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TALENT Valérie Mayéko Le Héno parfums d’Asie
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TALENT
VALÉRIE MAYÉKO LE HÉNO PARFUMS D’ASIE
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Directrice de la création à la CFOC (Compagnie Française de l’Orient et de la Chine), cette voyageuse parcourt le continent asiatique pour nous faire partager ses découvertes et inviter le charme de l’ailleurs dans nos intérieurs.
REPORTAGE FANNY DALBERA. PHOTOS CLAUDE WEBER.
Entre cuisine et salon, l’Asie est partout présente chez Valérie Mayéko Le Héno. Comme dans cette scène délicate mariant un panier à offrandes, des céramiques traditionnelles du Cambodge et les dernières nouveautés de la CFOC, en fi bres naturelles.
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Le goût du voyage habite Valérie Mayéko Le Héno depuis que, toute petite, elle ouvrait grand les valises pleines de souvenirs rapportés par son père de ses pérégrinations en ExtrêmeOrient. Il y a donc une certaine logique à ce que cette architecte DPLG de formation, entrée à la CFOC il y a plus d’une vingtaine d’années pour fi nancer ses propres voyages d’études, ait trouvé dans cette maison créée en 1965 un terrain d’expression sensationnel. Désormais aux commandes de l’équipe chargée d’en défi nir le style, elle en a capté l’essence fondamentale. Le sens de l’artisanat, le travail subtil des couleurs, la beauté des matières naturelles, le mélange des origines et des infl uences. Pour nous le restituer, elle voyage deux fois par an, visitant à chacune de ses excursions au moins quatre ou cinq pays, les yeux grands ouverts mais avec une petite idée derrière la tête. «Àchaque départ, j’explore un territoire inconnu et je me laisse porter par les rencontres. Mais je sais aussi ce que j’ai envie de raconter dans nos prochaines collections. Ainsi pour la dernière, Enso, je souhaitais revenir à ...
1. Valérie a quitté Paris il y a trois ans pour s’installer dans une maison près de la forêt de Montmorency. À ses pieds, un vase « Oasis », en pâte de verre souffl ée à la bouche et à la fi nition givrée. 2. Dans un meuble coréen ancien, de la vaisselle bleue et blanche mixe les origines et les histoires : service familial, assiettes éditées par la CFOC il y a vingt ans et créations récentes tels les bols « Yang ». 3. Sur le linge de table « Mosaïque » réalisé au Vietnam, un verre « Maru » aux gravures géométriques, une assiette « Écailles », en verre souffl é, gravée d’une carpe, et une assiette noire en grès de Mongolie (d’une ancienne collection).
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Sur la table de travail de Valérie, on retrouve ses outils de création, des crayons et des échantillons. Ce sont des tests de tissages venus du Nagaland en Inde, une région habitée par plusieurs tribus aux coutumes préservées.
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l’essentiel, à une plus grande forme d’authenticité, d’où des textures et des tonalités plus neutres, très naturelles, dévoilant la matière. » Enso signifi e « le cercle » en japonais. Pour en traduire la plénitude mais aussi la force vitale, Valérie s’est inspirée du travail du calligraphe dans ses mouvements amples ou encore de celui de l’artiste peintre Fabienne Verdier. Une gestuelle qui insuffl e une nouvelle énergie à ses objets et à ses meubles venus de Chine, du Vietnam, du Japon, d’Indonésie ou d’Inde. De ces escapades lointaines auprès des artisans qu’elle connaît si bien, Valérie Mayéko LeHéno revient à chaque fois nourrie de savoir-faire ancestraux qui continuent de nous parler à des milliers de kilomètres de la magie du travail de la main et de l’universalité du beau. ■
De haut en bas, 2 coussins « Kera », en coton tissé, l’un de 45 x 45 cm, 105 €, l’autre de 60 x 40 cm, 125 €, coussin « Dori », en coton brodé dans la région de Delhi, 70 x 50 cm, 150 €, 2 coussins plats « Aaraam », en coton chiné, 54 x 36 cm, 45 € l’un, entre eux, plaid « Aaraam », en coton chiné, 220 x 140 cm, 160 €, et 4 futons « Aaraam », en coton, 190 x 80 cm, 190 € l’un, le tout CFOC. 1. Les dessins préparatoires de Valérie traduisent son goût pour le bleu et le blanc. Ces motifs serviront à réaliser les décors de ses nouvelles collections comme les nappes « Kalipur » ou les coussins « Naga ».
2. Pour cette banquette « Sillage », Valérie a puisé dans ses souvenirs du Cambodge. Conçue en tressage de rotin par des artisans philippins, elle a été fi nalisée en Chine, en osier synthétique pour l’extérieur.