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L’équilibre : une donnée physique dont la fréquence est l’indicateur L’électricité ne se stocke pas en grande quantité et de manière économique. Il faut donc à tout moment un équilibre entre la quantité d’électricité injectée sur le réseau (production et importations) et la quantité prélevée (consommation, exportations et pertes).Véritable indicateur de cet équilibre la fréquence est une donnée essentielle à la gestion des réseaux d’électricité. En Europe, elle est de 50Hertz (soit une oscillation de 50 cycles par seconde). En d’autres mots, notre électricité réalise 50 cycles par seconde. Un léger écart par rapport à cette valeur de référence enclenche des automatismes et des actions de la part du gestionnaire de réseau : une fréquence inférieure à 50Hertz reflète une consommation supérieure à la production d’électricité injectée dans le réseau. Il faut donc alors soit augmenter la production soit diminuer la consommation1. une fréquence supérieure à 50Hertz reflète une production plus élevée que la consommation. Il faut donc diminuer la production ou augmenter la consommation pour rétablir l’équilibre. L’équilibre : une responsabilité partagée entre les producteurs et le gestionnaire du réseau de tranport. -

La sécurité d’approvisionnement est en première instance une responsabilité des autorités. C’est dans ce cadre que le Secrétaire d’Etat à l’Energie détermine le plan d’équipement du pays et est habilité à prendre les mesures qui s’imposent (comme l’interdiction de fermetures de centrales, par exemple).

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Les acteurs du marché (producteurs, fournisseurs, responsables d’équilibre) sont responsables, d’une part, du respect des contrats de fourniture à l’égard de leurs clients et, d’autre part, de l’équilibre quart-horaire entre l’énergie qu’ils injectent sur le réseau (y compris l’import) et la consommation de leurs clients (y compris l’export). Ils déterminent eux-mêmes si cette électricité résulte d’une production locale, d’une importation ou d’une combinaison des deux.

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Elia, en tant que gestionnaire du réseau de transport (GRT) d’électricité, met son réseau à disposition des acteurs du marché, en ce compris les interconnexions, et déploie une panoplie de services pour veiller à l’équilibre instantané entre production et consommation de la zone belge, clé du bon fonctionnement du réseau européen. Si la demande est supérieure à l’offre, Elia peut rétablir l’équilibre : o en agissant sur l’offre et/ou la demande: par le biais des contrats de fourniture conclu avec des producteurs situés en Belgique et par des contrats d’interruptibilité conclus avec des clients industriels ou des agrégateurs (des acteurs de marché qui rassemblent un grand nombre

Si le déséquilibre n’est pas rapidement rétabli, la fréquence va continuer de baisser. En dessous d’environ 49,8 Hertz, la limite du réglage « normal » est atteinte et des mesures exceptionnelles sont mises en oeuvre par des automatismes. En dessous d’environ 48,5 Hertz, le réseau présente un risque majeur d’effondrement. 1

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de moyens et petits consommateurs), ou encore, par des offres volontaires en effectuant des achats de secours auprès des GRTs voisins, RTE en France et TenneT aux Pays-Bas2.

