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N°154 — août - septembre 2021

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N° 154

L’É DIT O PAR S ONI A L AZ Z ARI

S

’il y a une évidence dans une époque marquée par l’incertitude, c’est bien qu’on n’aura jamais autant pris soin de sa santé. Qu’il s’agisse de renforcer ses défenses immunitaires et de gérer le stress, de préserver son environnement ou de privilégier une nourriture plus équilibrée et éthique, le moment est à la remise en cause des modes de vie nocifs et à l’évolution vers des comportements sains. Échapper à la pollution urbaine, prendre du recul et profiter de tous les bienfaits de l’air marin, tout le monde en rêve. L’espace d’une villégiature, nous vous invitons le long des sentiers douaniers, des plages et des anses secrètes de la Côte de Penthièvre, un environnement naturel aussi spectaculaire que méconnu, caché en Bretagne nord. Moins fréquentée que la Côte d’Émeraude toute proche, la Côte de Penthièvre serpente entre le cap d’Erquy et le cap Fréhel, offrant des panoramas en surplomb de la mer plus saisissants les uns que les autres. Côté mer, ce sont des paysages découpés et escarpés plongeant dans des eaux turquoise. Côté terre, des landes de genêts et de bruyères ponctuées de merveilles de la nature, à l’image des « lacs bleus » abrités au milieu des pins et de châteaux improbables, comme le fort la Latte qui semble tout droit sorti d’un songe écossais.

Près de Saint-Brieuc, l’élégante station balnéaire du ValAndré se partage entre longue plage de sable blanc, réserve ornithologique et quartiers charmants de villas national et ses maisons Cap à l’ouest pour une régénération en profondeur. 1900. Lamballe, son haras e colombages du XVI siècle méritent une visite De Quiberon à la Côte de Penthièvre, de la Baie de àà part entière, et pas seulement quand il pleut sur Somme à Biarritz, un été placé sous le signe du bien- la côte. Erquy, le petit port de Dahouët, Sablesêtre marin pour mettre le temps entre parenthèse. d’Or-les-Pins, les deux caps bien sûr, des étapes dépaysantes à découvrir le long d’une côte préservée des grands flux touristiques. La mer nourricière toujours à Biarritz, où le légendaire Hôtel du Palais vient de rouvrir ses portes, face à l’Océan, après plus de deux ans de travaux et une restauration tout en délicatesse, respectueuse de ce lieu historique. Ou, à l’autre bout du littoral Atlantique, à Saint-Valéry-sur-Somme, point d’ancrage d’un jeune couple qui met toutes les richesses de ce terroir au service de leur table d’hôtes confidentielle et d’un menu au fort esprit végétal. Mer bienfaitrice et réparatrice enfin, au gré des spas marins et centres de thalassothérapie qui proposent bien plus que de « prendre les eaux ». Des sites remarquables, à Carnac, Quiberon, ou dans la quiétude du vignoble bordelais, des soins d’exception à base d’algues, de plancton ou d’eau de mer, des traitements ciblés, autant de voyages sensoriels à prolonger dans sa salle de bains, C I-D ESSUS Sur la pointe Saintdernier temple du bien-être. Un été en bord de mer reviMartin, le phare de gorant et apaisant, décompresser pour mieux repartir.

Biarritz érigé au début des années 1930 domine la plage de sable fin. Photo Christophe Dugied.

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N° 153

L E SOMMA IRE A OÛT - S EP T EM B R E 2021

L’ E S P R I T VA C A N C E S 44 VA G U E A R T D É C O

L’architecte d’intérieur Sophie de L’Épine a insufflé un esprit solaire dans une villa Art déco construite par un architecte néobasque en surplomb de l’Océan.

64 J O YA U ATL A N TI Q U E

Après une restauration d’exception qui dura plus de deux ans, pilotée par l’agence d’architecture et design Atelier COS, l’Hôtel du Palais à Biarritz vient d’entamer une nouvelle vie.

42 PÊC HEUR D’ IMAGES

De Boulogne-sur-Mer à Menton, les voyages en famille de Robert Doisneau enchantent le Musée maritime à La Rochelle.

DÉCO ET STYLES 54 HORS L ES MURS

À Pornichet, en bord de mer, la maison de la galeriste Élisabeth Givre accueille les artistes exposés dans sa galerie nantaise d’art contemporain, Gaïa.

96 PA N O R A M A B A L N É A I R E

La Côte de Penthièvre serpente entre la baie de Saint-Brieuc et la Côte d’Émeraude et cache stations balnéaires et villages authentiques.

Du Val-André et ses villas Belle Époque à Erquy et ses plages sauvages, des Sables-d’Or-les-Pins à Lamballe, un décor de rêve pour un été vivifiant.

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ACTU ET CULTURE 8 N O S TA L G I E E S TH É TI Q U E

Le regard romantique et sensible du photographe Nicolas Seurot sur le bassin d’Arcachon.

17 L’ Œ I L D E L’ O U E S T

Plongée dans les paysages sauvages autour d’une sélection qui invite à profiter du soleil estival.

20 V I G I E S U R L’ O C É A N

À Biarritz, en bordure de la grande plage, le Café de Paris réinventé par la décoratrice Sarah Lavoine, qui l’a habillé de bleu outremer.

22 C O U P D E S O L E I L

Anniversaire et changement de décor pour le restaurant La Co(o)rniche, avec, de nouveau, Philippe Starck aux commandes.

24 P L O N G É E D A N S L E V E R T

Les Domaines de Fontenille ouvrent un hôtel confidentiel au cœur de la pinède landaise.

26 C O R D O N L I TTO R A L

Aux éditions Glénat, un livre invite à un voyage émouvant le long de nos plus belles plages.

30 A U X C O U L E U R S D E L’ É TÉ

De Binic à Granville, de Lorient au Guilvinec, la mer et la liberté inspirent les expositions d’été.

34 P R I N TE M P S É TE R N E L

Le musée des Arts décoratifs de Paris a convié quarante créateurs, qui livrent leurs réflexions sur ce « printemps incertain ».

36 E S C A L E A R TI S TI Q U E

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Cinquième édition de « Un Été au Havre », balisée par sept nouvelles œuvres éphémères et cinq expositions saisonnières.

38 I N TI M E E S Q U I S S E

Exposés à l’Institut de France, une centaine de dessins inédits de Jean Lurçat à découvrir.

96 74 REFUGE NATUREL

Près de la magnifique plage des Sapins, François Lelong et Marine Maisonnave ont imaginé l’hôtel de caractère qui manquait tant à l’île d’Yeu.

80 C ANAPÉS D’ AMBIANC E

Déclinés dans des camaïeux bleus et verts comme en écho aux paysages de l’Ouest, les canapés accompagnent notre idée d’intimité au salon.

86 BAIE DES DÉL IC ES

À Saint-Valery-sur-Somme, une adresse gourmande rare ouverte par un jeune couple talentueux, épris de cuisine de marché simple et fraîche.

124 BUL L ES DE DÉTENTE

De Quiberon à Belle-Île, de Carnac au vignoble bordelais, l’eau originelle, de mer ou bien de source, nous apporte ses bienfaits. Cap à l’ouest.

128 SÈVE DE VIGNES

Près de Bordeaux, les Sources de Caudalie mêlent paysage, architecture, qualités d’un palace et soins du corps revivifiants.

130 ÉC HAPPÉE ZEN

À Arzon, le Miramar abrite une mine de trésors sensoriels pour une reconnexion totale.

132 À FL EUR D’ EAU

Les baignoires semblent immergées dans le paysage ou la roche, les soins cosmétiques s’inspirent des vertus de la balnéothérapie ou de l’aromathérapie...

Le bien-être se conjugue au naturel.

Couverture nationale et couverture couplage À Saint-Jean-de-Luz, pleine lumière pour un salon prêt à inviter l’été. Sous l’œuvre de l’artiste Pablo Elizaga évoquant la Côte basque des années 1930, un canapé Maison de Vacances. Table basse Atmosphère d’Ailleurs, tapis marocain et suspension Ay Illuminate. Par Amandine Berthon. Photo Julien Fernandez. Couverture régionale « La Côte de Penthièvre, le Val-André, Erquy, Lamballe... » Un air de Nouvelle-Zélande sur la Côte de Penthièvre, le long de la plage sauvage de Lourtuais, près du cap d’Erquy. Par Agnès Benoit. Photo Christophe Dugied. Ce numéro comporte un encart abonnement jeté dans les exemplaires en kiosque. La couverture Côte de Penthièvre est diffusée dans le département des Côtes d’Armor (22).

L ' E S P R I T VA C A N C E S MAISONS SOLAIRES ET ESCALES BIEN ÊTRE TA B L E C O N F I D E N T I E L L E E N B A I E D E S O M M E É C H A P P É E N AT U R E S U R L A C Ô T E D E P E N T H I È V R E E N 2 6 PA G E S

L A CÔTE DE PENTHIÈVRE LE VAL ANDRÉ, ERQUY, L A MBALLE ...

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É CHAP P É E Deux témoins discrets, immortalisés sur cette Romantic Affair, observent le banc d’Arguin depuis la dune du Pilat. À l’élévation des pins dans le ciel répond celle des voiles du bateau.

L’ I N S TA N T

NOSTALGIE ESTHÉTIQUE Le photographe Nicolas Seurot partage sa vision romantique du bassin d’Arcachon dans un recueil très personnel dédié « aux amoureux d’ici ». Ses clichés ressuscitent et fixent avec délicatesse des souvenirs évanouis de paysages familiers. Une balade sur le motif dans un temps suspendu.

PA R

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Béatrice Brasseur

PHOTOS

Nicolas Seurot

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D ’ U NE R I V E À L’ AU T R E PA GE D E GA UC H E 1 . La villa Le Paradou, au style arcachonnais, est située dans les « 44 hectares » les plus chics du Cap-Ferret.

2 . Un passage au Cap-Ferret, l’un de ces endroits déserts où le photographe aime s’échapper et saisir les plus belles lumières.

PA GE D E D R OITE Notre-Dame-des-Passes, l’église du Moulleau, à Arcachon, affiche un style grec orthodoxe avec ses tours et son appareillage de briques.

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L U MI È R E S PA GE D E GA UC H E Notre phare, qui luit au ciel du Cap-Ferret...

PA GE D E D R OITE 1 . Hommage à Jean-Paul Alaux, un cliché pris au CapFerret, comme une célébration de ce peintre emblématique du Bassin, très influencé par les estampes japonaises.

2 . Pluie au large sur l’océan, depuis une plage désertée du Cap-Ferret.

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LE S VISIO NS PASSÉI STES LE B ASSIN ROMANT I QUE

— Par Nicolas Seurot. Édition classique, tirage de 1 000 exemplaires, 100 pages. Édition collector, tirage de tête de 30 exemplaires, en coffret.

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Nicolas Seurot voyage dans un pays où « tout paraît plus doux (...) aux antipodes de notre quotidien (...) On se sent si bien lorsqu’on s’émeut de la beauté de choses qu’au présent nous aurions jugées anecdotiques. De la géométrie d’un lieu, de la verticalité d’un pin, de la forme d’un nuage, d’un reflet dans l’eau, de la volupté des vagues peuvent alors renaître des émotions qu’on croyait avoir perdues depuis longtemps», lit-on dans la préface de son recueil. Il est le premier d’une collection à venir, qui témoignera du travail de fond entrepris par l’auteur sur ses « visions passéistes ». « Je suis amoureux de la peinture des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, explique-t-il, j’admire John Constable, Joseph Vernet, Caspar David Friedrich, Théodore Géricault, Eugène Delacroix... Ils tentaient de donner une représentation photographique des paysages, si j’ose cet anachronisme. Moi, j’essaie de faire de la peinture romantique en photos. » Ressentir une émotion, la restituer, rien d’autre. « Je me complais dans la nostalgie et l’ancien, j’ai un problème avec l’art contemporain, dont le discours intellectuel masque mal la faiblesse esthétique », confesse-t-il.

Il aime également les grands peintres du bassin d’Arcachon, tels Raoul Dosque, Jean-Paul Alaux, Louis-Augustin Auguin, Pierre-Gaston Rigaud.

« Enfant, je passais mes week-ends et mes vacances au Moulleau. Mon père m’emmenait chasser dans les bois d’Audenge, de Malprat. Aujourd’hui, je vis au Cap-Ferret.

Je connais ces lieux en toutes saisons, je m’abreuve de leurs lumières. Se promener en ma compagnie est un calvaire, je m’arrête sans cesse pour contempler », plaisante-t-il. Un rythme lent et un regard à l’opposé de sa vie d’avant, lorsqu’il était directeur artistique de grandes agences de publicité à Paris. « Mais j’y ai formé mon œil, brassé des milliers d’images de tant de photographes», reconnaît l’artiste.

Passé derrière l’objectif «pour raconter des histoires vraies», Nicolas Seurot s’en tient à «la composition, à la lumière, à l’instant. Il faut l’attendre, plus personne ne prend ce temps, hélas. Moi, si ». Puis il intègre en postproduction des fonds de matière et tire son travail sur un papier japonais Awagami, à base de fibre de mûrier, qui absorbe les noirs et les contrastes. Pour ce recueil, il a choisi l’imprimeur Escourbiac, à Graulhet, spécialisé dans les livres d’art, parce qu’il préfère le « made in France ». Ses tirages sont des « madeleines » pour les amoureux du Bassin. Les deux prochains seront consacrés à la montagne et à Bordeaux, les autres amours de Nicolas Seurot.

C ON T E MP L AT I ON PA GE D E GA UC H E Le Paradis d’A. s’invite au Mimbeau, une flèche de sable du Cap-Ferret, qui apparaît et disparaît au gré des marées.

PA GE D E D R OITE Les Américains. À l’ombre des pins graciles, deux annexes au repos sur la plage homonyme sur la côte orientale de la presqu’île du Cap-Ferret.

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l’esprit piscine

Photo : Fred Pieau

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© SDP

NOUVELLE VAGUE 1. 2. Créateurs basques, productions locales et régionales... Biarritz, la capitale du surf, s’invite au BHV Marais.

Comptoir d’épicerie fine et bazar inspiré proposant une sélection mode, beauté, d’objets et de pièces de mobilier célèbrent la culture du Sud-Ouest jusqu’au 15 août 2021. 3. « Pure », par Pascale Naessens, assiettes et bols en grès, un service de table complet imaginé par la créatrice belge et auteure culinaire qui aime accorder ses plats à ses pièces de céramique, 2 coloris, de 6,95 € à 25 €, Serax. 4. « Holly Art Glass », table avec plateau en résine de verre réalisé à la main en Italie, structure en acier, ø 90 x H 30 cm, 2 600 €, Missoni Home.

5. « Marais », corbeille en maillage métal, 49 €, Fest Amsterdam chez The Conran Shop. 6. « Kalé », par Osh, lampes en poudre de marbre et chaux, abat-jour en lin vintage peint à la main, issues d’une collection de luminaires néo-rustiques qui place l’upcycling au cœur du projet, 2 tailles, H 27 x ø 20 cm et H 39 x ø 30 cm, 336 € et 434 €, Maison de Vacances. 7. « Sibel », vase en verre soufflé bouche, H 22 x ø 20 cm, 39 €, Habitat. 8. « Frangipani », bol en verre borosilicate, décors filigranes appliqués sur le verre encore en fusion, 19 €, CFOC. 17

L’ Œ I L D E L’ O U E S T

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et planter le décor au cœur de paysages sauvages, accompagnées de recettes pour une petite cuisine de vadrouille, 300 pages, 19 €, aux éditions de l’Épure. 3. « Bigarreau », par Inès-Olympe Mercadal, vide-poche en céramique, décoré à la main avec des pigments naturels, issu d’une série composée d’assiettes, de plats et gobelets, de carafes, de pieds de lampes, de tabourets ainsi que du mobilier en céramique, collection Chahut, 45 €, IOM Inès-Olympe Mercadal. 4. « N°72 », sac pliable en toile quadrille et cuir marine, un fil de coton beige naturel et un fil de lin marine tissent un minuscule damier, 580 €, L/Uniform. 5. « Komodo », coussin en coton grand teint, broderie dite « Suzani », motifs recto - verso, 40 x 40cm, 95 €, CFOC. 6. 8. « Pio », pichet et assiette en terracotta produite artisanalement, 45 € et 16 €, Caravane.

7. « Symbole » et « Conquête », coloris Medina, haut de maillot de bain one shoulder et culotte haute en peau douce, 170 € et 150 €, ERES. Adresses page 145 9. Assiettes plate et à dessert en porcelaine New Bone, 9,90 € et 7,90 €, Absolument Maison aux Galeries Lafayette.

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RALENTIR LE TEMPS 1. 2. « Jamais sans mon Kmion », de Martine Camillieri, des idées pour transformer un fourgon en cabane roulante

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1. La nouvelle gamme de lave-linge et de sèche-linge Samsung préserve l’intensité des couleurs et l’authenticité des matières naturelles qui font l’esprit du Sud.

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C’est ainsi que le lave-linge Samsung obtient la même efficacité à froid* (15°C) qu’à 40°C, économisant ainsi jusqu’à 70% d’énergie**. Et ce, en préservant la qualité et les couleurs des textiles***. La nappe et les serviettes jaune soleil à dresser le soir pour un dîner entre amis, les draps en lin bleu azur, les serviettes de plage à motifs conservent toute leur intensité. Un programme sérénité à associer à la trappe AddWash™ qui permet d’intervenir en cours de cycle. Il suffit d’appuyer sur Pause et le tambour s’arrête, la porte se déverrouille et l’on peut alors y ajouter du linge (pas au-delà de 50°C) ou une dose de lessive ou d’adoucissant. Derrière un design épuré qui s’harmonise à tous les décors, se cache un concentré d’intelligence qui personnalise les programmes en fonction de nos habitudes. Du sur-mesure pérenne, conçu pour durer et être réparé, conjuguant efficacité, respect du linge et priorité écologique en un même programme.

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OUVERTURE

Biarritz

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LA DÉCORATRICE SARAH LAVOINE ILLUMINE DE COULEURS MARINES LE CAFÉ DE PARIS, QUI SURPLOMBE LA GRANDE PLAGE ET OFFRE UN GRAND ANGLE SUR LES FLOTS. LE CHEF CÉDRIC BÉCHADE EN ÉCRIT LA NOUVELLE CARTE. UNE CONJONCTION D’ÉTOILES ET DEUX BONNES RAISONS DE SE LAISSER PRENDRE DANS SES FILETS. PA R Béatrice Brasseur

Tables au plateau de pierre de lave, banquettes en cuir, canapés et chaises recouverts de velours, tapis et suspensions en verre de chez Maison Sarah Lavoine, luminaires en rotin « Antibes » par Currey & Company.

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© 364 COMMUNICATION

C AMAÏ E U B L E U

OUVERTURE

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1. Toutes les chambres, certaines avec terrasse, ont vue sur l’Océan et le phare de Biarritz. 2. 3. Une palette aquatique choisie par Sarah Lavoine : table basse « Riviera », coussins « Infinity » et « Voiles », lampe « Portofino ». Un soupçon de rouge pour rappeler le Pays basque. 4. 5. Un des délices sucrés de la carte signée

© MATTHIEU CELLARD

par le chef Cédric Béchade, Egun on ou Béret basque chocolaté, à base de sorbet chocolat et d’essence de patxaka (liqueur de pomme sauvage). Assiette Goicoechea.

Incontestablement, la vue est unique, vraiment «imprenable» depuis la terrasse, le restaurant et chacune des 19 chambres. La profusion infiniment changeante des bleus – cobalt, azur, turquoise... – selon l’heure et la luminosité a dicté la palette de la décoration, confiée au studio d’architecture intérieure Maison Sarah Lavoine. Lequel a puisé dans sa propre collection de bleus « bord de mer» pour animer la salle du restaurant, des canapés « Riviera » aux coussins « Iris » et aux chaises de bar «Double Jeu», plafonds et corniches vibrant, eux, de l’iconique Bleu Sarah. Le plateau des tables est en pierre de lave blanche, bleue ou verte ou en marbre vert, leur piètement, en chêne naturel ou osier. Les assises s’habillent de velours ou de cuir fauve.

Les luminaires en verre et osier, tout comme les miroirs qui reflètent les flots, ajoutent à la clarté du lieu. Dans les chambres, dont certaines en duplex, et les deux suites à la très vaste terrasse se décline la même gamme chromatique, avec, ici et là, des tressages de corde et le fameux rouge piment d’Espelette. L’ensemble confère douceur, gaieté et dynamisme. Côté saveurs, Cédric Béchade, le chef étoilé

de l’Auberge Basque à Saint-Pée-sur-Nivelle, mise ici, dans un registre plus simple, sur le répertoire terre-mer et un approvisionnement exclusivement local. Les initiés voudront l’Extrait de sa pipérade, jambon Ibaïama, mais les Taolak de thon blanc, le Tataki de bœuf herriko grillé et la Truite aux bourgeons de sapin des Pyrénées tiennent aussi bien la corde du régionalisme. Sans oublier le Biarritz-Saint Pée, noisette basque et miel safrané, un summum de gourmandise. Comme deux autres lieux emblématiques de la Côte basque, le Blue Cargo, restaurant-bar-club sur la plage d’Ilbarritz à Bidart, et La Petite Plage à Biarritz (dont la carte d’été est signée Éric Frechon), le Café de Paris est la propriété de l’ex-championne de ski Annie Famose, aujourd’hui C AF É D E PAR I S brillante femme d’affaires, et de ses — enfants, Sarah et David Brémond, Au bar, des plats à partager qui possèdent de nombreux restauà toute heure. Et goûter rants à Avoriaz et Saint-Tropez. Une basque l’après-midi. équipe gagnante, assurément.

Adresse page 145 21

L’ A N N I V E R S A I R E

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1. Sous la charpente, lustre en nickel Keir Townsend. 2. Même les abat-jour sourient. 3. « Chaise 1165 » en acajou, rotin et cuir de Josef Frank (1947) rééditée par Svenskt Tenn. Chaise « Marolles » en bois et acier forgé (Furniture Marolles), une réédition du modèle de Jean Touret produit dans les années 1950 par Les Artisans de Marolles. 4. Les carreaux émaillés jaunes des Céramiques du Beaujolais. 5. Au plafond, un décor peint d’Ara Starck. Tabourets « Marolles » et « Thonet 204 MH ».

Pyla-sur-Mer

COUP DE SOLEIL Comme d’habitude, Philippe Starck fait le spectacle, tout en commençant par dire... qu’il n’a rien à dire. Un flash-back s’impose.

