Extrait Diagnostic et soins des plantes - Éditions Ulmer

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Insectes ravageurs

Longicornes, buprestes

Longicornes, buprestes Coléoptères Ces insectes xylophages accompagnent d’ordinaire la fin de vie des arbres et arbustes. Mais certaines espèces sont des ravageurs primaires des cultures. Le commerce international des végétaux et les modifications climatiques ont facilité leur migration sur le territoire. Aujourd’hui, même les suisses se plaignent d’insectes méridionaux comme le bupreste du genévrier !

Description Longicornes Les capricornes (Cérambycidés, 2-3  cm en moyenne) sont appelés longicornes à cause de leurs longues antennes. Chez certaines espèces, le mâle en possède de plus longues que le corps u 1. Les adultes ne parasitent pas les végétaux, mais se nourrissent d’écoulements de sève, de pollen, de fruits en fermentation et de feuilles en petites quantités. Ils sont actifs d’avril à septembre selon les espèces, les régions et les conditions météorologiques. Leur émergence est nocturne ou crépusculaire, notamment les soirées chaudes de juin. La femelle pond dans les rides des écorces ou les cavités des vieux troncs, principalement dans les parties basses. A l’éclosion, les jeunes larves creusent des galeries sinueuses dans le bois, parfois jusqu’au cœur. En hiver, elles restent à l’intérieur des branches et des troncs. La longue vie larvaire s’échelonne sur 2 à 3 ans ou plus suivant les espèces (capricorne du chêne : 3 ans ; petit capricorne du chêne : 2 ans ; grande saperde du peuplier : 2 ou 3 ans). Détecter des orifices entourés de sciure excrémentielle et de copeaux de bois, parfois refoulée jusqu’au pied de l’arbre. A l’intérieur de la galerie, vit une larve blanchâtre, trapue, à tégument mou, dotée de pattes très courtes, générant des écoulements de sève. On peut trouver en loge différents stades larvaires. Le petit capricorne (Cerambyx scopolii u 2) s’attaque à plusieurs feuillus : bouleau, cerisier à fleurs, charme, châtaignier, chêne, érable, figuier, hêtre, mûrier, noyer, orme, pommier, prunier, alors que le grand capricorne du chêne (Cerambyx cerdo u 3) est inféodé à cette essence. Sur le tronc du saule ou du peuplier, la larve de saperde provoque un renflement prononcé de l’écorce u 4. La saperde des galles des pousses de peuplier infeste l’osier, le peuplier noir, le tremble et le saule. Dans les régions méridionales, le capricorne du noisetier s’en prend à l’aulne, charme, noisetier, noyer, orme. Dans les mêmes contrées, on observe le petit capricorne du thuya sur d’anciennes haies. Ce dernier occasionne des craquelures de l’écorce sous-jacente à des galeries en tire-bouchon creusées autour du tronc. Le capricorne des osiers et le monstre tisserand de l’osier (Lamia textor) se développent au stade larvaire dans les souches d’osier, peuplier et saule marsault. Ils vivent dans des biotopes particuliers : bords de ri150

vières ou leurs affluents (boires). Hesperophanes cinereus s’attaque à divers feuillus : amandier, chêne vert, cerisier, figuier, peuplier, noyer. Les larves de vespères de la vigne ou Menge-Mallos (mange-maillots) infestent les racines de la vigne, du figuier, de la plupart des arbres fruitiers et forestiers et plantes maraîchères (Cucurbitacées, Légumineuses) dans le Midi de la France. Le monochame de Provence ou monochame d’Olivier u 1, commun dans le sud de la France, est repéré par foyers dans le nord-ouest. Sa larve se développe dans le bois des pins. C’est un vecteur potentiel du nématode du pin (Bursaphelenchus xylophilus), organisme nuisible réglementé. Le monochame cordonnier vit dans les Alpes et les Pyrénées sur les troncs abattus et tas de bûches de conifères, épicéas et pins notamment. Autres longicornes : callidie, capricornes asiatiques u 5 u 14, capricorne de l’eucalyptus, capricorne vert du saule, grande saperde du peuplier ou saperde chagrinée, criocéphale rustique u 6 u 7 u 8, petite saperde du peuplier.

