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Ecoquartier du Val Fourré Mantes-la-Jolie ( 78)

Aménagement d’un trottoir au Val Fourré à Mantes-la-Jolie © Ekopolis

Retour d’expérience 2017

Ekopolis est une association loi 1901 soutenue par l’ADEME, la DRIEA, la DRIEE, le Conseil régional de l’Ordre des architectes et les CAUE d’Ile-de-France.


LES RETOURS D’EXPÉRIENCE EKOPOLIS Pôle de ressources francilien pour l’aménagement et la construction durables, Ekopolis a pour vocation de rassembler les acteurs de l’aménagement et de la construction en Île-de-France afin de susciter et d’aider leurs réflexions sur ces sujets et d’accompagner la mutation de leurs pratiques vers l’exemplarité. Cet objectif se traduit par la mutualisation de ressources, l’analyse et la capitalisation d’expériences innovantes avec notamment le développement d’outils permettant de mettre en œuvre une nouvelle génération de projets. Ayant initié en 2010 les retours d’expérience d’opérations d’aménagement, Ekopolis a développé en 2012 quatre nouvelles analyses de quartiers franciliens ayant eu une réflexion en matière de durabilité. En 2016, Ekopolis a engagé de nouveaux travaux avec un groupe de travail. L’objectif est de mettre en évidence les choix opérés, en relation avec le contexte du projet, ainsi que l’aboutissement des objectifs initiaux. Les opérations choisies étant en phase réalisation ou à peine livrées, l’analyse n’intègre pas d’éléments de retour d’usage. Un travail d’investigation sur la démarche et le contenu des opérations a été mené auprès des acteurs des projets : collectivités, aménageurs, concepteurs, opérateurs et assistants à maîtrise d’ouvrage environnementaux, à travers des visites et ateliers d’échanges. Les analyses rendent compte des principales caractéristiques des opérations thème par thème et, le cas échéant, des manques ou aspects innovants mis en œuvre. Elles s’accompagnent chacune d’un tableau récapitulatif des données essentielles du projet et d’une fiche technique. Cette méthode s’inspire de la réflexion menée en 2009 par le CAUE de l’Isère et le CSTB sur les démarches de projets urbains durables ainsi que de la méthode d’analyse d’opérations de bâtiments d’Ekopolis. LE CHOIX DES PROJETS Les opérations analysées sont choisies par le groupe de travail «aménagement» animé par l’association, avec la volonté d’élaborer à terme un panel d’opérations aux contextes et localisations diversifiés. Le thème central des actions Ekopolis est le renouvellement de la ville sur la ville ; les autres critères sont le positionnement volontaire des porteurs du projet vis à vis de la démarche d’analyse, l’approche innovante d’au moins un aspect de l’opération, le traitement de plusieurs thématiques environnementales, sociales et économiques qui interagissent dans un souci de développement durable et notamment l’inscription dans le contexte territorial, la gouvernance, la mixité fonctionnelle, le prix de sortie des logements, l’association des habitants au projet. A noter : ce retour d’expérience présente l’EcoQuartier dont le périmètre correspond à la moitié nord du grand ensemble du Val Fourré, toutes les données chiffrées ne concernent que l’EcoQuartier, néanmoins le projet du Val Fourré a été pensé dans sa globalité. Aussi le secteur sud du quartier sera régulièrement évoqué pour préciser le sens global du projet. Les autres opérations ayant fait l’objet d’une analyse sont : - Les Docks de Ris à Ris-Orangis, 91 (analyse pilote parue en février 2012) - Le quartier Hoche à Nanterre, 92 (parution début 2013) - Le PRU Cachin à Romainville, 93 (parution début 2013) - La ZAC du Plateau à Ivry-sur-Seine, 94 (parution début 2013) - La ZAC Claude Bernard à Paris 19ème (parution début 2013). Nos retours d’expérience aménagement sont en ligne et disponibles sur le site ekopolis.fr. Ils sont aussi associés au Portail de l’aménagement durable en Ile-de-France, le PADIF. N’hésitez pas à envoyer vos commentaires par mail : contact@ekopolis.fr

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Repères Programme :

Surface du quartier : 52 ha Nombre d’habitants : 9 700

requalification de l’espace public, création de voirie, résidentialisation, restructuration et création d’équipements, démolition de bâtiments, réhabilitations et constructions neuves.

Maître d’ouvrage : Ville de Mantes-la-Jolie Maître d’ouvrage déléguée : EPAMSA Aménageur : EPAMSA Coût des travaux : 96 millions d’euros

Programme de renouvellement urbain : 1995 Signature convention ANRU : 2005 Stade d’avancement : livré en 2016

Le renouvellement urbain du Val Fourré est une opération dont la réalisation s’étire depuis les années 1990. La partie nord, aujourd’hui entièrement livrée, a été labellisée EcoQuartier en 2015. La qualité des espaces publics, des réhabilitations, des résidentialisations, et des élements de concertation a été essentielle pour participer au changement radical de l’image et du cadre de vie du Val Fourré. L’opération a retenu notre attention a plusieurs titres : le Val Fourré est un grand ensemble d’envergure, emblématique des années 1970 et il fait preuve d’ambitions environnementales dans un contexte complexe. Nous avons souhaité observer comment cette opération articulait dans son ensemble, contraintes et ambitions pour améliorer de façon notable le cadre de vie de ses habitants. Nous remercions les acteurs rencontrés au cours de cette étude (voir Annexes) d’avoir accepté de participer à ce retour d’expérience et d’y avoir consacré une part de leur temps.

SOMMAIRE Carte d’identité du territoire 1 > Données de cadrage 2 > Contexte territorial

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Gouvernance et processus de projet 1 > Les acteurs du projet 2 > Le processus de projet

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Description de l’opération 1 > Fonctionnement urbain 2 > Performance environnementale 3 > Développement économique local 4 > Qualité de vie et diversité sociale

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Annexes, tableau et fiche de synthèse

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Carte d’identité du territoire 1 / DONNÉES DE CADRAGE Le Val Fourré est situé au nord-ouest de la ville de Mantes-la-Jolie dans les Yvelines (78). La ville est située à 57 kilomètres à l’ouest de Paris. D’une superficie de 9,38 km2, elle accueille en 2013, 45 052 habitants. Le Val Fourré est un quartier résidentiel de type grand ensemble de 52 hectares qui a été réalisé sous le dispositif d’une zone à urbaniser en priorité (ZUP), sur d’anciens terrains d’aviation entre 1963 et 1977. Limité au départ à 5 870 logements, en 1977 il en accueille jusqu’à 8 230, devenant à l’époque la plus grande ZUP de France. L’EcoQuartier du Val Fourré représente 5,5 % de la superficie de la commune et 26 % de ses habitants D’un point de vue régional, et considérant la présence de l’axe autoroutier A13 reliant Paris à la Normandie, Mantes-la-Jolie est la porte d’entrée de l’Axe Paris-Normandie, le territoire est historiquement plutôt un lieu de passage que de résidence. La ville de Mantes-la-Jolie fait partie de la CAMY, la Communauté d’agglomération de Mantes en Yvelines. Dissoute le 31 décembre 2015, elle est devenue depuis le 1er janvier 2016 la Communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise.

Situation du Val Fourré au sein de l’Ile-de-France et par rapport à Mantes-la-Jolie © Ekopolis - Fond de plan : Géoportail

Mantes-la-Jolie s’inscrit dans le territoire de l’opération d’intérêt national (OIN) Seine-Aval et constitue un espace de développement stratégique à l’échelle de l’Ile-de-France.

Carte des territoires de l’OIN Seine-Aval ©EPAMSA

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« Face à la désindustrialisation qui a lourdement frappé ce territoire dès les années 1970, les acteurs politiques ont décidé collectivement de s’engager à long terme en faveur du développement et de l’attractivité de la Seine-Aval. Cette opération -OIN Seine-Aval-, qui réunit l’État, la Région Ilede-France, le Département des Yvelines, 51 communes de Seine-Aval et 2 intercommunalités a été créée le 6 mars 2006 et son protocole signé le 31 janvier 2008. » Site internet de l’EPAMSA

Le label EcoQuartier porte sur le secteur nord qui comprend les quartiers les Peintres, les Médecins, les Explorateurs, les Garennes (même délimitation nord, est et ouest, mais au sud par les rues Nungesser et Coli, Marcel Doret, Docteur Bretonneau et des Garennes). Il est bordé par un bois à l’ouest, par un bassin d’aviron et la Seine au nord, et le reste du territoire urbanisé de la ville de Mantesla-Jolie au sud et à l’est.

Le SDRIF distingue dans ses propositions pour sa mise en œuvre 14 territoires d‘intérêt métropolitain (TIM) : à ce titre, la vallée aval de la Seine, qui comprend Mantes-la-Jolie, est considérée comme un territoire interrégional de transition. Cela implique des ambitions en terme d’accessibilité et de soutien économique. Si le territoire de la vallée de la Seine-Aval est plutôt caractérisé par une urbanisation peu dense, il est néanmoins composé de territoires à forte concentration de logements sociaux comme le Val Fourré ou encore les Mureaux.

E 1977, les quartiers des Peintres et Médecins sont les derniers construits et la réalisation du grand ensemble est à ce stade en déficit économique. Pour y pallier, les derniers quartiers construits se densifient davantage. Les tours sont hautes, proches les unes des autres et nombreuses. Dans les années 1990, ce sont ces quartiers des Peintres et Médecins, les plus denses, qui concentrent les difficultés économiques et sociales les plus importantes. À RETENIR – DONNÉES DE CADRAGE • L’EcoQuartier du Val Fourré s’étend sur 52 hectares de grand ensemble en bordure de Seine et en lisière de ville • L’EcoQuartier du Val Fourré correspond à la moitié Nord du grand ensemble du Val Fourré • Un grand ensemble qui lors de sa création est la plus grande ZUP de France

Le grand ensemble est délimité au nord et à l’ouest par le boulevard Sully, à l’est par l’avenue Albert Camus, au sud par la rue Denis Papin.

