Sommaire. En couverture : La mode de la rentrée entre les murs de The Audo, nouvel espace créatif de Copenhague. Veste et écharpe à volants, boucles d’oreilles en laiton, Ellery. Sous-pull, Petit Bateau. Chevalière en or rose, Guérin. Bottes en velours strassé, Nodaleto. Photo : Mattias Björklund Style : Julie Pailhas
CAHIER MOODERN
16 UP Design, déco, collab, mode, spots et événements à ne pas manquer, pleins feux sur les nouveautés lifestyle de la rentrée
COLLAB Ionna Vautrin × Monoprix
SPOTS Le Saint-Tropez de Starck
FESTIVAL Design Parade 2019
DESIGN Théorème Edition, la jeune garde du design français
ÉVÉNEMENT Visite des nouvelles résidences de l’Institut suédois
ICONIQUE Mies van der Rohe à l’honneur
CAHIER INSPIRATION
La collection de carreaux d’argile des créatives Josephine Akvama Hoffmeyer et Elisa Ossino
46 The Art Apartment La galerie d’art à vivre de Laura Fulmine
4
52 Style Silhouettes de rentrée à The Audo, nouveau hub créatif de Copenhague
64 Ian McIntyre × Margaret Howell Le céramiste revisite la théière “Brown Betty” pour MHL
68 Atelier Expérimentations plastiques par Yasmin Bawa
74 Perriand Dans les pas de la créatrice
80 Vintage Un décor signé Paul Bert Serpette
Photos : SP House of Quinn studio ; Mattias Björklund
40 H+O
Family Concept Store
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© Sammode Studio. Photo : M or gane Le Gall.
Une sélection unique de créateurs venus des quatre coins du monde et de nombreuses exclusivités. Plus de 800 marques en mode, mobilier, décoration & jouets. Smallable, 81 et 82, rue du Cherche Midi, Paris 6 e www.smallable.com
Sommaire. CAHIER TRIBU 90 Louisa Grey À Londres, la maison signature de l’architecte d’intérieur
100 Françoise Dorget Le loft parisien de la fondatrice
de la marque Caravane
110 Charlotte Huguet À Barbizon, la maison de la styliste créée sur mesure par son mari ébéniste Emiliano Schmidt-Fiori
118 Amélie du Chalard L’appartement parisien de la collectionneuse
128 Carlo Zanuso Le palais italien du créateur de la marque Pomandère
138 Dans les Catskills À 2 heures de route de New York, les Catskills abritent boutiques vintage, ateliers de makers et galeries pointues dans une nature intacte
OBJETS DE DÉSIR 160 Shopping -
168 Adresses -
Formes et couleurs : nouveautés de rentrée aux accords créatifs parfaits
6
148 Cheval d’or -
154 City breaks -
La nouvelle table franco-asiatique du chef Taku Sekine, sur les hauteurs de Belleville
New York, Milan, Londres… rendezvous et nouvelles adresses à ne pas manquer
Photo : Helenio Barbetta / Living Inside ; Clément Pascal
CAHIER ÉVASION
Édito.
Investir pleinement l’intérieur. Sans concession.
Comme l’a fait Charlotte Perriand en son temps, avec son chalet de Méribel, où la modernité de sa pensée se lit dans les moindres détails de l’architecture. Ou comme aujourd’hui, dans le regard expérimental que portent Josephine Akvama Hoffmeyer et Elisa Ossino sur l’espace intérieur avec leur audacieuse installation “Perfect Darkness”. Comme enfin, entre les murs du nouvel appartement de la galeriste Amélie du Chalard, dont la collection d’œuvres abstraites esquisse un tableau personnel, pluriel et singulier, ou dans le projet de la décoratrice Laura Fulmine, qui transforme un chez-soi en galerie d’art à vivre, expression intime de ses plus profondes affections. Manifeste. Audacieux. — Le collectif MilK Decoration
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Photo : Jake Curtis.The Art Apartment par Laura Fulmine
Avec ce nouveau numéro, nous sommes partis à la rencontre de personnalités inspirantes qui ont fait de l’intérieur un lieu d’expérimentation domestique, d’expression plastique. Sans avoir à choisir entre art de vivre et pratique artistique. Intime, secret, onirique. D’un territoire personnel, utilisé comme espace de création, elles repoussent les limites, et tout devient objet, tout devient œuvre.
Eames Plastic Chair Design : Charles & Ray Eames, 1950 L’original est signé Vitra
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Contributeurs.
Fred Lah ach e
Jake Curtis
Th e social food
Paola Moretti
PHOTOGRAPHE
PHOTOGRAPHE
STYLISTE FOOD ET PHOTOGRAPHE
SET DESIGNER ET DIRECTRICE ARTISTIQUE
Son chez-lui Le nord de Paris
Son chez-lui Une maison victorienne dans le quartier de Stoke Newington, au nord de Londres
Leur chez-eux Perpignan, dans le Languedoc-Roussillon
Son chez-elle Un palais arabe, dans une médina, près de la mer
Leurs icônes Leurs grands-mères
Son icône John Pawson
Son objet rêvé Tout ce qui a été créé par Hans Wegner
Leurs objets rêvés Pour Mathieu, un Leica M10, et pour Shirley, un couteau japonais artisanal forgé par Tatsuo Ikeda
Instagram @fredlahache
Instagram @jakecurtisphoto
Leur porte-bonheur Leur chat Kiwi
Son objet rêvé Un rocking-chair fait de branches courbées, design primitif trouvé dans les Rocky Mountains et qui aurait inspiré Hans Wegner
Photographe indépendant, Fred a déjà exposé plusieurs fois ses clichés. En 2013 à la galerie Madé, en 2016 à la galerie Honoré-Visconti, et cette année à Los Patos. Ses contributions éditoriales comptent diverses publications de renom, telles que Regain Magazine, Monocle, Record Magazine, Le Monde, Financial Times, Metropolitan, Christie’s Magazine…
Basé à Londres, Jake est un photographe prolifique, qu’il s’agisse de photos d’intérieurs, de natures mortes, lifestyle ou de portraits pour la presse et la publicité. Son travail se distingue par un éclairage méticuleux, apportant une esthétique unique et intemporelle. Guidé par une approche scientifique, il met en évidence l’importance de la lumière et le regard du spectateur. Cet engagement s’étend à ses portraits, à ses travaux illustrant sa conscience esthétique des environnements et à une volonté essentielle de montrer au monde sa manière de voire les choses.
Son objet rêvé Le “Bambole” de Mario Bellini Son porte-bonheur Un porte-clés seulement et il considère que c’est assez pratique
→ page 74
Ses icônes Edward Hopper, Irving Penn, Arnold Newman, David Hockney
Instagram @thesocialfood
Mathieu et Shirley ont créé The social food il y a un peu plus d’un an. Amoureux dans la vie, ils sont respectivement photographe et styliste culinaire. C’est à travers ses voyages que ce couple d’autodidactes cultive son goût pour la photographie de reportage. Basés à Paris, ces créatifs s’occupent également de plusieurs comptes Instagram de restaurants, tels que @faggio_paris ou @yamtchaparis. Passionnés par tout ce qui a trait au domaine de la cuisine, ils ont aussi créé une sauce pimentée avec @phamilyfirst et s’apprêtent à lancer leur marque de piment courant octobre.
→ pages 46 et 64
→ page 148
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Son porte-bonheur Un mantra qu’elle répète parfois pour elle-même Instagram @therealpaolamoretti
Avec une approche au design visionnaire et multidisciplinaire, faite d’expérimentations, de citations et d’associations insolites, Paola porte des projets caractérisés par un fort impact émotionnel et esthétique, par la rigueur et la créativité, entre tradition et contemporanéité. Passionnée par le cinéma d’auteur, elle a contribué à plusieurs projets de Peter Greenaway, et sera notamment chef décoratrice de son prochain film, tourné en Italie, pays d’origine de Paola. → page 100
Photos : DR
Son icône Larry David
LE DESIGN ES T NOTRE AMI
ZACK
EST UNE VRAIE
TÊTE BRÛLÉE
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BOUGEOIR VISAGE
Pour Terence Conran, fondateur d’Habitat, « L’utile peut être beau et le beau accessible ». Avec ses finitions au pinceau et son grès plongé dans des bains d’émaux mats, Zack s’inscrit dans une gamme de bougeoirs ludiques et originaux, tout en restant le digne héritier de la pensée de son créateur.
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N° 29 SEPTEMBRE | OCTOBRE | NOVEMBRE 2019
RÉDACTION
RÉGIE PUBLICITAIRE
— Directrice de la publication et de la rédaction Isis-Colombe Combréas Directeur artistique Karel Balas — Comité de rédaction Isis-Colombe Combréas, Karel Balas, Laurine Abrieu — Rédactrice en chef Laurine Abrieu — Design graphique Jules Couartou Secrétaire de rédaction Carole Daprey Responsable éditorial web Adel Fecih Assistante design graphique Lucile Merveille — Magazine Laurine Abrieu, Margault Antonini, Julie Boucherat, Isis-Colombe Combréas, Chiara Dal Canto, Carole Daprey, Marie Farman, Adel Fecih, Muriel Françoise, Mathilde Garcia-Cazani, Julie Gerbet, Elsa Le Saux, Karine Monié, Paola Moretti, Julie Pailhas, Éléonore Wantz — Photo Karel Balas, Helenio Barbetta, Gianni Basso, Mattias Björklund, Jake Curtis, Fred Lahache, Lucile Merveille, Pierre Musellec, Clément Pascal, Giorgio Possenti, Romain Ricard, The social food, Jules Villbrandt — Traduction Simon Thurston — Correspondante à Montréal Muriel Françoise – muriel@milkmagazine.fr — Correspondante à Stockholm Clara Dayet – clara@milkmagazine.fr — La fonte de titrage utilisée, Tomica, a été créée par l’Atelier télescopique, ateliertelescopique.com
— Directrice de la publicité Clémentine Delorme – clementine@milkdecoration.fr Chef de publicité Mandy Fixy - mandy@milkmagazine.fr IMPRESSION
— Imprimerie FOT ZAC Satolas Green, 69330 Pusignan, France DIFFUSION / DISTRIBUTION
— Coordination Mandy Fixy — Diffusion Stand Up Presse +33 (0)6 60 90 93 41 +33 (0)6 60 18 81 46 — Distribution France Presstalis, 30, rue Raoul-Wallenberg, 75019 Paris, France Distribution internationale Export Press, 30, rue Raoul-Wallenberg, 75019 Paris, France COMPTABILITÉ
— Nadine Fonta, assistée de Maria Suthanthara – maria@milkmagazine.fr — MILK SARL
MilK Decoration est un magazine trimestriel édité par MilK SARL 3, rue des Pyramides, 75001 Paris, France Tél. : +33 (0)1 45 08 91 48 – Fax : +33 (0)1 45 08 91 66 RCS Paris 215 321 525 — Tous droits de reproduction réservés © 2019 Commission paritaire : 1122 K 91575 ISSN : 2262-3701
milkdecoration.com
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Photo : Giuseppe Dinnella
— En avril dernier, Studiopepe signait l’installation sensation de la Milan Design Week 2019. Avec “Les Arcanistes”, le duo créatif italien proposait un décor immersif et singulier, inspiré par l’interaction entre la matière et la divination. Un bel exercice de style au savant mix de textures et de pièces contemporaines scénographié au cœur d’un vaste espace industriel.
I
MO OD E R N
UP
DESIGN
Théorème Edition.
Nouvelle maison d’édition dans le champ du design français, Théorème propose une série de pièces de mobilier et objets à la fois élégants et audacieux, signés par des créatifs contemporains émergents. Derrière le projet ? David Giroire et Jérôme Bazzocchi, réunis afin de mettre en lumière une esthétique forte et rafraîchissante à travers un regard subtil et une réalisation exigeante. Pour cette première collection, le binôme propose une série de créations attrayantes au fort caractère sculptural, issues d’une rencontre entre une silhouette singulière, des lignes épurées et une combinaison de différents matériaux. Sont présentés le fauteuil “Achille”, imaginé par Pool Studio, com-
posé d’une forme voluptueuse en laine bouclée et d’un socle rectangulaire en cuivre poli, la lampe “Jellyfish”, en béton chamotté, d’Emmanuelle Simon, posant un regard graphique et minimaliste sur l’animal aquatique, ou encore les longilignes bibliothèques “Totem” dessinées par Joris Poggioli, taillées dans une pierre bleue de savoie. Un répertoire de styles et de formes captivantes qui apporte un véritable coup de modernité à la création française. — Galerie Joyce, 168, galerie de Valois, 75001 Paris. theoremeeditions.com
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Photos : Services Généraux - Portrait : Noel Manalili
— Présentée à Milan, la première collection de Théorème Edition, imaginée en collaboration avec la jeune garde du design français, s’expose à la galerie Joyce du 2 au 14 septembre 2019.
TOUR DU MONDE
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UP
DESIGN
Les choses. La rentrée démarre sur les chapeaux de roues pour Gilles & Boissier. Le couple d’architectes d’intérieur ouvre deux nouveaux showrooms, à Paris et à New York, imaginés comme des lieux de vie. L’occasion d’installer leur univers élégant et intimiste, tout en présentant leur nouvelle collection de mobilier. Intitulée “Les Choses”, cette série de meubles, canapés et luminaires arbore un savant jeu de matériaux allant du bois vieilli au métal patiné, en passant par le plâtre et le cuir peint. Des pièces sans excès, à la palette douce et aux finitions travaillées, imaginées à l’occasion de différents projets d’architecture. À la fois épurée et cossue, la collection déploie un caractère intemporel conçu avec goût et poésie. gillesetboissier.com FOOD
Assiettes-paysages.
Photos :Tuukka Koski ; Paul Bowyer
Située au 4 bis, rue du Cardinal-Lemoine dans le 5e arrondissement à Paris, la table d’Atsushi Tanaka, dite A.T, a récemment fait peau neuve. Un nouveau décor, essentiel et de bon goût, au mobilier minimaliste et à l’influence mi-nippone, mi-scandinave, que vient twister l’incroyable collection de vaisselle en céramique dans laquelle sont servies les assiettespaysages du chef franco-japonais. Sa cuisine, progressiste, artistique et dynamique, aux multiples influences, est un mélange poétique de goûts et de couleurs, tout en finesse. Il aime proposer des variations de textures et d’interprétations d’un même ingrédient qu’il sert dans un plat aux parfums subtils et à l’esthétique incroyable. Pierre Gagnaire, pour qui Atsushi Tanaka a travaillé, le qualifie d’ailleurs de “Picasso de la cuisine”. Ses plats s’inspirent de chose simples et sont souvent réalisés à partir de deux ou trois produits d’une même teinte qu’il magnifie et dresse en véritable artiste. Coup de cœur ! atsushitanaka.com
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L A DA N S E D U S A B L E - M E R Z O U G AT - 2 0 0 8 - B R U N O AV E I L L A N
UP
ÉVÉNEMENT
— À la rentrée, l’Institut suédois présente pour la première fois au public ses six appartements dédiés à accueillir en résidence chercheurs et artistes basés en Suède, et fraîchement rénovés par des duos d’entreprises et designers des pays scandinaves.
Il a été acquis par la Suède en 1965, et le pays en a fait dès 1971 son unique centre culturel à l’étranger. Niché dans le Marais, à Paris, entre les murs du magnifique hôtel de Marle, l’Institut suédois est aujourd’hui un véritable lieu d’échange entre la France et la Suède. Fort d’une programmation culturelle pluridisciplinaire riche et variée, il est également doté d’un charmant café où l’on se plaît à se retrouver autour de délicieux Kanelbullar, ces fameuses brioches suédoises à la cannelle. À la rentrée, l’Institut présentera au public le résultat de la seconde étape de son programme de rénovation initié en 2017, consacré cette fois aux espaces privés. Le projet ? La métamorphose de six appartements d’une surface de 22 à 38 m2, dédiés à accueillir en résidence de 2 à 4 semaines chercheurs et artistes basés en Suède afin qu’ils puissent mener leurs travaux, rencontrer leurs interlocuteurs locaux et nourrir leur inspiration. Son nom ?
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“Hem × 6” : le terme “hem” évoque une charge émotionnelle positive et traduit à la fois l’idée d’appartenance et d’espace confortable, et “× 6” fait référence aux six duos designers-entreprises sollicités. Parmi eux, on trouve notamment la société Gärsnäs et le studio de design Färg & Blanche, l’entreprise Dux et l’agence Septembre, ou encore l’agence TEA et le designer Ulf Agnér. Notre coup de cœur revient au projet mené par les écoles Beckmans College of Design à Stockholm et le Paris College of Art (voir photos), dont un groupe d’étudiants a imaginé un aménagement fonctionnel et harmonieux, assorti d’un mobilier en grande partie réalisé sur mesure par les alumnis de Beckmans. Inconnus jusqu’ici du public, ces appartements-résidences seront ouverts aux visiteurs lors de visites guidées du 8 septembre au 13 octobre 2019. — institutsuedois.fr
Photos : Pierre Musellec
Résidences à l’Institut suédois.
