HS URBAN REPERAGES ANP / Smirnoff

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NUMERO SPECIAL TENDANCES DE

DECODAGES CULTURE, MODE, LIEUX…



Photo Olivier Mignon

MODE. ✪ P.04

Boyards, boubouchkas et bimbos. ✪

P.06

culture. La culture russe tisse sa toile. ✪ P.07 S NOVYM GODOM : Bonne année. ✪ P.08 shopping. ✪

P.09 LA sAGA SMIRNOFF

✪ P.10

à la russe !

Boisson impériale.

LIEUX BRANCHÉS. ✪ P.12 SAINT-

PETERSBOURG/moscou.

Suivez le guide !

Cette semaine, le 13 janvier, on fêtera le Nouvel An russe. L’occasion de nous pencher un peu sur cet incroyable vent d’Est qui n’en finit pas de souffler jusqu’à chez nous. Si Paris s’était déjà laissé séduire dans les années 20, suite à l’engouement des Français pour les ballets de Diaghilev, c’est le monde de la mode, par le biais même de ses représentants les plus prestigieux comme Yves Saint Laurent ou Jean-Paul Gaultier qui a su le mieux nous initier au style slave. Pas étonnant dès lors, que l’hiver dernier, la tendance « à la russe » ait réellement explosé, remplissant les garde-robes des fashionistas de broderies folkloriques, jupons et autres chapkas. Reste qu’aujourd’hui, si l’on constate qu’à l’instar des petites matriochkas omniprésentes dans notre déco, l’imagerie slave continue à nous séduire, force est de reconnaître qu’il ne faut pas s’en tenir là. Car si le folklore et la gastronomie du cru sont aussi très tentants, la création russe, quant à elle, foisonne de nouveaux talents incontournables, que l’on parle de mode, bien sûr, mais aussi de littérature ou de cinéma. De quoi nous donner envie de célébrer cette nouvelle année en faisant le choix de regarder vers l’Est. On va en prendre plein les yeux.


mode ✪ P.04

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Après des décennies d’absence totale sur la scène des défilés de mode, Moscou la remuante rattrape son retard. Friands de marques occidentales, les Russes se désintéressent encore des créateurs locaux. Tandis que Milan, Londres et Paris commencent à lorgner du côté de ces podiums où explosent l’audace, l’excès et le folklore.

texte ✪ FABIENNE JACOB

e touriste ébahi n’en revient pas. Où est passée l’austérité grise qui nimbait, il y a peu encore, la place Rouge ? Aujourd’hui, les défilés militaires sont remplacés par ceux des enseignes de prêt-àporter de luxe. Hugo Boss, Louis Vuitton, Kenzo, Valentino… dans le centre de Moscou, on se croirait avenue Montaigne. Depuis l’envolée des cours du pétrole et du gaz, la capitale montre un dynamisme croissant dans le secteur de la mode dont la jeunesse dorée et les nouveaux riches raffolent. De jeunes créateurs commencent à se faire un nom, mais la clientèle locale rêve encore surtout de prestigieuses marques étrangères présentes aussi dans les Goum, fameux grands magasins locaux. Comme la culture en général, le secteur de la mode souffre de soutiens structurels encore très confus. A Moscou, deux semaines sont dédiées à la mode : la Semaine de la mode à Moscou et la Semaine russe de la mode. Signe du capharnaüm ambiant, leurs dates se chevauchent ! Les grandes marques occidentales lorgnent, elles, de plus en plus vers ces évènements. Selon elles, la Russie est un formidable nouveau marché. En revanche, les jeunes créateurs peinent à y émerger, faute d’aides financières. Les hommes d’affaires russes exigent en effet un retour immédiat sur investissement. Pourtant, on observe un net frémissement. Il y a encore quelques années, seules deux boutiques de prêt-à-porter étaient consacrées aux marques russes. Aujourd’hui, elles sont plus d’une dizaine. Existe-t-il une marque de fabrique pour les jeunes créateurs ? Selon Alexandre Choumski, organisateur de la Semaine russe de la mode, « les Russes n’aiment pas le minimalisme. Même si l’excès, la folie et la fantaisie sont révolus dans le prêt-à-porter, ils aimeront toujours les


