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N O 706 NOVEMBRE 2018

MON JARDIN & MA MAISON MON JARDIN & MA MAISON

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NUMÉRO 706 - NOVEMBRE 2018

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édito

© COUVERTURE, PHILIPPE PHILIPPE PHILIPPE PERDEREAU. JEAN-MICHEL GROULT. ÉDITO, JEAN-MICHLE GROULT.

Des tiges aux racines Le froid s’installe, les premières gelées font leur apparition et le jardin s’endort tout doucement mais, pour nous, l’heure du repos n’a pas encore sonné. Il nous faut bâcher, mettre sous cloche, rentrer les plantes en pot, ramasser et étaler des feuilles mortes sur le sol… Bref, il faut s’activer ! Mais rassurez-vous, nous vous guidons en vous indiquant tous les bons gestes à effectuer avant, pendant et après cette période cruciale. Il existe de multiples solutions pour permettre à vos plantations de passer l’hiver en toute sérénité. Suivez notre guide !

S’activer pour protéger mais aussi pour ranger le jardin, meubles et accessoires fragiles qu’il est préférable de rentrer à l’intérieur pour éviter qu’ils ne s’abîment.

Côté verger et potager, les dernières récoltes, notamment de pommes et de poires, vous attendent.

C’est aussi le début des grandes plantations. Les jeunes plants mériteront bien sûr une attention toute particulière, surtout au niveau des racines car c’est là que tout se passe, comme vous l’apprendra notre rubrique Parti Pris.

Si novembre réserve indéniablement aux jardiniers de nombreuses occupations, il s’avère déterminant pour la préparation du prochain printemps.

Bonne découverte et bonne lecture !

Céline Chahi

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NOVEMBRE NUMÉRO 706

S O M M A I R E

22 06 Inspiration poétique Carine Losay, maître vannière et Fée Bleue 12 C’est dans l’air Visitez, cliquez, découvrez, échangez 22 Jardin de paysagiste En Corrèze, une nature esthétique 30 EN COUVERTURE Dossier focus SOS froid Avant, pendant, après.

Toutes nos astuces anti-froid 38 Fou de jardin Près de Toulouse, une collection flamboyante d’érables 4 / MON JARDIN & MA MAISON

44 EN COUVERTURE Redonner du style Terrasse, osez la couleur même en hiver 48 Portrait de pépinière Le Jardin de la Presle abrite des collections d’importance nationale

72 Idées de paysagiste Avant/Après.

Rénovation d’un petit jardin méditerranéen dans le Gard 76 Parti pris Le mystérieux monde des racines

52 Jardin de sculpteur En Normandie, l’homme et la nature en équilibre chez Robert Arnoux

78 Savoir-faire À Brive-la-Gaillarde, une histoire de noix et de liqueurs

58 Récolte gourmande L’olive, l’or du bassin méditerranéen

83 EN COUVERTURE Cahier conseils La chronique.

Technique : c’est le moment d’installer les graminées. Outils : ameublir pour une terre souple et légère.

64 EN COUVERTURE Plante vedette Buis : 16 alternatives gagnantes

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Retrouvez Mon Jardin & Ma Maison sur iPad* sur les applications Relay et Le Kiosque, à télécharger sur l’App Store

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Ce numéro comporte un encart Notre Temps posé sur la diffusion abonnés France Métropolitaine.

30 44

48

64

Potager. Verger.

Potées. Fleurs. Arbres.

Haies. Mémo.

96 Escapade en Charente Un hiver en pente douce 102 Sélection déco La baignoire îlot se fait mousser 108 Reportage maison Au pays des merveilles en Normandie

83 116 Équipement maison Les chaudières murales nouvelle génération 118 Équipement maison La cheminée encastrée au top du design 121 Carnet d’adresses 122 Questions de lecteurs Toutes nos réponses

124 L’agenda de novembre 126 Instants de vie Dans l’intimité des oiseaux d’Europe 127 Fiches fleurs 8 nouveautés fleuries coup de cœur

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Inspiration poétique

La fée des saules Plus de bruissements, moins de gazouillis… La nature semble s’être endormie. Sauf chez Carine Losay. Dans son moulin des Côtes-d’Armor, cette maître vannière, à la fois Geppetto et Fée bleue, insuffle la vie au jardin en tressant l’osier avec magie, poésie et délicatesse.

6 / MON JARDIN & MA MAISON

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Débonnaire, ce grand bonhomme en osier non écorcé attendait le visiteur en 2016 à la superbe fête des jardins du château de Pommorio à Tréveneuc dans les Côtes-d’Armor.

Silhouette généreuse, tête en pelote où les idées semblent tourbillonner, salopette ample et mains dans les poches, son style fait écho à celui de sa créatrice : brut, authentique et poétique.

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Inspiration poétique

Munie de sa serpette, tricotant ses « fils de bois » qu’elle produit elle-même, Carine privilégie le saule brut, non écorcé, aux multiples nuances.

8 / MON JARDIN & MA MAISON

Sculptures, paniers, tontines, clôtures ou cabanes en saule vivant, Carine sait tout faire. La transmission des gestes appris auprès des anciens lui est chère. Retrouvez cette fine pédagogue, généreuse et tout sourire, lors de ses ateliers tissés de bonne humeur.

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Devant le massif d’hélichryse argentée, une petite poupée joliment fagotée, rêveuse et sage, semble attendre le visiteur pour une balade espiègle au jardin. Voici l’une des « Pépettes » de Carine, ces petites dames nature protectrices et coquines, chères à son cœur.

Elles sont aujourd’hui devenues une signature et un best-seller.

AVEC CARINE, LE JARDIN S’ANIME ET RACONTE BIEN DES HISTOIRES

Au pied de la rivière, les tiges souples des saules attendent la petite fée des lieux aux mains agiles. Bientôt les toupets fauve ou bruns garniront l’atelier puis, savamment fendus, tressés, sculptés, ils regagneront le jardin. Sur l’herbe givrée, les silhouettes immobiles, sages ou mutines, témoignent de la dextérité et de la patience de la maîtresse des lieux. Ici, les habitants silencieux proposent une partie de cache-cache.

Au pied d’un chêne, un petit prince à la Saint-Exupéry, la tête penchée, semble nous interroger, les mains enfouies dans sa salopette de vannerie. Dans les massifs, les tontines juponnées de graminées se transforment en petites sentinelles coquettes qui nous épient derrière leur chapeau de ronces.

Avec minutie et concentration, les mains alertes de Carine Losay ont tordu les brins, torsadé les éclisses, assemblé les matières et fait tourbillonner les couleurs. Vannerie en plein, à jour, spiralée, sauvage… elle sait s’amuser avec toutes les techniques. Savamment entrelacés, les brins de saule, de jonc, de noisetier, de molinie, de carex, de lavande et de tant d’autres plantes insoupçonnées ondulent pour offrir de multiples formes décoratives au jardin. À côté des nichoirs, mangeoires, paniers, cocons et chrysalides, les personnages rêveurs de cette artiste en vannerie créative et attachante n’attendent plus qu’un petit coup de baguette magique pour prendre vie ! TEXTES ET PHOTOS FLORE PALIX

LA RETROUVER • Carine Losay Le Moulin de Gernégan, 22410 LANTIC. Tél. 06 32 57 64 88.

Découvrir son travail, ses rendez-vous et ateliers sur : Carinelosay.jimdo.com

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C’est dans l’air

PAR SABINE ALAGUILLAUME

ET SI ON PASSAIT À TABLE ?

Indispensable à l’heure des repas et de l’apéro, la table, haute ou basse, dicte en bonne partie le style de la pièce où l’on l’installe. D’où l’importance de bien la choisir ! C’est la conviction d’Arnaud Vanpoperinghe, fondateur de la marque Tikamoon. Un brin vintage, la table basse Jonak, en teck, offre aussi un espace rangement pour le séjour (38 x 120 x 50 cm), 299 €. La table Temis, quant à elle, marie le métal et l’acacia, dans un style indus aux lignes minimalistes (45 x 80 x 80 cm), 299 €. Tikamoon.

12 / MON JARDIN & MA MAISON

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C’est dans l’air

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LE VELOURS REDEVIENT CÔTELÉ

De fauteuils en rideaux, poufs ou dessus de lit, on a vu beaucoup de velours tout au long de l’année.

Et cela continue ! Mais avec une variante côtelée, plus robuste et casual, rappelant la liberté des années 70. À associer à de belles matières telles que le bois massif, le laiton ou encore le cuir, pour lui conserver tout son cachet. À partir de 578 € le repose-pieds, Freifrau.

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Un très joli livre avec jeux de découpes, effets de gaufrage et d’embossage, à travers une forêt qui n’en finit pas de se transformer…

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À LA JAPONAISE En céramique et silicone, ces accessoires de salle de bains (distributeur de savon et gobelet) cultivent le minimalisme et les couleurs douces.

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CHAT PERCHÉ

Quand, en 2017, Homycat, spécialisée dans les accessoires pour chats, lance son enquête, 85 % des personnes interrogées émettent le souhait que les accessoires et le mobilier de leur chat s’intègrent bien dans leur décoration. Il n’en faut pas plus à Mathilde Blanche, passionnée de design, pour lancer sa marque, avec toute une gamme de griffoirs en carton recyclé et bois de peuplier se déclinant en forme de lettres ou de symboles. Pour le plus grand bonheur des chats, et des fans de déco ! À partir de 49 €. Homycat.com

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C’est dans l’air LEÇON DE STYLE

Pas de fioritures inutiles !

Une élégance toute simple pour ce tabouret de bar, avec pourtant une particularité inhabituelle : son repose-pieds dont la torsion donne à l’ensemble son allure svelte et subtile. C’est une création du designer Chris Martin.

440 €, Massproductions.

BIEN-ÊTRE

Avec un chant d’oiseau rafraîchissant, cette petite maison offre une agréable pause relaxante à tout moment de la journée. Il suffit de s’en approcher pour activer le détecteur de mouvement qui déclenche des gazouillis d’oiseaux pendant deux minutes reposantes (11 x 14,5 x 3,5 cm). À partir de 39 €, Zwitscherbox.

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16 / MON JARDIN & MA MAISON

Invitant à l’observation de la terre et du ciel, cet agenda est le compagnon idéal pour vivre au rythme de la faune et de la flore du jardin. Avec la redécouverte de petits moments magiques quand sortent les premières jonquilles ou reviennent les oies cendrées… « L’Agenda de la nature au jardin 2019 », de Jean-Philippe Paul, 12 €, co-éd. La Salamandre/Terre Vivante.

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Un bras articulé, une tête pivotante…

De quoi pointer délicatement une lumière diffuse et douce dans la direction désirée.

Le tout de façon élégante et design.

Aluminium thermolaqué. 299 €, Vipp.

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LONGUE FLORAISON

Entre les mois de mai et novembre, les hortensias ‘Magical Revolution’ sont en fleur, changeant de couleurs au fil des mois. Très à l’aise en pot, ces plantes généreuses adoptent les belles teintes de l’automne, comme le Magical Revolution et prolongent la vie végétale des terrasses et balcons.

On pourra ensuite laisser les fleurs tout au long de l’hiver, elles protègeront ainsi du gel les bourgeons de la saison prochaine… À partir de 25 €, Magicalfourseasons.com

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C’est dans l’air

À L’ÉCOLE DES CHAMPIGNONS

Avec son programme « 1 Kit 1 Ecole », Prêt à Pousser propose d’envoyer gratuitement un kit à une école pour tout kit acheté.

Une belle occasion de faire découvrir aux plus jeunes la magie de la pousse des champignons (en 10 jours seulement !), avant de les initier à des ateliers de cuisine.

19,90 € le kit de pleurotes, Prêt à Pousser.

LES ATOUTS DU CHÈVREFEUILLE

Avec son port compact et buissonnant, son feuillage dense et persistant, ce chèvrefeuille arbustif Scoop représente une belle alternative au buis. Résistant à la sécheresse et au gel, il se prête bien à la confection de haies basses ou moyennes.

10,60 € (en pot de 2 l), Globe Planter.

ARROSAGE INTELLIGENT

La nouvelle solution Smart garden MIYO propose plus qu’un simple arrosage automatique : elle mesure l’humidité du sol, la température de l’air et la luminosité dans le jardin. En recoupant ces données avec les informations météorologiques, MIYO calcule s’il est nécessaire d’arroser, et surtout comment.

Les robinets reçoivent leur commande par radio et irriguent les parterres (de 50 à 500 m2) seulement en cas de besoin, avec la portée et le temps définis par le système.

PROCHAINES FLORAISONS

EN IMMERSION À LA FERME

Pour s’initier au maraîchage, à la construction en paille, à l’apiculture… le WWOOFing propose des séjours en ferme bio dont on partage les activités et le quotidien. Ce petit guide donne des conseils très pratiques pour choisir et préparer sereinement son séjour. « Carnet de WWOOFing », de Jean-Jacques Fasquel, 10 €, éd. Terre Vivante.

18 / MON JARDIN & MA MAISON

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C’est dans l’air Imaginée par le coréen Jeong Hwa Choi, la fleur de lotus géante (6 m de diamètre), animée d’un mouvement lent qui rappelle celui de la respiration, lance une invitation à profiter chaque jour de la beauté de la vie.

RETOUR SUR LE FESTIVAL ANNECY PAYSAGES

Annecy Paysages est un festival imaginé comme un itinéraire de 4 km à découvrir à travers la ville, au gré de 23 installations artistiques. Entre fantaisie et poésie, toutes invitent à jeter un regard nouveau sur les sites les plus emblématiques. Les œuvres s’inscrivent en effet dans le paysage, valorisant ainsi le lac, les rues pavées, les façades colorées, les jardins... Les photos de cette troisième édition annoncent déjà le plaisir que procurera, l’été prochain, la découverte des nouvelles œuvres !

Rendez-vous à Annecy en juin 2019.

1. Avec les Origami d’Antoine Milian, c’est un banc de poissons volants qui s’invite dans le décor, face au fameux Palais de l’Île.

2. Le collectif Cultures Urbaines a imaginé un grand jardin potager circulaire, conçu comme un mandala, avec une table de dégustation propice aux échanges.

3. Au Mont des Possibles, une petite ferme urbaine pyramidale dévoile les possibilités de l’agriculture raisonnée hors sol.

4. Le Rideau de la Méduse, de Jean-Philippe Poirée-Ville, est une poétique installation aérienne composée d’un entrelacs végétal. À contempler en levant les yeux...

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PAR SABINE ALAGUILLAUME

Découpée dans une plaque d’acier, la silhouette du lac vue du ciel, par Sylvie de Meurville, apparaît comme une fenêtre sur le lac réel.

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Jardin de paysagiste

Une nature esthétique Dans un village de Corrèze, la société Sothys a créé un jardin à facettes multiples, incarnant la philosophie de sa ligne de produits. Mais peu satisfaite de ce premier essai, elle en a confié la réalisation aux deux architectes paysagistes de l’Atelier Callarec.

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Le jardin intitulé escapade velours évoque naturellement la douceur, avec un choix de lignes arrondies pour le mobilier comme pour les plantes.

La texture soyeuse du feuillage, chez nombre de ces dernières, renforce encore cette sensation.

Les principales plantes : tapis de Stachys olympica, épis rouges et veloutés de Rhus glabra. monjardinmamaison.fr /23

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Jardin de paysagiste

◆ Situation

En Corrèze, à Auriac, surplombant la Dordogne, entre Tulle et Clermont-Ferrand.

◆ Le terrain

Cernés par la forêt, 4 hectares en pente légère autour de bâtiments de ferme anciens, face à un lac communal.

Le sol est essentiellement constitué d’arènes granitiques filtrantes, légèrement acides.

◆ Le climat

Continental, avec parfois des pointes à -20 °C en hiver et de +40 °C en été.

◆ L’état des lieux

Principalement des prairies à l’origine. Lors de la reprise en main en 2009, une série de jardins à thèmes marqués, sur une partie du terrain.

◆ Le projet

Créer des ambiances variées, mais sans thème trop accentué, accordées à l’environnement naturel et à l’image « détente » et « bien-être » de la marque.

Les travaux ont débuté par les parcelles non encore occupées par les précédents jardins et aux abords immédiats des bâtiments. L’aménagement se fait par tranches, chaque année, et se poursuit encore.

Les sols sont améliorés avec de la terre du Cantal proche.

Autant que possible, tous les matériaux et artisans sont locaux. L’entretien est assuré par quatre ou cinq jardiniers, suivant la saison. Seules les plantations récentes et la pelouse cernant l’accueil sont arrosées à l’eau de pluie recueillie en citernes. Apports annuels d’humus avec compost et fumier de la ferme voisine.

Le foisonnement et la juxtaposition de formes libres de graminées et de topiaires renforcent l’impression de spontanéité bien gérée.

Les plantes s’épaulent sans s’asphyxier.

Les compositions végétales sont prévues pour toutes les saisons, comme le souligne l’abondante floraison tardive de ce lespedeza violet.

Les principales plantes : lespedeza, topiaires de Prunus lusitanica, pennisetum.

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Le choix actuel de graminées d’ornement permet toutes les fantaisies et s’avère particulièrement adapté à l’effet naturel voulu.

La prairie-allée est conçue assez large pour limiter le piétinement.

Les principales plantes : miscanthus divers, sedums pourpres, molinias.

L’escapade hydratante est dédiée aux bienfaits de l’eau. Les galets arrondis proviennent de la Dordogne proche et le promeneur est invité à y marcher pieds nus. Par intervalles, l’ensemble est bassiné par une brume légère.

Aidés par cette ambiance, les arbres, encore jeunes ici, ont pris en peu de temps un volume remarquable.

Les principales plantes : érables, rhubarbes d’ornement, parrotia, persicaires, théiers (protégés en hiver). monjardinmamaison.fr /25

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Jardin de paysagiste

L’ambiance égyptienne est soulignée par une haie de très hautes graminées, Miscanthus giganteus, dont la base est dégagée afin de donner un effet de lumière et de transparence.

L

e petit village d’Auriac, à caractère essentiellement rural, est loin du monde et du bruit. C’est là que, forts d’attaches familiales anciennes, les dirigeants de la société de cosmétiques Sothys ont choisi d’établir un espace qui leur ressemble. Le cadre est posé autour de vieux bâtiments, rénovés pour accueillir centre de soin, hébergement, restaurant et boutique. L’ensemble, entouré de 4 hectares de terrain libre, doit s’enrichir de jardins qui reflètent leur image de marque.

Les premières réalisations ne suscitent pas une pleine satisfaction… Soignées, elles sont certes réussies en apparence, mais restent très pittoresques et ne s’accordent pas à l’atmosphère « nature » désirée.

En 2009, la décision est donc prise de changer d’orientation et le contact avec Pascal et Cécile Callarec s’avérant prometteur, un projet avec eux s’impose comme une évidence.

Fidèles à leur propre philosophie, les deux architectes paysagistes ne viennent pas avec des idées préconçues, mais dialoguent longuement avec leurs clients et effectuent plusieurs visites sur place, afin de bien saisir l’esprit des lieux et ce que l’on attend d’eux. Une série de nouveaux jardins voit donc le jour en 2010 et emporte l’adhésion générale. Un plan de longue haleine, en plusieurs tranches, est alors convenu.

26 / MON JARDIN & MA MAISON

La passerelle de bois traverse une porte symbolique en acier Corten où sont ménagées des meurtrières soigneusement pensées pour diriger le regard, depuis l’intérieur, vers des points de mire. Une allée de Molinia ‘Skyracer’, des graminées fines et bien linéaires, accentue les lignes strictes de l’ensemble.

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L’astuce du paysagiste L’alliance entre le mobilier et le végétal n’est pas toujours aisée. Ici, dans l’escapade velours, le banc de granit, exécuté par un artisan local, fait corps avec les plantes environnantes, qui semblent chercher à s’y fondre. La pierre, tout en courbes, est polie pour offrir un toucher soyeux.

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Jardin de paysagiste

Les plantes qui composent la grande mixed-border ne sont pas des raretés (asters, sedums et persicaires), mais des valeurs sûres aux qualités éprouvées. Ce détail démontre qu’il est parfaitement possible d’en tirer des associations raffinées.

Des jardins à vivre Contrairement à une démarche fréquente, l’intention n’est pas ici de créer des endroits « à visiter », avec curiosités à l’appui, mais d’installer des ambiances diverses, différentes mais non heurtées, où domine la sensation de bien-être. Ainsi, les divers lieux sont-ils désignés sous le nom d’« escapade ». Les choix végétaux offrent divers panachages bien équilibrés entre plantes inattendues, peu nombreuses, et surtout espèces toutes simples, bien mises en valeur.

Ainsi naissent les escapades velours, blanche, soins de la peau, où figurent bien sûr nombre d’écorces intéressantes, eau… Chaque année voit apparaître une série inédite, et trois tranches restent encore à élaborer, réservant des surprises et découvertes pour les habitués comme pour les nouveaux venus.

Ces espaces verts semblent donner raison à l’adage qui veut qu’un jardin réussi soit un environnement où l’on se sente bien et où chacun se reconnaît, ce que n’a fait que confirmer l’obtention cette année du label envié de Jardin remarquable.

TEXTE ALEXANDRE BOURGEOIS PHOTOS PHILIPPE PERDEREAU 28 / MON JARDIN & MA MAISON

LES RETROUVER • Les Jardins Sothys Le Bourg, 19220 Auriac.

Tél. 05 55 91 96 89.

Lesjardinssothys.fr Possibilité de visite guidée.

• Atelier Callarec Pascal et Cécile Callarec, Ar Vur, 22450 Troguéry.

Tél. 02 96 91 51 53 et 06 75 39 43 74.

Ateliercallarec.fr

Temporaire, en attendant un aménagement plus élaboré, la plate-bande de graminées est venue combler un vide.

Les épis colorés y mettent en valeur la lumière d’automne.

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Mi-pergola, mi-ombrière, ce clos de l’escapade blanche est conçu comme un cloître, où il est loisible de déambuler ou de méditer. Légèrement encaissé, il voit son toit, soutenu par des poteaux d’acier garnis de glycine.

Les bancs comme les clôtures sont constitués de bois clair.

Les principales plantes : buis, restés absolument intacts, Magnolia sieboldii, glycine blanche.

La bordure de la prairie humide est plantée de graminées, mais surtout de saules, traités en têtards élevés pour donner une ombre légère, ainsi qu’en oseraie, plus basse.

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Dossier focus SOS froid

Alerte au froid ?

Pas de panique !

Les hivers ont beau être moins rigoureux, ils sont aussi plus brutaux : quelques heures suffisent à passer d’un temps doux au blizzard.

Ne vous laissez donc pas surprendre et soyez prêt, dans tous les cas !

U

n bon automne, pour les végétaux, n’est pas un automne doux, mais une saison où les températures descendent progressivement. C’est la baisse continue du mercure qui conditionne les plantes à entrer en sommeil. Car la résistance des végétaux au froid est liée à leur préparation. Saviez-vous qu’en plein été une petite gelée suffirait à tuer un érable alors qu’en hiver ils peuvent supporter -30 °C ? La différence tient à la préparation des tissus végétaux par

les températures de plus en plus basses.

Le vieux dicton prétendait d’ailleurs qu’il vaut mieux un loup dans son foyer qu’un homme en chemise en février : la douceur hivernale entretient les plantes dans l’illusion d’un temps doux. Et lorsque le froid apparaît, elles sont surprises et les dégâts sont importants. Heureusement, il y a bien des ficelles pour préparer le jardin à affronter les rigueurs de l’hiver. Et vous avez sous la main bien plus de matière première que vous ne le pensez !

Les bons

repères

• RUSTIQUE : désigne une plante non pas rustre ou grossière, mais qui supporte le froid dans une région donnée. Celle‑ci peut s’avérer rustique ici, mais pas ailleurs. Généralement, une telle plante résiste aux hivers partout en France jusqu’à 600 m d’altitude.

• SEMI-RUSTIQUE : concerne une plante qui ne résiste qu’à des petites gelées, souvent de l’ordre de ‑5 °C. Ce sont les conditions que l’on retrouve en bord de mer et au centre des grandes villes.

• PEU RUSTIQUE OU NON RUSTIQUE : désigne les plantes pour qui une gelée de ‑2 °C est fatale.

• ET LA RÉSISTANCE ? Une plante résistante au froid peut affronter l’hiver sans subir de dégâts. Elle est donc rustique sans protection.

Certains végétaux sont rustiques, mais repartent de la souche chaque année : la rusticité ne vient pas toujours sans dommage…

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© JEAN-MICHEL GROULT. HCAST/ADOBESTOCK.

La résistance au froid des végétaux passe par un vocabulaire pas toujours très clair. Ne vous laissez pas embrouiller !

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DOSSIER RÉALISÉ PAR JEAN-MICHEL GROULT

Les premières gelées blanches envoient aux plantes le signal qu’il faut se mettre en repos, grillant le feuillage des plus frileuses.

Pour le jardinier aussi, c’est signe qu’il faut protéger les plus douillettes de ses chéries.

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Dossier focus SOS froid

Prenez les devants Avant

Du moment que les températures sont douces, il est toujours temps de mettre en place des protections.

Les plantes y dormiront en attendant les grands froids et vous ne serez pas pris au dépourvu.

L’idéal : une triple protection Pour abriter une souche de plante pas tout à fait rustique (la sauge‑ananas, par exemple), la meilleure protection est triple. Commencez par couvrir le pied de feuilles mortes. Étalez sur le tout un voile d’hivernage qui maintiendra les feuilles en place et évitera que la neige ne s’incruste au cœur de ce mulch épais. Puis bordez avec des briques ou des pierres. Elles apporteront une inertie thermique : elles empêchent un refroidissement trop brutal, mais limitent aussi le réchauffement en journée, qui n’est pas bon s’il est excessif.

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Isolation naturelle

vous ?

Le saviez Gare au confinement…

Une cloche étanche, un contenant en plastique transparent ou un gros bocal semblent constituer une bonne protection, et c’est, hélas, le contraire. Parce qu’elles emprisonnent l’air, ces enceintes font souvent plus de dégâts que les bénéfices qu’elles apportent, d’autant plus que l’air s’y réchauffe beaucoup trop en journée. À éviter, sauf en appoint.

Notre bon

PLAN

Faites savoir à vos voisins que vous avez besoin de feuilles mortes pour protéger votre jardin : beaucoup seront ravis de se débarrasser chez vous de ce qu’ils considèrent comme un déchet, alors que c’est mieux que le pétrole ! Car après l’hiver, cette couche végétale se décomposera en nourrissant le sol et en faisant barrage aux mauvaises herbes. Récupérez donc leurs feuilles mortes par sacs entiers et utilisez-les sans modération.

Un voile, mais pas noir La meilleure des matières pour protéger les plantes est celle du voile d’hivernage. Non tissé, il leur permet de respirer, mais ne laisse passer ni l’eau ni les courants d’air. Choisissez-le blanc, et surtout pas de couleur sombre. En noir, il encouragerait le réchauffement des plantes en dessous durant la journée, ce qui les réveillerait trop tôt.