Monochame de Provence : spécimen mâle u 1

2 u Larve du petit capricorne dans du bois de châtaignier

Grand capricorne du chêne

u  3

4 u Larve de petite saperde du peuplier

Emergence du capricorne asiatique en juillet

u  5

6 u Perte d’écorce du pin noir

Galeries de criocéphale rustique

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8 u Larves blanc-crème de criocéphale rustique

Buprestes Beaux insectes en forme d’ogive (5-10 mm de long), aux couleurs rutilantes souvent cuivrées. Attaquent de préférence les arbres moribonds ou souffrant de mauvaises conditions de culture (stress physiologique, sécheresse, canicule, excès d’eau au pied, tempête, transplantation suivie d’une reprise difficile, distances de plantation trop rapprochées, taille à contre-saison, attaques de parasites primaires). Adultes floricoles, œufs pondus dans les crevasses de l’écorce, larves xylophages possédant une tête en forme de massue caractéristique. Observer des boursouflures en spirale sur l’écorce u 9 et des déjections au niveau des branches, plus volumineuses et compactes que celles des scolytes. L’aubier est remplacé par de la vermoulure. L’arbre meurt progressivement u 10. Durée du cycle de développement complet du bupreste : 2 ans maximum. Trou de sortie des adultes ovale. Principaux buprestes et plantes sensibles : agrile de la vigne, agrile du framboisier, agrile du poirier ou bupreste sinueux, bupreste à 11 points sur arbres fruitiers à noyau, bupreste du chêne, bupreste du liège, bupreste du fraisier, bupreste du thuya et du genévrier u 11, bupreste du pin u 12, bupreste noir ou capnode des arbres fruitiers dans le tronc et les racines (zone méridionale), bupreste ou agrile

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Insectes ravageurs du rosier, bupreste vert sur bouleau, chêne, hêtre, saule ou tremble, bupreste voisin sur arbres caducifoliés ou fruitiers malades.

Autres Coléoptères du bois et de l’humus Lucanes u 13 (larves dans les souches d’arbres

pourrissantes), Lymexylon navale et Lymexylon dermeste sur bouleau, chêne, hêtre ou sapin, prione tanneur (gros ver blanc dans les vieilles souches de feuillus ou conifères). confusions possibles : dégâts de chenilles (zeuzère, cossus gâte-bois, sésie), charançon (cryptorhynque), sirex géant des conifères (Hyménoptères).

Longicornes, buprestes de tuer des arbres en pleine vigueur ou légèrement affaiblis, contrairement à la plupart de leurs homologues européens infestant des sujets affaiblis. Deux espèces invasives ont déjà été détectées en France : Anoplophora glabripennis u 14 introduit sous forme de larve ou de nymphe dans des emballages en bois non traité et Anoplophora chinensis véhiculé sous forme d’œuf, de larve ou de nymphe dans des bonsaïs asiatiques. Les capricornes asiatiques menacent gravement les plantes ornementales, les arbres fruitiers et la forêt française. De nombreuses plantes y sont sensibles, dont les agrumes, l’érable, le bouleau, le frêne, le hêtre, le marronnier, le peuplier, le prunier et le saule. Ces deux ravageurs non installés en Europe sont réglementés, recherchés et soumis à des mesures d’éradication.

