Sécurité de la ferme et alarmes : Quand je suis arrivé à Oasis, il n’y avait aucun enclos. Seule une serre possédait une alarme à rayon laser, connue de tous les voleurs locaux. Il savaient donc l’éviter et par conséquent, elle était devenue la plupart du temps, inefficace. De là l’idée de compliquer le système pour les déboussoler. J’ai réfléchi et réfléchi encore, et j’ai convenu, avec Bernard, de ce qui semblait être le plus pertinent. Il faut dire que le sujet du vol est triplement préoccupant. D’abord le préjudice : bon an, mal an, c’était entre 40 et 60 % des meilleures sommités qui partaient en fumée … dans les pétards de nos voleurs ! Ensuite, la police ne manquait jamais de nous reprocher les vols qui alimentaient, selon eux, le marché noir. Ce qui leur semblait une raison suffisante pour qu’on stoppe la culture du chanvre ou que la ferme arrête toute activité. Certains voleurs semblaient êtres des habitués de longue date. Dans leur budget semble t’il, l’argent obtenu (marché noir) à partir de la récolte chez Bernard était devenue comme «une rente normale », gonflant ainsi leur train de vie. D’où un certain affolement de leur part quand ils virent qu’ils n’arrivaient plus à passer l’enceinte et à voler la moindre branche. La tension montait au fur et à mesure que nos champs étaient récoltés : plus ils se vidaient, plus nos voleurs devenaient agressifs, dangereux, hargneux, prêt à tout … ! Enfin, il n’était pas rassurant de savoir que chaque nuit, on nous volait notre labeur, et aussi du matériel de grosse valeur. On nous a même volé, un printemps, l’essentiel de notre production de boutures, ce qui nous a mis en retard d’un bon mois dans nos cultures. Enfin, le seul fait que femme et enfants dorment à la ferme était suffisant pour justifier un tel investissement dans la sécurité. Les voleurs nous ont causé bien de soucis et représentaient une menace supérieure à celle de l’action policière. En tout cas, c’est ce que Sabine et moi on avions compris, mais nous nous opposions à Bernard, pour qui le problème n’avait pas le même niveau d’importance. Il y a fallu presque lui forcer la main pour qu’il accepte d’investir dans la sécurité ! Alors il fallait entourer la ferme par un enclos. Et mettre des alarmes derrière de sorte que ces dernières couvrent la totalité du contour de la ferme en faisant une barrière infranchissable sans être détecté. L’enclos protégeait les alarmes du sabotage, et les alarmes protégeaient l’enclos du franchissement. Toutefois, ce n’était pas suffisant. Nous n’avions aucun voisin et l’isolement de la ferme faisait que les voleurs ne s’effrayaient pas de faire sonner les alarmes. Avec trois chiens, je me suis proposé de faire la garde la nuit, en période de récolte. Celle-ci s’échelonnait de mi-août à fin octobre. Donc, dès qu’on s’approchait de l’enceinte, une alarme sonnait. Mais la ferme fait un hectare de surface soit 100m x 100m. En faire le tour représente 400m. L’alarme, si elle devait sonner bruyamment, devait éclairer puissamment de sorte que je localise précisément l’endroit du premier coup d’œuil, même si je me tenais de l’autre coté de la propriété. La lumière est un atout supplémentaire. Eclairés les voleurs ne peuvent pas se cacher. Ils en ont la phobie, et grâce à elle, je ne pouvais pas me faire surprendre dans le noir. C’est que nos voleurs étaient armés et que la garde chez oasis est donc une chose sérieuse. Voici pour le cahier des charges. L’avenir nous a prouvé qu’avec une bonne présence, le taux des vols était descendu à moins de 3 % de notre production. Chaque alarme infrarouge couvrait une bande de 10 mètres. Pour chaque coté du périmètre (100m de long), il fallait 10 alarmes, 10 lampes professionnelles à détection infrarouge (une par alarme). Soit un total de 40 lampes et de 40 alarme pour protéger le tour de la ferme. Une petite fortune, si on compte le câble qu’il faut pour alimenter tout cela, la centrale d’alimentation à réaliser, les poteaux en ciment pour chaque alarme et le travail à fournir pour achever l’installation. Ici, j’ai tout fait mois même. Je n’ai pas posé la clôture, mais j’ai réalisé toute l’installation des alarmes. Dans l’idéal, avec un gardien présent en permanence de chaque coté, plus aucun voleur ne passe. Mais la répression faisait que mon patron n’avait pas les moyens d’embaucher ce surplus de personnel. Je me suis donc débrouillé avec les alarmes et les trois chiens.
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Dans un premier temps, nos voleurs ont étés déroutés : plus de vol. Mais ils revenaient sans cesse à la charge dans l’espoir d’une faille ou d’une panne de mon système de protection. Puis l’année d’après, ils ont compris que j’étais seul, et ont mis au point des techniques pour me faire courir et m‘épuiser. Idem pour les chiens.
Mais les voleurs ne passaient toujours pas ! La troisième année fut la pire. Nos voleurs savaient beaucoup de chose sur Bernard et les employés. Ils se sont mis à nous voler en plein jour pendant le labeur des ouvrières. J’ai levé le pied sur les gardes de nuit, à la demande de Bernard, mais aussi parce que j’en avais marre et que je déprimais grave depuis la mort de Dorien. Résultats, des trous de partout dans la clôture et de nouveau des plantes aux sommités coupés. Bernard est responsable de ce phénomène car il ne s’est pas donné les moyens de rendre son système parfaitement infranchissable. Il y aurait fallu deux gardiens de jours et trois la nuit pour être opérationnel. Le problème des vols est récurant, épuisant et écoeure tous les membres de la profession. La police … laissait faire, n’étions nous pas des citoyens de seconde zone n’ayant pas les mêmes droits que les autres ? Voici le résultat de mon travail. Bien entendu, je ne présenterais que succinctement ce dernier, en gommant toute précision permettant aux voleurs - lecteurs, de leur simplifier la tâche.
D’abord, j’ai fixé les alarmes de façon provisoire sur des poteaux en bois. Mais cela fonctionnait à merveille. J’ai pu ainsi avoir le temps d’installer définitivement le réseau d’alarme tout en étant protégé. Ici la façade nord !
Bernard tenait à vouloir passer de partout avec son tracteur, une partie du fil d’alimentation passe donc en hauteur fixée à des poteaux en ciment supplémentaires alignés avec les fruitiers. Photo de droite : l‘installation provisoire : une lampe toutes les dix mètres. Ici, la façade sud, très problématique.
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Ici, on voit bien l’ensemble de l’alarme proprement dite : Une lampe halogène de 500w avec détecteur infrarouge et une sirène branchée sur la sortie du détecteur en parallèle à la l’ampoule. Photo de gauche, la sirène est derrière l’ensemble, invisible dans cette vue. Photo de droite : le même ensemble avec la sirène. Fils et boîtiers de raccordement doivent tenir aux conditions extérieurs (hivers – été).
Ici, on observe les différentes phases du raccordement. En haut d’un poteau de 4 mètre, cela mettait mes systèmes hors d’état d’être sabotés. Comme j’intervenais de suite, ils n’en avaient pas le temps.
Les lampes halogènes à détection infrarouges furent très efficaces. Ce sont des modèles professionnels hypersensibles : même en approchant millimètre par millimètre, même en rampant, elles étaient infaillibles. Conséquence : elles étaient deux fois plus chères que les modèles classiques pour un usage domestique. J’étais obligé d’arranger mon travail à ma façon, car Bernard est très passif en matière de garde et les voleurs se régalaient à le dérober. Cyniques, ils s’en ventaient même et j’ai du « balancer quelques baffes à la française » pour regagner le respect. Je sais que depuis mon départ, le cycle des vols a recommencé de façon chronique et qu’une bonne partie des grillages et des alarmes ont été sabotés. De toute façon, vu que Bernard ne va plus pouvoir faire pousser du chanvre à THC, dans les années à venir, ils font finir par être punis de leur conduite : ils auront (fortement) contribués à « tuer la poule aux œufs d’or ». Tout ceci c’est passé en suisse, un des rares pays où la population est plus honnêtes qu’ailleurs. Imaginez donc, l’ampleur du problème tel qu’il se poserait en France, ce passage étant destiné à vous sensibiliser sur le sujet ! Si le chanvre poussait de partout et devenait un produit banal, ce phénomène de vols n’aurait plus lieu d’être ; mais l’interdit pousse au fait que certaine qualité valent plus cher que l’or et crée un phénomène d’avidité !
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Photo de gauche : voilà, il n’y a plus qu’à brancher la lampe et son détecteur, et le tour est joué ! Photo de droite : l’ensemble d’alarme entièrement raccordé, vue de la face arrière. La sirène est fixée à l’arrière. Cela n’est normalement pas possible, mais si vois coupez le câble d’alimentation : le disjoncteur saute. Avec un relais inversé, branché juste après, une alarme générale située au dessus du toit même de la ferme (au centre de la propriété) se met à « Gueuler ». Mais ça, c’était pour quand je veillais dehors.
En effet, j’y ai rajouté un système qui permettait parfois de la rendre silencieuse : au lieu de faire du bruit avec une sirène, elle éclairait tout simplement une ampoule rouge ans le bâtiment. Ces alarmes silencieuses, quand je le désirais, me permettaient de mieux surprendre les voleurs. Une autre façon de perturber nos voleurs!
Photo de gauche : voici une alarme presque achevée. Photo de droite : une vue en profondeur vous donne une idée de la longueur à couvrir. Et encore, on n’est ici qu’à la moitié de celle-ci ! Il fallait que j’enterre les poteaux en ciment de plus d’un mètre pour rendre impossible leur arrachement à la main.
Voici l’arme fatale anti-voleur. Mais celle-ci est une exception : toutes les autres avaient leur sirène fixée sur le panneau arrière. Je l’entendais mieux ainsi et elle se retrouvait, de plus, à l’abri d’une balle de fusil ou tout autre projectile. A ce sujet, tout sabotage du détecteur entraîne son fonctionnement forcé. Notez bien que si on me « grille » une ampoule, le détecteur fonctionne toujours et la sirène aussi ! Ce fut un travail intéressant, mais épuisant qui s’est éternisé un petit peu car je faisais bien d’autres choses à la ferme. En fait, celle-ci se transformait doucement en prison. Mais, on y était forcé ! Petit à petit, notre condition se reprochait celle d’un « Fort Alamo » où tout ce qui se trouvait en dehors du grillage, nous était hostile. 453
Coordination du chanvre suisse : N’allez pas croire que le mouvement chanvre, s’il fut à l’origine essentiellement créé par des contestataire ou des gens présentés comme des non-conformistes, soit marginalisé au sein du public. Les fumeurs ne sont plus aujourd’hui les seuls activistes de cette cause. Ecrivains, journalistes, médecins, agriculteurs, et commerçants (et pas toujours des petits) ont depuis rejoint ce mouvement, ou développé de la sympathie envers lui. Certains en ont pris la direction et l’on organisé centralisant sa principale action sur la communication. Quelques marginaux fondateurs, devenus chanvriers ou commerçants, y restèrent actifs et influents. L’idée en est que si tous ces acteurs de l’actualité chanvrière, jadis la plupart opposants au chanvre et partisans de la prohibition des drogues en général, ont pu changer d’avis grâce à une approche didactique du problème, le public devrait en faire de même. Ors, le public est la clef du problème : c’est lui qui a été manipulé par les forces de la répression et qui bloque toute évolution vers la libéralisation du chanvre. En France, par exemple, il est majoritairement hostile, à toute forme de dépénalisation, même légère. N’étant pas un sujet populaire, les hommes et femmes politiques prennent un soin particulier à éviter la question et de se prononcer sur le sujet. Ceux qui ont osé le faire sont presque tous « politiquement morts » ou isolés, à part Bernard Kouchner, mais qui s’était en quelque sorte ravisé depuis. En suisse, les forces qui s’opposent au sein du peuple sont sensiblement équilibrées. Cela a permit un débat public mais qui n’a pas été mis en valeur par la presse. Au contraire, dans celle-ci, on y a vu un déchaînement des membres et forces de la prohibition. L’information est donc mal passée, ce qui explique l’échec relatif aux deux dernières votations sur la dépénalisation du chanvre. Certes, quelques journalistes ont bien essayé de faire passer un message différent : mais ils étaient marginalisé de fait et immédiatement « démolis » par leurs confrères d’un autre avis. Juges, policiers et politiciens (iènnes) montèrent au créneau pour exprimer leur indignation. Ils rappelèrent que cette drogue était terrible et décimait la société entière, sans évidement apporter la moindre preuve de leurs affirmations. Le politiquement correct a su se mobiliser contre les forces de dépénalisation et a réussi à les marginaliser dans leur expression. La venue au pouvoir de l’extrême droite suisse fit le reste : les principaux acteurs économiques du chanvre furent réduits à l’inactivité, à la ruine et au silence et ses alliés classiques isolés et placés dans la minorité politique. Le message était cependant de qualité, organisation suisse oblige, mais il n’a pas eu assez d’impact du part le peu de personnes qui l’ont entendu ! Le mouvement chanvre en fut fortement perturbé au point de paraître complètement désorganisé et inexistant. En fait, il s’est restructuré avec les seuls forces qui ont assez de courage pour reprendre le flambeau du combat : ceux qui l’avait fondé. Voici un petit reportage en images de ce que la coordination du chanvre a su mettre en place comme moyen de communication. Nous étions alors à l’apogée de mouvement et en même temps, au début de sa décadence car en pleine phase de répression active. Les magasins fermaient les uns après les autres, et les chanvriers voyaient leurs fermes confisquées et finissaient en prison … à moins de se soumettre à la volonté politique et d’arrêter de faire pousser du chanvre, chantage à la française habile qui en a décidé plus d’un. La justice a prononcé un ultimatum par voie de presse, laissant un an, et pas un jour de plus, aux paysans incriminés pour diversifier leurs productions agricoles.
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Etats généraux du Chanvre, Sion, janvier 2003 : La ville de Sion loue un magnifique bâtiment, une ancienne ferme rénovée mais d’une surface immense, où tout est prévu pour ce genre de manifestation. On y trouve deux salles d’exposition, une salle de conférence, une salle des fêtes, un bar – restauration, un bar privatif, une salle de repos ou de travail, une équipe de premiers secours, etc. … ils sont comme cela la suisses … quand ils organisent quelque chose, tout est prévu !
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Les débats sont traduits en direct dans pas moins de quatre langues, trois nationales (allemand, italien et romanche), la quatrième est l’anglais. Mais que la foule ne s’est pas déplacée en grand nombre, enfin, le peu qui sont venus, quelque centaines de personnes par jour tout de même, on appréciés semble t’il, cette manifestation qui a duré toute la semaine. A contrario, toute la presse locale, et plus encore était bien présente. Les infos et les journaux ont bien parlé de la manifestation mais sans rentrer dans les détails. Dans une (grande) salle à part, il y avait un petit musé du chanvre. On y redécouvre tout l’outillage, les vêtements, les techniques, les photos, dessins et peintures d’antan. On va donc commencer par là … « suivez le guide, SVP » !
Photo de gauche : un employé technique de la salle me prête la main pour tenir un vieil outil de travail du chanvre récolté en position ouverte. Photo de droite : le même outil, maintenu ouvert grâce à une petite cale en carton invisible sur l’image. Il faut être parfois « débrouillard ».
Pas la peine de répéter ici son nom, il est clairement indiqué sur cette photo.
Cependant, cette affiche contient une erreur. Cet appareil servait bien à broyer et briser les branches, pour pouvoir en décortiquer les débris des fibres. Mais il ne brisait pas les fibres, bien plus souples et heureusement d’ailleurs ! Une fois les branches broyées, on les passait sur un « peigne » grossier, cela s’appelait le teillage, et les fibres en ressortaient plus ou moins nettoyés. Des peignages supplémentaires, avec des peignes de plus en plus fins, séparaient les fibres et affinaient encore ces dernières. Plus la fibre du chanvre est fine, plus le textile fait avec voit qualité et sa douceur augmenter.
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Autres outils parmi tant d’autres mais on ne va pas passer notre vie làdessus. A droite, en haut au Amapion, ou peigne de dégrossissage, en dessous un Eherpioc, ou peigne à amincir. A gauche, une classique tête de faux, mais parait-il, à la conception adaptée au chanvre textile. Les fibres brutes accrochées au mur dataient de 1882 : elles sont comme neuves. Attention, ici, on est en suisse, il n’y a pas d’escroquerie quand c’est marqué 1882, c’est du certifié !
Me voici au milieu de la collection, la salle n’est pas encore ouverte au public ce qui facilite les prises de vue. Quand je me revoie, ça me fait peur, comme j’avais maigris. Trop de travail, peu de sommeil, trop de stress : j’avais perdu 17 Kg en trois ans … que j’ai largement repris depuis. A contrario, Charly mon berger allemand, se porte comme un charme !
Vue sur une partie de la salle et exemple de vêtement, ici une robe de chanvre, pardon, une robe de chambre toujours du 19ième siècle!
Mais l’essentiel de la manifestation ne se résumait pas à cette exposition minimaliste. C’était juste histoire de rappeler que cette plante était utilisée par nos grands parents et qu’elle leur fut très utile. Et à cette époque là, bon
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nombre des hommes de la campagne fumaient le chanvre et ce n’était pas mal vu ! Il faut dire que le tabac était plus rare et plus cher ! Le chanvre s’appelait le « tabac du pauvre ». Les femmes ne fumaient pas : cela ne se faisait pas. La médecine de l’époque ne relate aucun cas de trouble ou de problème de santé publique. Il est vrai que ce chanvre indigène n’était certainement pas aussi chargé en résine que celui des pays chauds !
Ici un tableau récapitulatif des possibilités techniques et industrielles du chanvre. Il est partiellement illisible mais vous en trouverez un plus complet dans la première partie de ce livre.
Passé ce hall, on entrait dans une grande pièce où se tenait l’exposition proprement dite :
A gauche, le stand d’une concurrente de Valchanvre : « Naturlich Flori ». A droite, attenant au stand de Valchanvre, un petit coin vidéo pour plus de précisions sur les activités de Bernard.
Il y avait pas mal d’exposant ce jour là. Il est vrai que la répression n’avait pas encore battu son plein et les chanvriers et commerçants du chanvre étaient alors tout enthousiastes de la légalisation prochaine annoncée. Nous n’allons pas passer en détail tout ce qui était présenté ici, par manque de place et par soucis de vous éviter la lassitude. Aussi, nous allons passer en revue ce que j’ai jugé essentiel à notre sujet !
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Voici pêle-mêle des échantillons de dérivés du chanvre appartenant à un exposant accès sur les matériaux de bâtiment. On y trouve du paillis brut, mais aussi, de la laine de chanvre en feutre, de l’aggloméré, de l’aggloméré doublé et isolé, de la laine de chanvre en mèches, des bûchettes agglomérées pour le chauffage et plus encore comme nous allons le voir sur la page suivante. A noter, l’agglo classique est encollé avec des liants toxiques, pas l’agglo de chanvre …
Le matériel présenté ici est de fabrication artisanale. En effet, la Suisse, pour ce qui est du chanvre technique de bâtiment, est un peu en retard par rapport à la France et à la Hollande. C’est surtout du au fait que les surfaces de cultures sont moins importantes. En Europe, ces produits sont déjà plus industrialisés et normalisés, mais artisanal ne signifie pas moins bon ou moins solide, surtout venant de la part des suisses! Je regrette que l’exposant n’ait pas eu l’idée de présenter des échantillons d’agglomérés de chanvre plus fin. En effet, celui présenté est utilisé dans le bâtiment pour la réalisation de combles ou de sous planchers. C’est un produit peu cher, mais solide et de qualité. Il existe donc un aggloméré plus fin (pas en épaisseur du panneau, mais au sujet de la taille des copeaux qui le constitue). Ce bois reconstitué est plus technique mais aussi plus onéreux. Il est particulièrement apprécié des constructeurs de hauts parleurs car il vibre bien moins que l’aggloméré classique et ne perturbe pas les fréquences retransmises. A gauche, la fameuse machine à presser les graines de chanvre. On y voit l’huile qui coule du décanteur et remplie un tonnelet en polypropylène alimentaire. Cette machine a fonctionnée non stop pendant les quelques jours de la manifestation. Lorsque les tourteaux en ressortent, ils sont chauds. Trempé dans du chocolat suisse fondu, c’est un délice et je ne m’en suis pas privé ! L’huile aussi était en dégustation libre : on y trempait du bon pain de campagne bio dans sa petite assiette …
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Chez les exposants, on y trouvait aussi des graines décortiquées, des barres de céréales de chanvre (rrraaah comme c’est bon çà !), des gâteaux, de la farine de tourteau (qui est sans gluten), des bonbons variés et surtout des boissons : eau pétillante au chanvre, bières, et sodas ! Et pas le moindre effet de THC !
A gauche, la machine à huile, vue d’ensemble. On constate qu’elle à une belle réserve de graines. Ci-dessus, du chanvre de bâtiment : enduits muraux, briques, mortiers de chanvres avec différents mélanges dont la chaux, une sorte de plâtre, mais aussi de la terre et … du ciment, tient donc ! (dans le cercle rouge) ! Pas bête, cette technique soulage les chapes de 30 à 50 % de leur poids. Ces suisses sont vraiment trop forts … ! Nous allons passer à quelque chose d’important : le plastique de chanvre (PDC).
A gauche, c’est un instrument de musique en PDC, vous savez, celui des indigènes australiens qui fait pleins de vibrations basses bien bizarres. Pas facile à jouer comme instrument. A droite, des exemples de pièces de PDC moulés ou injectés.
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Le panier était rempli de pin’s en « Hemp plastic » (plastique de chanvre) estampillés « Chanvre Info », le « département communication et information » de notre concurrent suisse allemand André Furst. Un sacré personnage lui aussi. En tout cas, je vous invite à consulter son incontournable site Internet qui recense toute l’actualité cannabique depuis des lustres : www.chanvreinfo.ch .
Il y avait des panneaux qui dissertaient techniquement sur le chanvre. Bien évidement, leur contenu est illisible ici, mais comme (presque) tout ce savoir est déjà présent dans cette encyclopédie, ce n’est donc pas un problème. C’est juste histoire de vous dire que le public ne restait pas sur sa faim !
Par contre, ici, sur la photo de droite, on voit nettement des exemples d’objets réalisés en plastique de chanvre … plastique biodégradable et non toxique, bien évidement !
L’expo avait prévue une démonstration de véhicule diesel fonctionnant à l’huile de chanvre. Elle n’a pas pu se faire, son technicien ayant été « empêché ». C’est « bizarre », mais on m’a fait un coup similaire en France. A la
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veille d’une telle démonstration publique (prévue pour le 18 juin 2003 à Grenoble), on m’a fait comprendre qu’il fallait mieux que je retourne en Suisse… de suite ! Quand je vous parle de « démocratie contrôlée » …
Il y avait beaucoup de lingerie fine et de vêtements exposées comme sur la photo de droite avec sa créatrice dont j’ai perdu le nom, mais aussi blousons, vestes, pantalons, salopettes, casquettes, etc.…
Sur les photos, la salle semble vide ou presque : je vous rappelle que j’ai pris ces dernières avant l’ouverture au public, car après il y a trop de monde devant les articles et plus aucune prise de vue détaillée n’est alors possible. Photo de gauche, un magnifique ensemble féminin veste et chemise. A droite, au fond, encore de la documentation technique sur le chanvre. En premier plan, des boissons alcoolisées au chanvre, en fait du vin (rouge et blanc) de marque Chanvin. Excellent au goût et toujours sans THC ! Ils font aussi du mousseux au chanvre que j’ai fait goûter à nombre d’amis. Ils l’ont trouvé parfait !
Les vêtements de chanvre d’aujourd’hui sont beaucoup plus fins et doux que ceux des siècles précédents. Un technique dite de « cotonisation » est l’explication du phénomène. La fibre n’est pas mélangée avec du coton, non, mais subit un peignage plus fin et une sorte de « froissage » qui assouplit encore la fibre. Résultat, la fibre perd son touché rugueux et bénéficie d’une douceur qui se rapproche de celle du coton. Les vêtements en chanvre sont plus dense que ceux en coton, se salissent moins vites, son plus chauds l’hivers et plus frais l’été, absorbent moins la transpiration car il en favorise l’évaporation. En bref, on se sent mieux dans ces vêtements. Notez qu’en plus, ils ne dégagent pas d’électricité statique comme le tissu en nylon et filtrent mieux les UV que n’importe quel autre tissu. Mais le dernier avantage, c’est la durée de vie du vêtement qui est beaucoup plus longue. Par rapport au jeans en coton, ceux en chanvre durent de 5 à 10 fois plus longtemps. La résistance extrême de sa fibre en est l’explication. Enfin, pour finir notre série d’arguments, comme c’est encore un produit rare, il est très « tendance ». C’est sa connotation écologique, et sa résistance, qui l’ont fait connaître. Vous voyez, le chanvre n’a pas besoin de publicité, ce sont ses vertus qui font qu’il finit par s’imposer !
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Actuellement exploités sur un mode artisanal, ces vêtements sont un peu plus chers que ceux qu’ils concurrencent. Mais il s’agit alors d’un véritable investissement tant ils durent réellement plus longtemps.
Puis, oh surprise pour un français, on passe à des articles beaucoup plus inattendus et riches en THC !
Photo de gauche : il s’agit de teinture mère résultante d’une macération, en fait de la résine de chanvre concentrée, dissous dans de l’alcool à 90°. Le titrage en THC varie de 30 à 45 % dans la résine mais pas dans le volume (7 à 10 fois moins concentré dans ce dernier). Cela permet aux malades de pouvoir s’administrer et doser leur médicament en gouttes, mélangé dans de l’eau ou des jus de fruits, et ainsi d’éviter d’avoir à le fumer. Photo de gauche, l’affiche informe sur les maladies reconnues en suisse pour lesquels le cannabis s’avère être un traitement efficace, ou un soin de confort.
Attention de ne pas affirmer n’importe quoi au sujet des vertus médicales du THC. S’il est prouvé que c’est un anti-douleur, un anti-inflammatoire, un anti-dépresseur et a des vertus oréxygènes (augmente l’appétit), s’il traite efficacement l’asthme, le cholestérol, l’hyperactivité et le glaucome, il ne guéri ni du cancer, ni du sida. Dans ce cas, c’est un soin palliatif dit de confort. Il annule tout ou parti des inconvénients liés au traitement de ces maladies, comme la perte d’appétit et la déprime. Un seul cancer se guéri par le THC : il s’agit d’un cancer rare du cerveau et les études ne sont encore qu’expérimentales.
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L’alambic à huile essentielle de monsieur Weber était présent. Bernard l’a acheté ensuite pour distiller le chanvre en retour de Chavalon.
La conférence : photos de différents intervenants
Le chanvre intéresse aussi les acteurs économiques locaux et fédéraux comme en témoigne la photo de gauche : de face, le fabricant et grossiste en vente de boissons pour les bars, restaurants et magasins du canton du Valais.