Les transactions commerciales d’achat et de vente électricité s’opèrent soit via des contacts bilatéraux entre un fournisseurs/producteur et un acheteur soit via les marchés organisés (bourses). Généralement, les contrats d’approvisionnement à long terme sont conclus via des transactions bilatérales et les contrats à court terme sont conclus sur les marchés boursiers. En Belgique, le marché à court terme de l’électricité est organisé par la bourse Belpex. Grâce au couplage mis en place par les gestionnaires de réseau et les bourses de l’électricité, les acteurs du marché belge peuvent accéder à une zone qui couvre la France, les Pays-Bas, l’Allemagne, le Luxembourg et, indirectement, les pays scandinaves : un ordre d’achat d’électricité placé sur Belpex peut être satisfait par un ordre de vente placé sur Belpex ou sur les bourses françaises, allemandes et scandinaves pour autant que les capacités d’import au sein de ces réseaux et aux frontières belges soient suffisantes. Sur les bourses, les règles du marché (jeu de l’offre et de la demande) sont d’application et l’énergie disponible va aux acteurs les plus offrants. Pour que l’électricité soit vendue au acteurs belges, il faut donc que les acteurs du marché belge paient le prix fixé sur base de l’offre et la demande. Les capacités d’importation de la Belgique La Belgique est directement interconnectée aux Pays-Bas, par la frontière nord, et à la France, par la frontière sud.
La capacité commerciale d’importation maximale est de 3500 MW.
Du point de vue contractuel, cette capacité est répartie entre frontière sud et frontière nord et mise à la disposition du marché sur base annuelle, mensuelle et journalière. Dans la réalité du marché, la Belgique peut importer jusqu’à 3500 MW (même s’ils ne sont produits qu’aux Pays-Bas) pour autant que les offres des acteurs du marché belge soient concurrentielles à l’égard des acteurs du marché allemand ou du marché français. Augmentation de la capacité d’importation par le biais de nouvelles interconnexions Des renforcements des interconnexions existantes (par exemple à la frontière nord) et des projets de nouvelles liaisons (Nemo, interconnexion avec la Grande- Bretagne, et Alegro (interconnexion directe avec l’Allemagne) sont nécessaires pour augmenter Il s’agit de contrats de courte durée pour faire face à des incidents ou à des situations exceptionnelles. Les prix et les quantités de ces contrats ne sont pas garantis, étant donné que la responsabilité finale pour l’équilibre des portefeuilles commerciaux est du ressort des acteurs du marché. 2

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la capacité d’importation de la Belgique. Ces développements doivent être accompagnés d’investissements permettant de garantir la stabilité du réglage de la tension du réseau belge. Les modèles de simulation Elia dispose de modèles probabilistes qui permettent de réaliser des analyses de risque et des simulations relatives à la sécurité d’approvisionnement.
Ils permettent de calculer pour tout l’horizon de temps et pour chaque heure de l’année la probabilité que la consommation dans le système électrique belge puisse être assurée en tenant compte des capacités d’import/export (en partant de l’hypothèse que les acteurs de marché soient en mesure d’acheter à l’étranger l’énergie nécessaire à l’alimentation de leurs clients). C’est notamment sur base de simulations que le Ministre a établi son plan d’équipement tel que publié à la fin du mois de juin. Suite à l’évocation d’une prolongation de l’indisponibilité de Doel 3 et Tihange 2, Elia a réalisé des simulations sur base des nouvelles hypothèses : -

indisponibilité des réacteurs de Doel 3 et de Tihange 2 ; maintien en activité de quelque 1000 MW de capacité de production 
thermique (dont la mise hors service avait été annoncée par les producteurs – décision du ministre).

Les simulations montrent que, dans cette hypothèse : la Belgique devient structurellement dépendante de ses importations à la 
pointe hivernale pour couvrir la demande en électricité ; les renforcements réalisés par Elia dans les interconnexions permettent 
 d’importer l’énergie nécessaire (jusqu’à 3500 MW) pour autant que les acteurs 
 du marché belge trouvent des contreparties en dehors des frontières et que les réseaux concernés présentent une capacité de transport suffisante ; les marges deviennent de plus en plus étroites pour la gestion du système électrique belge et il devient impératif que plus aucune autre centrale ne soit mise à l’arrêt pour une période longue. Winter Outlook Le « Winter Outlook » est une estimation des besoins en électricité et des moyens de production disponibles pour y répondre à l’échelle de l’Europe. Il est réalisé chaque hiver (un Summer Outlook est réalisé chaque été) par les gestionnaires de réseau de 34 pays interconnectés. Les résultats sont ensuite consolidés à l’échelle européenne par ENTSO-E. Les informations devraient être disponibles fin novembre – début décembre. 
Si le Winter Outlook met en évidence une augmentation des risques pour les acteurs du marché belge à trouver de l’énergie électrique en dehors des frontières en cas de vague de froid (couplé à des périodes à faible injection d’énergie éolienne ou solaire, en particulier), Elia pourrait être amenée à prendre des mesures exceptionnelles :

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report des entretiens préventifs de son réseau afin de garantir une disponibilité maximale de tous les éléments de réseau ; demande de report d’entretiens d’unités de production ; suivi opérationnel renforcé, tant en prévisionnel qu’en temps réel ; mise en commun avec les GRTs voisins RTE et TenneT de réserves et optimisation des capacités de la frontière ; renforcement des demandes de flexibilité et de contrôle de la demande auprès 
 des acteurs de marché.

