Bilan de mi-mandat des élus EELV Toulouse et Grand Toulouse

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Groupe des élu(e)s Europe Ecologie - Les Verts Ville de Toulouse Communauté urbaine du Grand Toulouse

2008-2011

NOTRE BILAN DE MI-MANDAT !

Protéger l’environnement, assurer un développement durable I Changer la ville I Mieux se déplacer


EDITO

L’ECOLOGIE, DES SOLUTIONS POUR UNE METROPOLE DURABLE ET SOLIDAIRE

Depuis 3 ans, des élus écologistes siègent dans la majorité du Conseil municipal de Toulouse et de la Commnauté urbaine du Grand Toulouse. Cela a été rendu possible par la confiance que leur ont accordée les électeurs. Alors que les regards sont déjà tournés vers les élections présidentielles de 2012, il est important que vous puissiez connaître et juger l’action des élus qui vous sont les plus proches. Parce que la confiance aveugle affaiblit la démocratie, et parce que face aux enjeux du temps présent, les collectivités locales restent en première ligne. Nous mesurons aujourd’hui les limites du modèle de développement sur lequel repose notre organisation collective. La dérégulation de l’économie, la diminution des protections sociales et la crise environnementale ont des effets conjugués. Les réponses ne peuvent être sectorielles et appellent une vision globale, pour que les collectivités agissent efficacement en faveur des plus fragiles, et privilégient les investissements fondamentaux pour l’avenir. Cette nouvelle donne réclame une pensée nouvelle de l’action politique, qui peine à être réellement portée par les formations politiques traditionnelles. C’est pourquoi Europe Ecologie - Les Verts (EELV) agit afin de concrétiser des projets en phase avec notre objectif : l’émergence d’une métropole durable et solidaire. Après 37 ans de gestion « familiale » de la quatrième ville de France, il a d’abord fallu concevoir des outils pour donner un nouveau souffle à l’action publique : la transformation de la Communauté d’agglomération en Communauté urbaine ; un Schéma de cohérence territoriale pour l’aménagement urbain ; un Plan local de l’habitat pour le logement ; un Plan de déplacements urbains pour combler le retard accumulé en matière de transports. Et enfin un Plan climat-énergie, qui donnera le ton de la politique de transition énergétique de notre agglomération. Le temps d’élaboration de ces outils peut sembler long, mais il était nécessaire pour mener des politiques publiques sur le long terme. Cependant, les outils ne font pas la politique, ils ne font que la rendre possible. C’est tout le sens de l’action des élus EELV : rendre possible ce qui est nécessaire ! Vous le constaterez à la lecture de ce livret : à Toulouse comme au Grand Toulouse, nous nous sommes régulièrement démarqués de nos partenaires. Sur des dossiers majeurs, nous faisons entendre une voix différente, lorsque nous pensons qu’une erreur est commise, ou que les engagements pris devant les électeurs ne sont pas suffisamment pris en compte. Ce débat politique est sain et assumé. Il est même indispensable à la qualité de l’action politique. C’est une formation politique nouvelle qui s’adresse à vous aujourd’hui au travers de ce livret. Une coopérative politique qui souhaite dépasser la forme traditionnelle des partis et s’adresser à tous les acteurs de la vie de la cité pour inter-agir avec eux. Cette qualité de l’échange avec vos représentants est aussi un moyen de combattre la démagogie qui nuit à la qualité du débat public, menace notre démocratie et stigmatise sans cesse des citoyens parmi nous. Pour vous inviter à cet échange il ne nous reste qu’à vous encourager à lire ce livret, à y réagir en nous écrivant. Nous vous proposons également un temps de rencontre, lors d’une réunion publique le 16 mai à 20H00, Salle Osète de l’espace Duranti, 6 rue du Lieutenant-Colonel Pélissier, à Toulouse (métro Capitole).

QUI FAIT QUOI ?

