Petaluda et la princesse Itzel

Sophie-Luce Morin

Illustrations de Julie Besanรงon

et la

princesse Itzel

Ă€ Claude Beauregard

Remerciements Ces quelques lignes pour témoigner ma gratitude à tous ceux que la vie m’a fait cadeau de rencontrer, et qui ont, d’une manière ou d’une autre, façonné mon parcours.

Je pense d’abord à mes parents, à qui je dois la vie, et qui m’ont appris le courage et la persévérance. Je pense à mes sœurs et à mes frères, dont la présence rassurante a constitué pour moi une solide assise. Je pense à Pierre, qui me manque, et à nos enfants, qui m’ont tant donné et tant appris : Noémie, Raphaël et Sarah-Maude.

Je pense à Claude, avec qui je partage mes fous rires et mes larmes ; avec qui je réalise des rêves ; qui m’encourage et me soutient, merci !

Je pense à Michel Brûlé, à qui je veux exprimer toute ma gratitude pour la confiance qu’il m’a témoignée. Que les temps à venir nous permettent de mettre au monde de nouveaux livres ou de nouveaux projets, pour le plus grand bonheur des lecteurs, bien sûr, mais pour le mien d’abord ! Merci, Michel !

Je pense à tous les membres de l’équipe de Michel Brûlé : Marie-Noëlle, Géraldine, Marie, Patricia, Natacha, Élaine, Dominique, Mathieu, Jimmy, Fanny et particulièrement Érika Fixot, ma complice et première lectrice, qui me

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laisse la liberté nécessaire à mon travail de création tout en gardant un œil critique et avisé sur celui-ci, merci !

Je pense à ceux qui ont cru en moi et avec lesquels, pour certains parmi eux, j’ai eu le plaisir de collaborer : Pierre Desjardins, René Lapierre, Luc Wiseman, Stanley Péan, Pierrette Villemaire, Alexis Nouss, Jean-Carl ­Jorizzo, Alain Stanké, Jacques Languirand, Nicole Dumais, LouisGeorges Desaulniers et Pierre Vachon, merci !

Je pense à mes collègues — d’hier et d’aujourd’hui — et à mes amis, qui, chacun à leur façon, m’ont soutenue et encouragée, notamment : Chantal, Lyne, Linda, N­atacha, Kathleen, Sylvie, Marc et Francine ; Ginette, Chantal, Nicole, Selma et Geneviève ; Sylvie, Ariane, Isabelle, Carole, Christiane Kéven-Francis et Frédéric ; Nathalie, Jean Pierre, Alain, Richard, Claude, Jean-François, Johanne, Valérie, Sylvie, Luc, Pierre, merci !

Je pense aussi à ma nièce, Aurélie, qui est chargée d’apposer le label de qualité sur mes textes, affirmant ainsi sans détour aux lecteurs que chaque aventure de ­Petaluda Papillon est exceptionnelle, merci ma belle Aurélie !

Avec toute mon affection.

Sophie-Luce Kivouzadore

Mon nom de famille est Papillon, comme des milliers

de Québécois et de Français. Mes parents auraient pu me prénommer Petra, Pétronille ou Pétula. Mais ils ont choisi Petaluda, qui veut dire « papillon », en grec. Autre­ ment dit, je m’appelle Papillon Papillon.

Avec un nom pareil, pas étonnant que j’adore les papillons ! D’ailleurs, si ce n’était que de moi, des papillons, il y en aurait partout. Je trouve qu’il n’y a rien de plus beau au monde, de plus gracieux qu’un papillon.

Mon père me faisait remarquer que le mot papillon est beau en lui-même et pas seulement en français. En anglais, on dit butterfly ; pas mal. En allemand : 11

schmetterling, wow ! Et en russe, babochka, presque comme babouchka, qui veut dire grand-mère et qui est un des seuls mots russes que je connaisse.

Est-ce ma passion pour les papillons qui m’a amenée à faire la rencontre d’un monarque bien spécial ? Je ne saurais le dire. Mais grâce à lui, je parcours le monde.

Je rencontre des gens formidables d’autres cultures et d’autres époques, et j’apprends à parler d’autres langues.

Je t’invite à me suivre dans mes aven­ tures, et à partager avec moi ces grands moments de bonheur.

Petaluda Papillon

Chapitre premier

Le règlement

Le règlement était clair dans la famille Papillon : il était interdit à quiconque de passer plus de trente minutes devant l’écran de l’ordinateur. Et il ne servait à rien à Petaluda de protester, parce que ses parents, Eugénie et Hervé Papillon, demeuraient inflexibles à ce propos.

— Allez, ouste, ­Petaluda !