M A I S ON NOM AD E
Liste des magasins sur www.bouchara.com
UP
DÉCOR
Formes libres. Matteo Brioni a fait sensation, lors de la dernière édition de la Design Week milanaise, en présentant son projet “Arazzi”. Imaginé en collaboration avec Marialaura Rossiello Irvine, architecte du Studio Irvine, cette nouvelle collection pose un regard nouveau sur les revêtements, grâce à un système modulaire de panneaux géométriques recouverts d’argile. Une série de formes graphiques, mettant en lumière le geste artisanal, et qui insuffle un vent nouveau dans l’univers du revêtement mural. Finement encadrée, “Arazzi” structure les pièces et dessine l’espace avec grâce et minimalisme. matteobrioni.com, studio-irvine.com
BEAUTÉ
Savons de collection.
Photos : SP Matteo Brioni ; Claire Israël
La toute jeune marque Dessein propose une gamme de cinq savons résolument graphiques fabriqués selon le savoir-faire ancestral et artisanal de la saponification à froid. Au programme : soin purifiant pour le visage, savon équilibrant, apaisant, stimulant ou tonifiant pour le corps. Que du doux pour un usage quotidien hydratant. Côté ingrédients, la liste est simple et inspirante : charbon de noix de coco, sauge sclarée, sésame, ricin, chanvre, argile rose, blanche, rouge ou verte… Ici, pas de place pour les colorants, parfums de synthèse, sulfates, parabènes, huile de palme ou autres ingrédients d’origine animale. Tous les composants sont naturels, pour la majorité issus de l’agriculture biologique. Une collection aux différents univers sensoriels uniques, à tester d’urgence… dessein.co
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DESIGN
Liaison subtile.
CRAFT
Photos : SP House of Quinn studio ; Damien Arlettaz
Paysages abstraits. Fondé par Julius Arthur, le studio House of Quinn propose des créations textiles originales, et notamment de sublimes courtepointes graphiques, fabriquées à la main. Des pièces uniques aux fortes compositions plastiques et multiples contrastes colorés, imaginées comme des collages abstraits. Les différents textiles utilisés, majoritairement recyclés, sont choisis et assemblés avec minutie, formant un langage hautement poétique. Tels des paysages imaginaires, ces différentes couvertures lient avec brio un savoir-faire ancestral et un regard hautement moderne. Disponibles sur le site de la marque de mode britannique Toast. houseofquinn.co.uk, toa.st
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La première exposition en solo “Transition” de la designer et architecte libanaise Najla El Zein à la galerie new-yorkaise Friedman Benda l’hiver dernier, entre circonvolutions de pierre, de béton et de résine, nous avait subjugués. Ses bancs et sculptures organiques sont notamment inspirés de la féminité, des métamorphoses du corps, telles que la grossesse, et des interactions humaines. Coup de cœur en particulier pour la lampe en grès de Niwala, “Séduction”, alliance symbolique de force et de fragilité. Une œuvre merveilleusement sensuelle. najlaelzein.com, friedmanbenda.com
UP COLLAB
Ionna Vautrin × Monoprix.
Quelle est la genèse de cette collection ? J’ai voulu profiter de cette période de rentrée pour imaginer une collection réconfortante et douillette. Ces pièces sont ornées de motifs oscillant entre évocation végétale et animale : un pelage ou un plumage, des herbes folles ou des fleurs sauvages, une anémone de mer ou des algues dansantes… Cette famille d’objets, parfois insolites, aux présences familières et sympathiques, permet d’accueillir l’hiver avec enthousiasme. Quels produits avez-vous souhaité développer ? Monoprix m’a laissé une grande liberté dans le choix des typologies pour construire cette collection. Je voulais avant tout raconter une histoire cohérente, tout en cultivant mon univers parfois fantasque ! L’amplitude des savoir-faire que la marque propose ouvre un champ infini de possibilités. Je me suis donc amusée à dessiner des pièces très variées
autour de l’art de la table, de la décoration, du mobilier, de la papeterie, du textile et même quelques vêtements pour enfants. Parlez-nous de quelques pièces… Le miroir œil-de-sorcière encadré d’un généreux coussin de velours est un objet atypique et amusant. On retrouve aussi une curieuse famille d’oiseaux aux becs dorés composant une volière gravitant autour de l’art de la table. L’association de plusieurs poufs par des fermetures Éclair permet de créer des enfilades ou un petit canapé. Le vase à trois pieds, encore, permet de créer des compositions florales étonnantes. Cette collection est selon moi généreuse, joyeuse, astucieuse et poétique.
éditeurs, des marques de design ? On me propose rarement d’imaginer une collection aussi fournie dans un temps aussi court. Monoprix est calqué sur les cycles de la mode, très loin de ceux du design d’objet. Habituellement, un éditeur m’approche pour dessiner une pièce spécifique que l’on développera sur un ou deux ans, parfois plus… Ici, j’ai dessiné près de 50 pièces sur un an et demi. Déstabilisée au départ, j’ai rapidement trouvé l’exercice stimulant. Je suis impressionnée par la qualité et la précision des pièces qui n’ont rien à envier aux produits développés par des éditeurs de design. J’ai toujours été sensible à l’idée de dessiner des objets abordables. Il me semble important de prouver que le design populaire et accessible est possible. —
En quoi votre démarche créative et sa temporalité ont-elles été différentes de la façon dont vous procédez habituellement avec des 24
Propos recueillis par Julie Boucherat Disponible à partir du 4 septembre chez Monoprix monoprix.fr / ionnavautrin.com
Photos : Lucille Merveille
— À la rentrée, la designer Ionna Vautrin présente la collection “Nest” pour Monoprix : une famille d’objets espiègles, fidèles à son univers ludique, éclectique et enthousiaste.
UP
PA P I E R P E I N T
Palette lumineuse. Avec sa collection “Nomadia”, menée en collaboration avec Arte, HookedOnWalls propose une série de papiers peints en écho au voyage et à la vie nomade. Parmi eux, le modèle “Mazuri” s’inspire des lignes de la nature allant des nervures de feuilles aux gouttes d’eau, en passant par les tiges de bambou. Pensés avec style et finesse, ces revêtements muraux installent un décor serein, tout en mettant en relief le mobilier et les pièces décoratives qu’ils entourent. Un univers sensible aux multiples teintes lumineuses, idéales pour apporter une touche d’éclat et de poésie à son intérieur. La beauté dans l’épure.
MODE
Vestiaire de voyage. À partir de l’automne-hiver 2019-2020, Jil Sander présente Jil Sander+, une collection de vêtements homme et femme imaginés pour la vie en dehors de la ville : excursions à la montagne, à la mer, à la campagne. Les pièces, pour la plupart unisexes, combinent le sens du luxe, du confort et du design de la marque à l’esprit utilitaire, authentique et confortable requis pour la vie en extérieur. Une typologie de vêtements chère aux directeurs de la création, Lucie et Luke Meier, vivant proches de la nature. Cette première collection comprend doudounes, capes, mailles, vêtements d’extérieur pliables conçus dans une matière performante, parkas, trench-coats, jerseys, bottes robustes… ainsi qu’une première ligne de denim dont les tissus proviennent des meilleures usines japonaises.
Photos : SP Jil Sander+ ; SP Arte
hookedonwalls.com, artewalls.com
j ilsander.com
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C R É AT I O N
Étagères primitives. Bonne nouvelle : les céramistes sont de plus en plus nombreux à créer des meubles, et à donner ainsi un sens supplémentaire à l’objet. Après des corbeilles, des lampes et des tables d’appoint, la jolie marque de Brooklyn SIN, fondée par la Californienne Virginia Sin, présente des étagères modulables grâce à des pieds en grès brut cylindriques creux portés par des plateaux au verre effilé à l’extrême. Ce système élémentaire trouve ses origines dans les fours de cuisson des potiers formés de piliers et de plateaux depuis la nuit des temps. De façon plus contemporaine, la silhouette de ces étagères sculpturales rappelle aussi les étagères en parpaing improvisées typiques des années 1970. Quatre configurations et trois niveaux possibles. virginiasin.com
FOOD
Cantine grecque.
Photos : Sharon Radisch ; Sophia van den Hoek
La rue du Faubourg-Saint-Denis dispose d’une toute nouvelle adresse imaginée par la bande de Filakia, spot de street food grecque situé dans les 2e et 5e arrondissements parisiens. Pour ce nouveau lieu, Chloé Monchalin et Benjamin Rousselet ont mis les bouchées doubles afin de mettre la gastronomie d’Athènes à l’honneur. Dans un espace inspirant, aux murs patinés, partiellement recouverts de zelliges, le Grand Café d’Athènes nous invite à la dégustation. Dès l’entrée, difficile de résister au tzatziki maison, l’un des mets phares du lieu, ou à la feta psity, cuite au four. Des mezzés à partager en toute convivialité. Côté plats, le bistro grec nous invite à redécouvrir la mythique salade grecque, le poulpe fondant ou encore le bianco de bar bio, proposés en ravioles. Un hot spot comme on les aime! grandcafedathenes.fr 27
UP
ÉVÉNEMENT
Design Parade 2019.
Désormais, comme chaque été, la Villa Noailles organise son festival en deux volets : à Toulon pour l’architecture d’intérieur et à Hyères pour le design. Cette année encore les projets et expositions créées pour l’occasion nous ont emballés par leur grande qualité et leur indéniable créativité. À Toulon d’abord, avec l’incroyable exposition de François Champsaur, président du jury et invité d’honneur de ce 4e festival d’architecture d’intérieur. Ce dernier a imaginé une scénographie inédite, baptisée “Reprise des discussions naturelles”, qui questionne le rapport entre l’homme et la nature et pour laquelle tout
ce qui est présenté a été fabriqué spécialement et, le plus souvent, localement. Pièce maîtresse de l’exposition : une impressionnante table de cuisine, en terre cuite, aux lignes organiques, réalisée en collaboration avec Poterie Ravel (photo de gauche). Superbe ! Kim Haddou et Florent Dufourcq, les lauréats de l’an dernier, livrent eux aussi une installation inspirante conjuguant sol en galets, lignes néoclassiques, niches modernes en aluminium, amphores, bustes et fauteuil Gubi. Un bel exercice de style pour ce duo de talents (photo de droite). Le design n’est pas en reste et, à Hyères, la Villa Noailles accueille cette année une
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sélection de projets de jeunes designers très “sustainable”. Mention spéciale de notre rédaction pour l’humidificateur d’air en faïence de papier de Maxime Louis-Courcier. L’exposition de Mathieu Lehanneur, président du jury et invité d’honneur de ce 14e festival de design, est également particulièrement réussie, présentant avec beaucoup de sens et d’intelligence l’approche singulière et innovante de son travail. Un voyage en terres créatives ouvert à tous. — villanoailles-hyeres.com
Photos : Luc Bertrand ; J.Oppenheim
— Entre architecture d’intérieur et design, les expositions du festival international sont à découvrir dans les villes de Hyères jusqu’au 29 septembre et de Toulon jusqu’au 24 novembre. Ce qu’il ne faut surtout pas rater !
Photo © Julien Magre
Paris
Design by Elsa Poux ACCESSOIRE • MAISON
Entre art et design, l’univers de Mapoésie allie une écriture graphique à un esprit poétique en s’appuyant sur des savoir-faire artisanaux.
www.mapoesie.fr
UP
ÉVÉNEMENT
Vallauris 2019. Durant tout l’été et jusqu’au 4 novembre 2019, la ville de Vallauris accueille sa Biennale internationale de céramique contemporaine. L’occasion de découvrir, entre autres, le travail d’Olivier van Herpt, notre coup de cœur de cette 25e édition. À l’Espace Grandjean, le jeune “designer-chercheur” hollandais de 30 ans, diplômé de la Design Academy Eindhoven, présente une série de céramiques réalisées à partir d’une imprimante 3D qu’il a lui-même imaginée et développée pour produire ses pièces. Baptisée “Singularités évocatrices”, son exposition d’objets manufacturés, collection de vases qui semblent tissés à la main, montre comment le créatif réinsère l’humain dans la machine, le geste dans la production industrielle. vallauris-golfe-juan.fr, oliviervanherpt.com
EXPO
Ciao Italia.
Photos : Dirk-van-den-Heuvel ; SP BHV
Pour sa prochaine exposition, le BHV a fait appel à Rossana Orlandi, tête chercheuse de talents et mythique figure milanaise, afin de proposer une sélection de designers cultes et de produits incontournables de l’art de vivre italien. L’occasion de dévoiler son projet “Guiltlessplastic”, mettant en lumière des pièces uniques de créateurs, réalisées à partir de plastique recyclé, à l’instar de cette chaise longue colorée, imaginée par le designer Alessandro Mendini. À découvrir du 28 août au 29 septembre 2019 au grand magasin parisien. bhv.fr
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COLLAB
Photos : SP Paul Smith ; SPViso
Trompe-l’œil. Lors de la dernière Milan Design Week, Paul Smith présentait “Stack”, une série de 22 vases fabriqués à la main à Stokeon-Trent par les artisans de l’entreprise 1882 Ltd. Composés d’assiettes empilées, ces objets fantasques créent l’illusion et se singularisent par la palette de 40 nuances colorées, développée par le couturier londonien. La touche finale ? Une ultime couche dorée à l’or fin 24 carats. Un savant pont entre artisanat et style pour des pièces uniques, hautement singulières.
DESIGN
Signature graphique. Le pop-up Viso, dans un espace industriel de Tribeca revampé notamment par le studio new-yorkais Giancarlo Valle, était l’une des installations les plus réussies de la New York Design Week en mai dernier. La jeune marque lifestyle fondée par David Vivirido et Francesco Sourigues s’associe à des artisans et manufacturiers européens et américains pour des collections capsules en mode et déco au graphisme prononcé. Fauteuils, tapis, coussins, paravents, sacs revêtent des textiles modernistes ou seventies. La jeune marque, vendue essentiellement en ligne, met un point d’honneur à travailler avec des matières premières recyclées, et compte notamment à son catalogue une collection Re-done, dont un canapé Knoll de Kazuhide Takahama mué en tableau 3D.
paulsmith.com, 1882ltd.com
visoproject.com
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UP
NOUVEAUX LIEUX
Starck à Saint-Tropez en 2 spots.
Concernant La Réserve à la Plage, quel était votre parti pris ? Nous sommes ici à 15 minures de SaintTropez et de La Reserve à la Plage. C’est un endroit génial, un endroit “à l’os” comme j’aime. Chaque élément a été pensé, historisé, chaque détail est un jeu de l’esprit si ce n’est un jeu de mots, chaque matière est une allusion. Une allusion aux souvenirs de ces jours heureux passés à dormir à l’ombre d’une canisse, à regarder les bateaux passer et à rire entre amis. La Réserve est le retour à l’esprit original de Saint-Tropez, léger, fantaisiste, où tout est possible.
Pourquoi avoir accepté ce projet d’hôtel installé à La Croix-Valmer ? Je connaissais mal la Côte d’Azur, mais j’ai découvert ici un lieu miraculeux, sublime. Ce lieu correspond bien à l’idée que je me fais d’une sorte de paradis, c’est une vraie destination. J’ai conçu et imaginé cet hôtel à l’image de ces tableaux de 1920 qui représentent une architecture néo-classique avec les treilles et les jolies lumières. Comme le rêve moderne d’une Méditerranée fantasmée, entre les voyages d’Ulysse et les céramiques de la Grèce antique. L’hôtel Lily of the Valley est ouvert toute l’année, comment avez-vous
— Propos recueillis par Marie Farman
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À gauche, le barrestaurant La Réserve à la Plage à Pampelonne. À droite, l’hôtel Lily of the Valley est ouvert toute l’année.
Photos : GregoireGardette ; Jean-Baptiste Mondino ; SP Lily of the valley
appréhendé cette particularité ? Je dessine tous les endroits en bord de mer ou les endroits où il fait chaud comme un château en Écosse, l’hiver. Il y a une forme de jubilation à être au chaud quand il fait froid. L’hiver ici sera extraordinaire !
Philippe Starck participe au renouveau de la presqu’île de Saint-Tropez avec la conception de l’hôtel Lily of the Valley, un repaire hors du temps offrant une vision idyllique de la Côte d’Azur, et le bar-restaurant La Réserve à la Plage à Pampelonne, en passe de devenir un futur classique.
L’ A BU S D ’ A LCO O L ES T D A N G EREU X POUR L A SANT É . À C ONSOM M E R AVE C M ODÉ R AT ION.