à la mairie & à la communauté urbaine

Jean-Charles Valadier Adjoint au Maire : • Espace public • Langue & culture occitanes Elu au Grand Toulouse

Danielle Charles

Conseillère municipale déléguée :

• Fleuves & canaux • Chauffage urbain

Vice-présidente du Grand Toulouse

Elisabeth Belaubre Adjointe au Maire :

• Environnement & Santé • Restauration scolaire • Régie agricole • Relations avec la chambre d’agriculture

Elue au Grand Toulouse

Régis Godec

Président du groupe des élus EELV à la mairie de Toulouse Adjoint au Maire : • Ecoquartiers Elu au Grand Toulouse

Stéphane Coppey

Conseiller municipal de Balma Elu au Grand Toulouse


DES ELU(E)S ACCESSIBLES DANS VOS QUARTIERS... La Ville a rénové son dispositif de démocratie locale pour associer plus étroitement les habitants à l’action municipale. Le nouveau découpage territorial Conseiller municipal délégué : • Sensibilisation & Education à l’environnement en 6 secteurs et 22 quartiers offre un cadre plus adapté à la concertation, autour de deux niveaux : les conseils de secteurs, pour penser l’aménagement de la ville, Président du groupe des élus EELV au et des commissions de quartiers, pour traiter des questions de proximité. Les élus Grand Toulouse • Vice-président à l’Environnement & au écologistes s’y impliquent pleinement. Lors de leurs permanences régulières, Développement durable ils sont à votre disposition pour échanger sur les questions d’aménagements • Délégué à l’Economie sociale & solidaire urbains, de déplacements, d’équipements publics et répondre à vos questions.

Michèle Bleuse

Conseillère municipale déléguée : • Biodiversité • Espaces verts Elue au Grand Toulouse

Philippe Goirand

Conseiller municipal délégué :

• Pistes cyclables

Elu au Grand Toulouse • Délégué au Vélo & aux modes de déplacements doux

Nicole Dédébat Adjointe au Maire : • Handicaps

Medhy Imelhaïne

Conseiller municipal de Colomiers Elu au Grand Toulouse

Secteur 1 - Centre : Antoine Maurice (quartiers Chalets, Saint-Aubin, SaintEtienne). Secteur 4 - Est : Jean-Charles Valadier (Bonnefoy, Roseraie) ; Michèle Bleuse (Côte Pavée, Châeau de l’Hers, Limayrac). Secteur 5 - Sud-Est : Philippe Goirand (Saint-Michel, Le Busca, Saint-Agne). Secteur 6 - Ouest : Régis Godec (adjoint de secteur) ; Nicole Dédébat (Arênes Romaines - Saint-Martin du Touch), Elisabeth Belaubre et Danielle Charles (Lafourguette).

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Iconographie Ville de Toulouse

Antoine Maurice

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... ET SUR INTERNET : www.toulouse.elusverts.fr Le Grand Toulouse, un acteur majeur C’est à Toulouse que nous avons été élus sur la liste de Pierre Cohen. Mais au moment de dresser ce bilan, nous ne pouvons pas faire l’impasse sur le Grand Toulouse, où Europe Ecologie - Les Verts compte 9 représentants sur 123 délégués issus des 37 communes que rassemble aujourd’hui cette collectivité. Les écologistes soutiennent le développement de l’intercommunalité depuis ses origines. Nous avons donc salué la transformation de la Communauté d’agglomération du Grand Toulouse en Communauté urbaine le 1er janvier 2009, avec à la clé de nouvelles compétences transférées des communes. Aujourd’hui, le Grand Toulouse agit dans des domaines aussi cruciaux et diversifiés que l’eau et l’assainissement, les déchets, les transports, l’aménagement du territoire, le développement économique, le logement... Son évolution le

conforte comme acteur majeur du paysage institutionnel. Car pour être cohérentes, nos politiques publiques doivent être pensées à l’échelle des enjeux, qui dépassent souvent le cadre des communes. Mais bien que son rôle soit de plus en plus important, la Communauté urbaine reste un astre noir dans le paysage démocratique : ses compétences demeurent méconnues d’ un grand nombre de citoyens... Sans doute parce que l’on s’identifie plus facilement à sa commune de résidence qu’à un regroupement de communes. Et aussi parce qu’à la différence des conseillers municipaux, les délégués qui siègent à l’intercommunalité ne sont pas désignés au suffrage direct - un mode d’élection dont les écologistes demandent la réforme, pour une assemblée plus représentative. Au final, les formations politiques autres que le parti socialiste sont sous-représentées au Grand Toulouse...


