MON JARDIN & MA MAISON MON JARDIN & MA MAISON
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NUMÉRO 707-708 - DÉCEMBRE 2018/JANVIER 2019
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édito
© COUVERTURE, FLORA PRESS/ANDREW LAWSON/BIOSPHOTO/ROSEMOOR. ARNAUD CHILDÉRIC/BOTANIC. ÉDITO, ARNAUD CHILDÉRIC/BOTANIC.
La face cachée des végétaux Stalactites glacées, cristaux sur les branchages, neige qui épaissit les traits et les formes des arbres et massifs, et surtout qui vient donner une sonorité si particulière à nos pas qui s’y enfoncent... L’hiver, un jardin se transforme et réserve un spectacle de toute beauté. Prenez le temps de vous arrêter et de contempler. Vous serez surpris de constater que certains végétaux, très discrets durant les autres saisons, se révèlent et deviennent les acteurs principaux de votre jardin. Avec leurs formes insolites et leurs couleurs qui se détachent, les conifères, par exemple, viennent dynamiser l’espace. Même chose pour les graminées dont la teinte dorée prend de nouveaux reflets avec la lumière hivernale (voir notre dossier en p. 26). Bref, c’est le moment de découvrir la face cachée de votre jardin ! Et si vous n’êtes pas très motivé pour affronter le froid, nous vous proposons une activité tendance à faire en intérieur : la création d’un terrarium (p. 58). Depuis la sélection des végétaux jusqu’à leur organisation en passant par le choix du récipient, nous vous donnons toutes les clés pour « composer votre propre jardin de verre ». À contempler lui aussi sans modération ! Bonne découverte et bonne lecture !
Céline Chahi
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DÉCEMBRE/JANVIER NUMÉRO 707/708
S O M M A I R E
18 06 Inspiration givrée Magie des pôles 10 C’est dans l’air Visitez, cliquez, découvrez, échangez 18 Jardin de paysagiste Dans le Gers, Michel Perrier a réalisé un jardin sur mesure 26 EN COUVERTURE Dossier focus hiver Un beau jardin en hiver, c’est possible ! 34 Jardin anglais Somerset Lodge Garden allie l’art de la sculpture végétale et le jardin sauvage 4 / MON JARDIN & MA MAISON
40 EN COUVERTURE Redonner du style Allées, un pas vers le jardin 44 Talent jardinier Sonja Gauron, marchande de rêves 48 Jardin exotique En Martinique, bienvenue au paradis 54 Récolte gourmande Aloe vera… saveurs et santé 58 EN COUVERTURE Plante vedette Terrariums. Composez votre jardin de verre, comme une illusion de jungle en miniature
66 EN COUVERTURE Idées de paysagiste Avant/Après. Cultiver le sens de l’accueil 70 Parti pris L’hiver, une saison disparue ? 72 Savoir-faire Avec de la porcelaine blanche immaculée, Sylvain Fezzoli crée des cocon de lumière 77 EN COUVERTURE Cahier conseils La chronique. Outils : à chacun son sécateur. Potager. Verger. Fleurs. Arbres et arbustes.
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Potées. Vie au jardin. Technique : transplanter un arbuste, mode d’emploi ! Mémo. 90 Escapade sur la Côte d’Opale Fraîcheur de vivre 96 Sélection déco Un merveilleux Noël 102 Reportage maison Le Vexin à l’anglaise
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96 108 Fait maison Décor végétal 112 Recettes festives Menu de fête 114 Équipement maison La maison connectée pour tous 116 Équipement maison Vive les économies avec une pompe à chaleur à technologie Inverter !
121 Carnet d’adresses 122 Questions de lecteurs Toutes nos réponses 124 L’agenda de décembre 126 Instants de vie Plongeons avec Martin, le pêcheur 127 Fiches fleurs 8 nouveautés fleuries monjardinmamaison.fr /5
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Inspiration givrée Dans le nord du Groenland, la culture inuite reposait sur la chasse traditionnelle, avec des traîneaux à chiens en hiver et des embarcations l’été. Mais les périodes de fonte prolongées compromettent les déplacements en traîneau et les glaces flottantes sont redoutables pour les kayaks en peau.
Magie des pôles À la fois explorateur et photojournaliste, Sebastian Copeland offre, à travers ses clichés exposés sur les grilles du Jardin du Luxembourg à Paris, une émouvante découverte de la vie et des paysages des pôles… À protéger ! Car c’est aussi « un monde qui disparaît ». 6 / MON JARDIN & MA MAISON
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Pôle Nord et pôle Sud abritent chacun une faune différente. Ici, une colonie de manchots papous en Antarctique. L’ours polaire, lui, vit au nord, en Arctique. Mais tous sont menacés par le réchauffement climatique et l’activité humaine.
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Inspiration givrée
Tempête au Groenland, avec des vents de plus de 120 km/h. Le dégagement régulier de la neige soufflée s’impose avant qu’elle ne se transforme en glace sur les parois de la tente de l’explorateur…
FASCINANTE BANQUISE
En se promenant le long du Jardin du Luxembourg à Paris, jour et nuit 80 photographies de Sebastian Copeland, explorateur et défenseur de la planète, invitent à la contemplation et à la méditation devant des paysages qui semblent vierges de l’empreinte de l’Homme. C’est pourtant un cri d’alarme sur la fonte à venir des glaces et les menaces qui planent sur ce fragile écosystème en danger. Impressionnants icebergs aux reflets bleutés, faune tout en mimétisme, infinies étendues glaciaires… On se laisse volontiers envoûter par ces images, par cet univers tout en monochromie, où liquide et solide se confondent sous les effets d’une
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lumière quasi irréelle. Mais il s’agit aussi de réveiller les consciences et l’opinion publique sur l’accélération de la disparition des pôles qui signifie, à terme, l’extinction pure et simple de l’Humanité. Esthétique, le voyage que propose le photographe est donc aussi pédagogique. « La beauté est le lien qui nous unit avec la nature. Elle donne au cœur les arguments pour convaincre l’esprit de s’investir dans un programme d’action », souligne Sebastian Copeland. L’exposition aborde donc tous les grands sujets liés à la dégradation des pôles et leurs conséquences : fonte des glaces, montée des eaux, raréfaction des ressources à l’impact profond sur la faune et la flore, pollution due à l’activité
humaine… « Ces trente dernières années, davantage de glace a disparu que pendant le million d’années précédent », précise l’explorateur photographe. Se présentant volontiers comme l’avocat des pôles, il ajoute encore : « Ces images que je rapporte de la glace qui pleure avant de mourir racontent l’histoire d’un environnement qui nous ressemble : opiniâtre, fragile et éphémère. » Mais parce que tout n’est pas encore perdu, Sebastian Copeland s’affaire déjà aux préparatifs de ses prochains grands projets, avec en particulier une exposition de photographies monumentales en plein cœur du désert d’Oman prévue pour 2019. TEXTE SABINE ALAGUILLAUME
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Fonte des glaces dans l’Arctique canadien. Si un chien n’est sans doute pas la meilleure protection contre un ours polaire, il avertit du danger, surtout lors du repos sous la tente.
Pour attirer l’attention du monde entier sur les dangers que présente la fonte des glaces, les 23 passagers de l’Ice Lady Patagonia, représentant 13 nations, se sont rassemblés et disposés pour dessiner un SOS.
ON Y VA • « De pôle en pôle : un Monde qui Disparaît », jusqu’au 13 janvier 2019, sur les grilles du Jardin du Luxembourg à Paris (75006).
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C’est dans l’air
FRAÎCHEMENT CUEILLIES
Difficile d’imaginer que ces fleurs sont arrivées couchées dans une longue boîte rectangulaire… C’est pourtant bien cela que propose le e-fleuriste Bloom & Wild, avec des livraisons ultra rapides de bouquets tendance, raffinés et composés uniquement de fleurs de saison. Pour Noël, l’amaryllis sera à l’honneur, mais aussi la rose, comme ici avec des panicauts bleu profond, des branches de romarin et d’eucalyptus. Et puis, le créateur de la société, Aron Gelbard, a eu l’idée de proposer des minisapins (40 cm) arrivant en pot, avec un kit de décorations à installer. Après les fêtes, on lui trouve une place de choix pour le replanter dans le jardin. À partir de 33 €, Bloom & Wild.
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PAR SABINE ALAGUILLAUME
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C’est dans l’air
IMPRESSIONS GRAPHIQUES
Pour la structure de ce modèle Impala, finesse et confort sont au rendez-vous avec de l’acier thermolaqué noir mat. Le revêtement quant à lui est signé Coralie Prévert, une créatrice qui aime l’architecture des années 30 et le design des années 50, et ça se voit ! 684 €, Airborne.
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Garnis de céréales (millet, épeautre ou sarrasin), ces oreillers sont naturellement anti-acariens et évitent les allergies. Pour des nuits de rêve... À partir de 17,50 €, Camif Edition.
INCROYABLE MIMÉTISME
Changements de formes ou de couleurs… La nature n’en finit pas d’imaginer d’improbables stratégies pour imiter l’environnement et éloigner les dangers potentiels. À découvrir en images, pour s’émerveiller de la puissance et de l’intelligence du vivant. « Les Champions du camouflage », de Jean-Philippe Noël, 39,50 €, éd. Glénat.
GAIN DE PLACE
Une table, 4 sièges… Le tout occupant un minimum d’espace (90 cm2). C’est le pari tenu de cet ensemble repas 4 couverts. 199 €, Gifi.
LE JARDIN DE L’HUMORISTE
Quand l’humoriste ouvre les portes de son jardin secret, c’est avec beaucoup de sérieux ! Les mains dans la terre, il tâtonne, apprend de ses échecs et s’enhardit de ses réussites. Ici, au fil des pages et en toile de fond, les commentaires de Didier Willery enrichissent l’expérience. « Pelouse interdite. Journal d’un amoureux des plantes », de Elie Semoun, 24,90 €, éd. Ulmer.
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HOMMAGE
s à Chantilly, journées des plante Lors des dernières mémoire la à ie a été planté un tulipier de Virgin se Héléne, ou ép n so ec av créateur, urson). de Patrice Fustier, Co à énement (en 1982 de ce magnifique év
COULEUR CHOCOLAT
Très élégante, cette lampe dessinée par le designer irlandais Ray Power utilise de fines lamelles de bois de peuplier, courbées et assemblées à la main (h. 49 cm). 720 €, CFOC.
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ENTRE BOHÊME ET POÉSIE
Chaleureux, convivial, invitant au voyage, la vague Bohême valorise les matériaux bruts et l’artisanat. Un style facile à vivre ! 1. En témoignent ces sets de table en coton enduit traité antiglisse (14,90 €, Le Jacquard Français). 2. Ou ce miroir fleur en bamboo (28,90 €) sur fond de zelliges verts (19,95 €) chez Leroy Merlin. 3. Côté matières, on découvre la douceur du feutre de laine (plaid damier 100 % mérinos d’Arles, 230 €, Brun de Vian Tiran). 4. Ou la légèreté du coton (30 €, Alinéa).
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C’est dans l’air
EN VERRE RECYCLÉ
De jolis petits vases d’esprit scandinave, au look vintage, qui se suffisent d’une simple branche pour animer le décor. 15 € (h. 14 cm), ou 30 € (h. 25 cm). Love Creative People.
FLEURI
Inspiré de la flore arctique, le motif Marjolaine est largement recoloré à l’aquarelle par Floriane Jacques, créatrice du Habitat Design Studio. Ce motif phare de la saison illumine de ses petits pétales pimpants toute une collection, dont ce classique fauteuil crapaud (53 x 59 x 73 cm). 300,50 €, Habitat.
À L’EAU TOUT SIMPLEMENT
Des vitres aux plans de travail… 90 % des tâches ménagères peuvent être réalisées à l’eau, sans utiliser aucun produit d’entretien… À condition d’utiliser des lingettes spécialement conçues pour ça. C’est le pari fou de H2O at home. À partir de 18 €, H2O.
AMISME BEAU DYN er cteur de clématites
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FESTIVAL DES ORCHIDÉES À FONTFROIDE
PERMACULTURE, LES BASES
Si nous traitons la terre avec soin, la terre prend soin de nous ! Voilà l’idée qui sous-tend toute initiative de permaculture. Forcément, on souhaite en savoir plus. « Le Basique de la permaculture », de Christoph Bachmann, Eva Bührer et Kurst Forster, 25 €, éd. Delachaux et Niestlé.
Quel rassemblement ! Avec une multitude d’orchidées rares venues d’Asie, d’Amérique du Sud et de toute l’Europe, exposées dans le magnifique cadre de l’abbaye de Fontfroide, à quelques kilomètres de Narbonne. Un rendez-vous annuel à ne pas manquer chaque début octobre. Ici, une orchidée Zygopetalum, très parfumée, de la pépinière Jack Orchidées.
© YANN MONEL.
PARFUM ENCHANTÉ
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« Mon premier parfum », de Lolita Lempicka, devient parfum d’intérieur. En association avec Maison Berger, qui décline lampe, bouquet et bougie. À partir de 25 €, Maison Berger Paris.
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FAITES ENTRER LE VÉGÉTAL !
© MAPLANTEMONBONHEUR.FR.
Au cœur de l’hiver, les regards se tournent vers les tropiques, avec des envies de luxuriance, de motifs surdimensionnés, de palettes où se confondent le vert émeraude et le bleu canard… 1. Nombreux vases chez Maisons du monde, en verre, métal ou céramique (à partir de 19,90 €). 2. Une impression jungle illuminée d’un toucan (fresque en 3 à 6 lés, 399 €, Papermint). 3. À moins d’opter pour les rhipsalis aux airs un peu échevelé… L’une des plantes dépolluantes les plus efficaces à avoir chez soi. 4. Et, en ces périodes de fêtes, rien de tel que d’habiller fenêtres et cheminées de longues guirlandes de sapin… (H&M).
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C’est dans l’air INSTANTS PRÉCIEUX
Boîtes en papier mâché peintes à la main, pour recueillir les minitrésors du temps qui passe… 45 € (Ø 15 cm) ou 55 € (Ø 20 cm), Caravane.
PETIT PRIX
Poignées antiglisse et lames courbes en acier Inox font les atouts de cet indispensable sécateur. 8,90 €, Ribiland.
SURPRENANTES JACINTHES NOIRES
D’une rare élégance, la jacinthe ‘Midnight Mystique’ fleurit noire ! À l’extérieur comme à l’intérieur, en pot, où la teinte apparaît encore plus foncée. En ôtant régulièrement les fleurs fanées, on assure une floraison plus longue. 9,95 € les 2 bulbes, Jardiland.
GÉANTE
ids de la citrouille 514,5 kg… C’est le po concours national du ix pr qui a remporté le à Terra Botanica. des Cucurbitacées
MINIMALISTE
Tout en simplicité, élégant jusque dans son asymétrie, ce bougeoir trouve volontiers sa place en centre de table. Design Martina Bartoli (L. 31 cm). 184 €, Mason édition.
PLEIN LES YEUX
Les photos sont spectaculaires ! Avec des fleurs parfois un peu inhabituelles, ou auxquelles on ne pense pas. Mais elles sont toutes cultivables dans nos jardins puisqu’elles s’épanouissent dans le jardin breton de l’auteur. « Fleurs théâtrales de jardin de Pellinec », de Gérard Jean, 32 €, éd. Ulmer.
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BROC NOUVEAU
Le premier broc imaginé par Paul Ricard date de 1935… Réinterprété en collaboration avec le studio de design 5.5 et la Maison Revol, il affiche désormais fièrement une forme toute ronde et un teint jaune vif comme le soleil de la Méditerranée (1,2 l). 35 €, Ricard.
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Jardin de paysagiste
Le patio a été installé dans une ancienne grange dont on a supprimé le toit. Bac plaqué en ardoise naturelle juste dégrossie avec gravier au sol, escalier en métal, lignes strictes de la véranda et du bac rouge s’accordent ici avec les plantations très aérées. Les principales plantes : Cryptomeria ‘Globosa Nana’, ophiopogon, chasmanthium. 18 / MON JARDIN & MA MAISON
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Un bon choix de couvre-sol aux tons opposés, les hautes lignes élancées des cyprès sur fond de vigne vierge, une grande graminée au port souple… et le mouvement est donné !
Un jardin sur mesure Dans le Gers, le paysagiste Michel Perrier a réalisé un jardin volontairement rustique, bien équilibré, peuplé de végétaux parfaitement adaptés au sol et au climat locaux. Et ce, par petites étapes, pour éviter les éventuels faux pas.
Les principales plantes : santolines grises, géranium ‘Rozanne’, miscanthus panaché. monjardinmamaison.fr /19
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Jardin de paysagiste La piscine actuelle, à demi enterrée, est bordée par une terrasse et des murets qui jouent les bancs de repos. Quelques potées de prêles d’Amérique, régulièrement nettoyées, apportent une touche verte graphique.
L’astuce du paysagiste Le corps en zinc des potées de prêles est entièrement emboîté dans le muret. Un discret système d’arrosage intégré permet de maintenir leur pied toujours humide. Les tiges âgées, un peu ternes, sont régulièrement supprimées pour que l’ensemble reste bien frais d’aspect.
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Les bâtiments anciens, réhabilités à l’intérieur mais ayant conservé leur patine extérieure, sont habillés de parterres sans chichi, dans l’esprit champêtre du lieu. Les plantes choisies sont résistantes et plutôt colonisatrices, pour mener la vie dure aux mauvaises herbes.
◆ Situation
Au nord du Gers, dans le très beau canton de Lectoure.
◆ Le terrain
Une surface de 4 000 m2 assez uniforme, autour d’une maison et d’une grange traditionnelle réaménagées.
◆ Les contraintes
Terre argilo-calcaire, peu riche. Un climat tempéré, avec des amplitudes thermiques moyennes.
◆ La mise en œuvre
Les principales plantes : Aster horizontalis ‘Lady in Black’, Miscanthus ‘Silberfeder’, Sedum spectabile.
Au départ, il n’y avait rien, à part de l’herbe sauvage. L’enjeu : installer un jardin rudimentaire mais aimable, avec un entretien limité. Les travaux ont été entrepris volontairement par petites étapes, il y a un peu plus de cinq ans, et se poursuivent encore. L’ossature d’arbres et de haies est installée sur l’ensemble des parcelles. Sciemment, le terrain n’a pas été amendé. Un arrosage au goutte-à-goutte a été mis en place. Les végétaux proviennent pour partie de la pépinière même de Michel Perrier. Tous sont choisis pour leur parfaite adaptation au sol et au climat. L’entretien est assuré par une jardinière extérieure, avec des pics en automne-hiver et au printemps pour le nettoyage. Les paillis renouvelés limitent arrosage et désherbage. monjardinmamaison.fr /21
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Jardin de paysagiste Jeu de matières, de lignes et de couleurs pour l’accès au jardin d’hiver. Le bac sombre du fond, en tôle pliée, reçoit, tout comme celui en bois, un choix de plantes condimentaires et aromatiques mêlées de végétaux d’ornement persistants, qui profitent à la cuisine toute proche.
Les principales plantes : basilic vert et pourpre, carex, ciboulette…
Utilisés comme autant de piédestaux, les murets mettent en relief les quelques plantes exotiques du lieu. Cultivées en pot, celles-ci rejoignent le jardin d’hiver à la mauvaise saison.
Les principales plantes : au fond, bananier, au centre, colocasia. 22 / MON JARDIN & MA MAISON
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utre son travail de pépiniériste dans le Gers, Michel Perrier conçoit régulièrement des jardins dans la région. Cette fois, la gageure était de faire aussi simple et efficace que possible, avec un minimum d’entretien. Et contrairement à ce que l’on peut penser, c’est bien ce qu’il y a de plus difficile. Fort heureusement, à la demande même de sa cliente, il ne fallait pas aménager d’un coup les 4 000 m2 de terrain, mais procéder par paliers et par zones, en échelonnant les travaux sur plusieurs années, ce qui a donné le temps de la réflexion et permis de limiter les regrets. Une intervention raisonnée Les choix ont été dictés par le cahier des charges. À l’origine, la demande était juste d’installer une haie et quelques arbres. Puis un premier jardin a été envisagé et concrétisé, et petit à petit, c’est le terrain sur toute sa superficie qui sera mis en forme, à raison d’une à deux parcelles chaque année : potager, verger, abords de la piscine, patio, parking… Carte blanche a été laissée à Michel. Le principe consistait à composer des jardins sans trop de pittoresque, mais essentiellement adaptés au paysage, au sol et au climat, afin de limiter l’entretien et surtout, les déconvenues.
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Très abondants et fleuris durant des mois, les solanums grimpants ont conquis la façade de la maison. Bien que très exotiques, ils conservent le caractère bon enfant voulu dans l’ensemble du jardin. Au pied, les graminées poussent toutes seules.
Le mot d’ordre respecté partout : faire simple, avant tout.
Les principales plantes : Solanum jasminoides, Nassella tenuissima. monjardinmamaison.fr /23
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Jardin de paysagiste
Accueillant autrefois une piscine intérieure, maintenant comblée, cette pièce est désormais à la fois atelier et jardin d’hiver. Inondée de lumière, elle abrite toute l’année de splendides plantes. On y rapatrie les potées de frileuses avant les gelées. Les principales plantes : avocatiers, bananiers, fougères, ficus, yucca.
Une légère pente est consacrée au potager, qui est constitué de bacs successifs en chêne disposés en escalier. Rien n’y manque, pas même un minuscule poulailler !
Un contraste marqué Les matériaux sont essentiellement bruts (bois, métal, béton, pierre…), contrastant avec certains végétaux, en particulier les graminées, au port souple et aux silhouettes souvent mousseuses. Les autres plantes sont avant tout des classiques éprouvés, retenus pour leur beauté et leur graphisme. Les éventuelles nouveautés sont plantées avec parcimonie et testées avant d’être adoptées en grand ou strictement éliminées quand elles ne font pas l’affaire. Et le verdict de Laurence Berger, la jardinière attitrée des lieux, est sans appel ! Le résultat démontre amplement qu’il est possible d’obtenir de superbes compositions avec des plantes simples et robustes. Un arrosage intégré, essentiellement sur les haies et les plantes les plus gourmandes en eau, ainsi que des paillis généreux, limitent le problème de l’irrigation, les étés locaux pouvant être brûlants. TEXTE ALEXANDRE BOURGEOIS PHOTOS PHILIPPE PERDEREAU LE RETROUVER • Michel Perrier Pépinière de Labarthe, 32360 Castillon-Massas. Tél. 05 62 64 59 76. pepiniere.labarthe@orange.fr Le jardin, très privé, ne se visite pas.
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Pour rendre aimable ce talus de mi-ombre, il a juste fallu le garnir d’une masse d’hortensias à feuilles de chêne, aussi beaux en feuilles qu’en fleurs, surtout en automne. Un peu de fraîcheur suffit à leur bonheur.
Les plantations sont conçues pour occuper au mieux le terrain et limiter l’entretien.
Rigueur et souplesse se mêlent, avec ces pots sobres et profonds, et les érables japonais aériens qui les garnissent. La légèreté de leur feuillage trouve un écho dans les graminées alentour et la haie basse de chèvrefeuilles arbustifs, plus ou moins libres. monjardinmamaison.fr /25
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À Rosemoor, en Grande-Bretagne, la mauvaise saison est une fête : des conifères variés, des cornouillers, des bruyères en deux coloris côtoient des graminées. C’est ce jardin qui a, en partie, remis le goût de l’hiver sur le devant de la scène...
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Dossier focus hiver
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DOSSIER RÉALISÉ PAR JEAN-MICHEL GROULT
Un beau jardin même en
hiver
Avec les jours les plus courts et une météo souvent maussade, les plantations font parfois grise mine. Ne laissez pas le spleen vous gagner, car l’hiver peut être une très belle saison au jardin… avec les bonnes plantes ! Voici toutes nos astuces pour lui donner du punch. Des formes variées composent un tableau intéressant, même sous la neige collante ou le givre. Jardins du peintre André Van Beek, 1 rue des Auges, 60650 Saint-Paul. Andrevanbeek.com Visite sur rendez-vous.
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a tendance est récente, mais très nette : on commence à aimer la mauvaise saison au jardin avec la mode des « winter gardens », les jardins pour l’hiver. Cette mode consiste à aménager un coin de jardin, souvent visible de la maison ou très accessible dans tous les cas, qui révèle tout son potentiel durant la saison froide. Si l’idée en ellemême est des plus simples, ce n’est que récemment que l’on a commencé à la mettre en pratique, grâce à des hivers plus cléments (voir notre rubrique « Partipris »). La palette végétale s’est aussi diversifiée avec un soin particulier apporté aux feuillages persistants, à la qualité des écorces et à la générosité des floraisons hivernales. Redonner un peu de lustre à un jardin en hiver s’avère vraiment facile. Le plus compliqué sera de se décider à sortir ! Mais rien de mieux pour contempler votre travail, au lieu de rester derrière les carreaux, une tasse chaude à la main !
Les bons
repères
• De la douceur : Piet Oudolf, le célèbre paysagiste néerlandais, fait remarquer que l’été est une saison trépidante et que l’hiver, en regard, doit cultiver la tranquillité au jardin pour accompagner notre repos hivernal. • Pas que des fleurs : l’intérêt de l’hiver est de révéler la face cachée de bien des végétaux. Redonner du punch au jardin en hiver ne relève donc pas des seules floraisons hivernales, qui ne sont qu’un outil dans la palette. • Inspirez-vous : l’hiver est une excellente saison pour visiter des parcs et des jardins, car les aménagements sont plus facilement lisibles. Et vous pourrez y contempler les végétaux dans leur maturité, alors qu’en jardinerie, vous n’en aurez jamais qu’un aperçu très partiel.
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Dossier focus hiver
Misez sur 5 astuces longue durée Un bon investissement pour l’hiver aura des effets à long terme. Il vous donnera dès maintenant de la satisfaction sur le plan visuel, mais vous réservera d’autres avantages au cours des saisons à venir. À vous de fureter pour trouver les bons plans !
1. Sculptez 2. Choisissez avec les yeux des pots déco Le jardin regorge de matériaux qui apportent de l’intérêt à la saison froide : inflorescences restées sur place, souches ou branchages que l’on peut transformer en sculpture éphémère, matériaux à détourner... Mettez-les en place maintenant et profitez-en pendant plusieurs saisons, quitte à les employer comme support de plante grimpante annuelle pour les masquer durant l’été et réserver leur attrait exclusivement à l’hiver.
