Concevoir et construire durable, du territoire au bâtiment
Journée 1 ʼn 8 octobre 2009 >AMBITION Quelles conditions préalables pour des projets de développement durables ?
Ekopolis est un projet francilien porté par l’Union régionale des CAUE en partenariat avec les membres fondateurs : l’ADEME, l’ARENE, la DIREN, la DREIF et la Région.
Organisation de la formation
LES PARTICIPANTS
Séverine Bernier ʼn Ekopolis Hélène Bouisson ʼn CAUE 78 Chloé Gautier ʼn Ekopolis Valérie Kauffmann ʼn CAUE 91 Guillemette Morin ʼn CAUE 93 Thomas Philippon ʼn Ekopolis Stéphanie Renault ʼn CAUE 93 Clément Rigot ʼn Ekopolis Hélène Rougeron ʼn Ekopolis
ANTORE Fabrice ʼn Architecte conseil au CAUE 93 BOURGEOIS Justine ʼn CAUE 93, Chargée d’études BROCHARD Emmanuel ʼn CAUE 41, Directeur CAUCHI Stéphanie ʼn CAUE 75, Architecte CHARLES Georges ʼn Mairie de Champigny-sur-Marne, Maire adjoint en charge de l’urbanisme COSSERON Pascal ʼn Mairie de Vernouillet, Directeur des services techniques COUTARD Marie ʼn CAUE 41, Ingénieur en géomatique CZOBOR Pascale ʼn CAUE 78, Chargée de mission développement durable DUFFORT Laurence ʼn CAUE 75, Directrice
Coordination de la journée Valérie Kauffmann ʼn CAUE 91
FAVIA Laurent ʼn Consultant FLICOTEAUX - MELLING Valérie ʼn 3+1 architectes, Architecte conseil au CAUE 78 GHARIANI Faouzi ʼn Architecte GRIGY Laetitia ʼn CAUE 94, Architecte conseil
Animation Élisabeth Rojat-Lefebvre ʼn CAUE 78
GRUBER Cécile ʼn Mairie de Paris, Conseillère technique - urbanisme JAKOB Aurélia ʼn Mairie de Champigny-sur-Marne, Responsable du service études et projets LARROUY ESTEVENS Dominique ʼn Mairie de Paris, Direction de la voirie, Architecte en chef LE GAUDU Marion ʼn RATP Ingénierie, Responsable du groupe architecte
Contact Formation : Ekopolis chez CAUE 93, 2 bis rue Pablo Picasso, 93 000 Bobigny Hélène Rougeron 01 48 32 50 49 helene.rougeron@ekopolis.fr www.ekopolis.fr
LEDUC Sibille ʼn Mairie de Nanterre, Service Études urbaines, Chargée d’étude LENNE-HAZIZA Michelle ʼn Architecture Urbanisme Paysage les Ateliers, Architecte LIAUTARD Gilles ʼn DDEA 91, Service Prospective aménagement urbanisme, Chef de service MORCOS Joseph ʼn RATP Ingénierie, Responsable d’études Génie civil MORISSEAU Jean-Christophe ʼn Architecte NICOLAS Sophie, Responsable de projet développement immobilier PERFETTINI Françoise ʼn RATP Ingénierie, Responsable étude bâtiment PIARD Éric ʼn CAUE 76, Architecte PILOT André ʼn Responsable de projets de rénovation POUX François ʼn En création d’entreprise RENOUARD Gaëlle ʼn Mairie de Noisy-le-Sec, Chargée de mission Projets urbains RIMBERT Jean-Francis ʼn Communauté d’agglomération du Plateau de Saclay, Vice-président à l’urbanisme RIVAT Lydie ʼn Mairie de Vitry-sur-Seine, Directrice de l’urbanisme ROMMELAERE Jean-Luc ʼn Architecte THIOLLIER Emmanuelle ʼn Mairie de Paris, Délégation à la politique de la ville et à l’intégration (DPVI), Chef de projet
Cette formation a reçu le soutien de l’Institut pour la formation des élus territoriaux. Cette formation professionelle est portée par l’Union Régionale des CAUE d’Île-de-France, organisme de formation no 11921715992.
