etudiants 2/2 > nouvelles typologies, nouveaux modèles, > quelles mixités dans un programme social? paris (fr), zwolle (nl), copenhague (dk)
23.06.11 logements etudiants 2/2 conférence dîner Conseil d’architecture d’urbanisme et de l’environnement des Hauts-de-Seine
Une soirée-conférence à destination des élus, personnels des collectivités locales, associations, maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre des Hauts-de-Seine et de la région d’Île-de-France. Un dîner pour prolonger la discussion. Quel modèle développé pour le logement étudiant ? Face à l’augmentation de la population étudiante, à sa mutation sociologique et aux changements de la réglementation, le logement étudiant connaît une crise globale. Il est donc temps de réinventer un modèle né il y a cinquante ans. Quel pourrait être le visage de l’habitat étudiant de demain ? Ce soir, le CAUE 92 présente trois cas de figure de trois pays européens qui répondent chacun à des objectifs communs mais aussi à des modes d’organisations différents. Ce sont ces variations, la qualité des logements produits et le retour d’expérience que nous présenterons à travers le travail de ces équipes. Avec cette septième soirée du cycle de conférences dédié à l’actualité urbaine en Europe, le CAUE 92 continue le débat entamé en juin 2010. Un cycle de rendez-vous transfrontaliers qui confronte les expériences en direct ! D’après «Le logement étudiant au XXIème siècle», dossier réalisé par Olivier Namias, D’Architectures, n°199, avril 2011.
Informations pratiques
Pour venir
Cette soirée a lieu au caue 92, à Vanves.
CAUE 92 38, rue du Clos-Montholon - 92170 - Vanves. T 01 41 87 04 40, F 01 46 60 55 88.
Jeudi 23 juin 2011 Début des conférences à 19:00. Coût : 20 euros. Ce prix correspond aux frais de restauration. Traduction anglais / français assurée. Règlement : Règlement dès l’inscription par chèque à l’ordre du CAUE 92. Seules les réservations assorties d’un règlement sont prises en compte. Toutes inscription annulée ne peut donner lieu à un remboursement. Inscription : Par courrier, envoi du bulletin d’inscription ci-joint. Par téléphone : 01 41 87 04 40. Par fax : 01 46 60 55 88. Renseignements et inscriptions : Secrétariat du CAUE 92. 01 41 87 04 40 secretariat@caue92.com.
ACCÈS > SNCF «Clamart» depuis Paris-Montparnasse (7mn) + 3 mn à pied. > Bus 189 (arrêt Hébert-Gare), 579, 394 et Tuvim (arrêt Gare de Clamart), 323 (arrêt Général de Gaulle ou Clos-Montholon). > Métro 12, arrêt Mairie d’Issy + bus 323 (6 mn). > Tram T2, arrêt Issy-Val-de-Seine + bus 394, 323, 189 (14 mn). > Auto : D130 (rue Jean Bleuzen) depuis Paris-Porte Brancion sur 2,5 km puis, juste avant le pont SNCF, tourner à droite avenue de la Paix (D72) et à gauche rue du Clos-Montholon. > Parking auto gare de Clamart + places dans la rue et aux alentours. Téléchargez le plan d’accès sur www.caue92.COM Photos : de haut en bas et de droite à gauche : Résidence Bikuben, Copenhague, Aart A/S © Torben Eskerod ; Atriumtower Hiphouse, Kempe Thill, architekten © Schwarz, architekturfotografie ; rue Pajol, Paris 18°, Lan architecture © Julien Lanoo (photo 3 et 4).
23.06.11 logements etudiants 2/2 conférence dîner
De plus, les projets de logements sociaux sont confrontés à une grande pression financière en raison des exigences liées au respect de l’environnement. Cela entraîne une augmentation considérable des coûts des équipements techniques et éléments de construction, et affecte négativement les possibilités de conception. Les «star architectes» témoignent également d’un faible intérêt à ce sujet. En conséquence, très peu d’alternatives (à des solutions standard) sont proposées bien que, mises en lumière, elles pourraient agir comme catalyseurs et rompre avec l’immobilisme des dernières années. Le projet Hiphouse de Zwolle présenté par l’Atelier Kempe Thill est une excellente occasion de remettre en question l’image du «logement social». Grâce à l’ambition du client et le soutien actif des urbanistes, un projet témoin a pu être réalisé, sans dépassement de budget, typique en Hollande pour des projets similaires. Une minimisation radicale des moyens architecturaux et une recherche constante de processus de construction et de technologies efficaces ont permis de réaliser des logements de qualité.