Il fait beau soleil, va jouer dehors ! l’avertit donc gen­timent sa mère, tout

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affairée à faire manger­bébé Alister dans sa chaise haute.

Petaluda ferma sa session en grommelant. « Va jouer dehors, va jouer dehors… On dirait que mes parents n’ont que ces trois mots à la bouche… » La fillette s’éclipsa par la porte qui menait à la cour. Dévala deux par deux les marches de l’escalier du patio en s’appuyant bien sur la rampe. Emprunta le sentier qui conduisait au boisé situé derrière sa maison, et s’y engouffra en traversant l’arche de bois.

Comme d’habitude, Petaluda ramassa une branche morte et poursuivit sa promenade ; s’arrêtant tantôt pour écouter un oiseau pépier, tantôt pour respirer 14

le parfum d’une rose sauvage ou soulever l’écorce blanchâtre d’un bouleau à papier.

Tout à coup, un magnifique papillon mauve, le plus et le

gros

plus beau papillon qu’elle

ait jamais vu, vint se poser sur le dessus de sa main. Il ressemblait à un ­monarque,

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avec ses ailes nervurées de bandes noires ; à la ­différence que la couleur de fond n’était pas orangée, mais mauve.

Petaluda se figea sur place,

les yeux écarquillés. Elle

retint son souffle. Le papillon resta perché là quelques secondes, puis s’envola.

Sans vraiment réfléchir, la fillette décida de le suivre, en se faisant le plus discrète possible.

Voilà que le papillon se dirigeait vers l’arbre préféré de Petaluda : un énorme chêne. Cet arbre était si gros qu’on aurait dit que sa cime s’enfonçait dans les cumulus. À son pied poussaient des fougères, au travers desquelles pointaient les guirlandes de cœurs rose et 16

blanc des dicentras. C’est sur ces plantes que le papillon se posa pour pomper le suc dont il avait besoin, voletant d’une fleur à l’autre. Rassasié, il vola ensuite vers les rosiers sauvages. Puis vers les asclépiades, qui s’épanouissaient à l’autre bout du boisé ; jusqu’à ce que Petaluda le perde complètement de vue.

Déçue, la fillette retourna vers son chêne. Déposa son bâton. Et s’assit sur la roche géante qui faisait face à l’arbre, surveillant en silence le retour improbable du papillon.

Elle scrutait les alentours, quand elle aperçut une tache bleue à travers les fougères, à quelques centimètres seulement de l’endroit où elle était assise. Elle poussa 17

délicatement les feuilles qui gênaient sa vue, pour découvrir un sac d’un bleu très intense, fabriqué en coton robuste. Une fois qu’elle l’eut soulevé du sol, P­etaluda put y lire une inscription, en lettres blanches : « Il est

toujours­

l’heure de rêver. »

Le sac n’était pas vide. Titillée par la curiosité, la petite fille s’empressa de l’ouvrir. Elle y vit un objet rectangulaire, lisse et brillant, qu’elle se dépêcha de sortir du sac. Sa bouche s’arrondit de surprise quand elle découvrit une tablette électronique. Exactement comme celle qu’elle rêvait d’avoir !

Tout énervée, Petaluda examina l’appareil. Elle repéra rapidement l’interrupteur, 18

et appuya dessus pour ­mettre la tablette en marche. Mais rien ne s’alluma. Elle la mit donc de côté pour vérifier qu’il ne restait rien dans le sac.

Quelle ne fut pas sa surprise d’y trouver un autre trésor : une bague en

or sertie d’une énorme pierre bleue.

Une bague presque pareille à celle de la célèbre princesse Kate Middleton. ­Petaluda n’en revenait tout simplement pas. Elle enfila l’anneau. Il lui allait à merveille !

La fillette resta assise sur sa roche un long moment, perdue dans ses rêves.

S’imaginant, comme Kate, en train de saluer la foule et de serrer des mains, accrochée au bras de son beau prince.

De temps en temps, elle revenait à la réalité, et tentait d’allumer la tablette. En vain. Elle finit donc par abandonner, et remit l’appareil dans le sac. Elle continua son exploration habituelle du boisé, la bague au doigt et le sac bleu en bandoulière.

Chapitre deuxième

Shaka, le papillon voyageur

L’après-midi s’écoula ainsi, jusqu’à ce qu’une chose étrange se produise : qui se trouvait dans le sac, Petaluda s’arrêt­a net. Deux coups. Trois coups. Quatre coups. Elle ne rêvait pas.

Son cœur se mit à battre la chamade.

Elle fit glisser le sac vers elle. L’ouvrit.

Empoigna la tablette qui continuait de

la tablette,

se mit à vibrer.