LES MEDECINS

LES EXPLORATEURS LES GARENNES

LES PEINTRES LES AVIATEURS

LES MUSICIENS LES ECRIVAINS LES INVENTEURS LES PHYSICIENS 0

200 m

LEGENDE Périmètre du Val Fourré Périmètre de l’EcoQuartier Périmètre des quartiers

Situation de l’EcoQuartier et des quartiers au sein du Val Fourré © Ekopolis - Fond de plan : Géoportail

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2 / CONTEXTE TERRITORIAL

« Dans les années 1970, on s’est aperçu que la ZUP était lourdement déficitaire. Pour répondre à cette problématique, il a été choisi de densifier assez massivement pour rééquilibrer le bilan… Le plan de composition « initial » avec ses qualités « modernes » est tombé pour faire place à une logique de forte densification sur les derniers quartiers à urbaniser comme avec « les peintres » et « les médecins » . On a entassé les logements sans logique d’intégration.» Alexandre Sas, Ville de Mantes-la-Jolie

Le Val Fourré était, jusque dans les années 2000, relativement enclavé et peu connecté au reste du territoire de la commune. La première vague de renouvellement urbain a, entre autre, consisté à ouvrir le grand ensemble sur la ville et les territoires frontaliers en le rendant plus accessible à ses habitants et à l’ensemble des Mantais. Dans les années 1990, le Val Fourré concentredes problématiques sociales et économiques nombreuses : des logements dégradés, une friche commerciale au cœur du quartier, et dans les années 1990 le Val Fourré est le théâtre de graves émeutes. La concordance de phénomènes sociétaux aggrave la situation : le Val de Seine est fortement touché par la crise automobile et conduit à une augmentation notable du chômage ; l’arrivée de chalandonnettes* poussent les classes moyennes à quitter le Val Fourré ; et le regroupement familial, en permettant à des membres d’une même famille séparés entre plusieurs pays de se retrouver, augmente le nombre de foyers aux revenus très faibles.

« J’insiste sur le côté dramatique de la situation, on était vraiment très très bas. En 1995 on se retrouve dans une situation hyper dégradée. Il fallait cautériser des plaies totalement ouvertes». Fabrice Lévi, EPAMSA À RETENIR – LES ENJEUX DU TERRITOIRE • Un territoire d’intéret métropolitain dans le SDRIF • Un territoire inscrit dans l’OIN de Seine-Aval • Une multiplicité d’éléments de contexte qui accélèrent le déclin du Val Fourré à la fin des années 1990.

Le déclin du grand ensemble se fait en 10 ans, un changement radical et très rapide. L’image du quartier devient rapidement déqualifiée.

* Chalandonnettes : « Ce terme, employé de manière péjorative, désigne les maisons individuelles en accession, de type industriel, réalisées à la suite d’un train de mesures incitatives prises par Albin Chalandon, Ministre de l’Equipement et du Logement de juillet 1968 à juillet 1972.» Daniel Pinson - Mars 2015

A la fin des années 1990, outre la situation économique et sociale du Val Fourré, le grand ensemble présentait une déficit de trame viaire (voies en impasses), un manque de lisibilité et de hiérarchie entre les espaces privés et publics, des espaces extérieurs dégradés, un stationnement anarchique, une très forte dégradation du bâti et une concentration de population en situation précaire. Aujourd’hui, la situation sur le plan socio-économique des habitants reste difficile et tout particulièrement en matière d’accès à l’emploi : le taux de chômage est toujours très élevé et atteint 24 %. Le Val Fourré comporte 6000 logements, 5000 logements sociaux et 1000 copropriétés.

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1968

1965

Evolution de la construction du Val Fourré © Ekopolis - Fond de plan : Géoportail remonterletemps.ign.fr

Evolution de la construction du Val Fourré © Ekopolis - Fond de plan : Géoportail remonterletemps.ign.fr

1978

2016

Evolution de la construction du Val Fourré © Ekopolis - Fond de plan : Géoportail remonterletemps.ign.fr

Vue aérienne du Val Fourré aujourd’hui © Géoportail

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Gouvernance et processus de projet 1 / LES ACTEURS DU PROJET 1.1 Organisation des acteurs La ville de Mantes-la-Jolie a délégué la maîtrise d’ouvrage urbaine du projet de renouvellement du Val Fourré à l’Etablissement public d’aménagement Mantois Seine Aval (EPAMSA).

Concernant la gouvernance des opérations bâtiments, chaque bailleur a assuré la maîtrise d’ouvrage de ses opérations de résidentialisations. Pour la conception des résidentialisations, le bailleur IRP a fait appel à Espace Libre et pour les réhabilitations à AIP 3A architecture. Le bailleur Logement Francilien a quant à lui fait appel à Vincent Pruvost paysagiste.

L’EPAMSA a été créé pour assurer le pilotage de la direction de projet et la mise en œuvre urbaine des principales opérations en mandat. Sa présence, depuis l’origine en 1996, a très fortement participé à la stabilité du projet.

La CAMY a sélectionné l’agence Search pour la maîtrise d’œuvre du pôle nautique (Aqualude et centre nautique).

Concernant la maîtrise d’œuvre urbaine, l’atelier Albert Amar et l’Atelier de l’Ile sont engagés pour l’aménagement des espaces extérieurs sur les quatre quartiers de l’EcoQuartier (Peintres, Médecins, Explorateurs et Garennes. ANRU

Suivi

Subventions

Europe Etat Région OIN Seine-Aval Département Caisse des dépôts et consignations Communauté d'agglomération de Mantes en Yvelines (CAMY) ADEME IDF

Maîtrise d'ouvrage Ville de Mantes-La-Jolie MOA déléguée EPAMSA MOA bâti Bailleurs sociaux

Information / Consultation Relogement / Accompagnement

HABITANTS & USAGERS > Riverains > Habitants > Ecoliers > Service de l'entretien des espaces verts > Usagers équipements

Décision

Pilotage Coordination

NRU du Val Fourré

Ecoquartier du Val Fourré

Suivi Coordination Etudes

Information Conception

Réalisation Gestion

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MAÎTRISE D'ŒUVRE URBAINE > Atelier Albert Amar > Atelier de l'Ile > Espace libre > Vincent Pruvost paysagiste

MAÎTRISE D'ŒUVRE BATI > AIP 3 > Agence Search


En 2000, a été créé l’Association des bailleurs sociaux du Mantois (ABSM), prenant la suite d’une autre association inter-bailleurs locale.

les bailleurs pouvant être également le support à d’actions ou d’études communes. L’ABSM regroupe les bailleurs sociaux suivants : Emmaüs habitat, IRP, Logement francilien, Mantes en Yvelines habitat, OPIEVOY, OSICA, SOVAL, ADOMA, Coopération et Familles et EFIDIS.

Réunissant les bailleurs sociaux locaux, sa finalité actuelle est de constituer un lieu d’échanges entre

PEINTRES - MEDECINS NORD (35 ha - 1 456 logements sociaux à l’origine en 2005) Maîtrise d’ouvrage

Maîtrise d’œuvre

MOA urbaine Démolition du centre commercial Fragonnard

EPAMSA

Aménagements espaces publics

Ville de Mantes-la-Jolie

Atelier Albert Amar

MOA bâti Pôle nautique

IRP

Agence Search

Réhabilitation (1026 logements)

IRP

AIP 3A

Résidentialisation (787 logements)

IRP

Espace Libre

Démolition/relocalisation régie IRP / salles associatives de la ville IRP Démolition 429 logements

CAMY et IRP

MEDECINS SUD (6 hectares - 400 logements sociaux à l’origine en 2005) Maîtrise d’ouvrage

Maîtrise d’œuvre

MOA urbaine Aménagement espaces publics

Ville de Mantes-la-Jolie

Atelier Albert Amar / De l’Ile

MOA bâti Démolition 220 logements

OPIEVOY

Réhabilitation (198 logements)

OPIEVOY

AIP 3A

Réhabilitation (bâti et 198 logements)

OPIEVOY

AIP 3A

Construction de 45 logements sociaux

OPIEVOY

Construction de 61 logements en accession

CONSTRUCTA

EXPLORATEURS - GARENNES (20 hectares - 1 395 logements à l’origine en 2005) Maîtrise d’ouvrage

Maîtrise d’œuvre

MOA urbaine Centre de vie sociale des Garennes

Ville de Mantes-la-Jolie

Locaux d’insertion professionelle

Ville de Mantes-la-Jolie

Aménagement espaces extérieurs

Ville de Mantes-la-Jolie

Atelier Albert Amar / De l’Ile

MOA bâti Démolition (148 logements)

Logement francilien, I3F et Coopération et familles

Réhabilitation (245 logements)

Logement francilien

Résidentialisation (645 logements)

Logement francilien, I3F et Coo- Paysagiste Vincent Pruvost pération et familles et 2 copropriétés –9–


1.2 Participation citoyenne Le travail de concertation a été assuré par la ville de Mantes-la-Jolie qui a tiré profit de l’existence des centres de vie sociaux sur le territoire comme relais ainsi que des compétences de la gestion urbaine de proximité. L’objectif était de permettre l’adhésion au nouveau quartier par les habitants. « En récoltant l’expertise de l’usager avec des gars qui savent vraiment comment fonctionne leur quartier : de la clanche au square en face » Alexandre Sas, Ville de Mantes-la-Jolie. La mobilisation des habitants sur le territoire du Val Fourré a rencontré de nombreuses difficultés pour fédérer un public et engager des débats. La participation, toujours en cours, a d’abord commencé par une phase qui avait pour objet de regagner la confiance des habitants qui suite aux émeutes, témoignaient une véritable méfiance envers les pouvoirs publics. Cette phase s’est faite au moyen d’ateliers, cartes sur tables, de présentation de projets de la phase diagnostic à la phase projet. Un travail particulier a été mené pour toucher tous les publics et notamment les femmes et les enfants, régulièrement absents de ce type d’instance. La seconde phase a poursuivi ce travail d’appropriation en proposant des ateliers thématiques guidés par des agents municipaux, durant lesquels les habitants ont parfois pu modifier le projet. L’association « Les ateliers Villes » a été sollicitée pour mettre en place un cycle d’ateliers pédagogiques auprès du public scolaire. De plus, le contrat de ville impose la création de conseils citoyens : « C’est un lieu où l’habitant peut faire remonter son expérience du terrain… et surtout participer à la vie du quartier et écrire le futur du Val Fourré » Alexandre Sas, Ville de Mantes-la-Jolie.