© JEAN-MICHEL GROULT. 7MONARDA/ADOBESTOCK.

Une couverture de feuilles mortes offre également une excellente protection, à condition qu’elle fasse au moins 20 cm d’épaisseur. Les petites feuilles ont un meilleur pouvoir isolant que les grosses, car elles piègent de plus nombreuses couches d’air. À litière égale, celles du chêne sont les plus efficaces. Au contraire, celles du platane ou des bambous sont bien moins isolantes.

Le bon

geste À tête fragile, pied d’argile… En pot, une plante est beaucoup plus sensible au froid que si elle se trouvait en pleine terre.

La faute en revient à ses racines et leurs extrémités (voir notre rubrique Parti Pris), qui ne sont pas très résistantes au froid. Bien protéger une plante en pot, c’est donc en préserver les racines avant les tiges. Un voile posé sur les branches d’une plante gélive ne sert à rien si le reste n’est pas généreusement protégé !

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Dossier focus SOS froid

Pendant

Quand le froid pointe

Ce coup-ci, la météo ne plaisante plus et le thermomètre dégringole. Si vous n’êtes pas préparé, il y a urgence, car tout se joue en quelques heures.

Buvez un bon thé, enfilez un bonnet et, avec vos mitaines, sus aux frimas !

Déco ou utilitaire, pourquoi choisir ?

Si vous êtes pris au dépourvu alors que le froid arrive, au diable les canons esthétiques ! Protégez les plantes avec ce qui vous tombe sous la main : vieux draps, moquette usagée, sacs d’emballage (les « big bag » sont très efficaces thermiquement)... Ces matériaux sont utiles pour des froids intenses mais de courte durée, et peuvent s’envisager en renfort de protections plus légères, mais plus pérennes.

Et si l’aspect esthétique importe, rien ne vous empêche de transformer une protection hivernale en « épouvantail d’hiver », avec écharpe et bonnet !

Froid contre froid Du bon usage des feuilles À petite plante, petite protection. Les végétaux de rocaille sont bien résistants au froid, mais la neige ou les courants d’air froids peuvent les abîmer en desséchant le bout des feuilles.

Si un épisode de froid intense s’abat, vous gagnerez à leur offrir une petite protection.

Dans ce cas, entourez-les de déchets verts.

Les restes de nettoyage de vivaces, les débris de taille de conifères et autres persistants sont idéals. Érigez-les autour de la plante à protéger, comme un petit coupe-vent.

Préoccupez-vous de ces végétaux en dernier, lorsque les plus fragiles ont été mis à l’abri.

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Alors que certaines plantes craignent la neige, d’autres l’adorent. C’est le cas des vivaces de rocaille à feuilles caduques, qui profitent d’une couche de poudreuse. La neige est un excellent isolant lorsqu’elle est sèche.

Sous une couche de 15 cm de poudreuse, la température n’est que de -1 °C alors que l’air est à -10 °C !

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Les bons

repères En fonction du seuil de température.

• MOINS DE +5 °C : rentrez toutes les plantes d’intérieur et celles de véranda. Rapprochez des murs de la maison, moins froids, les potées placées à l’extérieur.

© JEAN-MICHEL GROULT. EMER. BORZYWOJ MEHANIQ41. ARGOT/ADOBESTOCK.

• MOINS DE 0 °C : couvrez les souches des plantes gélives, rentrez les potées fleuries (chrysanthèmes, cyclamens, mimosa...) dans une pièce au frais.

Le bon

geste Les jardiniers d’antan ne disposaient pas des prévisions à 10 jours et, lorsque le froid arrivait d’un coup, ils ne manquaient pas d’imagination.

La méthode la plus rapide consistait à couvrir le pied des plantes les plus fragiles d’une butte de sable sec, en débordant largement autour du pied. Si cela ne protège pas beaucoup du froid, ce matériau évite que les bourgeons ne soient exposés aux courants d’air froids.

• MOINS DE -5 °C : protégez les potées de bulbes, posez une première protection sur les arbustes peu résistants et buttez-les ou couvrez-les d’un voile d’hivernage si vous ne l’avez pas déjà fait.

• MOINS DE -10 °C : doublez les protections en place, rentrez toutes les potées, même dans une pièce obscure, le temps que passe l’épisode.

Persistants sans poudreuse Les conditions de chute de neige, aux températures proches de 0 °C, durent peu, pour se radoucir ou chuter, selon la configuration. Mais, dans tous les cas, ne laissez pas la neige stagner sur le feuillage des végétaux persistants. Les camellias et les lauriers-roses en particulier en ont horreur, car la neige les brûle. Secouez doucement les branches pour les débarrasser de l’excédent. De même, faites tomber la neige collante sur les végétaux les plus sensibles, car ils peuvent craquer sous le poids.

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Dossier focus SOS froid

Après

Au dégel, pas d’empressement

Alors que l’épisode hivernal s’éloigne, les températures remontent progressivement au-dessus de 0 °C. Il n’est pas encore temps de faire le bilan, car celui-ci devra, dans tous les cas, attendre la fin avril.

D’ici là, quelques bons gestes limiteront les conséquences du froid…

Il est urgent… d’attendre la reprise !

Lorsqu’une plante a souffert du froid, elle reste en général en attente jusqu’au printemps. Mieux vaut une reprise tardive et sûre que rapide et éphémère. Sur les végétaux persistants en particulier, attendez que de nouvelles pousses se forment, souvent très en dessous des parties atteintes. Il vous suffira de couper juste au-dessus, à 5 cm par exemple. Une chose est sûre : plus la plante met du temps à montrer les conséquences d’une gelée, et plus les dégâts seront importants.

De l’air !

Dès que la météo se réchauffe, retirez provisoirement les protections afin de laisser circuler l’air. L’ambiance confinée pouvant être pire que le froid, il faut que le matériau isolant sèche. Remettez la protection en place dès l’épisode de froid suivant.

Lorsque les températures restent négatives pendant plusieurs jours, les plantes à feuillage persistant vont commencer à souffrir de déshydratation, l’eau ne circulant plus dans le végétal, mais s’évaporant néanmoins de son feuillage. Abstenez-vous d’arroser, car vous ne feriez qu’empirer le mal. Laissez tout d’abord la plante reprendre son port normal.

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© JEAN-MICHEL GROULT.

Ce froid qui assoiffe

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Plan B

Ces plantes qui combattent le froid Vous pouvez perfectionner la résistance globale de votre jardin en envisageant des plantations qui, à terme, amélioreront les conditions. Il n’y a bien entendu pas de plantes qui réchaufferaient les autres, mais vous pouvez toutefois limiter la baisse des températures grâce à des installations judicieuses.

Les petits couvre-sol persistants Pervenches, fleurs des elfes (epimedium), conifères rampants, fusains, cotonéasters, bambous nains… la palette de végétaux à port bas et qui gardent leur feuillage est vaste. Puisez dedans pour ne pas laisser la terre à nu. Un couvre-sol équivaut à une couche de feuilles mortes de 5 cm, ce qui n’est pas négligeable !

1. Callune ‘Gold Kup’ (chez Pepinieresdauguet.fr).

2. Fusain ‘Emerald and Gold’ (en jardinerie) 3. Lierre ‘Halebob’ (chez Olivier Arcelus, Lierres.com).

4. Nandina ‘Firepower’ (en jardinerie).

Des haies pour filtrer Les écrans végétaux (ou, à défaut, des parois en bois) empêchent le vent froid de s’engouffrer en hiver. Si cela ne réchauffe pas les plantes, celles qui se trouveront au sud y bénéficieront de conditions plus clémentes, de l’ordre de 3 à 5 °C de plus que les plantations restées à découvert.

Notre bon

PLAN

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Une des meilleures stratégies pour améliorer la résistance au froid du jardin consiste à favoriser l’établissement d’un couvert par des végétaux à feuilles persistantes comme le chêne vert, le laurier du Portugal, Prunus lusitanica, ou le troène du Japon.

Sous un tel couvert, qu’on appelle canopée, on peut grappiller jusqu’à 6 °C de plus par rapport au reste du jardin. Bien évidemment, ce seront des plantes d’ombre qu’il faudra mettre dessous !

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Fou de jardin

Sous un érable ‘Osakazuki’, une simple lanterne apporte un air japonais. À droite, le ‘Kihachijô’, d’un jaune légèrement orangé, vibre sur fond de variétés purpurines en automne.

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Collection flamboyante À Pibrac, tout près de Toulouse, ce jardin réussit un véritable tour de force.

Il abrite une collection d’exception faite d’érables rares, alors même que ces végétaux sont peu adaptés à la région. Et le résultat est sublime ! monjardinmamaison.fr /39

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Fou de jardin

◆ Situation

En bordure d’agglomération, près d’une forêt urbaine protégée jouant le rôle de poumon vert.

◆ Contraintes

Étés très secs, imprévisibles, hivers parfois froids, grêle au moins une fois par an. Le vent d’autan, sec et brusque, souffle aussi régulièrement dans la région. Terre argileuse, mais eau calcaire, et jardin entièrement à l’ombre.

◆ Les points forts

Des cheminements qui sinuent entre les arbres et les arbustes, offrant une multitude de perspectives. Les érables s’enflamment en automne pendant trois semaines. Le reste de l’année, des végétaux bas persistants apportent de l’intérêt, comme les fougères et autres plantes d’ombre.

◆ Astuces partagées

Du mulch, du mulch et encore du mulch : Agustin a pu installer ses trésors grâce à un paillis toujours renouvelé, quitte à récupérer les déchets verts auprès de ses voisins. Au fil des ans, il a créé une litière épaisse de plus de 20 cm par endroits.

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A

vant d’être un jardin, l’espace qui entoure la maison d’Agustin Coello-Vera ressemble à une galerie végétale dédiée aux érables. Ici, le genre Acer est roi, même si l’on trouve d’autres plantes et que les érables ne se limitent pas, loin de là, aux variétés du Japon. Grand voyageur et épris de nature, ce Canarien d’origine a réuni ici une exceptionnelle sélection. Il ne fait jamais les choses à moitié et cela lui vaut d’être devenu le président de la Maple Society, société internationale des érables. Mais il y a là-dedans comme un défi : la région toulousaine, avec ses étés chauds et secs, déplaît à de nombreux érables, qui n’aiment rien d’autre que des étés humides et l’air moite. C’est dans

Ci-contre : au pied de la terrasse, se cache un jardin de fougères et de souches appelé « stump garden ».

Ci-dessus : la diversité des ports et des couleurs constitue comme une série de paravents imprimés.

Le jardin combine très naturellement plusieurs influences, en particulier japonaises et américaines.

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La grande fontaine n’est pas que décorative : elle humidifie l’atmosphère dans la partie haute du jardin.

Fou de jardin

Sous un camellia haut de 3 mètres, le chemin contourne la maison pour s’enfoncer sous les frondaisons colorées.

ce contexte qu’Agustin a su jouer avec la topographie des lieux, en plaçant habilement ses sujets en fonction des conditions qui lui semblaient les meilleures.

Coup de veine Le grand terrain bénéficie de veines humides, ce qui est pour commencer une sacrée chance. Le fond, ombragé par des chênes déjà présents et qu’Agustin a gardé, offre un microclimat favorable, préservé des étés brûlants de la région. Cette quête du végétal n’a pas empêché le passionné d’arranger l’espace de façon raffinée, loin des pastiches : on y retrouve plutôt l’inspiration glanée au fil de ses nombreux voyages un peu partout autour de la planète. Et lorsque les érables se colorent, au printemps lors du débourrement, et en automne avant la chute des feuilles, le jardin se transforme en un endroit magique à la frontière du féerique. Qui imaginerait que la place du Capitole se trouve à dix kilomètres à vol d’oiseau ?

TEXTE ET PHOTOS JEAN-MICHEL GROULT

Moins flashy et plus raffinés que les hortensias à grosses têtes, les Hydrangea serrata sont aussi plus adaptables. Ici, ‘Grayswood’, en situation très ombragée.

42 / MON JARDIN & MA MAISON

LE RETROUVER • Le jardin d’Agustin est ouvert aux passionnés sur demande, et lors des Rendez-vous au jardin, sur inscription préalable.

Contact : gomerro@gmail.com

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Pour profiter d’une vue plongeante sur une partie du jardin, Agustin a aménagé un ponton en escalier, doux comme une échappée.

L’astuce d’Agustin Les tasseaux transversaux sont indispensables pour éviter tout glissement, mais aussi pour donner un peu plus de rigidité aux lames de terrasse, employées pour confectionner le ponton.

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Redonner du style

La terrasse prend des couleurs !

Mixer les teintes variées

P

ropres aux terrasses très aménagées, les coins et recoins ne sont pas toujours un atout. Bien pensés, ceux-ci peuvent cependant se transformer en véritables points forts.

Mélangez des matériaux aussi variés que possible, apportez des verticales, plantez généreusement et jouez d’office avec les couleurs. Ici, entre ville et campagne, un jaune doux au mur et un rappel légèrement plus vif dans la garniture du banc

44 / MON JARDIN & MA MAISON

donneront immédiatement une sensation de chaleur. Ajoutez à cela le brun tendre d’un plessis de bois, un fond en rondins, et vous aurez un aspect rustique qui assouplira la rigueur du béton, en renforçant l’ambiance chaleureuse. Un rosier grimpant blanc et un assemblage de plantes à fleurs viennent parfaire le tableau, le tout agrémenté de coussins aux teintes tendres ou acidulées.

PAR SÉBASTIEN MIMMAS

© ANDREA JONES/GARDEN EXPOSURES PHOTO LIBRARY/BIOSPHOTO.

Une terrasse peut vite devenir tristounette, surtout à cette saison. Alors, pourquoi ne pas en profiter pour jouer avec les couleurs ? À l’aide de plantes bien sûr, mais pas seulement. Murs, sol, déco… offrent une multitude d’ambiances envisageables.

Du coloris le plus tendre au plus soutenu, laissez-vous inspirer par ces quelques créations.

© LIZ EDDISON FLORA PRESS/BIOSPHOTO.

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Jouer les camaïeux de vert

A

© DEREK HARRIS/FLORA PRESS/BIOSPHOTO.

© DEREK HARRIS/FLORA PRESS/BIOSPHOTO.

© LIZ EDDISON FLORA PRESS/BIOSPHOTO.

u jardin, on finit par oublier que le vert est aussi une couleur à part entière. Un usage bien compris de la gamme qu’il offre permet pour‑ tant des animations aussi variées qu’avec les autres teintes. Le mur transparent de cylindres clairs évoque des bulles, comme dans un fond marin où deux niveaux de feuillage jouent le rôle des algues. La terrasse, entre un arrière‑plan généreusement fourni et une popula‑ tion plus sauvage à l’avant, perd alors son aspect sévère et ordonne l’ensemble. Quant au mobilier de jardin, minimaliste et tout en rondeur, il complète parfaitement l’harmonie du lieu et invite à la détente.

L’autre version est plutôt faite de rigueur. Les lignes donnent le mouvement : paroi minérale stricte doublée d’un mur végétal austère, une pointe de souplesse offerte par les arbustes en boule, et une franche liberté avec les arbres environnants auxquels répondent les vivaces du premier plan. Le secret de la réussite : l’alignement de pots en demi‑lune identiques, garnis de mêmes plantes pour éviter la cacophonie de variétés disparates.

Combiner des contrastes forts

L

e règne du pastel au jardin est bien loin, et les couleurs fortes ont pris le pas pour des résultats joyeux où tout est permis, ou presque. D’autant que du franc mélange naît une très réelle harmonie. La banquette en deux tons très opposés bouleverse déjà l’ordre convenu. Un cocktail de plantes à floraison estivale multi‑ colore vient parachever la scène et la structure en zigzag de l’assise souligne le contraste fort avec les végétaux.

Ci‑contre, d’un coloris plus « ethnique », le mur orangé évoque des contrées lointaines et ensoleillées. Une sculpture très typée suffit à donner de la force au thème, les plantations restant un peu aléa‑ toires. Point à retenir toutefois : le rapport entre les feuillages pour‑ prés du gainier du Canada et de l’érable, dans les mêmes tons que le banc, et les éléments de déco. monjardinmamaison.fr /45

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Redonner du style

À décliner sur tous les tons

L

a relation entre vert et blanc est sans doute très chic, mais peut sembler un peu dure. Elle est toutefois bienvenue sur cette terrasse qui ne profite pas de beaucoup de soleil, et le banc en tire parti au maximum. Ses lames de bois clair assouplissent un peu le contraste. Le tout se démarque des dalles sombres du sol. Les feuillages transparents, bambou en tête, évitent de surcharger et d’assombrir la scène. Fargesia, phormium, heuchères et clématite armandii à feuillage persistant constituent l’essentiel de la végétation et sont parfaitement adaptés à l’exposition.

Il sera bienvenu, dans cette version, de bien contenir le développement des plantes, en particulier de la clématite, pour éviter que le mur blanc perde de son efficacité.

Si vous disposez d’une situation toute différente, très ensoleillée, nous vous proposons une version « jumelle » adaptée.

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Top départ !

Choisissez sur votre terrasse l’espace à privilégier.

Définissez la position la plus confortable pour votre future banquette. Créez la structure du banc soit en bois, soit en parpaings, suivant le type d’environnement et l’accessibilité. Fabriquez une jardinière surélevée, appuyée au dossier de votre banquette et de même hauteur. Laissez des espaces de plantation cerner les côtés du banc. Habillez de lames de bois l’assise et le dossier. Peignez le mur et le bas du banc d’une couleur de votre choix, mais qui doit faire ressortir votre gamme végétale. Apportez la terre pour la jardinière et les massifs, puis laissez-la se tasser. Plantez les végétaux choisis en fonction de l’exposition. Ici, la gamme apprécie le soleil et donne des floraisons vives et lumineuses : Teucrium cossonii (1), Salvia leucophylla (2), les graphismes variés et surprenants d’Allium cristophii (3) en mélange avec Stachys byzantina (4), Stipa calamagrostis (5), ou encore le feuillage généreux d’Euphorbia mellifera (6), Cordyline australis (7) et phormium (8).

46 / MON JARDIN & MA MAISON

3 versions minimalistes Sobriété fait loi Le manque d’espace n’est pas forcément un obstacle à l’imagination. Une couleur dominante, des plantes bien graphiques, et le tour est joué ! Le mur à la sobriété et au ton sévères prend alors une tout autre allure et devient chaleureux. Les lignes strictes d’un yucca panaché apportent juste le style et l’équilibre nécessaires aux dominantes métalliques de la scène, soulignée par un mobilier de même matière et très contemporain.

© ALAIN KUBACSI /BIOSPHOTO.

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© ILLUSTRATION SÉBASTIEN MIMMAS.

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© MARIE O’HARA/FLORA PRESS/BIOSPHOTO.

© MARIE O’HARA/FLORA PRESS/BIOSPHOTO.

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Donner de la fantaisie

U

Lignes strictes et tons contrastés Jouer avec des couleurs opposées permet nombre d’alliances pour la mise en avant autant des plantes que du décor environnant. Un bleu Majorelle sur le mur et quelques coussins de teinte unie suffisent comme faire-valoir à un petit groupe de fleurs de kniphofia jaune vif et orange. L’ensemble bien acidulé montre qu’un effet tonique est tout à fait possible avec un minimum d’éléments bien choisis.

Travailler les sols À l’image d‘un tapis dans une pièce, les sols peuvent jouer un rôle déterminant sur une terrasse. La gamme de matériaux disponibles de nos jours est quasi illimitée et permet toutes les fantaisies et alliances. La calade, revue en mosaïque de teintes claires et foncées modernisant ce principe ancien, est accompagnée de cubes de chêne et adoucie par les tons pastel des fleurs. L’harmonie est au rendez-vous !

© LIZ EDDISON/FLORA PRESS/BIOSPHOTO.

n massif surélevé tout en légèreté permet de donner du piment à un espace un peu banal. Pas besoin d’ingrédients exceptionnels : des cheveux d’ange tout en souplesse sont surplombés par la verticalité des ails géants et le côté sombre des feuilles de phormium, bien graphiques. Ce simple assemblage de plantes suffit à mettre en valeur les murs en arrière-plan. Ici, les ails accrochent le regard grâce au contraste entre le pourpre éclatant de leurs fleurs et les murs obscurs. L’attention se porte ensuite sur le rideau délicat des graminées et des douces fleurs blanches des géraniums vivaces. Le large feuillage persistant des phormiums relie tout cela au mur par un rappel de tons similaires. Couleurs, formes et hauteurs fournissent, pendant plusieurs mois, un paysage complet sur une surface réduite.

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Portrait de pépinière Ici, dans le terrain qui prolonge la pépinière, une longue haie de charmille sépare les espaces et protège efficacement le jardin des vivaces, durant la belle saison. En hiver, dépourvues de feuillage, apparaissent les ramures dénudées à travers lesquelles se dessine le paysage environnant.

Le jardin dévoile ses jeux de transparences et ses atmosphères singulières…

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Dominique Brochet

De la pépinière au jardin Le Jardin de la Presle, au sud de Reims, abrite des collections d’importance nationale : saules, spirées, rosiers et autres plantes calcitolérantes y sont étudiés depuis plus de trente ans. Entre botanique et horticulture, Dominique Brochet partage aujourd’hui, avec toujours la même passion, son aventure riche de précieuses connaissances.

Profil Âge 61 ans.

Lieu de naissance Reims (51).

Parcours

Titulaire d’un brevet de technicien supérieur (BTSA) d’horticulture, spécialité pépinières et aménagement de jardins, obtenu en 1979 à Genech (59).

Moments-clés

Jeunesse dans une famille qui produisait son propre champagne.

Création de la pépinière en 1988 et du jardin en 2000.

Bibliographie

« Le Saule, la plante aux mille pouvoirs », Éditions de Terran. « Toutes les plantes pour sols calcaires », éd. Ulmer. Un nouvel ouvrage est en cours de préparation sur les jardins de végétaux indigènes.

A

u creux de la montagne de Reims, dans la haute vallée de l’Ardre, la campagne champenoise offre un écrin idéal au Jardin de la Presle. Ce site unique, labellisé Jardin remarquable en 2005, à la fois pépinière et centre de formation horticole, se déploie sur une pente orien‑ tée sud‑ouest, sur une surface de 3 hectares, dont 2 en jardin. Après une première expérience en région Rhône‑Alpes, c’est en Champagne que Dominique Brochet et Édith Lanvin décident de s’installer en 1988. Les prés du hameau de la Presle deviennent alors le théâtre de transformations paysagères subtiles.

Dominique arpente allées et chemins qui le mènent à travers les bosquets d’arbres vers des pièces de verdure très différentes : la cage de roses, avec plus de 800 rosiers anciens, une spécialité d’Édith, le jar‑ din des vivaces, jardin dit « de l’odela », la saulaie... « Les terres de cette région sont les plus calcaires de France, souligne Dominique. Le terrain est humide, argileux et peu drainé. Le climat atlantique à accent continental entraîne, quant à lui, de fortes amplitudes thermiques. » C’est bien là tout l’intérêt pour lui et pas question de céder aux difficultés ! Le choix des végé‑ taux a été un travail de longue haleine. Avec spirées, seringats, deutzias et autres chèvrefeuilles, la pépinière fait aujourd’hui référence en matière de formation et de conseil sur l’utilisation d’arbustes calcicoles…

Expérimentation et conservation Ici, la création récente d’un jardin de natives permet de valoriser et de préserver la richesse de la flore locale.

En outre, un terrain familial situé à 1 000 m d’altitude dans le massif du Chablais (74), dédié aux plantes alpines, permet également d’alimenter la pépinière.

Ces collections constituent de véritables conserva‑ toires où l’on peut observer et parfois sauver de la dis‑ parition certaines espèces rares ou menacées.

TEXTE ET PHOTOS SNEZANA GERBAULT

SON COUP DE CŒUR Graphique et souple

Pour la souplesse de ses rameaux et pour sa gamme de coloris, qui va du vert au pourpre foncé, le saule pourpre, ou osier pourpre, Salix purpurea, fait partie des préférés de Dominique.

Gris et soyeux, ses chatons apparaissent en fin d’hiver, puis ils deviennent jaunes et rouges, source de précieux pollen pour les abeilles affa‑ mées... On le plante en isolé, mais pour un effet de densité et de volume, mieux vaut privilégier sa plantation en masse. Idéal pour peupler les friches et les bords de cours d’eau.

« Le climat capricieux et surtout le sol calcaire de la Champagne étaient nos premières préoccupations. » monjardinmamaison.fr /49

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Portrait de pépinière Bel enchevêtrement Ce bel arbre à croissance rapide possède une vraie personnalité et une rare originalité.

Le méli-mélo de rameaux jaune orangé et légèrement retombants du saule tortueux, Salix x erythroflexuosa, assure un décor original, surtout en période hivernale après la chute des feuilles, également torsadées. Très décoratif, ce saule rustique (-15 à -20 °C) aimera un emplacement ensoleillé, mais il faut s’assurer que ses racines se développent en sol restant frais en permanence. De temps en temps, une taille vigoureuse s’impose pour favoriser ses couleurs et son aspect torsadé.

Contraste flamboyant Il se fait vite remarquer dans les haies, où ses longs rameaux forment des écrans denses et colorés. Le saule blanc Salix alba ‘Liempde’ se distingue par la beauté de son bois rouge orangé qui contraste avec le feuillage bleuté au revers velu. Rustique, il pousse vite, supporte facilement -25 °C et résiste bien aux vents et embruns… s’il est planté au soleil et en terrain calcaire et frais. Il est du plus bel effet pour garnir des berges et zones humides. Attention, ses racines traçantes n’aiment pas les obstacles !

Zoom sur…

Ses bonnes astuces Discrètes stars de la Presle, c’est durant l’arrière‑saison que les saules se révèlent. Avec près de 400 espèces différentes, la collection présente une grande diversité de coloris et de formes. À l’apogée de leur éclat en toute fin de l’hiver, lorsque les tiges concentrent les sucs afin de se préparer pour le printemps, les rameaux affichent les couleurs plus intenses : jaune vif, orange, rouge, vert fluo, noir.

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Je prends plaisir à tresser le saule « J’ai facilement réalisé une yourte typique, enfin presque, qui trône au fond du jardin. Une vraie création "maison" que j’ai entièrement façonnée en tressant de l’osier, de l’espèce Salix viminalis. Les tiges souples, plantées et aisément guidées, dessinent un cercle. J’ai prévu quelques ouvertures, comme autant de fenêtres avec vue sur le paysage et surtout sur les épillets argentés des miscanthus, plantés tout autour et sublimés par les jeux de lumière. En guise de toiture, je compte toujours sur les rameaux de saule, colorés en période hivernale et qui s’élèvent dans le ciel. »

Un géant graphique Pour l’observer, il suffit de lever la tête, car ses longues tiges de 5 à 10 m de hauteur partent à l’assaut du ciel. Le saule romarin, Salix viminalis ‘Romarin’, aussi appelé vime ou osier vert, se fait remarquer dès l’automne par son étonnante allure élancée. Une multitude de rameaux, garnis de feuillage sec et torsadé, persistent ainsi tout au long de l’hiver. Pour sa grande souplesse, il est utilisé en vannerie.

