Portfolio 2018 Emmanuelle Lausent

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E M M A N U E L L E

L A U S E N T

A r ch ite c te D.E. & I ngĂŠ nie ur e Portfolio 2018



E M M A N U E L L E

L A U S E N T

Ar c h ite c te D .E . & I ngĂŠ nie ur e 9 r ue B ougue re a u 3 3 000 B orde a ux 0 6 75 25 62 03 emma n u e lle .la us e nt@ gma il.c om

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p.4


P.

6

Curriculum vitae Formation Expérience Compétences

P.

9

Projet de fin d’études ZAP des Isles : La Halle Riveraine

21

P. Projets de Master Solid thinking : Jaipur 2015 Patrimoine en devenir : Racines

P.

31

Projets de Licence Saint Nazaire balnéaire Etrange Etranger Situations Extrêmes : Shore it! Scénario construit : Urban slope

P.

45

Autres projets Insertions et collages Perspectives et axonométries filaires Mémoire de recherche Expérience Fondation Architectes de l’urgence

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E M M A N U E L L E

L A U S E N T

Ar c h ite c te D.E. - I ngé nie ur e

Formation

2015-20 1 7

Master en Architecture, ensanantes, France PFE obtenu avec les félicitations du jury

2015-20 1 8

Ecole Centrale de Nantes, branche Physique de la ville et de l’habitat Option Ville durable

20 1 4

2011 - 20 1 4

20 11

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Mémoire de recherche l’influence britannique dans les villes balnéaires Sous la direction de Gilles Bienvenue, séminaire Fragments de ville et questions patrimoniales, Obtenu avec mention Licence en Architecture, ensanantes, France Double cursus architecte-ingénieur avec l’ECN Baccalauréat Scientifique, Lycée Kerneuzec, Quimperlé, France Mention Très Bien, option arts plastiques

Compétences

Autres

Autocad Sketchup Pro Photoshop Indesign Illustrator Archicad Revit Lumion 3DS Max + Vray Unity Rhinoceros Langage C++ RDM 6

Anglais niveau avancé ( TOEIC 905) Espagnol niveau intermédiaire Créole parlé Titulaire Permis B Intérêt pour le travail du bois, le graphisme et le design Pratique de la harpe et de la voile Voyages en Italie, Espagne, Allemagne, République Tchèque, Norvège, Islande, Royaume-Uni, Autriche, Sénégal, Inde, Thaïlande, Cuba, Mexique, Haïti, Costa Rica.


Expérience

août 2017 - janv 2018

Fondation Architectes de l’urgence, Haïti Stage temps plein 6 mois

Architecte-ingénieur en Haïti pour la reconstruction de 8 écoles. De la phase conception à l’inauguration. Conception (APS, APD, PRO), suivi de chantier, communication, logistique... 2016-2018

Because Architecture Matters Autoentreprenariat

Rédactrice pour une start up visant la démocratisation de l’architecture. 2017

Ligue de l’enseignement, Prison Project, Nantes Associatif

Participation et organisation du projet Prison Project, ateliers débats sur la littérature au centre de détention de Nantes. juin 2016 - sept 2016

Arch.I Platform, Anne Feenstra, New Delhi, Inde Stage temps plein 3 mois

Conception du musée Sagarmatha à Namche au Népal. Enquête pour le relevé patrimonial du Punjab. janvier 2016 - mai 2016

VM Matériaux, Nantes

Projet d’étude Industriel 5 mois

Etude de l’utilisation de la technologie RFID pour le béton. 2015-2017

Terravia ,Vannes Autoentreprenariat

Réalisation d’insertions 3D pour des opérations d’aménagement en Bretagne. juillet /août 2014 - 2015

Mabire & Reich Architectes, Nantes Deux stages à temps plein de 1,5 mois

Conception pour une extension de maison à Nantes. Travail sur la phase PRO pour la légumerie du lycée Rieffel. Concours du collège Jean Mermoz de Nozay. Concours de la ferme expérimentale de Pont Saint Martin. sept 2014 - février 2015