L’Association des bailleurs sociaux du Mantois, (ABSM) a également permis aux bailleurs de mettre en place des actions collectives comme la création d’un appartement témoin. La multiplication et la variété d’actions visant à l’appropriation du projet par les habitants constituent la qualité de la participation citoyenne. « Ce n’est pas une fin en soi, nous avons toujours la partie Sud à rénover avec des enjeux similaires, mais on peut capitaliser sur l’expérience acquise sur la partie Nord, c’est évident. Il y a dix ans de cela, il n’y a avait aucun espace public avec des usages prédéfinis: dès que l’on positionnait un banc ou une poubelle, c’était dégradé. La voiture saturait l’espace public et les interfaces avec les logements n’étaient pas du tout travaillées. Aujourd’hui, on commence à avoir une nouvelle vie sur la partie rénovée. Vous allez me dire il y a x millions d’euros investis, donc c’est logique, mais les élus ont réussi à inverser l’image, et la perception des habitants, qui pour la plupart habitent sur site depuis plus de 30 ans. Faire adhérer les habitants historiques du Val Fourré aux préceptes de la ville durable était un vrai challenge. Le cadre de vie a été totalement modifié mais les habitants, eux, sont restés et se sont appropriés ces nouveaux espaces. Le défi va donc être d’assurer la continuité de ces changements dans le cadre de la rénovation de la partie sud» Alexandre Sas, Ville de Mantes-la-Jolie « Quand nous avons commencé les concertations, il y a toujours eu l’EPAMSA, la ville, et le bailleur IRP, nous avons travaillé par quartier, nous avons échangé avec les habitants de chaque îlot pour une meilleure proximité. Quand nous avons commencé à valoriser et à leur dire qu’ils avaient un quartier formidable, au départ ce n’était pas ça, il nous ont regardé comme des extraterrestres à leur dire que c’était formidable et que nous allions pouvoir faire des choses très bien ». Eva Molina, architecte, AIP

Une maison de projet est prévue avec les financements ANRU, elle n’existe pas encore et n’a donc pas bénéficié au renouvellement de la partie nord. En ce qui concerne l’appropriation des logements neufs et réhabilités, la ville a proposé des formations aux habitants avec des associations comme Energies solidaires et Soliha afin de réaliser un véritable accompagnement.

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À RETENIR – JEUX D’ACTEURS • Une stabilité des acteurs qui assure une pérénité du suivi du projet sur plus de 20 ans • Une offre simple, généreuse et mulitple d’actions de concertation auprès des habitants • Constitution de l’ABSM, une association interbailleurs


2 / LE PROCESSUS DE PROJET 1992 1993 1996 1997 [...] 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 Création EPAMSA Outils de la politique de la ville Grand projet urbain / Grand projet de ville Contrat de ville Contrat urbain de cohésion sociale Zone franche urbaine Convention ANRU Nouveau programme national de renouvellement urbain Outils territoriaux Programme européen PIC Opération d'intérêt national Seine Aval Labellisation écoquartier Conception et travaux Démolitions majeures Projet Mantes en Yvelines 1 Projet Mantes en Yvelines 2

2.1 Commande et objectifs initiaux et premiers bilans Répondant à une situation d’urgence, l’EcoQuartier du Val Fourré n’est pas réellement la conséquence d’une commande mais plutôt d’une réaction face à un quartier qui concentre des ménages précaires, un taux de vacances important et qui fait durement face à la mutation de l’activité de l’industrie automobile. En 1995, le projet Mantes en Yvelines voit le jour, c’est le début du renouvellement.

Le projet Mantes en Yvelines 1 reposait sur trois ambitions : engager le redéveloppement économique de l’agglomération, conforter le pôle urbain structuré du Mantois (pôles de centralité, maîtrise de l’extension urbaine, mise en œuvre d’un programme de rattrapage d’équipements) et organiser le développement social et urbain et réduire « la fracture sociale et urbaine ». Le bilan de la période 1997-1999 met en évidence l’avancée notable des opérations d’aménagement. Cependant, le processus attendu de developpement économique de l’agglomération n’était pas suffisamment amorcé et le caractère dépréciatif ainsi que la précarisation sociale du grand ensemble n’ont pas été endigués. Le projet Mantes en Yvelines 2 2001-2006, cherchera à poursuivre les engagements du PMY 1 en s’appuyant sur les moyens du Contrat plan Etat-Région : réalisation de grands équipements structurants, consolidation des actions en faveur de l’amélioration de l’habitat en une politique globale (grâce à l’adoption d’un plan local de l’habitat intercommunal) et mise en place d’un projet social au cœur du projet de territoire.

D’importants moyens financiers sont engagés et de nombreux acteurs sont mobilisés. Tous les dispositifs sont associés : Grand projet urbain (GPU), Grand projet de ville (GPV), Contrat de ville, Contrat urbain de cohésion sociale (CUCS), programme européen Pic Urban, Zone franche urbaine (ZFU), la convention ANRU en 2005, puis la création de l’OIN Seine Aval en 2007. Les objectifs du renouvellement sont : - renforcer la qualité résidentielle du Val Fourré, - renforcer la diversité fonctionnelle, - développer un accès à l’emploi, - renforcer l’attractivité du Val Fourré. Ces enjeux répondaient, sur le secteur nord du Val Fourré, à un déficit de trame viaire, un manque de lisibilité de l’espace public, une forte dégradation du bâti et une concentration de la population très fragile.

Le CUCS est construit autour de 5 axes d’actions : assurer la réussite et l’accompagnement du projet urbain, renforcer le développement social et la prévention sur les quartiers, développer une stratégie territoriale en matière d’éducation et de jeunesse, et améliorer la prévention et l’accès à la santé. – 11 –


Plan guide du Val Fourré en novembre 2004 © Ville de Mantes-la-Jolie - Michel Ricard

Le Grand projet urbain devenu Grand projet de ville concerne 3 quartiers : le Val Fourré à Mantesla-Jolie, Les Merisais Plaisance à Mantes-la-Ville, et le Bas du domaine de la Vallée à Buchelay. Le projet repose sur deux ambitions : le renouveau du territoire passe par la renaissance du cœur de l’agglomération ; et le renforcement des « centralités » urbaines, le développement social et la requalification urbaine sont indissociables d’un re-développement économique puissant et efficace. La zone franche urbaine au sein du Val Fourré établie en 1997 avait pour but de favoriser le développement économique et la création d’emploi. Le territoire du Mantois a engagé avec l’Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU) une convention qui englobe Mantes-la-Jolie et Mantesla-Ville. Signée le 10 juin 2005 elle a permis de mobiliser plus de 411 millions d’euros d’investissement pour financer plus d’une centaine d’opérations de démolition, de construction de logements et d’équipements, de réhabilitation, de résidentialisation et d’aménagement des espaces publics. L’image des quartiers en a été profondément transformée.

Ainsi, dans le cadre de la convention ANRU : - 1 255 logements ont été démolis - 1 255 logements ont été reconstruits dont : 13% soit 170 logements reconstruits sur les sites concernés par les opérations de renouvellement urbain, 58% soit 724 logements reconstruits dans le reste de l’agglomération, dans les centres urbains et communes périurbaines, 29% soit 361 logements reconstruits dans le reste du département des Yvelines - 2 807 logements ont été réhabilités - 2 736 logements ont été résidentialisés Le programme européen d’inititiative communautaire urbain PIC (Urban PIC) vise à favoriser le développement économique et social en mettant en place une politique d’aménagement de nouveaux sites d’accueil et de développement pour les entreprises et une politique d’aide pour l’accès à l’emploi. Concrètement, le programme a permis : la restructuration lourde de friches commerciales pour structurer une centralité (notamment autour du centre commercial Mantes 2 - CCM2); l’accompagnement pour la restructuration de la trame viaire ; la création d’un bureau d’aide à l’implantation et au suivi des entreprises ;

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Bilan des actions engagées au titre du PMY 1 © Ville de Mantes-la-Jolie - Source PRU du Mantois

et des mesures favorisant l’accès à l’emploi (formation, sécurisation, insertion) et l’amélioration des services aux personnes (centre médico social, mairie de proximité, gendarmerie ...). L’OIN Seine-Aval a pour ambition le développement économique au profit de l’emploi ; l’amélioration des conditions et du cadre de vie des habitants, avec un objectif de construction de 2 500 logements neufs par an, l’amélioration du réseau et de l’offre de transports, et la préservation et la mise en valeur de l’environnement. Enfin le Contrat de ville 2015/2020 a pour vocation de définir une vision stratégique à l’échelle du territoire du Mantois sur les volets économiques, sociaux et urbains « A l’horizon 2020, le Val Fourré doit passer d’une phase de traitement curatif à une phase de développement du quartier vers un positionnement central et reconnu dans le développement urbain, résidentiel et économique de l’agglomération ». Extrait du contrat de ville du Mantois 2015/2020

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2.2 Foncier et montage budgétaire Sur l’ensemble du Val Fourré il n’y avait que 2 types de propriétaires fonciers : la ville de Mantes-la-Jolie et les bailleurs (emprise au sol des immeubles). La résidentialisation a donc soulevé des difficultés: la distinction entre les espaces publics et privés, qui ne correspondent pas automatiquement à des propriétaires fonciers publics ou privés. A cela s’ajoute que le foncier n’appartient pas forcément aux acteurs qui le gèrent ou qui l’utilisent. L’ensemble des interventions sur le secteur nord du Val Fourré : l’aménagement des 52 hectares et la réhabilitation de 2 130 logements, a coûté 96 millions d’euros. Seules les copropriétés ne sont pas encore toutes réhabilitées. 64 millions sont consacrés aux quartiers des Peintres et Médecins et 32 millions d’euros aux Explorateurs-Garennes. L’engagement financier total pour la période 20052016 sur l’ensemble du projet de rénovation urbaine du Mantois, financé dans le cadre de l’ANRU, est de 411 millions d’euros.