En 2010, il transfigure un modeste hôtel basque endormi sur la dune du Pilat en chai ostréicole géant, doté d’une immense terrasse dominant l’infini des flots, les passes du Bassin, le banc d’Arguin, et convoque sur le sable marbre, cristal et lampions. Le spectacle est partout, dehors, dedans, et le succès phénoménal, à la démesure du site, « au plus fort, au plus beau, au plus poétique, au plus surréel, au plus puissant de la nature... » Onze années ont passé. Pour célébrer cet anniversaire, La Co(o)rniche a de nouveau fait appel au designer, qui précise volontiers : « Je déteste réintervenir sur mon travail. Donc, ici, j’ai complété ce qui devait l’être, car il faut se sentir bien toute l’année dans les lieux qu’on aime. » Résultat, le restaurant intérieur jadis complètement blanc, en hommage à la luminosité naturelle de la dune, est désormais ensoleillé par un camaïeu de jaune : vif et brillant sur les carreaux de céramique recouvrant les piliers, mat et doux pour la fresque peinte par Ara Starck, la fille du designer, sur le plafond 22

surplombant le bar. Les charpentes retrouvent leur bois brut.

L’ensemble créé une atmosphère « tous temps », car, confie Philippe Starck, « je ne comprends pas cette manie de réserver la mer à l’été et la montagne à l’hiver ». Comme toujours, l’humour est présent – le peintre espagnol Sergio Mora a dessiné sur les murs «la fabuleuse vie secrète des huîtres», et Starck a imaginé des «incongruités enrichissantes», à l’image de ces chaises et de ces fauteuils dépareillés ou de ces patères de céramique en nez de Pinocchio. Le designer avoue que ce nouveau décor est également inspiré par Ha(a)ïtza, l’autre hôtel qu’il a mis en scène non loin de là, et où il s’est surpassé dans le mélange des genres, avouant « avoir des lubies, des obsessions, mais surtout pas un L A C O( O) R N I C H E style». Le chef du restaurant fait lui aussi — preuve d’une grande liberté pour sa En symbiose avec carte, qui évolue continuellement, et la nature, le bar s’ouvre joue le happening permanent pour sa sur la dune et la mer.

Formule, généreuse et bien rodée.

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© NICOLAS ANETSON

LE RESTAURANT DE LA CO(O)RNICHE CHANGE DE DÉCOR, ET C’EST BIEN SÛR PHILIPPE STARCK QUI HISSE SES COULEURS, PLUS VIBRANTES, PLUS CHALEUREUSES. POUR FÊTER, AVEC UN AN DE RETARD, LE DIXIÈME ANNIVERSAIRE DE LA RENAISSANCE DE CE PA R Béatrice Brasseur LIEU MAGNÉTIQUE DU BASSIN D’ARCACHON, « UN DES PLUS BEAUX DU MONDE », SELON LE CRÉATEUR.

NOTES D’HÔTEL

Seignosse

PLONGÉE DANS LE VERT

NOUVELLE OUVERTURE POUR LES DOMAINES DE FONTENILLE DANS LA PINÈDE LANDAISE, PROTÉGÉE DES TUMULTES DE L’OCÉAN TOUT PROCHE. UN HÔTEL CONFIDENTIEL AU DÉCOR SAUVAGE OÙ RESPIRER LES PARFUMS VIVIFIANTS DES ESSENCES BALSAMIQUES ET DÉCOUVRIR LES SAVEURS LOCALES SUR L’IMMENSE TERRASSE. PA R Béatrice Brasseur

NATURE SAUVAGE

© MISTER TRIPPER

Point de mire et de ralliement, la piscine se fond dans le décor sylvestre. Un bain de fraîcheur à l’abri des pins. Depuis les chambres du dernier étage, on aperçoit l’Océan.

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NOTES D’HÔTEL

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© MISTER TRIPPER

1. Pièces maîtresses du salon, la cheminée en grès cérame gris et la planche Surfin Estate, œuvre de SupaKitch pour l’hôtel. Banquette « Arbour » de Hay, tapis « Disco » par Elitis, fauteuils en corde achetés chez Espace Privé, à Hossegor. 2. 5. Le point fort de l’hôtel, l’immersion dans un bain de verdure, sur les terrasses des chambres et autour de la piscine. 3. Tables « Ondarreta » et chaises « Soft Edge » chez Hay. 4. Chevet « Ankara » de Matière Grise et suspension « FlowerPot VP1 » chez &Tradition.

Après Les Hortensias du Lac, sur les rives du lac marin d’Hossegor, les voici à Seignosse, aux abords du golf. Frédéric Biousse et Guillaume Foucher, cofondateurs de la Collection Les Domaines de Fontenille, poursuivent leur aventure dans les Landes.

Changement de décor, donc, après le Luberon, Marseille, Minorque et la Normandie. Comme à chaque fois, l’idée est de transformer une maison, une villa, une ferme, un immeuble ou un château emblématique qui bénéficie d’un environnement naturel remarquable. « Nous sommes des bâtisseurs d’idées autant que de lieux. C’est très excitant de trouver un endroit – nous partons ainsi régulièrement en repérage et écumons pendant une semaine d’invraisemblables petites routes –, d’imaginer ce que nous pouvons en faire, de concrétiser nos idées avec des architectes, des artisans, des artistes, et de les partager enfin avec nos hôtes. » À Seignosse, il s’agissait de rénover un ancien hôtel des années 1970, sans charme. « Il avait même un côté Shining », plaisante Guillaume, pour signifier qu’il fallait tout revoir, et redonner des couleurs, de la joie, du peps. « On voulait de la naturalité et de la convivialité pour le

fond, on s’est inspiré des lignes très graphiques des frontons de pelote basque et des courts de tennis pour la forme », poursuit-il. L’hôtel se fond dans les pins et les chênes-lièges, les 33 chambres et suites – la majorité jouissant de terrasses, parfois XXL – jouent la simplicité chic avec des couleurs fortes et des aplats pastel, dans des tons bleu, vert, rose.

Un peu partout, Guillaume, ancien galeriste, a placé des œuvres d’art de Todd Hido, Ethan Murrow, Joe Biel, Michael Wolf, Denis Darzacq, SupaKitch. La table, savoureuse, aussi nature que possible, est résolument estivale avec plancha et rôtissoire en extérieur.

L’expérience gastronomique se trouve aux Hortensias du Lac, l’autre hôtel « maison », à quelques minutes en navette. Et pour un 7 0 H E C TAR E S & L’ OC É AN verre au coucher du soleil, les — pieds dans le sable, face à l’Océan, Les amateurs de golf direction La Cabane des Estagnots, disposent d’un parcours une autre propriété du duo, qui 18 trous à côté de l’hôtel. parfait ce triptyque enchanteur.

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LE LIVRE

CORDON LITTORAL

FRONTIÈRE ENTRE TERRE ET MER, MILIEU FRAGILE ET MOUVANT, LA PLAGE EST UN ÉCOSYSTÈME AUSSI FAMILIER QUE MÉCONNU. ENTRE PÉDAGOGIE ET PHOTOGRAPHIE, LES ÉDITIONS GLÉNAT EXPOSENT SA NATURE CACHÉE DANS SA PA R

Anne-Laure Murier

© ARNAUD GUÉRIN – LITHOSPHÈRE

MAGNIFIQUE DIVERSITÉ. UN VOYAGE SENSÉ ET SENSIBLE, AU-DELÀ DE LA CARTE POSTALE.

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LE LIVRE

© ARNAUD GUÉRIN – LITHOSPHÈRE

PAGE DE GAUCHE Symboles d’art de vivre sur beaucoup de littoraux français, les cabanes de plage sont menacées par la hausse du niveau de la mer consécutive au réchauffement climatique, comme à Ravenoville, dans le Cotentin. PAGE DE DROITE Milieu naturel d’exception, la plage est sublimée par sa flore et sa faune, à l’image de ces milliers de manchots papous venus nourrir leurs petits au couchant, plage The Neck sur l’île Saunders, en Atlantique sud, dans l’archipel des Falkland (détail).

En lézardant sur la plage, avez-vous imaginé que ses grains de sable étaient majoritairement anguleux, à la différence des billes polies par le vent qui constituent dunes et déserts? Ces qualités mécaniques expliquent leur intérêt dans la construction, dont la fabrication du béton. Ceci posé, il faut encore dégrossir les types.

Issues de l’érosion environnante, avec le sel en additif, les dénommées arènes proviennent de la dissolution chimique de cristaux, tels le granit ou le basalte. L’activité biologique, qui soumet les coquilles d’espèces marines ou leurs squelettes de calcaire au balancement des marées, peut aussi être en jeu. D’une étendue précieuse de grenats, sur l’île de Groix, à un banc étincelant de maërl, sur l’archipel des Glénan, la démonstration imagée saute aux yeux. Et il en va ainsi de la tangue du Mont-Saint-Michel, où le randonneur risque l’envasement, jusqu’aux sandurs de la côte sud islandaise, aussi

démesurés que les débâcles glaciaires volcaniques à leur origine. Passé la laisse de mer, le deuxième chapitre met en mouvement la houle, les rides et les ridains, la marée, puis la rencontre des eaux douces et des eaux salées : un monde dynamique. À nouveau, la photographie met en lumière les schémas, porte d’entrée vers la connaissance qu’Arnaud Guérin aime partager.

Spécialisé dans l’environnement littoral, ce géologue normand parcourt la planète avec des appareils dans le sac à dos. Consacré à la biodiversité, le troisième thème s’illustre avec des orchidées dunaires du Finistère nord comme avec des tortues et iguanes marins aux îles Galapagos. Ajoutez une séquence sur les activités humaines, travailleuses ou récréatives. Attention, milieu en sursis, conclut ce livre! Son format pratique mérite de le glisser dans les bagages, avec son invitation éditoriale : ne plus regarder la plage comme avant.

TRÉSOR ÉCOLOGIQUE

— Par Arnaud Guérin, géologue et photographe.

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C O M M U N I Q U É PA R C Ô T É O U E S T

PIÈCE DE TRANSITION, L’ENTRÉE S’OUVRE SUR L’UNIVERS INTIME. INVITER SANS DÉVOILER, L’AMÉNAGEMENT ET LA DÉCORATION DOIVENT LUI PERMETTRE DE SE DÉTACHER SANS ROMPRE L’UNITÉ INTÉRIEURE. LA PALETTE DE COULEURS MINÉRALES ET LE PARQUET PROPOSÉS PAR COMPTOIR DE L’OURS ACCOMPAGNENT CETTE RECHERCHE D’HARMONIE ET D’ESTHÉTIQUE. UNE COLLECTION NATURELLE ET AUTHENTIQUE.

L’atmosphère intérieure se dessine dès l’entrée, première pièce visible de la maison, qui marque le passage entre l’extérieur et l’espace intime. Elle se doit d’être chaleureuse et accueillante, portée par des rangements fonctionnels, du mobilier pratique et des idées déco bien pensées. Avec Comptoir de l’Ours, les murs de cette pièce de transition s’habillent de nuances de bleus qui invitent à l’évasion comme à la sérénité. La couleur optimise l’espace en lui apportant structure et profondeur tout en faisant oublier les aménagements de l’entrée. Comptoir de l’Ours et sa collection de peintures ont le sens

de la nuance autant que de la belle finition. Recherche de simplicité, d’ancrages, d’authenticité sont des valeurs qui réunissent Comptoir de l’Ours et Maisons Côté Ouest. Depuis plus de vingt ans, l’enseigne développe des matériaux innovants, faciles à poser, respectueux de l’environnement et toujours dans l’air du temps. VEIA, nouvelle marque exclusive fabriquée en France, conçue à partir de composants naturels, décline une palette de couleurs de 142 teintes en harmonie avec celles de la nature et d’un service de mise à la teinte personnalisé à composer en magasin. VEIA et teintes personnalisées par Comptoir de l’ours, VEIA.fr

© COMPTOIR DE L’OURS / AUGUSTE & LÉOPOLD.

SEREINES PERSPECTIVES

DESSINER L’ESPACE PA G E DE GA UC H E Une entrée valorisée par les deux nuances de bleu, VEIA Succulente et VEIA Macadamia, qui délimitent les différentes zones et habillent les rangements. Le sol est habillé d’un parquet stratifié Expert Floor, en chêne d’Écosse.

PA G E DE D R OITE 1. Des murs qui adoucissent l’espace et créent une perspective grâce à la nuance VEIA Macadamia. Sur la porte, la teinte bleu orageuse VEIA Succulente.

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2. Détail du parquet stratifié Expert Floor, en chêne d’Écosse.

3. Objets personnels pour une atmosphère accueillante.

4. La profondeur du bleu VEIA Succulente donne du caractère aux meubles de rangement.

I N S TA N T S D ’ A R T

Aux couleurs de l’été DE BINIC À GRANVILLE, DE LORIENT A U G U I LV I N E C , L A M E R I N S P I R E . N A N T E S E T B O R D E A U X R É E N C H A N T E N T L A N AT U R E .

L’ I N S O L I T E S ’ I N V I T E À L A F Ê T E : S A U M U R S’HABILLE DE ROSE, AMBOISE REVISITE L A R O YA U T É , C H I N O N L E M A S C U L I N - F É M I N I N AU CŒUR D’UN CHAI, ROUEN IRRADIE D E F L A M B O YA N T S C O L L A G E S . E T À R E N N E S , U N E C R É AT R I C E B I E N T Ô T C E N T E N A I R E I N N O V E S U R S O N O R D I N AT E U R !

Binic-Étables-sur-Mer Le peintre Kim Rouch nous emmène en voyage, du Kérala au Vietnam ou au Cambodge. Huiles sur toile, aquarelles, dessins, le Normand délaisse ici ses chers paysages de la Manche, affinant sans cesse le travail de composition, de lumière appris avec Bernard Delaunay, à la New York Studio School ou à la Heatherley School of Fine Art de Londres. Moderne autant que classique. Jusqu’au 19 août, « Voyages », Galerie Athéna, 22520 BinicÉtables-sur-Mer, galeriedart-athena.com LdC 1. Kim Rouch, Voyage 3. Huile sur toile.

81 x 65 cm. Entre ombres et lumières, l’œuvre figurative du peintre vibre d’intenses sensations.

© MATHIEU GEFFROY

PA R Béatrice Brasseur, Laurence de Calan et Anne-Laure Murier

instant. N°1

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instant. N°2 Bordeaux Design et agriculture sont rarement confrontés. Une thématique originale pour montrer comment, par moult exemples allant d’un vignoble bordelais à la permaculture en Normandie ou à la culture en serre au Brésil, les paysans vont façonner nos paysages, nos vies par de nouveaux modes de production, à l’heure où le changement climatique impose de modifier les pratiques, de régénérer les sols épuisés et les écosystèmes menacés. L’événement se prolonge dans Bordeaux hors les murs du musée. «Paysans designers, un art du vivant», jusqu’au 17 janvier 2022, MADD, 39, rue Bouffard, 33000 Bordeaux, madd-bordeaux.fr BB

© 2. JAN ZIEGLER, 3. MALALA ANDRIALAVIDRAZANA, 4. COCO TÉXÈDRE.

instant. N°3 Rouen Elle est l’une des 14 artistes sélectionnés pour la 5e édition de La Ronde, rendez-vous annuel d’art contemporain en Métropole Rouen Normandie. Native de Madagascar, diplômée de l’École d’architecture de Paris - La Villette, Malala Andrialavidrazana crée des impressions pigmentaires UltraChrome sur papier, des collages numériques sur cartes géographiques de billets de banque, timbres-poste... Son ode à la liberté et à l’humanité, loin des ethnocentrismes.

Jusqu’au 20 septembre, «Figures, 2015-2021», musée des BeauxArts, esplanade Marcel Duchamp, 76000 Rouen, mbarouen.fr LdC

instant. N°4 Chinon Pour les 10 ans du chai Pierre et Bertrand Couly, la galeriste Nathalie Béreau expose l’artiste Coco Téxèdre. Son installation Ribambelles, 22 chemises en lin et papier marouflé symbolisant la violence faite aux femmes et sa série Pollens d’huiles sur papier marouflé sur toile aux couleurs vives et formes géométriques, mouvements de vie. En filigrane, la question du masculin-féminin. Jusqu’au 19 septembre, «Un vent nouveau», Chai Pierre et Bertrand Couly, route de Tours, 1, rond-point des Closeaux, 37500 Chinon, nathaliebereau.com LdC 2. Jan Ziegler, Cultures maraîchères à Malabo sur l’île de Bioko, en Guinée équatoriale, 2016 (détail). L’exposition « Paysans designers, un art du vivant » a pour enjeu de valoriser une nouvelle génération de paysans qui cherchent à nous nourrir tout en régénérant les sols et la biodiversité. 3. Malala Andrialavidrazana, Figures 1876, Planisphère Élémentaire, 2018 (détail). Collection Frac Normandie Caen. 4. Coco Téxèdre, Pollens, 2021 (détail). Peinture à l’huile sur papier marouflé sur toile, 50 x50cm.

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instant. N°5 Granville Pour sa 2e édition, Plein Format, rendez-vous photographique de la ville, met à l’honneur la richesse des collections de ses trois musées labellisés « Musée de France» : musée d’Art et d’Histoire, musée d’art moderne Richard Anacréon et musée Christian Dior. De la HauteVille au quartier Saint-Nicolas, une exposition en plein air de 45 superbes vues de détails d’œuvres, saisis par le Granvillais Benoît Croisy, évoque une sélection des trésors des trois musées tout au long d’un parcours surplombant la mer, star de la cité et thème de l’événement.

Jusqu’au 4 septembre, informations sur ville-granville.fr LdC

Le Festival photo du Guilvinec L’homme et la mer fête sa 11e édition. Quatorze photographes, dont un en résidence (Grégoire Loy avec L’estran) et un jeune tremplin (Martin Biger avec Luis), s’exposent en plein air, pour la première fois jusqu’à Treffiagat-Léchiagat, sur l’autre rive du port.

Pêcheurs, ambiances portuaires, équipages, enfants sur la plage disent leur amour pour l’univers marin. Plus de 350 photographies en pays bigouden, et en off, une sélection de photos anciennes évoquent la mémoire locale. Jusqu’au 30 septembre, informations sur festivalphotoduguilvinec.bzh LdC

instant. N°7 Lorient Du premier bain en pleine mer d’Anita Conti, âgée de quelques semaines en 1899, à son ultime embarquement, presque un siècle plus tard, cette exposition explore les liens que cette océanographe pionnière, grande photographe et écrivain, a maillés avec la Bretagne. En partenariat avec la ville de Lorient, riche d’archives et de documents, un livre des éditions Filigranes prolonge cette belle pêche.

«Anita Conti et la Bretagne», jusqu’au 2 janvier 2022, Hôtel Gabriel, Enclos du port, 56100 Lorient. Tél. 0297022329. ALM 5. Benoît Croisy, Le Chant de l’équipage, 1926. Photographie (détail), pour Plein Format 2021. Auteur Pierre Mac Orlan, reliure en cuir Semet et Plumelle.

Collection musée d’art moderne Richard Anacréon. 6. François Bourgeon, Les Passagers du vent. Photographie exposée au Festival photo du Guilvinec 2021.

7. Anita Conti en compagnie des deux marins et du cuisinier des Deux Amis, 1960-1961. L’océanographe militante a sillonné le monde sur des bateaux de pêche.

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© 5. BENOÎT CROISY, 6. FRANÇOIS BOURGEON, 7. ANITA CONTI/ARCHIVES DE LORIENT

instant. N°6 Le Guilvinec

© 8. EVA JOSPIN, 9. FRANÇOIS FERNANDEZ, 10. MARC BROUSSARD, 11. COURTESY OF THE ARTIST AND MICHEL REIN, PARIS/BRUSSELS

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instant. N°8 La Garenne Lemot

instant. N°9 Rennes

Tandis que douze artistes dialoguent autour des collections du musée Dobrée, le très romantique parc du domaine de La Garenne Lemot accueille la sculptrice Eva Jospin dans le cadre de Voyage à Nantes.

La créatrice travaille depuis des années le carton sur le thème de la forêt. Pour l’occasion, elle a moulé et coulé en bronze six arbres monumentaux surgissant tels des totems fantomatiques, inspirés par sa fascination pour la nature et la mythologie. Jusqu’au 3 octobre, «Comme de longs échos», avenue Xavier Rineau, 44190 Gétigné, domaine-garenne-lemot.fr LdC

Après l’hommage à Vera Molnar, figure majeure de l’abstraction géométrique, à l’Espace de l’Art Concret de Mouans-Sartoux, le musée des Beaux-Arts breton accueillera l’artiste hongroise de 97 ans, qui fréquenta l’avant-garde parisienne dans les années 1950 puis fut pionnière de l’art numérique au début des années 1960. Lignes, formes, courbes, couleurs se répètent, se décalent à l’infini, sur son ordinateur, outil de liberté au service du regard créatif. Du 9 octobre au 9 janvier 2022, «Pas froid aux yeux», 20, quai Émile Zola, 35000 Rennes, mba.rennes.fr LdC

instant. N°10 Amboise

instant. N°11 Saumur

Dans le cadre des appels à projets Nouvelles Renaissances de la région Centre-Val de Loire, le château royal reçoit la peintre Charlotte de Maupeou. Six figures de la Renaissance – François 1er, Catherine de Médicis, la Dame à l’hermine de Léonard de Vinci (inhumé dans la chapelle Saint-Hubert)... – seront dévoilées lors d’une soirée piquenique musicale sur les pelouses surplombant la Loire. Une exposition signée Loire Vallée Magazine. Du 6 août au 6 septembre, château royal, montée de l’Émir Abd el Kader, 37400 Amboise, chateau-amboise.com LdC

La peintre franco-suisse Agnès Thurnauer aime la couleur rose « aiguë et douce, tendre et incisive », présente dans l’histoire de l’art tel le double féminin fictif imaginé par Marcel Duchamp, Rrose Sélavy.

Cinq séries de peintures et sculptures, connues ou inédites, figurent, par le prisme du rose, gestes d’atelier, portraits évoquant l’altérité..., reliés par des mots et syllabes. Jusqu’au 3 octobre, « Rrose c’est la life », Centre d’art contemporain Bouvet Ladubay, 11, rue Jean Ackerman, Saint-Hilaire-Saint-Florent, 49400 Saumur, bouvet-ladubay.fr LdC

8. Eva Jospin, Bois de la Gorgone. Esquisse pour installation sculpture à La Garenne Lemot, Comme de longs échos, Voyage à Nantes 2021. 9. Vera Molnar, Du cycle : Lettres de ma mère, couplé avec mon écriture, 1990. Dessin à l’ordinateur et à la main, 29,5 x 40 cm. Galerie Osiris. ADAGP Paris 2021. 10. Charlotte de Maupeou, François 1er, 2021. Peinture pour le château royal d’Amboise. 11. Agnès Thurnauer, Olympia#2, 2012. Peintures d’histoire. Acrylique sur toile, 150 x 260 cm. Cadre bois.

