’indiquent combien en trouver pour chacun.
Qui dit le printemps dit les séries éliminatoires de la Ligue nationale de hockey. Nombre de mythes animent ce tournoi printanier, les joueurs de hockey étant généralement superstitieux. L’une des croyances les plus tenaces est de se laisser pousser la barbe jusqu’à l’élimination de son équipe. Pour remporter la prestigieuse coupe Stanley, il faut traverser
quatre rondes éliminatoires, composées chacune d’un affrontement allant de quatre à sept parties. Après plus de deux mois sans se raser, la plupart des joueurs qui remportent l’ultime trophée sont méconnaissables !
Instaurée au début des années 1980, cette étonnante tradition capillaire ne dérougit pas depuis.
Dans un GN, les pronoms peuvent avoir une expansion, qui remplit la fonction complément du pronom
Il complète le pronom en lui apportant une précision.
Cette fonction peut être remplie par un GAdj ou une subordonnée relative (Sub. rel.).
Ceux-ci, satisfaits de leur performance, se reposent, mais ceux qui ont été déçus s’entrainent.
Les expansions dans un GAdj peuvent remplir la fonction complément de l’adjectif.
Cette fonction peut être remplie par un GPrép.
GAdj Adj GPrép
Émue par tous leurs sacrifices, elle remercia ses parents.
Il complète l’adjectif en lui apportant une précision.
Le complément de l’adjectif est toujours placé à droite de l’adjectif et il est impossible de le déplacer.
1 Dans les phrases suivantes, souligne le complément du pronom en gras.
Ex. : Parmi tous les athlètes que j’admire, ceux que je préfère regarder sont les patineurs artistiques.
a) Élégants et forts, ils offrent chaque fois un spectacle magnifique.
Il est impossible d’effacer les compléments des pronoms celui/celle et ceux/celles
b) Les patineurs travaillent souvent en duo. Celui qui a ému le Canada en 2010 à Vancouver
était composé de Scott Moir et Tessa Virtue.
c) Ceux-ci, qui patinaient ensemble depuis leur enfance, avaient une chimie naturelle.
2 Dans le texte suivant, souligne le complément de l’adjectif de chaque adjectif en gras.
Remarquée par son professeur de biologie, Elisabeth « Betty » Robinson est à l’époque une adolescente comme les autres. Son enseignant, convaincu de son talent pour la course, l’encourage à s’entrainer. Une nouvelle discipline ajoutée au programme des jeux, le 100 mètres, consacrera Betty comme championne olympique en 1928. En 1931, victime d’un accident d’avion, elle apprend qu’elle ne pourra plus jamais marcher. Pourtant, en 1936, Betty est de retour aux Olympiques, guérie de toutes ses blessures, et elle aide son équipe à remporter l’or en course à relais.
L’expansion dans un GV peut remplir la fonction d’attribut du sujet.
Cette fonction peut être remplie par un GN ou un GAdj.
Ces femmes sont de véritables vedettes .
Chacune semble confiante .
Il complète un verbe attributif (être, paraitre, sembler, devenir, demeurer, rester, etc.) en précisant une caractéristique du sujet de la phrase.
Pour en savoir plus : Le sujet, p. 223
1 Ajoute un des verbes attributifs de la banque dans chaque phrase, puis relie-le à l’attribut du sujet qui convient.
avait l’air • deviennent • paraissent • restera • semble • sont
Ex. : Ces jeunes filles paraissent
a) Les nombreux obstacles
b) Les médailles
c) La victoire
d) La beauté de la cérémonie
1 ardus.
2 un souvenir impérissable.
3 sures d’elles.
4 hypnotisé par le spectacle.
5 certaine.
e) Le public 6 gravées aux noms des championnes.
2 Dans les phrases suivantes, observe les GV en gras et encadre les verbes attributifs, s’il y a lieu.
Ex. : Ces filles sont douées.
a) Chaque année, ma sœur devient une meilleure hockeyeuse.
b) Elle est appréciée par ses coéquipières
c) Aujourd’hui, son équipe disputera une importante partie
d) La gardienne de but adverse parait confiante.
e) Elle semble persuadée de la supériorité de son équipe
f) Je voudrais patiner aussi bien que ces filles
g) Pourtant, je suis incapable de garder mon équilibre sur des patins.
Pour reconnaitre un verbe attributif
Un verbe attributif peut toujours être remplacé par le verbe être.
Cet aréna semble désert. Cet aréna est désert.