Ensanantes, Nantes

Monitorat hebdomadaire 6 mois

Monitrice auprès des étudiants de première année dans l’option de projet dirigée par Romain Rousseau. janvier 2014 - mai 2014

Cetrac ingénieurs-architectes, Nantes

Stage de suivi de chantier hebdomadaire 5 mois

Suivi de chantier pour un immeuble de logement collectif sur la commune de Saint Herblain. juillet 2013 - août 2013

EMA Architectes, Lorient Stage 2 mois

Conception d’une extension pour un logement individuel. APD pour la base de surf de Clohars. Permis de construire pour un logement individuel. Concours pour l’école de Melgven. juillet 2012

Cugno Construction bois, Meslan Stage chantier 1 mois

Construction d’une maison à ossature bois, reconstruction d’une charpente d’un immeuble de ville. p.7


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P r o j e t

d e

F i n

d ’ E t u d e s

EN S A N ante s 2017

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1

Le filtre climatique - public

2

La Halle - public / collectif

E NTIN CA

O EXP R LIE ATE

ER FOY

ER FOY

3

4

Embarcadère navibus - public

5

La Halle Sécoméca - collectif / individuel

Les unités - collectif / individuel

Axonométrie éclatée de la halle riveraine


Z.A.P. des Is les | La Halle riveraine U n e in ter fa ce co mmu n a utair e pour le s be r ge s e t l’indus tr ie Ur b a n i s me / E q u i p em en t / L o g em en t N a n t es 2 0 1 7

J’ai réalisé mon PFE au sein de l’option Studio des Architectures Sensitives qui s’est donnée pour problématique d’imaginer le devenir de la zone de Pirmil les Isles au Sud de la métropole nantaise. Dans un contexte où les villes s’étendent toujours plus, la zone de Pirmil-les-Iles bénéficie d’un tissu productif ancré. La mutation des centres villes, leur élargissement et la demande croissante de logements ont souvent pour effet de chasser ces zones d’activités en périphérie. Considérant l’espace perdu en périphérie des villes ainsi que le grand intérêt que représente la mixité activités – habitat tant pour les interactions qu’elle représente que pour les emplois pérennisés en ville, Pirmil-les-Iles doit s’inscrire dans une perspective productive. Les opportunités économiques du territoire de Pirmil-les-Iles (zone d’activité industrielle et commerciale, passage de grands axes de circulation), combinées au patrimoine et aux qualités naturelles du site guident un plan directeur qui s’organise en gradation d’ambiances et de formes urbaines. Le projet se veut manifeste d’une ville productive, questionnant la gestion des flux, des formes d’habiter, de se déplacer, de consommer et de produire des villes contemporaines. Le projet propose donc de réinterpréter la notion de productivité en ville, sur un territoire au patrimoine naturel considérable. S’en est suivie une application à l’échelle architecturale du principe de productivité, tout en invoquant les notions de vivre ensemble, de réactivité de l’offre de logement et d’espaces communautaires.

Coupe paysagère : des industries aux bords de Loire

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t1 : 2025, mise en place du réseau, révélation des berges, hacking des vides urbains...

t2 : 2030, les berges comme bien commun, installation des programmes hybrides

p.12

t3 : 2035, le réseau se complète, densification mixte


La Z o n e d ’A mén a g e me n t P r o duc tiv e de s I s le s

P ro j e t u r b a i n a v e c Lu d o v i c Ba u c h et , H o n o ri n e Va n D en B ro ek et S o p h i e Vi ven t