BIBLIOGRAPHIE >Villes Durables, Villes Stratèges Jean Haëntjens BUCHOUD Nicolas (dir.). La ville stratégique. Lyon, Certu, 2009 HAËNTJENS jean. Le pouvoir des villes. La Tour d’Aigues, L’Aube, 2008 ‹ Villes européennes, villes d'avenir ? › Futuribles. Juillet-Août 2009, no354 ‹ Grands projets urbains en Europe ›. Cahiers,I.A.U Île-de-France. mars 2007, no146
>Les nouvelles complexités de l’urbain post kyoto Michel Lussault ASCHER François. Métapolis. Paris, Odile Jacob, 1995. CHARLOT-VALDIEU Catherine, OUTREQUIN Philippe. L’urbanisme durable, concevoir un éco-quartier. Paris, le Moniteur, 2009. EMELIANOV Cyria (dir.). ‹ Urbanisme durable ? › In Écologie et Politique. Paris, Syllepse, 2004, no29. FARR Douglas (éd.). Sustainable Urbanism: Urban Design With Nature. Hoboken-New Jersey, Wiley, 2007. HAMMAN Philippe. Penser le développement urbain durable : regards croisés. Paris, L’Harmattan, 2008. LUSSAULT Michel. ‹ L’Urbain mondialisé ›. In STEBE Jean-Marc, MARCHAL Olivier. Traité sur la ville. Paris, PUF, 2009. LUSSAULT Michel. De la lutte des classes à la lutte des places. Paris, Grasset, 2009. Collection ‹ Mondes vécus ›. MANGIN David. La ville franchisée. Paris, Éditions de la Villette, 2004. MASBOUNGI Ariella. Bréda. Faire la ville durable. Paris, Le Moniteur, 2008. MONGIN Olivier. La condition urbaine : la ville à l’heure de la mondialisation. Paris, Le Seuil, 2007. Collection ‹ Points ›. SASSEN Saskia. La globalisation, une sociologie. Paris, Galimard, 2009. VELTZ Pierre. Mondialisation, villes et territoires : L’économie d’archipel. Paris, PUF, 2005. WORLDCHANGING, www.worldchanging.com
Journée Ɨ ʼn 8 octobre 2009 >Ambition et projet de territoire en Ile-de-France Paola Viganò DRYZEK, J.S., Rational Ecology: Environment and Political Economy. New York, Basil Blackwell, 1987. Trad. it. : La razionalità ecologica, Otium, Ancona, 1989. SIEVERTS T., Zwischenstadt, Vieweg, 1997. Trad. Ang. : Cities without cities. An interpretation of the Zwischenstadt, London, Spon Press, New York , Routledge, 2003. SECCHI B., La città del XX secolo, Bari-Roma, Laterza, 2005. VIGANÒ, P., ‹ The porous city ›, in Pellegrini P., Viganò P., eds., Comment vivre ensemble, Q3, Officina Edizioni, Roma, 2006. VIGANÒ P., (ed.) Territori della nuova modernità/Territories of a New Modenity. Napoli, Electa, 2001.
>AMBITION
Quelles conditions préalables pour des projets de développement durables ?
Cette journée a pour objectif de questionner les préalables à tout projet d’aménagement. Un changement de regard est indispensable pour initier une démarche d’urbanisme et d’architecture ambitieuse. Considérer le territoire comme une ressource, imaginer une autre attractivité des territoires et une autre gouvernance, repenser la mobilité et les échanges, envisager autrement l’architecture, seront les questionnements posés aux différents acteurs au cours de cette première journée.