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1. Assemblant 9000 vases miniatures en porcelaine, Soâne (2019) de Grégoire Scalabre a été acquise grâce au mécénat du Cercle Design 20/21. 2. Sculpture en grès de Steen Ipsen, Ellipse 10/2019 (2013) est un don de la Fondation Carlsberg (Danemark), via la galerie NeC Nilsson et Chiglien Paris. 3. En cerisier, Urne sur pieds (2015-2020) de Julian Schwarz a aussi rejoint les collections. 4. Miroir mural en hêtre laqué et laiton, Sea Anemone 15 (2020) de Pia Maria Raeder est un don de la galerie BSL.

PRINTEMPS ÉTERNEL

COMMENT DESIGNERS, GRAPHISTES ET ARTISANS D’ART ONT-ILS COMPOSÉ AVEC LE PREMIER CONFINEMENT ? INVITÉS PAR LE MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS, QUARANTE CRÉATEURS TÉMOIGNENT DE CE « PRINTEMPS INCERTAIN », CITATION DE VIRGINIA WOOLF. DANS CETTE VEINE RÉFLEXIVE, DES ACQUISITIONS REVISITENT LES GALERIES. UNE EXPOSITION ACCROCHEUSE. PA R Anne-Laure Murier

On dirait le Sud, avec ses motifs inspirés par Henri Matisse et ses poteries évocatrices de Vallauris... Depuis son appartement parisien, View from the Terrace n°1 est le songe déconfiné d’Alexandre Benjamin Navet. Loin de cette grande terrasse hospitalière au soleil, Constance Guisset a esquissé un dessein d’évasion depuis la Normandie, aussi réaliste que fantasmé. D’abord croquis, puis papier peint vagabond dans un camaïeu de bleu, Ghost décline les brindilles, coquillages, insectes et bois flotté que ses enfants ont glanés sur la plage. Pour Erwan Bouroullec, isolé en Bourgogne avec sa famille, la contemplation organique a assis Tabouret. À une échelle de production ultralocale, le réemploi d’éléments rudimentaires tels que planches ou argiles a fertilisé une poésie essentielle. Deux ans après avoir reçu le Prix de la Fondation Bettencourt Schueller pour l’intelligence de la main, le jeune plumassier Julien Vermeulen, lui, n’a cessé de remettre sur le métier son médium singulier. Si son éventail horizontal Black Shudder sature une composition noire, ce mouvement patiemment arrêté s’illumine de variations infinies, preuve que son exploration de 34

la matière est restée bien vivante pendant que le monde s’arrêtait de tourner. Sensibilisation sanitaire par l’humour, adaptation spatiale des restaurants, mais aussi vol de papillon épris de liberté, minigolf improvisé dans un couloir ou encore alphabet jouant de combinaison et couleur: du dessin à l’objet en passant par le texte, «Un printemps incertain» présente la parenthèse inattendue qu’a créée le premier confinement. Ironie de l’histoire, cette expression empruntée à Virginia Woolf a pris la tessiture du roman de 1937 dont elle est tirée, The Years.

Rattrapée par l’automne, cette période transitoire s’est muée en une année, MU SÉ E D E S AR T S jusqu’à un accrochage libérateur D É C OR AT I F S depuis le 19 mai. Ce soutien à la créa— tion s’est doublé de cinquante acqui« Un printemps incertain. sitions au titre de mécénat, elles aussi Invitation à quarante disséminées au gré des collections mocréateurs », jusqu’au dernes et contemporaines du musée.

3 octobre 2021.

Un état de grâce, saisonnier et pérenne. madparis.fr

© 1. ANTHONY GIRARDI, 2. MAD, PARIS/CHRISTOPHE DELLIÈRE, 3. JULIAN SCHWARZ, 4. ALAIN CORNU-GALERIE BSL

Paris

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La Normandie

a tant à offrir, à commencer par l’essentiel ! www.normandie-tourisme.fr

Réalisation : Agence DBCOM / Crédits photo : Miles and Love

Balade, Cidre, Pique-Nique, Les Andelys ...

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1. Avec Fata Morgana et son palmier tel un mirage, le Franco-Marocain Chiki sublime l’appel du large à l’extrémité de la digue sud. 2. 3. Parmi les cinq expositions de la saison 2021, neuf sculptures de l’Italien Fabio Viale encanaillent les jardins de la Villa Maritime, entre marbre à la beauté classique et tatouages à la polychromie criminelle. 4. Autre œuvre éphémère qui mérite de s’ancrer sur le terre-plein de la jetée, Gold Coast installe le brio du duo anglo-allemand HeHe.

Le Havre

ESCALE ARTISTIQUE Depuis le 26 juin, une nouvelle aube s’est levée sur la tour de l’hôtel de ville : près de 200 goélands se sont nichés dans l’architecture emblématique d’Auguste Perret, entre claustras et colonnades de béton. Invasion hitchcockienne de ces oiseaux maudits des Havrais ?

Invitation fantaisiste à une cohabitation revisitée ? À tout oiseau son nid est beau, éclaire le sous-titre de Sentiment d’appartenance, œuvre installée par le Britannique Patrick Murphy à quelques mètres du bureau du maire. «L’art n’est qu’illusion», commente Édouard Philippe en citant Platon. Alors qu’Un Été au Havre invite les artistes du monde entier à s’approprier la ville depuis 2017, ce travail de réinterprétation du patrimoine et de l’espace public prend, cette année, le philosophe à la lettre pour surprendre les visiteurs. En quadrillant le triangle monumental de la reconstruction, où la rue de Paris, l’avenue Foch et le boulevard François 1er recomposent leur fonction urbaine d’avant-guerre, le mot d’ordre fait ainsi atterrir une lune, à la surface granuleuse, dans la végétation du square Saint-Roch. « La participation d’Arthur Gosse, étudiant des Beaux-Arts, s’inscrit dans un 36

partenariat avec le parcours Art Media et Environnement de l’EASADHaR », précise Jean Blaise, qui a initié et continue d’orchestrer ce chambouletout aussi éphémère que pérenne. Et d’ajouter que, pour cette édition post-confinement, la résonance virale s’est mise en œuvre avec les moyens du bord. Le manquement de repérage ne saute pas aux yeux, tant la magie opère. Transformation, faux-semblant…

Métamorphosé par Pierre Delavie, le palais de justice renouvelle les perspectives séculaires de sa raison d’être, fertilisées par la défense du vivant. Autre contribution de ce militant poétique, visible depuis le quai Southampton, un navire perfore le terminal croisière. Down John?

Fortune de mer et jeux de maux sur U N É T É AU H AV R E la financiarisation du commerce mondial ! De la lévitation sonore par — 20 œuvres et installations, un collectif féminin au conte photographique de Philippe de Gobert, 5 expositions, jusqu’au cinq expositions sont à cette image.

19 septembre 2021. uneteauhavre.fr Un trouble magnifique, tous azimuts.

© ARNAUD TINEL

BALISÉE PAR SEPT ŒUVRES ÉPHÉMÈRES ET CINQ EXPOSITIONS SAISONNIÈRES, QUI S’AJOUTENT AUX TREIZE CRÉATIONS MONUMENTALES DE LA COLLECTION PERMANENTE, LA CINQUIÈME ÉDITION D’« UN ÉTÉ AU HAVRE » NE DÉROGE PAS À SON PROGRAMME : REVISITER PA R Anne-Laure Murier LA VILLE-PORT EN GRAND, POUR S’ÉMERVEILLER ENCORE ET TOUJOURS. UN CAP CULTUREL GAGNANT.

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Paris

INTIMES ESQUISSES

L’ŒUVRE DE JEAN LURÇAT (1892-1966), ARTISTE PROLIFIQUE QUI MODERNISA LA TAPISSERIE DU XX E SIÈCLE ET ENTRA À L’ACADÉMIE DES BEAUX-ARTS EN 1964, N’EN FINIT PAS DE SE DÉVOILER GRÂCE AU LEGS DE SA VEUVE, SIMONE PA R

Laurence de Calan

© ADAGP/FONDATION LURÇAT-ACADÉMIE DES BEAUX-ARTS

LURÇAT, EN 2009. UNE CENTAINE DE DESSINS INÉDITS SONT EXPOSÉS À L’INSTITUT DE FRANCE

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PA G E D E G A U C H E Jean Lurçat, dans le salon de sa maison-atelier, villa Seurat (détail), photographié par Brassaï en 1947, tirage argentique. PA G E D E D RO IT E 1. Intérieur, 1920, aquarelle sur papier, 74 x 55 cm. 2. Les Amours d’Ocello, 1919, gouache sur papier, 56 x 70 cm. 3. Saltimbanques, 1925, pointe sèche et gouache, 32 x 31 cm. Trois œuvres graphiques inédites parmi la centaine de l’exposition, beaucoup d’autres restant à découvrir grâce au legs de Simone Lurçat.

On connaît le Jean Lurçat peintre-cartonnier qui révolutionna l’art de la tapisserie. On sait moins que l’artiste flamboyant aux talents multiples a laissé plusieurs centaines d’œuvres graphiques, ébauchées ou abouties, aquarelles, gouaches, fusains, pointes sèches, mines de plomb, crayon, techniques mixtes. Un trésor conservé dans sa maison-atelier de la cité d’artistes du XIVe arrondissement de Paris, la Villa Seurat, qui vit passer au siècle dernier d’illustres noms du monde de l’art tels que Dali, Foujita ou Samuel Beckett. Construite en 1925 par son frère l’architecte André Lurçat, léguée par sa veuve, Simone Lurçat, à l’Académie des beaux-arts – dont il devint membre deux ans avant sa mort –, classée monument historique en 2018, la maison du créateur abrite archives personnelles, peintures, tapisseries, livres illustrés, céramiques, mobilier... Sa rénovation s’achèvera au printemps prochain, et s’ouvrira ainsi au public et aux chercheurs le lieu de vie et de travail d’un artiste majeur du XXe siècle. Pour l’heure, l’Académie expose, en son pavillon Comtesse de Caen, sur une libre scénographie de Jean-Michel Wilmotte, directeur de la Maison-atelier Lurçat, une centaine de dessins inédits. Femme à la

toilette, Portrait de jeune fille, Isola d’Ischia, Autoportrait, Le Marin grec, Saltimbanques, Les Amours d’Ocello... autant d’évocations d’une vie commencée dans les Vosges et achevée à Saint-Paul-de-Vence, dans les Alpes-Maritimes. Un parcours florissant initié auprès de Victor Prouvé, du fresquiste Jean-Paul Lafitte, à l’Académie Colarossi dite la Grande Chaumière, ponctué d’innombrables expositions, de New York à Moscou et en Europe, d’une blessure de guerre en 1915, de grands voyages en Afrique, en Chine, aux États-Unis jusqu’à la première tapisserie, tissée à la manufacture des Gobelins en 1936, Les Illusions d’Icare. Que suivront autant de chefs-d’œuvre tels que Les Quatre AC AD É MI E Saisons, Liberté, Es La Verdad réalisés à D E S B E AU X -AR T S Aubusson ou la grande tenture expo— sée au musée des Arts décoratifs en «Lurçat intime. Œuvres 1964, Le Chant du Monde. Une curiosur papier de la fondation sité, une célébration, une poésie de la Jean et Simone Lurçat», vie dont ces croquis intimes nous jusqu’au 15 août. révèlent un peu de l’âme secrète. academiedesbeauxarts.fr 39

COMMUNIQUÉ

LES ASTURIES

GRANDEUR NATURE C’ES T UN SECRET BIEN GARDÉ, VOLONTIERS PARTAGÉ PAR LES INITIÉS… CŒUR VERT DU NORD-OUES T DE L’ESPAGNE, LES AS TURIES S’OUVRENT EN GRAND SUR LE GOLFE DE GASCOGNE. AU-DELÀ DE SES PAYSAGES BALNÉAIRES DE C ARTE POS TALE, CETTE DES TINATION A SU PRÉSERVER UN ART DE VIVRE EMPREINT DE SIMPLICITÉ, LOIN DES SENTIERS BATTUS ET DES LIEUX TROP FRÉQUENTÉS,

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ci, la montagne semble plonger dans la mer, sur les 400 kilomètres d’un littoral resté sauvage. Idéal pour le découvrir, le chemin de la Côte de Jacob, l’un des itinéraires de SaintJacques-de-Compostelle, garantit une randonnée mémorable, seul au monde ou presque, en suspens entre sommets montagneux et criques de charme ; là, les falaises dominent la mer Cantabrique, dont l’eau translucide dessine des plages de galets ou de sable. On en compte plus de 200 dans cette région considérée pour beaucoup comme le cœur de l’Espagne verte, autant pour ses paysages que pour son engagement en faveur de l’environnement. Des décors propices au farniente comme au surf et au paddle, en osmose avec les éléments, omniprésents. Généreux, le golfe de Gascogne déploie ses richesses iodées – oursins, poissons frais – sur les bonnes tables des villages de pêcheurs, qui cultivent la douceur de vivre et valorisent les saveurs locales, du fromage au cidre, toujours

une cuisine ancrée dans le paysage. Mais l’océan se révèle souvent indomptable… Sur la côte orientale, les souffleurs de Llanes témoignent d’une nature indomptée. Classés « monuments naturels », ces spectaculaires geysers marins surgissent du calcaire à plus de 20 mètres de haut. Destination respectueuse, durable et pionnière, les Asturies protègent leur patrimoine naturel. Si la côte est la plus protégée d’Espagne, l’intérieur des terres, qui comptabilise sept réserves de biosphère, n’est pas en reste. Le long des sentiers, place à des sites fabuleux où même l’ours brun a trouvé son dernier refuge à l’état sauvage en Europe occidentale. À taille humaine, peuplée de villages de caractère, cette terre raconte une longue histoire liée à une géologie unique, jusqu’aux gisements de fossiles sous-marins et de dinosaures de Colunga, Villaviciosa ou Ribadesella, sur la Côte des Dinosaures. Un voyage dans les Asturies, c’est un retour aux origines, à l’essentiel.

© Noé Baranda

DANS UNE NATURE ENCORE SAUVAGE ET PROTÉGÉE. UNE ÉC HAPPÉE BELLE ENTRE BORD DE MER ET MONTAGNE.

© Camilo Alonso

© Paco Currás SL - Cedida por Turismo de Asturias

© Amar-Hernández

Page de gauche : dominée par des falaises qui plongent à pic dans une eau émeraude, la playa del Silencio (« plage du Silence ») a la réputation d’être l’une des plus belles criques des Asturies. Un décor enchanteur, de bout du monde.

Ci-dessus : le littoral asturien, entre mer et montagne, révèle toute sa beauté le long des sentiers de randonnée côtiers.

Ils offrent de spectaculaires points de vue sur cette région où la nature est reine.

Ci-contre : Puerto de Vega, l’un des pittoresques villages de pêcheurs côtiers. Autrefois haut lieu de la pêche à la baleine, la localité conjugue charme et architecture historique.

Ci-dessous : au cœur du parc naturel de Somiedo, le site de la Braña de la Pornacal abrite plusieurs teitos, d’anciennes cabanes de bergers en pierre et en paille.

Asturiestourisme.fr

I N S TA N T D ’ A R T

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1. Comme sur Les Petites Filles du bateau. Île de Ré. 1946, qui montre le visage de l’enfance heureuse en vacances, Robert Doisneau composait volontiers ses illustrations pour la presse au gré de moments familiaux. 2. Sa fille Annette pose encore, aux côtés de sa mère, Pierrette, sur Le Ponton, baie de Toulon. 1949 (détail). 3. De plages en

ports, ce panorama du bord de mer se fait en compagnie de baigneurs, de plongeurs ou encore de marins pêcheurs, à l’image de Vente de poissons. Marseille. 1951 (détail).

La Rochelle

PÊCHEUR D’IMAGES Des coques graphiques de bateau, à Cannes en 1947. Un lever de jambes aussi récréatif que sportif, sur la plage de La Baule en 1959.

Des pin-up habillées ou dévêtues d’un maillot, à Saint-Tropez, à l’orée des années 1960 dorée par l’ambre solaire. Des baigneurs fripons et adultes plus affairés, dans le port de La Rochelle en 1946.

Un banc de marins et leurs prises frétillantes, à Marseille, en 1951… « Au début de notre recherche pour les éditions Glénat, dont le livre éponyme paru fin 2018 inspire cette exposition, l’exploration de soixante ans d’archives a été hasardeuse », raconte Francine, en incluant Annette, l’autre fille de Robert Doisneau. «Les vacances? La pêche? Spécialiste de photographie maritime, l’auteure Angelina Meslem a mis en évidence un fil d’Ariane : un œil porté vers la mer et ses territoires, témoignage d’une époque. » Et de citer, exemple parmi cent autres, cette image positive de l’enfance ancrée à l’île de Ré, en 1946: en arrière-plan, les barbelés rendent manifeste l’après-guerre. Du côté de la Canebière, c’est le portrait d’une grande ville de France qui se révèle : thématique d’un portfolio pour Vogue. Riches de nombreux inédits, les tirages originaux en noir et 42

blanc au format 30 x 40 cm plongent par ailleurs dans la méthode de travail de celui qui se qualifiait « pêcheur d’image ». Prédestiné à un métier assis et dûment diplômé de l’École Estienne, Robert Doisneau a tôt fait de rejoindre un studio publicitaire, avant de s’adonner aux prises de vues en entreprise, puis de rejoindre l’agence Rapho, avec la fine fleur de la photographie humaniste. Entre-temps, ses premières images de bord de mer se sont immiscées dans ses commandes, cadrant sa femme, Pierrette, dans la faille d’une roche, s’éloignant sur une étendue de sable... Pour ce « révolté du merveilleux », comme il se définissait aussi, vie privée et commandes étaient intimement liées, 6 x 6 en main bien MU S É E MAR I T I ME souvent. Un format libre et maniable, qui lui faisait dire d’un photographe : — « Allons voir la mer avec « petit bonhomme solitaire qui prend l’homme pressé par le bras et lui montre le Doisneau », jusqu’au spectacle gratuit et permanent de la vie 1er novembre 2021. quotidienne. » On se laisse embarquer. museemaritime.larochelle.fr

© ATELIER ROBERT DOISNEAU

AU LONG COURS DE COMMANDES POUR LA PRESSE ET LA PUBLICITÉ, CROISANT À L’OCCASION SES VACANCES EN FAMILLE, ROBERT DOISNEAU A CADRÉ LE LITTORAL FRANÇAIS, OÙ IL A PROMENÉ SON ŒIL BIENVEILLANT DE BOULOGNE-SUR-MER À MENTON. INÉDITE, UNE EXPOSITION REND VIBRANTE CETTE ODYSSÉE AUSSI PATRIMONIALE QU’HUMANISTE. PA R Anne-Laure Murier

N°190 — août - septembre 2021

www.cotemaison.fr

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SA IN T-J E A N- DE - LUZ

VA G U E A R T D É C O En surplomb de la Côte basque, une villa Art déco construite par l’architecte néobasque Henri Godbarge vient d’être rénovée par l’architecte d’intérieur Sophie de L’Épine. Ou comment préserver le style années trente et l’ancrage régional tout en insufflant un esprit méditerranéen, solaire et chaleureux.

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Amandine Berthon

PHOTOS

Julien Fernandez

FIGURES D E ST Y L E La villa a été construite en 1927 par Henri Godbarge, initiateur, avec les frères Gomez et André Pavlovsky, du courant architectural néobasque, très présent dans la région jusque dans les années 1940.

Transats Tissage de Luz.

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PLEINE LUMIÈRE PA G E D E GAUCHE Un escalier extérieur mène au salon principal situé au premier étage.

Suspension Astro Lighting, banc en bois Tectona, coussins Tensira.

PAGE DE DR O I T E L’œuvre de l’artiste contemporain Pablo Elizaga, qui évoque la Côte basque des années 1930, donne le ton dans le salon de l’étage.

Canapé et coussins Maison de Vacances, table basse Atmosphère d’Ailleurs, tabouret

India Mahdavi x Monoprix, tapis chiné au Maroc, tabouret en bois Petite Lily Interiors, suspension Ay Illuminate, lampadaire Zara Home, tasses Søstrene Grene et Casa, théière Iwachu, photophores Søstrene Grene, chaise Galerie Christophe Macé.

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SÉRÉ NI T É AMB I ANT E PAGE DE GAUCHE 1. Dans la salle à manger, table « Emea » et chaises « Kimua » de Jean Louis Iratzoki pour Alki. Bougeoirs Le Vestiaire (Saint-Jean-

de-Luz), suspension Noctilux, illustration Dominique Duplantier.

2. Console en bois d’orme Bello Horizonte (Bidart), tableau de Pablo Elizaga, appliques Noctilux, vide-poche Artiga.

3. Les niches

de la bibliothèque sont peintes du « Book Room Red » de Farrow & Ball.

Chistera vintage, vase coquillage crétois.

4. Dans le salon, canapé Gervasoni, photographie de Catherine Henriette, tapis kilim chiné au

maroc, table basse AM.PM, vase CFOC, suspension Noctilux.

PA G E DE D R OITE Cuisine Leicht, plan de travail en chêne et sol en béton ciré teinté Mercadier, réalisé par Itoiz Décor à Biarritz,

zelliges Mosaïc del Sur. Tabourets de bar Alki, tête de taureau Le Cèdre Rouge, linogravures Crusoée (Saint-Jeande-Luz), suspensions Alix D. Reynis, assiettes Monoprix, coupelles Søstrene Grene, panière et saladier CFOC.

