AWAKENING AFRICA MAGAZINE EDITION DE SEPTEMBRE 2019

Page 1

Awakening Africa Magazine

1


ERIC MUKADI FONDATION POUR UN MONDE PLUS LUMINEUX OÙ CHAQUE PERSONNE A DE L’AVENIR L’éducation est le noyau d’une société prospère. Chaque être humain a le droit, le privilège et la possibilité d’obtenir la meilleure éducation possible. Malheureusement, dans notre monde, ce n’est souvent pas une réalité pour beaucoup de groupes de personnes pauvres. L’éducation tombe à la traîne alors que des groupes de personnes luttent pour trouver de la nourriture, un toit et des soins de santé. La modification de l’infrastructure sociale est une entreprise gigantesque qui nécessite main-d’œuvre, argent et accord entre 2

Awakening Africa Magazine

les extrémités opposées du spectre politique. Le problème majeur est que, malheureusement, cette partie de notre société, qui est la pierre angulaire de notre force en tant qu’unité, ne reçoit presque rien en termes d’attention et de soin appropriés. La Fondation Eric Mukadi est une organisation à but non lucratif qui se consacre à l’amélioration de l’éducation, de la santé et de la qualité de vie de la population de la République Démocratique du Congo. Nous nous concentrons sur la croissance et l’élévation de la pensée afin de jeter les bases

de l’amélioration de soi, de la réussite et du changement de mode de vie. Nous redonnons ainsi à la communauté en remontant le moral, en occupant les enfants, les jeunes et les jeunes adultes de manière productive. Nous y parvenons en préservant la criminalité urbaine ; rues dégagées, unifiant tous les peuples. Notre formidable équipe de bénévoles s’est engagée à aider les autres par le biais de notre organisation à but non lucratif. Nous prenons notre passion pour le Congo et le traduisons en action


La Fondation Eric Mukadi est une organisation à but non lucratif basée à Dallas / Texas qui fait des actions Caritative (Aider les pauvres en milieu rural, aider les orphelins en leur donnant accès à une meilleure qualité de vie. ) Nous vivons dans un monde incertain où quand l’enfant est né, sa vie sera soit ouverte au confort, à la croissance et au potentiel personnels, ou sur un chemin prédéterminé qui ne mène nulle part. C’est pourquoi la Fondation Eric Mukadi se consacre à l’amélioration de l’éducation, la santé et la qualité de vie de la population de la République Démocratique du Congo. La Fondation s’éfforce d’atteindre cet objectif en améliorant le système éducatif, les soins de santé et les actions caritatives. Le programme consiste également à fournir un soutien en matière d’éducation, de réadaptation et de réinsertion aux hommes et

aux femmes incarcérés dans les prisons de toute la RDC. La Fondation Eric Mukadi offrira aux détenus des encouragements et le soutien nécessaire pour faire le point sur les expériences de la vie qui les ont propulsés dans des activités criminelles, assumer la responsabilité de leur comportement criminel, changer les schémas de violence et de dépendance qui durent toute la vie et mener une vie productive. Notre vision est de construire une organisation d’aide professionnelle qui deviendra l’un des choix privilégiés des personnes dans le monde entier. La vision globale consiste à redonner le sourir à notre communauté tout en remontant le moral, en occupant les enfants et les jeunes adultes de manière productive. Notre vision reflète nos valeurs: intégrité, service, excellence et travail d’équipe.

Awakening Africa Magazine

3


EDIT O

L

es diasporas Africaines jouent un rôle important dans le développement économique de leurs pays d’origine. Au-delà de leur rôle bien connu d’envoyeurs de fonds, ils favorisent également le commerce et les investissements directs, créent des entreprises, stimulent l’entreprenariat et transfèrent de nouvelles connaissances et compétences. L’Afrique étant un marché important pour les opportunités d’affaires et le développement. ces opportunités restent souvent sousutilisées en raison de plusieurs facteurs, notamment la connaissance limitée des investisseurs et des entrepreneurs sur les opportunités d’affaires, le climat des affaires, le peu d’opportunités d’échange entre opérateurs économiques, la commercialisation limitée distribuant des informations peu fiables sur les avantages comparatifs pour convaincre les entrepreneurs et les investisseurs de saisir ces opportunités. C’est la raison pour laquelle Awakening Africa magazine s’efforce d’encourager et de promouvoir l’esprit d’entreprenariat aux Africains de la diaspora, des têtes pensantes et des personnalités influentes pour contribuer au développement de l’Afrique. Nous proposons trimestriellement des informations économiques, sociales et culturelles pour aider nos lecteurs à mieux comprendre les actualités, le potentiel et les opportunités commerciales en Afrique. Alors que nous sommes en train de créer une communauté Africaine forte, nous nous efforçons d’éveiller, de responsabiliser, de promouvoir et de renforcer les relations commerciales et économiques entre les hommes d’affaires opérant en Afrique, en Amérique et dans le reste du monde, Créant ainsi une prospérité partagée, une Confiance mutuelle et une incitation collectives pour les partenariats public-privé menant au développement d’initiatives économiques prospères et durables entre l’Afrique et le reste du monde. Nous prônons l’évolution des pensées vers l’émergence, a chacun de nous de travailler en faveur d’un Afrique uni, fort et prospère.

Emmanuel Kalumbata

4

Awakening Africa Magazine


RE

SOMMAI

04 EDITO

14 08

Politique DENISE NYAKERU TSHISEKEDI

Plus forte Hier, Plus forte Aujourd’hui

26

Déterminé à exceller dans le secteur de la réstauration

63 66

Le nouveau souffle des banques Africaines

70

Science

74

Réseautage D’influence

Portrait SYLVIE MUKADI

Économie et Finance

Culuture

Le Poète Lutumba Simaro Une Flamme Qui S’allumme Dans L’au-Dela 5 Révélations sur le Cerveau humain

Dossier

Cap vers le succès

Fally Ipupa dans «America Summer Tour 2019»

67 Culture et Arts La Photographie est morte, Vive la Photographie

Awakening Africa Magazine

5


Notre Equipe

Directeur de Publication: Emmanuel Kalumbata

6

Awakening Africa Magazine

Rédacteurs en Chef: Joel Kanyonyo and Eric Ossongo KADIMA Infographie EMKAL STUDIO Photographie EMKAL STUDIO

Rédaction Centrale: Raïssa Tshikandama Cynthia Samba Prisca Ikete Ariane Tongota Emmanuel Kalumbata

Contact: USA +1 972 674 0124 Kinshasa / RDC +243 853 334 445 E-mail: subscribe@awakeningafricamag.com


Awakening Africa Magazine

7


Politique

Société

DENISE NYAKERU

TSHISEKEDI

LA NOUVELLE PREMIERE DAME DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

Plus forte hier, plus forte aujourd’hui A l’occasion de la sortie officielle de la Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi (FDNT) le16 mai 2019 à Pullman Hôtel Kinshasa, la Première Dame de la République Démocratique du Congo a fait un aveu de puissance en affirmant : « Ma vision est de contribuer à une société congolaise dynamique où la femme sera libre et forte ». Ces propos illustrent la femme forte qu’elle est elle-même. « Derrière chaque grand homme se cache une femme » dit une sagesse populaire. Dans l’ombre du Président Félix-Antoine TSHISEKEDI resplendit une étoile brillante dont la splendeur illumine toute la galaxie du nouveau pouvoir de Kinshasa. Cette étoile porte le nom de Denise NYAKERU NKANA. Infirmière de profession, la Première Dame de la République Démocratique du Congo a du mal à dissimuler sa magnanimité sous les traits de son visage affable et de son sourire plutôt discret. Pour certains, elle paraît taciturne. Pour d’autres, elle a une forte personnalité. A la lumière de sa biographie officielle écrite par Monsieur l’Abbé JeanBosco BAHALA, ceux qui peuvent lire entre les lignes réaliseront que l’épouse du cinquième Président du Congo-Kinshasa est plutôt une femme coriace ou comme elle se définit à travers la devise de sa fondation, une femme FORTE.

Les épines de la rose Denise Nyakeru Tshisekedi a pourtant connu une enfance sombre. Tout est parti de ce jeudi lugubre du 25 janvier 1968 qui a vu la disparition tragique de ses géniteurs, en plus de l’un de ses oncles, suite à un accident de circulation à Bukavu, sa ville natale. Elle n’avait que 9 mois. Ironie du sort, quasiment 51 ans après, jour pour jour, c’est aussi un jeudi cette fois-ci radieux du 24 janvier 2019 que cette orpheline de père et de mère, depuis qu’elle est nourrisson, deviendra Première dame d’un immense pays situé au cœur de l’Afrique, à la faveur de la toute première alternance pacifique et civilisée des pouvoirs. Qui l’eût cru ?

8

Awakening Africa Magazine

«L’amour n’est simplement amour, que lorsqu’il est donné»


Mariée au fils de l’Opposant historique Etienne Tshisekedi wa Mulumba depuis 1996, Denise Nyakeru n’a pas eu une vie toute rose. Bien au contraire, d’énormes épines ont jonché son parcours qui doit à juste titre être considéré comme un parcours de combattante. Il n’y a pas de rose sans épines dit-on… Recueillie par son oncle maternel Monsieur l’Abbé Sylvestre Ngami après le sinistre qui a emporté ses parents, Denise a bénéficié d’une rigoureuse éducation catholique. Plus tard, elle jettera son dévolu sur les Sciences Infirmières pour devenir enfin sagefemme. Le choix de cette profession aux allures caritatives justifie peut-être l’intérêt qu’elle s’est engagée de porter sur le sort des femmes et des enfants en sa qualité de Première Dame. Qu’à cela ne tienne, elle a presté jusqu’à la veille de dernières élections de la RDC aux Jardins d’Ariane, une maison de repos de la commune de Woluwe-Saint-Lambert à Bruxelles. La vie de la première dame est l’illustration parfaite de son endurance, de sa combativité, de sa persévérance et de sa patience. Quoi de plus normal que quelques mois après l’élection de son époux, elle ait initié le mouvement ‘‘PLUS FORTES’’ à l’occasion de la sortie officielle de sa fondation dénommée Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi (FDNT). Après la mort de ses parents, les conditions étaient réunies pour que sa vie parte définitivement en vrille. Elle serait devenue ce que beaucoup d’orphelines deviennent dans les rues de Kinshasa quand elles se laissent ronger par l’amertume et se laissent engloutir par l’adversité. Telle une héroïne, elle a pris le destin de sa vie à bras-le-corps. Elle a triomphé contre les vicissitudes de l’existence en réussissant à faire ses études et à faire rayonner sa vie conjugale pour finir Première Dame aujourd’hui. Bel exemple !

Sur tous les fronts Aussitôt devenue Première Dame, Denise Nyakeru Tshisekedi a annoncé sous un beau jour les couleurs du rôle qu’elle s’est résolument engagée de jouer durant le mandat de l’actuel Chef de l’Etat, son époux. Le 8 mars 2019, lors de la célébration de la Journée internationale des droits des femmes, elle a formulé son intention de « lutter contre les violences et les discriminations que subissent la femme et la jeune fille ».

Awakening Africa Magazine

9


Politique

Société

“PLUS FORTES”, vision de la fondation Denise Nyakeru Tshisekedi pour une société Congolaise dynamique où la femme sera libre, forte, valorisée et apportera du progrès.

Le 13 avril 2019, elle a donné un nouveau souffle au réseau des femmes entrepreneures réunies dans le collectif Sultani Makutano. Devant 40 femmes d’affaires, la Première Dame a promis son soutien indéfectible à l’entreprenariat féminin. Elle a créé une fondation qui porte son nom pour organiser ses œuvres philanthropiques. La fondation porte son nom, Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi (FDNT) qui dès sa sortie officielle le 16 mai 2019 a reçu des donations s’élevant à 600.000$. Quant à l’objectif poursuivi, l’Initiatrice a affirmé sans détours que sa vision est de contribuer à une société congolaise dynamique où la femme sera libre, forte, valorisée et apportera du progrès et un regard innovant autour des valeurs du travail, de l’éthique, de la patience ainsi que de la persévérance.

10 Awakening Africa Magazine

En début du mois de juin, Denise Nyakeru Tshisekedi a visité le tristement célèbre hôpital de Panzi que dirige le Prix Nobel de la paix Docteur Denis Mukwege. Cet hôpital soigne et répare les femmes violées et violentées à l’Est de la République Démocratique du Congo. En dehors du pays, la Première Dame de la RDC a débarqué le 9 juin 2019 au Rwanda où elle a eu de fructueux échanges avec Mme Jeannette Nyiramongi Kagame, l’épouse du Président Paul Kagame. Aux pays de mille collines, Mme Denise Nyakeru a bénéficié de la grande expérience de l’Initiatrice de la Fondation Imbuto qui a fait ses preuves notamment dans la lutte contre le VIH/SIDA et la protection des enfants.


L’ on se souvient encore du premier Sommet Africain des premières dames sur les enfants et la prévention du VIH/ SIDA organisée à Kigali en mai 2001 sous le haut patronage de la Première dame du Rwanda. En début du mois de juillet, Denise Nyakeru a participé à la 23ème Assemblée Générale de l’Organisation des Premières Dames d’Afrique pour le Développement (OPDAD) qui s’est tenue en marge du 33ème Sommet de l’Union Africaine. Elle en a profité pour prendre part au Symposium sur le cancer sous le thème ‘‘Fardeau de cancer en Afrique’’ parrainé par Dr. Lalla Malika Issoufou, Première Dame du Niger. D’innombrables femmes et enfants de la République Démocratique du Congo attendent de leur Première dame des œuvres concrètes. Néanmoins, l’épopée de sa vie les inspire et les fait rêver. C’est le rêve congolais ! Cette brave femme donne de l’espoir aux orphelins, aux réfugiés et aux laissés-pour-compte de la Nation congolaise.

Eric Ossongo KADIMA & Raïssa Tshikandama

Awakening Africa Magazine

11


DR. ARIKANA CHIHOMBORI - QUAO

AMBASSADEUR DE L’UNION AFRICAINE AUX ETAS UNIES D’AMERIQUE

Mariée au très respecté Docteur Nii Saban Quao, son excellence Dr. Arikana Chihombori-Quao a grandi dans un petit village de Chivhu, au Zimbabwe. Immigrante de première génération aux États-Unis en provenance du Zimbabwe, Elle a terminé ses études de premier cycle à l’Université Fisk de Nashville, au Tennessee, puis a été diplômée au Meharry Medical College où elle a obtenu des diplômes en chimie générale, une maîtrise en chimie organique et un doctorat en médecine. Après avoir pratiqué la médecine pendant 25 ans, elle a activement participé à de

12 Awakening Africa Magazine

MON MANDAT EST DE PROMOUVOIR L’AFRIQUE EN AMÉRIQUES ET, PLUS IMPORTANT ENCORE, DE MOBILISER LA DIASPORA AFRICAINE, C’EST-À-DIRE TOUTES LES PERSONNES D’ASCENDANCE AFRICAINE VIVANT EN DEHORS DE L’AFRIQUE.

nombreux programmes et projets de l’Union Africaine et a été présidente de l’Initiative de l’Union Africaine-diaspora pour la santé, où elle a aidé à mobiliser les professionnels de la santé de la diaspora afin de répondre aux besoins du continent Africain en matière de soins de santé. Depuis qu’elle a accepté le poste d’ambassadeur de l’Union Africaine, Son Excellence Dr. Arikana Chihombori-Quao a mérité des éloges en tant que dirigeante qui a apporté une énergie renouvelée et de nouvelles idées à la mission de l’Union Africaine. Faisant partie de ceux qui s’efforcent d’annuler ce qui s’est passé lors de la con-

férence de Berlin il y a 134 ans, lorsque les différentes puissances européennes exploraient, divisaient et piller sans merci l’ensemble du continent Africain. Et considérant ces divisions comme une cause de certains des problèmes de l’Afrique qui sont toujours en vigueur aujourd’hui. Elle cherche à réunir les États Africains et les Africains de la diaspora pour construire une communauté Africaine très forte et unis.


Politique

Société

Connu sous le nom de « Scramble for Africa», treize pays européens et les États-Unis se sont réunis à Berlin et ont établi des règles qui divisa l’Afrique en 53 nations. « Ils allaient au hasard en Afrique pour s’emparer de tout ce qu’ils pouvaient… [ils disent], organisons-nous afin que nous puissions les piller efficacement”. Cette stratégie est toujours en place, sans relâche, et personne ne la conteste. C’est juste accepté », at-elle dit. » Elle est la deuxième représentante permanente de l’Union Africaine à occuper ce poste. En cette qualité, elle plaide pour que les Africains et les amis de l’Afrique participent au développement de l’Afrique. Se démarquant par son éloquence, son intelligence et son courage, elle s’est fixer un objectif, celui de mobiliser les Africains de la diaspora dans le but de les aider et les éveiller pour bâtir un continent Africain fort et créer un Héritage de richesse durable. En janvier 2019, elle a lancé le Projet ‘’Wakanda One”. Le projet débutera en Zambie et au Zimbabwe. Car ce sont ces deux pays qui ont fait des offres de terrains. Le “Projet Wakanda One » devrait permettre de recueillir 5 milliards de dollars en fonds de développement au cours de cinq prochaines années environ. Le projet sera financé par des Africains de toute la diaspora, qui en seront les seuls propriétaires. Elle comprendra cinq centres d’excellence dans les cinq régions du continent Africain. Les cinq centres seront des centres de développement dotés d’installations de soins de santé ultramodernes, d’hôtels, de résidences industrielles et de centres commerciaux, etc.

