Méthode de retours d’expériences Bâtiments 12 mai 2009
Groupe scolaire Jean-Louis Marquèze ©Stephan Lucas - Lycée Jean-Baptiste Corot ©Dusapin&Leclercq - L’astrolarbre ©KOZ - Base nautique de l’île de monsieur ©2AD 4 projets sélectionnés pour faire l’objet de retours d’expérience
Ekopolis est un projet francilien porté par l’Union régionale des CAUE en partenariat avec les membres fondateurs : l’ADEME, l’ARENE, la DIREN, la DREIF et la Région.
Sommaire
| Méthode de retours d’expériences - Bâtiments
|2
Contexte A.1 Enjeux A.2 Ekopolis A.3 Expériences préalables A.4 Mise en place des retours d’expérience
p3 3 4 4 4
Objectifs B.1 Capitalisation des pratiques B.2 Création d’un réseau B.3 Une vision globale B.4 Un outil pédagogique B.5 Pour une amélioration des pratiques
p5 5 5 5 6 6
Collecte des informations C.1 Points de vue et problématiques C.2 Archives
p6 6 6
Restitution de l’analyse D.1 Document de restitution D.2 Réunion de bilan
p8 8 9
Les opérations analysées
p 10
Diffusion des informations
p 10
Bibliographie
p 11
Contexte A.1 Enjeux Il est aujourd’hui urgent d’apporter une contribution à la mise en place de politiques visant à la lutte contre le réchauffement climatique. Des engagements ont été pris à différentes échelles et échéances : notamment au niveau international dans le cadre du protocole de Kyoto, relayé au niveau national par l’adoption du projet de loi sur le Grenelle de l’Environnement. La réduction pour la France, à l’horizon 2020, de 14% des émissions de gaz à effet de serre (GES) par rapport à celles de 2005 pour les secteurs hors quotas (l’agriculture, les transports terrestres, le logement et les bâtiments, les petites installations industrielles et les déchets), l’augmentation à 23% de la part des énergies renouvelables dans la consommation d’énergie totale et l’économie de 20 % de la consommation énergétique de l’UE par rapport aux projections pour l’année 20201 nécessitent une mutation rapide des pratiques et des métiers. En Ile-de-France, l’habitat et le tertiaire participent à plus de 50% de la consommation en énergie finale et à presque 50% des émissions de CO22 et constituent, avec les transports, le gisement le plus important d’économies d’émission. Pour parvenir à ces objectifs de réduction d’énergie, il est donc impératif de maîtriser nos consommations. Or, trop souvent, les publications annoncent des chiffres non vérifiés : il est en effet clair que la consommation énergétique réelle d’un bâtiment est bien supérieure à celle prévue pendant les études. Les rares exemples ayant mis en place un suivi le montrent bien, comme la résidence de la Salvatierra, « seul chantier français conçu selon les exigences de construction passive. […] Cette réalisation est exemplaire à plus d’un titre. Bien que peu consommatrice en chauffage, elle montre l’incapacité de ses intervenants à se mobiliser pour parfaire études et mise en œuvre, seuls garants d’une construction réellement passive. […] Les mesures prises lors de la deuxième année de chauffe, montrent des consommations de 41,2kWh/m2.an en énergie primaire pour le chauffage et 107,9kWh/m2.an pour le chauffage, l’eau chaude sanitaire et l’électricité [en énergie finale]. Loin des 15 et 42 kWh/m2.an visés. »3 Il est donc nécessaire tout d’abord que tous les
acteurs professionnels du projet se mobilisent. Par ailleurs, les consommations d’électricité spécifiques, qui deviennent prépondérantes dans le bilan énergétique d’un bâtiment « performant », ne sont tout simplement pas du tout prises en compte, alors qu’elles influencent le bilan thermique et peuvent varier du simple au double selon les installations mises en place et l’utilisation qui en est faite. La réduction de ces consommations passe par une implication des usagers du projet et des changements de comportements. Enfin, un bâtiment fait toujours partie d’un territoire doté notamment d’une histoire, d’un environnement, de transports, et sa localisation et son fonctionnement peuvent interagir positivement ou négativement sur les pollutions, sur les consommations d’énergies globales ainsi que sur le contexte social. La conception et la réalisation d’aménagements aux différentes échelles de territoires et de bâtiments ne peuvent donc plus s’entendre sans la promotion d’une approche de développement durable ou soutenable, équilibrant préoccupations environnementales, sociales et économiques telles que définies dans le rapport Brundtland : « […] Un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Deux concepts sont inhérents à cette notion : • le concept de «besoins», et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d’accorder 1 Le rapport du Conseil européen du 8 mars 2007 est disponible à l’adresse : http://www.consilium.europa.eu/ueDocs/cms_Data/docs/pressData/en/ec/104672.pdf 2 Tableau de bord énergie ADEME/ ARENE 2006 3 E.L., Salvatierra : une tentative de construction passive, les Cahiers techniques du bâtiment, n°282, oct. 2008, pp.36-38 | Méthode de retours d’expériences - Bâtiments
|3
la plus grande priorité, et • l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir.