2.3 Études, programmation et planification

2.4 Réalisation

Dans les années 2000, Michel Ricard, urbaniste conseil de la ville, a élaboré le premier plan guide pour le Val Fourré qui n’a cessé d’évoluer. Il est décliné en thématiques : espaces verts, équipements et espaces publics, qui s’appuient sur les atouts du site : la Seine et ses berges. Sur la base du plan guide, des marchés de définition sont lancés quartier par quartier pour définir précisément le projet d’aménagement. Ensuite des marchés de maîtrise d’œuvre sont engagés pour réaliser les différents projets. De nombreuses études ont été réalisées dans le cadre du financement ANRU, on peut citer : notamment une étude prospective sur le devenir du chauffage urbain (réalisé par Saunier et Associés) qui aboutira à la création de la chaufferie biomasse, et la définition d’une stratégie commerciale. Deux marchés de définition ont été réalisés sur les quartiers des Explorateurs-Garennes et sur Peintres et Médecins. A noter également, une étude topographique et sur les réseaux, une étude urbaine et foncière sur les dalles du Val Fourré. L’agence d’urbanisme du Mantois (AUDAS) est intervenue sur l’étude qualité du relogement. Dans le cadre d’une convention ANRU, tout logement démoli doit être reconstruit. Sur les mille logements démolis sur le Val Fourré, la majeure partie a été reconstruite dans le périmètre de l’agglomération de Mantes en Yvelines, seuls quarante cinq logements neufs ont été construits sur le territoire du Val Fourré, le reste a été réhabilité.

Le phasage territorial du renouvellement urbain emprunte « le chemin inverse » de sa réalisation dans les années 1960. Le grand ensemble s’était achevé à la hâte et de façon inadaptée par la construction des quartiers Peintres et Médecins. Ces deux quartiers ont été les premiers renouvelés. Les Garennes et les Explorateurs ont ensuite fait l’objet de résidentialisations et de réaménagements des espaces publics. Les quartiers sud sont quant à eux en cours de renouvellement. Les principales réalisations sur le secteur de l’EcoQuartier sont (Cf. carte page 16) : - Restructuration de la trame viaire, et aménagement de voies ; - Aménagements des espaces publics : aménagements d’aires de jeux pour enfants, redistribution des aires de stationnement, création d’un bassin écologique - Clarification des espaces extérieurs : résidentialisation pour chaque bâtiment dès le début du renouvellement, végétalisation des cœurs d’îlots, parkings privatifs végétalisés - Démolition (7 tours), rehabilitation et construction de logements - Création du pôle nautique constitué de l’Aqualude, d’un centre d’aviron et de son parking paysagé - Création d’un centre de vie sociale et d’une crèche aux Garennes - Restructuration des groupes scolaires.

L’opération a été conduite en site occupé, un fort taux de vacances des logements (10 % du parc) a permis un dispositif de relogement appliqué à l’ensemble du territoire interbailleur de l’ABSM.

Logements des Peintres réhabilités © Ekopolis

– 14 –


2.5 Évolutivité, évaluation, effet de levier sur le territoire Évolutivité La situation d’urgence de départ n’a pas permis de penser une évolutivité en termes de fonctions du territoire. Après son renouvellement, le quartier reste à très forte dominante résidentielle.

Effet de levier du projet sur son territoire Le projet de renouvellement urbain du Val Fourré s’inscrit dans le cadre d’opérations d’urbanisme engagées à une plus large échelle et comprenant l’ensemble de la commune de Mantes-la-Jolie, de Mantes-la-Ville, Limay ou Buchelay,

Néanmoins, la temporalité du projet a quant à elle, permis une évolutivité de la planification en passant par plusieurs outils. A cela s’ajoute des espaces publics généreux et végétalisés et des aires de stationnement, qui potentiellement pourront évoluer dans le temps.

Le renouvellement urbain du Val Fourré ne présente pas d’effet de levier mesurable directement sur son territoire. Il est néanmoins à noter que le changement d’image et de perception du Val Fourré a permis de connecter le grand ensemble au territoire du Mantois.

Suivi évaluation La labellisation EcoQuartier n’a jamais été une finalité dans la construction du projet puisque entamé en 1995 alors que le label n’existait pas encore. La ville de Mantes-la-Jolie a candidaté pour deux raisons : obtenir une reconnaissance de la qualité environnementale du projet et attirer des investisseurs privés. Ces deux raisons contribuent à modifier la perception du Val Fourré d’un point de vue intérieur (par ses habitants) mais aussi extérieur (mantois, franciliens). Une première candidature en 2014 a permis au projet d’obtenir un diplôme à l’engagement. En 2015, le renouvellement de la partie nord du projet est suffisamment avancée pour être labellisée EcoQuartier. La partie sud est quant à elle toujours diplômée à l’engagement et aspire a être labelllisée à terme.

Le renouvellement en profondeur du grand ensemble a davantage un effet de levier sur sa partie sud. L’expérience acquise sur le secteur Nord permet d’une part de profiter de l’apaisement installé et d’autre part de bénéficier du retour d’expérience. L’AVIS D’UN ACTEUR DU PROJET

• « La reconquête s’opère dans le temps et on arrive à un point où le projet est suffisamment avancé pour que non seulement il fasse un effet levier auprès de la population, où on voit vraiment que la dynamique de changement est incarnée et suffisamment lancée et l’adhésion est de plus en plus forte. Mais surtout, quand on dit effet levier c’est à dire qu’on a passé le stade de la simple réparation pour être sur la dynamique de développement.» Fabrice Lévi, directeur développement et renouvellement urbains EPAMSA

La ville a commandité une étude aujourd’hui en cours et dont le but est de mesurer les impacts de la labellisation EcoQuartier sur le changement de perception du Val Fourré.

À RETENIR – PROCESSUS DE PROJET • Un projet de renouvellement urbain engagé dès la fin des années 1990. • Un projet de renouvellement urbain qui concerne l’ensemble du Val Fourré • Un projet labellisé EcoQuartier en 2015

Vue de l’extremité nord ouest du Val Fourré, à droite : l’Aqualude, à gauche : le centre nautique, au premier plan à gauche : le parking paysagé. © Ville de Mantes-la-Jolie, Alexandre Sas

– 15 –


Vers Follainville-Dennemont

Vers Rosny-sur-Seine

LEGENDE Réseau hydrolique Bassin écologique

Bâtiments réhabilités

Equipement public ou privé structurant

Bâtiments neufs Bâtiments démolis Résidentialisation

Périmètre de labbellisation de l’EcoQuartier

Périmètre du Val Fourré

Axes autoroutiers et ferroviaires structurants Création de voiries rendues possibles après démolition

