SOMMAIRE
CREATION
ACCUMULATION D'EVENTAIL
CREATION
Par SHUNYU YAO
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ANONYMER
CREATION
MODE
Qu’il s’agisse de la veste ÊlÊgante aux couleurs sombres de l’atelier J. ou de l’ensemble bleutÊ de l’atelier M., on ne peut être qu’ÊmerveillÊ par tant d’originalitÊ et de finesse dans ces collections r a f f i n Ê e s ! O n vo i t b i e n
que dans ces deux œuvres, l’idÊe n’est pas seulement l’esthÊtisme d’un vêtement de mode mais bien la recherche de la communication d’un sentiment. On remarque sur la photo de l’ensemble colorÊ bleutÊ la patte du photographe qui s’est imposÊ ici en vÊritable artiste. Il a su accompagner et enrichir le vêtement en choisissant et construisant un dÊcor tout à fait unique, fait de formes incongrue accolÊes les unes aux autres. On retrouve ce processus dans les photos prÊcÊdentes de l’ensemble jaune et noir au parfum asiatique. Très stylisÊ, il met en valeur des vêtements dÊjà uniques ! Enfin la robe nature beaucoup plus lÊgère. Elle rappelle les robes de château d’ÊtÊ du petit Trianon. On remarque le bleu ton sur ton de la photo qui met en valeur cet univers parallèle.
MODE
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d’une action dans leur propre intÊrêt, afin d’Êviter de payer des taxes Êcologiques ou tout simplement parce que cela est plus rentable. On pense souvent que l’Êcologie est quelque chose de coÝteux mais pas toujours ! Il est parfois beaucoup plus rationnel financièrement parlant d’agir en fonction de l’environnement. Imaginez
u n ch a m p d e m a ï s d a n s une aire très sèche et vous comprenez vite le lien entre respect de l’environnement et cohÊrence
ALISEA est donc une sorte de cabinet conseil pour les entreprises ?
Non, nous avons plein d’autres actions. ALISEA va souvent mesurer l’impact des activitÊs humaines sur la biodiversitÊ. Cela passe par le comptage d’espèces, menacÊes ou non, et par leur protection. C’est principalement le domaine de BenoÎt Abraham, mon c o l l è g u e . Pa r a i l l e u r s ALISEA est sensible aux
s’occupe des conseils en matière de plan d’urbanisme. Cette partie est plutôt
REPORTAGE destinÊe à des acteurs publics, c’est le domaine de SÊbastien Davoust. Ainsi notre entreprise concerne aussi bien les acteurs privÊes (entreprises‌) que les acteurs publics (ONG, mairie‌).
leur identitÊ. En automne, on va plutôt regarder par terre pour cela. En effet les feuilles qui recouvrent le sol vont nous permettre d’identifier les diffÊrentes espèces. Ici on a une feuille
d ’ a r b r e s d u m ê m e â g e, o n p eu t su p p o ser à u ne plantation artificielle, peutêtre dans le but d’assÊcher un marÊcage. On a alors une grande information sur la composition naturelle
En quoi consiste exactement le travail sur la biodiversitÊ et la protection des espèces ? Comme je vous l’ai dit cela peut passer par le comptage des espèces, opÊration que l’on fait souvent la nuit. C’est très amusant à faire ! En plus on a souvent l’occasion d’approcher des espèces de très près ! Une fois on avait du construire des mini tunnel sous les routes pour que les crapauds et les grenouilles puissent passer ! Malheureusement la prise de conscience reste faible quant à l’impact de l’activitÊ humaine sur le maintien et la prÊservation des espèces. Po u r c e q u i e s t d e l a biodiversitÊ et des Êcosystèmes, on a tout un travail sur la gÊologie de l’aire ÊtudiÊe à effectuer. Si vous voulez vous pouvez me suivre, je vais vous montrer comment on procède ! Nous suivons alors Agnès Baule dans le petit bois à côtÊ de son domicile, qui est le lieu de son travail lorsqu’elle ne se rend pas au siège d’ALISEA à Versailles ou qu’elle n’est pas en dÊplacement à l’Êtranger (ce qui est souvent le cas, d’ailleurs le lendemain elle disait partir pour Talin). C’est alors qu’Agnès Baule, munie de son mètre et de ses bottines de randonnÊe, un anorak sur le dos, nous emmène dÊcouvrir l’intimitÊ de ce qu’on appelle l’Êcosystème. D’abord lorsqu’on arrive dans une aire, on regarde la cime des arbres et cela nous donne une idÊe de leur composition, surtout en ÊtÊ, lorsque leur feuillage rÊvèle