JournĂŠe 1 Jeudi 8 octobre 2009
>AMBITIO ʼn Quelles conditions prÊalables pour des projets de dÊveloppement durables ? >Cette journÊe a pour objectif de questionner les prÊalables à tout projet d’amÊnagement. Un changement de regard est indispensable pour initier une dÊmarche d’urbanisme et d’architecture ambitieuse. ConsidÊrer le territoire comme une ressource, imaginer une autre attractivitÊ des territoires et une autre gouvernance, repenser la mobilitÊ et les Êchanges, envisager autrement l’architecture, seront les questionnements posÊs aux diffÊrents acteurs au cours de cette première journÊe.
PROGRAMME DE LA FORMATION Ekopolis, pôle de ressources francilien pour l’amÊnagement et la construction durables, met en place un cycle de formation destinÊ aux Êlus et professionnels de la construction.
Villes Durables, Villes Stratèges Jean HaÍntjens, Êconomiste et urbaniste, directeur de l’Agence pour le DÊveloppement Durable de la rÊgion Nazairienne, spÊcialiste des stratÊgies urbaines Les nouvelles complexitÊs de l’urbain post kyoto Michel Lussault, gÊographe, prÊsident de l’UniversitÊ de Lyon Ambition et projet de territoire en Île-de-France Paola Viganò, architecte, co-fondatrice avec Bernardo Secchi du cabinet Studio 09 à Milan
Dans le prolongement de la formation  Êco-conception, Êco-construction et projets de territoire  rÊalisÊe par le CAUE 78 de septembre 2008 à mars 2009, il est proposÊ un ensemble de 5 journÊes autour de la mutation des pratiques professionnelles dans le projet. Chaque journÊe est dÊdiÊe à une Êchelle du projet de construction, depuis le territoire jusqu’au matÊriau. Lieu de la formation Conservatoire national des arts et mÊtiers (CNAM) 292, rue Saint-Martin Paris 3e Public visÊ Êlus ʼn responsables et chargÊs de mission des collectivitÊes territoriales ʼn personnels des services de l’État ʼn bailleurs sociaux et promoteurs ʼn conseils et assistants à la maÎtrise d’ouvrage : chambres d’agriculture, PNR, CAUE, agences
JournĂŠe 2 Vendredi 9 octobre 2009
>CHANGEME ʼn Comment apprĂŠhender le projet et fabriquer autrement ? >Face Ă l’urgence des nouveaux enjeux, il s’agit dès aujourd’hui de penser et concevoir le projet autrement. Quels sont les changements de paradigmes qui s’opèrent dans la rĂŠflexion sur l’urbain ? Quels changements sont dĂŠjĂ Ă l’œuvre dans les pratiques des professionnels et dans l’approche ĂŠconomique des projets ? Quels sont les points de blocage ? Comment ces avancĂŠes se traduisentelles en terme de conception, de mise en Ĺ“uvre, d’usage et de ďŹ n de vie du bâtiment ? Durable et changements de paradigmes François GuĂŠry, Philosophe, professeur Ă la FacultĂŠ de Philosophie, UniversitĂŠ Jean Moulin Lyon 3 Nouvelles pratiques, nouveaux critères ĂŠconomiques Michel Ducroux, ĂŠconomiste de la construction
d'urbanisme‌ ʼn maÎtres d’œuvres : architectes, urbanistes, bureaux d'Êtudes ʼn associations Une formation organisÊe par Ekopolis et animÊe par Élisabeth Rojat-Lefebvre, directrice du CAUE 78.
De la commande à la dÊconstruction : faire autrement Marika Frenette, architecte diplômÊe au QuÊbec, membre de l’OAQ, consultante en bâtiment sain à faible impact environnemental, gÊrante de WIGWAM
>NOTES
11 h 15 >Les nouvelles complexités de l’urbain post kyoto Michel Lussault
Journée 4 Jeudi 3 décembre 2009
>ENVELOPPE ʼn Quelle conception de l’enveloppe pour une architecture durable ?