La réintégration de la production en ville représente un nouvel enjeu dans les mutations urbaines mises en place aujourd’hui. Tandis que la notion de ville mixte est volontier mise en avant, celle-ci est abordée comme l’incorporation de bureaux, services et commerces à un programme de logement majoritaire. Le secteur secondaire des emplois est quant à lui laissé volontier aux périphéries. Ce « décalage spatial et social » (programme Europan 14) entre habitat et lieu de travail crée une dissonance dans la manière d’habiter et de s’approprier l’espace urbain. La réintégration de ces activités engage alors la mise en place de nouvelles pratiques et de nouveaux usages pour l’espace urbain. Elle conduit à réinventer des proximités proactives entre habitat et production, à imaginer des économies circulaires proches et de nouvelles alternatives de coproduction et d’écopartage. Le projet développe une stratégie d’aménagement s’appuyant sur des leviers urbains comme les bords de Loire ou les parcelles mutables ou interstitielles. Affirmant les activités commerciales et industrielles comme une richesse, le projet refuse leur délocalisation en périphérie et engage une analyse fine du potentiel d’évolution de chacune des activités de ce territoire et du foncier lié. La démarche proposée est ensuite itérative et rejette l’idée d’une évolution linéaire du site. L’obsolescence du projet est une limite à la pertinence du propos. Nous avons donc développé un outils offrant une méthodologie de renouvellement des questions urbaines que nous avons nommé Chronogramme. Il illustre cette évolution à la finalité non définie du quartier et constitue un outil pour assurer la continuité des activités dans le temps, leur transfert dans de nouveaux locaux et le glissement vers des typologies de bâtiments mixtes.

t2 : Hacking des entreprises des berges

t2 :Hacking des espaces vides

t3 : Rénovation des infrastructures

t3 : Installation des programmes mixtes p.13


Plan RDC


La Ha lle r ive r a in e Construire la ville productive c’est contribuer à préserver les activités présentes et encourager l’installation de nouvelles activités, mais c’est également générer des espaces où la production et le quotidien se rencontrent. Le projet de la Halle riveraine installe une interface pour la Z.A.P. des Isles au sein de l’île Macé. Le projet fait dialoguer les paysages - celui des berges et celui de la zone artisanale - et les usagers - habitants de Haute île, ouvriers, actifs de passages, usagers du CHU, visiteurs. Il intègre dans le processus de mutation tant la grande que la petite échelle. Celle des halles industrielles, qui viennent au contact des berges et qui doivent s’ouvrir pour créer des liens avec leur environnement. Celle du riverain, acceuillie et protégée par la grande échelle. Ce projet se veut gîte urbain pour accueillir des pratiques évoluant dans le temps. Il développe les notions de flexibilité et de réactivité. Plus que nulle part ailleurs, dans une zone où les berges vont reprendre leur importance et où les structures présentes sont vouées à changer d’orientation, l’évolutivité doit être envisagée comme un facteur clé de la conception architecturale. La grande échelle permet donc une flexibilité dans le temps grâce à sa structure évolutive et accueille les programmes articulant le public et le collectif. La petite échelle, convoquée par un système modulaire, propose une réactivité au quotidien de la halle riveraine. Conçues comme des éléments préfabriqués, les unités s’adaptent rapidement au besoin. Elles proposent une grande variété d’espaces et recréent un paysage intérieur au sein de la halle, en offrant des lumières et des ambiances variées. La halle riveraine réconcilie donc les échelles afin de proposer une interface pour la ZAP des Isles où les usagers du quartier vont pouvoir se rencontrer, échanger et permettre à la ville productive de s’ancrer dans le site bien particulier de la zone des Isles.

Saison 1 : Retrouver les berges

Saison 2 : Abriter le collectif

Saison 3 : Tisser des liens p.15


Coupe perspective sur la halle

Coupe Ouest-Est sur les halles

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Maquette du projet

Maquette d’une unité d’habitation


Variété d’assemblage des modules

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Un parcours de La Loire...

... A l’unité.