Situation de pénurie d’électricité La pénurie est un phénomène qui peut généralement être anticipé. Le Winter Outlook donne une première indication des périodes sensibles à l’échelle européenne tandis que les prévisions de production et de consommation communiquées par les fournisseurs permettent à Elia d’identifier anticipativement d’éventuelles situations critiques. Une procédure applicable en cas de pénurie est mise à jour régulièrement par Elia en concertation avec le SPF Energie et le centre de crise du ministère de l’intérieur. Limitation de la demande En cas de pénurie avérée, des mesures actives de limitation de la demande peuvent être décidées et déployées par les autorités ; elles sont ensuite mises en œuvre par le GRT : -

campagne de sensibilisation auprès des citoyens et des entreprises, relayée par les médias (radio, télévision, Internet, etc.) : les actions vont des simples gestes applicables en tout temps et permettant en outre de réduire la facture énergétique (extinction des appareils en veille, extinction des lumières dans les pièces non occupées, baisse de la température de 1°, etc.), en passant par des reports de consommation en-dehors de la pointe ;

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réduction de la consommation pour certains usages spécifiques pour les entreprises et institutions (arrêt momentané de l’air conditionné, de la réfrigération, de l’éclairage public, etc.) et pour les particuliers (chauffage électrique, appareils domestiques, etc.

Délestage sélectif Si, après avoir épuisé tous ces moyens, un déséquilibre entre production et consommation devait être confirmé, Elia serait amenée à activer le plan de délestage sélectif.
Il permet de réduire la demande en énergie d’un nombre limité de consommateurs pendant le temps nécessaire. Ce délestage peut être mis en œuvre par blocs de 500 MW répartis géographiquement à travers toute la Belgique, au sein de 5 zones représentant chacune 100 MW : le nord-ouest, le centre, le nord-est, le sud-ouest et le sud- est. Il est piloté au niveau des postes à haute tension du réseau Elia. Des dispositions légales définissent les types de clients susceptibles d’être délestés

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en premier (les zones rurales), ceux qui doivent être approvisionnés en priorités (entreprises Seveso, zones militaires, aéroports, etc.). En cas de perturbation soudaine, comme une chute de fréquence (cf. l’événement du 4 novembre 2006), le délestage se fait de manière automatique, par des relais de fréquence situés dans les postes à haute tension. En fonction des besoins et de la variation de la fréquence, jusqu’à 6 blocs de 500 MW peuvent être activés (soit 3000 MW au total). En cas de pénurie, le délestage est réalisé préventivement, à la pointe, en fonction du manque à couvrir. Si de telles situations devaient se répéter, une alternance entre blocs pourrait être mise en œuvre (« délestages tournants ») de sorte à éviter que ce soit toujours les mêmes consommateurs qui soient privés d’électricité. Exemple de délestage dû à un événement soudain : 4 novembre 2006 Le 4 novembre 2006, la mise hors service plus tôt que prévu d’une ligne surplombant un cours d’eau pour laisser passer un bateau quittant son chantier naval avait provoqué une surcharge et le déclenchement en cascade de lignes à haute tension dans le réseau allemand. Le réseau synchrone européen s’est alors scindé en 3 zones distinctes.
La partie ouest, dont le Benelux, une partie de l’Allemagne, la France, la Suisse, l’Italie, l’Espagne et le Portugal, s’est trouvée confrontée à un important déficit de production, la consommation étant très largement supérieure à la production présente dans cette partie du réseau européen. Dans le réseau belge, deux parades ont été mises en œuvre : -

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des unités de production à démarrage rapide ont été lancées immédiatement 
 pour générer une énergie complémentaire ; quelque 800 MW (soit environ 10% de la charge qui s’élevait alors à quelque 
 8000 MW) ont été interrompus brièvement, principalement dans la clientèle industrielle et dans la clientèle résidentielle des zones rurales. des mesures identiques ont été prises par tous les pays de l’Europe continentale confronté à cette situation.

Le réseau Elia a donc démontré sa capacité à réagir correctement à cette situation de perturbation majeure et la situation normale être rétablie en moins d’une heure. Pour de plus amples informations, veuillez contacter : Média Lise Mulpas Axelle Pollet

+32 2 546 73 75 +32 2 546 75 11

+32 478 65 28 90 +32 475 84 38 91

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lise.mulpas@elia.be axelle.pollet@elia.be


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