»
A.2 Ekopolis Ekopolis est un organisme porté par l’Union régionale des CAUE d’Ile-de-France, en partenariat avec l’ADEME, l’ARENE, la DIREN, la DRE et le Conseil régional d’Ile-de-France. Il a pour but d’accompagner la mutation des actes de construction et d’aménagement par la prise en compte de cette approche durable, notamment grâce aux premières actions mises en place : • l’identification, la clarification et la diffusion des informations et des données, • la capitalisation de retours d’expériences exemplaires, • l’élaboration d’outils d’aide à la décision, • l’intégration de la notion de coût global dès la phase de conception des projets, • le développement de modes de financements adaptés à la transformation urgente du cadre bâti • le développement de filières locales d’approvisionnement de matériaux, • la mise en cohérence des compétences, des filières et des nouvelles techniques, • la mise en place d’outils d’évaluation des performances des actions mises en œuvre aux différentes échelles territoriales. A.3 Expériences préalables C’est sur la base du constat précédent et afin de dresser un panorama des pratiques, qu’Ekopolis a mis en place une démarche de retours d’expériences en se basant sur les compétences de ses partenaires fondateurs. Les CAUE (Conseil en Architecture, Urbanisme et Environnement) exercent depuis plus de trente ans leur mission d’information, d’assistance et de conseil auprès des particuliers et des collectivités locales au niveau départemental, leur conférant une connaissance approfondie du terrain. Leurs compétences en analyse architecturale, urbaine et environnementale ont permis notamment à l’Union régionale des CAUE d’Ile-de-France de créer une première base de retours d’expérience dans le cadre de l’Observatoire de la qualité architecturale de logement4. L’ARENE Ile-de-France, en contribuant à l’intégration des préoccupations environnementales et énergétiques, participe à la mise en œuvre du développement durable. Elle travaille depuis 1994 à la diffusion de « bonnes pratiques » et à faire connaître des méthodes et des projets de «référence». En partenariat avec l’ICEB, l’ARENE avait initié une démarche de retours d’expériences sous forme de fiches d’opérations. A.4 Mise en place des retours d’expérience Réunissant des acteurs engagés pour développer des pratiques expérimentales et de recherches, le premier retour d’expérience a été conduit sur le groupe scolaire Jean Louis Marquèze, livré en novembre 2007. Les grandes lignes de la démarche ont été initiées lors du premier entretien conduit avec Alain Bornarel et Hubert Pénicaud (respectivement AMO environnement et BET environnement sur le projet) en mars 2008 : le retour d’expérience s’oriente dans une démarche d’exploration des savoirs et opinions des acteurs réunis sur le projet « École Zéro Énergie ». Des entretiens ont donc été menés auprès de la Municipalité de Limeil-Brévannes, des Services de la maîtrise d’ouvrage, de la maîtrise d’œuvre, des Entreprises, des Personnels de l’établissement et des Services de maintenance et d’entretien. Parallèlement à cette recherche, des documents ont été collectés dans le même but de singulariser la démarches des acteurs, les contextes, les concepts développés et les méthodes appliquées. Cette démarche a également permis d’identifier des débats attachés au montage des différentes phases, des insuffisances ou des blocages et des perspectives, et de regrouper un certain nombre d’indicateurs comme les performances enregistrées, les coûts d’investissement (mais pas d’exploitation), les avis des citoyens et des usagers de l’établissement. Les données recueillies ont ensuite été classés pour aborder : 4 L’étude de faisabilité et les fiches produites en 2007 et 2008 sont disponibles sur : www.archi.fr/URCAUE-IDF/ressources/observ_logement.php | Méthode de retours d’expériences - Bâtiments
|4
–4–
• • • • •
les démarches, les systèmes de simulation, d’évaluation et de contrôle, les problématiques abordées ou traitées dans le cadre de l’opération, les performances quantitatives ou qualitatives obtenues, un profil « développement durable » de l’ouvrage réalisé.