NOUS AFRICAINS, SOMMES BEAUX, INTELLIGENTS, SOPHISTIQUÉS, EXTRÊMEMENT ADAPTABLES ET TOTALEMENT INDESTRUCTIBLES. TOUTE AUTRE RACE QUI AURAIT TRAVERSÉ CE QUE NOUS AVONS SUBI AURAIT ÉTÉ ÉTEINTE ET C’EST LA VÉRITÉ. Dr. Arikana Chihombori Quao

Awakening Africa Magazine

13


Société

Interview

SYLVIE MUKADI Déterminé d’exceller dans Le secteur de la réstauration

Mariée et mère de trois merveilleux enfants et enfiévrer par la cuisine depuis son jeune Age, Sylvie Mukadi aussitôt apprendra qu’il n’y a pas de substitut aux ingrédients frais et une préparation minutieuse.

Offrant des recommandations personnalisées et un soutien tout en intégrant des choix alimentaires appropriés à des options de style de vie, elle cherche à créer un équilibre parfait entre client et chef.

Tirant son inspiration de sa mère qui est une bonne cuisinière, Au fil du temp, Sylvie Mukadi a été professionnellement impliquée dans les activités de restauration, divertissement et organisation de fêtes en tant que chef.

Sylvie a su maintenenir des relations fructueuses et durables avec ses clients, non seulement par son professionnalisme, mais également par sa stratégie à trois volets : A. Ce que le client veut : Les exigences et les avis du client sont essentiels à la planification des menus. Chaque menu prend en compte les besoins nutritionnels et les sensibilités alimentaires (allergies, etc.) de chaque personne.

Passionner de la cuisine, elle se consacre à la création d’aliments sains et délicieux et à la fourniture de services pratiques permettant à ses clients de gagner du temps. 14 Awakening Africa Magazine

B. Santé et goût : l’objectif culinaire de Sylvie mukadi n’est pas seulement la bonne nourriture, mais aussi la bonne santé. Elle cajole les saveurs les plus intenses possibles à partir d’ingrédients généralement doux, tout en utilisant des aliments à faible teneur en matières grasses et en calories. Sylvie pense que lorsque nous prenons soin de notre corps en mangeant sainement, nous améliorons notre humeur et notre niveau d’énergie.


c. Contrôle des portions : la quantité de nourriture qu’une personne mange est le facteur le plus important pour contrôler son poids et rester en forme. Dans la planification des menus pour les clients, Sylvie se concentre sur la qualité des aliments. De la planification des menus à la présentation de la nourriture de manière à vous faire savourer, Sylvie Mukadi propose une expérience personnalisée pour que votre événement soit unique.

1. Pouvez-vous nous parler de votre business ? SM SBlessing hand est une entreprise de restauration sur mesure basée à Dallas aux Texas. Mon business s’est imposé et a grandi uniquement par la bouche à oreille pendant neuf ans et desservent la ville de Dallas et le reste des Etats Unie. Spécialisé dans les réceptions d’entreprise et les réceptions privées, on organise des célébrations de fêtes d’anniversaire, des lancements de bureaux, des mariages et des bals scolaires. Les plats sont préparés à partir d’ingrédients locaux et sont souvent des recettes traditionnelles avec un style de service contemporain, servies dans des assiettes

et des bols aux formes harmonieuses. Mon menu propose une variété de plats africains, antillais, jamaïcains et américains.

international pour pouvoir voyager en dehors des États-Unis et cuisiner pour des événements en Europe et en Afrique.

J’ai une équipe de personnel qualifié, intelligents et formés aux normes élevées en matière d’hygiène alimentaire et de service à la clientèle.

3. Comment gérez-vous les clients difficiles ?

2. Quel objectif voulez-vous atteindre dans le secteur de la restauration ? SM Mon but est toujours d’aimer ce que je fais et d’exceller dans l’industrie. Je suis reconnaissante de voir des gens de toutes les races manger ma nourriture et l’apprécier. Cela me permet de continuer d’etre motivée.

SM Je comprends que les gens ont des besoins différents. J’ai toujours pris le temps de comprendre ces facteurs afin de présenter aux clients un package qui les rendra heureux. Dans ce secteur, j’ai appris à mieux écouter les clients. Cela m’aide à mettre en place un package agréable pour eux.

Emmanuel Kalumbata

Mon objectif ultime est de devenir chef

Awakening Africa Magazine

15


16 Awakening Africa Magazine


Awakening Africa Magazine

17


Société

Portrait

JOEL R. KANYONYO

Une vision qui repousse les limites. Joël R. KANYONYO BAMUTANGA, 32 ans, est un entrepreneur Congolais (RDC) ; Initiateur et Président du Conseil d’Administration de l’entreprise « Regulus Connexion ». Après son passage à l’Académie de beaux-arts de Kinshasa en Architecture d’Intérieur, il se lance dans l’entrepreneuriat. En 2013, à Lubumbashi, la deuxième ville et la capitale économique de la République Démocratique du Congo, il crée, avec un de ses amis d’enfance l’entreprise « SUN EYES GROUP » ; Une entreprise spécialisée dans le conseil en communication et dans l’organisation des événements et initie un magazine dénommé REG MAGAZINE. Mais l’aventure ne dure que 2 ans et Joël va rejoindre Kinshasa, sa ville natale. Mi-2016, Il lance l’entreprise « REGULUS CONNEXION ». Cette entreprise est spécialisée dans la communication, l’événementiel, les relations publiques et le consulting d’affaires. En 2017, dans un environnement politique tendu dans son pays, il réussit à concevoir et à imposer ensemble avec son équipe le 1er Salon d’Affaires et d’Investissements à Kinshasa.

En dépit de la situation politique instable, son Entreprise réussit à organiser le Forum National sur le Numérique et la deuxième édition du Salon d’Affaires et d’Investissements à Kinshasa, l’année suivante, soit en 2018. Son entreprise reçoit de ce fait, le soutien des Ministère des Petites et Moyennes Entreprises (PME) et Des Postes, Télécommunications, Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (PTNTIC) et des plusieurs entreprises publiques et privées ; car ces événements regroupent des milliers de personnes du monde des affaires en République Démocratique du Congo. Le succès de ces événements, lui ont permis de se positionner et d’offrir ses

services de Manager et gérant auprès de deux autres entreprises en RDC : WAX & WASH [Une entreprise spécialisée dans le lavage et d’entretien auto] et FITEC( Fibre Optique Informatique Télécommunications et Conseils) Une entreprise évoluant dans l’intégration et l’installation des équipements Télécoms et Informatiques ; depuis plus de deux ans. Très jeune, Joël R. KANYONYO vise le développement de son pays la RDC. Il entreprend pour créer la richesse dans son pays et participe à la dynamique de cette génération d’entrepreneurs qui œuvrent pour transformer l’immense potentiel qu’est la RDC, en richesse pour le bénéfice de l’ensemble de la population Congolaise.

Ouvert d’esprit, sympa, il a su gagner la confiance d’une dizaine d’entreprises dans son pays qui accompagnent ses événements. Il construit peu à peu un cadre de développement et d’épanouissement des entrepreneurs Congolais. Actuellement, il œuvre pour faciliter l’intégration et l’encadrement des investisseurs dans son pays ; et il envisage créer beaucoup d’entreprises dans ce pays d’opportunités qu’est la RDC. A la question de savoir jusqu’où il compte arriver, il répond : « Je n’ai pas de limite ».

La Rédaction 18 Awakening Africa Magazine


Société

Portrait

Je rêve d’un congolais conscient de ses droits mais aussi de sa responsabilité dans chacun de ses choix.

RUDDY SAKOMBI Communicologue de formation et travaillant actuellement dans la télécommunication à Kinshasa, plus précisément dans les opérations à la clientèle, Ruddy Sakombi préfère se présenter comme un militant du développement personnel et interpersonnel. Ce qui renvoie à une quête de découverte de talents et potentiels mais aussi d’un meilleur type de rapport avec ceux qui sont autour de lui. 1. À quoi ressemblerait le monde si vous réalisiez votre vision - qui en profiterait et qui en souffrirait ? RS Un monde où chacun aura trouvé sa place, son importance ainsi ce à quoi nous sommes appelés. Ceux qui profiteront de cette vision ? Ça serait certainement ceux qui se seront lassés d’une vie monotone, ceux qui voudront voir leur quotidien être changé, ceux qui aspirent à plus. Et pour ceux qui souffriront, ça sera tout simplement ceux qui se contentent de leur vie, sans être frustré par le statu quo, ceux qui se contentent du confort. 2. Qu’est-ce qui vous motive à faire ce que vous faites ? RS Ma plus grande motivation est le fait de savoir que chacun d’entre nous est une

réponse dans un domaine bien précis, Le souci d’être utile mais aussi celui d’aider ceux qui sont autour de moi, de trouver leurs voies mais surtout, aller de l’avant. 3. D’où vient votre passion ? RS Loin de moi l’idée d’irriter la sensibilité de certains, mais étant né de nouveau et ayant connu l’amour de Dieu par Jésus-Christ, je dirais que ma passion me vient de Dieu en premier lieu et du meilleur que je vois dans mon prochain. Et pour moi, il n’est pas possible de garder autant de potentiel quand on sait qu’il ne faut pas plus d’une personne pour bousculer le monde. 4. De quoi avez-vous le plus peur ? Obtenir votre chemin ou ne pas obtenir votre chemin ? RS Ne pas être ou je devais être et au mo-

ment où je devais. Il n’y a rien de pire que rater l’opportunité de sa vie. 5. Que faites-vous la plupart de votre temps ? RS Vous ne me croirez peut-être pas, mais j’observe. Il m’arrive certes de beaucoup écrire et même parler quand il le faut mais j’observe encore plus. 6. Qui d’autre a emprunté cette route avant vous RS Je dirais sûrement plusieurs, partant de Patrice E. Lumumba à Thomas Sankara, en passant par les grands Motivateur de notre époque, la liste serait longue pour toutes les cités.

Awakening Africa Magazine

19


7. D’où puisez-vous votre inspiration RS Mon inspiration me vient certainement de celui qui m’a donné cette passion de voir les autres sous leur meilleur jour, je dirais Jésus-Christ. 8. Quelle est votre vision pour la jeunesse congolaise ? Quel changement aimeriez-vous apporter pour aider cette jeunesse à faire mieux ? RS La même qu’elle a toujours eu, grande et incomparable.

La jeunesse congolaise à un rôle majeur en ce qui concerne l’émergence de la nouvelle génération Africaine. C’est cette jeunesse qui amènera ce vent Nouveau dans les échanges autant culturels qu’entrepreneurial. Je ne suis pas pessimiste et surréaliste mais je suis réaliste. Avec autant de potentiel naturel et humain, comment voulons-nous que cette jeunesse soit mise de côté? Il est vrai que le parcours est très long pour relever et rétablir les bases telles que l’éducation et le patriotisme mais je sais que

c’est possible. Le changement que j’aimerai apporter et que j’apporte est dans une prise de conscience de qui est le Congolais, dans l’éveil d’une conscience Nationale par des moments d’échange avec la jeunesse et pourquoi pas de son encadrement. Je rêve d’un congolais conscient de ses droits mais aussi de sa responsabilité dans chacun de ses choix.

Emmanuel Kalumbata

20 Awakening Africa Magazine


ANDJELO CHERTY MWEMBYA En plus de ses antécédents en informatique, électronique et gestion de l’ingénierie, Andjelo a également acquis de nombreuses expériences transversales allant de la gestion de projet à la gestion de programme, en passant par la gestion d’actifs et la gestion de portefeuille, y compris le développement de produits et le développement de processus, le marketing, la relation client et la gestion des employés, contrôle du budget et des coûts. Ayant plus de 20 ans de carrière passée dans la gestion de l’ingénierie à celle de pionnière en développement stratégique international dans divers secteurs : informatique, télécommunications, énergie, immobilier, commerce, mines et finance. Il a pu proposer des solutions commerciales utilisant des technologies innovantes et perturbatrices aux secteurs privé, public et gouvernemental, tandis que les clients bénéficiaient des avantages suivants : 1. Efficacité opérationnelle et fonctionnelle 2. Réduction des coûts avec la rationalisation de leurs CAPEX et OPEX 3. Création d’opportunités d’affaires 4. Expansions commerciales 5. Augmentation de leur retour sur investissement d’au moins 20% ou plus Il ne se considère pas seulement comme un homme de solution, mais aussi un négociateur expérimenté connaissant les tendances et les cultures des marchés locaux et internationaux.

Emmanuel Kalumbata

Awakening Africa Magazine

21


Politique

Société

UDPS DE L’OPPOSITION À LA GESTION DE L’ÉTAT : LA VENUE D’UNE NOUVELLE ERE POLITIQUE EN RDC. Enjeux et Perspectives

Après ses cinquante ans d’âge, Étienne Tshisekedi décide de créer avec ses compagnons politiques (Ngalula, Mbwankien, Makanda, Lihau, kibassa-Maliba, etc.) l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, UDPS en sigle.

pouvoir. Le Sphinx de Limete ainsi que ses collaborateurs commettent leur crime de lèse-majesté en créant le 15 février 1982, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social.

Cette décision de créer un parti politique pour la restauration d’un état de droit, la bonne gouvernance, la justice distributive, l’unité nationale, la paix et le bien-être social, démarre avec la lettre des 13 parlementaires adressée à Mobutu en 1980. Ladite lettre faisait un constat malheureux de la situation sociale, économique et politique de l’ex-Zaïre à laquelle les Co-fondateurs de l’UDPS devraient remédier s’ils arrivaient à conquérir le

Ce crime ainsi que la recherche des clés de gestion de l’Etat leur couteront par la suite interpellations, arrestations, relégations, emprisonnement et morts de leurs partisans.

22 Awakening Africa Magazine

En 2011 comme candidat président, Étienne Tshisekedi promet de rebâtir au lendemain de sa victoire, un Congo nouveau dont il a toujours rêvé. Mais hélas ! Il ne sera pas élu ; c’est Joseph Kabila kabange qui remportera les élections.

Étienne Tshisekedi, qui est arrivé deuxième, revendique la victoire et s’autoproclame Président de la République dans son fief à Limete. Fin Décembre 2016, après tant de manifestations, l’UDPS, participe aux négociations avec le président Kabila qui se maintient au pouvoir malgré l’expiration de son mandat. Il ressort de cette négociation l’accord de Saint Sylvestre. Début Février 2017, l’opposant historique de la RDC, Etienne Tshisekedi tire sa révérence en Belgique et sera enterré deux ans plus tard dans son pays, dans la capitale Kinshasa.


Peu après la mort de son Père biologique et politique, Félix Tshisekedi lui succède et devient président de l’UDPS, le plus grand parti de l’opposition du pays. Il est aussi désigné candidat pour représenter le parti lors de l’élection présidentielle prévue pour décembre 2018.

temps l’on a assisté à une légère flexibilité : on se souviendra de sa décision de tolérer la machine à voter pourtant décriée par d’autres groupes de l’opposition à l’instar de LAMUKA, aussi celle d’aller aux élections malgré l’exclusion de la ville de YUMBI et Butembo par la Ceni.

Depuis le jeudi 24 janvier 2019, la République Démocratique du Congo est entrée dans une nouvelle dimension de son histoire : elle connait la première alternance politique pacifique au plus haut sommet de l’Etat. Cette nouvelle donne est occasionnée par les élections à l’issue desquelles le chef de file de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, fils d’Etienne Tshisekedi sera proclamé vainqueur des élections présidentielles. La victoire est favorable pour L’UDPS qui a milité depuis plus de 35ans pour obtenir les clés de la gestion de l’État. Toutefois,

Ceci dit, nous constatons actuellement au sein de L’UDPS une nouvelle façon de voir les choses qui a été à la base de son succès au scrutin dernier.

Elle se présente dramatique parce que d’une part il devra faire preuve de beaucoup d’expertise étant un parti opposant de longue date et d’autre part il se verra contraint de composer avec ses adversaires politiques car le régime étant semi-présidentiel, le gouvernement sera donc formé avec le parti ayant obtenu la majorité au parlement. Cette situation inédite rend la tâche difficile à L’UDPS qui, malgré sa victoire à la présidentielle ne pourra pas gérer le pays seul. Ne pas être le seul aux commandes n’est pas forcément un problème mais il faut se poser la question avec qui coaliser ? L’UDPS parviendra-t-elle à tenir à toutes ses promesses faites au peuple congolais depuis plus de 35 ans ? En effet, lors de son parcours dans l’opposition, l’UDPS était connu pour son caractère intransigeant, quoi que depuis un certain

Cette nouvelle appréhension de la vie politique ne lui fait alors voir aucun inconvénient à coaliser avec le Front Commun pour le Congo, formation politique du Prédécesseur de Félix Tshisekedi à la tête de la République Démocratique du Congo, avec qui avant et pendant les élections ils se regardaient en chiens de faïence.

d’une coalition des forces pour un bon fonctionnement des institutions. Le Congo qui s’attendait à un changement radical de la classe politique devra peutêtre attendre encore quelques temps. Certes, le changement y est mais il n’est pas radical tel que souhaité. L’idéologie de la continuité prônée par l’ancien régime s’avère inhérente pour le nouveau régime et Henry Mova Sakanyi, cadre du FCC, évoque le maintien du système qui a débuté depuis Laurent Désiré Kabila. Cependant, certains analystes politiques estiment qu’il ne s’agit pas de la continuité mais plutôt de la recherche du confort dans le pouvoir et la sécurisation des intérêts des uns et des autres. Au regard du tableau présenté ci-haut, l’on se demande certainement si l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social sera à même d’appliquer son programme mis sur pied depuis plus de 35 ans, car l’enjeu se montre trop grand et le parti ne sera pas à l’abri des critiques acerbes qui d’ores et déjà ne cessent de se diriger à son encontre. Que pensez-vous de la coalition CACH [Cap pour le changement : Formation politique piloter par l’actuel chef de l’Etat] et FCC [Front Commun pour le Congo : force politique dirigée par le prédécesseur de l’actuel Chef de l’Etat] ? Pensez-vous que le Président sera en mesure de défendre les intérêts du peuple, restaurer une justice distributive ainsi qu’une unité nationale ? Nous y reviendrons ! Prisca IKETE

Le président Félix Tshisekedi affirme lors d’une interview que la situation étant inédite, la cohabitation n’aurait pas été une bonne idée. Elle serait même dramatique, voilà pourquoi il a plutôt penché en faveur Awakening Africa Magazine

23


24 Awakening Africa Magazine


Awakening Africa Magazine

25


26 Awakening Africa Magazine


Awakening Africa Magazine

27


Réseautage D’influence

Entreprenariat

GAUTHIER MUTOMBO UN ENTREPRENEUR PROSPÈRE QUI CONTRIBUE ET APPORTTE DE LA CROISSANCE À CEUX QUI L’ENTOURENT Etant avant tout un père et un mari, Gauthier Mutombo est également un entrepreneur en série qui réside aux États-Unis depuis 1996. Il se considère comme mentor pour la jeune génération qui a besoin des conseils et orientations. Détenteur d’un diplôme en informatique et en ingénierie. Gauthier est un entrepreneur prospère qui a démarré ses activités très tôt. Actuellement, il possède et gère une entreprise de nouvelles technologies. Très ambitieux et très sérieux quand il s’agit de travailler, Il s’associe à sa communauté et contribue en apportant de la croissance à ceux qui l’entourent. Bien qu’aillant plusieurs responsabilités, il est toujours disposé à aider les gens à chaque fois qu’il en a l’occasion.

