Fiche de Capitalisation Dynamisation de l’action conjointe des structures travaillant dans le domaine de l’intégration économique des personnes migrantes: le cas du Comité programme FP et Emploi de la SNIA
PROJET
Amuddu : Appui à la mise en œuvre de la Stratégie Nationale d’Immigration et d’Asile
DURÉE
48 mois (2018-2022)
GROUPES CIBLES
Personnes migrantes et réfugiées au Maroc
ZONES D’INTERVENTION
Rabat-Salé-Kénitra et Casablanca-Settat, Maroc
BUDGET
MAÎTRE D’ŒUVRE
4.600.000
OBJECTIF SPÉCIFIQUE Améliorer l’employabilité des personnes migrantes et réfugiées au Maroc
RÉSULTATS SPÉCIFIQUES
- Financement de la Belgique
Enabel - Agence belge de développement
L’action conjointe des structures travaillant dans le domaine de l’intégration économique des personnes migrantes et réfugiée est dynamisée et mieux coordonnée
COMITÉ PROGRAMME 3 FORMATION PROFESSIONNELLE ET EMPLOI PARTENAIRES Ministère des Affaires étrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains Résidant à l’Étranger, Département des Marocains Résidant à l’Étranger (MAECAMRE)
Entraide Nationale (EN) Agence Nationale de Promotion de l’Emploi et des Compétences (ANAPEC), Service d’Emploi Public sous tutelle du Ministère du Travail et de l’Insertion Professionnelle
Ministère de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise de l’Emploi, et des Compétences
Ministère de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise de l’Emploi, et des Compétences
Ministère de l’Industrie et du Commerce
1 LE CONTEXTE Le Maroc, traditionnellement pays d’émigration et de transit, est devenu ces deux dernières décennies, un pays d’accueil pour un grand nombre de personnes migrantes et de réfugiées. Conscient de l’importance d’une bonne gouvernance des flux migratoires et d’une meilleure intégration socioéconomique des personnes migrant.es, le Maroc a adopté en 2014 une Stratégie Nationale d’Immigration et d’Asile (SNIA) conforme aux conventions internationales sur les droits des travailleurs migrant.es et aux Objectifs de développement durable (ODD). Cette stratégie s’inscrit également dans le cadre des efforts renouvelés de la communauté internationale à travers le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières et le Pacte mondial sur les réfugiés. L’une des orientations prioritaires de la SNIA est la mise en place d’un cadre institutionnel adapté pour une collaboration performante entre les acteurs (secteurs public et privé, associations) concernés par la question de l’immigration et une meilleure gestion des flux migratoires dans le respect des droits humains.
Association Marocaine d’Appui à la Promotion de la Petite Entreprise (AMAPPE)
ONG internationale CARE International Maroc
Ainsi, le dispositif de gouvernance de la SNIA se fonde sur l’implication et la coordination de tous les acteurs institutionnels concernés et il est articulé à travers les instances ci-dessous :
Réseau Marocain de l’Économie Sociale et Solidaire (REMESS) Echo Communication Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique)
Un Comité interministériel chargé des affaires des MRE et des affaires de la Migration, défini par décret est présidé par le Chef du gouvernement.
Fondation AJIAL + Institution Marocaine d’Appui à la Micro-Entreprise (INMAA)
Un Comité de pilotage de la stratégie est présidé par le Ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains Résidant à l’EtrangerDépartement des Marocains Résidant à l’Etranger (MAECAMRE).
Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR)
Maroc-PME
Organisations internationales : OIM, BIT, etc.
Quatre comités de programmes (CP) composés des départements concernés sont en charge des questions éducation-culture et jeunesse-loisirs (CP1), des questions de santé, de logement, d’assistance sociale et humanitaire (CP2), de la formation professionnelle et de l’emploi (CP3) et de la gestion des flux migratoires et la lutte contre la traite, le cadre règlementaire et conventionnel, la gouvernance et la communication (CP4).