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Exposition de Bern, mars 2004 :
Photo de gauche, vue d’ensemble du bâtiment et de son entrée. Photo de droite, la salle d’exposition, elle est immense. En premier plan, on y voit Dorien, le fils de Sabine et de Bernard, décédé quelques semaines après la manifestation. Quel tristesse et comme je souffre à la vue de ces photos. A la ferme, c’était notre « petit rayon de soleil » !
Photo de gauche, des vêtements, bien évidement, mais aussi (photo de droite) toute la panoplie habituelle de produits dérivés du chanvre. Ici, le stand de Valchanvre.
Photo de gauche : si certains sous-produits du chanvre attirent des personnes avides de naturel (sans THC), on y retrouve les incontournables articles de fumeurs comme cette néanmoins magnifique collection de pipes à eau en verre soufflé. 464
Les grainetiers hollandais étaient présents et vendaient même des boutures. Il faut dire que cette manifestation, même si elle est ouverte à tout public majeur, est avant tout une foire qui s’adresse aux professionnels de la branche. On peut donc tout acheter ou commander au prix de gros ou au détail. Evidement, les tarifs ne sont pas les mêmes. Il y avait beaucoup plus de monde qu’à l’expo de Sion, tant au niveau exposants qu’au niveau du public. Mais j’ai moins de photo à vous présenter, car d’une part, j’y ai plus travaillé et fut moins disponible pour en faire, et d’autre part, une panne informatique a détruit le plupart de mes prises de vues. Les aléas de la technique …
Comme en témoigne cet ancien flye de 2001, cela fait plusieurs années que les suisses essayent d’apporter des informations au public. Mais il ne prêchent souvent qu’aux convaincus et même si l’information est de qualité, l’ambiance excellente, ils n’arrivent pas à toucher réellement le grand publique. Pour ce faire, l’information devra plutôt prendre un aspect médiatisé et audiovisuel, mais on en est pas encore là. J’espère que par cette encyclopédie, je vais apporter ma petite pierre pour ce qui est de toucher le grand public car cet œuvre s’adresse surtout à ceux qui ignorent tout du chanvre. Ce satané accident : Je ne voudrais pas en parler. Bernard et Sabine non plus, car cela nous remuent tant de souvenir dans la tête, vous savez du genre de ceux qui font mal, très mal ! Bernard risque d’ailleurs de s’opposer à cette publication, on verra bien ! Mais cet événement est indissociable de notre aventure : elle en a précipité la fin. Toutefois, on peut évoquer avec pudeur, que cet accident a bien eu lieu. Comme Bernard est quelqu’un de médiatisé, toute la presse suisse en a abondamment parlée. Ce n’est donc pas un secret, c’est juste que cela nous fait du mal de s’en remémorer. J’étais présent au moment fatidique. A quelques mètres à peine. Je ne vous décrirais pas ce qui s’est passé, mais vous pouvez comprendre le choc que cause le décès brutal d’un jeune enfant que j’aimais bien plus que ma propre existence. Marceline et moi, nous a contribué à élever cet enfant pendant trois années, on faisait partie intégrante de son univers. Mais les parents, mon Dieu ! Bernard …Et Sabine … comme elle en a souffert cette femme ! Quoi qu’il en soit, cet événement a « cassé » notre équipe. Sabine et Bernard se sont séparés. Je suis parti de la ferme en état de choc : j’ai mis trois an pour retrouver un semblant d’équilibre. Impossible de travailler, de vivre, de rire, de me concentrer. J’ai fini SDF, enfin presque, j’avais une caravane, sans eau, sans électricité, mais la police (municipale de Grenoble) a fini par me l’enlever ! Ils sont sans pitié ! Enfin, j’ai réussi à avoir un logement à la même époque, donc tout allait pour le mieux et finissait par s’arranger !
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Puis petit à petit, j’ai repris de l’énergie. Mon encyclopédie m’a beaucoup aidé : le travail acharné est propice à l’oublie, il sert de défouloir … sauf quand je tombe sur une photo de Dorien, là je pleure ! Le travail de deuil est long, très long à faire quand il s’agit d’un enfant. Je ne souhaite à personne de connaître cela, même pas à mon pire ennemi.
Dorien, quelques heures avant l’accident ! 3 ans et demi, et il voulait déjà tout connaître, tout comprendre et tout faire par lui même. Depuis, je ne travail plus dans le chanvre. J’hère et raconte mon histoire ! Bon nombre de gens qui m’estimaient quand j’étais apprenti chanvrier m’ont depuis tournés le dos. C’est bien la preuve qu’ils étaient intéressés, et ce n’est pas plus mal, de toutes façons, de m’être débarrassé d’eux. Les gens ont peur de la misère, ils la fuient comme si elle était contagieuse. Mais il y en a eu d’autres, sans qui je n’aurais pas pu m’en sortir seul. Sabine, évidement et Phil, en Suisse, mais aussi Ludo et Nino, en France, tous atypiques et tous formidables. Je profite de cet espace littéraire pour les remercier. Aujourd’hui, je me suis relevé ! Je suis plus fort, plus averti et plus prudent que jamais. Attention j’arrive … ! Mon combat pour le chanvre risque d’être la seule motivation qui me rattache encore à la vie. D’abord, je vais sortir ce livre, et puis après … je verrais bien où le vent me mènera ! Dorien, tu nous manques … ! Il est enterré au « Cimetière des Anges » de Saxon.
Dossier technique : 1) Matériel annexe nécessaire à la culture moderne du chanvre Le placard des plantes mères : historique de fabrication :
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Présentation de l’endroit : il s’agit d’une sorte de cave en RDC, aux murs noircis par la fumée de la chaudière à bois qui y fonctionnait. Comme vous le constatez, je n’avais que peu de place pour travailler au milieu du stock de bois hivernal et du matériel entreposé D’abord, il a fallu mettre un premier coup de blanc et faire des trous dans les murs pour réaliser les futurs évents de ventilation du placard. Il m’a fallut boucher de nombreux trous pour que les murs repeints reprennent un aspect neuf. Mon espace de travail : fallait pas être bien gros ! A droite, la première cloison posée en placoplâtre suisse !
L’état général du bâtiment était plutôt vieillot. Après avoir tout repeint, tout était neuf : je n’aime pas le travail mal fait, même les veilles prises et leur ligne ont été remplacées. La porte était particulièrement usagée, au final elle était comme neuve.
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Les évents ont étés reliés par un tuyau inox souple et j’ai construit un caisson autour pour les camoufler. Ici, à droite, on voit le couloir en parti rénové et le noir de fumée du plafond. J’ai du le nettoyer avant peinture à la brosse métallique.
Sans la deuxième extraction, les portes du placard s’ouvraient seuls de part la puissance du flux d’air. Et même avec, ont dépassait les 1200 mb de pression.
L’arrivée d’air était si puissante que j’ai du réaliser quatre évent, donc deux extractions comme celle de la photo de gauche ci-dessus. Cet air pulsé n’était pas rejeté en dehors, mais servait à chauffer les autres locaux techniques du RDC (dans le placard, il y faisait pas loin de 30°C) L’extracteur était un gros escargot industriel. Sa prise d’air était extérieure, mais l’air glacial de l’hiver suisse n’était pas de trop pour refroidir la chaleur dégagée par les quatre lampes sodium 600 W. Un automatisme simple coupait l’extracteur lorsque les lampes s’éteignaient.
Ici, on est encore en pleine phase du chantier : passage des câbles dans les cloisons et fermeture de ces dernières. A la fin, l’intérieur est peint en couleur blanc – brillant, ce qui reflète presque autant la lumière, sur l’arrière des plantes, que le ferait un miroir plus onéreux. Etant bricoleur dans l’âme, j’ai préféré ce travail à celui de la garde. J’y ai donc appliqué un soins tout particulier tant dans la conception que dans la réalisation. Mais n’allez pas croire que Bernard pouvait tout payer : il venait de sortir de prison et n’avait pas beaucoup d’argent. C’est donc avec le système D, bien français, que j’ai réalisé ce placard. Récup et débrouillardise furent à l’ordre du jour. Heureusement que j’avais ramené de France tout un tas de « merdier de bricoleur » (planches, vis, outils, composants 468 électroniques, …) qui m’a ici bien aidé. Toujours est-il qu’à la fin, vous le verrez, ce petit placard est devenu un modèle du genre très fonctionnel et automatisé !
Ici, intérieur du placard en phase de finition : à gauche passage des câbles pour repiquage sur les ballasts des lampes et sur les automatismes et les protection. A droite, des futures prises électriques automatisées pour divers ventilateurs ou systèmes d’arrosages. A ce stade, le placard est blanchi grossièrement, mais n’est toujours pas peint.
A gauche, façade frontale du placard avant sa pose. On y voit l’isolation au niveau du sol. Mais nous allons revenir un peu en arrière pour justement parler de la préparation du sol. Photo de droite : le sol est en pente à cet endroit. J’y ai donc coulé un ciment pour le remettre de niveau. On s’aperçoit aussi qu’il y a deux autres contraintes : un « marchepied » en ciment, et un tuyau d’eau chaude sortant de la chaudière pour alimenter le reste de la bâtisse. Le tuyau sera caché et isolé, le marchepied exploité et isolé lui aussi.
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Le temps passait. On avait prévue démarrer la serre des plantes mères début janvier. Il fallait donc préparer nos plantes dès début novembre. Les lampes ont donc étés branchés en provisoire et la nuit, nos plantes y étaient placées dessous, en plein chantier. Tous les jours, je devais enlever les pots pour continuer la fabrication du placard.
Ici, à gauche, isolation du marche pied. 0 droite, réalisation du dessus du marchepied en agglo marine (étanche et résistant à l’eau). Tout le sol du placard a été fait dans ce matériau.
Isolation du sol, après que le ciment a été coulé pour sa mise à niveau. Des liteaux en bois ont été visés sur ce dernier, puis, l’agglo marine à été visé sur les liteaux.
Finition de l’habillage du marchepied et de son isolation frontale. On est maintenant au mois de novembre et les premières boutures, futures plantes mères, y poussent la nuit.
Ce placard nous permettait de sauver nos plantes mères dans un premier temps, et de gagner quatre mois dans la production de nos boutures. Ainsi, on était prêt plus tôt pour nos propres cultures, mais aussi pour la vente de
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boutures. A l’avenir, nous aurions pu produire pour des fleuristes ou d’autres paysans de façon plus précoce et bien plus intensive.
Phase de peinture : le placard à ici bien avancé. Le sol est verni (vernis marine) pour renforcer sont étanchéité et sa résistance au piétinement. A l’avenir, il devra finir carrelé. Mais à cette époque, on n’en avait pas les moyens. Les premières boutures trouvent leur place. L’intérieur des bacs les recevant est inachevé. Il faut réaliser d’autres bacs en PVC qui y rentreront. Mais toujours par manque de moyens immédiats, un simple film plastique épais joue ce rôle d’étanchéité à merveille.
Les raccords plaintes – sol sont jointés au silicone. J’ai revernis par-dessus. Ce qui m’oblige à repeindre les plaintes pour un visuel adéquat. Les plaintes sont en agglo marine et résistent à l’eau. Dans l’avenir, il est prévu qu’elles soient carrelées. Le sol est donc devenu étanche à tout débordement liquide.
Ici, deux petites étagères provisoires qui vont disparaître pour laisser la place à une grande étagère très précieuse : non seulement elle soutenait en hauteur un appareil ici présent, mais permettait par la suite d’y ranger tous nos produits (engrais bios et produits phytosanitaires bio). La place au sol doit être exploitée au cm2 près pour le nombre important de boutures et le fait qu’on doit pouvoir s’y déplacer.
Dans le cercle rouge, un appareil de ma fabrication : il s’agit d’un système complet d’automatisation et de fonctionnement de lampe sodium. Ici, le modèle 400W. J’ai mis au point cet appareil en France pour la culture de chanvre destinée aux patients qui se soignent avec cette plante. L’ensemble, ventilé, est transportable et se
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branche facilement : une prise sur le secteur pour alimenter l’appareil, une autre en façade (fiche europe) pour brancher l’ampoule sodium et son déflecteur. A noter, cet ensemble convient parfaitement au fonctionnement de lampe mercure de même puissance. Evidement, son usage sur le sol français est illicite, mais pas en Suisse !
L’étagère en cours de fabrication, et réfection des plaintes à l’enduit avant la couche de peinture définitive
Les différentes étapes de finitions. Le boîtier des ballasts sera recouvert d’une grille permettant sa ventilation (les ballasts chauffent beaucoup) en sus de permettre d’éviter d’y mettre les doigts par accident !
Tout était prévu dans ce placard : sondes de température et d’hygrométrie, éclairage de secours en cas de panne, prises commandées pour des ventilateurs, prises supplémentaires pour le rajout de nouveaux appareils, extensions possibles dans le boîtier de distribution électrique. J’ai pris un réel plaisir à réaliser quelque chose qu’en France on m’interdisait de faire ! J’y ai mis le meilleur de moi-même. Et cela fonctionne à merveille ! Ce placard, malgré les condition qu’on connu alors, est devenu un véritable petit bijou. J’en ai réalisé un second, attenant à celui-ci, pour le maintient en vie perpétuel des plantes mères. Il est entièrement carrelé (blanc) et fini à 80 % ; Je n’ai pas pu le finir car, vous le savez, j’ai quitté la ferme suite à un accident qui a coûté la vie à Dorien, le fils de Sabine et de Bernard.
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Voilà, je pense quand même avoir été utile à la ferme Oasis, autant que j’espère que ce livre sera utile à la cause cannabique. Ce n’est pas parce que je fume, ou fumais, parfois du chanvre, que je fus un inactif décérébré ; il est grand temps de briser ces clichés stupides. Un fumeur de chanvre et tout aussi capable qu’un non fumeur, pour autant qu’on ne vient pas systématiquement le persécuter et détruire ce qu’il entreprend.
L’autre coté de la partie ballasts : desserte électrique, protections et automatismes confinés dans un petit boîtier. J’avais prévu y rajouter des témoins numériques affichant la température et l’hygrométrie, et toute une façade aluminium avec des fusibles incrustés directement accessibles avec témoins lumineux (leds). A droite, les jours passant, Marceline me remplissait le placard avec des plantons issus de graines, en sus des plantes mères.
Enfin, le placard achevé, tout est propre, fonctionnel, et les plantes prêtes à se développer ! Chaque élément est à sa place, facile à classer ou à repérer ! On voit que la peinture blanche est brillante ce qui reflète la lumière.
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Photo de gauche, les semis ont déjà grandi, photo de droite, voici les semis tels qu’ils ressortent de notre placard. On les fait fleurir pour séparer les mâles des femelles, puis repartir en cycle de croissance. Il s’agit ici de semis destinés à devenir des plantes mères. On comprend que les plantes ont alors bien apprécié cet environnement.
La pompe à eau :
Ce moteur est presque une antiquité ! Il s’agit d’un moteur diesel de bateau du Lac Léman, récupéré dans les années 50 et bricolé de sorte qu’il entraîne une pompe dont la prise d’eau est immergée dans la nappe phréatique. Je « défie » quiconque d’entre vous de venir le démarrer. Cette pompe fut mon cauchemar ! Cette eau alimentait toutes les distributions en arroseurs des champs de Bernard, dans le périmètre de la ferme. Le tonneau bleu, c’est la réserve en carburant.
Le four à tabac : Vous me direz « pourquoi un four » (de séchage) alors que nous faisions sécher notre récolte en grange ? En fait notre récolte dépassait largement la capacité de stockage de la grange et tout chanvre récolté dépéri ou moisi en
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peu de temps. Nous sommes donc obligés de le sécher autrement que par la voie naturelle afin de ne pas gaspiller le fruit de notre labeur Toutefois, le séchage artificiel (forcé) altère un peu le chanvre et sa résine et détruit une partie du THC, vecteur de parfum. Mais, c’est mieux que de tout perdre. Alors, on le fait sécher en four. Celui à tabac abîme moins notre chanvre, nous expliquerons pourquoi dans le point qui suit. Bernard a eu l’occasion de l’acheter d’occasion en Suisse italienne.
Le four à fruits : A l’origine, Bernard en a eu besoin car il faisait des fruits séchés (poires et abricots essentiellement) et des tomates déshydratés. A l’occasion, il louait son matériel à de petits producteurs locaux. Mais lorsqu’il s’est mis à faire du chanvre, il compris vite l’avantage que lui apportait ce matériel. Le chanvre à sécher est mis vert en caisse, puis placé 48 heures dans ce Four. Une puissante soufflerie y dispersait l’énergie calorifique apportée par une grande flamme alimentée par du gaz. Ce mouvement d’air était très puissant afin de pouvoir « traverser » les piles de caisses superposées, si puissant qu’il emportait avec lui une grosse quantité de résine. Ce qui provoquait une perte conséquente sur la future production d’huile essentielle. Ce séchage lent altérait la teneur en THC au point que les voleurs finirent par dédaigner ce chanvre. Son pouvoir psychotrope ne dépassait pas celui du chanvre légal (avec très peu de THC). Je n’ai donc pas connu de vols à ce sujet pendant mes périodes de garde. Toutefois, la machine fait un tel bruit que les voleurs profitaient de son fonctionnement pour tenter d’aller voler dans la serre voisine. Cela couvrait les bruits de leurs méfaits. A chaque fois, j’attendais « mes lascars » dans la serre : ils ne tardaient pas à arriver !
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Le four à fruits : une porte devant, une autre derrière. A droite les commandes de régulations en température et de pression en gaz. La montée en température est telle que l’environnement immédiat du four est clément, même par temps de gelées fortes. Aussi, pendant mes gardes, je venais m’y réchauffer de temps à autre. Appréciable !
Le tracteur :
Bernard en tracteur dans un de ses champs de fruitiers.
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Une ferme sans tracteur est impensable. Outre le fait qu’un tracteur sert à retourner la terre, il pulvérise, arrache les souches, sert de chariot élévateur pour les lourdes charges, etc. … et s’adapte à de nombreux accessoires indispensables dont des pompes à eau s’il le faut, pour pomper dans le ruisseau voisin. Bernard en avait deux : un Renault et un Masset-Ferguson. Chacun avait un équipement qui le spécialisait dans une tâche. A la ferme, on utilisait souvent le Renault comme chariot élévateur pour charger ou décharger les camions. Le chariot électrique à palettes :
Ici, on voit le chariot électrique nous servant à déplacer les paloxs provenant de Chavalon. Le soir, on le branchait à un gros chargeur alimenté en 380 V. Nous avions aussi deux transpalettes manuels, mais l’électrique était le bienvenu pour les lourdes charges. Ce n’est pas un luxe d’avoir un tel matériel, c’est vraiment utile et indispensable. On avait aussi un vieux chariot élévateur mais qui ne fonctionnait pas toujours très bien. Ses petites roues avaient du mal à se déplacer sur le pavé irrégulier de la cours de la ferme ou sur les graviers. Aussi, on lui préférait le tracteur Renault plus puissant et plus stable, pour le transport des charges. 2) Etudes techniques Prédateurs en placard : Les thrips :
Thrips : Les thrips, qui forment l'ordre des thysanoptères, se nourrissent de substances végétales (sève et liquide intracellulaire), qu'ils absorbent à l'aide de leurs pièces buccales modifiées pour permettre la piqûre. Ces insectes de petite taille ne dépassent pas 2 mm de long. Photo Researchers, Inc./Simon D. Pollard (photo et texte de Microsoft ® Encarta ® 2006. © 1993-2005 Microsoft Corporation. Tous droits réservés).
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Il n’existe pas d’insectes ou d’animaux capable de décimer des champs entiers de chanvre. Toutefois, en placard, les conditions sont différentes : la stabilité en température, le fait qu’il n’y ait aucune intempérie, qu’ils n’y ont pas de prédateurs et que les lampes ne rayonnent pas d’UV, favorisent le développement de deux supers nuisibles . Les thrips en font partis.
Thrips : à gauche la bestiole, à droite son état larvaire et une idée des dégâts que l’insecte réalise. Photos : http://www.vansflowers.com/help-gardening/thrip-control.html .
Souvent, on se rend compte qu’on a des trips quand la plante dépérie. Comme ces insectes sont minuscules et qu’ils ne sont pas très vivaces (il ne bougent pas beaucoup), on ne s’en rend pas forcément compte immédiatement. Cependant, les thrips, s’ils sont nuisibles aux jeunes plantes, ne posent pas de problèmes si importants aux plantes adultes que ne le font les spiders mites (voir point suivant). Leur action de nuisance et plus longue à mettre en place que celle des araignées rouges (spider mites), et surtout, les thrips se reproduisent beaucoup moins vite et en moins grand nombre. On se les fait souvent refiler par des boutures, mais l’insecte peut aussi parvenir de votre jardin ou du terreau que vous achetez.
Dégât des Thrips (photo : http://www.gardenscure.com/420/plant-nursery/119147-thrips.html ).
Le combat contre ce fléau se fait avec des insecticides chimiques, d’autres naturels ou par la lutte biologique (emploie d’autres insectes prédateurs) présent dans tous les catalogues de magasins spécialisés. Pour le terreau, s’il est stérilisé (chauffé), le problème ne se pose plus ! Les thrips sont donc des insectes minuscules, certains ont
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des ailes bordées de soies, d’autres espèces en ont mais atrophiées. Enfin, certaines sont totalement dépourvues d'ailes (aptères). Ils ne mesurent que rarement plus d’un millimètre et demi et sont présents dans le monde entier. Tous se nourrissent en suçant la sève de plantes très diverses. Les adultes et les nymphes sont dotés de pièces buccales formant un stylet qu'ils enfoncent dans les tissus végétaux (type piqueur - suceur). Mais, pour notre malheur, ils raffolent du chanvre. L’encyclopédie Encarta nous précise que si certains thrips transportent le pollen des plantes, favorisant leur reproduction (processus appelé pollinisation), ils sont considérés comme très nuisibles par tous les agriculteurs. Certaines espèces comme Thrips tabaci transmettent même des maladies (virus) aux végétaux. Classification : les Thrips forment l'ordre des thysanoptères de la sous-classe des insectes. Son éradication se fait par la lutte biologique. Un de ses prédateurs « privilégiés » est l’Amblyseius cucumeris, auxiliaire très efficace. Mais il y en a d’autres qui peuvent, dans une certaine mesure, être complémentaires dans leurs actions de prédation.
Amblyseius cucumeris (photo : http://lamaisondesinsectes.free.fr/auxiliaire_fiche.html )
Je vous conseille de regarder « Thrips » et « Amblyseius» dans le dictionnaire pour plus d’informations au sujet des prédateurs de Thrips. Les spiders mites ( ou « araignées rouges) :
Ces araignées sont très petites. Elles tissent des toiles qui recouvrent vite la plante car elles se reproduisent à grande vitesse, développant rapidement des colonies de plusieurs millions d’individus. A gauche, les tâches (petits points) sur la photo sont des spiders mites adultes en train de se faire « bronzer tranquilou » fixées sur leur toile (photo perso). A droite, zoom sur cette infâme bestiole dans sa variété Tetranychus urticae Koch (photo : http://fr.wikipedia.org/wiki/Tetranychidae )
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Ici, on constate que la plante est complètement recouverte de toiles et de Spiders mites (photo : http://www.alchimiaweb.com/blogfr/araignee-rouge/ ).
Référencé sous l’appellation généraliste de Tétranyque tisserand (il tisse une toile), il en existe trois variétés distinctes qui se classe dans la famille des Tetranychidae, acariens ectoparasites de végétaux (http://fr.wikipedia.org/wiki/Tetranychidae ) : - La forme jaune, plus ou moins verdâtre; il s'agit de 2 espèces Tetranychus urticae Koch et T. turkestani Ugarov et Nikolski (= T. atlanticus Mac Gregor), cette dernière ne se trouvant généralement pas en serre et étant plus méridionale.
(Variété jaune, photo : http://www.ecoflora.be/ecotuinproducten8a_FR.html ) -
La forme rouge brique : T. cinnabarinus Boisduval.
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(Variété rouge, photo : http://fr.wikipedia.org/wiki/T%C3%A9tranyque_tisserand ). Personnellement, j’ai jadis été la victime d’une variété noire (ou peut être marron foncée) très résistante et très vorace qui ne semble pas être référencée. Je vous conseille de regarder Tetranychidae et Tétranyque dans le dictionnaire pour plus d’informations. Ce « nuisible » est le principal problème que peut rencontrer un cannabiculteur d’intérieur. Il existe à l’extérieur mais les conditions naturelles, et la présence de prédateurs en limite fortement le développement. De plus, il est sensible aux écarts de températures, aux UV, à la lumière intense, au froid, au vent … autant de facteurs qui font qu’à l’extérieur, il ne pose donc pas généralement de troubles spécifiques aux cultures. Il existe quelques exceptions : la menthe marocaine par exemple, même en culture extérieure, est très sensible aux spider mites qui en affectionnent tout particulièrement. Pour ces cultures sensibles, les dégâts peuvent être si sévères que leur impact économique peut conduire à des mesures de régulations. En serre, le parasite prolifère bien plus qu’en extérieur. Il devient alors un problème inquiétant. Dans un placard, c’est encore pire : on peut définir que le climat est entièrement contrôlé : température diurne constante, pas de grandes variations de températures jour/nuit, pas de faune de prédateurs, absence de pluie, pas d’UV, bouffe à volonté, … bref, c’est un Club Med pour acariens ! Ces Tétranyques, comme les Thrips, piquent les feuilles pour en boire la sève. Dès que le mal commence à être visible à l’œuil nu, la super prolifération dont elles sont capables condamne la plante en un mois. Il est difficile de s’en débarrasser car elles sont très prolifiques et pondent régulièrement de nouveaux oeufs. Si un insecticide tue les adultes, les larves viennent les remplacer immédiatement. Les générations passant, ces parasites savent s’adapter et résister aux insecticides qu’on utilise. En plus d’être nuisible, cet acarien est un vicieux ! En cas de traitement ou d’attaque de prédateur, il sait tisser un fil jusqu’aux murs de votre logement ou il se cache dans un trou, un relief, une fissure, un écart de votre plancher, …. Il adopte une forme hivernante (rouge) et peut ainsi se passer un bon moment de nourriture. Sous cette forme il devient de plus très résistant aux insecticides et aux produits ménagers de nettoyage. Il n’y a que l’huile (corps gras) qui gène vraiment son développement : pulvérisée en émulation, avec de l’eau, l’huile se dépose en film sur les feuilles et y collent ces araignées qui dépérissent. Mais si l’huile freine fortement leur développement, elle n’éradique toutefois jamais le problème et n’évite pas la réinfection. Sur des jeunes plantes, on peut encore traiter. En bio, on a le Neem, qui cumule l’avantage d’être huileux et d’avoir une action insecticide naturelle. Mais ce produit n’intéresse pas les fumeurs car il a un goût horrible. Idem pour d’autres produits bio spécifiques comme SMC (huile de colza 94%, huile de coriandre 1% et 5% de triéthanolamine) : il donne un bon résultat immédiat, retarde la réinfection mais ne l’empêche pas. De plus, sa
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pulvérisation « brûle » (dessèche) un nombre important de feuille et doit être réalisée avant la floraison impérativement.
Le chanvre atteint dépérit rapidement : les feuilles jaunissent, s’assèchent, la plante arrête sa croissance. L’ensemble prend un aspect poussiéreux qui est originaire, en fait, de la présence d’une fine toile qui recouvre entièrement les feuilles. Rapidement, la plante meurt.