1. Quelles sont vos responsabilités en tant que propriétaire d’entreprise ? GM En tant que propriétaire d’entreprise, il y a beaucoup de responsabilités, y compris la supervision de tous les aspects de l’entreprise. Je suis le cerveau de l’entreprise et je dois donc la superviser et l’adapter à la manière dont je souhaite qu’elle grandisse, Afin de réaliser ma vision, Je dois en avoir le contrôle et la diriger correctement.

aliser quand on travaille dur et on reste persévérant.

2. Votre entreprise aide-t-elle la communauté où elle se trouve ? GM Oui, mon entreprise aide la communauté en offrant des opportunités d’emploi, en particulier à la communauté congolaise et à la plupart des gens qui viennent de commencer leur vie ici aux États-Unis.

GM Depuis 2004, Nous sommes spécialisés dans les nouvelles technologies et fournissons également du matériel audiovisuel et de l’éclairage, ainsi que tout le matériel informatique et la logistique nécessaires pour les conférences et événements. Nous avons des bureaux à Washington DC, Orlando FL, Nashville TN et Denver CO.

3. Si vous aviez un conseil à donner à un débutant, quel serait-il ? GM Je dirais de travailler dur et de ne jamais abandonner. Il y a une raison pour laquelle on a un rêve et on peut le matéri28 Awakening Africa Magazine

Il ne faut jamais se contentez de moindres choses et ne jamais avoir un état d’esprit médiocre. Il faut toujours s’éfforcez d’être meilleur que vous ne l’étiez hier 4. Pouvez-vous me fournir une description de votre entreprise ?

5. Y a-t-il eu un moment où vous avez voulu arrêter ou quitter ? Et comment avezvous géré cette situation ou l’avez-vous surmontée ?

GM Je pense qu’il y a toujours des moments où les choses ne vont pas de la manière dont nous souhaitons. Mais je ne pense pas avoir voulu arrêter ou abandonner. J’ai toujours vu de telles situations comme des opportunités de croissance. Je ne me permets jamais de penser à abandonner, ce qui m’a aidé à accepter les défis de la vie enfin de les surmonter. 6. À la fin de votre vie, que souhaiteriez-vous pouvoir faire davantage aujourd’hui ? Qu’est-ce qui vous en empêche ? GM J’aurais aimé pouvoir passer plus de temps avec ma famille. Mais étant gestionnaire d’entreprise Je fais de mon mieux pour équilibrer ces responsabilités et donner parfois la priorité à ma famille.

Emmanuel Kalumbata


Awakening Africa Magazine

29


NAOMIE CILUMBA Connue par ses amis les plus proches comme Naomie, mais dans le monde professionnel, Tshioba Naomie Cilumba est ce à quoi elle préfère être appelée. Cilumba est une femme multilingue et intelligente ayant des antécédents professionnels dans les domaines des banques, de l’éducation, des finances, du marketing et de la santé. Etant une jeune femme influente de sa communauté dans le monde des affaires et en tant qu’entrepreneure en série, elle porte de nombreux chapeaux et s’épanouit en tant que femme dirigeante parmi tant d’autres, Alors qu’elle continue d’expandre son entreprise. 1. Qu’est-ce qui vous a poussé à commencer votre propre entreprise ? NC Le changement s’est produit lorsque j’étais toujours en désaccord avec mes anciens patrons et ma vision ne correspondait pas à celle des entreprises pour lesquelles je travaillais. L’une des principales raisons pour la quelle j’ai rapidement été motivé à créer ma propre entreprise était le fait que les employeurs pour lesquels j’avais les compétences requises pour travailler refuseraient de m’offrir un emploi. Je m’habiller décemment, parler professionnellement, créer les meilleurs CV, je satisfaisais aux exigences en matière de formation, j’avais l’expérience de travail, mais pour une raison quelconque, les moins qualifiés que moi recevaient toujours les offres. Chaque réponse négative reçue m’a rassuré sur le fait que mon but sur cette terre était d’être leader. 2. Parlez-nous de votre première aventure entrepreneuriale : comment avez-vous eu l’idée et comment avez-vous lancé votre entreprise ? NC Mes premières affaires ont été dans les domaines des ventes, du marketing, 30 Awakening Africa Magazine

des médias et de la gestion financière. J’ai toujours jonglé avec plusieurs activités en même temps. Que ce soit pour vendre des étuis téléphoniques en ligne ou pour promouvoir des événements locaux de porte à porte. L’idée de créer ma propre entreprise est venue lorsque j’ai vu beaucoup d’amis gagner de l’argent grâce au divertissement, sans savoir comment le multiplier ni investir. Je les ai forcés à investir en moi en créant une boutique en ligne et une société de divertissement. C’était aussi le meilleur moyen pour eux de voir comment leur argent leur rapportait. En Juillet 2012, j’ai officiellement créé Sérénité Groupe, LLC. 3. Pouvez-vous nous parler de votre entreprise et pourquoi vous avez choisi le nom de Sérénité ? NC Le nom Sérénité était la meilleure façon de résumer toutes mes peines, mes erreurs, mes doutes tout au long de mon parcours et me servait d’éspoir pour me rappeler constamment où j’étais et où j’allais. C’est

très cher à mon cœur et vient de ma prière préférée : « Dieu, donne-moi la sérénité d’accepter ce que je ne peux pas changer et le courage de changer ce que je peux et la sagesse de connaître la différence. » Sérénité Groupe, LLC comprend plusieurs branches telles que la préparation de déclarations fiscales, la promotion d’événements, l’assistance à la création d’entreprise, la gestion internationale d’artistes, les boutiques en ligne, les investissements commerciaux, etc. 4. Comment avez-vous su que c’était le bon moment de vous lancer dans les affaires ? NC Il y avait un besoin de changement dans ma communauté et les gens bénéficiaient de ce que j’avais à offrir. Peu importe ce que j’avais fait pour m’en sortir, cela me touchait toujours, et la joie dans les yeux de mes clients me donnait l’impression que mon idée avait un impact sur leur vie, d’une manière ou d’une autre.


Réseautage D’influence

5. Comment êtes-vous arrivé où vous êtes aujourd’hui ? NC Plusieurs personnes ont joué un rôle majeur dans ma vie. Mes parents ont sacrifié leur bien-être pour que je puisse poursuivre mes rêves, et la meilleure chose qu’ils m’ont offerte était un livre de motivation quotidien et une Bible pour m’aider à me guider lorsque j’étais perdue. J’ai également eu quelques mentors et entraîneurs qui ont investi

Car c’est toujours bien d’être la personne qui trace le chemin. Pour réussir, vous ne pouvez sous-estimer aucune stratégie de marketing, car différentes méthodes fonctionnent pour différents publics.

de leur temp et argents quand je voulais étendre mes activités dans de nouveaux états . 6. Comment avez-vous géré l’adversité et le doute ? NC Je ne doutais de moi-même que lorsque mes pairs ne croyaient pas en moi. J’ai eu a supprimé toute ces remarques négatives tout en voyant la ligne d’arrivée de toutes mes tentatives. Chaque jour, ce qui alimente mon feu, c’est quand les gens me disent que je suis folle avec mes idées, que ce n’est pas possible, que cela n’a jamais été fait, et que je suis une femme qui tente de faire autant que les hommes.

moi consiste à être actif sur les réseaux sociaux et à établir des contacts directs sur mon téléphone et par la bouche à oreille.

7. Quels conseils ou astuces avez-vous pour d’autres femmes qui souhaitent créer leur entreprise et réussir ? NC Le meilleur conseil que j’ai pour les femmes est de ne jamais avoir peur de prendre le chemin le moins emprunté.

8. Quelle est votre meilleure méthode de marketing en tant qu’entrepreneur ? NC Notre monde est désormais alimenté par la technologie et je dirais que la meilleure méthode de marketing pour

9. Qu’avez-vous appris sur le leadership, l’entrepreneuriat et le mentorat ? NC J’ai appris à être patiente et à écouter avant de réagir aux situations que la vie m’apporte. Je ne suis pas toujours prompt à juger, car des personnes que j’avais autrefois négligées dans le passé ont étonnamment contribué énormément à mon succès. 10. Avez-vous connu des échecs ? Si oui, qu’avez-vous appris de ces échecs ? NC Bien sûr ! Un nombre incalculable de fois. Les plus grandes leçons que j’ai apprises dans la vie n’ont été acquises que lorsque Dieu m’a permis d’échouer.

Lorsque mes peurs me gênent, je tombe mais je me suis toujours relevé parce que je savais que cela fait partie du processus de la réussite. 11. La chance a-t-elle joué un rôle majeur dans votre réussite ? NC Il n’y a pas de chance, c’est le destin. 12. Après tout ce succès, quel est le plus grand défi pour vous en tant qu’entrepreneur à ce jour ? NC Parfois, je sens que je suis dans

mon chemin, et il y a des moments où je me demande constamment si je laisse les bonnes personnes dans mon cercle. Je suis mon pire critique. 13. Comment équilibrez-vous votre vie personnelle et votre travail ? NC Je tiens compte des vacances pour minimiser le stress et je fais de mon mieux pour les différencier. 14. Êtes-vous heureuse avec vos réalisations. NC Oui ! Je suis heureuse de mes réalisations et le ciel n’est pas la limite pour moi. Chaque jour que Dieu m’accorde sur cette terre, je m’efforce d’évoluer de manière constante en adoptant différentes approches qui correspondent à ma vision. Emmanuel Kalumbata Awakening Africa Magazine

31


32 Awakening Africa Magazine


Awakening Africa Magazine

33


34 Awakening Africa Magazine


Réseautage D’influence

Entreprenariat

ROSALIE R. MAGERA Jeune Femme Entrepreneure, Détentrice d’un diplôme d’études supérieures en Business Management obtenu au South African Institute of Management, SAIM en sigle et d’un Diplôme en Business management obtenu au Damelin College en Afrique du Sud. Actuellement elle poursuit des études d’Exécutive MBA en Entrepreneuriat et Développement Durable à l’Université catholique des Jésuites à Abidjan en Côte d’Ivoire. Rosalie est Une femme optimiste et perspicace. Une femme au grand cœur mais qui n’arrive à se taire lorsqu’ elle constate certaines injustices. Cela l’a emmené à créer une organisation non gouvernementale de développement nommée Afrik’ Amour et Partage (AAP ONGD), avec certains membres de sa famille. L’organisation a pour but de lutter contre la persécution de la femme et des enfants et d’assurer l’autonomisation économique des femmes dans tous les secteurs de la vie. La première intervention de son organisation a été en faveur des femmes victimes de viols utiliser comme arme de guerre à l’Est de la République Démocratique du Congo en

2013/2014. Etant dotée d’un esprit d’entreprenariat, elle s’est investie dans les affaires en créant le ‘’Groupe RMAG’’ dans lequel elle assume la fonction de Directrice Générale. Le Groupe a comme branches d’activités : la mode, la décoration intérieure, le conseil et services. Pour ce qui est de la mode, Rmag Group priorise les tissus d’origine essentiellement africains tels que le Kita, le Bogolan, le Kente, le pagne Baoulé et autres. Ces tissus purement africains sont mixés avec le cuir, le jeans, le lin, le coton et autres, Afin d’apporter une connotation d’avantage Africaine. Le Groupe Rmag a également comme autre domaine d’intervention le Conseils et services en matière de bien-être et fitness car étant elle même coach fitness certifiée (formation reçue à l’Institut National de la Jeunesse et des Sports d’Abidjan en Côte d’Ivoire, - INJS en sigle). Le Groupe RMAG envisage de se lancer dans un future proche dans l’agrobusiness. Awakening Africa Magazine

35


1. Quelles sont selon vous les qualités que les femmes Entrepreneurs doivent développer? RM Les femmes entrepreneurs Africaines doivent premièrement être conscientes qu’elles sont le socle du développement du continent Africain. Elles doivent ainsi arracher leur place sur la table en marquant leurs empreintes dans le milieu des affaires en Afrique. Elles ne doivent pas attendre que les hommes créent un espace favorable pour elles, mais plutôt qu’elles se créent d’elles-mêmes un environnement favorable et propice pour leur épanouissement et développement dans le monde des affaires sur le continent. C’est seulement de cette façon-là qu’on cessera de dire qu’une femme n’a pas sa place dans le milieu des affaires, et cela tient aussi dans le milieu politique. Une femme ne devrait jamais être considérée comme un sous-homme. Malheureusement cela est encore dans la mentalité de certains hommes dans certains milieux de ce continent et même du monde. Je dirai aussi qu’une femme devrait toujours voir grand. Les femmes opérant dans le secteur agricole par exemple, ne doivent pas seulement se limiter à la production mais penser également à la transformation de leur production en produits finis prêts à la consommation par exemple. Par conséquent, elles doivent s’investir dans l’industrialisation en se lançant dans l’agrobusiness. D’où la nécessité de la mobilisation des nouvelles ressources pour augmenter leur capital. Certes, l’octroi des crédits dans le circuit bancaire des ressources peut ne pas être évident, il convient d’oser car ‘’qui ne risque rien, n’a rien’’ dit l’adage. La transformation de la production permettra de générer davantage des ressources. 2. Parcours et challenges: RM Je n’ai pas directement commencé dans l’entrepreneuriat. Mais je dirais que j’ai été découverte très tôt alors que j’avais environ 15 à 16 ans par un présentateur de la radiotélévision nationale congolaise où j’ai débuté comme Co-animatrice. J’ai donc par la suite continué dans la présentation télé et

36 Awakening Africa Magazine

animation. N’ayant même pas encore obtenu mon baccalauréat, j’ai été recrutée dans une compagnie de télécommunication de la place au sein du service marketing et communication. Dans le souci de faire des études universitaires, j’ai dû quitter le pays afin d’aller poursuivre mes études, à l’université de Mentouri à Constantine en Algérie en Littérature Anglaise et langues étrangères. Par la suite, je me suis inscrite en business management à Johannesburg en Afrique du Sud. Tout en poursuivant mes études supérieures, j’ai donc par ailleurs co-fondé pendant cette période d’études managériales une maison de production dénommée « ‘’Les Bantu production’’. Spécialisé en marketing, événementiel, création et production vidéo, documentaire et j’en passe. J’ai aussi à la même période commencée timidement ma ligne de vêtements que j’appelais à l’époque « les Bantu design » Avec certaines personnes du milieu de la mode sud-africaine. La marque est devenue beaucoup plus personnelle aujourd’hui d’où l’Appellation actuelle « RMag » Qui n’est rien d’autre que le diminutif de mon nom. Les difficultés ou challenges n’ont jamais été les mêmes à Johannesburg, à Abidjan ou à Kinshasa par exemple. Mais j’ai observé une chose en commun dans toutes ces villes Africaines, le problème majeur qui se pose en premier lieu est relatif à la mentalité de la personne en face de toi. Cependant, comme dans tout business, il convient de s’imprégner et s’adapter. De persévérer et se munir d’un esprit combatif et afin de faire la différence pour atteindre ses objectifs. Je ne peux finir en soulignant le fait que mon âge et mon genre ont souvent été perçus comme un handicap. C’est d’ailleurs un problème pour plusieurs femmes dans le milieu des affaires, de la politique ou autres... Heureusement que pour certaines d’entre nous, avons compris que notre féminité ne devrait en aucun cas être considérée comme une faiblesse mais bien au contraire les femmes entrepreneurs devraient continuer à s’imposer au fur et à mesure et à se faire une place au soleil.

Emmanuel Kalumbata


Réseautage D’influence

Portrait

DIANE NDEUNA Diane est une femme entrepreneure camerounaise très combative qui a su tracer son chemin malgré les challenges et difficultés. Elle est présidente de EDEN AFRICA, une organisation apolitique et à but non lucratif. Son organisation est un réseau de femmes et jeunes entrepreneurs qui construisent des projets d’impact social et économique afin de parvenir à une autonomisation des cibles concernées. Son objectif principal est donc de promouvoir l’épanouissement des peuples sur les plans social, culturel et économique ; et l’amélioration de l’environnement juridique et institutionnel pour un climat d’affaire favorable au développement économique des femmes et des jeunes. EDEN AFRICA accompagne donc les femmes et les jeunes dans un processus d’autonomisation et d’amélioration continue pour leur indépendance économique et leur épanouissement.

Ensemble avec ses proches, elle a travaillé très dur pour matérialiser son idée.

d’autres jeunes à se développer et à devenir des entrepreneurs prospères. Comme toujours, le début est très difficile, mais je n’ai pas abandonné ma vision, mais je suis resté concentré et déterminé à accomplir ce qui compter le plus pour moi. » declara cette dame très combative.