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Coupe longitudinale, de la halle à la Loire


Equipement à l’échelle de son site, la Halle réemploie le vocabulaire industriel et l’hybride avec celui des berges. Sa structure peut accueillir différents usages dans le temps, de l’entreprise, à l’équipement. Elle répond donc à l’obsolescence des programmes en proposant une matrice largement adaptable aux usages d’une époque. Contrepartie évidente de la collectivisation maximale des usages et des espaces, l’unité de vie installe la part de l’individu dans le processus de mutation de la ville. Elle s’établit dans la continuité du logement ouvrier, à bas coût, accessible et dont les espaces communs sont collectivisés. La préfabrication génère une économie à l’échelle du quartier et permet un accès large à la structure. La coopérative n’oblitère par la part d’informel, la capacité au recyclage et à l’autoconstruction mais l’encourage dans le but de produire des espaces personnalisés et évolutifs. Le projet requestionne ainsi les limites et les échelles. Il installe des gradations en terme climatique, paysager, relation privé-public, collectif-individuel.

p.19


p.20


P r o j e t s

d e

M a s t e r

E N S A N ante s 2014-2015

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Plan masse conceptuel d’un mont


Solid thinking | Jaipur 2015 J a lis city : u n e s ma r t city agr ic ole pour la v ille de Jaipur Ur b a n i s m e / U t o p i e / G ra p h i sm e Ja i p u r 2015

L’option Solid Thinking menée par Michel Bertreux s’était donnée pour objectif en 2015 de redéfinir le terme de smart city et de l’appliquer (à la demande du Futuroscope) au territoire particulier de Jaipur, ville du Rajasthan en Inde. A la fois indépendante, autonome mais également profondément liée à la ville, Jalis city se veut répondre aux critères des Smart cities contemporaines mis à sa propre échelle. Ce pôle culturel basé sur le divertissement, l’audiovisuel et la recherche adopte une position ouverte vers le monde dans le cadre d’attractions et d’échanges internationaux. S’ajoute à cela la notion d’autosuffisance, et donc d’agriculture et de récolte de l’eau, permettant à cette ville de s’inscrire de manière durable dans le territoire si particulier qu’est celui du Rajasthan. Nous nous sommes donc attachés à créer un nouveau milieu urbain permettant de générer des conditions climatiques favorables à une telle smart city et offrant la possibilité d’y pratiquer une agriculture moderne. La ville intègre alors dans son programme la volonté de fournir sa population en eau mais également en nourriture par le biais d’une forme adéquate, celle du mont. C’est au travers de ces thèmes qu’il faut, selon nous, chercher l’identité indienne de la smart city. Loin des considérations technologiques, le projet tisse des liens avec la dimension locale qui veut s’illustrer au travers d’une mixité maximale, tant dans le domaine des activités que dans celui de l’habitat.

P ro j e t a v e c Cl é me n t Lo y e r

Maquette volumétrique d’un mont

p.23


Vue lointaine d’un mont

Ville de réseaux et de polarités, Jalis city veut s’apparenter à une topographie qui émerge dans la ville, intégrant différents niveaux de compréhension. Celui de l’échelle lointaine qui nous évoque le motif traditionnel des jalis et la typologie des havelis. Celui du fonctionnement urbain, qui nous a inspiré la décomposition alvéolaire et sa vocation technique pour la ville (protection solaire, récolte des eaux de pluie, captation d’énergie). Mais également et surtout, celui des déplacements et de la vie urbaine. les activités et les équipements s’insèrent dans ce mont permettant des cheminements différenciés selon les niveaux, du sol vers le ciel. Modulable selon les saisons et les moments de la journée, la dernière épaisseur, ciel de la ville, reste très présente et en contact avec la vie urbaine.

Système agricole suspendu

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Le projet développe donc un système agricole suspendu qui joue également le rôle de filtre climatique pour le mont et met en scène son activité principale.