2 QUELS ÉTAIENT LES DÉFIS INITIAUX ?
ÉLÉMENTS CLÉS Le Comité Programme Formation Professionnelle et Emploi est également chargé du suivi de l’état d’avancement des actions y afférents, notamment à travers la collecte des données et des informations ; l’identification des informations à faire remonter au Comité de pilotage sur les dysfonctionnements et les blocages ; ainsi que la mise en synergie des initiatives menées par les différents acteurs concernés. L’objectif est de faciliter une meilleure connaissance des actions des différentes structures impliquées dans l’intégration économique des personnes migrantes à travers le partage d’expériences, la création et la dynamisation des espaces de concertation. Le Comité programme Formation professionnelle et Emploi (CP3) est un espace de coordination composé des points focaux des différents départements ministériels et institutions, ainsi que des partenaires internationaux, des associations et des organisations de la société civile (OSC). Le CP3 tend à dynamiser, coordonner et professionnaliser l’action conjointe des structures travaillant dans le domaine de l’intégration économique des personnes migrantes au niveau national et régional. Ce comité réunit, une fois par mois, l’ensemble de ces acteurs qui échangent, coordonnent leurs activités et partagent leurs bonnes pratiques
En raison du caractère transversal de la migration, et plus particulièrement de l’intégration socioéconomique des personnes migrantes et réfugiées, la coopération multi-acteurs est l’un des principaux défis qui se posent en matière de gestion migratoire. Le processus d’intégration économique est complexe et nécessite l’adhésion, notamment des acteurs de la formation professionnelle et de l’emploi, mais aussi des personnes migrantes. La collaboration entre les différents acteurs concernés impose de dépasser les frontières institutionnelles pour concrétiser, de manière cohérente, les politiques publiques. Ceci implique de créer des passerelles entre les différents acteurs (secteurs public, privé, associatif et académique) concernés par les déclinaisons des politiques publiques sur le terrain. Les différents bilans réalisés depuis le lancement de la Stratégie Nationale d’Immigration et d’Asile ont mis en évidence les progrès réalisés dans le cadre des Comités programme en matière de suivi de l’avancement des programmes et d’identification des informations structurantes à faire remonter au Comité de Pilotage, ainsi qu’en termes de prise de décision au niveau technique . Cependant, plusieurs recommandations ont été également identifiées afin d’accroitre l’efficacité de ces structures, y inclus le Comité Programme « Formation professionnelle et Emploi », notamment les suivantes : Améliorer le référencement vers les structures de la formation professionnelle et de l’emploi; Renforcer l’information et la communication sur les différentes prestations et opportunités; Améliorer les mécanismes de collecte d’information afin de pouvoir mesurer le degré d’intégration de la population migrante dans les services publics marocains.
3 QUELLE EST L’APPROCHE PROPOSÉE
PAR LE PROJET AMUDDU ?
Le projet « Amuddu » ambitionne de dynamiser et de professionnaliser le CP3, une pièce maîtresse du dispositif de gouvernance de la SNIA, dans le respect de ses principes, à savoir : l’approche humanitaire, l’approche globale, le respect des droits humains, la conformité au droit international, la coopération multilatérale rénovée et la responsabilité partagée. Selon cette approche, l’intervention du projet Amuddu vise à faciliter la mise en œuvre de la SNIA en accompagnant la maturation organisationnelle et professionnelle du dispositif de suivi et de pilotage de la Stratégie Nationale en matière d’intégration économique des personnes migrantes : le CP3. Pour cela, le projet vise à renforcer le rôle de la Direction des Affaires de la Migration en tant que chef de file des travaux de ce comité et à accompagner ses efforts pour instaurer une collaboration efficace entre les différentes institutions et agences opérationnelles œuvrant dans le domaine de l’intégration économique des personnes migrantes. L’approche préconisée par le projet Amuddu est basée sur un accompagnement de proximité à travers une assistance technique, ainsi que le déploiement d’un plan de renforcement de compétences du Comité et de ses membres. Sur la base d’une analyse initiale de besoins, menée de manière participative lors d’une retraite regroupant des représentants de toutes les entités membres du CP3, le projet Amuddu renforce le Comité autour de cinq axes principaux : 1 - Espace d’échange : Contribuer à repenser et à dynamiser les réunions du CP3 2 - Compétences techniques: Améliorer les compétences techniques d’ordre général des membres du Comité en lien avec les fonctions principales de cette structure. 3 - Suivi et gestion axée sur les résultats: Renforcer le travail de suivi et de collecte de données réalisé.
4 - Communication: Appuyer l’élaboration d’outils et l’organisation d’activités permettant une meilleure action conjointe des membres du Comité et une meilleure communication sur les offres de services des membres du CP3 à l’égard de la population migrante. 5 - Déclinaison territoriale: Appuyer la réflexion et accompagner la démarche nécessaire pour la déclinaison régionale du CP3.