Michel Lussault est professeur de géographie urbaine à l’Université de Lyon (École Normale Supérieure de Lyon). Il a notamment publié La ville et l’urbain, l’État des savoirs, Paris, La Découverte, 2000 (avec Thierry Paquot et Sophie Body-Gendrot), le Dictionnaire de géographie et de l'espace des sociétés, aux éditions Belin (avec Jacques Lévy, 2003), L’homme spatial. La construction sociale de l’espace humain, aux éditions du Seuil (collection ‹ La couleur des idées ›, 2007) et en mai 2009, De la lutte des classes à la lutte des places, collection ‹ Mondes vécus ›, Paris, Grasset. Il a été coprésident du conseil scientifique de la consultation ‹ Un pari pour le Grand Paris ›.
Cette intervention cernera synthétiquement quelques tendances lourdes de l’urbanisation contemporaine, en tant qu’elles doivent être considérées comme des données de base pour toute action de projet (forcément) durable. Nous vivons depuis un demi-siècle une phase de croissance urbaine dont on a tendance à oublier l’importance et qui mène à l’apparition d’un nouvel état de l’organisation urbaine qu’on nommera « post-Kyoto ». En ce sens que l’urbain conjoint aujourd’hui des évolutions souvent contradictoires en apparence : mondialisation générique des formes urbaines, étalement non contrôlé, renforcement des liens identitaires aux lieux, complexification technico-fonctionnelle, diversification accrue des peuplements, montée en puissance spectaculaire des besoins sociaux, exaspération des inégalités sociales, mutation des systèmes productifs, numérisation croissante des fonctionnements du plus élémentaire au plus sophistiqué, affirmation du principe d’individualisme, développement des communautarismes, hypermobilité multimodale, renouveau de l’attachement des individus à « l’ancrage », redéfinition radicale des rapports d’échelle entre les phénomènes etc. Le tout dans une ambiance de promotion accélérée de l’idéologie, de l’expertise, des techniques et (peut-être) des pratiques du développement durable. Comment parvenir à faire de toutes ces tensions, qui expriment en fait la complexité du système urbain, des ressources pour l’action ? Comment donc ne pas occulter les réalités qui dérangent pour valoriser le potentiel de ce qui existe ? Voici ce qui guidera la réflexion, qui s’appuiera sur l’expérience récente de la consultation internationale ‹ Un pari pour le Grand Paris ›.
14 h 15 >Ambition et projet de territoire en Île-de-France Paola Viganò Paola Viganò est architecte et urbaniste, co-fondatrice en 1990 avec Bernardo Secchi du cabinet Studio 09. Basés à Milan, ils travaillent sur l’ensemble du territoire européen, ils ont notamment réalisé des projets urbains à Courtrai, Saint-Nazaire, Rouen, Anvers et Genève. Paola Viganò enseigne également à l’École d’architecture de Venise. Studio 09 a participé récemment à la consultation organisée sur le Grand Paris et mis en avant le concept de « ville poreuse ».
Énergie solaire et éolienne, programmes énergétiques connexes au gouvernement du cycle des eaux et des déchets, équipements ponctuels, petits réseaux faiblement connectés, création de nouvelle biodiversité : le projet durable est à la fois technologique, territorial, de l’environnement et économiquement important. Ce grand projet demande de repenser la construction du territoire : du projet de diffusion de la naturalité qui a besoin d’espace et de temps pour pouvoir se réaliser sans grands investissements ; au projet de sauvegarde et d’alimentation de la nappe phréatique, de dépuration naturelle des eaux de reflux ayant des caractéristiques différentes dans les territoires de la diffusion et dans les centres urbains ; au projet de bassins pour recueillir l’eau dépurée qui est aujourd’hui immédiatement reversée dans les rivières et la mer, ce qui pourrait permettre d’augmenter les surfaces boisées, d’améliorer le micro climat rendu extrême par les mutations climatiques ; au projet de production d’énergie renouvelable qui exploite le soleil, le vent et les autres sources, qui est occasion de restructuration des tissus; au projet de mobilité enfin qui valorise le tissu spongieux des petites routes et des voies ferrées mineures existantes et leur capacité à connecter de façon capillaire le territoire entier. Ces projets, comme d’autres, ne sont pas novateurs, si ce n’est pour leur échelle, la grande échelle à laquelle ils font référence et qui leur confère consistance et importance. C’est à l’échelle territoriale qu’un projet de nouvelles règles peut produire de nouveaux paysages, introduire de nouvelles géographies et des formes de rationalité différentes de celles du passé : le projet du Grand Paris est une occasion d’exception pour tester possibilités et questionnements d’une approche durable.