10 u Dégâts du bupreste du thuya

Lutte Réglementation : certains insectes sont protégés par l’arrêté ministériel du 22/07/1993 relatif à l’environnement : rosalie des alpes (Rosalia alpina) dans les souches de hêtre en montagne, sur les frênes en plaine et d’autres feuillus, grand capricorne du chêne ou capricorne ouvrier (Cerambyx cerdo) dans les troncs et souches de vieux chênes. En revanche, les capricornes asiatiques (Anoplophora glabripennis, A. chinensis) sont des organismes nuisibles réglementés de lutte obligatoire. culturale. Maintenir les arbres dans des conditions optimales de développement : choix du site de plantation (sol, microclimat), fertilisation et irrigation propre à chaque essence, taille douce. Eviter de stocker des rondins de bois non écorcés à proximité des plantations, car les larves xylophages continuent d’y vivre. mécanique : il est difficile de détecter les galeries larvaires. Une fois repérées, il est possible d’enfoncer une tige de cuivre ou un fil de fer souple à l’intérieur pour les percer, puis recouvrir la plaie de mastic arboricole. Mais dans la plupart des cas, les trous visibles sont des orifices de sortie d’insectes adultes. Les galeries sont donc vides ! Certains Longicornes se laissent tenter par la confiture utilisée comme appât. biologiqiue. Ennemis naturels : oiseaux (le pic-vert élargit les orifices des galeries pour y dénicher les larves). En Chine, la lutte biologique est réalisée grâce à des nématodes auxiliaires. Possibilité d’enduire l’écorce d’argile au printemps afin d’empêcher la ponte. Traitement insecticide à base de spinosad lors de l’émergence des insectes adultes. chimique : lambda-cyalothrine dès la sortie des insectes adultes (entre mi-mai et fin juin dans le Val de Loire pour le bupreste du thuya) ; bien mouiller les ramifications. > Capricornes asiatiques : une sérieuse menace pour nos arbres Ces insectes longicornes u 5 u 14 originaires de plusieurs pays d’Extrême-Orient sont capables 152

Quels risques avec le grand capricorne du chêne ? u 15 u 16 Ce coléoptère est caractéristique des vieilles chênaies sénescentes dans lesquelles les femelles détectent les arbres fragiles, souffreteux, pour y pondre leurs oeufs. Après 2 à 3 ans de développement larvaire, le bois est perforé de nombreuses galeries de gros diamètre qui le rendent inutilisable en menuiserie. Le grand capricorne du chêne provoque à ce titre des dégâts significatifs dans le sud de l’Europe (Espagne, Portugal, Italie, partie méridionale de la France) et au Maroc. Il s’avère normalement plus rare et d’importance patrimoniale évidente dans les pays du nord de l’Europe. Dans certaines régions françaises, comme le Poitou-Charentes et les Pays de la Loire (Vendée, LoireAtlantique, Val de Loire), il se pourrait que les niveaux d’infestation ne soient pas si négligeables certaines années, en particulier à la suite d’événements climatiques exceptionnels affaiblissant les chênes. En effet, après la canicule estivale 2003, il a été observé de nombreuses attaques de grands capricornes sur des sujets de moins de 100 ans, encore poussants, mais ayant accusé un stress physiologique important durant l’été. L’année suivante, la sécheresse de juin-juillet a pu localement accentuer cette sensibilité du chêne au grand capricorne. Il faut cependant relativiser les risques pour les chênes en rappelant que Cerambyx cerdo est naturellement régulé par plusieurs animaux auxiliaires dont les hiboux, les chouettes, les piverts et les parasites d’insectes (mycoses, hyménoptères ichneumons et chalcidiens).

Boursouflures de bupreste sur charme

Bupreste du pin

Capricorne asiatique

u  14

u  9

u  12

11 u Bupreste du thuya et du genévrier

13 u Lucane cerf-volant mâle

Grand capricorne du chêne

u  15

16 u Trous d’émergence sur chêne

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Insectes ravageurs

Mouches des bulbes, fruits et légumes, cécidomyies, mineuses

Mouches des bulbes, fruits et légumes, cécidomyies, mineuses Diptères Ces insectes comprennent un grand nombre d’espèces dont plusieurs parasites les plantes, au potager, verger et jardin d’ornement. Les larves apodes minent les feuilles ou les bourgeons, dévorent les tissus et favorisent les pourritures secondaires.

Description Mouches des bulbes, fruits et légumes Les adultes mesurent 2-5 mm de long suivant les espèces. Les larves (asticots blanc jaunâtre) rongent une partie des bulbes à l’intérieur. La pourriture fait le reste. Les bulbes infestés ont une consistance molle, engendre des plantes déformées ou meurent. Après le développement larvaire, la nymphose a lieu dans les parties véreuses ou en terre. On compte 1 à 8 générations/an selon les mouches et le climat. La mouche des narcisses s’attaque aux bulbes suivants : Amaryllis, Galtonia, Habranthus, jacinthe, Leucojum, narcisse, Scilla, tulipe, Vallota. Légumes sensibles : asperge, carotte u 1, chou, endive, navet, oignon. Principales mouches des fruits : mouche de la cerise u 2, drosophile asiatique sur abricot, cerise, fraise, framboise, mûre, pêche et autres fruits en cours de maturation (redoutable ravageur détecté en France depuis 2010, entraînant le pourrissement des fruits), mouche de l’olive, mouche méditerranéenne des fruits ou cératite u 3 u 4 sur abricot, kaki, orange, pêche, poire, pomme, mouche du brou de la noix.

