LA SOUFFRANCE D’UN JEUNE DIRECTEUR Aubrey Makhubedu NAPTOSA (Organisation nationale professionnelle des enseignant.es d’Afrique du Sud)
Ma participation au projet sur la Violence liée au genre en milieu scolaire (VGMS) m’a aidé à affronter mes propres difficultés en tant que directeur d’école. La violence rencontrée par les directeurs et les directrices d’écoles rend plusieurs de ces écoles dysfonctionnelles en ce qui a trait à l’enseignement et les apprentissages dans un environnement sûr. Des directeurs et les directrices émotionnellement blessés ne sont pas capables d’apporter un soutien adéquat aux professeurs, qui sont supposés être des parents de substitution pour les élèves mais ne sont pas en mesure d’accomplir cette tâche parce qu’ils ont euxmêmes besoin d’aide. La direction est censée recevoir un appui de la part du ministère de l’Éducation, mais je n’en ai pas reçu. Une collaboration entre les ministères du Développement social, de la Police, de la Justice et de l’Éducation est censée exister mais ce n’est pas le cas. Les organes dirigeants des établissements scolaires ne savent pas comment soutenir les élèves et le personnel confrontés à des situations qui mettent leur vie en danger. La VGMS continue d’augmenter dans nos écoles. La voix des élèves et du personnel enseignant est marginalisée. Le programme de bien-être pour les employés du ministère de l’Éducation n’est pas accessible à toutes les personnes qui en ont besoin partout dans le pays. Les responsables du ministère ne peuvent offrir des ateliers dans toutes les écoles. Tant qu’il ne sera pas mis en place davantage d’appui, nous aurons un nombre de 86