« J’ai toujours eu un objectif : laisser un héritage durable. C’est pourquoi, depuis mon plus jeune âge, nous formions avec mon équipe,

Elle a donc commencé son aventure avec peu d’universités au Cameroun et, aujourd’hui avec un travail acharné, dévoue-

Après ses études, inspirer par sa mère qui l’enseignât l’entreprenariat, elle créa sa propre entreprise afin de pouvoir impacter sa communauté et le reste du monde.

ment, ténacité et détermination, son organisation travaille en partenariat avec 27 universités au Cameroun. Présentement, elle travaille avec des organisations internationales en tant qu’expert et son organisation continue de former gratuitement la jeune génération.

Emmanuel Kalumbata

+237 6 96 20 60 57 www.eden-africa.org boulevard de la liberté douala bonanjo (11 335,24 km) 237 Douala

Awakening Africa Magazine

37


ERIKA PEZZELA Mariée, mère de 4 enfants et entrepreneure, Erika gère une entreprise de planification d’événements (branche de l’entreprise de son mari). Elle est dans le monde des affaires depuis 2004 et son business est basés dans la région de Washington DC. Elle est Miss Virginia 2019 et elle a participait au concours de Miss Globe en Californie en juin dernier. Entant qu’entrepreneure, elle s’efforce de travailler dur et de progresser dans tous les aspects de sa vie. 1. Pouvez-vous nous parler de votre carrière ? EP Mon objectif principal dans ma carrière est la croissance et l’amélioration constante de mon entreprise, ainsi que de suivre les changements technologiques du monde. J’aime gérer ma propre entreprise et être mon propre patron, même si c’est parfois très difficile d’avoir autant de responsabilités de ma part mais les récompenses en valent la peine

3. Quelles sont selon vous les qualités que les femmes Entrepreneurs doivent développer pour se démarquer ? EP Je pense qu’il est important que les femmes sachent qu’elles ne doivent jamais être découragées ni penser qu’elles sont limitées parce qu’elles sont des femmes. Elles devraient savoir que, quel que soit leur rêves, elles peuvent la réaliser tant qu’elles parviennent à surmonter tous les obstacles auxquels elles peuvent être confrontés.

2. Comment vous définissez-vous ? 4. Êtes-vous facile à Joindre ? EP Je suis une travailleuse acharnée, une mère protectrice et une personne bienveillante. Je défends les personnes vulnérables et j’espère faire un jour une différence dans le monde. Je me concentre sur ma vie et ma carrière et parfois, cela est confondu avec un caractère antisocial, mais une fois que les gens me connaissent, ils réalisent que ce n’est pas le cas. 38 Awakening Africa Magazine

EP Oui, malgré ma vie bien remplie, je suis plus facile à joindre que vous ne l’imaginez. La plupart des personnes qui me connaissent savent que je réponds aux SMS et aux e-mails de manière ponctuelle, alors que les appels téléphoniques sont un peu difficiles pour moi, car je suis toujours dans les réunions.

5. Comment avez-vous eu l’idée ou le concept pour créer votre entreprise ? J’ai toujours su que je voulais posséder ma propre entreprise. Après mon mariage, j’ai commencé à planifier des mariages pour des amis et connaissance à l’église, j’ai réalisé que c’était quelque chose qui me plaisait et c’est ce qui m’a motivé et poussé à transformer ma passion en affaire. 6. Quels services ou produits offrez-vous ? J’offre des services professionnels de planification d’événements pour les entreprises et et les privés, (la décoration, les équipements audiovisuels et l’installation d’éclairage) n’importe où dans la région de Washington DC et aux environs.

Emmanuel Kalumbata


RANDALL MUZITO LOPES Mariée et mère de deux enfants, Randall Muzito Lopes est licenciée en Business international au Strayer University aux Etats Unies d’Amérique. Randal est une femme battante déterminer d’accompagner et d’organiser les actions visant à promouvoir les valeurs socio-culturelles mais aussi éducationnel des congolais en général. Présentement elle dirige la fondation Fumumpa qui a pour objectif de participer au développement de la province du Kwilu, en République Démocratique du Congo de par son potentiel naturel et humain. 1. Pouvez-vous brièvement nous dire de quoi consiste la fondation Mfumupa RM La Fondation FUMUMPA est une organisation non gouvernementale qui œuvre dans le secteur social. 2. Pourquoi avez-vous créé cette organisation ? Comment a-t-il évolué ou changé au fil du temps ? RM J’ai créé cette organisation dans le but d’accompagner et d’organiser les actions visant à promouvoir les valeurs socio-culturelles mais aussi éducationnel des congolais en général. De 2015 à aujourd’hui, nous allons progressivement quant à l’élaboration de nos projets et leurs exécutions sur le terrain. Et nous y accompagnons dans la mesure du possible toute action qui vise la promotion des valeurs cités ci haut. 3. Pouvez-vous me parler du travail de votre organisation et du programme ou des programmes que vous dirigez ? RM De l’éducation à l’encadrement des filles mères en passant par le loisir bien évidemment, la fondation Fumumpa œuvre de façon quotidienne avec l’appui de la

population et du soutien de nos membres d’honneur pour la réalisation de nos projets. de 2015 à aujourd’hui nous avons réalisé des projets tels que : La chaine de distribution d’eau potable re liant 3 grand quartiers de la ville de Kikwit La tenue d’un grand concours scolaire à travers la province du kwilu pour l’encadrement de la jeunesse. La tenue d’un grand tournoi mixte de football pour le soutient tant financier que matériel à la jeunesse L’acquisition des terres pour la promotion de l’agriculture et l’élevage

pour les projets à venir. 5. Quels sont vos objectifs pour les cinq prochaines années ? Quelles priorités vous aideront à les atteindre RM Nos objectifs pour les 5 prochaines années sont nombreux que je ne saurai les cités un par un, mais je dirai que notre plus grand pari est le développement de la province du Kwilu de par son potentiel humain en y participant au développement dans chaque secteur. 6. Comment passez-vous personnellement le plus de votre temps ? RM Au-delà de mon devoir et obligations entant qu’épouse et mère, Je passe la majeure partie de mon temps à travailler, développer des idées enfin d’en proposer à mes collaborateurs pour des études approfondi.

L’encadrement des filles mère 4. Quels sont les résultats obtenus par votre organisation ? Comment votre programme s’est-il amélioré au fil du temp ? RM L’impact de la promotion et du développement et la détermination de la jeunesse a œuvré pour l’intérêt commun, cet état d’esprit positif est considéré par nous comme un résultat très positif et un encouragement

Emmanuel Kalumbata

Awakening Africa Magazine

39


MULOWA KAJOBA Originaire du Katanga, en République Démocratique du Congo (RDC) et vivant aux États-Unis d’Amérique depuis près de 25 ans, Mulowa K. Kajoba a plus de 15 ans d’expérience professionnelle et de succès dans la gestion, la direction et la réalisation de projets d’ingénierie, notamment la conception des autoroutes et d’échangeurs, l’analyse du trafic, la conception et l’inspection de structures de signalisation. Etant chrétienne, elle se réjouit du plus grand héritage que ses parents l’ont laissé, la foi en Dieu par Jésus-Christ. Elle s’inspire toujours des paroles de ses parents « Ne craindre que Dieu et respecter tout le monde ». C’est la valeur qu’elle conserve depuis toujours et utilise pour vivre dans ses rôles de mère, de sœur, de membre de la communauté, d’amie et de professionnelle. Elle gère des contrats de plusieurs millions de dollars et administre les tâches liées aux contrats d’ingénierie des consultants. Avec l’aide d’équipes de consultants, elle a géré l’élaboration de plus de vingt solutions de remplacement en ingénierie préliminaire afin d’améliorer la capacité, l’exploitation et la sécurité lors des échanges. Le succès de ses travaux de direction est illustré par l’approbation du gouverneur d’allouer une somme de 100.000.000 USD aux travaux de conception-construction achevés pour cet échange. En tant que professeur de mathématiques dans un collège communautaire local aux États-Unis d’Amérique, elle incite les étudiants à surmonter la peur. Selon la note des professeurs, elle a un 5 sur 5. Récemment, elle s’est lancée dans des projets à but non lucratif pour la construction d’écoles dans des villages isolés en République Démocratique du Congo afin de briser le cycle de la pauvreté en utilisant l’éducation formelle.

d’une l’école primaire, une école secondaire, une bibliothèque, et de dupliquer cet effort dans toute la République Démocratique du Congo. Elle compte sur l’appui d’autres ambassadeurs de l’espoir pour aider à changer le monde, avec son slogan “un village à la fois”. 1. Comment êtes-vous devenu secrétaire général de la Communauté congolaise de Washington Métropolitain (CCWM) ?

Elle est fière d’affirmer qu’aux premiers jours, il y avait un petit nombre d’élèves et lors de la quatrième année scolaire, près de 150 enfants étaient scolarisés.

MK Pour être honnête, c’est Dieu qui a tout orchestré en utilisant son peuple pour me recommander comme un atout pour la communauté. La Présidente en exercice, Claudine Sassa, m’a contactée pour me demander si je souhaitais faire partie de son équipe alors qu’elle se préparait à se présenter aux élections. Avant cela, je ne savais pas qui elle était, mais j’ai accepté son invitation à la rencontrer pour en apprendre davantage.

En tant que Présidente de son organisation, sa vision est de terminer la construction

Sa passion de faire une différence dans la communauté congolaise m’a amenée

40 Awakening Africa Magazine

à accepter l’invitation de faire partie de sa vision : « ouvrir la voie à une Communauté congolaise de Washington Métropolitain plus brillante et meilleur ». Je savais que ce serait beaucoup de travail, mais j’étais prêt à relever le défi. C’est pour notre communauté, notre peuple que j’ai accepté de devenir secrétaire général du CCWM, c’est pour le plus grand bien. Cette invitation inattendue de la présidente Claudine Sassa fait partie d’un plan plus ambitieux et je suis donc très enthousiaste. 2. Êtes-vous intéressé par la politique ? MK Pas particulièrement. Dans la mesure où je participerais à la vie politique, ce serait en tant que contributrice indépendante aux idées et aux projets qui font progresser le pays et sa communauté. 3. Au-delà d’être secrétaire général du CCWM, dans quoi d’autre êtes-vous impliqué ? ........Page suivante


Je suis une mère, Présidente et fondatrice de l’organisation à but non Lucratif Galaxy of Universal Potentials (GO-UP) en sigle et traductrice. Je suis aussi présidente et fondatrice de la société BiCaro Engineering & Consulting Services, LLC. 4. Pouvez-vous nous parler de votre projet en République Démocratique du Congo ? MK Notre organisation, GO-UP, est une organisation à but non lucratif qui fournit des services éducatifs et caritatifs. En septembre 2015, nous nous sommes engagés à mettre fin à l’analphabétisme dans les villag-

es de la RD Congo, en commençant par la construction d’une école primaire au Katanga. Le premier jour de l’année scolaire (2015-2016), nous avions environ 15 étudiants. Nous sommes dans la quatrième année maintenant (20182019) et nous comptons près de 150 élèves qui se débrouillent très bien. GO-UP fournit une échelle permettant de sortir de la pauvreté vers un monde d’opportunités afin que nos enfants puissent devenir des membres encore plus importants de la société et, en définitive, du monde. Notre vision est d’aider en édifiant

et en responsabilisant les gens afin qu’ils exploitent leur potentiel et maintiennent de meilleures conditions de vie en utilisant l’éducation formelle. Nous croyons que l’éducation est un droit et non un privilège ; il devrait être accessible à tous. S’il vous plaît visitez www.Go-UpCorporation.org pour plus d’informations et la possibilité d’aider. Ensemble nous sommes

forts !

plus

Emmanuel Kalumbata

Awakening Africa Magazine

41


RUTH KIAKU RWIZIBUKA

Nous nous permettons d’exclure cette jeune dame de fer de toute liste d’entrepreneurs prospères. Si vous n’avez pas encore lu son histoire, faites-en une priorité. Comme certains des autres noms mentionnés sur cette liste, Ruth Kiaku Rwizibuka prend très jeune l’esprit d’entreprise. Elle avait encore 15ans lorsqu’elle a débuté son aventure dans le monde des affaires tout en aidant ses chers parents dans leur business alors qu’elle étais encore écolière. Détentrice d’une License en marketing au Damelin College en Afrique du sud, Aujo-

42 Awakening Africa Magazine

urd’hui elle fait partie des jeune femmes entrepreneure prospère dans la province du Haut Katanga en République Démocratique du Congo. Etant très jeune, Ruth se réjouit aujourd’hui de son succès remportés grâce à sa persévérance et les challenges surmontées. Issue d’une merveilleuse famille de neuf enfants dont elle est la quatrième, Elle puise son inspiration de ses parents qui l’on initier dans le monde des affaires dès le bas Age. Aujourd’hui elle est propriétaire plus d’un

business et elle compte, dans un futur proche se lancer dans les affaires qu’elle a eu à travailler dès son jeune Age avec ses parents, La Bijouterie. Mariée et mère d’une merveilleuse petite fille au visage angélique, cette jeune entrepreneure ambitieuse et prospère envisage expandre son horizon dans le monde des affaires pour créer plus d’emplois. Etant plus focaliser dans la mode et habillement, Ruth envisage créer sa propre marque (MADE IN CONGO) dans un futur proche.


Originaire de la province de Mai-Ndombe, (Ex Bandundu), en République Démocratique du Congo, Mariée et mère de 5 enfants, cette femme de fer au grand cœur et d’un esprit combatif a commencé sa carrière professionnelle en Belgique ou elle a travaillé comme secrétaire à l’ambassade de la République Démocratique Du Congo (Autrefois Appeler Zaïre) pendant cinq ans. Aujourd’hui elle vit paisiblement aux Etats Unie avec sa famille, plus précisément dans la ville de Dallas où elle possède un restaurant Africain (Exotic Grill), là où tous les congolais de Dallas se retrouvent pour un verre et un diner à l’Africain. 1. Qu’est-ce qui vous a poussé à créer votre Restaurant ?

MK La cuisine a toujours été ma passion, alors j’avais au fond de moi le désir d’ouvrir un restaurant. En tant que mère de cinq beaux enfants, je voulais le meilleur pour eux. C’est pourquoi je voulais posséder mon propre business pour pouvoir leur donner une vie meilleure et servir ma communauté. 2. Comment avez-vous réussi à financer votre Restaurant ? Vivre dans un pays étranger n’est pas toujours facile. J’avais un travail à temps plein, ce qui m’a permis d’économiser mais avec beaucoup de passion, de dévouement, de persévérance et l’aide de mon mari qui m’aime tant on a pu financer le business. 3. Qu’est-ce que vous redonnez à votre communauté ? Je suis toujours disponible pour aider avec ce que je peux, de ce fait, je projette d’ouvrir une ONG pour aider les enfants et les femmes vulnérables en RDC.

MARIE KADIA

Awakening Africa Magazine

43


MISSION DE L’UNION AFRICAINE AUX ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE Dr. Arikana Chihombori-Quao a été nommée en 2017 représentante permanente de l’Union Africaine aux États-Unis d’Amérique. Son Excellence l’ambassadeur Dr. Chihombori-Quao insuffle une énergie renouvelée à la mission de l’Union Africaine (UA) et s’emploie à s’acquitter de son mandat consistant à améliorer les relations diplomatiques et à renforcer les bonnes relations existantes entre les États-Unis et l’UA et à proposer de nouvelles idées et de nouveaux programmes. Dans le cadre de cette mission, l’Ambassadeur Chihombori-Quao mobilise la diaspora Africaine pour qu’elle participe activement au développement et à la croissance que connaît actuellement le continent Africain. L’objectif de la mission de l’UA aux États-Unis est de renforcer l’unité et la solidarité entre les peuples d’Afrique en coordonnant et en consolidant la diaspora, facilitant ainsi l’engagement entre l’Union Africaine et les peuples d’ascendance Africaine. Pour atteindre cet objectif, l’UA participera à la mise en place de circonscriptions de la diaspora Africaine et facilitera davantage l’engagement collectif des différentes circonscriptions de la diaspora Africaine, telles que définies par la mission de l’Union Africaine aux États-Unis. Dans le cadre de cette mission, des conférences, la création et la mise en œuvre d’initiatives axées sur la diaspora et des pro-

44 Awakening Africa Magazine

grammes destinés à faire progresser l’Agenda 2063 de l’Union Africaine seront nécessaires pour assurer le succès de cette mission. La participation active et la mobilisation proactive de la diaspora sont essentielles à son succès. À cette fin, elle a organisé les États-Unis en 12 régions composées de bénévoles. La région 6 de l’Union Africaine comprend 8 États : l’Alabama, l’Arkansas, le Kentucky, la Louisiane, le Mississippi, l’Oklahoma, le Tennessee et le Texas.

RÉGION 6 DE L’UNION AFRICAINE Le premier groupe organisé dans le cadre de ce programme dans la diaspora Africaine est l’État du Texas. En février 2019, lors d’un événement tenu à Irving au Texas, SE Dr. Chihombori-Quao a confirmé Mr. Benson Kasue en tant que Président du comité de pilotage et l’a chargé ainsi que son équipe, d’organiser et de mobiliser la diaspora Africaine Les chapitres d’Austin et de San Antonio ont été formés à la suite de la visite de l’Ambassadeur dans les deux villes à l’occasion de la « Conférence sur les expositions culturelles entre les États-Unis et l’Afrique » organisée par AFTV5 et l’événement « Connecting with Africa» organisé par MAAT Marketing- KuumbaNia à San Antonio et à Austin le 10 mai 2019. Le maire de San Antonio, Mr. Ron Rosenberg Nirenberg, et le commissaire du comté, Tommy Calvert, figuraient parmi les notables présents dans cette cérémonie.