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vibrer. Et appuya nerveusement sur l’interrupteur. L’écran s’illumina aussitôt.

On pouvait y lire cette inscription qui clignotait :

Vous avez un nouveau message.

Sans se poser de question, Petaluda cliqua sur l’annonce. Au même instant, l’image d’un magnifique papillon mauve, pareil à celui qu’elle avait aperçu plus tôt, apparut dans un tout petit carré, à gauche de l’écran, accompagnée d’un message texte. t Shaka : Coucou, Petaluda ! Je m’appelle Shaka.

Petaluda restait là, les yeux rivés sur l’écran, lisant et relisant le message, et ne sachant trop si elle était éveillée ou si 22

elle rêvait. Peut-être bien qu’elle rêvait éveillée…

Elle repéra un petit carré d’herbe. S’y assit. Déposa la tablette devant elle. Et commença à faire aller ses doigts sur le clavier. ❤ Petaluda : Un papillon qui sait ­p arler ? Un papillon qui sait écrire ?

Avez-vous des pouvoirs magiques ? t Shaka : Je te dirais que ce sont ceux qui me voient qui possèdent ce que tu appelles « des pouvoirs magiques ».

Ma réponse doit te paraître bien étrange, n’est-ce pas ? ❤ Petaluda : Euh… Ouais… t Shaka : Alors, laisse-moi me présenter un peu mieux, tu veux bien ?

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❤ Petaluda : D’accord. t Shaka : J’appartiens à la famille des nymphalidés, comme tous les monarques­.

Mais je suis d’une espèce différente et très rare : celle des colossus violaceus. ❤ Petaluda : Je connais bien les papillons, monsieur Shaka. J’ai même l’Encyclopédie des papillons chez moi. C’est mamie qui me l’a offerte. On parle bien des monarques, dans mon livre, mais pas des monarques mauves ! t Shaka : C’est normal, parce que je n’y suis pas répertorié. Comme plusieurs de mes cousins, par ailleurs. Le Danaus colossus violaceus que je suis vient d’un autre monde. Celui du Royaume des papillons.

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❤ Petaluda : Il existe un Royaume des papillons ? t Shaka : On l’appelle Cianan. Un jour, je te le ferai visiter, si tu veux. ❤ Petaluda : J’adorerais visiter votre royaume, monsieur Shaka ! t Shaka : Tu aimes voyager, alors ? ❤ Petaluda : Oui ! Je suis même déjà allée à la mer. Mais depuis que mon petit frère est né, on ne voyage plus comme avant. Maman dit qu’Alister est encore trop petit. t Shaka : Moi aussi, j’aime voyager.

J’ai même beaucoup voyagé. J’ai tout vu, Petaluda, ou presque. J’ai conseillé ­C léopâtre, la dernière reine d’Égypte.

J’ai tenté de sauver du massacre le 25

tsar ­Nicolas II et sa famille. J’ai joué du piano avec Mozart. J’ai pris le thé avec François I er. J’ai vu Bell parler pour la ­première fois au téléphone avec Watson.

J’ai même eu Platon comme professeur ! ❤ Petaluda : Ce que vous devez être vieux ! t Shaka : Peux-tu imaginer que j’ai même connu l’époque des dinosaures­, il y a cent quatre-vingt-dix millions ­d’années ?

J’en suis très fier ! Et si je veux continuer à vivre encore longtemps, il est écrit dans le Grand Livre des papillons, que l’on appelle la Docca, que je dois partager mes connaissances avec des humains. ❤ Petaluda : Au cours de vos voyages, monsieur Shaka, est-ce que vous avez rencontré des fées ?

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t Shaka :

Des fées ? Mais bien sûr !

J’en vois tous les jours, des fées ! Elles sont les gardiennes de la nature et des animaux. ❤ Petaluda : Je vous trouve si chanceux. J’aimerais tellement voir une fée, un jour…

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t Shaka : Et

une princesse ? Aimerais­tu voir une princesse ? ❤ Petaluda : Une vraie ? Comme Kate Middleton ? t Shaka : Bien sûr ! Mais elle ne s’appelle pas Kate, elle s’appelle Itzel, et elle vit au Mexique, dans une cité aujourd’hui oubliée : Toltenoc. Elle a beaucoup de chagrin, tu sais… ❤ Petaluda : Pourquoi ? t Shaka : Parce qu’elle a perdu la bague que sa grand-mère lui avait offerte.

Elle est bleue. Ça te dit quelque chose ? ❤ Petaluda : J’ai trouvé une bague bleue tout à l’heure. C’est peut-être la bague d’Itzel ? t Shaka : Tu veux bien me la montrer ?

