Plantes contre infections - EXTRAIT

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DES

Dr Kurt Hostettmann PLANTES

Des plantes contre les infections

Pour éviter le recours systématique aux antibiotiques

Plantes contre…

… les infections respiratoires 7

Bouillon-blanc, molène 8

Capucine 11

Cyclamen d’Europe 14

Droséra 17

Eucalyptus 19

Géranium/pélargonium du Cap 24

Umckaloabo 24

Grindélia 28

Lierre 30

Primevère officinale 34

Raifort 39

Wasabi 42

Ravintsara, camphrier de Madagascar 46

Sauge 49

Sureau 54

Thym 58

Cahier de photos couleurs 56-80

… les infections urinaires 81

Airelle 83

Airelle du Canada 83

Canneberge 83

Mannose (frêne à manne) 86

Raisin d’ours, busserole 90

Verge d’or 93

Romarin 95

Livèche 96

Petite centaurée rouge 98

… les infections dermatologiques 101

Aloès 102

Arbre à thé 104

Bardane 107

Lavande 110

Mahonia 112

Pensée sauvage 115

Mélisse 117

Onagre 118

Poivre de Cayenne 119

Ravintsara, camphrier de Madagascar 120

… la maladie de Lyme (borréliose) 121

Échinacée pourpre 124

Sureau noir 124

Gingembre et thym 125

Cryptolepis sanguinolenta 125

Renouée du Japon 126

Armoise annuelle 127

Griffe du chat 128

… les infections gynécologiques 131

Arbre à thé 133

Échinacée 135

Hydrastis du Canada 137

Autres plantes 140 … les infections gastro-intestinales 141

Achillée millefeuille 142

Anis 145

Sarriette des montagnes 147

Autres plantes 149

… l’antibiorésistance (huiles essentielles de plantes) 150

Eucalyptus, ravintsara, romarin marocain 152

Plantes contre les infections respiratoires

sinusite rhume

maux de gorge

toux

bronchite

© Jean-Daniel
Pellet

Sur l’ensemble des infections qui affectent l’être humain, qu’elles soient d’origine bactérienne ou virale, près de 65 % sont des infections respiratoires. Très souvent, des antibiotiques sont prescrits, qui sont efficaces la plupart du temps, mais qui induisent beaucoup d’effets indésirables et à long terme une résistance bactérienne.

Parfois même, et à l’exemple des bronchites qui sont très souvent d’origine virale, des antibiotiques sont prescrits… et ils ne servent à rien !

Plusieurs plantes médicinales peuvent soulager les désagréments liés aux infections respiratoires et même, dans certains cas, se substituer aux antibiotiques classiques. Mais, face à des infections très graves comme les pneumonies bactériennes ou virales aiguës causées par des pneumocoques, le pouvoir des plantes est limité et l’automédication par des plantes médicinales pourraient devenir très dangereuse.

Voici une liste de plantes, classées par ordre alphabétique, pour le traitement des infections de l’arbre respiratoire. Cette liste non exhaustive contient les plantes les plus efficaces et les dernières nouveautés.

Le bouillon-blanc ou molène

Sous le nom de bouillon-blanc, on entend différentes espèces du genre Verbascum (Scrophulariaceae). Mais l’espèce qui présente le plus d’intérêt médicinal est Verbascum thapsus L. Il s’agit d’une plante bisannuelle de 60 à 180 cm de hauteur. Elle est originaire d’Europe et d’Asie et se rencontre jusqu’à 1800 m d’altitude. Elle a aussi été introduite en Amérique du Nord (États-Unis et Canada).

Ses grandes feuilles ovales et crénelées sont recouvertes de poils laineux et blanchâtres qui sont à l’origine de son nom. Elles ont une odeur douce, rappelant un peu celle du miel. Leur saveur est légèrement sucrée. Quant au nom de molène, souvent utilisé au

Plantes contre les infections respiratoires

Canada, il dérive du vieux français mol qui veut dire mou. Les fleurs de couleur jaune ont cinq pétales et sont disposées le long de la tige en grappes denses. Elles ont un diamètre de 1 à 3 cm. C’est une plante mellifère très appréciée des abeilles. D’après Claude Roggen, la plante s particulièrement douce, était employ au Moyen Âge comme papier toilette – et probablement aussi les feuilles duveteuses fraîches… La longue hampe florale servait de torche autrefois : elle était enduite de graisse ou de poix, d’où le nom de cierge de NotreDame donné parfois à la plante. Les fleurs séchées sont inscrites à la Pharmacopée européenne avec comme indications thérapeutiques : traitement des états in flammatoires des voies respiratoires.