Les souterrains en saison humide, réservoir d’eau

Les souterrains en saison sèche, espace public

La salle de spectacle exploitant le système de suspente comme lumière

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Coupe perspective sur la chapelle


Patrimoine en devenir | Racines U n p ô le cultur e l pour G ué r ande Pa t r i m o i n e / E q u i p em en t G u éra n d e 2014

Profondément minérale, Guérande se lit dans le grain des pierres. Les remparts de la ville ceignent de leurs bras épais, une vie intérieure à l’horizon minéral. Se glisse alors, parmi la roche, un monde végétal en conversation avec la profondeur historique du lieu. L’ambivalence de l’éternel et de l’éphémère s’installe dans une histoire que l’on réinvoque. Les jardins de la ville sont autant d’écrins inaccessibles que l’on se réserve. Invisibles, ils relèvent du privé et constituent «l’ailleurs» dont les remparts privent la cité. Ils s’installent comme l’aboutissement du cheminement du particulier, du monde public, ouvert et dangereux, vers la ville close, véritable parangon de la sécurité, et évoquent l’échappée nécessaire à toute vie. Le site de l’ancien hôpital Saint-Jean semble alors idéal pour ré-évoquer la nature profonde de la ville et se remémorer son histoire. Sa proximité aux remparts lui offre de multiples avantages et interroge la vocation du lieu. Les jardins sont nombreux au sein des murailles, leur vocation ne se limitait pas à celle d’agrément mais s’étendait jusqu’à la fonction nourricière de la terre. Il s’agit ainsi du dialogue entre l’organique, le vivant et l’inerte. La grandiloquence de l’histoire se retrouve face à la légèreté de l’éphémère. Il s’agit alors de mettre en exergue ce dialogue afin d’ouvrir le monde végétal sur l’espace public. Cet espace végétal se veut toutefois l’aboutissement d’un cheminement public vers un espace plus privé, sans pour autant en restreindre l’accès. La minéralité de l’espace public de Guérande se fond le long du parcours, dans le végétal d’un jardin qui développe la palette naturelle du pays guérandais. Le site de l’hôpital Saint-Jean s’insère alors tout naturellement dans un parcours urbain qui intègre la visite des remparts. Le site devient le plus grand jardin de Guérande. Cette position au sein du parcours touristique de la ville lui confère un rôle culturel d’envergure. Il paraît alors légitime d’y installer le pôle culturel de la ville. Le lieu adopte un rythme ternaire, qui lui permet de rester actif à tout moment de l’année, ne se reposant pas uniquement sur l’intérêt touristique des remparts.

Coupe sur la chapelle et le centre communautaire

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Axonométrie du projet

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Vue sur le jardin et l’émergence des lanterneaux


Pour comprendre le site il faut également envisager le bâti, comme un fragment de l’histoire, arrivé jusqu’à nous. Loin d’être complète, sa lecture nous permet cependant d’imaginer sa vocation et sa disposition première. En effet, il s’agit de révéler les caractéristiques des différents éléments du bâti, en mettant ainsi en avant leur caractère individuel. L’église se voit révélée par le vide que l’on restaure tandis que le bâtiment des malades semble être pour l’instant quelque peu dévié. Il s’agit pour moi, de lui offrir de nouveau, la possibilité de se lire comme un édifice de fond de cour, tout en continuant de permettre la lecture de sa façade. Il faut en effet, remarquer que cette grande façade devait être à l’origine masquée par un autre corps de bâtiment, obstruant ainsi la vue. Les différentes activités s’insèrent alors à la fois dans le bâti existant mais également dans une extension qui reprend l’implantation du corps de bâtiment qui existait, tout en intégrant comme contrainte la conservation de la vue, à la fois sur les remparts et sur la façade du bâtiment des malades. Un jeu de pentes laisse alors imaginer que le jardin se glisse vers la façade de l’édifice tandis que des transparences s’insèrent entre les différents plans végétaux.