La variété est très bien adaptée aux sols frais et calcaires, et sa taille importante permet de former de hauts écrans et des plessis.

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Éclat et couleur Abondants et décoratifs, les fruits rouges du photinia du père David, Photinia davidiana ou Stranvaesia davidiana, animent longtemps les massifs tardifs. Souvent délaissés par les oiseaux, ils restent des semaines en place et se parent de givre. Le feuillage persistant de cette espèce peu courante est tout aussi intéressant en raison de ses jolies couleurs automnales.

L’arbuste aime moyennement les sols calcaires, mais apprécie les terrains frais et résiste à -20 °C. Idéal en haies et massifs comme solution de remplacement de son descendant surexploité ‘Red Robin’.

Décor verdoyant Bel arbuste à feuillage persistant, l’osmanthe de Delavay, Osmanthus delavayi, est un également décoratif au cours de l’hiver. L’arbre se couvre au printemps de bouquets de fleurs tubulaires blanches au parfum de jasmin qui, par la suite, laissent la place à de jolies baies bleu-noir. Cet osmanthe aime les sols calcaires avec un peu d’humus, un emplacement ensoleillé ou ombragé. Trouvez-lui cependant un endroit protégé, à l’abri des vents violents et des fortes gelées. Idéal pour les massifs et les brise-vent à croissance rapide.

Je calcule le moment de la taille « Je prends soin d’effectuer la taille fin mars début avril, avant le redémarrage de la croissance des tiges, pour stimuler l’apparition de nouvelles pousses, intensément colorées, dont je pourrai profiter après la chute des feuilles, de novembre à mars. Je taille les saules têtards tous les ans, fin mars, ce qui permet de leur donner leur forme.

Sans aucune taille, on peut constituer rapidement, avec cette espèce, des écrans et autres brise-vent, surtout si l’on dispose de suffisamment de place… Je prévois toujours un emplacement ensoleillé : aucun saule à l’ombre ! »

LE RETROUVER • Le Jardin de la Presle Lieu-dit la Presle, 51480 Nanteuil-la-Forêt.

Tél. 03 26 59 43 39.

Pepiniere-brochetlanvin.com

Volumes et textures Élégants et mouvants, les épis en éventail des miscanthus accrochent merveilleusement la lumière. Plus de 30 variétés se plaisent au Jardin de la Presle. Solides et rustiques, ils supportent des températures basses (de -15 à -20 °C) et passent l’automne et l’hiver au jardin. Pour les avoir en pleine forme, il faut les nettoyer et les couper lorsque les nouveaux chaumes pointent au travers de ceux de l’année précédente, en conservant les plus grands pour fabriquer des tuteurs et cannisses solides, ou des écrans pour délimiter les espaces.

Je cultive les contrastes saisissants « J’utilise les tiges chatoyantes des saules pour réaliser de jolis contrastes avec les teintes neutres d’inflorescences fanées d’Helianthus nuttallii et de Solidago canadensis (ci-contre).

J’aime associer les grandes graminées, miscanthus, molinie ou pennisetum, dont les jolis épillets valorisent tout particulièrement les baguettes colorées… tout comme les feuillages des hellébores et des bergénias.

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Jardin de sculpteur

Les trois scènes du « Jardin du Feu » structurent l’espace et guident le regard.

La végétation qui les entoure se fait plus dense au fil des étapes. Seuls, en couple, en famille, ils sont une vingtaine réunis autour de ce foyer (le troisième cercle) où se célèbre la naissance de la vie collective.

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L’homme et la nature en équilibre En Normandie, à La Chapelle-sur-Dun, les sculptures de Robert Arnoux habitent son jardin-atelier. Elles illustrent une harmonie rêvée et un dialogue intense entre l’homme et la nature. Un vaste parc aménagé sert d’écrin à la mise en scène de ses personnages.

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Jardin de sculpteur

◆ Situation

En Normandie, près de la côte entre Dieppe et Fécamp, le jardin-atelier de Robert Arnoux s’étale sur 2 hectares, dans le village de La Chapelle-sur-Dun.

◆ Les contraintes

Sur ce terrain, le sculpteur est devenu jardinier. La terre fertile rend le travail de désherbage important et nécessite de maîtriser la végétation.

◆ Le projet paysager

C’est un jardin romantique à la belle élégance classique, qui a évolué avec des structures plus contemporaines comme le « Jardin du Feu ».

◆ À visiter

Le jardin se visite uniquement sur réservation via le site, pour des visites guidées par les propriétaires et limitées à 20 personnes.

Robertarnoux.com

Dans ce deuxième cercle, la terre accouche du feu. Les lames de schiste se dressent et s’ouvrent tel un volcan pour laisser apparaître la lave faite de feuilles recouvertes de pigments rouges.

Autour, la végétation s’enrichit de sedums et de graminées.

Les sculptures de Robert Arnoux sont des personnages vivants qui semblent s’incliner devant la beauté de la nature.

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Ici, c’est une mère en train de lire un livre à son enfant. Intitulée « la lecture » , cette sculpture à été créée à la demande de sa fille Joséphine, et célèbre une fois de plus les liens et jeux familiaux.

Installée sur la terrasse de la longère, cette sculpture intitulée « La vie en rose » et recouverte de mica rose capte ici tous les rayons du soleil.

Elle a été spécialement créée pour la roseraie du parc de Bagatelle à Paris.

C

e sont des silhouettes taillées dans un seul bloc, aux lignes douces et arrondies, trois traits intemporels qui suggèrent un visage, des bras et des jambes, des formes gracieuses qui s’élancent au-dessus des massifs et se fondent dans le jardin du sculpteur Robert Arnoux.

Des scènes de famille, de maternité, mais aussi des promeneurs solitaires, des amoureux… Au total, une quarantaine de personnages qui ont su trouver naturellement leur place dans le jardin et qui racontent l’histoire de la vie humaine.

Installés à La Chapelle-sur-Dun depuis quatre ans, le sculpteur et son épouse ont gardé la structure du jardin d’origine, tout en le faisant évoluer avec des touches contemporaines. Des haies taillées et des arbustes encadrent les sculptures, des roses par centaines fleurissent au printemps et des hêtres élevés cernent le parc. « Quand Robert installe ses œuvres dans le jardin, il recherche avant tout une rencontre entre la sculpture et l’espace, une intégration monjardinmamaison.fr /55

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Jardin de sculpteur Dans le jardin de topiaires, une trentaine de buis et d’ifs taillés entourent les « Âmes blanches ». À la nuit tombée, les silhouettes couvertes de peinture phosphorescente s’illuminent.

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Devant la maison, les briques de la terrasse conservent la chaleur. La gloriette est recouverte de polygonum et de rosiers grimpants, en pot, un Exochorda ‘The Bride’.

LE RETROUVER • Jardin-atelier du sculpteur Robert Arnoux 309 Sente Cauvillaise, 76740 La Chapelle-sur-Dun.

harmonieuse avec la nature », raconte son épouse Corinne Brenne. Et pour qu’ils se fondent mieux dans leur environnement, le sculpteur réalise ses personnages sur une base de résine recouverte d’une fresque, de mica, ou même de feuilles et d’humus.

Naissance des éléments L’ensemble du « Jardin du Feu » marque la première étape de l’aménagement du lieu. C’est le paysagiste Guillaume Gosse de Gore, avec qui Robert Arnoux collabore à l’évolution du jardin, qui a imaginé la mise en scène autour de trois cercles rappelant des cratères, qui retracent, tel un parcours initiatique, l’histoire de la naissance du feu. Les lames de schiste couchées évoquent l’étincelle primitive, puis c’est le feu qui surgit des entrailles de la Terre. Il est alors apprivoisé par les hommes qui se réunissent autour, là où tout commence. D’autres aménagements en rapport avec les éléments sont à venir comme un jardin d’eau, puis un autre dédié au ciel et à la Terre, mettant en scène d’autres personnages.

TEXTE ÉLISE CHEVILLARD PHOTOS YANN MONEL monjardinmamaison.fr /57

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L’olive, l’or du bassin méditerranéen « À la Sainte-Catherine, l’huile est dans l’olive », dit-on en Provence.

Cette récolte de fin d’automne permet de profiter toute l’année des saveurs de la Méditerranée, grâce à son nectar doré.

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© TONY CRADDOCK/SCIENCE PHOTO LIBRARY/BIOSPHOTO.

Récolte gourmande

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Au pied de chaque olivier, on déploie de grands filets pour faciliter le ramassage des fruits.

La récolte des olives demandant beaucoup de main-d’œuvre, c’est l’occasion de se retrouver chaque automne au mas, en famille ou entre amis.

L

’olivier est l’arbre sacré du bassin méditerranéen.

Originaire d’Asie Mineure, où il formait autrefois de véritables forêts, il arrive en Gaule par Marseille, en 600 av. J.-C. L’Empire romain en fait un instrument de sa prospérité économique, en développant partout des plantations et des moulins. Quand on regarde avec déférence ces arbres, multicentenaires pour certains, trônant dans le sud de l’Europe, on associe l’olivier et ses fruits à la longévité et à l’espérance. Il est aussi symbole de paix et de réconciliation. En Provence, de l’oléiculteur amateur, avec quelques arbres, au propriétaire de plusieurs hectares, la saison des olivades, la récolte des olives, est un rendez-vous incontournable de l’automne. Les fruits destinés à la consommation directe seront ramassés avant d’être mûrs, tandis que ceux qui sont pressés pour faire de l’huile seront cueillis vers la fin de l’automne ou en plein hiver.

Récolte, les goûts et les couleurs Selon leur variété et leur degré de maturité, les olives n’ont ni le même goût ni le même emploi. En septembre-octobre, le fruit grossit et passe du vert au rouge violacé, violet foncé et noir. Comme pour le raisin, on parle de véraison pour désigner ce changement de couleur. Les olives réservées à la dégustation, pour l’apéritif ou en condiment, sont cueillies directement sur l’arbre, comme des cerises. Pour celles dont on tire l’huile, elles doivent être mûres… et dans certains cas un peu ridées. Sur certaines espèces, telle la Tanche, dans le secteur de Nyons dans la Drôme, il est même recommandé d’attendre que ces succulentes aient subi les premières gelées qui leur feront perdre leur amertume.

Peignes à olives et caisses à claire-voie sont les outils indispensables du cueilleur aguerri. monjardinmamaison.fr /59

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Récolte gourmande

Les olives vertes sont récoltées avec un peigne et tombent sur les filets posés au sol.

Mieux vaut ne pas récolter les olives par temps pluvieux, mais le froid et le mistral n’arrêtent pas les cueilleurs qui « peignent » soigneusement chaque branche !

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En brassant le filet, on regroupe les olives avant de les transférer dans les caisses, en évitant au maximum de blesser les fruits.

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À l’arrivée au moulin, les olives seront à nouveau triées et lavées, puis, selon la méthode d’extraction, malaxées et déposées dans une centrifugeuse, ou placées entre des scourtins et pressées pour obtenir cette huile dorée.

Cueillette délicate Du fait de la taille réduite de ces fruits et de la grosseur du noyau proportionnellement au volume de chair, il en faut une quantité impressionnante pour produire l’huile. La récolte de ces trésors est donc une opération longue et délicate. Un arbre donne entre 15 et 50 kilos d’olives, et pour obtenir 1 litre d’huile, 4 à 6 kilos sont nécessaires. Dans les grandes exploitations, la mécanisation a fait son apparition à partir des années 50. En secouant l’arbre à l’aide d’une machine à vibrer, on fait tomber les fruits dans des filets tendus sous la ramure. Ce n’est possible que pour la récolte des olives noires, car les vertes, plus jeunes et donc mieux attachées à l’arbre, résistent à cette technique. Afin de décrocher les dernières des rameaux, les cueilleurs utilisent des peignes. Il faut ensuite « venter » la récolte, c’est-à-dire séparer les fruits des feuilles et autres débris, avant de transporter son butin le plus vite possible au moulin, afin de réduire au maximum le temps qui provoquerait l’oxydation.

Trituration et extraction Dès réception, le moulinier fait un nouveau tri avant de laver les olives. Puis il les broie afin d’obtenir une pâte composée de fragments de noyaux, de peau et de pulpe, qui est ensuite malaxée durant 20 à 40 minutes selon la variété des fruits et la texture de la matière obtenue.

Traditionnellement, on écrasait les olives avec des meules de granite, puis on répartissait la pâte sur des scourtins, ces étranges paillasses circulaires, avant de les empiler les uns sur les autres et de les mettre sous la presse, afin d’en isoler l’huile et les eaux d’extraction. Désormais, on distingue ces moulins traditionnels, utilisant des meules et des presses à scourtins, des versions modernes, s’appuyant sur un système d’extraction continu avec centrifugeuses en Inox.

Une sélection sur mesure Le résultat final varie en fonction de la qualité des olives. On peut obtenir une huile de base, utilisée en cuisson, ou des « grands crus » qui assaisonnent avec bonheur des légumes croquants. On distingue également trois familles de goût selon le degré de maturité des olives employées. Le fruité vert s’obtient avec celles récoltées quelques jours avant d’être totalement mûres, quand leur couleur est « tournante » ou légèrement « purpurine ». Au nez et en bouche, les sensations herbacées dominent. Le fruité mûr s’obtient avec des fruits ramassés mûrs et noirs. L’huile a alors des saveurs plus douces et rondes en bouche, avec un goût subtil d’amande, de fruits, de tilleul ou floral. Le fruité noir, enfin, nécessite un début de fermentation des olives. Il en résulte une huile crémeuse, aux arômes particuliers de cacao, de champignons et de sous-bois. À chacun donc de choisir son huile en fonction de son menu !

TEXTE ET PHOTOS MARIE LE GOAZIOU

LES RETROUVER • Le Vieux Moulin Rue de la République, 26110 Mirabel‑aux‑ Baronnies.

Tél. 04 75 27 10 59.

• Moulin du Plan de Dieu Chemin de la Grand’Draille, 84850 Travaillan.

Tél. 04 90 37 77 11.

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Récolte gourmande

. © MARIE LE GOAZIOU

Recettes Briochettes à l’huile d’olive • Délayez 2 cuillerées à soupe de sucre et la levure dans le lait tiède. Dans un saladier, mélangez la farine, le sel et le sucre restant. Incorporez le lait puis travaillez à la main ou au robot.

• Ajoutez l’huile en pétrissant jusqu’à obtention d’une pâte homogène. Laissez lever 1 heure.

• Dégazez la pâte et divisez-la en 16 portions. Garnissez-en des moules à muffins sans dépasser la moitié de la hauteur.

Laissez gonfler 30 minutes. Préchauffez le four à 180 °C (th. 6).

• Badigeonnez d’eau ou de lait la surface des pâtons puis enfournez pour 15 minutes.

© FOTOOFOUD.

POUR 4 PERSONNES Préparation 15 minutes Cuisson 15 minutes Levée 1 heure 30 • 25 cl de lait • 100 g de sucre • 350 g de farine • 5 cl d’huile d’olive • 1 sachet de levure de boulanger sèche • 1 pincée de sel

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Tapenade d’olives vertes aux amandes POUR 4 PERSONNES Préparation 5 minutes • 3 filets d’anchois • 200 g d’olives vertes dénoyautées • 1/2 gousse d’ail • 5 brins de thym • 10 cl d’huile d’olive • 50 g d’amandes nature • 1 c. à soupe de jus de citron • 1 c. à café de vinaigre de cidre • 1 c. à café de câpres • Fleur de sel et poivre

• Mixez ensemble les amandes, l’ail, les anchois, les câpres, le jus de citron, le vinaigre et la moitié de l’huile.

• Ajoutez les olives et le thym effeuillé.

Mixez à nouveau par à-coups jusqu’à obtention d’une pâte plus ou moins fine selon votre goût. Incorporez le reste d’huile, puis salez et poivrez.

Fondant au chocolat à l’huile d’olive POUR 4 PERSONNES | Préparation 10 minutes | Cuisson 20 minutes • 2 œufs entiers + 1 jaune • 160 g de chocolat noir • 100 g de sucre • 40 g de poudre de noisette • 3 c. à soupe d’huile d’olive douce • 1 c. à soupe de farine • 1 pincée de levure chimique • 1 pincée de sel • Préchauffez le four à 180 °C (th. 6). Cassez en morceaux le chocolat, puis faites-le fondre au bain-marie ou au micro-ondes. Ajoutez l’huile et mélangez.

• Fouettez dans un saladier les œufs entiers, le jaune, le sucre et le sel.

Incorporez dans l’ordre tout en remuant la farine, la levure, la poudre de noisette puis le mélange de chocolat et d’huile.

• Coulez cette pâte dans un petit moule à cake généreusement beurré.

Enfournez pour 20 minutes. Laissez tiédir avant de démouler. monjardinmamaison.fr /63

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Plante vedette Trop souvent ignoré, le chêne vert, Quercus ilex, permet pourtant la réalisation de topiaires moyennes ou grandes.

Ses feuilles, très variables, peuvent être assez petites et dépourvues du moindre piquant.

Rustique, il se prête bien à la taille et supporte tous les sols drainés, même crayeux.

Alternatives du 16 candidats sans soucis Tous nos jardins voient leurs buis ravagés par les parasites et maladies, aucune solution radicale n’apparaissant pour l’instant.

En attendant des formes résistantes, il reste à trouver des plantes plus ou moins proches d’aspect, parfois inattendues, mais prêtes à rendre bien des services.

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© GEOFF KIDD/SPL/SCIENCE PHOTO LIBRARY/BIOSPHOTO.

buis

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A

ssurément, les grands jardins réguliers vont avoir de la peine à retrouver du jour au lendemain leur patine, caractérisée par des bordures et topiaires âgées. Mais le désert n’est pas cependant pour demain et il y a des candidats à la succession qui font remarquablement illusion. Ne vous attendez pas pour autant à ce que la plupart d’entre eux soient la copie conforme des buis, et chaque espèce de remplacement, quelles que soient ses qualités, comporte également de petits inconvénients, tout comme le buis lui-même d’ailleurs, ni plus ni moins. Tout dépendra de l’usage que vous voudrez faire des nouveaux arrivants : type de végétation (grande, moyenne ou petite) et de forme (bordure, haie, boule, pyramide…). Le bon choix résidera sans doute dans un panachage bien pensé des essences.

Vous aurez également à tenir compte du mode de végétation de chaque plante. Certaines poussent très vite et

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DOSSIER RÉALISÉ PAR ALEXANDRE BOURGEOIS

grandes familles feuillages autant que possible.

Suivant l’emplacement et l’effet esthétique recherché, vous devrez repenser la

distribution de votre spectacle et privilégier les arbustes les plus adaptés à chaque emploi : topiaires raffinées,

Ligustrum japonicum ‘Texanum’

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À GRAND EFFET Très méconnu, le troène du Japon ‘Texanum’ est pourtant une petite merveille, avec un feuillage de taille moyenne très dense, luisant, épais. Il pousse partout, fleurit abondamment (mais on peut supprimer les fleurs), supporte toutes les tailles ainsi que le vent marin. Comme il atteint 5 à 6 m de haut, il peut former des haies régulières aussi bien que des topiaires simples (cubes…) de grande dimension.

© HORTICOLOR.

© HORTICOLOR.

Ne comptez pas sur une seule espèce pour remplacer les buis, et faites plutôt un panachage, en harmonisant les

miniatures, bordures ou haies, grands alignements… Soyez sans crainte, il y a une toujours réponse à chaque situation.

© DIGITALICE/BIOSPHOTO.

Les

demandent des tailles rapprochées ; d’autres s’avèrent un peu frileuses ou nécessitent un sol très drainé, ou bien encore n’apprécient que les terres acides et les climats à forte hygrométrie.

Le choix que nous vous proposons dans ces pages permet de faire face à peu près à toutes les exigences, le critère de base étant que ces arbustes soient persistants, avec un feuillage petit ou moyen, et susceptibles de bien réagir à la taille.

Il ne suffira pas de ne choisir que des espèces peu exigeantes, il faudra encore ne pas vous tromper d’emploi pour avoir une imitation crédible. Retenez, dans l’ensemble, que les plantes dotées des plus gros feuillages (tout est relatif) seront de préférence destinées à des grands formats et gagneront à être vues plutôt de loin. Plus les feuillages seront réduits, en revanche, plus vous pourrez opter pour des formes sophistiquées, à regarder de près.

Myrsine africana

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PETITS FORMATS Un feuillage réduit mais serré, une végétation de petite taille, voilà ce qu’offre Myrsine africana.

Venu du sud de l’Afrique, comme le laisse supposer son nom, cet arbrisseau assez petit (1 m en tous sens) conviendra aux terrasses, balcons et autres lieux chauds, ainsi qu’aux coins abrités du jardin, car il est un peu frileux.

Il forme naturellement une boule plus ou moins régulière qu’il suffit de coiffer un peu à la cisaille.

Myrte tarentine

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POUR LE SOLEIL Les myrtes sont à peu près inconnus en dehors des régions méditerranéennes, et encore, en terrain acide le plus souvent. Ces jolis arbustes au feuillage pointu, serré et luisant, très dense, supportent cependant -10 à -12 °C, à l’abri des vents. La forme ‘Tarentina’ accepte les terres calcaires, non crayeuses toutefois. Formant des arbustes en boule de 1,2 m en tous sens, au plus, ce sont des champions des expositions brûlantes. À ne tailler que sur bois jeune. monjardinmamaison.fr /65

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Plante vedette

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Euonymus japonicus ‘Microphyllus Albovariegatus’

valeurs sûres

AVEC PRUDENCE Depuis longtemps désigné comme le jumeau du buis, le houx du Japon, Ilex crenata, présente quantité de formes (fastigiée, arrondie, étalée, panachée…) et un feuillage qui fait vraiment penser au buis. Ses fleurs et fruits sont en outre d’une grande discrétion, ce qui peut être un avantage.

Un bémol cependant : il demande des terres riches et acides, ainsi qu’un climat à forte hygrométrie, pour pousser vraiment bien.

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© IVERDE.

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© GEORGIANNA LANE/FLORA PRESS/BIOSPHOTO.

Ilex crenata

© HORTICOLOR.

Alternatives du buis

Osmanthus x burkwoodii

Un certain nombre d’arbustes jouent déjà les remplaçants, et depuis longtemps, avec des fortunes variées. La plupart d’entre eux produisent également des fleurs aimables, pas toujours appréciées par certains, mais qui sont évidemment réduites par les tailles.

VRAIMENT TROMPEUR C’est à partir du XIXe siècle qu’on a employé le fusain japonais comme succédané du buis.

Il a presque aussi bon caractère que ce dernier et produit un feuillage luisant, vert soutenu, ou bien panaché de blanc ou de crème, doré, très foncé, etc.

Les sujets âgés permettent la formation « en nuage ». Il atteint 1,2 m en tous sens mais pousse lentement et s’avère de ce fait plus volontiers employé en bordures.

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PARFUMÉ, EN PLUS Parmi la petite dizaine d’espèces que compte le genre Osmanthus, c’est l’hybride O. x burkwoodii qui nous intéresse, pour son feuillage réduit, sombre et luisant. Même taillé, il produit une délicate floraison printanière, très parfumée, mais éphémère.

Mettez-le en forme dès son jeune âge, pour éviter qu’il ne finisse en buisson un peu « creux », dénudé à la base. Il résiste remarquablement au froid, quoi qu’on dise.

© IVERDE.

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© HORTICOLOR.

Lonicera ligustrina ‘Maigrün’

Phillyrea angustifolia

COUP DE CŒUR

Increvable !

© RUSTICA/PHOTONONSTOP.

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Viburnum tinus

UN RAPIDE Petites fleurs vertes, fruits discrets, feuillage luisant et persistant, extrême tolérance à la taille, les lonicera arbustifs sont très tentants. Tous ne sont pas parfaits, cependant, et c’est ‘Maigrün’ le plus réussi d’entre eux, qui fait illusion même vu de près.

Réservez-le aux bordures basses, qu’il faudra tailler cinq ou six fois l’an, car il pousse fort. Les chutes seront bouturées et constitueront du matériel à bon compte.

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ongtemps délaissés par les pépiniéristes car ils se bouturent malaisément, les filarias, phillyrea, ont repris droit de cité depuis quelques années. Bien rustiques quoique méditerranéens, ces grands arbustes (5 à 6 m, avec l’âge) ont tout pour plaire : des fleurs invisibles, une parfaite tolérance à la sécheresse et aux embruns, et un feuillage serré, assez réduit sur l’espèce angustifolia. Ils poussent dans tous les sols honnêtement drainés, en plein soleil comme à mi-ombre, et se prêtent très exactement aux mêmes formes que le buis, sauf peut-être aux haies de bordures, trop contraires à leur métabolisme. À la différence de ce qu’on en dit souvent, ils poussent assez vite dans leur jeune âge et ne ralentissent guère le rythme qu’en vieillissant.

TRANCHEUSE INATTENDUE

TOILE DE FOND Plutôt plantés pour leur longue floraison hivernale, les lauriers-tins constituent également de bonnes haies de taille moyenne, aisées à façonner à la cisaille, et bien adaptées aux climats secs et ensoleillés.

Certes, leur feuillage est trop large pour imiter celui des buis, mais ils tiendront un rôle comparable comme haie de séparation, par exemple, et ils acceptent des sols calcaires et maigres.

Quel que soit le moyen de tailler que vous employez pour former vos topiaires, il faut avoir un bon coup d’œil pour ne pas les déformer.

Et plus encore si vous adoptez le système hollandais, en vigueur dans les grandes propriétés, où l’on taille les jeunes pousses au… couteau à pain, manié comme une faucille !

Très efficace et rapide, la méthode ne vaut, naturellement, que sur des arbustes petits ou moyens, et sur des pousses très tendres. À vous de choisir le bon moment.

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Plante vedette

Alternatives du buis Nouveautés aussi bien que classiques détournées de façon inattendue de leur usage habituel, diverses espèces se prêtent également aux topiaires et autres emplois qui jusqu’ici restaient l’apanage du buis.

Voici de quoi renouveler un peu le paysage.

BOULE BLEUTÉE

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UN BON « MOYEN »

Les véroniques arbustives, hebe, comportent des espèces extrêmement variées, aux qualités inégales, il est vrai. L’une des meilleures reste sans conteste Hebe pinguifolia, formant naturellement une boule de 50 à 60 cm de diamètre.

Son feuillage bleuté met en valeur sa mousseuse floraison printanière blanche, aisée à supprimer à la cisaille. Modestement rustique, la plante supporte toutefois -10 à -12 °C.