3. Mariez les conifères Les conifères, dont la plupart conservent leur feuillage en hiver, pourront vous servir à éclairer un coin un peu terne, surtout si vous choisissez une forme dorée. Les pins sont sans doute les meilleurs dans cet exercice, à l’image du pin nain, Pinus mugo ‘Ophir’, dont les jeunes bourgeons de couleur bordeaux se détachent sur les aiguilles jaune d’or et vert chartreuse. Pensez aussi aux formes insolites (rampantes ou « en drapeau » par exemple) ou encore aux aiguilles étranges comme celles de P. strobus ‘Tiny Curls’ ci-contre. Plantez-les dans un endroit où, en été, ils recevront au moins 4 heures de soleil par jour.
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Transformez l’hiver en plaçant des pots décoratifs et autres sculptures de jardin, enfouis dans la végétation caduque. Bien visibles en hiver, ces décorations s’oublient en été et ajoutent un regain d’intérêt à la saison froide, comme une floraison que l’on est heureux de revoir. Choisissez une matière résistante au gel ou imprégnez-la d’un produit imperméabilisant. Évitez les grands pots vides placés à la verticale. Non seulement ils accumulent de l’eau et des saletés, mais ils se transforment en piège redoutable pour la petite faune du jardin. Placez-les plutôt sur le flanc, ou disposez une planchette rugueuse à l’intérieur qui servira d’échappatoire.
4. Abusez des graminées Parmi les agréments que l’on peut tirer de l’hiver, les graminées occupent une place de premier choix par leur couleur dorée, d’autant plus mise en valeur que le soleil est bas. Rien ne vous empêche de les installer en plein hiver, même si elles sont en repos. Les calamagrostides (Calamagrostis), sont si rustiques qu’ils le supportent très bien. Prenez la précaution de ne pas déranger la motte, et mettez-les en place dans une terre minutieusement décompactée, avec un petit paillis protecteur au pied. Et n’oubliez pas les végétaux aux tiges nettes, comme Polygonum equisetiforme ou les joncs qui, tout en durant, apportent du graphisme pendant les longs mois d’hiver.
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Le bon
geste 5. Adoptez des fleurs des antipodes Essayez les végétaux venus de l’hémisphère Sud, qui ont la bonne idée de fleurir alors que tout est en repos. Tous ne sont pas complètement rustiques et il faudra bien les choisir en fonction de votre climat. L’un des meilleurs pour l’hiver est sans doute Grevillea ‘Canberra Gem’. Résistant jusqu’à -12 °C, il fleurit sans relâche des premiers redoux de l’hiver jusqu’en juin et parfois douze mois sur douze ! Attention, il n’aime pas les terres très calcaires...
Pour profiter durablement de vos acquisitions, prenez quelques précautions. Commencez par démêler la motte de racines, surtout si la plante se trouve dans un substrat retenant beaucoup l’eau comme la tourbe. Décompactez la terre sur une hauteur égale à deux fois la taille de la motte à planter. Placez toujours un paillis sur le sol pour protéger les racines, non encore installées, contre le gel. Et, bien entendu, ne plantez jamais un végétal dont la motte est gelée.
Notre bon
PLAN
Ne vous précipitez pas pour nettoyer les potées qui ont souffert du gel. Certaines plantes restent décoratives même après avoir trépassé par le froid, comme le calocephalus, les hélichryses ou les cinéraires. Remplacez-les lorsqu’elles auront vraiment mauvaise mine, d’ici quelques mois.
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Des plantes encore plus belles en hiver Parmi la palette des plantes à installer, comptez aussi sur celles à feuillage, qui se fondent dans la masse en été, mais se métamorphosent une fois l’hiver venu.
L’astuce
de pro La froide beauté du mahonia Si le mahonia commun, M. aquifolium, passe inaperçu en été avec ses feuilles épineuses, l’hiver le transforme complètement. Sous l’effet du froid, son feuillage tourne au pourpre foncé, ce qui rehausse la floraison qui viendra plus tard, en mars. Bon marché et peu exigeant, c’est une valeur on ne peut plus sûre. Pour une association hivernale, accordez-le avec le bergenia ‘Bressingham Ruby’, qui présente les mêmes caractéristiques.
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Associez les plantations de façon à ce que deux végétaux aux calendriers opposés occupent le même endroit. Plantez par exemple du gouet d’Italie, Arum italicum, au beau feuillage marbré d’argent, avec de la lysimaque ‘Golden Alexander’. L’arum se réveille tardivement, en octobre, pour disparaître en avril, dès les premières chaleurs. La lysimaque, elle, prend le relais en avril pour flétrir dans le courant du mois de septembre. En terre fraîche, à mi-ombre, ce coin du jardin est ainsi toujours occupé par un feuillage lumineux, douze mois sur douze !
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Osez les serpentins d’hiver Parmi les formes les plus décoratives en hiver, les variétés tortueuses sont sans doute les plus graphiques et les plus faciles. Une des plus jolies est sans conteste celle du citronnier de jardin, Poncirus trifoliata ‘Flying Dragon’, parfaitement rustique mais non comestible. Ses tiges vertes et épineuses sont magnifiées par la moindre intempérie. Le noisetier tortueux, avec ses chatons précoces en février, et le saule ‘Erythroflexuosa’, à l’écorce dorée sont également deux excellents choix.
Des choux… décoratifs
Ces feuillages que le froid colore
© JEAN-MICHEL GROULT. XIAODISC/GREEN EYE/BIOSPHOTO. NOBELBUNT/ADOBESTOCK
Ne vous privez pas de l’attrait des choux décoratifs d’hiver, aux feuilles colorées de rose. Même s’ils semblent un peu artificiels, ils apportent une touche de couleur qui dure tant que les températures ne descendent pas en dessous de -10 °C. Installez-les près de la maison, à l’abri des vents froids, pour en profiter plus longtemps. Ils tiendront jusqu’en mars-avril, pas davantage.
Chez les persistants transformistes, la métamorphose de couleur entre l’été et l’hiver témoigne d’un stress causé par le froid. Plus l’hiver est glacé, et plus ils sont colorés, sans conséquence néfaste pour la plante ! Le fusain ‘Emerald and Gold’, vert et jaune vif en été, devient jaune pourpre en hiver. Plus il sera exposé aux intempéries, plus il sera coloré. Le Cryptomeria ‘Elegans’, lui, passe du vert sombre à l’orange. Attention toutefois à le préserver des vents froids qui peuvent faire dépérir l’extrémité des rameaux, un dégât dont on ne se rendrait compte qu’au retour à la couleur verte, au printemps.
À lire ou à relire Mis en image par celui qui avait déjà révélé le pouvoir pictural des écorces, le jardin d’hiver se dévoile ici dans toute sa beauté. C’est un (gros) ouvrage indispensable pour piocher des idées de scènes, contempler des aménagements réussis, s’inspirer, ou tout simplement rêver et trouver le tonus pour partir, bêche en main, au jardin en plein hiver. Ce livre n’est pas étranger à l’actuel l’engouement pour les plantations d’intérêt hivernal et il faut souhaiter que ça dure ! « Jardins d’hiver, une saison réinventée », de Cédric Pollet, éd. Ulmer, 39,90 €.
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Dossier focus hiver
4 fleurs qui aiment le froid
Les floraisons hivernales sont bien plus nombreuses qu’on ne le croit. Les épisodes de froid les contrarient souvent de façon passagère et les plantes qui fleurissent l’hiver forment de nouveaux boutons au cours du redoux qui suit.
1. Magiques hellébores Si les hellébores ne sont plus à présenter, leur diversité n’est pas à perdre de vue. Car, à côté des classiques hellébores d’Orient, à la floraison souvent pourpre ou rosée, il existe des types au feuillage argenté, ce qui renforce l’intérêt de ces vivaces. L’hellébore de Corse, par exemple, offre une compagnie idéale aux hellébores d’Orient avec son feuillage argenté et sa floraison verte lumineuse. De diffusion plus récente, Helleborus x ericsmithii en est un hybride et combine les deux avantages.
2. Incontournables bruyères Un beau jardin en hiver ne saurait se passer des bruyères à floraison hivernale, en particulier Erica x darleyensis et Erica manipuliflora. Non seulement ces bruyères ont la bonne idée de fleurir de novembre à mars mais, en plus, elles résistent à la sécheresse en été. Cerise sur le gâteau, Erica manipuliflora supporte bien le calcaire. L’entretien est on ne peut plus simple : raccourcissez les tiges d’un tiers, à la fin de la floraison, pour garder des touffes compactes.
4. Flamboyant loropetalum
3. Délicats hamamélis Les hamamélis constituent sans doute le clou de l’hiver avec leur floraison parfumée et colorée. Si les tons de jaune et d’orange sont les plus fréquents, il en existe d’autres teintes encore très peu diffusées, à l’image d’Hamamelis ‘Amethyst’, d’un superbe mauve. Ils mettent du temps à s’installer, mais supportent un peu de calcaire et même des terres légèrement sèches, pourvu qu’ils soient à la mi-ombre. Ils se taillent facilement. Mais pourquoi les a-t-on surnommés noisetiers de sorcière, alors qu’ils ne sont pas du tout sorciers ?
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Il a des feuilles persistantes et une floraison aussi jolie que les hamamélis, mais sans parfum notable. La forme ‘Rubrum’, à fleurs rouges plutôt que roses, se déploie à partir de la fin du mois de janvier, pour ne s’arrêter qu’en avril. À abriter des vents froids, car il souffre en dessous de -12 °C.
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4 décors en potée à créer en terrasse Si vous n’avez pas le temps de procéder à de grandes plantations, rien ne vous empêche de préparer de petites compositions de saison, qui apporteront un peu de gaieté en attendant d’enrichir les environs. Et ces modestes réalisations, vite faites, donneront un peu de chaleur près de la maison. Placez-les de façon à les voir depuis l’intérieur.
Pimpants cornouillers Les cornouillers à écorce décorative comme celui à bois rouge, Cornus alba ‘Sibirica’, ou à bois jaune, C. sanguinea ‘Midwinter Fire’, sont plus colorés sur les jeunes tiges que les anciennes. Tous les deux ans au moins, coupez-les à 10 cm du sol, vers la mi-mars. Ils formeront une nouvelle ramure abondante et pimpante pour l’hiver suivant.
© JEAN-MICHEL GROULT. IVERDE. FRIEDRICH STRAUSS/BIOSPHOTO. VISIONS BOTANICAL /BIOSPHOTO.
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Mode
d’emploi Faut-il au jardin grouper les plantes d’intérêt hivernal ou les disperser ? La mode du « winter garden » incite à les rassembler afin de créer un point d’intérêt pendant l’hiver. Les répartir, en les installant un peu partout dans les massifs, rehausse la couleur et évite les coins tristes. Inutile pourtant de débattre de ces deux approches. Créez un espace spécialisé très simple, par exemple avec des écorces colorées (saule ou cornouiller) et des floraisons hivernales, mais n’oubliez pas d’enrichir le reste des massifs afin d’éviter les vides.
1
Les pensées, ici en compagnie de mousse et de fusain, restent incontournables pour composer de petits décors express, car elles résistent au froid mieux que n’importe quelle autre fleur de saison. Choisissez une variété à petites fleurs et, pour les mettre en valeur, placez-les toujours sur le devant de la potée.
2
Les véroniques arbustives, ou hebe, résistent plus ou moins au froid. Les formes alpines, comme ici H. armstrongii, offrent une couleur de bronze. Mariez-la avec des pyracanthas et des petits conifères pour une scène qui durera jusqu’en mars.
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Laissez-vous tenter par un hamamélis, que vous pouvez laisser finir de fleurir en pot avant de le planter une fois défleuri. Associez-le, dans un grand contenant, à un couvre-sol. Des potées d’hellébores garnissent le pied pour éviter l’effet de « pot perdu » au milieu d’une terrasse.
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Faites d’une pierre deux coups en intégrant les bruyères et autres emplettes d’hiver dans les compositions de fêtes. Un pot rouge, un peu de houx, et le tour est joué ! Vous n’aurez qu’à les replanter début janvier, mais attention : d’ici là, les plantes devront patienter dehors, car la chaleur de l’intérieur leur serait fatale. monjardinmamaison.fr /33
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Jardin anglais
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La lumière rase et le givre hivernal donnent une ambiance spectrale. La pièce d’eau, entourée d’ifs et de buis aux formes organiques, anime la prairie bordée par des Hydrangea aspera.
Géométrie poudrée À la fois formel et informel, Somerset Lodge Garden allie à merveille l’art de la sculpture végétale et celui du jardin sauvage et ludique. Ce lieu est le fruit des talents croisés de sculptrice et de jardinière de l’artiste Karen Watson. monjardinmamaison.fr /35
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Jardin anglais
Les grandes pyramides d’ifs, bordées de haies de buis, structurent majestueusement le cœur de l’espace et dévoileront, le printemps venu, lavandes et aromates.
Dans tout le jardin, les topiaires sont un remarquable mélange de formes géométriques adoucies par des courbes ludiques. 36 / MON JARDIN & MA MAISON
Entre deux hautes haies, des structures aux formes gothiques imitent les silhouettes des arbres et mènent vers le jardin secret.
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◆ Situation
Somerset Lodge Garden est situé à Nunney, au sud-ouest de l’Angleterre, à 50 km au sud de Bristol.
◆ Les contraintes Les tailles nécessitent une constance et une attention permanentes. Elles se font durant deux grosses périodes : en mars-avril et en août-septembre. Le vent est largement présent dans cette région. ◆ Le projet paysager
Au départ, il n’y avait que des champs. Le jardin de 20 000 m2 a été réalisé progressivement par Karen Watson, mêlant depuis 20 ans topiaires, vivaces et éléments ludiques et sculptés.
◆ À visiter
Domaine privé, le jardin ne peut se visiter que sur rendez-vous. Il est ouvert au public pendant les journées nationales du jardin, en juin.
À l’arrière du domaine, en toile de fond, apparaît le théâtre de verdure. Au cœur de cette structure en bois surgissent des vouivres sculptées, sortes de dragons imaginaires qui étaient autrefois la mascotte du royaume du Wessex.
Q
uand Karen Watson, néophyte en jardinage, se lance il y a vingt ans dans l’aménagement du domaine de Somerset Lodge, sa maîtrise de la sculpture l’aide à dessiner les lignes pures qui donnent aujourd’hui au site sa symétrie, son intérêt formel. Pendant les mois d’hiver, la structure de l’espace est plus particulièrement soulignée et apparaît étincelante de givre. À première vue, Somerset Lodge Garden semble très classique, voire traditionnel, mais le parcours de l’ensemble du terrain – deux hectares au total – permet de découvrir d’autres pièces de jardin foisonnantes, sauvages et ludiques, qui s’ouvrent petit à petit vers les prairies et pâturages du paysage environnant. Sculpture en vert Créé sur d’anciens pâturages, l’ensemble a conservé certains bosquets caractéristiques de la campagne
anglaise, comme ces magnifiques vergers d’aubépines, dévoilant ainsi les multiples facettes du jardin. Comme un enclos, les haies taillées et les allées bordées de buissons sculptés mènent petit à petit vers les prairies de fleurs sauvages, ponctuées d’impressionnants groupes de camassias bleus et blancs au printemps. Les topiaires, qui accompagnent toute la promenade, sont une véritable démonstration du talent de la sculptrice. De la petite bordure de buis parfaitement taillée aux murs de verdure façonnés en forme d’arc et de piliers végétaux, le visiteur se perd dans une infinie variété de silhouettes figuratives ou géométriques. Au cœur de ces structures végétales, Karen Watson, inspirée par le jardin de Ninfa en Italie, a introduit et disséminé ses cinq plantes de prédilection : santolines, lavandes, buis, roses et clématites. Ces plantations jouent toujours un rôle central dans les thèmes actuels et donnent monjardinmamaison.fr /37
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Jardin anglais
Une haie taillée et son portail rustique ouvrant vers la campagne anglaise séparent le jardin du pré. Le printemps venu, ce dernier se transformera en une prairie délicieusement romantique, peuplée de coucous, de pissenlits, de camassias, d’alliums...
LE RETROUVER • Lord & Lady Watson Somerset Lodge Garden Horn street – Nunney, Frome, Somerset, BA11 4NP. Pour en savoir plus sur l’artiste : Ladykarenwatson.com
en été des airs méditerranéens au jardin. En hiver, elles dévoilent les lignes architecturales fortes du lieu. Sa palette de variétés, très simple, est répétée selon différentes combinaisons.
Des créatures fantasmagoriques, cachées ou au contraire très exposées, parsèment le jardin comme les trésors d’une chasse. 38 / MON JARDIN & MA MAISON
Jardin allégorique Dans ce paradis aménagé, qu’elle envisage comme une œuvre sculpturale, Karen Watson dissémine quelques-unes de ses réalisations en pierre : animaux et formes organiques, objets décoratifs ciselés, jardinières en céramique. Inspirée par les contes de fées, les fables et la mythologie, Lady Watson insiste sur l’énergie et le mouvement, qui sont le fondement de son travail. Des Daleks, sortes d’extra-terrestres, des vouivres, espèces de dragons imaginaires, et autres créatures fantasmagoriques s’invitent dans chaque recoin. Ce lieu surprenant est une galerie en constante évolution, mettant en valeur ses aptitudes pour transformer l’espace en féerie. Orienté plein sud, le jardin regorge de soleil en hiver, de sorte que les longues ombres des topiaires accentuent l’effet de ces sculptures vivantes. TEXTE STANISLAS ALAGUILLAUME PHOTOS LYNN KEDDIE/ GAP PHOTOS
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Belles baies à cultiver 1
Les houx panachés, aux fruits rouges durant l’hiver, illuminent les zones moins éclairées de l’endroit. Les cultivars ‘Golden Milkboy’ ou ‘Madame Briot’ sont parfaits grâce à leur feuillage frangé de jaune ensoleillé.
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L’argousier, Hippophae rhamnoides, est décrit par Karen Watson comme ses « oliviers du Somerset ». Son feuillage léger et ses fruits colorés et comestibles le rendent décoratif toute l’année.
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Le rosier du Japon, Rosa rugosa, fixe merveilleusement le givre. Ses gros fruits, les cynorhodons, d’une teinte orangée à rouge, subsistent tout l’hiver. Rosier botanique original, c’est l’une des rares variétés sauvages naturellement remontantes.
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Redonner du style
Allées
Un pas vers le jardin Il est essentiel, pour l’attrait d’un jardin, petit ou grand, de bien gérer les transitions entre ses différents espaces. En créant des allées ou en les rendant attrayantes, on permet à la vue de s’attarder sur l’ensemble du lieu. Cette sélection de cheminements vous aidera.
L
a haie variée, libre ou stricte, est souvent employée pour définir la limite d’un jardin en masquant un vis-à-vis. Il existe cependant d’autres utilisations qui peuvent nous aider à imaginer des allées. L’emploi répété de buis en boule, ponctués par des elaeagnus et des euphorbes, crée une haie basse variée et persistante, possédant à la fois des volumes et des couleurs nuancés. Cadrées de part et d’autre par deux haies, les belles pierres naturelles du sol dessinent
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alors un chemin souple qui donne une délicieuse perspective. Le côté gauche, plus haut et plus dense, limite le regard et la volonté de se diriger de ce côté. À l’inverse, à droite, la haie plus basse invite ainsi le visiteur à se tourner vers une grande pelouse. Cet assemblage pittoresque apporte une véritable cohésion à l’ensemble. Il ne reste plus alors qu’à se laisser séduire par ce chemin tout « tracé » qui nous prend par la main. PAR SÉBASTIEN MIMMAS
© STEVEN WOOSTER/FLORA PRESS/BIOSPHOTO.
Guider avec une haie de persistants
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Cheminer vers un point de mire
U
n passage peut être enrichi directement au sol, avec un revêtement bien choisi, ou sur les côtés grâce à des plantations, mais aussi au-dessus. Ici, la pergola qui couvre toute l’allée attise notre curiosité. La vue focalisée vers un point plus lumineux au loin, il nous prend comme une envie irrésistible de déambuler dans cette ambiance verdoyante, qui déborde librement sur la belle allée en brique rouge. En concevant un chemin de cette manière, avec la végétation tout autour, on obtient un ensemble assez sombre, mais cependant équilibré par la chaleureuse présence du rouge orangé de la brique et des fleurs des rosiers grimpants. Une large allée comme celle-ci a l’avantage de pouvoir se laisser quelque peu déborder par les plantes, la circulation piétonne n’y sera en aucun cas gênée. Alors, si vous aimez la végétation dense et libre, et si vous voulez cheminer sans encombre, laissez-vous inspirer.
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Suggérer par un jeu de pavés
S
i une allée n’est pas principale, que l’on y passe occasionnellement, elle n’a pas nécessairement besoin d’être toujours nette et précise. De grands pavés en granit type Napoléon peuvent être agencés de façon éparse. Mais soyez pragmatique pour que la circulation reste aisée. Il est même possible avec de tels pavés de gérer des différences de hauteur, afin de donner, comme ici, un effet de marches. Un petit gravier de finition entre les pierres, et le tour est joué ! En suggérant ainsi un axe à votre chemin, vous lui conférerez un style champêtre. Néanmoins, il ne faudra pas oublier la complicité très importante avec les plantes ; ici, les alliums ‘Globemaster’ et les petits buis en topiaire finalisent la scène, leurs formes arrondies contrastant avec le côté rectiligne des pavés. monjardinmamaison.fr /41
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Redonner du style
Apprivoiser le bois
C
Sélectionnez un passage pratique ou souvent utilisé pour relier deux espaces intéressants. Dessinez au sol le tracé et la largeur de votre allée en bois (1,2 m à 1,5 m afin que deux personnes puissent s’y croiser). Décaissez en suivant vos marques pour que votre allée une fois terminée soit au même niveau que le sol. Dans le cas contraire, elle restera surélevée. Étalez du caillou bleu ou du calcaire que vous compacterez afin d’obtenir un fond stable sur toute la surface décaissée. Disposez une toile de paillage tissée pour éviter les herbes non désirées. Placez à niveau des plots en béton ou des parpaings pleins, de chaque côté de l’allée et dans le sens de la longueur. Espacez‑les d’environ 80 à 100 cm. Découpez des morceaux de lambourdes afin de créer un cadre qui suivra la forme de votre allée, avec 3 lignes principales dans le sens de la longueur. Attention à ce que le cadre soit ensuite masqué par les lames de bois. Réglez une dernière fois le niveau haut des lambourdes en ajustant si besoin avec des cales. Assemblez‑les entre elles avec des grandes vis à bois, puis fixez l’ensemble dans les plots avec des vis spéciales béton. Vissez en suite les lames en bois en 3 points ; 3 fois 2 vis qui correspondent aux lignes du cadre (prépercez‑les si vous utilisez un bois exotique). Retaillez les lames pour que l’arrondi de l’ensemble soit parfait.
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3 pas japonais créatifs Une note asiatique Grand classique dans les jardins, les pas japonais ont une multitude de facettes. Des dalles usées en pierre naturelle donnent un admirable résultat lorsqu’elles sont disposées à travers un jardin qui propose comme ici de beaux volumes, mais toujours subtilement fleuris, entre hortensias, roses et ancolies. Accompagnés par deux élégants sujets taillés en nuage qui orientent la promenade, les pas japonais de cette allée offrent alors un cheminement évident, un voyage vers une Asie lointaine.
© GILLES LE SCANFF & JOÎLLE-CAROLINE MAYER/BIOSPHOTO.
Top départ !
© ILLUSTRATION SÉBASTIEN MIMMAS.
ontemporain et chaleureux, le bois offre un aspect esthétique unique. Il est pratique et facile à mettre en œuvre, et peut convenir aux jardins comme aux terrasses. On peut décliner sa forme de nombreuses façons en l’adaptant à une ambiance droite, plus stricte ou, comme ici, en lui faisant suivre des courbes douces. Le bois présente également l’avantage de pouvoir jouer facilement avec les hauteurs. Comme noyée dans un océan, composée majoritairement de Stipa arundinacea et d’hémérocalles, l’allée idéalement rehaussée semble émerger de cette végétation pour nous offrir un agréable passage vers un point clé du jardin. En surélevant ainsi le cheminement et en l’associant à des feuillages fins comme des graminées, on peut se surprendre à rêver que l’on emprunte un pont suspendu, que l’on parcourt une dense canopée ou que, le temps d’un instant, on survole tout un monde…
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L
assé d’entretenir un gazon ? Réduisez la surface de votre pelouse en créant de florissants massifs et conservez juste ce qu’il faut pour la transformer en allée. Si la pelouse est déjà existante, l’allée en gazon est une solution facile à mettre en œuvre pour faire ressortir le côté verdoyant du chemin, s’inspirant ainsi de l’esprit des jardins anglais. Si vous n’avez pas de pelouse, pas de panique ; égalisez la terre si nécessaire, semez un mélange de graines spécifiques, et le tour est joué. Les plantes vivaces qui bordent l’allée ci-dessus masquent en douceur la courbe du chemin engazonné. Bien que la dominante générale de l’allée et des feuillages soit verte, les floraisons offrent un contraste marqué grâce au camaïeu de violet des lavandes et des sauges, et au blanc franc des valérianes en arrière-plan. Beaucoup de fleurs et de plantes vivaces sont donc indispensables pour faire de votre allée en gazon un passage réussi.
Contemporain En béton cubique, bien alignés et émergeant du sol, ces pas japonais constituent une solution originale pour apporter une ambiance très actuelle à votre allée. Réalisé en Nouvelle-Zélande, ce concept au cadre exotique n’en est pas moins intéressant, car il existe de nombreux végétaux au graphisme semblable qui sont adaptés à notre climat. L’utilisation de plantes tapissantes vert foncé autour des blocs fait ressortir leur couleur gris clair et leur hauteur renforce la perspective en lui donnant une touche de modernité.
À la portée de tous Version plus commune des pas japonais, la forme ronde et irrégulière est une valeur sûre au jardin. En pierre naturelle ou reconstituée, on propose ce type de pas un peu partout ; il est donc facile de trouver son bonheur. Les associer avec un gravier permettra d’obtenir un sentier propre et sans trop d’entretien, afin de garder les pieds secs tout en apportant un côté déco non négligeable. N’oublions pas que les pas japonais, quels qu’ils soient, peuvent être entourés simplement d’un gazon.
Combiner des contrastes forts
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© LIZ EDDISON/FLORA PRESS/BIOSPHOTO.
Simplifier avec une allée gazon
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Talent jardinier
Promenade des senteurs, jardin asiatique, jardin médiéval… Sonja Gauron a réalisé des thèmes différents pour une seule raison : ils sont l’expression de ses rêves et de ses passions.
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Sonja Gauron Marchande de rêves
Après une visite au domaine de Sonja Gauron, il y a de fortes chances qu’on ait envie de reproduire chez soi une des ambiances qui le composent. Ça tombe bien, la maîtresse des lieux est paysagiste et conseillère en aménagement du jardin ! Rencontre…
Profil Âge 65 ans.
Lieu de naissance Salzbourg (Autriche). Parcours
BTS de commerce en Autriche et licence d’anglais en Angleterre. BTS de paysage en France. « Autodidacte en conception » !