UP
FOOD
Épicerie fine. Nouveau look pour Marius Bernard. La célèbre conserverie provençale s’offre une cure de jouvence et propose une nouvelle gamme de produits aux graphismes modernes et raffinés. Artichauts marinés à l’ail et aux graines de moutarde, lemon curd à l’huile d’olive, tomates séchées infusées aux herbes ou encore l’incontournable pâte à tartiner, lait et noisettes… La marque historique joue la carte de l’épicerie fine et propose d’irrésistibles recettes sucrées et salées, composées de produits sains et originaux, ainsi qu’une large sélection d’herbes et épices pour agrémenter ses plats préférés. Un répertoire de saveurs multiples à découvrir et partager sans fin. marius-bernard.fr
EXPO
Merci célèbre l’upcycling.
Photos : SP Simon Ballen ; SP Marius Bernard.
Du 31 août au 21 septembre 2019, Merci clôturera la saison estivale avec “La Deuxième Vie des choses”, une exposition articulée autours de l’upcycling. Souvent cultivée au sein du concept store, cette démarche permet d’offrir un second souffle aux objets et matériaux, tout en leur offrant une interprétation nouvelle. Au programme ? Une série de bancs, fabriqués à partir de barrières de sécurité recyclées, de la marque Maximum, des chaises vintage chinées et retraitées par la créatrice Paola Navone, ou encore la collection “Suelo Orfebre” de Simón Ballen Botero, composée d’objets en verre, fabriqués à partir de déchets issus de l’extraction de l’or (voir photo). Des projets singuliers pour une exposition mettant en lumière les différents regards sensibles d’artistes, artisans et designers choisis. merci-merci.com
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éTAGÈRES ET CANAPéS CubiT LA DéFiNiTiON Du MObiLiER MODuLAbLE
GRAPHiSME : TiMSANTORE.COM PHOTO : MARiA GROSSMANN MiSE EN SCÈNE : ELKE JENSEN
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UP ICONIQUE
Mies van der Rohe à l’honneur.
Ludwig Mies van der Rohe (1886-1969) Chaise “MR20” 1927-1930 Knoll
En 1927-1928, Ludwig Mies van der Rohe imagine la chaise “MR20” en tube d’acier en collaboration avec la designer Lily Reich, avec laquelle il va partager sa vie durant plus de dix ans. Le métal tubulaire initie une conception nouvelle du mobilier, caractérisée par une structure légère et une assise souple, oscillant sous le poids de son utilisateur. Le système dit en porte-à-faux connaît alors ses premières expérimentations avec le Néerlandais Mart Stam et l’Hongroaméricain Marcel Breuer, qui s’en disputent la paternité pour deux chaises semblables créés en 1926. Mais le modèle de Ludwig
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Mies van der Rohe se distingue par un piétement à la courbure particulièrement généreuse. Décliné avec ou sans accoudoirs, et en deux modèles de chaises longues, il concilie fonctionnalité et élégance, et illustre clairement la conception rationaliste du “less is more” défendue par l’architecte allemand durant toute sa carrière. Pour commémorer la naissance du Bauhaus, Knoll met ce modèle à l’honneur en le proposant à un prix rendu plus accessible grâce à de nouveaux procédés de fabrication. — Carole Daprey
Photos : SP Knoll
— Pour célébrer ses 80 années d’existence et le centenaire du Bauhaus en 2019, l’éditeur de mobilier Knoll lance une édition spéciale de la chaise “MR20”, l’une de ses pièces historiques signées Ludwig Mies van der Rohe.
HORS-SÉRIE
Photo: SP Faina
BEST OF DESIGN EN KIOSQUE LE 18 OCTOBRE 2019
Photo : Giorgio Possenti
— Immersion dans l’installation “Perfect Darkness” signée Josephine Akvama Hoffmeyer et Elisa Ossino. Durant la Milan Design Week 2019, les deux créatives ont métamorphosé un appartement du xviiie siècle à coups de mobilier et d’œuvres contemporaines scandinaves. Un écrin de choix pour présenter leur première collection de carreaux d’argile colorés.
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I N S P I R AT I ON
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Photo : Giorgio Possenti
INSPIRATION
DÉCOR
H+O. — Afin de présenter leur nouveau projet, une collection graphique de carreaux d’argile colorés, les créatives Josephine Akvama Hoffmeyer et Elisa Ossino ont investi un appartement du xviiie siècle, lors de la Design Week milanaise. — Texte : Adel Fecih – Photos : Giorgio Possenti
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Table basse “Pelican” et canapé “Japan Series” de Finn Juhl, lampe “Model 548” de Gino Sarfatti (Astep), œuvre murale de Claudi Casanovas et vase de Johannes Nagel. Table “Butterfly” de Finn Juhl. Page de droite, carreaux “Rilievi”, (à gauche et à droite), H+O, carreaux “Geo Grid” (au fond), File Under Pop. Table “Androgyne” de Danielle Siggerud (Menu), céramique de Johannes Nagel.
DÉCOR
L’une participe à la nouvelle vague danoise, l’autre incarne la modernité à l’italienne. Cette année, Josephine Akvama Hoffmeyer, directrice artistique basée à Copenhague, et Elisa Ossino, designer milanaise multidisciplinaire, ont concrétisé des années de collaboration avec le projet H+O. Leur concept ? Développer des carreaux d’argile colorés, fabriqués à la main. Une suite logique lorsque l’on sait qu’Elisa a déjà collaboré pour le studio File Under Pop fondé par Josephine et spécialisé dans les revêtements. En effet, lorsque les deux femmes se sont rencontrées en Sicile, au début des années 2000, c’est un véritable coup de foudre artistique. “En tant que directrices artistiques, nous avons toutes les deux des années d’expérience et d’expertise. En collaborant ensemble, nous mettons tout cela en jeu, ce qui crée une forte synergie. Nous avons également une grande admiration l’une pour l’autre et c’est à coup sûr la source et le fonde-
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ment de notre collaboration. Nous partageons nos idées et visions, puis transformons les plus intéressantes en projet.” De quoi offrir un univers de marque fort et cohérent, orchestré par le regard vif et moderne des deux protagonistes, savamment mis en lumière lors de la Milan Design Week 2019. Perfect Darkness Rendez-vous au 3e étage d’un immeuble du xviiie siècle, situé Via Solferino à Milan, dans l’effervescent quartier de Brera. Ici, Josephine et Elisa ont trouvé l’inspiration dans ce lieu endommagé au fil des années, mais revêtu d’un sol en terrazzo coloré dans l’ensemble des pièces. Le point de départ d’un projet d’intérieur intitulé “Perfect Darkness” dans lequel les différents carreaux H+O servent d’éléments architecturaux et dessinent l’espace d’un geste audacieux. Teintes chaudes, puis froides. Surfaces lumineuses,
Photo : Giorgio Possenti
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Photo : Giorgio Possenti
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Photo : Giorgio Possenti
Photos : Giorgio Possenti
INSPIRATION
puis feutrées. Josephine et Elisa se sont amusées à créer différentes ambiances colorées dans chacune des pièces de l’appartement, allant du rouge vif dans la cuisine au brun dans le salon, en passant par le vert olive dans la chambre à coucher, tout en jouant sur les qualités graphiques de leurs produits, à l’instar des carreaux aux motifs géométriques tridimensionnels. Dans chaque espace, ces matériaux proposent des applications et des fonctions différentes. “Avec « Perfect Darkness », nous avions envie d’utiliser les carreaux d’une manière inédite. Par exemple, nous avons imaginé des portes de placards à partir de carreaux perforés ou encore un meuble de rangement cylindrique composé de fins carreaux rectangulaires.” Un coup de modernité que le binôme a souhaité ponctuer par la présence de plusieurs marques danoises aux pièces
DÉCOR
tantôt traditionnelles, tantôt contemporaines. Ainsi, on retrouve un canapé de la marque Menu, une chaise signée Finn Juhl, des lampes Gino Sarfatti, ou encore des vêtements de la créatrice Stine Goya, accrochés au mur comme pour filtrer la lumière. Une poésie moderniste qui joue sur les contrastes et offre un univers global. Imaginé comme un véritable lieu de vie, cette installation permet de mettre en lumière l’identité singulière de la marque et d’offrir une expérience immersive, loin de l’image des showrooms de design, froide et désincarnée. Un exercice de style qu’Elisa et Josephine souhaitent renouveler chaque année afin de raconter au mieux l’esprit de leurs prochaines collections. — hpluso.design @h.plus.o
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À gauche, carreaux “Rilievi”, H+O, lampe “Nox” d’Alfredo Häberli (Astep), vaisselle Frama et Menu. À droite, carreaux émaillés, File Under Pop, carreaux triangulaires, H+O. Chaise “9.5°” (Frama), lampadaires “Model 1095” de Gino Sarfatti (Astep). Page de gauche, carreaux “Rilievi”, H+O, table “Nyhaving”, chaises “Reading” et banc “Cocktail”, Finn Juhl. Toutes les peintures sont de File Under Pop.
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RENCONTRE
Quelle est la genèse de ce projet ? L’agence immobilière britannique The Modern House m’a invitée à proposer un concept décoratif, original et éphémère pour cet appartement conçu par le cabinet Haptic Architects. Il s’agit d’un duplex d’un peu plus de 200 m2, composé de trois chambres. Il se situe dans l’ouest de Londres, au Television Centre, l’ancien siège de la BBC, actuellement en pleine métamorphose. Comment avez-vous pensé l’espace ? J’ai choisi d’y créer une galerie d’art “vivante”. Pour cela, j’ai imaginé le décor de chacune des pièces autour d’un élément fort. Le projet a rapidement été qualifié d’“Art Apartment”. Au départ, les meubles et les objets sélectionnés apparaissent comme de pures pièces de collection, c’est au second coup d’œil que l’on se rend compte de leur caractère fonctionnel. Ainsi, aux lignes géométriques et épurées de l’appartement j’ai associé des créations au design surprenant pour faire naître une certaine curiosité. Dans le salon, par exemple, la petite assise en pierre “Ear Chair” (Gallery Fumi) du studio Voukenas Petrides répond à l’impressionnante œuvre textile de Soojin Kang (Seeds Gallery) accrochée au mur.
The Art Apartment. — En mai dernier à Londres, l’architecte d’intérieur Laura Fulmine a décoré l’un des nouveaux appartements de l’iconique Television Centre, ancien siège de la BBC. Une installation éphémère immersive, aux allures de galerie d’art à vivre. L’occasion de rencontrer cette figure montante de la décoration. — Texte : Laurine Abrieu – Photos : Jake Curtis 46
Quelles sont vos créations préférées dans ce projet ? Pourquoi ? Impossible de n’en citer que quelques-unes. J’ai eu la chance de travailler avec les designers que j’affectionne le plus et les meilleures galeries de Londres, telles que Béton Brut, De Padova, Dello Studio, ou encore The Invisible Collection, qui ont tous accepté de nous prêter certaines de leurs œuvres clés. Textiles, meubles, pièces de collection… Chaque création, moderne et vintage, a été choisie pour raconter une histoire singulière, créant quelque chose de théâtral mais aussi de vraiment sensible et élégant.
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RENCONTRE
Petit rangement de Rose Uniacke. Œuvre en céramique “Tribute II” de Johannes Nagel (Gallery Fumi). Lampes “Daffodil” de Pietro Russo (Seeds Gallery). Tabouret “Y” du studio Rooms (Mint Gallery).
Photo : Jake Curtis
Page de gauche, petites tables d'appoint “Burn out” de Francesco Feltrin (Mint Gallery).
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Photo : Jake Curtis
Au salon, “Ear Chair” de Voukenas Petrides (Gallery Fumi), table basse “Metafora” de Lella & Massimo Vignelli (Béton Brut), canapé “Odalisque” de CSLB Studio (The Invisible Collection), “Onda Chair” de Dello Studio. Au mur, œuvre textile “White” de Soojin Kang (Seeds Gallery).
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RENCONTRE
Pourriez-vous revenir sur votre parcours et les origines de votre studio ? Je suis architecte d’intérieur et set designer installée à Londres. J’évolue dans cet univers depuis près de quinze ans. Après avoir quitté l’université, j’ai travaillé dans la mode avant de me diriger vers le design et la décoration, ma vraie passion, en devenant rédactrice en chef de la section déco d’un magazine célèbre spécialisé dans l’architecture et la décoration et en travaillant pour des marques internationales. Mon studio est né de mes commandes en tant que styliste déco, à travers lesquelles j’ai pu développer un style plus expérimental en raison de la nature éphémère des projets. Quelles sont vos sources d’inspiration ? Je tire ma plus grande source d’inspiration de mes voyages. Connaître et comprendre le mode de vie des autres est quelque chose que nous ne pouvons pas atteindre à partir des innombrables images que nous parcourons sur Instagram et Pinterest. Pour créer un intérieur, il faut tellement plus que ce qui est simplement capturé sur une photographie.
Dans le bureau, œuvre murale “Golden Sky III” de Kiko Lopez (Sé Collections), bureau en pierre d’Erfoud (Béton Brut). Sculptures de Giovanni De Francesco et de Matteo Cibic (Seeds Gallery). Au mur de la cuisine, œuvres de Naoki Kawano (Toad Gallery). Suspension de Sabine Marcelis et tabouret de bar “90°” de Tiago Almeida (Seeds Gallery).
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Quels sont vos projets à venir ? Je suis sur le point de commencer un hôtel de charme dans l’ouest de Londres, ainsi qu’un hôtel dans un grand manoir situé dans le Lake District. Je viens également de créer M.A.H Modern Art Hire, une plateforme unique en son genre qui propose des œuvres d’artistes contemporains. La galerie a ouvert ses portes à l’est de Londres en mai dernier et présentera une sélection en constante évolution d’œuvres d’art commandées et d’artistes internationaux. — laurafulmine.com / @laura_fulmine modernarthire.com / @modern_art_hire
Photos : Jake Curtis
Vos designers et créateurs préférés ? Je suis constamment inspirée par de nombreux artistes du présent et du passé. Cela va d’Angelo Mangiarotti à Jean Arp, en passant par Valentine Schlegel, Jean Royère et Brancusi, jusqu’à Pierre Yovanovitch, Giancarlo Valle et Max Lamb, ou encore Doshi Levien et Dello Studio, pour n’en citer que quelques-uns !
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RENCONTRE
Photo : Jake Curtis
Dans la salle à manger, table “Delphi” de Marcel Breuer et chaises “Chiavari Spinetto” (Béton Brut). Au mur, œuvre textile de Katja Angeli (Cob Gallery). Sur les étagères “Ginko” de Pietro Russo, céramiques de Naomi Bikis. Banc “Equilibrium” de Guglielmo Poletti (Seeds Gallery).
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Magic Circus. — Ode à l’univers du cirque et des troubadours, aux références absolument rétros, nos silhouettes de rentrée s’exposent dans le récent et hybride The Audo, nouveau hub créatif de Copenhague. Un vestiaire de costumes à maxi effets, nœuds XXL et imprimés ludiques, aux tours de passe-passe délicats et féminins dans un décor à l’allure de maison de collectionneur. — Style : Julie Pailhas – Photos : Mattias Björklund Texte : Laurine Abrieu, Karine Monié
Page de droite, chemise avec maxi nœud, veste et jupe en laine, collant, Fendi. Boucles d’oreilles en laiton, Ellery. Chevalière en or rose, Guérin. Bottines, Balenciaga.
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Photo : Mattias Bjรถrklund
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Cape, robe en laine et satin, et chapeau en satin, Loewe. Boucles d’oreilles en laiton, Ellery. Chevalière en or rose, Guérin. Page de droite, blouse et jupe en crêpe, JW Anderson. Boucles d’oreilles en plaqué or avec lapis, Givenchy. Chevalière en or rose, Guérin. Bottines, Marni.
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Photo : Mattias Björklund
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Pull, Tibi. Pantalon et ceinture banane, Jacquemus. Boucles d’oreilles en laiton, Ellery. Bottines, Balenciaga.
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Veste en velours côtelé, Margaret Howell. Pantalon en laine et ceinture, Sessùn. Justaucorps, Repetto. Boucles d’oreilles en laiton, Ellery. Bottines, Balenciaga. Chapeau, La Chapellerie Clandestine.
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Veste et pantalon en laine, Paul Smith. Chemisier, Neith Nyer × DDP. Boucles d’oreilles en laiton, Ellery. Chevalière en or rose, Guérin. Bottines, Balenciaga. Page de droite, robe en soie, Gucci. Boucles d’oreilles en laiton, Ellery. Chevalière en or rose, Guérin. Bottines, Balenciaga.
