ALPHA1106 2 CDTT: 136'0
André CAMPRA (1660-1744) - Henry DESMAREST (1661-1741)
Iphigénie en Tauride
Véronique Gens, soprano - Reinoud Van Mechelen, haute-contre - Thomas Dolié, baryton - David Witczak, baryton - Olivia Doray, soprano - Floriane Hasler, mezzosoprano - Tomislav Lavoie, basse - Le Concert Spirituel - Hervé Niquet
Près d’un siècle avant Gluck, une Iphigénie en Tauride connut un immense succès sur les scènes lyriques. Même histoire, mêmes protagonistes. Cette première Iphigénie est une œuvre au destin singulier. Elle est ébauchée par le compositeur Henri Desmarest vers 1695. Mais Desmarest est banni de France par Louis XIV car il a épousé une jeune fille sans le consentement de son père. La partition inachevée d’Iphigénie est alors confiée à André Campra : « Campra s’est habilement glissé dans le style de Desmarest, ajoutant seulement dans les divertissements des airs virtuoses et des chœurs très mélodiques dont il avait le secret», écrit Benoît Dratwicki, du Centre de Musique Baroque de Versailles, auquel on doit cette redécouverte. Iphigénie en Tauride est créée le 6 mai 1704 et sera reprise partout en Europe à partir de 1711. Grâce à Hervé Niquet, à une équipe vocale de premier plan, à un orchestre rompu au répertoire français et à leur travail commun sur les pratiques et les modes de jeux spécifiques au début du XVIIIe siècle, Iphigénie revoit enfin le jour.
LE CONCERT SPIRItUEL SUR SCÈNE
25/01/2025
14/02/2025
Arsenal de Metz - Mozart à Salzbourg
Théâtre des Champs-Elysées, Paris - Lully : Persée (1682)
ALPHA1110 1 CDTT: 74'52
Œuvres de Andrzey Panufnik, Ivan Wyschnegradsky, Alfred Schnittke et Eugène Ysaÿe
Exile
Patricia Kopatchinskaja, violon - Thomas Kaufmann, violoncelle - Camerata Bern
Ce programme rassemble des compositeurs qui, pour la plupart, ont dû fuir leur patrie : Ivan Wyschnegradsky se réfugie à Paris en 1920 où il utilise un piano à quarts de ton pendant qu’en Russie la moindre dissonance est considérée comme une provocation politique. Andrzej Panufnik quitte sa Pologne natale en 1954. Alfred Schnittke rejoint Hambourg en 1990, huit ans avant sa mort, après avoir passé presque toute sa vie en Union soviétique. Si Schubert n’a jamais quitté Vienne, son exil intérieur, entre douleur et solitude, est palpable dans sa musique. Quant au violoniste virtuose belge Eugène Ysaÿe, il émigra à cause de la Première Guerre mondiale et écrivit en 1917 aux États-Unis ce poème musical mélancolique qu’il baptisa Exil! L’exil est-il douleur et isolement, ou également source d’inspiration, avec l’indicible musique comme ultime refuge ?… « Écoutons ce qu’ils ont à nous dire », suggère Patricia Kopatchinskaja, elle aussi « déracinée à tout jamais ». Elle est rejointe par le violoncelliste Thomas Kaufmann et ses amis de la Camerata Bern.
ALPHA1031 1 CDTT: 64'26
PAAVO JÄRVI EN CONCERT
18/03/2025
Philharmonie de Paris
ALPHA1114 1 CDTT: 57'58
janv-fév 2025
14/02/2025
SUR SCÈNE
Palais Garnier, Paris - Rameau : Castor et Pollux
Théâtre des Champs-Elysées, Paris - Lully : Persée
Carl ORFF (1895-1982)
Carmina Burana
Paavo Järvi - Tonhalle-Orchester Zürich - Alina Wunderlin, soprano - Max Emanuel Cencic, contre-ténor - Russell Braun, baryton - Zürcher Sängerknaben - Zürcher SingAkademie
La cantate scénique CarminaBuranacomposée par Carl Orff est une œuvre unique dans l’histoire de la musique : « La rencontre de textes médiévaux et d’une orchestration audacieuse crée un univers sonore à la fois archaïque et atemporel dans lequel le chœur, l’orchestre et les solistes rivalisent de splendeur», dit Paavo Järvi. L’œuvre a aussi une histoire singulière car elle fut composée peu après la prise de pouvoir des nazis. D’abord rejetés à cause des textes latins et du caractère érotique de certaines chansons, l’œuvre et son compositeur furent ensuite en cour au sein du Reich. Le musicien (qui était « à un quart juif ») ne soutenait pas le régime mais s’accommoda de son succès… Orff a 42 ans quand il connait le succès grâce à ses Carmina, qu’il désigne comme son opus 1, reniant tout ce qu’il a composé auparavant. S’éloignant du style romantique, il voulait créer une musique qui s’attache au rythme, à des mélodies simples qui se répètent et aux formes non complexes. Le succès populaire de l’œuvre confirmera ses choix.
Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1791)
Arias de concert
Reinoud Van Mechelen - A Nocte Temporis
Après ses triomphes dans les opéras de Rameau ou Mozart à Paris, Berlin et Bruxelles, le ténor Reinoud Van Mechelen présente un premier enregistrement mozartien très attendu. Il l’a fait avec son ensemble, A Nocte Temporis, dans un programme soigneusement élaboré par ses soins. Sur les onze pièces pour ténor et orchestre que nous connaissons de Mozart, le ténor belge a retenu ceux entièrement écrits de la main du compositeur – les autres ayant été achevés ou reconstitués par des tiers –, auxquels s’ajoute un extrait de Mitridate, re di Ponto Londres 1765, Mozart a neuf ans lorsqu’il se lance dans une première partition pour ténor et orchestre, sur des vers tirés d’un livret de Metastasio. Fin 1766, le prodige rentré à Salzbourg achève Or che il dover –Tali e cotanti sono KV 36 et la cour découvre son talent. Parallèlement à ses propres opéras, Mozart écrit des airs censés pouvoir s’insérer dans les ouvrages lyriques d’autres compositeurs.
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1 CDTT: 77'18
The Age of Extremes Francesco Corti - Il Pomo d'Oro
Ce programme réunit trois des compositeurs les plus importants de la génération de l’Empfindsamkeit. En réaction au baroque tardif de J. S. Bach et Haendel, ils explorent de façon systématique les possibilités de contrastes et de juxtapositions extrêmes dans leurs œuvres. Ce style avant-gardiste reste à la mode durant très peu de temps, mais anticipe de nombreux aspects majeurs des débuts du romantisme. Cet enregistrement associe un concerto pour clavecin de W. F. Bach (le fils aîné de J.S. Bach) et deux concertos du compositeur bohémien G. Benda. Ils illustrent à la perfection le style de l’Empfindsamkeit, passant très rapidement de l’effervescence à la mélancolie, de la frénésie furieuse au calme serein. Deux œuvres majeurs pour clavecin solo de C. P. E. Bach et un magnifique AdagioetFuguepour orchestre de W. F. Bach – qui montre l’aisance du compositeur dans le stile antico – complètent ce programme.
A547/1CD
29/04/2025 RIC472 1 CDTT: 63'45
Théâtre des Champs-Elysées, Paris - Händel : Jephtha
Johann Sebastian BACH (1685-1750) Musikalisches Opfer Cindy Castillo, orgue
Bien que la destination instrumentale de l’Offrande Musicale soit bien établie, tout comme l’Art de la Fugue, cette composition n’a cessé de susciter toutes sortes de tentatives d’instrumentations, telle la version orchestrée par Anton Webern du Ricercar à 6. A l’occasion de la construction en l’église Saint- Loup de Namur d’un nouvel orgue d’esthétique baroque allemande par Dominique Thomas, Cindy Castillo nous propose sa lecture originale de ce monument de la fin du baroque.
FUG836
1 CDTT: 65'58
AN28891
1 CDTT: 62'9
Carl Philipp Emanuel BACH (1714-1788)
Concertos pour flûte
Georgian Chamber Orchestra Ingolstadt - Ariel Zuckermann, flûte
De son vivant déjà, Carl Philipp Emanuel Bach (1714-1788) était considéré comme l'un des plus grands musiciens et théoriciens de son époque. Probablement le fils le plus célèbre de Johann Sebastian Bach, il ouvrit de nouvelles voies dans le genre du concerto entre les périodes baroque et classique. Ses concertos pour flûte sont exceptionnellement exigeants sur le plan technique, mais sont aussi particulièrement stimulants « dans l'art de l'expression », pour citer l'un de ses contemporains. Dans ce nouvel enregistrement des concertos pour flûte de C. P. E. Bach en lamineur (Wq 166 / H. 431), solmajeur (Wq 169 / H. 445) et rémineur (Wq 22 / H. 425), l’Orchestre de chambre géorgien d’Ingolstadt et Ariel Zuckermann (flûte solo et chef d’orchestre) invoquent les zärtliche Empfindungen, les tendres sentiments que le compositeur considérait comme essentiels pour révéler de nouveaux aspects de la musique.