Moments-clés
S’installe en France en 1977 après avoir rencontré son mari en Angleterre. Fait la connaissance de Robert Mallet et d’André Ève en 1983 lors de la Journée des Plantes de Courson. Ouvre son bureau d’étude Garden Design en 1989. Prix Ernest de Caraman à Courson en 1992 et 1993.
Activités
Paysagiste.
Vous êtes conceptrice de jardins, mais vous ne les réalisez pas. Et vous tenez à cette spécificité ! Pouvez-vous expliquer votre choix ? J’ai constaté que les paysagistes, souvent les hommes d’ailleurs, imposaient leurs points de vue, leurs envies. Moi, je considère que les jardins, les maisons et leurs propriétaires sont totalement imbriqués et doivent être en symbiose. Donc, quand on vient me voir pour concevoir un espace vert, j’ai besoin de savoir qui va y vivre et comment. Comment vous y prenez-vous pour cela ? Après une visite chez les clients pour connaître la superficie dont ils disposent, leur budget et leur délai, je les fais venir chez moi, qui est aussi mon « showroom » en quelque sorte ! Je les observe, je regarde sur quelle partie ils s’arrêtent, je parle avec eux pour savoir ce qu’ils aiment ou pas, et pourquoi. De là, selon la formule qu’ils auront retenue, je leur prépare un planning, un cahier des charges pour qu’ils le réalisent, avec l’aide éventuelle d’une entreprise pour les gros travaux. Un jour, des personnes que j’ai accompagnées dans leur projet sont revenues me voir, une fois le travail terminé, et ils m’ont dit que c’était « mon bébé, mais leur enfant ». Ça m’a touchée, car c’est exactement dans cet esprit que j’exerce mon métier. Ce métier, on imagine que c’est une vocation ? Pas du tout ! Je n’avais pas de goût spécifique pour l’aménagement d’espaces verts car, dans mon pays natal, l’Autriche, il n’y a pas de tradition du jardin d’ornement. Ce qu’on fait pousser, il faut que ça se mange, point. Moi, j’étais secrétaire de direction trilingue. J’ai rencontré mon mari, qui est Français, en Angleterre où il travaillait aussi à l’époque. Il avait envie de revenir ici, et d’avoir une maison avec un terrain. Il m’a dit : « Ne t’inquiète pas, tu ne t’occuperas de rien, je ferai tout. »
Et… il n’a rien fait ! Alors je m’y suis mise. Au départ, comme tout débutant ou presque, je voulais de l’exotisme. La première année, tout est mort. Je ne connaissais pas la terre, et surtout celle d’ici qui est composée de strates d’argiles et de cailloux ; le Perray, ça veut dire « pierreux ». Comme l’endroit est plat, en plus, dès qu’il pleut, c’est inondé ! Mais vous ne vous êtes pas découragée ? J’ai pris cela comme un challenge. Je me suis documentée et j’ai eu de la chance : j’ai connu la Journée des Plantes de Courson à son tout début, au temps du troc de plantes. Un vrai déclic dont j’avais besoin pour comprendre à quoi je voulais consacrer mon énergie. J’ai fait des rencontres essentielles, dont celle avec Robert Malet, le spécialiste des hydrangeas. Plus à l’écoute de mon terrain, j’ai découvert des choses au fur et à mesure. Mon atavisme autrichien m’a d’abord fait cultiver un potager, mais mon goût du paysage a vite pris le dessus. Il fallait – et il faut toujours, d’ailleurs ! – que je m’amuse au jardin. Alors, avec un crayon j’ai jonglé avec les couleurs pour créer mon aire… de jeu. Assez vite, j’en ai aussi dessiné pour la famille, des amis, pour « me faire la main ». Mon entourage m’a alors tout simplement suggéré d’en faire mon métier… C’est aussi simple que ça ? Presque ! J’ai passé un BTS de paysage en 1987, mais mon véritable apprentissage, je le réalise au quotidien chez moi, et au cours de mes voyages quand je visite des paradis verts un peu partout dans le monde. Mais plus que mon goût pour l’aménagement, je crois que c’est mon rapport aux plantes qui plaît à mes clients. Vous savez, tous les matins, je leur rends visite et je leur parle. Je « négocie » même avec certaines lorsqu’il s’agit de définir leur emplacement. Les nouvelles désirent s’installer, les anciennes veulent rester : alors, je les teste et les observe pendant trois ans avant de les arracher. Mais je ne les jette pas, je les donne, rassurez-vous !
« L’eau, même discrète, est partout présente au jardin et lui donne sa luxuriance. » monjardinmamaison.fr /45
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Talent jardinier
« J’aime les jardins qui donnent une impression de naturel, même si l’homme y est intervenu. »
La partie orientale du domaine, une alliance entre minéral et végétal, des plantes de terrain humide au milieu desquelles trône un érable du Japon ‘Osakazuki’, accueille également un des premiers aménagements du jardin, une pagode en acier, création de Bernard Joly (Metalvert.com).
Conseiller, c’est une mission
S
onja Gauron n’a pas besoin de multiplier ses jardins, elle en a déjà un qui lui convient très bien ! Ce qu’elle aime faire, en revanche, c’est partager son expérience, forte de 30 années et plus de 600 réalisations, pour que ceux qui le souhaitent possèdent aussi leur propre domaine à entretenir. C’est le but de ses interventions chez les clients. Créer des espaces qui ressemblent à leurs propriétaires, qui s’adaptent à leur vie et leurs envies. Et ce, qu’ils aient à leur disposition un petit espace urbain, un vieux jardinet à retaper ou des hectares en friche. La mission-conseil « de base » permet de répondre aux problèmes jardiniers récurrents et d’y apporter des solutions sous la forme d’un rapport écrit par Sonja à l’issue d’une visite sur le terrain. Une formule dite « avant-projet », plus adaptée aux grandes surfaces, donnera un aperçu des aménagements à entreprendre une fois atteint l’équilibre entre formes, volumes et structures. À la fin de l’étude, vous disposerez d’un plan pour vous guider. Enfin, la formule « assistance à la création », la plus complète, est un suivi personnalisé tout au long de la réalisation du jardin comprenant notamment une carte des plantations détaillée, un calendrier, une liste des fournisseurs et un planning d’élaboration établi sur trois ans. TEXTE ET PHOTOS GREENFORTWO MEDIA
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En savoir plus • Sonja Gauron 5 rue de la Martinerie 78610 Le Perray-en-Yvelines. Tél. 01 34 84 16 67. jardins.sonja@wanadoo.fr Jardinsdesonja.fr
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Voici la vue principale du lieu. Depuis le premier bassin, sur la terrasse, le regard part vers le second, en contrebas. Les persistantes taillées en boule et les graminées structurent cet espace divisé par les bosquets et les grands arbres, parmi lesquels on reconnaît un Pyrus salicifolia au port pleureur, à gauche. Devant, au fond, un Catalpa aurea au feuillage vert-jaune caractéristique et un chêne des marais. À droite, un érable lacinié. Des pas japonais en brique conduisent vers le kiosque. Ils surplombent un bassin dont les pesses d’eau, Hippuris vulgaris, assurent l’équilibre en purifiant l’eau.
Bienvenue à la Porte de Lune ! Cette construction circulaire en bambous, fabriquée par Atlanti Gaki (Atlanti-gaki.com) abrite une chambre où l’on peut méditer près d’une petite statue de Bouddha.
Voici la seule ligne droite du jardin ! Le portillon en teck ouvre sur une allée qui longe un Viburnum plicatum ‘Summer Snowflake’ en habit rouge d’automne, pour déboucher sur un miroir qui double la perspective. monjardinmamaison.fr /47
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Jardin exotique
Bienvenue au paradis Situé en Martinique, le jardin botanique de l’Habitation Saint-Étienne sert de fil conducteur entre les différents éléments architecturaux du site. Près de 200 espèces y forment une oasis luxuriante et un écrin à une rhumerie encore en activité.
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La rhumerie est le berceau des rhums HSE. Bénéficiant de l’AOC Martinique, c’est l’un des fleurons des rhums agricoles depuis plus de 150 ans.
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Jardin exotique ◆ Situation
Ce parc paysager est situé dans le nord-est de la Martinique, sur la commune du Gros-Morne, au cœur d’une exploitation agricole de 50 hectares.
◆ Contraintes
Les conditions climatiques idéales, c’est-à-dire beaucoup d’ensoleillement et d’humidité, favorisent l’exubérance de la végétation. Ce lieu s’inscrit dans un paysage typique du nord de l’île.
◆ Les points forts
Une richesse et une diversité qui font de ce jardin l’un des plus beaux de la Martinique, distingué depuis 2015 par le label Jardin remarquable. C’est aussi une étape incontournable du spiritourisme en Martinique.
◆ À découvrir…
Plusieurs Jardins remarquables sont à visiter en Martinique : le jardin de l’Habitation Acajou, situé au François, le Domaine d’Émeraude, au Morne-Rouge, et le jardin de l’Habitation Céron, au Prêcheur.
Ici, on découvre le jardin d’eau et ses nombreux canaux, le long de la rivière Lézarde.
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Le lilas d’Inde est un arbre décoratif couvert de généreuses grappes de fleurs roses.
Arbre endémique en Martinique, le figuier maudit est un cousin proche du figuier des banians.
B
ananiers, cannes à sucre, bambous géants, figuiers maudits, plantes aromatiques et médicinales dévoilent, dans ce parc exotique, de grandes feuilles d’un vert tendre, des formes graphiques et des floraisons colorées. Il y a vingt ans, après avoir racheté le domaine, Florette et José Hayot se lancent dans la création de ce jardin. Ici, 180 espèces végétales, riches en essences et arbres anciens et monumentaux, cohabitent dans une parfaite symphonie tropicale. C’est à l’Habitation Saint-Étienne qu’ont été implantés au début du XXe siècle les premiers palmiers à tronc rouge, Cyrtostachys renda, de l’île. Le parc s’étire le long de la rivière Lézarde et se divise en plusieurs jardins ornementaux ou naturels. Il y a le jardin créole, la palmeraie, la bambouseraie et la plantation de citronniers, tous unis par l’eau, source de vie. Elle est ici visible tout au long de la promenade, à la fois naturelle et maîtrisée, douce et bruyante, mobile ou courante, sous la forme d’une rivière, d’un canal, d’une cascade, de bassins… Un écrin pour un patrimoine vivant C’est au cœur de cette végétation luxuriante que se situe l’ensemble architectural de l’Habitation Saint-Étienne.
Au premier plan s’épanouit un chou caraïbe, et derrière, se dresse un palmier à tronc rouge. monjardinmamaison.fr /51
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Jardin exotique
Un peu partout, des sculptures monumentales trouvent leur place dans le jardin, comme La SainteAlliance, de l’artiste Victor Anicet, réalisée en 2015.
Le domaine est constitué par la maison de maître, qui domine la distillerie et les anciennes cases de travailleurs, comme ici celle d’Elmire.
Il fut édifié sur les terres d’une importante plantation et d’une ancienne sucrerie qui s’étendaient au début du XIXe siècle sur plus de 400 hectares. Ce qui devient une importante distillerie agricole au cours du XXe siècle, jusqu’à son déclin à la fin des années 80. Et c’est en 1994 que Florette et José Hayot relancent la marque HSE de rhum agricole et entreprennent la restauration et la valorisation du patrimoine architectural de cette « habitation », comme on appelle ici les exploitations de canne à sucre, qui reste aujourd’hui l’un des derniers témoins de la maîtrise et de l’esthétique de l’architecture industrielle de la fin du XIXe siècle en Martinique. TEXTE ÉLISE CHEVILLARD PHOTOS J.B. BARRET, H. SALOMON/ HABITATION SAINT-ETIENNE
LES RETROUVER • Habitation Saint-Étienne 97213 Gros-Morne, Martinique. Tél. 05 96 57 62 68. Rhum-hse.com Visite libre et gratuite du site chaque jour de 9 h à 17 h.
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Ici, les feuillages sont gigantesques. La nature exubérante et haute en couleur s’épanouit à son aise tout en restant domptée.
Trônant au sud du jardin, les jolies fleurs au parfum fruité du Quisqualis indica ont changé plusieurs fois de couleur avant de devenir rouges. monjardinmamaison.fr /53
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Récolte gourmande
Aloe vera… saveurs et santé Réputé depuis l’Antiquité pour ses vertus médicinales, l’aloe vera a accompagné explorateurs et commerçants méditerranéens dans leurs aventures. On le retrouve Aujourd’hui en Indonésie, aux antipodes des rives sèches et rocailleuses de ses origines. 54 / MON JARDIN & MA MAISON
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Si l’aloe vera fleurit et produit des graines, celles-ci sont délaissées au profit des drageons qui prolifèrent.
Rien de tel que la pleine terre pour s’épanouir ! Notez ci-dessus la racine résiduelle d’un arbre ; au Kalimantan les cultures sur brûlis sont la norme. Un désherbage intensif est de rigueur et, sous un climat équatorial, c’est une activité très, très prenante.
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ontianak, principale cité du Kalimantan, province indonésienne de l’île Bornéo, située exactement sur la ligne de l’équateur, arbore un nom de sinistre augure. En indonésien, le pontianak – hâtivement traduit par vampire sur Internet – désigne une catégorie très particulière de fantômes. Il s’agit ni plus ni moins des avatars, très en colère, de femmes mortes en couches. Autant dire qu’ils sont redoutés dans toute l’Asie du Sud-Est. Et si Pontianak est dénommée ainsi c’est en l’honneur du sultan qui, au XVIIIe siècle, en chassa à coup de canon – c’est connu, les esprits ne supportent pas le bruit – un nid de pontianaks avant d’y fonder la cité éponyme. Une plante convoitée C’est 200 ans plus tard que la culture de l’aloe vera s’y épanouit. Évidemment, l’intérêt de disposer de feuilles fraîches de la plante – ses propriétés cicatrisantes sont alors à leur optimum – pour soigner les morsures des mauvais esprits, ou par défaut celles des moustiques, n’est pas à négliger. De là à y établir le Centre national indonésien de recherche sur l’aloe vera laisse dubitatif. C’est méconnaître les mille et une façons d’accommoder cette plante venue d’ailleurs. Pour sûr, elle n’est pas équatoriale, ni même tropicale, c’est une Méditerranéenne pur jus. Toutefois, l’aire exacte de son origine demeure un mystère. Et pour cause, les multiples civilisations qui ont cultivé, importé ou exporté cette plante médicinale ont si bien brouillé les cartes que l’on suppose qu’elle est originaire du Moyen-Orient, monjardinmamaison.fr /55
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Récolte gourmande Une erreur commune est de l’affilier à la famille des Cactaceae (cactus). Or, c’est un Xanthorrhoeaceae qui un temps fut classé parmi les liliacées (oignons, tulipes), Aloeaceae (aloès), puis les Asphodelaceae.
Un brin de délicatesse est nécessaire pour cueillir les feuilles en les tournant en douceur, afin de ne pas endommager la tige principale du plant.
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COMMENT LE CONSOMMER ?
• Couper une belle feuille d’aloe vera. • Laisser s’écouler le liquide jaune ; sa forte teneur en aloïne, une substance potentiellement cancérigène, invite à la prudence. • Prélever 7 à 8 cm (conserver le reste au réfrigérateur pour la fois suivante). • Éplucher soigneusement la peau verte (éviter l’épiderme des feuilles de la plante, également riche en aloïne). • Mettre la pulpe dans un mixeur, ajouter du jus de citron, du miel, de la glace pilée et de l’eau. • Mixer afin d’obtenir deux verres d’un jus excellent pour réguler le système digestif.
si ce n’est des Canaries ou peut-être d’Afrique du Nord... Mentionnée dans des tablettes sumériennes vers 2 100 av. J.-C., on la retrouve ensuite dans un traité médical, le papyrus Ebers (vers 1 500 av. J.-C.), qui cite ses propriétés laxatives. Par la suite, l’aloe vera rejoint la trousse des produits cosmétiques de Néfertiti, reine d’une beauté légendaire, et quelques siècles plus tard celle de Cléopâtre au nez tout aussi légendaire, sinon plus. Entre temps, sur les conseils de son maître Aristote, Alexandre le Grand se serait emparé de l’île de Socotra (Yémen) pour mettre la main sur des cultures d’aloe vera de premier choix, ceci afin de requinquer ses troupes épuisées par les conquêtes. La plante gagne l’Inde et l’Empire du Milieu, où elle est rapidement incluse dans les pharmacopées locales. Dans la foulée de Christophe Colomb, l’aloe vera conquiert l’Amérique, mais patientera jusque dans les années 80 pour parvenir à Pontianak. De la cosmétique à la confiserie Au Centre, se découvre un étonnant échantillonnage de produits locaux à base d’aloe vera. Cela va des comestibles, avec du chocolat, des boissons diverses dont des infusions, sans oublier les friandises avec les indispensables dodols (une confiserie très populaire dans le monde insulaire malais), aux produits de beauté, savon,
shampoing reconstructeur, masque facial, en passant par un bizarre antimoustique ou encore un inattendu engrais à base d’aloe vera. La visite se poursuit sur le terrain dans l’une des multiples plantations familiales où la plante prospère. Et c’est peu de le dire. La variété chinensis Baker est la préférée des cultivateurs. Au premier regard on saisit pourquoi : les plants sont magnifiques, surtout les feuilles qui sont gorgées de la précieuse pulpe. Nous sommes aux antipodes des plants chagrins en pot ; ici une feuille pèse entre 0,8 et 1,2 kilo ! Pour une plante xérophile (adaptée aux milieux secs), la chaleur humide de l’équateur ne l’intimide pas, au contraire. Un responsable du Centre explique que l’acidité naturelle du sol tourbeux lui convient parfaitement. L’excès d’humidité, lui, est régulé par un drainage adéquat. Les résultats sont là, l’aloe vera chinensis Baker entre en production au bout d’une petite année, puis se récolte une fois par mois, et ceci pendant une dizaine d’années. Ensuite vient le passage obligatoire par un atelier de spécialités locales à base d’aloe vera où les feuilles fraîchement coupées sont traitées sans délai. Entre les dodols et les chocolats s’y déguste le produit emblématique de Pontianak, une boisson sucrée au gel d’aloe vera relevée par un zeste de gingembre, de miel ou de citron. Consommé très frais, c’est un régal ! TEXTE ET PHOTOS JACK THOMPSON
Trois heures de cuisson sont nécessaires pour obtenir le gel d’aloe vera, ingrédient de base de boissons et autres préparations culinaires. Un échantillonnage, non exhaustif des savons, lotions et divers produits cosmétiques indonésiens. Les traditionnels dodols se roulent à la main comme il se doit.
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Plante vedette Le simple jeu de feuillages et de formes constitue un spectacle de choix dans le terrarium. Soyez prudent en mélangeant les espèces, qui n’ont pas toutes les mêmes exigences. Faites des essais, par touches discrètes, et ne conservez que les plantes qui montrent une bonne santé.
Composez votre Après un temps de désaffection, les terrariums reviennent à la mode, pour nous donner jusqu’au cœur de l’hiver une illusion de jungle en miniature. Faites les bons choix pour en obtenir le meilleur. 58 / MON JARDIN & MA MAISON
© FLORE PALIX.
jardin de verre
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L
es jardins sous verre reprennent actuellement du poil de la bête. Dans le milieu hostile de nos intérieurs, beaucoup trop secs en général, ils permettent de cultiver de délicates merveilles qui prospèrent sans soins ou presque. Comme c’est souvent le cas, ce renouveau donne également libre cours, hélas, à tous les excès. On voit ainsi dans certaines vitrines des compositions du même niveau que les jardins dits « japonais » d’autrefois, où se côtoyaient dans une terrine trois plantes grasses (!) assorties de graviers colorés. Ces productions approximatives sont destinées à mourir à brève échéance, la plupart des plantes
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grandes familles expansion en largeur, parfois vigoureuse, qu’il faudra juguler de temps en temps pour éviter l’anarchie. Issus pour l’essentiel de sous-bois
tropicaux, vous aurez intérêt à les regrouper suivant leurs exigences de base. Presque tous également apprécient une forte hygrométrie (80 à 100 %),
Fittonia cvs
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© MARQUICIO/ADOBESTOCK.
© JEAN MICHEL GROULT.
Il va de soi que les végétaux retenus devront tous conserver une taille peu élevée. Presque tous compensent leur faible hauteur par une
DOSSIER RÉALISÉ PAR ALEXANDRE BOURGEOIS
VRAIS EXOTIQUES Un bon nombre de petits végétaux des sous-bois tropicaux humides s’avèrent tout désignés pour nos terrariums : ils s’accommodent d’une luminosité modeste (c’est très sombre, une forêt tropicale…), de la chaleur de nos intérieurs, et la mise sous verre protège même les plus fragiles, comme les fittonia, de la dessiccation. En revanche, veillez bien à ne pas les exposer à des températures inférieures à 10 °C.
sans être pour autant des plantes de milieu trempé, lequel les ferait pourrir. Le vrai défi consiste en fait à obtenir un bon équilibre sur ce point.
© DVISIONS PICTURES /VISIONS BOTANICAL /BIOSPHOTO.
Les
sélectionnées ne supportant pas la vie en vase clos, voire, tout simplement, la chaleur de nos appartements. Ne laissez pas ces mauvais exemples vous faire renoncer à l’adoption de terrariums bien faits. Un choix judicieux d’espèces, adaptées au milieu que vous pouvez leur offrir, permettra d’obtenir de jolis ensembles de longue durée. Les lois du genre, très simples, consistent à ne retenir et associer que des plantes de milieux comparables, chauds ou moins chauds, et bien proportionnées à leur contenant, afin qu’elles ne s’y sentent jamais à l’étroit, comme les mauvais génies des contes orientaux.
Begonia ‘Tiger Paw’
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ACCOMMODANTS En bordure de climat tropical figurent diverses plantes qui tolèrent des alternances parfois marquées de température et d’humidité, sans tomber toutefois dans des excès. Dans le pire des cas, à la suite d’une négligence ou d’un petit coup de fraîcheur, elles repartent de la souche après un bon nettoyage des parties fanées. Divers bégonias nains, tel B. ‘Tiger Paw’, appartiennent à ces bons caractères.
Pellaea rotundifolia
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POUR LA FRAÎCHEUR Il existe également des végétaux qui, sans être assez rustiques pour survivre à notre climat moyen, sont plutôt amateurs de fraîcheur, au point de mal supporter nos intérieurs. Ils rejoindront plutôt une véranda, un jardin d’hiver ou autre pièce non (ou peu) chauffée. Quelques fougères, dont les pellea, mais également divers capillaires et davallia, ainsi que l’helxine et les sélaginelles font partie du lot. monjardinmamaison.fr /59
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Plante vedette
valeurs sûres
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LA PLUS POPULAIRE À ceci près que ce n’est pas une violette et qu’il ne vient pas du Cap, le saintpaulia mérite presque son surnom. Il en existe désormais des centaines de cultivars, aux fleurs multicolores et pas toujours du meilleur goût. Pour l’adopter en terrarium, veillez à lui fournir un substrat très drainant et à éviter un excès de condensation, facteur de pourriture. La moindre feuille se bouture aisément et c’est un amateur de chaleur.
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© JEAN-MICHEL GROULT.
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Helxine (Soleirolia soleirolii)
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© SYLVIE THENARD/ADOBESTOCK.
Saintpaulia
© REPUBLICA/GETTYIMAGES.
Terrariums
Peperomia argyreia
Certaines plantes d’intérieur, et surtout celles à belle floraison, sont fréquemment disponibles, parfois en grande variété, alors que d’autres n’apparaissent que par épisodes. Toutefois, parmi ces dernières, les plus populaires reviennent régulièrement. À vous de les saisir au passage.
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CONQUÉRANTE Assez rustique pour renaître après une gelée, l’helxine (Soleirolia) forme un tapis ras, vert vif, qui se répand très vite et supporte des conditions variées. Elle s’avère parfois très envahissante et colonise ses voisines si elles ne sont pas assez élevées. Ses formes panachées ou dorées, très décoratives, redeviennent vite vertes, hélas, et demandent un nettoyage soigné. Préfère une situation fraîche.
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PITTORESQUE Cousins des poivriers, les peperomia sont tous des plantes touffues, au joli feuillage. Si le plus connu est P. caperata, surnommé « cannes blanches » en raison de ses curieuses inflorescences courbes, l’espèce P. argyreia possède peut-être le feuillage le plus original, à rayures argentées. Haut de 20 à 25 cm, il demande une bonne lumière et de la chaleur pour garder ses belles couleurs.
Pilea cadierei
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Cryptanthus
COUP DE CŒUR
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De vraies stars
C
Begonia bowerae
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omptant sans doute parmi les plus petits et les plus décoratifs cousins des ananas, les cryptanthus ne développent guère de fleurs spectaculaires. En revanche, leur très beau feuillage étoilé, diversement coloré suivant les espèces et variétés, assure un spectacle permanent. Dotés d’un système radiculaire réduit, il suffit de les poser sur le substrat, si possible amendé en sphaigne ou mousse, pour qu’ils s’y développent. Après la floraison, comme c’est le cas chez toutes les Broméliacées, la rosette principale meurt non sans en avoir émis plusieurs autres en remplacement. Leur bon caractère et leur feuillage coriace leur permettent de supporter des petits accidents de culture, mais ils prospéreront au mieux en forte lumière et au chaud. Peu gourmands, ils ne demandent guère d’engrais.
NOYADE ORGANISÉE
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POUR DÉBUTANT La gamme des pilea va des plantes franchement tropicales à des espèces honnêtement rustiques. Il faut bien dire que c’est parmi les premières que l’on trouve les plus belles variétés, dont P. cadierei est l’une des plus communes. Elle supporte d’être un peu oubliée et subit sans dommage des écarts de température. Elle demande toutefois à être rabattue de temps en temps, pour ne pas se déformer.
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FEUILLES ET FLEURS Les bégonias sont fort loin de tous convenir à la culture en terrarium, non seulement en raison de leur taille, mais également parce que certains, les bégonias rex, exigent une période de repos. Le B. bowerae est un des meilleurs candidats pour la culture sous verre, à condition de prévoir un récipient assez élevé pour ses tiges florales (30 cm) couvertes de grappes rosées. Il apprécie la chaleur.
Dans nombre de commerces d’aquariophilie, on trouve au rayon « plantes » divers végétaux d’intérieur, tels que cryptanthus, cordylines ou fittonia, barbotant dans l’eau et dont on vous assure qu’ils sont faits pour les aquariums. Il n’en est rien, évidemment, et après une dizaine de jours en immersion, ils pourrissent sans rémission. Ne vous laissez surtout pas piéger par ces pratiques, et rendez ces plantes à leur vrai milieu. Elles ne s’en porteront que mieux, ainsi que votre budget et vos poissons.