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Photos : Mattias Björklund
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Veste et écharpe à volants, boucles d’oreilles en laiton, Ellery. Sous-pull, Petit Bateau. Chevalière en or rose, Guérin. Bottes en velours strassé, Nodaleto. Page de droite, manteau en laine et gants en cuir, Acne Studios. Sous-pull, Petit Bateau. Chapeau en satin, Loewe. Boucles d’oreilles en plaqué or et perles, Anissa Kermiche.
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The Audo, l’avant-garde du design scandinave.
Page de gauche, pull en cachemire, Chanel. Robe en satin, Marni. Boucle d’oreille en plaqué or et perles, Anissa Kermiche. Chevalière en or rose, Guérin. Bottes, Hermès. Mannequin : Iza Bielawska @ Establishmodels. Maquillage et coiffure : Louise Bruun @ Tomorrow Management. Casting : Rama Casting. Assistante styliste : Manon Baltazard.
Ouvert depuis mai dernier dans la capitale danoise, The Audo réunit sous le même toit un espace de coworking, un café, un restaurant, un concept store et un hôtel. Conçu dans un esprit collaboratif selon la philosophie de la marque scandinave Menu, ce lieu hybride est un catalyseur d’inspiration et d’expérimentation. Il faut aller hors des sentiers battus pour découvrir The Audo, au sein d’un bâtiment néo-baroque de 1918 situé dans l’ancien quartier portuaire de Nordhavn. À l’origine du projet ? Menu, et en particulier son ancien CEO Bjarne Hansen – qui dirige aujourd’hui The Audo –, dont l’idée consistait à réunir des esprits créatifs pour réaliser ensemble un rêve : donner vie à un lieu qui fonctionne à la fois comme le siège de Menu et son showroom, mais aussi comme un point de rencontres. “C’est un hub pour les idées fortes, le beau design et l’inspiration. À travers l’ouverture, l’échange de connaissances et la collaboration, Menu révèle une nouvelle approche dans la manière de gérer une entreprise de design. The Audo reflète la multidisciplinarité de la marque, servant en même temps de vitrine et de terrain d’expérimentation pour nos nouveaux concepts”, explique Joachim Kornbek Hansen, responsable du design et de la marque chez Menu. Conçu en partenariat avec Norm Architects et sous la direction créative de Nathan Williams (cofondateur du magazine Kinfolk), The Audo s’apparente à une véritable maison de collectionneurs où le
mobilier, les luminaires et les accessoires de Menu présentés in situ s’expérimentent d’une façon plus authentique et naturelle, tout en dialoguant avec des pièces d’autres marques de renom comme Aiayu, August Sandgren, Dedar, Dinesen, Dux, Geberit et Kronos Ceramiche. Avec seulement 10 chambres, la partie boutique-hôtel offre une sélection pointue de produits, livres, céramiques et œuvres – de Benjamin Ewing, Bente Hansen, Nicholas Shurey et Sofia Tufvasson, parmi d’autres artistes –, tous mis en scène dans une atmosphère paisible. Objets et accessoires peuvent être achetés au concept store du rez-de-chaussée. Le café, le restaurant de type bistro et le charmant patio se trouvent à ce même niveau afin de favoriser les interactions. Un étage plus haut, la bibliothèque comprend une collection de matériaux naturels, tissus et cuirs, des échantillons de bois et de pierre, des détails architecturaux, des références visuelles et des catalogues. Inscrite sur la façade, la phrase de Virgile en latin “Ab Uno Disce Omnes” (Et qu’un seul vous apprenne à les connaître tous), dont les initiales ont inspiré le nom du projet, témoigne d’une philosophie centrée sur l’échange et la transformation constante. Pour Danny Feltmann Espersen, CEO de Menu, “The Audo est une résidence sensorielle”. — theaudo.com / @the_audo menu.as / @menuworld
Mobilier, tapis, accessoires, Menu. Rideaux, Dedar. Peintures, Benjamin Ewing. Sculptures en bois, Nicholas Shurey. Vases en céramique, Bente Hansen. Buffet vintage, Kipp Stewart. Chaise vintage, Arthur Umanoff. Sculpture en céramique, Sofia Tufvasson.
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Ian McIntyre × Margaret Howell. — À l’occasion de la Paris Design Week, du 5 au 14 septembre 2019, le flagship parisien de la créatrice britannique Margaret Howell situé place de la Madeleine accueille une exposition autour d’un objet iconique de la culture anglaise : la théière “Brown Betty”. Subtilement repensée par le designer Ian McIntyre, cet objet du quotidien chargé d’histoire est un exemple précoce du design open source. — Texte et style : Elsa Le Saux – Photos : Jake Curtis Réévaluer l’objet plutôt que le redesigner, ne pas imposer sa propre vision esthétique mais valoriser l’héritage et la fabrication. C’est au terme de longues recherches historiques et formelles que la “nouvelle” version de cet objet vieux de plus de 300 ans se dessine. Le designer Ian McIntyre propose de redécouvrir ce qui fait de cette théière l’une des plus populaires d’Angleterre : un objet simple, pratique et abordable qui transcende les modes et les tendances pour s’imposer comme un classique. L’histoire de la théière “Brown Betty” commence en 1693 lorsque les Elers, deux frères hollandais venus d’Allemagne, décident de raffiner l’argile rouge d’Etruria Marl produite à Staffordshire. Ils entreprennent entre autres de fabriquer des théières inspirées de celles de Yixing, alors importées de Chine. L’argile rouge d’Etruria, unique
terre produite à Stoke-on-Trent, permet de conserver parfaitement la chaleur du thé. La région connaît ensuite un véritable essor et produit en 1926 jusqu’à deux millions de théières par mois. Cauldon Ceramics est aujourd’hui l’une des dernières et plus importantes manufactures témoins de cet âge d’or. Terme générique pour désigner cet objet vernaculaire, la théière “Brown Betty”, modelée au fil du temps par des générations d’artisans, est historiquement anonyme. Fort de ce constat, Ian McIntyre s’est mis au service de l’objet, réhabilitant certains détails perdus et gommant le superflu. Motivé par une approche de design global, il intègre aussi bien les attentes de l’utilisateur contemporain que les contraintes du fabricant. Il choisit de réhabiliter deux innovations datant de 1920 : le bec verseur stop-gouttes et le système de verrouillage du couvercle.
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Photo : Jake Curtis
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Poussé par la volonté démocratique du projet et sa dimension historique, Ian McIntyre opte pour une approche purement fonctionnaliste.
l’objet. Cette vision du design, explicitée notamment à travers la notion de “Super Normal” par Jasper Morrison et Naoto Fukasawa, est une source d’inspiration pour Ian au même titre que le mouvement Mingei et son rapport engagé à la tradition, à la simplicité et à la beauté des objets du quotidien. C’est cette démarche humble et chargée de respect pour l’artisanat qui lient le travail de Ian McIntyre et celui de Margaret Howell. La griffe, reconnue pour la justesse de ses silhouettes à la fois élégantes et naturelles, ne cesse de promouvoir la confection britannique à travers des pièces fonctionnelles et durables. Après ses collaborations avec Ercol, Anglepoise ou Mourne Textiles, Margaret Howell célèbre cette fois-ci ce qui est pour beaucoup la quintessence british, le thé. — margarethowell.fr / ianmcintyre.co.uk
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Exposition “The Brown Betty teapots” du 5 septembre 2019 jusqu’à la fin du mois. Boutique Margaret Howell, 6, place de la Madeleine, 75008 Paris. Disponible en boutique, place de la Madeleine. Innovation brevetée en 1920 et réintégrée à la version de Ian McIntyre, le couvercle réversible permet d’empiler les théières et ainsi de les stocker au mieux à la manufacture comme dans les cafés.
Photos : Jake Curtis
Il réintroduit également une forme d’anse pensée pour maintenir la main à distance du corps de la théière et ainsi éviter de se brûler. Ian opte pour l’émail de Rockingham. De couleur marron foncé, initialement développé pour dissimuler les éventuelles coulures de thé et masquer les légers défauts de fabrication. Pour plus de praticité, un filtre métallique remplace l’ancien système intégré. La “Brown Betty” de Ian McIntyre est au format le plus vendu en Angleterre, une quatre tasses, une théière de famille. Poussé par la volonté démocratique du projet et sa dimension historique, Ian opte pour une approche purement fonctionnaliste. Il rejoint ainsi une posture créative aujourd’hui incarnée par le designer Jasper Morrison, consistant à s’efforcer de perfectionner le meilleur plutôt que de créer du neuf à tout prix : un moyen d’assurer une certaine pérennité à
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Photo : Jake Curtis
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Yasmin Bawa. — Dans son atelier de Berlin, elle explore le champ des possibles du design de demain. Formes, matières, couleurs... Ses réalisations, petit mobilier et objets du quotidien sont le fruit d’expérimentations plastiques en termes de nouveaux matériaux et procédés de fabrication. Sa démarche ? Repousser les limites de la création domestique telle qu’on la connaît pour développer un mode de concevoir plus sain, plus durable. — Texte : Laurine Abrieu – Photos : Jules Villbrandt
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commencé à le travailler, je ne me sentais pas à l’aise avec sa toxicité et son impact sur l’environnement. Un jour, j’ai découvert une maison en béton de chanvre et je me suis immédiatement sentie connectée à ce matériau, emballée par ses propriétés incroyables. Il séquestre le carbone, il est non toxique, respirant, durable, écologique. De plus, il n’est pas nécessaire de le cuire dans un four, ce qui réduit encore l’énergie intrinsèque de chaque pièce.” Le chanvre des possibles Yasmin Bawa a donc pris le parti d’explorer le potentiel à petite échelle de ce matériau, peu utilisé en dehors de la construction. Sa mixture, un mélange de chanvre, d’argile et de chaux, offre une texture souple pouvant être moulée à la main. Dans son studio de Berlin, chaos organisé de sculptures tout
Photo : JulesVillbrandt
À la croisée du design et de la sculpture, Yasmin Bawa imagine et crée des objets fonctionnels aux fortes qualités plastiques. Pots à plantes, serre-livres, vases, tables d’appoint… Ses pièces, ouvrages minimalistes aux lignes débridées, entièrement réalisées à la main, sont le fruit d’une véritable réflexion sur les formes, les matières, les textures et plus récemment les couleurs. Celle qui a tout d’abord débuté sa carrière dans la mode aborde le design comme une opportunité de tracer la voie d’un avenir plus sain, plus durable. Et pour cela, elle a sa technique. Inspirée par le chanvre, en plein développement dans le monde de la construction écologique, elle s’est appropriée la matière pour l’adapter à l’échelle de l’objet et du mobilier. “J’ai toujours été fascinée par le béton, confie la créatrice, mais peu de temps après avoir
Photos : JulesVillbrandt
Celle qui a tout d’abord débuté sa carrière dans la mode aborde le design comme une opportunité de tracer la voie d’un avenir plus sain, plus durable.
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Totem de créations. De haut en bas, pot “Stone Vessel 22”, petites tables d’appoint “Ringed Vessel 38” et “Legs”.
en formes, elle travaille de manière intuitive, directement à l’échelle 1:1, la plupart du temps sans dessin. La conception de ses pièces se déroule alors même qu’elle les réalise. “En raison du temps de séchage assez long entre les différentes étapes, je passe beaucoup de temps avec chaque pièce, explique Yasmin, à les tourner dans tous les sens, cherchant ce qu’il va être possible de faire, à réfléchir aux prochaines étapes…” Son processus de création commence par la réalisation de son mélange, auquel elle donne ensuite forme en une structure simple. La pièce est laissée à l’air libre pour le séchage pendant une semaine, puis enduite de plusieurs couches d’argile et de chaux. Entre chaque couche, les créations sont poncées et polies à la main jusqu’à leur finition finale. “Il faut environ quatre semaines pour produire une pièce,
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confie Yasmin. Au cours de cette période, il faut compter au moins 20 heures de travail et de finition à la main.” Design expérimental Son esthétique est une combinaison de formes abstraites géométriques et organiques, objets hybrides du quotidien, hautement décoratifs. Les choix des matériaux et des procédés de fabrication jouent un grand rôle dans la définition du style et du travail de Yasmin Bawa. “Jusqu’à présent, j’ai toujours construit des formes à la main avec un processus basé sur l’ajout de matière. Mais je vais bientôt, pour la première fois, essayer de sculpter des formes directement à partir d’un bloc de matière, ce qui devrait donner un aspect complètement différent aux pièces. Au fur et à mesure que je recherche et que je développe de nouveaux matériaux et nouvelles techniques, mon esthétique évolue.”
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Dans son atelier situé à quelques pas de chez elle, Yasmin Bawa laisse libre cours à toutes ses expérimentations. Ici, test couleur.
Photo : JulesVillbrandt
Depuis peu, et en prolongement évident, la créative explore le travail des teintes dans ses créations. “La couleur, les matériaux et la forme sont les éléments essentiels qui créent le monde qui nous entoure. J’aborde toutes ces questions délicates et, dans mon travail, elles sont complètement liées et dépendantes les unes des autres. Travailler avec des matériaux naturels a été une incroyable source d’inspiration et mes recherches se sont concentrées sur les moyens de repousser les limites dans tous ces domaines. Au début, je n’utilisais que les couleurs provenant de la combinaison des différentes proportions de chaux et d’argile, mais, avec la dernière série, j’ai commencé à utiliser des pigments naturels, ce qui était très excitant. Vous pouvez raconter une histoire complètement différente en utilisant des combinaisons de couleurs.” Ainsi, dans ses dernières œuvres, elle travaille, par exemple, à incorporer des algues, sous
différentes formes, en recherchant comment elles peuvent être utilisées, tant pour façonner la forme des pièces que pour les colorer ou travailler leurs finitions. “Dans ma démarche, je cherche à remettre en question les perceptions des matériaux de tous les jours. Il n’y a rien de complètement fou dans les matières que j’utilise, c’est la manière dont je les travaille, dont je joue avec, et dont j’étends leurs propriétés et m’amuse à les combiner qui fait la différence.” Bientôt, Yasmin Bawa va s’envoler pour une résidence de quelques mois au Japon. “Je suis impatiente de voir où cette expérience me mènera et je commencerai un nouveau corpus à mon retour au studio.” À suivre, donc. — yasminbawa.com @yasmin_bawa
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Charlotte Perriand devant le chalet en construction, 1960.
Le sacre Charlotte Perriand. — À l’occasion de l’exposition que la Fondation Vuitton consacre à l’œuvre de Charlotte Perriand à l’automne, MilK Decoration est parti sur les traces de la designer en Savoie, et a eu l’immense privilège de pénétrer dans l’intimité du chalet qu’elle a conçu à Méribel. Un lieu où la modernité de sa pensée se lit dans les moindres détails de l’architecture. — Texte : Carole Daprey – Photos : Fred Lahache Pénétrer dans un lieu conçu par Charlotte Perriand, c’est éprouver toute une intelligence de l’espace, saisir son rapport sensible à la nature et aux matières organiques, et comprendre en quoi sa pensée était si moderne et profondément humaniste. Au début des années 1960, celle qui voue un amour immodéré à la montagne décide de mettre en œuvre une construction pour son propre usage sur un terrain que le promoteur Peter Lindsay lui a offert dix ans auparavant, en contrepartie de ses premiers travaux d’architecte à Méribel. Charlotte Perriand figure parmi les pionniers de la station, ayant saisi très tôt le potentiel et l’attractivité d’un domaine skiable qui s’étend sur les versants de trois vallées. Aux Arcs, tout près, elle va d’ailleurs concevoir
Intérieur-extérieur Si les constructions savoyardes sont fermées pour mieux conserver la chaleur, l’architecte souhaite à Méribel une construction ouverte sur l’extérieur, et remplace les lattes de bois entourant les constructions traditionnelles par des panneaux de verre afin de capter la lumière et profiter d’une vue sur la nature : dominant une forte pente, le chalet est bordé d’un torrent en contrebas et ceint de grands sapins. La façade sud s’ouvre ainsi sur le paysage par de larges baies vitrées ; à l’étage, elle s’escamote même totalement
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Photo : AChP / © Adagp, Paris, 2019
sur vingt années plusieurs grands ensembles, “de l’urbanisme à la petite cuillère”, comme elle se plaît à le dire, ceux-ci comptant au total plus de 25 000 lits – son grand œuvre.
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Photo : Fred Lahache / Adagp, Paris, 2019
LECTURES Jacques Barsac, Charlotte Perriand, L’Œuvre complète, 4 volumes, Éditions Norma, 2014-2019. Laffanour, Galerie Downtown, Living with Charlotte Perriand, Skira, 2019.