Cécidomyies Moucherons au stade adulte, petits asticots jaune orangé au stade larvaire u 5, puis pupe u 6. Plantes sensibles : buis u 7, chou, févier d’Amérique (extrémité des pousses de Gleditsia), framboisier (écorce), hêtre (galle foliaire) u 8, if (galle « artichaut » - transformation du bourgeon en « feuilles » serrées), laurier-sauce, poirier (cécidomyie des poirettes, cécidomyie des feuilles de poirier), pommier (cécidomyie des greffes), saule (bourgeon terminal de l’osier u 9, «fourchage » du brin inutilisable en vannerie), vigne (boutons floraux ou feuilles), violette (feuilles).

Mouches mineuses des feuilles Actives du printemps à l’automne. A l’âge adulte, ces petits insectes de 1-2,5 mm, provoquent des piqûres nutritionnelles dans les tissus foliaires (points blancs u 10). Au stade d’asticot, ils parasitent les feuilles, se nourrissant du parenchyme entre les deux épidermes : mines sinueuses s’élargissant au fur et à mesure du développe154

ment larvaire u 10, réduction des parties vertes, dessèchement ou pourrissement, chute du feuillage. On compte environ 50 espèces de mouches mineuses en France pouvant se développer sur des plantes cultivées. Les 2 espèces les plus fréquentes, polyphages et dommageables sur plantes florales et légumières sont la mineuse sud américaine u 11 et la mineuse serpentine californienne. Originaire d’outre-atlantique, la mineuse sud américaine prospère aussi bien à l’extérieur que sous abri, contrairement à la mineuse californienne qui vit principalement sous serre et en plein air dans le Midi de la France. Introduite accidentellement en France en 1989, la mineuse sud-américaine est aujourd’hui largement répandue sur le territoire national. Elle provoque d’importants dégâts dans les exploitations maraîchères, floricoles et les massifs des espaces verts, en infestant environ 80 espèces végétales dont : agérate, ail, anémone, anthémis, aster, aubergine, basilic, carotte, céleri, centaurée, chrysanthème, chicorée, chou, concombre, cornichon, dahlia, épinard, Exacum, gaillarde u 12, gerbera, gypsophile, haricot, laitue, leucanthème, lupin, Lysianthus, melon, muflier, œillet, œillet et rose d’Inde, pensée, persil, pétunia dont Surfinia®, piment, pomme de terre, primevère, reine marguerite, souci, tabac d’ornement, tanaisie, tomate, verveine, zinnia. De toutes ces fleurs, le chrysanthème est sans doute le plus vulnérable, en totalisant à lui seul environ 60 % des infestations déclarées. Son homologue californienne, détectée en France en 1978, infeste une soixantaine de végétaux dont le chrysanthème et le gerbera cultivés pour la fleur coupée. La mouche de la bryone (Cucurbitacées) s’en prend au céleri. Autres mouches mineuses : mineuse de la clématite blanche u 13, mineuse de la verge d’or, mineuse de l’hellébore, mineuse des feuilles de houx ou mouche du houx u 14, mineuse des feuilles de poireau sur Alliacées u 15, mineuse des feuilles du colza sur Brassicacées et capucine, mineuse des iris, mineuse des primevères, mineuse du cytise, mineuse du genêt d’Espagne et du cytise, mineuse du pied d’alouette, mineuse européenne du chrysanthème sur cinéraire, gerbera, herbe des Pampas, souci, mineuse horticole, mineuses de l’ancolie, mineuses de l’œillet,