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Plante vedette
Terrariums
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EN COULEURS
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MOUSSEUSE
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Comptant parmi les rares représentants du genre Tillandsia à pousser en terre (les autres vivent dans les airs, sans sol), l’espèce T. cyanea est également une des plus ornementales, tant par ses larges bractées roses que par ses fleurs violettes. Donnez-lui un récipient haut (plus de 30 cm) et de la chaleur. Si vous achetez une plante déjà fleurie, assurez-vous qu’elle porte des rosettes de remplacement.
Mi-mousses, mi-fougères, les sélaginelles comportent un vaste éventail de représentantes, parfois rustiques. Certaines sont assez colonisatrices (S. kraussiana), mais l’espèce Selaginella martensii forme de sages rosettes touffues, toujours fraîches et joliment pointées de blanc chez la variété ‘Variegata’. Ce sont la mi-ombre et des températures pas trop élevées qui lui conviennent le mieux.
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Selaginella martensii
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SUR DU VELOURS
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CORNET MINIATURE
© EMSIEGEL/GETTYIMAGES.
Tillandsia cyanea
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Pilea involucrata ‘Moon Valley’
© GETTYIMAGES.
© FRÉDÉRIC TOURNAY/BIOSPHOTO .
Répandues ou moins communes, diverses exotiques passent en général pour difficiles à conserver en intérieur. Le terrarium est la solution idéale pour abriter ces petites merveilles, parfois extrêmement décoratives et valant les plus rares des orchidées. © EGSCHILLER/GETTYIMAGES.
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espèces insolites
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Neoregelia lilliputiana
Pas assez répandu, le Pilea involucrata est sans conteste le plus beau représentant du genre, avec son feuillage gaufré, élégamment ombré de brun chez ‘Moon Valley’. Les fleurs modestes rappellent la parenté de ces plantes avec les orties, dont elles ne possèdent pas, heureusement, le piquant caractère ! Cette jolie variété pousse aisément, mais n’aime pas trop être bassinée, ce qui tacherait les feuilles.
En général, les neoregelia sont de grandes broméliacées aux imposants cornets, mais l’espèce N. lilliputiana, comme le laisse deviner son nom, fait exception. Elle ne dépasse guère les 10 à 15 cm de haut et produit en abondance de nombreux rejets, qui en font presque un couvre-sol. Les ravissantes fleurs bleu vif apparaissent très volontiers si la plante dispose d’une bonne lumière.
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Episcia cupreata
COUP DE CŒUR
Petits joyaux
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Fittonia verschaffeltii
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© GRIGORY BRUEV/ADOBESTOCK.
ssentiellement représentés par des hybrides, les episcia sont par essence les plantes les mieux indiquées pour la culture en vase clos. Ils exigent en effet une hygrométrie constante et élevée (80 % en moyenne), des températures jamais inférieures à 15 °C et un substrat humifère, frais, mais bien drainé. Autant dire que le terrarium est exactement fait pour eux. En retour, ces couvre-sols vous récompenseront non seulement par leur ravissant feuillage velouté, coloré et marqué de nervures claires, mais également par leurs fleurs éclatantes, épanouies toute l’année. Dans de bonnes conditions, un pied s’étale rapidement et demande souvent à être un peu réduit chaque année. Vous reconstituerez aisément un nouveau pied avec les stolons. Agissez de préférence au printemps.
LUMIÈRE !
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BLANC OU ROUGE ? Les fittonia font partie de ces plantes ni bien ni mal aimées, car on les trouve jolies, mais dans un appartement moyen, il est rare qu’on les conserve plus de huit jours en bon état. Minuscule, le genre n’est représenté que par une seule espèce et ses variantes, à nervures tantôt blanches, tantôt rouges. Cette plante rampante, aisée à cultiver quand l’hygrométrie est bonne, redoute surtout le soleil.
Les plantes de terrarium, généralement issues des sous-bois tropicaux, sont modestement exigeantes en lumière, mais ne doivent pas être mises dans le noir pour autant. Et ne pensez pas que la proximité d’un éclairage électrique compensera les manques éventuels, le spectre lumineux fourni restant très incomplet. En résumé, installez votre terrarium dans un endroit très clair, mais loin des rayons du soleil.
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Plante vedette
Terrariums
Des terrariums bien organisés
Pour peu que l’on dispose d’un récipient adapté, il est possible d’obtenir en quelques instants un terrarium viable. Dans ce vase à assez grande ouverture, une simple sélaginelle prospérera à l’aise, la base noyée dans de la mousse qui régulera l’humidité atmosphérique.
© ARNAUD CHILDÉRIC/BOTANIC.
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S’ils demandent certes des soins au départ, un des nombreux atouts des terrariums, outre leur aspect esthétique, c’est qu’ils fonctionnent à peu près seuls pendant des années. À vous de soigner leur démarrage.
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es terrariums version tropicale (ou assimilés) présentés ici se caractérisent avant tout par une hygrométrie régulière, vu qu’il s’agit de vases clos, ou à peu près clos, et demandant un entretien limité. Il va s’agir pour vous, au départ, d’obtenir le bon taux d’humidité – ni trop ni trop peu – et de ne pas héberger de maladies ou parasites qui se développeraient à l’aise dans ce milieu privilégié.
Pas de loup dans la bergerie Vous ne réussirez jamais à être tout à fait sûr de ne pas apporter d’indésirables dans vos jardins sous verre. Mais vous pourrez limiter considérablement les risques en veillant à la bonne santé des éléments de départ. Le récipient, bonbonne ou aquarium de réforme, doit être parfaitement propre. Inutile de recourir aux grands moyens : deux bons lavages suivis de rinçages copieux devraient suffire. Laissez le tout sécher. Soyez plus vigilant pour le substrat. Ne le passez surtout pas au four, comme on le recommande parfois (l’odeur est épouvantable et tenace). Ébouillantez-le, en deux fois, par petites quantités, puis laissez-le bien sécher avant de le manipuler. Le milieu idéal est composé d’une moitié de sable grossier et d’une moitié de terreau du commerce. Parasites et maladies sont essentiellement apportés par les plantes elles-mêmes, si bien soignées soient-elles par leurs producteurs. Toutes celles de ces pages supportent parfaitement d’être déracinées et leurs racines 64 / MON JARDIN & MA MAISON
peuvent être lavées doucement à l’eau tiède. Nettoyez également le feuillage et inspectez-le, puis séchez rapidement la plante avec du papier absorbant. Les clés : clarté et hygrométrie Le choix du récipient vous appartient. Les dames-jeannes classiques sont les plus spectaculaires, leur goulot étroit demandant un certain savoir-faire pour l’installation (voir ci-contre). Il n’est pas obligatoire de les boucher. En revanche, vous devrez clore tout récipient à large embouchure pour maintenir l’hygrométrie. Les aquariums seront simplement couverts d’une plaque de verre. Ces derniers ont évidemment l’avantage d’être facilement accessibles pour les soins, nettoyages, etc. Ne prenez jamais d’objets en verre coloré, si faiblement que ce soit : ils
altèrent le spectre lumineux au détriment des plantes qu’ils abritent. Vous apporterez de temps en temps à votre plantation, à dose homéopathique, un peu d’engrais, au printemps de préférence. Privilégiez les produits à diffusion lente, et plutôt organiques. Le seul problème éventuel, si tout démarre correctement, sera celui de la surpopulation. Vous pourrez intervenir aisément dans les récipients largement ouverts. Pour ceux à goulot étroit, l’unique recours sera de tout défaire et tout recommencer, tous les quatre à cinq ans environ. Même si hygrométrie et lumière sont parfaitement équilibrées, vous ne pourrez éviter les algues vertes disgracieuses sur les parois du vase. Un tampon serré au bout d’un fil de fer robuste servira alors de grattoir.
LA BONNE ASSISE
À l’aide d’un entonnoir de papier, ou d’un de ceux employés pour les confitures, faites glisser le mélange terreux dans le récipient. Il doit être sinon sec, du moins à peine frais, pour se répartir régulièrement. Égalisez avec un tasseau plat.
© FFRÉDÉRIC TOURNAY/BIOSPHOTO.
© FRIEDRICH STRAUSS/BIOSPHOTO.
© FRIEDRICH STRAUSS/BIOSPHOTO.
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EMMÉNAGEMENT
Installez les plantes, choisies aussi petites que possible, avec une pince longue ou deux baguettes de bois. Forcez un peu pour qu’elles se fassent un logement dans le substrat, que vous tasserez autour d’elles. Espacez bien vos pensionnaires.
GOUTTE À GOUTTE
Terminez par un lit de gravier puis arrosez parcimonieusement, en rectifiant le tir les jours suivants. Ayez la main légère : vos plantes vous diront clairement si elles ont soif, alors qu’il est malaisé de rattraper les excès d’eau.
CARNET D’ADRESSES • Jardiland Jardiland.com • Botanic Botanic.com et 09 70 83 74 74 • Bourbon Nature 1 rue Montagne du Perray, 91280 Saint-Pierre-du-Perray. Tél. 06 44 86 30 36. Bourbonnature.com • Araflora Araflora.fr • Pépinières Karnivores Voie communale 1, Mittlerer Erlen Weg, 68000 Colmar. Tél. 06 10 01 18 62. Karnivores.com • Jardin de Rochevieille (bégonias) 457 La Moutte, 07220 Viviers. Tél. 04 75 50 34 94. Jardinderochevieille.pagesperso-orange.fr
ALLER PLUS LOIN
Retrouvez tous les conseils, les pas à pas et les compositions dans l’ouvrage « Mes terrariums déco », par Flore Palix, aux éd. Rustica. monjardinmamaison.fr /65
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Idées de paysagiste
Cultiver le sens de l’accueil Sur ce terrain en pente et tout en longueur, le paysagiste Stéphane Giuliani a su utiliser de nombreuses astuces pour créer une vraie circulation et aménager, à l’avant de la maison, un espace extérieur parfaitement accueillant.
La problématique L’enjeu était de taille ! Il s’agissait en effet de trouver des solutions pour valoriser l’entrée principale d’un pavillon constituée par un terrain d’une longueur de 21 mètres, alors qu’il n’est étroit que de 6 mètres… Le tout en faisant disparaître toute impression d’étranglement et de couloir. Mais en parallèle, il fallait aussi gérer et apprivoiser un important dénivelé de plus de 2 mètres. Une belle mission pour le paysagiste !
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AVANT
Après la construction de la maison, deux années d’attente et de réflexion ont permis de stabiliser le terrain laissé en jachère par les terrassiers. Le talus avant remaniement présente un profil homogène et une déclivité régulière.
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APRÈS
Tout un jeu d’emmarchements, ainsi que la mise en pot du Koelreuteria paniculata pour créer un point culminant et central au cœur des différents niveaux d’élévation, ont permis de casser la symétrie du projet. Ce sont autant d’astuces qui donnent un réel dynamisme à l’ensemble de l’aménagement.
© PHOTOS LES JARDINS DE CARELLE.
Les choix du paysagiste
P
our contrer le risque de monotonie que donne souvent un terrain long et étroit, le paysagiste s’est attaché à créer une véritable impression de circulation. Et cela, en imaginant plusieurs points focaux, qui varient en fonction de la situation du visiteur dans le jardin jusqu’au seuil de la maison. Les différents niveaux d’élé‑ vation cassent ainsi la symétrie pour redonner
du dynamisme à l’espace. La pente, elle, a été apprivoisée au gré de toute une série de volées de marches, soutenues et même soulignées graphiquement par des murets en pierre naturelle. Le rythme ainsi créé accompagne, à chaque étage de la pente, les divers massifs de plantation. Ceux‑ci, aux formes arrondies, épousent les parties engazonnées pour donner un patchwork de couleurs tranchées. monjardinmamaison.fr /67
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Un pot en trompe‑l’œil
A
lors que les massifs installés ne dépasseront guère 1 m ou 1,5 m à maturité, le point culminant de ce jardin consiste en un savonnier, Koelreuteria paniculata, planté en bac. Une idée bienvenue pour donner un aspect résolument plus design à l’ensemble du projet. Le contenant, en aluminium thermolaqué noir, fait écho à la toiture en ardoise de la maison. Ses arêtes droites répondent quant à elles à la géométrie rectiligne des
marches et murets. Mais l’astuce majeure consiste en l’absence de fond du bac. Cela va permettre à l’arbre de pleinement se développer. Ainsi pourra-t-il, à maturité, couvrir de sa ramure le cheminement et y apporter l’ombre attendue, tout en intégrant l’élévation du bâtiment sans dépasser les 6 ou 7 mètres de hauteur. À noter aussi le choix de le conduire en cépée (à plusieurs troncs) pour plus de légèreté, une couronne plus étalée et une nouvelle touche graphique.
UNE RÉALISATION SIGNÉE PAR… • Aux Jardins de Carelle Tél. 03 87 89 21 47. Auxjardinsdecarelle.fr NOS AGENCES . Agence de Moselle Est Pôle d’activité de Freyming-Merlebach 57450 Henriville. . Agence de Moselle Ouest ZI Ste Agathe, 57190 Florange. . Agence de Nancy Route de Tremblaine, 54000 Nancy.
FLORAISON COLORÉE Les Alchemilla mollis rehaussent de leurs fleurs jaunes le muret en moellons d’ardoise. Au fil des ans, elles recouvriront la pouzzolane, qui maintient l’humidité du sol en été et retient la chaleur en hiver. Un bel atout pour un jardin facile d’entretien et ne nécessitant presque pas d’arrosage.
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LES MURETS DE SOUTÈNEMENT La couleur des murets en moellons d’ardoise de longueur variable contraste avec le végétal. Comme lui, elle évoluera dans le temps, se patinant sous l’effet d’un phénomène d’oxydation.
UNE ROCAILLE EN DEVENIR Ce jeune jardin n’a pas encore donné toute la puissance de sa maturité. Mais bientôt les heuchères, dans tous les tons de rose et de rouge, tapisseront le lit de pouzzolane. En compagnie de Leucanthemum x superbum ‘Snow Lady’ avec leurs grosses fleurs blanches, les Geum coccineum ‘Borisii’ orange, dansent dans la brise. La roche décorative en granit, quant à elle, restera bien visible, parfaite pour déstructurer le profil de la butte.
© ALAIN KUBACSI/BIOSPHOTO. IVERDE. FRÉDÉRIC DIDILLON /BIOSPHOTO. TREVOR SIMS/BIOSPHOTO. MARTIN HUGHES-JONES/BIOSPHOTO.
Le choix de la palette végétale Outre les heuchères caramel en camaïeu de rose et rouge, ce jardin a adopté toute une série de plantes faciles à cultiver et bien adaptées au sol argileux. Les tonalités claires de blanc, crème et jaune ont été privilégiées pour leur luminosité. 1. Coreopsis verticillata ‘Zagreb’, mais aussi la version C. grandiflora ‘Sunray’. 2. Alchemilla mollis.’ 3. Caryopteris clandonensis ‘Heavenly Blue’. 4. Ceanothus pallidus ‘Marie Simon’. 5. Hydrangea arborescens ‘Annabelle’. 6. Koelreuteria paniculata. 7. Photinia fraseri ‘Pink Marble’. 8. Prunus incisa ‘Kojo‑No‑Mai’. Retrouvez toutes ces plantes : Pépinière Naegely, Route du Rhin, 67400 Illkirch‑Graffenstaden. Tél. 03 88 66 25 03. Pepinieresnaegely.com
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Parti pris
L’hiver, une saison disparue ? L
es indicateurs climatiques nous le confirment : nos hivers sont globalement de moins en moins froids. Le mois de décembre a vu sa température minimale moyenne se réchauffer d’un tiers de degré au cours des trente dernières années. Un tiers de degré, cela ne semble pas grand-chose, mais concrètement, cela correspond à remonter la zone de l’oranger de 100 km vers le nord ! Par endroits, comme à Cognac en Charente, on est passé de 45 jours à 30 jours de gel par an. Et pour l’INRA, le climat méditerranéen s’est étendu, allant jusqu’à Toulouse à l’ouest et Montélimar à l’est. Le réchauffement est indéniable. Le hic, c’est qu’il n’empêche nullement l’apparition de vagues de froid. Et pour les jardiniers, si ce phénomène a ses avantages en hiver, il a surtout ses inconvénients. Et même doublement. Pour le bon côté de la chose, un hiver doux offre plus
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de possibilités au jardin. On peut, par exemple, essayer des cultures d’hiver au potager, voire risquer des radis sous un abri léger. Même s’il y a des petites gelées et si les cultures poussent extrêmement lentement, on peut parfois récolter quelques crudités en hiver, ce qui est bien agréable. Par ailleurs, les plantations de végétaux frileux, comme les plantes exotiques, ont davantage de chances de passer la mauvaise saison en bonne santé et donc de mieux s’installer. Mais la médaille des hivers plus doux a deux revers ! Double pénalité Un hiver globalement plus doux veut dire aussi que la végétation se met en repos plus tard, démarre plus tôt, voire ne se met pas complètement en repos. Et lorsqu’arrive le coup de froid, c’est le drame. Les végétaux, surpris car mal préparés à une baisse des températures, commencent à souffrir alors que les gelées sont parfois modestes. Passe encore de perdre ces laitues plantées en plein hiver, ce qui n’était après tout qu’un pari. Mais il arrive même que les plantations ordinaires montrent des signes de souffrance plus importants que lors d’un hiver normal, faute de
© JEAN-MICHEL GROULT.
Nombre de jardiniers notent un adoucissement des hivers. On peut même en entendre certains qui affirment qu’il ne gèle plus beaucoup. Mais gare ! Le danger n’en est que plus grand pour la végétation…
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© IVERDE. JEAN-MICHEL GROULT. MARLYJAIMES/ADOBESTOCK.
QUI TOLÈRENT DES HIVERS ET DES ÉTÉS IMPRÉVISIBLES
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1. Buddleia (davidii). 2. Cornouiller sanguin. 3. Cotinus (coggygria ‘Royal Purple’). 4. Cotoneaster (adpressus). 5. Hydrangea quercifolia. 6. Leycesteria formosa. 7. Physocarpus (opulifolius ‘Diabolo’). 8. Potentille arbustive. 9. Rosa rugosa. 10. Spiraea (x vanhouttei).
préparation à ce coup de froid. L’autre problème posé par nos nouveaux hivers, c’est leur imprévisibilité. L’arrivée d’un coup de froid sérieux est parfaitement normale, à la faveur d’une bulle d’air polaire descendant sur le pays. Ce phénomène ne se produit plus régulièrement, laissant croire que l’on peut planter des végétaux jadis impossibles à acclimater. J’en connais qui installent des lauriers-roses en Alsace et des avocatiers en Bretagne, mais au prochain épisode polaire, ces jardins seront bien en peine. Enfin, un hiver plus doux veut dire aussi plus humide. Des sols restant détrempés pendant des mois et des mois rendent difficiles les opérations au jardin, sans compter le peu d’envie que l’on peut avoir de patauger pour aller l’entretenir. Et les végétaux fragiles des racines, comme les chênes ou les céanothes, peuvent en périr. Plus chaud, mais moins sûr À cause de tous ces problèmes, les hivers incontestablement plus doux ne sont pas forcément meilleurs. Comme ils sont imprévisibles, ils nous trompent et nous exposent à des déceptions. Plus que jamais, le jardin doit reposer sur des plantations capables de
faire face au pire comme au meilleur. Si les hivers plus doux nous permettent d’envisager des plantations plus frileuses, ne négligeons pas les plantes pouvant affronter des épisodes de froid intense. Et en plus, celles-ci devront être en mesure de relever les défis posés par les autres saisons, tout aussi imprévisibles. Heureusement, la palette végétale est immense et c’est le moment de planter. Alors, pensez à demain ! TEXTE ET PHOTOS JEAN-MICHEL GROULT
DE L’AIR POLAIRE ERRANT
L’imprévisibilité de nos hivers est due au ralentissement du courant d’altitude au-dessus du pôle arctique, ce vent à -40 °C appelé le courant-jet qui jusqu’à présent tournait en rond à l’aplomb des régions polaires. Avec le réchauffement global, son parcours devient moins linéaire. Il suit des boucles et des méandres qui l’amènent ainsi en dehors de son circuit habituel. Il arrive parfois qu’il souffle jusque sous nos latitudes. Se produit alors un épisode polaire, comme au cours de l’hiver 2011-2012 ou plus récemment en 2016 aux États-Unis, lors du « Snowmaggedon » (apocalypse de neige). Paradoxalement, le réchauffement climatique nous expose à des épisodes imprévisibles de froid intense. monjardinmamaison.fr /71
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Savoir-faire
Cocon de lumière Avec de la porcelaine blanche immaculée, Sylvain Fezzoli crée des lampes, des objets décoratifs, des photophores, en s’inspirant de la nature. Bienvenue à l’Atelier sur la Rivière, dans le Calvados. 72 / MON JARDIN & MA MAISON
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C’est dans une vieille grange aménagée en atelier que Sylvain travaille à la lumière du jour.
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ylvain Fezzoli est céramiste. Il exprime son art avec la porcelaine. Le blanc est son royaume, et cela fait dix ans qu’il l’explore, fasciné par le monde végétal et sous-marin. Il les observe, les copie, les magnifie. Au tout début, il façonnait ses créations au tour. À force de recherches, d’expérimentations, il s’est trouvé une autre voie. Il invente des cocons de lumière en travaillant à la feuille de porcelaine.
L’artisanat avec un grand A Il prépare la terre à la main afin de l’assouplir et de lui donner la bonne consistance, avant de l’aplatir au laminoir entre deux feuilles de feutre. Il donne ensuite naissance à des cocons de plus ou moins grandes tailles qui deviendront lampes, photophores ou appliques. Puis il trace des lignes sur les formes avec différents outils en bois appelés estèques. Les traits irréguliers forment des plissages merveilleux qui font penser à des collerettes haute couture. Son travail est méticuleux, précis. Il est concentré. Et même si le geste est répétitif, il prend soin de donner à chaque pièce une âme… De ses mains naissent des cocons végétaux, des coquillages poétiques.
Sylvain attendrit et travaille la terre avec la technique dite « du bélier ». Une fois prête, elle est étalée et découpée en grands rectangles qui sont conservés sous un plastique. Une fois les formes moulées, commencent alors la sculpture et le séchage. Dans ses larges mains, chaque pièce unique est conçue avec un soin chirurgical.
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Savoir-faire
Dans l’atelier se croisent les cocons prêts à cuire à 1 280 °C, les formes qui sèchent sur des échelles en métal et de nombreux outils.
Son dernier travail consiste à coiffer ses cocons d’un chapeau recouvert de formes inspirées des coraux. C’est une sorte de dentelle qui naît sous ses doigts. Chaque motif est réalisé à la main avec ses petits secrets de fabrication, et il les assemble ensuite en les collant à la barbotine. Il appelle ses cocons des Pélagias. Tout en finesse Après les avoir cuits à haute température, plus de 1 200 °C, Sylvain les électrifie et réalise les dernières finitions. La matière s’illumine d’une lumière toujours différente, tantôt blonde, tantôt blanche. Se produit alors l’effet magique de la lumière sur ces objets d’une finesse infinie, qui laissent aussi transparaître toute la sensibilité du créateur. Sylvain façonne également des fleurs de porcelaine constituées de petits cocons nichés sur des pédoncules en terre noire. Il les fixe sur des tiges en métal et des supports en bois. Un prototype de fleur, illuminé grâce à une led, est en cours de réalisation. Dans son atelier baigné de lumière et ouvert sur la campagne, Sylvain s’entoure de ses créations, comme une rétrospective de son travail, couronné récemment par le 2 e prix Artisan créateur de Lumière à Maison&Objet 2018 pour ses « Bubble Flore ». Il est aussi le lauréat normand 2018 du concours Ateliers d’Art de France. Un artiste à suivre de très près. TEXTE ET PHOTOS FRANCK SCHMITT 74 / MON JARDIN & MA MAISON
Les estèques sont ces outils en bois que le céramiste utilise pour façonner la terre ou pour la graver de lignes et d’empreintes.
Toute la poésie de la nature se révèle à travers ces lampes et ces objets purs et délicats. La lumière envoûte avec force ces créations en porcelaine.
LE RETROUVER • Atelier sur la Rivière Sylvain Fezzoli. Sur rendez-vous dans son atelier de Morteaux-Coulibœuf (14). Tél. 06 86 88 84 43.
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Cette forêt de fleurs en porcelaine s’épanouit sur une vieille écorce que Sylvain a préparée. Bientôt, elles seront proposées en version lumineuse.
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NOS CONSEILS
© JEAN-MICHEL GROULT.
Plantez, entretenez, soignez, récoltez… jardinez durablement !
Déc. SOMMAIRE
78 Chronique. Féeriques et diaboliques 80 Outils. À chacun son sécateur
82 L’asperge, une saveur qui se mérite 83 Olives à l’heure 84 Rosiers : l’heure du choix
85 Du froid qui réveille 86 Lis rongés ? En pot ! 87 Vie du jardin. Pourquoi faut-il nourrir les oiseaux ?
88 Transplanter un arbuste, mode d’emploi 88 Mémo du mois monjardinmamaison.fr /77
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Déc.
CHRONIQUE
PAR JEAN-MICHEL GROULT
Féeriques et diaboliques grimpantes Indispensables au jardin, les plantes grimpantes ont leur lot de bienfaits mais aussi leurs limites. Un peu à part, elles demandent une cohabitation en bonne intelligence, et ce n’est pas toujours simple…
En chemin vers la lumière Avec leur propension à garnir les branches de toute plante passant à leur portée, les grimpantes retrouvent un réflexe naturel, celui de se développer en hauteur, alors que leur base, formée dans l’enfance de la plante, reste dans l’ombre. Voilà pourquoi les clématites aiment avoir « la tête au soleil et le pied à l’ombre », comme le dit le fameux adage. Il s’agit tout simplement d’un végétal de lisière. Et à la limite entre la forêt et les espaces ouverts comme le sont les lisières, les lianes doivent lutter pour leur vie. Elles commencent à vivre à l’ombre puis tentent de se frayer un chemin vers la lumière. Lorsqu’elles sont mal installées, elles végètent longtemps. Une liane peu vigoureuse se met rarement à pousser en abondance d’un seul coup. La raison là encore est liée à leur anatomie particulière : la tige des plantes grimpantes, faite de gros vaisseaux, n’offre pas la réactivité du bois d’un arbuste, par exemple. 78 / MON JARDIN & MA MAISON
Ange ou démon Lorsqu’une liane est en revanche bien installée, elle peut pousser de façon excessive. Et au jardin, l’excès est très mal toléré. Passe encore que des rosiers lianes courent sur de hauts arbustes, qu’ils couvriront de fleurs au printemps. Mais qu’une glycine étouffe un arbre, qu’un chèvrefeuille étrangle un arbuste ou qu’une vigne maltraite un rosier, alors le jardinier voit rouge. C’est pourtant l’âme des grimpantes que de couvrir leurs voisins, pour ne pas se faire recouvrir elles-mêmes. L’emploi des lianes au jardin, en plus d’un support adapté, requiert donc de toujrous garder le sécateur à portée de main, pour contrôler leur croissance en permanence. C’est certes un peu astreignant mais tellement gratifiant sur le plan visuel ! Bon support, grand confort La cohabitation avec les lianes au jardin passe par le choix d’un bon support. Or, on cherche souvent l’emplacement idéal pour une liane qui a fait l’objet d’un de nos coups de cœur, alors que l’on devrait plutôt procéder à l’inverse et rechercher la bonne grimpante qui garnira un support installé au préalable. En procédant ainsi, on s’assure la possibilité de garder la liane sous contrôle, plutôt que de s’exposer à un assaut exubérant. Ainsi maîtrisées, ces plantes si spéciales méritent vraiment qu’on leur ouvre davantage les portes de nos jardins…
© JEAN-MICHEL GROULT.