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dans l’épaisseur du mur. Charlotte Perriand s’attache en effet à concevoir des espaces où la frontière entre intérieur et extérieur s’estompe. Ainsi, tout comme dans les appartements des Arcs où les terrasses sont prolongées à l’intérieur par des bancs formés de lattes de bois, l’espace intérieur du chalet se déploie à l’extérieur par une avancée en bois qui donne l’impression d’être suspendu dans le vide. Intimité Le chalet s’étend sur deux niveaux de 40 mètres carrés, disposant chacun d’une cuisine et d’une salle de bains afin de rendre les deux espaces indépendants. Au rez-de-
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chaussée, un lieu de vie s’organise autour d’un coin cheminée adossé au mur opposé à la baie vitrée et dont le sol est légèrement plus bas. La différence de niveau scinde l’espace sans réduire le volume de la pièce. Au sol, à la jonction, une grande pièce de bois de forme libre sert de banc sans créer de rupture. Le premier étage exprime davantage encore cette notion d’intimité par un dispositif de lits clos rappelant l’habitat rural du xixe siècle ; ceux-ci permettent tout à la fois de conserver la chaleur et de s’isoler. L’un des deux lits, destiné à Pernette, la fille de Charlotte, se trouve dans le prolongement de la cheminée et de la cuisine, et chacun de ces éléments peut être tour à tour dissimulé par une
Photo : Fred Lahache
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Photo : Fred Lahache
La façade sud du chalet s’ouvre sur le paysage par de grandes baies vitrées. Charlotte Perriand s’attache en effet à concevoir des espaces où la frontière entre intérieur et extérieur s’estompe.
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Au rez-de-chaussée, l’espace cheminée est ceint de bancs en bois. Au sol, pavement en rondins de bois et dalles d’ardoise. Page de droite, au premier étage, le lit d'enfant est placé dans le prolongement de la cheminée. Une cloison coulissante révèle tantôt l’un, tantôt l’autre.
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Expérience sensorielle L’exposition de la Fondation Vuitton relève le défi de faire expérimenter au visiteur la dimension sensible de l’œuvre de Charlotte Perriand. Loin de se contenter d’une présentation des pièces emblématiques, elle les replace dans leur contexte de création au moyen de reconstitutions d’espaces créés par la designer-architecte. Dans plusieurs d’entre elles, comme l’aménagement présenté au Salon d’automne de 1929, le public est invité à entrer afin d’appréhender par luimême la spatialité, l’épaisseur d’un plateau ou les petites mécaniques à l’œuvre dans le travail de Charlotte Perriand, ainsi qu’un concept qui lui était cher : la synthèse des arts. Soucieuse d’abolir les frontières entre les disciplines, elle n’hésitait pas à faire dialoguer ses propres créations avec des tableaux de Léger ou Picasso notamment, certains ayant été rassemblés pour l’exposition. Un ambitieux projet muséographique que sa fille Pernette et Jacques Barsac, spécialistes de l’œuvre, ont soutenu durant les quatre années de travail qui ont permis sa réalisation. Un parti pris qui donne à voir la portée humaine et visionnaire de ces créations, celles-ci n’ayant jamais autant de sens que vues dans l’architecture pour laquelle elles ont été pensées. Une traversée de l’œuvre de Charlotte Perriand comme un voyage sensoriel. — fondationlouisvuitton.fr Exposition “Charlotte Perriand”, du 2 octobre 2019 au 24 février 2020
Photos : Fred Lahache
cloison coulissante qui se déploie sur quasiment toute la largeur de l’édifice : un espace flexible, quasiment démeublé, le centre de la pièce étant recouvert de nattes en paille de riz évoquant une maison traditionnelle japonaise. Seule une grande table en bois et un banc sont adossés à un mur recouvert de lattes de bois juxtaposées laissant passer la chaleur d’un radiateur ainsi dissimulé. Les multiples solutions d’aménagement du chalet témoignent d’une volonté de repenser les usages domestiques et d’initier un nouvel art de vivre, profondément humain.
Photo : Fred Lahache
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Paul Bert Serpette. — Du plus grand marché d’antiquités et de brocante au monde, MilK Decoration a rapporté le meilleur des objets et pièces de mobilier du xxe siècle pour les mettre en scène dans un appartement haussmannien. Exercice de style. —
C’est un périmètre à part au cœur des puces de Saint-Ouen. Avec ses 12 000 m2 et ses 350 antiquaires, Paul Bert Serpette est le plus grand marché d’objets rares au monde. Là, s’exposent et se vendent les plus belles pièces de mobilier, de céramique, de design, d’éléments d’architecture ou encore de vêtements, de l’Antiquité aux années 1990. Tout débute au sortir de la Seconde Guerre mondiale, en 1946, quand le marché Paul Bert prend ses quartiers aux puces de Saint-Ouen, qui, sous l’égide des chiffonniers de Paris déballant leurs marchandises sur les trottoirs et le long d’allées en terre, avaient déjà commencé à se développer dans le secteur depuis la fin du xixe siècle. Il faudra attendre 1949 pour que les rues soient aménagées et que les premières baraques soient érigées au marché à ciel ouvert Paul Bert. Dans les années 1970, le marchand Alain Serpette fait l’acquisition du garage Simca voisin et crée son marché couvert éponyme. Peu après, les deux fusionnent pour devenir Paul Bert Serpette.
Ainsi, depuis près de 72 ans, ce repaire de chineurs est un lieu de découvertes et d’échanges où l’on se retrouve pour sentir l’air du temps, humer le goût de l’époque. Dans ce fleuron des puces de Saint-Ouen, nous sommes allés chiner le meilleur des meubles et objets du xxe siècle, aux pièces devenues rares. Les allées de Paul Bert Serpette fourmillent de signatures prestigieuses : Bellini, Aulenti, Colombo, Chapo, mais également du mobilier de la Reconstruction signé Prouvé, Gascoin, tout comme des meubles brutalistes, des créations brésiliennes, et de la céramique avec des œuvres de Jouve, Capron, Blin… Dans cet appartement parisien, aux classiques moulures, cheminées et parquet en point de Hongrie, nous avons mis en scène une sélection de ces pièces à histoires pour créer un intérieur unique et éclectique, estampillé Paul Bert Serpette, un véritable label dans le paysage du vintage et des arts décoratifs. — paulbert-serpette.com / @paulbertserpette
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Photo : Stéphane Asseline
Mise en scène : Isis-Colombe Combreas – Texte : Laurine Abrieu – Photos : Karel Balas
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Photo : Karel Balas
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Repaire de chineurs, Paul Bert Serpette est un lieu de découverte et d’échanges où l’on se retrouve pour sentir l’air du temps depuis près de soixante-douze ans.
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Photos : Karel Balas
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Avec ses 12 000 m2 et ses 350 antiquaires, Paul Bert Serpette fait figure de plus grand marché d’objets rares au monde.
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Mise en scène réalisée avec une sélection de marchands choisis du marché Paul Bert Serpette : PAUL BERT Allée 1 Julien Segard, stand 26. Steeve Poulain, stands 67 & 138. Laurence Piron, stand 124 bis. Nathalie Dupuis, stands 130 & 132. Labergère-Vauban, stands 142 & 144. Allée 2 Carole Borraz Unlimited, stand 32. Stéphanie Pol, stand 34. Allée 3 Marie Boutreux, stand 52. Maison Jaune Studio, stand 145. HDC Antiquités, stand 157. Allée 4 Luc Lapôtre, stand 217. Allée 5 Franck Morel, stand 194. Eric Fleuret, stands 212 & 214. Le Bazar Paul Bert, stand 261. Allée 6 2021 Design, stand 85. Maison Verrsen, stand 87. Galerie Corcos, stand 97.
SERPETTE llée 1 Provenance, stand 12. A Allée 2 Patrick Chassang, stand 2. Allée 3 Galerie Szanto, stand 14. Allée 5 Inverno Gallerie, stand 20. Allée 6 Galerie 6.2, stand 2. Nicolas Giovannoni, stands 8 & 10. Artismove, stands 13 & 15.
Accessoires Coussins, Le Monde Sauvage. Rideaux, Larsen. Fleurs, Debeaulieu. Pain, Maison Plisson. Équipe Assistant photo : Pierre Musellec. Production : Julie Planckaert. Transporteurs : Goliath transport. Merci à notre stagiaire Éléonore Wantz pour son aide.
ÉVÉNEMENT
Photo : Karel Balas
Puces mon Trésor par Vincent Darré Le jeudi 19 septembre 2019, le marché aux puces de Paris-Saint-Ouen fait sa rentrée avec Puces Mon Trésor, un événement fédérateur auquel participent les différents marchés, et pour lequel Vincent Darré a été nommé ambassadeur. La fête se prolonge tout le week-end jusqu’au lundi inclus.
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Photo : Helenio Barbetta / Living Inside
— À Londres, chez l’architecte d’intérieur Louisa Grey, fondatrice du studio de design House of Grey. Dans sa cuisine, qu’elle a dessinée et fait réaliser par l’entreprise Blakes of London, peintures d’Adrian Grey.
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La palette naturelle de Louisa Grey Texte et production : Chiara Dal Canto - Adaptation : Margault Antonini Photos : Helenio Barbetta
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Photo : Helenio Barbetta / Living Inside
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Page de droite, table d’Adrian Grey. Chaises de Carl Hansen & Son et rideaux ornés d’appliqués par Nest Design.
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Photo : Helenio Barbetta / Living Inside
Au mur lampe “Sconce” du Studio Henry Wilson. Posée, lampe de Michael Anastassiades pour Flos. Œuvre de Tycjan Knut.
Photo : Helenio Barbetta / Living Inside
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Photo : Helenio Barbetta / Living Inside
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— À la tête de son studio de design, Louisa Grey réinvente des espaces en adoptant une approche centrée sur le bien-être et l’équilibre, qui priment autant que l’esthétique. Des préceptes qu’elle a appliqués à sa maison londonienne, entièrement repensée.
La cuisine a été dessinée par House of Grey, et fabriquée par Blakes of London.
Lorsque Louisa Grey s’est installée dans sa maison à étages au cœur du quartier animé de Finsbury, à Londres, elle avait déjà une idée précise de la manière dont elle souhaitait l’aménager. “Même si la bâtisse était restée intacte pendant de nombreuses années, je savais qu’il était très important qu’elle devienne un lieu calme, une sorte de refuge à l’abri de l’agitation de la ville”, raconte-t-elle. Ce qui n’a finalement rien d’étonnant lorsque l’on sait que l’architecture fait partie intégrante de son activité. Fondatrice du studio de design House of Grey, Louisa supervise différents domaines, comme les aspects résidentiels et commerciaux de l’architecture d’intérieur, mais aussi la décoration, la production ou la conception d’expositions. Bien-être, sensibilité individuelle, silence et calme sont les piliers de l’approche de Louisa en ce qui concerne le design. “Mon rythme de vie m’a fait reconsidérer l’importance de trouver un équilibre et le sentiment de calme indispensable pour reposer son corps et son esprit à la fin de la journée”, explique-t-elle. “Le design ne consiste pas simplement à créer quelque chose de beau, mais quelque chose qui fonctionne : un bon design doit allier la forme, l’espace et la structure.” Pour matérialiser sa maison de rêve, Louisa en a radicalement modifié la structure en éliminant les cloisons sur trois des quatre niveaux pour la faire respirer et permettre à la lumière naturelle d’inonder l’espace. Dans la cuisine qui donne sur le jardin, la table a été dessinée par ses soins et fabriquée sur mesure. Idem pour le mobilier en pin
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Douglas, qui s’est imposé comme un choix écologique. Côté déco, des pièces vintage chinées sur les marchés aux puces confèrent un cachet et une poésie uniques au lieu. Son goût sûr en matière de design, Louisa le tient d’un cercle familial et amical très pointu sur le sujet. “J’ai eu la chance de côtoyer des amis de mes parents qui travaillaient tous dans le secteur de la décoration d’intérieur… Sans parler de mon enfance passée à Cambridge, qui est une ville extrêmement créative et dont sa galerie d’art Kettle’s Yard m’a beaucoup inspirée, depuis mes études jusqu’à aujourd’hui”, raconte Louisa, qui s’est également passionnée pour le tissage et le travail visionnaire de l’artiste textile Anni Albers. “J’ai récemment mesuré le calme et le bien-être que m’ont apporté le tissage lorsque je me suis installée à Londres et que j’ai dû m’habituer à vivre dans une métropole”, ajoute-t-elle. Sa sensibilité pour les tissus se retrouve dans les rideaux qui ornent les fenêtres de son salon, issus d’une collaboration avec Nest Design. Des “œuvres d’art à part entière” qui permettent de moduler l’espace en fonction de la lumière et de l’humeur de la journée… Un plaisir simple qui lui “apporte beaucoup de joie” et rejoint parfaitement sa philosophie de vie centrée sur les valeurs de bien-être, de simplicité et d’énergie. “On ne cesse de répéter que notre monde est trop stimulé visuellement. Et si le moyen d’échapper à la routine quotidienne était d’évoluer dans un intérieur au minimalisme empreint de poésie ?” — houseofgrey.co.uk / @houseofgreylondon
Photo : Helenio Barbetta / Living Inside
Autour de la table faite maison avec des tréteaux Habitat, série de chaises Carl Hansen & Son, à l’exception de la chaise haute.
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La salle de bains a été conçue par House of Grey. Chaise “Spade” de Faye Toogood. Robinetterie en laiton, Studio Ore.
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Page de droite, table en pin Douglas conçue par House of Grey.
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Les accords modernes de Françoise Dorget Texte : Paola Moretti – Photos : Romain Ricard – Style : Adel Fecih
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— Décoratrice, photographe, nomade amoureuse de la lumière et des artisans du monde, fondatrice de la marque de décoration Caravane, Françoise Dorget se consacre aujourd’hui à d’autres explorations : publication de livres, création d’un jardin au Maroc, voyages… Son loft parisien, situé dans le Marais, mêle pièces de design contemporain et objets rapportés d’ailleurs. Visite ultraprivée.
Page de gauche, canapé Les Foins, table basse “Clay” de Maarten Baas, chaise “Cow” en parchemin de Van Eijk & Van der Lubbe.
Ci dessus, céramiques de Stephenie Bergman et R&R Design.
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Globe-trotteuse et exploratrice passionnée, Françoise Dorget a profondément influencé le monde de la décoration d’intérieur avec une approche humaniste, plaçant les talents et les artisans du monde entier au centre de son univers et de son travail. La nomade du désert et la décoratrice des quartiers chic parisiens cohabitent en elle. Dans ses magasins, espaces de création proposant des expositions consacrées à des objets d’artisanat rares, des tissus du xxe siècle, des photographies et des tapis marocains, des artistes et des designers contemporains, ainsi que des collections de meubles inédits qu’elle a créés, Françoise a su donner une interprétation résolument moderne à des techniques et des artefacts traditionnels. Découvrir la beauté des couleurs et surtout introduire le goût de l’imperfection, du geste humain, du hasard dans un tissage, un tapis, un panier… Créant ainsi un style très personnel, alliant le caractère d’un objet, d’un tissu à l’élégance de la simplicité. Le résultat est une grâce très particulière, sensible et vivante. Celle-là même qui règne dans son appartement parisien, un loft de deux niveaux surplombant les toits du Marais. Le cadre ? Un bâtiment historique, incendié au début du xxe siècle, reconstruit dans le style Eiffel pour y installer un atelier de production de poupées, puis squatté et enfin rénové. Son intérieur, fruit d’un projet réalisé à quatre mains avec la complicité de l’architecte Valérie Mazerat, est un vaste espace de trois volumes pensés comme des boîtes de hauteurs différentes, pour la chambre à coucher, la salle de bains et le dressing, imbriquées les unes dans les autres et simplement reliées par un plafond, velum de lin naturel. Ces boîtes, en retrait de la longue rangée de fenêtres, ne masquent jamais la façade du xviie siècle de l’hôtel Voysin en face. Les couleurs distinguent les différents volumes du loft : vert pour la chambre à coucher, jaune pour la salle de bains, bleu pour le dressing. L’escalier minimaliste, conçu par l’architecte Valérie Mazerat, sépare la cuisine du reste du loft et mène à l’étage supérieur réservé aux invités.
Autour de la table de vigneron, une chaise de Théo Haeberli complète la série de chaises vintage en skaï, peintes à l’acrylique. Adossée aux placards, chaise “Zig Zag” de Maarten Baas. Tapis Beni Ouarain.
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Photo : Romain Ricard
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Ci-contre, lampe “Don Quixote” d’Ingo Maurer, œuvres de Pichaya Manet et Marlène Mocquet. Dans la bibliothèque, guéridon “Clay” de Maarten Bass, et fauteuil “Diamond’ de Harry Bertoia.
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Page de gauche, dans la salle de bains, simplicité du lin écru et appliques industrielles.