Les fumeurs de chanvre souffrent encore plus des spiders mites : en effet, de part l’utilisation final de la plante, ils ne peuvent pas traiter celle-ci avec de l’huile ou des insecticides. Ils doivent donc passer à la contre-offensive avec un prédateur dont le plus connu et le plus utilisé est le Phytoseiulus persimilis.
Phytoseiulus persimilis : Photos de gauche : spider mite. Photo de droite : le Phytoseiulus persimilis qui ressemble beaucoup à une spider mite dans sa forme hivernante (orangée - rouge) C’est aussi un acarien, un cousin proche d’un point de vue génétique mais au lieu de piquer les feuilles
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pour en sucer la sève, il préfère piquer les spider mites et les vider de leur contenu. (photo : http://www.ecoflora.be/ecotuinproducten8a_FR.html ).
Mais souvent, quand on se rend compte de la présence de ce parasite, il est trop tard : le mal est fait et même si on arrive à sauver les plantes : celles-ci sont affaiblies, peu développées et ne produisent presque pas de résine. Je vous conseille de regarder aussi « Phytoseiulus persimilis » et « Amblyseius » dans le dictionnaire pour plus d’informations.
Ici, on voit que beaucoup de jeunes feuilles sont mortes. Il y a bien la présence de nombreuses toiles, bien que sur cette photo, il n’est pas évident de les observer. On devine cependant un fil ou deux de toiles qui sont en fait des suspentes soutenant cette dernière (agrandir la photo).
Le problème des spiders mites est si fréquent que même des professionnels du chanvre se font parfois surprendre par ce parasite. La photo ci-dessus a été prise dans notre placard des plantes mères. S’en débarrasser est un autre problème. Il faut vider le placard, y passer un puissant aspirateur, désinfecter à la javelle concentrée les murs, le sol et les pots (ou les remplacer par des neufs). L’emploi de terreau stérilisé résout le problème car c’est souvent par la terre que ces bestioles arrivent dans votre placard. Des boutures ou plantons infestés de plantations extérieures peuvent aussi vous les importer ! Voir aussi « Les acariens nuisibles » (documents PDF) dans le DVD n°1 (L'Encyclopédie du Cannabis\Data du DVD\Documents PDF ou cliquez sur le bouton «Documents en PDF » du menu). Les mouches de terreau :
A gauche, la mouche de terreau, à droite, sa larve. Photos : http://www.nuetzlinge.ch/fra/schaedling_7556.aspx
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D’après la page web : http://www.nuetzlinge.ch/fra/schaedling_7556.aspx « Les sciarides adultes ont une grosseur d’environ 3 mm et sont de couleur noir vif. Leur vol est lent et dispersé. Les larves de sciarides sont blanches transparentes (5 – 7 mm de longueur), avec un estomac foncé. Elles s’attaquent aux tissus des racines et vident les plantes de l’intérieur. Les plantes sont dès lors plus sensibles aux maladies. Elles se fanent et meurent ». C'est un insecte diptère de la famille des Scaridés, également appelé "Mouche à Fongus" et "Sciaride". Il est un proche parent d’une autre mouche de milieux humide : la Mouche des rivages. Il en existe trois genres nuisibles : Scatella, Bradysia et Sciaria. La femelle pond ses œufs dans le terreau. La mouche adulte n’est pas un nuisible en soit bien qu’elles ont la réputation de pouvoir transmettre des virus aux plantes. Le problème est surtout qu’elles finissent par envahir votre habitation, créant ainsi une gêne.
Poinsettia infecté par Rhizoctonia, une maladie que peuvent transmettre les mouches des terreaux. Photo : http://www.omafra.gov.on.ca/french/crops/facts/06-080.htm
En revanche, sa larve présente en grande quantité dans le sol attaque les racines des plantes. Les jeunes boutures sont particulièrement sensibles à ce problème. La mouche de terreau n’a aucune incidence en extérieur du aux multiples prédateurs naturels. Mais, ce n’est pas du tout le cas en serre ou en placard.
Larve de mouche des terreaux Photo : http://www.omafra.gov.on.ca/french/crops/facts/06-080.htm
D’après la page web : http://www.omafra.gov.on.ca/french/crops/facts/06-080.htm « … La mouche des terreaux adulte, de couleur gris noir, mesure environ 3-4 mm de long et possède de longues pattes, des antennes filiformes et de grands yeux composés qui se rejoignent à la base des antennes. L'adulte fait penser à un petit maringouin (figure 1). Comme il vole peu, on
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le voit souvent au repos, à la surface du substrat. La femelle, vit une dizaine de jours et pond quelque 150 œufs blancs et ovales dans la matière organique du milieu de culture. Ces derniers éclosent en 2-7 jours, selon la température, pour donner place à des larves blanches de 4-6 mm de long. Les larves ont 12 segments abdominaux et une tête noire luisante caractéristique (figure 2). Les larves se nourrissent pendant 5-14 jours avant d'amorcer leur pupaison. Les adultes émergent des pupes après 4-6 jours. Comme les autres insectes, les mouches des terreaux sont plus actives et se développent plus rapidement quand il fait chaud. Le cycle biologique complet se déroule sur 21 jours à 24 °C et à 38 jours à 16 °C … ».
Cycle de reproduction photo : http://www.nuetzlinge.ch/fra/schaedling_7556.aspx
La larve s’introduit dans les radicelles et racines secondaires puis remonte jusqu’à la racine principale et le collet. Suite à cette attaque, des champignons s’y développent souvent. D’ailleurs, l’adulte transporte souvent des spores tels que les Pythium, Fusarium ou Botrytis. Un terreau riche, une humidité importante (comme pour les boutures), une température élevée sont des facteurs qui favorisent le développement de la mouche en question. Voir la page web : http://www.walhorti.com/pbi_aux/13_doc_fr.pdf La résolution du problème se passe en deux temps : on attaque la mouche adulte en disposant des pièges autocollants de sorte qu’elle vient s’y engluer.
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Mouche de terreau adulte encollée sur une plaquette. Noter la longueur des pattes et des antennes. Photo : http://www.omafra.gov.on.ca/french/crops/facts/06-080.htm
Ensuite, s’il y a beaucoup de mouches, c’est que votre terreau est très probablement infestés de vers (larves). Il vous faudra donc aussi traiter le problème à ce niveau. Un test simple permet de savoir si vous êtes infectés : déposez une tranche de pomme de terre à même votre terreau et attendes 24 heures avant de l’observer à la loupe. S’il y a des larves dans le terreau, elles vont venir grignoter la tranche de patate dont elles sont très friandes.
Tranches de pommes de terre très utiles dans la surveillance des larves de mouches des terreaux et des staphylins prédateurs (photo : http://www.omafra.gov.on.ca/french/crops/facts/06-080.htm).
Ce même site propose une série de prédateur de la mouche ou de ses larves : - Bacillus thuringiensis subsp. israelensis (Bti) - Steinernema feltiae - Hypoaspis : - Atheta coriaria (staphylin) - Coenosia attenuata - Synacra - Hexacola neoscatellae
En résumé : la prolifération de mouches du terreau dans vos cultures d’intérieur peut engendrer un aboutissement dramatique. C’est pourquoi un cannabiculteur prendra toujours les devants en anticipant avec des bandes collantes qui limiteront fortement et assurément la population de mouches avant que le problème ne devienne inquiétant. En cas d’infection sérieuse, il est recommandé de traiter avec un mélange de prédateurs qui agissent tant au niveau des larves que celui des mouches. Dans ce cas, ne placez pas de bandes collantes qui piègeraient aussi les prédateurs. Une désinfection du local (nettoyage poussé) et des pots et le changement obligatoire et systématique du terreau est aussi préconisé pour la culture suivante. Pensez à mettre des bandes collantes et ne soyez pas radins sur ce matériel ! La moisissure :
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Ici, la moisissure (mildiou) a attaqué la tige au bas de cette dernière, et l’on voit que le haut de la plante dépérissait. Dans l’encadré, la partie malade en plus gros plan.
Le chanvre varie sa capacité à supporter la moisissure en fonction de son âge. Très jeune et jeune, il y est quasiment insensible. Il faudrait vraiment qu’il pousse dans de l’eau stagnante pour qu’il en subisse les effets. On peut donc l’arroser souvent. Plus adulte, il commence à y être sensible, mais il faut des conditions d’humidité soutenues et dépassant 10 jours de pluies pour que le problème se déclare irrémédiablement. Dans la pratique, chaque arrosage est donc conséquent mais espacé de 7 à 10 jours pour en permettre l’assèchement de la terre. Car le chanvre moisi aussi par les racines. A contrario, dès la floraison, le chanvre (feuilles, tiges, racines et fleurs) devient hypersensible aux maladies cryptogamiques (moisissures spécifiques). C’est la plupart du temps le mildiou qui attaque notre végétal. D’autant plus dans les zones viticoles ou la maladie est pandémique. Les fins de saisons humides sont dramatiques pour nos cultures. C’est pourquoi on utilise trois types de plantes : les « précoces », les « normales » et les « tardives ». Une année ou les tardives ne donnent rien, on peut espérer que les deux autres types connurent de meilleures conditions. Inversement, un mois d’août « pourri » nous serait fatal, on compte alors sur les plus tardives. Heureusement, la nature fait bien les choses : il y a rarement deux saisons humide qui se suivent. Si l’été est sec, l’automne est souvent pluvieux, et la réciproque est généralement de rigueur. Il ne faut donc penser « à ne jamais mettre tous ses œufs dans le même panier » !
Le séchage : C’est un sujet ou, d’un point de vue technique, je n’avais rien à faire, ni à y rajouter. Bernard, bien avant mon arrivée, bénéficiait d’un grenier tout a fait adapté tant en volume, qu’en système naturel d’aération. Les « murs » de ce grenier sont en fait constitué de planches légèrement espacées pour l’air extérieur puisse rentrer, circuler et ressortir de cet endroit. La journée, grâce aux tuiles qui captent l’énergie des rayons solaires, il y fait chaud : le chanvre sèche vite. La nuit, il se regonfle plus ou moins selon le taux d’humidité de l’air (rosée). Cette succession de dessèchement et de ré - humidification permet au chanvre, qui est fixé soit en plante entière, soit en bouquet, mais toujours le sommet des branches vers le bas, d’écouler un maximum de résine dans ses fleurs. La pénombre qui y règne favorise la destruction d’une bonne partie de la chlorophylle. D’ailleurs, le chanvre change de couleur, et de vert passe progressivement au marron – beige ou au marron – vert.
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Les fumeurs procèdent donc comme nous. C’est que nous avons un centre d’intérêt commun avec eux : la résine. Nous partageons donc aussi la même technique de culture, toutefois adaptée à des conditions plus agricoles.
Les plantes entières sèchent la tête en bas, idem pour les bouquets de branches !
Ce qui explique pourquoi certains d’entre-eux convoitaient notre production. Le grenier était parsemé de fils de fer tendus dans toutes les directions. Ils servaient, bien évidement, de support au chanvre comme on me voit sur les photos. On l’y laisse sécher deux bon mois pour qu’il devienne parfait. Bernard sèche le chanvre, parce qu’il ne peut pas tout distiller à la fois. Il n’a qu’un alambic, et depuis peu. Faire appel à plusieurs alambics privés coûterait trop cher d’un coup et surtout, nous fournirait trop de travail. Séché, le chanvre
Petit à petit, la grange se rempli !
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Les plantes les plus grandes touchaient le sol. . Mais nous coupions les branches trop longues pour éviter qu’elles ne traînent trop par terre. Les plantes tardives, issues de la grande serre, dépassaient souvent les 4 mètres.
Séché, le chanvre apporte une autre qualité d’huile essentielle : il en produit plus et le parfum est différent. En fait, le chanvre vert qui est distillé de suite est soit du surplus (ne rentrant pas dans le grenier), soit un chanvre qui menace de moisir. Si on en a trop à traiter en alambic, et que le grenier est déjà plein, Bernard le sèche alors au four à fruit ou au four à Tabac. Il faut agir vite car en 24 heure, le chanvre vert chauffe (fermente) et s’altère et moisi aussi. Mais la chaleur et la ventilation du four abîme un peu ce végétal et on y perd aussi en qualité, et pas mal en production d’huile essentielle. Cette technique est donc utilisée quand on ne peut pas faire autrement.
La grange est pleine à … craquer ! Dans les cercles rouges, l’espace entre les planches. Sur cette photo, ils ne sont pas visibles de partout, mais sont bien présent.
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Enfin, le chanvre séché est un avantage à nous aussi, les employés. Il est beaucoup plus léger que le chanvre vert : les caisses préparées pour la distillation sont beaucoup moins lourdes et il en rentre plus dedans. Et s’économiser en efforts est précieux dans les métiers agricoles sinon, on s’épuise, se dégoûte et on n’y dure pas longtemps.
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Voilà, nous avons fait le tour de la question, et vous avez pu constater que le métier de chanvrier est multiple et varié. Les techniques modernes de cultures imposent des connaissances techniques poussées. Il faut donc être bricoleur, c’est un avantage certain. Mais il faut aussi, actuellement, être passionné pour résister à la pression de la prohibition et celle des voleurs. C’est un domaine ou tout peut-être remis en question chaque jour qui passe et le découragement n’est jamais bien loin !
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Dossier résine (Haschich). On a dit tout et n’importe quoi sur la fabrication du haschich. Pour démystifier le thème, je vous ai préparé un petit montage photographique qui explique succinctement comment ce dernier se prépare. Loin des méthodes et machineries quasi industrielles d’Afghanistan et du Maroc, j’ai élaboré du shit avec des moyens très artisanaux qui donnent le même résultat. A noter, j’ai du détruire le haschich après fabrication pour rester conforme à la loi suisse, contrairement à ce que laissent penser les médias français au sujet de la fumette chez les helvètes, la consommation du cannabis et de ses dérivés y est interdite. Le reportage ici présent ne se veut être que de nature encyclopédique et surtout pas prosélyte. Car si vous ignorez tout du chanvre, la prohibition en tire l’opportunité de pouvoir vous raconter n’importe quoi à ce sujet. Maintenant, avec tout ce savoir transmis, elle ne pourra plus vous vous « rouler dans la farine » ! Au commencement, il y a la résine, présente sur les fleurs femelles de la plante cannabis. Même le chanvre industriel en produit aussi, certes beaucoup moins, et surtout très pauvre en THC, le fameux et très controversé principe actif psychotrope de cette plante.
L’ensemble des poils de la plante se nomme le Trichome (voir dans le dictionnaire). Ici, partie végétale tapissée de poils glanduleux, photo : http://www.cannabisculture.com/v2/files/images/IMG_00 35.jpg Ce qu’on appelle fleurs serait plutôt une grappe de fleurs et de feuilles atrophiées mélangés. On y voit nettement les gouttelettes de résine sur la surface des deux ensembles qui la constitue. Les fleurs sont justes une enveloppe (une peau fine) qui entourent leur future graine formant un petit chapeau pointu au sommet (dans les cercles rouges). Détails grossis de fleurs femelles de cannabis.
Cette substance colle comme du miel et n’est pas soluble dans l’eau, d’où sa classification comme résine. Mais avec le temps elle sèche et prend l’aspect de petits grains de sable microscopiques. Travaillée au froid, même la résine liquide devient dure et peut être extraite. L‘herbe sèche est d’abord broyée et frottée dans des sacs fermés pour que la résine solidifiée, en poudre fine et légère comme de la poussière, ne s’envole pas. Le tout est ensuite versé dans un tamis fin, ce qui en ressort est de la résine purifié et séparée des débris végétaux. Sous cette forme, on la nomme alors pollen ou SDD (sable du désert).
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Matériel requis :
491 THC) broyé et un tamis. Du cannabis (riche en résine avec
Dès qu’il est refroidi, le pollen est en plaque rigide Sous cette forme, on ne l’appelle alors plus pollen mais haschich. !
Et voilà le résultat final Une quinzaine de grammes dite de qualité supérieure valant plus de 10 euros le gramme au prix du détail dans le marché clandestin. Mais pas question ici de trafic, juste de savoir encyclopédique ! A titre d’information, selon sa qualité, le haschisch vaut de 3 à 12 € le gramme chez le dealer du coin !
A gauche un morceau de résine tamisée, à droite, des petites boulettes de charas, juste histoire de vous prouver que cette qualité de haschisch est bien plus molle et malléable. 492
Les mains d’un chanvrier : charas obtenu par raclement des doigts Vous avez du remarquer comme j’avais la main sale sur les photos précédente. Que nenni, ce n’est pas de la crasse (ou alors noble), ni même du cambouis, mais uniquement de la résine collée sur la paume de mes doigts. C’est la résine la plus fraîche, donc la plus collante, qui vient s’y déposer. C’est aussi la plus riche en THC et elle dégage un arôme différent. Lorsqu’il y en a une épaisseur suffisante, rien qu’en frottant les doigts il se détache des petites « crottes », excusez moi l’expression mais c’est le terme utilisé par les chanvriers, d’un haschich de qualité supérieure. On le dénomme Charas, et c’est la base du shit afghan qui se différencie donc du haschich marocain par sa méthode de préparation (le charas est donc un haschisch « raclé » et non pas tamisé). Il aborde généralement une couleur plus foncée et est si malléable, qu’il se travaille comme de la pâte à modeler.
A gauche : pollen. A droite : pollen pressé.
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A gauche pollen, à droite le même pressé.
A gauche (A) pollen, au milieu (B) Charas, plus souple (genre haschich afghan), à droite (C) pollen pressé (genre haschich marocain, plus rigide).
Boulettes de charas en grossissement (grosses comme trois têtes d’allumettes au départ). 494
Voici un tamis un peu plus perfectionné (montage pour la photo) Du genre de celui utilisé par Bernard avant son interpellation. A noter qu’il y a deux tamis superposés en filets métalliques de tailles différentes et des tiroirs pour récupérer le pollen. J’ai organisé ce petit dossier de ma propre initiative pour instruire mon encyclopédie. Bernard Rappaz ne m’a aidé en rien, je peux même affirmer que je l’ai fait à son insu car si je l’avais prévenu de mes intentions, il aurait certainement refusé. La peur d’avoir des problèmes avec la justice, mais il est vrai qu’il en a déjà quelques uns … Aussi si quelqu’un à ici quelque chose à redire, je suis prêt à en assumer l’entière responsabilité.
La « Suiss Cannabis CUP » de 2002 (Canna Trade) A la ferme, j’ai suivit ce dossier du début à la fin. J’ai amené moi-même l’herbe préparée (environ 3kg et demi) à Berne au siège social de l’organisme qui organise la manifestation. En principe, jusqu’alors, la police suisse ne nous ennuyait pas pour l’organisation de la coupe et laisser faire la préparation de l’herbe, son transport, son stockage et sa redistribution. Pour la petite histoire, l’herbe de la coupe ne devait pas être fumée, le jury devait juger sa qualité d’après différents critères qui étaient aspect, grosseur des fleurs et surtout odeur et taux de THC. Pour ce faire, il ne pouvait en théorie ne se servir que de ses yeux et nez comme instrument de jugement et en aucun cas consommer de cette herbe.
Voici 3.5 Kg de fleurs et le volume que cela représente (2 sacs de 35 litres). La bouteille (délicieux jus de pomme au chanvre) de 25 cl nous sert d’échelle visuelle. Nous verrons le détail de ce qu’il y a à l’intérieur dans 495la page suivante.
Seulement voilà, vous et moi, n’importe qui, pouvait devenir jury en achetant un billet de la coupe, billet qui se résumait à une boite contenant un formulaire et des sachets d’herbe numérotés en aveugle pour qu’on ne puisse pas en identifier le producteur. Les boites étaient vendues plusieurs mois avant le concours, généralement en mars, ceci étant du au fait que l’herbe ensachée s’abîme vite et perd rapidement de l’odeur et ses qualités. La police se contentait de nous imposer de vendre ces « billets » qu’à des suisses, et surtout pas à des français. Le jury partait alors avec sa boite sous le bras et estimait alors son matériel dans un cadre privé, souvent son domicile. Personne d’officiel n’était alors présent pour vérifier s’il ne consommait pas en réalité ce cannabis. Cette petite dose d’hypocrisie était nécessaire pour contourner la loi qui aurait pu empêcher la tenue de la manifestation. Interrogés, tous les membres du jury juraient s’être débarrassés de l’herbe après l’avoir estimé, bien évidement. Sur la photo de droite (en haut), je vous présente Olympia et Marcelline, mes deux collègues de travail. Elles préparent le chanvre de la coupe. La plante est entière et le travail est long. Seules les sommités sont utilisés pour être présentées au concours. Mais elles en profitent pour nettoyer aussi le bas de la plante moins riche en résine : ce matériel partira en distillation pour faire de l’huile essentielle légale (bac gris de la photo en dessous à gauche). La deuxième photo (droite) représente Marcelline en plein travail. Bien que la pièce soit bien ventilée, l’atmosphère est chargée de résine (pollen). Ce jour là, il faisait très chaud mais elle a fini par mettre un masque anti-poussière. Car si Marcelline aime bien …
… travailler le chanvre, elle déteste son coté psychoactif. Pire, elle est allergique à la résine : au contact cutané (avec le chanvre frais, sur pied et non pas le sec), cela lui fait des boutons et la démange comme avec des orties. Elle travaille donc toujours avec des gants. Sur la photo de gauche, voici ce qu’il reste de la plante après un long travail de nettoyage : le tronc et ses branches. Moi, j’appelais ça des « squelettes ». Nous en avions des quantités impressionnantes stockées dans les alentours de la ferme. Ce bois était ensuite broyé et composté. Cela faisait un terreau (bio comme toutes production à la ferme d’ailleurs) de première qualité. Le bois de chanvre meurtri les doigts et les mains. Le port de gants est alors obligatoire lorsqu’on en traite de grandes quantités. Cela évite aussi de souiller la peau avec la résine qui est difficile à enlever. Sur la photo de gauche (bas), voici le résultat final : les fleurs de chanvre (on dit des « têtes »), auxquelles on a ôté toutes grosses feuilles (on dit manicurées). C’est le genre de produits qui rend fou de désir les fumeurs, mais ici ce n’est pas pour de la consommation : la loi l’interdit, la Suisse n’est pas la Hollande. C’est juste pour la Coupe ! A titre indicatif, la fleur (grappe de fleur) que je tiens dans ma main pèse entre 1,5 g et 2 g. Cela pourrait permettre à un fumeur (seul) de rouler entre 3 et 10 cigarettes (joints) selon son degré 496d’accoutumance.
Voici le « billet » de la coupe, tel que le nomme ses organisateurs. Il s’agit d’une boite compartimentée à l’intérieur, avec, en façade, le billet de jury imprimé sur le verso de cette feuille. Le recto servant d’explication. Dans la boite, il y a cette année 2002 12 sachets (donc 12 producteurs), en 2003, il n’y en aura que 6, la répression passant par là ! Dans la photo du dessous, on aperçoit le billet de jugement avec quatre réponses possible par sachet : mauvais, moyen, bon et très bon (appréciation d’ensemble). Notez bien qu’un chanvrier jury n’aura ici pas les mêmes critères de sélection qu’un usager contrevenant à la loi suisse sur les stupéfiants.
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En haut, les sachets et leur numérotation, assez basique, il est vrai ! Impossible ici de deviner à l’avance de quel producteur vient telle herbe. Le copinage ne peut pas aider à tricher pour l’obtention de la coupe ! Les préparateurs des boites reconditionnent les fleurs (les recoupent en « morceaux plus petits) afin qu’on ne puisse même pas les reconnaître visuellement. En bas, en gros plan, le sachet que j’ai reconnu venant de notre production. Ce fut facile pour moi, car notre chanvre avait l’atypique odeur de l’AK, chanvre musqué car de souche afghane d’origine, et c’était le seul dans ce cas. En médaillon, une morceau de haschich que j’ai fabriqué avec le reliquat de cette herbe. Les amateurs reconnaîtrons alors que son aspect est plus résineux (donc plus fort en THC) que le shit fabriqué pour l’exemple quelques pages auparavant. J’ai brûlé (détruit) ce haschisch dans la chaudière de la ferme et ai observé sa combustion. Au début, il brûle comme du mazout ou du plastique, en dégageant une flamme intense qui éclaire tout l’intérieur de la chaudière. Ensuite, vient une phase ou il rougeoie, se consumant comme du charbon. Sa combustion dure un bon moment. Cela à l’air d’être un excellent combustible de chauffage quoi qu’un peut onéreux pour l’instant et difficile à faire admettre comme produit licite de chauffage.
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Voilà la fin de ce dossier résine et Canna Trade. J’espère que vous avez apprécié la façon dont je vous l’ai présenté. Le mélange texte et images commentées en rend non seulement le contenu plus intelligible, mais aussi vous prouve que je ne raconte pas de « bobards ». Je suis prêt à assumer la responsabilité d’un tel dossier. Certes, je suis un petit peu « a cheval » sur les limites de la loi suisse en matière de fabrication de produit stupéfiant, mais la vérité que je vous transmet est à ce prix. Car ce serait quand même un comble si j’écrivais une encyclopédie sur un sujet et que je n’aurais pas le droit de dire ou de montrer certaines choses ? Maintenant, vous savez tout, et vraiment tout ce qu’il y a à savoir sur le chanvre, et en votre âme et conscience, vous pourrez mieux juger. Si vous continuez à être hostile à cette plante, et c’est votre droit, vous ne colporterez plus d’erreur à son sujet, et surtout, vous ne vous en laisserez plus conter ! Cela va donc dans le sens d’une plus grande sérénité du débat.