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BEAUTE SLAVE

Teint diaphane, yeux clairs, pommettes hautes… depuis quelques années, les mannequins slaves envahissent les podiums. Les belles venues de Tchéquie, d’Ukraine ou de Russie, arborant longues jambes et prénoms en « a » évoquant la taïga, ont la cote. En outre, détail qui a son importance, leurs prestations sont moins onéreuses que celles d’autres tops, anglaises ou américaines. Pour l’anecdote, citons Anna Kournikova, tenniswoman à la plastique si remarquable qu’elle a préféré déserter les courts pour les podiums… Actuellement les beautés russes les plus convoitées par les agences se nomment Elena Salnikova (qui vient de briguer la première place au concours de Miss Monde), et surtout Natalia Vodianova, égérie de L’Oréal au visage de femme-enfant. DR

couleurs vives et l’abondance de détails ». Malgré les difficultés, certaines jeunes ont réussi à se faire un nom en dehors des frontières. Dans les années 90, le couturier Valentin Ioudachkine, le premier, a fait mouche à Paris lors de ses défilés. Aujourd’hui, dans les écoles de design russe comme dans celles de Londres ou de Paris, l’heure est à l’audace plutôt qu’au glamour. Ainsi on a pu assister à un drôle de défilé conçu par des étudiants en design. Les mannequins étaient des hommes chauves et barbus en gilets de feutre et foulards de laine. « Notre personnage est un homme bizarre qui vit dans son monde intérieur », ont expliqué les étudiants. Un peu moins postmoderne, mais tout aussi audacieuse, la pétersbourgeoise Alena Akhmadullina, âgée de 27 ans. « J’ai réussi parce que je n’avais peur de rien » a-t-elle déclaré à la presse. Pour sa collection automne-hiver, elle avait puisé son inspiration dans l’univers des contes russes. Grandes bottes, manteau de mouton, la femme selon Alena pouvait être tour à tour femme de boyard ou tsarine… Autre goût de la jeune créatrice, celui du détournement. Ses cachecœurs découpés dans des châles de dentelle de laine s’inspiraient de ceux que vendent les babouchkas sur les marchés. Dans sa collection printemps-été, elle a encore davantage remonté le cours du temps, piochant son imaginaire dans la Russie des tsars des XVe et XVIe siècles. Question provocation, Alena n’a rien à envier aux créateurs occidentaux. Lors de son défilé, ses mannequins paradaient sur fond d’électro mixant bruits de tracteurs et grognements de porcs ! A la question : pourquoi ces thèmes russes ?, réponse sans ambages de la belle : « Pour ne pas ressembler à n’importe quel groupe italien 5 ! ». Après des études au prestigieux Saint-Martin’s college

à Londres, Daria Razoumkhine réussit, elle aussi, à séduire les places fortes de la mode internationale. Quant à Nina et Donis, un couple russo-chypriote, ils vendent leur ligne de jeans dans plusieurs boutiques de Londres et de New York. Enfin le pape de la branchouille moscovite, Igor Tchapourine, présente lui aussi ses collections dans des showrooms français ou italiens. Lors d’un défilé récent, il a invité sur le podium, une nuée de nymphettes de la génération des fêtes techno. Collants dorés et violets ultra-luisants, shorts et manches bouffants… les Lolita selon Tchapourine avaient l’air de petites abeilles tout droit Alena Akhmadullina sorties d’un feuilleton de science-fiction. A quand Mme Poutine (que Tchapourine a l’honneur d’habiller) en te- ✪ Saison Spring Summer 2007 au Carrousel du Louvre. nue d’extra-terrestre à un spectacle du Bolchoï ? ✪ Le 02 octobre 2006 ✪ Photos : © Alena Akhmadullina.


© Just ask

CULTURE ✪ P.06

De Moscou à Saint-Pétersbourg, la culture russe s’ébroue après des décennies de muselière soviétique. Sans aucun soutien, elle carbure à la débrouille. Fertile et vivante, elle révèle une multiplicité de talents et de tempéraments dont certains explosent hors des frontières. Petit tour d’horizon. textes ✪ FABIENNE JACOB

MUSIQUE !

Le Bolchoï est sans doute l’une des scènes musicales les plus prestigieuses et la Russie, l’un des pays où la tradition musicale est la plus grande. L’école russe est un vivier de jeunes prodiges. Des interprètes de génie, ces Gregori Solotov, Nicolaï Luganski et surtout Evgueni Kissin, âgé de 32 ans seulement, émigré très jeune à New York et qui fait la conquête du monde entier. Côté chanson, deux noms à retenir : Bulat Okudjava, immense poète mort à Paris en 1997 et Zhanna Bichevskaya, chanteuse très populaire, sorte de Joan Baez russe. La jeunesse russe, elle, s’envoie derrière les oreilles le même son qu’en Europe de l’ouest : techno, rock. Mais excepté les rockers de « Leningrad » et DJ Vadim, peu de musiciens pour « djeunz » élargissent leur audience au-delà des frontières.