Chez Françoise, tout est teinté d’un délicat mélange, comme dans un territoire inconnu, quelque part entre le Maroc et l’Inde. Plancher en bois aggloméré organique laqué gris et couleurs pastel : blanc gris pour les murs, anthracite pour le fer forgé de l’architecture, nuances de vert gris, jaune éteint et bleu porcelaine pour les boîtes-volumes, parfois dans les mêmes tons que les textiles et les tapis, ici et là une touche de rouge pourpre. Sur les tapis berbères Beni Ouarain, une table “Clay” et une chaise de la série “Smoke”, les deux signées Maarten Baas, coexistent avec des chaises de Harry Bertoia et avec le canapésculpture Les Foins, en bois, feutre et peau de mouton. Contemporain ou vintage, chaque pièce conserve le signe d’un geste artisanal. “Je déteste les termes « ethnique » et « folk », prévient Françoise, mais j’aime bien que les choses perdent leur apparence formelle et procurent des sensations visuelles ou tactiles.” Une maison pleine d’émotions, d’évasion… Un coup d’œil suffit pour comprendre que la vie de Françoise (inséparable de son travail) se nourrit de voyages, de rencontres et d’objets chargés d’histoires
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mystérieuses. Ici, elle fait cohabiter des étoffes rares, des photos de cérémonies sacrées ou d’architectures inattendues au Tamil Nadu et de nombreuses autres connexions surprenantes. Paris, Tanger, l’Inde sont ses points de référence, mais le Maroc est le pays que Françoise a choisi et où elle revient depuis de nombreuses années. “J’y ai une relation différente avec le temps, la lumière, les gens…” Et c’est là que, pendant vingt ans, elle a rassemblé des centaines de tapis, protagonistes de son livre Connexions. Tapis marocains / Design / Art / Architecture. Grâce à sa connaissance du design et de l’art, Françoise Dorget connecte les tapis à des œuvres contemporaines, à des architectures, à des pièces de design ou à des photographies prises lors de ses voyages, en exaltant les contrastes et créant ainsi un fascinant lien entre les images et les cultures du monde. — @francoise_dorget @valeriemazerat
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Dans la salle de bains, tapis marocain de la région de Tazenakht, tabouret en borderie de perles du Cameroun et photographies d’Yto Barrada et de Jérôme Tisné.
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Page de droite, au mur de la chambre, applique d’Alvar Aalto. Tapis marocain Hanbel vintage et chaise de Muller Van Severen.
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Le bois et la manière
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Texte : Laurine Abrieu – Photos : Romain Ricard
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— C’est à deux pas de la forêt de Fontainebleau, au cœur du charmant village de Barbizon, que Charlotte Huguet, styliste, et Emiliano Schmidt-Fiori, ébéniste, ont établi leur repaire familial. Une maison chaleureuse, entièrement remodelée par leurs soins, où le bois décline ses essences à travers une architecture intérieure façonnée comme une sculpture.
Elle est styliste, lui ébéniste. Il y a un peu plus de quatre ans, Charlotte et Emiliano décident de quitter Paris avec leurs deux fils, Leonardo et Solal, aujourd’hui âgés de 11 et 9 ans. Ils sillonnent la région avant de jeter leur dévolu sur Barbizon, lieu emblématique de la peinture pré-impressionniste en France, où ils font l’acquisition de leur maison, à environ 45 minutes en voiture de la capitale. Séduits par l’âme artistique de la commune, ses charmants commerces, ainsi que par la forêt à proximité. La bâtisse, complètement en ruine, leur offre une large marge de manœuvre pour créer sur mesure leur propre projet d’habitation. Et, pour commencer, il a fallu désosser toute la maison, casser l’extension faite par les anciens propriétaires, régler les nombreux problèmes techniques… “En fait, on a tout reconstruit à l’intérieur, explique Charlotte. Nous avons pu remodeler l’entièreté de la surface à notre convenance. Emiliano a un regard sur les volumes assez fascinant. Il a construit cette maison un peu comme une sculpture. Il n’est pas parti comme un architecte qui conçoit des plans et fabrique, il a monté les murs et a défini l’espace au fur et à mesure. Nous n’avons pas été rapides, puisque cela nous a pris quatre ans, mais il a vraiment tout fait tout seul.” Côté desiderata : de grandes chambres pour les enfants, pourvues de larges
fenêtres donnant sur les arbres du jardin afin qu’ils puissent rêvasser ; et une maison saine et chaude. Ici, la structure intègre une isolation thermique par l’intérieur, sur le modèle scandinave, combinant murs de 40 centimètres d’épaisseur et fibre de bois. Et beaucoup de lumière… Emiliano a pensé l’espace en transversalité, ouvrant les différentes pièces du rez-de-chaussée les unes sur les autres – cuisine, salle à manger et salon – afin que tout communique. Au fil des espaces, le bois, matière maîtresse de cette maison, décline ses différentes essences au gré de l’inspiration et des diverses fabrications d’Emiliano. Une banquette de salle à manger aux rangements dissimulés dans son dossier, un meuble de télévision escamotable, une fenêtre au dessin singulier, des lits d’enfants graphiques… “On retrouve beaucoup de bois différents ici, confirme Charlotte. De façon générale, ce ne sont que des bois nobles, comme du peuplier ou du chêne. Dans la chambre des enfants, il y a du bouleau et du frêne. Tous les meubles sont en bois massif. On a aussi utilisé du sycomore français, et un autre de Sibérie, du merisier sauvage… Emiliano va dans les scieries et, en fonction de ce qu’il trouve, va tomber amoureux d’une essence, et définir sa pièce, un peu plus comme un travail de sculpteur que d’artisan, finalement. Il part de la matière.”
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Photos : Romain Ricard
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Pages 110-111, dans le salon, des panneaux en chêne confectionnés sur mesure façonnent le mur et les ouvertures. Banquette Ercol, couverture Honoré et tapis rapporté de Taroudant.
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À droite, console fabriquée par Emiliano à partir d’un bloc de pierre rapporté de Bulgarie.
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Dans la cuisine réalisée par Emiliano (SycomoreTree), carreaux de ciment, Pinar Miró. Accessoires et ustensiles sont un mélange de pièces Astier de Villatte ou d'objets chinés. Cocotte en fonte, Sarpaneva.
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Page de droite, banquette en bois réalisée par Emiliano (SycomoreTree). Suspension “Mantis BS4” de Bernard Schottlander, rééditée par DCW éditions. Tapis, Jippi.
Bougie Hyggelyset, La Trésorerie. Bougeoir et sculpture main en céramique, Astier de Villatte. Céramique de Martine Ménard. Livre du photographe Vincent Ferrané.
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Photo : Romain Ricard
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Côté déco, Charlotte évoque leur goût pour l’artisanat, les matériaux bruts, nobles, qui ont du sens. Leur intérieur est singularisé par une démarche éthique, qui va de pair avec leur volonté de quitter Paris pour la campagne, et consistant à consommer moins, mieux choisir, conserver les choses jusqu’à ce qu’elles s’éteignent. Ainsi, les pièces qui composent leur décor sont un savant mélange de créations d’amis, d’objets chinés, de choses qui comptent. En qualité, et non en quantité. En sensibilité surtout. “J’aime beaucoup la vaisselle en céramique d’Astier de Villatte et de Marion Graux, j’en ai un certain nombre. Ce sont des amis, et ce lien confère une autre dimension à ces objets. Nous avons également une collection d’assiettes en bois tourné de notre ami Antonis Cardew, d’autres que l’on a fait créer sur mesure chez un tourneur découvert lors d’un séjour autour du lac d’Orta en Italie.” Un intérieur 100 % sur mesure, donc, qui a certainement inspiré le nouveau projet d’Emiliano. À la tête de son activité d’ébéniste depuis six ans, SycomoreTree, à travers laquelle il collabore avec des architectes, des restaurants, des hôtels, des boutiques, et quelques particuliers, il a également lancé en septembre dernier Hibou House, un concept de tiny houses proposant trois modèles de maisons écologiques en bois sur mesure, de la structure à l’aménagement intérieur, en passant par les accessoires. — @sycomoretree / @hibouhouse @charlottehuguet
Page de droite, dans la chambre d’amis, mur en béton coulé dans la masse. Banquettelit, The Hansen Family. Tissu brodé “Ndébélés”, Pierre Frey. Lampadaire Habitat vintage, LVDP.
Photo : Romain Ricard
Meuble en bois réalisé sur mesure où se dissimule la télévision. Au mur, affiche de Rosemarie Auberson pour ofr. Vase tête en verre, Merci. Carafe en céramique de Martine Ménard. Tasse LRNCE.
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L’art en volume par Amélie du Chalard Texte : Laurine Abrieu – Photos : Karel Balas
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Fauteuil de Willy Guhl. Ĺ’uvres de Manolo Ballesteros (posĂŠe au sol), Pierrette Bloch et Thomas Muller (dans les niches).
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— Juste au-dessus de sa Maison d’art située dans le 9e arrondissement de Paris, Amélie du Chalard vient de terminer les travaux de son nouvel appartement, réalisés en collaboration avec les architectes de Batiik Studio. Un espace rare, tout en volume et lumière, aux originaux traitements de matière. Terrain de jeu idéal pour la galeriste qui y met savamment en scène sa collection d’œuvres.
Autour des tables basses signées Pierre Augustin Rose, “Cuba Chair MG501” de Morten Gøttler, fauteuil de Sergio Rodrigues et tabouret en bronze de Nadine de Garam. Au mur, œuvre grand format de Tanguy Tolila. Au-dessus, œuvre de Delphine de Luppé.
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L’histoire de cet appartement est intimement lié à celle de la galerie. C’est lors des travaux qu’elle réalise juste au-dessous, pour sa Maison d’art, qu’Amélie découvre le lieu. Un espace vide, complètement dans son jus, qui fut une ancienne librairiebibliothèque entre les années 1940 et 1970, puis l’appartement-atelier d’un peintre, avant de rester en vente durant des années. Derrière les nombreux rangements et étagères qui ponctuent l’espace en mauvais état, la galeriste perçoit immédiatement le potentiel du lieu, avec ses verrières, sa hauteur sous plafond de 9 mètres et ses murs XXL. Pour l’aider à mener à bien ce nouveau projet, Amélie du Chalard fait appel à Batiik Studio, fondé par Rebecca Benichou, avec qui elle a déjà travaillé pour sa galerie. Le parti pris est simple : conserver le volume sans trop le diviser et imaginer un projet avec du caractère, tout en restant assez sobre pour accueillir les nombreuses œuvres de la maîtresse des lieux. Ainsi, à l’étage, la mezzanine existante a été déplacée, et accueille la suite parentale avec salle de bains et dressing. La cuisine a été placée au-dessous, ainsi que trois chambres, chacune dissimulée par une porte revêtue d’un cannage au tressage fin, et isolée par un malin jeu de sas-dressing en bois. Face à la cuisine, le salon et son immense verrière sont le centre névralgique de l’appartement. Un escalier en métal au dessin simple, pensé pour être le plus fin possible, relie les deux niveaux. “Avec toutes les œuvres d’art, il fallait une architecture minimaliste qui se fasse presque oublier”, explique Rebecca. “L’idée était de rester dans un espace relativement sobre, blanc, en jouant avec des matériaux chauds pour ne pas rendre le lieu trop glacial”, complète Amélie. Les murs étant dédiés aux œuvres, Amélie et Rebecca
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se sont amusées à jouer avec les matériaux et les matières. Vaste terrain d’expérimentation, les sols témoignent de leurs humeurs créatives. Ainsi, les carrelages graphiques et colorés de la marque italienne Fornace Brioni viennent habiller l’entrée et la mezzanine. Quant au salon, un béton ciré à la nuance grège légèrement teintée d’une touche de violet pour un rendu rosé, spécialement pensé pour le lieu, vient répandre une atmosphère douce et chaleureuse. La cuisine est, elle aussi, un exercice de style, avec son îlot au revêtement en acier corten patiné, puis teinté foncé, et sa table encastrée en pierre. Dans le salon, l’immense verrière est encadrée par des rideaux réalisés sur mesure par un des artistes représentés par Amélie, Jan Duruisseau. “Je voulais des rideaux pour réchauffer le lieu et structurer un peu cette verrière, explique Amélie. Ce sont de vieux lins dont il est venu tremper le bout dans un enduit réalisé à partir d’acrylique, de pigments et même d’un peu de matériau de construction.” Des niches ont été spécialement créées dans le mur pour accueillir et mettre en valeur les plus petites œuvres. Côté mobilier, les tables basses de Pierre Augustin Rose, un fauteuil en bois de Sergio Rodrigues, un canapé Living Divani ponctuent le décor. Une sélection de pièces qui font un bel acte de présence dans cet espace riche de créations. En prolongement évident, Amélie a récemment présenté sa première collection de mobilier et petits objets réalisée avec le collectif The Ladies’ Room. Des pièces à forte dimension créative, proposées en série très limitées, davantage considérées comme de l’utilitaire artistique que comme des objets d’art. À découvrir à la galerie, donc. — amelie-paris.com / @ameliemaisondart batiik.fr / @batiikstudio
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Photo : Karel Balas
Dans la cuisine, chaises “Neva” d’Artisan, céramiques de Sonia Pedrazzini et verres de Sara Ricciardi. Suspensions Bocci. Au mur, œuvres de Claire de Chavagnac Brugnon (à gauche) et de Claude Lagoutte (à droite).
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Photo : Karel Balas
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Deux appliques de Guy Bareff (galerie Desprez-Breheret) encadrent une œuvre de Jean-Pierre Schneider. Tabouret CFOC.
Photo : Karel Balas
Page de gauche, composition en grand format de Manolo Ballesteros ; à gauche, œuvre de Francis Limerat. Céramique de Léa Munsch.
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Dessus-de-lit de Sophie Walraven. Au mur, œuvre de Nadine Altmayer.
Photo : Karel Balas
Page de droite, canapé Living Divani chez Silvera, céramiques de Guido Gambone. Au mur, œuvre de Marie-Claude Bugeaud. Enceinte Bang & Olufsen.
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Photo : Karel Balas
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Le palais de campagne de Carlo Zanuso Texte : Margault Antonini – Photos : Gianni Basso
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Photo : Gianni Basso
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— C’est dans un palais italien érigé en 1898 que Carlo Zanuso a pris ses quartiers. Plutôt que d’en faire un lieu au faste opulent, le créateur de la marque Pomandère a su jouer des attentes en le transformant en un espace où la sobriété et la simplicité règnent en maîtres, entre design contemporain et détails d’époque sublimés.
Dans la chambre, le lit Gervasoni côtoie une table de chevet “Tulip” de Knoll. Le plaid imprimé est signé Libeco et les oreillers Merci.
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Carlo Zanuso est un homme de goût. Cela se traduit d’abord dans son activité, puisqu’il est le créateur de la marque Pomandère, pour laquelle il imagine des vêtements féminins, ainsi qu’une gamme d’objets à l’élégance minimaliste pour la maison. Pourtant, rien ne prédestinait cet esthète italien à la mode et au design. C’est en sortant diplômé en économie et en commerce de l’Università Cattolica del Sacro Cuore, à Milan, que le jeune homme réalise qu’il a avant tout l’âme d’un créatif… Ce qui n’a rien d’étonnant, lorsque l’on sait qu’il a passé son enfance baigné dans l’artisanat et le textile grâce à l’entreprise de confection de chemises de ses parents. Il n’en a pas fallu davantage à Carlo pour se décider à perpétuer l’héritage familial en lançant la marque Pomandère en 2007, qu’il a récemment complétée d’une gamme “Living”, centrée sur l’art de vivre. Son goût sûr et affirmé, il a également su le transposer dans son intérieur. Installé depuis six ans dans un palais Liberty érigé à la fin du xixe siècle à Thiene, au cœur de la Vénétie, Carlo a fait le pari de rénover la bâtisse “en évitant de l’altérer au maximum”, afin de conserver son âme authentique. Le pari est réussi : entre ses volumes impressionnants, ses plafonds peints ou sculptés, son parquet ancien et sa majestueuse cage d’escalier d’époque, les qualités de ce bijou architectural ne manquent pas… Mais c’est avant tout pour “la luminosité que procurent ses grandes fenêtres” que Carlo a décidé d’y poser ses valises. Au fil des années, il a su façonner ce lieu hors du
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temps à son image, notamment en “mixant des pièces modernes, comme celles du designer Hans Wegner, avec des souvenirs de voyage”, qui soulignent le style purement Art nouveau italien de la bâtisse. Le fait que Carlo ait restauré son palazzo en y insufflant des inspirations nordeuropéennes et en y distillant des pièces de design contribue à en faire un espace dans lequel on se sent bien instantanément. Car, contrairement à ce que l’on aurait pu imaginer, l’espace est relativement dépouillé et n’a rien d’intimidant, notamment grâce au goût prononcé de Carlo pour le design : “J’aime particulièrement mon fauteuil « CH25 » de Carl Hansen et ma lampe « Taccia » des frères Castiglioni, qui contrastent avec l’ADN du lieu”, explique-t-il. À l’instar de ses collections empreintes de sobriété, l’intérieur de Carlo est fortement influencé par son travail et les différentes inspirations qui l’accompagnent au quotidien. “Je suis un vrai collectionneur et j’ai pris l’habitude de mettre en scène mes objets, comme les céramiques blanches anciennes qui décorent ma cuisine”, raconte-t-il. Preuve en est, sa passion pour la céramique s’invite dans la gamme “Living” de Pomandère, idem pour ses matières naturelles fétiches telles que le lin, qui se décline sur le linge de maison. On comprend son impatience lorsqu’il évoque l’ouverture de sa première boutique, qui lui permettra de mêler en un lieu unique sa passion pour la mode et la décoration. — pomandere.com / @pomandere
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La façade du palais de Carlo, emblématique du style Liberty de la fin du xixe siècle.