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IX) L’avenir … : Ce texte a été écrit fin 2002. A l’époque, j’étais encore optimiste car l’extrême droite suisse n’était pas encore au pouvoir et le gouvernement d’alors préparait la légalisation. Voici ce que j’en disais … « Bien malin celui qui prédira comment demain sera fait ! Toutefois, sans acharnement policier dans un contexte plus permissif et normalisé, l’avenir devrait s’annoncer bien plus radieux. Anticipation : Valchanvre va s’épanouir, grossir et s’ouvrir de nouveaux marchés. Par exemple : la distribution de la brique en mélange de chanvre et de chaux, brevet français qui ne s’est pas trop bien développé dans l’Hexagone, peut connaître des jours meilleurs en Suisse, car le niveau de vie y est plus élevé et la population plus sensibilisé aux problèmes d’environnement et à l’utilisation de produits naturels. Le genre de construction obtenu est plus sain, hydrofuge et non toxique. Les moellons de chanvre sont beaucoup plus légers que leurs homologues en béton et font le bonheur des maçons. A l’affût de nouvel utilisation de la plante et de nouveaux marchés, Oasis-ferme, collaborateur privilégié de Valchanvre, peut devenir un laboratoire biologique ou seront étudiées et mis au point de nouvelles techniques et variétés. Le marché du Chanvre récréatif, prévu pour les deux années à venir, va apporter une bouffée d’oxygène financier à tous les chanvriers, plus habitués à des contraintes sévères que ne connaissent pas les autres paysans. Evidement, comme pour le vin, il y aura ceux qui produiront de la qualité moyenne, et ceux qui « élèveront » des produits d’exception, de luxe. Bernard Rappaz n’aura aucun mal à s’imposer dans un secteur ou il s’est déjà largement illustré. II pourra donc sortir Valchanvre du «marasme actuel» artificiellement provoqué par l’activité juridico-policière et se donner les moyens d’investir dans l’avenir. A terme, Valchanvre, longtemps n°1 du Chanvre en Suisse, va devenir une sorte de coopérative qui mettra en relation l’offre et la demande, financera des projets de recherches, planifiera l’évolution de la production. Car sans organisation sérieuse des débouchés, la tentative de développement massif du chanvre à grande échelle est voué à perte. D’après le capital économique qu’on lui connaît, le Chanvre devrait hisser cette société jusqu’à la faire coter en bourse. D’ailleurs, il se pourrait que cette dernière en soit toute bouleversée : cette plante, si elle remplace le pétrole et le bois pour le papier, s’impose dans le bâtiment et dans l’agroalimentaire, pourrait devenir la valeur pilier de l’économie et donc des bourses dans les décennies à venir. Belles revanches en perspective pour une plante si longtemps maudite … ! En temps que militant incontournable célèbre et très médiatisé, on ne peut qu’imaginer une carrière politique pour Bernard Rappaz, puisqu’il a un projet qui tient largement la route et une vision humaniste de la vie. Si les fumeurs de joints se mettent à voter, cela risque de changer toute la donne du problème politique… Non, franchement, il ne s’agit pas ici de triomphalisme hypothétique et provocateur, mais d’une projection logique et crédible de l’évolution future du combat de Bernard Rappaz. Cet homme s’est trompé une fois dans sa vie, en participant à une action violente. Depuis, il est devenu non violent et ne s’est jamais plus trompé. Les faits lui donnent raison : grâce à son action pionnière et engagée, et à la Coordination du Chanvre, la Suisse est en passe de devenir le premier pays du monde à légaliser le Cannabis, allant encore plus en avant, dans ce sens, que les Pays-Bas. Tant pragmatiques, prudents et réfléchis qu’on les connaît, les suisses, s’ils ont conclu d’aboutir à ce système libératoire, c’est parce qu’ils ont pesé le pour et le contre des avantages et inconvénients d’une telle décisions. L’affaire sera politiquement débattu à l’automne 2002 et le débat risque de traîner jusqu’en Mars, date ou il devrait être logiquement pris une décision … mais je ne suis pas voyant. Connaissez vous beaucoup de commerce ou des employés acceptent de travailler (temporairement) sans salaire, bravent une répression policière sans répits et ce dans des condition précaires et épuisantes ? Avant la fin du
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printemps, il n’y avait rien dans le jardin, donc, rien à manger. J’ai perdu 12 Kg dans l’aventure, mais nous avons refait du chanvre, les variétés sont sauvées, le magasin est toujours ouvert, les créanciers sont petit à petit payés, certains d’entre–eux témoignant d’une patience aussi exceptionnelle … que l’est la situation. Nous enregistrons le fait comme une sorte de soutient de leur part. Comme preuve du cas, 18 mois après les faits, aucun débiteur n’a encore porté plainte. Par moment, Valchanvre est mis à mal, les factures se cumulent, les recommandés pleuvent ! C’est la guerre des nerfs ou tout un chacun se retrouve un peu agressif ou mal a l’aise. Puis vient un petit miracle, quelques commandes qui nous maintiennent la tête hors de l’eau. Non, franchement, nul autre domaine économique n’aurait supporté tant d’attaques, de contraintes et de restrictions. Ce que n’ont pas compris les acteurs de la répression, ou font semblant de ne pas comprendre, c’est qu’il n’ont pas a faire à une action légitimement malsaine de trafic quelconque, mais a un acte de résistance, isolé certes, mais soutenu par toute une part toujours grandissante de la population helvète contre un acte perçu comme injuste en sus d’être stupide. N’oublions pas que l’Homme Rappaz n’en est pas à son « premier coup d’essai » dans le domaine de la contestation. L’addition de ses actes militants et de ses passages en prison, l’on rendu plus populaire que détesté, même s’il a su s’attirer les foudres des intolérants et des puritains locaux. Dans la presse suisse, il est surnommé le « Farinet de Saxon » (sorte de Mandrin local spécialisé dans la fausse monnaie parfaitement reproduite qu’il distribuait aux pauvres). Le parallèle est flatteur et spécialement bien ciblé. Le juge et la police n’ont eu de cesse de répéter que sans la Marijuana, le commerce du Chanvre n’est pas viable, que l’Huile Essentielle n’est pas rentable … c’est d’ailleurs sur la base de cet argument, que le tribunal a condamné Bernard, dans l’affaire des coussins. Les faits nous prouvent qu’ils ont tord : Valchanvre a de nouveaux contrats dans ce secteur, tous les magasins autres du Chanvre qui ont passés le cap de la répression (c’est à dire qui n’ont pas vendu d’herbe et n’ont pas été saisis et fermés) témoignent d’une saine santé financière. Les arguments policiers tombent alors à l’eau. Nous avons eu une perquisition ce lundi 18 novembre 2002, qui s’est transformée en contrôle à défaut de ne pouvoir rien nous reprocher. Les policiers, au nombre de quatre, ce qui est bien peu par rapport à la perquisition précédente, voulaient visiblement seulement vérifier si Bernard re-fabriquait du shit ou conditionnait des sommités fleuries de chanvre. Après une matinée mouvementée, ils ont pu vérifier le stock d’huile essentiel, les déclarations des distillateurs, les commandes en cours, celles à venir … et n’ont pu que repartir bredouille. J’ai senti qu’ils auraient aimé refaire « plonger » Bernard et son entourage. Leur but semble évident : détruire Valchanvre, Oasis et le mythe Rappaz. Je ne pense pas que l’inspecteur chargé de l’enquête lui en veuille personnellement. Bernard ne lui a jamais témoigné de manque de respect ou de violence. Non, le policier, au contraire, lui doit même d’être devenu le chef des stups du coin. La démarche est donc manifestement politique et reflète une volonté obscure de nuire au symbole que représente cet homme, qui a ouvert tant de voies sans jamais mettre un genou à terre. En clair, si ce personnage a réussit pendant la répression, il est évident qu’il aille encore plus loin porté par l’élan d’une phase plus permissive. Ces gens au pouvoir ou aux postes clefs, ont pour point commun de « voir loin ». Ils ont senti le danger que représentait Rappaz pour eux : il peut devenir riche, s’imposer en politique et piquer leurs places avec ses copains. Ces gens là n’aiment pas le changement, surtout quand ils y laissent des plumes. De ce coté là, l’avenir de Bernard paraît sombre car son image de « Robin des Bois du Chanvre » comporte une petite connotation libertaire qui risque de faire naître une ligue des personnes de Droite à son encontre. D’un autre coté, de nombreux secteurs économiques restent pratiquement inexplorés comme le Bâtiment et le bois de chanvre technique et de chauffage. D’autant plus que dans tous les secteurs ou elle est déjà implanté, cette plante libérée ne peut que gagner des parts de marchés puisqu’elle deviendra alors moins chère. Sa réputation écologique, saine, recyclable et renouvelable, hyper résistante, sa dynamique économique et d ‘emploi feront qu’elle s’imposera petit à petit comme valeur économique prépondérante. Il est évident que les leaders de cette mouvance seront alors à la tête de la société. Il devrait en être de même un jour pour José Bovet avec qui Bernard est souvent comparé. Leur notoriété les a rattrapé : après tous leurs combats, leurs galères, la seule façon d’être efficace réellement, et pour eux, d’orchestrer un début de changement, sera de briguer des postes politiques importants. Sinon, a quoi aurait servit
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tout leur cirque ? C’est seulement avec des gens comme eux, dotés d’une dimension humaine et techniciens de la nature, que le « glissement » vers le changement de société sera possible. En France, et dans le reste de l’Europe par principe d’influence, n’oublions pas une chose importante : la société dans laquelle ont vit aujourd’hui découle de celle de la révolution française. A l’époque, le peuple et la classe bourgeoise dirigeante décidaient pour eux-mêmes des choix de sociétés et des lois. Bien sur, cela n’a pas été sans heurts, il y a eu des contre révolutions, des guerres, des coups d’états … Mais chaque fois que du peuple renaissait un état républicain et que la liberté revenait, ces choix leurs appartenaient ! Aujourd’hui, la mondialisation vue et imposée par une poignée de décideurs ultra richissimes, nous oblige un mode de vie passif et artificiel (dont on ne connaît pas les débouchés possibles), froid et inhumain car assujetti à la seule logique de l’argent roi. Le peuple ne fait que subir et n’a en réalité plus grand mot à dire dans tout ce qui lui est imposé. Où sont nos repères naturels ? Je suis croyant, et je pense que si Dieu nous a mis sur terre, ce n’est certes pas pour tout dévaster ! Plus de famille, plus de nature, plus vraiment de couple non plus … et plus d’issue pour ceux qui refusent ce système. Bien des hâtés ou adeptes d’autres religions doivent se retrouver en parfait accord avec cette analyse. Mon interprétation n’est donc pas un problème de point de vue philosophique ou de religion ! Non, il est ici question d’un problème profond, grave, de choix de société différents de ceux stériles qu’on nous impose à chaque élection. Sans vouloir pousser jusqu’à déclencher une guerre ou une révolution, il est possible d’en imposer à l’industrie et à nos politique par nos choix de consommations et par les moyens de pressions qui en découlent. Par exemple, si plus personne n’achète le produit X, pour une raison Y, le revendeur n’en commandera plus et le fabricant stoppera la production. La boucle est bouclée. Personne n’a été menacé, pas une manifestation, pas de violence, pas de répression policière, pas de réactions politiques, mais le but recherché est atteint à la perfection. Réclamons du biodégradable, en carburant comme en emballage puisque tout ce qui en découle est si bon pour l’humanité. Faites grèves de la conduite pendant 10 jours (grèves générale, pas de voiture, pas de travail, ….), et vous allez voir s’il ne vont pas venir vous demander de quelle couleur vous le voulez votre carburant propre ! Du moment qu’ils restent au pouvoir …. c’est tout ce qu’il leur importe ! Comment voulez-vous que les pouvoirs publics et le forces de l’ordre réagissent violement si personne est dans la rue en train de manifester, que tous restent chez eux en train de bricoler, faire des chose dont il n’ont pas le temps d’habitude, …etc. ! Là, vous les tenez par les « nouilles » et les désarmez dans les seuls moyens de pression réellement efficace qu’ils ont. Pas d’organisation au mouvement = pas d’infiltration, pas de moyens de pression ou de chantage, pas de désinformation, … Je vous laisse méditer sur cette idée … ! Les futurs syndicats se transformeront-ils en union des consommateurs pour mieux pouvoir se positionner dans le combat social ?
Loin de faire le panégyrique complet de cet homme, qui passe aussi parfois pour un têtu, un cupide et un manipulateur, il n’est est pas moins quelqu’un d’exceptionnel pour ce qui est de ses connaissances de la nature, de l’agriculture, du chanvre et de ses capacités et des buts qu’il s’est fixé pour mener à bien son combat d’activiste cannabique. On aime ou on n’aime pas le personnage, mais personne ne peut lui enlever ce géni.
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La vie est comme une roue qui tourne sur laquelle vous êtes fixé : par rapport à l’axe central, tantôt vous êtes en bas, tantôt vous êtes en haut, c’est cyclique. Après avoir été au plus haut, Bernard Rappaz vient de connaître son bas …il ne peut que remonter … ! En tout cas, je remercie Sabine et Bernard de m’avoir redonné la force de reprendre mon combat dans un état d’esprit non-violent qui semble, concept nouveau et surprenant pour un révolté comme moi, bien plus efficace dans ses résultats. En travaillant du mieux que j’ai pu pour eux, j’espère leur avoir rendu la pareille ! Pour finir, évidement, les espérances citées dans ce texte ne sont pas arrivées, … pas encore. Mais je ne pense pas que l’extrême droite puisse « régner » ad aeternam. Donc, ces écrits gardent pour l’instant tous leurs caractères prophétiques. X) Delirium très épais : S’il n’y avait qu’un argument ou deux en faveur du Chanvre, on comprendrait encore sa persécution. Mais il y en a des dizaines de milliers dont je n’ai, évidemment, pas pu en réunir ici toute la palette. Croyez-vous pour autant que cette plante soit réhabilitée ? Non, la répression s’est développée sur le terreau fertile du chanvre. Elle s’est arrangée pour avoir les mains libres d’exprimer, dans cette affaire, toute sa cruauté, toute son animalité et sa cupidité. Soif de pouvoir dans l’ombre d’un Etat français lui même à la solde de l’Industrie régnante sur terre. Si l’homme moderne s’est fait ainsi gruger sur la question cannabique, c’est en partie grâce à la désinformation organisée et au manque de connaissance agricoles d’un peuple devenu citadin comme on élève des poules en batterie. Oh, manipulation suprême, ce peuple même, dont je suis issu, s’enferme dans la plus grande utopie que les millénaires passés, pourtant très mouvementés, n’ont jamais connu. Mondialisation oblige. C’est bien gentil tout çà, mais nous, les concernés, les cannabinophiles, qu’est-ce qu’on devient ? Va t’on se laisser classer comme sous - êtres, persécuter, déresponsabiliser, enfermer et montrer du doigt sans réaction de révolte et de dégoût ? Va t’on « crever » dans un coin, la bouche ouverte, sans poser le moindre petit problème, sans le moindre geste de révolte ou de contestation ? Pourtant notre revendication est saine, simple et s’inscrit bien dans le cadre de comportements démocratiques : nous voulons juste que nous soit accordé le respect des droits élémentaires des individus même si notre marotte, nous impose une législation plus contraignante qu’à madame et monsieur tout le monde. La répression du Chanvre va donc plus loin que le simple combat de sa pratique dite toxicomaniaque, c’est de l’éradication pure et simple de la plante et du savoir qui y est lié qu’il est question. Elément végétal précieux qui ne nous a pas encore donné tout ce qu’il peut nous apporter. C’est donc un crime contre la nature et l’humanité que je dénonce ici. Un « holding » organisé par l’Industrie qui vise un monde artificiel et aseptisé ou même la vie serait brevetée. Les droits naturels n’existant déjà plus, on n’ose imaginer les dérives qui découleront de tels pratiques et mentalités. Ce crime doit être combattu, puis persécuté et enfin, châtié ! Tous ceux qui collaborent à ce grand mensonge me font penser aux Bush, père et fil qui, au nom du bien, font à leurs adversaires des choses que les nazis n’avaient même pas osé penser. Enlever le statut de soldat de combattants d’une armée adverse, supprimer les droits élémentaires des prisonniers (pourtant imposé par la Convention de Genève). Enfermer des gens à vie pour la culture d’une plante innocente de la plupart les maux qu’on lui reproche. Humilier, dégrader l’image de quelqu’un, et lui faire perdurer une souffrance excessive et inutile toute sa vie, …la mort sociale, une vie pour rien, tout cela fait pire que de tuer … c’est de la haine pure, du genre de celle qu’on reprochait aux nazis. Etre complice de ceci et de bien plus encore, par hypocrisie, est tout autant un crime qui, en son temps, sera aussi puni ! Le fascisme a changé de casquette et de visage, mais on le reconnaît toujours à ses pratiques, à ses buts, à ses mensonges …celui d’aujourd’hui est peut-être moins militaire, mais plus subtilement mensonger, industriel et policier. C’est pour ces toutes ces raisons que je m’insurge, d’abord pacifiquement comme en témoigne ces écrits. Mais « quand la bouche a parlé pour rien, souvent suit le geste ! ». « … Ils se prendront pour Dieu ! » … c’est écrit dans la bible. Et bien moi, je n’en veux pas de ce monde là, ni pour moi, ni pour ma descendance. Et
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apparemment je ne suis pas le seul à l’exiger, à le désirer plus que tout ! Mes enfants ne seront pas des OGM à péages, je le jure sur ma vie ! L’histoire se répète, les américains endossent le rôle des allemands des années nazis. En France, toujours pareil, un gouvernement de droite collabore avec zèle. Dans le rôle des juifs : les « drogués » pour utiliser ce terme péjoratif très officiel. Les camps de concentration qui leurs sont destinés sont en construction. Une trentaine de prisons nouvelles sont à l’étude rien que pour la France avec le privé qui commence à s’intéresser à la question. Comme d’habitude, les vrais problèmes sont ailleurs, mais des « porte-chapeaux » servent de fusibles, leur répression fait spectacle et focalisent l’attention des gogos-électeurs. Ces derniers marchent rapidement dans la combine, en cette époque de vide idéologique, car la drogue est un des rares sujets qui touchent l’émotif. Pourtant l’électorat « oublie » que nos politiques sont les premiers gangsters qui s’autoamnistient. Que la drogue n’est pas interdite pour les riches, et que la pédophilie organisée, pour citer un autre sujet qui touche l ‘émotif, ne profite vraiment qu’à ceux qui ont les moyens financiers et le temps de développer ce vice. « Diviser pour mieux régner », en plus de 2000 ans d’application, si tout le monde connaît ce vieil adage, personne n’y échappe ! Prévenir n’est donc pas toujours guérir car il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut rien entendre. Pour le plaisir des yeux : 1) Produits Valchanvre : Le but n’est pas de leur faire de la pub, pour cela, consultez leur site Internet : www.valchanvre.ch . Mais c’est la « preuve en image » de tout ce qui a été dit jusqu’ici. Voici une petite sélection de leurs produits. Les images sont issues du catalogue Valchanvre sauf pour la laine de chanvre (photo perso). Tous les produits présentés ici sont sans THC et conformes à la loi suisse en vigueur.
Une sélection de parfums, et après rasage à l’huile essentielle de chanvre, pour hommes ou pour femmes.
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La bière Hanfblüte n’est pas un produit fabriqué par Bernard, mais c’est une des meilleures bières au chanvre et a donc sa place dans le catalogue Valchanvre.
Le goût chanvre se marie bien avec les boissons, notamment les alcools. Le jus de pomme était mon préféré. J’en ai bu des quantités phénoménales. Ci-dessous, le baume du chanvre concurrence le fameux baume du tigre chinois. Toutefois, ce dernier est mélangé avec de l’ammoniaque pour en accentuer l’effet chauffant. Ce qui n’est pas le cas du produit Valchanvre, uniquement constitué d’huiles essentielles de plantes cultivées biologiquement.
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La gamme Valchanvre issue de la graine : graines, farine et huile en bouteille.
La graine de chanvre est ici le centre du sujet qui nous intéresse. Elle peut se manger crue (nature ou décortiquée), grillées ou germée en salade. On en sépare l’huile et la farine par pressage à froid. La farine n’est pas obtenue immédiatement : on obtient d’abord une pâte constituée essentiellement de protéines végétales pures sous forme de tourteaux. Ceux-ci en séchant deviennent durs : on peut donc les broyer pour en faire de la farine. A partir de celle-ci, on peut en faire du pain (sans gluten) ou du pain en mélange avec de la farine de blé, de seigle ou de froment. Idem, pour les galettes et gâteaux. La richesse en protéine est telle que cette farine peut remplacer le soja dans l’industrie alimentaire. Notons que les protéines du chanvre ne semblent pas allergènes comme celles du soja, toutes les études
actuelles allant dans ce sens. La Migros, firme suisse de supermarché, a expérimenté en 2003 la vente de pain au chanvre fait avec de la farine de Bernard. En une journée, tout a été vendu, je n’ai même pas eu l’occasion d’en goûter un bout. Mais comme ils avaient besoin de 100 tonnes de graines bio que Bernard n’avait pas, ils n’ont pu donner une suite à demande commerciale. Bernard, lui, fait des pâtes au chanvre. Elles ont un peut le goût de pâtes qui seraient faites avec de la farine complète ou de galettes sarrasines. J’en ai souvent mangé en période de disette, et ma foi, non seulement je les trouve bonnes, mais je ne m’en suis jamais lassé. En haut, dans le bol, l’huile de chanvre en gélules. Certaine personne n’aiment pas son goût mais souhaitent faire une cure de cette huile si riche en acide gamma – linoléique et linéique et autres précieux constituants. La gélule est fabriquée à partir de produits végétaux et bios et non pas de dérivés animaliers. Elle en masque réellement le goût, car si peu de personnes le détestent, mélangé dans une salade par exemple, peu apprécient boire de l’huile, qu’elle soit de chanvre, d’olive ou d’un autre végétal.
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Présentation d’une partie des produits Valchanvre. Une autre partie de la gamme Valchanvre, huile de massage, autres bières, autres vins, litière pour chat, bonbons, onguents pour sabots de chevaux, casquettes, etc. … Bernard vend aussi des livres sur le chanvre et d’autres produits que je n’ai pas mentionné ici car l’énumération de cette liste pourrait s’apparenter à de la litanie. Voilà, le but de ce petit survol des produits dérivés du chanvre n’est pas de faire de la publicité à Bernard, c’est un exemple de ce qui peut être fait avec cette plante. Rajoutons ici, des barres céréales, des graines décortiquées, des peintures et vernies, d’autres boissons et bonbons, du terreau, vendus par des concurrents. Mais aussi toute une gamme de produits pour bâtiments, plutôt une spécialité française et hollandaise, mais disponible en Suisse sur commande. Tout ceci est obtenu pourtant dans un cadre prohibitif qui bride fortement les possibilités économiques de la plante. La France a tenté interdire sur son territoire tous ces produits pourtant légaux, en visant tout spécialement la Suisse. Elle présente ces produits du chanvre comme autant de « chevaux de Troy » du cannabis à THC. La présence d’un tel chanvre en pays helvète irrite fortement nos autorités. S’ils peuvent lui luire d’une façon … En son temps, elle interdisait aussi toute reproduction de feuille de chanvre, sous prétexte de prosélytisme. A ce sujet, elle a perdu en tribunal face à un producteur français d’eau minérale au chanvre : un produit légal issu de cette plante peut donc parfaitement utiliser une photo ou dessin de tout ou partie de cette plante comme logo commercial de son produit. Ce grand pays risque donc de perdre encore en tribunal, à force de s’obstiner dans son jusqu’auboutisme à interdire tout ce qui a rapport au cannabis. L’interdiction des produits suisses en est l’exemple même. Mais ici, la raison d’un tel acharnement à interdire n’a peut-être pas qu’une origine prohibitive. La fédération française de chanvre, souffrant des contraintes économiques que subit la plante, cherche à diversifier la gamme de ses produits actuellement essentiellement ciblés sur le bâtiment. Elle pourrait concurrencer la Suisse là ou cette dernière a su s’imposer. D’où, un hypothétique « coup de pouce » de l’Etat français en pleine crise de l’emploie qui en interdisant les produits suisses, ouvrait un « petit marché ». Je discute ici sans aucune preuve de ce que j’avance, dans un cadre hypothétique, mais quand même sur la base de précédents dans d’autres secteurs économiques. Tenons donc la France comme « capable du fait » parfois, d’un protectionnisme économique pour le moins exacerbé.
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2) Photos chocs et photos posters :
Rembrandt fumait !
The power of Love !
Japanese Garden
Vitrail Voici le fruit de mon travail, des photos retouchées aux couleurs vives et psychédéliques. Personnellement, je trouve cela beau et artistique. Mais vous n’êtes pas obligé d’être du même avis … vous savez, les goûts et les couleurs … ! Pour ceux à qui cela plait, vous les retrouvez dans le CD offert avec l’Encyclopédie. Vous pourrez donc librement les imprimer, les utiliser comme fond d’écran de PC ou en faire des posters. Dans ce CD, vous trouverez aussi des programmes open sources (gratuits et performants) comme Picasa (visualisation d’images), la suite bureautique Open Office et l’antivirus Avast. Les photos ont été retouchées avec le logiciel Photofinish (produit commercial). Rembrandt fumait 2
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Jack Herer 1
Jack Herer 2
Big !
Fantasia
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Photo 1 : Ne voyez pas de prosélytisme ici, mais du savoir encyclopédique, et pour les posters (miniatures), une expression artistique. Bon, maintenant, le public fumeur comme les prohibitionnistes purs et durs, feraient mieux de fermer les yeux et de tourner la page. Âmes sensibles s’abstenir !
Bernard posant avec ce qui doit être « une des plus grosse tête de beue au monde en culture bio d’extérieur », du moins, pour la taille (et la hauteur) qu’elle a. Je n’en ai jamais vu de visu d’aussi grosses, même avec les variétés d’Amsterdam. C’est une W1, (seconde génération) variété que j’ai mis au point par la
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sélection et le mariage. Cette plante a été cultivée bio, sans hormone de croissance et n’a pas subit de mutation génétique à la colchicine. Je l’ai travaillé pendant trois ans. C’est le fruit de la pure tradition Oasis. Cette W1 est une plante assez précoce (mûre début septembre), mais j’ai obtenu d’autres spécimens de cette variété qui se récoltait dès le 15 août. Le record de précocité chez Oasis : une W1 ramassée le 7 août. La plante est d’une aspect général vert mais les fleurs sont violet pâle, genre Lilas. L’odeur est typique de la Walizer Queen. W1 est le nom technique que j’ai donné à une série de mariages sexuels tests. C’est une plante dotée d’un tiers de gènes de Walizer Queen, un tiers de Red Valley améliorée (croisée Jack Herer) et un tiers de graines françaises … dont j’ai le secret ! Je l’ai travaillé pendant trois ans. Il me manquait un an ou deux pour la stabiliser à 80 – 85%. L’ensemble floral, massif, était dense au toucher. Alors là, je pousse, et je pense en avoir le droit, un gros « Cocorico ». Ma récompense : mon résultat et le semblant de sourire qu’esquisse Bernard, mon premier et unique en trois ans ! Car dans le privé, en dehors du travail, nous connaissions une relation difficile. Quand deux caractériels se rencontrent … La W1 possède un gène de précocité remarquable : certaine plantes étaient mûres dès début Août. Lors de mon travail de sélection, aucune des graines utilisées n’ont donné de plante hermaphrodite. Je l’indique ici aux spécialistes car habituellement, en matière de chanvre, précocité rime avec présence d’hormones mâles (dans les femelles) et dans ce cas, l’hermaphrodisme n’est pas loin !
Ici, une photo que je n’ai pas prise moi-même (archives de Valchanvre). Bernard y présente sa Walizer Queen (WQ), spécialiste en gigantisme au niveau floraison. La W1 a héritée à la fois de son odeur, de son taux de THC et de cette spécificité génétique, mais avec un petit plus : les fleurs de la W1 son beaucoup plus compactes au touché et en densité, beaucoup plus lourdes. Sur la photo : à gauche, les plus petites fleurs que fournie la WQ (certains jugerons que c’est déjà « pas mal »), à droite, un monstre en floraison de cette variété! C’est cette plante qui a été présentée et refusée (mise hors concours) à l’Américan Cup d’Amsterdam. Tu peux sourire Bernard !