Ce projet a été choisi sur 3 critères : • profil écologique et performances annoncées comparables aux opérations de référence européennes • déclinaison des objectifs de santé, de qualité d’usage et de relation, d’économie globale de la construction et de son fonctionnement • possibilité d’évaluation de la phase de fonctionnement des équipements (performances énergie, confort lumière, effets ventilation, etc.) et des comportements des usagers par rapport aux dispositifs mis en œuvre. La démarche mise en place, pourra ensuite être adaptée aux opérations d’aménagement « durable ».
Objectifs Il est un constat, partagé aujourd’hui par un nombre croissant d’acteurs du cadre bâti : trop souvent les fiches d’opérations « innovantes » en circulation : • s’apparentent à une démarche promotionnelle du produit, • affichent des performances ambiguës (performances calculées ou réelles ?), • font état d’évaluations difficilement comparables d’une opération à l’autre, du fait des modes variés de calcul (origine des informations ou unités de mesure différentes), • se basent uniquement sur les études et ne disposent pas de l’essentiel : les bilans de fonctionnement sur quelques années. Pour les professionnels comme pour le grand public, ce flou a pour résultat que les comparaisons tentées entre projets sont illusoires et que les données publiées ou accessibles sont peu instructives. B.1 Capitalisation des pratiques Le but du retour d’expérience est donc d’abord d’offrir une matière solide permettant d’accompagner les acteurs de la construction, depuis la conception d’une opération jusqu’à son exploitation, dans leur réflexion et leur travail. Chaque retour d’expérience agrandira la bibliothèque d’informations et de pratiques collectées. La structure mise en place permettra de diffuser des expériences des acteurs impliqués dans des démarches de durabilité pour accélérer le changement. B.2 Création d’un réseau L’échange entre partenaires impliqués dans différentes opérations analysées sera développé à deux niveaux : • échange organisé entre les représentants de la chaine d’acteurs sur l’opération : élus, services des collectivités, concepteurs et citoyens : le retour d’expérience offrira l’opportunité aux professionnels de dresser un bilan structuré du projet réalisé, aux usagers de mieux appréhender le fonctionnement de leur cadre de vie. • échange au sein du réseau de professionnels impliqués dans des démarches de conception « durable ». B.3 Une vision globale La réussite d’un projet dépend pour beaucoup des objectifs fixés en amont du projet ainsi que de la sensibilisation des usagers. Les enquêtes menées sur chaque opération prennent donc en compte l’ensemble des phases du | Méthode de retours d’expériences - Bâtiments
|5
projet : depuis le programme politique où s’exprime la volonté du maître d’ouvrage, jusqu’au fonctionnement en passant par les études de faisabilité, la programmation et la concertation. Comme cela a déjà été précisé dans les enjeux, la démarche insiste sur la nécessité de considérer les trois dimensions du développement durable : social, économique et environnemental, du bâtiment et de son territoire. B.4 Un outil pédagogique La démarche est destinée à tous les acteurs de l’aménagement et de la construction : élus, maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvre, entreprises, usagers. Elle doit pouvoir non seulement servir d’outil pédagogique aux acteurs qui souhaitent être accompagnés dans la mise en œuvre de nouvelles manières de faire, mais aussi alimenter le débat entre des acteurs moteurs dans la conception « durable » des ouvrages et des territoires. Devant la diversité des profils, il est donc nécessaire d’aider à clarifier les concepts utilisés, les méthodes et les outils. B.5 Pour une amélioration des pratiques L’analyse proposée met en avant les pratiques et les engagements des différents intervenants, afin de clarifier les rôles de chacun dans la conduite et le résultat du projet. Pour encourager l’amélioration des performances, les valeurs des indicateurs utilisés sont comparées avec les meilleures pratiques et non avec les valeurs réglementaires. Le cadre d’évaluation est mis en place, et évoluera avec les pratiques. Les critères et indicateurs de la méthode pourront être mis à jour avec les futurs projets analysés afin de former un guide des pratiques contemporaines.