4 LES ACTIONS PHARES Les actions phares dans le cadre du projet Amuddu répondent aux domaines de renforcement identifiés lors de l’analyse de besoins :
1- ESPACE D’ÉCHANGE Les réunions du CP3 ont été dynamisées à travers la mise en œuvre d’une méthodologie qui prévoit la collecte de données des différents membres du Comité sur leurs résultats en matière d’intégration professionnelle des personnes migrantes avant la tenue de la réunion mensuelle ce qui facilite la coordination pour la mise en œuvre de certaines activités. En outre, cela permet de partager les principales avancées de manière structurée lors de la réunion, suivant les différents programmes de la SNIA concernés, et de mener un débat plus ciblé séance tenante. Suite à la crise sanitaire COVID-19, des efforts ont été déployés afin de maintenir l’organisation des réunions en ligne afin de minimiser l’impact des restrictions sur le travail du Comité.
2- COMPÉTENCES TECHNIQUES Des modules de formation présentielle ou en ligne ont été organisés au profit des membres du CP3 au niveau national et régional. Ces cycles de formation ont abordé des thématiques diverses telles que : Migration et asile : concepts généraux et évolution F ormation sur le guide des bonnes pratiques en matière d’intégration économique des personnes migrantes Gestion axée sur les résultats et suivi & évaluation Une visite d’échange en Belgique des membres du CP3 au niveau national a été organisée en 2019 afin de découvrir de bonnes pratiques en termes d’intégration économique des personnes migrantes en Belgique, se familiariser avec les outils de communication et de coordination développés dans ce pays, ainsi que les systèmes d’information développés et utilisés en Belgique et les modalités de collaboration et de synergie entre les différents acteurs (partenariats multi-acteurs).
3-SUIVI ET GESTION AXÉE SUR LES RÉSULTATS : Conception de maquettes d’indicateurs par membre du CP3 qui alimentent de manière conjointe une maquette d’indicateurs de suivi des programmes de la SNIA concernant la Formation professionnelle et l’Emploi. Renforcement des compétences des membres du CP3 en matière de suivi, évaluation et gestion axée sur les résultats (voir ci-dessus).
4-COMMUNICATION Élaboration d’outils de communication (dépliants, guides et cartographie interactive) regroupant les services de formation professionnelle et d’accompagnement à l’emploi et à l’auto-emploi dans les régions de Casablanca-Settat et de Rabat-Salé-Kénitra.
Organisation d’actions conjointes afin d’informer, sensibiliser et faciliter l’accès des personnes migrantes aux services offertes par les institutions publiques, notamment à travers l’organisation de journées de portes ouvertes au sein des opérateurs publics de la formation professionnelle.
5-DÉCLINAISON TERRITORIALE Processus pilote de déclinaison régional du Comité programme Formation professionnelle et Emploi (CP3) au niveau des régions de Casablanca-Settat et de RabatSalé-Kénitra. Cette déclinaison se base sur une vision stratégique d’élargissement du champ d’action de la SNIA vers le niveau régional, plus opérationnel et plus proche des personnes migrantes. Un plan d’action est en cours d’élaboration pour que ces comités régionaux soient opérationnels et répondent aux attentes des acteurs locaux et des migrant.es. Création des Comités programmes « Formation professionnelle et Emploi » régionaux à Rabat et Casablanca afin de renforcer les axes ci-dessous dans le cadre de la SNIA : Informer et sensibiliser sur les services offerts aux populations migrantes ; méliorer le référencement des personnes A migrantes entre les différents services sur le terrain et la coordination des acteurs territoriaux ; emonter les données du terrain R concernant le nombre de personnes migrantes ayant bénéficié des services en matière de FP, emploi et auto-emploi, ainsi que les éventuels défis ou blocages.
5 LA MÉTHODOLOGIE
6 LES RÉALISATIONS
Agence nationale de promotion de l’emploi et des copértences ( ANAPEC) Acteurs de la Coopération internationale
Ministère de l’Artisanat
COMITÉ PROGRAMME 3 : Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT)
FORMATION PROFESSIONNELLE ET EMPLOI (MAECAMRE)
Entraide Nationale
Associations de la sociéte civile
Secrétariat d’état de la formation professionnelle Ministère de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise de l’Emploi, et des Compétences
Mission du CP3 au niveau central: Stratégique Coordination Consolidation et analyse des données Communication ( validation)
Missions des CP3 au niveau régional Collecte et partage de données Coordination (orientation) Communication (Coordination au niveau territorial et référencement des personnes migrantes)
Les institutions publiques chargées d’assurer l’accompagnement à l’intégration économique des personnes migrantes ont dynamisé leur collaboration. Cela permet d’assurer un meilleur référencement de la population migrante entre les différents services publics. Le suivi de la Stratégie nationale d’immigration et d’asile (SNIA) concernant les axes de la formation professionnelle et de l’emploi a été amélioré à travers le renforcement de la compilation de données du nombre de personnes migrantes ayant bénéficié des services des institutions publiques en termes d’intégration économique. Cela se reflète, notamment, dans le reporting réalisé par le Comité programme 3 qui a évolué vers un reporting plus axé sur les résultats et moins sur les activités. L’analyse de ces données permet d’identifier les avancées, mais aussi les points d’amélioration afin de renforcer la politique marocaine en termes d’intégration économique et professionnelle des personnes migrantes. Les membres du Comité programme 3 (CP3) ont renforcé leurs compétences et ils ont connu les outils et les pratiques développés par leurs homologues belges en termes d’accompagnement de la population migrante. Les points focaux Amuddu au sein des institutions publiques (EN, ANAPEC) et l’assistance technique auprès du (MAECAMRE) renforcent la coordination entre les différents membres du CP3 et permettent un suivi minutieux de la mise en oeuvre des activités, facilitant la remontée de données de qualité.