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Je dois avouer qu’à la ferme, nous bénéficions d’une combinaison de sol exceptionnelle (limon alcalin) qui explique à elle toute seule, la grosseur de nos fleurs de chanvre (en sus de la technique Sinsemilla). Je ne garantis pas le même résultat ailleurs, surtout dans des sols compacts et argileux (en fait, c’est un pléonasme, car les sols compacts sont toujours argileux). Dans ce cas, même l’odeur peut en être modifiée. Comme je l’ai annoncé en tout début de cette partie sur la Suisse, le chanvre et la vigne ont décidément des points communs au travers de ces histoires de composition des sols, de climats et d’exposition. En résumé, le chanvre de Bernard peut se définir par : des gènes, un terroir, un climat spécifique (microclimat fortement venté), des techniques de cultures bio et un savoir faire dont il m’a légué une partie par apprentissage. Dis, Bernard, tu me le donne ou pas ce diplôme (honorifique) de chanvrier ? Photo 2
Là encore, les fumeurs vont être mis sous pression. Ce camion va être rempli de chanvre, puis, ces plantes vont être jetées … à la décharge publique de Saxon. Plusieurs voyages se succéderont. Elles finiront soit brûlées, soit enterrées. A) Ici, la raison en est simple : il s’agit d’une culture de graines, non issue de boutures. Dans ce cas, on ne veut pas obtenir de semence, mais au contraire des plantes Sinsemilla : c'est-à-dire des plantes femelles aux fleurs non pollinisées, donc, par voie de conséquence, sans graines (fleurs plus grosses et plus résineuses pour la production d’huile essentielle). Pour ce faire, nous arrachons systématiquement toutes les plantes mâle ou hermaphrodites (rare, mais cela arrive). Et nous les portons loin de la ferme car du pollen peut s’échapper de cette masse de végétal bien plus d’une semaine après la fane. Un travail d’observation de tous les jours dès début juillet qui nécessite des promenades matinales dans les champs! B) On peut aussi devoir arracher des plantes pour d’autres raisons. En cas de pluies répétées, les plantes atteintes de moisissures (maladies cryptogamiques) peuvent contaminer les autres restées saines. Dans ce cas extrême, on peut avoir à les arracher puis les détruire car on ne peux pas traiter : on fait du bio ! C) Lorsqu’on fait de la sélection, on ne laisse s’ensemencer que les plantes qui correspondent au cahier des charges (date de récolte voulue, couleur, odeurs, genre des feuilles et aspect général,
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taux de résine, résistance aux maladies et aux insectes, etc. …). Les autres sont impitoyablement arrachées. Par ce fait, on stabilise la variété et la descendance renforcera, puis acquérra les caractères génétique que l’on veut faire ressortir. Photo 3 Ce qui suit ne peut pas avoir son pareil en France. Il s’agit d’une des affiches publicitaires de Valchanvre pour son cannabis médical. Mais la police valaisanne a vite mis fin à cette activité. Donc, si vous en possédez un exemplaire, gardez le précieusement, car c’est une pièce de collection et le témoin d’une dépénalisation qui a failli se faire.
Version en suisse allemand, mais on en comprend très bien le sens général.
Pour la petite histoire, Bernard, soutenu par de nombreux médecins, a tenté d’imposer la vente de chanvre médical. Ils ont perdu en tribunal non pas que le chanvre n’y a pas été reconnu comme médicament, mais que Bernard n’avait pas demandé l’aval à l’organisme qui s’occupe de ce genre d’autorisation. Certes, on peut se demander si on lui aurait accordé cette autorisation, mais il faut bien comprendre que dans la logique chanvrière, tout ce qui a été fait ces 20 dernières années l’a été sans concertation avec les autorités, avançant peu à peu à coup de décisions de tribunaux et avec le culot comme seul arme ! Mais cette pratique du « forcing » à montré ses limites : pour vraiment intégrer le chanvre à la Suisse, il aurait fallut composer avec l’Etat et ses structures. S’en sentant exclus, ce dernier a fini par céder aux prohibitionnistes. Peut-être que Bernard a fauté sur cette question : d’ailleurs, beaucoup le lui reproche. Ce qu’on peut déduire de cette histoire c’est que la Suisse a failli légaliser le Cannabis, mais ne voulait pas enrichir et rendre « notables » toute une frange de sa population qu’elle qualifie de marginaux ou de gangsters. Elle aurait, semble t’il souhaité se réserver « les plus grosses part du gâteau » tout en imposant une législation cannabique la plus contraignante possible pour ne pas bouleverser un électorat partagé sur la question. L’extrême droite suisse arrivant au pouvoir (UDC), a coupé court à cette espoir. Comme en France, avec monsieur Sarkozy, la gauche suisse a du mal à résister à cette droite experte en communication qui noie ses adversaires sous un flot de déclarations agressives et alarmistes. En octobre 2007, l’UDC vient de gagner une seconde fois les élections avec un score de 30 %. La légalisation du chanvre semble
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« oubliée » pour le moment et seul la répression pure et dur s’impose. Pourtant le leader populiste Blocher (prononcer Bloreur), à la réputation de consolider sa fortune avec le chanvre : il vendrait, entre autres, du papier à rouler. Mais ce chanvre n’a rien à voir avec celui de Bernard bien plus riche en THC. Photo 4 :
Exemple de grosses sommités : Jack Herer en serre
« Jack Herer » en serre. C’est une variété très riche en résine et en THC, mis au point en Hollande, qui n’a toutefois pas une odeur extraordinaire pour la parfumerie. Mais elle nous servait à remonter le taux de résine, par mariage, avec de vieilles variétés qui dégénéraient. Ce fut le cas pour la Red Valley, qui a fini par développer tout juste plus de THC que le chanvre industriel français. Dommage, car elle développait une odeur « lavandée » forte appréciée. Ce mariage fut heureux puisqu’il permit d’aboutir à la W1, dont la photo est exposée trois pages avant celle-ci. Cette photo est présente, sans annotation, sur le CD de l’Encyclopédie. Cette variété, qui a gagné de nombreux concours en Hollande, fait tellement de résine, que les fleurs en deviennent « vert de gris argenté » C’est une plante facile à cultiver mais qui est très sensible aux moisissures. De ce fait, sa culture en serre n’est pas aisée les années humides. En extérieur, elle donne bien, mais avec des fleurs bien moins grosses mais
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toutefois assez compactes. Au touché, la fleur, et surtout les petites feuilles qui la compose, est « môle », un peu comme du Sopalin gaufré, ce qui en est la caractéristique. Cette plante produit un taux de THC record sous lampe, type de culture pour laquelle elle a surtout été mise au point. Son odeur, aussi, est particulière, tout comme sa couleur jaunâtre qu’elle développe tout au long de sa croissance. Photo 5 :
Curiosité : il s’agit ici d’une superbe chenille très particulière, amie des chanvriers, mais qui peut impressionner lors de la première rencontre : elle mesure généralement 12 à 14 cm, aborde une superbe robe vert - jaune avec des stries bleus et blanches sur les cotés. C’est la chenille d’un papillon connu qui à pour caractéristique d’avoir une tête de mort dessinée sur le dos. Habituellement plutôt résident des champs de tabac, cet atypique chenille ne dédaigne pas migrer chez nous pour se nourrir au bon chanvre bio ! Fin août, elle s’enterre pour se « chrysalider » et ressort du sol, au printemps, sous forme de papillon. Quand on la dérange, elle « pousse un cri », un petit claquement sec, destiner à effrayer l’importun. Mais je doute que se soit bien efficient. C’est une effeuilleuse efficace, qui ne ravage pas les plantes tant qu’elles ne sont pas en surnombre. Comme les poules, elles ne consomment pas les fleurs et ne cherchent donc pas la résine.
Une chenille de 14 cm en train de se régaler : impressionnant!
L’Encyclopédie Encarta nous dit à son sujet que « ces papillons de nuit sont inféodés aux plantes de la famille des solanacées (tabac, tomates, belladone…) : les adultes consomment le nectar des fleurs à l'aide de leur longue trompe ; les chenilles se nourrissent des feuilles, parfois des fruits ». Ces sphinxs sont du genre Manduca qui regroupe une large famille. Ils sont originaires du nouveau monde et de ses îles. Cette chenille, comme son papillon, m’ont interloqué. D’abord, parce que la chenille est immense et joliment colorée. Ensuite, par ce que son papillon se nourrit du nectar des fleurs comme celles du tabac, mesurant plus de 10 cm de long. Leur langue, un long fil qui sort de leur corps, va chercher le nectar au cœur même de la fleur, c'est-à-dire à l’autre extrémité de cette dernière. Le papillon ne se laisse pas intimider facilement : en le filmant de près, j’ai subit plusieurs fois sa charge. Il cherchait à me repousser et m’effrayer. Courageuse, cette petite bête ! Les chenilles, si elles mangent de grandes quantités de feuilles, soit de chanvre, soit de solanacées, ne posent pas un problème de nuisance. En effet, elles effeuillent ça et là mais ne déciment jamais une plante entière.
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Probablement parce que le chanvre attaqué, par exemple, doit certainement se défendre en augmentant le taux de tanin (indigeste) de ses feuilles, obligeant la chenille à changer de plante pour continuer son repas. Le cadre de culture intensive du chanvre ou du tabac semble être approprié pour cette chenille car la promiscuité des plantes favorise le passage d’une à l’autre sans que l’insecte ait un grand déplacement à réaliser pour ce faire. Nous appelions cette chenille « l’effeuilleuse », qui travaille à notre place dans ce cadre précis. Le chanvre produit souvent trop de feuilles trop grosses qui mettent à l’ombre les bourgeons nouveaux et les fleurs, ralentissant la croissance de ces derniers. En l’effeuillant, la lumière parvient mieux au cœur de la plante et favorise ainsi le développement de parties normalement cachées.C’est donc la « copine » des chanvriers bio, ces derniers pourraient même la prendre en symbole de leur profession.
Peter Arnold, Inc./Matt Meadows
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En haut, voici un papillon adulte du genre Manduca. La variété « Tête de Mort », comme son nom l’indique, a un dessin sur le dos plus explicite encore que celui de cette photo. Ci-dessous, une chenille Manduca. La différence de couleur avec celle que j’ai photographiée, ne provient pas toujours d’une différenciation d’espèces. Cette chenille peut varier ses teintes en fonction de son environnement et surtout de la nourriture qui y est présente. A défaut de tabac, cette chenille se rabat sur d’autres solanacées comme Belladone, tomate et pommes de terre. L’expérience nous a prouvé qu’elle se rabat aussi sur le chanvre, qui n’est pas une solanacée et ne contient absolument aucun alcaloïde de ces dernières. Cette bestiole ne recherche apparemment pas les toxiques produits par ces plantes, tout simplement, si elles les boulottent, c’est parce que leur organisme est prévu pour leur résister et que la nature prévoit des prédateurs pour chaque organisme vivant, probablement dans un but de régulation.
Ici, la photo est plus nette que la mienne. On y aperçoit un petit appendice servant de queue, autre caractéristique de cette chenille. Les pattes de l'arrière sont trapues et assez rigolotes. Elle passe son temps à manger, ce qui fait qu’elle devient énorme.
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Enfin, pour finir, si la chenille peut se développer en ne mangeant que du chanvre, son papillon ne peut aucunement se nourrir des fleurs ou des feuilles de ce dernier. S’il y a des Manducas dans le Valais Suisse, c’est parce qu’ils y trouvent de la nourriture adaptée (comme les fleurs de tabac dont ils tirent le nectar). Autrement, en une seule année, il n’y aurait plus un seul papillon « tête de mort » dans toute cette région. La « citadinisation » des lieux anciennement agricoles, le bétonnage des meilleures terres, l’abandon du monde rural nuit fortement aux biotopes et à leurs constituantes. La Suisse fait exception dans ce domaine car, dans les zones agricoles, les cultures se mélangent aux habitations. On y trouve de la vigne, des fruitiers et d’autres végétaux cultivés comme les céréales, les pommes de terre, etc. …. Il suffit d’aller à Fully ou à Saxon, près de Martigny (Valais) pour s’en rendre compte !
Conclusion de cette Aventure Suisse : On méconnait et sous-estime largement l’impact de cet épisode de prè-légalisation qu’a connu la Suisse. Ici, la prohibition s’est heurtée à un réel problème. Le peuple suisse n’arrivait pas à se départager sur la question ce qui a facilité une tolérance et une faible répression policière. Les tenants de la prohibition, ou plutôt leur direction maçonnique, on opté pour le pourrissement de la situation afin de pouvoir inverser un jour la tendance politique (électorale). Celle-ci à durée plus de dix années pendant lesquelles on ne réprimait pas ou peu un « marché gris » du cannabis dit « récréatif ». Seuls les « grosses pointures » étaient réellement inquiétés, et encore de façon peu efficace. Alors que les activistes du chanvre pensaient être les artisans de la quasi légalisation, le non-règlement de la question de légalité et de la vente libre à poussé à une dérive mafieuse voulue et souhaités par notre perfide opposition. Beaucoup des cultivateurs et commerçant du chanvre, victime d’un marché bloqué, furent donc tentés sur le long terme de faire dans le « chanvre à fumer » pour s’en sortir. Cette dérive fut plus marquée dans la région de Lugano (Suisse italienne) ou les champs de chanvres à THC étaient surveillés par des hommes en armes à partir de caravanes hissées sur des pilotis telles des miradors. Quelque cas furent aussi enregistrés dans le reste de la Suisse (dont un dans la Broye) qui résista cependant fort bien à cette dérive mafieuse. La culture politique du chanvre s’y avérait principalement populaire et/ou paysanne. Ce qui gênait l’action de la prohibition. Il a fallu donc cacher et maquiller ce fait.
Une curieuse façon de garer sa caravane ! Au niveau des médias, un amalgame astucieux permit de retourner progressivement une partie du peuple vers les thèses prohibitionnistes de l’UDC, ce curieux parti que l’on comparerait en France avec une fusion de l’UMP et du FN sous influence d’industriels et de financiers. Il est par ailleurs intéressant de faire ici remarquer que les principaux medias suisses sont sous la coupelle de membres de l’UDC, ce qui oblige une information à sens unique et matraquante. C’est pour cela que des personnes comme Bernard Rappaz et André Fürst furent persécutées, judiciairement et médiatiquement « lynchées ». Il ne correspondaient pas à la dérive mafieuse souhaitée, pire encore, ils jouaient
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le jeu de la démocratie et avaient développés les réels moyens de faire évoluer le chanvre, d’en faire quelque chose de très utile et de le faire légaliser. Dans l’euphorie de leur activisme, les acteurs de la légalisation on oubliés ou ignoré toute la dangerosité de leurs opposants, de leur expérience du pouvoir et des moyens mis en œuvre pour arriver à leur fins. Cette histoire de légalisation du chanvre en Suisse a donc fini par être une tragédie. La dernière votation en date (réf. début 2009 au moment où j’écris ces lignes) devint défavorable à l’idée de la dépénalisation et beaucoup de ceux qui furent acteurs et/ou « ouvrirent leur gueule » dans cette épisode permissif ont goutés aux « joies » du système carcéral. Evidement, tout a été fait pour écarter le peuple suisse dans son plus grand ensemble du genre d’analyse que je viens de développer ici. La leçon à tirer de cette histoire, c’est que la volonté des états et des peuples et soumise à une autre volonté, plus privée, et que par définition, nous ne somme vraiment pas en démocratie. Le genre humain, dans son grand ensemble, préfère ne pas croire à cette vision de la politique, peut-être plus par soucis de « confort intellectuel » qu’autre chose. J’entends par cette dernière remarque : « se fermer la conscience par peur, par défaitisme ou par pure hypocrisie » ! Vous avez certainement remarqué tout au long du texte un ensemble d’allusions qui vous deviendront plus évidente lorsque vous aurez lu la dernière partie de cette encyclopédie … patience !
Voilà, nous arrivons à la fin de cette aventure suisse. Je ne vous ai rien caché de tous ce que j’ai vécu lors de cette expérience. Je vous demanderais de me juger en votre âme et conscience : pensez vous vraiment, comme me l’on dit un procureur et un gendarme, que je suis un truand, un nuisible qu’il faut préventivement enfermer à vie pour cause d’incurabilité cannabique ? Pensez vous que le chanvre est une drogue si terrible qu’il faille tant en persécuter ses adeptes, aux grands frais du contribuable ? Prévenir, oui ! Lutter contre l’abus, certainement ! Mais nous mettre en prison … ? D’autant que le genre humain a besoin de cette plante pour réparer l’écosystème et que tabou et interdit freinent sérieusement le développement de cette culture et des produits qu’on en tire ! Je suis désolé d’avoir à vous bouleverser dans votre conception du monde, mais je pense que cela est devenu urgemment nécessaire !
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5ème PARTIE :
Points de vues politiques personnel variés.
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Dans cette partie, vous trouverez des démonstrations politiques comme aucun acteur dans ce domaine n’oserait le faire. Il y a trois façons de concevoir la politique et de gérer un pays: - Une ou la règle d’or est la compromission, afin de réunir le plus de voix possibles, bien souvent au dépends des minorités. Il y est question d’arrondir les angles, d’éviter les sujets qui fâchent et maintenir la cohésion sociale du mieux qu’on le peut ! Il y a quand même une bonne part d’hypocrisie dans ce système qui ne peut que favoriser les élites et les « petits magouilleurs ». - Une autre ou tout n’est que pouvoir, magouilles, pressions, corruptions et violences. Cela « fonctionne aussi », mais fait souffrir beaucoup de gens pour pas grand chose. Cela s’appelle une dictature, pourtant, monsieur Poutine par exemple, continu à définir son pouvoir comme « démocratique » ! - Enfin, une façon plus rare ou honnêteté intellectuelle et vérités priment sur le reste, ou le peuple est vraiment informé des tenant et aboutissements d’un choix de politique par un débat publique ou des études impartiales et éventuellement en vote la mise en place (référendum ou votation). La Suisse pratique souvent de la sorte, mais malheureusement aussi, avec la façon de compromission du au fait de sa condition de fédération. Pourtant, cette façon de faire est la seule qui garantie la souveraineté des peuples. Il est vraiment dommageable qu’on ne la pratique pas en France. C’est dans cette dernière conception que mes écrits s’orientent. Vous dire la vérité, vous informer des risques et démonter le pernicieux discours de mes détracteurs. Ici, vous allez être informés que si nous continuons dans la voie de l’ultra libéralisme, nous allons « droits dans le mur ». Car s’il est question de détériorations naturelles et de catastrophes qui en découlent, il est aussi question d’une troisième guerre mondiale due aux questions énergétiques et économiques. La récession nous guette avec comme seule alternative cette guerre, véritable Armageddon ! Une sorte de prophétisme politique qui n’a rien de religieux, même si, je ne m’en cache pas, je crois énormément en Dieu au point que cela en oriente toute mon existence. Ces écrits n’ont rien de sectaires : nulle part il est question de chercher à vous convertir à mon point de vue religieux ; ce dernier n’y est exprimé que pour prouver aux athées ou adeptes d’autres religions, que nous pouvons avoir les mêmes points de vue et intérêts et surtout, un ennemi commun ! Car depuis l’époque romaine, une stratégie politique est toujours appliquées : « diviser pour mieux régner » ! Si nous savons allez outre ces divisions, le peuple récupérera sa réelle souveraineté et ses choix d’avenir ….
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Des temps bibliques à aujourd’hui.
1) Evénement annonciateurs de la fin du monde … industriel seulement !
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n parcourant cette œuvre, vous avez du vous rendre compte que j’y glisse ça et là quelques points de vues religieux. Je ne cache pas que je suis croyant, énormément croyant, au point que cette idée influence toute mon existence dont cette oeuvre. Vous trouverez ici le seul passage qui traite entièrement de religion (10 pages).
Après, promis, je vous fiche une paix royale avec ce sujet : j’aimerais cependant raccorder croyants (de toutes religions) et non croyants, pour qu’on puisse tous ensemble se retourner contre notre seul vrai ennemie : l’entente banquo-militaro-industrielle ! Est-ce utopique, estce folie ? Cela vaut le coup d’essayer ! En bref, je me suis efforcé jusqu’ici à ne pas pratiquer dans ce livre de prosélytisme religieux et à respecter le point de vue ou la compréhension de celui qui ne croit pas en Dieu – et ils sont nombreux. Car si la bible nous apprend qu’une multitude de soit disant croyants sont pervertis, il existe aussi un nombre très important de non croyants qui ont une conduite noble dans leur vie, ce qui devrait leur assurer que les portes du paradis leurs soient grandes ouvertes ! Je tiens en outre à préciser que je ne suis pas bien « copain » avec l’église et les curés. En effet, le passé ecclésiastique est fortement entaché de massacres, d’injustices, d’erreurs institutionnalisées et de « conneries pures » qui font que je ne puis adhérer à toutes leurs thèses. C’est à se demander si le dieu que sert l’Eglise Romaine, n’aurait pas de cornes et une queue fourchue ? Dieu, c’est Dieu, les humains, même en toge, restent des humains … c'est-à-dire des être doués de raisonnement mais incarnant souvent la Connerie à l’état sublimée ! Donc, si j’ai à me situer religieusement, je me sens chrétien, (surtout) pas catholique, ni même protestant, tout simplement chrétien ! Je comprends, j’aime et respecte les points de vues juifs, bouddhistes et musulmans. J’aborde donc la religion sous un angle atypique, et comme Martin Luther, qui naguère s’opposait à l’Eglise officielle, je ne m’en tiens qu’aux écrits, rien qu’aux écrits (la Bible)… Tout cela pour vous expliquer, et non pas tenter de vous convaincre, pourquoi je me suis impliqué à me battre toute ma vie pour le chanvre. En premier lieu, il n’y a rien d’écrit dans la Bible qui interdit le cannabis – au contraire, ce végétal semblait jouer un rôle important dans la société juive antique et pas seulement elle. Dans un second temps, j’ai découvert que cette plante avait fait partie du culte juif et tenait une place importante dans les sociétés antiques. Ensuite, cela faisait déjà un bon moment que j’avais compris la valeur ajouté qu’apporte le chanvre dans sa globalité et que sans lui, nous ne sortirons jamais du marasme industriel. Parce qu’il est indispensable au rétablissement écologique de notre planète et à une reconversion radicale de notre nocive économie moderne. Dans un autre cadre, éradiquer une plante et un crime contre l’œuvre du créateur et contre l’équilibre naturel. Je devais m’y opposer.
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Commentaire [JLB1] : Le terme souvent retenu pour désigner ce concept est « anarchiste chrétien ».
Le chanvre est la solution aux plus grands problèmes de l’humanité, notre planche de salut ! J’interprète que ceux qui s’opposent bêtement à cette plante sont donc influencés par le diable, le tentateur, qui travaille à notre destruction de nos corps et de nos âmes. Les rastas diraient à son sujet la « mauvaise vib » (vibration, onde). Car les signes annonciateurs de la fin du monde (industriel) sont désormais tous présents. Le challenge serait de substituer une économie plus humaine à celle existante avant qu’elle n’implose. Chaque heure, chaque minute, chaque seconde gaspillée à ne pas s’opposer à l’économie actuelle nous rapproche de cette issue fatale. L’Apocalypse ne serait pas la fin des hommes, même si beaucoup d’entre-eux vont peut-être mourir, mais celle d’une « période » dont l’avènement risque de nous faire reculer au Moyen-âge pour de bon! La seule bonne nouvelle, c’est que cela pourra permettre un nouveau départ pour l’humanité, du moins ceux qui survivront et les générations suivantes. Restons positifs : « A chaque malheur, quelque chose de bon ! ». Mais que de souffrances qui pourraient être évitées…. Ma vie, je l’ai vécu comme une destinée : je n’ai pas pu la contrôler, la diriger et tout ce qui m’est arrivé est soit le fruit d’un curieux hasard, soit de la volonté divine, soit du karma selon le point de vue religieux qu’on porte en soit. Dans toute cette œuvre, j’ai prophétisé, tant en démontant le complot contre le chanvre, qu’en vous expliquant tout ce que cette plante peut nous apporter. J’utilise le verbe « prophétiser » car, en me relisant, je me demande si c’est bien moi qui ai écrit tout cela ! Certains passages me surprennent ! C’est comme si une volonté, ou plutôt une inspiration, s’exprimait par mon cerveau et par ma main pour la rédaction. Ceci dit, je ne me sens pas possédé, loin de là ! C’est juste une histoire d’intuition et de réflexion qui fait que je trouve facilement les documents que je cherche et ceux que je retiens sont la plupart du temps, confirmés dans leurs déclarations par d’autres chercheurs, d’autres écrivains ou des médias … Donc, je m’annonce « prophète politique », pour le malheur de ceux qui nous mènent à notre perte. Il nous en fallait au moins un pour leur « casser les pieds », ce sera moi, même si cela peut vous paraître prétentieux. Ne vous crispez pas, je ne suis ni le gourou d’une secte, ni un illuminé : Dieu n’est jamais venu me parler et je n’entend pas de voix ! Toutefois, le « job » de prophète me tente bien. C’est un titre plus valorisant que ceux de marginal, contestataire, activiste ou anarchiste. Voici ma seule fierté ! Pourtant, être prophète n’est ni une vanité, ni un sort enviable. Le froid, la faim, la solitude et la persécution sont souvent le lot des prophètes car ils ont le tord d’exprimer ce que beaucoup des puissants ne veulent pas entendre, ou ne supportent pas. On est traité de fou, on est persécuté, méprisé, … J’ai connu tout cela ... et continue à le connaître ! Voici deux thèmes s’inspirant d’écrits vieux de quelques milliers d’années, mais jugez comme ils sont toujours d’actualité. Le prophète : (Citation du Livre de la Bible, l’Ancien Testament, édition Gallimard – Découverte Cadet, pages 86 et 87,)
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Commentaire [JLB2] : Je vous l’accorde : l’usage de ce mot ici fait un peu pompeux ! En fait j’ai surtout réunit les pensées des autres sans lesquels je n’aurais pas pu écrire ces deux tomes. Comprenez que c’est une méthode. Mais quand même, il y a beaucoup de ma pensée dans ces textes
« Les prophètes sont des croyants qui se sentent appelés à parler au nom de Dieu à leur peuple, lorsque celui-ci s’égare ou se décourage. Ils viennent de toutes les couches de la société : paysans, aristocrates, prêtres, … Ils se déplacent sans cesse pour remplir leur mission. … … Le prophète montre du doigt ceux qui oppriment les pauvres et ceux qui offrent des sacrifices tout en commettant des injustices. Il dénonce ceux qui mettent leur confiance dans l’argent, les armes, le luxe et les idoles. Il n’épargne personne, pas même le roi. Ils annoncent que si rien ne change, le malheur va venir. Ils invitent le peuple à se détourner des idoles, à se convertir. Dans les moments de grandes épreuves, quand le peuple se décourage, doute des promesses de Dieu, le prophète rassure, invite à l’espérance … … Les prophètes ne sont pas toujours compris. Souvent on se moque d’eux, parfois on les persécute, car la vérité qu’ils disent est dure à entendre. Ils se sentent un jour ou l’autre très seuls et proche du découragement. Le tiers de la bible est composé de paroles de prophètes … ». A ceci je rajouterais que lorsqu’il n’est pas inspiré divinement, le prophète n’est qu’un humain comme les autres avec ses faiblesses et ses tares. Même les apôtres en furent touchés : Pierre se plaignait auprès de Dieu de sa faiblesse envers la chair (les pulsions sexuelles) et Paul de sa haine sous-jacente et de sa quête du pouvoir ! Tout au plus, la seule qualité d’un apôtre est d’être plus intellectuellement honnête que la plupart de ses contemporains. Peut-être est-ce pour cela que Dieu le choisi. Nous sommes tous pêcheurs au sein des pêcheurs, toutefois, il est vrai que certains pêchent plus gravement que d’autres … Parfois, il apporte des solutions aux problèmes ou agit contre eux. Mais sa mission principale est de dénoncer ce qui ne va pas ! Par exemple, dans leur genre différent, Coluche et l’abbé Pierre étaient donc des prophètes qui sont passés à l’acte. Les miracles ne proviendraient donc pas directement de Dieu, … mais des hommes lorsqu’ils procèdent à un acte de pur amour ! Respect et paix à leur âme ! Riches et pauvres : Si vous êtes athée, et altermondialiste, ces écrits risquent de vous réconcilier avec la religion : (Citations du Livre de la Bible, l’Ancien Testament, édition Gallimard – Découverte Cadet, pages 106 et 107,) La richesse (selon les prophètes) : « Les riches joignent maison à maison jusqu’à prendre toute la place et devenir les seuls propriétaires du pays, disent les prophètes. Ils faussent les balances. Ils achètent les magistrats.