>À la croisée des considérations urbaines, architecturales et techniques, concevoir l’enveloppe d’un bâtiment dans une optique de développement durable implique de nouveaux savoirs. Quels sont les paramètres et les impacts du choix des matériaux et équipements ? La perméabilité à l’air et la ventilation naturelle restent encore aujourd’hui difficiles à mettre en œuvre pour les constructions neuves, et l’isolation en réhabilitation requiert des innovations. Enveloppe bioclimatique Edith Akiki, ingénieur, bureau d’études TRIBU
Journée 3 Vendredi 6 novembre 2009
Physique et performances de l’enveloppe Maxime Tassin, architecte DPLG et conseil en environnement
>ARCHI ʼn Quelle architecture pour le « développement durable » ? >La notion d'écologie des établissements humains a acquis une place croissante dans nos sociétés. Dans de nombreux pays, des architectes veulent inscrire leurs bâtiments à l’agenda du développement durable. Mais tous n’entendent pas le faire de la même manière. Certains cherchent des ressources dans la tradition ; d’autres, des solutions dans la technologie ; d'autres encore une inspiration dans les emblèmes de la nature... Dans ce panorama parfois contrasté, certains architectes se détachent pour leur prise en compte originale et fructueuse de plusieurs de ces dimensions à la fois. Où en sommes nous ? Un panorama critique Françoise Fromonot, architecte et critique, professeur à l’École d’architecture de Paris-Belleville Origines, tendances et enjeux de la pensée environnementale moderne. Trois démarches exemplaires : Glenn Murcutt, Patrick Bouchain, Secchi & Viganò. L’architecture des trois écologies : comment l’écologie formelle, l’écologie technique et l’écologie sociale peuvent-elles se conjuguer dans le projet d’architecture ? Adelfo Scaranello, architecte DPLG, professeur invité de l’école d’architecture de Marne-la-Vallée, architecte conseil de la DDE d’Eure et Loir. Paul Vincent, partner ‹ Renzo Piano Building Workshop ›, architecte DPLG. La tour bioclimatique Intesa San-Paolo à Turin. Diébédo Francis Kéré, Dipl.-Ing, Studio KERE Architecture, Berlin. Pas à pas : des bâtiments durables pour l'Afrique. L’école primaire du village de Gando.