Le projet
d’un bardage en bois mélèze avec des volets persiennes pliables devant les fenêtres et les balcons. La façade longeant le passage d’entrée est également revêtue d’un bardage en mélèze et annonce la qualité de l’espace intérieur.» (…) Le programme. Le programme prévoit la construction d’une résidence étudiante d’environ 150 chambres, des locaux communs et administratifs ainsi qu’un logement de fonction. La RIVP agit en tant que maître d’ouvrage pour le CROUS qui va gérer la résidence. Trois typologies. « Les étudiants trouveront à leur disposition des chambres meublées d’une surface moyenne de 18m2, équipées d’une salle d’eau et d’un coin cuisine. L’effort général fourni pour l’aménagement des studios a été guidé par l’envie d’avoir des logements ensoleillés, faciles à vivre et facilement personnalisables. Les bureaux sont toujours situés proches des vues extérieures afin de bénéficier de l’éclairage naturel. » (…) Les performances énergétiques Le projet répond aux exigences du label « Habitat et Environnement », THPE. Rue Pajol, Paris 18°, Lan architecture © Julien Lanoo.
19:00-19:45
Pour en parler : Umberto Napolitano, architecte, LAN architecture.
lan architecture, paris Projet présenté résidence étudiante, rue pajol, paris 18°
Typologie : Tour de verre centralisée. La typologie du logement/couloir est la forme la plus courante des immeubles de logements sociaux aux Pays-Bas, ceci du au nombre restreint de cages d’escalier. En dépit de la stigmatisation sociale que représente cette typologie, cette solution reste inévitable pour un rapport qualité/prix optimal. Ainsi, l’immeubletour réalisé à Zwolle, très compact et présentant une circulation centrale, offre une alternative économique et concurrentielle. Le complexe, mesurant 23m x 32m et regroupant 8 logements par étage, présente une surface de façade pleine très limitée, ce qui influe favorablement sur les coûts de construction et permet ainsi de concevoir des façades vitrées de haute qualité. Les logements sont organisés autour d’un noyau central, combinant un double escalier et un ascenseur. La répartition du plan permet de créer des appartements plus spacieux dans les angles, profitant ainsi d’une double orientation. (…)
Un contexte œrestad est situé sur l’île d’Amager, proche de l’aéroport et relié par une ligne de métro. C’est un nouveau quartier en plein développant composé au nord d’un secteur commercial et au sud d’un secteur résidentiel. Le projet La résidence Bikuben crée les conditions de la vie étudiante et augmente la probabilité que l’unité puissent découler d’un vaste réseau social. La forme du bâtiment est tout à fait précisée dans sa conception et contient en elle-même l’idée fondamentale de l’unité et l’égalité. L’ambition de ce projet repose sur la création d’un bâtiment avec une identité claire fortement exprimée en lien direct avec son contexte. Les maisons des étudiants et les salles communes sont reliées en une double spirale qui entoure une cour éclairée naturellement. Celle-ci offre aussi bien un contact immédiat et une visibilité entre les espaces communs largement vitrés et les espaces privés et assure à l’étudiant une certaine intimité. De nos jours, outre une économie privée souvent pauvre, le plus gros problème pour les étudiants est la solitude et le manque de relations sociales. Dans ce projet, le principal élément structurant s’inscrit comme la possibilité d’entrer dans une communauté et la multiplicité des relations sociales que la vie en résidence peut offrir. Matériaux locaux, construction pré-fabriquée (façade, éléments de salles de bains) permettent de générer une structure rationnelle, à moindre coût dans un souci de durabilité. L’architecture et le sens social des responsabilités se tissent et s’entremêlent. Le bâtiment est envahi par le contexte et en transforme les conditions. Pour en parler : Torben Skovbjerg, architecte, Aart, Copenhague, Danemark.
Circulation comme espace collectif : L’Atrium. L’agencement des appartements en enfilade, sur le pourtour extérieur du bâtiment laisse la possibilité de créer un atrium central, intégré au budget. Le hall d’entrée, de 5,4m de haut, donne accès à cet espace, qui s’élève sur la hauteur totale du bâtiment soit 26m et est éclairé par une ouverture zénithale. Panorama et Lumière : L’émancipation des logements sociaux, générosité à tous les étages. Les fenêtres, du sol au plafond donnent l’image d’un paysage de plateaux suspendus. L’espace intérieur se déploie au-delà de ses limites physiques. Les éléments naturels, pluie, soleil, végétation, déterminent l’atmosphère intérieure. Cet effet est amplifié par la présence d’ouvertures coulissantes, transformant les chambres en terrasses aérées, grande richesse spatiale avec un minimum de moyens. Il n’est donc pas surprenant d’entendre un locataire constater : «Je n’ai jamais vu d’aussi beaux couchers de soleil que ceux depuis mon appartement. » Pour en parler : André Kempe, architecte, Kempe Thill – Rotterdam, Pays-Bas.