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Ils courent après l’alcool et les liqueurs; jusqu’à tard dans la soirée, il s’échauffent avec du vin. La harpe et la lyre, le tambour et la flûte accompagnent leurs beuveries. Leurs femmes se promènent fièrement, la tête haute. Leur regard est méprisant … ». La pauvreté : « Les prophètes dénoncent cette situation : les injustices sont une insulte au Dieu de l’Alliance qui a donné la terre à tous. Les pauvres sont écrasés. Les riches leur prennent leurs vignes et leurs terres. On leur vend à prix fort des marchandises de mauvaise qualité. Ils habitent des masures. Pour survivre, certains se vendent comme esclave. S’ils sont ouvriers agricoles on ne les paye pas en temps voulu. Ils n’arrivent pas à se faire entendre au tribunal ». Voilà, on dit que nos sociétés ont évoluées, dans les faits, nous connaissons toujours le même genre de situation. Nous sommes toujours les mêmes, la voiture, la télévision, l’informatique, le nucléaire et le téléphone en plus. Je vous l’ai dit, la fin du monde est proche. Il n’est pas ici question de concept religieux, ce que j’entends par fin du monde s’explique rationnellement et scientifiquement. Le phénomène d’effet de serre va nous compliquer horriblement notre existence. Sécheresse répétitives par ici, inondations par là, surpopulation en sus, tempêtes meurtrières et dévastatrices : la nourriture finira par manquer et, comme sous sommes trop nombreux, il est logique que cette situation va amener à des guerres, à des révoltes et à des maladies. Dans ce dernier paragraphe, on retrouve la symbolique des quatre cavaliers de l’Apocalypse. Ces derniers ne représentent en fait qu’une simple métaphore (la faim, la guerre, les maladies et les catastrophes naturelles). Ils découlent d’une rupture logique d’équilibre et sont simples à prévoir pour le sage et le prudent. Donc, notre monde va s’écrouler. Mais l’humanité ne va pas s’éteindre pour autant. On prévoit, à terme, la mort des deux tiers des habitants du monde occidental moderne dans le meilleur des cas. Moins nombreux, l’homme et la femme ne pourront plus assurer les niveaux de vie, sociale et technologique, qu’ils ont connue ces dernières 70 années. Le temps d’un nouvel essor, la planète récupérera de ses déséquilibres offrant de nouveau de meilleures conditions de vie pour nos descendants. Ceux-ci, s’ils veulent survivre, devront réapprendre à devenir gestionnaire de la Terre … et ils n’auront pas le choix ! Toutefois, si nous passions à l’ère du chanvre, à l’arrêt du pétrole et aux énergies douces, nous pouvons encore échapper à cette funeste issue. Trente années de « propre » et de restructuration de la forêt mondiale suffiraient pour qu’on ressente une nette amélioration des conditions météorologiques planétaire. Sans pétrole et charbon, l’atmosphère serait au deux tiers « réparée » en moins d’un siècle car les forêts ne remettent que 25 à 30 ans pour repousser suffisamment. Ce « rêve » demeure cependant une utopie si l’on ne se débarrasse pas des puissants qui, vassaux de l’industrie, s’opposent à ce changement. Il reste une inconnue : comment convaincre les autres puissances
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comme la Chine et la Russie à s’investir dans ce projet ? En les associant à ce projet fédérateur, tout simplement. Nous y sommes : j’ai presque fini de vous casser les pieds avec mes « bondieuseries ». Je voulais juste préciser que le Diable, pour moi, n’est pas une entité au sens où on peut l’entendre, mais là encore, une métaphore. C’est la conséquence de nos défauts, une sorte d’onde négative qui émane de nos vices et qui nous fait tendre vers notre autodestruction. Elle s’entretient de générations en générations. Nous finançons et structurons notre propre perte, nous nous soumettons à des logiques d’égoïsme et de domination. N’étant plus solidaire, et du au fait que nous sommes trop nombreux, la première grande difficulté en terme de catastrophe naturelle, se dévoilera tragique. Le Diable incarne donc la destruction totale de la création à contrario d’un Lucifer qui lui, incarne un changement, cruel et impitoyable, dans la gestion humaine. Si vous ne croyez pas en tout ceci – non pas de l’existence de ces entités mais de la symbolique qui exprime ce coté négatif de l’être humain - on en reparlera dans 15 années, mais j’ai bien peur qu’il sera alors trop tard ! Voilà, j’ai pris ici le risque, alors que mon encyclopédie est structurée rationnellement, de passer pour un fou ! Parler religion est la dernière des choses à faire lorsqu’on veut convaincre quelqu’un surtout dans nos sociétés qui sont laïques et majoritairement athées ! J’en suis bien conscient, or je n’aime pas faire les choses comme tout le monde, par hypocrisie ou pour le « quand dira-t-on », mais comme me le dicte la force qui me dirige ! On ne récolte que ce que l’on sème ! 2) L’utilisation religieuse et spirituelle du cannabis : Il n’est pas question ici de rentrer en détail dans le sujet. L’étude portera sur un contenu réduit et vulgarisé, juste histoire de mettre certains détails en évidence. A) : les religions dites du livre : Chrétiens : On peut ici placer dans le même registre ces deux religions. Car l’une est la continuité de l’autre. D’ailleurs, dans la bible, l’Ancien Testament correspond à 90 %, peut-être même plus, de la Torah juive. Jésus Christ était un rabbin juif, il avait annoncé qu’il n’était pas venu changer la loi (de Dieu, c'est-à-dire les écrits). Mais son interprétation personnelle des textes, sa conduite atypique, le fait que les rabbins le rejetèrent ainsi que son habitude à appeler Dieu « père », ont abouti à une nouvelle religion portant son nom (Christianisme). En fait, il y a de fortes chances pour que Jésus ait eu une instruction religieuse chez les Zélotes et qu’il ait même fini par devenir un initié. Mais là on s’éloigne du sujet qui nous intéresse …
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Commentaire [JLB3] : Estima tion personnelle, très largement reconnue par mes contemporains.. Commentaire [JLB4] : Compr enez qu’à cette époque il n’y avait ni Talmud pour les juifs, ni Evangiles pour des chrétiens qui n’existaient pas encore !
Dans l’Ancien testament, comme dans les Evangiles, il n’est nulle part mentionné de se défier du cannabis ou de l’interdire. A contrario, si Jésus a fait du vin son sang symbolique, la bible nous prévient que Dieu a en horreur ceux qui abusent des liqueurs fortes.
Commentaire [JLB5] : Boisso n fermentée qui a une teneur en alcool modérée par rapport aux spiritueux.
Toutefois, et c’est moi qui le l’affirme, une liqueur est une macération de plante dans de l’alcool ou du vin. Hors, c’est là une des façons avec laquelle le cannabis était absorbé, et non pas sous la forme fumée qui est une pratique résolument moderne. A « liqueurs fortes », on pourrait donc y rattacher notre chanvre, mais si cela avait été le cas, la bible aurait fatalement développé une partie nous prévenant de la pratique cannabique d’une plante connue et utilisée de multiple façon depuis des millénaires. Pas une ligne, pas un mot ne fait allusion à une défiance du cannabis. De toute façon, vous n’y trouverez rien au sujet de cette plante appelée par ce nom: les juifs antiques ne le nommaient pas ainsi. Ils appelaient cette plante « Kaneh Bosm » et plusieurs passages de la Bible en parlent. Je vous conseille de lire « Kaneh Bosm » de Chris Bennett, copie PDF de son livre présente dans le DVD1 (L'Encyclopédie du Cannabis \ Data du DVD \ Documents PDF) et les points « Histoire du Chanvre » et «Utilisation religieuse et spirituelle du cannabis » , articles de Wikipédia que vous trouverez dans le dictionnaire. Nous allons maintenant sortir un peu du cadre du cannabis, pour détailler un point sur L’Eglise et son histoire. Mais nous n’évoluons pas ici en hors sujet, car ce qui y est exprimé complémentarise et explique quelques « zones d’ombres » du point déjà traité sur la sorcellerie. Il a fallu attendre 1484, soit 1451 après la mort de Jésus, pour que le Pape Innocent VIII interdise le cannabis et le rattache aux plantes sorcières (ça c’est l’excuse, le prétexte), en pleine période d’expansion musulmane. Cette prise de décision sent à plein nez « l’embrouille politique » : nous l’avons déjà vu, le cannabis musulman s’oppose au vin clérical, « défonce officielle » d’une Europe en mal de fédéralisme. Il faut dire qu’à cette époque, on sort tout juste des croisades, qui sont des expéditions militaires entreprises par les chrétiens d’Occident à partir de 1095, habituellement à la demande du Pape. Il était question de soustraire à la domination des musulmans les Lieux Saints de Palestine (aujourd’hui Israël et Palestine), et notamment le tombeau du Christ à Jérusalem. Les croisades furent au nombre de huit et se sont achevées en 1270. Mais nombre de papes successifs ont rêvés de faire reconquérir la « Judée » et ont rejetés les valeurs musulmanes dénoncées comme hérésies ! Enfin, l’Europe est ressortie exsangues de ces croisades. Ce fut une défaite militaire sans précédent. Mais d’un point de vue papale c’était plutôt une grande victoire : avant les croisades, le pape qui voulait être le « roi des roi », « l’empereur des empereur », avait quelques problèmes pour faire accepter ce point de vue en Occident ! Son pouvoir « spirituel » a souvent été remis en question, même parfois en danger. Ce fut le cas avec Frédéric Barberousse, fondateur du Saint Empire Germanique, qui envahi l’Italie et fit capturer le Pape d’alors! Comme par hasard, une croisade fut déclenchée à point nommé. Les plus grandes puissances européennes « tombèrent dans le panneau » et stoppèrent net leurs guerres intestines pour se
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Commentaire [JLB6] : Mais aussi fournit un excellent et peu couteux papier apte à faire diffuser le Coran.
retourner contre un ennemi commun : les musulmans ! L’effort de guerre fut si considérable qu’il ruina les pays croisés et les affaiblis tant politiquement que militairement ! Barberousse mort en Palestine, son armée décimée, plus rien ne s’opposait au fait que l’Eglise prenne une option considérable sur le pouvoir dans une Europe devenue entièrement catholique. « Diviser pour mieux régner », vous connaissez ce vieil adage ! Les croisades terminées, l’Europe s’est reconstruite, et l’aisance revenant, les intrigues politiques reprirent. C’est à ce moment précis que le Pape Innocent VIII « inventa » un nouvel ennemi : la sorcellerie ! Cela permit à L’Eglise de se doter de nouveaux pouvoir tant sur les peuples que sur les puissants. Comme pour les « terroristes » d’aujourd’hui, comprenez pourquoi j’use ici de cette parallèle, les accusés en sorcellerie n’avaient pas le droit d’être défendu et permettaient toutes les dérives judiciaires et pénales. La « Question » (torture) devint sainte et bénéfique puisque le supplicié n’avait plus d’âme et n’était donc plus humain ! L’Europe se fit cruelle et sadique, injuste et liberticide et connue une véritable dictature religieuse, bien pire que celle qu’on reproche aujourd’hui aux Mollahs iraniens ! La sorcellerie servait, en outre, de défouloir aux peuples pour rationaliser les maux qui frappaient alors l’Europe, mais je ne vais par réécrire ici tout ce que j’ai traité dans les points sur la sorcellerie et l’ergot de seigle : je vous convie à les relire ainsi que la définition de ces termes dans le dictionnaire! La religion juive : Voici ce qu’en dit Wikipédia dans la page web (page en anglais que j’ai traduite et adaptée) : http://en.wikipedia.org/wiki/Religious_and_spiritual_use_of_cannabis
la Torah [38], le cannabis a été un ingrédient dans le huile d'onction sainte mentionnés dans divers textes sacrés en hébreu.
« Selon
Cette herbe importante est plus communément connu sous l’appellation de kaneh-bosem ( [39] - ) qui est mentionnée à plusieurs reprises dans la Bible hébraïque (Voir: Ki Tissa [Exode 30:22-33] un document secret, le sacerdoce, et les jardins du roi Solomon dans SOS chapitre 7) en tant que matériau de troc, base de l'encens (religieux), et un ingrédient (indispensable) de la sainte huile d’onction utilisée par le grand prêtre pour (oindre) des rois, des prophètes, des prêtres et autres ministres du temple. La Septante (300 avant JC) traduit (par erreur) le kaneh-bosem par calamus , et cette erreur a été reproduite des traductions de la Torah (avant JC +). Toutefois, l’anthropologue polonais Sula Benet (Chris Bennett) a publié des arguments basés sur l’étymologie araméenne du mot chanvre qui peut être lu comme kannabos et semble être apparenté à la prononciation moderne du mot, [40] avec le sens kan (roseau, racine du mot chanvre) et de la signification parfumée du mot bosm..
Les deux, cannabis et calamus, sont parfumés et contiennent des composés psychotropes. Bien que la conclusion Benet en ce qui concerne l'utilisation psychotrope du cannabis n'est pas en ce moment universellement ou généralement admis parmi les chercheurs judéens, il est
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Commentaire [JLB7] : En effet, cette erreur est source de confusion dans la Bible chrétienne, une sorte de roseau sans grande valeur. C'est la preuve que la Bible contient au moins une traduction erronée. Commentaire [JLB8] : Le calamus est un roseau odorant qui contient aussi un principe psychoactif - coïncidence fâcheuse - l'erreur est donc quelque part excusable.
généralement admis que le cannabis est mentionné dans des sources talmudiques sources en référence aux fibres, le chanvre était donc une denrée vitale avant que le lin l’ait remplacé . [41] ». Fin de l’extrait d’article.
La religion rasta : (de rastafari),
Bob Marley et le mouvement rastafari sont immanquablement assimilé au symbole du cannabis. Ici, photo du site : http://pass-and-raptor.com/concertvideo2.html
Citée ici un peu à part, elle est un curieux mélange de tradition antique (Torah juive, ancien Testament), des évangiles, et des coutumes d’un peuple situé très loin du berceau du judaïsme. Si elle est apparue en un point géographique précis (les Antilles et plus spécialement la Jamaïque), elle tient son origine de l’autre coté du globe en un lieu particulier de l’Afrique : l’Ethiopie. Ce dernier pays descend en ligne directe de la tradition juive du royaume de la reine de Sabbat. Mais, curieusement, l’Ethiopie s’est relativement bien christianisé pour une nation en pleine zone d’influence musulmane. D’où les guerres incessantes qui s’y déroulent actuellement. L’orientation rastafari est, par ailleurs, bien plus juive que chrétienne mais on assiste parfois à de curieux mélanges : on y parle beaucoup du Christ pour une religion proche de la tradition juive. L’origine de ce mot Rasta provient du titre de l'empereur éthiopien Hailé Sélassié, le ras Tafari. Le ou la rastafarien (ienne) est donc un(e) adepte d’un courant religieux essentiellement orienté sur le mystique, et comme si son atypie ne suffisait pas, doté d’une dimension musicale et politique. Chez eux, Dieu se nomme Jah. En fait, il s’agit des trois premières lettres de Jahvé, la forme juive de Yahvé, transformé ainsi plus tard par les chrétiens. D’ailleurs, ils appèlent le cannabis Ganjah (orthographié chez nous comme par Bob Marley comme Ganja), est-ce que vous comprenez l’allusion ?! L’Herbe y est donc utilisée pour favoriser la méditation et la prière, mais aussi pour atténuer le « brainwashing » (lavage de cerveau en anglais) imposé par Babylone (le système de pouvoir militaire, commercial et industriel des blancs). Les vrais rastafariens respectent la création de Dieu : c'est-à-dire les animaux et la nature. Ils sont donc avant tout végétariens, au sens propre comme au sens figuré (cannabisme) ! D’autant que certains passages de la Bible donnent un rôle important à cette plante persécutée.
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Commentaire [JLB9] : Bien qu’ils mangent du poisson, des œufs, du fromage, …. !
On peut avoir (et c’est mon cas) une forte sympathie et du respect pour le mouvement religieux rasta, mais il ne faut pas être dupe : il s’est, aujourd’hui, fortement politisé et s’est éloigné des principes judéo-chrétiens qui l’ont fondé. Le racisme anti-blanc, voire antimétisse et, la violence, se sont imposés. Dans les villes, le mouvement s’est radicalisé vers un genre mafieux violent, surtout depuis l’apparition du crack ! Même Bob Marley s’est fait tirer dessus. C’est devenu une mode, un bizness, ou on pratique sans le savoir, un culte à l’argent soit par le biais de la musique rasta et de son marché, soit par la vente de la ganjah, une des meilleur herbe au monde soit dit en passant ! Les Amériques ont noyés le problème rastafarien sous des tonnes de drogues dures : celle du nord (la CIA plus précisément), a favorisé la diffusion de l’héroïne des années 70 à 80, et depuis les années 1980, celle du sud, la cocaïne. Pour les premiers, il fallait affaiblir et diviser un mouvement religieux anti-américain qui aurait pu gagner le pouvoir jamaïcain. Faisant d’une pierre deux coups, cela permettait aussi d’affirmer que le cannabis mène aux drogues dures ! Pour les seconds, les Antilles sont le passage obligé vers les USA et l’Europe. La pauvreté qui y règne, ainsi que la haine des blancs, servent d’appâts pour la diffusion et le transport de la cocaïne. Les drogues sont une source des revenus de la zone antillaise qui égale celles apportées par l’agriculture (plus spécialement cacao, café, ananas, banane et canne à sucre), les services financiers, le tourisme ou le transport de pétrole vénézuélien. La pêche vient bien après. D’ailleurs, les Antilles, chroniquement atteintes par le chômage, sont aujourd’hui une plaque tournante du trafic de cocaïne tant vers les USA tout proche, que vers l’Europe dont la France qui gère administrativement la Guadeloupe et la Martinique et qui sert souvent de point d’arrivée du produit sur notre continent. Comble des combles, certaines îles de Jamaïque sont sous administration … hollandaise, pouvoir sensé être plus tolérant face au cannabis ! Vous comprenez alors la « panique » que cette situation génère et la hargne française anti-drogues envers les bataves ! Pour compliquer le tout, certaines îles sont aussi anglaises. D’ailleurs l’histoire des Antilles est trouble et complexe : beaucoup d’îles ont connues des succession d’occupations différentes. Espagnols, portugais, anglais, néerlandais, français, mais aussi Danois s’y firent des guerres impitoyables. Il en découle aujourd’hui trois zones politico-économiques différentes : les Antilles anglophone, les Antilles francophones et les Antilles néerlandaises. Mais au niveau de la langue, la situation est bien plus complexe à l’image de l’île Dominique dont la langue officielle est l’anglais mais où un patois français est largement présent ! Les peuples autochtones s’expriment en créole : mais il y a au moins trois créoles, dont des variantes plus marquées par le portugais, le français ou le néerlandais ! Politiquement, linguistiquement et administrativement divisés, l’agriculture quasi ruinée, les Antilles n’arrivent pas à faire face au problème de la pauvreté et celui tout autant endémique des drogues. Ce sont des territoires sous perfusions économiques et fiscales, les rendant complètement dépendant aux puissances qui les asservissent. Pour finir, les USA viennent mettre le grappin sur ce qui est un semblant d’équilibre. Ici, le dollar déborde sur la zone Euro et les intérêts américains piétinent les nôtres.
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Commentaire [JLB10] : Suite à un concert ou il proposait aux deux partis jamaïcains en conflits, de faire la paix !
Commentaire [JLB11] : Méth ode qu’ils avaient déjà auparavant peaufinés dans les ghettos noirs étasuniens à l’époque de Martin Luther King et des « Blacks Panther s ».
Dans tous les cas, les Antillais sont, et ont toujours été, les victimes de petites guéguerres économiques et géostratégiques de puissances occidentales envahissantes. Ici, le trafic de drogues a encore de beaux jours devant lui ! Informations complémentaires : Voici ce que dit Wikipédia dans la page web http://en.wikipedia.org/wiki/Religious_and_spiritual_use_of_cannabis Le texte est en anglais et je vous l’ai traduit et adapté : « Utilisation (du cannabis)
chez les rastafariens.
Les membres du mouvement Rastafari justifient de l'usage du cannabis comme une partie de leur culte, (favorisant) l’étude de la Bible et la méditation. Le mouvement a été fondé en Jamaïque dans les années 1930 mais on ignore quand les rastafariens ont fait du cannabis quelque chose de sacré. En revanche, il est clair que le mouvement rastafari associe la fumée du cannabis à la communauté du Pinnacle Leonard Howell dès la fin des années 40. Les rastafaris interprètent le cannabis comme une plante bénéfique et profondément sacrée qui serait l’Arbre de Vie mentionné dans la Bible. Bob Marley et beaucoup d'autres, ont cités la Révélation: 22h02 , «... l'herbe est la guérison des nations." L'usage du cannabis, et en particulier de longues tiges conduites d'eau appelé calices (sortes de pipes à eau), est une partie intégrante de ce que les rastafariens nomment "sessions de raisonnement" où les membres se réunissent pour discuter de la vie selon la perspective Rasta. Ils voient la consommation de cannabis comme les rapprochant de Dieu ( Jah), permettant à l'utilisateur de pénétrer la vérité des choses beaucoup plus clairement, comme si un voile avait été retiré de sa vue. Ainsi, les rastafariens fument du cannabis ensemble afin de discuter de la vérité les uns avec les autres, abordant tous les sujets, peu à peu, à travers de nombreuses séances. Même s'il n'est pas nécessaire d'utiliser du cannabis pour être un rasta, certains pensent qu'ils l'utilisent régulièrement dans le cadre de leur foi, et les pipes de cannabis sont toujours dédiés à Sa Majesté Impériale, Hailé Sélassié I, avant d'être fumés. "L'herbe est la clé de la nouvelle compréhension de soi, l'univers et de Dieu. Il est le véhicule à la conscience cosmique» [46] et l'on croit qu’on brûle ainsi la corruption du cœur humain. Frotter les cendres de la combustion de cannabis, est également considéré comme une pratique saine. [47] ». Fin de l’extrait d’article.
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Commentaire [JLB12] : Qui pourtant, dans les livres d’Histoire, n’apparait pas comme un modèle de Sainteté.
En rÊsumÊ, le mouvement religieux rastafarien fait du cannabis le point central de son mode d’existence. Ils vivent la rÊpression de cette plante comme une atteinte fondamentale de l’œuvre de Dieu, la CrÊation, et de son Êquilibre. Atteinte qu’ils imputent qu’ils imputent au grand adversaire du Divin : Sheitan (Satan). La rÊpression leur donne plus l’impression d’être des martyrs et les renforce dans leurs convictions. Pour autant, n’allez pas croire que tous les jamaïquains acceptent cette plante et le mouvement Rastafari : les deux sont souvent associÊs à l’image de  bons à rien , de marginalisation et de criminalitÊ ! La religion musulmane : Là encore, on peut parler de continuitÊ de religion. Celle musulmane succède à celle chrÊtienne : il est question du même Dieu, même si de part un effet de la langue et de la culture, son nom est prononcÊ diffÊremment.
Commentaire [JLB13] : Certa ins auteurs pensent que la religion musulmane succède directement à celle juive.
Toutefois, avec la naissance de cette religion, on assiste à une rÊÊcriture totale de la loi divine et l’abandon des Êcrits de l’ancien testament. Son prophète, Mahomet (570-632), rÊvise le concept et rÊdige une nouvelle loi, base du Coran. Ce dernier sert à l’apprentissage de la langue et des bases scolaires, s’est pourquoi tous les pays musulmans ont un point commun : l’arabe littÊraire et la culture arabe. Seul l’IndonÊsie, qui est parallèlement le pays du monde qui contient le plus de musulmans, à une langue officielle ne s’inspirant pas de l’arabe, cause de son origine indo-asiatique. A la diffÊrence des chrÊtiens, JÊsus est reconnu dans le Coran comme prophète mais pas comme fils de Dieu (messie). Si l’alcool est fortement interdit dans cette religion, aucune interdiction directe de l’emploi du cannabis n’y est mentionnÊe. Toutefois, par la suite, des dignitaires religieux proscrirent (hadiths) tout ce qui  gÊnère de la langueur  et le cannabis fut alors interdit et persÊcutÊ. On note cependant une contradiction : alors que les deux religions dominantes se combattaient dans ce qui est aujourd’hui la JudÊe et le proche Orient (Croisades), les pays rÊcemment musulmanisÊs combattaient peu l’usage du cannabis, voir même tolÊraient sa pratique. A contrario, les pays traditionnellement musulmans le rejetèrent plus fÊrocement. On en a faussement dÊduit que les arabes avaient adoptÊ le cannabis à l’instar des chrÊtiens qui avaient sacralisÊ le vin alors qu’en fait ils rejetèrent les deux. On pense que cette curieuse pratique fut le fait d’une astuce politique : c’est à cause du clivage chrÊtien / musulmans, dans les pays rÊcemment conquis. En effet la coutume de boire de l’alcool y Êtait encore fortement encrÊe, et pour la combattre et la remplacer, il n’y a rien de tel que la  shisha  ( herbe  en hÊbreux mais terme adoptÊ par les arabes) qui procure en outre, un Êtat psychique plus introspectif et moins violent !
Informations complÊmentaires : Voici ce que dit WikipÊdia dans la page web http://en.wikipedia.org/wiki/Religious_and_spiritual_use_of_cannabis Le texte est en anglais et je vous l’ai traduit et adaptÊ :
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Commentaire [JLB14] : DÊfi nition de  hadith  : http://fr.wikipedia.org/wiki/Hadith Un hadith ou hadÎth[1] (arabe : , ad pluriel a d ) dÊsigne une communication orale du prophète de l'islam Mahomet et par extension un recueil qui comprend l'ensemble des traditions relatives aux actes et aux paroles de Mahomet et de ses compagnons, considÊrÊs comme des principes de gouvernance personnelle et collective pour les musulmans, que l'on dÊsigne gÊnÊralement sous le nom de "tradition du Prophète".[2]. Le muhaddith[3] est un savant de l'islam spÊcialiste de la science du hadith. Le râwÎ[4] est le transmetteur de hadith, c'est l'un des chaÎnons de l'isnad. En Êtudiant l'isnad et la fiabilitÊ des rowwât (pluriel de râwÎ) le composant, un mahaddith peut Êvaluer l'authenticitÊ d'un hadith..