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onstruite en 1927 par Henri Godbarge dans un quartier résidentiel de Saint-Jean-de-Luz, la villa figure une étape nouvelle dans l’œuvre de l’architecte, en rupture avec ses réalisations précédentes, caractérisées par une structure à pans de bois inspirée des fermes labourdines. Avec sa tour d’angle, ses murs contreforts et ses grandes ouvertures en plein cintre, la maison reflète un esprit emprunté au côté basque espagnol. Un style qui, réunissant leur passion pour l’Espagne et le Pays basque, a fait mouche. Ces deux influences ont servi de fil conducteur à la rénovation des 240 mètres carrés. « La maison était bien entretenue, mais avait besoin d’être redistribuée pour correspondre à un mode de vie d’aujourd’hui», se souvient Sophie de L’Épine. À l’origine, les familles n’occupaient que les étages supérieurs, le rez-de-chaussée étant réservé au personnel. « Il y avait une minuscule cuisine dans la buanderie actuelle, avec un système de monte-plats vers la salle à manger située au-dessus.» Le salon principal occupe toujours le bel espace central au premier étage, qui se prolonge sur l’extérieur par de grandes baies cintrées.

La salle à manger et la cuisine ont été réaménagées côte à côte au rez-de-chaussée. «Les précédents propriétaires avaient déjà revu en partie la distribution en ajoutant une extension à l’arrière dans laquelle était installée la cuisine, loin de la salle à manger. Nous avons préféré tout réunir à l’avant, au sud, face au jardin », ajoute Sophie de L’Épine. Ouvertes sur le jardin, la cuisine et la family room voisine, avec coin repas et espace salon TV, forment désormais un agréable espace de vie, lumineux et fonctionnel. La décoration a conservé les codes de la maison de famille traditionnelle, sous influence des années trente basques, mais métissés de notes méditerranéennes qui évoquent les voyages en Grèce, en Espagne et au Maroc de Sophie et de son mari. Dans l’espace du bas, l’ancien carrelage a été caché sous un béton ciré clair rappelant les maisons de vacances du Sud. La cuisine comme les salles de bains sont habillées de zelliges et de pavés de Lisbonne. Luminaires en rotin ou terre cuite, tapis berbères et textiles artisanaux venus d’ailleurs sont autant de références aux pays chers à la famille. Chacune des sept chambres se distingue par sa propre identité, portée par une couleur. Celle du couple, bleu indigo et blanche, rappelle la Grèce, celle des invités et son jaune lumineux l’Espagne, et celles des enfants, rouge terracotta ou verte, le Pays basque. L’ancrage régional se traduit autant par la sélection d’œuvres – une photographie de surfeur de Catherine Henriette, des peintures de Pablo Elizaga – que par le mobilier dûment choisi. « Il y a un savoirfaire local de très belle facture, autant dans les meubles des années trente que j’ai chinés que dans les créations contemporaines d’Alki, explique Sophie de L’Épine. J’aime leur design épuré ancré dans la tradition.» Un équilibre recherché et bien pensé à l’image de cette rénovation en accord avec ses points d’attache.

IN FL U EN C E S PA G E DE GA UC H E 1. L’architecte d’intérieur Sophie de l’Épine travaille à Paris et sur la Côte basque.

2. Le bureau et la chaise basque des

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années 1930 viennent de la Galerie Christophe Macé, à Biarritz.

Lampe bureau House Doctor, rideaux Le Monde Sauvage.

PA GE D E D R OITE L’escalier mène aux

deux chambres d’enfants situées dans la tour.

Peinture de toréador de famille, lampe Tinja, suspension Ay illuminate, chaise Galerie Christophe Macé.

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LE S A D R E SSE S D E SO P HIE D E L’É P I N E Pour sa sélection pointue de meubles néobasques des années 1930 et 1940, la Galerie Christophe Macé à Biarritz.

Pour les chaises et tables qui combinent style contemporain et tradition basque, l’éditeur Alki à Itxassou.

Pour ses toiles de la Côte basque et des joueurs de pelote, l’artiste Pablo Elizaga.

DO U C EU R PAST E L PA G E DE G A U C H E 1. Dans la chambre parentale, rideaux sur mesure, suspension Ay illuminate, chaise Galerie Christophe Macé.

2. Console en chêne et miroirs réalisés sur mesure, vasques Duravit, paniers

Monoprix, suspensions grecques Merci.

3 . L’alcôve s’illumine du jaune « Hay N°37 » de Farrow&Ball. Lampes de chevet Zara Home, linge de lit Harmony, édredon et coussins Caravane, coussin Monoprix, tapis Ikea.

4 . Planche de surf australienne, carte

de la Côte basque, suspension Honoré.

PA GE D E D R OITE Suspensions en rotin Ay illuminate, coussins crétois, tabourets Petite Lily Interiors, dessus-de-lit Kenzo Maison, plaid Maison de Vacances, pichet Ikea, rideaux AM.PM.

Pour sa série « Swell » sur le surf, la photographe Catherine Henriette.

Pour les linogravures artisanales sur les thèmes marins et art déco, la galerie d’art Crusoée à Saint-Jean-de-Luz. Pour sa vaisselle qui redonne vie à des assiettes chinées, So’izu à Bayonne.

— Adresses page 145

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PORNIC HE T I N T E NT I ON S G R AP H I QU E S PA GE D E GA UC H E Fresque sur mesure Strates I, réalisée en 2020 par le collectif Versants, formé par Gaëtan Chevrier, Jérôme Maillet et Tangui Robert.

PA GE D E D R OITE Dans le salon, huile sur toile La Nuit la piscine, signée Laure Carré.

Dans la niche, sculpture murale à rayures bleues de Marie Bathellier.

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HORS LES MURS À deux pas de l’Océan, sa maison est devenue un havre estival pour les artistes exposés dans sa galerie nantaise d’art contemporain, Gaïa. Comme parties en vacances et en résonance avec cette ravissante bâtisse ancienne rénovée, les œuvres vibrent et se révèlent sous un autre jour pour le plus grand plaisir des visiteurs et de la propriétaire des lieux, Élisabeth Givre.

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Agnès Benoit

PHOTOS

Christophe Dugied

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L’É TÉ AU ZÉNI T H PA G E D E GAUCHE 1. La façade de la maison, bâtie en 1890.

2. 3. La plage des Libraires, ses ravissantes cabines de bois rayées

et ses jeux de plein air.

4. À Pornichet, le quartier des dunes de Mazy recèle de nombreux petits bijoux architecturaux, bordés de pins centenaires, à deux pas de l’Océan.

PA G E DE DR O I T E Dans le jardin clos de palissades, au fond à gauche, Refuge, sculpture en bois pyrogravé, peintures et pigments ; lit de camp AM.PM peint, les deux

signés de l’artiste islaise Marie Bathellier.

Posé en lampe nomade, abat-jour XL en rotin noir de Voyages Déco, plots en bois créés par Élisabeth et fauteuils de jardin Ikea.

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ornichet est une station balnéaire avec un poumon qui bat, un esprit village et nature même en hiver.

Lorsqu’on vit dans un cadre très citadin et fluvial comme Nantes, c’est une échappée magique, avec sa gare en centre-ville, si pratique. » À la recherche d’une maison pour les week-ends et les vacances, Élisabeth Givre a été séduite par cette bâtisse de 1890 à l’âme préservée – aucuns travaux n’y ont été effectués depuis les années 1950 –, située dans ce merveilleux quartier où les villas 1900 jouxtent des pins magnifiques « qui sentent bon » et « où l’on entend la mer ». « Pourquoi est-ce que j’y expose les artistes de ma galerie Gaïa ? Mais parce que je ne peux pas vivre sans l’art, intimement mêlé à l’architecture. La décoration, c’est le côté basique, pratique, dirais-je, mais l’art singularise un lieu. Il faut alors que chaque pièce unique trouve sa place en écho avec lui », explique notre experte. Cette passionnée d’histoire de l’art et d’expositions, d’art moderne et d’abstraction a changé de vie professionnelle en 2015 en reprenant cette galerie nantaise, qui proposait auparavant des œuvres de Jacques Villeglé ou de Pierre Alechinsky. « Je voulais ouvrir ma propre galerie d’art contemporain dans le cœur historique de Nantes, le quartier Decré, et montrer des artistes qui vous donnent une claque, en quelque sorte, étonnent, impressionnent, provoquent quelque chose de fort, qu’on n’oublie pas, bref, des évidences ! » À l’honneur chez Gaïa, les créateurs Isthme, Marie Bathellier, Damien Hamon Daha, Laure Carré, Valérie Le Roux, Isabelle Healy 58

2.

ou Pierre Tual. Élisabeth remarque que les Nantais et autres citadins s’échappent de plus en plus le weekend, souvent dans leur résidence secondaire, sur la côte. Sa maison devient alors une galerie bis idéale, où la mise en scène diffère, où l’accrochage est plus spontané. La propriétaire propose, sur rendez-vous, une déambulation personnalisée, pendant laquelle elle partage ses coups de cœur. « Installé dans ma galerie nantaise, le lit de camp peint de Marie Bathellier aurait une narration totalement différente. À Pornichet, il trouve sa place dans la cour un peu festive, l’atmosphère estivale, il résonne d’autres ondes plus légères et plus gaies ! » Dans le jardin, en haut des anciens escaliers, on est comme happé par la fresque murale, stridente, une scénographie en soi. « J’exposais le collectif Versants – alias Gaëtan Chevrier, Jérôme Maillet et Tangui Robert – dans ma galerie et j’ai voulu vivre cette aventure de les voir s’emparer de ma maison, travailler la fresque in situ. Je ne recherchais pas du street art.

Deux des artistes ont une formation en architecture et cela se ressent dans leur peinture, que j’aime beaucoup, qui trouve un écho dans le végétal et le bâti ancien environnants. » De la même manière, Élisabeth s’est trouvé un double en la personne de Sophie Bottin et sa maison, Voyages Déco. Elle aussi passionnée d’art, la créatrice source des objets en lien avec l’Afrique, préférant l’épure au caractère ethnique, et des matières essentiellement naturelles. Des objets qui entrent en quasi-filiation avec les murs et les œuvres de la maison d’Élisabeth.

E SP R I T C OL L E C T I ON PA GE D E GA UC H E 1 . Sous l’escalier, à gauche, Les Vacances, sculpture d’Isabelle Healy. À droite, Primitive, sculpture de Pierre Tual.

En dessous, céramiques peintes à la main de Valérie Le Roux.

2. Au-dessus d’Élisabeth Givre, de gauche à droite, aquatinte d’Alain Clément, lithographies Système, hasard et téléphone de François Morellet, et graffiti pour aveugle, sérigraphie de l’artiste The Blind. Au sol, « Cube plié » en chêne brûlé par Daha.

PA GE D E D R OITE Sur le radiateur et l’étagère, photophore et suspension en lin ancien de la créatrice textile Caroline Oger Lauberton. Coussins et panier noir chez Voyages déco.

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L’A R T Q U O T IDIEN PA G E DE G A U C HE Sur la table, saladier de Valérie Le Roux.

Vase fait main terracotta, assiettes en teck recyclé et assiettes en céramique noir et blanc chez Voyages Déco. Les pivoines proviennent de la boutique Christian

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Fleurs, à Pornichet.

Sur la crédence, planches à découper en racine de teck, poterie Sejnane rayée et couverts en teck recyclé, l’ensemble chez Voyages Déco.

PA GE D E D R OITE Posée au sol, à gauche, Iris, une photographie de Dimitri Roubichou.

Accrochée au mur, Phare, une photographie de Rycho Ryszard Swierad. Fauteuil « Ellipse » en wengé de Daha, présenté à la galerie Gaïa, vase en terre cuite fait main de Voyages Déco.

Au mur, miroir biseauté de forme organique, fabrication artisanale, Voyages Déco.

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LES AD R E SSE S D ’ÉLIS A BE T H G IVR E Pour sa sélection déco éthique et très épurée qui s’allie parfaitement avec les œuvres des artistes de ma galerie, Sophie Bottin, de Voyages Déco.

Pour sa gentillesse et ses précieux conseils pour aménager la cour, le pépiniériste Samuel Auray.

Pour ses propositions de cache-pots, d’objets déco et de fleurs, l’incontournable Christian Fleurs.

Pour leur décoration bohème chic et colorée, Label Maison.

— Adresses page 145

M A IS O N - G A L E R I E PA G E DE G A UC H E 1. Vague hurlante, huile sur toile de Franco Salas Borquez. Coussin, plaid et abat-jour en jonc de mer posé en lampe de chevet chez Voyages Déco.

2. Cactus, huile sur papier de Laure Carré.

Strates, sérigraphie

du collectif Versants.

Sur le meuble, Fondation, sculpture d’Isabelle Healy.

3 . Le paddle, sport nautique de glisse de plus en plus prisé.

4 . Formidable, acrylique sur toile d’Edwin Donnart, alias Wide.

Paniers « Iringa » avec couvercle chez Voyages Déco.

PA GE D E D R OITE Au mur, Les 3 veilleurs, eau-forte de Jorj Morin (1977). Chevet « Cube plié » en chêne doré à la feuille par Daha, disponible à la galerie Gaïa. Coussins et plaid en lin ancien et plaid en laine de la créatrice textile Caroline Oger Lauberton, suspension Voyages Déco.

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BIA RRITZ

J O YA U A T L A N T I Q U E Après une restauration d’exception qui dura plus de deux ans, pilotée par l’agence d’architecture et design Atelier COS, avec l’architecte du Patrimoine Isabelle Joly et les meilleurs artisans d’art, l’Hôtel du Palais à Biarritz, seul palace cinq étoiles de la côte Atlantique, vient d’entamer une nouvelle vie. Entre histoire, savoir-faire et supplément d’âme basque.

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Laurence de Calan

PHOTOS

Christophe Dugied

TOURNÉ VERS L’OCÉAN PA G E D E GAUCHE La façade de briques rouges et la rotonde regardent fièrement vers le golfe de Gascogne. On aperçoit les cabanas de plage, non loin de l’immense piscine d’eau de mer.

PA G E D E DROITE La terrasse et sa vue sublime. Fauteuils dessinés par Pierre-Yves Rochon, fabriqués au Portugal par Marc de Berny. Parasols Tuuci.

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PAT R IM O I N E M A G N IFIÉ PA G E DE GA UC H E 1. Le phare de Biarritz, érigé au début des années 1930 sur la pointe Saint-Martin et inscrit au titre des monuments historiques, reçut

E

n 1855, Napoléon III offrit à son épouse, Eugénie de Montijo, une somptueuse résidence d’été, impérialement campée sur la côte de Biarritz face à l’Océan. Ornée de moulures, dorures, corniches et polychromies, en brique et pierre de style Louis XIII, la Villa Eugénie apporta son prestige à la cité balnéaire. Transformée en hôtel à la fin du XIXe siècle, rebâtie après un incendie en 1903 par l’architecte de la Belle Époque Édouard-Jean Niermans, elle deviendra hôtel de luxe, inscrit au titre des monuments historiques en 1993, puis palace cinq étoiles avec piscine californienne de 450 mètres carrés et spa de 3000 mètres carrés en 2011. Des films tels La Banquière ou Hors de prix y furent même tournés. En octobre 2018, la restauration de ce lieu unique de 86 chambres et 56 suites fut confiée à l’agence parisienne d’architecture et design Atelier COS. Le palace accueillit le sommet du G7 en août 2019, avant de rouvrir le 26 mars dernier, et aura achevé la restauration de son aile nord en juin 2022. «Notre mission, explique Didier Beautemps, fondateur d’Atelier COS, expert en rénovations de prestige comme le Ritz Paris, était de respecter l’âme, l’histoire du bâtiment tout en lui apportant élégance, raffinement, lumière, simplicité sans fioritures, confort et sécurité des techniques actuelles.» Avec son associée Valeria Sanchez et leurs 70 collaborateurs des pôles architecture et design, en partenariat avec l’architecte du Patrimoine Isabelle Joly, Atelier COS rénova sous-sols et extérieurs, fluidifia et redistribua les

à dîner les grands du G7 en août 2019.

2 . Œil-de-bœuf d’origine, rare vestige de l’incendie de 1903, déplacé à l’entrée de l’hôtel. Derrière, le dôme de l’église russe.

3 . Un écrin végétal de tamaris, pittosporum, hydrangeas...

PA GE D E D R OITE Si la forme en haricot de la piscine de 450 mètres carrés a été conservée à la demande générale, plage, margelles, marches ont été entièrement refaites, dessinées et mises aux normes par Atelier COS.

espaces, puis s’attela à l’aile sud, aux chambres, au rez-de-chaussée.

«Le bâtiment était corrodé par l’air marin, nous avons procédé par étapes. Un hôtel est surexploité, nettoyé, il s’use, surtout un palace.» L’équipe d’Hervé Jaillet, responsable de l’architecture intérieure, fit appel aux meilleurs artisans parmi lesquels les Ateliers Folin, soit sept peintres décorateurs, tapissiers, couturiers, ébénistes, menuisiers, seuls du genre à être intégrés à un palace. «Plusieurs meubles d’origine furent restaurés, beaucoup d’autres créés à partir de nos dessins, ainsi les tapis, comme celui aux abeilles du grand escalier. Dans les suites de prestige, nous avons travaillé à partir de documents historiques pour le mobilier, les tissus et papiers peints, réalisé pour les salles de bains de grands visuels de la plage de Biarritz à partir d’archives du photographe Georges Ancely.» Des chambres aux suites Impératrice Eugénie, Édouard VII, Alphonse XIII, Sissi, Winston Churchill..., du Bar Napoléon III à La Rotonde ou au Lounge, des teintes douces de sable, grège, céladon, rose poudré, mais aussi du velours bleu profond, des damassés rouge et pourpre de l’époque impériale. Au restaurant La Rotonde, avec vue à 180 degrés sur l’Océan, « la plus belle salle à manger au monde» selon le chef Alain Ducasse, on savoure les recettes de la mer et du terroir basque du chef Aurélien Largeau, les vins du chef sommelier Alexandre Pons et les délices du chef pâtissier Aleksandre Oliver. Plonger dans l’eau de mer chauffée de l’immense piscine, flâner dans le jardin d’essences résistantes aux embruns, louer une des cabanas pour la journée, le paradis n’est pas loin.

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AMB I ANC E I MP É R I AL E PA GE D E GA UC H E Sur l’escalier en marbre à rampe d’acajou, tapis en laine Ulster Carpets bleu sombre aux dessins d’abeilles signés Atelier COS. En bas, sur le sol en marbre restauré, fauteuils offerts par le prince Orlov, dont l’or a été matifié.

PA GE D E D R OITE Transféré dans un ancien salon, le Bar Napoléon III au lustre en bronze bicolore ouvre sur la terrasse.

Tapis bleu et rouge impérial, fauteuils de velours rouge ou cuir caramel, lampes ont été dessinés par Atelier COS. Mobilier réalisé par Labarère, le bar noir, par CAA.

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DOUCE URS M ARINES PA G E D E GAUCHE Pour le restaurant La Rotonde, Atelier COS a dessiné des fauteuils de bois au tissu vert pâle.

Stores pare-soleil réglables, rideaux fixes sans embrasses et traverses d’origine retirées pour laisser entrer la lumière.

PA G E D E DROITE 1. Soie, velours, tons pastel, miroir d’origine dans le Lounge.

2. Surfeurs et baigneurs.

3. Les Herbes Folles, mousse citronnée, pickles de concombre et salicorne, création du chef pâtissier Aleksandre Oliver.

4. Canapé capitonné et moulures encadrées de bronzine argent.

5. Portrait de Napoléon III dans La Rotonde.

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© 3. FRANCK JUERY

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LE S ADRE SSE S D’ATELIE R C O S Pour la conception paysagiste, Les Jardins de Gally à Bailly.

Pour la fabrication du mobilier d’après dessins, les établissements Labarère à Castétis et les Ateliers Berniolles à Biarritz.

Pour l’agencement haut de gamme sur mesure, CAA à Saint-Laurent-de-la-Plaine.

Pour la restauration des lustres, Luce Regina à Paris.

Pour les végétaux adaptés à la région, les pépinières Lafitte à Mendionde.

— Adresses page 145

CH AM B RE S R AFF INÉ ES PAG E D E GA UCHE 1. Au mur du spa de 3 000 m2 comme dans les salles de bains des suites, un panoramique de la plage de Biarritz réalisé à partir des archives du photographe de la région, Georges Ancely.

2. Ouvrant sur sa terrasse, une suite aux bureau et lampe d’origine restaurés.

3. Dans la salle de bains aux camaïeux crème, baignoire en fonte sur pieds « Draycott » de Devon & Devon, robinetterie Villeroy & Boch.

PAGE D E D ROITE Aperçu de la suite Royale, moquette dessinée par Atelier COS, majestueux ciel de lit drapé, boiseries et mobilier Boulle restauré.

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ÎLE D’YE U

REFUGE NATUREL Près de la plage de Ker Chalon, de Port-Joinville et de la magnifique plage des Sapins, François Lelong et Marine Maisonnave ont imaginé l’hôtel de caractère qui manquait tant à l’île.

Le Caillou blanc offre la parenthèse estivale idéale, grâce à son esprit contemporain et bohème.

Un refuge à la quiétude zen dans ce paradis bleu-vert proche de nos côtes.

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Agnès Benoit

PHOTOS

Christophe Dugied

B L E U C R I STAL L I N PA GE D E GA UC H E La superbe piscine chauffée et ses garde-corps tout en transparence sur la plage de Saint-Aubin.

PA GE D E D R OITE Ouverte sur la terrasse et le jardin, la salle du restaurant s’est parée d’ouvertures contemporaines.

La tourelle construite dans les années 1960 a été conservée.

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ESPRI T BO HÈME PAGE DE GAUCHE 1. La plage des Sapins se rejoint facilement depuis l’hôtel. Un petit bijou végétal avant la côte dunaire de l’île, où les bateaux viennent mouiller.

2. Les plantations seront bientôt

au diapason avec le microclimat local !

3. Les repas sont aussi servis sur la terrasse, avec le plus beau des panoramas.

PA G E DE DR O I T E La salle du petit déjeuner invite à prendre le temps, à déguster les

pâtisseries maison et les pains cuits au feu de bois. Un service ouvert aux clients extérieurs. Marine a meublé l’espace en privilégiant les teintes douces, tel le vert lichen, et les matières naturelles comme le bois, l’osier, le rotin ou le raphia.