Photo : Gianni Basso
Page de droite, l’escalier en fer forgé, qui dévoile des ornements muraux d’origine.
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Photo : Gianni Basso
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Un aperçu de la cuisine équipée par Alpes Inox, où l’on peut apercevoir une chaise Hay. Au premier plan, des objets anciens dénichés par Carlo.
Photo : Gianni Basso
Dans la cuisine, sa collection d’assiettes blanches anciennes en céramique habille les murs.
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Photo : Gianni Basso
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Photo : Clément Pascal
— Balade dans les Catskills, où les New-Yorkais, blasés par la très/trop courue région des Hamptons, sont de plus en plus nombreux à s’évader pour le week-end ou parfois davantage, entre mise au vert et recherche d’un nouveau lifestyle.
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Photo : Clément Pascal
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Dans les Catskills. — À 2 heures de route de New York, les Catskill Mountains abritent boutiques vintage, ateliers de makers et galeries pointues dans une nature intacte. Le nouveau lieu de vie des créatifs de Brooklyn connaît une renaissance fulgurante. Tour d’horizon sous forme de road trip. — Texte : Muriel Françoise - Photos : Clément Pascal
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Photo : Clément Pascal
Le décor bucolique du Colgate Lake, à 10 minutes de voiture de Tannersville et de ses maisons en bois aux couleurs pastel. Page de gauche, mobilier sculptural et objets singuliers en bois de Joshua Vogel au showroom Black Creek Mercantile & Trading Co, à Kingston. Page 139, le studio créatif de Say Collie, à Rhinecliff.
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Les Catskill Mountains, aux paysages harmonieux, intéressent les artistes depuis longtemps. En 1827 déjà, Thomas Cole, fondateur de la Hudson River School, peint la gorge où se jettent les Kaaterskill Falls. Une courte promenade dans la Kaaterskill Wild Forest, protégée depuis 1885, permet de contempler ces chutes qui comptent parmi les plus hautes de la côte Est des États-Unis. Dès la fin du xixe siècle, les riches New-Yorkais plient bagage pour ces vertes et fraîches vallées accessibles en train l’été. L’arrivée de la voiture met lentement les Catskills à l’ombre de l’industrie du tourisme. Le Festival de Woodstock y plante néanmoins ses tentes en 1969. Peu importe s’il a lieu sur un terrain à 100 kilomètres de la ville, on y voit toujours le
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symbole iconique d’une génération et, à la belle saison, quelques babas cool aux pieds nus. Dans une friperie, un jardin ou un café végétalien, on est définitivement en mode slow. Étonnamment, à 150 kilomètres à peine de Big Apple, on ne croise que des villes authentiques, des villages pittoresques, des vieilles américaines pimpantes, des diners rutilants et des motels qu’on dirait sortis tout droit d’un film des fifties. En 2016, le studio Tack de Brooklyn a converti un établissement au pied de la station de ski de Hunter en une destination dédiée aux “nouveaux explorateurs urbains”. Espace lounge avec playlists et casques audio, produits de soins aux huiles essentielles, kits à S’mores pour le feu de camp avec vue sur le
Les New-Yorkais sont de plus en plus nombreux à s’évader ici pour le week-end ou parfois davantage, entre mise au vert et recherche d’un nouveau lifestyle. sion première pour la sculpture du bois. Une immense galerie baignée de lumière à quelques minutes de là sert d’écrin à sa prolifique production que l’on retrouve dans les adresses de déco les plus en vue dont The Primary Essentials, à New York, ou encore Artilleriet, à Stockholm. Une petite balade dans les rues de Kingston, entre cafés arty, boutiques d’artisans et antiquaires, permet de goûter à l’indolence de cette jolie bourgade que les New-Yorkais appellent “le nouveau Brooklyn”. — Merci à Sara Pascal pour sa collaboration à ce reportage et au Scribner’s Catskill Lodge pour son accueil.
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Photo : Clément Pascal
ciel étoilé… Le Scribner’s Catskill Lodge, membre de la chaîne des Design Hotels, a su flairer l’air du temps. Les New-Yorkais, blasés par la très/trop courue région des Hamptons, sont de plus en plus nombreux à s’évader ici pour le week-end ou parfois davantage, entre mise au vert et recherche d’un nouveau lifestyle. Ces dernières années, des artisans, artistes et designers ont fait le choix de s’installer dans la vallée de l’Hudson pour se soustraire à un quotidien saturé d’influences diverses, et créer librement. Le designerébéniste Joshua Vogel, cofondateur du concept store new-yorkais BDDW, a ainsi ouvert un atelier à Kingston d’où sortent des meubles rappelant l’héritage Shaker. Ce fan de Brancusi y a renoué avec sa pas-
MANGER
Garden Cafe
Phoenicia Diner
Photos : Clément Pascal
Ci-dessus à gauche, coin de vêtements haute couture vintage à la galerieboutique Say Collie, à Rhinecliff. À droite, table familiale au restaurant Wm. Farmer and Sons, à Hudson. Page de gauche, la Warren Street, à Hudson, avec ses vieilles vitrines et enseignes.
C’est ici que Helena Christensen vient déjeuner en voisine. Passage obligé par le Phoenicia Diner, véritable institution depuis les années 1980 et point de chute très acceptable pour ses hamburgers et ses salades. On ouvre l’œil pour ne pas louper les détails savoureux du lieu : machine à milk-shakes, vieux thermos et paniers pique-nique. 5681 NY-28, Phoenicia, phoeniciadiner.com
Wm. Farmer and Sons Dans la famille des restaurants Farm-to-Table mettant en vedette le local, le Wm. Farmer and Sons s’est installé en 2015 dans une bâtisse historique aux murs de briques nues. Le couple d’ex-New-Yorkais Kristan Keck et Kirby Farmer propose un menu d’inspiration méditerranéenne. L’adresse dispose de 14 chambres. 20, South Front Street, Hudson, wmfarmerandsons.com
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Le point de rendez-vous de Woodstock est un charmant café végane bordé d’un jardin tranquille. Sa carte, qui marie les saveurs et les textures, propose aussi des jus frais et des smoothies. 6, Old Forge Road, Woodstock, thegardencafewoodstock.com
Village Coffee and Goods Mark Palmer et Anthea White, musiciens australiens et baristas en provenance de Brooklyn, ont ouvert un café voulu comme un village. Ici, on savoure une pâtisserie maison, on achète son pain ou son granola bio, des céramiques locales, tout en regardant passer les trains. 17, Railroad Avenue, Kingston, villagecoffeeandgoods.com
SHOPPING Hawkins New York Le premier concept store de l’enseigne Hawkins a vu le jour à Hudson dans une ancienne
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Photo : Clément Pascal
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Le Scribner’s Catskill Lodge.
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Photo : Clément Pascal
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La grange arty de Ravenwood.
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boutique avec moulures d’époque. Ce paradis pour la maison dispose de sa marque de draps de lit en lin organique dans une irrésistible palette délavée. Coup de cœur pour sa gamme de produits de bains aux graphismes soignés et aux parfums divins, et ses rideaux de douche en coton gaufré. 613, Warren Street, Hudson, hawkinsnewyork.com
Page de droite, à gauche, les Kaaterskill Falls vues de la Kaaterskill Wild Forest. À droite, le lobby du Scribner’s Catskill Lodge, à Hunter.
Minna
Vogel et son équipe dans un atelier à quelques pas de là. Parmi les jolies petites choses à rapporter : les bols en érable tachetés à l’oxyde de fer noir et les cuillères qui ont contribué à la renommée de Joshua. 109, Greenkill Avenue, Kingston, blackcreekmt.com
Say Collie
Les tapis imaginés par Sara Berks, originaire de Brooklyn, sont fabriqués par des artisans du Mexique et du Guatemala. Ces textiles graphiques en hommage au Bauhaus sont les pièces maîtresses de sa boutique éponyme où l’on retrouve également les céramiques curieuses de Sin et de Sophie Cornish-Keefe. 421, Warren Street, Hudson, minna-goods.com
Une galerie-boutique ouverte en 2018 par la designer Amy Row et le photographe Matthew Johnson dans le joli hameau de Rhinecliff, le long de l’Hudson. Dans cet espace orchestré avec style, on découvre notamment les meubles poétiques de Christopher Kurz (dont le studio se trouve juste au-dessus), les accessoires subtils de Blanche Jelly et les horizons oniriques de Matthew. 8, Shatzell Avenue, Rhinecliff, saycollie.com
Black Creek Mercantile & Trading Co.
Ravenwood
Dans ce vaste showroom industriel, rien ne détourne l’attention de la matière première : le bois, le bronze et la fonte travaillés par Joshua
L’artiste peintre Dana McClure et son mari le chef Chris Lanier ont quitté New York pour créer un lieu mêlant art, design et gastronomie
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Photos : Clément Pascal
Ci-dessus, à gauche, menu milk-shake hamburger ou salade au saumon au Phoenicia Diner. À droite, restaurant The Prospect, du studio Tack, avec vue sur la montagne au Scribner’s Catskill Lodge.
dans une grange du xix e siècle. Jusqu’au 14 octobre 2019, une expo réunit makers de la vallée de l’Hudson et de Brooklyn (Kat Howard, Joshua Vogel, BDB NY, Allison Samuels…) Vérifier les jours d’ouverture ! 579, Samsonville Road, Kerhonkson, ravenwoodny.com
On The Hill Antiques Dans le joyeux fouillis de cet antiquaire, on trouve de tout : chaises de collection à prix doux, bijoux anciens, théière Art déco, cartes postales vintage... et même l’histoire des ÉtatsUnis. 41, Broadway, Kingston, facebook.com/ OnTheHillAntiques
Photos : Clément Pascal
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lounge-bibliothèque. Ses 38 chambres disposent toutes d’une terrasse. Jolie piscine ouverte l’été. Attention : le restaurant est fermé les lundi et mardi. 13, Scribner Hollow Road, Hunter, scribnerslodge.com
Y ALLER Depuis New York Trajet de 2 heures en voiture. Trains directs (3 heures de voyage) pour Kingston le week-end depuis Grand Central Terminal, et plusieurs trajets quotidiens pour Rhinecliff (1 h 45) et Hudson (2 heures) depuis Penn Station (direction Montréal ou Niagara Falls). Possibilité de louer une voiture à Hudson et à Kingston.
Scribner’s Catskill Lodge Ce lodge dans un ancien motel des années 1960, inspiré par l’esprit communautaire de Woodstock et copropriété d’un ancien du Soho House, s’articule autour d’un grand espace
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Photo :The Social Food
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Cheval d’or. — Le chef Taku Sekine vient d’ouvrir sa nouvelle adresse, sur les hauteurs de Belleville. Antithèse de son restaurant Dersou, c’est une cantine franco-asiatique qu’il a voulue plus accessible. Une table pile dans l’air du temps. — Texte : Julie Gerbet - Photos : The Social Food
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Tout prédestinait Cheval d’or au succès. Le quotient cool du chef Taku Sekine est indéniable : naissance au Japon, hautes études en économie, stages au Canada et en Italie, puis virage à 180° pour rejoindre les cuisines du restaurant Beige d’Alain Ducasse à Tokyo. C’est là qu’il démarre la longue ascension qui le mènera jusqu’aux pentes de Belleville, où il a lancé au galop, début avril, son Cheval d’or. Entre-temps, celui qui se rêvait rock star a exercé ses couteaux à Paris, au Plaza Athénée et chez Hélène Darroze, et un peu partout (Israël, Inde, Vietnam, Australie, Singapour…) Paris sera finalement sa terre d’accueil, celle où il se lancera, en 2015, après un passage au Clown Bar de Sven Chartier. Avec audace. Pas parce qu’il était prêt, mais pour faire ce dont il avait envie. Au Dersou, shocking !, pas de carte des vins, mais des accords mets et cocktails travaillés avec la complicité d’Amaury Guyot, alors bartender du Sherry Butt. Des mix qui apportent une dimension supplémentaire à ses créations débridées. Le chef se fait un nom, et même un prénom. Hue, dada ! Puis, avec la paternité, l’envie de créer un autre projet de cœur, différent de Dersou, le titille : “Je voulais créer son antithèse : un restaurant où l’on puisse venir sur un coup de tête, avec la plus grande accessibilité.” Pour venir sur un coup de tête, il faudra repasser – excepté au comptoir ou le samedi/dimanche midi, où c’est sans réservation : comptez un mois pour y décrocher une table. Là, derrière la façade carmin restée intacte d’un vieux
Photos :The Social Food
L’ancien frigo chiné apporte un supplément d’âme au décor d’une épure captivante. Page de droite, la salle du fond, délicieusement hors du temps.
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Photo :The Social Food
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restaurant chinois du quartier des ButtesChaumont, sur les hauts de Belleville, naît sa cantine panasiatique, imaginée avec son associé Florent Ciccoli (Café du coin et Jones, entre autres). L’intérieur, conçu par l’agence Ciguë, est d’une épure captivante dans un dégradé ton sur ton : murs en béton, parquet vieilli, tables en bois clair, gaine d’aération apparente et discrets luminaires industriels. La première salle laisse apparaître la cuisine, béante et carrelée de blanc façon œuvre de Jean-Pierre Raynaud. Dans la seconde, où l’on pénètre après avoir passé une porte-arche, équipée d’encadrements de fenêtres en bois vieilli et de stores en bambou, souffle un air d’ailleurs. La carte affiche un métissage unique, inspiré des nombreux voyages de Taku sur le continent asiatique, et se présente selon les types de cuisson, les assaisonnements ou les produits : vapeur, “slurp”, frits, froids, riz, etc. Le mieux est encore d’y aller à quatre minimum (sinon c’est la frustration assurée), de commander un peu de tout et de faire tourner. Une petite salade de concombre et haricot noir fermenté pour se mettre en bouche, des aubergines en beignets à tremper dans une mayonnaise bang bang (spicy), un bol de riz surmonté de porc mijoté, le si instagramable bao au cœur de ventrèche de porc, les cubes fondants de bonite crue avec poivron rouge et piment, ou les noodles envoûtées de bisque, avec tomate et haricots verts. Tellement délicieux. Un succès prédestiné, mais assurément mérité. — Assiettes 7-28 € Cheval d’or, 21, rue de la Villette, 75019 Paris, chevaldorparis.com
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Photo :The Social Food
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Riz gluant au poulet et shiitaké, feuille de bananier
Thon rouge de ligne, haricots verts, piment, yuzu
Photos :The Social Food
Ingrédients pour 4 personnes : - 500 g de riz gluant - 200 g de cuisse de poulet - 100 g de shiitaké - 50 cl de bouillon de volaille - 5 cuill. à soupe de sauce soja - 1 cuill. à soupe de cassonade - Poivre blanc - 1 cuill. à soupe de vin blanc - Feuille de bananier
Ingrédients pour 4 personnes : - 300 g de thon rouge (100 g de sel, 100 g de cassonade pour la marinade) - 100 g de haricots verts - 1 piment rouge frais Pour la sauce : - 2 cuill. à soupe de jus de yuzu - 2 cuill. à soupe de sauce soja - 1 cuill. à soupe de vinaigre de riz - 1 cuill. à soupe de cassonade
1. Faire tremper le riz pendant une nuit. Le cuire à la vapeur pendant 30 minutes. 2. Dans une casserole, cuire des morceaux de poulet avec la graisse de volaille, ajouter le shiitaké concassé. Assaisonner avec le bouillon de volaille, la sauce soja, la cassonade, le poivre blanc et le vin blanc. 3. Verser 1 dans 2. Bien mélanger et rectifier l’assaisonnement. 4. Enrober le riz avec la feuille de bananier.