Tout récemment apparu sur le marché, ce houx frisé, Ilex ‘Little Rascal’, forme une boule de taille moyenne, sans plus, qui atteint 1,2 m en tous sens. Le feuillage luisant, réduit et dentelé, vire au pourpre en hiver.

Ses meilleurs emplois consistent à l’isoler ou à le planter à l’angle de bordures plus basses d’une autre espèce. Très rustique, il préfère les terres lourdes, un peu fraîches.

Il ne demande aucun entretien.

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Ilex ‘Little Rascal’

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JOUER SERRÉ

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DOUBLE EMPLOI

© PÉPINIÈRES ARVEN.

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Olearia nummulariifolia

© ALAIN KUBACSI/BIOSPHOTO.

Hebe pinguifolia

© VISIONS PICTURES/BIOSPHOTO.

© HORTICOLOR.

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espèces insolites

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Escallonia langleyensis

Venus pour l’essentiel de Nouvelle-Zélande, les oléarias s’avèrent souvent très frileux et exigent des terres drainées. En revanche, ils réagissent bien aux vents marins.

L’espèce nummulariifolia, au port serré et atteignant 1 m en tous sens, se distingue de ses sœurs en se montrant honnêtement rustique (-10 °C au moins). Elle accepte le calcaire sans broncher, et forme en peu de temps un arbuste dense.

Les escallonias sont surtout recherchés pour leur floraison rose, rouge ou blanche. Mais leur petit feuillage persistant, luisant et dense, en fait également, en dehors de la période de floraison, de bons faire-valoir pour les autres végétaux. On gagnera à les employer en haies régulières, leurs bois, très visibles à la base quoi qu’on fasse, ne les destinant pas à des formes plus sophistiquées.

Ils acceptent bien les embruns.

© HORTICOLOR.

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Ligustrum ‘Green Diamond’

COUP DE CŒUR

Un pas en avant

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es troènes, ligustrum, recèlent diverses espèces de qualité, mais celles qui possèdent un feuillage de petite dimension sont également assez aérées et restent très transparentes, même taillées. Une avancée remarquable est sans doute apparue avec ‘Green Diamond’, variante compacte du Ligustrum ovalifolium, bien rustique, et fortement habillée de la tête aux pieds d’un joli feuillage vert clair. Poussant rapidement et atteignant environ 1,5 m de haut sur 1 m de large, ce nouveau troène au feuillage dense présente les mêmes qualités de rusticité et de tolérance aux terrains moyens que l’espèce type.

Il est destiné à former des haies de dimension moyenne, des boules ou des cônes, plutôt que des figures très compliquées.

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UN GOÛT VENU DE LOIN

© DIGITALICE/BIOSPHOTO.

Abelia ‘Confetti’

INATTENDU

On donne à l’art de tailler les végétaux dans des formes inattendues, ou art topiaire, des origines diverses et, à dire vrai, controversées. La Rome antique, à partir du règne d’Auguste, est le plus souvent citée, mais on trouve cette pratique un peu partout, entre autres en Chine ancienne, qui est probablement la vraie source de cette technique, parvenue jusqu’à nous dès l’Antiquité par le biais de la Perse. Depuis, elle a fait florès dans le monde entier et reste un des points marquants des jardins européens du XVIe au XVIIIe siècle.

On ne citerait pas les abélias comme remplaçants du buis. Et pourtant, taillés nettement, ils peuvent prendre quantité de formes. C’est particulièrement intéressant avec les variétés panachées, telle la classique ‘Confetti, ’qui donneront un peu de tonus à un ensemble de topiaires vertes. Les fleurs blanc rosé se confondent en outre avec le feuillage. Veillez à tailler les longues pousses deux fois l’an. monjardinmamaison.fr /69

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© IVERDE.

Plante vedette

Alternatives du buis

Des arbustes bien nets Naturellement, et suivant leurs origines et leur mode de végétation, ces « doublures » des buis demanderont des soins variés, mais jamais plus complexes que ceux exigés par leur modèle.

Quelques petits tours de main vous aideront à gommer les éventuelles différences.

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L’if est l’outsider de l’étape. Il fait évidemment partie de ceux qui ne ressemblent guère au buis, si ce n’est par les emplois que l’on peut en faire.

C’est un des très rares conifères qui acceptent d’être taillés sur le vieux bois, et il pousse bien plus vite qu’on ne le dit.

LE BON MILIEU

Pour bouturer quelques sujets seulement, utilisez des godets de terre légère, à placer à l’ombre. En cas de grandes quantités, faites un sillon dans un coin du potager, emplissezle de sable grossier et piquez-y les boutures. Couvrez le tout d’un voile de forçage.

LA BONNE FORME

Pour obtenir une topiaire régulière à partir d’un jeune buisson, utilisez un gabarit de métal. Veillez bien à ce qu’il soit en plusieurs parties, aisées à démonter une fois la figure formée.

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© YANN AVRIL/BIOSPHOTO.

© MG DE SAINT VENANT/BIOSPHOTO.

n certain nombre des arbustes de ces pages possèdent une floraison visible, à la différence des buis chez lesquels elle est plus que discrète. Si vous souhaitez rendre plus mesurée cette floraison jugée vulgaire (si, si !) par certains, ne manquez pas la taille d’été (août, voire septembre). C’est en effet l’époque où la plupart des espèces à éclosion printanière forment leurs boutons à fleurs. De cette manière, vous en réduirez le nombre des trois quarts, au moins.

Notez que des idées reçues circulent à propos de certains classiques. C’est ainsi que

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Ne pas faire feu de tout bois Attention aux fausses bonnes idées, pour ce qui est des remplaçants. Divers amateurs ont ainsi choisi, pour les formes élevées, des conifères à pousse rapide, peu coûteux, et généralement (trop généralement) employés en haies. C’est le cas de cyprès de Leyland, par exemple. Outre que, bien entendu, ils ne ressemblent guère au buis, rappelez-vous qu’ils sont aisément victimes du coryneum, qui fait brunir leur feuillage sans retour, et qu’il est impossible de les tailler sur du vieux bois : si vous oubliez une année de tailler, vous ne pourrez rien rattraper, surtout dans le cas de formes un peu complexes.

Veillez également à employer les nouveautés (comme le houx ‘Little Rascal’, le troène ‘Green Diamond’…) avec parcimonie au début, afin de les tester et de voir si, quelles que soient leurs qualités, ils correspondent bien à vos attentes.

Mises en forme Les succédanés de buis nécessitent les mêmes types de taille. Les puristes ne travaillent qu’à la cisaille, mais il faut bien

avouer que c’est pour le moins fastidieux quand on doit intervenir sur de longues bordures, par exemple. Réservez cet emploi aux figures les plus élaborées qui demandent réflexion et minutie. Ne tentez pas non plus de construire des chefs-d’œuvre avec les espèces à larges feuilles (laurier-tin…). Les traces de taille sur le feuillage sont particulièrement visibles et impossibles à effacer.

C’est pourquoi nous ne les recommandons que pour un emploi en haie, par exemple, ou autre ouvrage de fond, pas vu de trop près.

Reste la question de la matière première.

Acheter un ou deux sujets, ou quelques bottes de très jeunes plants n’est pas un problème. Mais remplacer tout un jardin devient vite un gouffre financier. Fort heureusement, un certain nombre d’espèces (troène, lonicera, myrsine, hebe, olearia, abelia…) se prêtent volontiers au bouturage.

Il vous faudra certes un peu de patience pour obtenir de gros sujets, mais le jeu est vraiment très payant. Utilisez pour ce faire les chutes de taille estivale.

OÙ LES VOIR ?

• Château de Villandry 3 rue Principale, 37510 Villandry.

Tél. 02 47 50 02 09. Chateauvillandry.fr • Jardin du Pellinec 1 rue de Pellinec, 22710 Penvénan.

Tél. 02 96 92 82 11.

Le-jardin-de-pellinec.fr • Arboretum de Chèvreloup, 30 route de Versailles, 78150 Rocquencourt.

Tél. 01 39 55 53 80. Chevreloup.mnhn.fr • Les Arbres du Monde au Huelgoat Lieu-dit Le Poerop, 29690 Huelgoat.

Tél. 06 79 69 20 98.

Lesarbresdumondeauhuelgoat.fr

LE BON EMPLOI

© FOTOLINCHEN/GETTYIMAGES.

divers jardiniers refusent les fusains, sous le prétexte qu’ils sont souvent atteints par les cochenilles. Cela peut être vrai, mais les buis n’y échappent pas plus, même si leurs parasites sont moins visibles.

Pour ce qui est de la rusticité, nous vous avons signalé les espèces les plus frileuses, qu’il faudra donc éviter en région exposée.

Pas de problème pour les plus rustiques, comme les troènes. Quant aux autres, les « moyennement rustiques », ils pourront perdre leurs feuilles en cas de froid vif, mais se regarniront au printemps.

Le buis a l’avantage de se prêter à tout, en fonction des divers cultivars qu’il offre : bordures, haies topiaires de toutes sortes… Ce n’est pas forcément le cas chez les remplaçants, qu’il est sage d’employer suivant leurs talents : bordures pour les plus petits, et topiaires simples (boules, cônes…) pour les plus élevés et les plus poussants.

CARNET D’ADRESSES • Promesse de fleurs 23 route du Fresnel, 59116 Houplines.

Tél. 03 61 76 08 10.

Promessedefleurs.com • Jacques Briant RN 23, La Haie Joulain, 49480 Saint-Sylvain-d’Anjou.

Tél. 02 41 18 25 25.

Jacques-briant.fr • Arven Pépinières 17 rue Luc Robet, 29100 Poullan-sur-Mer. Tél. 02 98 74 30 31 et 06 08 84 14 18.

Arven-pepinieres.com • Christian Bessard 201 A chemin du Peloux, 01310 Polliat.

Tél. 04 74 30 41 81 et 06 47 49 80 20.

Pepinieriste-polliat.fr • Pépinières Dauguet La Voisinière, 53220 Larchamp.

Tél. 02 43 05 32 20.

Pepinieresdauguet.fr • Pépinières Filippi RD 613, 34140 Mèze.

Tél. 04 67 43 88 69.

Jardin-sec.com • Pépinières de la Grée La Grée, 35134 Thourie.

Tél. 06 67 69 61 71.

Le-jardin-de-haute-rive.com • Pépinière Jean-Pierre Hennebelle Rue du Bourg, 62270 Boubers-sur-Canche.

Tél. 03 21 03 77 26, 06 80 46 36 72 et 06 87 20 27 95.

Hennebelle.com.

• Les Jardins de la Brande La Brande, 24380 Fouleix.

Tél. 05 53 07 47 85 et 06 85 41 39 62.

Jardinsdelabrande.com • Pépinière Lepage Chemin du Portu, 49130 Les Ponts-de-Cé.

Tél. 02 41 44 93 51.

Lepage-vivaces.com et Parc Meur, axe Lannion-Trébeurden, 22560 Pleumeur-Bodou.

Tél. 02 96 47 27 64.

Pepiniere-bretagne.fr • Pépinières botaniques de Cambremer Charles Lapierre, 170 route de Rumesnil, 14340 Cambremer.

Tél. 02 31 63 02 83.

• Pépinières Végétal 85 La Fouinière, 85310 La Chaize-le-Vicomte.

Tél. 02 51 05 78 41.

Pepiniere-vegetal85.fr monjardinmamaison.fr /71

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Idées de paysagiste

Un petit jardin méditerranéen Après la rénovation de la maison, vient le temps du jardin… Avec ici, près de Sommières, dans le Gard, deux espaces bien différenciés à aménager : un patio sur l’arrière et une cour donnant sur la rue avec piscine existante. Jean-Jacques Derboux, du bureau d’étude Jardin Gecko, a relevé ce défit en respectant au mieux les souhaits des propriétaires.

La problématique Un sol ingrat ! Pratiquement pas de terre, les photos « avant » en témoignent : lorsque les propriétaires décident d’engager les travaux, il n’y a plus aucune trace de végétal sur les lieux, juste la roche dégradée qui affleure… Mais leur rêve est clair, celui de profiter bientôt d’un jardin méditerranéen nécessitant peu d’arrosage.

Le tout en harmonie avec la maison, au gré d’une ambiance romantique et rurale. Et sans trop d’entretien, puisqu’ils souhaitent s’en occuper eux-mêmes, sans y passer tout leur temps libre. Pour redonner du charme à l’ensemble, les propriétaires envisagent aussi la création d’allées de circulation souples et surtout pas rectilignes, et de « pas-d’âne » (escaliers à marches larges et basses) pour passer d’un niveau à l’autre. Enfin, il sera également nécessaire de prévoir, outre les éclairages, une bande de roulement pour un stationnement occasionnel.

AVANT

L’espace est là, 80 m2 de patio…

Mais nu et désolé, minéral, sans plus aucune trace de végétal, à cause d’une roche très dégradée et du manque de terre.

APRÈS

Métamorphosé sous le trait inspiré du paysagiste, le patio va pouvoir répondre désormais aux souhaits des propriétaires, avec l’aménagement de différents espaces afin de se poser, contempler, sentir le rythme des saisons et, bien sûr, recevoir amis ou famille… Un jardin à vivre !

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LE VERT REPREND SES DROITS

De l’olivier à la lavande, en passant par des iris de collection, le végétal s’est facilement réintroduit dans le patio.

Peu gourmandes en eau et en terre, toutes les plantes déclinent à nouveau un joli camaïeu de vert, bien méditerranéen.

Les choix du paysagiste côté patio

© PHOTOS ET DESSINS, JARDIN GECKO. GENTIANE GALLAND.

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ans le patio, le sol a été gratté pour mettre en valeur la roche. De la terre a été apportée afin de combler les interstices. Des plantes capables de s’adapter et de vivre dans ces conditions ont été sélectionnées, parmi lesquelles des sedums, Dianthus pyrenaicus ‘Cap Béar’, echeveria, mais aussi grand muflier, thym dolomiticus, thym capitatus, Teucrium x lucidrys, Teucrium marum, Globularia alypum. Le tout composé dans un esprit garrigue agréable à l’œil et odorant. Plus riches en terre, les jardinières en pierre ont permis d’accueillir d’autres types de plantes, avec des aromatiques (origan ‘Clara’, sauge blancoana, sauge candelabrum), des cistes, des lavandes, du jasmin introduisant un peu de couleur, et bien sûr l’incontournable olivier ‘Picholine du Gard’. Toutes les composantes du jardin méditerranéen sont donc bien là, répondant à l’un des impératifs du cahier des charges, la facilité d’entretien. monjardinmamaison.fr /73

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Les choix du paysagiste côté cour

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a problématique du sol a été gérée par l’implantation de grandes jardinières intégrées permettant d’apporter de la terre pour les plantations. Elles ont été réalisées dans une pierre calcaire tendre, faisant écho aux dalles au sol. Celles‑ci sont issues des carrières locales et, anciennes et patinées, elles assurent le charme de l’ensemble. Les végétaux choisis donnent une tonalité romantique. Avec des grimpantes ou des bambous pour habiller les murs et des aromatiques pour profiter de doux

AVANT

Une belle page blanche pour le paysagiste que cette cour dépourvue de tout massif et autres plantations ! Il a ainsi pu laisser libre cours à son imagination tout en respectant le cahier des charges.

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parfums tout au long des saisons. Par ailleurs, un drain pour l’évacuation des eaux pluviales a été mis en place. Des câbles en Inox ont été installés pour soutenir les grimpantes. Enfin, un géotex‑ tile a été placé au sol pour ralentir la pousse des adventices, puis un paillage minéral a été étalé, permettant ainsi de garder plus longtemps l’hu‑ midité au pied des plantes et de les préserver du froid, l’hiver. Pour que l’eau ne soit pas couverte de trop de feuilles, la piscine existante a juste été habillée au pied du mur d’aromatiques basses.

UNE RÉALISATION SIGNÉE PAR… • Jardin Gecko 34820 Assas.

Tél. 04 67 59 61 40.

Jardingecko.com

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APRÈS

Pour compléter l’harmonie de l’ensemble, c’est le gravier de Vergèze qui a été choisi. Il provient d’une carrière proche et sa couleur ocre est préférable au blanc, bien trop lumineux l’été dans les régions chaudes comme le Gard.

© PHOTOS ET DESSINS, JARDIN GECKO. GENTIANE GALLAND. IBULB/DR. IVERDE/DR. PÉPINIÈRE FILIPPI.

Quelques plantes « chameau », icônes d’un jardin méditerranéen Côté végétaux, le choix des propriétaires se porte sur des formes rondes ou taillées, des couleurs en camaïeu de blanc et de bleu (surtout pas de jaune vif !), des feuillages gris et verts et, bien sûr, des plantes parfumées.

Parmi les nombreuses variétés utilisées, voici leurs 8 coups de cœur inratables.

1 1. Catananche caerulea ‘Tizi n’Test’.

2. Perovskia ‘Blue Spire’.

3. Cistus albidus.

4. Nepeta ‘Six Hills Giant’.

5. Agapanthe praecox.

6. Gaura lindheimeri.

7. Teucrium marum.

8. Helleborus foetidus.

Retrouvez toutes ces plantes à la pépinière Filippi, RD 613, 34140 Mèze.

Tél. 04 67 43 88 69.

5 Jardin-sec.com

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Parti pris

Le mystérieux monde des racines On a tendance à juger de la bonne santé de nos végétaux par leur seule allure, en oubliant que, dans un jardin, la moitié de la végétation est constituée par... les racines ! Et celles-ci doivent être belles pour que la plante soit jolie. Novembre est justement le moment de s’en soucier un peu…

Bien transplanter un végétal, c’est avant tout prendre soin de ses racines, quitte à ratiboiser les tiges.

Les poils absorbants par lesquels la plante se nourrit sont bien visibles ici, à l’arrière de la coiffe, de couleur jaune pâle.

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© JEAN-MICHEL GROULT.

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arce qu’elles sont dissimulées sous la terre et qu’on ne les croise qu’au moment de la plantation ou de l’arrachage, les racines ne nous préoccupent pas souvent. Ce n’est qu’en cas de problème que l’on se souvient qu’il y a dans le sol un monde équivalent à celui qu’on observe au-dessus. C’est pourtant de ses racines que la végétation tire toute l’eau et les sels minéraux.

Il ne faut pas imaginer les racines comme une sorte de grand balai absorbeur, mais plutôt comme de minuscules pinceaux au bout de longs tuyaux. La plante n’absorbe pas les éléments nutritifs par l’ensemble de ses racines, mais par une mince proportion de leur surface. Tout se passe près de leur extrémité, où l’on trouve un léger renflement, la coiffe. Elle est bien visible chez les plantes à grosses racines comme les clivias. À l’arrière de celle-ci, la partie de racine nouvellement formée se couvre de poils absorbants. Ils ne vivent que quelques jours et c’est à eux que revient tout le travail d’absorption. Ces derniers sont très allongés et forment une fine toison. Leur densité le long de la racine est très élevée : sur un seul millimètre, on peut en compter plusieurs centaines ! Ces poils absorbants agissent un peu à la façon de tuyaux aspirateurs, en captant les sels minéraux dissous dans l’eau du sol, même si celui-ci est pauvre. Ils boivent tout ce qui se trouve à leur portée, sans faire le tri. Dans un sol pollué, les plantes le sont aussi, car les poils absorbants n’empêchent pas les polluants d’entrer avec le reste. Ce phénomène de succion intense est dû à une très forte concentration des cellules situées au cœur de la racine, juste sous les poils absorbants.

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DÉCOMPACTEZ AU NATUREL

La croissance des racines est entravée en sol tassé, puisque la coiffe doit se frayer un chemin dans les failles du substrat. Un dépôt de compost mûr et de feuilles mortes sur la terre en automne favorise la vie du sol et, au final, l’aération naturelle par les vers de terre. Les sols nus, eux, se tassent faute de vie souterraine et il faut donc les travailler à la main : du temps perdu, de l’énergie gâchée, le tout pour des plantes en moins bonne santé !

Autrefois, les plantes étaient vendues en motte de terre, comme ces pommiers à fruits décoratifs (‘Red Jewel’, qu’on vous recommande).

Les racines, déjà adaptées à de la vraie terre, garantissaient une reprise de qualité.

Mais les modes de consommation modernes ont fait disparaître la motte au profit du plant en conteneur : la vigueur des plantes n’y a pas gagné !

Cette contrainte chimique est telle que ces derniers ne peuvent se maintenir bien longtemps en état de fonctionnement. La racine se sera allongée et de nouveaux poils se seront formés, dans une fuite ininterrompue.

Efficacité redoutable Les racines, grâce à ce mécanisme, ont une puissance d’absorption sans égale. Pour une seule plante, la surface qu’elles couvrent avec les poils absorbants est considérable. Dans le cas d’un pied de poireau, on estime qu’elle représente la valeur de 20 feuilles de papier A4, rien que pour les poils absorbants. Pour un pied de seigle, les chercheurs l’estiment à plusieurs centaines de mètres carrés ! Mieux encore : il suffit à la plante d’augmenter la concentration de ses cellules racinaires pour, en cas de carence ou de sécheresse, forcer les poils absorbants à extraire davantage d’eau et de sels minéraux. Les plantes peuvent ainsi en capter dix fois plus que ne le pourrait un buvard par simple effet de capillarité. Ajoutez à cela qu’en fonction de la nature du sol, les racines ne se répartissent pas au hasard. Elles s’accumulent là où les nutriments sont les plus nombreux. Dans une terre meuble, elles formeront de nombreux poils absorbants qui investiront les cavités du substrat. Dans un sol argileux, les racines ont tendance à s’étaler vers une meilleure situation, moins asphyxiante. Les amendements que l’on peut apporter à la terre aident donc les plantations en leur permettant un meilleur enracinement et une nutrition à moindre coût énergétique. Et c’est aussi la raison pour laquelle il ne faut pas abuser des engrais. En fournissant au végétal tous les éléments nutritifs à portée de racine, celui-ci n’a pas besoin de s’enraciner plus loin, devenant alors dépendant des apports artificiels. Qu’ils s’arrêtent, et la plante, comme droguée, n’ira pas plus loin…

TEXTE ET PHOTOS JEAN-MICHEL GROULT

LES NODOSITÉS, VILAINES MAIS VITALES

Chez un bon nombre de végétaux, les racines s’associent avec des bactéries ou des champignons particuliers qui transforment l’azote de l’air en substance assimilable par la plante. L’association prend la forme de nodules, ou nodosités, pas très jolis mais vitaux. Cette usine à domicile réduit beaucoup la dépendance de la plante à la richesse du sol, puisque le premier élément, l’azote, ne la limite pas dans son développement. Si les nodosités sont bien connues chez les légumineuses (plantes de la famille du pois et du mimosa), d’autres végétaux en sont pourvus : les aulnes, les cycadales (plantes de la famille du cycas), les céanothes, les chalefs (eleagnus), l’argousier (hippophae)...

Sans ces nodosités, les légumineuses sont moitié moins productives. monjardinmamaison.fr /77

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Savoir-faire Jean-Marie Capel travaille à la distillerie depuis 32 ans.

Histoire de noix À Brive-la-Gaillarde, depuis plusieurs générations, la famille Denoix fabrique de manière traditionnelle liqueurs et apéritifs aux noix, aux plantes et aux fruits, dans une distillerie fondée en 1839.

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Dans cette distillerie, au décor inchangé depuis le XIXe siècle, on vient choisir des liqueurs ou des apéritifs aux noix, mais également à base de coing, d’orange, de cacao, de fenouil et de bien d’autres plantes.

La maison propose aussi la Moutarde Violette de Brive au moût de raisin.

V

oilà bien un patronyme en accord avec une passion… Sylvie Denoix Vieillefosse, maître liquoriste, est l’héritière d’un savoir-faire qui a débuté avec son arrière-grand-père, Louis Denoix. Il a eu l’idée d’élaborer une liqueur de noix et d’utiliser son nom au XIXe siècle ; du marketing bien avant l’heure pour une distillerie familiale unique en France, dont l’aventure se poursuivra avec Élie, le fils du fondateur. Liquoriste, artiste et aviateur, il mettra au point quatorze liqueurs. Le père de Sylvie, Bernard, s’est ensuite employé à asseoir la réputation de la maison. Il était particulièrement attaché au statut d’artisan et a résisté avec ténacité pour préserver un art qui allait prendre de la valeur avec le temps. Quand il est décédé, il y a 28 ans, l’artisanat n’était pas encore très à la mode.

Les noix vertes sont broyées entières puis pressées pour obtenir un jus amer.

Additionné à de l’alcool neutre, celui-ci vieillira en fût de chêne.

Cette préparation, mélangée ensuite avec du vin, permet de produire notamment le QuinquiNoix, ou la liqueur Suprême Denoix, si elle est associée à de l’armagnac et à un sirop de sucre cuit au feu de bois.

Héritage familial Au décès de son père, Sylvie, alors infirmière, intègre l’entreprise familiale pour faire perdurer la tradition. Elle décide donc d’apprendre sur le tas le métier de liquoriste, épaulée par son mari et l’équipe déjà en place. Ils continuent à travailler comme au XIXe siècle, monjardinmamaison.fr /79

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Savoir-faire

Sur la photo, Élie Denoix. La cinquième génération va prochainement prendre les rênes de la distillerie. En effet, Marie, la fille de Sylvie, et son mari Paul ont décidé récemment de quitter leurs professions actuelles pour revenir au pays et rejoindre l’entreprise familiale. Voilà de quoi ravir leurs ancêtres !

et sont récompensés en 2007 par le label Entreprise du Patrimoine Vivant, comme Dior ou Hermès. Ses ancêtres lui ont laissé de précieuses recettes de liqueurs, qui sont aujourd’hui toujours préparées. Une liste régulièrement enrichie par de nouveaux apéritifs, à l’instar du Soleil de Noix, un vin de noix aux écorces d’orange et aux épices, du Rhum-Noix Vanille ou encore du Vin Céleste. Toute dernière création de la maison ; un cocktail 100 % français, Denoiselle, en hommage au grand-père de Sylvie et à l’avion éponyme qu’il avait conçu.

Méthodes traditionnelles Les apéritifs et les liqueurs sont concoctés par macération ou par distillation. Dans le premier cas, des plantes, des fruits ou des graines séjournent deux mois environ dans l’alcool. Le jus de noix, quant à lui, vieillit cinq ans en fût de chêne. Pour la deuxième méthode, les ingrédients sont placés dans un alambic pour en extraire leur parfum. Cette base aromatique est ensuite mélangée avec du sirop de sucre pour élaborer des liqueurs. Il est à noter que ce dernier est toujours cuit au feu de bois. « C’est unique en France, et cela donne à nos liqueurs une texture veloutée, soyeuse, rappelle la maître liquoriste. Le goût d’autrefois ! » TEXTE ET PHOTOS CORINNE SCHANTÉ-ANGELÉ 80 / MON JARDIN & MA MAISON

Liqueur et apéritif sont fabriqués avec des noix vertes, cueillies localement mi-juillet, alors qu’elles sont tendres et pas encore formées, dont le goût diffère de celui des noix sèches.