BOUILLON DE CULTURE

A l’avènement de la perestroïka, on a assisté à un phénomène étrange. « Après 1991, on est passé de 2 000 auteurs environ à zéro… Sous le régime soviétique, les écrivains étaient des fonctionnaires de l’écriture et la littérature était devenue un tel instrument de l’idéologie du pouvoir qu’elle en devenait suspecte. Les gens qui voulaient bouger allaient plutôt à la télé…, explique Michel Parfenov, grand connaisseur de la culture russe, directeur de la collection « Lettres russes » chez Actes Sud et auteur du tout récent « La Cuisine russe » (Actes Sud). Aujourd’hui, la pépinière fait à nouveau germer des talents. Parmi eux, Ludmilla Oulitskaïa, auteur du très beau « Sonietchka » (Gallimard), Guelassimov, auteur de « La Soif » (Actes Sud). Beaucoup plus provocateurs, Viktor Pelevine (Seuil) et surtout Vladimir Sorokine (L’Olivier)… Dans la grande famille d’auteurs russes résidant à l’étranger, citons aussi Vassili Axiomov (Gallimard), David Markish (Noir sur blanc), Mikhaïl Chichkine (Noir sur blanc). Difficile de trouver des courants fédérateurs entre ces auteurs. Autre goût des lecteurs russes, celui de la poésie (qui se diffuse aussi via Internet) et surtout, véritable déferlante dans les librairies, celui du polar (voir encadré). En France le très prolixe et très fameux Boris Akounine est édité chez 10/18.

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© Icare

« Etonnez-moi », lançait Jean Cocteau à Diaghilev, le génial impresario à Paris des Ballets russes qu’il avait créés à Saint-Pétersbourg. On connaît la suite… ce dernier ne l’a pas seulement étonné, mais émerveillé. Fournissant matière à rêves pour des générations entières de mirettes. S’il est un art dans lequel l’étoile russe brille à jamais, c’est celui du ballet. Sur l’ensemble des créations des Ballets russes, une quinzaine figurent encore dans leur version d’origine au répertoire des grandes compagnies de danse. La fabuleuse épopée de Diaghilev a inspiré les plus grands, de Serge Lifar (à qui le Palais-Garnier vient de rendre hommage en octobre dernier) à Maurice Béjart en passant par Balanchine, chorégraphe lui aussi issu des prestigieux Ballets russes, qui sera mis à l’honneur par l’Opéra de Paris en février prochain. Pulvérisant à jamais les codes académiques de la danse, Diaghilev conçoit, dès son arrivée en 1909 au théâtre du Châtelet, le ballet comme un creuset au carrefour des différents arts. Entouré d’une troupe de danseurs exceptionnels - Anna Pavlova, Nijinski…- et de chorégraphes comme Massine, Balanchine et Nijinska, il fait appel à des peintres de génie -Picasso, Matisse, Braque…- et des compositeurs avantgardistes, tels Stravinski et Prokofiev qui intègrent toute la puissance du folklore russe. Résultat, le Sacre du Printemps de Stravinski fait scandale en 1913. D’autant que la danse de Nijinski, manifeste d’énergie brutale, rompt avec la conception académique de la grâce. Aujourd’hui on ne compte plus le nombre de représentations du Sacre à travers le monde entier.

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LE COUP DU BALLET

DJ Vadim

L’ART ET LA MANIERE

A Moscou, le marché de l’art suit la courbe du baril de pétrole… Autant dire que les galeries font florès. En février prochain se tiendra la biennale de Moscou. Parmi les artistes qui ont percé à l’étranger, l’Ukrainien Ilya Kabakov dont les œuvres ont déjà été exposées au Centre Pompidou. Pratiquant un art du détournement et de la contrebande sémantique, il s’attache à montrer le quotidien russe au travers d’installations. A l’automne dernier, les Parisiens ont pu contempler l’une d’entre elles (réalisée en collaboration avec sa femme Emilia) sur les marches de l’Opéra Bastille. Autre artiste russe dont le travail a été présenté à la Fiac de Paris 2006, Alexandre Ponomarev, ancien ingénieur naval qui, dès 1996, axe ses recherches artistiques autour des… sous-marins. Les visiteurs de la Fiac 2006 ont ainsi pu découvrir avec étonnement une reproduction de sous-marin au jardin des Tuileries. De leur côté, des œuvres du collectif de jeunes photographes AE S+ F, ont été exposées en décembre dernier à la Maison européenne de la photographie à Paris.

REINE DU NOIR

En Russie le polar, genre littéraire le plus populaire, cartonne avec des chiffres de vente à faire pâlir Dan Brown. De plus, il est souvent la chasse gardée des femmes. Avec plus de 20 millions d’ouvrages vendus, Alexandra Marinina est un véritable phénomène éditorial qui explose aussi hors des frontières. Née dans une famille de juristes, criminologue au Ministère de l’intérieur jusqu’en 1996, la dame connaît son affaire. Dans ses romans noirs à dominante sociologique, elle met en scène la Russie d’aujourd’hui, ses dérives, ses corruptions et ses nouveaux riches symptomatiques du capitalisme effréné qui frappe le pays. Posant sur la société moscovite contemporaine un regard aigu et sans complaisance. Héroïne récurrente, Anastasia, alter ego littéraire de l’auteur, intègre et intellectuelle, virtuose en informatique, traque inlassablement mafieux et désaxés. Dernier roman paru en France, « Ne gênez pas le bourreau » (Points Seuil).