Collecte des informations Dans le but de saisir les points originaux et les résultats concrets, et de les synthétiser en un « profil » d’opération, des entretiens sont menés avec les différents acteurs du projet selon une grille d’entretien prédéfinie et des documents sont collectés, sur la base d’une liste minimale. C.1 Points de vue et problématiques Les différents intervenants (élus, maîtres d’ouvrage et assistants, concepteurs, entreprises et usagers) ont ici l’opportunité de donner leurs points de vue sur toutes les étapes du projet, de la programmation au fonctionnement. Un dossier « Points de vue et problématiques » rassemble donc les entretiens réalisés auprès des acteurs de l’opération pour saisir leurs différentes approches du contexte, leurs questionnements, les solutions mises en œuvre, ainsi que les problématiques restées en instance de résolution. Il permet de confronter les usages réels aux intentions projetées dans chacune des dimensions économique, sociale et environnementale. C.2 Archives L’évolution des pratiques se traduit notamment par une nouvelle technicité des métiers, faisant apparaître de nouveaux outils. Ces documents inhabituels dans la pratique de certains acteurs sont pourtant indispensables à la réussite du projet, comme les simulations thermiques dynamiques, les simulations d’éclairement ou encore les outils d’analyse de cycle de vie. Un de nos objectifs est donc de présenter ces outils et leur utilisation dans le projet au cours des différentes phases d’élaboration, mais aussi d’inciter les professionnels à les utiliser. Lors des entretiens, une liste des documents produits par les différents partenaires de l’opération, de la phase initiale de programmation aux premières années de mise en service, est établie et les pièces sont regroupées dans un dossier « archives ». | Méthode de retours d’expériences - Bâtiments
|6
Ces documents font état : • des concepts développés, • des conditions de sélection des prestataires, • des modes de contractualisation des intervenants, • des modes de management appliqués, • des arbitrages réalisés par exemple entre la technicité des entreprises, les savoirs techniques et scientifiques appelés, les règles du marché du BTP, la pérennité de la construction et adaptabilité ou encore la rentabilité à moyen et long terme de l’exploitation, • des performances multicritères enregistrées. Sont également collectés les articles de presse et publications relatifs au projet.
Liste indicative des documents collectés : Phases montage et programmation
Phases études et marché
Phase d’usage Communication et diffusion
• Planning • Budget (étude, réalisation et fonctionnement) • Diagnostic de site • Référentiel qualité environnementale • Synthèse du programme et du volet qualité environnementale • Rapport d’analyse des candidatures • Dossier de plans, coupes, façades et détails • Livrets de bord : suivi de la qualité environnementale • Etudes de confort et des consommations : simulations thermiques et d’éclairement • Chiffrage (réalisation et fonctionnement) • Rapport d’analyse d’offres • Livret d’usage • Bilan des consommations • Articles de presse • Vidéos/films, photos • Dossiers de synthèse
Tous les documents sont collectés et archivés par Ekopolis. Ils sont utilisés en interne pour l’analyse de l’opération, et diffusés selon différentes modalités en fonction de leur intérêt et des autorisations de diffusion. Certains peuvent être conservés en interne et sont alors consultables sur demande, mais non reproductibles. Il est dans l’intérêt de la démarche qu’un maximum de documents soit diffusé le plus largement possible sur le site internet d’Ekopolis.
| Méthode de retours d’expériences - Bâtiments
|7
Restitution de l’analyse Pour dépasser la réalité décrite plus haut et répondre aux objectifs annoncés, le parcours de mise en œuvre du concept de développement durable sur chaque opération est donc clarifié : • en saisissant les points originaux et les résultats concrets atteints, au travers d’une présentation des sources, dont notamment les procédures de sélection, de pilotage, les méthodes de conceptions, les écarts d’objectifs, les problématiques abordées ou les limites d’intervention, • en synthétisant en un « profil » chaque opération, pour permettre au public d’y trouver matière à réflexion en première approche, par exemple en lui offrant la possibilité de procéder à des comparaisons sur les processus ou les résultats. L’analyse est restituée au travers d’un document contenant une présentation commentée et documentée du projet, son « profil » et une fiche technique. Les deux dossiers archives et points de vue sont adjoints en annexe, permettant à chacun d’approfondir les thèmes abordés dans le document. Pour permettre un retour utile aux représentants de la chaine d’acteurs sur l’opération et approfondir l’analyse, une réunion de bilan est organisée. D.1
Document de restitution
La projet est présenté sous forme de visite commentée par les points de vue des acteurs du projet et illustrée par des extraits de documents d’analyse et de conception. Il montre notamment les usages du projet associés aux outils qui ont permis d’y parvenir. La présentation est organisée selon le plan ci-dessous. Pour chaque partie, les points de vues et extraits de documents d’éléments iconographiques clés recherchés sont précisés. Point de vue :