Dans les fûts de chêne, au contact du bois, le goût de la noix va ressortir et s’enrichir de saveurs boisées, mais aussi de vanille, de cacao et de café.

LES RETROUVER • Distillerie Denoix Boutique, visite et dégustation 9 bd du Maréchal Lyautey 19108 Brive-la-Gaillarde.

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Sylvie réalise une distillation au bain-marie dans l’alambic en cuivre chauffé au charbon.

Elle récupère le précieux distillat qui sera ensuite mélangé à un sirop de sucre.

Le jus de noix vertes doit macérer 5 ans en fût de chêne pour perdre son amertume. Les produits phares de la maison : la liqueur ou Eau de Noix Suprême Denoix et l’apéritif QuinquiNoix.

monjardinmamaison.fr /81

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NOS CONSEILS

© JEAN-MICHEL GROULT.

Plantez, entretenez, soignez, récoltez… jardinez durablement !

Nov. SOMMAIRE 84 Les nouveaux repères du jardinier 85 C’est le moment d’installer les graminées

86 Outils. Ameublir pour une terre souple et légère 88 Petit bulbe deviendra gros

89 Gagnez de la place avec les formes palissées 90 Cactées et orchidées en résidence d’hiver

91 Misez sur le semis naturel 92 Pour qu’arbre dure, pensez au futur 93 Compagnons des haies monjardinmamaison.fr /83

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Nov.

CHRONIQUE

PAR JEAN-MICHEL GROULT

Les nouveaux repères du jardinier « C’est à l’automne qu’il faut planter les végétaux. » Jadis respecté à la lettre, ce vieux principe jardinier est devenu lettre morte, parfois pour de bonnes raisons, mais pas toujours…

Le plastique, pas fantastique Cette tradition de plantation automnale a longtemps perduré. Puis l’avènement du plastique a fini par faire sauter ce verrou saisonnier, puisque les plantes sont devenues disponibles toutes l’année.

Le plastique a ainsi permis la démocratisation de toutes les plantes ne supportant pas le passage aux racines nues : magnolias, conifères délicats, bambous... Disponibles sans contrainte de calendrier, ces végétaux se sont offerts aux jardiniers, qui se sont mis à les planter tout au long de l’année, puis finalement, presque uniquement au printemps.

84 / MON JARDIN & MA MAISON

Aujourd’hui, l’immense majorité des végétaux sont plantés au printemps. Car le jardinier d’aujourd’hui n’a plus envie de jardiner que lorsque le temps n’est pas trop chaud, pas trop sec, pas trop frais et que les oiseaux chantent. Hélas, ce n’est pas toujours pertinent, loin de là.

Histoires d’eau Si les végétaux frileux, comme les essences exotiques (bambous, palmiers, eucalyptus, cordylines…) gagnent à être plantés au printemps, il n’en va pas ainsi pour les essences à feuilles caduques. À l’automne, leurs racines sont très actives et la plante commence à s’installer alors même qu’elle semble en repos. Ces premières racines, installées dans une terre humide et meuble, sont alors prêtes, une fois le printemps venu, à explorer les alentours en profondeur. Elles sont plus résistantes à la sécheresse qui arrive vers le mois de juillet et se prolonge maintenant jusqu’en septembre.

Une plantation au printemps, à l’inverse, veut dire que la plante sera plus sensible à la sécheresse car elle sera moins bien installée. Or l’ennemi de demain, c’est bien l’imprévisibilité de nos étés, qui seront de plus en plus secs. Jardiner avec sagesse demande donc de planter à l’automne tout ce qui peut l’être.

Finalement, le dicton dit aussi vrai qu’il y a trois générations, mais pour des raisons différentes !

© JEAN-MICHEL GROULT.

L

e fameux dicton qui veut qu’à la Sainte Catherine, tout bois prenne racine, ne fait pas allusion aux boutures comme on le croit souvent. L’automne n’est une bonne période de bouturage que pour quelques végétaux. Par « bois », il faut en réalité comprendre les arbres et arbustes arrachés et commercialisés à racines nues, à une époque ou les végétaux n’étaient pas vendus en pot, c’est-à-dire avant l’avènement des pots en plastique, à la fin des années 50. Jusque-là, la Sainte Catherine (célébrée le 25 novembre), offrait un bon point de repère pour la plantation des végétaux à racines nues, en plein cœur de l’automne, à un moment où toute feuille est tombée.

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TECHNIQUE C’est le moment d’ installer les graminées Faites de la place et offrez-vous le spectacle d’herbes jouant au vent durant l’hiver. Quelques touffes suffisent souvent à sauver, sur le plan esthétique, un massif qui manque de relief. L’automne est une période favorable, à condition cependant de prendre certaines précautions.

1

Des cheveux en effet de vagues

Pour obtenir un effet de « marée de graminées », plantez des sujets plutôt petits, en godet. Cette technique vaut aussi bien pour les vraies graminées comme les fétuques bleues que pour les végétaux à allure de graminée comme l’herbe aux perles (Ophiopogon). Sur une terre propre, plantez-les à 30 cm environ les uns des autres. Une fois la mise en place effectuée, paillez sans faute le sol. Déposez une couche d’écorce de pin ou de paillette de lin. Sur une terre nue, les adventices d’hiver ne tarderaient pas à s’installer et vous verriez disparaître vos graminées dans un gazon ! Évitez la paille ou les tontes de gazon, qui sont favorables à l’émergence de graminées indésirables pendant l’hiver. Pour éviter tout souci, l’alternative consiste à planter sur une toile de paillage. Mais le tapis de graminées sera moins dense, les sujets ne pouvant pas beaucoup s’étaler en largeur.

2

Bien peigné pour les gros

© ILLUSTRATIONS LILIANE BLONDEL.

Avant de planter une touffe forte de miscanthus, prenez le temps de démêler la motte avec une griffe à main. Attention à ne pas casser les bourgeons de l’an prochain en sortant la plante de son pot, les futures pousses prenant naissance en bordure du pot. Peignez de haut en bas, afin de dégager un quart de la masse des racines, pas plus.

Cette précaution, inutile d’ordinaire chez les plantes herbacées, est utile chez les miscanthus dont le système souterrain est un peu paresseux. Amendez le trou de plantation avec de grandes quantités de compost mûr. Au printemps, apportez un engrais riche en azote. Il n’est pas utile de l’apporter en automne, car les principes nutritifs seraient lessivés pendant l’hiver. À part polluer le sous-sol, ils n’auraient pas d’effet…

3

Crinière au vent

La plantation des laîches (Carex) est, quant elle, un peu différente de celles des graminées. Bien que les deux types de plantes se ressemblent, les carex ont une végétation active durant la saison froide. Mieux vaut ne pas démêler la motte, les racines étant actives. Placez le sujet avec sa motte sans la peigner au préalable. L’idéal est de décoller quelques racines afin de les étaler au fond du trou de plantation. Le carex se débrouillera pour explorer la terre et s’installer. Attention à ne pas enterrer le collet, c’est-à-dire la base des feuilles. Si les graminées peuvent profiter d’une plantation un peu profonde en émettant des racines supplémentaires, ce n’est pas le cas des carex. Si le collet se retrouve sous terre, la touffe peut vieillir prématurément. monjardinmamaison.fr /85

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Nov.

OUTILS

Partout, mais dans nos jardins en particulier, la terre se tasse lentement mais sûrement. Aussi, au potager, dans les massifs, les grands bacs ou les jardinières, est-il nécessaire, pour de multiples raisons, de la rendre plus légère. Il suffit pour cela d’utiliser simplement l’outil qui convient...

L

a première raison qui nous pousse à ameublir la terre au jardin, c’est pour la rendre plus facile à « travailler ». Une terre meuble est simple à pelleter, à ratisser, et il est ensuite bien plus aisé de tracer des sillons, semer des graines, planter des végétaux en mottes, et j’en passe. Alors, certes, dans la nature, personne n’ameublit la terre, et tout semble pousser sans problème. Mais rien ne croît de manière aussi intensive que dans nos potagers et massifs…

La deuxième raison qui justifie l’ameublissement du sol, c’est de faciliter les mouvements souterrains de l’air et de

86 / MON JARDIN & MA MAISON

l’eau. Parce qu’en effet, les racines, ça respirent, puis ce sont elles qui puisent l’eau chargée de nourriture. Il est donc nécessaire que l’eau de pluie et d’arrosage puisse s’infiltrer, comme il est tout aussi nécessaire que cette humidité puisse remonter par capillarité s’il fait sec en surface.

Et enfin, il est évident que les racines des plantes progresseront bien plus facilement et plus loin si la terre est souple et légère. Des racines longues, c’est un meilleur ancrage au sol, et c’est la promesse de ne jamais manquer de nourriture grâce à une zone de puisage…

TEXTE PHILIPPE ASSERAY

En terre sans cailloux, la bêche Cette nouvelle bêche avec manche alu ne pèse qu’un seul kilo, soit deux fois moins qu’un modèle similaire avec manche bois. Sa poignée en D procure une excellente prise en main, tout en obligeant le jardinier à conserver le dos droit. La tête en acier carbone traité dispose d’un bord affuté et arrondi sinon pointu, pour pénétrer facilement dans la terre et limiter ainsi l’effort à fournir. Un outil donc très facile à utiliser, et que je conseille surtout pour ameublir la terre enherbée, historie d’enfouir cette verdure avant remise en culture.

Bêche à bord pointu Light, 29,90 €, Fiskars.

© DR

Ameublir pour une terre souple et légère

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Prix donnés à titre indicatif Ameublir vite et sans retourner Avec ses deux manches en bois et ses 5 dents pointues, la grelinette (la vraie, inventée par M. Grelin) déconcerte un peu à la première prise en main. C’est pourtant un outil absolument génial pour ameublir la terre rapidement (vous en connaissez des bêches ou des fourches qui travaillent sur près de 50 cm de largeur ?) et sans se faire mal au dos, car on reste toujours bien droit.

On enfonce les dents verticalement, on incline les manches vers l’arrière, et on les secoue juste un peu pour briser la terre. Idéale en terre nue ou simplement recouverte de paillage.

Fabrication française.

Grelinette, à partir de 89 €, Grelin.

Griffe passe partout Tout en acier, la griffe rotative s’utilise en donnant simplement de petits coups de guidon, comme si vous vouliez éviter un obstacle en virant vers la droite. La forme des dents fait qu’elles rentrent toutes seules en terre sous l’effet de la rotation. En soulevant l’outil pour recommencer un peu plus loin, les dents soulèvent la terre et permettent son ameublissement en surface. Le manche est réglable de 90 à 110 cm de hauteur pour s’adapter à tous.

Un outil très pratique pour aérer la terre entre les rangs de légumes, ou bien dans les massifs entre les fleurs, là où un outil à tirer ne peut passer.

Griffe rotative, 39 €, Botanic.

S’il y des pierres, la fourche s’impose La présence de grosses pierres ou de racines dans le sol empêche le fer d’une bêche de pénétrer normalement, et une fourche à 4 dents est vivement conseillée !

Pas n’importe laquelle pour autant, mais plutôt un modèle comme celui-ci, avec de robustes dents à section triangulaire de 30 cm de long et de 9 mm d’épaisseur.

Le métal ne risque pas de plier lors d’un porte à faux sur un caillou. Le manche tri-matière garantit de son côté son intégrité. Comme la bêche en revanche, plutôt utile pour retourner la terre couverte d’herbe ou des restes de la culture précédente.

Fourche à bêcher à douille 188017, 37,50 €, Revex.

MANCHE EN FIBRE DE VERRE

C’est en 1988 que la société Leborgne, célèbre fabricant d’outils, a proposé NOVA, un manche composite à la place des traditionnels manches en bois. Composé d’une âme en fibre de verre recouverte de polypropylène, ce nouveau manche jouissait d’une résistance à la rupture inégalée.

Ce manche, et tous ceux qui s’en sont inspirés depuis chez la concurrence, est toujours d’actualité.

Certes moins confortable au toucher, il vous donne l’assurance de ne pas se casser entre vos mains, avec les risques de blessures que cela peut engendrer.

Truc de

Motobineuse respectueuse Cette machine est non seulement étonnante parce qu’elle est électrique et fonctionne sur batterie li-ion (pas d’essence et d’huile à manipuler, pas de filtres, pas de bougie… et un démarrage ultra simple par pression simultanée sur deux boutons au guidon), mais elle dispose de fraises rotatives qui peuvent tourner au choix à 160 et surtout 75 tours-mn, ce qui est très bien pour ameublir la terre des parcelles potagères sans pour autant la pulvériser.

Marche AV et AR, poignée ergonomique, roues de transport : un bel outil, qui plus est efficace.

Motobineuse MOBA, 957 € (batterie et chargeur non inclus), Outils Wolf.

PRO

C’EST COMMENT UNE TERRE MEUBLE ?

Que la chose soit dite clairement, une terre meuble ce n’est pas de la farine ! Réduite en poudre très fine, la terre est sans doute facile à remuer immédiatement, mais elle se transforme en boue et en bloc dur après la première pluie suivie d’une période sèche. Non, une terre meuble est toujours constituée de mottes et d’agrégats de différentes grosseurs qui s’associent sans s’écraser, permettant ainsi à l’air et à l’eau de se faufiler dans les inévitables espaces qui se forment entre les éléments. monjardinmamaison.fr /87

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Nov.

© HUYTHOAI/ADOBESTOCK.

POTAGER

La fraîcheur automnale convient bien à la plantation des bulbes potagers, qui seront à récolter d’avril à juillet l’année prochaine, voire un peu plus tôt en primeur. Ne vous en privez pas car cela vous demandera bien peu de travail cet hiver.

Les bulbes potagers, à savoir l’ail, l’oignon et l’échalote, peuvent tous trois se planter à l’automne. Pour l’ail et les oignons de garde, c’est même une obligation, sauf à habiter une région aux hivers froids ou encore en terre très argileuse. Dans ces deux derniers cas, mieux vaudra reporter la plantation au mois de février, l’an prochain, pour tous les bulbes potagers.

Ailleurs, préparez la terre en la remuant pour la décompacter jusqu’à 25 cm de profondeur au moins.

N’apportez pas de matière organique (fumier, compost mal décomposé...).

L’idéal est de former des buttes hautes de 10 cm et larges de 30 cm, entrecoupées de rigoles profondes

qui collecteront l’eau de pluie.

Sur les buttes, plantez les bulbes à 15 cm d’écart en tous sens, en faisant dépasser le haut des bulbes de 1 cm, puis laissez faire la nature : ni arrosage, ni fertilisation, juste un désherbage lorsque les bulbes se font envahir, et c’est tout !

La qualité de la semence de départ est aussi importante que le travail de la terre. Choisissez des bulbilles en parfait état, sans trace de moisissure ni blets. La semence du commerce, bon marché, donne des résultats bien supérieurs à la semence de récupération (gousses non consommées, petits oignons qui traînent...). Ne vous privez donc pas de ces petits plaisirs à venir !

Dicton…

Quand l’hiver n’est pas pressé, il arrive à la Saint-André.

Fêté le dernier jour de novembre, ce saint indique la date limite de l’arrivée des premières gelées significatives dans la plupart des régions.

C’est en novembre qu’il faut couvrir les légumes fragiles !

88 / MON JARDIN & MA MAISON

Des champignons à la maison Une récolte de champignons sans courir les bois, c’est faisable depuis de longues années avec les kits. Là où il fallait suivre un protocole long et incertain, les kits du commerce ont simplifié les choses puisqu’il suffit parfois d’ouvrir le sachet et d’arroser !

Les pleurotes et les champignons de Paris sont les plus sûrs. Pour les amateurs de cuisine asiatique, d’autres types de champignons sont disponibles sous forme de kits, à l’image de l’oreille de Judas ou du lentin (shiitaké). Comptez 5 semaines au moins avant de récolter vos champignons.

Dans tous les cas, il vous faudra un local frais (15 à 18 °C). Le reste dépend du conditionnement : respectez le mode d’emploi à la lettre.

vous ?

Le saviez TRADITION FRANÇAISE

Avant Halloween, ses courges Jack’O Lantern et son folklore commercial, la fête correspondait à une coutume du nord-ouest de l’Europe. Les enfants creusaient de vieux navets fourragers difformes pour façonner des visages, y placer des bougies… et effrayer les passants.

© JEAN-MICHEL GROULT.

Petit bulbe deviendra gros

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VERGER

Poires dures, bonnes à cueillir

Gagnez de la place avec les formes palissées Si l’on connaît bien les formes palissées chez le pommier, cette façon de tailler et de former les arbres peut aussi s’employer chez des essences plus insolites comme le figuier ou le groseillier.

Pour le figuier, le palissage contre un mur permet de profiter de la chaleur et d’augmenter ses chances de récolte dans les régions à climat froid, en prenant soin de planter une variété unifère comme ‘Ronde de Bordeaux’. Les figuiers palissés étant très peu courants, il faudra le façonner vous-même, en raccourcissant les branches qui s’éloignent du mur et en tendant le reste sur des fils.

Pour les groseilliers, le bénéfice est différent. Le palissage est une façon de décorer le potager et de gagner de la place en s’affranchissant des rangs de buissons qui peuvent prendre plus d’un mètre de large, là où une forme palissée n’en prend

que 50 cm. Là aussi, il vous faudra former vous-même votre groseillier palissé car on n’en trouve presque jamais dans le commerce.

Partez d’un groseillier à maquereau en tige et attachez les branches principales le long d’un fil, à l’horizontale. Coupez toutes les autres. Au printemps, attachez les nouvelles pousses à ce fil, de façon à favoriser la formation d’une charpente.

Les cassissiers et les groseilliers à grappes, en revanche, ne supportent pas un palissage aussi poussé, mais vous pouvez les forcer à pousser plaqués contre un mur, en attachant les tiges dès leur formation à un treillage fixé au mur.

Ne laissez pas traîner les poires sur l’arbre, même si elles vous semblent immatures. Il est plus que temps de les rentrer en cave et de les laisser achever leur maturation, à 15 °C. Au fur et à mesure de votre consommation, placez quelques fruits à 20 °C afin qu’ils parachèvent leur maturation en deux à trois jours. Les poires Passe-Crassane et Doyenné du Comice ne se mangent qu’au prix de cette manipulation, mais quel délice !

Zoom

geste DU TEMPS DE GAGNÉ

Préparez l’emplacement de plantation des futurs arbres, en creusant un trou profond et en enrichissant la terre, puis rebouchez-le provisoirement, sans tasser ni casser les mottes.

Le moment venu, il vous suffira de dégéger le volume suffisant pour loger la motte, le reste étant prêt.

Pommes frappées Les pommes oubliées sur les arbres et qui ont subi une gelée ne sont pas tout à fait fichues. Certaines variétés, comme celles à chair ferme, résistent mieux à ce type d’accident. Attendez le dégel et inspectez les fruits. Si la peau est restée intacte et que la texture du fruit n’a pas changé, la pomme peut être employée en transformation (compote, tarte...). Dans tous les cas, il est recommandé de les consommer dans les trois jours suivant le coup de gel. monjardinmamaison.fr /89

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Nov.

© STÉPHANE MORARD ADOBESTOCK.

POTÉES

Durables, un temps seulement

Cactées et orchidées en résidence d’hiver

Les cyclamens de Perse n’ont pas leur pareil pour égayer les abords de la maison en automne. Laissez-les dehors plutôt que de les rentrer. Non seulement ils dureront bien plus longtemps, la chaleur étant leur ennemie, mais ils résistent à de petites gelées. Inutile de les planter en pleine terre, car ils ne sont pas rustiques. Gardez-les en plante à feuillage et jetez-les une fois qu’ils déclinent.

Si, en été, certaines plantes réclament le soleil et d’autres préfèrent l’ombre, tout change en hiver. Une courte durée de jour, des températures fraîches, même en intérieur, et une moindre croissance impliquent de les positionner différemment.

La quasi totalité des cactus réclame la pleine lumière en hiver, l’exception venant des cactus épiphytes (Rhipsalis, Epiphyllum...). Autant vous pourriez brûler certains cactus en les sortant en plein soleil au printemps, autant vous ne leur en procurerez jamais assez en hiver, même collé à une fenêtre en plein sud. Les plus exigeants en lumière sont les cactus dits globulaires, qui forment une boule, à l’image du coussin de belle-mère (Echinocactus grusonii) ainsi que les cierges (Cereus et cactus apparentés).

Les cactus à raquettes (Opuntia) se contentent de quelques heures de soleil. N’hésitez pas à leur réserver un coin très lumineux. Et plus ils seront

exposés à une forte température (plus de 14 °C en journée et plus de 5 °C la nuit) et plus il leur faudra de lumière en hiver.

Les orchidées, à leur manière, suivent le même rythme. N’allez pas les plaquer contre une fenêtre, sauf si celle-ci est exposée au nord.

Placez les orchidées entre 50 cm et 1 m de distance d’une fenêtre lumineuse, idéalement avec un fin voilage. Réduisez l’arrosage et, si vous le pouvez, gardez votre plante dans une pièce légèrement plus fraîche.

Une température de 16 à 18 °C le jour et 12 °C la nuit leur offre les meilleures conditions pour former leurs boutons à fleurs d’ici deux à trois mois.

Taille modérée pour les arbustes en pot Si vous avez omis de tailler un sujet durant l’année, l’automne ne vous offrira pas toutes les chances de rattrapage, l’essentiel devant normalement être effectué au printemps. Vous pouvez toutefois entamer le travail afin que la plante n’évolue pas dans la mauvaise direction. Un arbuste à feuilles persistantes aura tendance à se dégarnir de la base si les feuilles situées en partie inférieure des rameaux ne reçoivent pas un signal leur enjoignant de rester en service. Une taille courte (un tiers environ) suffit à leur envoyer ce signal. La taille véritable, qui ne laisse les rameaux s’allonger que de quelques centimètres à peine par an, aura lieu en mars prochain.

90 / MON JARDIN & MA MAISON

Les frileuses, à rentrer vite Le risque de gelée est présent à tout instant et il est temps de rapatrier à l’intérieur les plantes en pot qui ne s’en remettraient pas, à commencer par les tropicales. Rentrez en priorité les clivias, les frangipaniers et les euphorbes à fleurs, qu’une simple gelée suffit à abîmer. N’oubliez pas non plus les plantes à feuillage tendre comme les alocasias. Il suffit que le mercure frôle 0 °C pour que le feuillage se ratatine. Si vous êtes pris au dépourvu, rentrez-les en vrac, dans une pièce chauffée. Vous aurez quelques jours devant vous pour les placer dans les bonnes conditions nécessaires à leur hivernage.

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FLEURS Très… fleurs bleues Parmi les dernières fleurs à adopter, le faux plumbago, Ceratostigma, est l’une des floraisons d’automne les plus méritantes.

Qu’il s’agisse de la forme à tiges caduques (C. plumbaginoides) ou de la forme arbustive (C. wilmottianum), plantez-le en rocaille ensoleillée, qu’il colonisera petit à petit.

Arrosez la première année, sans tailler, et patientez... : les faux plumbagos sont lents à s’installer.

Centaurea cineraria.

Misez sur le semis naturel

Ceratostigma plumbaginoides.

Puisque l’heure est au nettoyage des massifs, ne laissez pas passer l’opportunité d’obtenir de nouveaux plants à moindre coût.

Chez les fleurs annuelles comme les fleurs vivaces, certaines ont la faculté de se ressemer en abondance. Profitez de l’aubaine pour créer dès maintenant vos massifs de l’an prochain !

Afin d’effectuer vos propres semis en place, le mieux est de récupérer de la semence directement du jardin.

Coupez donc des inflorescences mûres dans vos massifs ou partez à la chasse de la graine fraîche en rejoignant, par exemple, une plate-forme d’échange de graines comme Grainesdetroc.fr Pour effectuer le semis, vous aurez le choix entre deux méthodes, en terrine ou en place.

Pour un semis en pot, préparez des terrines, c’est-à-dire des bacs en plastique munis de trous de drainage et remplis de 5 cm de terreau additionné de sable ou de vermiculite à parts égales. Des bacs de récupération en polystyrène, un ancien bac litière, etc.

font aussi bien l’affaire qu’une terrine spéciale. Tapotez les inflorescences pour faire tomber les graines, couvrez de 5 mm de mélange et laissez faire la nature. Il vous faudra repiquer les plants dans des pots individuels en mars, avant de les mettre en place en avril-mai.

Le semis en place, lui, est plus expéditif.

Sur une terre très propre, épandez les graines et oubliez-les. Mais attention, il vous faudra tenir la terre propre jusqu’à la levée, en mars prochain, et bien distinguer les plantules de fleurs des mauvaises herbes, ce qui demande une certaine expérience. Les plantes sont plus fortes, plus autonomes : le jeu en vaut donc la peine.

Ceratostigma willmottianum.

Truc de

PRO

À manger ou à admirer : c’est vous qui choisissez.

Le muscari à toupet (Leopoldia comosa ou Muscari comosum) vaut autant pour ses curieux épis de fleurs brunes surmontées d’une couronne bleue, que pour ses bulbes comestibles. La floraison dure longtemps et se poursuit d’avril à juin. Il est parfaitement résistant au froid, tant que le sol est bien drainé. Ses bulbes, consommés sous le nom de lampagione en Italie, sont à la fois sucrés et amers. Plantez-le sans tarder car il entre de bonne heure en végétation.

CROCUS TARDIFS

© WILLYPD/ADOBESTOCK.

© JEAN-MICHEL GROULT.

Un muscari qui a du toupet

Au moment des soldes, tous les bulbes à fleurs à prix cassés n’ont pas la même fraîcheur. Les crocus sont sans doute parmi les plus intéressants. Tant que les bulbes sont replets et qu’ils comportent des bourgeons vigoureux, vous pouvez les planter. Ils fleuriront tardivement mais vous en profiterez dans tous les cas. monjardinmamaison.fr /91

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Nov.

Acer griseum.

Pour qu’arbre dure, pensez au futur On plante moins d’arbres qu’avant parce que les jardins sont plus petits et parce que ce végétal est souvent vu comme une contrainte à long terme. En effectuant un choix judicieux, c’est pourtant tout l’inverse !

Pour un bon équilibre, il ne faudrait pas plus d’un arbre pour 80 m2. Cette valeur ne vaut que pour les essences de développement moyen, les plus grands réclamant, à terme, le double.

Dans les jardins où l’espace est compté, c’est bien l’arbre qui devra s’adapter à la place disponible, et non l’inverse. Choisir une essence à grand développement, comme un liquidambar, un séquoia ou un sapin, est une erreur classique mais qui réserve bien des ennuis à long terme. Perte de lumière dans la maison, branches encombrantes et racines problématiques ne sont

qu’une partie des soucis que génère un arbre mal choisi, qui s’épanouit trop généreusement. Il ne faut pas pour autant renoncer aux arbres, qui manquent tant dans les jardins pour équilibrer des massifs plats et sans relief. Préférez donc les formes naines ou fastigiées, c’est-à-dire qui poussent en hauteur plus qu’en largeur.