Le 28 juin 2019, au centre communautaire SHAPE de Houston, au Texas, Dr. Arikana a rencontré de nombreux dirigeants de la communauté Africaine de la diaspora et leur a expliqué les opportunités offertes par l’accord de libre-échange continental récemment conclu avec la diaspora Africaine.

L’ACCORD DE LIBRE ÉCHANGE

CONTINENTAL AFRICAIN (AFCFTA) L’Union Africaine a approuvé et a pris une décision monumentale qui lancera les travaux inachevés de l’Organisation de l’unité Africaine. L’Accord de libre-échange continental Africain (AFCFTA) créera l’une des plus grandes zones de libre-échange du monde en mettant l’Afrique sur la scène mondiale comme un seul bloc et en parlant d’une seule voix. L’AFCFTA a été lancé le 7 juillet 2019 par 55 chefs d’État africains à Niamey, au Niger. Les nations Africaines doivent maintenant commencer des échanges commerciaux en tant qu’Un sur la scène mondiale. D’ici six à douze mois après ce lancement, L’AfCFTA permettra à l’Afrique de disposer d’une plate-forme très compétitive avec un produit intérieur brut (PIB) combiné de 3 000 milliards de dollars et desservant une population de plus de 1,2 milliard d’habitants et une classe moyenne en plein essor.

Pour plus d’informations https://auwashingtondc.org/ https://auregionsix.org/

Awakening Africa Magazine

45


SociĂŠtĂŠ

Portrait

46 Awakening Africa Magazine


Awakening Africa Magazine

47


Réseautage D’influence

Cap vers le succès

48 Awakening Africa Magazine


Cap vers le succès

1. Tanya Toko Âgé de 39 ans, épouse et mère de trois filles et vivant à Los Angeles, en Californie depuis 1998, cette grande dame au grand cœur et d’une intelligence infaillible est experte en finance et en comptabilité et travaille actuellement comme Vice-Présidente d’une grande société immobilière de renommer mondiale à Los Angeles dénommée Brookfield Properties (Brookfield). 1. Pouvez-vous nous parler de votre carrière ?

ciété, je suis passé de contrôleur de fonds de placement au poste de vice-présidente, avec TT Je suis dans l’entreprise Américaine une tâche spécialisée dans la depuis 15 ans. Après avoir obtenu mon supervision des investissediplôme de maîtrise dans l’une des meil- ments européens de la société leures écoles de commerce, j’ai commen- pendant deux ans à Paris, en cé ma carrière en tant qu’expert-comp- France. table agréé (CPA)et spécialisé dans les J’ai énormément appris dans audits financiers chez Deloitte, un cabi- ce rôle, qui comprenait divers voyages d’affaires avec d’autres dinet de conseil international. visions au Luxembourg et à Londres. Au cours de mes neuf années chez De- À mon retour aux États-Unis en 2017, loitte où je me suis spécialisé en immo- je suis passé au poste de comptable bilier, j’ai été promu d’associé à l’audit d’entreprise. au poste de directeur principal de l’audit. À l’époque, j’étais prête pour le prochain J’ai ensuite rejoint une société d’investis- défi de ma carrière. Cela m’a donc amené sement immobilier et de capital d’inves- à occuper mon poste actuel chez Brookfield, une des plus grandes sociétés d’intissement. Au cours de mes cinq années à la direc- vestissement immobilier mondiale, en tion financière et comptabilité de la so- Août 2018. À mon poste actuel, en tant que première vice-présidente, contrôleur régional de la comptabilité et d’information financière de la région de l’Ouest et d’un portefeuille d’immeubles de bureaux d’une valeur de 4 milliards de dollars structuré en un fonds d’investissement, mon rôle est plus holistique, car j’interagis non seulement avec mon équipe des finances et de la comptabilité, mais aussi avec une vue complète des différentes fonctions, à savoir les opérations, la gestion des actifs, la construction et la location. Cette vision élargie de la région de l’Ouest m’aide à approfondir ma connaissance de l’ensemble du secteur de l’immobilier commercial en général et à comprendre le paysage concurrentiel de Brookfield. 2. Y a-t-il une réalisation ou une contribution dont vous êtes le plus fier ? TT Je suis très fier du fait que je peux être un bon exemple pour mes frères et sœurs et continuer à jouer un rôle important en les aidant à atteindre leur plein potentiel. Ma mère était décédée à Kinshasa sept mois avant mon arrivée aux États-Unis à l’âge de 18 ans. J’étais jeune, mais je savais aussi que j’avais des responsabilités car je suis l’aîné de ma famille. Avant mon arrivée aux États-Unis, ma mère était malade pendant deux ou trois ans avant de tirer sa révérence. Et ces années étaient extrêmement difficiles. Au cours de ces années, j’avais assumé de manière précoce le rôle de maman pour mes frères et sœurs. Mes parents étant tous deux médecins, et pendant ce temp, les universitaires étaient hautement valorisés et servi en priorité.

Malgré la maladie de ma mère, j’ai étudié durement ma dernière année de lycée à Kinshasa et j’ai obtenu mon diplôme de fin de classe. En fait, en 1997, j’étais l’une des lauréats de mon domaine d’études commerciales à Kinshasa. C’était doux amer parceque mes résultats n’ont été publiés qu’après le décès de ma mère. Malgré tout, mon père s’est fait violence de m’envoyer à l’étranger pour continuer mes études universitaires. Quand je suis arrivé aux États-Unis, j’étais déterminé à continuer à rendre mon père fier. Je suis arrivé dans une maison avec plusieurs autres enfants âgés de 18 à 24 ans sans surveillance parentale. Franchement, quand je regarde en arrière, je vois à quel point mon père a misé sur moi. Il avait tellement confiance en moi et cela m’a aidé à prospérer. Comme il n’y avait pas beaucoup de conseils à mon arrivée, je devais me frayer un chemin pour atteindre mon

objectif. Un an après mon arrivée à Los Angeles, il y avait de plus en plus d’agitation au Congo. J’ai convaincu mon père d’amener mes frères et sœurs aux États-Unis au lieu de les laisser dans des pensionnats en Côte d’Ivoire. J’ai ensuite été rejoint par mes frères et sœurs que j’ai aidé à élever. Deux ans plus tard, j’ai pris la responsabilité d’élever ma petite sœur et deux de mes plus jeunes cousins qui sont arrivés au début de 2001. Je devais être un exemple pour eux et établir la norme. La même année, j’ai obtenu un baccalauréat avec mention très bien dans un collège communautaire, ce qui m’a valu une licence complète à l’Université de la Californie du Sud, une école de commerce privée très bien cotée. Awakening Africa Magazine

49


3. Quel a été le plus gros défi auquel vous avez été confronté ? TT Trouver mon chemin a été mon plus grand défi. Comme indiqué précédemment, il n’y avait pas de chemin à suivre lorsque je suis arrivé aux États-Unis. Apprendre à connaître le « système » et s’intégrer pleinement dans cette culture et cette société était un défi. Surtout, comprendre ce que je devais faire sur le plan académique pour atteindre mes objectifs professionnels et mes aspirations professionnelles étaient difficiles. Je ne dirais pas que j’ai tout fait moi-même, car ma famille et mes mentors m’ont aidé le long du chemin, mais le fait tout en élevant mes frères et sœurs était probablement le plus gros défi. 4. Qu’avez-vous fait pour tenter de résoudre ce problème vous-même ? TT Mis à part la famille et les mentors qui m’ont coaché, je suis un lecteur assidu. Les livres sont mes meilleurs amis. J’ai lu beaucoup de livres non fictifs que je trouve très ingénieux sur la gestion, le leadership, les finances personnelles, le rôle parental et j’en passe. Je suis une apprenante à vie. En plus des livres, j’ai trouvé un roc solide dans ma vie spirituelle. Mon verset préféré dans la Bible est Philippiens 4 :13 « Je puis tout par celui qui me fortifie ». Au cours de bonnes et de mauvaises périodes, j’ai constaté que ce verset nourrissait la foi en moi. Je sais que je suis une royauté aux yeux de Dieu et c’est réconfortant. 5. En dehors de votre vie professionnelle, que faites-vous ou avez-vous l’intention de faire pour inspirer et encourager les autres membres de la communauté congolaise ? TT Mon plan est de lancer un programme de mentorat de carrière pour les jeunes congolais.

50 Awakening Africa Magazine

Je vois nos jeunes se perdre dans ce pays, ne sachant pas quoi faire dans la vie et se contentant du minimum ou même lorsqu’ils ont des ambitions, ils ne connaissent pas la voie à suivre pour y parvenir. C’est un grand défi pour notre communauté d’immigrants congolais.

pour me guider dans mes premières années. Je suis une intendante de ce que Dieu a donné. Il est temps de semer et de transmettre ces dons.

À l’instar de mon expérience personnelle, j’aimerais avoir des mentors qui m’encourageraient et me guideraient dans mes premières années dans ce pays.

Le mentorat conduit à des choix de vie plus sains, à des aspirations plus élevées en matière d’éducation, à une meilleure estime de soi et à une meilleure confiance en soi.

Par ailleurs, j’ai entendu parler du programme de spécialisation dans mon collège communautaire qui m’a permis d’obtenir des bourses substantielles pour mon baccalauréat et ma maîtrise.

Je souhaite vivement aider les jeunes Congolais à réussir et, si je le peux, à faire une différence dans leurs vies.

C’est par la bouche à oreille que j’ai entendu parler d’un stage avant la fin de mes études universitaires, pour que ma dernière année ne soit pas si stressante. Bien que je sache que tout cela faisait partie du grand plan de Dieu, cela ressemblait à trébucher sur des moments Eurêka, les uns après les autres. J’étais le premier sur mon chemin et faisais parfois des erreurs ou des pertes de temps qui auraient pu être évitées. J’aime guider les gens et il est grand temps que je commence à redonner officiellement à ma communauté. J’aime aussi tout ce qui concerne les finances personnelles. Mon objectif est de fournir des ateliers trimestriels sur les finances personnelles au sein de la communauté, d’informer sur la dette, d’établir un budget, de développer un crédit, d’investir, etc. Grâce à ces outils, notre communauté ne peut que se renforcer. Plus important encore, les immigrants américains d’origine congolaise n’ont d’autre choix que de réussir. 6. Qu’est-ce qui vous a attiré dans cette cause? Comme indiqué précédemment, j’aurais voulu avoir des mentors et des coaches

Ce que je sais et ce que j’ai vécu pourrait façonner l’avenir de quelqu’un.

7. Que faites-vous pour faire passer votre message? La communauté congolaise à Los Angeles est en train d’être restructurée. J’attends que ce véhicule soit en place pour établir au mieux mon programme. Je suis également en train de recruter d’autres professionnels congolais qui partagent cette passion du mentorat et qui seront prêts à s’associer à moi pour cette grande cause. Notre communauté est riche en gens qui ont du succès et qui ont soif de redonner à la communauté et de guider les jeunes mais ne savent pas comment. J’aimerais créer cette plate-forme. 8. Y a-t-il autre chose que vous voudriez partager avec moi? L’un de mes auteurs préférés a déclaré: «L’attitude est un choix» et une de mes tantes emprunte souvent la citation «Vouloir, c’est pouvoir». Je crois qu’avec un bon état d’esprit, tout est possible et seul le ciel est la limite. Il n’ya pas d’autre pays que les États-Unis où nous pouvons être témoins du pouvoir de telles paroles; cela devrait aspirer à tout le monde.

Emmanuel Kalumbata


2. Linda Tappa Fille du Dr. Roger Tappa, M.D. et la professeure Felicite Tappa, Linda est une femme Américano-amerounaise qui vit le rêve Américain. Elle est issue d’une famille de six enfants dont elle est la deuxième. Bien qu’ayant immigré aux États-Unis à un jeune âge, elle estime que son identité camerounaise est et restera un élément essentiel de qui elle est. Etant fan des Lakers, des Colts d’Indianapolis, des Ducks de l’Oregon et de l’Université du Texas à San Antonio, cette jeune femme à un avenir radieux est détentrice d’une License en relations publiques, administration des affaires et en gestion à l’Université du Texas à San Antonio et un doctorat en droit au Roger Williams University School of Law. 1. Pouvez-vous nous parler de votre carrière ? LT Je suis une avocate d’entreprise qui travaille actuellement avec la Division des services médicaux et sociaux au sein des unités des opérations sous contrat. Avant de travailler pour HHSC, j’ai travaillé pour Texas Rio Grande Legal Aid au sein de l’équipe Attorney Ressources, où j’ai aidé des personnes à faible revenu à démarrer une petite entreprise ou une organisation à but non lucratif qui profiterait gratuitement à une communauté à faible revenu. L’assistance comprenait à l’éducation des clients sur les bases des petites entreprises et des organisations à but non lucratif, l’assurance ou la mise en conformité des clients, ainsi que la rédaction et la révision des documents d’entreprise. 2. Comment vous décririez-vous LT Je suis une Camerounaise forte, indépendante et intelligente, qui a du succès et qui a de grandes ambitions et aspirations pour la vie. Je suis une fille, une sœur, une cousine, une tante, et je m’efforce de défendre chacun de ces titres avec la plus grande estime. Je suis résiliente, passionnée, persistante et, par-dessus tout, déterminée à remplir ma mission qui consiste à forger un développement communautaire et économique

durable. 3. Quelles sont selon vous les qualités que les femmes entrepreneures doivent développer pour se démarquer ? LT Il est important que les femmes sachent et comprennent qu’il existe et qu’il y aura toujours des préjugés sur ce qu’une femme peut accomplir et sur la vraie valeur qu’elle contribue à la société. Cependant, il est tout aussi important que les femmes en général et les femmes entrepreneures en particulier, de développer la capacité de se concentrer sur ce qu’elles peuvent contrôler.

uniquement sur votre confiance en soi. Si vous y croyez, quelqu’un d’autre le fera et ce sera peut-être quelqu’un qui vous mènera au prochain niveau. Vous devez être votre propre motivateur du début à la fin.

Emmanuel Kalumbata

Pour ce faire, les femmes doivent être stratégiques. Tout “Plan A” élaboré doit être accompagné des “Plans B, C et D” car le Plan A est rarement exécuté comme prévu. Les femmes doivent être fortes moralement, mentalement et émotionnellement. Car toute personne rencontrant des difficultés psychologiques, émotionnelles ou morales doit réussir à développer une peau de téflon empêchant la négativité de persister pendant qu’elle navigue sur son chemin la tête haute. Enfin, pour vraiment se démarquer, une femme entrepreneure doit être confiante. La capacité de générer de la passion et de l’enthousiasme pour votre idée repose Awakening Africa Magazine

51


3. Milly Mumba C’est sans regret qu’on a tourné le dos aux moments très difficile et d’incertitude qu’a connus la République démocratique du Congo au cours de ces dernières années. Mais après ses coups de théâtre et ses déchirements, on ne peut aborder cette nouvelle ère politique qu’avec plein d’espoirs. Mais puisqu’il est aussi absurde qu’inutile de tomber dans un pessimisme prématuré et infertile, Nous vous proposons plutôt une histoire très inspirante de cette jeune femme intelligente et courageuse qui a bravé la peur pour être la voix qui garde la conscience des congolais en éveil. Née à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, cadette d’Angel Betukumesu et du feu Gabriel Mumba Champanga (Ancien Directeur Financier de Kilomoto-Okimo et Président de Sempya à Kinshasa), Milly Mumba est détentrice d’un diplôme en Sciences de l’information et de la communication de L ‘IFASIC. Bien qu’ayant un avenir prometteur et radieux, elle connut une jeunesse sombre et difficile lorsqu’elle a perdu son père alors qu’elle n’avait que 16ans. « La mort de mon père fut le coup le plus dur de ma vie, tout avait basculé ! Feu Gabriel Mumba Champanga : “Milly, je sais qu’après moi les choses ne seront plus les mêmes, mais étudies et bats-toi tout en ayant la tête haute. Par-dessus tout n’abandonne pas ta foi en Dieu.”