Documents :
Historique et acteurs
La naissance du projet
Le planning
Insertion urbaine et territoire
La relation du projet à son environnement
Structure urbaine
Diagnostic de site et programme
Choix des concepteurs
Analyse du site Photo de l’existant Données climatiques Budget
Aménagements extérieurs et biodiversité
Utilisation des équipements
Plan masse Héliodon Photos
Espaces intérieurs et lumière
Utilisation et systèmes
Plans, coupes Photos Simulation d’éclairement
Enveloppe et performance
Mise en œuvre de la performance
Détails d’exécution Photos Simulations thermiques
Chantier et équipements
Le déroulement du chantier
Photos et schémas des équipements
Usages
L’appréciation des usagers
Photos Suivi des consommations
Contenus de la visite commentée
| Méthode de retours d’expériences - Bâtiments
|8
Suite à ce parcours, le « profil » du projet selon les trois dimensions du développement durable est développé. Il est établi selon une grille d’ « objectifs » inspirée du programme de recherche européen LENSE5, regroupés en « buts » et déclinés selon les trois dimensions du développement durable. Pour chacun des objectifs, une liste de « critères » est établie : les moyens de parvenir aux objectifs dans le projet. Ce « profil » s’établit donc sur la base de ces critères et d’indicateurs permettant de réaliser des comparaisons avec d’autres opérations, y compris celles réalisées dans d’autres pays. Il tient notamment compte de l’établissement des données d’évaluation par des outils de calculs communs et commercialisés : simulations thermiques dynamiques, simulation d’éclairement et analyses du cycle de vie. Buts : Décomposition du profil développement durable Dimension environnementale
Dimension sociale
Dimension économique
Lutte contre le dérèglement climatique Développement de la biodiversité Utilisation raisonnée des ressources et réduction des déchets Gestion de l’environnement et des risques Bien-être des personnes Diversification des déplacements et mobilité accrue Protection des biens et des personnes Valorisation sociale et culturelle Valorisation du financement et gestion de l’opération Evaluation sur la durée de vie des investissements financiers Evaluation des impacts indirects
Dans le but de comparer les différentes opérations, un système d’indicateurs sera mis en place. Cette base d’indicateurs pourra évoluer en fonction de l’évolution des pratiques. D.2
Réunion de bilan
L’analyse permet de confronter le projet à la réalité. Pour répondre à un besoin, dans un contexte donné, le maître d’ouvrage et ses assistants ont élaboré un programme et fixé des objectifs, pour lesquels l’équipe de conception a proposé des solutions que les entreprises ont réalisé en fonction de leurs expériences. Le résultat de ce processus est utilisé par des personnes qui ne connaissent que peu souvent les objectifs et les solutions mises en œuvre. En confrontant le résultat au projet et à son contexte, l’analyse permet de faire émerger une série de problématiques : les objectifs sont-ils atteints ? Les solutions ont-elles engendré de nouvelles questions ? L’analyse est un premier bilan du projet, mais pour en tirer réellement des conclusions, ces problématiques doivent être soumises aux acteurs eux-mêmes pour confronter leurs points de vue, leurs apports ou leurs attentes. Pour chaque projet analysé, une réunion est donc organisée avec toutes les personnes interrogées, afin de réfléchir aux questions émergeant du retour d’expérience. Elle doit permettre de dresser un bilan du processus de conception et d’utilisation. Les conclusions de cette réunion seront annexés au document de présentation.
5 Le programme LENSE vise à élaborer un cadre d’évaluation des constructions durables pour mettre au point un label européen. Les rapports d’avancement (finis en 2007) sont disponibles en anglais à l’adresse : www.lensebuildings.com | Méthode de retours d’expériences - Bâtiments
|9
Les opérations analysées Le champ d’analyse d’Ekopolis se limite à l’Ile-de-France, et les opérations sont choisies entre autre pour avoir un ensemble représentatifs des typologies et de la situation francilienne. Puisqu’il s’agit de lutter contre l’étalement urbain, les maisons individuelles par contre ne rentrent pas dans le cadre de notre analyse. Trois critères rentrent en considération dans le choix des réalisations à analyser : • profil écologique et performances annoncées comparables aux opérations de référence européennes • déclinaison des objectifs de santé, de qualité d’usage et de relation, d’économie globale de la construction et de son fonctionnement • possibilité d’évaluation de la phase de fonctionnement des équipements et des comportements des usagers par rapport aux dispositifs mis en œuvre. Pour cela, le cadre d’évaluation est renseigné lors d’une visite du projet, afin de présenter un profil global des objectifs traités. En outre la réussite de la démarche tient essentiellement à la coopération des acteurs de l’opération. Il est donc nécessaire d’avoir de leur part un engagement concret à participer aux entretiens, à nous transmettre les documents identifiés, à nous céder leurs droits de diffusion et à participer à la réunion de bilan. Le repérage est effectué dans chaque département par les CAUE. Les maîtres d’ouvrage et concepteurs peuvent également nous proposer d’analyser leurs réalisations.