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❤ Petaluda : Comment ? t Shaka : Tu n’as qu’à placer ta main devant le cercle, au bas de l’écran… Vers le milieu, mets ta main vers le milieu.

Voilà ! Hum… C’est bien la bague d’Itzel.

J’espère que tu n’es pas trop déçue ? ❤ Petaluda : Non, oui, un peu… Mais bon, je me dis que si j’avais une bague et que je la perdais, j’aimerais bien que la personne qui la trouve me la rapporte.

Alors… t Shaka : Dans ce cas, si tu le veux bien, nous pourrions aller remettre la bague à la princesse. Elle en serait si heureuse ! Tu viendrais avec moi au Mexique ? ❤ Petaluda : Au Mexique ? Mais c­o mment ?

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t Shaka :

C’est très facile, tu verras.

Mais je ne t’en dis pas plus. Rappelletoi seulement que ton esprit doit rester bien ouvert à l’inattendu, car tu vas vivre des choses qu’il t’est même impossible d’imaginer aujourd’hui. Je t’attendrai demain, à treize heures tapantes, en face du vieux chêne. N’oublie pas la tablette, parce que tu en auras besoin pour le voyage. Je dois te laisser, maintenant.

On se voit demain ? ❤ Petaluda : Oui ! À demain, monsieur Shaka. t Shaka : Au revoir, Petaluda !

Comme il était apparu, Shaka disparut de l’écran. Puis la tablette s’éteignit, sans que Petaluda ne puisse la rallumer.

Chapitre troisième

L’application Grandir/Rapetisser

Le lendemain, à midi cinquante-cinq, ­P etaluda se planta devant son grand chêne, impatiente. Le temps était chaud, et le ciel, sans nuages. Une douce fragrance de pin embaumait l’endroit. « Quelle

journée magnifique pour partir en voyage », pensa la fillette. Elle avait rangé la tablette é­lectronique et la bague de la princesse Itzel dans son sac à dos.

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Dans le sac, Petaluda avait également mis un livre sur les anciennes civilisations du Mexique. C’était un livre qu’elle avait pris sur une étagère de la grande bibliothèque de ses parents. Elle l’avait parcouru avant de se mettre au lit, la veille.

Si elle n’avait rien trouvé à propos de la princesse Itzel ni sur Toltenoc, elle en savait maintenant un peu plus sur les Aztèques. « Un voyage, ça se prépare », ainsi que son papi Michel, qui voyageait beaucoup, aimait à le répéter.

Enfin, au cas où l’envie de grignoter la prendrait, la petite fille avait aussi glissé dans son sac une barre de son chocolat préféré, un cadeau sucré que sa mamie Diane lui avait offert lors de sa dernière visite.

Petaluda n’attendit pas bien longtemps. À treize heures tapantes, comme convenu, Shaka se posa sur sa main.

— Es-tu prête pour l’aventure,

P­etaluda Papillon ?

— J’ai si hâte, monsieur Shaka ! Je n’ai presque pas dormi de la nuit, tellement j’étais énervée ! avoua la fillette. Je me suis posé toutes sortes de questions. Et surtout, je me suis demandé comment nous allions faire pour nous 33

rendre au Mexique. Je me suis imaginé que je voyagerais sur votre dos. Mais je sais bien que cela est impossible : vous êtes bien trop petit !

Le papillon prit un air amusé :

— N’as-tu pas pensé que c’était peut-être toi qui étais trop grande ? rétorqua-t-il.

Petaluda ne comprenait pas trop ce que Shaka voulait insinuer.

— Que dirais-tu de rapetisser ? proposa alors le papillon.

Petaluda avait l’impression de se retrouver dans un conte fantastique. Alice au pays des ­merveilles, par exemple.

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— Rapetisser ? Mais comment cela est-il possible ? demanda-t-elle.

— C’est un jeu d’enfant ! Sors la tablette. Je vais te montrer.

La fillette retira la tablette de son sac à dos et appuya sur le bouton pour l’ouvrir. L’écran s’illumina immédia­ tement.

Shaka posa l’une de ses longues patte­s sur une icône, illustrée par trois fillettes placées côte à côte : une grande, une moyenne et une petite.

— Tu vois cette application ? demandat-il.

Petaluda acquiesça d’un signe de tête, les yeux vissés sur l’écran de la tablette.

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— C’est l’application Grandir/­ Rapetisser. Appuie dessus.

Aussitôt, un menu apparut à l’écran, dans une petite boîte : Que voulezvous faire ? Grandir, Rapetisser ou Reprendre votre taille normale ?

— Tu n’as qu’à cocher Rapetisser, expliqua Shaka. Attends un peu avant 36

Pour en savoir plus sur le livre : www.petaluda.com