Ces dernières paroles que mon père m’a adressé quelques heures avant sa mort, ont toujours gardé ma conscience en éveil et j’avais compris que ma foi en Dieu, les études, la détermination et le courage étaient mes clefs d’or pour réussir ma vie. » Lança cette jeanne d’arc congolaise tout en se remémorant de son père bien-aimé. Grandie à Bandal, un des quartiers le plus populaire et chaud de Kinshasa, la dance, la musique, la sape étaient ses marques. Tout en grandissant elle a toujours eu un faible sur tout ce qui concerne la Culture Congolaise, que même au niveau de son école “L’Institut Mgr Bokeleale” (Lisanga), elle participait souvent aux activités culturelles telles-que le Ballet et le Théâtre. comme tout jeunes ambitieux, elle rêvait devenir soit Styliste, soit Journaliste, soit 52 Awakening Africa Magazine

Avocate mais la flamme du Journaliste a fini par l’emporter. Enigmatique qu’elle soit, en Décembre 2014, elle eut une vision ou un homme l’ordonna de quitter la ville de Kinshasa pour Lubumbashi alors qu’elle était responsable de l’Intercession à la MAPR, ministère cher au Prophète Joël Francis Tatu. Sans hésiter, elle était directement convaincue que c’était une institution divine et elle y avait obéi. Parcours Politique En début 2016, Indignée par l’indifférence de l’ancien régime aux tueries et massacres des congolais et écœurer par la souffrance de ces derniers, elle se servit de ses comptes Facebook et twitter pour dénoncer l’injustice et éveiller la conscience du peuple congolais. Ses reportages connurent un succès et ce fut le début d’une vraie lutte contre l’ancien pouvoir de Kinshasa. Ce fut le 16 octobre 2016 qu’elle sera contactée par le Secrétaire General du PND parti cher à Salomon SK Della (Le Conseiller Principal de l’ancien gouverneur de la province de l’ex Katanga, Mr. Moise Katumbi). De son adhésion, elle devint membre de

la cellule de communication du Parti au niveau national et Chargée de Communication au niveau de la jeunesse PND/Haut Katanga. Faisant de l’ancien gouverneur de la province de l’ex Katanga son modèle, elle poursuivi la lutte a ses cotes tout en gardant tête haute malgré les menaces des sbires de l’ancien régime. Actuellement elle est nommée conseillère en charge des affaires culturelles au sein du cabinet de Mr. Moise Katumbi. Milly estime que sa nomination à ce poste est une preuve de plus que son modèle croit en la jeunesse et en la femme Congolaise pour le développement de la République Démocratique du Congo. Aujourd’hui de retour sur la terre de ses ancêtres, le grand pays au centre de l’Afrique, Apres son exile forcé. Milly compte continuer son combat d’éveiller la conscience du peuple congolais. Emmanuel Kalumbata


4. LINDA MAUWA Chanteuse, musicpreneure, musicienne intervenante et philanthrope, Licelv, de son vrai nom Linda Mauwa est la fille unique d’une famille de cinq dont elle est la quatrième. Talentueuse et désireuse de réussir, elle se démarque par sa voix angélique de son jeune âge et en 2015, elle sera couronnée comme gagnante Airtel Trace Music Star. Ayant un désir ardant d’aider la jeune génération. En 2017, cette musicpreneure lançait son concept « Metamorphozo ». C’est une illustration manifeste de la transformation de la chenille en papillon. Ce phénomène de la métamorphose en biologie animale, est cette fois-ci appliqué dans le changement de comportement humain vers les valeurs positives, à l’aide de l’expression musicale ou de toute forme d’art. Bref ! C’est un espace de communication des valeurs positives au travers toute forme d’expressions musicales, afin d’influencer le changement de comportement humain. De la même manière qu’en biologie animale, la chenille prenait la forme du papillon, de la même manière que l’artiste illustre le changement du comportement humain à travers la musique. D’entrée de jeu, « Metamorphozo » est tout de suite devenu la marque de l’artiste, qui, aujourd’hui, est le titre même de son premier album à sortir sous peu.

Ce spectacle sur mesure fait depuis mars 2018, le tour d’Afrique.

En septembre 2017, l’artiste a créé le spectacle « Metamorphozo part 1. C’est un spectacle tout public de 1h30’, constitué d’une dizaine de chansons (tirées de l’album Metamorphozo ») interprétées en langues nationales congolaises, et en langues étrangères, combinant musique, vidéo et art oratoire, autour de la cohésion familiale.

Allant du Marché des arts du spectacle africain (MASA) en Côte d’Ivoire, au Visas for Music au Maroc, en passant par le Salon des voix des femmes au Cameroun, et Afropolitain Nomade au Sénégal, la chanteuse accompagnée de ses 4 musiciens, ne manque pas d’énergie ni de capacité à surprendre par une farouche complicité avec son équipe, danseurs, chanteurs et instrumentistes de cœur et d’âme.

En janvier 2018, le spectacle « Metamorphozo » part 2 voit le jour. Un spectacle de 30 minutes maximum, approprié pour des showcases, à l’intention des professionnels des arts du spectacle.

Soucieuse d’accorder une place aux enfants dans son univers musical, et surtout d’aller au-delà de la scène, comme le veut si bien sa philosophie, l’artiste a lancer en mars 2019, le programme

« Metamorphozo : un enfant, un livre ». « Metamorphozo : un enfant, un livre », est un programme « perpétuel » d’éducation musicale pour enfants de 3 à 12 ans. Ce programme consiste à transformer leurs habitudes et développer une culture orientée vers la lecture, dans des zones périurbaines et rurales, en République Démocratique du Congo. Ce programme est non seulement un éveil pour la musique, mais aussi et surtout une méthode Ludo pédagogique qui suscite le goût de la lecture auprès des enfants.

Awakening Africa Magazine

53


5. SINAMANDLA KWEPILE Passionnée, créative et optimiste, Sinamandla Kwepile ou Sina (comme aime l’appeler ses proches) est une mompreneur sud-africaine qui possède plusieurs cordes à son arc. Par ailleurs, cette jeune femme intelligente a multiple casquette est résolument positive et engagée à faire exceller et à rendre plus forte l’industrie musicale en Afrique du sud. Etant courageuse, persévérante et patiente, Sina est la femme responsable du fonctionnement quotidien de la conférence et exposition musicale Moshito et elle dirige sa stratégie et coordonne toutes les festivités de cette grande plateforme. Moshito Music Conférence and Exhibitions est le premier événement en Afrique du sud consacré à l’industrie musicale. Il s’est positionné comme une plate-forme permettant aux entreprises et organisations de l’industrie musicale, aux petites entreprises, aux artistes et aux musiciens de faire de la musique. Depuis 2004, la conférence et exposition musicale Moshito s’est imposée comme le premier événement de l’industrie de la musique en Afrique du sud afin d’élargir l’intelligence économique des professionnels de l’industrie musicale en Afrique, de renforcer les réseaux commerciaux des participants et d’informer les délégués, les traders et le public sur la nature multiple et dynamique de l’industrie musicale mondiale. Sina a eu a représenté Moshito sur des marchés similaires en Afrique et à l’étranger. Sous sa direction elle a élargi la veille stratégique des professionnels de l’industrie de la musique en Afrique et a renforcé les réseaux d’affaires en créant des partenariats culturels réciproques cordiaux avec d’autres marchés de la musique.

6. TENDRESSE SUL La femme engager à former une génération de leaders serviteurs en Afrique.

Tendre comme son prénom Tendresse, Elle se distingue de beaucoup de jeunes femmes de sa génération en montant la barre plus haut pour Motiver et élever une génération des leaders Africains dans tous les domaines de la vie.

54 Awakening Africa Magazine


1. Pouvez-vous nous parler de votre organisation ? TS TOUS est le nom de notre organisation et se définit par Together United to Serve (Ensemble Unie pour servir). Nous proposons des programmes de leadership centrés sur notre modèle qui est jésus Christ. Nos programmes consistent à des voyages missionnaires, des opportunités de volontariat et des projets pour des étudiants Africains par le biais de partenariats avec des organisations locales. Nous réunissons des étudiants de différentes congrégations et tribus afin qu’ils se servent mutuellement pour le bien de la communauté, du pays et du continent. Nous croyons que TOUS les étudiants ont un talent unique et peuvent apporter des changements positifs à leur communauté. 2. D’où vient cette passion ? Quel est votre objectif final ?

TS Recherchant un environnement meilleur et propice pour l’Afrique, et voyant qu’Il y a encore beaucoup à faire tel que la construction des écoles, hôpitaux et le combat contre la malnutrition, nous nous sommes focaliser d’éveiller les jeunes étudiants Africain vivant aux états unis car dit-on la jeunesse est l’avenir d’une nation. Nous avons la ferme assurance que cette jeunesse fera partie du changement et c’est ce qui m’a vraiment poussé et motivé à créer ce mouvement des leaders. Notre objectif est de permettre aux étudiants de devenir des leaders serviteurs dans leurs communautés. Nous travaillons en partenariat avec des organisations locales telles qu’Un Geste Pour L’Humanité pour les aider à construire l’orphelinat Mayatima près du village de Kawama au Katanga.

premier gala annuel

Awakening Africa Magazine

55


7. PRISCILLE DIWA Originaire de la République Démocratique du Congo, Priscille Diwa est une jeune femme visionnaire et ambitieuse. Etant dans la phase finale de ses études en communication à l’Université de Maryland aux Etats Unies, elle se penche sur l’entreprenariat pour devenir chef d’entreprise prospère tout en prévoyant de motiver et de faire avancer ceux qui sont derrière elle. Ayant cette flamme du succès qui brule tout au fond d’elle, elle combine ses études avec des petites affaires qu’elle dirige avec son amie. Son business consiste à faire des smoothies alcalins avec des beignets et gaufres qu’elle commercialise dans le milieu estudiantin à l’université de Maryland. Ayant la passion de promouvoir une nutrition saine, elle crée des recettes de smoothies saines pour un intérêt nutritionnel appréciable. Ambitieuse et intelligente qu’elle est, elle tire son inspiration de ses parents qui l’ont toujours appris à non seulement planifier pour une semaine ou pour une période d’un mois mais à envisager ses plans et objectifs pour plusieurs années. Son objectif et sa vision est d’avoir une entreprise de smoothies réussie qui prend en compte l’importance d’une nutrition saine. Pour elle, pour que les femmes entrepreneures se démarquent, elles doivent être confiantes et fermes tout en ayant confiance en leurs capacités, leurs idées et leur jugement, peu importe les obstacles qu’elles peuvent rencontrer tout au long de leur parcours, Tout en supprimant les bruits extérieurs qui ne correspondent pas à leur vision, à leur valeur et à leur caractère.

8. CHRISTELLE LUYEYE Christelle Luyeye, une jeune femme entrepreneure a multiple casquette est originaire de la République démocratique du Congo. Elle est issue d’une famille de 7, Aujourd’hui résidant au Etats- unie d’Amérique, Elle est la co-fondatrice de Miss Congo USA. Bien que faisant de l’Amérique son pays d’accueil, elle est toujours attachée au pays qui l’a vu naitre et grandir, LA RDC. Croyante et voulant voir son beau pays se développer et redorer son image, elle se lance dans les œuvres caritatives en créant une organisation non gouvernementale dénommer HANDS OF CONGO. HANDS OF CONGO a pour mission de scolariser les enfants pauvres, de combattre la malnutrition et la formation des femmes dans les milieux ruraux. L’organisation étant nouvelle, aujourd’hui elle prend en charge plus de 20 enfants en RDC en payant leur frais scolaire et en leur nourrissant.

56 Awakening Africa Magazine


Awakening Africa Magazine

57


ÉCONOMIE ET FINANCE DES BONNES PRATIQUES DE LA COMPTABILITÉ COMMERCIALE Face aux multiples contraintes fiscales et juridiques, il arrive que l’on se pose la question de savoir : à quoi sert la comptabilité commerciale ? De quoi s’agit-il ? Et quels en sont les enjeux ? Toutes ces questions nous renvoient à définir des meilleures pratiques d’une bonne comptabilité commerciale. Au travers de cette activité, le comptable pointe, classe et vérifie tous les déplacements d’argent, flux financiers de l’entreprise, comme les recettes et dépenses. Ce dernier élabore une fiche de recettes journalières et mensuelles mais également un bilan qui régit toutes ces recettes réalisées au courant de l’année pour définir et évaluer les résultats obtenus (comptabiliser les opérations relatives à l’achat et à la vente des marchandises, établir le chiffrier et les états financiers d’une entreprise, Effectuer les écritures de régularisation et de clôture d’une entreprise, expliquer l’application et la comptabilisation de la taxe de vente harmonisée etc.). Pour les entreprises, il faut en effet une bonne gestion et la traçabilité des recettes et des dépenses au travers des pièces comptables telles que les factures, les reçus, les bon de sortie caisse, etc… Tout doit être clair car ‘’la comptabilité commerciale’’ est l’un des piliers du succès, de la stabilité et de la pérennité de l’entreprise. Comment réglementer l’écriture comptable commerciale ? L’exercice comptable est soumis, comme toute activité de gestion commerciale, au code de commerce. Mais le comptable se réfère surtout à une autre réglementation, plus précise, qui est le PCG (plan comptable général). Son rôle est de déterminer et de faire respecter les normes comptables : les objets de l’expertise comptable, ses principes, ses devoirs, etc. En République Démocratique du Congo, les comptables sont représentés par la loi n° 15/002 du 12 février 2015, portant création et organisation de l’Ordre National des Experts-Comptables. Ladite loi l’organise

58 Awakening Africa Magazine

et fixe les règles relatives à l’exercice de la profession d’Expert-comptable, conformément aux dispositions des articles 35, 36 alinéas 5 et 202 points 36 de la Constitution. Cet ordre a pour mission d’assurer la promotion et de défendre l’honneur et l’indépendance des comptables en RDC. Toute entreprise qui se veut se développer normalement, doit avoir une gestion comptable efficace et se doter d’un Expert-Comptable attitré. Car, lorsque la comptabilité commerciale est établie au sein d’une entreprise, il y a la confiance qui s’installe auprès des partenaires, des employés, etc. L’attention de tout chef d’entreprise est captée par la liasse fiscale. Il s’agit pour le comptable de faciliter les déclarations que l’entreprise est tenue d’honorer auprès des administrations, telle que la déclaration fiscale.

Voici quelques bonnes pratiques comptables à savoir : 1. Le plan comptable ou plan comptable Général. 2. Le compte des résultats (des recettes, la bonne gestion financière et commerciale) 3. L’équilibre de la trésorerie 4. Le grand livre 5. Le rapprochement bancaire 6. L’amortissement des achats sur plusieurs années 7. La saisie comptable à tous niveaux, 8. L’édition des bulletins de paie 9. L’accounting (vérification et validation comptable des pièces) 10. La consolidation budgétaire. Toutes les entreprises doivent s’organiser sur le plan comptable, non seulement dans le but de respecter les obligations auxquelles elles sont soumises mais également pour connaitre en temps réel l’état et la santé de ses finances. Raïssa Tshikandama


Economie

RDC

LES FREINS ÉCONOMIQUES À ÉRADIQUER POUR REDRESSER L’ÉCONOMIE DE LA RDC La République démocratique du Congo est un vaste territoire avec une superficie de 2 345 410 km² dont 80 millions d’hectares de terres arables cultivables le plaçant au deuxième rang mondial. Il possède un réseau hydrographique marqué par le majestueux fleuve Congo, deuxième fleuve du monde ayant le plus grand bassin et le plus important d’Afrique de par son débit. Le pays connait les climats tropicaux et tempérés, avec la deuxième forêt la plus importante du monde, et un sous-sol riche en ressources minérales et énergétiques. Riche de ces atouts physiques et naturels, la RDC est cependant classée parmi les pays les plus pauvres ayant une population pauvre dans le monde. Comme le démontrent ces indicateurs macroéconomiques, PIB en PPA $ 68.6 milliards (2017, 103ème rang mondial), dette publique (2017, 192ème rang mondial) de 18.1% du PIB, importations (2016, 101ème rang mondial) $18.6 milliards, PIB par tête en PPA $466, taux de chômage 80%, 168ème de par son IDH en 2007. La République Démocratique du Congo est connue comme le plus grand paradoxe de l’humanité. Il existe donc une grande incompatibilité entre les potentialités en ressources naturelles et le profil socioéconomique de ce pays. Cependant, depuis 2002, la RDC est dans un cycle de croissance économique successive mais cette croissance n’impacte pas le niveau de vie des populations, d’où la grande question « quels sont les freins à éradiquer pour redresser l’économie de la RDC ? ». 1. Capital humain non-qualifié De nos jours, il est une évidence que le développement ou le progrès économique des nations est conduit par des hommes excellents dans leurs domaines. La RDC ne déroge pas quant à elle à cette évidence. Le progrès économique de la RDC ne peut qu’être conduit par d’excellents économistes congolais en mesure de comprendre les exigences tant sur le plan national qu’international pour amorcer le dévelop-

pement de leur pays. C’est ainsi que la formation du capital humain occupe une place de choix dans le processus de redressement et de développement. Des mesures et politiques appropriées dans le domaine de la santé où la population est vulnérable aux maladies et épidémies telles que le paludisme, la fièvre typhoïde, le choléra, l’Ebola, Et aussi dans le domaine de l’éducation et de la recherche pour faciliter l’accès à l’éducation de base et à la recherche, moteurs de tout progrès surtout en ce 21ème siècle où le débat économique se situe sur la possession de la connaissance technologique ayant une rentabilité supérieure à l’économie réelle traditionnelle basée sur l’exploitation des richesses naturelles. Indice du capital humain (échelle comprise entre 0 et 1, en 2017) 0.369 - part du budget allouées à l’éducation et à la santé respectivement 11,6% et 7,3% (en 2017) dépenses en recherche et développement 0.02% du PIB (2015).

2. Agriculture traditionnelle Le secteur agricole congolais délaissé, présente des potentialités de soutenir la croissance économique inclusive avec effets d’entrainement. Malheureusement de par la contribution dans le PIB c’est le troisième secteur mais qui embauche plus de 70% de la population active. Relancer l’agriculture s’avère impérieux pour satisfaire la demande locale de produits alimentaires de première nécessité afin de réduire les importations des produits manufacturés subventionnés, fabriqués sur base des matières génétiquement modifiées ou synthétiques. Le développement de l’agriculture devrait inclure les activités connexes telles que l’élevage, la pêche et l’agro-industrie.

Awakening Africa Magazine

59


Économie

RDC 3. Infrastructures insuffisantes La République démocratique du Congo aux dimensions d’un continent a le défi de se doter des infrastructures de transport et communication NordSud et Est-Ouest. Cette exigence présente plusieurs enjeux économiques passant par le soutien au développement de l’agriculture et des échanges commerciaux tant nationaux que sous régionaux. La facilitation de l’accès aux voies modernes de communication électronique sans fil demeure un défi à relever. Tous ces défis ont un des potentialités de booster la demande globale et soutenir le progrès économique. 4 007 km de rails, 152 373 km de

routes dont 3 047 km bitumés seulement et 15 000 km de voies navigables. Ces chiffres représentent le réseau des routes et voies de communication en RDC. Mais le niveau de délabrement des ces infrastructures est avancé, d’où l’urgence d’investir dans ce secteur. 4. Qualité des institutions et leadership politique de rigueur La corruption et le clientélisme politique caractérisent la gestion de l’Etat congolais et ont des effets directs sur l’efficacité des finances publiques et du secteur privé. Les entreprises publiques sont les lieux des détournements et d’accumulation d’arriérés de salaire, tout cela ayant de l’impact

sur le niveau de vie sociale et les performances macroéconomiques. La corruption fait couler et suinter les recettes de l’Etat, absence de politique de promotion, des initiatives privées ,ce qui explique l’absence de l’innovation des start-ups. Il sied donc d’établir un leadership visionnaire et éclairé afin de renverser la tendance. Voilà donc les quelques freins économiques à éradiquer pour redresser l’économie de la RDC. Ces freins sont liés et s’auto-entretiennent. En les éradiquant certains autres qui n’en sont que des corollaires vont se dissiper de soi. Le prochain gouvernement aura du pain sur la planche. Cynthia Samba Mudikal

RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO : VICTIME OU BÉNÉFICIAIRE DE SON COBALT ?