# PROTEGER L’ENVIRONNEMENT, ASSURER UN DEVELOPPEMENT DURABLE Espaces verts / Biodiversité Questions à Michèle Bleuse

En quoi consiste la gestion durable des espaces verts ? - C’est une politique de bon sens ! Elle repose sur l’adaptation de notre action aux différents usages des espaces. Par exemple, les bords d’eau n’ont pas besoin d’autant d’interventions que les aires de pique-nique. Cette approche a aussi une dimension économique, puisqu’elle permet d’optimiser les coûts de gestion du patrimoine vert. Et bien sûr des vertus écologiques, en réduisant le recours aux engrais et pesticides, sources de pollution, et en étant moins gourmande en eau. Elle contribue également au maintien et au développement de la biodiversité en milieu urbain - biodiversité qui a fait l’objet d’un inventaire révélant une richesse insoupçonnée. Cette connaissance est l’un des leviers qui nous permet de mieux la préserver. Mais cette politique n’est pas toujours comprise... - C’est compréhensible ! D’où notre effort de communication, notamment avec une manifestation comme «Toulouse prend la clé des champs ». Nos représentations sur la flore et la faune en ville ont été façonnées par l’idée que pas un brin d’herbe ne doit dépasser... A Toulouse comme dans un grand nombre de municipalités, nous repensons le rapport de la ville à la nature. Ce qui ne signifie pas pour autant que les espaces verts sont laissés à l’abandon. Pour s’en convaincre il suffit de considérer le développement de la place du végétal en ville, avec la plantation de 37 000 arbres et arbustes pour reconstituer des haies champêtres, de 8 000 arbres d’espèces forestières locales, et de 250 arbres fruitiers.

Eau : un engagement boit la tasse

Le retour à une gestion publique de l’eau « dès que possible » faisait partie des engagements de la majorité municipale. En 2008, un audit a confirmé les tarifs abusifs pratiqués depuis 1990 par la société Véolia, et les nombreuses irrégularités qui entachent le contrat la liant à la Ville. La décision de prolonger ce dernier jusqu’en 2020 en contrepartie d’une baisse modique des tarifs est un renoncement de Pierre Cohen. Les élus écologistes ont été les seuls à ne pas voter ce prolongement. Nous avons demandé le retour à une régie publique dès 2015, juridiquement possible, pour une gestion socialement juste et écologiquement responsable de ce bien commun.

Pollution hertzienne : peut mieux faire ! L’impact sanitaire des ondes électromagnétiques émises par les technologies de téléphonie mobile suscite de plus en plus d’interrogations scientifiques et l’inquiétude croissante des Toulousains. La mairie en a pris la mesure dès 2008, en instaurant sous notre impulsion un moratoire qui a suspendu les implantations d’antennes relais sur le domaine public... en attendant l’adoption d’une charte avec les opérateurs, qui tarde à se concrétiser. Nous demandons que le niveau maximal d’exposition soit aussi près que possible de 0,6 V/m, un seuil qui permet de concilier santé publique et bon fonctionnement du service de téléphonie. Par ailleurs, la Ville a remporté une victoire significative concernant le pylône radio-télé de Bonhoure, source de nombreuses nuisances pour ses riverains depuis longtemps. Le tribunal administratif a en effet donné raison à la mairie, qui souhaitait la réimplantation de cet équipement de la société TDF sur un site à l’écart des habitations. Projet en attente de concrétisation...

Plan Climat / Agenda 21

A l’heure du dérèglement climatique et du renchérissement du prix de l’énergie, le climat et l’énergie constituent une urgence sociale, économique, écologique. Y répondre exige de rompre avec des logiques fondées sur une énergie à bon marché, et de réduire nos rejets de gaz à effet de serre comme notre dépendance énergétique. Les collectivités disposent de deux outils : l’Agenda 21, qui couvre l’ensemble des problématiques environnementales, et le Plan climat, qui lutte contre le changement climatique. Pour orchestrer ces politiques, le Grand Toulouse s’est doté d’une commission Environnement et développement durable, dont la présidence a été tout récemment confiée à Antoine Maurice. Malgré les retards accumulés, il consacre toute son énergie à l’élaboration d’un plan d’actions concrètes et ambitieuses. Car du développement de l’agriculture de proximité à l’isolation des bâtiments, les chantiers sont nombreux.