Asticot de la mouche de la carotte u 1

Mouches méditerranéennes des fruits u  3

Asticot orangé de la cécidomyie du blé

Asticots de cécidomyie du buis

u  7

u  5

2 u Dégâts larvaires de mouche de la cerise

4 u Larve de mouche méditerranéenne des fruits

6 u Pupe de cécidomyie

8 u Galle de cécidomyie

des feuilles de hêtre

9 u Cécidomyie du bourgeon

terminal du saule

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Insectes ravageurs

Mouches des bulbes, fruits et légumes, cécidomyies, mineuses

mouche mineuse de la tomate, mouche mineuse de l’oignon, mouche mineuse du bouleau, pégomyie ou mouche mineuse de la betterave.

les fruits en surmaturité, infestés ou tombés au sol.

confusions possibles :

pupes par des hyménoptères parasitoïdes peut ralentir l’extension du ravageur. Mineuses : sous serre, lâchers de guêpes-parasites : Dacnusa sibirica et/ou Diglyphus isaea. Mouche de la cerise : pulvérisation d’une solution à base d’argile (kaolin) au début de la véraison.

chenille mineuse, tenthrède mineuse, charançon mineur.

Lutte Réglementation : la mouche mineuse sud américaine (Liriomyza huidobrensis), la mouche mineuse serpentine californienne (L. trifolii), la mouche de la bryone (L. bryoniae), la mouche méditerranéenne des fruits (Ceratitis capitata), la mouche du brou de la noix (Rhagoletis completa) et la drosophile asiatique des fruits (Drosophila suzukii), des organismes nuisibles réglementés. culturale, éthologique.

Mineuses : acheter des plants sains, exempts de mine. Installer un voile anti-insectes à mailles fines au niveau des ouvrants ou au-dessus des mini-tunnels de culture (attention à ne pas utiliser un voile de forçage de type P17 pour les carottes, radis ou navets, car il favorise le développement des fanes au détriment de la racine). Disposer un ou plusieurs panneaux jaunes englués à hauteur de la végétation pour détecter l’arrivée des mouches et les piéger massivement. Limiter les facteurs favorisants : chaleur sous serre, résidus de culture non fermentés dans un tas de compost, mauvaises herbes à proximité des cultures (matricaire, mouron des oiseaux, chénopode blanc, séneçon, laiteron...). Mouche de la cerise : éviter de planter les végétaux hôtes de cet insecte à proximité du verger : chèvrefeuille (Lonicera), épine-vinette (Berberis). Drosophile asiatique : éviter d’espacer les cueillettes à récolte étalée (framboise, fraise), car les fruits à pleine maturité sont plus exposés aux pontes ; aérer les cultures (suppression des vieilles feuilles sur fraisier, limitation du nombre de cannes/mètre linéaire sur framboisier) ; éliminer

biologique : le parasitisme naturel des larves et des

mécanique. Mineuses : supprimer les feuilles infestées de larves avant la formation des pupes. Arracher, puis éliminer les plantes minées ou épandre dessus de la chaux vive. Agir vite, car le cycle d’une mouche mineuse est court, notamment sous abri. Mouches des bulbes, fruits et légumes : cueillir et détruire les parties infestées. piégeage.

Mouches des fruits et légumes : piège delta à phéromones sexuelles parfois associé à un attractif alimentaire (mouche de la cerise, mouche de l’olive, mouche méditerranéenne des fruits) ou bol piège pour identifier le début du vol et la dynamique de population. Par exemple, le premier vol de la mouche de la carotte a lieu vers mi-mars dans le Val de Loire. Possibilité d’élever les mouches en cage pour réaliser un suivi biologique (mouche du chou). Contre la mouche de l’olive, utiliser 1 piège attractif englué/arbre (stick) de juin à septembre. Pour capturer la drosophile asiatique, différents pièges sont disponibles sur le marché u 16 : Mac Phail, Maxitrap, Probodelt. Un piège de fabrication artisanale (bouteille plastique transparente, rouge ou jaune, contenant un mélange de ½ vinaigre de cidre et ½ eau) peut suffire.

Mouche mineuse des feuilles de houx : symptômes larvaires u 14

13 u Mineuse de la clématite blanche

chimique : traiter dès détection des premières captures de mouches en pièges ou en présence de piqûres nutritionnelles ou de pontes sur feuilles  : deltaméthrine, lambda-cyalothrine. PRO : acétamipride. Mineuses : larvicide abamectine ou thiaméthoxam sur plantes d’ornement. PRO : cyromazine en serre, sur plantes à fleurs, aubergine, courgette, melon et tomate. Produit respectueux des auxiliaires biologiques.