Poema 1. Ad Astra
Alexander Shelley - Canada’s National Arts Centre Orchestra
Poema 1. Ad Astra est le premier enregistrement d’une nouvelle série dirigée par Alexander Shelley¸ directeur musical de l’Orchestre du Centre national des Arts du Canada, qui a demandé à des compositrices et compositeurs canadiens de répondre aux chefs-d’œuvre du compositeur allemand, Richard Strauss (1864-1949). L’œuvre de Kelly Marie Murphy s’inscrit en réponse à Don Juan et celle de Kevin Lau à Mort et transfiguration. Dialogue entre notre époque et le passé, ce cycle d’enregistrements vous séduira par sa nouveauté, mais aussi par son caractère intemporel.
EN CONCERT
Salle Gaveau, Paris
26/03/2025 CKD741 1 CDTT: 60'46
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Edward ELGAR (1857-1934)
Concerto pour violon - Salut d'amour
Frederick DELIUS (1862-1934)
Suite
Nicolas Dautricourt, violon - Frédéric Chaslin, piano - BBC National Orchestra of Wales - Capriccio Quartet
« Si vous voulez savoir qui je considère comme le plus grand compositeur vivant, je vous réponds sans hésiter Elgar [...]. Je le place au même rang que mes idoles, Beethoven et Brahms », disait le grand virtuose Kreisler. Nicolas Dautricourt poursuit : « Ce concerto constitue, par son lyrisme débridé comme par ses proportions uniques, un Everest pour tout violoniste »… Pour cet enregistrement, son premier pour Channel Classics, le violoniste français réunit deux compositeurs anglais et trois œuvres. Composée la même année que le fameux Salut d’amour (1888) écrit par Elgar pour sa fiancée Caroline Alice Roberts, la Suite de Delius, ici arrangée par Frédéric Chaslin pour violon, piano et quatuor à cordes, est une des premières œuvres du compositeur, mais elle ne fut créée qu’en 1984.
Franz Joseph HAYDN (1732-1809)
String Quartets Op. 77 & Folk Music from Scotland Maxwell Quartet
Suite à ses deux albums salués par la critique, le Maxwell Quartet clôt sa mini-série consacrée à Haydn avec les deux quatuors à cordes op. 77, couplés comme de coutume à quelques pages de musique folklorique écossaise. Le groupe, dont «l’enthousiasme contagieux» et le jeu «irrésistible» (BBC Music Magazine) sont devenus sa marque de fabrique, témoigne de sa passion narrative dans ce dernière incursion de Haydn dans le genre. Les deux quatuors se complètent parfaitement: l’un est brillant, énigmatique, juvénile et léger ; l’autre est réfléchi, noble et quelque peu sérieux. Le choix complémentaire de musique écossaise est tout aussi équilibré, allant du joyeux – The Marquis of Tullibardine, CaptainCampbell’s March, etc. – au sombre –Hector the Hero. Ce programme intelligemment construit illustre parfaitement la maxime de Hatto Beyerle, mentor du Maxwell Quartet et dédicataire de cet album: «Pour bien comprendre la musique de Haydn, il faut d’abord bien comprendre la musique folklorique»
DE3607
1 CDTT: 76'46
BZ1058
2 CD+1 BOOKTT: 121'44
Brahms, Schumann & Schubert: Original Transcriptions for Trumpet Andrew Balio, trompette - John Wilson, piano
Avec Haendel et Bach, la trompette était destinée à un futur brillant, mais l’histoire en décida autrement. Utilisée principalement pour son côté martial, elle dû attendre la fin de l’ère romantique pour être à nouveau considérée. Dans cet album qu’il a imaginé, Andrew Balio interprète ses transcriptions d’œuvres issues de l’âge d’or de la musique de chambre et tire ainsi les trompettistes de leur solitude en les invitant dans le monde douillet de Brahms, Schumann et Schubert. Le pianiste John Wilson accompagne Andrew dans ces nouveaux arrangements des sonates pour clarinette de Brahms, de l’Adagio et Allegro, et des Märchenbilder de Schumann et du lied « Auf dem Strom » de Schubert, dont le texte est chanté par le ténor Nicholas Phan. Grâce à Andrew, les trompettistes et autres amoureux de musique pourront bénéficier d’un répertoire plus large et découvrir un monde sonore complètement nouveau.