Jardin pirate

Requalification espace public ou création de voirie

1 2 3

Zone du centre commercial Mantes 2 - CCM2

Parcelle libre pour le futur collège d’excellence

Aqualude, centre nautique et parking paysagé

Bassin d’aviron

4 5

Hôpital François Quesnay Centre de vie social des Garennes

Gare de Mantes-la-Jolie

6 7 8 9

Rond point haricot

Chaufferie biomasse

10

PNR du Vexin

1

6

2

A13

3

4 5

10

8

7

Vers la gare de Mantes-Station

9

– 16 –


2

9

1

36

2

22

5

27

3 28

1 24 22

3

3 18

GA S

16 14

15

12

13

1

5

9

2 4 6 8 10

3 1

2 TER

1

6

5 7 20

3

1

6

7

10

3

2

4

5

8

5

4

3

6

7 9

4 2

1

2

7

5

6

4

3

1 5

11 13 15

17

1

5

1

7

19

11

3

12

13

2

1

2

2

E

2

5

9

7

11

3

0

1

2

86 42 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36

9

1 3 5 7

RUE RENE FONCK

E RN CO RE IER EP RU

7

5

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1

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8

16 18

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1

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2

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4

2

1

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2

6 8

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9

35

37

4

7

2

5

2

41

3

5 3

3

1

9

7

5

1

43

1

8

10 12 14

5

1

13 9

3

9

17 15

7

5

13 11 9

4

6

8

6

5

4

3

1

3

RUE RICHARD BYRD

16 18 20

6

11

63 10

6

14

12

4

2

61 8

15

16

59 4 5 6

17

18

57 2

4

1

55

2

13

6

2

4 2

7

4

1 BIS

11 9

10

8

19 17 13 11 9

12

164

5

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E

1 3 2

11

2

N N IO L'U 16

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4 2 BIS 4

6

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17 19 21 23 25

4

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39 37 35 33

29

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15 13 11

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15

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25

215

31

224

213 209

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2

26

24 22 20 18 16

7 5

12 10

4

3 1

6 8 6

1

3

8 6

4 2

10 8 6 4

16 14 12

2

RUE ROBERT PEARY

10

30

12

11

6 8

9

7

2 4 6 8

12

70

68 BIS 68

10

25 23 21 19 15 13 11 9 7

23 21 17 15 13 11 9 19

IN

4

122 124 BIS 124

42 2

YT RO U

RUE YVES DE KERGUELEN

32 30

UG UA

6

9

130

126

3 134

63 65

71

73

77

195

11

79

T NIC

9

139

143

186

190

9

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7

3

5

3

2

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11 13

17

19

1

1 3

5 7 9

5

6

9 8

33 35

17

29

8 31

21

25 23 4 4 BIS 6

13

12 13 15 16 17

15

11

12

8 7 10 9

12 11

107

6

9

7

5

3 4

7

1 14 16 7 5 3 18 20 9 22 11 12 24 13 26 15 12 TSSE 17 14 28 30 19 16 32 21 34 18 36 18 TSSE

23 25

®

7

5 BIS

5 TER

4 2

37

39 43

47

45

20 22 24

3

54

52

64

10 125

58

56

61

48 BIS 48 TSSE

50

55

57

51

53

28 26

159

76

4

6

157 155

7

5

16 BIS

101 95

103

18

7

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9

160

68

149

70 72

JU LES

L ZO

DE G U ES

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74 76

78

2

153 151

162

22 20

19 17

13

19 BIS 15

21

47 30

43 45

23

34

11

9

78

166 164

168

163 161

172 170

174

S

15

13

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80

12

15 17 19 21

13

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167

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10

82

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1

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5

88

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24 18 16 GU YA LLO Y

192

17 15

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7

92 90

86 84

191 187 181 179 177 173

206 198 194 204 200 196

81 83 85

89

87

136 138

140

9

203 201 199

216 214

75

IN

218

4

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13

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102 100

21

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21 104

19

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230 226

234 232

59 15 128 10 COLL DE GASSICOURT 17 130 61 19 72 126 BIS 124 122 12 118 BIS 126 10 179 6 20 120 171 61 3 8 18 59 RUE DES 16 14 PIERRE DE COUBERTIN 10 10 G AR 167 8 ENN 53 118 1 165 49 47 ES 6 4 2 45 LES CLEMATITES 12 14 15 41 39 3 163 2 5 161 RUE 18 11 1 5 35 M 4 2 3 20 30 AU 57 31 29 27 22 TSSE 6 RIC 8 23 4 7 11 7 155 21 39 37 26 22 BIS E 13 BR 11 9 153 35 22 26 10 13 11 9 8 AU 16 NS 232 31 12 15 5 7 3 TE 151 13 14 IN 23 17 230 149 15 19 16 17 9 BIS 145 1 237 15 8 226 21 143 13 1 141 6 222 3 4 17 141 BIS 7 220 218 15 46 2 17 BIS 2 BIS 1 2 3 46 BIS 5 4 229 1 2 13 7 19 4 BIS 227 38 11 48 57 214 4 2 225 9 212 3 48 BIS 4 3 11 8 52 210 1 6 5 6 6 36 34 8 13 44 42 4 28 50 208 204 198 TSSE 12 10 40 217 2 32 26 24 9 20 18 16 15 RUE EMILE REAUBOURG 2 200 198 BIS 6 41 11 4 37 5 213 35 33 31 39 198 196 209 17 3 23 17 15 29 1 13 7 5 RU 194 BIS 207 203 30 E 194 43 19 201 DE 190 G 32 AS 186 54 184 S 197 195 52 IC 23 27 OU 182 25 34 25 189 RT 48 36 27 39 46 38 BIS 185 37 199 40 44 183 36 29 BIS 44 42 181 40 193 191 48 46 31 16 179 31 JEAN ROSTAND 17 18 177 36 BIS 52 50 66 28 34 33 15 19 20 FERDINAND BUISSON 56 30 14 2 58 12 33 BIS 8 26 64 22 1 9 29 10 3 R 20 18 35 8 U 4 12 23 E 5 6 PI 37 76 7 21 ER 14 10 4 80 16 R 9 3 78 E ST EXUPERY 39 17 18 11 C 1 U 36 15 R 8 13 20 6 IE 6 42 40 LES ROSES 86 BIS 15 26 13 86 4 1 88 BIS 2 8 19 7 88 3 21 10 5 49 22 90 3 3 1 25 30 26 51 47 92 41 51 94 49 45 30 39 53 RU 24 20 EC 96 18 16 14 H 35 R 8 IST 34 57 IA N 12 98 29 25 36 GA 15 59 23 21 V EL 8 6 100 38 LE 4 13 106 19 108 BIS 19 11 108 154 164 11 160 158 7 5 3 112 150 5 152 31 124 7 114 146 46 44 RUE 142 140 155 153 118 151 DE 138 LA RU E 132 LI MARC 149 145 BER 126 EL TE 122 137 135 31 133 127 39 116 112 123 115 108 106 48 41 111

41

1

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8

10

3 BIS3

5

3

1

252

236 240 238

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112

110

32

BOUL EVAR D

221

35

40 38 36 36 BIS 34

37

114

RD

116

SEMA

118

42

227 223

246 244

46 44

233

250 BIS 250 248

239 237

48

41

ERRE

LOUIS PASTEUR

54 52

254

79 77 75

7

256

247 245

56

JACQUES COUSTEAU

LES VIOLETTES

LES CAMPANULES

2

RUE JAMES COOK

13 11 9

BO IMPAS SE

9

7

1

9

3

62

45

7

LOUIS LACHENAL

5

60 58

251

1 253

5

12

VIGNES ALLEE DES GRANDE S

13

11

9

IMPASSE ROBERT SURCOUF 1 3

6

PLACE DU MARECHAL DE LATTRE DE TASSIGNY

IM

16 14

9

168 166

7

PASS 7 E DE L 'OUEST 13 19 17 15 13 15 20 18

13

11 176 174 172 170

RUE DES PIQ

21

19

17

1

RUE DU DOCTEUR BRETONNEAU

6

9

8 10 12

2

RUE JACQUES CARTIER 3

8

8

RUE CHRISTOPHE COLOMB

5

16 14 12 10

2

3

RNAND MAG E L

14 12

9 11

2

6

LES ANEMONES

4

JULES VERNE

MME DE SEVIGNE

RUE JEAN BAPTISTE CHARCOT

9

15 13 11 9

10 8

39

30

44

36 38 32 40

6

RUE SAINTE ANNE

JE

10

7

RUE RABELAIS

46

COLL GEORGES CLEMENCEAU

11

LES PRIMEVERES

LES GLYCINES

7 9

5

1

12

35

2

14

3

13 15 17 19 21 23 25 27 29 31

2

31

I.U.T.

23

4 6

1

20

0

1

4

1

14 12 10 8 6 4 2 RUE JAMES JOULE

11

RUE BLAISE PASCAL

14 12 15 10 8

RUE JULES VERNE

6

2

25

4

8

7

3

6 BIS

22

5

10

S C HWOB

3

5

RC

13

MA

23

0

6

0

1

10

LES GENTIANES

12

RUE BOILEAU

14

8

RUE JEAN DE LA FONTAINE

21

0

5

7

RU

7

5

3

1

4

IMPASSE BICHAT

6

12 10 8 6 RUE CLAUDE BERNARD4

6 8 12 14 4

0

10 8 4 6 RUE DU DOCTEUR BROUSSAIS

4

3 1 12 10 8 6 14 16 2 RUE PAUL CEZANNE

1

10

RUE MARCEL DORET

15

JEAN MERMOZ

4

2

ANDRE CHENIER

RUE MARYSE BASTIE

LES TULIPES

1 BIS

G.S MATISSE MATERNELLE

8

G.S MATISSE ELEMENTAIRE

10

11

2

2 BIS

3

2

ENCEAU

3

7

5

2

16

12

RUE JOSEPH GAY LUSSAC

IMPASSE ALCIDE D'ORBIGNY

DE 5

9

7

RUE MOZART

11

2 2 BIS 1

4

2 TSSE 3

2

E

12 10 8 6 4 2 RUE JEAN ANTOINE CHAPTAL

5

3

1

7 9

SEINE

17

RUE JEAN HONORE FRAGONARD

25 23 21 19

3

1

RUE PAUL GAUGUIN LOUISE DE VILMORIN

CLAUDE MONET

7

11

RUE CLEMENT ADER

13

17

15

19

1

LES LAVANDES

LES PERVENCHES

9

RUE LOUIS BLERIOT

13 11

4

1

9

13

1

1

ALLEE BENJAMIN FRANKLIN

S CLEM

R 24

3

15

3

2

9001

4

12 10 8 6 4 2 RUE GEORGES CUVIER

16 14

OR GE

GA 5

4

2

7

6

17

5

4

JEAN-JACQUES ROUSSEAU

2 LES JONQUILLES

GABRIELLE COLETTE

2

ARD GE BOULEV

8

6

7

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RUE DENIS PAPIN

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RUE GEORGES GUYNEMER

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AVENUE DU GENERAL DE GAULLE

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RUE FERNAND BODET

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Quartier Val Fourré - Espaces Publics/Privés

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RUE LA BRUYERE

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RUE TORICELLI

RUE CHARLES GOUNOD

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16

RUE JEAN MERMOZ

RUE AMBROISE PARE RUE BOSSUET

ALLEE DESCARTES

RUE MARIE LAURENCIN RUE PIERRE DE RONSARD RUE DENIS DIDEROT

RUE ANTOINE LAVOISIER

RUE NUNGESSER ET COLI

ROUTE NATIONALE 13

Logement Francilien

LYCEE

MATERNELLE

Mantes en Yvelines Habitat

UNIVERSITE

20

RUE GALILEE

RUE ALIX COMBELLE

RUE SAVORGNAN DE BRAZZA E A G PA SS

Batiments scolaires

OPIEVOY

PRIVE

Coopération et Famille

OSICA

Parcelles ville

18

RUE ARSENE D'ARSONVAL AY HEL BUC DE RUE

Bailleurs

SOVAL

Autres propriétaires

RUE THOMAS EDISON

RUE JEAN FRANCOIS MILLET C OIS ARAGO N

SULLY BOULEVARD

RUE GEORGES BUFFON

RUE COSTES ET BELLONTE

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Description de l’opération 1 / FONCTIONNEMENT URBAIN 1.1 Trame urbaine Insertion dans l’existant D’une part, l’EcoQuartier du Val Fourré a pour ambition de le connecter à la partie sud du Val Fourré, et d ‘autre part à l’ensemble de la commune de Mantes-la-Jolie, des communes alentours et de favoriser les perspectives sur la Seine en recréant un lien avec le fleuve. Le désenclavement du Val Fourré aussi bien par sa trame urbaine que par sa forme urbaine a constitué un des enjeux majeurs de l’opération de renouvellement. L’aboutissement de ces deux objectifs a considérablement participé à la reconquête du territoire et à l’amélioration du cadre de vie des habitants. Organisation et forme urbaine Le tracé de la voirie a été fortement restructuré. De nombreuses rues ont pu être prolongées grâce aux démolitions partielles de barres d’immeubles. Les démolitions de tours dégagent des cônes de vues et réduisent le nombre d’impasses dont l’unique vocation la desserte des immeubles. Les liaisons entre les quartiers ont ainsi été renforcées.

La forme urbaine d’origine qui s’inscrit dans le courant des grands ensembles (typologies architecturales composées de tours et de barres) est conservée. 11 des 18 tours ont été démolies, les 7 tours restantes sont des copropriétés qui font ou feront l’objet de contrat de performance énergétique. 10 des barres existantes ont fait l’objet de démolitions partielles conduisant à des gabarits plus réduits, et rentrant en cohérence avec les nouvelles constructions. Les 45 logements neufs offrent une typologie de plots : typologie à caractère urbain avec une composition tripartite de la façade : sous-bassements, étages courants et attiques. De manière générale, la forme urbaine du quartier après son renouvellement est d’avantage ouverte et lisible. Une attention particulière a été portée au réaménagement des cœurs d’îlots et agrémentés d’espaces végétalisés, de cheminements piétonniers, où des squares pour enfants ont été réalisés. Les différentes résidentialisations ont permis de clarifier la distinction entre espaces publics et espaces privés.