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os seize chambres sont louées, nous sommes complets. Il y a des clients autour de la piscine, écoutez comme c’est calme. Cest ça, le luxe ! », sourit François Lelong, l’heureux propriétaire de l’hôtel Le Caillou blanc, ouvert l’été dernier après deux ans de travaux. Ce nom est une référence à un lieu-dit situé près de la magique pointe du But, un curieux ensemble de pierres au quartz virginal, très dur. On se demande si le luxe absolu, c’est ce silence, en effet assez improbable, ou la vue incroyable sur l’Océan, au bout du jardin. Les deux, certainement. Pendant douze ans, François Lelong et Marine Maisonnave ont géré l’hôtel La Chaize, à Noirmoutier. C’est lors de l’achat d’une maison de vacances à Yeu qu’ils ont craqué pour cet hôtel en vente, à l’époque très désuet. Lui a grandi à Noirmoutier, et naviguait, enfant, entre les deux îles, ses grands-parents étant islais. « Yeu est un paradis, explique-t-il. C’est l’île la plus éloignée du continent côté Atlantique, la beauté règne partout, avec une variété de paysages incroyable, entre littoral breton escarpé et dunes vendéennes. On ne peut jamais s’en lasser.» Le couple est parti d’une page blanche. L’établissement devait être entièrement rénové, jusqu’aux toitures. Seule la tourelle datant des années 1960 a été conservée. Marine s’est attachée à meubler l’ensemble en suivant ses coups de cœur, a pris son inspiration auprès des grandes marques et sur les sites internet. Elle a privilégié un esprit bois, dans des teintes blanc et vert d’eau,

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et les matières naturelles – têtes de lit en raphia, fauteuils et luminaires en osier –, distillant un parfum du Sud... au bord de l’Atlantique ! Depuis les chambres avec terrasse jusqu’à la salle de restaurant, l’atmosphère est lumineuse, et le point de vue, magnifique.

On accède à la plage de Saint-Aubin grâce à un simple portillon. L’harmonie règne entre le vert des palmiers, celui des pins maritimes, et les tons blanc et lichen des meubles de jardin, la couleur crème des murs de pierre et la blancheur des peintures évoquant la chaux dont étaient autrefois enduites les maisons de pêcheurs.

Chaque matin, les hôtes peuvent profiter d’un généreux buffet, avec pâtisseries maison et pain cuit au feu de bois. Les non-résidents sont, sur réservation, les bienvenus. La piscine chauffée jouxte un spa extérieur, avec bain à remous et jets de massage. Un établissement pensé comme une échappée belle, ouvert toute l’année. À cinq minutes, la gare maritime de PortJoinville, desservie par deux compagnies assurant la liaison avec le continent, est parfaite pour prendre un verre. C’est aussi l’occasion de faire du shopping à la Fabrique des artisans créateurs et de découvrir, dans leurs galeries respectives, deux artistes emblématiques de l’île, Marie Bathellier et Fanny Vanoye. De l’autre côté, à 800 mètres, au sud de la pointe Gauthier, la plage des Sapins, bordée par une pinède, est le lieu idéal pour qui veut observer les bateaux venant jeter l’ancre dans sa magnifique baie. Adresse page 145

É C R I N N AT U R E L PA GE D E GA UC H E Situées au rez-dechaussée ou au premier étage, offrant une terrasse avec vue sur mer, un lit de 160 cm et une salle de bains avec baignoire ou douche, les chambres doubles Confort sont particulièrement appréciées.

PA GE D E D R OITE À quelques minutes de l’hôtel, on accède à la plage des Sapins, l’un des lieux les plus magiques de l’île, par une allée coiffée de conifères majestueux.

Baignée d’une lumière incomparable, l’étendue de sable fin est adossée à une mini-forêt de résineux.

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IN SPIR ATION

CANAPÉS D’AMBIANCE Des camaïeux bleus et verts pour inviter à l’intérieur le nuancier tout en lumière des paysages de l’Ouest. Des formes arrondies et douces comme des échos aux galets polis par l’Océan, des lignes fluides qui dessinent des atmosphères sereines, une palette coucher de soleil, pour lire, rêver... ou travailler. Les canapés accompagnent notre idée de confort et d’intimité au salon.

Anne Pericchi Draeger

STYLISME ©ANNE_PERICCHIDRAEGER, © ANNE-EMMANUELLE TION

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N U A N C E S D ’ O R A G E PA G E D E G A U C H E Papier peint panoramique « Nubem », laize 100 cm, 839 € l’unité, Pierre Frey. Canapé « Borghese », design Noé Duchaufour-Lawrance, tissus disponibles chez Lelièvre ou Pierre Frey, à partir de 8 394 €, La Chance. Lampe « Taccia », design Achille & Pier Giacomo Castiglioni, Flos. Tapis « Noé », design Benjamin Graindorge, Hartô. PAGE DE DROITE 1. Canapé 3 places « Mare », design René Holten, programme modulaire, tissu Kvadrat, à partir de 4 426 €, Artifort. 2 . Tapisserie murale « Les Artichauts », réalisée à la main en tufting, tricot, crochet et points noués, 102 x 102 cm, pièce unique, 6 000 €, Manon Daviet. 3 . Canapé « Taru », design Sebastian Herkner, revêtement en tissu, H 75 x l 240 x P 129 cm, assise 43 cm, à partir de 4 843 €, Ligne Roset. 4. Canapé « Franck », design Charles Kalpakian, tissu Bisson Bruneel, H 72 x L 140 cm, à partir de 3 575 €, Haymann Editions. 5. Canapés « Player 2 », tissu « Attraction », pouf et cale-reins en tissu « Phrae » de Missoni Home, dossier à 2 positions, structure acier, sapin massif et multiplis de pin, suspension sangles élastiques HR, piétement métal verni Bronze. Canapé 3 places, L 222 x H 76 x P 105 cm, 4 423 € ; canapé 5 places, L 312 x H 76 x P 105 cm, 6 0233 €, Roche Bobois.

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© 5. AMÉLIE MAISON D’ART., SDP

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© GIULIO GHIRARDI

A M B I A N C E M I N É R A L E PA G E D E G A U C H E 1 . « Daybed Sévigné », tissu Metaphores Tanganika Poudre, structure multiplis, renforts en hêtre, L 210 x l 85 x H 70 cm, hauteur d’assise 45 cm, 12 000 €, Studio Parisien. 2. Lampe en grès émaillé blanc mat, H 60 cm, 3 200 €, Kalou Dubus. 3. Canapé « Blancs Manteaux » (small), collection #PremierActe, dessinée par Atelier Tristan Auer, réalisée et éditée par Red Edition et habillée par Lelièvre Paris. Structure en bois massif, double coque et passepoils de cuir, cerclage en laiton, L 150 x P 107 x H 77 cm, 6 900 €, Red Edition. 4 . Collection Soft Shapes, en grès chamotté blanc, Stéphanie Langard. De g. à d. : taille M, 900 € ; taille S, 780 € ; taille L, 1 140 € ; taille XL, 1 512 €. 5 . Canapé « Yumi », design Studio Parisien, L 240 x P 113 x H 70 cm, prix sur demande, Philippe Hurel. 6 . Canapé banquette Litho, L 220 x l 95 x H 75 cm, structure en hêtre massif et panneaux de bois, coutures retournées et passepoils, 6 158 €. Chauffeuse Litho, L 60 x l 66 x H 71 cm, structure en hêtre massif et panneaux de bois, coutures retournées et passepoils, 1 260 €, Pierre Frey. PAGE DE DROITE Canapé « Asymmetry », tissu Biarritz Beige, 5 finitions, H 84 x L 314x l 108 cm, prix sur demande, Pierre Yovanovitch.

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D O U C E U R PA S T E L PA G E D E G A U C H E Canapé 2 places Lissoni, design Piero Lissoni, corps en fibre et duvet sur un piètement en acier laqué noir, revêtement en tissu Christianshavn 1131, disponible dans plusieurs coloris ou en cuir, L 168 x P 92 x H 75 cm, 3 965 €, Fritz Hansen chez Silvera. PAGE DE DROITE 1. Canapé velours 3 places « Lazare », L 198 x H 93 x P 105 cm ; assise L 185 x H 45 x P 50 cm, 2 290 €, AM.PM. 2. Mosaïque de bois exotique montée sur trame, 30 x 30 cm, prix sur demande, Carrément Victoire. 3. Collection Gobi en céramique vernie en exclusivité chez The Conran Shop, pièces de décoration témoignant du savoir-faire portugais. Vase « Aoki », 88 € ; pichet « Kaito », 45 € ; saladier « Kaito », 41 €, The Conran Shop. 4. Canapé d’angle « Noonu », design Antonio Citterio, revêtement tissu disponible en 12 coloris, structure aluminium, rembourrage polyuréthane, L 209 x l 149 x H 66 cm, 24 700 €, B&B Italia. 5. Canapé « La vie géométrique », structure en chêne, hêtre, liège ; assise en latex naturel et coco ; coussin en kapok et housse en 100 % lin bio. Le canapé peut se transformer en bureau, étagère…, 3 840 €, Stéphanie Marin. 6. Vase « Green/Red » vase, design Roman Sedina, H 50 cm, 4 600 €, Boon Room. Adresses page 145

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AVE C GOÛT

C’est une adresse gourmande rare, cachée en baie de Somme, au cœur de la très charmante Saint-Valery-sur-Somme. Ouverte par un jeune couple talentueux, épris de cuisine de marché simple et fraîche à base de produits locaux, comme de vins naturels, elle n’accueille pas plus de vingt privilégiés à deux grandes tables d’hôtes dans un cadre raffiné et convivial. On y court !

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Laurence de Calan

© JEAN-MARC PALISSE

BAIE DES DÉLICES

HERB E S FRAÎ CH ES PA G E D E GAUCHE Au cœur de la cité médiévale de SaintValery-sur-Somme, l’Herbarium des Remparts, ancien jardin d’abbaye réhabilité par une association de bénévoles, est un conservatoire botanique de charme où le chef Étienne Vilfroy vient en voisin

cueillir des herbes pour ses plats du jour.

PAGE DE DR O I T E La recette des moules de bouchot, chou pointu et pousses de fenouil, présentée dans un plat en céramique réalisé par Angélique Zonnenberg (Ceramikange).

Bracelet en cuir à couverts Le Petit Grain, une boutique proche du restaurant.

© JEAN-MARC PALISSE

Moules de bouchot, chou pointu, pousses de fenouil

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Filets de vive, chou-fleur rôti, brocoli, herbes de la baie 1.

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© JEAN-MARC PALISSE

Amuse-bouches : radis, lieu jaune cru, condiment cédrat, herbes du jardin

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PA R FU MS D E ME R

PA GE D E D R OITE Table d’hôtes réalisée en frêne de la forêt

de Crécy-en-Ponthieu par Technibois, à Rue, suspensions cornettes Tsé & Tsé. Au mur, peinture bleu pétrole Tollens et collage Art Blue de Janick Schoumacher.

Chaises Go In, bols en bois Kermesse sauvage, à Ault, et fleurs séchées du Grenier de la Heuze.

© JEAN-MARC PALISSE

PA G E DE GA UC H E 1. Le phare au loin, à marée basse, et l’embouchure de la Somme.

2. Filets de vive, un poisson décrié mais savoureux, sur une assiette noire créée par la céramiste Hélène Pall (Helna Ceramics),

originaire de la ville.

Vin naturel du Quercy Clos Troteligotte 2018.

3 . Amuse-bouches sur des galets de la plage de Cayeux-sur-Mer. 4 . Filets de vive à peau tigrée avant la cuisson.

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© JEAN-MARC PALISSE

Asperges vertes et blanches, vinaigrette œuf mollet, estragon

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Côte de porc d’antan au barbecue, épeautre et légumes de printemps

RICHE TERRO I R PA G E D E GA UCHE Sur l’ardoise, un menu qui change tous les jours au gré des saisons et des produits, de la région toujours, comme ces asperges vertes et blanches à l’estragon.

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baie, le port de plaisance. Au premier plan, le baliseur qui déplace les bouées selon les bancs de sable, constamment mouvants.

4. Antoine et le haricot magique, à Tœufles, maraîcher qui cultive des légumes sur mesure pour le restaurant.

© JEAN-MARC PALISSE

PA G E D E D ROITE 1. Marie Poivet et

Étienne Vilfroy, l’une en salle, l’autre en cuisine, un tandem efficace, amoureux de la région, et une belle aventure.

2. Appétissante côte de porc servie sur une assiette d’Angélique Zonnenberg. Couteau de vigneron Le Liadou du Vallon, à Marcillac.

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Terrine de campagne, pickles de radis 1.

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© JEAN-MARC PALISSE

Falafels de pois cassés, fromage frais fermier aux herbes

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E SP RIT VÉG ÉTAL

PA G E DE DR O I T E L’Herbarium des Remparts, plus de 1 000 m2 plantés sur d’anciennes fortifications médiévales autour d’un pommier centenaire (à gauche), abrite un millier d’espèces. Romarin, thym des montagnes... une source d’inspiration pour le chef.

© JEAN-MARC PALISSE

PAGE D E GA UCHE 1 . Terrine de campagne servie sur une assiette d’Hélène Pall, couteau de vigneron Le Liadou du Vallon, pain de la boulangerie artisanale Watterlot.

2 . Feuilles de vesce.

3. Fleurs de thym

dont Étienne aime parfumer les fraises.

4 . Sur une assiette d’Angélique Zonnenberg, falafels de pois cassés au fromage fermier.

Les vins naturels sont proposés par Marie, ici Exilé 2018 de Lise et Bertrand Jousset, à Montlouis-sur-Loire.

Vase d’Hélène Pall.

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Fraises au sirop de thym citron, tarte au sucre

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DO U C EU R S M ÊL ÉES

sur une assiette noire d’Hélène Pall.

PA G E DE G A UC H E 1. Fleurs de ciboulette à l’Herbarium des Remparts.

2. Thym citronné pour accompagner les fraises et la tarte au sucre, sublimées

PA GE D E D R OITE Rhubarbe du domaine de la Source, à SaintRiquier, producteur spécialisé qui en cultive une centaine de variétés, plus ou moins sucrées, en plein

champ, sans traitement, et vend dans la France entière.

La céramiste Angélique Zonnenberg a créé ce plat aux couleurs de mer pour le restaurant. Dans un vase d’Hélène Pall, des lagures ovales, plantes de dune.

© JEAN-MARC PALISSE

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ertains lieux d’enfance vous donnent envie d’y revenir un jour. Étienne Vilfroy gardait en son cœur la maison de vacances familiale de SaintValery-sur-Somme. Aussi, lui et sa compagne, Marie Poivet, après avoir fait leurs armes chez plusieurs noms de l’hôtellerie-restauration (Lasserre, Ze Kitchen Galerie, Shangri-La, Bien Élevé...), décidèrent-ils d’ouvrir leur propre restaurant-table d’hôtes dans la cité médiévale de la Côte d’Opale, aux ruelles fleuries de roses trémières et pois de senteur, sur le bel estuaire de la Somme, au cœur du parc naturel régional Baie de Somme-Picardie maritime. D’un moules-frites comme il en existe tant par ici, le tandem sut faire un espace à l’esprit « comme chez soi », au décor sobre et élégant, capable d’accueillir une vingtaine de clients maximum. Étienne et Marie l’appelèrent tout simplement Baie, reflet de leur désir d’un retour à l’essentiel. « Nous sommes, dès le départ, allés à la rencontre d’artisans, de producteurs et de maraîchers partageant notre philosophie, notre langage.» C’est-àdire un dialogue constant autour des richesses offertes par la région, un amour et un respect du terroir. Vaisselle, mobilier ont été créés en exclusivité. Par des céramistes proches pour les plats et assiettes, par des menuisiers utilisant le bois de la forêt voisine pour réaliser les deux grandes tables d’hôtes propices aux échanges sur fond de musique seventies. Derrière sa verrière, le chef mitonne « une cuisine brute de marché entre terre et mer, à la cuisson juste, qui ne transforme pas le goût des produits ». Viande des Hauts-de-France en vente directe, cochon fermier, veau, agneau, volailles ; poisson à condition qu’il ne vienne pas de loin et même si, regrette Étienne, « le réchauffement climatique bouleverse tout, il ne reste ici que deux familles de pêcheurs, les autres ayant rejoint les grosses criées » ; végétaux de producteurs « dont on connaît la manière de travailler, qu’ils aient ou non demandé le label bio ». Ouvert en mars 2019, Baie est l’un des rares restaurants, sur la quarantaine alentour, à proposer du frais local, renouvelé chaque jour : trois entrées, quatre plats, deux desserts, des fromages de petits producteurs, des herbes cueillies à l’Herbarium des Remparts. Marie Poivet accueille les hôtes avec chaleur et leur propose une sélection de vins naturels, dont certains à emporter. À seulement 33 et 28 ans, le duo, plébiscité par les clients dès le lancement, s’est vu qualifier de « l’une des meilleures tables de la ville » par le Guide Michelin, qui leur a accordé une assiette, et vient d’être nommé dans le Guide 109 de Gault & Millau consacré aux jeunes chefs.

Pareille pépite se réserve, cela va sans dire ! Adresses page 145

© JEAN-MARC PALISSE

Rhubarbe, faisselle fermière, sablé à la verveine

Recettes page 142

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L’É VASION

B AIE MAJE STUEUSE Bordés par une digue-promenade, les 2,5 kilomètres de sable fin de la grande plage du Val-André laissent découvrir le quartier du Piégu, tout en hauteur, et l’îlot du Verdelet, réserve ornithologique et haut lieu de la pêche à pied.

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PA N O R A M A B A L N É A I R E Entre la baie de Saint-Brieuc et la Côte d’Émeraude, elles pétillent de beauté et d’authenticité.

La station balnéaire du Val-André, ses villas Belle Époque et le charmant port de Dahouët, Erquy la reine de la Saint-Jacques et ses plages sauvages, Sables-d’Or-les-Pins comme un songe inabouti et Lamballe, la cité historique aux somptueux Haras et maisons à colombages.

Un été vivifiant, divertissant et enrichissant le long de la Côte de Penthièvre.

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Agnès Benoit

PHOTOS

Christophe Dugied

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étape N°1 Pléneuf-Val-André étape N°1

L’ ÉTER NELLE ÉLÉG ANT E Pour Patricia Renot, la créatrice du salon de thé Ty Tea & Les Sens, « le Val-André est une petite station qui a tout d’une grande. Posez la question autour de vous, tout le monde y a un souvenir, une grand-mère, ou une anecdote de colonie de vacances ! » Familiale depuis toujours, la station accueille chaque été les enfants, heureux de jouer, en toute quiétude, sur la digue piétonnière qui embrasse la grande plage. Pierre Rabhi, le fondateur du mouvement Colibris, et la famille Delerm sont des habitués : Vincent, le fils, l’évoque d’ailleurs dans sa chanson intitulée Sentier des douaniers. L’histoire du site est belle.

Venu pour la construction des Sables-d’Or dans les années 1880, Charles Cotard, ingénieur en chef du canal de Suez, passe des vacances à Val-André. Sur ses fonds propres, il y achète des terrains qui s’étendent sur les dunes, où les agriculteurs venaient chercher

VILLAS B ELLE ÉPOQUE PAGE D E GAUCHE La grande plage et son petit port, qui abrite le centre nautique.

PAGE D E DROITE 1. La terrasse d’une belle villa XIXe du Piégu, face à la mer.

2. 3. Les maisons Belle Époque en grès rose et granite,

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qui bordent la digue, conjuguent tous les styles : bow-windows et mosaïques, petits chalets... Initiateur de la station, Charles Cotard, ingénieur en chef lors du creusement du canal de Suez, eu le coup de foudre pour cette plage, « qui ressemblait à une petite baie de Naples ».

4. Le môle de Piégu.

le goémon, dans le but d’y créer une station balnéaire. Les premières villas, agrémentées de leurs bow-windows, apparaissent, s’échelonnant selon «un plan en échiquier» au-dessus de la digue-promenade de la Guette. C’est l’une des signatures chics de Val-André, que l’on retrouve sur les toiles de la peintre Alice Roy, exposées sur le port de Dahouët. Val-André n’est pas qu’une très belle et longue plage de sable blanc et fin, c’est aussi l’îlot du Verdelet, une réserve ornithologique où l’on vient pêcher à pied, un impressionnant paysage vallonné près de la plage de la Ville Berneuf, où rivalisent de vitesse kitesurfs et chars à voile, des lieux plus sauvages comme l’anse du Pissot et la plage des Vallées, qui mène à Erquy. Sans oublier le port de Dahouët, auquel on accède, depuis le Val, par un magnifique sentier douanier, digne des peintures

d’Henri Rivière. L’émouvant petit atelier du patrimoine maritime y retrace l’histoire des hommes partis, il y a un siècle, de ce port bordé de maisons d’armateurs pour d’intenses campagnes de pêche à la morue, en Islande ou sur les Grands Bancs de TerreNeuve. Aujourd’hui niché dans son fjord breton, toujours dominé par l’oratoire de Notre-Dame-de-la-Garde, le petit port de plaisance a gardé tout son charme. On peut y retrouver La Pauline, une magnifique chaloupe en bois à l’ancienne, qui vous emmène au large. Les Halles, qui abritèrent un atelier d’accastillage pour les bateaux, puis une brocante, accueillent désormais, grâce à la maraîchère bio Claudine Cachon, plusieurs producteurs, des créatrices, un salon de thé, ainsi que les célèbres glaces de la ferme du Vaumadeuc. On y découvre aussi la belle sélection de livres d’occasion du Bookl’art.

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G O U R M A N DIS ES B R EIZH PA G E DE G A U C HE 1. On se damnerait pour les pâtisseries haute couture du Recommandé, ici le Paris-Verdelet et la tarte caramel.

2. L’adorable et talentueux couple qui vient de reprendre le restaurant Le Biniou, Anaïs et Jean-Daniel Benoit, nous a conquis par sa partition fine et gourmande.

3. Dans le charmant salon de thé de Patricia

Renot, Ty Tea&Les Sens, on déguste de délicieux carrot cakes, fars bretons, smoothies bio, et on craque pour les produits Mademoiselle Breizh.

4 . La créatrice Anne Mauboussin, de Kelvin & Lumen, imagine des luminaires

design conçus à partir de poche à huîtres.

PA GE D E D R OITE La pâtisserie-salon de thé Le Recommandé a trouvé place dans l’ancien bureau de poste, rénové par l’architecte Christophe Bachmann.

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F ORCE ORG ANIQUE PA G E D E GAUCHE Au Café Les Bains, reproduction XXL de l’œuvre Spray d’Harold Williamson.

On y déguste à toute heure huîtres de

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Fréhel, moules de Jospinet, andouillette de Dinan, mais c’est surtout le café central pour voir qui est là !

PAGE DE D R O I T E 1 . Le Spa marin offre tous les bienfaits de la thalasso, auquel

s’ajoutent le confort et l’intimité d’un lieu face à la mer. Ici, le bassin hydro-actif d’eau de mer chauffée avec parcours marin, lui aussi avec vue sur mer.