Jules MASSENET (1842-1912)
Grisélidis
Orchestre national Montpellier Occitanie - Jean-Marie Zeitouni - Thomas Dolié, barytonVannina Santoni, soprano - Julien Dran, ténor - Adrien Fournaison, baryton-basseThibault de Damas, baryton - Chœur Opéra national Montpellier Occitanie - Adèle Charvet, mezzo-soprano - Tassis Christoyannis, baryton - Antoinette Dennefeld, mezzosoprano
Paris découvre Grisélidisde Massenet le 20 novembre 1901 à l’Opéra-Comique. L’œuvre évoque un conte médiéval repris notamment par Boccace et Perrault et plusieurs fois mis en musique à l’époque baroque. Elle donne l’occasion à Massenet de traiter la couleur « gothique » dont le début du XXe siècle ne se lasse pas. L’inventif livret d’Armand Silvestre et Eugène Morand développe des registres contrastés : le religieux, le fantastique, le sentimental et le guerrier. Surtout, la présence d’un Diable cabotin, affublé d’une épouse acariâtre, permet d’opposer le sérieux (sublime) et le comique (grotesque). Massenet produit ainsi un exemple rare d’équilibre entre les genres, joyau du demi-caractère à la française, typique du répertoire de l’Opéra-Comique. Si les dialogues parlés sont abandonnés, la déclamation théâtrale s’insinue néanmoins dans quelques scènes particulièrement réussies. Deux magnifiques rôles de baryton – le Marquis et le Diable – s’opposent avec tous les atours d’une vocalité romantique, tandis que Grisélidis incarne le modèle parfait du soprano français, personnage noble et introspectif.
BZ1057/2CD+1BOOK
BZ1055/2CD+1BOOK
ICAC5182
Joseph Bodin DE BOISMORTIER (1689-1755)
Les Quatre Saisons
Chloé de Guillebon - Orchestre de l'Opéra Royal - Enguerrand de Hys, ténor - Lili Aymonino, soprano - Marc Mauillon, baryton - Sarah Charles, soprano
Bien que l’on ignore à quelles mystérieuses figures elles étaient dédiées, les cantates des Quatre Saisons de Joseph de Boismortier, parues en 1724, résonnent de la splendeur des fêtes de cour et de l’éloquence des salons de conversation. Rédigé par une main anonyme mais assurément romanesque, le livret déroule sa poésie au fil des saisons, et le compositeur semble s’être amusé à en restituer toutes les subtilités dans sa musique. Pour son premier enregistrement à la direction, Chloé de Guillebon s’entoure de jeunes talents, accompagnés par les habiles musiciens de l’Orchestre de l’Opéra Royal de Versailles.
Debussy, Ravel & Falla
Constantin Silvestri - Bournemouth Symphony Orchestra
Le chef d'orchestre roumain Constantin Silvestri (1913-1969) a commencé sa brillante carrière en 1930 avec l'Orchestre symphonique de la radio de Bucarest, avant de devenir chef de l'Orchestre philharmonique de Bucarest en 1945. En 1956, Silvestri s'installe à Paris et, un an plus tard, il fait ses débuts au Royaume-Uni avec l'Orchestre philharmonique de Londres. Il en résulte un contrat important avec EMI, dans le cadre duquel il dirige le Philharmonia Orchestra, l'Orchestre du Conservatoire de Paris et l'Orchestre Philharmonique de Vienne dans un vaste répertoire comprenant Bartók, Debussy, Dvořák, Elgar, Franck, Hindemith, Liszt, Ravel, Chostakovitch, Stravinski et Tchaïkovski. Ces enregistrements sur le thème de l'Espagne sont des raretés et appartenaient à la collection privée de Silvestri, qui n'a été découverte qu'après sa mort. Cet enregistrement illustre la direction extrêmement dynamique, colorée et expressive de Silvestri dans ces œuvres populaires influencées par l'Espagne.