Maîtrise d’œuvre : LAN architecture (architecte mandataire), Franck Boutté (consultant HQE), LGX Ingénierie (BET TCE), avec Sebastian Niemann (chef de projet), Venezia Ferret. Maîtrise d’ouvrage : RIVP. Programme : 143 logements étudiant + locaux communs. Surface du projet : 3 950 m2 shon. Coût du projet : 8 M euros HT. Livraison : février 2011.
Un contexte
Le projet de la résidence étudiante s’insère dans le tissu urbain du quartier de La Chapelle à Paris et participe à son évolution. (…). Elle se trouve à proximité de la ZAC Pajol, projet ambitieux de rénovation d’un ancien site ferroviaire, où des équipements publics, culturels et sportifs sont en cours de réalisation. Le quartier est composé d’une masse bâtie très hétérogène où des immeubles d’habitation haussmanniens jouxtent des ateliers industriels ou d’artisans. Il se caractérise ainsi par une richesse de situations d’une grande diversité et inhabituel pour la ville de Paris.
le projet
La rue et la cour. Le projet se compose de plusieurs bâtiments qui forment des pleins et des vides en fonction du contexte. Sur rue, trois volumes de 6 étages séparés par deux failles qui servent d’accès à la résidence et de circulation verticale. En fond de parcelle, des hauteurs différentes réglées sur les bâtiments voisins. Au milieu, une cour dégagée lumineuse, prolongement d’un vide existant. «La position stratégique située au carrefour des différentes rues, le caractère vivant du quartier ont orienté nos recherches vers le dessin d’une façade animée, riche, permettant des pénétrations visuelles vers le coeur de l’îlot et invitant à l’appréciation de cet espace. Ainsi la création des deux failles et la transparence du rez-de-chaussée, due au parking vélo, assurent cet effet d’aspiration, définissant un projet à l’image des bâtiments des faubourgs parisiens.» (…) La matérialité. «La stratégie d’une dualité entre la rue et la cour est poursuivie par le choix des matériaux. Ainsi, les façades ne donnent pas une seule image au projet mais participent à la création d’ambiances des espaces qu’elles enveloppent et clôturent. Les bâtiments sur rue ont un bardage en brique foncé de couleur ardoise. Les bâtiments sur cour disposent
Atriumtower Hiphouse, Kempe Thill, architekten © Schwarz, architekturfotografie
19:45-20:30 Kempe Thill, Rotterdam, Pays-Bas Projet présenté Atriumtower « Hiphouse », Zwolle, Pays-Bas Maîtrise d’œuvre : Atelier Kempe Thill architects and planners - André Kempe, Oliver Thill, Cornelia Sailer avec David van Eck, Peter Graf, Anja Müller, Takashi Nakamura. Maîtrise d’ouvrage : Woningstichting SWZ (www.swz.nl). Programme : 64 logements : 32 logements étudiants, 32 logements sociaux. Surface de la parcelle : 2 500 m2. Surface du projet : 6 399 m2. Coût du projet : prix/m2 surface effective: 851 euros / m2 HT. Livraison : février 2009.
Un contexte
Maximiser le minimum : Zwolle Hiphouse. À l’aube d’une nouvelle ère du néo-libéralisme en Europe, le logement social est une fois de plus considéré avec indifférence. L’idée reçue du logement social s’illustre par la production d’appartements petits, étroits, sombres, de mauvaise qualité et laids. L’architecture en tant qu’art de la construction ne joue ici aucun rôle, la recherche de qualités spatiales apparaît sans importance et superflue.
Résidence Bikuben, Copenhague, Aart A/S © Torben Eskerod.
20:30 - 21:15 Aart, Copenhague, Danemark Projet présenté Résidence Bikuben, Copenhague, Danemark Maîtrise d’œuvre : Aart A/S. Maîtrise d’ouvrage : Bikubens Kollegiefond. Programme : 107 chambres avec espaces et services communs. Surface du projet : 7 000 m2. Coût du projet : 1 100 euros /m2. Livraison : 2006.
21:15 dîner la soirée se poursuit autour d’une grande table.