Nuisances aériennes Pour réduire les nuisances sonores, notre majorité s’était engagée à fermer l’aéroport la nuit. Les élus EELV défendent la suppression des vols entre 0h et 6h du matin pour redonner à des milliers de riverains le droit à 6H de sommeil continu. 7 vols tout au plus seraient concernés, pas de quoi mettre en péril l’économie régionale ! Les possibilités de report en journée des vols assurant la continuité du service public doivent faire l’objet d’un examen spécifique.

Education/Sensibilisation à l’environnement Il n’y a pas d’âge pour développer une attitude citoyenne face aux enjeux écologiques. Ainsi, les enfants des Centres de loisirs associés à l’école sont sensibilisés de manière ludique aux grands thèmes de l’écologie, tels que la biodiversité ou l’eau et l’énergie. La sensibilisation s’exerce aussi à la faveur de projets intergénérationnels, d’animations sur les bases de loisirs ou à l’occasion des festivals signataires de la charte des événements éco-responsables. Enfin, la municipalité montre l’exemple grâce à la formation du personnel et à l’introduction de clauses environnementales dans les marchés publics.


Bio et cantines scolaires

Pollutions et risques industriels

Des bienfaits dans l’assiette et dans l’agriculture Notre engagement en faveur d’aliments de qualité et biologiques s’est traduit par une augmentation significative du budget alloué aux cantines : de 8 millions en 2008 à près de 10 en 2011, et un bio passé de moins de 2% à 25% des achats sur la même période. Ce qui nous permet de servir depuis la rentrée 2009 l’équivalent d’un repas bio par semaine. Pour Elisabeth Belaubre, adjointe à la restauration scolaire, c’est un levier pour développer l’agriculture biologique péri-urbaine et une pour inciter nos fournisseurs à évoluer vers des pratiques plus vertueuses. Cette politique n’a pas empêché le tarif de baisser pour 60% des familles. Des terres en reconversion Le saviez-vous ? La Ville est propriétaire d’un vaste domaine agricole, qu’elle exploite en régie. Elle y a engagé la reconversion de ses 270 ha de cultures céréalières en bio. Pour des légumes frais et locaux La cuisine centrale de la Ville reçoit quotidiennement entre 4 et 7 tonnes de légumes. Mais ils arrivent conditionnés de manière industrielle. Après étude, Elisabeth Belaubre souhaite donc faire évoluer la cuisine pour y installer une « légumerie », pour préparer sur place des légumes frais, issus des filières locales et si possible biologiques. C’est un vrai projet de développement durable, qui associe la préoccupation environnementale à l’économie et au social, avec la création programmée de 30 emplois d’insertion.

La prévention des accidents toujours à la traîne !

Nos priorités pour les 3 ans à venir :

- Un Plan climat opérationnel. - Toujours plus de bio local dans les cantines. - Favoriser la réduction des nuisances aériennes & hertziennes.

Après la catastrophe AZF, une loi de 2003 a institué les Plans de prévention des risques technologiques (PPRT) supposés réduire le danger, notamment en encadrant l’urbanisation autour des sites classés Seveso « à haut risques ». Nous avons interpellé le Préfet sur le retard pris dans la réalisation de ces PPRT : seulement 1 signé à ce jour sur les 7 installations concernées dans notre agglomération... alors que la loi avait fixé comme date butoir le 31 juillet 2008 ! Quant au seul PPRT signé, celui du dépôt Esso de Fondeyre, son résultat est bien faible : ce sont les entreprises riveraines qui seront expropriées. Au mépris des avis rendus par la mairie et le Grand Toulouse qui demandaient le déménagement d’Esso... Dernier acte d’une politique socialement injuste, l’Etat a raboté le crédit d’impôt conçu pour permettre aux proprétaires des logements situés en zones à risques de faire face aux travaux de sécurisation rendus obligatoires par la loi... Il a donc inventé le principe « pollué-payeur » ! A notre initiative, le Conseil municipal a adopté un voeu demandant le retrait de cette mesure.