Un axe majeur a été créé : le mail Christophe Colomb, permet d’assurer une continuité de circulation de l’Aqualude aux Garennes. Une connexion avec le centre ville de Mantes-la-Jolie existe désormais grâce à l’aménagement d’un rond point haricot à l’extrémité sud est offrant une entrée plus cohérente et qualititiave sur le Val Fourré. Les axes bordant le Val Fourré conservent leur fonction de desserte du quartier et présentent désormais davantage d’aménités. C’est notamment le boulevard de Sully au nord qui profite du réaménagement des berges. Aménagement et végétalisation en cœur d’îlots © Ville de Mantes-la-Jolie

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Logements réhabilités, quartier des Peintres © Ville de Mantes-la-Jolie, EPAMSA

45 logements neufs BBC © Ville de Mantes-la-Jolie

1.2 Mobilité Mantes-la-Jolie est accessible par deux gares de transilien : Mantes-la-Jolie et Mantes Station. Cependant, aucune ne dessert précisément le territoire du Val Fourré. Améliorer l’accessibilité du Val Fourré constitue un enjeu majeur de l’EcoQuartier. Les aménagements en terme de mobilité sont prévus sur le long terme : un TCSP (Transport en commun en site propre), et la desserte des deux gares de Mantes-la-Jolie par le prolongement de la ligne de RER E, EOLE. La ligne de TCSP permettra de créer une liaison de 4 à 5 kilomètres entre le futur EcoQuartier Mantes-Rosny, le Val Fourré et la gare de Mantes-la-Jolie

Cœur d’îlot © Ekopolis

À RETENIR – TRAME URBAINE • Une trame urbaine fondamentalement repensée dans un objectif d’ouverture du quartier sur la Seine et les territoires frontaliers. • Un tissu urbain clarifié avec des espaces pour chaque fonction, et un grand nombre de résidentialisations.

De nombreuses voiries en limitation à 30km/h favorisent le déplacement cycliste. Certains bailleurs proposent l’ouverture d’espaces communs comme des garages à vélos. Cependant, le réseau de pistes cyclables reste relativement faible et peu cohérent

Tracé de la futur ligne de transport en commun en site propre © Source : STIF

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2/ PERFORMANCE ENVIRONNEMENTALE 2.1 Énergie

Aire de jeux pour enfants © Ekopolis

Conséquence directe de l’importance historique de l’automobile dans la vallée de la Seine, la place de la voiture était très importante au sein du Val Fourré. L’enclavement et le manque de desserte par les transports en commun, ne fait que renforcer le taux de motorisation des habitants du territoire. La résidentialisation ainsi que la limitation du nombre de places de stationnement à 1 place par logement anticipe l’arrivée du TCSP et diminue la place de l’automobile. L’augmentation des aménités réalisées dans le cadre de la restructuration de la trame viaire (plantation d’arbres, agrandissement des trottoirs, réduction de la vitesse)favorise les déplacements piétons. À RETENIR – MOBILITÉ • Des connexions de transports en commun sont à venir sur le long terme : EOLE et TCSP.

La plus grande ambition et action environnementale du renouvellement urbain réside dans la mise en place d’une chaufferie biomasse, en service depuis janvier 2014. Construite à côté de l’ancienne chaufferie gaz, cette dernière n’a pas été démolie et assure 30 % des besoins en eau chaude sanitaire et en chaufage, elle est toujours capable de prendre le relais en cas de nécessité. Deux chaudières de 8 mégawatt permettent de produire 60 à 70 000 mégawatt/h par an. Les camions de 90 m3 de biomasse ont un tonnage qui dépend du taux d’humidité de la biomasse et peut être compris entre 21 et 27 tonnes. La chaufferie receptionne 7 ou 8 camions en hiver, et 3 à 4 en été. Le réseau de chaleur était en très bon état et exploitable pour distribuer la chaleur de la biomasse, ce qui a permis de faire baisser les taux d’investissement. La chaufferie biomasse assure 70 % de la production de chaleur pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire. Elle permet de baisser de 30 % la facture énergétique des abonnés. Une étude est en cours pour l’optimiser et l’étendre sur la ville. L’approvisionnement se fait dans un périmètre de 100 km à la ronde via des plateformes d’approvisionnement qui contractualisent avec des exploitants forestiers, des propriétaires de forêt, et les communes. La plaquette forestière est constituée de bois d’élagage, de refus de compost, de broya de souche et de bois d’emballage broyé et non pollué. Par ailleurs, certaines copropriétés dégradées font l’objet de contrats de performances énergétiques. S’ils ont un coût certain, ils symbolisent un investissement important de la ville de Mantes-la-Jolie pour accompagner ses habitants précaires vers une accession à des logements de meilleure qualité. L’EPAMSA a acquis un certain nombre de logements à l’intérieur des copropriétés afin d’intégrer les conseils syndicaux et de prendre part aux décisions avec les habitants.

Piste cyclable ©Ville de Mantes-la-Jolie

«On est entré dans une logique de réhabilitation profonde de certaines copropriétés, c’est un travail de longue haleine. On est parti pour des contrats de performances énergétiques qui nécessitaient, au-delà de l’assistance extrêmement poussée de l’EPAMSA, un investissement de tous les copropriétaires » Sophie Gonse, EPAMSA

Les bâtiments réhabilités et les 45 logements neufs – 20 –


2.2 Eau et biodiversité La création de la darse paysagère*, appelé aussi bassin écologique, permet une articulation paysagère des espaces et notamment de relier le réseau hydrolique avec le quartier en le reconnectant à la Seine. Il a aussi vocation à traiter l’ensemble des eaux pluviales grâce au réseau séparatif existant. La darse est composée de 3 bassins. Les eaux des bassins versants sont récoltées et passent dans les différents bassins de la darse avant de rejoindre la nappe phréatique. Les trois bassins équipés de roseaux permettent de filtrer l’eau, ils ont deux fonctions : une fonction de stockage pour gérer les fortes pluies et prévenir les inondations et une fonction de loisirs lorsqu’ils sont secs.

Chaufferie biomasse © Ekopolis

À RETENIR – ÉNERGIE • Mise en place d’une chaufferie biomasse. La chaufferie gaz existante reste en fonctionnement pour 30 % des consommations, et reste en appoint pour la totalité en cas de besoin.

Le bassin a été construit sur l’emprise de l’ancienne cours de récréation de l’école Matisse. Les enseignants et élèves sont fortement associés au projet. Le bassin écologique devient un outil pédagogique : travail sur la végétation endémique, insertion de la biodiversité (grenouilles…). La déminéralisation et la désimperméabilisation des espaces publics (voirie et cœur d’îlots) ont constitué un axe fort de la thématique eau et biodiversité. En désimperméabilisant, la maîtrise d’ouvrage s’inscrit dans une dynamique favorisant l’infiltration et l’évapotranspiration des eaux pluviales en limitant le rejet au réseau. L’exemple du jardin pirate est une action «bottom up» qui favorise la gestion différenciée en créant un jardin potager animé par les habitants.

Bassin écologique, aussi appelé darse paysagère © Ekopolis

LES DIfféRENTS ESPACES DU BASSIN éCOLOGIQUE le bassin en eau - l’espace d’infiltration - le filtre planté

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* Darse : une darse est un bassin rectangulaire destiné principalement à l’accostage des cargos Wikipédia

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Le terme de darse est ici utilisé pour signfier l’entrée de la Seine dans le Val Fourré. La darse est ici composé de 3 bassins.

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Bassin en eau

Fonctionnement du bassin écologique © Epamsa / Atelier De l’Ile

MANTES - QUARTIER PEINTRES MEDECINS NORD BASSIN ECOLOGIQUE AVP - 23 juin 2014

page 3

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2.3 Déchets et matériaux Un parking paysagé au service du centre nautique a été créé. Avec une capacité de 250 places, il est composé d’un jeu de dénivelé avec une trame plantée qui s’intègre dans le paysage boisé. De plus, les eaux de surface sont collectées via des noues d’infiltration, l’utilisation de gazon renforcé sur les places de stationnement limite les surfaces imperméabilisées aux seules voiries de dessertes. « Avant, il y avait des immeubles qui barraient cette vue vers la Seine, donc une fois la démolition faite, l’objectif était de faire rentrer la nature, la Seine, à l’intérieur du quartier, d’où la conception de cette « darse » paysagère aménagée en espaces verts et agrémentés de jeux. Au fur et à mesure des réflexions, une partie de cette darse (la plus proche de la Seine) a été transformée en bassin qui reprend aujourd’hui une grande partie des eaux pluviales du quartier. Les eaux sont désormais infiltrées dans le sol au lieu d’être rejetées dans la Seine » Sophie Gonse, EPAMSA

Bornes entérées © Ekopolis

La gestion des déchets sur le territoire du Val Fourré fonctionne désormais avec un système de bornes enterrées. Au total, sur l’intégralité du grand ensemble, 135 bornes entérées ont été implantées en 2013 permettant un tri ordures ménagères / emballages ménagers recyclables / verre. Ce changement a demandé aux habitants, habitués au vide ordure au sein même du logement, de modifier leurs pratiques. Une importante phase d’information, logement par logement, a été mise en place par la ville pour accompagner cette transition. Une formation inter-acteurs avec les gardiens d’immeubles a été réalisée par la CAMY. A noter, 80% des locataires concernés par les bornes mises en services ont été rencontrés. La maîtrise d’ouvrage considère aujourd’hui que ce changement est relativement abouti considérant le bon fonctionnement des bornes enterrées et le peu de pratiques sauvages. Les déchets de chantier n’ont, aujourd’hui, pas fait l’objet de réemploi. Mais l’opération a profité de la proximité des infrastructures : 88% des matériaux de terrassement ont été évacués par voie fluviale.