Oubliez la possibilité de tailler l’arbre : l’expérience montre qu’on le fait rarement… Les pommiers d’ornement, les sorbiers, l’érable cannelle (Acer griseum), les saules et les pêchers à fleurs (Prunus mume) sont parmi les meilleurs choix.

Voilà un amandier à fleurs qui ne vous encombrera pas : Prunus tenella, l’amandier nain, ne dépasse pas 2 m. Ce ravissant arbuste vaut pour sa floraison printanière spectaculaire, sans montrer la susceptibilité des amandiers à fruits, puisqu’il provient de contrées froides.

Il demande du soleil et un sol qui ne soit pas trop sec en été, comme le forsythia par exemple. Réservez-lui un peu de place car il a tendance à drageonner, sans envahir mais en formant un buisson de 3 m de large, à maturité.

92 / MON JARDIN & MA MAISON

© WINDU/ADOBESTOCK.

Un petit rosé de printemps

Triste cornouiller Si vous vous désespérez du manque de vigueur de votre cornouiller à étage (Cornus controversa ‘Variegata’), vérifiez le porte-greffe.

Beaucoup sont greffés sur Cornus alba, une espèce de pousse rapide, commercialement plus intéressante mais moins adaptée. Les bons producteurs vous garantissent des sujets greffés sur Cornus controversa. Dans tous les cas, soyez patient : l’arbuste met des années à s’installer. N’hésitez pas à supprimer toutes les tiges lorsqu’une pousse bien verticale se forme, afin qu’elle prenne le pas sur le reste.

Effectuez cette taille en mars.

Alerte au charançon de Chine !

La présence d’Anoplophora chinensis a été officiellement détectée en France, pour la première fois, en Charente-Maritime, en juillet dernier. Cet insecte a une affinité pour les érables, qu’il perfore et fait mourir. Redoutée depuis des années, cette apparition reste encore maîtrisable, à condition de bien inspecter ses arbres. Prenez le temps de regarder les vôtres !

Le symptôme le plus net est la présence de trous d’émergence, parfaitement ronds et de 12 mm de diamètre environ, à moins de 20 cm du sol. Une fiche complète est disponible à l’adresse suivante : Fredonoccitanie. com/surveillance/lecapricorne-asiatique

© ANOPLOPHORA/CHINENSIS.

Malus × micromalus.

© JGILLES PAIRE/ADOBESTOCK.

ARBRES

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© JARDINS DE L’ÎLE DE MAINAUE/BADE-WURTENBERG/ALLEMAGNE.

HAIES

La haie fruitière, mythe ou réalité ?

Geranium endressii.

De bons compagnons pour les jeunes haies Les conditions sont difficiles pour les arbustes récemment installés en haie. Le sol nu, en particulier, risque de les stresser dès les premières chaleurs au printemps. Si une végétation agressive et concurrentielle est à éviter, vous pouvez en garnir le pied avec des plantes qui les aideront. en repérant les emplacements avec un petit bâton.

Au rayon des plantes indigènes, vous pouvez également semer du trèfle rampant (T. repens), dont les racines n’interfèrent pas avec celles des arbustes.

Lorsque la haie aura pris de l’ampleur, le trèfle disparaîtra naturellement.

Les plantes vivaces couvre-sol à enracinement très superficiel comme la verveine rampante, Lippia nodiflora, sont aussi bien adaptées, mais elles peuvent être longues à s’installer.

Dans tous les cas, prévoyez un arrosage régulier dès les premières chaleurs afin que la couverture soit maximale.

© JEAN-MICHEL GROULT.

Écran fleuri express Constituer une haie fleurie n’a rien de compliqué.

Méfiez-vous des kits bariolés que l’on propose dans les catalogues et qui seront rarement à la hauteur de ce que l’on vous promet, les variétés proposées ne fleurissant jamais en même temps.

Mieux vaut composer vous-même votre propre assortiment, quitte à en mettre moins. Une haie fleurie efficace n’a pas besoin de comporter plus de quatre types de végétaux différents, et souvent moins. Essayez aussi une combinaison toute simple : deux essences à fleurs, comme l’abélia, le millepertuis arbustif ou le buddléia, mêlées à deux autres essences à feuillage coloré comme le photinia ‘Red Robin’ et un cornouiller panaché (C. ‘Sibirica variegata’). L’effet est inratable et facile d’entretien.

Zoom

geste EN QUINCONCE

Obtenez une plus belle haie et plus vite en installant vos arbustes sur deux rangs espacés de 60 cm, en quinconce. Non seulement l’écran sera constitué en deux ans seulement mais vous limiterez le risque de voir un trou apparaître en cas de non-reprise de l’un des plants.

© CLARANILA/ADOBESTOCK.

Parmi les meilleures plantes à installer au pied d’une jeune haie, les géraniums vivaces sont sans conteste les plus adaptés. Leurs racines ne font pas de concurrence à celles des plants de haie en cours d’installation. Leur ample feuillage maintient la fraîcheur et protège le sol des intempéries telles que les fortes gelées et la chaleur. Et surtout, ils sont très décoratifs. Placez-les à raison de 3 plants au mètre de haie, à proximité des arbustes pour ne pas vous compliquer l’entretien. Geranium endressi, G. macrorrhizum, G. nodosum et G. phaeum sont les plus adaptés, car peu coûteux et vigoureux. Plantez-les maintenant,

© LIANEM/ADOBESTOCK.

Geranium pyrenaicum.

Bénéficier d’un écran contre le vent et les regards tout en remplissant ses paniers pour gagner de la place : la promesse d’une haie fruitière fait rêver ! La réalité est toutefois moins simple. En effet, les espèces fruitières à gros fruits ont besoin de la pleine lumière afin de produire leurs volumineux fruits. En haie, ils sont plus sujets aux maladies car l’air n’y circule pas bien. Pour donner des résultats satisfaisants, une haie fruitière doit donc reposer sur des essences à petits fruits et naturellement résistantes aux maladies.

Prévoyez un espace minimal de 1,50 m entre chaque sujet et une largeur, à terme, d’au moins 2 mètres. Les cornouillers, les pommiers à petits fruits comme ‘John Downie’ (en photo), le goumi (Eleagnus multiflora), les noisetiers vous donneront satisfaction.

monjardinmamaison.fr /93

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Nov.

MEMO

RIVEZ-NOUS UNE QUESTION ? ÉC ant votre département, le type cis pré en s, ou -n indiquer votre Écrivez tion… Merci de bien de votre sol, l’orienta faut, votre numéro de téléphone. adresse mail ou, à dé s répondre à toutes les questions.

Nous ne pourrons pa s les documents reçus. pa Nous ne retournons ison, 8 rue Barthélémy Danjou, Mon Jardin & Ma Malancourt.

92100 Boulogne-Bil onjardinmamaison.fr Courriel : courrier@m

Au verger

Au potager Achevez la récolte des légumes les plus sensibles au froid, Patientez encore quelques jours avant de récolter les kakis surtout en climat rude : betteraves, choux cabus… à fruits allongés.

Mettez les scaroles, les frisées et autres salades Achevez la récolte des kiwis, des pommes et des d’hiver à blanchir, à l’obscurité. dernières poires.

Passez le croc (ou fourche recourbée) après Retirez les fruits momifiés, atteints de avoir arraché les dernières cultures, puis Novembre moniliose, et coupez les brindilles mortes. paillez le sol.

Effectuez un traitement à la bouillie voit le début des bordelaise au moment de la chute grandes plantations des feuilles sur les essences sensibles et la fin du rangement (pêcher, cerisier, pommier).

Côté fleurs

Arrachez et entreposez les bulbes à fleurs d’été comme les belles-de-nuit, les cannas et les dahlias.

Achevez la plantation des bulbes de printemps, surtout ceux qui ont commencé à émettre un germe dans leur sachet.

Placez à l’abri les jeunes boutures de sauges arbustives et autres plantes fragiles.

Arbres et arbustes Transplantez les arbustes qui gênent ou ne sont pas à la bonne place.

Entamez la plantation des arbres et des arbustes et, en climat doux, des aromatiques arbustives.

Choisissez les érables en tenue d’automne afin d’être sûr de leur coloration.

Plantez les conifères rustiques, les hydrangéas à panicules (H. paniculata), et tous les arbustes à feuilles caduques.

Et aussi…

Laissez tomber la tondeuse en panne sèche avant de la remiser pour plusieurs mois.

94 / MON JARDIN & MA MAISON

Préparez le bassin pour l’hiver, en le nettoyant des feuillages flétris et en vérifiant l’étanchéité de la bâche.

Nettoyez les mangeoires à oiseaux, en les désinfectant avant de les garnir.

© JEAN-MICHEL GROULT.

du jardin, avant que tout ne s’endorme.

Un dernier tour de piste !

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Escapade en Charente

Un hiver en pente douce Perchée sur un piton rocheux, Angoulême domine un paysage de vallées tranquilles où l’on célèbre, entre vieilles pierres et terroir, un certain art de vivre à la française.

96 / MON JARDIN & MA MAISON

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À gauche, un lac bleuté formé par l’Anguienne rafraîchit le Domaine du Châtelard, à Dirac, un hôtel-restaurant gastronomique aménagé dans une maison du XIXe. Ci-contre, dans le centre historique d’Angoulême, la façade de la cathédrale Saint-Pierre, joyau de l’art roman, se reflète sur les vitres d’un hôtel particulier.

monjardinmamaison.fr /97

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Escapade en Charente Le marché central d’Angoulême illustre à merveille l’architecture industrielle, avec ses briques vernissées, sa fontaine de Bacchus et ses verrières Art nouveau portant les armoiries de la ville.

En verre et métal, les halles, construites à la fin du XIXe siècle, s’inspirent du modèle parisien conçu par Baltard.

98 / MON JARDIN & MA MAISON

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3 1. Véritable Versailles charentais édifié au XXe siècle par les frères Réthoré, le Château de la Mercerie accueille une grande galerie décorée d’azulejos.

2. L’Orient se révèle sur les chemins de Compostelle. La façade monumentale de la collégiale Saint-Jacques d’Aubeterre-sur-Dronne, construite au XIIe siècle, exprime la quintessence de l’art roman saintongeais. Le portail, aux entrelacs géométriques et végétaux, atteste d’une influence byzantine et mozarabe.

3. Au Domaine du Châtelard, l’hiver se goûte aussi sur la terrasse, au bord du lac. Objets décoratifs (Chehoma). Coussins (Iosis).

ngoulême est une vieille ville, bâtie au sommet d’une roche en pain de sucre qui domine les prairies où se roule la Charente. Ce rocher tient, vers le Périgord, à une longue colline qu’il termine brusquement sur la route de Paris à Bordeaux en formant une sorte de promontoire dessiné par trois pittoresques vallées. » Dans les premières pages des « Illusions perdues », Balzac résume ce qui fait l’attrait de la capitale charentaise. De sa fondation antique subsiste encore une muraille gallo-romaine sous les remparts construits et reconstruits depuis le IVe siècle. Du Moyen Âge, qui fut glorieux, la ville conserve la cathédrale Saint-Pierre, dont les bas-reliefs sont d’une rare beauté, et la magnifique église Saint-André.

Dans la Ville Haute, sur l’emplacement de l’ancien château des comtes d’Angoulême, dont il ne reste que le donjon des Lusignan et la tour des Valois, l’hôtel de ville a été construit au XIXe siècle sur des plans de l’architecte Paul Abadie, inspirés en partie de l’esthétique médiévale. À l’image de Rome, la ville empile des strates d’histoire depuis le début du premier millénaire, aussitôt recouvertes par les suivantes, mais il subsiste çà et là des traces de son passé glorieux. Désormais, le festival de la bande dessinée fait la renommée de la ville, où les vieux bâtiments jouent volontiers avec les héros de BD d’aujourd’hui. Prise de conscience de ce patrimoine oblige, en 2013, la façade de l’hôtel de ville a fait l’objet d’une grosse restauration pour retrouver tout son éclat.

Deux quartiers historiques étincellent au cœur d’Angoulême : celui de la place des Halles, avec ses restaurants monjardinmamaison.fr /99

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Escapade en Charente

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1 1. À La Cueillette Fabulette, à Soyaux, Lætitia et Guillaume Gabard proposent un potager en self-service et une épicerie débordant de produits locaux.

2. Le concept store Côté Art, dans la Ville Haute, mélange subtilement déco pointue et compositions florales.

3. À la Conserverie et vinaigrerie Fleuriet à Rouillac, le vinaigre est élaboré à partir d’un pineau.

4. La charentaise Rondinaud revient en force avec la tendance made in France.

et ses terrasses, et celui de la rue Hergé, qui constitue l’hyper-centre commerçant.

Une région riche de surprises Depuis les remparts, la découverte en surplomb de la Charente propose un véritable panorama sur la campagne environnante. De ce point de vue majestueux, on aperçoit les deux vallées angoumoisines, celle de l’Anguienne et celle des Eaux-Claires, invitation à quitter la cité des ducs pour s’enfoncer dans les méandres de la rivière. À quelques encablures, à l’ouest de la ville, Saint-Yrieix-sur-Charente accueille L’Épicerie du Vénat, où Monique Marchive a établi, dans l’ancien café-épicerie du village, une maison d’hôtes qui met en scène une extraordinaire collection d’objets des années 50 à 70. Après une escale gourmande à la Conserverie Fleuriet, où Florence et Philippe, d’anciens Parisiens, ont créé dans la petite commune de Rouillac une distillerie de vinaigre à base de pineau des Charentes, on part vers le sud à la découverte d’un autre duo de

100 / MON JARDIN & MA MAISON

passionnés. Lætitia et Guillaume Gabard, autres exilés de la capitale, ont installés dans la vallée de l’Anguienne leur Cueillette Fabulette, qui propose aux visiteurs de flâner au milieu des plantations et de remplir leur brouette de légumes, de fruits et de fleurs de saison sur une exploitation de six hectares.

Plus au sud, à Dirac, notre « guide », la fondatrice de la marque Les Petites Emplettes, Isabelle DuboisDumée, nous ouvre les portes de son château fraîchement restauré. Un endroit hors du temps où elle organise des ventes éphémères et promet, pour le printemps, l’ouverture de gîtes à la déco épurée.

Autre arrêt obligatoire à Dirac pour les amateurs de bonnes tables : le Domaine du Châtelard, où Ivan Gotfredsen réinvente la gastronomie charentaise.

L’échappée douce se prolonge au Logis de Puygâty, à Chadurie, une demeure fortifiée du XVe siècle transformée par Pierre Casteleyn et Max Griffin en maison d’hôtes de charme. Vous pourrez y perfectionner vos connaissances en œnologie charentaise car ce sont de grands amateurs de cognac !

TEXTE MARIE-MAUD LEVRON PHOTOS NATHALIE BAETENS

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Au Garden Cupcakes, dans les ruelles du vieil Angoulême, on déguste pâtisseries et petits plats bio dans une ambiance british très girly.

Véritable institution angoumoisine, la chocolaterie Duceau arbore des plafonds rococo qui datent du XIXe.

Dans la vallée des Eaux-Claires, le Moulin du Verger perpétue la fabrication de papier à base de fibres végétales, nécessaire à la restauration des livres anciens.

ON Y VA SE RESTAURER ET SE LOGER Bistrot Saint-André À Angoulême, dans un décor indus, Frédéric propose une cuisine « bistronomique ».

Le-st-andre.fr Domaine du Châtelard À Dirac, hébergement de luxe, piscine extérieure et carte gastronomique.

Domaineduchatelard.com Hôtel Ligaro À Jarnac, une demeure du XVIIe siècle transformée en hôtel haut de gamme.

Hotel-ligaro.com La Petite Maison À Rouillac, un cottage décoré de mobilier et d’objets chinés dans les brocantes de la région.

Lapetite-maison.com L’Épicerie de Vena À Saint-Yrieix-surCharente, Monique crée des événements dans ce bar-épicerie réhabilité en maison d’hôtes.

Lepicerie-de-venat.com Le Logis du Puygâty À Chadurie, une bâtisse du XVe magnifiquement restaurée en maison d’hôtes luxueuse.

Logisdepuygaty.com

À DÉGUSTER

Chocolaterie Duceau À Angoulême, une institution fondée en 1876.

Chocolaterie-duceau.com Conserverie et vinaigrerie Fleuriet À Rouillac, du vinaigre de pineau AOC et des conserves du potager et du verger.

Conserverie-fleuriet.com Garden Cupcake Dans le vieil Angoulême, une vitrine joliment décorée d’objets vintage pour une pause déjeuner ou thé, avec des produits locaux issus de l’agriculture biologique.

Gardencupecakes.fr Biscuiterie Lolmède À Angoulême, ce salon de thé propose depuis 4 générations macarons, biscuits et chocolats dans un très joli cadre.

Macarons-lolmede.com La Cueillette Fabulette Avec ses cabanes d’ouvriers et ses champs cultivés près d’un ruisseau, c’est un coin de paradis. Légumes et

fruits frais à cueillir sur place, ainsi qu’une épicerie fine chargée de produits locaux.

Cueillettefabull.canalblog. com.

À VISITER

Aubeterre-sur-Dronne Situé au sud de la Charente, ce village rassemble patrimoine historique et espace naturel préservé.

Une pépite de la région avec son église souterraine de Saint-Jean !

Aubeterresurdronne.com Château de la Mercerie Surnommé « le Petit Versailles », ce palais construit au XXe siècle étonne avec sa façade néoclassique de 220 mètres et sa collection d’azulejos.

Chateaudelamercerie.fr Château de Villebois-Lavalette.

Son enceinte à la blondeur majestueuse marque la frontière entre l’Angoumois et le Périgord.

16320 Villebois-Lavalette.

Moulin du Verger L’un des derniers moulins de papier encore en activité en France. Moulinduverger.com Musée d’Angoulême Une belle collection d’arts premiers et d’archéologie.

Musee-angouleme.fr

CHINER

Côté Art À Angoulême, cette immense boutique propose le meilleur de la déco actuelle et un corner fleuriste hyperpointu. Cote-art.net Le Château de Dirac Un lieu hors du temps où Isabelle Dubois-Dumée met en scène sa marque Les Petites Emplettes dans de très belles granges.

Lespetitesemplettes.com Les Charentaises Rondinaud Revisités, les fameux chaussons deviennent un accessoire de mode recherché par les fans du made in France.

Rondinaud.com

SE RENSEIGNER

Charente Tourisme 21 rue d’Iéna, CS 82407, 16024 Angoulême.

Tél. 05 45 69 79 09.

Lacharente.com.

Tous nos remerciements à Laure Thomas. monjardinmamaison.fr /101

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Sélection déco

La baignoire îlot se fait mousser Singulières et parfois imposantes, elles sont devenues un must de la salle de bains, lui insufflant un style qu’il nous appartient de choisir.

NOIR DÉSIR Baignoire îlot ovale en acrylique bicolore renforcé à la fibre de verre, sans plage de robinetterie, piétements métalliques à vérins réglables (170 x 80 cm, hauteur totale 58,5 cm), existe aussi en blanc.

Anna, 879 €, Leroy Merlin.

102 / MON JARDIN & MA MAISON

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ENVELOPPANTE Baignoire îlot ovale en Solid Surface Krion Stone blanc mat (180 x 95 cm, hauteur totale 56 cm), existe aussi avec un revêtement extérieur noir ou gris.

Almond Bath, à partir de 9 262 €, Porcelanosa.

P

as de doute, qu’elle soit classique et sur patte de lion ou contemporaine et rétro éclairée, elle fait rêver.

Mais avant de trancher pour l’une ou l’autre, mieux vaut se pencher sur quelques points qui sont loin d’être des détails, à commencer par la taille de votre salle de bains.

Pour que votre baignoire îlot produise un effet maximum, mieux vaut la choisir en version grand format (180 ou 190 cm de long plutôt que 170 cm) et lui offrir ce qu’il faut d’espace tout autour (80 cm de dégagement pour la contourner aisément), ce qui veut dire que la pièce d’eau ne peut afficher moins de 10 m2. À bon entendeur...

Les bons tuyaux

MONOLITHIQUE Baignoire îlot ovale en Sleek Stone, un matériau au toucher particulièrment soyeux et facile d’entretien, finition blanc mat ou brillant, (171 x 76 cm). Musa, à partir de 5 638 €, Graff.

Deuxième point d’importance après les mètres carrés : l’arrivée et l’évacuation de l’eau. En effet, posée à distance du mur, la baignoire îlot nécessite un raccordement particulier et notamment un système de canalisations intégré dans le sol. Pour ce faire, il est nécessaire de pratiquer une saignée dans la dalle d’origine. Plus facile à prévoir dans une construction neuve que dans un chantier de rénovation… à moins de couler une nouvelle chape ou de ménager une estrade (de 12 à 20 cm de haut) dans laquelle la tuyauterie viendra se fondre. Évidemment, c’est la robinetterie sur pied (ou en colonne, Grohe, Gessi) posée au sol, à côté de la baignoire, qui a la cote. Mais lorsque son installation s’avère compliquée (si la salle de bains est à l’étage par exemple), on peut opter pour la robinetterie sur gorge fixée sur le rebord de la cuve (Hansa), à condition que celui-ci soit assez large (5 cm minimum) et puisse être percé, bien sûr ! Si tel n’est pas le cas, il vous reste la possibilité d’encastrer la robinetterie dans une demi-cloison contre laquelle la baignoire pourra être adossée. Pratique, cette solution permet en plus de créer un espace de rangement pour garder flacons, savons et autres produits de soin à portée de main. monjardinmamaison.fr /103

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Sélection déco

ESPRIT FAUBOURG Baignoire îlot en Flight, matériau développé par Jacob Delafon, qui allie robustesse, légèreté et facilité d’installation (180 x 85 x 60 cm). Élite, 1 825 €, Jacob Delafon.

La table des matières vise la légèreté

À moins d’avoir une salle de bains en rez-de-chaussée, oubliez la fonte émaillée qui a longtemps été l’unique matériau des baignoires à pattes de lion (Jacob Delafon, Roca). Même avec des dimensions standards (rarement plus de 170 cm de long), elle reste lourde (de 100 à 200 kg vide !) et assez coûteuse (à partir de 1 700 R et jusqu’à 5 000 R). L’acier, plus léger (de 29 kg à 42 kg, Bette, Kaldeweï) avec des profils contemporains plus confortables (jusqu’à 190 cm de long) et une durée de vie tout aussi appréciable pourrait être le meilleur compromis s’il n’était sonore. Pour lui, mieux vaut prévoir un coffrage autour de la cuve. Parce qu’elles savent épouser toutes les formes (rectangulaire, ronde mais aussi ovoïde ou carrée) et jouer les poids plume (à partir de 20 kg) à l’épreuve du temps, les résines acryliques (299 R chez Castorama et 809 R chez Cédéo) et les Solid Surface comme le Quaryl (Villeroy & Boch), le Marbrex (Allia) ou encore le fameux Corian créé par DuPont s’imposent naturellement dans nos salles de bains.

En forme et sur tous les tons… ou presque

Débarrassée de son tablier, la baignoire îlot surfe sur tous les styles. Dotée de pieds en forme de patte de lion ou de feuille d’acanthe chromée, la voici qui plonge dans le rétro.

Asymétrique et insolite, galbée façon tradi ou ovale et très cocon, elle sort de l’imagination des designers qui ont exploré formes et matières pour en faire un élément aussi fonctionnel que décoratif. Et si la cuve s’en tient souvent au blanc (on trouve cependant un peu de noir), sachez que l’extérieur, lui, peut être travaillé en couleur (prune, ciel, rouge… ou sur mesure dans la gamme RAL, Villeroy & Boch), voire en mode luxe à la feuille d’or ou de cuivre (Bleu Provence).

TEXTE CAROLINE WIETZEL 104 / MON JARDIN & MA MAISON

GLAMOUR Baignoire îlot en acier titane vitrifié noir brillant à relief géométrique, existe aussi en blanc brillant (181 x 81 cm, hauteur 42 cm).

BetteLoft Ornament Midnight, à partir de 7 915 €, Bette.

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ACCESSOIRES… JOINDRE L’UTILE À L’AGRÉABLE

Installée plus au moins au milieu de la salle de bains, la baignoire îlot a la fâcheuse tendance à compliquer la tâche lorsqu’il s’agit d’attraper son drap de bain ou son shampoing.

Oubliez la barre fixée au mur et optez pour un porte-serviette mobile sur pied (79 €, Made.com) posé à proximité du sanitaire.

Indispensables, le pont de baignoire en métal (extensible ou non), en résine (Not Only White) ou en bois (Masalledebain.com), ou bien la tablette (Agape) mettent savon ou gel douche à portée de main.

Et comme cette baignoire, plus qu’aucune autre, invite à la détente, pensez également au coussin de tête (69 €, Valente Design). Pour celles et ceux qui ne sauraient renoncer au plaisir d’une douche de temps à autre, même dans une baignoire, sachez qu’il existe des tringles à rideau, de forme ovale ou circulaire, à installer au plafond ou au mur (à partir de 150 €, Hudson Reed,) pour protéger la pièce des éclaboussures.

BICOLORE Baignoire îlot ovale en acrylique avec tablier coloris sur mesure (ici prune), vidage/trop-plein chromé, (180 x 80 cm, hauteur 44 cm).

Collection Loop & Friends, 3 805 €, Villeroy & Boch.

monjardinmamaison.fr /105

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Sélection déco

TEXTE OLIVIER WACHÉ

La salle de bains soigne ses effets

Gain de place, modularité, praticité et discrétion sont les mots-clés du mobilier qui accompagne notre toilette quotidienne. La preuve par trois…

Caméléon Avec son habillage tout miroir, cette armoire s’intègre aussi bien dans une salle de bains classique que contemporaine.

Cosy L’aménagement en angle crée une impression de confort et d’espace privatif.

À la carte Le rangement prend toute sa mesure avec la collection Infiny, qui sait s’adapter à toutes les configurations.

1. Delpha Éclat et ses effets miroir

2. Leroy Merlin Collection Neo Frame

3. Lapeyre Collection Infiny

L’armoire de toilette fait son grand comeback. Mais elle se réinvente et s’adapte aux nouveaux besoins, comme la connectivité, les solutions spécifiques de rangement et le gain de place, à l’exemple de ce modèle Éclat signé Delpha, qui multiplie les bons points.

On aime... Avant toute chose, la bonne idée est d’avoir habillé les côtés de cette armoire de toilette également en miroir.

Cela n’a l’air de rien, mais concourt à faire disparaître le meuble, du moins à en atténuer la présence. De plus, chaque porte est à miroir double face, extérieur et intérieur, et permet ainsi de se voir même quand la porte est ouverte. Discrète, une applique leds domine le meuble et offre un éclairage agréable et efficace.