, Les Russes célèbrent le passage à la nouvelle année le 13 janvier. Une soirée calée sur le calendrier julien. L'occasion de revenir sur cette tradition bien orthodoxe et de vous donner les meilleures adresses pour le fêter à Paris. © Itar Tass / Sipa

texte ✪ JULIEN NESSI

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es Russes fêtent le Nouvel An le 13 janvier. C’est un rite de passage particulièrement important pour eux. Durant tout le règne communiste, ils ont été privés de Noël, fête religieuse bannie par le parti, alors ils se sont rattrapés sur le nouvel an », explique Sophie Lounguine. Pour cette Française d’origine russe et auteur d’un livre de référence sur les rites et les traditions du nouvel an dans le monde(1), cette célébration est donc un moment fort pour la communauté russe. Selon une étude récente, les Russes dépenseraient l’équivalent d’un mois de salaire pour les festivités de fin d’année (noël orthodoxe le 7 janvier, nouvel an le 13 janvier). Ils sont donc prêts à tout pour marquer le coup !

UN HERITAGE DE LA RUSSIE TSARISTE

D’où vient cette manie de le fêter après tout le monde ? C’est une histoire de calendrier qui repose sur l’année julienne, suivie par la religion orthodoxe (interdite pendant la période soviétique). Le calendrier julien vient du nom de Jules César, qui l’établit 45 ans avant Jésus-Christ. Il avait été instauré par Pierre-le-Grand, en 1699. Le tsar décide que le premier jour de l’année sera le 1er janvier du calendrier julien, en retard de 13 jours sur notre année à nous. Héritage de la Russie tsariste, le nouvel an est donc fêté par les Russes le 13 janvier chaque année.

(coulis de fruits rouges et noirs), blinchikis du Jour de l'An (crêpes parfumées à la vanille), autant de mets incontournables du réveillon à la russe. Pendant la soirée, la vodka reste la boisson de circonstance. Les Russes boivent de la vodka mais ne cassent pas forcément les verres, contrairement à ce qu’on à l’habitude d’entendre ici et là. Alors n’oubliez pas de trinquer et de dire haut et fort : « Za vach Zdorovié ! », SUPERSTITION ET DIVINATION… Les Russes sont très superstitieux et peuvent s’adonner à qui signifie « A votre santé ! » dans la langue de Pouchkine. des jeux divinatoires durant la soirée du Nouvel An. (1) « Fêtes de Noël et du Nouvel an autour du monde. Histoires, rites, coutu« Pendant les douze coups de minuit - et seulement à cet mes et traditions », Sophie Lounguine, Horay, 2005. instant fatidique - chacun écrit un vœu sur un papier, puis le brûle entièrement à la flamme d’une bougie ou d’une allumette : si ces conditions sont respectées, le vœu se réalisera dans l’année », précise Sophie Lounguine. Il subsiste aussi en Russie de très vieilles coutumes - d’origine Où trouver les meilleurs traiteurs russes ? païenne - de divination et de magie pour prédire l’avenir. Comme celle de verser de la cire dans un récipient d’eau bouillante et d’examiner et d’interpréter les figures que forme la cire fondue (amour, naissance, mariage…) pour deviner le futur. Ce sont surtout les femmes et les jeunes Petrossian filles qui sont attachées à ces antiques traditions. Le caviar grand cru est la spécialité de la maison. Mais on y trouve aussi un tarama SPECIALITES CULINAIRES ET… VODKA ! exquis pour les papilles les Pas de nouvel an digne de ce nom sans la musique slave, plus exigeantes. 18 boulevard les spécialités gastronomiques russes et la vodka qui va avec de La Tour-Maubourg, Paris 7e. ! Blinis au saumon fumé, caviar « béluga », esturgeon grillé Tél. : 01 44 11 32 22. sauce champagne et caviar, bœuf Strogonoff, « kissel » DR

LE NOUVEL AN RUSSE A PARIS

L'Epicerie russe

Une institution pour la communauté russe de Paris. La spécialité : le plateau russe avec tarama, saumon et caviar rouge. 3 rue Gustave-Courbet, Paris 16e. Tél. : 01 45 53 46 46. 13 rue de la Terrasse, Paris 17e. Tél. : 01 40 54 04 05.

Gastronome

Un traiteur haut de gamme qui offre des produits importés (conserves, bocaux, ingrédients) ou préparés (plats cuisinés, soupes…). 26 bis boulevard Diderot, Paris 12e. Tél. : 01 43 41 65 83. 53 boulevard des Batignolles, Paris 17e. Tél. : 01 42 93 10 43.

Où le fêter ?