Le cobalt est un minerai qui fait totalement partie de la vie de l’homme. Le monde entier est en quête de ce minerai qui revêt une importance particulière. Il est utilisé dans la fabrication des éléments nécessaires à la vie notamment les smartphones et bien d’autres que nous utilisons au quotidien. Actuellement, de nombreux pays producteurs des véhicules à

60 Awakening Africa Magazine

essence et à diesel dont la France et la Grande-Bretagne ont récemment annoncé leur intention de se tourner d’ici 2040 vers les véhicules électriques dont le cobalt est au centre du développement de cette industrie. Cette situation place le cobalt et ses pays producteurs au centre des enjeux tant politiques, économiques qu’environnementaux.


Avec 50,8% de la réserve mondiale, la République Démocratique du Congo suscite la convoitise de nombreux pays industrialisés en quête de cette matière précieuse pour non seulement l’industrie automobile mais aussi celle du téléphone. Car ce métal entre avec le lithium, dans la composition des batteries lithium-ion des voitures électriques comme dans celles des smartphones. Le cobalt et l’industrie automobile de demain Quelques statistiques renseignent que le marché mondial des batteries au lithium-ion devrait passer d’une valeur de 24 milliards d’euros en 2015 à 61 milliards à l’horizon 2024, alors que les véhicules électriques représenteraient la moitié des ventes mondiales à l’horizon 2050. Quatrième producteur après respectivement la Finlande, la Russie et le Canada, la République Démocratique du Congo veut tirer profit de cette situation. Ainsi a-t-elle déclaré le cobalt comme minerais stratégique en décembre 2018 revoyant par conséquent son taux de redevance minière de 3 à 10% en application du nouveau code minier Congolais.

les enfants. Ces derniers extraient le cobalt avec des outils rudimentaires c’est-à-dire à mains nues et sans protection. Selon certaines organisations non gouvernementales à l’instar d’Amnistie International qui dénonce ces conditions déplorables dans lesquelles travaillent les enfants, il est rapporté entre autres que les puits creusés sont souvent plus profonds que la norme légale de 30 mètres. Ils descendent parfois à 60 ou 70 mètres sans aucune protection. Un fait qui a entrainé la mort de plusieurs personnes lors des derniers glissements de terrain ou des éboulements observés au courant de cette année 2019. Le silence coupable des multinationales qui rachètent ces produits auprès des artisanaux à vil, représente des faits qui contribue à la déstabilisation des cours de ces matières premières stratégiques au détriment du pays. Cela est décrié mais hélas sans aucun impact jusque-là.

Mais il faut reconnaître qu’actuellement, l’exploitation du cobalt au Congo Kinshasa pose de nombreux problèmes d’éthique. Le travail des enfants dans les carrières en est une des illustrations.

Quid de la protection de l’enfant ? L’article 32 de la convention relative aux droits de l’enfant est clair à ce sujet : « l’enfant doit être protégé contre l’exploitation économique et n’être astreint à aucun travail comportant des risques ou étant susceptible de compromettre son éducation ou de nuire à son développement physique, mental, spirituel, moral ou social ».

Les enfants dans les mines Il sied de relever le constat amer fait sur terrain. Plus de 20 % soit un cinquième de la production de ce métal est assurée en RDC par des exploitations artisanales et la main d’œuvre se recrute le plus souvent parmi

Le Cobalt et la jeunesse congolaise Partant de cette situation, il ressort clairement que l’Etat congolais a l’obligation de se ressaisir pour remettre un peu d’ordre dans ce secteur d’exploitation du cobalt. L’ordre pourrait consister à sortir les mi-

neurs (moins de 18 ans) des mines pour y introduire des jeunes en âge de travailler. En effet, ce n’est un secret pour personne que de milliers de jeunes déversés sur le marché d’emploi chaque année par les universités n’ont ni compétences requises ni la facilité de décrocher un emploi, ce qui justifie en grande partie la délinquance juvénile et la paupérisation continue de la population. L’Etat congolais ferait donc œuvre utile en outillant de nombreux jeunes chômeurs via les écoles de formation professionnelle à la manipulation de ce métal. Les choses seraient meilleures si notamment, l’Etat mettait également en place des infrastructures nécessaires à la transformation du cobalt et de bien d’autres minerais dont dispose notre riche pays. Il est connu de tous qu’une fois extrait, le cobalt ou d’autres matières premières de la RDC sont transformés à l’extérieur, ce qui constitue un manque à gagner énorme pour le pays. Comme le dit un proverbe africain : ’Le vieux se chauffe avec le bois récolté dans sa jeunesse’. Le fruit du travail de la jeunesse congolaise actuelle – armée du développement de la RDC - détermine déjà une grande partie de son avenir. Former une main d’œuvre locale pour l’extraction et le traitement de nos minerais serait aussi préparer notre avenir. La jeunesse congolaise est la force du développement du pays. Je crois qu’elle est capable si outillée et bien entretenue, d’emmener le Congo à l’heure de l’innovation sans frein car plusieurs talents sommeillent faute d’accompagnement et des conditions de travail agréables.

Prisca IKETE

Awakening Africa Magazine

61


Économie

RDC

RWANDAIR EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

Le 17 avril 2019, un Boeing 737 Rwandais a atterri sur le sol congolais via l’aéroport international de Ndjili. C’est le vol inaugural de la compagnie aérienne RwandAir sur l’axe Kigali-Kinshasa. Ceci est l’un des résultats, a-t-il été dit, de la coopération bilatérale entre les gouvernements Rwandais et Congolais. L’ouverture de la voie aérienne aura à renforcer une fois de plus les liens diplomatiques et les échanges économiques entre les deux pays qui se sont livrés, il y a quelques années, une guerre sans merci au centre de l’Afrique. Créée en 2002, elle a son siège à Kigali, au Rwanda avec une flotte de la taille 12 et 24 destinations à l’international un peu plus que la fameuse compagnie aérienne nationale Congolaise. Congo Airways a, en effet, une taille dont la flotte est de 4 et les destinations ne dépassent pas 12 pays à l’international. Après le vol inaugural de Rwandair, les réseaux sociaux ont été envahis par des commentaires des internautes qui pour la plupart se sont attardés sur la différence de prix de vol entre cette compagnie qui fait ses premiers pas en RDC et la compagnie locale Congo Airways. Plus grave, certains internautes et en grand nombre d’ailleurs n’ont pas hésité à s’en prendre par des mots violents ou insultes à la

62 Awakening Africa Magazine

compagnie congolaise sur sa propre page Facebook de suite de sa politique tarifaire jugée exorbitante même quand il s’agit de vols à l’intérieur de la RDC. La majorité d’entre eux soutiennent qu’il est inconcevable qu’une compagnie aérienne étrangère offre des tarifs plus abordables que la compagnie locale. Tenez, voyager à l’intérieur du pays peut s’avérer plus couteux avec la compagnie locale qu’avec Rwandair alors que celle-ci ne relie que Kinshasa à Kigali. “Lorsque je suis à Kinshasa, témoigne Laetitia Kasongo une congolaise habitant Goma, pour regagner ma ville, je préfère prendre un vol pour le Rwanda et de là, accéder à Goma par la frontière. Toutes les dépenses à engager resteront inférieures à celles qu’il me faudra débourser en prenant un vol direct Kinshasa - Goma avec Congo Airways.” L’autre facteur de choix est la sécurité et l’ordre qu’offre le voyage à l’international comparé à celui local. Il n’y a donc pas beaucoup de risques de perte de bagages pire encore, celui de se faire débarquer soi-disant qu’une délégation du gouvernement national ou provincial vient de réquisitionner l’avion dans

l’urgence. La même situation s’observe dans l’autre sens. De nombreux Gomatraciens préfèrent désormais payer les frais à la frontière RDC-Rwanda pour prendre un vol de Kigali à Kinshasa qui en plus d’être moins coûteux, épargne des taxes trop controversées en RDC, appelée Go pass et une autre qui reviennent à 55$ payée respectivement à la RVA et à la Province. Il est donc établi que dans la partie Est de la RDC, Rwandair est devenu le principal concurrent de la compagnie locale qui se bat encore pour s’agrandir. Créée le 15 aout 2014, Congo Airways a lancé son vol inaugural le 20 octobre 2015, succédant aux Lignes Aériennes Congolaises de triste mémoire. Jusquelà, il sied de reconnaitre que la compagnie traine encore à prendre son véritable envol laissant ainsi beaucoup de places aux compagnies étrangères au risque de se retrouver au sol un jour.


LA CONCURRENCE VA-T-IL CONTRAINDRE CONGO AIRWAYS À REVOIR SES TARIFS ? Pour le moment, certains congolais, tout en étant prudent voient plutôt d’un bon œil la concurrence qui s’est installée. Rwandair arrive avec une concurrence rude qui est une bonne chose selon Kakel Mbumb un entrepreneur agricole et passionné des voyages. Pour lui, la concurrence apportera l’amélioration des services et une probable révision des tarifs de la compagnie locale. En même temps cette nouvelle aventure pourrait être une éventuelle source de perte d’entrées pour les caisses de l’Etat de la RDC à l’avantage du Rwanda car la clientèle suivra sûrement la compagnie qui offre de bonnes conditions à un prix

Comparé aux entreprises de Télécommunications ou de mines, le transport aérien est presque totalement inexploité en RDC selon Kakel Mbumb. Le climat politique et les conditions de création d’entreprise ne favorisent pas beaucoup l’entrepreneuriat des jeunes dans ce secteur. Il renchérit en évoquant que le fait pour le pays de disposer de 3 aéroports internationaux est une bonne chose, mais qui jusqu’à maintenant profite davantage aux étrangers qu’aux nationaux.

en mettant en avant la création d’emploi à une certaine échelle qui hélas, n’est pas considérable comparé à la demande d’emploi dans le pays. Quelques personnes seulement réussissent à se frayer un chemin dans ce monde comme Gueda amani Yav la première femme pilote recrutée par Congo Airways qui a lancé sa compagnie d’aviation d’affaires, Mwant Jet Sarl avec un Hawker 850 XP destiné à des vols pour les clients VIP qui relie la ville de Kinshasa à Lubumbashi en deux heures et Kinshasa-Johannesburg en trois heures et demie.

Nous pouvons considérer le côté positif des compagnies étrangères notamment

Cynthia Samba Mudikal

bon marché.

LE NOUVEAU SOUFFLE DES BANQUES AFRICAINES Après des années difficiles, marquées par le repli des grandes économies Africaines, les 200 premières banques africaines ont récemment renoué avec une croissance à deux chiffres. Le cumul de leurs bilans a enregistré la plus forte progression de la décennie, avec une augmentation de 18,7 % à près de 1 747 milliards de dollars. Leurs revenus ont augmenté de 10 milliards de dollars en un an, soit également la plus forte hausse des dix dernières années. Les bénéfices engrangés ont franchi le cap des 25 milliards de dollars.

L’Afrique Australe en tête Au niveau régional, la domination de l’Afrique Australe se confirme, avec désormais 51 % du bilan cumulé, contre 47 % l’an dernier. L’Afrique du Nord confirme son deuxième rang, conservant 30 % des actifs financiers du secteur. La sous-perfor-

mance des banques Nigérianes entraîne tout le grand ouest Africain, en baisse de 14 % à 12,3 % du bilan cumulé. L’Afrique centrale, enlisée dans une crise économique depuis quelques années, chute désormais au-dessous de 1 % du total.

(avec des fonds propres de catégorie 1 qui s’élèvent à 11 milliards $, soit plus du double de son rival le plus proche), ou simplement l’entité Sud-Africaine dont les fonds propres se situent légèrement au-dessus de 6 milliards $.

Toutefois, les résultats des banques en devise locale sont en fait bien meilleurs. La chute des prix de la quasi-totalité des matières premières Africaines et les dévaluations dans certains des marchés les plus importants d’Afrique ont nui aux résultats des banques exprimés en dollars. Si l’on ne tient pas compte de la fluctuation des devises, la situation n’est pas si négative. Nous classons les banques par fonds propres de catégorie 1, qui donnent une meilleure idée de leur solidité que les autres indicateurs. Standard Bank Group (Stanbank) demeure en tête du classement, que l’on considère l’ensemble du groupe

Les géants Sud-Africains continuent de dominer et on constate depuis quelques années une diminution du nombre de banques Africaines ayant des fonds propres supérieurs à 1 milliard$. La suprématie des banques Sud-Africaines n’est pas due uniquement à la taille de l’économie du pays et au développement de son secteur bancaire. C’est aussi le résultat de la domination de quelques banques au sein de ce marché.

Emmanuel Kalumbata

Awakening Africa Magazine

63


Culture et Arts

Histoire

HISTOIRE, MYTHOLOGIE, EMBLÈME ET SYMBOLE DU LÉOPARD EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

Lors de la promulgation de la constitution de la troisième République, le parlement de la transition issu des accords de Sun City, a adopté la tête du léopard comme l’un des attributs héraldiques de la République Démocratique du Congo. Dans la civilisation Européenne, les armoiries constituent des éléments de la culture d’un pays, elles représentent l’histoire du pays. En République Démocratique du Congo, les armoiries nationales, frappées du léopard, rappellent l’importance d’un animal qui a toujours symbolisé le pouvoir du chef garant et protecteur des valeurs fondamentales du pays. Le territoire de l’actuelle République Démocratique du Congo est en grande partie issu des anciens Royaumes et Empires qui ont existé au centre de l’Afrique avant la conférence de Berlin de 1885 qui a consacré le partage de l’Afrique. L’un de ces Royaumes : le Royaume Kongo. Kongo portant la racine “Ngo” signifie “Léopard” dans une des langues nationales congolaises, le kikongo.

une proie dont la taille est de 2 à 3 fois plus grande que sa taille. Le léopard est un prédateur furtif, un animal rusé qui s’approche au plus près de sa proie en rampant à couvert avant de la sauter dessus et de la tuer d’une morsure à la nuque.

“Nous allons chez le léopard” traduit par “Tuele ku ngo” en kikongo, est la phrase où le raccourcie Ku-Ngo où Kongo a été tiré.

En plus d’être un excellent coureur, un parfait grimpeur et un bon sauteur, il a un corps d’athlète, une démarche royale et une belle peau sacrée. Dans la tradition bantoue, Il possède des qualités requises pour un chef coutumier : le protecteur et le défenseur.

Le léopard est considéré dans la mythologie congolaise comme étant un chef protecteur du royaume. En cas de danger grave, la population n’avait qu’un seul refuge, le léopard. Cet animal protecteur symbolise la force et la puissance, en un temps record il est en mesure de tuer des mammifères suffisamment lourds que lui. Il transporte par ses puissantes mâchoires sur un arbre à une hauteur de 6m, loin des autres prédateurs, 64 Awakening Africa Magazine

Le léopard est aussi un signe du pouvoir ; ainsi pour approuver leur détention du pouvoir traditionnel et légitimer leur autorité, chez les TETELA (une des tribus au Centre-Sud de la République Démocratique du Congo) le chef reçoit le jour de son investiture plusieurs insignes en rapport avec l’animal sacré soit un bonnet en peau de

léopard, une peau de léopard, un collier issu de dents de l’animal et une lance. Après avoir pris conscience de ce que représentait le “Ngo” dans les coutumes et traditions du pays, le président du Zaïre en 1966 a fait de la toque de Léopard le capuchon présidentiel, symbole de son omnipotence et de son pouvoir. L’ancien Président Tchadien François N’Garta Tombalbaye, fasciné par le personnage de Mobutu, fit de ce couvre-chef une particularité de sa politique de recours à l’authenticité. Par ailleurs, cette toque est devenue un élément de reconnaissance à l’aristocratie Mobutiste. Mais après la mort de Mobutu, la toque de léopard a repris son sens originel, celui d’être un ornement ancestral symbolisant la royauté et le pouvoir des chefs coutumiers.