Parking végétalisé en coeur d’îlots © Ekopolis

À RETENIR – EAU & BIODIVERSITÉ • Un traitement de la biodiversité associé à la gestion de l’eau via la création du bassin écologique, et des dispositifs pour favoriser l’infiltration • Réduction des surfaces imperméabilisées • Création d’un parking paysagé

À RETENIR – DÉCHETS ET MATÉRIAUX • Implantation de 135 bornes entérées • Travail de sensibilisation auprès des habitants pour ce changement de pratiques : porte à porte. • Evacuation des déblais de chantier par voie fluviale – 22 –


3/ DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE LOCAL 3.1 Mixité fonctionnelle L’EcoQuartier a nettement une vocation résidentielle. La mixité fonctionnelle est d’une part peu développée et d’autre part peu visible. Si les fonctions économiques sont plutôt localisées sur le sud du Val Fourré, les fonctions sociales (centres de vie sociaux, groupes scolaires) sont disséminées de manière homogène sur le territoire et la fonction sportive est principalement représentée par l’implantation du centre aquatique à l’extrémité nord ouest. Cet équipement constitué de la piscine Aqualude et d’un bâtiment destiné aux usagers du bassin d’aviron, a vocation à avoir un rayonnement communal, intercommunal voire régional. L’Aqualude est symbolique du renouvellement du Val Fourré. Avec sa toiture végétalisée et son parking paysagé, il présente des objectifs de réduction de consommations énergétiques Son emplacement à proximité de la Seine constitue un élément de connexion avec le fleuve, et son rayonnement participe au désenclavement du territoire, sa position à l’extrême nord ouest incite ses usagers à traverser le Val Fourré pour s’y rendre et appuie ainsi le changement de perception du territoire.

L’Aqualude © Ekopolis

En terme d’équipement scolaire, il reste à venir un collège qui sera implanté au sud de l’EcoQuartier (dans le décroché du périmètre). La ville n’en est aujourd’hui qu’au stade de la programmation de cet équipement, néanmoins les ambitions environnementales et architecturales semblent très élevées avec un collège BEPOS (Bâtiment à energie positive) au centre du Val Fourré. Le centre hospitalier François Quesnay, accompagné de l’école d’infirmière, implantés à la limite du Val Fourré, constitue un équipement de santé et de formation d’envergure.

bâti existant équipements scolaires équipements sportifs équipements culturels équipements cultuels équipements sociaux commerces / activités

Carte des équipements du Val Fourré © Source Diagram/AUPA

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3.2 Développement et maintien des activités et entreprises locales Sur le périmètre de l’EcoQuartier il n’y a aucune activité commerciale ni entreprise locale. A l’échelle du Val Fourré, sur le territoire sud, deux centres commerciaux existaient : le centre commercial Mantes 2 (CCM2) et le centre commercial Fragonnard. Dans les années 1990, le CCM2 perd les 3 enseignes locomotives du centre commercial. Les entreprises restantes ont fait face à des grandes difficultés de gestion de l’immobilier et ont laissé le CCM2 à l’état de friche. Il fait aujourd’hui l’objet d’une rénovation totale et le centre commercial Fragonnard est progressivement démoli. La maîtrise d’ouvrage a imposé des clauses d’insertion professionnelle pour les PME intervenant dans les travaux de renouvellement urbain. Clauses qui imposaient entre autres de faire appel a des salariés habitant le Val Fourré (hors travaux de désamiantage). Dans ce cadre, l’EPAMSA a réalisé un guide pratique à destination des PME pour leur faciliter l’intégration de ces clauses sociales.

Equipement sportif © Mantes-la-Jolie

Création d’un centre de vie sociale © Mantes-la-Jolie

À RETENIR – MIXITÉ DES FONCTIONS • Le nord du Val Fourré est à vocation résidentielle • Un équipement sportif d’envergure : l’Aqualude • Les fonctions économiques sont présentes à la jonction entre la partie sud et la partie nord du grand ensemble et sont représentées par le centre commercial Mantes 2.

L’objectif de la maîtrise d’ouvrage est de s’inscrire dans une dynamique volontariste de lutte contre le chômage et l’exclusion. Les entreprises s’engagent à identifier les postes sur lesquels elles souhaitent recruter un public en insertion, recruter les bénéficiaires et les accompagner dans la réalisation de

Diagnostic fonctionnel de la dalle du CCM2 © Source Bilan du PRU du Mantois , 2014

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Risque d’inondation La darse écologique n’a pas de rôle particulier en terme de gestion du risque des inondations, si ce n’est qu’elle diminue la surface imperméabilisée et augmente les surfaces infiltrantes. L’augmentation de la végétalisation du Val Fourré sont autant de surfaces qui ne s’ajoutent pas à la Seine en cas de fortes précipitations. Le bassin écologique permet également de se mettre en charge en eau sans impact sur les habitations. A cela s’ajoute que les sous-sols du front de Seine sont constitué de remblais très sableux qui permettent une infiltration rapide.

leurs tâches. Elles transmettent à l’opérateur insertion et/ou maître d’ouvrage les élements nécessaires au suivi et à l’évaluation de la clause. Les entreprises sont accompagnées par des «opérateurs insertion» qui facilient et accompagnent la mise en œuvre de ces clauses d’insertion. Les clauses d’insertion ont été respectées et ont participé à l’implication des habitants dans le renouvellement de leur quartier. « A un moment donné, il fallait imposer quelque chose pour que les entreprises n’aient pas le choix si elles voulaient travailler à la restructuration du quartier. Nous avons donc intégré l’insertion sociale comme une des conditions contractuelle non négociable. Il fallait qu’elles en passent par-là.» Sophie Gonse, EPAMSA À RETENIR – DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE • Peu ou pas d’activités économiques existantes • Un centre commercial central au Val Fourré qui a manqué de pérécliter • Clauses d’insertion professionnelles dans les marchés du projet.

4/ QUALITÉ DE VIE ET

Qualité de l’air Aucune étude n’a été réalisée au préalable sur la qualité de l’air sur le territoire du Val Fourré.

4.2 Patrimoine et gestion de l’existant Le quartier du Val Fourré ne présente pas de patrimoine bâti notable. A la marge, le site est à proxmité d’une zone Natura 2000 et il fait partie du périmètre de protection monuments historiques sur le quartier des Garennes du fait de la présence de l’église Saint-Anne de Gassicourt situéà proximité.

DIVERSITÉ SOCIALE À RETENIR – POLLUTIONS, RISQUES ET NUISANCES • La question des pollutions, risques et nuisances n’a pas été la préoccupation principale de l’opération de renouvellement urbain.

4.1 Pollutions, risques et nuisances Pollution du sol Aucune étude n’a été réalisée au préalable sur la pollution des sols sur le territoire du Val Fourré.

L’AVIS D’UN ACTEUR DU PROJET

Pollution sonore Mantes-la-Jolie ne fait pas l’objet d’un plan d’exposition au bruit. Néanmoins, la proximité avec l’A13 engendre de faibles nuisances sonores.

• « L’idée de la rénovation du Val Fourré prend comme point de départ la nécessaire réappropriation du quartier par les pouvoirs publics et la volonté de recréer de la ville. Il fallait en particulier retrouver un ancrage territorial dans la vallée de la Seine et une organisation lisible de la ville : des espaces privés clairement délimités et un espace public pour tous, qui accueille les services habituels de la collectivités. Avant les débuts de la rénovation des Peintres et Médecins Nord, ces services avaient disparus ou s’étaient dilués dans de grands espaces non qualifiés, sans repères et sans hiérarchies. » Grégory Tissot, Atelier après la pluie

Fin 2016, la ville de Mantes-la-Jolie a commandité au près du BET Tribu une étude sur les îlots de chaleurs (ICU). Celle-ci comporte un diagnostic ainsi qu’un ensemble de prescriptions pour lutter contre l’effet de l’ICU d’ici à 2020. L’objectif de cette démarche est d’aller au délà de la lutte contre le réchauffement climatique et d’aborder les thématiques de confort urbain, et d’intégrer à ce titre, le confort acoustique. – 25 –


S’il n’est pas aisé d’évoquer une cohésion sociale difficilement mesurable, la question de la reconquête du territoire aussi bien par la puissance publique que par les habitants semble plus appropriée.

Les résidentialisations systématiques à chaque ensemble de logements ont également contribué à modifier considérablement le cadre de vie des habitants en hiérarchisant les espaces publics et privés.

Il s’agit bien là du travail de fond réalisé dans ce renouvellement urbain. Les restructurations viaires, les réhabilitations de logements, les résidentialisations et les aménagements des espaces extérieurs se sont réalisés dans des conditions satisfaisantes (appropriation des différents espaces, intégration dans les instances de concertation) uniquement parce que la relation de confiance entre pouvoirs publics et habitants a pu être rétablie. À RETENIR – COHÉSION SOCIALE • le renouvellement du Val Fourré est marqué très fortement par un travail de création de lien entre les habitants et la puissance publique. • Un ensemble d’acteurs investis dans le projet selon des motivations communes : favoriser les échanges interprofessionnels et avec les habitants.

Percée visuelle vers la Seine © Ekopolis

4.4 Paysage et cadre de vie Une attention particulière a été apportée à l’ouverture du quartier sur la Seine. Des percées visuelles, permettent aujourd’hui des perspectives sur le fleuve et de redessiner un lien avec lui. La démolition de nombreuses tours, des parties de barres d’immeubles, le tout équivalent à plus de 2000 logements a considérablement modifié le paysage du Val Fourré. Les résidentialisations, et l’aménagement des cœurs d’îlots ont participé à rendre le territoire plus lisible et à le végétaliser.

Connexion avec la Seine © Ville de Mantes-la-Jolie

À RETENIR – PAYSAGE ET CADRE DE VIE • Végétalisation importante en cœur d’îlot • Résidentialisations nombreuses • Ouverture sur la Seine • Travail de coutures avec les territoires frontaliers

Les berges ont également été réaménagées en promenades agrémentées d’aires de jeux pour enfants. La darse paysagère participe aussi à l’amélioration du cadre de vie et du paysage en offrant une mini trame verte et bleue au cœur du quartier.