Pour qui ? Cette armoire est idéale pour le couple, avec sa double porte qui offre un rangement pour elle autant que pour lui, avec ses deux étagères intérieures. Elle s’équipe en option de divers éléments, comme un boîtier avec prises de courant et USB, un miroir grossissant... Elle convient aussi à toute la famille, puisque cette collection se décline en diverses dimensions pour répondre à toutes les configurations, et peut, comme ici, se poser en duo.

Quel budget ?

708 R l’armoire (69 x 100 x 16 cm).

Si, en raison du manque de place et, disonsle, d’un certain désintérêt, la coiffeuse avait disparu de la salle de bains, elle y fait aujourd’hui son grand retour. Revisitée, en version modulable (intégrée dans un meuble), ou véritable espace dédié, sa présence démontre notre besoin de prendre soin de soi, à l’exemple de cet aménagement conçu par Leroy Merlin, avec sa collection Neo Frame.

On aime... L’adaptabilité de cette collection, qui propose de nombreux meubles au décor chêne naturel ou blanc, pour concevoir un espace sur mesure. Ici, l’aménagement joue avec les meubles bas et hauts, avec les lignes horizontales et verticales.

Contre le mur, le grand plan de toilette, surplombé par un miroir, offre un vaste espace coiffeuse. De part et d’autre, du rangement en quantité avec les meubles aux portes « pousse-lâche » sans poignées.

Pour qui ? Conçue à l’origine à l’attention des femmes pour leur permettre de réaliser coiffure et maquillage, la coiffeuse se démocratise et s’adresse aussi aux hommes. Ceux-ci prennent désormais soin d’eux avec une offre cosmétique dédiée et peuvent aujourd’hui partager sans aucun souci cet espace.

Quel budget ? À partir de 249 R le meuble colonne (90 x 30 x 17 cm).

Il est loin le temps de la salle de bains uniforme, sans âme, qui ressemblait trait pour trait à celle des voisins ! Désormais, les fabricants multiplient les solutions pour adapter le mobilier aux besoins du quotidien, de rangement, des utilisateurs. Lapeyre l’a bien compris et montre l’exemple avec cette collection Infiny.

On aime... La grande modularité de cette collection, à suspendre ou sur pied, qui se renouvelle totalement en 2018. Elle se décline désormais en quatre configurations pour répondre à toutes les attentes : Standard pour le meuble classique, Gain de place pour les meubles de faible encombrement, Aérien pour les meubles hauts, et Buanderie pour loger le lave-linge et l’entretien du linge. Avec cette offre claire, composer sa solution à la carte devient un jeu d’enfant.

Pour qui ? C’est la solution pour tous et pour tous les espaces ! Avec son extrême diversité de modules, Infiny habille aussi bien une petite salle de bains en puisant dans la gamme Gain de place qu’un espace familial en intégrant un espace buanderie et des rangements en nombre. Chacun pourra ajuster son style avec ses plans vasques standards ou sur mesure et ses dix finitions de façade.

Quel budget ? À partir de 399 R.

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ADOUCISSEURS D’EAU PERLA DE BWT

Une source de liberté pour votre déco !

Aujourd’hui les matériaux et les inspirations ne manquent pas pour créer chez soi une décoration qui corresponde vraiment à ses envies. Pourtant, de nombreux rêves d’aménagement s’arrêtent avec la perspective des traces laissées par une eau trop calcaire...

BWT connaît bien ces petits tracas. Leader européen du traitement de l’eau depuis 25 ans, la marque a créé une famille d’adoucisseurs d’eau uniques nommés Perla.

Faciles d’installation et d’utilisation, ils vous permettent de profiter immédiatement d’une eau douce et sans calcaire dans toute la maison.

Et qui dit absence de calcaire, dit absence de traces : avec l’eau Perla de BWT, vous êtes enfin libre de décorer votre maison comme vous l’entendez et de sublimer votre intérieur avec les matériaux et équipements les plus tendances, comme du carrelage noir pour un effet chic et haut de gamme, ou encore une douche aux grandes parois vitrées.

Ce n’est pas tout ! L’installation d’un adoucisseur d’eau Perla de BWT réserve d’autres surprises : le linge de maison conserve également toute sa douceur et ses couleurs. À vous les coussins au motif végétal (incontournables cette année !), ou encore les parures de lit graphiques, qui ne terniront plus prématurément.

Une source de bien-être pour toute la famille !

Les avantages de l’eau Perla de BWT ne se limitent pas à la maison : les membres de la famille en profitent également, puisqu’elle contribue à rendre la peau plus douce et les cheveux plus brillants, de façon complètement naturelle.

Le saviezvous

?

L’eau Aqa Perla fait du bien à toute la maison... même là où ça ne se voit pas !

En effet, elle protège également les canalisations et prolonge la durée de vie de vos appareils électroménagers et de votre chauffe-eau !

NOTRE COUP DE CŒUR :

Aqa Perla Compact

Avec l’eau BWT Perla, transformez votre intérieur en un magnifique havre de douceur, et faites l’expérience d’un confort unique au quotidien.

Dernier né de la gamme AQA Perla, cet adoucisseur haute technologie bénéficie d’un design élégant et compact, et figure parmi les plus économes en eau et en sel.

Enfin il est connecté à une application qui permet de contrôler les consommations d’eau et de sel de l’appareil.

Pratique !

Infos et devis gratuit sur : www.bwt-adoucisseur.fr

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Reportage maison

Au pays des merveilles Au cœur du pays d’Auge, à Bonneville-sur-Touques en Normandie, une maison sans charme s’est métamorphosée en un lieu surprenant, sous le regard d’une jeune femme à l’imagination débordante.

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Une surprenante porte indienne finement travaillée ouvre la cuisine sur le salon au mur peint en bleu mat (Farrow&Ball).

Fauteuil Directoire trouvé chez un antiquaire à Honfleur et recouvert de tissu noir et blanc (Christian Lacroix).

Plaid fleuri en laine (Designers Guild), lithographie de Picasso achetée à une vente aux enchères. Cuisinière (La Cornue).

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Reportage maison Dans la cuisine, la crédence, le plan de travail et la soupente ont été habillés de zinc. Les autres murs ont été peints en gris perle.

Tableau de Magali Bucher acheté au Grand Marché d’art contemporain de Paris-Bastille.

Réfrigérateur noir (Smeg).

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Un méli-mélo de belles matières et de motifs délicats crée un univers très dépaysant au charme contemporain.

Le XIXe siècle revisité… Un canapé en toile grise (Roche Bobois) habillé de coussins rectangulaires (Designers Guild et Christian Lacroix) avoisine une table tibétaine en bois polychrome, une porte indienne, une armoire allemande et une paire de fauteuils Directoire.

Lustre à pampilles de cristal chiné aux puces de Rouen. monjardinmamaison.fr /111

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Reportage maison

Teintes délicates, tons fanés : la chambre de Zael invite au voyage. Les poutres et la chaise ont été peintes dans la couleur du lit, pièce maîtresse du lieu.

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La soupente de l’étage sert aussi de salle de jeu.

Elle dessert les chambres des enfants, Zoltan et Zael. Au sol, carreaux de ciment en damier.

Au mur, papier peint fleuri (Designers Guild).

Pupitre d’écolier chiné à Lisieux.

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Reportage maison Posé contre un lé de papier peint ancien, le portrait du chien de la maison, réalisé par Zael, surveille d’un œil noir le service en étain.

Dans la chambre de Magali, une coiffeuse patinée est accolée au mur, recouvert de papier peint fleuri (Designers Guild).

Dans le vase en verre du XIXe, chaque semaine, un tendre bouquet s’épanouit.

À

quelques encablures de Trouville, dans le village de Bonneville-sur-Touques, Magali, une jeune femme brune et piquante, déniche un jour une maison banale et modeste. « Tout était vilain, à l’intérieur comme à l’extérieur! » en rit-elle encore. Mais rien ne fait peur à cette mère de deux jeunes enfants, Zael et Zoltan. Il faut une bonne dose d’imagination pour se projeter dans le lieu. Malgré tout, Magali prend le taureau par les cornes et plonge, tête baissée, dans les travaux.

En deux temps trois mouvements, la longue cuisine est démontée, puis rhabillée de zinc. Pour éviter l’effet couloir et donner du charme à l’endroit, elle déniche une double porte indienne qui s’ouvre sur le salon. Un long meuble professionnel en Inox (Leicht) abrite l’évier et les rangements. Au sol, les carreaux de ciment d’origine ont été préservés. Un grand réfrigérateur noir à l’esprit vintage, un tableau contemporain aux couleurs sombres, très évocateur de l’univers de Magali, et un trophée d’hippopotame en résine peinte parachèvent le décor. Dans le salon et la salle à manger, des peintures aux tons sourds et du papier peint fleuri et dense ont suffi à transformer radicalement les lieux. Une armoire allemande du XIXe siècle aux motifs folkloriques, dénichée chez un antiquaire à Honfleur, sépare les deux pièces.

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Partout, les fleurs Le thème des fleurs est très cher à Magali, qui marie les formes végétales aux carreaux de ciment et aux imprimés, et tempère le tout d’un noir mat ou d’un gris profond comme dans la cuisine et la salle de bains. L’ensemble évoque un cabinet de curiosités. Après cette première étape de travaux au rezde-chaussée, l’étage, sous les toits, est aménagé pour les enfants. Le sol est habillé de carreaux de ciment en damier, l’espace est entièrement restructuré pour créer deux chambres bien dans le style de chacun, une salle de bains classique rock et un coin jeu. Enfin, « après avoir fait déposer l’ancienne véranda au sud pour en créer une nouvelle plus à mon goût, puis changé la couleur de la façade, je me suis attaquée au jardin! » En quatre ans, Magali a créé un jardin architecturé en espaces cloisonnés, aux ambiances très différentes. Bassins, pergolas et volières ont trouvé leur place. Ainsi qu’un potager et un poulailler ! « J’ai dessiné ce jardin tel qu’on l’imaginait, puis nous nous sommes mis à la tâche. » Armée de beaucoup d’énergie et d’une volonté à toute épreuve, aidée de son compagnon Stéphane qui partage son amour des plantes, Magali a construit à son image une maison pleine de charme, qui fourmille d’idées et d’envies sous le ciel de Normandie.

TEXTE STÉPHANIE BOITEUX-GALLARD PHOTOS BRUNO WARION

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Parfums fleuris En petites touches ou répétés à l’envi, les motifs végétaux s’invitent dans la maison. Leurs couleurs fraîches et éclatantes donnent un avant-goût de printemps. PAR EVA BATLOGG

Reposant Banc d’école des années 50 en bois et métal (0,82 x 2 m).

420 €, Rien à Cirer.

Foisonnement Tissu Orangerie en pur coton (147 cm de large).

143 € le mètre linéaire, Designers Guild.

Tandem Set d’outils de jardinage fleuris en aluminium.

25,90 €, Wild & Wolf sur Fleux.com

Printanier Bloc-notes Jardin à motifs (10 x 18 cm).

6,30 €, Season Paper

Illusion Fleurs artificielles Blueberry en latex et polyuréthane.

12 €, Love Creative People.

Le pompon !

Embrasse Grappe en corde de jute. À partir de 50 €, Anne Becker Paris.

Harmonieux Panier de rangement déhoussable en coton (48 x 40 cm). À partir de 39 €, La cerise sur le gâteau.

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Équipement maison

Silencieuse Chaudière à condensation connectée. Lignes pures, consommation électrique réduite, rendement jusqu’à 110 %. Evodens AMC, à partir de 4 040 €, De Dietrich.

Chaudières murales nouvelle génération

Moins encombrantes et onéreuses que les modèles posables, les chaudières murales sont pratiques et bénéficient de toutes les avancées technologiques.

Q

u’elles soient posables ou murales, les chaudières fournissent le chauffage du foyer. Le choix se fait plutôt en fonction des besoins en eau chaude. On opte de préférence pour un modèle mural (obligatoirement au gaz) si le logement est petit : appartement ou petite maison de plain-pied jusqu’à 100 m². En effet, une chaudière murale est compacte (généralement 75 x 45 x 35 cm), mais aussi moins puissante qu’un appareil à poser au sol.

Les différents modèles On en distingue trois principaux. La chaudière murale instantanée, tout d’abord, qui produit de l’eau chaude au gré des besoins.

Il faut cependant attendre quelques secondes avant que l’eau soit réchauffée. La chaudière murale à microaccumulation, ensuite, dotée d’un petit réservoir de quelques litres permettant d’avoir de l’eau chaude disponible dès les premières secondes de la douche, avant que l’appareil ne se mette en route.

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La chaudière murale avec ballon intégré, enfin, d’une capacité jusqu’à 40 litres, qui permet de se doucher sans attendre.

Le choix du modèle dépend du confort d’eau chaude souhaité et de la place disponible (les instantanés étant les plus petits).

Dans tous les cas, pour bien choisir, il est conseillé de faire appel à un technicien certifié RGE, formé à plusieurs technologies et capable d’assurer la maintenance de l’appareil dans la durée.

Avantages et inconvénients Les chaudières à gaz murales sont bien adaptées aux pièces de faible surface : elles trouvent leur place dans une cuisine, une petite salle d’eau, un placard… Elles s’installent en moins d’une demi-journée. Elles sont bien moins onéreuses que les modèles posables (3 000 euros en moyenne contre 4 000 à 6 000 euros pour une chaudière à poser au sol). En revanche, elles sont moins puissantes que ces dernières. De plus, les modèles muraux instantanés nécessitent,

comme on l’a vu, un petit temps d’attente pour que l’eau chaude parvienne au robinet.

Dernière génération Les chaudières murales bénéficient, tout comme les modèles posables, d’avancées technologiques de pointe. Les plus efficaces actuellement sont celles à condensation, système à haute performance énergétique : la chaleur des fumées de combustion est mise à profit pour préchauffer l’eau des radiateurs, ce qui permet d’économiser environ 20 % de gaz. Du fait de leur performance, elles ont aussi l’avantage d’être éligibles au Crédit d’impôt pour la transition énergétique (Cite) de 30 % jusqu’à fin 2018. Autre progrès technologique, pour aller encore plus loin en matière d’économies d’énergie : les thermostats programmables connectés.

On décide de la température souhaitée, en fonction des jours et des tranches horaires, et on pilote sa chaudière à distance afin de gérer les imprévus.

TEXTE BÉNÉDICTE LEGUÉRINEL

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UNE OFFRE TOUT-EN-UN CHEZ ENGIE HOME SERVICE

Afin d’aider les ménages à investir dans une nouvelle chaudière murale, Engie Home Service propose le « Pack chaudière tout inclus », à 55 € par mois pendant 5 ans. Cette offre comprend une chaudière murale à condensation performante et connectée (le client choisit avec un technicien parmi plusieurs modèles celui qui est le mieux adapté), la maintenance et la garantie pendant 5 ans. Un moyen de lisser le financement avec un produit et un service de qualité.

3 1. Rénovation Plat et compact, idéal en rénovation, avec visualisation de la quantité d’eau chaude restante, il ajuste la production au rythme de vie.

Chauffe‑eau électrique Guelma, à partir de 450 €, Sauter.

2. Noir c’est noir Analyse de la consommation quotidienne pour ne chauffer ensuite que le volume d’eau nécessaire, soit jusqu’à 15 % d’économies réalisées.

Chauffe‑eau électrique Velis Evo Plus Black, à partir de 550 €, Ariston.

3. Mini Chaudière à condensation aux dimensions ultra réduites (40 cm de large), et paramétrage facile. Existe en 3 versions pour s’adapter aux besoins du foyer.

Naema 2, à partir de 2 391 €, Atlantic.

4. Tactile Chaudière à condensation et à microaccumulation, connectée, compacte et silencieuse. Température constante et rendement 109 %.

Vitodens 100, à partir de 2 610 €, Viessmann.

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Équipement maison Tradi Foyer à bois 100 % fonte à ouverture latérale et feu continu, parfait pour de grandes surfaces, assurant 76 % de rendement.

Avec modulation de puissance de 6,5 à 15 kW et fonction vitre propre.

Foyer 700 Minos, 499 €, Invicta.

La cheminée encastrée au top du design Quand la cheminée se réduit à un boîtier façon écran de télévision, elle devient un élément de décoration à part entière. Sans oublier d’être efficace, grâce à la dernière génération d’inserts et foyers fermés.

Cubique Modules déclinés autour d’un foyer à bois étanche assurant, avec 79 % de rendement, une optimisation de la combustion.

Système d’assistance électronique au démarrage en option.

Speetbox by Starck, à partir de 3 840 €, Speeta chez Seguin.

C

hampionne du gain de place, aussi discrète qu’esthétique, la cheminée encastrée encombre un minimum et dégage tout l’espace au sol pour l’installation de canapés et fauteuils, par exemple. Avec elle, plus de hotte apparente, seul le foyer reste visible, ce qui donne à l’ensemble un aspect contemporain affirmé. Mais elle sait également faire office de véritable appareil de chauffage tout en conservant le spectacle du feu.

Disparaissant dans le mur, un insert ou un foyer est encastré dans un coffrage préalablement isolé. Le premier étant conçu pour s’incorporer dans une cheminée existante, le second, dans une construction neuve. Toutes les configurations sont envisageables : adossé, en angle, en épi, central, suspendu, double face dans une cloison... De même, il y a l’embarras du choix côté formats et dimensions. En pointe, les appareils carrés façon boîte à feu et les foyers XXL très allongés jusqu’à 1,90 m au format 16/9. Mais, pour répondre au manque de place, les fabricants proposent aussi des modèles de petite taille (de 60 à 70 cm de large) et des foyers verticaux faciles à loger.

Bûches ou granulés ?

De plus en plus performants et de moins en moins polluants, les foyers à bûches montent en gamme. Étanches, à double ou

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Trois questions à Christophe Cerveau Dirigeant et créateur d’Archiflam, En angle Cheminée à bois double face offrant 77 % de rendement. Elle est dotée d’une chambre de combustion hermétique et d’un système permettant de régler la flamme sur 5 positions à l’aide d’un curseur. Plasma 75 DX‑SX, à partir de 4 200 €, MCZ.

triple combustion, ils garantissent un rendement au-delà de 75 %. Certains sont même dotés d’un système de régulation de combustion au moyen de sondes déportées, ce qui permet de régler la température par télécommande. Demeure néanmoins la contrainte du rechargement et du nettoyage.

Avec les versions à granulés, fini la corvée de bûches et de cendres ! Programmables et pilotables à distance à l’aide d’un Smartphone, elles offrent une gestion entièrement automatisée et atteignent un rendement de plus de 80 %. Revers de la médaille, elles intègrent deux à quatre moteurs générant du bruit, et la flamme n’est pas aussi chaleureuse que celle d’un feu de bois. En outre, elles sont plus onéreuses que celles à bûches, car elles sont plus équipées (ventilateur, extracteur de fumée, carte électronique…).

La cheminée à bûches ou à granulés permet de bénéficier du Crédit d’impôt pour la transition énergétique (Cite) d’un montant de 30 % du prix d’achat du foyer, pose non incluse, si celui-ci est installé dans votre résidence principale datant de plus de deux ans et si vous faites appel pour l’installation à un professionnel reconnu garant environnement (RGE). Enfin, la cheminée doit être labellisée Flamme Verte (ou en posséder les caractéristiques) et dotée d’un indice de performance environnementale inférieur à 1.

TEXTE HÉLÈNE LACAS

un bureau d’études d’agencement et d’installation spécialisé dans la réalisation de cheminées contemporaines qui fait partie du réseau Experts Chaleur Bois.

Vaut-il mieux un foyer en acier ou en fonte ?

Chaque matériau à ses avantages. Le foyer en fonte va chauffer moins vite, mais va restituer la chaleur plus longtemps dans la pièce. L’acier, plus haut de gamme, chauffe immédiatement et permet des tailles d’appareil supérieures et des designs plus aboutis.

Quelle puissance de foyer faut-il choisir ?

Tout dépend du volume à chauffer et du niveau d’isolation de l’habitation. Dans un logement étanche répondant à la RT 2012, des petites puissances de 5 à 6 kW peuvent suffire (au lieu de 9 à 13 kW dans un endroit moins bien isolé).

Quel budget prévoir ?

Pour l’installation d’une cheminée encastrée avec insert, il faut compter autour de 6 000 euros TTC (avec une TVA à 5,5 %), pose et finitions incluses. Mais tout dépend des options choisies : porte escamotable, taille, matériau du cadre (marbre, métal…), niche à bois…

AU GAZ

Il existe également des foyers fonctionnant au gaz naturel ou au propane (avec citerne enterrée) qui sont aussi esthétiques qu’une cheminée au bois, avec un rendement de l’ordre de 80 %.

L’avantage est qu’ils sont pilotables et régulables avec une simple télécommande ou un Smartphone, et qu’il n’y a plus de corvée de bois. Mais il faut accepter, outre l’absence d’odeur et de crépitement du bois, une TVA à 10 % en rénovation et le défaut de Cite.

Techno Maxi-foyer à bois de 1,30 m de large, à porte coulissante escamotable, basé sur une technique de combustion dynamique, indépendante de l’air ambiant, assurant un rendement optimal.

Ultime D, à partir 8 000 € pose comprise, Metalfire chez Archiflam. monjardinmamaison.fr /119

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JARDIN DE PAYSAGISTE Dans le Gers, Michel Perrier allie terrasse contemporaine et jardin de charme.

DANS LE PROCHAIN NUMÉRO, EN KIOSQUE LE 16 NOVEMBRE 2018 SAVOIR TALENT DOSSIER FAIRE JARDINIER DU MOIS Toute la finesse Sonja Gauron, des céramiques parcours atypique de Sylvain Fezzoli d’une passionnée

Nos astuces pour un jardin attractif même en hiver

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Carnet d’adresses C’EST DANS L’AIR P 12 Blomus, De.blomus.com Brabantia, Brabantia.com But, But.fr Freifrau, Freifrau.eu Globe Planter, Laboutiqueglobeplanter.com Homycat, Homycat.com Massproductions, Massproductions.se Miyo, Miyo.garden.fr Prêt à Pousser, Pretapousser.fr Tikamoon, Tikamoon.com Vertibio, Vertibio.fr Vipp, Vipp.com Zwitscherbox, Zwitscherbox.com OUTILLAGE AMEUBLIR LA TERRE P 86 Botanic, Botanic.com et 09 70 83 74 74 Fiskars, Fiskars.fr et 01 69 75 15 15

Grelinette, Un-jardin-bio.com Leborgne, Leborgne.fr et 01 69 75 15 15 Outils Wolf, Outils-wolf.com et 0800 0096 13 Revex, Revex.fr et 04 76 93 73 92 SÉLECTION DÉCO P 102 Bette, Bette.de Delpha, Delpha.com Graff, Graff-faucets.com Jacob Delafon, Jacobdelafon.fr Lapeyre, Lapeyre.fr Leroy Merlin, Leroymerlin.fr Porcelanosa, Porcelanosa.com Villeroy & Boch, Villeroy-boch.fr

REPORTAGE MAISON P 108 Anne Becker Paris, Annebeckerparis.fr Christian Lacroix, Christian-lacroix.fr Designers Guild, Designersguild.com Farrow & Ball, Eu.farrow-ball.com Fleux, Fleux.com La Cornue, Lacornue.com La Cerise sur le Gâteau, Lacerisesurlegateau.fr Love Creative People, Lovecreativepeople.com Rien à cirer, Rien-a-cirer.fr Roche Bobois, Roche-bobois.com Season Paper, Seasonpapercollection.com Smeg, Smeg.fr

ÉQUIPEMENT CHAUDIÈRES P 116 Ariston, Ariston.com Atlantic, Atlantic.fr De Dietrich, Dedietrich-thermique.fr Sauter, Confort-sauter.com Viessmann, Viessmann.fr ÉQUIPEMENT CHEMINÉES P 118 Archiflam, Archiflam.fr et Expertschaleurbois.fr Invicta, Invicta.fr MCZ, Mcz.it/fr Seguin, Cheminees-seguin.com FICHES FLEURS P 127 Pépinières de la Saulaie, Pepinieresdelasaulaie.com

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Questions de lecteurs

Comment cutiver les hortensias en pot ? © IVERDE.

J’ai différents hortensias dans mon jardin en Bretagne, mais je déménage et devrai désormais cultiver mes plantes sur une terrasse ombragée… Puis-je cultiver les hortensias en pot, et plus particulièrement l’hortensia grimpant ? Nicolas BM (Morgat, 29)

Problème/solution

Hobella Hovaria.

O

Mes rhododendrons, très âgés, sont magnifiques, mais ne font plus de feuilles à la base et se dégarnissent. Puis-je les tailler ?

Anne-Claude L. (Biarritz, 64)

De manière générale, les rhododendrons et azalées n’ont pas besoin de taille spécifique, sinon pour leur donner une jolie silhouette équilibrée. Selon les variétés, les fleurs fanées peuvent éventuellement être coupées avant la formation des graines, en taillant juste en dessous du pédoncule.

Mais dans votre cas, il s’agit d’être beaucoup plus radical et d’effectuer une taille très sévère pour rajeunir vos arbustes. En effet, les sujets âgés ayant tendance à se dégarnir à la base, une taille à 30 cm de la base leur permettra de repartir du bon pied. Faites-le idéalement à l’automne avant les premiers froids, au sécateur de force ou à la scie égoïne. Les bourgeons à bois réapparaîtront au printemps prochain sur votre « jeune » rhododendron. pérée dans une plante re Vous cherchez sur le site r le al à nsez nos pages ? Pe et gratuit ! .fr, c’est facile Trouveplante 122 / MON JARDIN & MA MAISON

Mirai Hovaria.

ui, la culture des hortensias peut être envisagée dans des pots, sachant que certaines variétés sont plus adaptées que d’autres à ce mode de culture. Le contenant sera idéalement en terre cuite, haut et large de 40 cm minimum. L’hortensia grimpant peut être cultivé en pot pendant un certain temps, 10 ans environ. Généralement, préférez les hortensias au port compact et comptez sur les feuillages décoratifs.

Ainsi, les fameux hortensias Hovaria aux coloris exceptionnels, les hortensias à grosses fleurs ‘Iris’ ou ‘Leuchtfeuer’, l’hortensia ‘Sabrina’ au feuillage pourpre ou ‘Annabelle’, au feuillage largement vert pâle, conviennent particulièrement à la culture en pot.

Annabelle.

Leuchtfeuer.

Plus que tout, c’est la qualité du mélange terreux qui compte, celui-ci devant être drainant et riche. Oubliez la terre de bruyère et préférez un bon terreau de feuilles mélangé à un peu de sable grossier, auquel on ajoute quelques poignées de compost mur. Au préalable, vous aurez bien drainé le fond du pot avec des billes d’argile. En surface, l’hortensia en pot apprécie d’être paillé, la terre ne devant pas sécher entre deux arrosages. Arrosez chaque jour pendant l’été, idéalement à l’eau de pluie, non calcaire. Et en ce moment, après la floraison, c’est la bonne saison pour leur rempotage ou, a minima, pour leur apporter du fumier de cheval mature.