Central dans l’Histoire du pays comme dans la vie des congolais, le léopard représente pour beaucoup bien plus qu’un simple emblème ou symbole national. Il est une source de fierté commune, de beauté et de force à travers laquelle l’ensemble des congolais souhaite se reconnaître. Le symbole du Léopard est donc profondément inscrit dans le subconscient des bantous. Au Kasaï par exemple, les grands chefs sont appelés “Mukalenga wa Nkashama” traduit par maître Léopard. Le panthera pardus jouit encore aujourd’hui

d’un statut exceptionnel parmi les nombreux animaux qui peuplent la République Démocratique du Congo. Pour preuve, la chasse au léopard est officiellement interdite sur le territoire Congolais. Dans le domaine sportif, l’animal qui a très souvent représenté l’équipe nationale du football est le léopard. On le voit au Zaïre sous le règne de Mobutu. Cette appellation est revenue en 2006 avec l’ancien président Joseph Kabila. Le Léopard, l’animal totem, représentait pour le Maréchal Mobutu la force et la puissance qui devrait faire porter

du fruit aux joueurs sur terrain. Géant au cœur de l’Afrique qui, selon Frantz Fanon, a la forme d’un revolver, le Congo serait la gâchette du continent noir mais il ne resplendit pas encore dans toute son envergure. Il lui faut faire preuve de puissance comme s’impose le léopard dans la forêt. Le Congo doit se lever dans les hauteurs comme une nation émergente à la manière dont son animal totem grimpe très haut dans l’arbre. Prisca IKETE

SPIRITUALITÉ RELIGIONS TRADITIONNELLES AFRICAINES En 1866, rentrant du Haut-Nil, Sir Samuel Baker déclare : “Aucune des races du Bassin du Nil, sans exception, ne possède une croyance en un Être suprême ni aucune forme de culte ou d’idolâtrie ; l’obscurité de leur esprit n’est même pas éclairée par un rayon de superstition. Ils ont l’esprit aussi stagnant que les marais qui fondent leur monde étriqué.”... Le mot « religion » désigne un ensemble de croyances et de dogmes définissant le rapport de l’homme avec le sacré. La religion traditionnelle d’un peuple reflète sa façon de penser, ses croyances, ses valeurs culturelles et donc le sens de sa vie. Elle s’illustre dans le quotidien du peuple grâce à ses symboles, ses gestes, ses objets, ses rites et cérémonies, ses mythes. La culture du peuple Africain est le miroir de ce dernier. Les religions Africaines ne peuvent être dissocier de la culture Africaine. Malgré les effets de la modernité et l’influence indéniable des religions occidentales, un lien subsiste entre les peuples d’Afrique Subsa-

harienne et leurs religions traditionnelles respectives. A leur arrivée sur le continent Africain, les occidentaux ont observé une spiritualité bien présente dans les coutumes, ce qu’ils ont qualifié de « pseudo-religion ». Dans un contexte d’expansion de religions occidentales et domination totale des sociétés Africaines, les missionnaires européens décidèrent de réduire cette spiritualité à de l’animisme si bien que l’expression « religion Africaine » surprend encore des masses. Les religions Africaines ne se limitent pas à de l’animisme. Comme l’a dit l’écrivain Gérard BUAKASSA dans son livre intitulé Impact de la religion

Africaine sur l’Afrique d’aujourd’hui : latence et patience : « …la religion Africaine n’existe nulle part, mais elle est partout, dans les consciences, dans les opérations spirituelles ou empiriques, dans les représentations, dans les attitudes, dans les gestes, dans les proverbes, dans les légendes, dans les mythes… Elle est partout, à la campagne comme en ville, dans les procès judiciaires comme les conventions politiques… ». Il est important pour les Africains d’étudier leurs religions traditionnelles pour mieux comprendre leur Histoire.

La Rédaction

Awakening Africa Magazine

65


Culture et Arts

Musique

LE POETE LUTUMBA Une Flamme Qui S’allumme Dans L’au-Dela

« Mabele, soso eleli soso eko lela ngoya, sima ya mua ngonga tongo eko tana… », Mabele, titre de la chanson du Poète LUTUMBA qui veut dire TERRE. Terre qui l’a emporté après 81 ans d’existence. Terre qui l’a vu naître un jour de 1938 et qui l’a vu servir dans la musique Congolaise et agir dans l’intellect et la conscience de ses concitoyens. Mots poignants, prophétisant et moraliste, il cite le coq, symbolisant le temps du réveil. Moment où nous sommes censés aller travailler. Ce moment où l’homme reprend vie après un moment de vulnérabilité dans son sommeil. A son réveil il fait de nouveau face aux vicissitudes quotidiennes de la vie et là nous voyons certains se retrouvant dans la joie et d’autres dans la tristesse. LUTUMBA Simaro dit MASIYA (Le messie), a mérité très largement les somptueuses obsèques qui lui ont été réservées après sa mort. De tous les artistes musiciens congolais, il était parmi les meilleurs compositeurs, paroliers. Guitariste de charme, la multitude de ses chansons ont été composées, arrangées et accompagnées par lui-même et la chanson confiée en général à la vocale d’un des meilleurs artistes du pays qu’il sélectionnait pour la cause. LUTUMBA a vécu en homme simple, humble, fidèle à ses principes et à ses engagements. Il est quasiment le seul artiste musicien congolais qui ne s’est jamais écarté de la voie de la vertu, de loyauté et de moralisation de la communauté. Une flamme allumée dans l’au-delà, ne cessera d’inspirer des générations et des générations, car sa musique pure, éduca-

66 Awakening Africa Magazine

tive, récréative restera éternelle. Un des portes étendards de la musique congolaise moderne, ces œuvres très remarquables ont toujours été dès les années 60 à ce jour, des succès permanents. Même les adolescents actuels fredonnent des chansons de l’artiste composées il y a plus de 30, 40, voire 50ans. Moraliste, LUTUMBA l’était. Chaque strophe de ses chansons constitue un cliché. Un tableau qui fige des événements cruciaux de la vie de l’homme. Tel qu’il le dit dans sa chanson MABELE ou NTOTU (entendez par Terre), l’homme a inventé une arme pour tuer l’homme, mais n’a jamais réussi à en fabriquer une qui peut tuer la vérité ! Une des expressions de ses chansons telle que : « Bougie ekotangisaka mpinzoli po na pasi… », Lisez : Une bougie verse de larmes de souffrances pour éclairer, nous rappelle qu’aujourd’hui, nos cœurs ont versé des larmes de souffrances lors de

son extinction mais nous sommes remplis de joie pour le travail abattu de son vivant. Il faut bien vivre à la limite de ses moyens a-t-il dit dans sa chanson AFFAIRE KITIKWALA [siège de repos, où il iinterpelle les humains sur leurs styles de vie], dont un extrait : « Ba KoKo ba loba boye, na la vie ba loba boye yeba talo ya mbissi tango papa azali na bomoyi, yeba talo ya kwanga tango maman azali na bomoyi po lobi bako kufa… » ; Il avertit la jeunesse à travers cette chanson de se former et s’informer du vivant des parents avant qu’ils ne meurent pour pouvoir se prendre en charge quand ils ne seront pas là. Flamme éteinte sur la terre des vivants, flamme allumée dans celle de nos aïeux et flamme flamboyante dans celle de l’avenir !

Ariana Tongota


PHOTOGRAPHIE Photo prise par Emmanuel Kalumbata

LA PHOTOGRAPHIE EST MORTE, VIVE LA PHOTOGRAPHIE!!!

La révolution photographique est marche et il est temps de s’adapter.

en

“Il est temps d’arrêter de parler de photographie. Ce n’est pas que la photographie est morte, comme beaucoup l’ont affirmé, mais elle est révolue. “ Lança Stephen Mayes, directeur général du Tim Hetherington Trust. Une révolution est en marche et il faut s’adapter. Pour cela, il préconise non seulement de parler de la photographie en termes nouveaux, mais aussi de la penser différemment et de l’utiliser différemment. Si, pour l’instant, les constructeurs tentent toujours d’imiter la photographie tradition-

nelle et les discours présentent encore et encore l’image comme l’enregistrement objectif du réel, Stephen Mayes pense que le futur de la photographie se construira sans sa pratique conventionnelle. La culture visuelle va aujourd’hui bien audelà de la « simple documentation », et ce n’est que le début. La photographie n’en est pas encore à son âge adulte car les possibles sont loin d’avoir été explorés. Son futur réside dans l’accessibilité des données, le développement d’applis, de logiciels et de technologies émergentes (réalité virtuelle, intelligence artificielle...) qui rendent l’imagination informatique pr-

esque illimitée. Ce ne sont donc ni les photographes, ni les constructeurs d’appareil photo qui sont à l’origine de cette révolution mais les ingénieurs en téléphonie. Certains s’inquiètent de cette évolution et dénoncent ses dangers, comme la manipulation et la retouche excessive des images, un débat récurrent dans la presse. Mais cette révolution, qu’elle se fasse avec ou sans les photographes, permettra pourtant d’augmenter les contenus et de développer des narrations plus complexes, qui serviront notamment à construire un meilleur journalisme.

Emmanuel Kalumbata

Awakening Africa Magazine

67


Artiste photographe Pigiste originaire de la République Démocratique du Congo, ANASTASIE LANGU LAWINNER a fait ses études en droit privé et judiciaire à l’université protestante du Congo (UPC). Tomber sous le charme de la photographie, elle décida de changer sa route pour suivre sa nouvelle passion. Etant nouvelle dans le monde de la photographie, elle reçut une formation d’un mois à Shaw Academy pour maitriser son appareil photo en mode manuel, qui deviendra par la suite son précieux bijoux et étant décidé d’exceller dans la photographie, elle s’auto format grâce aux formations en ligne. Intelligente, créative, poétique, instinctive, révoltante et électrique dans son travaille, elle extériorise son for intérieur, son ressenti, son envie de parler de ce qui dérange ou pas, des moments de son passée refoulé aussi des séries photographiques autour de la colonisation, la mobilité humaine et de la marginalisation de la femme. Faisant son travaille avec beaucoup de passion et tirant son inspiration des grands de la photographie comme Misha Gordin, Ayana Jackson, Kiripi, George Senga, Samy Boloji, Joanna Choumali, Michel Magema, Anastasie suit sa propre démarche artistique en se distinguant des autres photographes pigistes et Présentement elle propose des services photographiques professionnelle depuis 3ans dans son agence de communication visuel dénommer Anas Vision. Amoureuse de la photographie, elle se bat pour promouvoir l’art en RDC et le reste de l’Afrique et travaille comme présidente nationale d’une fédération Africaine sur l’art photographique.

68 Awakening Africa Magazine

Parcours et Réalisations 2019 : sélectionner pour la foire contemporaine à Doua l’Art 2018 : Exposition Megalopolis « les voix de Kinshasa » au Museum Grassi à Leipzig en Allemagne du 30 Novembre – 30 Mars 2019 Curators Freddy Tsimba et Eddy Ekete 2018 : Exposition « Woman Power » à bandjoun station au Cameroun 16 novembre 2018 – juin 2019 Curators : carine djuidje et Alicia Knock 2018 : sélectionnée par le programme SPARK FOR A BRIGE (résidence Artistique) - Un programme de soutien aux jeunes Artistes congo laise en donnant un espace et matériels 2018 : Résidence et exposition à la RIAC rencontre interna tional d’art contemporain 7eme Edition Du 3-23 Septembre 2018 - workshop, restitution et exposition à l’institut français de Brazzaville 2018 : Master Art 3éme Edition kin Art Studio Du 25 Mai – 03 Juin 2018 - Programme international de résidence d’Artistes et Curators (Animé par Barthélémy Toguo et Vitshois Mwilambwe Bondo) Emmanuel Kalumbata


Awakening Africa Magazine

69


Science

Découverte

5 RÉVÉLATIONS SUR LE CERVEAU HUMAIN Le cerveau est un organe complexe dont nous n’utilisons que 10 % ! Grâce aux progrès technologiques et scientifiques, de nouvelles découvertes permettent de mieux comprendre son fonctionnement et de perfectionner les techniques médicales pour mieux le soigner. Au-delà de toutes les possibilités de ce formidable organe, quelque petites révélations sur le cerveau humain nous ont fasciné. On les partage avec vous!

1. Le cerveau grandit jusqu’à 25 ans Le cerveau est un organe complexe. Il se développe dès le premier mois de la grossesse avec l’apparition du premier neurone. Après, à chaque seconde sont créés 3000 neurones. Au bout de 6 mois, le fœtus reconnaît quelques syllabes de la langue de sa mère. De 0 à 1 an, le système limbique se développe (la zone des émotions : pleurs, colère, amour…). Le bébé est aussi stimulé avec des paroles. Lors de l’adolescence et de la puberté, deux zones entrent en opposition : le cortex préfrontal (la zone de prise de décisions) et le système limbique. Puis entre 18 et 25 ans, la réflexion prend le pas sur les émotions. À 25 ans, le cerveau est adulte et au top de sa capacité 2. Le cerveau n’est pas à l’origine des émotions Le cerveau n’est pas maître de toutes nos réactions. Au début, les scientifiques opposaient le raisonnement avec l’émotion. Cependant, il a été démontré, par la suite, que ces deux zones sont complémentaires. La réaction du corps ne dépend pas de notre cerveau et nous pouvons le voir avec le cas des réflexes : quand nous posons une main sur un capot très chaud, nous la retirons immédiate-

70 Awakening Africa Magazine

ment. C’est la moelle épinière, et non le cerveau, qui a envoyé un message aux muscles car nous avons des capteurs sur tout le corps. Ils nous indiquent que la surface sur laquelle nous avons posé notre main est trop chaude. Pour certaines sensations, ce sont les organes qui réagissent puis le cerveau qui synthétise toutes les informations. Ainsi, si une personne est stressée, elle sentira une contraction au niveau de son intestin et le cerveau reprendra l’information pour réagir en conséquence. 3. Le ventre est notre deuxième cerveau Notre ventre abrite un système nerveux qui ressemble à celui du cerveau. C’est pour cela qu’on l’appelle le « deuxième cerveau ». Le système digestif est en avance par rapport au cerveau : lors du développement du fœtus, il est prêt le premier car il assure le développement de l’ensemble du corps. Les deux systèmes nerveux sont ainsi intimement liés. Ils communiquent grâce au nerf vague (l’information part du système nerveux du cerveau et se dirige dans le ventre) et au sang (l’information est envoyée du ventre jusqu’au cerveau). 80 % des messages se produisent dans le ventre et se rendent ensuite dans le cerveau.

C’est ainsi que nous avons conscience que nous avons faim, mal ou bien que nous sommes rassasiés. 4. Le cerveau est malléable Quelle que soit l’activité que l’on exerce, si elle est pratiquée régulièrement le cerveau va se modifier pour accélérer l’échange d’information. C’est le cas des enfants surdoués. Après un an de pratique, le cerveau commence à évoluer. Le cerveau adapte alors sa structure car le fait de répéter les mouvements change la façon de fonctionner des neurones : les gestes deviennent automatiques quand les voies neuronales deviennent plus structurées et que l’information circule plus rapidement. C’est ainsi que certaines régions du cerveau deviennent plus imposantes que d’autres. Le cervelet travaille sur la rapidité et le corps calleux permet la synchronisation du côté droit et gauche. Ces deux parties du cerveau transmettent alors plus de messages. 5. Le cerveau est paralysé en cas de danger En cas de danger, les différentes parties du cerveau entrent en compétition. Elles ont le même objectif : survivre.


Science

Découverte

Certaines activités sont alors momentanément paralysées au profit d’autres. Une partie de notre cerveau analyse les informations venant de notre environnement et l’autre partie est connectée au corps et ses sensations. Ces deux parties sont complémentaires mais la plupart du temps elles s’affrontent. Nous sommes alors otage de nos émotions dans les situations dangereuses.

Héracleion UNE VILLE DÉCOUVERTE SOUS L’EAU APRÈS 1500 ANS.

La ville d’Héraklion a été engloutie sous l’eau il y a 1500 ans. Cette grande ville avait été mentionnée par l’écrivain grec Hérodote, historien du 5ème siècle avant Jésus-Christ. Lorsque l’archéologue marin français Franck Goddio est tombé sur des reliques, en 2000, elles allaient le mener à l’une des plus grandes découvertes du 21ème siècle : une ville sous-marine. Goddio recherchait des navires de guerre de Napoléon de la bataille du Nil de 1798, lorsqu’il fit la découverte. Héracléion est une ancienne cité de l’Égypte antique, située près de l’actuelle Aboukir. Elle fut découverte en 1992, conjointement avec Canope, la ville voisine, englouties dans la baie d’Aboukir, lors des fouilles archéologiques sous-marines menées par Franck Goddio.

L’ancienne cité égyptienne Héracléion commence enfin à révéler son histoire. Son existence laissait supposer que cette cité était l’un des principaux ports de l’Égypte pour le trafic maritime en provenance du monde grec. Idée confirmée par les éléments trouvés sur place. Cette cité avait été fondée au 8ème siècle avant Jésus-Christ, bien avant la fondation de la mythique Alexandrie en -331 avant Jésus-Christ, avant d’être complètement submergée par la Méditerranée il y a 1200 ans. Après cet événement, il était pratiquement impossible de trouver des traces écrites de l’existence de cette ville, appelée Thonis dans les rares témoignages grecs de l’époque.

Emmanuel Kalumbata

Awakening Africa Magazine

71


DOSSIER QUELQUE IMAGES DU PASSAGE DE LA PREMIERE DAME DE LA RDC AUX USA

72 Awakening Africa Magazine


Awakening Africa Magazine

73


DOSSIER FALLY IPUPA DANS “AMERICA SUMMER TOUR 2019 Personne n’ignore que, s’il existe un artiste Congolais très sollicité dans le monde musical, actuellement ce n’est autre que celui que l’on appelle “El Profesor” Dicaprio La Merveille Fally Ipupa l’homme à l’agenda très surchargé. L’homme du “Control” s’est produit dans plus de 10 villes Américaines. Il entama sa tournée le 05 juillet 2019 à Edmonton au Canada. Il s’est rendu ensuite à Montréal et Toronto, les 6 et 7 juillet 2019. C’est aux USA que l’actuel Roi de la musique congolaise Fally Ipupa a poursuivi son « America Summer Tour ». Son premier concert au pays de l’oncle sam était le 12 juillet à Apollo Theater, la salle de spectacle mythique du quartier de Harlem, à New York, le 13 juillet dans la capitale Washington D.C au Howard Theater et le 14 juillet au Duke Progressive Theater à Raleigh. Toujours aux États-Unis d’Amérique, Mr. Canne à sucre a livré une série des concerts à Portland (Aura), à Dallas au Lava Catina et au Manson Elan à Atlanta précisément les 19, 20, 21 juillet 2019. C’est à San Francisco que L’homme au “Control”, “El Profesor” a clôturé sa tournée Américaine dans la salle Slim’s le 28 juillet après son concert au Moonvilly Highscool à Phoenix le 27 juillet 2019. Sans pour autant jeter l’essence sur les feux, aucun artiste Congolais n’a jamais effectué une telle tournée en Amérique du Nord depuis les temps de Luambo Makiadi.

74 Awakening Africa Magazine


Awakening Africa Magazine

75


76 Awakening Africa Magazine


Awakening Africa Magazine

77


78 Awakening Africa Magazine


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.