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PETIT GUIDE DES DIFFÉRENTS Métiers d’art en horlogerie

Les métiers d’art tels que la gravure, l’émaillage ou le sertissage partagent des liens étroits avec le domaine de l’horlogerie mécanique, permettant de décorer et d’embellir les garde-temps. Nous vous proposons de découvrir ces métiers d’arts qui participent de la splendeur des pièces de haute horlogerie.

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Création d’une montre Piaget Altiplano Rose Bouquet Métiers d’Art. Peinture en émail, Blancpain.

La gravure : il s’agit de l’art de tracer des figures à l’aide d’une machine ou d’un outil tranchant en acier trempé appelé « burin ».

Le guillochage : cette technique de gravure en creux remonte au XVIe siècle et fut introduite par Breguet en horlogerie au XVIIIe siècle. Elle génère des motifs non figuratifs, réguliers et parfois répétitifs, puisqu’elle consiste à orner une surface de traits parallèles, rectilignes ou courbes qui peuvent ou non s’entrecroiser. Réalisée à la main ou de façon mécanique, cette technique s’applique à toutes sortes de pièces d’horlogerie (cadrans, boîtes, masses oscillantes, etc.) et de matières (l’acier, l’or, le platine, le nacre, etc.). Il existe de multiples motifs différents (draperie, vieux panier, flinqué, clou de Paris, grain de riz, paon, etc.) qui peuvent se combiner sur une même montre. Aujourd’hui, les marques ont recours aussi bien aux modèles traditionnels qu’aux nouveaux.

Le squelettage : il s’agit d’un art qui vise à éliminer un maximum de matière du mouvement pour dévoiler le jeu de ses rouages et mettre en valeur son architecture. Il s’accompagne souvent d’un fin travail de décoration, même si certaines marques préfèrent mettre à nu sans aucune fioriture.

L’émaillage : cet art enrichit depuis plusieurs siècles le travail des maîtres horlogers. Il faillit disparaître durant le dernier quart du XXe siècle, mais il connaît aujourd’hui un certain succès. Les manufactures de haute horlogerie y ont de plus en plus recours pour mettre en valeur leurs créations. L’émail est un verre translucide coloré à l’aide d’oxydes métalliques qui, porté à haute température (entre 800 et 1.200 degrés) fond et se vitrifie. Il est, en horlogerie, utilisé de différentes façons. La technique la plus ancienne est celle de l’émail cloisonné. Le dessin est formé à l’aide de minces fils en or pliés et fixés sur la surface à émailler. L’émail est introduit dans les alvéoles ainsi formées et passé au feu. Après un adoucissage ou polissage, le fil métallique fait ressortir le dessin noyé dans l’émail. Avec l’émail champlevé, le système est inversé. Des alvéoles sont creusées dans le cadran afin d’y recevoir l’émail. L’émailleur n’a donc pas, dans ce cas-là, à faire le dessin, mais seulement à colorer la plaque préalablement gravée à la main ou mécaniquement. L’émail flinqué repose sur un travail de transparence. Le fond de la structure est finement guilloché avant d’être recouvert d’émail translucide. La technique de l’émail paillonné consiste, quant à elle, à introduire, entre deux couches d’émail, des paillons (infimes motifs découpés à la main dans des feuilles d’or ou d’argent). Plus rare, la technique de l’émail plique-à-jour est un procédé, semblable à celui du cloisonné : l’émail est posé sur une structure solidaire d’un fond qui est ensuite dissout à l’acide, ce qui donne un effet de transparence, tel un vitrail. Et enfin, il existe la peinture sur émail ou miniature qui, comme l’explique l’émailleuse suisse Anita Porchet, relève d’un savoir-faire tout à fait unique. Le travail est diffèrent dès le début, puisque l’émail n’est pas mélangé avec de l’eau, mais avec de l’huile. L’œuvre est réalisée au pinceau telle une toile de peintre : sur un support préalablement émaillé, le peintre en miniature trace l’ébauche du dessin. La mise en couleur se fait par applications successives et par plusieurs passages au four. Particulièrement délicat, cet art de la décoration requiert une habilité hors pair et une grande dose de patience pour dominer les dix à vingt passages au feu. L’émailleur ne connaîtra d’ailleurs les couleurs définitives de sa création qu’une fois la pièce sortie du four et refroidie.

La laque : technique venue d’Orient, elle fascine par son aspect doux et satiné. Résine issue de la sève de divers arbustes, elle s’obtient par l’application de plusieurs couches très minces. Chaque série de strates est polie. Comme pour l’émaillage, des motifs peuvent être introduits dans la laque.

La marqueterie : cette technique consiste à appliquer sur une surface toute une série d’éléments découpés dans différentes matières afin d’obtenir des effets ornementaux. Aujourd’hui, les grandes manufactures rivalisent d’ingéniosité pour varier les matériaux utilisés : paille, fleurs, plumes, nacre… Rien n’est impossible pour révéler leur créativité.

Le sertissage : le travail d’enchâsser et de fixer des pierres précieuses peut s’appliquer à n’importe quelle partie de la montre (ponts, cadran, aiguilles, etc.). Il existe plusieurs méthodes de sertissage, comme le serti à griffes qui consiste à maintenir la pierre dans des griffes de métal ou le serti à grains. Le sertisseur relève alors des particules du métal de la pièce à sertir pour enserrer la pierre.

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