1. Lever le thon. Enlever la peau. Faire mariner le filet avec la fleur de sel et la cassonade. 2. Blanchir les haricots. Puis les couper en deux dans la longueur. 3. Couper un piment frais, réserver dans une petite quantité d’huile végétale pour conserver sa fraîcheur. 4. Préparer la sauce avec le jus de yuzu, la sauce soja, le vinaigre de riz, la cassonade. 5. Sur une assiette, disposer 1 et 2. Verser la sauce. Verser un peu d’huile de piment.
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Photo : Adrian Gaut
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CITY BREAK
Une virée à New York.
Photos : BrianW. Ferry ; Stephen Johnson ; SP La Cantine Bushwick
— De notre dernière escapade en terres new-yorkaises, nous avons rapporté trois adresses coup de cœur fraîchement inaugurées. À tester sans plus tarder ! —
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SHOWROOM
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Sister City.
Lindsey Adelman.
La Cantine Bushwick.
L’hôtel de 220 chambres à l’esthétique épurée a été pensé par l’agence créative Atelier Ace. Le concept ? Offrir une façon unique d’expérimenter la ville grâce à la technologie. Les voyageurs peuvent faire leur check-in en self-service, personnaliser leur séjour grâce à une interface digitale intuitive et essayer les outils de méditation de l’application Headspace. Conçue en collaboration avec la musicienne electro Julianna Barwick, l’installation audio Lobby Score – qui utilise la technologie d’intelligence artificielle de Microsoft – modifie l’atmosphère en fonction des informations météorologiques fournies par une caméra située sur le toit. En plus du restaurant Floret au rez-de-chaussée, le bar Last Light est, lui, situé au 11e étage, offrant une vue imprenable sur New York.
Lors de la New York Design Week de mai dernier, l’inspirante créatrice de luminaires Lindsey Adelman ouvrait les portes de son nouveau showroom, voisin de son studio à NoHo, où ses créations sculpturales se déploient. Parmi les pièces irrésistibles logées dans cet appartement de goût : la lampe de table “Catch Rock” en malachite, subtile alliance de force et de fragilité, et les prototypes en verre soufflé de la nouvelle collection “Paradise City” lancée à la foire Design Miami/Basel au mois de juin. De vrais bijoux.
S’il fallait une autre bonne raison de se balader dans le quartier le plus cool de Brooklyn, la voici : La Cantine Bushwick, ouverte en mai dernier, premier projet de design d’intérieur de Sophie Lou Jacobsen, sous la casquette d’Our Studio. Dans cette “luncheonette” en colorama du couple franco-américain Ioana Hercberg et Ray Lyons, ponctuée de chaises et de lampes du Studio Sayso, on savoure des quiches, des sandwiches, des salades et des gâteaux à tomber, dans des assiettes chinées à Palm Springs… On en redemande !
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lindseyadelman.com
lacantinebushwick.com
— sistercitynyc.com Texte : Muriel Françoise et Karine Monié
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CITY BREAK
Échappée milanaise.
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The Sister Hotel.
Cafezal.
Niché dans un charmant patio et logé dans un bâtiment du xvie siècle – qui était anciennement un monastère de nonnes –, The Sister Hotel évoque l’atmosphère d’un hôtel particulier français. Rendant hommage à Milan à travers les couleurs typiques de la ville comme le noir, le corail, le rouge et le doré, ce lieu intime de neuf chambres seulement s’inscrit dans un projet plus large intitulé Six et né de la vision de l’entrepreneur Mauro Orlandelli, qui a travaillé étroitement avec le directeur artistique Samuele Savio et les architectes David Lopez Quincoces et Fanny Bauer Grung
du studio Quincoces-Dragò. Chaque espace est dédié à un aspect spécifique de l’univers de Six : le bistro GinO12/Sixième pour la nourriture, la Six Gallery pour le design, Forest Design Materioteca pour la production de matériaux et The Sister Hotel pour l’hôtellerie (dont l’ouverture est prévue cet automne), le tout en parfaite harmonie. — thesisterhotel.com
Ce micro-torréfacteur a pris ses quartiers au cœur du district animé de Brera. Conçu par deux amis italo-brésiliens et ingénieurs, Cafezal travaille ses préparations à partir de grains issus de petites plantations, allant du Honduras à l’Éthiopie, et propose une carte de boissons à la fois traditionnelles et novatrices. L’architecture intérieure et la décoration de l’établissement ont été réalisées par le duo milanais Studiopepe, qui signe ici un lieu résolument urbain et graphique. Aux murs bleu foncé et aux banquettes rose poudré répondent des tables en terrazzo noir et des luminaires sculpturaux, écrin manifeste de la nouvelle scène du café milanais. — cafezal.it
Texte : Laurine Abrieu et Karine Monié
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Photos : Alberto Strada ; Claudia Castaldi ; Giuseppe Dinnella
— Milan se réinvente. La preuve à travers ses deux nouvelles adresses repérées à l’occasion du Salone del Mobile en avril dernier. —
Photos : Alberto Strada
Photo : SP The Standard London
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CITY BREAK
London’s calling.
Photos : Joann Pai ; Fernando Laposse,Totomoxtle table detail ; SP The Standard London
— Du 14 au 22 septembre prochain, la capitale britannique va vibrer au rythme du fameux London Design Festival. L’occasion d’une escapade pour découvrir les meilleures nouveautés de la ville. —
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Circolo Popolare.
Food: Bigger than the plate.
The Standard.
Le groupe Big Mamma exporte la recette de son succès outre-Manche et ouvre sa deuxième adresse à Londres, au cœur du quartier animé de Fitzrovia. Un spot XXL de 857 m2, à la sauce sicilienne, où de grandes tablées, pouvant accueillir jusqu’à 12 personnes, prennent place sous un ciel de fleurs et de guirlandes illuminées, recréant l’ambiance festive des mariages célébrés sur l’île italienne. Au menu, pizzas au mètre, antipasti, pâtes fraîches et desserts généreux emballent les gourmands dans un décor aux murs parés d’assiettes vintage et de vieux verres italiens colorés, récupérés dans de petits villages et auprès de collectionneurs transalpins, entourés de quelque 20 000 bouteilles de vins et spiritueux exposées sur les nombreuses étagères.
Jusqu’au 20 octobre prochain, le Victoria and Albert Museum présente “Food: Bigger than the Plate”, une exposition ludique et audacieuse autour de la nourriture, et plus largement de l’alimentation. Exploratoire, observatrice et résolument pédagogique, elle pose un regard aussi amusant que percutant sur la chaîne alimentaire, son système, son cycle, son économie, et surtout son futur, à coups de rapports autour du gaspillage, de passage en revue des nouvelles expériences culinaires et autres innovations intelligentes et créatives, tout en abordant les questions d’agriculture urbaine et d’alimentation durable, entres autres. À voir !
La marque The Standard s’exporte pour la première fois hors des États-Unis. Dans le quartier de King’s Cross, The Standard London occupe un bâtiment brutaliste datant de 1974. À l’intérieur, les espaces colorés conçus par Shawn Hausman Design donnent le ton dès l’entrée avec l’installation aux formes géométriques de l’artiste Lubna Chowdhary. La décoration, inspirée du début des années 1970, a été imaginée pour créer des effets visuels aussi bien dans les 266 chambres – dont certaines disposent d’une terrasse et d’une baignoire face à la gare de Saint-Pancras – qu’au bar Double Standard, au restaurant Isla et au studio d’enregistrement au rez-de-chaussée. Au 10e étage, un deuxième restaurant offre un panorama à 360° sur la ville.
— vam.ac.uk
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bigmammagroup.com
standardhotels.com Texte : Laurine Abrieu et Karine Monié
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Photo : SP Kiki van Eijk
— Inaugurée à Milan, la collection “Space Poetry” de la designer Kiki van Eijk propose des formes sculpturales à la frontière de l’architecture, de l’art et du design. Des structures hybrides, savamment composées, pour une palette de couleurs bien choisie.
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Formes et couleurs. — Nouveautés de rentrée aux accords créatifs parfaits. Formes et couleurs dessinent le caractère de ces pièces aux fortes qualités plastiques, expressions modernes d’une juste combinaison. — Sélection : Laurine Abrieu
OBJETS DE DÉSIR
Miroir “Inti”, en béton brun Sienne et miroir bronze, création Charlotte Juillard pour Hava, 650 €, hava.paris — Suspension “Bonbon”, tissée à la main, création Ana Kraš pour Hay, 645 €, sur smallable.com — Lampe baladeuse “Setago - JH27”, en polycarbonate moulé et laiton, création Jaime Hayon pour &Tradition, 94 €, sur blou-paris.fr — Fauteuil “Stump”, en mohair et laiton, création Giancarlo Valle pour The Future Perfect, prix sur demande, thefutureperfect.com
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VARIATIONS CHROMATIQUES
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OBJETS DE DÉSIR
Quilt “Shay”, en coton organique, création Ferm Living, 159 €, fermliving.com — Suspension “WireLine”, création Formafantasma pour Flos, prix sur demande, flos.com — Fauteuil “JH97”, création Jaime Hayón pour Fritz Hansen, environ 2 690 €, sur fritzhansen. com — Moulins à poivre et sel “Salt & Pepper”, en acier inoxydable, création George Sowden pour Hay, à partir de 39 €, hay.dk
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OBJETS DE DÉSIR
Théière “Ondee”, création Habitat, 35 €, habitat.fr — Mobile “Kinetic Sculpture with Line Cube and Sepia Glass”, hauteur : 168 cm, largeur : 127 cm, création Daniel Reynolds pour The New Craftsmen, environ 8 910 €, thenewcraftsmen.com — Chaise “Stone Tombstone”, en quartz Verde Bamboo, création Fort Standard, 2 897,90 €, sur 1stdibs.com — Table de repas “Smalto”, en acier émaillé, création Barber & Osgerby pour Knoll, prix sur demande, sur rbcmobilier.com
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EMPREINTES VOLCANIQUES
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OBJETS DE DÉSIR
Table d’appoint “Bunker Table 2”, en céramique émaillée, création Floris Wubben pour The Future Perfect, prix sur demande, thefutureperfect.com — Fauteuil “Bernard”, en hêtre peint et cuir, création Shane Schneck pour Hay, 1 999,40 €, silvera.fr — Verre à pied “Bubble”, The Conran Shop, environ 13 €, conranshop.fr — Tapis “Miami”, en laine, création Elsa Poux pour Ma poésie, à partir de 149 €, mapoesie.fr
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LIGNES CLAIRES
Tapis “Acapo”, création Giulia Ferraris pour Karpeta, à partir de 1 214 €, karpeta.it — Tabouret “Adam - Artisan Edition #6”, création Anna Mörner pour Frama, 400 €, framacph.com — Chaise “Clubhouse”, en teck, création Big Game pour Tectona, 390 €, tectona.net — Housse de coussin “Calvi”, en lin lavé, Harmony, à partir de 16 €, harmony-textile.com
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OBJETS DE DÉSIR
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OBJETS DE DÉSIR
Vase “Pitea”, en grès, Bouchara, 20,99 €, bouchara.com — Applique “MQuan Circle Sconce”, création Allied Maker × MQuan Studio, 2 580 €, disponible sur commande chez Triode Design, triodedesign.com — Table basse “Mesa”, en érable blanchi, création Vonnegut/Kraft, environ 7 579 €, vonnegutkraft.com — Chaise “Nalgona”, en osier, création Chris Wolston pour The Future Perfect, prix sur demande, thefutureperfect.com
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Adresses. 1, 2, 3
2021 Design 2021 design.com
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Acne Studios acnestudios.com Aiayu aiayu.com Alpes Inox alpesinox.com Anissa Kermiche anissakermiche.com Antonis Cardew antoniscardew.com Artisan artisan.ba Artismove artismove.com Astep astep.design Astier de Villatte astierdevillatte.com August Sandgren augustsandgren.com
b
Balenciaga balenciaga.com Bang & Olufsen bang-olufsen.com Benjamin Ewing benjaminewing.com Bente Hansen bentehansen.dk Béton Brut betonbrut.co.uk Blakes of London blakeslondon.com Bocci bocci.ca
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Carl Hansen & Son carlhansen.com Carole Borraz Unlimited @carole_borraz_unlimited Cauldon Ceramics cauldonceramics.com CFOC cfoc.fr Chanel chanel.com Ciguë cigue.net Cob Gallery cobgallery.com CSLB Studio cs-lb.fr
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Danielle Siggerud daniellesiggerud.com DCW éditions dcw-editions.fr DDP ddp.fr
Debeaulieu debeaulieu-paris.com Dedar dedar.com Dello Studio dellostudio.com De Padova depadova.com Design Hotels designhotels.com Dinesen dinesen.com
Jean-Pierre Schneider jeanpierreschneider.com Jérôme Tisné jerometisne.com Jippi jippidesign.com Johannes Nagel johannesnagel.eu Julien Segard @selectionjuliensegard JW Anderson jwanderson.com
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Elisa Ossino elisaossino.it Ellery eu. ellery.com Ercol ercol.com Faye Toogood t-o-o-g-o-o-d.com Fendi fendi.com File Under Pop fileunderpop.com Finn Juhl finnjuhl.com Flos flos.com Fornace Brioni fornacebrioni.it Frama framacph.com François Champsaur champsaur.com
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Galerie 6.2 @galerie6.2 Galerie Corcos galeriecorcos.com Gallery Fumi galleryfumi.com Geberit geberit.fr Gervasoni gervasoni1882.it Givenchy givenchy.com Gucci gucci.com Guérin guerin.com Habitat habitat.fr Haptic Architects hapticarchitects.com HDC Antiquités hdc-antiquites.fr Hermès hermes.com
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Ionna Vautrin ionnavautrin.com Jacquemus jacquemus.com
Kim Haddou & Florent Dufourcq haddou-dufourcq.com Knoll knoll.com Kronos Ceramiche fr.kronosceramiche.com La Chapellerie Clandestine lachapellerieclandestine.com La Réserve à la Plage lareserve-ramatuelle.com La Trésorerie latresorerie.fr Labergère-Vauban @labergere_vauban Larsen larsenfabrics.com Laurence Piron @laurence124bis Le Bazar Paul Bert @le_bazar_paulbert Le Monde Sauvage lemondesauvage.com Léa Munsch leamunsch.com Les Foins lesfoins.fr Libeco libeco.com Lily of the Valley lilyofthevalley.com Living Divani livingdivani.it Loewe loewe.com LRNCE lrnce.com Luc Lapôtre @217allee4 LVDP levidegrenierduneparisienne.fr
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Maarten Baas maartenbaas.com Maison Jaune Studio maisonjaunedesign.com Maison Plisson lamaisonplisson.com Maison Verrsen verrsen.com Manolo Ballesteros manoloballesteros.com Margaret Howell margarethowell.fr
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Marie Boutreux @marie_et_francois Marlène Mocquet marlenemocquet.fr Marni marni.com Mathieu Lehanneur mathieulehanneur.fr Menu menu.as Mint Gallery mintshop.co.uk Monoprix monoprix.fr Muller Van Severen mullervanseveren.be
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Nathalie Dupuis @nathalie.dupuis18 Neith Nyer neithnyer.co Nest Design nestdesign.co.uk Nicholas Shurey nicholasshurey.com Nicolas Giovannoni @nicolasgiovannoni75 Nodaleto nodaleto.com Norm Architects normcph.com Ofr. @ofrparis Our Studio ourstudio.nyc
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Paul Smith paulsmith.com Petit Bateau petit-bateau.fr Philippe Starck starck.fr Pichaya Manet pichayamanet.com Pierre Augustin Rose pierreaugustinrose.com Pierre Frey pierrefrey.com Pinar Miró pinarmiro.fr Poterie Ravel poterie-ravel.com
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Quincoces-Dragò quincocesdrago.com Repetto repetto.fr Rosemarie Auberson rosemarieauberson.com Rose Uniacke roseuniacke.com Rossana Orlandi rossanaorlandi.com`
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Sabine Marcelis sabinemarcelis.com Sara Ricciardi sararicciardi.org Sé Collections se-collections.com Seeds Gallery seedslondon.com Sessùn fr.sessun.com Silvera silvera.fr Simón Ballen simonballen.com Skira skira.net Sofia Tufvasson tufvadesign.se Sonia Pedrazzini soniapedrazzini.it Sophie Lou Jacobsen sophieloujacobsen.com Steeve Poulain @steeve_antiques Stéphanie Pol stephaniepol.com Stephenie Bergman stepheniebergman.com Stine Goya stinegoya.com Studio Henry Wilson henrywilson.com.au Studio Ore studio-ore.com Studiopepe studiopepe.info The Hansen Family thehansenfamily.com The Invisible Collection theinvisiblecollection.com The Modern House themodernhouse.com The Primary Essentials theprimaryessentials.com Tibi tibi.com Toad Gallery toadgallery.com
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