Ballastières : un si long feuilleton Sur l’ancien site d’AZF, à deux pas du Canceropôle, 5000 tonnes de poudre à canons dorment dans des ballastières immergées dans des étangs. La dépollution du site est un véritable feuilleton : en 2009 elle est annoncée par le ministère de la Défense, qui déclare quelques mois plus tard qu’il communiquera les résultats d’une étude technique en vue de cette dépollution. En juin 2010, l’armée annonce (encore) qu’elle a chargé 5 sociétés d’étudier (encore) les modalités de réhabilitation du site... La décision est donc reportée à 2013 et le début des travaux à 2014. A condition que leur coût n’incite pas la Défense à renoncer purement et simplement, comme elle semble vouloir y préparer les esprits dans certaines de ses déclarations. Nous considérons que le feuilleton n’a que trop duré et que, quelle qu’en soit la difficulté, il appartient au pollueur de dépolluer. Car pour Elisabeth Belaubre, qui suit le dossier en tant qu’adjointe à la santé et à l’environnement, le maintien du site en l’état « serait une insulte à la mémoire des Toulousains, meurtrie par une catastrophe industrielle majeure ».

Economie sociale & solidaire L’Economie sociale et solidaire (ESS) est aujourd’hui pleinement inscrite dans l’action du Grand Toulouse en matière de développement économique. La collectivité soutient les structures qui expérimentent un fonctionnement plus solidaire et plus responsable écologiquement dans tous les secteurs, comme le commerce équitable ou l’insertion par l’activité économique. Leur poids n’a rien de négligeable : dans notre région, les structures de l’ESS font vivre 110 000 personnes, soit 11,5% des emplois. Pour Antoine Maurice, en charge de l’ESS au Grand Toulouse, « il était temps de sortir d’une conception qui marginalise l’ESS pour la placer au coeur du développement économique ». Le Grand Toulouse a renforcé son aide financière aux têtes de réseau et aux manifestations dédiées à l’ESS, notamment en rentrant dans le capital d’une coopérative de finances solidaires. Et un diagnostic collaboratif a été lancé avec les acteurs, pour définir les actions à mener en faveur du développement du secteur.


# CHANGER LA VILLE Espace public / Urbanisme Questions à Jean-Charles Valadier

La prise en compte de l’espace public, c’est nouveau ? - Oui. Le retour du tramway à Toulouse le démontre à lui seul, puisque c’est un véritable outil de requalification de l’espace urbain en plus d’être un mode de transport. L’enjeu de la politique menée est de partager la rue pour tous, depuis la chaussée jusqu’aux trottoirs, pour tous ses usagers, des promeneurs aux commerces, des cyclistes aux personnes à mobilité réduite. Au début de ce mandat, nous avons défini une culture commune pour ceux qui construisent cet espace public. Puis des priorités : l’accessibilité, les piétons, les vélos, les transports en commun, les plantations d’arbres, les bancs... Où en est la piétonnisation du centre ville ? - La piétonnisation de l’axe Taur-Carmes est un début. Elle préfigure le centre ville apaisé que nous voulons. Et le choix de l’urbaniste Joan Busquets pour en concevoir l’aménagement est un tournant pour notre ville. Son projet présente d’ailleurs des similitudes avec celui que les élus EELV avaient présenté publiquement, avec un intérieur des boulevards à priorité piétonne et cycliste, fermé à la circulation automobile de transit. La Ville doit maintenant se donner les moyens de ses ambitions, et aller plus vite. Les Toulousains sont prêts et aspirent à ces changements. Quel rôle joue la Communauté urbaine ? - Notre agglomération s’est dotée d’outils réglementaires (SCOT, PLU) fondamentaux pour maîtriser son développement urbain dans les 15 ans à venir... Avec des principes importants au regard de l’exigence d’un développement moins dévoreur d’espace et d’énergie - même si la diminution de notre consommation foncière reste insuffisante. La traduction concrète de ces principes dépendra de notre capacité à lier l’urbanisation aux transports en commun, et donc de l’ambition du Plan de déplacements urbains. Mais en la matière les élus écologistes considèrent que les avancées sont trop timides (voir en dernière page).

Ecoquartiers L’objectif d’un écoquartier est de renouer avec le plaisir de vivre en ville, dans un environnement apaisé, avec une place de la voiture rédéfinie. Cela implique une démarche cohérente : de la performance énergétique des bâtiments aux modes de déplacement, tout est pensé pour réduire l’empreinte écologique en même temps que la facture énergétique. Régis Godec, élu en charge des projets, a également mis l’accent sur l’implication des habitants dans leur élaboration, indispensable pour un changement des modes de vie. 2 écoquartiers sortent de terre à Toulouse : la Salade, et la Cartoucherie. Les premiers habitants pourront emménager à partir de 2014. Certains logements seront conçus sous la forme de l’habitat participatif, avec des groupes d’habitants acteurs de leur projet de construction. Un effort particulier sera fait pour rendre les prix abordables pour tous les budgets, et 30 % des logements seront réalisés dans le parc social.

