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PATRIMOINE

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CULTURE

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À LA DÉCOUVERTE

du musée du Temps de Besançon

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Infos pratiques

Le musée est ouvert du mardi au samedi de 9h15 à 12h et de 14h à 18h. Dimanche et jours fériés de 10h à 18h. Il propose tous les dimanches des visites guidées gratuites à 15h et 16h30. Musée du Temps | 96 Grande Rue | 25000 Besançon | Tél.: 03 81 87 81 50

Le Musée du Temps de Besançon est un musée d’horlogerie installé dans l’un des plus beaux palais de la ville, le Palais Granvelle. Inspiré de la Renaissance italienne, cet établissement appartenait à une illustre famille de la région et abrite aujourd’hui une importante collection horlogère, retraçant l’histoire de la ville, capitale française de l’horlogerie au XIXème siècle, mais aussi les efforts ingénieux mis en place par les hommes pour tenter de mesurer le temps.

Infatigables collectionneurs, les Granvelle ont réuni, dès le XVIème siècle, un grand nombre d’objets d’art et de précieux livres qui formeront la première collection publique en France et seront à l’origine de la bibliothèque et du musée des Beaux-arts de Besançon, plus ancien musée de France. De nos jours, le Musée du Temps accueille le fond horloger de cette institution ainsi que celle du musée d’histoire de la ville, mais aussi les dernières avancées technologiques concernant notre relation au temps. Au cours de votre visite, vous découvrirez notamment plus de 1 500 montres, ébauches et boîtes, plus d’une centaine d’horloges de parquet, comtoises et pendules, mais également un ensemble très original de 2 000 gravures liées à l’horlogerie, allant du XVIème au XIXème siècle. Vous aurez aussi l’occasion d’admirer de nombreux outils, machines et matériels scientifiques du passé comme du présent, collectés auprès de laboratoires européens de haute technologie, de l’Observatoire astronomique de Besançon et de l’ancienne École Nationale d’Horlogerie de la ville, où étaient formés les cadres horlogers dont avait

Globe céleste, Ferdinand Berthoud,

© Gabriel Vieille

besoin l’industrie bisontine. Au premier étage, vous entrerez dans une sorte de cabinet de curiosités. Vous pourrez observer les avancées techniques réalisées au cours des XVIème, XVIIème et XVIIIème siècles dans le domaine de l’horlogerie après les découvertes essentielles de Huygens et de Galilée. Des tables de jeux expliquent notamment, à l’aide de notions simples de physique, l’invention du pendule horloger par Huygens, puis celle du balancier-spiral. Des pièces uniques sont exposées, comme deux globes mécaniques signés Ferdinand Berthoud (1727-1807), célèbre horloger de la Marine renommé pour ses innovations en chronométrie, ou la sphère astronomique d’Antide Janvier (1751-1835) datée de 1771. Au second étage, l’accent est mis sur le XIXème siècle, époque florissante où Besançon devint une référence dans le monde de l’horlogerie. Vous tomberez sur l’un des chefs d’œuvre du musée, la Leroy 01, qui fut longtemps considérée comme la montre la plus compliquée du monde. Pièce d’horlogerie absolument unique, elle possède vingt-quatre complications particulièrement originales, comme l’affichage du ciel étoilé de Paris, Lisbonne et Rio et l’indication de la température ou de l’altitude. Réalisée à partir d’une montre à onze complications, elle a été transformée pour répondre au souhait d’un riche collectionneur portugais, qui voulait voir réuni dans une montre l’essentiel du savoir de l’horlogerie mécanique. Pour y parvenir, le mouvement ne compte pas moins de 975 pièces. L’ébauche et les pièces de la montre, fabriquées en Suisse dans la Vallée de Joux, sont assemblées à Besançon à partir de 1899. Au fil de cette balade instructive, vous découvrirez également les inventions qui bouleversèrent le monde traditionnel de l’horlogerie, comme l’apparition de l’électronique et l’irruption du quartz. Des vitrines présentent notamment les premières horloges à quartz et atomiques. Ces bouleversements ont conduit les fabricants de montres bisontins à chercher d’autres débouchés à leur savoir-faire en matière de mécanique de précision et la ville est devenue, au cours des années, un pôle de référence des microtechniques. Besançon est un peu passée du titre de « capitale horlogère » à « capitale du temps ». En 2004, la ville a d’ailleurs accueilli la première Biennale Internationale du Temps et en 2009, l’Observatoire a organisé le premier concours international de chronométrie du XXIème siècle en collaboration avec le musée de l’horlogerie du Locle. Au troisième étage, le musée organise régulièrement des expositions temporaires sous une toiture de tuiles vernissée. Le visiteur découvre, dans un décor surprenant, des objets rares pour la plupart jamais montrés au public. Travaillant en collaboration étroite avec les bibliothèques municipales de la ville, les conservateurs du musée s’attachent tout particulièrement à présenter les trésors cachés du patrimoine bisontin et national. Les thèmes abordés sont liés au temps, à la science et à l’histoire.

Leroy 01 © collection du musée du Temps de Besançon, Thierry Saillard

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