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i les vivaces à fleurs et au port souple donnent un air naturel à nos jardins, ce sont les grimpantes qui apportent vraiment cet air de déjà-vu dans la nature. Bien ordonnés entre vivaces, arbustes et arbres, nos jardins manquent souvent de plantes grimpantes. La faute en revient sans doute à la difficulté de trouver un support adapté mais aussi à l’imprévisibilité de ces plantes. Car les lianes d’ornement ont un sacré caractère !
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OUTILS
Ouverture réglable à sa main Ce sécateur s’adapte d’un geste à toutes les mains puisqu’il est possible de régler le degré d’ouverture en manipulant un simple bouton poussoir. Cela diminue certes la capacité maximale de coupe (de 24 mm), mais l’outil est bien plus facile à utiliser. Ses lames sont en acier inoxydable. Il est en outre équipé d’un système qui permet de le fermer et de le mettre en position de sécurité d’une seule main. Attention, avec sa couleur noire, il est facile à égarer au jardin... Sécateur Comfort B/S – XL, 30,60 €, Gardena.
Avec coupe-fil Sécateur en alu, avec lame coupante à revêtement antirouille. Poignées ergonomiques antiglisse. Ressort à double volute Inox. Blocage par cran de sûreté. Encoche coupe-fil intégrée, pour sectionner du fil de fer sans endommager les lames. Sécateur PRSCC08, 6,50 €, Ribimex.
À chacun son sécateur L
e sécateur, c’est un peu la paire de ciseaux du jardin, et donc l’outil indispensable pour couper rameaux et branches d’arbres et arbustes. Sauf que, contrairement aux ciseaux, le sécateur n’a qu’une seule lame coupante, l’autre n’étant qu’une contre-lame sur laquelle prend appui le rameau à couper. Il existe deux grands types de sécateurs : ceux dits à enclume, dont la lame
80 / MON JARDIN & MA MAISON
coupante tranche le rameau contre une lame plate qui lui fait opposition, puis ceux à lames croisantes, dont la lame coupante tranche le bois en frottant contre la contre-lame. Ce sont ces derniers modèles qui nous intéressent aujourd’hui, plus polyvalents et surtout les seuls capables de bien tailler le bois vert pour que la plaie cicatrise vite. TEXTE PHILIPPE ASSERAY
Truc de
PRO
DÉMULTIPLICATION ET POIGNÉE TOURNANTE NE SONT PAS DES GADGETS…
Les fabricants rivalisent d’ingéniosité pour que l’opération de taille soit la plus simple possible, tout en nécessitant un effort réduit au minimum. Les sécateurs à poignée tournante, ou bien ceux à articulation démultipliée, sont des modèles qu’il faut privilégier dès lors que l’on cherche un produit très facile à utiliser, et sans avoir la poigne d’un bûcheron.
© DR
C’est l’outil de base du jardinier, mais il faut bien savoir qu’il existe plusieurs modèles de sécateurs, et même plusieurs dimensions pour s’adapter à toutes les mains… Notre guide pour mieux choisir.
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Prix donnés à titre indicatif Il épouse la main Au regard, ce sécateur semble tout difforme, mais il est en fait dessiné pour épouser parfaitement le creux de la main, l’angle entre la tête de coupe et les poignées étant en outre précisément étudié pour garantir un alignement naturel de la main et du poignet. Aucune tendinite possible. Poignées en fibre de verre et polyamide, avec revêtement souple pour le toucher. Lame revêtue de Xylan anticorrosion. 3 tailles. Fabriqué en Anjou. Garanti à vie. Sécateur Ergo PG-S1-F, 24,90 €, Bahco.
Poignée tournante et crémaillèret Afin de réduire considérablement l’effort et la fatigue lors de la coupe, ce sécateur dispose à la fois d’un système de crémaillère et d’une poignée inférieure tournante. L’ensemble démultiplie la force de la main et offre un meilleur contrôle du mouvement en évitant l’apparition d’ampoules ! Les lames sont en acier trempé avec revêtement anti-adhérent, et les poignées creuses en fibre de verre contribuent à alléger l’outil à 230 grammes… Sécateur PowerGear PX 92M, 29,90 €, Fiskars.
Un outil pour la vie Avec ses poignées en fonte d’aluminium très ergonomiques, il ne dépasse pas 230 grammes. Il est disponible en 3 dimensions, et même à poignée tournante. Sa tête de coupe est revêtue de chrome pour garantir une qualité de tranchant chirurgicale et nécessiter beaucoup moins d’affutages. Elle est du reste insensible à la rouille, et contrarie l’adhérence de la sève. Toutes ses pièces peuvent être remplacées, ce qui permet de le conserver toute sa vie de jardinier. Sécateur VS série XZ, 54 à 61 € selon la taille, Ars.
Avec ressort intégré Le ressort de ce sécateur est invisible, il n’y a donc aucun risque de s’accrocher dans les branches, de le perdre ou de l’user prématurément ! Le dispositif permet en outre de réduire l’effort de coupe. Ses poignées aluminium limitent son poids à 300 grammes. Utilisable par gauchers ou droitiers, il est ergonomique, et ses lames en acier trempé sont traitées antiadhésives et anticorrosion. Il dispose enfin d’une dragonne pour éviter de le faire tomber. Capacité de coupe maximale 25 mm. Sécateur OGA, 38,50 €, Outils Wolf.
Poignées douceur gel Conçu pour un travail avec un maximum de confort, ce modèle dispose à la fois d’un mécanisme de contrôle de l’ouverture des poignées pour l’adapter à la grandeur des mains de l’utilisateur, avec réglage facile par molette, mais aussi de poignées bi-matière à revêtement gel pour un toucher incomparable. La lame est traitée anti-adhérente, avec une capacité de coupe maximale de 20 mm lorsque le sécateur est réglé pour des grandes mains. 272 grammes. Sécateur ComfortGEL BP4214D, 35,20 €, Corona.
Truc de
PRO
COMME DES CHAUSSURES, UN SÉCATEUR, ÇA S’ESSAIE !
Jardiniers et jardinières n’ont pas tous les mêmes mains, et, conscients de ça, les fabricants proposent souvent, pour chaque modèle, plusieurs tailles de sécateurs. Ils sont alors proposés sur les points de vente pour être pris en main et manipulés. Cela évite ainsi d’acquérir un outil qui occasionnera des ampoules ou qui ne tiendra pas dans la main. Vous trouverez même parfois, dans les linéaires, un panneau sur lequel vous pouvez poser la main et lire de suite la taille la plus adaptée pour vous. monjardinmamaison.fr /81
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Déc.
POTAGER
Gare aux taches
L’hiver est la seule période durant laquelle vous pouvez planter des asperges car elles ne sont commercialisées qu’à racines nues, sous forme de « griffes ». Leur plantation est aisée mais il vous faudra compter 3 ans avant la première récolte. Après, c’est pour 20 ans ! Recherchez tout d’abord des griffes de qualité. Celles que l’on propose en jardinerie – de plus en plus rarement d’ailleurs – ne sont souvent pas les meilleures. Tournez-vous vers les marchands à distance qui les entreposent dans de bonnes conditions. Les griffes doivent en effet être fraîches, sans signe de moisissure ni de dessèchement. De plus, les racines doivent avoir été manipulées avec soin et non pliées sauvagement. Comptez une vingtaine de griffes pour récolter de quoi alimenter quatre personnes. Une fois les griffes trouvées, préparez la plantation, en creusant une fosse de 20 cm de profondeur par 60 cm de large. En terre lourde, ne creusez qu’à 10 cm de profondeur. Enrichissez avec du compost parfaitement mûr
si vous en disposez, à raison de deux pelletées au m2. Étalez les griffes au fond de la fosse, en dépliant doucement les racines, comme si vous souhaitiez étaler la « pieuvre » formée par les racines, le bourgeon dirigé vers le ciel. Enfoncez un bâton de 50 cm de haut près de chaque bourgeon afin d’en mémoriser l’emplacement, puis rebouchez, sans tasser ni arroser. Les asperges reprennent sans autre soin, à partir de la fin mars. Dans trois ans, vous pourrez commencer à les récolter, soit vertes en coupant les turions à ras, soit blanchies, en buttant les pieds durant le mois de mars. Vous avez le temps de vous décider d’ici là : il n’y a pas de variétés blanches ou vertes, et toutes les variétés d’asperges peuvent se cultiver selon ces deux manières.
vous ?
Le saviez VIEUX BULBES, JEUNES FEUILLES
Topinambours au top Arrachez les tubercules au fur et à mesure de vos besoins. Il vaut mieux ne pas les récolter à l’avance. En effet, les racines flétrissent une fois qu’elles se trouvent exposées à l’air libre. De plus, les températures fraîches du sol encouragent la chair à s’enrichir en sucre (en inuline, plus précisément). Le topinambour ne craint pas le froid lorsqu’il reste en terre. Ce confort d’utilisation, allié à ses qualités nutritives, en font un légume injustement méprisé. Si vous n’en avez pas encore au potager, vous pourrez en planter dès la fin du mois de février.
Si vous avez oublié de vieux oignons ou des échalotes dans un coin et que les bulbes repartent, ne les laissez pas se perdre. Replantez-les quelque part au potager, en enterrant les bulbes aux deux tiers. Si vous ne récolterez pas de bulbe, vous pourrez utiliser le feuillage, parfaitement comestible. Cru, il vous servira de ciboulette un peu corsée ; cuit, il apportera la même saveur que l’oignon.
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© JEAN-MICHEL GROULT.
L’asperge, une saveur qui se mérite
Vérifiez les potimarrons et autres courges entreposées à la cave. Consommez-les maintenant rapidement car ces récoltes se conservent mal au-delà du mois de janvier. Soyez particulièrement vigilant sur l’apparition de points noirs, qui signalent un début de moisissure à l’intérieur même de la courge. Consommez de suite les potimarrons qui en seraient atteints.
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VERGER SOS pommier abandonné Profitez de l’hiver pour reprendre en main un pommier oublié. Commencez par couper à ras toutes les branches qui comportent plus de 20 % de bois mort. Réduisez de moitié les branches poussant à la verticale et de plus de 5 cm de diamètre ; elles produiront un foisonnement de jeunes pousses au printemps qu’il faudra éclaircir et tailler toutes les trois semaines. Enduisez les chancres (plaies de l’écorce) avec un mastic cicatrisant. Comptez deux à trois ans avant un retour à une fructification optimale, parfois plus...
Olives à l’heure Si vous avez eu la chance de voir votre olivier former des fruits et s’ils ont grossi, l’heure de la récolte approche. Si, par contre, les fruits manquent à l’appel, c’est le moment d’en chercher les causes pour y remédier.
© CARMENRIEB/ADOBESTOCK.
Le degré de maturité pour récolter les olives dépend de ce que l’on souhaite en faire. Si la production d’huile exige des olives mûres, il n’est pas toujours besoin d’attendre ce stade. La fabrication d’huile d’olive requiert une grande quantité de fruits (jusqu’à 8 kilos pour 1 litre d’huile) et un matériel spécifique. Dans la plupart des cas, les olives que l’on récolte au jardin permettent de préparer des olives en saumure. Mieux vaut alors les cueillir tôt, avant les grands froids, et les mettre aussitôt à tremper dans cette eau salée. Si votre olivier n’a pas produit de fruits, les causes sont sûrement d’origine physiologique : la floraison, discrète, requiert une variété
pollinisatrice pour bien donner. L’olivier aime, par ailleurs, les terres fertilisées durant l’hiver avec du fumier mûr, à condition que la terre soit bien drainée. Et surtout, il réclame un arrosage durant l’été afin que ses fruits puissent grossir. Un manque de taille n’est généralement pas à l’origine d’une absence de fruits mais de leur faible abondance. Bon à savoir : tous les oliviers proposés dans le commerce correspondent à une variété fructifère, mais celle-ci est rarement adaptée à la production de fruits en dehors de sa région d’origine. Pour une production plus sûre en région froide, recherchez ‘Glory’ ou ‘Grossane’ (alias Aglandau’).
Truc de
PRO ŒIL À BOIS
Chez les pommiers et les poiriers, ce terme technique désigne un bourgeon donnant une pousse stérile, souvent allongée et vigoureuse, au détriment des fleurs et des fruits. Les pousses à bois doivent être taillées sur les formes palissées (en cordon ou en palmette).
Une ronce qui change des framboises Les framboises n’ont pas le monopole des petits fruits acidulés dans le genre Rubus, avec les ronces. La framboise japonaise (Rubus phoenicolasius) produit ainsi des fruits rouge rubis, plus petits que des framboises mais à la saveur elle aussi très fruitée. Cultivez cette plante comme une ronce, en la palissant sur une clôture, par exemple. Elle est un peu épineuse, mais moins que la ronce sauvage. Elle ne craint ni le froid, ni le calcaire. monjardinmamaison.fr /83
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Déc.
FLEURS
Anemone blanda.
Un tapis d’anémone en 2 temps
Rosiers : l’heure du choix La période est la plus propice à la plantation des rosiers, mais leur diversité est telle que toutes les variétés et tous les conditionnements ne conviennent pas à tous les jardins. Faites le bon choix ! Le premier point à prendre en compte lors de l’achat d’un rosier est, bien sûr, le porte-greffe sur lequel il est implanté. Rosa laxa, le porte-greffe le plus utilisé, n’est pas optimal dans les terres acides ou sableuses, où il faut préférer Rosa multiflora. Les rosiers francs de pied, c’est-à-dire non greffés et multipliés par bouture, manquent parfois, quant à eux, de vigueur. Les grandes variétés s’en tirent bien mais les plus menues, elles, gagnent à être cultivées sur des porte-greffes. Attention aussi à la rusticité des variétés choisies. Tous les rosiers ne sont pas parfaitement résistants au froid, tant s’en faut. Ainsi, les variétés réputées pour la qualité de la fleur coupée, à l’image de la classique ‘Black Baccara’, souffrent lorsque le mercure descend en
dessous de -14 °C. Il faudra installer ce type de variétés dans un endroit abrité des vents froids, et en plein sud. De même, certains hybrides de rosier géant (Rosa gigantea) comme ‘Lijiang Road’ ne sont pas tout à fait rustiques. Lisez bien les catalogues ! Enfin, le conditionnement fait la différence. Les rosiers à racines nues sont à préférer en terre difficile (argileuse ou caillouteuse), alors que ceux en conteneur reprennent mieux en terre pauvre ou sableuse. Les rosiers en motte sont en fait des rosiers à racines nues qui ont été enveloppées de tourbe humide. Aussi, traitez-les comme des rosiers à racines nues, en les plantant dans une terre bien décompactée et en pralinant les racines, c’est-à-dire en les nappant de boue enrichie de compost mûr.
Iris façon faïence Recherchez les bulbes de l’iris ‘Katharine Hodgkin’, un vrai bijou de printemps. Cet iris forme des cormes (comme des bulbes) à la manière des iris de Hollande. Plantez-les à 10 cm de profondeur, en les espaçant de 5 cm. Après la floraison, laissez le feuillage pour que les bulbes reconstituent leurs réserves. 84 / MON JARDIN & MA MAISON
À la bêche, ouvrez une tranchée large de 50 cm mais profonde de 7 cm. Déposez les rhizomes tubéreux au fond, en les dispersant sur toute la surface de la tranchée. Rebouchez et laissez faire la nature, les rhizomes secs s’hydratant par l’humidité du sol. Cette technique vaut autant pour les anémones des fleuristes (A. coronaria) que pour l’anémone de Grèce (A. blanda). Plus la surface plantée est importante, plus beau sera l’effet obtenu.
Du muguet sans tarder Installez les griffes de muguet dès que vous les trouverez en botte ou sous sachet car elles se perdent vite sur les points de vente. Creusez une poche large de 20 cm et profonde de 5 à 10 cm. Placez-les les griffes, en les étalant un peu ou en les posant en biais. Couvrez sans tasser et placez un paillis de feuilles mortes par-dessus. Pour contrôler la date de floraison du muguet, il vous faudra procéder autrement, en les plantant en pot et en jouant entre le chaud et le froid, en avril, pour retarder ou hâter la floraison. Un art à part entière !
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ARBRES ET ARBUSTES
Si ça se corse pour l’écorce…
Du froid qui réveille Il n’est pas trop tard pour vous lancer dans le semis d’arbre, une entreprise bien plus facile qu’il n’y paraît. Cette opération passe par une phase de préparation des graines, qui doivent subir une période de froid. Réussir un semis d’arbre ne demande qu’une stratification, c’est-à-dire de laisser les graines d’arbre dans un matériau très drainant pendant tout l’hiver. Remplissez un pot de sable, déposez les graines en une couche et couvrez-la de 1 à 2 cm de sable grossier, selon leur épaisseur. Recouvrez d’un grillage contre les rongeurs et les oiseaux. Placez le pot au pied d’un mur et abandonnez-le au moins jusqu’en mars. Vous pouvez aussi les mettre dans un sac et les garder dans le bas du réfrigérateur, mais il faudra inspecter souvent le contenu pour éviter tout risque de moisissure. À ce moment-là, vous aurez le choix entre deux approches : soit vous laissez les graines commencer à germer dans
le sable et vous les repiquerez en pot individuel, soit vous semez les graines ensemble dans un grand pot, pour les repiquer l’année suivante. La première méthode, qui demande beaucoup de soins, produit des plantules plus trapues, souvent mieux adaptées pour une culture en bonsaï. Cette technique marche pour tous les arbres : conifères, érables, chênes, arbres du genre Prunus, magnolias... Attention toutefois : le semis d’arbres fruitiers vous donnera des arbres aux qualités très souvent inférieures à celles de leurs illustres parents. L’exception vient des pêchers et des abricotiers, fidèles de semis. Comptez tout de même cinq ans avant de profiter de la première récolte.
Un arbre dont l’écorce se met subitement à éclater et se décoller est en proie à une attaque de pathogène, surtout si le phénomène est localisé à une partie seulement de l’écorce. L’agent à l’origine de ces symptômes sera difficile à combattre, car ancré au cœur même des vaisseaux qui constituent le bois. Faites ruisseler de l’oxychlorure de cuivre, une forme très active, à plus de 10 m d’un point d’eau. Le traitement ne fera qu’enrayer temporairement la maladie, dont l’issue à terme est inéluctable.
vous ?
Le saviez DU GUI DANS LA MAISON
La mode de la décoration des intérieurs avec du gui ou du houx est assez ancienne… puisqu’elle a 2 000 ans ! Lors des Saturnales, fêtes romaines se tenant en décembre, il était déjà d’usage de décorer les intérieurs avec des feuillages persistants. La décoration du sapin, quant à elle, date de la moitié du XIXe siècle seulement.
© JEAN-MICHEL GROULT.
Saule en scène Constituez une haie basse de saule à écorce décorative en un clin d’œil, grâce au bouturage en place. Dans une terre ameublie jusqu’à 40 cm de profondeur, enfoncez de moitié des tiges longues de 50 cm (enfoncez-les davantage si elles sont plus longues). Comptez 6 tiges au mètre pour une haie basse, la moitié pour une haie de plus de 1,50 m de haut. Vous trouverez l’osier à bouturer auprès de spécialistes, comme les pépinières BrochetLanvin (Pepiniere-brochetlanvin.com). monjardinmamaison.fr /85
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Déc.
20
Le chiffre
POTÉES
Gardez l’anthurium en forme
Lilium ‘Landini’.
Lis rongés ? En pot ! Ne laissez pas les rongeurs vous priver de l’opulence et du parfum des lis ! Si ces bestioles ruinent tout espoir de les voir se développer en terre, plantez-les en pot, où ils viennent très bien. En pot comme en pleine terre, les lis n’ont pas de gros besoins, du moment que les bulbes sont de bonne qualité. Choisissez-les minutieusement ou commandez-les auprès d’un spécialiste, car les écailles qui forment le bulbe doivent être dodues et non ramollies ou, pire, sèches. La plantation est enfantine : prenez un pot d’au moins 10 litres, et remplissezle aux deux tiers d’un bon terreau. Vous pouvez y ajouter, en mélangeant bien, un quart de terre de jardin tamisée. La terre de taupinière est idéale pour cela ! Évitez en revanche d’employer du compost pur, même bien mûr : il retient trop l’eau et ferait pourrir les bulbes.
De même, n’employez pas trop de sable, qui serait trop léger et ferait souffrir les bulbes. Les lis réclament une terre qui reste moite mais bien drainée, tout en offrant une bonne fertilité. Vous pouvez incorporer de l’engrais minéral à libération lente pour vous faciliter la tâche. Placez les bulbes sur ce lit de plantation, en les espaçant de 10 cm. Couvrez-les du même substrat, en veillant à ce que le haut des bulbes se retrouve à une profondeur d’au moins 10 cm. D’ici le printemps, il n’y a rien d’autre à faire. Arrosez dès que la terre séchera en surface, lorsque les tiges surgiront, vers la fin mars.
Émail sensible, à rentrer Tous les pots ne sont pas résistants au gel, loin de là. Les émaux colorés et les terres cuites fines risquent d’éclater dès les premiers gels, surtout s’ils ont été exposés à la pluie juste avant. Une fois que l’émail s’est craquelé, c’est trop tard ! N’attendez pas ce stade et remisez les pots au sec, avant l’apparition du froid. De même, rentrez les pots que vous n’utilisez pas, même s’ils sont censés résister au gel, car ils s’abîment en extérieur de toute façon. 86 / MON JARDIN & MA MAISON
C’est, en centilitres, le volume à prévoir pour chaque centimètre d’arbuste en pot. Ainsi un sujet de 30 cm aura besoin d’un pot de 600 centilitres, soit 6 litres.
Choyez cette infatigable fleur d’intérieur en redoublant d’attention durant les prochains mois. Rapprochez le pot d’une fenêtre afin que la plante reçoive une lumière tamisée mais forte pendant trois heures au moins chaque jour. Arrosez régulièrement si l’air est sec, mais ne laissez pas le pot tremper dans une soucoupe. Employez uniquement de l’eau non calcaire, comme de l’eau de pluie, que vous aurez laissé tiédir avant emploi. Épargnez-lui les courants d’air et maintenez les apports d’engrais, une fois par mois seulement.
Zoom
geste FACILE
Placez les fleurs d’intérieur sur un lit de billes d’argile ou de pouzzolane, et ajoutez de l’eau : cette moiteur près des racines les aide à mieux supporter l’air sec environnant.
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VIE DU JARDIN
Pourquoi faut-il nourrir les oiseaux ?
Zoom
geste
Offrir le couvert aux volatiles du jardin n’est pas seulement ludique, c’est aussi vital pour nombre d’entre eux. Les ressources limitées et la météo devenue incertaine ont transformé l’hiver en saison de tous les dangers. Saviez-vous qu’une mésange peut perdre la moitié de son poids en une seule nuit froide ? La taille minuscule de certains oiseaux les oblige en effet à garder un métabolisme élevé, ce qui implique de copieux repas. Or nos jardins offrent peu de ressources, même lorsqu’on a planté des arbustes à baies. Il est donc impératif de nourrir les oiseaux pour leur permettre de passer le cap. De la boule de graisse vendue par filets entiers jusqu’au mélange haut de gamme, tous ces apports alimentaires ont leur utilité. Les arachides (non salées) sont l’une des meilleures sources de nourriture pour les oiseaux. Pensez à varier la nourriture offerte, si possible en la dispersant dans plusieurs mangeoires espacées de plusieurs mètres. Une seule grosse mangeoire désavantage en effet les espèces les plus menues,
BIEN PROTÉGÉ
Accrochez des têtes de tournesol, traversées par une ficelle, à des branches de 1 cm de diamètre et à 50 cm au moins du tronc. Non seulement les mésanges et autres oiseaux y viendront, mais ils ne craindront pas le chat, trop lourd pour chasser sur les petites branches !
qui se font chasser par les plus grosses. De même, certains oiseaux ne mangent qu’à terre et ne fréquentent pas les mangeoires suspendues. Enfin, certains ne consomment pas de grains secs car leur bec ne leur permet que de saisir des insectes, comme l’accenteur mouchet. Pour ceux-là, des vers, à trouver auprès des magasins de pêche, auront encore plus d’attrait. Quelques aliments sont à éviter : la noix de coco râpée, les miettes de pain (peu nutritives), le lard salé ou les croûtes de fromage (trop riches en sel). Enfin, prenez soin de nettoyer régulièrement les mangeoires car elles constituent des lieux de contamination de maladies (trichomonose, salmonelles, variole aviaire et d’autres). Videz-les et lavez-les à l’eau de Javel avant de les remettre en place, une fois rincées et séchées.
C’est à lire Choisir la nourriture adaptée à chaque espèce fréquentant le jardin, leur présenter dans une mangeoire vraiment utile : ce livre vous aidera à aider efficacement nos amis à plumes, sans faux pas. « Je nourris les oiseaux en hiver », de Gilles Leblais, 14 €, éd. Terre Vivante.
Croiser ce compagnon à piquants, en plein jour et par temps froid, constitue un mauvais signe. L’animal consomme une partie de ses réserves à chaque fois qu’il est réveillé et ne sort, normalement, que lors des redoux très marqués. Offrez-lui des tas de feuilles mortes au pied des haies et des murs, mais ne les dérangez surtout pas, afin de laisser toutes ses chances au hérisson.
© ACROGAME/ADOBESTOCK.
© JEAN-MICHEL GROULT.
Mortel réveil pour le hérisson
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Déc.
TECHNIQUE
Transplanter un arbuste, mode d’emploi ! Déménager un arbuste déjà bien établi demande certes un peu de temps, mais ne présente aucune difficulté sur le plan technique. Mettez cette méthode à profit pour valoriser un sujet qui n’est manifestement pas à la bonne place. Comptez une demi-journée, en terre meuble et bien humide.