Le remplacement fonctionne : semble = verbe attributif.
Cet aréna accueille deux équipes. Cet aréna est deux équipes.
Le remplacement ne fonctionne pas : accueille verbe attributif.
Dans quel(s) exercice(s) du numéro 2 les attributs du sujets sont-ils :
des
?
des GAdj ?
1 Complète la révision suivante sur les fonctions syntaxiques en ajoutant les mots manquants.
Fonctions dans les groupes de mots
Fonctions dans le GN
Structures de l’expansion : ––– GPrép – Sub. rel.
Complément du pronom
Structures de l’expansion : – GAdj –
Fonctions dans le
Complément du verbe
Structures de l’expansion : – GN
Structures de l’expansion : – GN –– GVinf
POUR T AIDER, RELIS LA THÉORIE DES PAGES 209 À 218.
Fonctions dans le GAdj
Structures de l’expansion : –– Sub. compl.
Modificateur de l’adjectif
Structures de l’expansion : – GAdv –
Fonction dans le GAdv
Complément indirect du verbe
Structures de l’expansion : –– Pron
Modificateur du verbe
Structures de l’expansion : –– GPrép
Structures de l’expansion : – GAdv –
2 Dans les phrases suivantes, encadre les verbes conjugués, puis souligne les groupes de mots qui les complètent. Indique ensuite si ces groupes de mots remplissent la fonction d’attribut du sujet, de complément direct ou de complément indirect du verbe.
ATTRIBUT DU SUJETCD DU VERBECI DU VERBE
a) Je m’intéresse à l’histoire des gens ordinaires et des célébrités.
b) J’aime comprendre leurs motivations.
c) Certaines personnes semblent prédisposées à aider les autres.
d) Pour attirer l’attention envers de nobles causes, plusieurs artistes et sportifs utilisent leur célébrité.
3 Dans chacune des phrases suivantes, encadre tous les noms noyaux et souligne leurs compléments du nom, s’il y a lieu. Les pastilles bleues t’indiquent le nombre de noms noyaux à trouver et les pastilles vertes, le nombre de compléments du nom.
Ex. : La description des personnages est essentielle dans les romans psychologiques. 2 2
a) Adolescent rebelle, le narrateur du roman L’Attrape-cœurs cherche sa place dans le monde 2 3
b) La célèbre autrice Jane Austen a créé des personnages féminins qui doivent souvent se remettre en question 2 3
c) Généralement, mes histoires préférées présentent de vifs conflits émotionnels. 2 3
4 Lis le texte suivant, puis suis les consignes.
On imagine souvent que les voleurs sont des gens mesquins, désespérés, prêts à tout. Mais, comme nous le rappelle l’histoire de la littérature, il existe aussi des voleurs gentils, des « gentlemen cambrioleurs ». Le terme a été popularisé par Maurice Leblanc, au début du vingtième siècle, avec son célèbre personnage Arsène Lupin. La première nouvelle qui le met en scène s’appelle justement Arsène Lupin, gentleman cambrioleur. Cet escroc de grand talent, athlète accompli, artiste cambrioleur, possède un irréprochable sens de l’honneur. Il n’hésite pas à abandonner un butin ou à se laisser prendre afin de sauver une femme ou d’éviter qu’un innocent soit puni. De plus, il refuse catégoriquement d’utiliser la violence : ses crimes ne causent jamais la mort. Il se moque tout au plus de ses victimes et les ridiculise gentiment.
a) Les verbes en gras sont des verbes attributifs. Souligne l’attribut du sujet que chaque verbe introduit.
b) Relève le ou les compléments de chaque nom souligné et indique de quelle expansion il s’agit en les classant dans le tableau.
1) voleurs
2) personnage
3) nouvelle
4) escroc
5) sens
c) Quelle est la fonction des pronoms encadrés dans le texte ?
• le
• les
d) Les cinq verbes soulignés deux fois possèdent un modificateur. Encercle chacun de ces modificateurs.
e) Quelle est la construction de ces modificateurs ?
La protection de la planète se trouve au cœur des préoccupations de notre société. Dans quel environnement vivront les générations futures ? Que doit-on faire, par exemple, pour contrer le réchauffement climatique, la pollution des mers et la surconsommation ?
Au Québec, on a mis sur pied de nombreux projets pour diminuer l’empreinte écologique de la population. Cependant, des scientifiques affirment que, en plus d’encourager l’adoption de saines habitudes comme le recyclage et la réutilisation, il faudrait également modifier nos habitudes alimentaires.