7 LES CHANGEMENTS LES PLUS
SIGNIFICATIFS
Des processus de coordination et de référencement sont plus facilement mis en place entre les différents acteurs à travers les Comités régionaux. Ils permettent de progresser de manière efficace et concertée dans la mise en œuvre des différents projets et services d’intégration économique des personnes migrantes à travers le renforcement de la collaboration entre tous ces acteurs et le développement de leurs capacités pour intégrer transversalement l’employabilité des personnes migrantes. Les institutions publiques chargées d’assurer l’accompagnement à l’intégration économique des personnes migrantes ont dynamisé leur collaboration, permettant de développer une intelligence collective en termes de gouvernance publique/associative reposant sur un objectif commun à tous les acteurs. Le reporting réalisé par le Comité programme 3 a évolué vers un reporting plus axés sur les résultats et moins sur les activités, permettant d’identifier les avancées, mais aussi les points d’amélioration afin de renforcer la politique marocaine en termes d’intégration économique et professionnelle des personnes migrantes. La participation des OSC marocaines et des ONG internationales au CP3 a permis un décloisonnement institutions publiques/ société civile et une meilleure implémentation de la SNIA au niveau des zones de Rabat et Casablanca. La société civile, par sa présence sur le terrain et son travail de proximité auprès des personnes migrantes et réfugiées, est un partenaire essentiel de la territorialisation de la SNIA. L’intervention du projet Amuddu lui permet d’agir en véritable partenaire, et non pas en sous-traitant, moyennant le financement de ses projets et le renforcement de ses capacités.
Le travail de sensibilisation et de coordination mené au sein du CP 3 a facilité l’inscription des personnes migrantes auprès d’autres opérateurs de la formation professionnelle, comme l’Artisanat, qui retrouvaient des difficultés pour faire bénéficier de leurs services à cette population. Les CP3 régionaux permettent, d’une part, de disposer d’informations de qualité sur les personnes migrantes et les potentialités d’emploi et d’auto-emploi au niveau régional et local, et d’autre part, de responsabiliser les acteurs institutionnels, privés et associatifs régionaux et locaux dans la prise en compte de l’insertion socioéconomique des personnes migrantes sous l’angle d’opportunités économiques, culturelles et sociales. La proximité des CP3 régionaux permet de récolter des données plus rapidement et de manière plus précise (par exemple désagrégées par sexe) et de garantir ainsi une meilleure qualité dans la compilation et le partage des informations. Cette qualité des données permet, par ailleurs, d’alimenter le CP3 dont l’objectif est de proposer un suivi de la SNIA et de garantir une meilleure mutualisation des actions engagées par les différents acteurs.
8 LIMITES ET LEVIERS D’ACTION Tous les acteurs concernés par l’intégration économique des personnes migrantes ne sont pas impliqués dans le CP3. Les organisations professionnelles (CGEM) et syndicales pourraient être impliquées, jouer un rôle dans le schéma de référencement et le suivi de l’insertion économique des migrant.es par l’emploi ou l’auto-emploi. Le reporting vers le MAECAMRE devrait évoluer vers un système d’information digital et une mise en commun de ses données pour toutes les institutions publiques ou un système de reporting commun à tous les acteurs. Cependant, des efforts restent à accomplir pour une digitalisation
performante des institutions publiques en termes d’investissement, de ressources humaines, d’organisation et de management. Dans le cadre de la déclinaison territoriale du CP3, il serait judicieux de renforcer l’implication des collectivités territoriales et d’autres institutions publiques ayant une parfaite connaissance des potentialités actuelles et futures des territoires en matière d’employabilité.