Diffusion des informations Le document de présentation est disponible en deux versions : une version synthétique et une version détaillée. Elles sont disponibles sur le site internet www.ekopolis.fr/realisations. Les annexes pourront par contre n’être diffusés qu’en accès restreint (prévu pour fin 2009), c’est à dire accessibles uniquement aux membres du réseau Ekopolis (acteurs des réalisations analysées et partenaires), ou n’être consultables qu’en version papier au centre de ressources d’Ekopolis (en cours de création). Les documents en libre accès sur le site internet sont également téléchargeables en version PDF et imprimables.
| Méthode de retours d’expériences - Bâtiments
| 10
Bibliographie > Bruno Peuportier, Eco-conception des bâtiments et des quartiers, Mines ParisTech, collection sciences de la terre et de l’environnement,nov. 2008 > E.L., Salvatierra : une tentative de construction passive, les Cahiers techniques du bâtiment, n°282, oct. 2008, pp.36-38 > GRoupe Energie EnvironNement, Tableau de bord de l’énergie en Ile-de-France, ADEME-ARENE, oct. 2006
http://rose.areneidf.org/tableau-de-bord/
> LEnSE Partners, LEnSE Stepping Stone 1-3, nov. 2006sept. 2007 (en anglais)
http://www.lensebuildings.com
> Observatoire de la qualité architecturale du logement en Ile-de-France, Note de synthèse - Etude de faisabilité, URCAUE IDF -DAPA, nov. 2005
http://www.archi.fr/URCAUE-IDF/ressources/observ_logement.php
> Observatoire des bâtiments durables, Les bonnes pratiques du développement durable dans le bâtiment en France, PUCA-DHUP, oct. 2008
| Méthode de retours d’expériences - Bâtiments
| 11
http://rp.urbanisme.equipement.gouv.fr/puca/activites/dd_fiche06.htm
>
Rédaction :
Clément Rigot, Ekopolis, Ingénieur
Christian Binétruy, CAUE91, Architecte urbaniste
>
Groupe de travail retours d’expérience :
Amjahdi Mohamed, ADEME, Ingénieur responsable pôle énergie - délégation régionale IDF
Bataille Phillippe, CAUE 94, Ingénieur - responsable de l’agence de l’énergie
Bourgeois Justine, CAUE 93, Chargée d’études
Clouard Guillaume, CAUE 94, Conseiller maîtrise de l’énergie
Drouilly Odile, CAUE 95, Documentaliste
Faliu Christian, CAUE 95, Directeur adjoint
Gautier Chloé, Ekopolis, Responsable des ressources documentaires
Josselin Guillaume, CAUE 75, Conseiller info énergie
Katz Cécile, CAUE 93, Directrice adjointe
Louillat Stefan, ADEME, Ingénieur
Louvet Christelle, CAUE 78, Architecte
Monier Anne-Marie, CAUE 94, Architecte
Mourey Solène, CAUE 75, Chargée de mission
Philippon Thomas, URCAUE Ile-de-France, Coordonnateur d’ekopolis
Quillet Anne Marie, CAUE94, Stagiaire
Rand Fahmi, Conseil régional Ile-de-France, Chargée de mission énergie
Renard Didier, CAUE 78, Architecte-urbaniste
Rougeron Hélène, Ekopolis, Chargée d’animation
Sellier Dominique, ARENE, Chargé de mission HQE, renouvellement urbain durable
Thienot Amélie, CAUE 94, Architecte
Thollot Sophie, CAUE 92, Architecte
>
Graphisme :
CHEERI
Pour toute remarque ou suggestion : clement.rigot@ekopolis.fr 32, boulevard de Sébastopol 75 004 Paris • t. 01 48 87 71 81 • f. 01 48 87 00 45 • contact@ekopolis.fr • www.ekopolis.fr