ave c l e r Ê s u l t a t o b t e n u , sachant qu’un arbre grandit
an. Ici le tour du tronc de cet sur un arbre qui a un petit siècle d’âge. Ces calculs ne sont jamais très prÊcis. Bien sÝr l’idÊal est d’ouvrir l’arbre pour compter ses marques mais nous n’en avons pas les moyens ni l’utilitÊ. Pour nous le principal est d’avoir une idÊe gÊnÊrale. E n f i n o n va r e g a r d e r l a composition de la terre, c’est le plus important ! C’est ce qui va nous donner le plus d’informations quant à la typicitÊ de l’aire ÊtudiÊe. Pour Êtudier le sol, il faut creuser un peu au sens propre ! A l’aide d’un bâton dans la terre et on peut observer en fonction de la couleur de la terre, de sa composition (rocailleuse, grumeleuse‌) s’il s’agit d’une terre calcaire-basique ou d’une terre acide. Cette information est capitale par exemple pour dÊterminer quel genre de plantation ou d’agriculture sera adaptÊ. Toutes ces informations rÊcoltÊes concernant le sol, la vÊgÊtation alentour, les arbres etc nous permettent ensuite d’Êmettre des hypothèses quant à la faune qui y habitent. A partir de là on peut voir l’Êbauche d’un Êcosystème et on sait alors quelle biodiversitÊ il va falloir protÊger pour prÊserver l’Êcosystème. C’est ce qu’on appelle le travail de terrain d’ALISEA !
de chêne – nous dit-elle en nous montrant une feuille jauni mais intact. Ensuite on va regarder l’âge des arbres. Il ne faut pas nÊgliger cette partie car cela donne une idÊe de la situation dans laquelle ils sont nÊs. Par exemple, si toute une aire est peuplÊe
de l’aire Êtudier et de ses c a r a c t Ê r i s t i q u e s . Po u r mesurer l’âge d’un arbre, on prend un mètre et on l’enroule autour de l’arbre (être deux de prÊfÊrence pour effectuer l’opÊration, surtout si l’arbre mesurÊ est âgÊ). Après il faut effectuer un petit calcul
PERSONNELLE
nomme encore  routes . Ce phÊnomène est tÊmoin d’une mentalitÊ et d’un mode de vie en crise.
Maison
Petite maison, douce maison aux goĂťt de l a v i e d ’ a v a n t . Pa p y et mamie prĂŠparait Ă manger en lavant leur petit fils pendant que maman et papa ĂŠtaient au travail. Maman et papa croyaient amĂŠliorer la vie, changer la Chine. HĂŠlas s’ils ont amĂŠliorĂŠ le futur de l e urs e n f an t s, i l s ont condamnĂŠ celui de leurs petits enfants et celui des enfants de leurs petits enfants par la vaste pollution engendrĂŠe. Cette maison dĂŠsormais abandonnĂŠe est un dĂŠchet parmi d’autre. Un dĂŠchet plein de souvenirs. d’avant jonchent les rues d’aujourd’hui. Chaque jour, chaque heure, chaque seconde, le poids physique et moral de ces lambeaux du passĂŠ pèse dans nos poumons comme dans nos cĹ“urs. La Chine vit dĂŠsormais une prĂŠcoce dĂŠcrĂŠpitude qui dĂŠtruit la qualitĂŠ de l’air et augmente la pollution. Une impression de vivre dans une immense poubelle enveloppe alors le riverain qui marche le long de ces tranchĂŠes que l’on Le dĂŠlabrement physique d’objets et le dĂŠlabrement de la valeur de ces mĂŞmes objets constituent de plus en plus une forme de dĂŠcadence de la sociĂŠtĂŠ chinoise, comme une prĂŠcoce dĂŠcrĂŠpitude d’un monde qui ne sait pas se recycler. Un monde qui se rĂŠinvente par la destruction automatique des objets ÂŤ anciens Âť pourtant considĂŠrĂŠs comme ÂŤ luxueux Âť il y ‘a très peu de temps. Les cendres du monde
Bâtiment-centre commercial
C’Êtait un bâtiment très populaire il y a encore
si peu de temps‌ Une vingtaine d’annÊe peut-être‌ Les gens se pressaient pour y rentrer‌ Aujourd’hui chacune de ses briques se confond dans un vaste puzzle de poussières et de douleurs. Dans tout ce quartier l’odeur Êtouffante de l’agonie
du dÊfunt bâtiment se sent dans les poumons‌
VĂŠlo
Le vÊlo c’Êtait un peu
comme le prÊnom sur l’acte de naissance : chaque personne avait f o r c Ê m e n t u n v Ê l o. DÊsormais, voiture et scooter ont remplacÊ cette poÊsie des vÊlos du matin. Maintenant c’est le bruyant vacarme d’un brouillard gris avec pour seul sourire celui des masques antipollution.