Mouche mineuse sud-américaine : piqûres nutritionnelles et mines larvaires sur Brugmansia sanguinea 156

Mineuse sud-américaine sur lupin u  11

u  10

Mineuse sud-américaine u de 11 mouche mineuse 15 u Pupe u  12sur gaillarde Mineuse sud-américaine sur gaillarde du poireau

16 u Piège à mouches des fruits

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Insectes ravageurs

Psylles

Psylles Homoptères Les psylles sont du même ordre d’insectes que les pucerons et leur ressemblent. La nuisance des psylles est triple : ils réduisent la croissance, peuvent véhiculer des maladies et altérer l’apparence des végétaux à cause du miellat et de la fumagine.

Description Psylles du poirier Plusieurs espèces de 2-3 mm de long, piqueuses et suceuses de sève, transmettent le phytoplasme du déclin de la poire (Pear Decline Phytoplasma), responsable d’une maladie de dégénérescence sur poirier et cognassier. Comme tous les insectes vecteurs, les psylles ne craignent rien pour leur santé en véhiculant un phytoplasme. Ils l’aquièrent en quelques heures, deviennent contaminants par la salive après 1 ou 2 semaines et le reste toute leur vie. Psylle commun du poirier u 1, gros psylle du poirier : 3 à 8 générations/ an selon les régions et les conditions climatiques. Les adultes hivernent dans des fissures d’écorce, intersections de rameaux ou mottes de terre. Ils ressemblent à une petite cigale, ont un vol désordonné. Moins de 24 heures après leur émergence, ils sont susceptibles de s’accoupler. La ponte peut débuter 5 à 6 jours plus tard. Les œufs sont petits, allongés et fixés au végétal par un pédoncule. Après leur éclosion, les jeunes larves au corps plat cherchent immédiatement à s’alimenter. Elles remontent vers le bouquet floral u 2, se glissent sous les écailles à la recherche d’organes gorgés de sève, piquent les tissus et se cachent sous une gouttelette de miellat. On compte 5 stades larvaires durant 3 à 4 semaines. Les feuilles infestées ne s’étalent pas, se déforment, s’enroulent et se recouvrent de fumagine. Au cours de la belle saison, se succède une descendance de plusieurs générations.

Autres psylles Psylle de l’arbre de Judée, psylle de l’aubépine, psylle de la carotte, psylle de l’eucalyptus, psylle de l’olivier, psylle des agrumes, psylle du buis u 5, psylle de l’albizzia u 6, psylle du chalef ou psylle de l’Elaeagnus u 4, psylle du figuier, psylle du laurier-sauce u 3, psylles du mimosa, psylle du prunier, psylle galligène du frêne, psylle printanier du pommier. confusions possibles :

autres insectes piqueurs et suceurs de sève (aleurode, cicadelle, cochenille, fulgore, puceron, punaise).

Lutte Réglementation : le psylle des agrumes (Diaphorina citri) est un organisme nuisible réglementé. prophylactique : couper les jeunes pousses infestées. biologique : laisser agir les auxiliaires naturels (chrysopes, hémérobes, punaises prédatrices, et secondairement, araignées, coccinelles, syrphes, hyménoptères parasitoïdes). Psylles du poirier : lâchers de punaises Anthocoris nemoralis à tous les stades du ravageur ou huile paraffinique d’été sur les pontes et jeunes larves observées à la loupe u 7. piégeage : panneau jaune englué pour surveiller le vol. chimique : abamectine, acétamipride ou lambdacyalothrine sur arbres et arbustes d’ornement. PRO : deltaméthrine sur les psylles femelles du poirier avant la ponte, spirotétramat sur les larves en période de végétation active.

Psylle commun du poirier : imago 158

u  1

Prélèvement de larves de psylles dans le bouquet floral u 2 d’un poirier avec un pinceau et un tube d’alcool

3 u Psylle du laurier-sauce

Larves de psylle de l’Elaeagnus face inférieure d’une feuille u 4

5 u Larves de psylle du buis

Psylle de l’albizzia : spécimen adulte

u  6

7 u Observation des psylles à la loupe

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