Raspoutine

Le Cabaret russe à Paris, style ancienne Russie. Une adresse de luxe à la cuisine authentique et aux shows bien rôdés. Réveillon « spécial caviar » le 13 janvier à partir de 20h30. 58 rue Bassano, Paris 8e. Tarif : 300 €/personne sans les boissons. Tél. : 01 44 79 97 50. www.raspoutine.fr.

Divan du Monde

« Spoutnik Party », le 13 janvier de 23h à 6h. Aux platines, le très agité Spoutnik Sound System considéré comme le « Docteur Mabuse des platines ». 75 rue des Martyrs, Paris 18e. Tarif : 10 €. Tél. : 01 40 05 06 99.


SHOPPING ✪ P.08

Non, tous ces vêtements, accessoires et jolis objets n’émanent pas de créateurs qui officient en Russie ; ils s’inspirent juste d’une tendance slave qui n’en finit pas de nous séduire. RÉALISATION ✪ Agnès Ruskowiak

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et 2. Top-models façon russe. Collection automne-hiver Kenzo, prix sur demande, www.kenzo.com ✪ 3 De la cuisine au salon. Torchon en coton sérigraphié « Matriochka » et sérigraphie numérotée sur papier, réalisée à la main, 50 x 65 cm, collection « Les Folkloriques », Atelier LZC, € le lot de deux et €. www.atelierlzc.fr ✪ 4 Grands froids. Chapka velours grosses côtes, beige ou kaki, Oxbow, 29 €. www.oxboworld.com ✪ 5 Anna Karénine moderne. Chapka en plumes, lien en passementerie et pompons multicolores, trois coloris, Mia Zia, 145 €. www.miazia.com ✪ 6 Maison de poupées. Grand coussin 48 x 48 cm et trousse 17.5 x 21.5cm, plusieurs coloris, Iosis, 65 et 42 €. Tel: 01 45 27 51 61 ✪ 7 Les petits aussi. .. Botte en nubuck, Kickers, à partir de 99 €. www.kickers.fr ✪ 8 La bonne fortune. Tirelires en céramique, petit modèle : 16 x 9 cm et grand modèle : 20 x 11 cm, Graine d’intérieur, 19,95 et 22,90 €. www.grainedinterieur.com ✪ 9 Motifs de satisfaction. Petits sacs brodés, Antik Batik, € l’un. Tél ✪ 10 Epiphanie. Coffret de quatre fèves « Babouchkas », pouvant se porter autour du cou, Ladurée, 19 € la boîte-écrin. www.laduree.fr


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1 Allure paysanne. Collection automne 2005 de la marque néerlandaise g-sus. www.g-sus.com ✪ 2 Style russe pour tous. Défilé des 30 ans de la maison Olivier Strelli, collection automne-hiver 2005/2006 ✪ 3 Boléro fourrure. Collection automne-hiver 2005/2006 Marithé & François Girbaud, www.girbaud.com ✪

Parler de la Russie sans évoquer sa boisson populaire par excellence, la vodka, est tout simplement impossible. En la matière, le leader mondial est la vodka Smirnoff, une véritable légende qui a accompagné l’histoire russe, s’est fait une place de rêve Outre-Atlantique, pour devenir aujourd’hui, bien sûr, la star des amateurs de cocktails du monde entier…

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Aujourd’hui, Smirnoff est le poids lourds mondial de la vodka, présent dans pas moins de 130 pays, tandis qu’une bouteille se vend toutes les six secondes ! Difficile d’imaginer que ce géant est né de l’imagination d’un jeune Russe, Piotr Smirnov qui fit de sa vodka la boisson de l’aristocratie russe… L’aventure de la vodka Smirnoff est donc avant tout l’incroyable parcours d’un homme jalonné par les drames de l’histoire. En 1864, Smirnov fonde sa distillerie et utilise un procédé de filtrage révolutionnaire permettant de produire une vodka limpide, qui devient alors l’alcool populaire russe par excellence. Deux ans plus tard, c’est le sacrement « royal » et la jeune marque devient le fournisseur officiel de la Cour Impériale de Russie. Malheureusement, les drames de l’histoire vont mettre un terme à cette ascension fulgurante. En 1917, c’est la Révolution bolchevique, toutes les entreprises sont interdites, les usines sont confisquées, Smirnov est contraint d’arrêter sa production en 1919. Vladimir Smirnov, qui a repris l’affaire de son père, rejoint l’Armée Blanche résistante. Arrêté, incarcéré, il échappe au peloton d’exécution cinq jours de suite ! Le sixième jour, la prison est libérée, Vladimir fuit vers Constantinople en Turquie, sans un sou en poche, mais avec son secret de fabrication… Commence alors pour lui une longue errance qui le mènera en Bulgarie, en Pologne et enfin en France.