Utilisation en pays musulmans Dans l'Islam, l'usage du cannabis est réputé être khamr (substance hallucinogène) par de nombreux savants religieux, et donc généralement considéré comme Haraam (interdit) [42] [43] . Cependant, le sens (originel) de Khamr est boisson fermentée, et non pas substance intoxicante. Bien que l'usage du cannabis dans certaines sociétés des pays islamiques est avéré, souvent mais pas exclusivement dans les classes inférieures, [44] on remarque son utilisation à des fins explicitement spirituelles parmi les soufis.
Commentaire [JLB15] : Qui provoque l’ivresse et favorise une conduite violente et absurde. Commentaire [JLB16] : Dans un sens euphorisant et/ou hallucinogène.
Un compte de l'origine de celle-ci: Selon une arabe légende, Haydar, le persan fondateur de l'ordre religieux des soufis, a rencontré par hasard sur une plante de cannabis alors qu'il errait dans les montagnes Persique. Habituellement, un homme réservé et silencieux, quand il retourna à son monastère après avoir mangé des feuilles de cannabis, ses disciples étaient étonnés de la façon dont il semblait bavard et animé (plein d'esprit). Après qu’Haydar les rassure en leur expliquant ce qui le rendait si heureux, ses disciples sortis dans les montagnes pour tester le cannabis sur eux-mêmes. C’est ainsi que, selon la légende, les soufis apprirent à connaître les plaisirs de haschisch. [45] Le Coran mentionne aussi une "Fleur du Ciel " dans la sourate Ar-Rahman ("l'herbe parfumée» dans Ayah n ° 12) et la sourate Al-Waqiah (Ayah pas 89) et un « arbre Lote mythique ». Fin de l’extrait d’article. Enfin, ce qu’on ne dit pas assez, les Invasion Arabes débutent avec leur connaissance du secret du papier. Or, c’est une matière précieuse car stratégique : qui leur permettait de diffuser le Coran en tout endroit de leurs conquêtes et d’apprendre à ces peuples à lire dans la langue arabe – donc de les fédérer. C’est pour cela qu’ils ont témoignés de la clémence envers la seule plante qui leur permettait d’en produire à tout va : le cannabis ! En revanche, en Europe, comme le papier permettait de diffuser cette hérétique pensée musulmane et bien d’autres, de façon simple et bon marché, la première réaction fut d’en interdire la source ! Obscurantisme oblige. Le chanvre fut alors classé dans la catégorie « plantes à sorcières » et fut banni et persécuté … mais cela fait l’objet d’un autre point de cette encyclopédie, pas la peine de revenir dessus. Mais cette première réaction fut un échec politique. La seconde réaction fut de libéraliser cette plante dans les secteurs industriels et stratégiques, mais d’en imposer un contrôle total vis-àvis du grand public. A cette époque, on interdisait même aux gens à posséder et Bible et ceci dans le but de les maintenir illettrés mais aussi de pouvoir leur raconter n’importe quoi en
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Commentaire [JLB17] : « Lot e tree » ou « Arbre Lote » se traduit par Jujubiers mais je n’ai pas vraiment saisi le rapport avec le cannabis). Toutefois j’ai trouvé ceci qui peut nous mettre sur la voie du rapport entre ces deux ploantes : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jujubie r Jujubier : dans la tradition musulmane, ces feuilles (sixir) sont utilisées pour traiter la sorcellerie, un arbre qui existe au Paradis : « Ils seront parmi des jujubiers sans épines » Sourate 56, AlWâqi`a (L'évènement), verset 28 On parle également du jujubier lors du récit du Voyage nocturne de l'Ascension de Mahomet accompagné par l'Ange Gabriel jusqu'au jujubier de la limite supérieure. « Puis il m'emmena vers "Sidrat al-Muntaha" (le jujubier de la limite supérieure) dont les feuilles ressemblaient aux oreilles d'éléphants et les fruits étaient [grands] comme les cruches. Au moment où -par l'ordre d'Allah- le jujubier fut couvert de ce qui le couvrit, il se transforma et aucune des créatures d'Allah ne pourrait décrire sa splendeur. » Plusieurs hadiths rapportent que Mahomet demandaient aux personnes chargées de laver un mort, de le laver avec de l'eau mêlée au jujubier. Fin de l’extrait Or, dans plusieures anciennes civilisations, on retrouvait du cannabis sur les corps des défunts. Cette plante serait-elle assimilée dans le Coran à un Jujubier sans épine, c'est-à-dire une plante très utile et très importante ?
matière de religion. Détail historique d’importance : c’est une des principales raisons de la naissance de la branche chrétienne protestante et des guerres qui vont s’ensuivre. Le cannabis a donc été un enjeu stratégique et idéologique dans cette période, caractères qui se renforceront plus tard lors de la naissance des grands empires coloniaux et de l’exploration du Nouveau Monde.
B) : Le bouddhisme : C’est le point religieux le plus complexe à étudier (en vert). Mais c’est une religion à part, car elle n’en est pas tout a fait une, nous allons comprendre : Bouddha (vraisemblablement Gautama de son nom de naissance), dont on ne conteste plus l’existence historique, aurait mené une recherche individuelle sur les origines et les causes des maux des hommes et de la réincarnation (croyance récurrente à son époque) ainsi que de la façon d’y échapper ! Mais tellement individuelle, presque égoïste à nos yeux occidentaux, qu’il en oublia de donner des consignes post mortem ! Sans écrits, le culte bouddhiste se retourna alors vers l’enseignement oral reçu par les disciples de Bouddha. D’entrée de jeu, des histoires d’interprétations créèrent des querelles intestines et des désaccords. C’est pourquoi le bouddhisme est divisé en écoles très différentes les unes des autres dans leur conception du divin et de l’enseignement de Bouddha ! Nombre de ces écoles ont aujourd’hui disparues, car le bouddhisme a souvent été le fruit de persécutions, mais aussi de luttes entre ces écoles qui tentèrent d’imposer leur concept aux peuples. Si une école est reconnue, elle voit sa prépondérance rayonner et son avenir assuré car les moines sont nourris par la communauté civile sans laquelle ils ne peuvent exister. Au départ, c’est un mouvement plus mystique que religieux. Il s’est disséminé dans toute l’Asie, mais se serait heurté à l’hostilité du bassin méditerranéen, ayant subit là un rejet net ! De ce fait, il n’aurait pas pu rentrer en contact avec une Europe au christianisme, d’abord absent, plus naissant ! Il évolue sous une forme laïque, presque athée. C’est pourquoi on affirme parfois que le bouddhisme n’est pas vraiment une religion. Toutefois, en composant avec le temps, certaines écoles s’adaptèrent aux croyances et pratiques locales. Les Dieux, pas tout a fait écartés du concept bouddhiste, refirent surfaces dans les uses et coutumes. Les bouddhistes du Petit Véhicule (premiers temps du bouddhisme) situent la vie de Bouddha entre 623 et 543 av. J.-C. Cette dernière appellation étant son nom posthume signifiant « l’Éveillé »). Egalement connu sous le nom de Siddharta (« celui qui a atteint son but »), ou Shakyamuni (« sage des Shakya »), il serait donc le premier à avoir atteint la « voie de l’illumination » et le premier à avoir échappé au cycle infernal de la réincarnation. L’Encyclopédie Microsoft Encarta 2006 (en orange) nous apprend que : « …Gautama est né à Kapilavastu, au sud de la frontière entre l’Inde et le Népal, sur le versant indien de l’Himalaya, il est le fils du roi Shuddhodana du royaume des Shakya et de la reine Mahamaya. On dit que sa naissance est entourée d’événements extraordinaires, et
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que les oracles lui prédisaient un avenir exceptionnel : il devait devenir le plus grand des sages ou bien le plus grand des rois. Son père mit alors tout en œuvre pour que le jeune prince ne soit pas détourné de la souveraineté, et l’entoura de tous les plaisirs pour qu’il ne ressente aucun désir. A l’âge de vingt-neuf ans, Gautama quitta pour la première fois le palais en compagnie de l’un de ses serviteurs. Lui qui n’avait jamais rien connu d’autre que les plaisirs faciles d’une existence dorée rencontra alors un vieil homme, un malade, un mort et un ascète. Il comprit soudain qu’existaient des souffrances contre lesquelles la richesse ne pouvait rien, mais que certains hommes ont choisi de chercher le chemin spirituel qui mène à leur extinction. Gautama décida alors de partir, seul, en quête de ce chemin que l’ascète lui a laissé entrevoir. Il fréquenta d’abord différentes communautés brahmaniques, mais leur enseignement ne lui suffit pas. Finalement, il rencontra une petite communauté de cinq ascètes. Avec eux, il livra son corps à une ascèse impitoyable, enchaînant exercices spirituels et physiques pratiqués à la limite de la vie, dans le but de percer les secrets de la condition humaine. Au bout de sept années cependant, Gautama entrevoit la vanité de cette pratique, rompt le jeûne et reprend son errance. Il marche longtemps, avant de s’arrêter à Bodh Gaya, près d’un figuier pipal, sous lequel il entre en méditation. C’est à ce moment qu’on dit qu’il y resta ainsi presque une année entière en ne se nourrissant que de graines de chanvre. Triomphant des pièges tendus sur son chemin par la déesse de l’illusion Mara, il atteint ainsi l’Éveil (nirvana), la connaissance profonde et infinie du passé, de la vie et de la mort. Mais continuer cette étude historique du bouddhisme pourrait prendre plusieurs dizaines de pages inutiles ici. Les bases historiques posées, nous allons conclure. Le bouddhisme n’est donc pas une religion, même s’il y ressemble sur certains aspects. Sa « direction» ne chercha donc pas à prendre une option de pouvoir sur les puissants, se contentant d’un impacte plus mystico-philosophique sur les peuples. Cette recherche de la perfection pousse le bouddhiste à une vie saine sans mauvaise pensées et tromperies : il n’est donc pas prédisposé à user de drogue, l’état mystique devant être déclanché par un énorme travail personnel de maîtrise de l’esprit et du corps ! Toutefois, une exception existe : dans le nord de l’Inde, la tradition est de consommer du Bang, sorte de boisson lactée plus ou moins fermentée en fromage et riche en feuilles de cannabis plus ou moins résineuses. Cette pratique du Bang est si encrée, que même la Convention Unique sur les produits stupéfiants de 1961 l’a intégré comme exception dans son plan de lutte contre le cannabis et de son contrôle. Nulle part, ni dans la tradition bouddhiste orale, ni dans les écrits qui en ont été tirés (fortement modifiés depuis la tradition orale), il est question de proscrire le Cannabis ! Juste de s’en méfier dans sa forme stupéfiante et de l’éviter si possible.
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Informations complémentaires : Voici ce que dit Wikipédia dans la page web http://en.wikipedia.org/wiki/Religious_and_spiritual_use_of_cannabis Le texte est en anglais et je vous l’ai traduit et adapté : « En ce qui concerne le bouddhisme, le cinquième précepte est de « s'abstenir de vins, liqueurs et boissons alcoolisées qui causent des troubles de l’esprit (ivresse)." La plupart des interprétations du cinquième précepte serait aussi d’inclure toutes les formes de substances intoxicantes dont le cannabis qu'un bouddhiste doit s'abstenir de consommer (en temps que drogue). Toutefois, les préceptes bouddhistes sont des lignes directrices dont le but est d'encourager un mode de vie morale plutôt que d'être de stricts commandements religieux et les laïcs pratiquants le bouddhisme peuvent choisir de consommer du cannabis et d’autres substances intoxicantes douces de temps en temps. Le cannabis et certaines plantes psychoactives autres sont expressément décrites par la Mahakala Tantra à des fins médicinales. Toutefois, le Tantra est un enseignement ésotérique de l'hindouisme et du bouddhisme et n’est généralement pas acceptés par la plupart des autres formes de ces religions. [37] ». Fin de l’extrait d’article. C) Satanisme et luciférisme Ici lisez-bien attentivement : c’est le point le plus important de cette encyclopédie. Je vous désigne qui est responsable du complot contre le chanvre et pourquoi ! Le satanisme et le luciférisme sont des contre-religions, c'est-à-dire qu’elles s’opposent à une religion particulière, tout en en récupérant les grands traits, quitte à parfois les interpréter ou appliquer de façon différentes ou inversées. Le satanisme est la contre-religion du christianisme, le luciférisme est plutôt celle du judaïsme. Pour parler en parabole, c’est un peu comme si christianisme et satanisme étaient un chacun la face opposée d’une même pièce. Idem entre le luciférisme et le judaïsme. Il est inutile de développer ici toute une étude : celle-ci est faite de façon très approfondie dans le second tome de cette encyclopédie : « La Terrible menace Illuminati ». En attendant de le lire, retenez pour l’instant que le luciférisme est l’instigateur du mouvement politique qui s’est attaché à faire interdire le chanvre sur la surface du globe entier. Comme le satanisme qui lui emboîte le pas dans bien des domaines, le luciférisme est fondamentalement hostile au cannabis pour plusieurs raisons. Ils ont mis au point un système économique dominant qui est basé sur la triche et la dette (cela sera prouvé aussi dans le tome 2).
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Commentaire [JLB18] : Pers onne qui pousse une ou des autre(s) à faire quelque chose.
Une économie basée sur le chanvre est indépendante de celle-ci : - Elle n’est pas fondée sur des réserves en or, mais sur la valeur effective du chanvre lui-même. Elle n’est pas fondée sur la dette : vous avez une dette ? Vous produisez un peu plus de chanvre et le tour est joué !
Commentaire [JLB19] : Le cas à déjà existé à l’époque de la jeune Amérique naissante. La prospérité des colonies était basée sur le fait que les échanges étaient payés en chanvre et que ces dernières battaient elles même leur monnaie.
- Tandis qu’avec l’or : vous avez une dette ? Vous ne pouvez pas déféquer de l’or, ni en faire pousser, ni le créer synthétiquement et la dette reste ! Conclusion : vous êtes piégés ! Dans le second tome toutes ces affirmations sont détaillées et prouvées. Je ne veux pas vous gâcher la surprise en les dévoilant ici. Comme je vous livre ici des informations « brutes de coffrage », je vais vous « éclairer un peu vos lanternes » : Derrière la vitrine de l’ultra libéralisme et celle du leadership américain, se cachent deux organisations hiérarchisées entre-elles : - La Franc-maçonnerie, pour faire simple pas celle humaniste mais une autre branche qui a été infiltrée. C’est un outil de l’organisation qui suit. - Un groupe puissant qui dirige, une sorte de société secrète ou plutôt une secte, qui coordonne et complote à l’élaboration d’un plan de domination mondiale totale. Elle détient actuellement la direction des Banques Internationales, chaperonne le complexe militaro-étasunienne, la recherche scientifique (OGM, nanotechnologies, …), domine dans l’ONU, domine dans diverses sources stratégiques comme l’Energie, le pharmaceutique, le chimique, l’informatique, …et finalise une perversion et un empoisonnement des systèmes démocratiques qui ont pour but réel leur effondrement recherché ! Le complot contre le chanvre n’est qu’une des facettes d’un complot plus large. Ces gens se sont fait connaître depuis comme fondateurs et acteurs d’un Nouvel Ordre Mondial. Cela ne va pas vous rassurer, mais nous avons affaire ici à une classe élitiste, qui considère que tout ce qui existe sur Terre leur appartient (votre vie avec) et qui est doté de sa propre religion qu’elle ne veut absolument pas partager avec nous (qu’ils se rassurent, on en veut pas !). Cette religion a pour caractéristique d’être gnostique – contre gnostique plus précisément et remonte à des racines historiques profondes. Elle n’a pas de dogme particulier outre le fait d’être une religion psychopathes avec un dieu qui l’est tout autant et à bien y réfléchir, ce n’est pas étonnant. Car ces gens ont pour caractéristiques d’être psychopathes eux-même. La psychopathie est d’origine génétique : c’est pour cela que ces gens ne se marient qu’entre eux, pour tenter de reproduire cette curieuse caractéristique à chaque génération. Le luciférisme regroupe et organise toutes les variantes contre religieuse de chaque coin du globe et les associent à un plan de lutte contre toutes les autres religions, juive, chrétienne et musulmane en tout premier lieu. Une sorte d’union et de pacte de non agression.
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Commentaire [JLB20] : Voir les définitions de ces termes dans le dictionnaire.
La religion est une chose importante dans leur existence. Elle assure leur éducation et leur instruction, calquant en cela les pratiques des juifs et des musulmans. Elle leur précise leur différence, leur explique comment ils peuvent en tirer un avantage politique et leur lègue structures, finances et organisations afin de non seulement perpétuer leur « société », mais d’en renforcer la puissance selon un plan plurimillénaire de conquête du pouvoir absolu. Mais j’en dis trop. Si mes propos vous intéressent, lisez le second tome mais aussi, consultez le dictionnaire et les vidéos des DVD qui prouvent, confirment ou rajoutent au contenu du texte. En conclusion, ce groupe secret est à l’origine du complot contre le chanvre dénoncé ici et s’est servit de plusieurs « paravents » pour le réaliser « en douce ». Ces paravents sont autant d’organisations qu’ils ont infiltrées, comme par exemple le FBI comme nous l’avons vu dans ce premier tome avec les frères Hoover, mais aussi la Franc-maçonnerie comme je l’ai supposé dans ce tome et le prouve dans le second ! Nous retiendrons, au sujet de ce qui nous concerne, qu’ils sont fondamentalement hostiles au cannabis, sont à l’origine de son interdiction et qu’ils en maintiennent la prohibition par la force, le financement, la corruption et un bourrage de crânes médiatique et politique quasi constant. D) Les autres religions modernes et le cannabis : Voici ce que dit Wikipédia dans la page web http://en.wikipedia.org/wiki/Religious_and_spiritual_use_of_cannabis Le texte est en anglais et je vous l’ai traduit et adapté Autres mouvements religieux modernes « Les fondateurs du mouvement moderne religieux connu sous le nom de : « Ethiopian Zion Coptic Church » (Église éthiopienne copte de Zion ) intégraient le cannabis à l' eucharistie, [48] et le revendique comme une tradition orale de l'Ethiopie qui remonterait à l'époque de Christ. [49] Comme la religion des Rastafari, certaines sectes chrétiennes modernes (plusieurs d’entreelles sont gnostiques) ont affirmé que le cannabis est l'Arbre de Vie. [50] D’autres religions organisées fondées au siècle dernier pour traiter le cannabis comme un sacrement sont l’église Santo Daime, le THC Ministry (ministère du THC), la Way of Infinite Harmony (le Chemin de l’harmonie Infinie), Cantheism (The Cannabis Assembly and the Church of Cognizance), le Cannabis Assembly, le « Temple 420 », les « Green Faith Ministries » (vert de la Foi ), « Church of Cognizance » (l'Église de la connaissance), [51 ] « the Church of the Universe » (l' Église de l'Univers). [52] [53], « The Free Marijuana Church of Honolulu » (l'Église libre de la marijuana de Honolulu). [54]. « The Free Life Ministry Church of Canthe » (le ministère de Vie de l'Église libre de Canthe). [55] et « Cyber Spirit Web: Church of Ultra Light Consciousness » (Esprit du Cyber Web: Eglise de la Conscience Ultra Légère).
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Des personnalité spirituelles contemporaines comme Ram Dass [56] et Eli Wyld reconnaissent ouvertement que l'usage du cannabis leur a permis d'acquérir une perspective plus spirituelle et à l'utilisation de l'herbe fréquemment à la fois pour ses propriétés médicamenteuses et psychotropes. Au Mexique, les adeptes du culte croissant de Santa Muerte inhalent régulièrement de la fumée de marijuana dans les cérémonies de purification, du fait que le cannabis prend souvent la place de l'encens utilisé dans les principaux rituels catholiques. [57] Fin de l’extrait d’article. E) En Conclusion : Aucune des grandes religions, dans leurs livres sacrés, n’interdit vraiment l’usage psychotrope du chanvre, mais les pouvoirs religieux ont tous fini par s’en défier. C’est pourquoi la papauté d’une part, et l’Islam de l’autre, ont fini par laisser persécuter cruellement ceux qui en faisaient un usage « sacrilège ». Les bouddhistes, qui ne forment pas vraiment une religion, n’ont jamais cherché à combattre cette plante, mais vous déconseilleront son emploi en temps qu’euphorisant. ! L’importance économique du cannabis, face au vide religieux, permit souvent une remise en question de l’interdiction totale de la plante. Et pour cause, la marine européenne naissante réclamait des milliers de tonnes de cordes et de toiles en chanvre, et même l’Eglise Romaine en avait besoin pour la confection de ses livres afin de rivaliser avec ceux de l’Islam. Les peuples s’habillaient essentiellement grâce à cette plante et au lin, et nombre des bâtisses étaient construite en pisé de chanvre, surtout dans les régions proches de ce qui est aujourd’hui l’Allemagne. Avec tant de volumes brassés, il serait surprenant que la conscience paysanne n’ait pas remarqué les capacités nutritives et médicales de la graine de chanvre et ne l’ait pas employée au moins pour une base alimentaire animale. On sait qu’à la renaissance, son huile siccative fut largement employée pour la confection de peintures et de vernis. Cette connaissance à certainement une origine plus ancienne. Donc, malgré son interdiction religieuse, un consensus hypocrite permit au chanvre de se développer et d’être un secteur économique de pointe, voire stratégique. Comme repère chronologique, reprécisons que le premier « moulin à papier » européen vit le jour en 1150 à Alicante, en Espagne. Les religieux n’ont donc pas pu interdire le cannabis comme ils l’auraient souhaité ! Toutefois ils travaillèrent à distinguer l’usage qu’on puisse faire de la plante. Ce qui leur posait le même problème qu’aux autorités des pays prohibitionnistes d’aujourd’hui, à ceci près que ces dernières ont su n’autoriser que des variétés à faible taux de THC.
On peut en déduire que les premières tentatives d’interdiction généralisée du chanvre datent de 1484 pour l’Europe, et de 100 ou 200 ans plus tôt en pays musulmans et qu’elles ont toutes fini par échouer tant la plante était utile de part ailleurs !
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Commentaire [JLB21] : Qui dit huile (de graines), dit pressage et, forcément, tourteaux !
Ce constat s’applique aussi aux temps moderne : si le cannabis a perdu depuis de son aspect magique et de sa surface agricole, sa répression abusive et pervertie a relancé sa dimension religieuse tout en ouvrant des « portes » dans les domaines politiques, médicaux, économiques et écologiques. Nous l’auront compris : le cannabis revient en force et la prohibition, attaquée de tous les cotés, aura de plus en plus de mal à maintenir le consensus prohibitionniste. Ceux qui ont fait interdire le chanvre, pour les raisons que nous avons étudié jusqu’alors, sont obligés de composé avec le temps. L’interdiction de cette plante est un enjeu stratégique de leur plan de domination économique mondiale. Ils sont obligés de ruser pour maintenir cet interdit coûte que coûte jusqu’au jour où, ayant mis en place un système de contrôle et de domination électronique (la puce sous la peau de la main), ils auront gagné définitivement. Nous avons étudiés le problème du cannabis à travers la loupe des quatre principales religions et de leurs dérivés, mais tenons compte quand même du fait qu’il en existe des centaines différentes de part le monde, qui auraient méritées d’être citées ici !
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Commentaire [JLB22] : Lire le second tome : « La Terrible Menace Illuminati !
Ames sensibles s’abstenir ! Le « scénario » construit ci-dessous illustre une série théorique de massacres et de crimes contre l’humanité au point que ceux commis par tous les dictateurs de tous les temps, en comparaison, seraient du « pipi de chat » !
Fascisme d’aujourd’hui : les conséquences futures ! Introduction : Les quantités extraites de pétrole deviennent insuffisantes pour alimenter la croissance économique de cinq blocs puissants. Il s’agit de la Russie, des USA, de l’Europe, et dans une moindre part de l’Inde et de la Chine, qui consomment moins de dérivés pétroliers que certains pays européens. Cette situation semble provisoire du fait d’une expansion économique sans précédant dans ces deux pays. On peut s’attendre à les voir consommer autant que l’Europe et la Russie dans quelques décennies. La question même des réserves pétrolières pousse à l’affolement face au rythme effréné d’une consommation énergétique excessive, « comportement obligatoire » afin de pousser à l’expansion économique. Or, tout ralentissement de cette consommation provoquerait une récession économique, et une flambée des prix, ce dont les industriels et les états redoutent. Dans cette perspective, leur modèle social ne peut plus fonctionner ! Nous sommes donc advenus prisonnier de notre logique économique et chaque bloc lutte, pour ne pas dire s’affronte, afin d’éviter cette récession ! Les pressions économiques sur les producteurs sont énormes et la désormais « rareté » de l’offre dicte la loi du marché actuel : la surenchère de demande augment de beaucoup le prix de cette matière première. Ainsi on a vu en 2007 le baril de pétrole dépasser les 100 $ pour la première fois ! C’est un « jeu de chaise tournantes » dangereux, qui ne peut aboutir qu’à des « guerres du pétrole », poussant au conflit les principales puissances mondiales (toutes nucléaires). Aucun de ces blocs n’acceptera de réduire sa consommation énergétique, surtout pas ceux en pleine expansion industrielle comme l’Inde, la Chine et la Russie ! Ce dernier pays nécessite une attention toute particulière du fait des particularités dangereuses de son pouvoir étatique. Nous pourrions alors avoir à faire face au problème qui est décrit juste après ! Quoi qu’il en coûte à nos industriels, il faut donc développer rapidement des solutions de substitutions énergétiques afin d’éviter que la situation dégénère en conflit mondial ! On savait et redoutait que ce moment critique arriverait, et on n’en est là aujourd’hui ! Or, le manque d’investissement dans ce sens et de volonté politique, sévit toujours au sein de nos décideurs ! Il serait plus sage de tous partager ensemble, entendez par là tous les pays concernés, « une récession économique minimale » ainsi que la recherche et la mise ne place d’alternatives au pétrole. Plutôt que devoir se faire la guerre et d’imposer aux autres la misère afin de pouvoir y échapper soit même ! Nous devons donc anticiper nous même le problème et forcer nos politiques à exiger de ce qui sont encore des partenaires économiques, la mise en place d’un tel système de « partage » ! Notez bien que la question de remplacer le pétrole par des énergies propres et respectueuses du développement durable, ne se pose pas, elle s’impose » !
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’ai tenu jusqu’alors, des propos qui, pour certains, s’ils peuvent laisser penser que des personnages comme messieurs Bush junior et père, Chirac et Sarkozy ne sont pas des fascistes, servent un idéal industriel qui lui l’est résolument. Toutefois, il faut reconnaître en eux, même s’ils se servent du mensonge et du crime pour arriver à leurs fins, qu’ils imposent des limites à leurs actions afin de ne pas déraper dans le fascisme pur et dur ! Leur vision liberticide, exploiteuse et asservissante du monde peut faire peur, mais ce n’est malheureusement pas la pire ! Le plus grand fléau actuel de cette planète, la force qui peut « singer » le danger et le mal qui a été fait par les nazis, est incarné par la Russie en la personne de son président Vladimir Poutine ! Dans ce cadre, nos présidents occidentaux, malgré tous leurs défauts, se retrouvent dans le rôle de « Héros », les seuls à pouvoir s’opposer au danger russe et nous en protéger!