1
Affaire de tranchée
Avant toute intervention au niveau des racines, commencez par tailler l’arbuste. Retirez une bonne partie de la ramure, en raccourcissant les tiges de moitié environ. Les rhododendrons ne supportent pas cette opération, mais les arbustes à feuilles caduques, eux, le tolèrent très bien. Avec une bonne bêche, commencez à creuser une tranchée tout autour du sujet. La tranchée doit arriver un peu en retrait sous l’aplomb des rameaux, de façon à ne pas dépasser 70 cm de diamètre. Plus large, la reprise serait meilleure mais le poids devient vite très important. Tranchez nettement les racines que vous rencontrez au cours de cette opération et descendez jusqu’à 40 cm de profondeur.
2
Motte en l’air
Continuez ensuite à creuser mais en progressant, ce coup-ci, à l’horizontale, comme si vous souhaitiez atteindre un point situé à 50 cm de profondeur sous le tronc de l’arbuste. Positionnez la bêche de façon très oblique, presque à l’horizontale, en la projetant. Cette étape est de loin la plus longue et la plus physique. Chez les arbustes à enracinement vertical comme les cognassiers du Japon, elle est beaucoup plus longue que chez les essences à enracinement horizontal comme les cornouillers. Lorsque vous avez bien progressé à l’horizontale, commencez à essayer de basculer la motte, en faisant levier avec la bêche (attention à ne pas trop forcer sur le manche ni avec votre dos !). La préparation est finie lorsque l’ensemble se soulève, sans racine qui le retienne.
Lorsque l’arbuste est arraché avec la motte, il vous reste encore à le transporter. Peu importe que de la terre se détache des racines, ou que la motte ne forme pas une boule bien compacte. Déménagez l’arbuste vers sa nouvelle destination en le faisant glisser sur une bâche. S’il doit voyager dans une remorque et sur la route, emballez fermement le tout. Replantez la motte dans un trou de taille équivalente à celui que l’arrachage a formé, en décompactant bien la terre et en l’amendant avec du compost mûr ou un produit de type Or Brun. Calez le pied avec de la terre émiettée, arrosez copieusement en noyant le pied puis posez un arrosage automatique au pied, au moins à partir du mois de mai. Il vous faudra en effet veiller à un arrosage scrupuleusement régulier durant la première année, afin de vous assurer de la parfaite reprise de l’arbuste. 88 / MON JARDIN & MA MAISON
© ILLUSTRATIONS LILIANE BLONDEL.
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En place et à l’eau
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RIVEZ-NOUS UNE QUESTION ? ÉC ant votre département, le type cis pré indiquer votre Écrivez-nous, en tion… Merci de bien de votre sol, l’orienta faut, votre numéro de téléphone. adresse mail ou, à dé s répondre à toutes les questions. Nous ne pourrons pa s les documents reçus. pa Nous ne retournons ison, 8 rue Barthélémy Danjou, Ma Ma & n rdi Ja n Mo lancourt. 92100 Boulogne-Bil onjardinmamaison.fr @m ier urr Courriel : co
MEMO
Au verger Taillez les arbres à pépins comme les pommiers et les poiriers. Plantez les nouvelles variétés fruitières. Palissez les mûres (ronces cultivées et ronces sans épines). Appliquez un traitement d’hiver sur les arbres à noyau contre la cloque et la moniliose.
Au potager Épandez du fumier frais si vous en trouvez, auprès d’un poney-club par exemple. Achevez la récolte des légumes restés en place et qui risquent de se perdre : navets, poireaux, betteraves… Semez des pois d’hiver, de la variété ‘Kiva’ par exemple, résistante au froid.
Certes, pendant les mois de décembre et janvier, le jardin est au repos, mais vous pouvez entreprendre une foule de petites tâches utiles !
Côté fleurs
© JEAN-MICHEL GROULT.
Arrachez les fleurs annuelles de l’an passé et installez des bisannuelles à la place, comme les campanules. Plantez les rosiers, en motte ou commercialisés à racines nues. Repérez les premiers bulbes à fleurs qui pointent du sol, mais qui fleuriront bien plus tard.
Arbres et arbustes Retirez le lierre devenu bien visible sur les troncs des jeunes arbres. Installez des arbustes à floraison printanière comme les forsythias et les pruniers à fleurs. Coupez les rejets apparus au pied de la glycine durant l’année.
Et aussi… Par temps doux, pensez bien à remuer le tas de compost et à l’arroser.
Apportez votre tondeuse à réviser, sans oublier le robot de tonte qui a besoin d’une vérification annuelle.
Nourrissez les oiseaux, en particulier les passereaux. Donnez-leur aussi à boire. monjardinmamaison.fr /89
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Escapade sur la Côte d’Opale
Fraîcheur de vivre Et pourquoi pas le Nord ? Une virée, au cœur de l’hiver, sur les immenses plages septentrionales et leurs élégantes stations promet de riches émotions. Chaleureuses et vivifiantes à la fois.
90 / MON JARDIN & MA MAISON
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À gauche, au Touquet, l’immense rivage de 12 kilomètres de long ne prend fin, au sud, qu’à Berck. Ci-contre, Napoléonette, La Malouine… Dans les rues de Wimereux, charmante station balnéaire datant du Second Empire, les villas Belle Époque rivalisent de lambrequins, bow-windows, corbeaux et autres balustres colorés.
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Escapade sur la Côte d’Opale À Loison-sur-Créquoise, la maison d’hôtes Un matin dans les bois, une gentilhommière du XVIIe siècle établie sur près de 5 hectares de forêts, vergers et clairières, vous accueille pour un séjour à l’intérieur des terres.
Vieilles pierres et gestes ancestraux se conjuguent au Pays des Sept Vallées. Entre chic et populaire, toute l’essence de l’âme ch’ti.
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1. Au Touquet, on passe facilement de la foule de la rue Saint-Jean à une longue échappée solitaire sur la plage sauvage, le long de la baie de Canche. 2. À marée basse, une lumière opaline enveloppe le sable, la mer et le ciel, dont les couleurs se confondent à l’horizon. 3. L’oiseau est la source d’inspiration de Marine, la propriétaire de la maison d’hôtes Un matin dans les bois, pour la décoration de ses chambres.
a route court à travers les plus beaux paysages du monde », écrivait Victor Hugo, conquis par l’atmosphère de la Côte d’Opale. Docile ou scintillante, placide ou enragée, la mer dévoile sans pudeur ses humeurs et ses couleurs, chargeant le vent de semer ses embruns. Le visiteur venu des terres intérieures sera toujours fasciné par l’apparition soudaine de cette mer lunatique, au bout d’un cap ou en haut d’un vallon. La terre, puis la mer, puis la terre à nouveau, qui se profile au-delà du détroit… La ligne lumineuse des côtes anglaises apparaît parfois et se laisse même toucher du doigt. Certains vieux habitants vous diront que le mauvais temps n’est jamais loin lorsque se dessinent les falaises du voisin britannique. Mais le vent ni la pluie n’ont jamais fait peur dans cette région septentrionale. Chacun dispose de l’équipement vestimentaire adapté à la saison. Et pas question d’attendre le retour du printemps pour « aller faire une digue », tradition bien ancrée à Wimereux, charmante station balnéaire créée pour les heureux vacanciers du Second Empire, dont les villas Belle Époque inspirent encore les photographes. Quelle que soit la saison, surtout le dimanche, les promeneurs font des allers et retours sur cette digue qui longe la plage et les belles demeures. L’occasion d’apprécier l’humeur de la mer qui fouette parfois le rivage, arrosant les passants, ou de croiser quelques connaissances. Un vrai réseau social qui n’a rien de virtuel ! De la station chic... Sur la Côte d’Opale, on joue au golf, on file sur la plage à dos de cheval, on capture la moindre brise dans les voiles de kitesurf ou de funboard. À 40 kilomètres au sud de Wimereux, le très stylé Touquet-Paris-Plage, qui se partage entre la mer et la forêt, mise sur une belle panoplie monjardinmamaison.fr /93
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Escapade sur la Côte d’Opale « Faire une digue » sur la plage de Wimereux prend parfois des allures inattendues. Skateurs, surfeurs, piétons, poussettes et trottinettes maintiennent vivace la tradition.
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1. Dans la bise hivernale, la vallée de la Créquoise dévoile ses côteaux. L’élégance absolue ? S’enrouler dans un plaid (Society) et se lover dans un canapé à l’orée des champs, un café brûlant à la main (mug Eva Solo), pour contempler l’éveil de la nature. 2. À la Halte d’Autrefois, Valérie Magniez trait les chèvres, fabrique de succulents fromages et accueille des hôtes. 3. Á La Madelainesous-Montreuil, le chef Alexandre Gauthier (étoilé au Michelin) propose une expérience gastronomique audacieuse. On peut aussi y dormir dans des chambres-huttes ouvertes sur la nature.
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d’activités sportives : char à voile, équitation, tennis, voile, sans oublier les superbes randonnées à vélo ou à pied avec vue imprenable sur la baie de Canche. Mais tout périple touquettois se doit de démarrer ou de terminer par la rue Saint-Jean, lieu de vie où se succèdent boutiques et restaurants. Les adeptes des ambiances gourmandes ne manqueront pas le marché qui s’y tient chaque jeudi et samedi matin. L’une des figures incontournables est… anglaise. Elizabeth y propose en effet des tartes succulentes mais aussi, à quelques pas de là, des spécialités so british dans son salon de thé. « La perfide Albion » n’est décidément jamais loin… ... à l’arrière-pays plus traditionnel Quittez la côte pour vous enfoncer dans le Pays des Sept Vallées, dont le fief est Montreuil-sur-Mer. Non, vous ne rêvez pas : cette vieille forteresse n’est pas entourée par les eaux mais de remparts construits par Vauban, dont on peut faire le tour, même en poussette. D’en haut, on aperçoit l’église de la Chartreuse de Neuville, massive et impressionnante, mais qui se laisse apprivoiser. Après avoir profité de ce point de
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vue majestueux, perdez-vous dans les ruelles pavées de cette bourgade qui a tant d’histoires à raconter. Les restaurants sont nombreux, signe d’une activité touristique florissante. La campagne environnante, peuplée de vallons endormis autour desquels s’enroulent de nombreuses rivières, dévoile un terroir authentique. On retrouve les douces courbes des collines, les petites maisons recroquevillées, entourées d’arbres dénudés qui, au printemps, ressusciteront, formant de gros bouquets verdoyants. Reposez-vous dans une belle demeure en pierre, goûtez le fromage de chèvre local, sympathisez avec un maraîcher, découvrez des artistes… Laissez-vous guider par Alexandre Gauthier, la bonne étoile de La Madelaine-sous-Montreuil. Ce jeune chef talentueux imagine dans son restaurant La Grenouillère une cuisine audacieuse dans un cadre à la fois épuré et bucolique. Une parenthèse enchantée. Hiver comme été, cette région à la fois rude et douce sait jouer de ses charmes et conquérir le cœur des visiteurs les plus frileux. TEXTE CLAIRE DITTE PHOTOS JO PESENDORFER
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ON Y VA
À LoisonsurCréquoise, Marine et Laurent ont aménagé dans leur maison d’hôtes Un matin dans les bois quatre magnifiques chambres qui rendent chacune hommage à un grand ornithologue.
Les Anglais aiment la France, c’est le cas d’Elizabeth, cuisinière réputée pour ses scones, meat pies, super hot chocolates et cup cakes.
Emblème de La Grenouillère, à La Madelainesous-Montreuil, la grenouille ne figure cependant pas au menu de ce restaurant étoilé au Michelin, où le chef Alexandre Gauthier propose une carte gourmande, dans une salle très design.
Sur la plage de Wimereux, l’air vif des matinées d’hiver réjouit les enfants, qui s’attaquent avec bonheur à la construction de châteaux sur le sable frais.
SE LOGER
À VISITER
Villa Providence À Wimereux. Très agréable maison d’hôtes à mi-chemin entre les commerces de la rue principale et la plage. Trois chambres stylées, décorées par les propriétaires, Laëtitia et Christophe, et des surprises au petit déjeuner servi avec vue sur la mer. 03 21 30 27 44. Villaprovidence.fr Un matin dans les bois À Loison-sur-Créquoise. Pour ceux qui aiment la nature et les oiseaux, quatre superbes chambres d’hôtes. Le parc, de belle taille, est composé de jolis coins et d’animaux sympathiques. Petit déjeuner incontournable. 03 21 05 74 32. Unmatindanslesbois.com Villa Haec Otia Au Touquet. Cette maison d’hôtes offre trois suites et deux chambres exceptionnelles nichées entre la forêt et la mer. Des chambres dédiées aux grands couturiers, et dont le raffinement est poussé à l’extrême. Cerise sur le gâteau : la piscine intérieure. 06 85 61 98 71. Demeure-hote-haecotia.fr
La Chartreuse de Neuville À Neuville-sous-Montreuil. Fondé au XIVe siècle, cet imposant monastère organise des événements et des résidences d’artistes. 03 21 06 56 97. Lachartreusedeneuville.org Hippodrome du Touquet 50 ha de verdure, des animations, une aire de jeux, un manège de poneys gratuit pour les enfants. 03 21 05 18 28. Les Greeters Dans le Pas-de-Calais. Des habitants passionnés vous font découvrir leurs trésors. Greeters62.com
SE RESTAURER
La vie est belle À Wimereux. Table authentique, cuisine très fine et prix doux. JeanFrançois Laurent, ancien chef étoilé, dévoile tout son talent dans une ambiance simplement délicieuse. Tarte au chocolat mémorable ! 03 21 83 19 31. Restaurant-lavieestbelle.fr Elizabeth’s Au Touquet. Endroit parfait pour marquer une pause après le marché. 06 08 99 65 44, Elizabeths.fr La Grenouillère À la Madelaine-sousMontreuil. Alexandre Gauthier ose des plats décoiffants dans un chapiteau étoilé planté au cœur d’un écrin bucolique. Un véritable voyage gastronomique. Possibilité de dormir, notamment dans des huttes. 03 21 06 07 22. Lagrenouillere.fr
SHOPPER
La Sablière À Wimereux. Les petits biscuits et macarons artisanaux de Valérie Cuquemelle sont à croquer. 03 21 87 36 95. Lasabliere-wimereux.fr Michel Ryckeboer À Wimereux. Une bonne adresse pour chiner assiettes anciennes et meubles de métier récupérés. 61 rue Carnot. 03 21 32 13 36. Nina Au Touquet. À l’écart des rues commerçantes, Laure-Anne Desrumaux déniche de la vaisselle et de la déco éditées par des créateurs belges, anglais ou scandinaves. 06 49 81 08 24. Ninaninana.canalblog.com Camille Fourmaintraux À Desvres. La céramiste a repris le flambeau familial en lui apportant une touche moderne et originale. 06 83 16 74 07. Camille-fourmaintraux.fr La Halte d’Autrefois À Hesmond. Dans cette ferme pédagogique labellisée bio, ateliers de fabrication de pain au feu de bois et un gîte sorti tout droit du conte Hansel et Gretel. 03 21 81 97 14. Halte-autrefois.com
SE RENSEIGNER
Office du tourisme du Touquet 2 rue Saint-Jean. 03 21 06 72 00. Letouquet.com Pas-de-Calais Tourisme 03 21 10 34 60. Pas-de-calais-tourisme.com monjardinmamaison.fr /95
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Sélection déco
Un merveilleux C’est d’abord la joie des préparatifs, le bonheur d’habiller la maison de mille et une lumières, de décorer une belle table, et puis l’heure enfin de se retrouver tous ensemble dans une ambiance festive.
Noël
Ultra chic Bleu profond pour un décor de Noël rehaussé de touches de blanc et de doré. Boules à partir de 1,99 €, en verre à partir de 2,59 €. Le tout, Maisons du Monde. 96 / MON JARDIN & MA MAISON
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PAR SABINE ALAGUILLAUME
Lumières et scintillements participent à la magie de cette nuit si particulière. Anges et compagnie Coussin en velours imprimé sur les deux faces, (50 x 50 cm). 48 €, Bonjour Mon Coussin.
Voie lactée Assiettes en porcelaine. Collection Galaxie, 5,99 et 6,99 €, Bouchara.
Reflets Des bougies, des guirlandes lumineuses, et le tour est joué ! Assiettes Milord, à partir de 6,59 €, verre, 5,99 €. Le tout, Maisons du Monde.
Cercle polaire Mêlées aux guirlandes lumineuses, des boules bleues et des suspensions en métal vieilli. À partir de 2,25 €, Botanic.
Nuit magique Globe lumineux. À partir de 21 € (20 x 8 cm), Athezza.
Brillant Dessous d’assiette dorés (Ø 32,5 cm). 2 € pièce, Casino.
Galbés Verres avec liseré doré. 5,99 et 6,99 €, Monoprix. monjardinmamaison.fr /97
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Sélection déco
Cueillis au jardin, ramassés en forêt, les végétaux donnent au décor un air naturellement festif.
Trésors glanés La nature s’invite dans la décoration de la table, déjà rendue festive par la lueur des bougies et les guirlandes. Assiettes, à partir de 5 €, serviette, 10 € les deux. Le tout, Alinéa. 98 / MON JARDIN & MA MAISON
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Lumière ! Photophore Agave en céramique, 29 €, sur coupe et assiette en grès, 25 et 39 €. Le tout, AM.PM.
Trompe-l’œil Bougie pomme de pin parfumée aux effluves de cèdre, mousse et lichen. Hauteur 19 cm, durée 45 heures. 26,40 €, Bougies la Française.
Givrée Couronne de Noël sur base de pommes de pin (45 x 12 cm). 65 €, Côté Table.
Délicat Vaisselle Fougères en céramique. 8,50 € l’assiette et 5,99 € le gobelet. Le tout, Truffaut.
Atout nature Décorations de Noël en camaïeu de vert et blanc. Boules en verre, 2,49 €. Étoiles en céramique, 2,79 €. Maisons du Monde.
Précieuse Cloche à papillons. 990 €, Trudon, au Printemps. monjardinmamaison.fr /99
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Sélection déco Majestueux Sapin artificiel hyperréaliste, prêt à décorer, à partir de 189 €, Balsam Hill.
le Noël des animaux
Échappée belle Minidécoration de table sur bûchette, 11 x 4 cm, 3,99 €, Zoé Confetti.
Immaculée Étoile attrape-rêves à suspendre, en laine et plumes, 31 cm, 5,95 €, Truffaut.
Simplicité du blanc et délicatesse des matières prolongent la magie de Noël.
Simplicité Assiettes en porcelaine, collection Eucalyptus, à partir de 4,99 €, serviette de table, 3,99 €, verre, 7,99 €. Le tout, Bouchara.
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Tous à table Amulette Grenouille, 15 €, sur vaisselle en grès émaillé, à partir de 25 €. Le tout, AM.PM.
Aux aguets Renne en bois et fourrure synthétique, 16 x 10 x 8 cm, 3,90 €, Delamaison.
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Reportage maison
Le Vexin à l’anglaise Directeur de Casa Lopez, Pierre Sauvage nous ouvre les portes de sa maison de campagne en Normandie. Imprimés contrastés, couleurs rythmées et matières douces composent un intérieur chaleureux. 102 / MON JARDIN & MA MAISON
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Dans la salle à manger, esprit tartan avec cette couverture (dénichée au Marché Saint-Pierre, à Paris) en guise de nappe et ces tissus épais (Sanderson), transformés en rideaux. Sur la table, puzzle de plats en faïence italienne vernissée, carafes et verres à vin en verre italien soufflé (Casa Lopez).
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Reportage maison Au rez-de-chaussée, les poutres du plafond peintes en rouge contrastent avec les trois tons de vert qui ornent les murs. Fauteuil trouvé sur eBay. Cheminée en pierre patinée.
Imprimés fleuris, porcelaine et formes d’époque se mettent en scène avec élégance et modernité.
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Dans la bibliothèque, un vase (Asiatides) accueille des fleurs de saison. Tableau académique offert par un ami, tapis tufté et canapé en velours (Casa Lopez), table et tabouret en bois (Lou Fagotin).
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ncien associé dans un bureau de presse et passionné depuis toujours de décoration, Pierre Sauvage a réalisé son rêve il y a trois ans en rachetant la marque trentenaire Casa Lopez, spécialiste du tapis d’Occident et de l’art de vivre. On y retrouve des pièces exclusives en matières naturelles et des objets coups de cœur. L’inspiration est tantôt champêtre ou bucolique avec des motifs floraux, tantôt classique, puisant sa source dans la tradition ornementale du papier peint, du tissu, de la broderie, de l’architecture et des jardins à la française. Volutes, arabesques, chaînes, quadrillés… sont traités avec une légèreté rythmique à laquelle les couleurs apportent chaleur et luminosité. Autant de richesses que l’on retrouve dans la maison de campagne de Pierre, avec un esprit plus ancré dans la culture anglo-saxonne : le mix du classicisme à la française et du charme anglais s’exprime avec caractère dans son intérieur. Pierre a souhaité rendre cette maison chaleureuse, pour les froides journées d’hiver, en ajoutant des couleurs réconfortantes et beaucoup de matières douces. Ce cottage d’hiver, il l’a acheté il y a cinq ans dans un village du Vexin qu’il connaît depuis son enfance, lieu de rencontres et de souvenirs. Pierre s’en est emparé en réalisant quelques travaux : changement des tuiles, harmonisation des crépis, peinture des volets en bleu et des portes en rouge amarante. Un cocon pour l’hiver D’emblée, la maison nous séduit. À l’extérieur, la nature luxuriante nous emporte dans un mélimélo de plantes aux teintes subtiles, bien loin des jardins à l’organisation rigide. Pierre a réaménagé
À gauche, la façade de la maison exposée plein sud, avec ses deux fauteuils (Adirondack) et sa végétation luxuriante. Ci-dessous, l’espace s’étire à perte de vue dans cet immense jardin normand à la fois tiré au cordeau, et libre et foisonnant.
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Reportage maison Cuisinière à l’anglaise teintée de vert, théières en étain, paniers en osier et d’anciennes casseroles rutilantes en cuivre… Tous les ingrédients sont là pour concocter de bons petits repas entre amis.
Un vaisselier en verre abrite un service Géranium en céramique de Sarreguemines. Tableau et tapis chinés à Drouot.
l’ensemble afin de créer un « fouillis » de roses et de géraniums, un verger et un potager. À l’intérieur, la sensation d’abondance est d’autant plus grande que la surface des pièces est petite, avec trois pièces au rez-de-chaussée, une avec cheminée, deux autres avec un poêle. Un sentiment de cocon intimiste au cœur de la campagne normande aménagé avec Franz Potisek, architecte d’intérieur qui a aidé Pierre à rénover ce lieu. Ici, les rideaux et les nappes sont remplacés par des couvertures à carreaux, les fauteuils et les sofas se parent de sublimes velours allant du bordeaux au bleu roi. Les ouvertures étant petites, l’idée a été d’utiliser des tissus d’hiver, pour accentuer le côté sombre des pièces en les rendant chaleureuses. Il a également repeint
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toutes les boiseries des plafonds : en rouge au rezde-chaussée, en bleu à l’étage. Les thématiques colorées sont ici très marquées. Comme mû par une obsession pour le vert, Pierre en a disséminé partout, sur les murs, les rideaux, les nappes… On en retrouve des touches dans toutes les pièces du rezde-chaussée, dans la cuisine par exemple, où il passe beaucoup de temps, et qu’il a habillée d’un très beau vert anglais. À l’étage, dans les chambres, le charme à l’anglaise est une fois encore de mise. Soie fleurie et tissus écossais ornent les murs avec beaucoup de style. Ce mix d’objets, de tableaux et de meubles typiquement british sont à l’image de cette demeure étonnante, où le temps semble suspendu. TEXTE EVA BATLOGG, PHOTOS KAREL BALAS
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À gauche, un esprit cosy fait la part belle aux couleurs sombres et aux imprimés, appliqués au plafond. Un sol clair et du lambris peint en blanc atténuent l’obscurité de la pièce. Au centre, les murs de la chambre sont tendus de tissu fleuri en soie (Jasper by Michael Smith), couverture en laine (Hermès) et coussins faits sur mesure au Maroc. À droite, dans la salle de bains, la baignoire ancienne, laquée en vert, répond parfaitement au carrelage en grès vert et blanc. monjardinmamaison.fr /107
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Fait maison
Décor végétal Compositions fleuries, accessoires vintage et idées futées... Suivez les conseils de Joséphine et de sa petite famille, en Suisse, pour un Noël magique, naturel et décomplexé. 108 / MON JARDIN & MA MAISON
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e rendez-vous est pris, il est temps de partager avec Joséphine Jeannin, son mari Olivier et leurs enfants, Oona et Dimitri, les préparatifs d’un Noël plus libre et décomplexé qu’à l’accoutumée. Le 24 décembre, il fait un froid glacial dehors, les bûches crépitent dans le poêle, pourquoi ne pas traîner à l’intérieur, bien au chaud ? Mais les enfants ne sont pas de cet avis. La voiture vintage du grand-père attend d’emmener tout ce petit monde en forêt, à la recherche du sapin idéal. Une Thermos de thé, des gros pulls et en route ! La tribu ne cache pas son enthousiasme. Un style sobre et naturel Mais une question nous brûle les lèvres. On le décore comment, ce sapin ? « Avec des boules vintage des années 1950, de vraies boules qui cassent, dans les teintes cuivre et bronze. Elles iront très bien avec les compositions florales que je vais réaliser », répond Joséphine. Cette directrice de création auprès de la fleuriste Melanie JeanRichard à Berne, en Suisse, n’a pas son pareil pour créer couronnes et bouquets aux harmonies parfaites. Pour Noël, elle a choisi différents types d’eucalyptus purs et teintés (en noir, en monjardinmamaison.fr /109
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Fait maison
cuivre), des chardons sauvages, de l’asparagus, une fleur blanche à pompon, le gomphrena, et des œillets au rose très pâle. Même si la coutume exige de placer une couronne en centre de table, Joséphine, elle, préfère en accrocher une très grande au-dessus de l’enfilade scandinave, et disposer deux bouquets généreux très simples pour y faire écho. Sur la table, de nombreux verres accueilleront un méli-mélo de fleurs et de végétaux. Quelques assiettes vintage au discret liseré orangé-doré, de l’argenterie de famille, des verres dépareillés, et le tour est joué. La nappe blanche et les petits plats dans les grands, ça ne sera pas pour aujourd’hui ! Oona aide sa maman à décorer le sapin, quelques boules par-ci, par là – mais pas trop, les sapins presque nus sont les plus beaux. La nuit s’illumine de quelques bougies et de bulles : champagne pour les parents et Rimuss, un apéritif suisse sans alcool, pour les enfants. Au petit matin, le sapin accueillera les cadeaux simplement emballés de papier kraft et des enfants aux yeux encore endormis mais déjà éblouis. TEXTE MARIE MERSIER PHOTOS OLIVIER JEANNIN 110 / MON JARDIN & MA MAISON
Le matériel pour créer votre couronne • Trois ou quatre végétaux de votre choix. Pour faire la base de la couronne : • Fil de fer en bâtonnets de 30 cm ou en bobine à découper selon la taille souhaitée. • Du ruban adhésif Oasis Floral Tape que l’on trouve chez les fleuristes ou sur Internet. Vous pouvez aussi acheter des cercles prêts à l’emploi, en fil de fer ou en paille. • Une bobine de fil de fer ou de laiton très souple et fin pour enrouler et fixer les différents végétaux. • Un sécateur ou des ciseaux qui coupent bien. • Une paire de gants. • Un support confortable, une table en bois par exemple. • Un clou pour la fixation murale.