C’est à cette époque, dans les années 20, que Vlamir Smirnov adopte la version francisée de son nom qui devient « Smirnoff ». Bien déterminé à réussir à implanter sa vodka, il s’installe d’abord à Paris puis à Nice où il crée sa distillerie. En 1933, il vend sa marque et son procédé à un homme d’affaire américain Rudolph Kunett, avec un seul objectif en tête, développer la marque aux Etats-Unis où la prohibition vient d’être levée. La production démarre au Connecticut, mais le succès n’est pas encore au rendez-vous. Cinq ans plus tard, Smirnoff change de main, son nouveau propriétaire, John Martin, décide de faire un coup publicitaire pour relancer la marque en positionnant Smirnoff comme un « whisky blanc » au goût et aux arômes neutres parfaitement adapté pour la création de cocktails. Le succès est immédiat : entre 1947 et 1950 les ventes triplent ! C’est la culture du cocktail qui envahit le quotidien des Américains et en 1951, les ventes continuent à doubler. Smirnoff a changé la façon de boire de l’alcool, et ce n’est que le début. En 1960, la marque devient la boisson chic du tout Hollywood ainsi que celle d’un certain espion anglais nommé Bond et qui a un goût prononcé pour la Vodkatini (cocktail à base de Vodka et de Martini). Depuis, même si l’allure de la bouteille a subi quelques transformations au fil des années, la vodka Smirnoff reste la boisson par excellence pour faire la fête, à déguster pure ou pour inventer de nouveaux cocktails !

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texte ✪ MURIELE BACHELIER


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LIEUX BRANCHÉS ✪ P.10

VODKA ET TARAMA

STEPPE CHIC

INCONTOURNABLE

Le style Tatiana Lebedev, structuré mais vibrant, oscillant sans cesse entre classicisme et futurisme, est reconnaissable entre mille. C’est l’esprit des steppes mêlé au chic parisien. Après avoir ouvert une première boutique dans le quartier des Abbesses, en 1998, la jeune créatrice russe a choisi la rue Vieille du Temple, l’une des artères les plus courues par les folles de shopping, pour son deuxième espace parisien. Installée depuis cinq ans au cœur du Marais, la styliste a su séduire les fashionistas parisiennes en imposant son style inspiré par le constructivisme russe du début du XXe siècle. Les lignes sont nettes, les matières sont brutes, mais la silhouette éminemment féminine. Son coup de crayon unique lui a valu d’être très rapidement repérée par la scène française de la mode. Amoureuse de Paris depuis son premier voyage dans la capitale en 1990, Tatiana passe par les maisons Chantal Thomass et Jean-Charles de Castelbajac avant de créer son propre label, en 1997. Un parcours fulgurant ! Les modèles phares de sa collection : ses tee-shirts peints à la main, ses vestes en denim froissées et ses jupes réversibles en coton et résille… La boutique est à l’image de l’énergique maîtresse des lieux : mélange de métal et de pierres brutes, il s’en dégage une atmosphère à la fois architecturale et chaleureuse. « La déco de ma boutique du Marais est parfaitement à l’image de mon travail, design, mais aussi brut de décoffrage ! », explique Tatiana Lebedev. Elle considère le Marais comme « l’un des carrefours de la mode mondiale », mais déplore le côté trop folklorique et « kitsch » des autres lieux dits « russes » de la capitale. « La plupart de ces endroits sont ringards, et n’ont rien à voir avec ce que l’on est. » Chouchoute des branchés, la styliste, qui a lancé sa carrière en dessinant les costumes de la Comédie-Française, représente, avec entre autres Seredin & Vassiliev, la génération montante de la mode russe à Paris.

Etudiants, intellectuels ou simples curieux : tous ceux qui s’intéressent de près ou de loin à la culture et à la langue russe se retrouvent un jour ou l’autre à la librairie du Globe. Tous adorent fouiller dans les rayonnages surchargés de cet immense espace qui célèbre la culture russe sous toutes ses formes : ancienne ou contemporaine, littéraire, cinématographique ou artistique. Au rez-de-chaussée, on trouve les livres russes traduits en français. Chefs-d’œuvre de la littérature classique ou romans contemporains : tout est là. On peut aussi évidemment y dénicher du Dostoïevski dans le texte dans le grand rayon « littérature en langue russe ». Mais le coin préféré des intellos branchés, c’est le rayon DVD, véritable mine d’or pour tous les amoureux du cinéma russe (en version soustitrée…). Au sous-sol, bienvenue dans le paradis des étudiants, avec un vaste choix de méthodes d’apprentissage du russe et de dictionnaires, ainsi que des beaux ouvrages de déco et d’art, des livres d’histoire, des guides… Véritable centre névralgique de la culture russe à Paris, la librairie propose un service de petites annonces et centralise les informations pra- Le Polit Buro : 25 rue du Roi de Sicile, Paris 4e. Ouvert tous les jours de 18h à 2h. tiques concernant les organismes russes parisiens. Régulièrement, La Cantine russe : 26 avenue de New-York, Paris 16e. Tel : 01 47 20 56 12. elle organise des rencontres-dédicaces avec des écrivains, des projections de chefs-d’œuvre du cinéma russe et des expositions. Adultes et enfants peuvent également y prendre des cours de russes. Bref, une valeur sûre.