2. La plage sauvage des Vallées, qui mène à Erquy, est dominée

par l’un des plus beaux golfs d’Europe.

3. La jolie boutique de créateurs Le Transat propose les poteries de Roselyne Benoit, les textiles écologiques de Pschitt et les photographies signées Stéphane Laure.

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P ORT DES TERRE -NEUVAS PA G E DE GAUCHE 1. Dominant le port de Dahouët et ses maisons d’armateurs, l’oratoire Notre-Damede-la-Garde veille sur

les marins en partance.

2. Décors de tempête chez l’antiquaire Au Bout du monde.

3. La ravissante terrasse de La Voile donne sur les quais.

4. La peintre Alice Roy expose ses toiles sur

Val-André à La Boutik.

5. On fait son marché local et bio aux Halles de Dahouët.

PA G E DE DR O I T E Retour au port de La Pauline, magnifique chaloupe reconstruite

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après que le modèle original de 1901 eut disparu. Une initiative portée par la revue Le Chasse-Marée. Elle est idéale pour participer aux manœuvres « à l’ancienne » dans la baie de Saint-Brieuc.

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étape N°1

ÉP OP ÉE MARIT IME Si l’artiste peintre Alice Roy vante l’attrait intemporel du port de Dahouët, Frédéric Thibault, créateur de l’incontournable épicerie Chez Bon, souligne, lui, que « le Val-André propose des adresses de qualité. Un dynamisme que l’arrivée du Spa marin en 2011, une belle thalasso adossée à un hôtel 4 étoiles, a accéléré. Le village offre un grand confort de vie, avec tout sur place pour faire ses courses – le marché se tient toute l’année –, dans un environnement très préservé. Le dimanche, l’ouverture des commerces plaît beaucoup aux habitants de Rennes ou de Saint-Brieuc venus y passer la journée. » Pour Magali Ducroux, cofondatrice de la boutique de créateurs Le Transat, et à l’origine de la marque écologique et solidaire Pschitt, « aujourd’hui, la Côte d’Émeraude s’étend vraiment de Saint-Malo au Val-André, avec le même type de propriétaires de maisons secondaires originaires du Nord, de Rennes et de

Paris ». On vient de loin pour acheter de la jolie déco chez Matière et Couleur, et des fauteuils en bois façon Hamptons bretons chez Adironbreizh, près de Planguenoual !

Hugues et Valérie Pommereul, qui ont ouvert leur pâtisserie et salon de thé Le Recommandé dans l’ancien bureau de poste, ont fait appel à l’architecte dinardais Christophe Bachmann pour redonner vie à ce lieu riche en histoires, devenu une référence pâtissière de la Côte de Penthièvre.

Autre créatrice talentueuse qui a trouvé l’inspiration au Val, Anne Mauboussin imagine pour Kelvin & Lumen des luminaires inspirés du monde maritime en utilisant des flotteurs de pêche ou des poches à huîtres.

En mai, c’est le Festi’Val Vent et ses cerfsvolants sur la grande plage. Le premier dimanche de juillet, on danse au fest-noz sur les quais de Dahouët. Dans la première

quinzaine du mois, on enfile ses baskets pour participer au Triathlon et aux Foulées d’été du Val-André: à l’image de l’ascension du mont Ventoux, celle de la montée du Piégu peut aussi s’observer… depuis un fauteuil pliant sur le bord de la route !

Le festival de jazz égaie le parc de l’Amirauté, alors que les tournois internationaux de tennis tiennent les sportifs en haleine. Pendant la saison estivale, toujours, les belles villas transmises de génération en génération revivent au gré des barbecues de sardines, tandis que les vacanciers espèrent apercevoir le rayon vert sur la plage tout en dégustant une glace de chez Ty’Papo ou une Kouignette de la Maison Georges Larnicol. On part se balader sur la grève de la plage des Vallées ou pratiquer son swing au golf, le plus beau d’Europe avec son trou N°11, qui surplombe le littoral. L’été file vite à Val-André !

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HARAS IMPÉRI AL PA G E D E GAUCHE 1. La dresseuse Lucie et Donald, son cheval de trait breton âgé de 7 ans, qui participe à des championnats et sur lequel elle pratique du shiatsu.

2. Belles maisons à colombages du XVIe

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dans le centre-ville.

3. Le clocher de l’église Saint-Jean.

4. Les écuries du Haras national de Lamballe construites en 1842.

PAGE DE DRO I T E Les bâtiments du haras, reconnaissables à leur style napoléonien fait de briques rouges,

abritent aujourd’hui trente chevaux pour du dressage et des démonstrations.

C’est l’un des berceaux de la race du postier breton. Il ne faut pas manquer la superbe sellerie Beaumanoir, disposée de la même manière que dans son château d’origine.

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étape N°2 Lamballe étape N°2

L’ HISTOIRE AU G ALOP Des esprits chagrins diront que s’il pleut sur la côte, c’est le moment de se rendre à Lamballe. Cette cité historique magnifique, longtemps capitale du duché de Penthièvre, mérite évidemment plus qu’une visite. Son nom évoque immanquablement celui de la princesse de Lamballe, confidente de la reine Marie-Antoinette et organisatrice de ses fêtes, qui n’y vint jamais malgré son patronyme et fut sauvagement assassinée en 1792. La ville est célèbre pour son Haras national, dont les douze écuries, construites à des époques différentes, affichent toutes un style napoléonien. Une architecture qui se déploie sur six hectares, plantés d’arbres remarquables et fleuris par trente-cinq espèces de rosiers. Les Haras nationaux ont été créés en 1665 sous Colbert (ils portaient alors le nom de Haras royaux), pour fournir suffisamment de chevaux de guerre, évitant ainsi leur importation.

La Bretagne en compte deux, à Hennebont

et Lamballe. Trente chevaux, essentiellement de trait breton, y sont présents pour le dressage, les démonstrations et un peu de reproduction. La carrière, dominée par le clocher de l’église Saint-Martin, est prisée par les cavaliers en exercice. La sellerie Beaumanoir, donation de la famille de Saint-Pierre à l’occasion de la vente de son château près de Quintin en 2006, recèle un patrimoine historique remarquablement conservé. Tout comme la remise à voitures hippomobiles.

L’été, les jeudis du Haras proposent balades en calèche, visites commentées et baptêmes à poney pour les enfants. Lamballe, c’est aussi la ville de l’artiste protéiforme Mathurin Méheut – peintre, graveur, céramiste, créateur d’arts de la table –, qui travailla pour la manufacture Henriot à Quimper, le paquebot Paul Doumer et reçut la bourse de voyage « Autour du monde », imaginée par le banquier Albert Kahn, qu’il mit à profit pour

donner naissance à plusieurs de ses œuvres.

Aujourd’hui accueilli dans la très belle et très ancienne – mais trop petite – Maison dite du Bourreau, le musée qui porte son nom prendra ses aises au printemps 2022 dans l’une des anciennes écuries du Haras national de Lamballe. L’événement est attendu avec impatience ! Le centre-ville offre au regard les trente-trois maisons à colombages bâties au XVIe siècle, les églises Saint-Jean et SaintMartin, et la collégiale Notre-Dame ornée de vitraux d’Olivier Debré – jaunes et bleus, comme le soleil et la mer – et de Geneviève Asse – bleus parfois ourlés de rouge. Ces créations contemporaines époustouflantes cohabitent harmonieusement avec le magnifique jubé du XVIe siècle, un des plus anciens de Bretagne. Enfin, pour des nuits historiques et déco, rendez-vous au Manoir de la Villeneuve, un château revisité avec beaucoup de goût par la charmante Nathalie Pérès.

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O G IVES ET C O L O M B A G ES PA G E DE G A U C HE La maison dite du Bourreau, construite au XIIIe, accueille le musée Mathurin Méheut.

Les collections déménageront

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en juin 2022 au Haras de Lamballe, dans le futur grand musée consacré à ce peintre exceptionnel, natif de la cité.

PA G E DE D R OITE 1. La collégiale Notre-Dame abrite un jubé exceptionnel

du XVIe siècle et des vitraux signés de deux grands artistes contemporains, Olivier Debré et Geneviève Asse.

2 . Dans la salle du restaurant Les cocottes papotent, reproduction d’une photographie de la ville prise dans

les années 1920.

3 . L’une des merveilleuses chambres du Manoir de la Villeneuve, aux tons poudrés et gustaviens.

4 . Une salle du musée Mathurin Méheut avec, au fond, l’œuvre Femmes pagure sur la grève, caséine sur toile.

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étape N°3 Erquy étape N°3

NATUR E ET COQU IL LAG E S Pour les chefs du monde entier, Erquy est synonyme de coquilles Saint-Jacques. C’est une fierté pour les Bretons que de voir leur mollusque préféré, fraîchement débarqué des chalutiers et dégusté en abondance pendant la fête qui porte son nom, chaque année en avril, devenir une rareté gastronomique à l’autre bout de la planète! La célèbre coquille blanche se distingue ainsi par son absence de corail. La technique de la pêche à la drague pour les praires et les Saint-Jacques est née à Erquy. Les pêcheurs sont à l’œuvre dans la baie de Saint-Brieuc de novembre à avril, respectant des quotas et une réglementation garants du respect de la ressource, normes dont ils sont à l’origine. Le précieux coquillage est débarqué sur les seuls ports de Paimpol, Saint-Quay-Portrieux et Erquy, ce dernier se classant, en France, à la quatrième place en termes de valeur des produits

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échangés. Au Relais Saint-Aubin, les hôtes se régalent de la Saint-Jacques sous toutes ses formes, en brochette à la cheminée, en carpaccio, en tartare, dans une superbe salle ancienne, décorée de tableaux de Lucien Weil. Gilbert, le chef, Rauni, son épouse, et leur paon Léon, emblème de la maison, sont très attachés à Erquy, lequel, expliquentils «n’a longtemps été qu’un village de pêcheurs, avec des petits cafés et des restaurants de poisson».

Au XIXe siècle, la ville était célèbre pour son grès, dont on a serti la place de l’Étoile, à Paris, et les maisons de la région. La rénovation de la capitale voulue par le baron Haussmann s’est faite notamment avec des pavés de grès rose, une pierre très dure, prélevés dans la carrière puis transportés en péniche sur la Seine. Les lacs bleus, vestiges de cette exploitation, sont un beau but de promenade. La nature environnante est

aujourd’hui le bien le plus précieux pour Erquy. On retient son souffle devant la beauté des plages, plus spectaculaires et sauvages les unes que les autres, et celle des falaises et des caps. Ourlant le site naturel classé du cap d’Erquy, les plages de Lourtuais, Portuais ou du Guen ont tout d’un paradis. Bordées par une nature préservée, les criques et les grandes étendues de sable fin sont accessibles par le GR®34. Derrière la plage du Guen, l’entretien de la lande est assuré par des moutons qui paissent en écopâturage. À marée basse, un cordon de galets permet de relier la plage Saint-Michel à l’îlot Saint-Michel, où est érigée une chapelle rebâtie en 1881, jadis dédiée à l’archange Saint-Michel. Sa réhabilitation, depuis le début des années 2000, a demandé l’acheminement de plusieurs tonnes de matériaux au sommet de l’île à bord d’un doris, une embarcation traditionnelle.

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L’A N S E DES M A R IN S PA G E DE G A U C HE La plage, dominée par l’église Saint-Pierre et Saint-Paul, et le phare de la jetée d’Erquy.

PA G E DE DR O I T E 1. Chez l’ostréiculteur

Nicolas Nonnet, dont les huîtres multirécompensées sont élevées dans la baie de la Fresnaye, le contremaître Kevin Lecorguille.

2. La baie d’Erquy, son môle et l’un de ses deux ports de plaisance.

3 . 5 . De beaux homards des RochesDouvres, la pêche du jour du bateau L’Intrépide, qui va chercher à deux heures trente de route, dans les îles AngloNormandes, poissons, bulots et araignées.

4 . Toutes les maisons

d’Erquy étaient autrefois construites en grès rose, une pierre issue des carrières de la ville. Un matériau qui fut utilisé lors des grands travaux menés par le baron Haussmann à Paris, notamment pour la célèbre place de l’Étoile.

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NATURE G RANDIOSE PA G E D E GAUCHE La plage sauvage de Lourtuais, comme un air de Nouvelle-Zélande sur la Côte de Penthièvre, en plein cœur du site classé du cap d’Erquy.

On y trouve la grotte de l’Hermitage et le rocher de Gargantua, avec ses deux failles à ciel ouvert.

PA G E D E DROITE Les falaises du cap Fréhel dominent la mer de plus de 70 mètres.

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ME R N OU R R I C I È R E PA GE D E GA UC H E 1 . 4 . Le restaurant Les Terre-Neuvas et sa terrasse sur les quais.

2. 3 . Au Relais Saint-Aubin, un bel établissement dans les terres, on célèbre sous toutes ses formes le trésor iodé d’Erquy, la Saint-Jacques, ici en carpaccio à la truffe et citron vert.

Accrochés aux murs de la salle du restaurant, des toiles de Lucien Weil, qui aimait venir dans le village pendant ses vacances.

PA GE D E D R OITE La plage Saint-Michel découvre à marée basse un cordon de galets permettant d’accéder à pied à l’îlot du même nom et à sa ravissante petite chapelle.

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étape N°4 Sables-d’Or-les-Pins étape N°4

LE D EAUVILLE BRET ON « C’est une station hors du temps, un lieu très nature, un peu oublié. Les Sables-d’Or ont un côté désuet », expliquent Corinne et Hugo Renouardière, tombés amoureux de l’Hôtel de Diane, dernier établissement des années 1920 encore en activité, qu’ils ont magnifiquement rénové. En collaboration avec l’architecte Christophe Bachmann, ils ont su lui donner un style breton moderne, en décapant par exemple des meubles anciens, qui font tout le charme de la lumineuse salle à manger. Le restaurant Le 1925 met à l’honneur la délicieuse cuisine locale et bio du chef Cédric Menguy. Les touristes viennent aujourd’hui dans la station pour le golf, les plages aux grandes étendues sauvages...

Rappelez-vous, « Pour te voir cinq minutes encore, à Sables-d’Or près des dunes...», chantait Étienne Daho en 1985. « Lors des grandes marées, l’estuaire de l’Islet, aussi appelé la Bouche

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d’Erquy, se remplit complètement jusqu’à la forêt.

Le parcourir en paddle ou en kayak est magique», confie Hugo, notre sportif hôtelier. En 1921, des promoteurs, parmi lesquels Roland Brouard, avaient acheté 100 hectares de terrains, principalement des dunes, à côté de la grève du Minieu, pour y créer une station balnéaire luxueuse, le « Deauville de la Côte d’Émeraude ». Ils dessinent alors de larges avenues et construisent, sous la houlette des architectes Paul Abraham et Yves Hémar, des villas de style anglo-normand à destination des Britanniques. Hôtels, restaurants et commerces s’installent, et une ligne de chemin de fer, assurant la jonction avec celle reliant Paris à Brest, est inaugurée au mois de février 1924. L’année suivante, un golf puis un casino accueillent leurs premiers joueurs. La station est alors fréquentée par une clientèle aisée, composée de financiers

et d’industriels parisiens qui y donnent des fêtes somptueuses. Lancées dans les dunes, les autochenilles Citroën de la Croisière jaune participent à sa promotion. Mais la crise de 1929 sonne le glas de son développement, les plus fortunés désertent les lieux.

Roland Brouard meurt ruiné en 1934. Après la Seconde Guerre mondiale, la station se fait plus familiale, plutôt saisonnière, et offre un écrin de nature sauvage, loin des fastes passés. Les personnalités se font discrètes, à l’image du peintre Bernard Buffet, qui y posséda une villa. Changement d’ambiance avec le fort La Latte, château du XIVe siècle bâti sur un éperon rocheux, entouré de landes. Typhaine Joüon des Longrais, qui incarne la troisième génération de la famille propriétaire du fort, raconte : « On a l’impression d’être en Écosse, il règne ici un esprit celtique.»

Une ode aux sensations fortes.

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ES P R IT C ELT IQ U E PA G E DE G A U C HE D’abord appelé le château de la Roche Goyon, le fort La Latte déploie sa silhouette altière et celtique du XIVe siècle près du cap Fréhel. Au premier plan, le logis restauré

en 1935 où vivent les propriétaires, qui font régulièrement des découvertes à l’occasion de fouilles.

PA G E DE D R OITE 1. 3. 5. Rénové amoureusement par la famille Joüon des Longrais depuis

1931, le fort La Latte est ouvert à la visite.

On y tourna le film Les Vikings, en 1958, dont le duel final entre Kirk Douglas et Tony Curtis eut lieu sur le sommet du donjon. Mais aussi, en 1988, certaines scènes de Chouans !,

mis en scène par Philippe de Broca.

2 . 4 . Aux Sables-d’Or, autrefois cultivés, l’estuaire de l’Islet est, à marée basse, un paradis de bruyère, de chardons bleus et de liserons roses, pour les promeneurs comme les cavaliers.

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RE NAISSANCE PA G E D E GAUCHE La lumineuse salle à manger de l’Hôtel de Diane a retrouvé tout son lustre, sous la houlette de l’architecte dinardais Christophe Bachmann, qui a su mettre en valeur ses atours 1920.

PA G E D E DROITE 1. 6. Belles villas anglo-normandes construites lors de l’apogée de la station,

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dans les années 1920.

2. 4 . « Courgette, en carpaccio, homard bleu, miel et balsamique » et « maquereau, grillé, tomates, agrumes et cacao » de Cédric Menguy, chef du restaurant Le 1925 à l’Hôtel de Diane.

3 . Les nouveaux propriétaires de l’hôtel, Hugo et Corinne Renouardière.

5 . Vue sur l’îlot Saint-Michel depuis la plage de sable fin.

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L’esprit des lieux C’est précisément ce que célèbre le prestigieux label « Grand Site de France », qui vient d’être décerné au site cap d’Erquycap Fréhel, le troisième en région Bretagne à être ainsi distingué après la pointe du Raz en cap Sizun et les dunes sauvages de Gâvres, à Quiberon. Il est la juste récompense du travail accompli localement pour préserver durablement ces paysages exceptionnels, tout en améliorant l’accueil du public, qui culmine chaque année à près de deux millions de visiteurs. Le cap d’Erquy est un site classé depuis 1978. Un programme d’aménagement a été mis en place afin d’organiser au mieux la circulation des véhicules motorisés, de canaliser la fréquentation sur le site et de restaurer les zones dégradées. Le cap Fréhel, plus fréquenté, est dominé par son imposant phare et offre un point de vue remarquable de Saint-Malo jusqu’à l’île de Bréhat. grandsite-capserquyfrehel.com

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CARNET DE ROUTE étape N°1 Pléneuf-Val-André

SÉJOURNER

S’INSPIRER

LA BOUTIK

Alice Roy y expose ses huiles sensibles, qui décrivent l’atmosphère des villas du Val-André.

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MUSÉE MATHURIN MÉHEUT

SPA MARIN

AU BOUT DU MONDE

C’est la thalasso qui manquait dans la région.

Tout y est parfait, de la qualité des soins prodigués aux chambres avec vue sur la mer, sans oublier la cuisine du chef Yannick Roughol.

Dans l’antre de l’antiquaire Roland Dodin, des tableaux, des dioramas, des objets marins...

La Maison dite du Bourreau accueille, avant un déménagement en 2022, des expositions thématiques sur l’œuvre du peintre breton.

Cet été, « Mathurin Méheut en toutes lettres ».

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LE POISSON QUI FUME

HARAS NATIONAL

Jean-Marie Baudic, chef du Ciel de Rennes, et Pierre Chedeville, le pêcheur, ont ouvert cet atelier fumoir à poisson, où tout est préparé, salé, séché puis fumé devant vos yeux.

Ce site historique, créé en 1825, héberge chevaux de trait bretons et équidés de compétition.

Découvertes commentées, spectacles équestres, concours hippiques, une visite inoubliable.

DÉJEUNER/DÎNER LE BINIOU

Le restaurant a été repris par Jean-Daniel et Anaïs Benoit, qui ont travaillé dans de grandes maisons. C’est notre coup de cœur gourmand!

— LE RECOMMANDÉ

Dans l’ancien bureau de poste, une pâtisserie de haute volée signée Hugues Pommereul et un salon de thé avec un menu maison le midi.

— TY TEA & LES SENS

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étape N°3 Erquy

LE BOOKL’ART

Dans la librairie d’occasion de Gilles Carfantan, sélection de romans, beaux livres et ouvrages pour enfants, dont beaucoup sont vintage.

SÉJOURNER

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RELAIS SAINT-AUBIN

KELVIN & LUMEN

La demeure du XVIe siècle accueille ses hôtes dans de jolies chambres, avec une cuisine familiale et dans le respect des produits du terroir.

Dans son atelier de Pléneuf, Anne Mauboussin imagine de superbes luminaires design en détournant bois flotté, cordages et liège.

Pour les gâteaux maison, les smoothies bio et le sourire de Patricia Renot. Plats salés à midi.

DÉJEUNER/DÎNER

S’INSPIRER

LES TERRE-NEUVAS

— LES BAINS

ATELIER DU PATRIMOINE MARITIME

LE café central, à la terrasse ensoleillée, pour boire un verre et déguster des moules locales.

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Le lieu fait revivre l’époque des Terre-Neuvas, ces marins qui partaient du port de Dahouët pour de longues campagnes de pêche à la morue.

LA VOILE

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Sur le quai de Dahouët, un bistro et sa jolie terrasse pour partager des plateaux de la mer.

UNE CHALOUPE POUR DAHOUËT

NICOLAS NONNET

Pour naviguer dans la baie de Saint-Brieuc ou jusqu’à l’île de Bréhat à bord de La Pauline, copie conforme d’une chaloupe traditionnelle.

Ses huîtres multirécompensées, élevées dans la baie de la Fresnaye, ornent les meilleures tables.

RAPPORTER CHEZ BON

étape N°2 Lamballe

L’épicerie fine de Frédéric Thibault et ses mille références : soupes La Paimpolaise, babas de Saint-Malo, confitures La Cour d’Orgère...

SÉJOURNER

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MANOIR DE LA VILLENEUVE

LE TRANSAT

Les nuits vous sembleront bien douces et très romantiques dans ce manoir-maison d’hôtes du XVIIIe, rénové avec goût par Nathalie Pérès.

Ce repaire de créateurs made in Breizh expose les linogravures de Morgane Chouin, les poteries d’Erquy de Roselyne Benoit, les bijoux de Laëtitia Briend, le travail de la lave du studio LeR, les textiles écologiques de Pschitt.