Et si la solution était finalement dans notre assiette ?
TA TÂCHE Écris un texte descriptif justificatif d’environ 300 mots dans lequel :
• tu décris ce qu’est l’empreinte écologique des aliments et quelles modifications pourraient être apportées à nos habitudes alimentaires pour la réduire ;
• tu justifies en quoi changer certaines habitudes alimentaires peut être positif pour l’environnement.
Voici les étapes à compléter.
Étapes À faire
1 Lis les textes L’empreinte écologique de l’alimentation et La cafétéria de l’avenir.
2 Lis le texte La nourriture du futur
3 Écoute le reportage de l’émission L’épicerie qui traite de la lyophilisation pour contrer le gaspillage.
4 Planifie ton écriture.
5 Rédige ton texte.
Remplis le schéma de révision.
Réponds aux questions.
Remplis la grille d’écoute.
CONNAIS-TU DÉJÀ DES HABITUDES ALIMENTAIRES FAVORABLES POUR L ENVIRONNEMENT ?
Rédige le plan de ton texte.
• Fais un brouillon.
• Révise et corrige ton texte.
• Écris la version finale.
C’est elle, « Carnior » !
Proposer du matériel pédagogique stimulant et adapté à mes élèves a toujours été ma priorité comme enseignante. En 2019, j’ai commencé à partager mon matériel dans Carnior. Riche de la généreuse rétroaction que j’ai reçue, je me suis donné la mission de vous offrir une version repensée et améliorée de mes créations. Passionnée par la littérature jeunesse, j’ai aussi comme mission de la mettre en valeur et au service des apprentissages des élèves.
ALEX-ANNE FLAMBERT
« La bibliomaniaque »
Eh oui ! La bibliomaniaque, c’est moi, mais je suis aussi une enseignante de français depuis plusieurs années ! En tant que passionnée de littérature et fervente défenseure du plaisir de lire en classe, je me suis donné la mission, à travers ce cahier comme dans mes publications, de faire rimer lire avec plaisir !
Avec MISSIONS, les élèves sont en action !
• Ils utilisent des outils et des stratégies de lecture, d’écriture et de communication.
• Ils répondent, à l’aide de modèles explicites, aux questions des 4 dimensions en lecture.
• Ils explorent des univers littéraires riches grâce à de nombreux récits policiers et psychologiques.
• Ils apprennent à travers la lecture d’abondants textes descriptifs, justificatifs et poétiques.
La pro de la grammaire
Diplômée en langues, en création littéraire et en enseignement au secondaire, je me passionne pour le français depuis mon premier concours de poésie à l’âge de huit ans. Comme enseignante en milieu multiethnique, l’une des missions qui me tient à cœur est de montrer aux élèves que la grammaire est aussi importante – et aussi logique – que les mathématiques !
KARINA SAUVAGEAU
L’orthopédagogue
Orthopédagogue depuis 26 ans auprès d’élèves en difficulté d’apprentissage, j’ai à cœur le développement du plein potentiel des jeunes. Parce que je crois à la réussite pour tous, je me suis donné la mission, dans ce cahier, de proposer aux élèves des idées stimulantes ainsi que des trucs et des stratégies efficaces pour qu’ils apprennent de façon ludique.
• Ils réalisent plusieurs ateliers de lecture, d’écriture, de prise de parole et d’écoute.
• Ils renforcent leurs apprentissages dans un projet balado.
• Ils conjuguent les trois compétences en français dans un dossier final.
• Ils comprennent la grammaire à travers des exercices variés et en contexte
Ce que la collection offre, en plus du cahier et de son code grammatical :
• Un fascicule Se préparer à l’épreuve ministérielle, incluant un examen pour s’exercer
• Des fiches reproductibles… en quantité !
• Des suppléments numériques motivants :
– plus de 850 exercices interactifs autocorrectifs
– trois Extras : Mission Enquête, Mission Critique, Mission Grammaire
– des capsules vidéos Notions et stratégies
OFFRE UNIQUE !
Les Extras, des missions ludiques à accomplir sur ma Zone CEC, AMÈNERONT VOS ÉLÈVES À APPRÉCIER LA LECTURE COMME JAMAIS !
Dans la collection MISSIONS, nous avons mis nos forces en commun afin de vous offrir les meilleurs outils pour guider vos élèves vers la réussite en français.