Tatiana Lebedev : 64 rue Vieille du Temple, Paris 3e. Tel : 01 42 77 80 89. 23 rue Houdon, Paris 18e. Tel : 01 42 01 25 93. www.tatianalebedev.com

Librairie du Globe : 67 boulevard Beaumarchais, Paris 3e. Tel : 01 42 77 36 36. www.librairieduglobe.com

A L’AFFICHE ! Chaque samedi, à 15h, les cinéphiles et les russophiles de la capitale se retrouvent au ciné-club ultra-pointu du centre culturel de Russie. Fondé il y a près de soixante ans, ce dernier diffuse chaque semaine les grands classiques du cinéma russe de 1920 à nos jours. Au programme pour la saison 2007 notamment, « Le Printemps de jeunes filles » de Dorman et Oganissian (1960). Un régal pour les amateurs de perles rares, pour la modique somme de 20 € les trois séances. L’Oiseau de feu : centre culturel russe, 61 rue Boissière, Paris 16e. Tel : 01 47 35 19 94. www.kinoglaz.fr/cine_club_oiseau_de_feu.htm

Photo Anner Mignon

Ce n’est peut-être pas le lieu le plus authentiquement russe de Paris… On n’y croise pas forcément plus de Moscovites qu’ailleurs, et le mystérieux « patron russe » qu’évoque le barman reste invisible… N’empêche : le Polit Buro avec son nom évoquant les heures de gloire de l’URSS, ses affiches de propagande soviétiques placardés sur les murs rouges et ses meubles et autres bibelots vintage éparpillés ici et là fait qu’on s’y croirait vraiment. Le petit bar s’anime le soir, surtout aux heures de l’happy hour, de 18h à 21h. Forcément, la vodka n’est qu’à 3 €… Pour continuer sur sa lancée, rendez-vous à La Cantine russe. Ce petit morceau de Saint-Pétersbourg installé au pied de la Tour Eiffel est l’un des seuls restaurants russes de la capitale recevant l’approbation des Russes installés à Paris. « Ici, on n’est pas dans le folklore. C’est simple, c’est chaleureux : c’est authentique », résume Nadia, l’une des habituées des lieux. Quand on pousse la porte de cette cantine, nichée dans le sous-sol d’un hôtel particulier, on entre effectivement dans une autre époque, une autre dimension. D’ailleurs, ce n’est pas vraiment pour la nourriture qu’on vient à La Cantine russe (blinis, tarama, bœuf Strogonoff… rien que des grands classiques), mais bel et bien pour son ambiance si particulière. On y mange dans un joyeux brouhaha sur de grandes tables couvertes de nappes à carreaux rouges, en arrosant le tout de généreuses rasades de vodka, évidemment. Aux murs, parmi les affiches de concert et les veilles photos, des violoncelles, des guitares et des accordéons qui semblent être là pour pouvoir être saisis en cas de fête improvisée… A l’origine, lors de sa création en 1923, ce lieu était réservé aux étudiants du conservatoire Rachmaninov, situé juste au-dessus. Les étudiants sont toujours là, petits prix obligent. Mais aujourd’hui, dans ce quartier du Trocadéro où pullulent plutôt les restaurants design et froid, s’y mêlent beaucoup de Russes et un public bobo-branchouille en quête d’authenticité et de chaleur… Tout le monde sait que la vodka, il n’y a rien de tel pour se réchauffer !


Photo Olivier Mignon

Moscou, La capitale russe est aujourd’hui une mégalopole ouverte et dynamique. Les nuits moscovites sont aussi réputées pour leurs festivités délirantes. Suivez le guide ! OU DORMIR ?

Baltchoug Kempinsky. Extrêmement bien situé, sur la rive opposée de la Moskova, face au Kremlin. Un hôtel de luxe de la chaîne Kempinsky. Restaurant russe de qualité « Romanov » pour une cuisine de tradition, à base de produits anciens. oulitsa Baltchoug 1.

Saint-Petersbourg

Intourist. Hôtel moderne à deux pas de la place Rouge. Un trois étoiles bien pratique. Tverskaïa oulitsa 3/5.

OU MANGER ?

Saint-Petersbourg, pour la soirée du Nouvel an, la seconde plus grande ville de Russie et l’ancienne capitale des Tsars se met sur son « 13 »... Carnet d’adresses pratiques pour les gourmets, les fêtards et les noctambules.