Isolation : solution universelle ou adaptée Camille Bouchon, ingénieur Institut national des sciences appliquées (INSA : génie climatique et énergétique), gérant du bureau d’études Solares Bauen
Journée 5 Vendredi 4 décembre 2009
>MATÉRIAU ʼn Comment mettre en œuvre le réemploi et la réutilisation ? >La période de l’abondance et l’apparition de la poubelle ont profondément marqué notre rapport au matériau et les connexions liant sa géographie, son transport et ses techniques de transformation. La protection et l’économie des ressources nous amènent aujourd’hui à revoir à nouveau ces relations par la réutilisation, le réemploi, le recyclage. Il s’agit d’une véritable redéfinition de notre manière de concevoir et de construire. Environnement technique des matériaux et territoire : une histoire du matériau en Île-de-France Anne-Françoise Garçon, historienne des techniques Construire dans une logique du réemploi et de la réutilisation Jean-Marc Huygen, ingénieur architecte et enseignant, auteur du livre La poubelle et l’Architecture Réutilisation dans le projet Loïc Julienne, architecte, Atelier Construire Les informations figurant sur ce programme sont données à titre de renseignements et n'ont aucune valeur contractuelle. Ekopolis se réserve le droit de procéder à l'annulation ou au report d'une journée ou à la modification de la programmation en cas de défaillance d'intervenant. Crédits photos
Base nautique de l’Île de Monsieur/ © 2AD Architecture, L’Astrolarbre/ © KOZ architectes Lycée Jean-Baptiste Corot/ © Dusapin et Leclercq
PROGRAMME DE LA JOURNÉE Jeudi 8 octobre 2009
9 h 45 >Villes Durables, Villes Stratèges Jean Haëntjens Directeur d’une agence d’urbanisme et auteur de Le pouvoir des villes (Aube, 2008), Jean Haëntjens se définit comme un stratège urbain. Économiste et urbaniste, il a conduit la mise en œuvre de grands projets urbains et de stratégies à Saint Nazaire et à Nantes. Il a affiné son expertise au cours de visites et d’échanges avec une vingtaine de villes européennes. Il a publié plusieurs articles sur les stratégies des villes européennes et dirigé le numéro spécial de la revue Futuribles « Villes Européennes, Villes d’avenir ? » (Juillet 2009). Il collabore, sur cette question, avec la FNAU (Fédération Nationale des Agence d’Urbanisme), l’association internationale Futuribles, et l’université de Lausanne.
L’approche utopique ou normative de la ville durable (charte, labels, normes…) a le grand mérite de fixer des objectifs, mais elle doit être complétée par une autre approche s’intéressant à la dynamique des villes, c’est à dire aux notions de compétition, de tensions, de système, de rupture. Une ville durable est aussi une ville qui a appris à gérer ses tensions, et donc une ville qui a déployé une stratégie. La montée en puissance de l’urbanisme stratégique en Europe Depuis le début des années 1980, et à l’exemple de villes comme Barcelone, Copenhague ou Lyon, on a vu s’affirmer des stratégies urbaines rompant avec l’approche classique de la planification : recherche de ruptures, approches transversales et audacieuses, mobilisation méthodique de groupes d’acteurs, partenariats publics et privés, mise en scène des projets sont quelques caractéristiques de cette nouvelle façon de faire la ville, qui a été portée par la montée en puissance, quasi générale, des pouvoirs urbains en Europe. Cet urbanisme stratégique ne s’est découvert « durable » qu’en cours de route. Les stratégies se sont affinées avec le temps. En vingt ans on est passé d’un urbanisme de produits à un urbanisme du lien visant à renforcer les complémentarités entre les différentes fonctions de la ville. Les stratégies qui marchent : la recherche de cohérence Si les angles d’attaque ont été différents, les stratégies semblent aujourd’hui converger vers un idéal commun d’écométropole européenne. Les stratégies se retrouvent également autour de quelques principes qui commencent à être théorisés par les urbanistes : cohérence fonctionnelle, cohérence spatiale, cohérence avec un récit et un esprit, cohérence avec une géographie, cohésion d’un groupe d’acteurs, articulation des échelles, résonance entre le réel et l’imaginaire… Bilan et perspectives Les villes stratèges ont souvent réussi de façon spectaculaire à modifier leur attractivité générale et la qualité urbaine et environnementale de leur partie centrale. Mais la hausse des prix, la gentryfication ou le report des problèmes en périphérie sont aujourd’hui quelques unes des limites rencontrées par les écométropoles. Ce nouveau paradigme devra donc être adapté pour prendre en compte les évolutions majeures qui s’annoncent dans les domaines des transports, de la production de richesses, des pratiques sociales et de la démographie. Demain, plus encore qu’aujourd’hui, les villes qui se voudront durables devront investir dans la réflexion stratégique.
>NOTES