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— ARTEFACT

Dans une maison de 1815, chambres déco et une superbe tapisserie rare de Joseph Dufour.

Yann Bleurvacq propose, sur les quais, une délicieuse cuisine de poissons et fruits de mer.

RAPPORTER

— ÉRIC VALAT ANTIQUITÉS

Dans l’antre de cet antiquaire de talent, peintures régionalistes, meubles et bibelots du pays.

étape N°4 Sables-d’Or-les-Pins

SÉJOURNER HÔTEL DE DIANE

L’architecte Christophe Bachmann a superbement rénové les lieux. Les propriétaires sont aux petits soins. Établissement incontournable.

DÉJEUNER/DÎNER

MATIÈRE & COULEUR

Toute la déco actuelle qu’on aime, de la vaisselle Ib Laursen au linge de maison Harmony et Bed and Philosophy, bijoux Zag...

— FERME DU VAUMADEUC

Cette fromagerie artisanale fabrique, depuis quatre générations, tommes, fromage blanc et glaces avec le lait des vaches de Planguenoual.

DÉJEUNER/DÎNER

LES MERVEILLEUSES LES COCOTTES PAPOTENT

Cocottes de la mer, campagnarde ou végétarienne, avec madame Grillo en cuisine. Jolie déco, carte ancienne des années 1920.

RAPPORTER

— LES HALLES DE DAHOUËT

SALON DE THÉ LE MERCIER

On y vient pour le Local de producteurs bio et locaux, l’atelier des créateurs et le salon de thé.

Quatrième génération aux commandes pour ce temple de la gourmandise. Inoubliable Tredvy, une tuile au sarrasin torréfié.

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Tout près de la plage, farine bio et ingrédients locaux pour de délicieuses crêpes et galettes.

S’INSPIRER FORT LA LATTE

Sur un cap rocheux, dans un panorama à couper le souffle, forteresse du XIVe, qui servit de décor au cinéma. Visites jusqu’à fin septembre.

— Adresses page 145

Tous nos remerciements à l’office de tourisme Cap d’Erquy-Val-André, tout spécialement à Axel Voka.

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Colette&co - 05/21

Un nom, Une histoire, Un territoire.

MOSAÏQUE D’IDÉES É CHAP P ÉE BELLE Immergée à la cime des arbres, la piscine intérieure du spa Six Senses Douro Valley surplombe la vallée du Douro, au Portugal.

Hydrothérapie, jets d’eau et thérapie sonore sous-marine participent à la sérénité du moment.

© JOHN ATHIMARITIS

BIEN-ÊTRE ET SPAS SALLES DE BAINS À FLEUR D’EAU LA BAIE DES DÉLICES

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BIEN-ÊTRE

OC É ANE R OC H E V I L AI NE PA GE D E GA UC H E Le spa marin de 1 300 mètres carrés Aqua Phénicia, plus ancien de France, rend hommage aux Phéniciens qui firent halte ici. On y pratique même un soin à leur façon sur lit de pierre.

© JÉRÔME MONDIÈRE

PA GE D E D R OITE À la pointe de Pen Lan, sur l’estuaire de la Vilaine, le Domaine de Rochevilaine face à la mer, 37 chambres ou suites et un spa.

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BIEN-ÊTRE

BULLES DE DÉTENTE De Quiberon à Belle-Île, de Carnac à Sauzon, à la pointe de Pen Lan ou au vignoble bordelais, l’eau originelle, de mer ou bien de source, nous apporte ses bienfaits. Alliée à des soins inspirés du monde entier, elle nous régénère en profondeur.

Quelle chance de mettre cap vers l’ouest, où elle sait prendre soin de nous !

Laurence de Calan

© JÉRÔME MONDIÈRE

PA R

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BIEN-ÊTRE

P RÉ CIE UX M ORB IHAN PA G E D E GAUCHE 1. À Belle-Île-en-Mer, à la pointe de Port Coton, vue du Castel Clara vers l’anse de Goulphar.

2. Aperçu du parcours

marin de l’espace détente du Sofitel Quiberon Thalassa Sea & Spa, sur la presqu’île bretonne.

3. Cabine de modelage pour deux, face à l’Océan, au Castel Clara de Belle-Île-en-Mer. 4. Au centre Thalazur

de Carnac, parcours d’eau de mer chauffée à 33 °C et soins anti-stress.

5. L’hôtel Les Salines, à Carnac, et sa vue vers les marais salants.

PA G E DE DR O I T E De la superbe piscine

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extérieure du mythique Castel Clara, sur la côte ouest de Belle-Île-en-Mer, l’on a vue vers l’Océan.

Ce temple de la forme propose de ressourçants voyages sensoriels, Évasion Pacifique, Échappée Africaine...

Adresses page 145

© 1. 3. RONAN ALGALARRONDO, 2. MAUD DELAFLOTTE, 4. 5. CHRISTOPHE DUGIED

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© RONAN ALGALARRONDO

BIEN-ÊTRE

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BIEN-ÊTRE

SÈVE DE VIGNES Niché dans les vignes du Bordelais, non loin de l’Océan et du bassin d’Arcachon, c’est un éden à nul autre pareil. Les Sources de Caudalie mêlent beauté d’un paysage, originalité d’une architecture et qualités d’un palace aux bienfaits avérés du raisin pour le corps. Une partition qui réenchante tous les sens.

PA R

Laurence de Calan

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Il y a une vingtaine d’années, naissaient au cœur des vignes du Château Smith Haut Lafitte, grand cru classé de Graves, Les Sources de Caudalie. Tout à la fois havre 5 étoiles abrité dans un paysage typique du Sud-Ouest viticole et spa d’un genre nouveau déclinant les bienfaits anti-âge du raisin. À une quinzaine de minutes de Bordeaux, l’architecte Yves Collet s’inspira des hameaux aquitains traditionnels pour imaginer 40 chambres et 21 suites dans huit maisons au style singulier évoquant le terroir, l’Océan ou le bassin d’Arcachon : Île aux Oiseaux, suite en blanc décorée par le créateur libanais Rabih Kairouz, Village des Pêcheurs sur pilotis aux terrasses tournées vers la vigne ou le lac, Pigeonnier en duplex posé sur l’eau, Comptoir des Indes aux envies de voyage, Bastide des Grands Crus en écho au monde de la vigne, Maison du Lièvre façon Landaise campagnarde... Chacun trouve son bonheur dans ces univers uniques et raffinés, habillés de papiers peints et tissus chaleureux, lambris de bois chaulé, peintures ou objets chinés. « Nous voulions unir les attentions d’un palace et la chaleur d’une maison de famille », expliquent 128

Alice et Jérôme Tourbier, les propriétaires. Et la sérénité, au spa de vinothérapie. Sur 1500 m2, 20 cabines de soins, des piscines intérieure à remous ou extérieure vous accueillent dans un décor de pierre et bois où règne en maître le raisin aux vertus préventives, alliées à l’eau de la source chaude puisée sur les terres du domaine. Modelages à l’huile de pépins de raisin, enveloppements au miel de Gironde et levure de vin, Rituel des Vignes avec gommage Crushed Cabernet... À ces soins hors normes s’ajoute la gourmandise au restaurant 2 étoiles La Grand’Vigne, où les menus du chef Nicolas Masse réinventent les produits frais du potager, de la ruche et de la petite ferme, accompagnés des vins du chef sommelier Aurélien Farrouil, dont les polyphénols à juste dose font du bien, parole de cardiologue et de diététicien. Ou encore à La Table du Lavoir à charpente en bois XVIIIe de chais du Médoc, cheminée d’époque et tissus anciens, et à Rouge, l’épicerie aux foies gras, confits, jambons, vins de Bordeaux, à déguster ou emporter. Quand la générosité de pays rejoint détente et quiétude, l’arôme en corps est divin !

Adresse page 145

© 3. M. CELLARD, 4. NATHALIE BAETENS, SDP

1. Au bout d’un chemin bordé d’une jachère fleurie, légère et mouvante, l’entrée du spa habillé de lambris de bois. 2. Le bassin thermal est séparé des lits de repos matelassés par des cloisons de bois sculpté. 3. Ambiance bois de la cabine de soins VIP pour deux personnes avec ses pare-soleil se réglant à volonté. Chaque cabine est différente et regarde toujours vers la nature. 4. Au mur du bassin thermal, une pinasse chinée, ces bateaux emblématiques du bassin d’Arcachon proche.

BIEN-ÊTRE

ÉCHAPPÉE ZEN Entre Océan et terre morbihannaise, la blanche bâtisse abrite une mine de trésors sensoriels pour se ressourcer. Chambres et suites spacieuses, soins en évolution constante, techniques du monde entier, accompagnement personnalisé, table aux saveurs de la mer, une île de bienfaits pour le corps et l’esprit.

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Laurence de Calan

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À peine franchie la porte de l’imposant bâtiment, dressé tel un paquebot avec ses coursives et passerelles, tout contribue à vous faire passer en douceur du tumulte à la sérénité. Décor minéral baigné de lumière apaisant, accueil chaleureux, font de ce fleuron 5 étoiles de la côte Atlantique un cocon de bien-être, lové tout contre le golfe du Morbihan. Ses 100 chambres et 13 suites avec terrasse, tournées vers la mer ou le lac, seront vos escales élégantes et épurées, propices à la détente. Puis, l’on voyage, du parcours marin de plus de 300 m2, lumineux paradis de bulles et jets, à la pléthore d’offres de soins pointus et personnalisés. Ainsi, la cure Signature Privilège dont chaque curiste compose le programme comme il le souhaite selon ses horaires et envies, ou la cure Minceur Marine capable d’évaluer votre stress oxydatif et la présence de métaux lourds dans votre organisme. Pour vous rééquilibrer en beauté, le centre s’est inspiré des cultures du monde : collection de soins ayurvédiques, cure Prasama (sérénité en sanskrit) mêlant eau de mer et massages orientaux, Iyashi Dôme à infrarouges, dans la tradition japonaise 130

pratiquée, elle, sous le sable chaud, pour évacuer les toxines et relancer le métabolisme, ou encore rituel Joyaux Atlantique, gommage au sable rose et massage au cristal de roche. Au spa, vous seront proposés le nouveau rituel Pacifique aux ballotins de sable chaud ou le soin Prodige des Océans, concentré de 63 principes marins actifs. Les hommes ne sont pas en reste et disposent, eux aussi, d’un panel de soins spécifiques à la carte. Et les plus pressé(e)s pourront bénéficier du tout nouveau Re Pause & Vous, condensé du meilleur en 3 jours, 3 nuits, 9 soins. Au dernier étage avec vue d’exception, vous attendent l’espace fitness, la piscine panoramique couverte, le bar Le Goéland et Le Safran, restaurant aux saveurs de la mer mitonnées par le chef Xavier Jegoux. Atelier Manger en pleine conscience, coaching sportif, ostéopathie aquatique, marche et sophrologie... parachèvent l’évasion sensorielle. Des bénéfices à prolonger, de retour à terre, avec l’Arborescence, complexe exclusif créé par le Dr Christian Roche, de plantes et bourgeons, safran, éleuthérocoque, bouleau, thé vert, racines d’ortie... Adresse page 145

© 1. 3. 4. CHRISTOPHE DUGIED, SDP

1. Tel un paquebot posé sur son lac d’eau de mer, à quelques encâblures du golfe du Morbihan et de l’Océan, le Miramar La Cigale, et les terrasses des chambres et suites avec vue. Au dernier étage, les fenêtres du restaurant Le Safran et de la piscine panoramique. 2. Le lumineux parcours marin de plus de 300 m2 ouvre sur le lac. 3. Le Safran et les recettes savoureuses du chef Xavier Jegoux. 4. À la proue du bâtiment, la vaste terrasse en bois du Spa Océanique invite au farniente.

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À FLEUR D’EAU Autour de baignoires immergées dans le paysage, en plein air ou avec vue sur l’horizon, et de bassins qui semblent creusés à même la roche, des salles de bains imaginées comme des spas. Une approche du bien-être qui s’accompagne de soins cosmétiques inspirés par la thalasso, la balnéothérapie et l’aromathérapie pour un total lâcher-prise.

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Julie Rebeyrol

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imaginée autour de la baignoire, avec façades « V200 », finition Verni, couleur Blanc mat, et « M100 », finition Rustica clair structuré, réalisation sur mesure, prix sur demande, Perene.

3. « Geberit One », une collection combinant vasque en céramique, armoire de toilette,

espace douche qui intègre des rangements dans la paroi, et WC suspendu, prix sur demande, Geberit.

4. « Balnea », par Elisa Ossino, bassins en marbre blanc de Carrare, associés aux miroirs « Mirari » et tabouret « Ikona », prix sur demande, Salvatori.

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rangement, prix sur demande, Modulnova.

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© 1. @GABRIOTTI, 2. BOFFI

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étagères ouvertes, baignoire en îlot en Mineralmarmo, plan lavabo composé de 2 meubles sous lavabo et de 2 meubles de rangement, plan en grès Abitum Metallo Brown avec lavabo semi-encastré « Elm» en Mineralmarmo, miroir magnétique «Magneto» avec rétro-éclairage, réalisation sur mesure, prix sur demande, Scavolini. 2. «Unisono MattBlack», vasque en acier vitrifié noir mat, collection Unisono, prix sur demande, Alape.

3. «SKU: 21116101KMB», mitigeur bain d’étagère en laiton, avec douchette, une nouvelle finition noir bronze, à partir de 476€, Tres Griferia.

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constant de qualité, d’esthétisme et de confort. Pour chaque pièce, le décor se décline au choix, de même que chaque création est compatible avec toute source de lumière, et propose un éclairage équilibré et sans aveuglement. Tous les modèles sont fabriqués à l’unité et signés. perzel.fr

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NATURE SENSORIELLE 1. La forêt de pins offre un bain de sérénité. 2. 3. L’île d’Ouessant est un sanctuaire pour les abeilles dont le miel et

la gelée royale sont récoltés pour la formulation des soins anti-âge «Abeille Royale» de la maison Guerlain. 4. «Citronnelle & Géranium», spray d’été pour le corps aux huiles essentielles, 45€ les 100ml, Diptyque. 5. «Vanilla Diorama», collection privée Christian Dior, par le parfumeur créateur Dior François Demachy, un sillage sucré aux arômes tropicaux, 220€ les 125ml, Dior. 6. «L’Eau de Mousse», soin nettoyant doux d’origine végétale, formule micellaire enrichie en eau de source marine reminéralisante et apaisante, 47€ les 150ml, Chanel. 7. «Pure Shots», lotion peeling aux extraits de plantes, enrichie en huile d’argan, 75,50€ les 150ml, Yves Saint Laurent. 8. «Life Plankton», huile corps multi-correction, enrichie d’eau de Plancton de Vie™, 54€ les 125ml, Biotherm. 9. «Advanced Génifique Sensitive», soin anti-âge combinant une base de sérum et un concentré bleu, 76€ les 20ml, Lancôme. 10. «Very Rose», eau micellaire apaisante 3 en 1, à l’eau florale de rose, 29,90€ les 750ml, Nuxe. 11. «Abeille Royale», Advanced huile-en-eau jeunesse, l’association d’une huile nutritive à la fraîcheur d’une lotion, 52 € les 15 ml, Guerlain. Adresses page 145 140

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RECETTES

Baie des délices RECETTES

Étienne Vilfroy

PHOTOS

Jean-Marc Palisse

1.

1. Moules de bouchot, chou pointu, pousses de fenouil Marché pour 4 personnes Préparation 15 min Cuisson 5 min 2 l de moules de bouchot, 1 chou pointu, 30 g de crème fraîche fermière, 1 bouquet de pousses de fenouil, 1 échalote, 1 gousse d’ail, 10 cl de vin blanc, sel, poivre du moulin. Épluchez la gousse d’ail et l’échalote. Émincez-les. Grattez et rincez les moules. Déposez-les dans un sautoir bien chaud, avec les pousses de fenouil, l’ail, l’échalote, ajouter le vin blanc et couvrez immédiatement. Laissez cuire environ 2 min jusqu’à ce que les moules s’ouvrent. Retirezles alors du feu. Laissez refroidir et décoquillez les fruits de mer.

Filtrez le jus, laissez réduire et ajoutez la crème. Effeuillez le chou pointu et faites-le blanchir 2 min dans une casserole d’eau bouillante salée. Égouttez les feuilles de chou. Faites-les réchauffer avec les moules dans le jus réduit. Dressez dans l’assiette, ajoutez des pousses de fenouil, et émulsionnez légèrement le jus. Dégustez aussitôt.

2. Filets de vive, chou-fleur rôti, brocoli, herbes de la baie Marché pour 4 personnes Préparation 20 min Cuisson 10 min 8 filets de vive, 2 choux-fleurs, 2 brocolis, 10 g de crème fraîche, 20 g de beurre, 5 cl d’huile de tournesol, 5 cl d’huile de colza, 5 cl de vinaigre de cidre, 100 g de salicornes, 100 g de feuilles d’aster maritime, garniture aromatique (ail, échalote, thym, fenouil), sel, poivre.

Levez les filets de vive, conservez 142

les arêtes pour réaliser un fumet.

Préparez un fumet de poisson : mouillez avec de l’eau à hauteur les arêtes concassées et rincées, laissez frémir 20 min avec une garniture aromatique. Filtrez et conservez au chaud.

Préparez le poisson. Dans une poêle, faites cuire les filets de vive avec un filet d’huile de tournesol côté peau à feu vif. Baissez le feu, déposez une noisette de beurre, retournez les filets et ajoutez les herbes de la baie. Retirez du feu.

Déglacez la poêle avec du vinaigre de cidre et ajoutez le fumet de poisson. Laissez réduire jusqu’à l’obtention d’un jus.

Préparez les légumes. Faites rôtir les choux-fleurs entiers au four à 180 °C avec du beurre jusqu’à obtenir une coloration uniforme.

Faites blanchir les sommités de brocoli à l’eau bouillante pendant 2 min. Épluchez le pied des brocolis et taillez-les en brunoise.

Coupez les choux-fleurs en quartiers. Réchauffez-les avec les brocolis dans un sautoir avec du beurre jusqu’à coloration.

Préparez une purée. Mixez une partie du chou-fleur rôti coupé avec la crème fraîche. Assaisonnez la brunoise de brocoli avec l’huile de colza, salez et poivrez.

Dressage. Déposez la purée au fond de l’assiette, ajoutez des quartiers de chou-fleur et les brocolis rôtis, puis les filets de vive.

Terminez avec les herbes de la baie et le brocoli cru. Servez le jus en saucière. Dégustez.

3. Amuse-bouches: radis, lieu jaune cru, condiment cédrat, herbes du jardin

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Marché pour 4 personnes Préparation 30 min Marinade 20 min Cuisson 30 min 1 botte de radis, 100 g de lieu jaune, 2 cédrats, 20 g de sucre, 2 à 4 cuil. à s. de miel, 5 cl d’huile de colza, 15 cl de vinaigre de cidre, 10 g de graines de fenouil, 10 g de graines de coriandre, herbes du jardin (oseille, capucine, cresson). Émincez les radis. Coupez le poisson en petits morceaux et faites-les mariner avec l’huile, le vinaigre, les graines de fenouil et de coriandre. Coupez les cédrats en quartiers, faites-les blanchir avec de l’eau, du sel et le sucre, laissez compoter. Mixez avec du miel pour rectifier l’amertume.

Sur des galets, déposez les lamelles de radis surmontées de poisson mariné, de condiment cédrat et d’herbes du jardin.

dans une poêle avec de l’huile à feu vif une petite minute. Laissez cuire les œufs dans une casserole d’eau salée et vinaigrée pendant 5 à 6 min. Refroidissez-les immédiatement à l’eau glacée. Après quelques minutes, décortiquez délicatement les œufs et hachezles grossièrement. Préparez une vinaigrette en mélangeant la moutarde, le vinaigre de cidre, l’huile, une pincée de sel, le poivre et l’estragon ciselé. Taillez des cubes réguliers de pain rassis.

Faites-les cuire au beurre avec une gousse d’ail jusqu’à coloration. Placez-les sur du papier absorbant. Réchauffez les asperges en les colorant légèrement à la poêle. Disposez la vinaigrette dans le fond de l’assiette, ajoutez les asperges, les croûtons, l’œuf mollet haché, et des fleurs de ciboulette et d’ail.

4. Asperges vertes et blanches, vinaigrette œuf mollet, estragon Marché pour 4 personnes Préparation 20 min Cuisson 10 min 1 botte d’asperges blanches, 1 botte d’asperges vertes, 4 œufs, 2 tranches de pain rassis, 10 g de beurre, 20 cl de vinaigre blanc, 10 cl de vinaigre de cidre, 10 cl d’huile de colza, 2 gousses d’ail, une dizaine de fleurs d’ail et de ciboulette, 1 botte d’estragon, 2 cuil. à s. de moutarde à l’ancienne, fleur de sel, poivre du moulin. Épluchez les asperges blanches et pelez les asperges vertes. Faites cuire les asperges blanches pendant 8 min dans une casserole d’eau bouillante salée. Taillez les asperges vertes en biseau, conservez les têtes et faites sauter le tout

5. Côte de porc d’antan au barbecue, épeautre et légumes de printemps Marché pour 4 personnes Préparation 30 min Trempage 12 h Cuisson 15 min 4 côtes de porc, 200 g d’épeautre, 1 botte de radis, 1 botte de navets nouveaux, 1 botte de carottes fanes, 200 g de pommes de terre nouvelles, 1 botte d’oignons nouveaux, 300 g de champignons, 50 cl de bouillon de légumes, 20 g de beurre, ail, thym.

La veille, faites tremper l’épeautre dans un grand volume d’eau.

Le lendemain, faites-le cuire à frémissement dans un bouillon de légumes pendant 2 h. Salez uniquement en fin de cuisson.

Lavez et taillez les légumes,

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RECETTES

5.

enfournez-les à 160 °C avec du beurre, un fond d’eau, de l’ail et du thym. Les légumes doivent être fondants, légèrement rôtis et colorés. Lavez et taillez les champignons, faites-les cuire dans du beurre avec de l’ail et du thym.

Faites cuire les côtes de porc à la poêle ou au barbecue une dizaine de minutes, jusqu’à ce qu’elles soient rosées. Laissez reposer.

Réchauffer l’épeautre avec une noisette de beurre et du bouillon de légumes dans une casserole, et les légumes et le porc au four.

Tranchez et dressez, accompagnez avec un jus de viande.