CD-16338
1 CDTT: 67'22
CYP1686
1 CDTT: 65'16
Diminutions
Maximilian Ehrhardt, harpe
Le deuxième album du harpiste allemand Maximilian Ehrhardt chez Carpe Diem Records est un album conceptuel exceptionnel de musique pour la rare « Arpa Doppia » italienne, une harpe chromatique du 17e siècle. Comme il n'existe que quelques compositions originales connues pour cet instrument, l'intention de ce projet était d'inventer un nouveau répertoire pour la harpe chromatique italienne et d'utiliser les caractéristiques tonales et techniques spéciales de l'instrument pour construire un pont entre le passé et le présent. Six compositions du XVIIe siècle sont complétées par six œuvres contemporaines qui font référence à leurs modèles originaux de manière très différentes et fascinantes. Cet album de harpe est une expérience musicale totalement nouvelle, à la fois imaginative et audacieuse, et contribuera, nous l'espérons, à la reconnaissance d'un instrument merveilleux, presque oublié.
Bach, Buxtehude & Bruhns Benoît Mernier
La réalisation de ce disque fait écho à plusieurs désirs. L’organiste et compositeur Benoît Mernier s’est beaucoup investi dès 2015 dans le projet de construction par la Manufacture Thomas de ce nouvel instrument de Saint-Loup à Namur, dont l’une des particularités est de proposer un grand orgue original inspiré de deux styles différents (la facture baroque d’Allemagne centrale et celle d’Allemagne du Nord), en somme l’instrument peut-être rêvé par Bach.
Le grand orgue de Saint-Loup permet donc d’aborder de façon idoine la question de la transmission en traçant des relations entre un maître (Buxtehude) et deux disciples, l’un très connu (Bach), l’autre moins (Bruhns).
En plus de célébrer l’avènement de ce nouvel orgue extraordinaire et d’en faire découvrir toutes les facettes, cet enregistrement marque également le soixantième anniversaire de l’interprète.
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CDM2458
1 CDTT: 53'42
Tempéraments
TEM316070
1 CDTT: 72'53
Reliquiae
Capella de Ministrers - Carles Magraner
Le répertoire liturgique de la tradition chrétienne comprend principalement des messes et des offices commémorant la vie du Christ et les fêtes des saints. Parallèlement, un autre répertoire important tourne autour du Christ et des saints à travers leurs reliques, qui sont vénérées comme des représentations physiques de la présence divine. Une importante collection privée de reliques a appartenu à l'empereur byzantin jusqu'en 1204, date à laquelle elle a été acquise en grande partie par Louis IX de France, qui a construit la Sainte-Chapelle à Paris pour les abriter. De même, dans le royaume d'Aragon, les reliques étaient vénérées dans un contexte royal, avec une collection établie sous le règne de Martin Ier. Cette collection comprenait des fragments de la Sainte Croix, du Saint Graal et des reliques de saint Georges, qui furent ensuite déposés dans la cathédrale de Valence. Cette présentation des reliques n'était pas seulement une pratique spirituelle, mais elle était également intégrée aux cérémonies religieuses, souvent accompagnée d'hymnes et de prières. Nombre de ces traditions basées sur les reliques ont été conservées dans des manuscrits qui reflètent la spiritualité médiévale, offrant un aperçu du lien profond entre les reliques, la musique et la dévotion. La musique associée à ces reliques, bien que peu connue aujourd'hui, est un élément important de l'héritage culturel et religieux médiéval.
Night Windows
Lucile Dollat, orgue
NightWindows, le titre de l’œuvre de Fabien Waksman, sert de thème général au récital de Lucile Dollat, déployant les multiples possibilités sonores du grand orgue Grenzing de l’Auditorium de la Maison de la Radio et de la Musique. Cette « fenêtre ouverte sur la nuit » nous invite à un itinéraire imprévisible, à l’écoute de sonorités mystérieuses, impalpables ou tonitruantes, suscitant des évocations fugitives et poétiques, des fulgurances improvisées, et conférant une parure sonore renouvelée à quelques pièces du répertoire.