Insécurité : vrai problème, fausses solutions En matière de sécurité, les élus écologistes soutiennent la politique menée par la Ville. Elle a renforcé et redéployé la police municipale de proximité, sans confondre ses missions avec celles de la police nationale, seule compétente pour les crimes et les délits. Par ailleurs, nous avons salué l’organisation d’auditions inédites sur la vidéosurveillance. Elles nous ont convaincu que l’efficacité des caméras n’est pas démontrée par rapport à leur coût exorbitant. Nous regrettons les signes d’inflexion récemment donnés par Pierre Cohen, qui ne doit pas céder à la surenchère démagogique de l’opposition municipale. Le discours sécuritaire de la droite fait écho à celui du Président de la République, qui joue sur les inquiétudes légitimes de nos concitoyens pour faire oublier son échec à résorber les causes premières de l’insécurité, qui sont sociales. Tandis que les effectifs de la police nationale, principale garante de la sécurité de tous, continuent de fondre...

Francazal : pour un débat public ! Après l’annonce par l’Etat de la fermeture de la base aérienne militaire de Francazal, une concertation menée par la Préfecture a abouti à un projet de reconversion basé sur l’aviation d’affaires. Nous regrettons que l’hypothèse d’une urbanisation raisonnée de ce site de 290 ha au coeur de notre agglomération n’ait pas été approfondie. Elle aurait pu associer un habitat de qualité, des espaces de nature et agricoles, une mixité sociale et une diversification économique reposant sur des activités non délocalisables. Mais surtout, nous avons publiquement dénoncé l’opacité du processus de décision, qui n’a associé que les collectivités concernées, tenant à l’écart associations et citoyens. C’est pourquoi nous avons demandé l’organisation d’un débat public sur le devenir de Francazal. Nos partenaires socialistes en ont rejeté le principe, en se retranchant derrière le choix d’un Etat qu’ils ne se privent pourtant pas de critiquer sur d’autres dossiers !

Toulouse, ville d’eau Au grand regret de Danielle Charles, conseillère déléguée aux fleuves et canaux, les navettes fluviales pour le transport de voyageurs sur nos voies d’eau ne verront pas le jour. Le projet a été abandonné par la municipalité en raison de contraintes financières jugées trop importantes. L’élue concentre aujourd’hui son action sur le projet Axe Garonne, au sein du comité de suivi de celui-ci. Les berges du fleuve ont certes échappé à la transformation en voie rapide dans les années 70, mais la Garonne a besoin d’être rendue aux Toulousains. Le projet prévoit donc d’ouvrir la ville sur le fleuve par des aménagements tenant compte des différents usages : continuité écologique, production d’eau potable, déplacements en modes doux, navigation, tourisme, culture, loisirs. Premiers travaux prévus en 2013. Et la méthode mise en oeuvre sur l’Axe Garonne essaimera pour la revitalisation des canaux, qui sont intégrés à la réflexion.


Nos priorités pour les 3 ans à venir : - L’extension de la piétonnisation. - Un espace public plus doux pour tous ses usagers. - Une ville plus dense, moins dévoreuse d’espace. - Renforcer l’agriculture péri-urbaine.

Handicaps Nicole Dédébat, adjointe au maire en charge des handicaps, fonde son approche sur les droits humains : se loger, se déplacer, accéder aux loisirs… Son action s’inscrit notamment dans le cadre d’une loi de 2005, qui a fait une priorité de la prise en compte de l’accessibilité dans les politiques d’aménagement urbain. Des diagnostics d’accessibilité de la voie et des bâtiments publics ont été lancés pour hiérarchiser et chiffrer ce vaste programme. Parmi les réalisations : une médiathèque avec un service dédié aux personnes déficientes visuelles et un centre d’appel en visiophonie pour le public sourd ; des aménagements pour accueillir les chiens guides en piscines ; une signalétique spécifique dans les jardins… La mairie se concerte avec une centaine d’associations en amont de la commission communale d’accessibilité. Par ailleurs, elle s’engage pour l’accompagnement des enfants handicapés au sein des maternelles et des accueils de loisirs avec un programme de formation spécifique, et a fait du soutien aux projets associatifs une priorité.