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Annexes Bibliographie > Région Ile-de-France, SDRIF, Propositions pour la mise en œuvre, 2013 > EPAMSA, PRU du Mantois le renouvellement urbain à l’échelle d’un territoire > EPAMSA, Projet de renovation urbaine du Mantois, 2005/2016, Bilan des engagements

contractuels au 31 décembre 2014, version décembre 2014

> EPAMSA, Ville de Mantes-la-Jolie, dossier de candidature au label Ecoquartier, 2015 > ANRU, Convention projet de renovation urbaine du Mantois, 2005/2008 > Les éditions de la DIV, l’initiative communautaire URBAN 1, les 13 programmes français, 1994/1999 > CAMY, Contrat de ville du Mantois, 2015/2020 > IAU, fiche de présentation de la ville de Mantes-la-Jolie, 2014 > EPAMSA, Grands Projets de Ville > STIF, Communiqué de presse - Mantes-La-Jolie : création d’une nouvelle ligne en site propre depuis

la gare vers le future écoquartier et réaménagement du pôle, 2013

> Ville de Mantes-la-Jolie, PLU de Mantes-la-Jolie > EPAMSA, Guide des clauses d’insertion > Convention relative au projet Mantes en Yvelines II > Le Moniteur, Le Val Fourré a 50 ans, 16 novembre 2011 > EPAMSA, 24 heures de la vie d’un EcoQuartier, Label EcoQuartier 2014 Val Fourré > DRIEA IDF, Synthèse de la triple expertise, analyse et clés de lecture du projet du Val Fourré,

vague de labellisation 2015

> ANRU, Nouveau programme de renouvellement urbain, élaboration des projets de renouvellement

urbain dans le cadre des contrats de ville – 27 –


Liste des acteurs rencontrés Pour mener à bien cette analyse, Ekopolis a cherché à mettre en évidence les réflexions des acteurs du projet qui ont conduit aux solutions mises en œuvre. Visite du site le 19/05/2016: > Fabrice Lévi, directeur développement et renouvellement urbains, EPAMSA > Alexandre Sas, chargé d’études aménagement durable, Ville de Mantes-la-Jolie

Visite atelier le 07/07/2016 : > Alexandre Sas, direction développement, prospective et énergies, ville de Mantes-la-Jolie > Fabrice Lévi, directeur developpement et renouvellement urbain, EPAMSA > Albert Amar, architecte-urbaniste, atelier Albert Amar > Juan-Carlos Végas, directeur d’agence, IRP > Sophie Gonse, directrice des opérations, EPAMSA > Françoise Quintin, Présidente d’ABSM > Maxime Saisse, paysagiste-urbaniste, gérant d’Espace Libre > Bruno Charrel, architecte, AIP > Eva Molina, architecte, AIP > Grégory Tissot, dirigeant, Après la pluie, anciennement Atelier de l’Ile > Olivier Astier, adjoint au chef d’unité rénovation urbaine, DDT 78 > Catherine Langlet, service plannification, aménagement et connaissance des territoires, DDT 78 > Olivier Gauchet, DDT 78

Entretiens complémentaires : > Alexandre Sas, chargé d’études aménagement durable, Ville de Mantes-la-Jolie > François Quintin, Présidente de ABSM > Sophie Gonse, directrice des opérations, EPAMSA – 28 –


Résumé L’EcoQuartier du Val Fourré est un territoire de 52 hectares qui est composé du secteur nord du grand ensemble du Val Fourré construit en 1977. La fin de la construction du grand ensemble est marquée par un déficit économique qui est équilibré en densifiant davantage le secteur nord ouest : le quartier des Peintres et des Médecins. Dans les années 1990, le Val Fourré concentre de lourdes difficultées socio-économiques après le déclin de l’industrie automobile et l’avènement des chalandonnettes : taux de chômage important, nombreux foyers en situation de précarité, taux de vacances de logements important. En 1991, le Val Fourré est le théâtre de très graves émeutes. Le renouvellement urbain commence dès 1992 par des démolitions importantes et jusqu’à aujourd’hui fait appel à un panel très varié d’outils de la politique de la ville : GPU, GPV, Contrat de ville, CUCS, ZFU, convention ANRU, programme européen urban PIC, OIN Seine-Aval. L’ensemble de ces dispositifs ont permis d’agir sur 4 grands axes : renforcer la qualité résidentielle du Val Fourré, la diversité fonctionnelle, l’accès à l’emploi, et l’attractivité du Val Fourré. Pour mener à bien le projet de renouvellement urbain, l’EPAMSA, Etablissement public d’aménagement du Mantois Seine-Aval est créé et la maîtrise d’ouvrage lui est déléguée. La présence de cette structure depuis l’origine du projet a permis d’assurer une stabilité et un suivi régulier au projet de renouvellement. La situation dégradée dans laquelle se trouvait le Val Fourré a imposé un travail de fond important pour rétablir une relation entre les pouvoirs publics et les habitants, avant, pendant, et même après le renouvellement. La ville de Mantes-la-Jolie a proposé aux habitants une palette variée et généreuse d’instances et d’outils de participation. L’opération d’aménagement a principalement consisté en la réhabilitation et la résidentialisation des immeubles, la démolition de tours et partielle de barres pour structurer la trame viaire et ouvrant des impasses, et se connectant aux abords de la Seine, et aux territoires alentours. L’espace public est clarifié et aménagé, les cœurs d’îlots sont végétalisés. Le pôle nautique composé de l’Aqualude et du centre d’aviron est un équipement d’envergure qui a pour ambition un rayonnement intercommunal. Le prolongement du RER E et l’arrivée d’un TCSP sur le long terme permettront de renforcer l’attractivité du territoire et de favoriser la mobilité des habitants. D’un point de vue environnemental, deux actions majeures sont à retenir : la construction d’une chaufferie biomasse et la réalisation d’un bassin écologique. La chaufferie assure 70 % de la production d’eau chaude sanitaire et de chauffage. Les 30 % restant sont assurés par la chaufferie gaz existante qui n’a pas été démolie. Le bassin écologique est un ensemble de 3 bassins en capacité de filtrer les eaux pluviales du quartier, de se mettre en eau pour stocker les pluies importantes, et de préserver également la biodiversité locale. Par ailleurs, un parking paysagé et enherbé a été construit à proximité de l’Aqualude. Concernant la gestion de déchets, le grand ensemble est passé à un système de bornes entérées.

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Tableau de synthèse Gouvernance Acteurs, participation Une stabilité des acteurs qui assure une pérénité du suivi du projet sur plus de 20 ans Une offre simple, généreuse et mulitple d’actions de concertation auprès des habitants Constitution de l’ABSM, une association interbailleurs qui permet de mutualiser et d’échanger sur les différentes pratiques de l’ensemble des bailleurs locaux. Processus de projet

Un projet de renouvellement urbain engagé dès la fin des années 1990. Un projet de renouvellement urbain qui concerne l’ensemble du Val Fourré Un projet labellisé EcoQuartier en 2015

Fonctionnement urbain

Trame urbaine Une trame urbaine fondamentalement repensée dans un objectif d’ouverture du quartier sur la Seine et les territoires frontaliers. Un tissu urbain clarifié avec des espaces pour chaque fonction, et un grand nombre de résidentialisations. Mobilité Des connexions de transports en commun sont à venir sur le long terme : EOLE et TCSP.

Performances environnementales

Énergie Mise en place d’une chaufferie biomasse. La chaufferie gaz existante reste en fonctionnement pour 30 % des consommations, et reste en appoint pour la totalité en cas de besoin. Eau & Biodiversité Un traitement de la biodiversité associé à la gestion de l’eau via la création du bassin écologique, et des dispositifs pour favoriser l’infiltration Réduction des surfaces imperméabilisées Création d’un parking paysagé Déchets et matériaux

Implantation de 135 bornes entérées Travail de sensibilisation auprès des habitants pour ce changement de pratiques : porte à porte. Evacuation des déblais de chantier par voie fluviale

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Développement économique local

Mixité fonctionnelle Le nord du Val Fourré est à vocation résidentielle Un équipement sportif d’envergure : l’Aqualude Les fonctions économiques sont présentes à la jonction entre la partie sud et la partie nord du grand ensemble et sont représentées par le centre commercial Mantes 2. Développement et maintien du tissu économique local

Peu ou pas d’activités économiques existantes Un centre commercial central au Val Fourré qui a manqué de pérécliter Clauses d’insertion professionnelles dans les marchés du projet.

Qualité et diversité sociale

Pollutions, risques et nuisances

La question des pollutions, risques et nuisances n’a pas été la préoccupation principale de l’opération de renouvellement urbain.

Cohésion sociale Le renouevllement du Val Fourré est marqué très fortement par un travail de création de lien entre les habitants et la puissance publique. Un ensemble d’acteurs investis dans le projet selon des motivations communes : favoriser les échanges interprofessionnels et avec les habitants. Paysage et cadre de vie

Végétalisation importante en cœur d’îlot Résidentialisations nombreuses Ouverture sur la Seine Travail de coutures avec les territoires frontaliers

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Fiche technique ECOQUARTIER DU VAL FOURRE Situation : Mantes-la-Jolie (78) Contexte : grand ensemble Type d’intervention : renouvellement urbain

Programme Démolition intégrale de tours et partielles de barres, réhabilitation de logements, construction de loegments neufs, aménagement des espaces éxtérieurs : restructuration de trame viaire, végétalisation de coeurs d’ilôts, redistribution des aires de stationnement, parcs.

Habitants de la commune : 44 985 (2014) Nombre de logements : 2775 dont 2331 sociaux Surface du quartier : 52 ha

Maîtrise d’ouvrage > Maître d’ouvrage : Ville de Mantes-la-Jolie > Maître d’ouvrage déléguée : EPAMSA > Aménageur : EPAMSA

Premières études : 1995 Convention ANRU : 2005 Stade d’avancement : livré (2016)

Maîtrise d’œuvre > Urbaniste coordinateur : Atelier Albert Amar / De l’Ile > Espaces publics : Espace libre

Coût total du projet : 96 millions d’euros Aide financière ANRU (PRU du Mantois) : 104 816 302 euros Aide financière de l’Etat (PRU du Mantois) : 4 617 319 euros

Opérations unitaires > Bailleurs sociaux : IRP, OPIEVOY, Logement francilien, Constructa, I3F, Coopération et famille > Architectes : AIP 3 A, Search, Espace LIbre > Paysagiste : Vincent Pruvost

Distinctions > Opération labellisée EcoQuartier en 2015

Rédaction :

Julia Malinverno,

avec le concours des membres du groupe de travail aménagement durable

CHEERI

Graphisme :

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