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3) Ajoutez d’autres bâtonnets, formez un cercle. Répétez l’opération avec le ruban adhésif afin que celui-ci recouvre toute la base de la couronne.
4) Coupez les tiges des différents végétaux et composez plusieurs minibouquets en panachant l’eucalyptus, le gomphrena et le genévrier.
1) Disposez sur une table les différents végétaux avec lesquels vous souhaitez composer votre couronne. Ici, Joséphine utilise deux types d’eucalyptus, du gomphrena et du genévrier.
5) Prenez la bobine de fil de fer, enroulez-la autour du support en conservant de la longueur pour le nœud final. Disposez les petits bouquets sur le cercle, fixez-les à l’aide du fil de fer.
2) Prenez deux bâtonnets de fil de fer de 30 cm, mettez-les bout à bout afin d’obtenir une longue tige en les superposant sur environ 10 cm. Fixez-les à l’aide de ruban adhésif.
6) Camouflez les tiges du dernier bouquet sous les feuilles, puis coupez le fil de fer en gardant de la marge. Faites une boucle et enroulez la longueur restante autour du fil de fer déjà en place. monjardinmamaison.fr /111
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Recettes festives
N. © OLIVIER JEANNI
Menu de fête Crème de châtaigne truffée POUR 4 PERSONNES Préparation 15 minutes | Cuisson 20 minutes • 500 g de châtaignes entières pelées en bocal • 1 bulbe de fenouil • 1 truffe d’environ 30 g • 8 brins de ciboulette • 15 cl de lait entier • 15 g de crème fraîche épaisse • 50 cl de bouillon de volaille • Sel et poivre
© JARRY/SAVEURS/SUNRAY PHOTO.
• Supprimez les tiges et les premières feuilles du fenouil. Lavez-le et coupez-le en morceaux. Rincez puis égouttez les châtaignes. Versez le tout dans une casserole avec le bouillon de volaille. Cuisez 20 minutes à feu doux. • Rincez, séchez et ciselez la ciboulette. Émincez la truffe. Hors du feu, versez la moitié de chacun d’eux dans la casserole, ainsi que le lait et la crème, puis mixez l’ensemble. Salez et poivrez. • Répartissez la crème de châtaigne dans 4 verrines. Décorez avec la ciboulette et les lamelles de truffe restantes. Servez chaud.
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Cuisse de poularde au vin jaune et aux morilles, polenta POUR 6 PERSONNES Préparation 20 minutes Trempage 30 minutes Cuisson 45 minutes Pour la volaille : • 6 cuisses de poularde fermière • 3 échalotes • 1 feuille de laurier • 4 brins de thym • 60 cl de crème liquide • 30 g de beurre • 40 cl de vin jaune • 250 g de morilles déshydratées • 4 c. à soupe de farine • Sel et poivre du moulin Pour la polenta : • 15 cl de crème fraîche épaisse • 50 g de beurre • 300 g de polenta • 1 cube de bouillon de volaille • Sel et poivre
• Préparez la volaille : mettez les morilles à tremper 30 minutes dans de l’eau chaude, en les tournant de temps en temps pour faire tomber tout le sable. Récupérez-les délicatement puis égouttez-les. Prélevez en surface 2 louches de jus de trempage et réservez. • Chauffez le beurre dans une cocotte et faites-y revenir les cuisses de poularde jusqu’à ce qu’elles soient dorées. Débarrassez et réservez. Pelez puis émincez les échalotes et faites-les fondre dans la cocotte, • Déglacez ensuite avec 20 cl de vin, mélangez bien, puis passez au chinois. Reversez dans la cocotte avec le jus de trempage réservé et le vin restant, puis remuez. Replacez les cuisses, puis ajoutez le laurier et le thym. Salez et poivrez, cuisez à couvert environ 20 minutes selon leur taille. • Préparez la polenta pendant ce temps : dans une grande casserole, portez à ébullition 1 litre d’eau additionnée du cube de bouillon émietté. Versez en pluie la polenta en remuant quelques minutes à la spatule jusqu’à ce qu’elle se détache des parois. Hors du feu, incorporez la crème et le beurre. Replacez 2 minutes sur le feu tout en mélangeant énergiquement. Salez et poivrez. • Débarrassez les cuisses de la cocotte. Versez la farine et cuisez quelques minutes en remuant jusqu’à épaississement. Ajoutez alors la crème et les morilles. Rectifiez l’assaisonnement et mélangez bien. Replacez les cuisses de poularde, puis enrobez-les de sauce. Servez avec la polenta crémeuse.
Éclair ardéchois
© PHILIPPE BARRET/SABATON.
© ALEXANDRE RETY/ VOLAILLE FESTIVE LABEL ROUGE.
POUR 6 PERSONNES Préparation 20 minutes Cuisson 35 minutes | Repos 5 minutes Trempage 10 minutes Réfrigération 4 heures Pour la crème : • 20 cl de crème liquide entière • 240 g de pâte de marrons Sabaton • 2 feuilles de gélatine Pour les choux : • 3 œufs entiers + 1 jaune • 75 g de beurre • 7,5 cl de lait • 120 g de farine • 1/2 c. à café de sel • Sucre glace • Préparez la crème : trempez la gélatine 10 minutes dans un bol d’eau froide. Coupez en gros morceaux la pâte de marrons. Ramollissez-la 2 fois 30 secondes au micro-ondes. Écrasez-la à la fourchette. • Chauffez 2 cuillerées à soupe de crème. Hors du feu, dissolvez-y la gélatine essorée. Laissez refroidir puis dissolvez-y la pâte de marrons. Montez en chantilly bien ferme la crème restante, puis incorporez-la délicatement. Remplissez-en une poche à douille et placez 4 heures au réfrigérateur. • Préparez les choux : préchauffez le four à 180 °C (th. 6). Dans une casserole, portez à ébullition le lait, autant d’eau, le beurre et le sel. Hors du feu, versez d’un coup la farine et mélangez. Remettez sur la flamme et remuez pour dessécher. Laissez refroidir 5 minutes. Incorporez les œufs un à un. • Emplissez-en une poche à douille. Sur une plaque tapissée de papier sulfurisé, formez 6 boudins d’environ 10 x 2 cm. Dorez-les au jaune d’œuf. Enfournez pour 25 minutes. • Laissez refroidir les boudins, puis coupez-les horizontalement en deux. Garnissez les bases de crème, posez les couvercles et saupoudrez de sucre glace. monjardinmamaison.fr /113
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Équipement maison
La maison connectée pour tous Bienvenue dans la « smart home » ! Simple d’accès, conviviale, elle se met désormais à la portée du plus grand nombre. Avec, à la clé, plus de confort et d’économies.
Fenêtres autonomes Grâce à des capteurs (CO2, humidité et température), le système contrôle automatiquement l’ouverture et la fermeture des fenêtres de toit, stores et volets roulants, pour garantir un air intérieur sain. Velux Active with Netatmo, Velux. 114 / MON JARDIN & MA MAISON
S
elon une étude récente du Pôle interministériel de prospective et d’anticipation des mutations économiques (Pipame), 68 % des Français souhaitent rendre leur maison connectée. Avec pour objectif de faire baisser la facture de chauffage, de diminuer la consommation électrique du foyer, d’améliorer sa sécurité et de mieux vivre chez soi. Il suffit pour cela de s’équiper de quelques objets connectés (thermostat d’ambiance, alarme anti-intrusion, caméra de surveillance, détecteurs de fumée, de gaz, d’inondation, d’ouverture et fermeture des volets roulants…) dont la liste ne cesse de s’allonger. Tous les équipements de la maison sont concernés : les interrupteurs, les fenêtres de toit, les appareils électroménagers, le pèse-personne, la cafetière... Avec le système Enki de Leroy Merlin, on peut même rendre connectés des produits qui ne sont pas prévus pour l’être, comme un radiateur électrique ou un congélateur.
Pilotage simplifié Plus question aujourd’hui d’avoir à gérer autant d’applications que d’objets connectés. L’heure est à la simplification avec des écosystèmes permettant de contrôler plusieurs paramètres : le chauffage, l’éclairage, les ouvrants, l’alarme… Une seule application et une box suffisent pour regrouper les différents objets et leur permettre d’interagir entre eux via des scénarios préétablis. Par exemple, le matin, le réveil se fait en douceur ; la lampe de chevet s’allume, tous les volets de la maison s’ouvrent et le chauffage de la salle de bains se met en route. Ou encore, en votre absence, pour déjouer les cambrioleurs, un détecteur multifonction alerte en cas d’intrusion et permet ainsi que la maison réagisse seule : sirène, SMS, lumières… Autre évolution : les interfaces digitales (boutons, lanceurs de scénarios) facilitent la programmation et le pilotage. La commande peut aussi se faire via le Smartphone ou la tablette pour garder un lien avec sa maison, même à distance, et être alerté en cas de problème. TEXTE HÉLÈNE LACAS
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Antigaspi Thermostat connecté contrôlable à distance, signé Philippe Stark, compatible avec les chaudières (fioul, gaz et bois) et les pompes à chaleur, permettant de réaliser 37 % d’économie d’énergie sans nuire au confort. Thermostat Intelligent, 179 €, Netatmo.
Trois questions à Pierre-Yves Hadengue Directeur d’Enki chez Leroy Merlin. Qu’apporte de neuf la solution Enki par rapport aux autres systèmes ? On a réussi avec la box Enki le tour de force de faire fonctionner entre eux quelque 250 produits de marques et technologies différentes, en utilisant une seule application universelle et gratuite. Facile à piloter, elle est évolutive. Chaque mois, de nouveaux produits viennent enrichir l’offre. Combien ça coûte ? On peut soit acquérir la box (109 euros, remboursés moyennant l’achat de 200 euros d’objets compatibles), soit la louer (abonnement à 9,90 euros par mois incluant 200 produits dans l’écosystème, plus la garantie couvrant leur réparation ou remplacement en cas de panne et un service d’intervention d’urgence).
Facile à installer Pilotage à distance de l’ouverture et fermeture du portail, en mode Plug and Play, sans connexion à Internet. Possibilité de gérer aussi les volets et stores de fenêtre, ainsi que la terrasse. Connexoon Accès, 169 €, Somfy.
La box Enki est-elle une exclusivité Leroy Merlin ? Nous avons 927 points de vente sur le territoire. Outre Leroy Merlin, nos partenaires Auchan et Boulanger distribuent la solution Enki.
LES ASSISTANTS DOMESTIQUES
Complémentaires, les assistants personnels (Home de Google, Echo et Alexa d’Amazon, HomePod de Apple…), dirigés par la voix, peuvent piloter les objets connectés du domicile. Mais leurs fonctionnalités vont bien au-delà. Lancer un titre musical, appeler un taxi, commander une pizza, faire une recherche sur Internet, effectuer un achat en ligne ou communiquer par vidéoconférence… rien ne les arrête !
Une maison à vos ordres Box permettant de piloter, via une application multimarque, un grand nombre d’objets et d’équipements connectés, pour qu’ils puissent communiquer entre eux. Enki, à partir de 9,90 €/mois, Leroy Merlin. monjardinmamaison.fr /115
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Équipement maison
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Vive les économies avec une pompe à chaleur à technologie Inverter ! Une pompe à chaleur, c’est bien. Avec la technologie Inverter, c’est encore mieux. Quel est son principe ? Quels en sont les avantages ? Réponses.
Q
u’est-ce qu’une pompe à chaleur ? Il s’agit d’un système qui récupère les calories présentes dans l’air, l’eau ou la terre, et les utilise pour chauffer un logement. Une pompe à chaleur (PAC) peut produire du chaud ou du froid. On en trouve différents types : air/air, air/eau, eau/eau, sol/sol, le premier mot indiquant l’origine de l’énergie, le second, le type de transformation possible. Par exemple, avec une pompe à chaleur air/air, la chaleur est récupérée dans l’air extérieur puis envoyée dans celui de la pièce à chauffer ou à refroidir, comme avec un climatiseur réversible. Dans le cas d’une PAC air/eau, les calories sont puisées dans l’air extérieur et restituées dans le logement via un liquide de chauffage passant dans des radiateurs ou un plancher chauffant.
3-en-1 PAC compacte air/eau pour production de chaleur et d’eau chaude sanitaire, compatible avec radiateurs et plancher chauffant, mode rafraîchissement. Lizea Iv Neo, à partir de 9 500 € pose comprise, Sofath.
116 / MON JARDIN & MA MAISON
PAC classique ou Inverter… Au démarrage d’une PAC classique, il y a un pic d’intensité important qui entraîne une forte consommation supplémentaire d’électricité. Une fois en marche, le compresseur tourne toujours à la même vitesse et maintient la même puissance et la même consommation jusqu’à la température souhaitée, puis s’éteint. Dès que la température baisse, l’appareil redémarre. Une PAC à Inverter possède un variateur
électronique qui adapte en permanence la puissance de l’appareil aux besoins réels du logement. Le démarrage est progressif et, juste avant la température de consigne, la pompe à chaleur commence à diminuer d’intensité tout en maintenant la température avec une faible vitesse de rotation du compresseur, consommant seulement la quantité d’énergie nécessaire. Les avantages de l’Inverter Ils sont nombreux. Tout d’abord, une PAC à Inverter fonctionne à basse vitesse, avec des démarrages et des arrêts bien moins fréquents qu’avec un système classique, ce qui lui permet d’être beaucoup plus silencieuse. Cette régularité de fonctionnement induit également une réduction de la consommation énergétique de 30 %, voire de 40 %, et une température plus agréable, sans phases de surchauffe ou de sous-refroidissement. De plus, la PAC s’use moins vite, ce qui allonge sa durée de vie. Il est possible de réduire encore davantage la consommation d’une pompe à chaleur en choisissant une PAC Inverter DC, qui s’alimente en courant continu à partir d’une source de courant alternatif. Résultat : une performance énergétique encore accrue de près de 20 %. TEXTE BÉNÉDICTE LEGUÉRINEL
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1. Hybride PAC associant les avantages des énergies renouvelables à une chaudière gaz à condensation, fonctionnant en PAC seule, chaudière seule ou les deux simultanément, pilotable à distance. Arianext M Hybrid, à partir de 5 758 €, Chaffoteaux. 2. Élégant Lignes épurées, 3 coloris, ultra performante (A+++), ultra compacte, très silencieuse (19 dB[A]), mode chauffage et rafraîchissement, air purifié, autorégulation de l’hygrométrie, pilotage à distance. Stylish Bluevolution, prix sur devis, Daikin. 3. Purificateur Fonctionnement au fluide R32 (plus respectueux de l’environnement), ultra performant (classé A++), purification de l’air, kit Wi‑Fi. UFE, à partir de 2 705 €, Panasonic.
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8 rue Barthélémy Danjou 92100 Boulogne-Billancourt Tél. 01 45 19 58 00 Pour les abonnés, tél. 02 77 63 11 20 DIRECTRICE DE LA RÉDACTION Aude Bunetel RÉDACTRICE EN CHEF Céline Chahi
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RÉALISATION COM’ Presse, 6 rue Tarnac, 47220 Astaffort. Tél. 05 53 48 17 60 RESPONSABLE ÉDITORIALE Catherine Moreau (catherine@com-presse.fr) CHEF DE SERVICE Sabine Alaguillaume (sabine.alag@gmail.com) DIRECTEUR ARTISTIQUE Sébastien Pélegrin, Jérémy Hiro SECRÉTARIAT DE RÉDACTION Élisabeth Patry, Jean Debergue PHOTO Delphine Duteil, Carole Hiro, Mathilde Loncle, Caroline Quinart REWRITING Julien Leclercq, Ange-Lise Lapied CHEF DE STUDIO PHOTOGRAVURE Olivier Lemesle
FÊTONS LE PRINTEMPS Promenade dans l’un des jardins les plus renommés et visités d’Allemagne.
DANS LE PROCHAIN NUMÉRO, EN KIOSQUE LE 4 JANVIER 2019 RÉCOLTE TALENT DOSSIER GOURMANDE JARDINIER DU MOIS Délicieuse papaye, croquante et sucrée
Julien Cavatore, le mimosa dans les gènes
Arbres, mode d’emploi. Les sauver, ou les remplacer
Mon Jardin & Ma Maison est édité par RMP SAS à associé unique au capital de 16 458 890 euros. Siège social, 8 rue Barthélémy Danjou, 92100 Boulogne-Billancourt. RCS Nanterre 802 743 781. GÉRANT-DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Pascal Chevalier DIRECTEUR GÉNÉRAL Gautier Normand DIRECTION DES OPÉRATIONS Germain Perinet (gperinet@reworldmediafactory.fr) DIFFUSION Dorothée Rourre (drourre@reworldmediafactory.fr) GESTION DES VENTES AU NUMÉRO Mercuri Presse Laurent Bouderlique Tél. : 01 42 36 87 78 (lbouderlique@mercuri-presse.com) FABRICATION Bruno Matillat (bmatillat@pgp-media.fr) et Solène Prévost (sprevost@pgp-media.fr) RÉDACTRICES WEB Lauréna Valette (lvalette@reworldmediafactory.fr) Catherine Nowak cnowak@reworldmediafactory.fr ACTIVITÉS NUMÉRIQUES Jerémy Parola (jparola@reworldmediafactory.fr) Imprimé par Roto France Impression, ZI, rue de la Maison-Rouge, 77185 Lognes. Origine du papier : Belgique Taux de fibres recyclées : 0% Certification : PEFC Eutrophisation : 0,117 kg/t Distribution : Presstalis. Commission paritaire 0320 K 86161. Membre inscrit à l’OJD. Dépôt légal : à parution. (c) RMP 2014. RMP est une filiale de Reworld Media. Président-Directeur général : Pascal Chevalier. PUBLICITÉ REWORLD MÉDIA FACTORY 8 rue Barthélémy Danjou, 92100 Boulogne-Billancourt. Tél. : 01 45 19 58 00 DIRECTRICE GÉNÉRALE ADJOINTE Cécile BÉZIAT cbeziat@reworldmediafactory.fr DIRECTEUR DES REVENUS Stanislas Delmond (sdelmond@reworldmediafactory.fr), 06 20 42 88 43 DIRECTRICE COMMERCIALE GRANDS COMPTES Laurence GABOURY lgaboury@reworldmediafactory.fr DIRECTEUR COMMERCIAL Jean-Noël CHEVALIER jnchevalier@reworldmediafactory.fr - 01 85 76 23 77 DIRECTEUR DE CLIENTÈLE Arnaud KURSNER akursner@reworldmediafactory.fr - 06 61 88 10 29 DIRECTRICE DE PUBLICITÉ ADJOINTE Frédérique DI MANNO fdimanno@reworldmediafactory.fr - 01 85 76 23 78 CUSTOM SOLUTIONS MANAGE Clémence Martin ADMINISTRATION DES VENTES Marion DOINEAU mdoineau@reworldmediafactory.fr - 01 45 19 58 68 RELATIONS ABONNÉS Pour gérer vos abonnements, pour vous abonner, il suffit de : téléphoner au 02 77 63 11 20, vous connecter sur www.monjardinetmamaisonabo.com, adresser un e-mail à abo.monjardinmamaison@ediis.fr, ou un courrier postal à Mon Jardin et Ma Maison, Service abonnement, 60647 Chantilly Cedex. Tarif abonnement France : 1 an (12 numéros), 40 €. Étranger, hors Belgique et Suisse : nous consulter au +33 (0)1 45 36 78 83 ou par courriel à abonnementsjardinmaison@ediis.fr. Belgique : coordonnées complètes et règlement à envoyer à Partner Press, Route de Lennick 451, 1070 Bruxelles. Tél. (02) 556 41 40. Tarif abonnement Belgique : 1 an (12 numéros), 43 €. Suisse : coordonnées complètes et règlement à envoyer à Dynapresse, 38, avenue Vibert, CH 1227 Carouge. Tél. 022 308 08 08. Fax : 022 308 08 59. Courriel : abonnements@dynapresse.ch. Tarif abonnement Suisse : 1 an (12 numéros), 88 CHF. Site www.dynapresse.ch. Service vente d’anciens numéros : 03 20 12 86 01 Mon Jardin & Ma Maison, CS 50002, 59718 Lille Cedex 09. Tous les droits de reproduction, même partielle, par quelque procédé que ce soit, réservés pour tous les pays. La rédaction n’est pas responsable des textes et photos qui lui sont communiqués. Les informations rédactionnelles sont libres de toute publicité. Les indications de marques et les adresses qui figurent dans les pages rédactionnelles du numéro sont données à titre d’information sans aucun but publicitaire. Les prix peuvent être soumis à de légères variations.
120 / MON JARDIN & MA MAISON
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C’EST DANS L’AIR P 10 Abbaye de Fontfroide, Fontfroide.com Alinéa, Alinea.com Airborne, 05 58 71 98 20 et Airborne.fr Bloom & Wild, Bloomandwild.fr Brun de Vian Tiran, 04 90 38 00 81 et Brundeviantiran.com Camif édition, Camif.fr Caravane, Caravane.fr CFOC, Cfoc.fr Gifi, Gifi.fr H2O, 03 20 90 98 98 et H2o-at-home.com H&M, Hm.com Habitat, Habitat.fr Jack Orchidées, 04 94 41 04 01 et Jacq-orchidees.com Jardiland, Jardiland.com Le Jacquard Français, Le-jacquard-francais.fr Leroy Merlin, Leroymerlin.fr Love Creative People, Lovecreativepeople.com Maison Berger Paris, Maison-berger.fr Maisons du monde, Maisonsdumonde.com Mason Editions, Chiaracolombini.com Papermint, Paper-mint.fr Ribiland, 01 60 34 56 77 et Ribimex.fr Ricard, Eboutique.ricard.com
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ÉQUIPEMENT MAISON CONNECTÉE P 114 Leroy Merlin, Leroymerlin.fr Netatmo, Netatmo.com/fr Somfy, Somfy.fr Velux, Velux.fr ÉQUIPEMENT POMPES À CHALEUR P 116 Chaffoteaux, Chaffoteaux.fr Daikin, Daikin.fr Panasonic, Aircon.panasonic.eu/FR_fr/ Sofath, Sofath.com
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Questions de lecteurs
Le bon débit pour une lame d’eau Nous sommes en train d’aménager d’une petite chute d’eau comme présentée dans le numéro 703 du magazine MJMM. Nous aimerions savoir quel est le débit nécessaire pour créer une lame d’eau de ce type ? Jacqueline L. (Ernée, 53)
© DANY/ADOBESTOCK.
PAR STANISLAS ALAGUILLAUME
Problème/solution
Mes agapanthes bleues en pot, qui ont été très florifères pendant plusieurs années, n’ont pas donné de fleurs l’été passé. Je les ai pourtant bien arrosées. Comment les faire refleurir l’année prochaine ? Elles sont en plein soleil dans l’Hérault. Ines S., Sète (34)
La terre de culture de l’agapanthe doit être riche en humus (apport de compost, d’engrais au printemps), bien drainé (ajout de sable ou de fin gravier). Malgré tout, au bout de plusieurs années, elles se retrouvent à l’étroit et commencent à végéter, avec moins de fleurs, des tiges plus courtes, un feuillage moins vif. Il est alors temps de les diviser pour leur donner une nouvelle vigueur. La fin de l’hiver est une période propice pour la division des agapanthes. Avec un couteau bien aiguisé, séparer le rhizome en plusieurs éclats, et replantez-les chacun dans un pot en ajoutant idéalement un peu de corne broyée pour favoriser une bonne reprise. Enfin, n’oubliez pas que les agapanthes ont besoin de beaucoup de soleil pour fleurir. Les étés pluvieux compromettent parfois la floraison. Plus encore si les agapanthes ne sont pas plantées en plein soleil ! Elles n’aiment pas les excès d’arrosage, supportent la sécheresse si elle ne dure pas trop longtemps : en pot, arrosez une fois par semaine environ, deux fois en cas de grande chaleur. pérée dans une plante re Vous cherchez sur le site r le al à nsez nos pages ? Pe et gratuit ! .fr, c’est facile Trouveplante 122 / MON JARDIN & MA MAISON
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lusieurs éléments doivent être pris en compte pour réussir cette chute d’eau qui s’écoulera en rideau régulier. Le choix de la pompe et le calcul du débit dépendent de la hauteur de la chute, de la largeur de la cascade, de l’épaisseur de la lame d’eau. En effet, selon la largeur de votre chute d’eau, le débit de la pompe a une influence directe sur le résultat puisque c’est la quantité d’eau passant par le déversoir qui va générer le rendu final, en termes d’épaisseur de lame et de largeur du rideau jusqu’à la surface de l’eau. Plus la chute d’eau est haute, plus la vitesse de l’eau sera importante, diminuant ainsi l’épaisseur de la lame d’eau. Or, pour donner une impression naturelle, la lame d’eau doit être épaisse, de 15 à 20 mm au moins, afin que la réalisation ne paraisse pas chétive. La largeur de la lame d’eau est donc capitale. Plus la lame est large, moins l’épaisseur d’eau sera importante.
Ainsi, il est préférable de ne pas voir trop grand pour éviter les déboires : ni une hauteur de chute trop importante pour éviter une chute d’eau irrégulière et trop bruyante, ni une lame d’eau trop large. Une fois ces éléments réunis, il existe des abaques qui donnent le débit nécessaire pour calculer le débit. Pour donner quelques repères, pour une chute d’eau de 50 cm, le débit conseillé pour un déversoir de 30 cm de large est de 5 000 l/h, pour un déversoir de 50 cm de large, 8 000 l/h, pour un déversoir de 70 cm de large, environ 10 000 l/h. C’est la mesure de ce débit qui vous permet de choisir la pompe à eau adaptée.