Vue sur l’accès aux murailles

Perspective des lanterneaux vers l’accès aux murailles

p.29


p.30


P r o j e t s

d e

L i c e n c e

E N S A N ante s 2014-2015

p.31


Vue d’un logement de la tour, le plan libre

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Coupe sur la tour et les maisons mitoyennes


Ambiance Matières Climat | Saint-Nazaire balnéaire L e p a s s é b a ln éa ir e d e la v ille au s e r v ic e de l’habitat Lo g em en t / U rb a n i sm e S a i n t N a za i re 2014

Saint Nazaire peut paraître uniforme et uniquement rectiligne à première vue, mais il s’avère que sa richesse réside dans la cohabitation et le contraste de marqueurs forts dans le paysage. La trame rectiligne et austère de la reconstruction cache alors une identité bien plus complexe et souvent oubliée des nazairiens. Il faut alors s’appuyer sur la réanimation de la vocation de ville balnéaire de Saint Nazaire pour en tirer une nouvelle dynamique qui exploite la double orientation de la ville. Il s’agit alors de retravailler les deux îlots qui s’établissent comme le portail des halles, de manière à structurer la rue des halles et ainsi de mettre en valeur la place des halles et son nouvel équipement.L’un des deux îlots se présente comme un coeur plus privé, traversable mais à vocation résidentielle. Il s’agit de refermer la place du marché de manière à affirmer la place des halles et de lui donner une plus grande importance. Cela permet de restructurer la rue des halles et d’établir une perspective vers les halles. Il s’agit ensuite d’amener un mouvement dans l’îlot qui va à l’encontre de la platitude de la ville. On fait ainsi varier les hauteurs du r+2 jusqu’à des émergences d’une trentaine de mètres. Ce mouvement de hauteur suit l’enroulement de l’îlot de la rue vers le coeur puis de nouveau vers la rue. Ces variations de hauteurs permettent de disposer de vues plus ou moins lointaines qui reconvoquent le paysage nazairien au sein du tissu urbain de cette zone de la ville pourtant éloignée du littoral. Le but est alors de rappeler l’identité balnéaire de la ville à travers une écriture architecturale référencée en terme de forme mais aussi d’ambiances. L’écriture architecturale du projet reprend le système des estacades, ce qui nous permet d’établir un cheminement plus privé que celui au contact direct du sol. Une gradation public / privé s’établit alors en terme d’accès de la rue vers le coeur grâce au léger dénivelé, puis vers l’estacade, lieu de circulation des résidents. En suivant le mouvement de retournement les blocs d’habitations suivent une gradation de taille de la maison de ville vers le bloc d’appartement jusqu’à l’émergence.

P ro j e t u r b a i n a v e c Lu d o v i c Ba u c h et , Ju l i en C l a b ecq et M a rg a u x D erva u x

p.33


La rue des halles et l’estacade commerciale

p.34

Plan d’un étage de la tour et de son plan libre


Plan de l’ensemble urbain

Coupe sur les logements collectifs et les maisons mitoyennes

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RĂŠpartition des pĂ´les commerciaux de Lisbonne


Etrange Etr anger | Effet de Serres Q u in ta D a G r a n ja , le patr imoine c omme mixité Ur b a n i sm e / A m én a g em en t L i sb o n n e 2013

La mixité se définit par la coexistence, le mélange d’éléments hétérogènes et présuppose ainsi une tentative de gommer les différences, de masquer ou de réparer des fractures possibles entre les groupes, une tentative, en somme, de favoriser une certaine cohésion d’une entité plus large. Lisbonne, Finistère de l’Europe, s’ouvre vers le Monde. Voyages, découvertes et conquêtes ont conduit la ville à se forger une identité faite de métissage. Il semble alors légitime de questionner la mixité à l’échelle de Lisbonne et de chercher à comprendre les mécanismes qui conduisent ou non à faire de cette ville, une terre de rencontre. La morphologie commerciale de Lisbonne, originale à nos yeux, conduit au travers de ses différentes échelles à dessiner tessellations, artères et pôles, quand centre commerciaux disproportionnés et kiosques s’insèrent au sein d’une même ville. Ces centres commerciaux, qui adoptent l’échelle d’un petit quartier, s’immiscent dans le tissu urbain en y créant des confrontations singulières avec leur environnement, tout en devenant le point de convergence de flux importants. Le centre commercial est un paradoxe. Il s’accompagne de l’action violente de la superstructure sur le paysage et de la symbolique globale du monument générique, mais intègre également une lecture plus fine, celle du microcosme et de la vie intérieure du commerce. Le domaine de Quinta da Granja tire sa position de représentant du local de son histoire. Ce domaine agricole du 17ème siècle a en effet résisté aux pressions immobilières et s’est vu directement confronté aux superstructures. L’autoroute se meut alors en interface entre local et global. Pour préserver ce domaine il a alors fallu développer son attractivité tout en conservant son histoire agricole. L’intensification de l’agriculture passe par la disposition d’une grande surface de serre et de terrains agraires. Le terrain tire alors son attractivité de son importante production mais également de l’intérêt d’un espace agricole d’envergure au sein même de la ville et plus encore, du junkspace.