L’Astoria. Pour passer une nuit de prince. Un des hôtels les plus luxueux (5 étoiles) de style Art Nouveau, en plein centre. Forfait 3 nuits, à partir de 550 € par personne. Bolchaïa Morskaïa Oulitsa 39. Réservation : www.roccofortehotels.com Hôtel Moskva. Un hôtel moderne, à deux pas du monastère Alexandre-Nevski. Rapport qualité/prix intéressant. A partir de 82 €/nuit en chambre double. Alexander Nevski Sq 2. Réservation : www.saint-petersburg-hotels.com/moscow-info.htm

OU MANGER ?

Moskva. L'une des tables les plus tendances, perchée au dernier étage d’un building à l’occidentale. Vue panoramique sur la Neva. Petrogradskaïa Nab. 18, City Center, 6ème étage. 1913 God. Un restaurant qui sert de la grande cuisine russe. Son nom est un hommage à la dynastie Romanov. Très belle carte de vins. Voznessenski Prospekt 13. Dvorianskoïe Gniezdo. Le plus élégant et le plus cher de la ville, dans l’ancien palais d’été du palais Ioussoupov. Son nom signifie « Nid de la noblesse ». Dekabristov Oulitsa 21. Elisseïevski. Le « Fauchon russe » à Saint-Pétersbourg. Les produits sont de grande qualité : thé, caviar, confiseries, grand choix de vodkas. Nevski Prospekt 56.

Ou Babouchki. Très bonne cuisine russe, décor agréable. Un classique incontournable. oulitsa Bolchaïa ordynka 42. Samovar. Ambiance feutrée et collection de samovars (bouilloire traditionnelle pour le thé). Musique russe le soir. Miasnitskaïa oulitsa 13.

texte ✪ JULIEN NESSI

OU DORMIR ?

Café Pouchkine. Pour les gourmets en quête de sensations culinaires. Sert une cuisine russe excellente, dans un décor vieille Russie. Tverskoï Boulevard 26a.

OU SORTIR ?

Metro Club. Une discothèque aménagée dans le style Galereya. Un café branché et toujours en mouvement. Cuid’une station de métro new-yorkaise. Branché et jeune. sine internationale. Une adresse pour les fêtards, car ce café où défile le tout Moscou est ouvert 24h/24. Ligovski prospekt 174. Petrovka oulitsa 27. Onegin. Une déco baroque de l’architecte Gorlanov. Ambiance « jet set ». C’est un des clubs les plus huppés de la ville. OU FAIRE SES COURSES? Sadovaïa Oulitsa 11. Diplomat Gastronom. Une sélection de choix en alimentation : caviar, alcool, spécialités préparées… Décadence. La boîte « happy few » pour la jeunesse dorée de Bolchaïa Grouzinskaïa oulitsa 63. Saint-Pétersbourg. Nuits agitées sur fond de tubes du moment. Goum. Le plus grand magasin de Moscou, temple de la Chtcherbakov Pereoulok 18. consommation et débauche de marques occidentales et russes. Vaut vraiment le détour, rien que pour la visite. Aquatoria. Une autre adresse courue par les jeunes de Krasnaïa plochtchad 3. Saint-Pétersbourg. 2500 mètres carrés, 6 bars, ambiance sous-marine. Vyborgskaya Emb. 61. OU SORTIR ? Diaguilev. La Mecque des nuits à Moscou, une adresse in✪ Y aller ? Avec Air France, vol Paris-Moscou, à partir de contournable avec les plus belles filles de Russie… 400 € A/R et vol Paris-Saint-Pétersbourg à partir de 500 € Karetnyi Rya 3, Sad Hermitage. A/R. Tel : 0 820 820 820 ou www.airfrance.fr ✪ Obtenir le visa ? Le visa touristique est obligatoire, 54 € pour First. Des nuits agitées en perspective dans cette boîte de 30 jours. Service des visas à Paris Tél. : 0 899 70 20 44 40. nuit branchée, appréciée par les jeunes de Moscou. ✪ A lire. « Un grand week-end à Saint-Pétersbourg », Sofiiskaïa Nab 34. Hachette, 10,75 €. « Moscou et Saint-Pétersbourg », Routard 2006/2007, 14,90 €. ✪ Pratique. Pour prépa- Hungry Duck. Un des bars les plus connus de Moscou. Plusieurs rer son séjour, quelques sites Internet sur la Russie en fran- pistes de danse et musique à fond. Pushechnaya Ul. 9 çais : www.russomania.com ; www.russie.net ; www.parismoscou.com ; www.art-russe.com ; www.russie.tv ; Amazonia Club. Ambiance jungle amazonienne, avec fauswww.cites.tv/citesdumonde (destination : 24 heures à ses rivières et cascades, au cœur de l’hiver moscovite. Déco design et soignée sur plusieurs niveaux. Strastnoy bulvar 14. Saint-Pétersbourg)



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