Le lierre, un bon allié…

Du lierre pousse au pied de mes hortensias, faut-il le supprimer ? Jacinthe M. (Saint-Lô, 50)

R

appelons-le, le lierre n’est pas une plante parasite. Ses crampons n’ont qu’un rôle de fixation au support et ne sucent pas la sève des plantes sur lesquelles il s’appuie. Ainsi, tant que vos hortensias semblent en bonne santé, que le lierre reste au sol et ne prive pas votre hortensia de lumière, il n’y a pas utilité de le supprimer.

Au contraire, le lierre a un rôle plutôt bénéfique.

Comme un manteau protecteur, il protège des variations de température et régule l’humidité. Sans compter qu’il est aussi un vrai garde-manger pour les merles ou les grives qui raffolent de ses fruits, et qu’il sert d’habitation à de minuscules punaises qui chasseront les psylles ou les pucerons du jardin.

Ceci est valable pour de nombreuses autres plantes.

© MSPOLI/GETTYIMAGES.

© MARTIN WAHLBOR/ GETTYIMAGES.

PAR STANISLAS ALAGUILLAUME

Quelle est donc cette plante ?

Problème/solution

Pouvez-vous me dire comment s’appelle cette herbe ? Elle envahit mes vignes et je me demande si je dois l’arracher ou si elle peut servir à quelque chose ? J’habite près d’Aix-en-Provence. Daniel L. (Ventabren, 13)

C

Fruitiers et bouillie bordelaise Dans un numéro précédent, vous conseilliez de blanchir les troncs des fruitiers au pralin. Cette mesure dispense-t-elle de traiter mes fruitiers faiblards à la bouillie bordelaise ? Quels emplois précisément pour la bouillie bordelaise ?

Florence de P. (Montfaucon-en-Velay, 43)

L

Mon magnolia à grandes fleurs, planté il y a bien longtemps à environ 4 mètres de la maison, soulève la terre et chatouille l’escalier devant la maison. Dois-je l’élaguer ? Est-il dangereux pour la maison ?

Pio B. (Arcachon, 33)

Votre magnolia a en effet été planté trop près de la maison et présente des risques pour les fondations et soutènements de votre habitation. Théoriquement, pour planter un arbre près d’une maison, une règle de base voudrait que la distance soit égale au tiers de la hauteur de l’arbre adulte. Si le Magnolia grandiflora mesure à terme 20 mètres de haut, plantezle au moins à 7 mètres de la maison. Voire au-delà, car son système racinaire est traçant et s’étale largement en surface, soulevant comme vous voyez, tout sur son passage. Les choses n’iront bien sûr pas en s’améliorant. Je ne vous conseille pas de l’élaguer, car il apprécie peu la taille et vous pourriez déséquilibrer sa silhouette. Mais si les dégâts devenaient plus importants, soyez radical et coupez-le.

Faites-le alors à l’automne, aux premières pluies, car dans de bonnes conditions, il arrive fréquemment que le magnolia reparte de la base, à partir d’un bourgeon latent qui provoquera un rejet au-dessus du point de greffe.

e pralinage des troncs est un traitement préventif d’hiver. Il favorise la cicatrisation et forme une gaine protectrice contre les attaques d’insectes et les moisissures. Les traitements à base de bouillie bordelaise sont plutôt un soin d’automne ou de printemps. C’est aussi un traitement préventif qui permet de lutter contre de nombreuses maladies cryptogamiques sur les fruits et légumes (rouille, cloque, tavelure…), en empêchant la germination des spores de champignons. La bouillie bordelaise est un produit composé de sulfate de cuivre et de chaux, ces deux composés formant une poudre de couleur bleu turquoise à dissoudre dans de l’eau. Autorisée en agriculture biologique, il ne faut pas pour autant en abuser, le cuivre n’étant pas biodégradable et pouvant à haute dose altérer l’eau des rivières.

Pour des fruitiers en bonne santé, vous pouvez donc blanchir les troncs en hiver et combiner avec un peu de bouillie bordelaise pendant la saison végétative. Mais si vos arbres fruitiers montrent des signes de faiblesse, pensez surtout à leur apporter des purins à base d’ortie et prêle pour les aider à reprendre vigueur, au printemps toujours, et pourquoi pas quelques semaines avant la récolte.

© JEAN-MICHEL GROULT/BIOSPHOTO.

© DR.

’est « le pain blanc » ou Lepidium draba en latin ! De la famille des brassicacées, comme le chou et le brocoli, Lepidium draba est originaire de Méditerranée et affectionne les terrains calcaires du Midi. On la retrouve plutôt sur des terrains incultes, comme les bords de route, les talus. Elle indique souvent des sols trop compactés. Elle se reproduit tant par ses rhizomes (multiplication végétative) que par ses graines.

Comme l’indique son nom vernaculaire, toute la plante est comestible et même délicieuse, avec une saveur assez piquante ! Les fleurs, crues, contiennent de la vitamine C et sont riches en oméga 3. Les jeunes feuilles sont utilisées comme salade sauvage, les graines remplacent le poivre et les boutons floraux se consomment crus ou cuits à la vapeur, comme le brocoli. Le pain blanc est d’ailleurs souvent nommé brocoli sauvage. Elle est aussi couramment appelée Passerage parce qu’elle était autrefois réputée guérir la rage.

Bref, cette jolie rudérale fait partie de la flore sauvage, utile et méconnue ; vous pouvez l’arracher un peu mais il serait dommage de s’en priver totalement.

monjardinmamaison.fr /123

© FRÈDÈRIC TOURNAY/BIOSPHOTO.

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L’agenda de novembre

Chaumont en images Au Domaine de Chaumont-sur-Loire, il se passe toujours quelque chose !

Ainsi commence bientôt la seconde édition de Chaumont-Photo-sur-Loire qui réunit les œuvres de cinq photographes entretenant un lien particulier avec la nature. Une belle occasion de découvrir les images du finlandais Santeri Tuori, qui, fasciné par les feuillages des arbres, observe la lumière et les changements de couleur sur le paysage. Capturant, avec son appareil, les mêmes motifs, au même endroit, plusieurs fois, saison après saison, il fusionne ensuite les couches de photographies, en créant ses propres paysages imaginaires, d’une étonnante intemporalité. Du 17 novembre au 28 février 2019. Domaine-chaumont.fr

Montvendre (26).

Le 4 novembre.

41e Foire aux arbres, avec la présentation de milliers d’arbres fruitiers, de haies ou d’ornement, à mettre en terre avant l’hiver…

Sans oublier des rosiers et des fleurs d’hiver telles que pensées ou cyclamens.

Montvendre.fr Jenzat (03).

Les 10 et 11 novembre.

Rendez-vous pour la 28e saison Arbres et Rosiers, avec exposition-vente de végétaux (arbres, arbustes, rosiers, fruitiers, bambous, vivaces, bulbes…).

07 85 81 79 27.

atelier de potier » retrace le travail de fouille dans un atelier de potier datant de l’Antiquité.

Une belle occasion aussi de découvrir le Patiau, centre d’art et d’histoire céramique et lieu bouillonnant de convivialité et de créativité.

Lepatiau.com Fréhel (22).

Le 4 novembre.

S’élançant de Saint-Malo vers la Guadeloupe, la Route du Rhum fête ses 40 ans. Le Cap Fréhel est LE spot pour profiter du départ des bateaux.

Routedurhum.com

CENTRE-VAL DE LOIRE Chaumont-sur-Loire.

Du 20 octobre au 4 novembre.

Metz ( 57).

Jusqu’au 15 avril 2019.

Vaste sujet que la nuit… Avec ses mystères que l’art permet peut-être d’apprivoiser. « Peindre la nuit » au Centre Pompidou-Metz.

Centrepompidou-metz.fr

BOURGOGNE-FRANCHE COMTÉ

BRETAGNE Saint-Jean-la-Poterie (56).

Jusqu’au 2 novembre.

L’exposition « Fouilles d’un 124 / MON JARDIN & MA MAISON

Léméré (37).

Du 20 octobre au 4 novembre.

Durant les vacances, le château du Rivau organise des ateliers de sculpture de citrouilles. À noter aussi, les 27 et 28 octobre, le Festival des fleurs d’automne, avec de nombreux ateliers créatifs pour toute la famille et tous les conseils pour réussir ses bouquets.

Chateaudurivau.com

grande fête de la truffe ‘Tuber uncinatum’. Avec démonstrations de cavage, conférences et repas gastronomique... truffé !

06 46 62 24 20.

HAUTS-DE-FRANCE Beauvais (60).

Du 15 septembre au 31 décembre.

15e édition des Photaumnales, avec de nombreuses expositions sur le thème de la mémoire et de la relation qu’entretient la photographie avec le temps. En présence de 28 photographes.

Photaumnales.fr Argoules (80).

Les 27 et 28 octobre.

GRAND EST

Lyon (69).

Les 24 et 25 novembre.

Au musée Gadagne, ouverture du « Musée des arts de la marionnette », avec entrée gratuite pour fêter une visite-découverte ludique et immersive.

Gadagne.musees.lyon.fr

Arc-et-Senans (25).

Les 24 et 25 novembre, 1er et 2 décembre.

Deuxième édition du Marché de Noël, avec de belles découvertes des savoir-faire et de l’artisanat franc-comtois.

Salineroyale.com

Olivet (45).

Les 3 et 4 novembre.

Portes ouvertes des pépinières Piermant. Belle occasion de découvrir les collections de viburnums, hortensias, et autres cornus.

02 38 69 19 33.

« Splendeurs d’automne » propose un parcours coloré de découvertes végétales, avec en point d’orgue toutes sortes de cucurbitacées. Derniers jours aussi pour profiter des installations du Festival international des Jardins.

Domaine-chaumont.fr

Montier-en-Der (52).

Du 15 au 18 novembre.

Le Montier Festival Photo est dédié à la photo animalière, autour cette année du thème de l’eau.

Des profondeurs de l’océan aux neiges du toit du monde, plus de cent expositions sont présentées en intérieur et extérieur.

Photo-montier.org Richebourg (52).

Le 3 novembre.

Marché du terroir et

Les jardins de Valloires organisent la Fête de la citrouille et des saveurs d’automne. Nombreuses animations, avec contes, expositions, pressage des pommes…

Somme-tourisme.com

ÎLE-DE-FRANCE Paris (75).

Du 16 au 18 novembre.

Le Parc floral de Paris accueille la 2e Exposition internationale d’orchidées, avec des espèces étonnantes aux floraisons spectaculaires.

Orchidee75.fr

© DR.

AUVERGNERHÔNE-ALPES

РЕЛИЗ ПОДГОТОВИЛА ГРУППА "What's News" VK.COM/WSNWS PAR SABINE ALAGUILLAUME

Paris (75).

Du 22 au 25 novembre.

Au fil des ans, les Puces du Design sont devenues Design Fair Paris, un événement unique en Europe, dédié au design d’après-guerre (1950-2000). Avec, pour cette 39e édition, un nouveau lieu : l’Espace Champerret.

Designfairparis.com

NORMANDIE Giverny (27).

Jusqu’au 4 novembre.

Bois-Guilbert (76).

Jusqu’au 15 novembre.

Le Jardin des Sculptures accueille les œuvre du chocolatier Patrick Roger qui est aussi sculpteur ! L’occasion aussi de redescendre dans le parc au milieu des œuvres de Jean-Marc de Pas. Lejardindessculptures.com

Bonrepos-Riquet (31).

Les 3 et 4 novembre.

9e édition des Journées des plantes dans le parc du château, sur le thème des « Formidables capacités des plantes ». Avec une étonnante conférence sur la musique émise par les plantes.

Bonrepos-riquet.fr

NOUVELLE AQUITAINE

Pibrac (31).

Le 11 novembre.

Pour Festi’Jardin Nature et Plantes, ont rendez-vous horticulteurs et pépiniéristes, mais aussi artisans potiers et ferronniers ainsi que les associations de défense de la biodiversité végétale et animale.

Jardinnaturepibrac.org

Bordeaux (33).

Du 9 au 11 novembre.

Salon Ob’Art réunissant la diversité des savoir-faire des artisans des Ateliers d’Art de France.

Ateliersdart.com

OCCITANIE

Derniers jours pour découvrir l’exposition « Henri-Edmond Cross : peindre le bonheur »… et faire le plein de lumières et de couleurs avant d’aborder l’hiver… Au musée des impressionnismes.

Mdig.fr

Puydaniel (31).

Le 4 novembre.

IVe Foire aux plantes, avec des rosiers de collection, des cactées et autres succulentes. Mais aussi des produits du terroir et de l’artisanat. Sans oublier des ateliers et démonstrations de greffes, en particulier.

Mairie-puydaniel.fr

Toulon (83).

Jusqu’au 18 novembre.

L’Hôtel départemental des Arts expose les œuvres de Joana Vasconcelos, artiste portugaise qui mêle art et artisanat au service de créations textiles.

Hda.var.fr

PAYS DE LA LOIRE Angers (49).

Jusqu’au 6 janvier 2019.

Exposition de tapisseries des années 60-70, donation de l’artiste Yves Millecamps au musée Jean Lurçat.

Musees.angers.fr Yvré-l’Évêque (72).

Jusqu’au 4 novembre.

PACA Mandelieu-la-Napoule (06).

Les 3 et 4 novembre.

Grande exposition vente Plantes, Nature & Terroir, dans le cadre du Salon des animaux et de la nature, au Palais des Congrès.

Ot-mandelieu.fr

Belle exposition photo à découvrir dans le magnifique écrin de verdure de l’abbaye de l’Epau.

Epau.sarthe.fr

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Instants de vie

Dans l’intimité des oiseaux d’Europe Mettre un nom d’espèce sur un oiseau est une chose, mais connaître la signification de ses faits et gestes en est une autre. « Le Comportement des oiseaux d’Europe » propose une approche inédite du monde ailé.

L

’ornithologue Armando Gariboldi et le peintre naturaliste Andrea Ambrogio invitent le curieux à découvrir l’univers riche et varié des oiseaux à travers leurs comportements. Dix ans de travail ont été nécessaires pour élaborer ce traité illustré d’éthologie de l’avifaune, le plus complet à ce jour dans le panorama européen. «Les 427 espèces que nous décrivons dans cet ouvrage sont pratiquement toutes celles qui nichent en Europe, de la Scandinavie aux Balkans et à la Méditerranée, auxquelles s’ajoutent des oiseaux qui s’y observent durant leur hivernage», expliquent les auteurs.

Un inventaire exhautif Les faits et gestes des bêtes à plumes sont avant tout centrés sur la survie, puis sur la reproduction. Chez certaines espèces, les parades nuptiales se manifestent par des attitudes spectaculaires. Pour d’autres, en revanche, les jeux de séduction se déroulent très discrètement. Ce sont alors les techniques de chasse qui se révèlent les plus remarquables. Chez d’autres encore, ce sont les comportements mimétiques ou anti-prédateurs qui frappent ou ceux, presque infinis, d’adaptation aux conditions de l’environnement local.

Cet ouvrage remarquable de 576 pages présente l’ensemble de ces comportements, en offrant aux observateurs, photographes ou simples promeneurs une clé de lecture enthousiasmante pour découvrir et comprendre la vie des oiseaux d’Europe. Un incontournable de la bibliothèque de tout passionné du monde ailé.

TEXTES (LA SALAMANDRE) ET DESSINS ANDREA AMBROGIO

OBSERVER POUR MIEUX NOMMER

Connaître le comportement des oiseaux est aussi très utile pour les reconnaitre. Ainsi, un petit passereau grisâtre posé sur une branche, qui décolle très vite, capture un insecte puis se repose sur son perchoir, oriente notre identification vers un gobemouche. Il ne nous reste plus qu’à l’examiner avec des jumelles ou une longue-vue pour en déterminer l’espèce exacte. Si un oiseau brunâtre se pose à la base d’un tronc, grimpe en spirale en donnant l’impression de jouer à cache-cache avec l’observateur, puis arrivé en haut décolle et recommence son manège sur l’arbre voisin, il s’agit sans aucun doute d’un grimpereau. Autant d’indices que cette bible ornithologique permet de décrypter pour aller bien au-delà d’un simple nom d’oiseau.

126 / MON JARDIN & MA MAISON

LE COMPORTEMENT DES OISEAUX D’EUROPE

Avec 427 espèces représentées et 1 800 illustrations, ce livre est le traité d’éthologie de l’avifaune européenne le plus complet à ce jour.

Il permet de comprendre et de contextualiser le comportement d’un oiseau en entrant dans son intimité.

Par Armando Gariboldi et Andrea Ambrogio, éd. La Salamandre.

DÉCOUVREZ LA SALAMANDRE !

Tous les deux mois, ce magazine vous propose de découvrir les merveilles de la nature qui nous entoure. Renseignements et abonnements sur Salamandre.net

www.salamandre.net

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© IBULB

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IPHEION ‘ALBERTO CASTILLO’

AIL ROSE

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RENONCULE DES FLEURISTES

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ELAEAGNUS X EBBINGEI

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IPHEION ‘ALBERTO CASTILLO’

AIL ROSE

Le blanc immaculé de ses fleurs annonce l’arrivée de la belle saison : l’étoile du printemps ‘Alberto Castillo’ doit son nom au célèbre danseur argentin, qui avait coutume de s’habiller en blanc pour danser le tango. La floraison de cette plante élégante à six pétales bien dessinés peut s’étaler de décembre à mai, en climat doux.

Chaque fleur est portée par une courte tige qui laisse échapper une odeur d’oignon lorsqu’on la froisse. Un seul bulbe peut donner naissance plusieurs à tiges florales.

Tout simple à regarder comme à déguster, le petit ail rose est une plante discrète, mais qui vaut la peine d’être repérée.

Originaire des régions méditerranéennes, en France on la retrouve plutôt dans le Midi et le Sud-Ouest. L’ail rose est une vivace assez petite qui forme une belle touffe au fil des années. De mai à juillet, en émergent des bouquets blanc rosé de petites fleurs en cloche. À la naissance des fleurs, il lui arrivera de former d’élégantes petites bulbilles rouge foncé.

Ses besoins Les étoiles du printemps ont besoin d’étés secs et chauds. Leur période de dormance est l’été, elles ont alors besoin de tranquillité : ne les arrosez pas.

Dans les régions plus froides, un paillis protecteur permet d’isoler le bulbe.

Ses besoins Facile à cultiver, il craint néanmoins l’humidité et préfère une terre sèche pendant toute la période de repos estival. Si votre terrain n’est pas assez drainant, surtout dans le Nord, n’hésitez pas à le placer en rocaille, voire à enlever les bulbes de terre en juillet et août.

Conseils de plantation Elle se met en terre en automne dans un sol normalement frais, riche et drainant. Son cycle se termine en été, lorsque les fleurs jaunissent et disparaissent : laissée en place à ce moment l’étoile du printemps sera heureuse de s’installer dans la durée.

Conseils de plantation L’ail rose se plante à l’automne, tant en bulbes que par semis. Il lui suffit de trouver sa terre qui lui convient : il a une préférence pour une situation bien chaude, avec un accès direct à la lumière solaire.

Astuce de pro Aussi à l’aise au soleil qu’à l’ombre, elle est parfaite comme couvre-sol dans les zones mi-ombragées.

Le charme étoilé de ses pétales naïfs en fait un sujet de choix pour les jardins blancs.

RENONCULE DES FLEURISTES Nuancée comme une belle palette d’aquarelle ! Cette renoncule offre en mai et juin jusqu’à dix grosses fleurs aux pétales serrés. Dans un romantique camaïeu, les différents tons roses peuvent se mêler sur un même pied ou sur des individus distincts.

Ces boules de couleur lumineuses sont juchées au sommet de longues tiges qui se détachent d’un feuillage vert brillant très découpé.

Ses besoins Sa racine vivace, une « griffe », est constituée de petits tubercules allongés.

Peu rustique, elle ne peut résister à des températures inférieures à -10 °C. On peut alors arracher les griffes pour les conserver dans un endroit frais et sec.

Conseils de plantation Elle se plaît surtout en plein soleil, mais peut s’accommoder d’un peu d’ombre dans la journée. Elle préfère les terres légères, humifères et fraîches. Dans les régions douces, on peut la planter en automne pour obtenir une floraison précoce.

Astuce de pro Très coquettes, ses fleurs tiennent en effet jusqu’à trois semaines en vase. Dans le jardin, on peut réaliser des compositions florales, en l’associant particulièrement avec des roses anciennes qui lui ressemblent en couleur et en intensité, tout en s’en détachant élégamment.

Astuce de pro Vous pouvez accentuer l’effet de masse de ses touffes en le plantant serré. Pour les gourmands, les fleurs se consomment ; il est possible de manger ses petites bulbilles avec un fromage blanc ou du fromage de chèvre frais sur une tartine grillée.

ELAEAGNUS X EBBINGEI Grand habitué des jardins, l’éléagnus est un arbuste à la croissance rapide qui arbore un port touffu et dense. Très conciliant, les haies qu’il forme sont de précieux compagnons des jardiniers. Il garde cependant un petit secret qu’il dévoile à l’automne : il produit un grand nombre de discrètes petites fleurs blanc crème en clochette, qui dégagent une agréable odeur.

Laissés à maturité, les petits fruits en baies qui les suivent sont même comestibles.

Ses besoins Cet arbuste est très facile à cultiver. Planté en haie, on le taille à un tiers de sa hauteur les premières années de son installation pour le forcer à pousser compact et dense. Il acceptera ensuite toutes sortes de tailles.

Conseils de plantation L’éléagnus apprécie surtout les expositions ensoleillées et semi-ombragées, dans un sol fertile, profond et bien drainé. Il tolère parfaitement la sécheresse et les embruns.

Astuce de pro Taillé ou non, c’est en haie que sa rusticité est le plus souvent mise à profit. Son feuillage brillant, souvent argenté, permet d’isoler tout en apportant de la lumière. Il peut aussi être redécouvert en isolé, pour apprécier son beau feuillage et ses petites fleurs.

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ROSE ‘SANDRINE QUÉTIER’

MUSCARI À TOUPET

CAMASSIA LEICHTLINII

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METTRE LA HDEF A JOUR

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SCILLE ROSE

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MUSCARI À TOUPET Les étonnantes inflorescences plumeuses du muscari à toupet apparaissent dès le mois d’avril. Elles forment de denses épis composés de petites fleurs en forme de grelots. Ceux-ci sont surmontés de surprenants petits filaments d’un intense bleu outremer, porteurs de jolies fleurs stériles. Caduques en été, les feuilles linéaires prennent une forme de gouttière qui évoque celle des poireaux.

Elles grandissent en touffe d’environ 15 cm de hauteur.

Ses besoins Le muscari est une plante à bulbe qui ne réclame aucun entretien particulier : laissé en place, il se ressème spontanément. On peut éventuellement diviser son bulbe tous les 3 ans pour lui offrir une nouvelle jeunesse.

Conseils de plantation Les bulbes du muscari se plantent à l’automne. Bien rustique, il se cultive sans difficulté en sol parfaitement drainé, mais fertile et en plein soleil.

Astuce de pro Planté en masse d’une dizaine de bulbes, le muscari à toupet offre un tapis fleuri du plus bel effet décoratif. Vous pouvez également le naturaliser au hasard d’une pelouse ou au pied d’arbustes ; les variations d’expositions échelonnent les floraisons.

SCILLE ROSE Plante rustique d’Europe centrale et de Turquie, la scille à deux feuilles resplendit dans les sous-bois frais juste avant que les arbres ne commencent à porter leurs feuilles. Dans des endroits souvent montagneux et humides, de nombreuses petites fleurs en étoiles roses et blanches apparaissent de mars à avril. Elles émergent de petites touffes de feuilles linéaires, le long de fines tiges rouges d’une trentaine de centimètres.

Ses besoins La scille compte parmi les bulbeuses les plus faciles à cultiver. Ses racines charnues préfèrent ne pas être trop dérangées. Elle craint simplement l’humidité hivernale excessive.

Conseils de plantation Fière de ses origines, la scille à deux feuilles s’épanouira à mi-ombre. Quant au sol, elle l’apprécie sableux et humifère, bien drainé.

Plantez les bulbes entre 8 et 10 cm de profondeur en octobre et novembre.

Astuce de pro Son penchant naturel pour des situations ombragées en fait un sujet de choix pour des sous-bois ou pour le pied de grands arbres caducs. Associée à d’autres bulbes ou des arbustes comme le forsythia, la scille forme de remarquables tapis fleuris au printemps.

ROSE ‘SANDRINE QUÉTIER’ Avec leur puissant parfum de rose et de fruit, les très grandes fleurs de ce rosier en font une plante d’exception. Nouvelle obtention des Pépinières de la Saulaie, issue de plusieurs croisements successifs, elle est dédiée à la célèbre animatrice de télévision. Impressionnante par leur taille, cette rose l’est également par ses magnifiques couleurs, allant du rose pastel au rose pâle en s’épanouissant.

Buissonnant, au port érigé, ce rosier atteint 90 cm de haut et de large.

Ses besoins Ce rosier arbustif sera d’autant plus vigoureux s’il est taillé chaque année en hiver.

Les rameaux sont alors rabattus à 3 ou 5 bourgeons. La coupe régulière des fleurs fanées stimule la floraison.

Conseils de plantation Les rosiers sont souvent vendus en racines nues, pour assurer une bonne transplantation et une croissance vigoureuse au printemps. Ils doivent être plantés à partir du mois de novembre. En nombre, les pieds de ce rosier seront espacés de 70 cm.

Astuce de pro Sa végétation érigée et naturellement arrondie en fait un rosier de choix à planter aux abords de la maison ou au premier plan d’un massif, pour profiter largement de son parfum.

CAMASSIA LEICHTLINII Souvent nommé jacinthe des Indiens, en raison de son origine nord-américaine, ce camassia illumine le jardin en mai et juin grâce à ses épis aérés de 20 cm de long. Les nombreuses petites fleurs bleues s’ouvrent en étoile et libèrent de saillantes étamines jaunes qui apportent une petite touche lumineuse. Ses feuilles gracieuses, longues et étroites, atteignent 80 cm de hauteur. Le plus souvent vert assez clair, elles sont parfois bordées de jaune.

Ses besoins Au début du mois de juillet, le bulbe gorgé de réserves entre en dormance et laisse le feuillage du camassia se dessécher. Ils préfèrent néanmoins demeurer en place pour pouvoir former d’importantes touffes.

Conseils de plantation Rustique, il apprécie plus particulièrement les terres fraîches, voire humides au printemps, et peut également s’adapter à des sols argileux, acides ou même calcaires.

Astuce de pro Le camassia s’allie à des vivaces plus tardives qui cacheront ses feuilles desséchées en été.

On peut aussi profiter de sa résistance à l’humidité pour réaliser de magnifiques bordures de plan d’eau en tapis printaniers de fleurs bleues.

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