Pourquoi nous nous sommes opposés au Parc des expos à Aussonne En 2014, l’actuel Parc des expositions de l’île du Ramier sera remplacé par un nouvel équipement au nord de notre agglomération. Nous nous sommes opposés à ce projet, dont le financement public s’élèvera à un total de 300 millions. Avec cette somme on peut réaliser 15 km de ligne de tram, ou requalifier le Canal du Midi en grande voie verte de loisirs et de détente, intégrant une ligne de tramway pour desservir la gare. De plus, alors que le Parc du Ramier est sur le point d’être desservi par le tram, celui d’Aussonne sera placé (au mieux) à 40 minutes de transports en commun depuis le centre de Toulouse. Les promoteurs du projet ont visiblement conscience de cette faible incitation, puisque 7500 places de stationnement sont prévues... autant de voitures qui accentueront la congestion automobile. Ces éléments nous ont conduits à considérer que ce projet ne figurait pas au chapitre des urgences pour les Toulousains, faute d’examen approfondi des alternatives existantes.

Stadium et Euro de foot : un investissement vraiment utile ? La France a été choisie pour organiser l’Euro de football de 2016. Toulouse s’est portée candidate à l’accueil de cette compétition, et la Fédération française devrait avoir rendu sa décision au moment où vous lisez ces lignes. Chez les écologistes aussi, il y a des amateurs de foot. Mais en tant qu’élus en responsabilité, nous ne cautionnons pas la course au gigantisme du sport-businnes, qui pousse les collectivités à investir de l’argent public pour répondre aux exigences exorbitantes du cahier des charges de l’UEFA... tout ça pour les besoins d’une compétition temporaire : un ou deux matches à Toulouse, pour des retombées économiques limitées. Or l’investissement prévu pour transformer le Stadium est de 54 millions. Notre groupe politique a été le seul à remettre en question l’utilisation d’argent public au bénéfice d’intérêts privés. Pourtant d’autres Villes, comme Nantes, ont retiré leur candidature, pour concentrer leurs investissements sur les projets réellement utiles socialement !

L’occitan a de nouveau droit de cité Depuis 2008, le Conseil municipal compte un adjoint à l’occitan, en la personne de Jean-Charles Valadier. C’est en soi un signe fort de la reconnaissance par Toulouse de sa culture et de sa langue historiques. La municipalité a compris la nécessité d’une politique volontaire pour ne pas laisser mourir cette langue, qui contribue à la construction d’une image de la ville qui la différencie et la valorise. Premières conséquences concrètes : la création de sections bilingues dans des écoles primaires et un soutien renforcé aux associations. Et en septembre prochain se dérouleront des Assises de la culture occitane, qui regrouperont l’ensemble de ses acteurs pour une meilleure cohérence des actions menées.


# MIEUX SE DEPLACER Vélo : à la vitesse supérieure Questions à Philippe Goirand

Qu’est-ce qui a changé pour les cyclistes depuis 2008 ? - 56 km de voies cyclables supplémentaires ont été aménagés dans le Grand Toulouse. Avec un budget doublé, le vélo est plus pris en compte, même si beaucoup reste à faire. La Maison du Vélo propose de nouveaux services : location de vélos classiques ou pliants (qu’on peut emporter dans les transports collectifs ou chez soi), marquage antivol, vélo-école pour les adultes ou les écoliers… Comment agissez-vous au Grand Toulouse ? - J’anime un groupe de travail Vélo qui réfléchit à la politique de la Communauté urbaine. Le Plan vélo prévoit 11 millions par an jusqu’en 2020. Je tente de réorienter nos priorités en faveur des grands axes structurants, avec comme objectif des voies cyclables continues, sécurisées et confortables. 4 axes majeurs sont inscrits pour l’instant, dont le bord de Garonne. Une charte technique doit également améliorer la qualité des aménagements. Nous travaillons aussi à développer les zones 30 et à y généraliser le double sens cyclable. Côté services sont à l’étude de nouvelles offres de stationnement sécurisé et de location pour favoriser l’intermodalité avec les transports collectifs, ainsi qu’un site web dédié aux cyclistes. Que dites-vous aux cyclistes qui s’impatientent ? - Qu’ils ont raison ! Faire de la place au vélo en ville c’est d’abord en prendre à la voiture. C’est nouveau à Toulouse, et cela demande un effort de conviction sans cesse renouvelé, car l’automobile est ancrée dans notre culture. Elle occupe 80% de nos déplacements mécanisés, contre 4% à la bicyclette. Avec une volonté politique partagée, la marge de progression est donc énorme...