P ro j e t a v e c M a rg a u x De r v a u x e t H él èn e L e C o rre

p.37


La muraille protège Quinta da Granja de l’expansion commerciale de la zone

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Un lieu de vie, de culture et de patrimoine


Les serres les plus imposantes viennent affirmer la présence physique de Quinta da Granja en face même du centre commercial Colombo, tandis que l’interface avec les immeubles d’habitation est traitée de manière à permettre aux habitants d’acquérir une parcelle de terre ou une prolongation du logement. Le public et le privé s’hybrident quand la relation entre visiteur, habitant et producteur s’établit. Le domaine s’inscrit alors dans une trilogie commerce - production - loisir qui établit des liens entre l’exploitation agricole, les espaces réservés au public et à l’apprentissage, et Colombo. La production du domaine rejoint en effet le centre Colombo et permet de l’ouvrir vers l’extérieur. Les liens qui s’établissent alors entre Quinta da Granja et le centre Colombo permettent alors au local de s’inscrire au sein du global dans un mouvement dynamique. La Quinta encerclée

Superstructure du local, Quinta da Granja hybride les échelles.

Un pôle de loisirs central

La muraille commerciale

Réinstaller un cycle agriculture - commerce - loisirs

p.39


Vue depuis la plage

p.40

Vue des habitations protégées par le Voronoï


Situations Extrêmes | Shore it ! C o mb a ttr e l’ér o s io n c ôtiè r e e t habite r le littor al Amé n a g e men t / E q u i p em en t / U t o p i e P a ci f i ca 2013

Soumise à une érosion côtière intense , Pacifica voit son littoral disparaître dans les vagues. Située à 10 km à peine de San Francisco, cette ville pourtant appelée à un avenir prometteur, autant par sa situation que par l’attrait touristique que représente son front de mer, voit son avenir s’amoindrir à mesure que sa falaise disparaît dans les embruns. Jusqu’à 10 mètres de côtes sont arrachées chaque année par les vagues et les précipitations, ce qui entraîne la chute des habitations en front de mer. L’objectif sera donc de protéger ce linéaire de côte et de réinvestir cet espace, aujourd’hui dévasté. Il s’agit donc de penser une forme qui puisse à la fois protéger et accueillir des activités. Appliquer une structure véhiculant l’idée du maillage, permettrait de retenir le terrain et de le protéger des intempéries. Ce maillage prend la forme d’une partition Voronoï créatrice d’espaces particuliers et intègre les programmes des infrastructures qui ont été remplacées. La paroi se présente alors comme un système autonome qui peut s’appliquer à diverses géographies. Pacifica tient son activité économique du tourisme notamment de la randonnée, de la pêche, du surf et des sports extrêmes. En effet cette ville offre des spots de surf réputés. Mais la perte de son littoral représente un danger non négligeable pour son activité et ses habitants. En effet, du fait de cette instabilité du terrain, certaines zones demeurent fermées au public, et les promenades en bord de côtes disparaissent avec la falaise. Le maillage crée à partir du voronoï, permet ainsi de retenir une portion de terrain et de le protéger des intempéries. Son organisation a été pensée de manière à le rendre habitable et à permettre des accès directs à la plage. Diverses activités ainsi que des logements prennent place dans les cellules. P ro j e t a v e c Lu c i l e Po i ro t e t Ho n o ri n e Va n D en B ro ek