RÉCITS DE CHANGEMENT
9 ENSEIGNEMENTS TIRÉS Le travail de renforcement mené par le projet « Amuddu » dans le cadre du Comité programme 3 de la SNIA sur la formation professionnelle et l’emploi a permis de tirer les leçons suivantes : Le partenariat et la coordination entre les institutions publiques, les OSC nationales et les ONG internationales dans un espace dédié assurent l’efficacité et l’approche réellement intégrée des projets et mobilisent les partenaires autour d’objectifs communs ; Le renforcement du travail de suivi et de référencement à travers des points focaux Amuddu dans les institutions publiques partenaires (ANAPEC et EN) permet de renforcer la coordination, le suivi-évaluation de l’intervention, la communication et la capitalisation sur les résultats obtenus ; Le système de suivi et de référencement responsabilise tous les acteurs dans l’atteinte des résultats prévus par la SNIA pour répondre à l’intégration économique des personnes migrantes. Le processus pilote de régionalisation des structures de gouvernance de la SNIA n’est pas suffisamment mûr pour être considéré comme une bonne pratique. Toutefois, il y a une réelle volonté au niveau régional de coordonner et de collaborer, notamment au niveau de la région de Casablanca.
« Je m’appelle Juliana Tiemoko et je sui originaire de Côte d’Ivoire. J’ai connu le projet après avoir été inscrites au Centre de Akkari et convoquée à Hay Nahda. On nous a posé des questions : Quel est votre domaine, qu’est-ce –que vous envisagez de faire dans la vie ? Moi j’ai dit que je suis esthéticienne et coiffeuse et que je veux améliorer mes connaissances et faire mon entreprise. J’ai donc commencé mes cours à Akkari et après j’ai été contactée par Imane de l’AMAPPE pour faire un stage chez une dame au quartier Océan. C’est l’agent communautaire du centre ANAPEC qui a trouvé mon stage. Il m’a beaucoup aidé et m’a mis sur les rails. Ca c’est très bien passé, j’ai fini la formation et je viens de passer mes examens le vendredi passé à L’Entraide Nationale à Akkari. La formation m’a permis de connaître ce que je ne connaissais et que je n’avais jamais utilisé comme les appareils de pédicure et manucure ou les produits pour enlever le gel. J’ai appris pas mal de chose. Je veux avoir ma propre société, être indépendante et aider mes sœurs qui sont dans le besoin. Pour l’instant, je me débrouille car je me dis qu’il faut commencer petit. » JT Apprentie
« Je suis Gloria Mavuvigu du Congo Kinshasa. J’ai cherché pendant longtemps à faire une formation mais on me disait c’est payant et je n’ai pas d’argent. Un jour un ami m’a appelé et m’a dit que je pouvais faire une formation gratuite à l’AMAPPE. Je me suis inscrite au Centre de l’Entraide Nationale de Akkari, j’ai commencé ma formation au mois de janvier et je viens de passer mon examen d’esthéticienne. Je suis toujours en stage et après je vais chercher du travail. La formation m’a appris beaucoup de chose, manucure, pédicure, soin de visage….je connaissais rien du tout. Avant je faisais les tresses mais j’ai pensé qu’il me faut aussi apprendre l’esthétique. Maintenant, j’aimerais bien avoir les moyens pour acheter mon propre matériel et pouvoir aller faire des soins d’esthétique à domicile. J’ai des clients mais je maque de matériel et sans matériel je ne peux pas travailler et ce n’est pas facile de rester sans rien faire » GM Apprentie
« Je suis Omer Mekior de Centrafrique et je suis au Maroc depuis trois ans. Je suis une formation en mécanique à l’Entraide Nationale. En fait j’ai une licence en chimie et je travaille à Tamesna dans une usine de produits chimiques et c‘est très loin pour moi. Au pays, j’ai toujours voulu apprendre la mécanique alors c’est une opportunité pour moi. Actuellement je suis en stage dans un garage et j’espère bien trouver un emploi. Le pays nous manque et nous sommes venus pour faire de notre vie quelque chose et il faudra bien que j’arrive à m’en tirer pour aider nos familles » OM Apprenti
Nous ne courrons plus pour avoir l’information et savoir où nous en sommes. Les réunions du CP3 nous permettent de nous mettre à jour et de suivre les activités de tous les membres. La communication et le partage de données entre les différents départements sont plus fluides… Responsable ANAPEC
Fiche de capitalisation réalisée dans le cadre du projet « Amuddu : appui à la mise en œuvre de la Stratégie Nationale d'Immigration et d'Asile »