Nos priorités pour les 3 ans à venir :

- Etendre & améliorer le réseau cyclable. - Développer les zones 30 & y généraliser le double sens cyclable. - Encourager des transports ambitieux à l’échelle de notre agglomération.

Transports collectifs : la priorité ? Les bouchons qui s’accumulent sur le périphérique témoignent à eux seuls du retard conséquent de notre agglomération en matière de transports en commun. Tout le monde (ou presque) affiche ainsi leur développement comme une priorité, et un Plan de déplacements urbains (PDU), fondamental pour leur donner une nouvelle impulsion dans les 10 années à venir, a été adopté en 2009. Elaboré sous la houlette de l’écologiste Stéphane Coppey, ce PDU était le fruit d’une concertation poussée avec l’ensemble des collectivités du Syndicat mixte des transports en commun (Grand Toulouse, Sicoval, Muretain) et les acteurs économiques et associatifs. Il privilégiait une vision d’agglomération en phase avec les besoins des habitants et un engagement financier de 2,1 milliards pour des transports collectifs performants et donc attractifs. Fin 2009, Pierre Cohen a pris prétexte d’un conflit social dans le métro pour évincer Stéphane Coppey de la présidence de Tisséo. Depuis, les projets inscrits dans le PDU ont été revus à la baisse : les trams sont remplacés par des bus plus lents et rares ; la ligne Canal est repoussée à 2020 ; des liaisons circulaires (de périphérie à périphérie) disparaissent... Bref, si l’enveloppe dédiée à la voiture ne diminue pas, le financement des transports urbains baisse. On peut donc douter que la part des transports collectifs dans nos déplacements progresse de manière significative. Nous serons trop nombreux à rester dépendants de la voiture individuelle et de ses conséquences pour nos porte-monnaie et le climat. C’est pourquoi nous n’avons pas voté ce PDU.

Oui au TGV... mais pas à n’importe quel prix ! L’Etat ne s’est pas donné les moyens de financer la Ligne à grande vitesse (LGV) prévue entre Tours et Bordeaux. Il a donc recours au partenariat public-privé afin d’attirer des capitaux. Mais le concessionnaire Vinci ne financera que 27% de la ligne... Pour boucler ce tour de table, il contraint donc les collectivités locales à prendre à leur charge une part du financement public - 280 millions en Midi-Pyrénées. Nous souhaitons que le TGV arrive à Toulouse. Mais cette convention est un marché de dupes qui grèverait la capacité de nos collectivités à répondre aux besoins urgents en matière de transports urbains et régionaux (TER). C’est pourquoi les élus EELV ne l’ont pas votée. Nous soutenons que le seul projet réaliste est le réaménagement de la ligne existante, beaucoup moins coûteux, pour seulement 20 minutes supplémentaires de trajet entre Paris et Toulouse. De nombreuses collectivités ont déjà différé leur décision sur le financement, ce qui tend à nous donner raison...

Des élu(e)s, un groupe local L’action des élus est rendue possible par le soutien d’un groupe local de 300 militants, qui a validé leur candidature et maintient un lien permanent. Espace d’échanges et de réflexion, le groupe se structure démocratiquement et se réunit régulièrement. Il élabore des propositions à travers des commissions de travail actives et communique ses prises de position. Adhérer au mouvement, c’est se former à la complexité des sujets techniques et sociétaux, participer pleinement à la vie démocratique, pour concrétiser des convictions. 60, Boulevard des Récollets, 31400 Toulouse 05 61 53 25 90 contact.toulouse@eelv31.org http://toulouse.lesverts.fr

CONCEPTION - REDACTION Groupe des élus EELV, 27 rue des Lois, 31 000 Toulouse - 05 61 22 27 52 - lesverts@mairie-toulouse.fr IMPRESSION Scop Imprimerie 34 - Label Imprim’Vert


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