Insertion lointaine

p.41


Maquette du projet, débordement de la pente sur l’espace public

p.42

Vue d’une loggia d’un logement

Elévation nord du projet


Scénario construit | Urban Slope U n p a ys a g e p o u r me ttr e e n s c è ne l’habitat L o g em en t N a n t es 2012

A l’articulation d’un quartier faubourien et de nouveaux bâtiments de logements, le projet se donne pour problématique de réinvoquer le paysage dans un univers très dense. Ce projet de 90 logements installe une promenade architecturale depuis l’entrée jusqu’au coeur d’îlot, ponctué par un patio. La pente génère une topographie artificielle qui tend à déborder sur l’espace public : le projet s’inscrit dans une dynamique à l’échelle du quartier. Cet espace devient un véritable playground pour ses usagers, entouré des nombreuses terrasses des logements en duplex. P ro j e t a v e c Cl é me n c e Pi é t o t e t An a ël l e To q u et E t esse

Plan R+2 du projet

p.43


p.44


A u t r e s

p r o j e t s

p.45


Insertions et collages

Collage pour Marie Léa Lemaître

p.46

Collage pour Marie Léa Lemaître

Image pour Margaux Dervaux


Insertion pour Terravia

Insertion pour Terravia

Image pour Margaux Dervaux

p.47


Perspectives filaires et axonomĂŠtries

Perspective filaire de recherche

p.48

Perspective filaire de recherche


AxonomĂŠtries filaires de recherche

Perspective filaire de recherche

p.49


Mémoire de Recherche : L’influence britannique dans le phénomène balnéaire Villes de l’éphémère, les stations de villégiature interrogent toujours quant à leurs mécanismes de création. La pratique des bains de mer, importée de Grande-Bretagne fut à l’origine d’une architecture particulière, qui puise ses sources dans la civilisation britannique, ses us et son esthétique. Le littoral français porte encore ce quelque chose qui lui donne cet air anglo-saxon, que j’ai tenté de définir et d’expliquer. Subtil, le resort de bord de mer doit se lire et se comprendre grâce aux diverses influences qui purent interagirent au cours de son développement. Le rôle de l’homme et des civilisations dialogue alors avec le sublime du site. Immuable mais pourtant si sujet aux modes, ce littoral deviendra au cours du XIXe siècle le décor de l’essor du tourisme. La Manche sépare deux civilisations, qui au travers, de ces cités balnéaires, surent échanger, pour mener à la création d’un modèle urbain si particulier, dans lequel on peut encore lire ce jeu d’influences. Voyageurs, les britanniques nous communiquèrent leur passion pour la balnéation, et avec elle certaines de ses formes et usages, qui surent marquer le littoral français.

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Couverture du mémoire


Expérience Fondation Architectes de l’urgence : Reconstruction de 8 écoles en Haïti J’ai réalisé mon stage de fin d’études au sein de la Fondation Architectes de l’urgence du 14 août 2017 au 26 janvier 2018, dans la région des Cayes en Haïti. Au cours de cette expérience j’ai occupé le poste d’architecte-ingénieure, au sein d’un binôme que je formais avec ma chef de mission Claudie Delebecque. Pendant ces quelques mois nous avons supervisé la construction de 8 écoles le long de la côte sud d’Haïti, particulièrement endommagée par l’ouragan Matthew de 2016. Mon travail s’est étendu à toutes les phases du projet, de la recherche de fond et de l’évaluation de bâtiments endommagés, au chantier, en passant par la réalisation des dessins techniques, la conception architecturale, la formation des ouvriers, la communication, la comptabilité... Il s’agit d’une véritable expérience, tant humaine que professionnelle, où la situation complexe nous conduit à apprendre, à se former par soi même ou au contact des autres, et pendant laquelle, inévitablement, on apprend énormément.

Ecole de Maranatha, Haïti

Ecole de Barbois, Haïti

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E M M A N U E L L E

L A U S E N T

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