CanapĂŠ
C’Êtait une vÊritable marque de luxe d’avoir u n c a n a p Ê ch e z s o i . Av a n t o n a v a i t d e s canapÊs en bois ; et quand nos parents ont pu s’acheter des canapÊs, des vrais, c’Êtait la fête. Une ascension sociale. Maintenant ce ne sont que des dÊchets parmi d’autres qui jonchent la rue à côtÊ des canettes pepsi et des mÊgots‌ Acheter, jeter et acheter, sans se prÊoccuper de recycler, c’est malheureusement la vÊritable devise nationale de la Chine‌ Certains avancent qu’il rÊside dans ce dÊlabrement une poÊsie des formes qui s’entrechoquent pèle mêle dans la rue. Il n’est pas faux que ces superpositions d’objets mÊnagers dÊgagent une certaine prÊsence qui pourrait ressembler à une poÊsie mais alors seulement pour les esprits vagabonds et mÊlancoliques qui ne verraient dans ce triste tableau qu’une image figÊe d’une anecdote. Or l’on ne peut ignorer que ces entassements sont le reflet en mouvement d’une sociÊtÊ qui change et qui jette ses racines comme autant de dÊchets nonrecyclables.
CUILINAIRE
Tarte tatin d'automne
La rose des pommes
Le Fraisier de la rosĂŠe
La gĂŠlatine enchantĂŠe
C'est au coin du premier feu, en rentrant d'un après midi dans la forêt à ramasser des feuilles pour l'herbier du petit au'il faut dÊguster c e t t e m e r ve i l l e d e t a r t e tatin amÊliorÊe. Son bicuit croustillant et sa garniture à la pomme fondante vous conquira sans le moindre doute!
Cette magnifique tartelette aux pomme ne manquera pas de vous surprendre! Innocente de l'extÊrieur, elle cache en son sein une subtile meringue recouverte d'un glaçage vanille qui rappelle les boules de glaces à la vanille des restaurants bourgeois oÚ l(on allait aux sports d'hiver... Cette tartelerre est idÊale pour fêter la fin de l'hiver et le retour des beaux jours!
C'est un dimanche midi de pique nique, l'un de ceux oĂš l'on dĂŠguste les merveilles du jardin potager assis sur une nappe Ă carreau ou Ă mĂŞme l'herbe fraĂŽchement coupĂŠe qu'il se doit de dĂŠguster ce crĂŠmeux fraisier? D'une gourmandise et d'une
armÊ de ces dÊlicieuse fraises, vous redonnez foie en l'amour et en la vie! C'est le gâteu de la bonne humeur qu'il vous faut!
Frivole de par son allure, onctueuse de par son coeur et glamour en tout point la gĂŠlatine enchantĂŠe saura ĂŠ m e r ve i l l e r vo s s o i r ĂŠ e s estivale! Son goĂťt fruits des bois vous redonnera la gourmandise de la vie !
Conseil de dĂŠgustation : Ajoutez des noix du jardin et dĂŠgustez le tout autour d'un bon cappucino crĂŠmeux!
Conseil de dĂŠgustation : agrĂŠmentez d'une boule de glace Ă la vanille!