Propriétés thérapeutiques et constituants chimiques

Pline l’Ancien (23-79) recommandait l’utilisation de la racine en cas de diarrhées et les fleurs lors de toux chroniques, et Dioscoride (Ier siècle après J.-C.) pour traiter diverses affections pulmonaires. Hildegarde de Bingen (1098-1179) et Paracelse (1493-1541) mentionnent le rôle de cette plante dans le traitement de la fièvre et comme expectorant. À l’heure actuelle, ses fleurs font partie de plusieurs pharmacopées. Elles contiennent beaucoup de mucilages, des saponines, des iridoïdes et des flavonoïdes. Les deux premières classes de substances sont responsables de l’effet expectorant connu depuis le XIIe siècle. Les fleurs du bouillon-blanc et les préparations à partir de celles-ci sont utilisées pour le traitement des états inflammatoires des voies respiratoires (refroidissements, toux, bronchite). En usage externe, elles sont utiles comme © Shutterstock (apple2499)

traitement d’appoint adoucissant et antiprurigineux de diverses affections dermatologiques. On en fait également des gargarismes en cas d’infections de la gorge.

Conseils pratiques

En cas d’affections des voies respiratoires (toux, catarrhes, maux de gorge), on peut boire 3-4 fois par jour une tasse de tisane préparée de la façon suivante : verser 150 ml d’eau bouillante sur environ 1 g de fleurs séchées, finement coupées (1 g = 2 cuillères à café), filtrer après une dizaine de minutes. Il est important de filtrer car les fleurs possèdent des poils blancs minuscules qui peuvent provoquer une irritation de la gorge. La tisane peut aussi être préparée à partir des fleurs fraîches : 6-10 fleurs pour 150 ml d’eau bouillante et sucrée avec un peu de miel. Il est conseillé de consulter un médecin en cas de troubles se prolongeant audelà d’une semaine. Les fleurs de bouillon-blanc sont souvent associées à d’autres plantes pour former des tisanes pectorales, mélanges en vente dans le commerce spécialisé. En l’absence de données cliniques, l’Agence européenne des médicaments (EMA) déconseille l’usage de produits à base de bouillon-blanc pendant la grossesse et l’allaitement et chez les enfants de moins de 12 ans.

Références

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bouillon-blanc

https://www.doctissimo.fr/html/sante/phytotherapie/plante-medicinale/bouillonblanc.htm

Roggen, C., Les Secrets du druide, Éditions du Bois Carré, Domdidier, 2017. https://www.doctissimo.fr/html/sante/phytotherapie/plante-medicinale/bouillonblanc.htm

Plantes contre les infections respiratoires

La capucine

La capucine ou Tropaeolum majus L. (Tropaeolaceae), appelée aussi grande capucine, est une plante herbacée annuelle originaire d’Amérique du Sud. Elle a été introduite en France, en provenance du Pérou, vers la fin du XVIIe siècle et aussi en Hollande. Elle a été rapidement mise en culture en Europe en raison de la beauté de ses fleurs et à cause de ses propriétés aromatiques et médicinales. Les fleurs de couleur orange, jaune ou rouge embellissaient de nombreux jardins privés et publics. Il semble qu’elles doivent leur renommée à Louis XIV (1638-1715) qui en offrait, sous forme de bouquet, à sa favorite Madame de Maintenon (1635-1719). Les fleurs et les feuilles sont comestibles et leur goût ressemble à celui du cresson de fontaine ou Nasturtium officinale R.Br. (Brassicaceae), d’où le nom de cresson du Pérou utilisé longtemps pour désigner la capucine. L’éperon de la fleur peut faire penser au capuchon de l’habit de moine, comme celui des capucins qui font partie de l’ordre des franciscains. Le pape Clément VII (1478-1534) a approuvé cette congrégation en 1528 qui compte aujourd’hui encore environ 12 000 membres dans le monde. Capucine est aussi un prénom féminin uti lisé assez souvent en France.

Propriétés thérapeutiques et constituants chimiques

Dès le XVIIIe siècle, la capucine a été utilisée pour la prévention et le traitement du scorbut. Ce qui a été justifié scientifiquement par la suite étant donné que ses parties aériennes (feuilles, tiges et

PLANTES CONTRE LES INFECTIONS DERMATOLOGIQUES

© Adobe Stock (Paulina)
119
Poivre de Cayenne, piment
Capsicum annuum L.
118
115
Pensée sauvage
Viola tricolor L.
Onagre Oenothera biennis L.

Échinacée pourpre

Échinacée pourpre

Echinacea

Echinacea purpurea (L.) Moench.

purpurea (L.) Moench.
Hydrastis du Canada
Hydrastis canadensis L.

PLANTES CONTRE LES INFECTIONS GYNÉCOLOGIQUES

© Shutterstock (Ivan Marjanovic)
140
142
Camomille Matricaria recutita L.
Achillée millefeuille
Achillea millefolium L.

80 PLANTES CONTRE LES INFECTIONS GASTRO-INTESTINALES

Anis vert Pimpinella anisum L.
Sarriette des montagnes
Satureja montana L.
Menthe poivrée Mentha x piperita L.

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d'un livre paru aux Éditions Favre.

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