Peut-on replanter un sapin de Noël ? J’ai un sapin Nordmann en pot avec des racines. Puis-je le replanter en pleine terre dans mon jardin après Noël ? Quelles sont les précautions à prendre ? Bernard R. (Marseille, 13)
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n théorie, oui ! Il suffit de l’acclimater doucement aux températures extérieures en le mettant d’abord dans une pièce non chauffée puis en le mettant progressivement dehors, d’abord à mi-ombre, pour qu’il ne subisse pas un trop gros choc de température entre l’intérieur et l’extérieur, choc qui pourrait lui être fatal. Plantez-le dans un sol frais, pas trop lourd et enrichi de compost, tuteurez-le et arrosez après la plantation et pendant le premier été. S’il pousse lentement les 2 premières années, sa croissance sera ensuite rapide pour atteindre 10 m dans 15 ans et 30 m à l’âge adulte pour une envergure de 15 m… Ce géant a donc besoin d’espace, sans oublier que ses racines puissantes peuvent occasionner des dégâts aux abords des constructions. En outre, ce sapin, originaire du Caucase, serait beaucoup plus à l’aise dans les Vosges que dans la garrigue. Certes, à l’ombre, dans un terrain très frais, avec des apports réguliers de compost, avec un bon arrosage, il peut se développer à Marseille. Mais est-il vraiment adapté au climat et au paysage ? C’est pourquoi, dans un jardin de ville, et a fortiori à Marseille, je vous conseillerais plutôt de continuer à le cultiver en pot. En bac, arrosez très régulièrement la terre afin que le substrat ne sèche jamais complètement. Au printemps, rempotez dans un pot rempli pour moitié de bonne terre, avec un quart de terre de bruyère et un quart de compost. Renouvelez l’opération tous les 3 ans environ, et chaque année, apportez de bonnes poignées de compost dans le pot. Placez-le à mi-ombre ou à l’ombre.
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Est-il possible de déplacer un lilas…
SOS marronnier ! L’été dernier, comme le précédent, mes 3 marronniers centenaires ont perdu leurs feuilles dès le milieu de l’été. Ils seraient atteints par la mineuse, me dit-on. Néanmoins, je ne vois aucune chenille. Est-ce inéluctable ? Y a-t-il un traitement d’hiver respectueux de l’environnement qui pourrait les protéger ? Odile de S. (Saint-Sever, 40)
D
epuis plusieurs années en effet, les marronniers ont des tâches rousses sur leurs feuilles, qui chutent dès l’été, diminuant ainsi toute leur photosynthèse, en plus du manque d’ombrage qui en résulte… Le responsable de ces dégâts est un tout petit papillon originaire des Balkans, la mineuse du marronnier, Cameraria ohridella, qui a colonisé toute l’Europe en moins de vingt ans. On observe trois générations par an, du printemps à l’automne. Les larves se développent en creusant des mines (petites galeries) dans les feuilles. Il n’y aucune solution drastique pour empêcher à nouveau les dégâts, mais différentes actions les limiteront largement. Évitez les traitements insecticides chimiques, coûteux pour votre porte-monnaie et pour l’environnement. Vous pourrez au contraire limiter la casse en attirant des oiseaux, araignées et insectes qui pourraient déguster des larves de mineuse. Mais surtout, retenez que ce papillon passe l’hiver à l’état de chrysalide dans les feuilles tombées au sol. Le printemps venu, le papillon perce la feuille et s’envole ! Donc le traitement d’hiver consiste en ce moment à composter ou brûler toutes les feuilles mortes. Enfin, il existe des pièges à phéromones qui vont attirer et piéger les papillons mâles, privant ainsi les femelles de fécondation. Mettez 1 ou 2 pièges par arbre dès le mois de mars et renouvelez le phéromone tous les 2 mois environ. L’ensemble de ces stratégies vous permettra l’été prochain de limiter largement l’invasion. Et, bonne nouvelle, ces attaques ne sont aucunement mortelles pour les marronniers !
Mon magnolas a 20 ans et perd ses feuilles depuis deux ans. Le terrain est calcaire, orientation au sud, dans le Vaucluse. Je lui apporte régulièrement de la terre de bruyère. Et selon les conseils d’un jardinier, je lui verse deux fois par semaine un arrosoir de 10 litres d’eau avec une cuillerée à soupe de vinaigre. Je n’ai pas de résultat après un mois de traitement mais ses feuilles restent saines. Qu’en pensez-vous? Vinçotte J., Apt (84)
Il est vrai que les magnolias à grandes fleurs préfèrent les sols légèrement acides ; ils acceptent néanmoins les sols un peu calcaires, bien que feuilles aient tendance à jaunir. Vous ne changerez pas véritablement le pH de votre sol avec de la terre de bruyère ou du vinaigre dilué… Je ne crois pas que ces soins soient foncièrement utiles. Mais si votre magnolia se dégarnit, c’est qu’il a faim ! En effet, les magnolias sont gourmands et apprécient les terres riches et profondes. Donc, plus particulièrement en Provence, où les conditions – étés longs et chauds, sols calcaires – ne sont pas idéales pour cet arbre, paillez le sol, apportez de l’humus à l’automne et au printemps, et continuez à chouchoutez votre magnolia, qui appréciera, en outre, des arrosages rares mais abondants et profonds. © EAG1E/ADOBESTOCK.
L
e lilas n’aime pas spécialement les transplantations, surtout pour un sujet déjà adulte comme le vôtre. Idéalement, il faudrait le faire en deux temps : un cernage des racines cet hiver puis une transplantation à l’automne suivant. Le cernage consiste à couper les racines de l’arbuste à une certaine distance du tronc ; la coupe des racines va provoquer le développement de jeunes racines, ce qui favorisera la réussite de la transplantation. Pour cela, creusez une tranchée circulaire autour de l’arbuste, d’environ 60 cm de profondeur. Le cercle correspond à la taille de la motte qui sera arrachée lors de la transplantation. Dans la tranchée, coupez proprement les racines et remplissez-la d’un mélange terre-sable. Transplantez la motte un an après. Si vous ne pouvez attendre, il est néanmoins possible de tenter la transplantation dès cette année. Au préalable, diminuez la ramure de l’arbre en taillant sévèrement votre lilas, de moitié environ. Puis prenez soin d’arracher à l’aide d’une fourchebêche la plus grosse motte possible, en dégageant le maximum de racines. Pralinez les racines dans une boue faite de terre et d’eau et replantez votre lilas dans un sol bien travaillé, en faisant attention de ne pas trop l’enterrer. Une poignée de poudre d’os au fond de la fosse de plantation pourra aider à l’enracinement. Arrosez très abondamment (50 litres minimum) le jour de la transplantation, et régulièrement s’il ne pleut pas beaucoup dans les mois qui suivent.
© ANIKANES/ADOBESTOCK.
Je souhaiterais déplacer mon lilas, qui mesure environ 1,75 mètre. Est-ce possible ? Comment m’y prendre sans problème ? Claude L. (Orléans, 45)
Problème/solution
monjardinmamaison.fr /123
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L’agenda de décembre
Mucha l’affichiste Dans l’univers de l’artiste tchèque Alphonse Mucha, emblématique de l’Art nouveau, il y a des femmes aux cheveux d’or et des fleurs, beaucoup de fleurs. Et son œuvre reste indissociable du Paris de 1900, un Paris Belle Époque où l’optimisme était de mise. Où la vie intellectuelle et artistique étaient fertiles, souvent illustrées par les affiches de ce même Mucha. Mais l’exposition du musée du Luxembourg invite aussi à découvrir un artiste engagé qui, alors qu’éclatait l’Empire austro-hongrois, rêvait d’unité entre les peuples slaves. Jusqu’au 27 janvier. Museeduluxembourg.fr
BOURGOGNE-FRANCHE COMTÉ
Grignan-les-Adhémar (26). Début décembre à fin février. Avec les « Instants Vins », les vignerons de l’AOC Grignanles-Adhémar, proposent des dégustations festives en association avec de la truffe noire. Grignan-aghemar-vin.fr
Arc-et-Senans (25). Du 23 novembre au 24 mars. « Froid »… Une exposition qui dévoile tous les mystères du froid, avec ses effets sur les organismes vivants. Comme un voyage au cœur des températures négatives. Salineroyale.com
Évian (74). Jusqu’au 17 février 2019.
BRETAGNE Ploëzal (22). Du 22 décembre au 6 janvier. Le château de La Roche Jagu propose un parcours interactif et ludique pour découvrir le quotidien d’une seigneurie bretonne au XVe siècle. Larochejagu.fr
le visiteur dans un monde onirique redessinant les contours du château. Cdp29.fr
CENTRE-VAL DE LOIRE Cheverny (41). Du 1er décembre au 14 janvier. Une allée majestueuse de sapins, des illuminations, une table remplie de gourmandises…, l’atmosphère du château est à la fête ! Chateau-cheverny.fr
Valloire (73). Du 15 au 18 janvier et du 22 au 25 janvier. 28e concours international de sculptures sur glace, suivi, du 22 au 25 janvier, du 36e concours international de sculptures sur neige. Valloire.net 124 / MON JARDIN & MA MAISON
Maincy (77). À partir du 24 novembre.
Épernay (51). Du 14 au 16 décembre.
Avec « Habits de lumière », toute la ville célèbre l’art de vivre à la champenoise. Nombreuses dégustations et pétillantes animations. Habitsdelumiere.epernay.fr
HAUTS-DE-FRANCE
Pour préparer et fêter Noël, le Domaine de Trévarez revêt d’extraordinaires habits de lumière. Et la magie de l’univers artistique de Miguel Chevalier opère, entraînant
ÎLE-DE-FRANCE
GRAND EST
Saint-Goazec (29) Du 24 novembre au 6 janvier.
Avec l’exposition « Légendes des pays du Nord », consacrée à l’illustration finlandaise, le Palais Lumière vit l’enchantement des contes de Noël. Ville-evian.fr
Beauvais (60). Du 15 septembre au 31 décembre. 15e édition des Photaumnales, avec de nombreuses expositions sur le thème de la mémoire, et de la relation qu’entretient la photographie avec le temps. Photaumnales.fr
Lens (62). Jusqu’au 21 janvier 2019. L’exposition « Amour » regroupe quelques 250 œuvres d’art. Également ponctuée de citations littéraires et d’extraits de films, cette exposition tente de restituer l’histoire d’un sentiment universel aux innombrables facettes. Louvrelens.fr
Le château de Vaux le Vicomte fête ses 50 ans d’ouverture au public ! Et entraîne les visiteurs dans la féerie de Noël avec des décors enchanteurs jusque dans les jardins. Vaux-le-vicomte.com Paris (75). Jusqu’au 8 décembre. Des feuillages et des arbres… La librairie-galerie Jardins en Art, entièrement dédiée aux jardins, expose les peintures pleines de couleurs et d’énergie de l’artiste américaine Jan Dilenschneider. Jardinsenart.fr Paris (75). Les 5, 6, 12 et 13 décembre. Les Soirées Cabas proposent une découverte de l’AOC Languedoc-Sommières, l’une des plus petites appellations,
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AUVERGNERHÔNE-ALPES
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PAR SABINE ALAGUILLAUME
engagée dans l’agriculture durable. Terroir-de-sommieres-enlanguedoc.com
NORMANDIE Caen (14). Jusqu’au 31 décembre. Rassemblant plus de 150 tableaux unis par le thème du paysage normand, l’exposition « Peindre en Normandie », à l’Abbayeaux-Dames, montre combien les peintres ont fait du territoire normand un véritable laboratoire d’idées. Normandie-tourisme.fr
des dégustations vraiment festives. Tourisme.andernoslesbains.fr Bordeaux (33). Jusqu’au 2 décembre. L’association Jardins et Santé présente, au jardin botanique, 12 œuvres créées sur le thème « Il pleut des cordes », dont le bénéfice des ventes servira à la création de jardins à visée thérapeutique. Bordeaux-tourisme.com
complexes entre les hommes et leur environnement. Avec présentation d’un célèbre moaï Museum.toulouse.fr
PACA Biot (06). Jusqu’au 4 mars 2019.
OCCITANIE
Aix-en-Provence (13). Jusqu’au 24 mars 2019. L’exposition « Chagall. Du noir et blanc à la couleur » explore tout l’éventail des techniques utilisées par l’artiste. Caumont-centredart.com Simiane-la-Rotonde (04). Du 19 au 23 décembre. À l’occasion du solstice d’hiver, l’abbaye de Valsaintes propose des concerts associés à la visite des jardins. Valsaintes.org
Toulouse (31).
Barenton (50). Le 8 décembre. Marché de Noël. Normandie-tourisme.fr
PAYS DE LA LOIRE
NOUVELLE AQUITAINE Andernos-les-Bains (33). Le 1er décembre. Lors de Cabanes en fête, les ostréiculteurs accueillent viticulteurs, peintres, photographes et chefs pour
Marseille (13). Les 5 et 6 janvier 2019. 2e expo-vente Plantes, Nature & Terroir, au Parc Chanot, dans le cadre du salon Animalmania. 06 10 27 54 87
Jusqu’au 30 juin 2019. Le Museum de Toulouse raconte l’histoire peu connue de l’Île de Pâques, appelée « le nombril du monde » et emblématique des relations
L’exposition dédiée aux photos de Stéphane Couturier met en résonance son travail avec les œuvres du peintre Fernand Léger. Musee-fernandleger.fr
Angers (49). Jusqu’au 6 janvier 2019. Exposition de tapisseries des années 60-70, donation de l’artiste Yves Millecamps au musée Jean Lurçat. Musees.angers.fr
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Instants de vie
Plongeons avec Martin, le pêcheur De ses souvenirs d’enfance à ses derniers clichés époustouflants, le photographe naturaliste breton Erwan Balança livre, dans son nouvel ouvrage, le témoignage d’une vie passée avec l’oiseau turquoise.
S
i vous avez déjà vu un martin-pêcheur, vous vous en souvenez. Son observation se résume souvent à un éclair bleuté au ras de l’eau. Ayant grandi à la campagne, le photographe naturaliste breton Erwan Balança adorait explorer les rives des cours d’eau et pêcher. Il se souvient bien de sa première rencontre avec cet oiseau incroyable. « Je devais avoir 9 ans. Je l’observais en me cachant dans la végétation. Jusqu’au jour où, par miracle, il se posa au bout de la canne à pêche que je tenais en main, à trois mètres de mon nez ! Des secondes interminables gravées à jamais dans ma mémoire », raconte-t-il. Saisir l’insaisissable Depuis, le photographe a beaucoup voyagé pour tirer le portrait d’animaux aux quatre coins du monde. « J’ai eu la chance de voir des grizzlis attraper des saumons en
DE LA PHOTOGRAPHIE ÉTHIQUE
Alaska ou de camper à proximité d’un terrier de renard polaire en Islande, explique-t-il. Mais si mes nombreux voyages m’ont rempli de bonheur, jamais je n’ai oublié mon amour pour la nature de chez nous. Mon eldorado est à ma porte et, dès que je le peux, je pars à la recherche de mon trésor, le martin-pêcheur. » Surnommé la flèche bleue, cet oiseau est le trait d’union entre le ciel et l’eau. Du haut d’une branche, en moins de deux secondes, il plonge pour tenter sa capture et revient à son perchoir. « L’infime laps de temps qu’il passe sous l’eau m’a toujours intrigué. Comment les petits poissons voient-ils cette torpille colorée ? J’ai voulu le photographier en tentant des images inédites. Plongeons ensemble aux côtés de celui que j’appelle Martin, le pêcheur», invite Erwan Balança. TEXTES ERWAN BALANÇA ET LA SALAMANDRE ET PHOTOS ERWAN BALANÇA
Le martin-pêcheur est l’un des oiseaux les plus convoités par les photographes naturalistes. Cependant, la plupart des clichés montrant cet animal sous l’eau sont réalisés en aquarium. Poussé par l’envie de lui tirer le portrait dans sa rivière, sans l’attirer entre quatre vitres avec des alevins, Erwan Balança a repéré près de chez lui une petite vasque peu profonde visitée par l’oiseau. Il y a alors installé son appareil photo dans un caisson étanche entouré de flashs subaquatiques. Un système de déclenchement à distance lui a permis de contrôler cet attirail depuis son affût. Le résultat est céleste : avec son plumage couvert de bulles d’air argentées, le martin-pêcheur semble un petit ange coloré. 126 / MON JARDIN & MA MAISON
ALLER PLUS LOIN Le photographe naturaliste Erwan Balança raconte sa belle amitié avec le pêcheur le plus coloré au monde. Ses images renversantes révèlent le martin-pêcheur dans sa vie au ras des flots : premières rencontres, moments de vie au terrier, incroyables séances de plongée. « Martin, le pêcheur », 29 €, La Salamandre.
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LIGULAIRE ‘OTHELLO’
ACONIT D’HIVER
CHÈVREFEUILLE D’HIVER
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FÉTUQUE ‘BLAUHUGEL’
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LIGULAIRE ‘OTHELLO’ Majestueuse à l’allure exotique, la ligulaire est une plante luxuriante, du plus bel effet dans les zones ombragées et humides du jardin. Ses grandes feuilles peltées vert luisant, pourpre au revers pour la variété Othello, forment un dôme arrondi, au milieu duquel surgissent en été des inflorescences jaune orangé en corymbes. Les fleurs sont suivies de jolies infrutescences, des fruits plumeux en akènes libres qui restent décoratifs en hiver, d’où l’intérêt de cette plante. Ses besoins Aimant les sols riches, elle apprécie un apport de compost au printemps et à l’automne. Arrosezla régulièrement, surtout l’été, saison pendant laquelle il est bon de pailler au pied pour garder le sol frais. Attention, escargots et limaces peuvent se délecter de son feuillage. Conseils de plantation Installez la ligulaire au soleil non-brûlant ou à mi-ombre, dans un sol riche, en situation fraîche, voire humide. Elle supporte mal les sols secs des régions du Midi, où elle a tendance à rester chétive. De même, elle n’apprécie pas les situations ventées. Astuce de pro Elle se plaît particulièrement à proximité des étangs et produit un effet superbe en compagnie de vivaces de sols frais, comme les darmeras, salicaires ou pétasites.
FÉTUQUE ‘BLAUHUGEL’ Tel un petit hérisson bleuté, cette petite graminée vivace forme une touffe dense et compacte qui persiste durant tout l’hiver. Ses fleurs, des épillets « barbus », ont une teinte bleu vert allant même parfois vers le violet au début de l’été. Cette fétuque est particulièrement résistante au sec et déteste les sols humides. Ses besoins Taillez les parties sèches avant le démarrage de la végétation au printemps. Une autre façon consiste à peigner la graminée avec un petit râteau, afin de la délester de son feuillage sec. Le coloris en sera plus intense et la longévité favorisée. Si la touffe se dégarnit au centre, divisez puis replantez au début du printemps. Conseils de plantation Plantez la fétuque au soleil, dans un sol bien drainé. Pour une bonne couverture du sol, comptez 9 pied par m2. Mais elle peut tout autant être plantée de façon disséminée, comme dans un jardin de steppe, sachant qu’elle se ressème spontanément dans le gravier ou sur les sols couverts de paillis minéral. Astuce de pro Cette jolie plante de sols pauvres s’avère très rustique et tolérante à la sécheresse. Elle est parfaite pour les endroits difficiles, en couvre-sol, bordure, rocaille, potées ou sur le devant des massifs.
ACONIT D’HIVER Rappelant la forme du bouton d’or, les fleurs douces et dorées de l’aconit d’hiver émergent, souvent sous la neige, de janvier à mars, illuminant le jardin en plein hiver. C’est une plante bulbeuse qui pousse à ras du sol et se naturalise facilement sur les pelouses et sous-bois. Son feuillage, joliment palmé et découpé, forme une sorte de collerette juste sous la fleur. Une plante d’hiver pour les premiers plans de massifs et les rocailles. Ses besoins Une période de repos est nécessaire après la floraison. Laissez simplement jaunir le feuillage pour que les bulbes se reconstituent. L’aconit détestant la sécheresse, arrosez généreusement la première année. Un apport de compost à l’automne est bienvenu. Conseils de plantation Ses rhizomes se plantent à l’automne, légèrement enterrés, à 3 cm de profondeur, puis recouverts de terre fine. Elle supporte tous les sols, pourvu qu’elle soit abritée du plein soleil. L’ombre et la mi-ombre lui conviennent bien. Astuce de pro L’aconit d’hiver est un choix parfait pour les rocailles remplies de fleurs alpines. Elle est également jolie dans des pots, tant pour les fleurs que les feuilles, remarquables aussi. Au jardin, elle s’allie volontiers avec les perce-neige ou l’Iris reticulata, en sous-bois.
CHÈVREFEUILLE D’HIVER Le parfum exceptionnel de ce chèvrefeuille arbustif non grimpant embaume les allées de décembre à février, quand le jardin est habituellement en repos. Son nom latin, Lonicera fragrantissima, évoque ce parfum au superlatif. Les notes suaves et sensuelles de ses petites fleurs blanc nacré sont particulièrement puissantes en fin de journée. La floraison est suivie de baies rouges décoratives, dont se délectent les oiseaux mais qui sont toxiques pour nous ! Ses besoins Rabattez les tiges ayant fleuri de la moitié de leur longueur, au début du printemps. Éliminez totalement les branches les plus âgées et les rameaux mal placés ou en surnombre. Arrosez l’arbuste durant les deux premiers étés. Conseils de plantation Installez-le à l’automne ou au printemps, au milieu d’une pelouse ou en bordure de chemin pour profiter de sa floraison. Il préfère le plein soleil bien qu’il tolère la mi-ombre et se plaira dans tout sol ordinaire, mais profond et bien drainé. Astuce de pro Ce bel arbuste semi-retombant, haut de 2 mètres, se plante plutôt en isolé, mais il pourra aussi trouver sa place dans les haies fleuries.
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BRUYÈRE EN ARBRE ‘ESTRELLA GOLD’
CROCUS ‘JEANNE D’ARC’
LAURIER-TIN ‘GWENLLIAN’
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METTRE LA HDEF A JOUR
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MISCANTHUS ‘FERNER OSTEN’
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CROCUS ‘JEANNE D’ARC’ D’un blanc très pur, les fleurs de ce crocus apparaissent au cœur de l’hiver, saisissant le moindre redoux hivernal pour ouvrir leurs corolles et offrir un petit bouquet d’étamines orangées. Ce crocus perce la grisaille de l’hiver et resplendit de sa blancheur immaculée dans les pelouses et rocailles, ou même dans les jardinières. Ses besoins Aucun entretien n’est nécessaire, mais attendez que le feuillage soit bien jaune avant de couper les feuilles ou de tondre la pelouse, afin que les bulbes reconstituent convenablement leurs réserves nécessaires à la floraison de l’année suivante. Conseils de plantation Le début de l’automne est le meilleur moment pour planter ou même diviser les bulbes de crocus. Plantez-les en groupes importants (au moins 20 à 50 cormus) à 5 cm de profondeur et de distance, dans un sol bien drainant. Astuce de pro Pour profiter de la pureté de ce crocus, évitez de le mélanger avec d’autres variétés de crocus qui risqueraient d’écraser la lumière de ses fleurs. Vous pourriez, en revanche, le marier à d’autres fleurs blanches, comme les perce-neige ou des narcisses à fleurs légères et blanches.
MISCANTHUS ‘FERNER OSTEN’ Cette très grande graminée, appelée aussi roseau de Chine, devient une pièce maîtresse dans les grands espaces, grâce à sa grande vigueur et ses touffes élégantes, que le moindre souffle de vent fait danser. Haute de 1,3 mètre, cette espèce forme en fin d’été des panicules soyeuses rose pourpré, qui passent ensuite au rose puis à l’argenté. Elles persistent tout l’hiver et créent de jolies scènes pendant la saison froide, surtout quand le givre se cristallise sur les épis plumeux. Ses besoins Pour profiter de leurs hampes sèches en hiver, attendez le mois de mars pour rabattre les pieds à 5 cm du sol. Les déchets de taille coupés finement sont conservés au pied, formant ainsi un bon paillis pour la plante. Dès le mois d’avril, les nouvelles feuilles apparaissent.
BRUYÈRE EN ARBRE ‘ESTRELLA GOLD’ Sur son feuillage vert doré lumineux, surgissent dès la fin de l’hiver une profusion de petites fleurs blanches en forme de clochette réunies en grappes terminales, animant ainsi le jardin tôt en saison. La floraison dégage une agréable odeur de miel et fait le régal des abeilles et autres insectes. Bien qu’arborescente, cette bruyère garde un port compact et ne dépasse pas 1,5 mètre de haut. Ses besoins Ces plantes aiment les situations ouvertes, ensoleillées ou à mi-ombre, dans tout type de sol, s’il est bien drainé. Elles supportent la sécheresse, mais sans excès. Taillez légèrement après la floraison pour garder un port compact. Conseils de plantation Une plantation en début du printemps assure une meilleure reprise. Originaire de Méditerranée, cette bruyère en arbre n’est que moyennement rustique et supporte le gel jusqu’à -8 °C. Dans les régions froides, plantez-la dans un endroit abrité, contre un mur orienté au sud par exemple. Astuce de pro Dans un massif de bruyères vivaces, cette bruyère arbustive au feuillage presque doré peut surgir de façon surprenante. Elle peut aussi être plantée en isolé ou bien accompagner tout un massif de plantes de terre de bruyère.
LAURIER-TIN ‘GWENLLIAN’ Décoratif toute l’année grâce à son feuillage persistant vert foncé, ce lauriertin forme des boutons floraux rose foncé et des fleurs blanc rosé parfumées, en corymbes plats de novembre à avril. Parallèlement, il produit de très jolis petits fruits bleu cobalt puis noirs dont les oiseaux raffolent en plein hiver. De forme compacte, atteignant environ 2 mètres de haut, cette variété peut être cultivée tant en pot qu’en pleine terre. Ses besoins Plante bien accommodante, l’arbuste n’a besoin d’aucun entretien particulier ! Une taille légère éventuelle après la floraison permet de conserver une silhouette compacte.
Conseils de plantation Les miscanthus préfèrent des sols assez riches et plutôt frais, en situation ensoleillée. Plantez-la idéalement en fond de massif.
Conseils de plantation Originaire de Méditerranée, le laurier-tin supporte néanmoins le froid jusqu’en région parisienne, si le sol est paillé durant l’hiver. Il préfère les sols légers et bien drainés. Le soleil et la mi-ombre lui conviennent indifféremment. Il tolère bien la pollution atmosphérique et semble résistant aux parasites
Astuce de pro Cette graminée se suffit à elle-même et peut constituer un massif monospécifique ! Mais vous pouvez aussi la marier à d’autres graminées tout aussi vigoureuses comme le Stipa gigantea ou l’herbe de la pampa.
Astuce de pro Un arbuste parfait pour créer une haie décorative de séparation ou pour les haies libres en mélange. En massif, il pourra être mélangé aux camélias, aux forsythias, aux arbustes à floraison d’hiver et de printemps.
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