6. Terrine de campagne, pickles de radis Marché pour 8 personnes Préparation 45 min Réfrigération 2 à 3 jours Cuisson 1h30 250 g de gorge de porc fermier, 250 g de maigre de porc, 100 g de foie de volaille, 1 botte de radis, 300 g d’eau, 100 g de sucre, 20 cl de vinaigre blanc, 1 botte de persil, 1 tête d’ail, 10 baies de genièvre, 2 feuilles de laurier, 30 g de pousses de moutarde, sel, poivre, tourte de farine ancienne au levain naturel (facultatif).

Hachez la gorge de porc fermier, le maigre de porc et le foie de volaille. Mélangez avec de l’ail et du persil. Salez, poivrez, assaisonnez avec les baies de genièvre et les feuilles de laurier. Disposez dans une terrine et enfournez pendant 1 h 30 à 160 °C. Pressez légèrement à la sortie du four et laissez au réfrigérateur pendant 2 à 3 jours. Lavez et taillez les radis.

Préparez le sirop pour les pickles en mélangeant l’eau, le vinaigre 144

6.

et le sucre. Portez à ébullition et versez immédiatement le sirop bouillant sur les légumes, puis couvrez. Découpez une tranche de terrine, déposez-la dans l’assiette, parsemez de pickles et de pousses de moutarde, accompagnez d’une tourte de farine ancienne au levain naturel.

7. Falafels de pois cassés, fromage frais fermier aux herbes Marché pour 4 personnes Préparation 20 min Trempage 12 heures Cuisson 3 à 5 min 250 g de pois cassés, 100 g de fromage frais fermier, 25 cl huile de tournesol, 1 botte d’oignons blancs, 1 bouquet de persil, 1 bouquet de coriandre, 1 bouquet d’estragon, 1 gousse d’ail, sel, poivre du moulin.

La veille, mettez à tremper les pois cassés dans un grand volume d’eau. Le lendemain, égouttez-les et mixez-les avec le vert des oignons, le persil, la coriandre, l’ail, salez et poivrez. Formez des boules régulières et faites frire à 180 °C pendant 3 min jusqu’à obtenir une belle coloration dorée. Égouttez sur un papier absorbant et salez. Assaisonnez le fromage frais avec sel, poivre et herbes. Préparez une huile végétale en mixant le reste et les tiges des herbes aromatiques, le vert d’oignon et l’huile. Filtrez, assaisonnez le fromage avec cette huile verte. Servez et dégustez.

8. Fraises au sirop de thym citron, tarte au sucre Marché pour 4 personnes Préparation 30 min Pousse 2 h + 1 h

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Cuisson 15 min 250 g de fraises, 100 g de sucre, 10 g de miel, 1 jaune d’œuf, 2 cuil. à s. de crème fraîche, 2 cuil. à s. de vergeoise, 20 g de beurre, quelques branches et fleurs de thym citron.

Pâte à brioche: 200 g de farine T45, 100 g de beurre, 30 g de sucre, 70 g de lait entier, 2 œufs, 7 g de levure, 5 g de sel.

Préparez les fruits. Rincez et équeutez les fraises. Préparez un sirop avec 20 cl d’eau, les queues des fraises, le sucre, le miel et quelques brins de thym citron.

Faites bouillir 15 min puis filtrez.

Faites cuire les fraises pendant 3 min dans ce sirop réduit et laissez refroidir. Pour les tartes au sucre, réalisez une pâte à brioche.

Préparez la pâte à brioche. Dans la cuve d’un robot, mélangez le lait et la levure, puis ajoutez la farine d’un coup. Dans un bol, mélangez les œufs avec le sel et le sucre et ajoutez cette préparation dans la cuve avant de commencer à pétrir à vitesse minimum. Après 5 min de pétrissage, commencez à incorporer le beurre coupé en petits cubes en augmentant progressivement la vitesse du robot, pétrissez pendant 10 min environ.

Filmez la cuve et laissez pousser 2 h à température ambiante.

Mélangez ensuite la pâte pour la dégazer et réservez au frais.

Préparez la tarte au sucre. Une fois la pâte refroidie, formez de petites boules, placez-les dans des moules ou des cercles, et laissez pousser 1 h à température ambiante. Mélangez le jaune d’œuf, la crème fraîche et 2 cuil. à s. de vergeoise. Appuyez délicatement avec les doigts dans la pâte et versez le mélange dessus, ajoutez les

8.

9.

lamelles de beurre et un peu de vergeoise. Enfournez 15 min.

Dressez. Réchauffez la tarte au sucre au four, disposez les fraises à côté et nappez généreusement avec le sirop, assaisonnez avec des fleurs de thym.

9. Rhubarbe, faisselle fermière, sablé à la verveine Marché pour 4 personnes Préparation 30 min Cuisson 30 min 15 tiges de rhubarbe, 200 g de faisselle fermière, 250 g de sucre, 1 botte de verveine fraîche.

Pâte sablée: 125 g de beurre, 125 g de sucre, 250 g de farine, 1 œuf, 20 g de verveine séchée, fleur de sel. Épluchez la moitié de la rhubarbe au couteau, taillez-la en bâtonnets réguliers. Préparez un sirop en mélangeant 50 cl d’eau, les épluchures et 200 g de sucre. Portez à ébullition, laissez cuire 10 min.

Versez ce sirop bouillant sur la rhubarbe, couvrez puis laissez refroidir. Émincez l’autre partie de la rhubarbe sans l’éplucher, réalisez une compotée en la cuisant à sec dans une casserole avec un peu de sucre, laissez cuire 15 min, puis mixez. Faites réduire le sirop jusqu’à obtenir une texture nappante. Infusez avec la verveine fraîche. Préparez la pâte sablée en mélangeant le beurre, le sucre, la farine, l’œuf, une pincée de fleur de sel et la verveine séchée. Étalez finement, puis faites cuire 12 à 15 min à 160 °C. Dressez la compotée dans le fond de l’assiette, ajoutez une cuillère de faisselle, les bâtonnets de rhubarbe confits et des éclats de sablé.

Nappez généreusement de sirop.

ADRESSES Luce Regina. 104, boulevard de Clichy, 75018 Paris, tél. 01 48 07 25 80 Pépinières Lafitte. 130, Mindegietako bidea, quartier Greciette, 64240 Mendionde, tél. 05 59 29 62 54 et lafitte.net Refuge naturel Page 74 Hôtel Le Caillou Blanc. 27, rue Pierre Henry, 85350 L’Île-d’Yeu, tél. 02 51 37 01 12 et hotelcaillou-blanc.com Canapés d’ambiance Page 80 AM.PM. laredoute.com Artifort. artifort.com B&B Italia. bebitalia.com Boon Room. boonparis.com Carrément Victoire. carrement-victoire.com Flos. flos.com Hartô. hartodesign.fr Haymann Editions. haymanneditions.com Kalou Dubus. @kalou_dubus La Chance. lachance. paris Ligne Roset. ligne-roset.com Manon Daviet. manon.daviet.atelier@gmail.com Philippe Hurel. philippehurel.com Pierre Frey. pierrefrey.com Pierre Yovanovitch. pierreyovanovitch.com Red Edition. rededition.com Roche Bobois. roche-bobois.com Silvera. silvera.fr Stéphanie Langard. stephanielangard.com Stéphanie Marin. smarin. net The Conran Shop. conranshop. fr The Invisible Collection. theinvisiblecollection.com Baie des délices Page 86 Le 21 (chambre d’hôtes). Laurent Rivière, 21, quai Perrée, 80230 SaintValery-sur-Somme, tél. 06 75 87 54 33 et le21.org À la bonne herbe. Julie et Fabien Brodar, 1 bis, ferme de Romiotte, 80860 Ponthoile, tél. 06 89 95 38 05 et alabonneherbe.fr Antoine et le haricot magique. Place de la Mare, 80870 Tœufles, tél. 06 78 72 80 72 Au Moulin de Marie-Claire. EARL Marc Desjardins, 1 bis, rue Madame, 80150 Froyelles, tél. 06 77 73 28 18 et 06 81 02 21 66 CeramiKange.

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06 68 56 25 76 et ledomainedelasource.fr EARL Decayeux, 9, rue du Haut, 80490 Hallencourt, tél. 03 22 28 70 27 Ets Martin. 3, rue Albert Lavocat, 62200 Boulogne-sur-Mer, tél. 03 21 32 56 50 et martinsas.fr Go In. tél. 01 55 66 09 20 et go-in.fr Helna Ceramics. Hélène Pall, 248, rue Gaulthier de Rumilly, 80000 Amiens, helnaceramics.com Herbarium des Remparts. 36, rue Brandt, 80230 Saint-Valery-surSomme, tél. 03 22 26 69 37 et herbarium-des-remparts.fr Jardin des Gavrochards. Adélaïde Sallès, 15 bis, rue Saint-Augustin, 80230 SaintValery-sur-Somme, tél. 06 32 42 34 97 et jardindesgavrochards.tumblr.com Kermesse sauvage. 30, Grande Rue, 80460 Ault, kermessesauvage.com La Laiterie de la baie. Christelle Fromentin, 32, route du Marais de Neuville, 80860 Ponthoile, tél. 03 22 19 01 40 Le Grenier de la Heuze. legrenierdelaheuze.unblog.fr Le Liadou du Vallon. 17, quai du Cruou,

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La grande évasion Page 17 BHV. Marais. bhv.fr Caravane. caravane.fr CFOC. cfoc.fr ERES. eresparis.com Galeries Lafayette. galerieslafayette.com Habitat. habitat.fr IOM. Inès-Olympe Mercadal. inesolympemercadal.com L/Uniform. luniform.com Les Éditions de l’Epure. epure-editions.com Maison de Vacances. maisondevacances.com Missoni Home. missonihome.com Serax. serax.com The Conran Shop. conranshop.fr Vigie sur l’Océan Page 20 Café de Paris. 5, place Bellevue, 64200 Biarritz, tél. 05 59 24 19 53 et hotel-cafedeparis-biarritz.com Coup de soleil Page 22 La Co(o)rniche. 46, avenue Louis Gaume, 33115 Pyla-sur-Mer, tél. 05 56 22 72 Plongée dans le vert Page 24 70 hectares… & l’Océan. 901, avenue du Belvédère, 40510 Seignosse, tél.

05 58 45 76 16 70, hectares.com et lesdomainesdefontenille.com/fr Cordon littoral Page 26 La Plage. Une nature cachée. Par Arnaud Guérin, 144 pages, 19,95 €, éditions Glénat.glenat.com Vague Art déco Page 44 Sophie de L’Épine. sophiedelepine. com Alki. alki.fr Catherine Henriette. catherinehenriette.com Crusoée. 25, rue Garat, 64500 Saint-Jean-de-Luz, tél. 05 59 85 13 77 Galerie Christophe Macé. 4, allée Robinson, 64200 Biarritz, tél. 06 80 87 58 49 Pablo Elizaga. pabloelizaga.com So’izu. soizu.com Hors les murs Page 54 Galerie Gaïa. À Pornichet, visite sur rendez-vous, tél. 07 83 06 43 81. Tous les artistes cités et les travaux de Daha sont disponibles à la Galerie Gaïa, 4, rue Fénelon, 44000 Nantes, tél. 02 40 48 14 91 et galeriegaia.fr Voyages Déco. 5, rue Santeuil, 44000 Nantes, tél. 06 99 08 43 71 et voyagesdeco. com Pépinière Environnement Services (Samuel Auray). Les Six Chemins, route de la Côte d’Amour, 44600 Saint-Nazaire, tél. 02 40 53 00 27 et pepinieres-environnement-services.fr Christian Fleurs. 60, av. du Général de Gaulle, 44380 Pornichet, tél. 02 40 61 00 70 et christianfleurs. com Label Maison. 16 ter, rue Ordronneau, 44400 Rezé, tél. 02 51 82 22 70 et labelmaison.fr Joyau Atlantique Page 64 Hôtel du Palais Biarritz. 1, avenue de l’Impératrice, 64200 Biarritz, tél. 05 59 41 12 34 et hyatt.com Atelier COS. 26, rue Laffitte, 75009 Paris, tél. 01 44 69 99 00 et ateliercos.com Ateliers Berniolles. 22, rue de Larrepunte, 64200 Biarritz, tél. 05 59 67 80 41 CAA Agencement. 14, rue Saint-Eloi, 49290 Saint-Laurent-de-la-Plaine, tél.

02 41 74 37 77 et caa-agencement.fr Ets Labarère. 62, chemin de Vignolles, 64300 Castétis, tél. 05 59 67 80 41 et labarere.com Les Jardins de Gally. Ferme de Vauluceau, 4, rue de Chèvre-loup, 78870 Bailly, tél. 01 39 63 20 20, lesjardinsdegally.com

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03 22 25 00 62 et menuiserie-technibois.com Tollens. tollens.com Tsé & Tsé. 7, rue Saint-Roch, 75001 Paris, tél. 01 42 61 90 26 et tse-tse.com Panorama balnéaire Page 96 Étape N°1 Pléneuf-Val-André Séjourner Spa marin. 43, rue Charles de Gannes, 22370 Pleneuf-Val-André, tél. 02 56 57 50 00 et thalasso-resort-bretagne.com Déjeuner/Dîner Le Biniou. 121, rue Clémenceau, tél.

02 96 72 24 35 et restaurant-lebiniou. fr Le Recommandé. 3, rue Amiral Charner, tél. 02 96 65 34 67 et lerecommande-valandre.fr Ty Tea & Les Sens. 13, rue Amiral Charner, tél. 02 96 52 19 57 et tyteaetlessens. com Les Bains. 7, place du Général de Gaulle, tél. 02 96 63 10 32 La Voile.

42, quai des Terre-Neuvas, tél. 02 96 63 05 85 Rapporter Chez Bon. 2, rue Amiral Charner, tél.

02 96 72 94 32 et chezbon.fr Le Transat. 4, rue Amiral Charner, tél. 06 71 58 56 34 Matière & Couleur. 18, rue Amiral Charner, tél. 02 96 63 06 17 Ferme du Vaumadeuc. D791 entre Saint-Alban et le port de Dahouët, Le Vaumadeuc, tél. 02 96 72 85 82 et fromagerievaumadeuc.com Les Halles de Dahouët. 10, quai des Terre-Neuvas, tél. 06 04 17 27 33 La Boutik. Quai des Terre-Neuvas, tél. 06 63 77 50 45 et aliceroy.fr Au bout du monde. 6, quai des Terre-Neuvas, tél. 06 11 43 45 87 Le Poisson qui fume. 13, rue du Gros Tertre, tél. 02 96 52 47 26 Le Bookl’art.

34, quai des Terre-Neuvas, tél. 02 96 63 14 75 Kelvin & Lumen. 1, chemin des Clos Castels, tél. 06 64 79 07 87 et kelvinetlumen.fr S’inspirer Atelier du patrimoine maritime de Dahouët. Quai des Terre-Neuvas, tél.

02 96 63 04 47 et patrimoinedahouet. over-blog.com Association Une chaloupe pour Dahouët (La Pauline).

Quai des Terre-Neuvas, tél. 02 96 63 10 99 et lapauline.com Étape N°2 Lamballe Séjourner Manoir de la Villeneuve. Saint-Aaron, 22400 Lamballe, tél. 02 96 50 86 32 et chambresaumanoir.com Artefact. 8, rue de Lanjouan, tél. 06 73 37 69 81 et artefact-maison.com Déjeuner/dîner Les Cocottes papotent. 12, rue du

146

Docteur Calmette, tél. 02 96 31 31 31 Rapporter Salon de thé Le Mercier. 17, rue Pasteur, tél. 02 96 31 00 85 et boulangerie-patisserie-lamballe.fr S’inspirer Musée Mathurin Méheut. Place du Martray, tél. 02 96 31 19 99 et musee-meheut.fr Haras national. Place du Champ de Foire, tél. 02 96 50 06 98 et haras-lamballe.com Étape N°3 Erquy Séjourner Relais Saint-Aubin. Lieu-dit SaintAubin, 22430 Erquy, tél. 02 96 72 13 22 et relais-saint-aubin.fr Déjeuner/Dîner Les Terre-Neuvas. 64, rue du Port, tél.

02 96 72 34 24 Rapporter Nicolas Nonnet, ostréiculteur. ZA des Jeannettes, 25, rue René Duguay Trouin, tél. 02 96 63 66 93 et nonnet-nicolaserquy.com Éric Valat Antiquités. 2, rue de l’Église, tél. 02 96 72 01 71 et 06 85 91 01 27 Étape N°4 Sables-d’Or-les-Pins Séjourner Hôtel de Diane. 12, allée des Acacias, 22240 Fréhel, tél. 02 96 41 42 07 et hoteldiane.fr Déjeuner/Dîner Les Merveilleuses. 7, allée des Acacias, tél. 02 96 41 47 99 S’inspirer Fort La Latte. Château de la Roche Goyon. tél. 02 96 41 57 11 et lefortlalatte.com Office de tourisme.

Capderquy-valandre.com Bulles de détente Page 124 Domaine de Rochevilaine. Pointe de Penlan, 56190 Billiers, tél. 02 97 41 61 61 et domainerochevilaine.com Castel Clara. Port Goulphar, 56360 Bangor, tél. 02 97 31 84 21 et castel-clara.com Thalazur. thalazur.fr Sofitel Quiberon Thalassa Sea & Spa. Boulevard Louison Bobet, 56170 Quiberon, tél. 02 97 50 20 00 et sofitel-quibero Sève de vignes Page 128 Les Sources de Caudalie. Palace des Vignes, La Grand’Vigne, chemin de Smith Haut Lafitte, 33650 BordeauxMartillac, tél. 05 57 83 83 83 et sources-caudalie.com Échappée zen Page 130 Miramar La Cigale. Hôtel, thalasso & spa. Port du Crouesty, route du Petit Mont, 56640 Arzon, tél. 02 97 53 49 13 et miramar-lacigale.com À fleur d’eau Page 132 Agape. agapedesign.it Alape. alape. com Biotherm. biotherm.fr Boffi. boffi. com Chanel. chanel.com Dior. dior. com Decotec. decotec.fr Diptyque. diptyqueparis.com Geberit. geberit.fr Guerlain. guerlain.com Lancôme. lancome.fr Les Fermes de Marie. fermesdemarie.com Modulnova. modulnova. com Nuxe. nuxe.com Odacité. odacite. com Perene. perene.fr Phytomer. phytomer.fr Porcelanosa. porcelanosa. com Salvatori. salvatoriofficial.com Scavolini. scavolini.fr Six Senses. sixsenses.com Tres Griferia. tresgriferia.com Yves Saint Laurent. yslbeauty.fr

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UNE HISTOIRE… D’EXCEPTIONS

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Nantes ouest, élégant relais de chasse datant du XVII siècle d’environ 350 m² au sein d’un écrin de verdure sur une parcelle d’une superficie de 12 000 m². Entretenu avec le plus grand soin, ce bien authentique offre de superbes éléments d’époque tels que deux cheminées monumentales, plusieurs salons ainsi qu’une très belle pièce de vie. Situé à 6 min d’un bourg très dynamique, 20 min de Nantes, 10 min du centre commercial Atlantis et 45 min de La Baule. DPE D. Honoraires inclus à la charge de l’acquéreur.

729 750 €

Loire-Atlantique

Loire-Atlantique

Clisson, coup de cœur pour cette grande propriété d’exception d’inspiration italienne en bordure de Sèvre, au calme, comprenant

La Baule, bien exceptionnel, très rare sur le marché, grand appartement en duplex aux 7e et 8e étage, face à la mer. Ce bien

une magnifique bâtisse du XIXe siècle aux volumes très généreux,

est situé à proximité de l’avenue de Gaulle et ses commerces, du marché, des restaurants et de la gare. Toute la vie bauloise est accessible à pied ou à vélo. L’appartement se compose de belles

alliant authenticité et modernité. La demeure d’une superficie d’environ 680 m² se déploie sur quatre niveaux et comprend de vastes salles de réception, huit grandes chambres, deux bureaux, une belle piscine, plusieurs dépendances ainsi qu’une chapelle à rénover. DPE D. Honoraires inclus à la charge de l’acquéreur.

1 664 000 €

pièces de vie lumineuses, de quatre chambres, et de terrasses avec une vue imprenable. Deux places de stationnement en soussol sécurisé. DPE C. Honoraires inclus à la charge de l’acquéreur.

3 396 250 €

Loire-Atlantique

Maine-et-Loire

Charente-Maritime

Nantes centre, demeure ancienne d’environ 180 m² (267 m² de surface totale) située dans le quartier prisé de Saint-Clément, alliant

Au cœur du vignoble angevin, à 25 min d’Angers sud, cette propriété comprend un manoir de 250 m² avec cinq chambres, trois gîtes classés 5 * avec cinq chambres, une salle de réception, des dépen-

Île de Ré, quartier Les Portes, érigée sur un terrain de 1500 m² entièrement clos avec piscine, belle demeure d’architecte à 50 mètres de la plage et à 300 mètres du bourg, composée d’un

dances et un garage. Le tout édifié sur un joli parc d’1,2 hectare agrémenté d’arbres centenaires et d’une piscine chauffée. Possibilité d’une activité professionnelle. À 1h30 de Paris en TGV et à 3 min

vaste séjour avec cheminée. L’espace nuit propose cinq chambres dont une suite parentale avec salle de bain privative. Deux annexes

le charme de l’ancien au confort et à l’esthétisme du contemporain.

La demeure se compose de six chambres réparties sur deux étages, d’une salle d’eau et une salle de bains. Beau jardin arboré, bien exposé, et clos de murs de pierre. En complément, une place de stationnement au sein du garage d’une résidence à quelques pas. DPE C. Honoraires inclus à la charge de l’acquéreur.

1 352 000 €

du village. Coup de cœur pour la vue panoramique et le calme des lieux. DPE C. Honoraires inclus à la charge de l’acquéreur.

1 196 000 €

complètent l’ensemble. Double garage. Les matériaux haut de gamme apportent un confort abouti dans un environnement privilégié. DPE Vierge. Honoraires inclus à la charge de l’acquéreur.

3 622 500 €

www.arnoldimmobilier.fr 02 40 04 13 13

Disponible sur

PRÉSENTS À NANTES, LA BAULE, ANGERS, DANS LE GOLFE DU MORBIHAN, À RENNES, DINARD, S A I N T- M A L O , E N N O R M A N D I E , E N V E N D É E , A U P A Y S B A S Q U E E T À P A R I S .

Collection Ruban