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Commentaire [JLB1] : Ce qui est de moins en moins vrai pour la Chine !
D’une essence similaire à celle de Staline, monsieur Poutine est supérieurement dangereux du fait de la toute puissance militaire de son pays et de celle des armements modernes. C’est un assassin, cruel et sadique, un malade mental cynique et froid arrivé au sommet du pouvoir dont il abuse sans partage. Croyez-moi, il faut mieux 100 Bush sur la planète qu’un seul Poutine ! On en est à regretter Brejnev et consorts et le temps de la Guerre Froide ! Se demander comment un tel aliéné a pu arriver à s’accaparer le pouvoir suprême n’est pas le sujet principal : ce qui fait le plus peur, c’est le coté de l’idée de ce qu’il pourrait en faire ! S’il s’est tenu « tranquille » à notre sujet, c’est parce qu’il était absorbé à restructurer son armée et à organiser la société russe à son avantage. Maintenant que c’est pratiquement fait, nous avons tout à craindre ! Le massacre de la Tchétchénie devrait nous instruire sur les dangers que représente ce dictateur ainsi que ses capacités à détruire et à faire souffrir ! Combien de temps mettrait l’armée russe à atteindre Paris ? Qui s’opposerait à cela et comment ? Sommes nous, en Europe, assez fort, unis et structurés pour y résister ? 1) Anticipation géopolitique : « quand je parle d’Harmagedôn » : Dans la Bible (Apocalypse), l’Harmagedôn symbolise la lutte finale entre le bien et le mal. Il y est question d’un conflit étendu à la planète, débuté par les hommes mais auquel viendra se mêler les forces divines pour y mettre un terme … définitif sur mille années ! Or, cet « avertissement » s’applique bien à la situation actuelle. Sous les métaphores bibliques, entendez que quelque soit le « vainqueur sur le papier », les conséquences du conflit (les quatre cavaliers de l’Apocalypse, autres métaphores) seront telles que cela en provoquera la destruction de l’humanité telle que l’on l’a connue jusqu’alors. Il n’y aura donc pas de gagnant. Or, que vous soyez croyants ou pas, notez bien la justesse de ces « avertissements » en comparaison avec la situation actuelle et à venir. Le plus fantastique, c’est que ces phrases ont été écrites il y a plusieurs siècles, en un temps ou on ignorait tout de la science et de ses dérives possibles ! Mais revenons à l’essentiel de notre sujet.
Russie.
La Russie : le plus grand pays du monde, aux deux tiers vide, mais pas assez vaste pour son dictateur actuel !
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Commentaire [JLB2] : N’oubl ions pas que c’est un ex agent du KGB.
Voici la Russie d’aujourd’hui (image précédente) ! Poutine rêve de restaurer la grandeur russe de feu URSS ! Il n’est pas communiste, mais plutôt capitaliste dans le sens « gangster » du terme. Ses problèmes internes résolus, il va tout d’abord « récupérer » les anciens pays satellites de cette dernière. On peut même prévoir qu’il réclamera, pour ce faire, une certaine légitimité doublée d’un besoin plus ou moins mondial de stabilité. L’excuse américaine de lutte contre le terrorisme sera aussi exploitée par les russes pour envahir le Moyen-Orient ! Trop lâches et trop désorganisés (divisés), nous allons le laisser faire. L’histoire se répète !
Russie.
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Anciens pays satellites de l’ex-URSS.
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Russie : redéploiement militaire à peu près identique à celui de l’ex-URSS.
La première étape, pour l’édification d’un empire russe, serait de récupérer l’allégeance des anciens états satellites de l’URSS. Ce qui permettrait à la Russie de menacer directement l’Europe (en 1 ), le bloc sumérien et son pétrole (en 2 ), le bloc afghano-thibétain (en . 3 ), et d’assurer et de contrôler une frontière commune avec la Chine (en 3 et en 4 ), même si la Mongolie n’est pas chinoise. Il est évidant que cet état ne saurait empêcher que ces deux armées le traverse. A ce moment là, Poutine n’a pas forcément en tête de déclencher un conflit mondial, mais les conséquences de ses actes auront une action irrémédiable qui poussera à la généralisation du conflit ! Du coté européen, l’Ukraine, au bord de la guerre civile, justifie l’intervention russe ! Leur armée sera donc « aux portes de l’Europe ». Le président Poutine se fiche de ses adversaires et les méprise ! Il se croit invincible et tout puissant ! En 2007, il affiche auprès de ses compatriotes une côte de popularité officielle et avérée de plus de 70 % d’opinion positive ! S’il part en guerre, le peuple russe suivra ! Et ils ont une forte rancune contre nous : n’oublions pas que nous les avons « laissé crever de faim » pendant la « Perestroïka » ! Cette étape franchie, plus rien ne s’opposera alors à l’évolution des ambitions russes. On peut affirmer que c’est à ce moment là que débutera réellement un conflit mondial, même si l’option militaire ne concernera pas encore directement l’Europe et les USA. Il est certain que la première ambition russe sera d’annexer le Moyen Orient et son pétrole, clef du succès de son entreprise guerrière. Si les russes y arrivent, voici ce qui arrivera par la suite !
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Ce faisant, ils entreront directement en conflit avec les USA présents militairement en Irak et en Afghanistan (situés de chaque coté de l’Iran), mais aussi avec la Chine qui a un grand besoin du pétrole de ces régions, nottement celui iranien ! L’Iran connaîtra un sort particulier. Ce pays est la principale préoccupation de la Russie et c’est tout d’abord de lui qu’il va être question. Si l’Iran « accepte » la protection russe, et dieu sait qu’elle en a actuellement besoin, elle le fournira en pétrole et en fera un partenaire privilégié. En échange, elle sera aidée à finir de mettre au point l’arme nucléaire et à la développer, intégrant ainsi le processus militaire slave. Les Mollahs verront dans ce marché quelque chose qui les grandiront et se garderons bien de le refuser. Mais, s’ils le font, l’Iran sera envahi, et pour un temps, les russes passeront alors pour des libérateurs et des champions de la lutte contre le terrorisme ! Dans un cas comme dans l’autre, le pétrole iranien sera russe ! Anciens pays satellites de l’ex-URSS. 1ère étape : « intégrer » l’Iran. 2ème étape : « libérer » l’Irak et l’Afghanistan. 3ème étape : Syrie, Israël, Judée et Emirats Arabes. Zone de soutient anglo-américain. Tentative Russe d’infiltration égyptienne. Retrait de l’armée américaine. Volonté russo-arabe d’étendre le conflit au maghreb.
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Afghanistan Pakistan
Irak
Iran
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2 Extension logique : en 1 , d’abord l’Irak et l’Afghanistan, évidement. L’excuse sera de libérer ces deux nations de la présence américaine avec l’appuie de l’Iran pour fédérer une cause Islamique « soutenue » par la Russie !
Mais cela ne changera rien à la situation vécue actuellement par ces deux pays, qu’elle soit russe ou américaine, une occupation reste une occupation ! Et comble des combles, l’Irak finira même par regretter l’armée américaine tant les soldats russes seront voleurs, violents et racistes ! Une « pseudo Charia » sera imposée sous la bienveillance d’une Russie orthodoxe, législation dont la surveillance et l’application sera confiée à des criminels. La ruse sera « d’occuper » ceux qui commettent actuellement des attentats en Irak à persécuter les opposants (polices secrètes). Car le mal qu’ils ont fait à l’armée américaine prouve qu’il faut mieux les avoir avec soit que contre soit ! La religion musulmane, plutôt tolérante qu’autre chose ordinairement, sera exploitée à des fins de terreur. En 2 , Syrie, Israël, Jordanie et Arabie saoudite (pétrole en sus / le quart des réserves mondiales) seront « intégrés » pour éviter que les américains puissent remettre le pied dans la région. Officiellement, il sera question, bien entendu, de « libérer la Mecque et Médine » de la présence étrangère et de l’influence de la secte sunnite des wahhabites, qui a pris le pouvoir en Arabie au XVIIIe siècle. Elle a cherché à purifier et à simplifier la pratique de l’islam ; elle a
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une grande influence dans cette religion d’état de l’Arabie saoudite. Les 300 000 chiites de l’est du pays pratiquent un autre islam, celui de l’Iran, qui se verrait bien conquérir ces territoires car le pouvoir islamique qui détient la terre sainte s’officialise aux yeux de tous les autres musulmans ! Ce sera la fin du pouvoir de la famille Saoud (dynastie), l’Arabie changera de nom ! Dans l’indifférence générale de tous ses voisins, d’ailleurs plutôt satisfaits de ce fait, Israël, état proaméricain et nucléarisé, sera rayé de la carte ! La Syrie, plutôt laïque, applaudira l’intervention russe, plus pour que son pouvoir reste en place qu’autre chose. Ils se proposeront de devenir « les gendarmes » de la Russie dans toute cette région qui se proclamera en son temps être une fédération islamique « libre » et soit disant organisée comme telle ! Le pouvoir syrien se méfie de la religion et fera tout pour « la domestiquer » ! Cela ira dans le sens des russes qui eux aussi, chercheront à exploiter l’idéal religieux islamique, mais s’en méfient comme de la peste ! N’oublions pas l’expérience qu’ils ont de l’Afghanistan ! Au niveau des peuples, les russes feront tout pour passer pour des libérateurs. Ils exploiteront donc le sentiment anti-américain qui prédomine dans toute la région. Reste la question de la Turquie dont le sort dépendra de sa réaction. Elle peut même servir de prétexte pour rentrer en guerre avec l’Europe ! Quoi qu’il en soit, le Moyen Orient sera quasi entièrement envahi et ses pouvoirs entièrement redistribués! Le sort pakistanais dépendra directement des aides que lui fourniront américains, indiens et chinois, et il faut avouer que ces quatre nations ne sont actuellement pas en bons termes, suffisamment en tous cas pour empêcher toute coopération militaires et civile ! Cette division est donc à l’avantage des russes. En 3 , tension ou conflit avec le Pakistan et l’Inde, deux puissances atomiques. Il y a tout lieu de croire qu’elles feront usage du nucléaire en réponse d’une attaque russe terriblement violente. Outre des troupes nombreuses, bien armées et préparées, les slaves ont développés une arme terriblement efficace fonctionnant sur le principe des ondes (du son) et qui détruit, en une seule fois, une grande quantité de soldats adverses sur de larges surfaces de terrains ! Il existe deux modèles de cette arme, une puissante réservée à l’usage militaire, et une autre plus modeste dans ces effets et portative, destinée plutôt à un usage policier antiémeutes par exemple ! La seule chose qui « pourrait » vous protéger des effets de cette arme est l’eau. Mais encore faut-il que l’épaisseur de cette dernière soit conséquente (plusieurs mètres), aussi l’on verra dans l’avenir de véritables villes (ou complexes militaro-industriels) se construire sous les océans pour échapper autant à ce genre d’armement qu’aux conditions infernales de vie sur terre ! Mais on n’en est pas encore là dans notre raisonnement, revenons à nos russes et à leur « hold-up » militaire. Après l’acquisition et le contrôle du pétrole moyen-oriental, les slaves, plus forts, pourront s’en prendre à L’Europe ! Fins tacticiens, Poutine retardera l’action militaire contre la Chine (quitte à lui faire un pacte de non agression et leur assurer un temps l’accès au pétrole) et attendra la chute européenne pour y mettre un terme et l’attaquer ! En fait, sa stratégie fonctionnera car beaucoup refuseront de voir en cet homme un nouvel Hitler et penseront que la Russie se contentera de quelques nouveaux territoires ! La « puce électronique placée sous
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la peau », invention française mise au point à Grenoble, sera imposée par l’occupant, empêchant de fait tout mouvement de résistance et permettant un contrôle des masses plus aisé. Ce procédé sera rendu obligatoire dans tous les pays occidentaux conquis par la Russie. Ceux qui refuseront de la porter en eux seront persécutés et assassinés ! Cette puce servira aussi de méthodes de payement (de signature génétique infalsifiable) pour les salaires et le commerce tout en servant aussi de méthode d’identification pour les polices et les administrations. On peut imaginer sans mal que sans cette puce, on soit marginalisé (exclu) de fait de la société et destiné à vivre comme des bêtes sauvages cachés dans les forêts, s’il y en reste. La mauvaise réputation que traînent actuellement les USA fera hésiter ou tarder ses alliés traditionnels. Certains pourraient même être tentés de s’allier avec la Russie pour profiter de l’occasion de se débarrasser du joug étasunien (en même temps que d’essayer d’échapper à la cruauté des russes en collaborant avec eux). Les Etats-Unis d’Amérique se sentirons « trahis ou non compris », l’impression laissée poussant au découragement et à l’inaction ce dont ne manquera pas de profiter la Russie ! Ils devront donc militairement évacuer la région, envers et contre tous ! S’ils ne le font pas, le déclanchement du conflit mondial sera immédiat et irréversible avec une Amérique qui n’est pas prête à cela. Un choix difficile à prendre pour un pays qui revendique d’incarner la Liberté mais qui se retrouvera isolé dans son action ! L’Amérique préférera l’humiliation d’un repli plutôt que de perdre tous les soldats et le matériel de deux de ses armées déployés sur les sols afghan et irakien. Car, si ces armées sont assez puissantes pour asservir et dominer ces deux petits pays, elles sont largement insuffisantes pour s’opposer à l’armée russe dotée d’un accès direct, multiple et rapide dans la région.
Zone géostratégique
Pétrole, zone géostratégique
Zone géostratégique
Pétrole Gaz Industrie, Savoir faire, Banques, zone géostratégique Zone géostratégique
Agriculture Zone géostratégique
Pétrole, zone géostratégique
Extension armée russe du conflit
Zones d’expansions militaires russe
Principales zones atteintes par les bombardements nucléaires (prévisions théoriques).
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S’il joint l’acte à sa parole, Vladimir Poutine pourrait être le plus grand criminel de tous les temps, dépassant de très loin Hitler, Staline et le Japon réunis en terme d’exactions et de retombées écologiques néfastes ! De simples amateurs …
Voici (carte précédente) les zones que la Russie pourrait conquérir si elle souhaite vouloir s’investir dans un conflit mondial (s’en donner les moyens) ! Ses principaux opposants seraient alors les USA, le Canada, la Chine, le Pakistan, l’Inde, le Japon et peut-être l’Australie, même si elle n’est pas directement menacée du fait de son éloignement. Comme cela a été le cas pour l’Allemagne nazie, on ne peut pas empêcher l’Europe d’être envahis par les russes. L’Amérique est trop éloignée pour intervenir directement et s’interposer physiquement! D’ailleurs, avec un fou pareil aux commande de la Russie, ce serait une mission suicide : les USA ont les moyens de tenir tête aux russes, mais ils doivent pour cela réorganiser leur stratégie et mettre place une dynamique dont la force d’inertie portera à son but ! Le pétrole et les autres ressources sud-américaines seront « confisqués » le temps du conflit ! L’Europe quand à elle, divisée et non préparée, ne tiendra pas bien longtemps : la vision de destruction massive lui fera plus de mal que la perte de ses soldats ! Elle finira par se soumettre plutôt que de tout perdre. Poutine proposera alors à certains pouvoirs en place à le rester contre collaboration. La France sera un des derniers pays Européens militairement engagé à se rendre ! Elle connaîtra alors un second « Pétain » car les Russes convoitent tout particulièrement ce pays : sa situation stratégique pour l’extension du conflit, sa puissance militaire et coloniale, son niveau de vie, l’instruction de sa population, sa cuisine, ses technologies, son industrie, son climat, … Comme en 1940, une partie de l’armée française refusera de se rendre : cela concernera essentiellement l’aviation et la marine déjà éparpillée de par le monde. Ces troupes feront tout pour rejoindre les américains et se placer sous leur commandement ! C’est important car une partie de notre arsenal nucléaire ne sera pas confisqué par les russes. Comme pour les forces allemandes de 1940, les Alpes formeront le dernier bastion qui stoppera l’avance des troupes slaves. Elles y connaîtront alors un second Afghanistan. C’est pourquoi Grenoble, capitale administrative et militaire des Alpes, risque alors d’être atomisée afin ruiner toute organisation de résistance et détruire le moral des troupes et de la population ! L’ONU, avant tout organisation civile, même si elle existera encore sur le papier, n’aura plus aucun rôle à jouer en ces temps troubles ! Elle sera complètement déstabilisée de part le fait des destructions massives ! La Russie tardera le plus possible à rentrer en conflit avec la Chine et tentera, nous l’avons déjà lu, dans un premier temps de l’amadouer et de lui faire un pacte de non agression. Parallèlement, les russes fourniront beaucoup d’efforts pour la brouiller avec le Pakistan et l’Inde car la réunion de ces trois puissances nucléaires et de leurs zones d’influence « pèse » plus de trois milliards d’habitants, bien plus du tiers des humains de toute la planète. D’abord purement militaire, le conflit s’enlisera et dégénérera en une pluie de missiles atomiques. Les plus touchés seront les USA, la Russie et un peu plus tard la Chine, le Pakistan et l’Inde. A un moindre niveau, le Canada, mais aussi peut-être la France et l’Angleterre, clefs de voûte de la puissance militaire Européenne, seront concernés par ces explosions. Toutefois, les Russes n’ont aucune raison de vouloir détruire nos pays, ils veulent les intégrer ensuite dans
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leur dispositif de production et profiter de notre situation géostratégique pour exporter leur conflit. Seul une ville stratégique (ou deux) pourraient être rasées, comme Grenoble ou Toulon, juste histoire de nous affaiblir et de nous forcer à nous rendre ! Londres, poumon économique et administratif de l’Angleterre et du Royaume Unis sera logiquement détruite ! Dans l’hémisphère Nord, l’incidence atomique provoquera un hiver nucléaire. Pour les civiles, la principale préoccupation sera de survivre, de se chauffer et de trouver de la nourriture ! Ils seront donc obligés de collaborer avec l’action militaire, prioritaire en dotation de ressources et en partage de ces dernières. Plus que la conscription obligatoire, c’est ce principe qui nourrira le conflit en troupes, le vainqueur enrôlant à son tour les soldats de l’armée vaincue. La nature va pâtir en premiers lieux de ces troubles, mais les humains vont vivre malades et amoindris. Les zones les plus concentrées en population et les plus industrielles sont celles qui vont souffrir le plus de la destruction et des privations. On peut penser qu’un tel conflit produise au mieux entre 200 et 600 millions de morts et dure au moins 15 ans ! Mais une vision pessimiste triple ou quadruple largement ces scores et double au moins sa durée! Nations contre nations … Si une explosion atomique concerne votre région et si vous survivez, n’attendez aucune aide, aucun soin ni des autorités de votre pays, ni de celles de votre adversaire. Dans cette panique générale, personne ne pourra rien pour vous et il faudra souffrir et vous débrouiller ! Cet « âpreté » des russes, du moins de leur dirigeant, à vouloir s’accaparer de grandes réserves de pétrole, est suspecte ou pour le moins incompréhensible : que ce soit en pétrole ou en gaz, comme en charbon, or, nickel et diamant, la Russie est autosuffisante par sa production. C’est d’ailleurs pourquoi l’URSS a tenu tant de temps face au monde capitaliste ! La « vraie raison » politique est certainement ailleurs : c’est peut être une mégalomanie criminelle du dirigeant Poutine, qui voit dans le marché du pétrole et de sa détention, un « racket économique » pour faire « chanter » le reste du monde, du moins surtout l’Europe qui en est dépendante ! Un chiffre important rentre certainement en ligne de compte : 65% des réserves prouvées de pétrole mondial sont au Moyen-Orient. Soit 20 années de consommation mondiale ou trois siècles de consommation russe actuelle. En outre, soustraire ce volume de pétrole aux adversaires, les rendra forcément plus faibles et plus dépendants. 2) Les conséquences d’un tel conflit : L’humanité ne s’en relèvera pas ! Pas en tout cas sous la forme sociale et technologique qu’elle a su atteindre aujourd’hui! Plus encore que de part l’Industrie et de ses énergies polluantes, la planète aura à souffrir des dégâts provoqués directement par le conflit. Plus question de légalisation du chanvre ou de vote écologique, ni même de liberté, les armées et les industries consommeront sans réserve le restant de pétrole augmentant encore la saturation atmosphérique en gaz à effets de serre.
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L’agriculture intensive sera impossible tant à cause des bouleversements météorologiques que des effets directes du conflit. L’air, l’eau et la terre seront empoisonnés, par conséquence, la nourriture aussi ! Mais encore parce que les campagnes seront vide du fait que cette guerre monopolisera l’essentiel des populations. On ne mourra pas que du souffle nucléaire et de ses retombées radioactives, on ne fera pas que tomber sur le champ de bataille ou des attaques de l’ennemie, on mourra aussi de faim, de froid et de maladies. C’est une vision « d’enfer obligatoire » sur terre ! Finalement, les russes finiront par « faire l’Europe », comme l’avaient rêvé jadis plusieurs dictateurs, mais à quel prix. Et ils pourraient en rester là, si le reste du monde ne cherchait à les détruire, les désarmer, pour se venger du mal qu’ils ont causé et du danger qu’ils représentent! L’Iran et l’Afghanistan seront poussés à se battre contre le Pakistan, soit disant pour le libérer et le « ré-islamiser ». Deux pays sur ces trois seront dotés de « la bombe », mais ce conflit entre pays frères sera peu ou pas nucléarisé. La Russie se gardera de se mêler directement à ces luttes intestines, se concentrant sur les autres fronts. Mais leur but sera de pousser à la destruction du pouvoir pakistanais afin de dégager la voie vers l’Inde et le sud ouest de la Chine. Le pouvoir actuel du Pakistan, pour survivre, n’aura pas d’autre choix que demander assistance à ses ennemies héréditaires : la Chine et surtout l’Inde, avec qui il a pourtant connu de récents conflits ! Ces deux pays engageront troupes, moyens et armement pour le soutenir dans son action militaire et y cantonner le front! Au final, la Russie sera décimée et ne servira plus que de théâtre de préparation de l’acte purement militaire. Poutine l’aura sacrifié, mais que lui importe : ses troupes, ses armes et toute son économie sont désormais en territoire étrangers que ses ennemies comme les USA, par exemple, ne peuvent pas trop « abîmer » avec le nucléaire ! Pour les américains, il serait question de libérer ces nations envahies, pas de les rayer de la carte ! Poutine, lui, ne se soucis pas de ces détails ! Outre des denrées, des devises et des armes, ces pays lui fourniront aussi de « la chair à canon » permettant à la Russie de continuer d’exister comme puissance mondiale tout en n’étant presque plus ! Les USA seront si dévastés que leur confédération risque d’imploser. On peut facilement imaginer trois blocs qui s’en détacherait : un industriel (militaro-industriel), qui s’accaparerait le reste de l’armée, tout son arsenal et sa technologie. Un second écologiste, revendiquant les valeurs de libertés premières de l’Amérique fondée par Georges Washington, et un troisième plus traditionaliste religieusement parlant, parlant de croisade et de punition divine mais finissant par se rapprocher du premier bloc. La Chine, c’est une autre histoire ! Car si puissante qu’est la Russie, elle devra faire face à la plus nombreuse et plus grande puissance de la planète. Si les américains ont la puissance militaire et industrielle, la Chine, elle, a la force du nombre ! Même un ours ne peut rien faire contre une fourmilière en colère. Le front chinois affaiblira les autres fronts de la Russie : il occupera la plus grande partie des armées et de l’armement russe. Celles-ci finiront alors constituées principalement par les
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populations des nations envahies par les slaves, maquant de foi patriotique envers la mère Russie ! On peut s’imaginer un front de genre « bataille de Verdun » en bien pire, s’étendant sur plusieurs milliers de kilomètres, ce qui baissera le moral des troupes engagées. Les Etats-Unis, ce qu’il en restera alors, en profiteront, pour reprendre « un peu » les choses à leur avantage et restructurer leurs défenses, les rendant plus efficaces dans leurs actions et dans les résultats. Ils reprendront le dessus d’un point de vue aérien et naval mais n’auront plus les moyens d’une opération militaire en Europe. La confrontation chino-russe sera si violente que la bande de terre faisant office de frontière, dont la Mongolie fait partie car plus propice au passage des troupes, ressemblera au sol de notre planète dans son époque primitive, stérile et volcanique. Des failles et des lacs de lave pourrait même apparaître au terme de plusieurs bombardements nucléaires répétés en de mêmes lieux sensibles de l’écorce terrestre, de part l’avance et le recul successifs des troupes ! En d’autres endroits, la surface du sol sera réellement vitrifiée sur une épaisseur de 25 cm. Dans certains endroits bien défendus, on marchera ou roulera sur un tapis d’ossements cachant jusqu’à la terre et ses cailloux ! La Chine sera le pays du conflit qui payera le plus lourd tribu en termes de pertes humaines. De toute l’histoire connue de l’humanité, c’est la première fois que le Japon s’engagera au coté de la Chine pour les aides à résister, effaçant ainsi de vieilles rancœurs tenaces et liant ces deux peuple d’une nouvelle amitié. La guerre cessera d’elle-même, faute de moyens, de matériel et de combattants au bout de quelques décennies. Personne ne gagnera. A part la Chine, les grands empires vont s’effondrer d’eux-mêmes. Ce qui restera des peuples choisiront la paix et reprendrons par cœur le refrain de « plus jamais cela » ! Très affaiblie par rapport à aujourd’hui, ce qui restera de la Chine deviendra cependant la première puissance planétaire, incarnant l’image de la résistance à la barbarie, et celles du sacrifice, de la paix mondiale et du progrès. La Russie n’existera plus, morte avec son dictateur, de même pour les USA devenus états désunis qui ne deviendront que de simples pays. De part le monde concerné par ce conflit, les nations se reformeront en se regroupant, organisés par les peuples, toute forme de pouvoirs excessifs étant bannis ! La « Rome moderne » qu’incarnait les USA et Babylone, son principe, ne seront plus : la convoitise les aura dépecée, et la prise de conscience des peuples l’aura rejeté ! Les pays situés en dessous de l’équateur seront relativement épargnés par le conflit et ses retombées malfaisantes. Ici, pas d’hivers nucléaire. Toutefois, dans une moindre part que dans l’hémisphère nord, ils auront à souffrir du dérèglement climatique et de ses aberrations écologiques qui provoqueront des morts par famines et épidémies. Pendant le conflit, les USA s’accapareront le pétrole sud américain, seule réelle ressource massive leur restant, mais aussi la viande, les fruits et les légumes ! Quand aux européens libres, ils feront tout pour protéger, conserver et exploiter le pétrole de la mer du Nord, quitte à le saborder ; mais les russes, eux aussi, feront tout pour les en empêcher.
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Les inondations qui succèderont à de longues périodes de sécheresse, deviendront la règle. Le taux de poussières atmosphérique sera tel que d’une part, il diminuera l’effet de l’ensoleillement, refroidissant de beaucoup les climats ; et d’autre part précipitera les nuages en pluies avant qu’ils atteignent les continent (il pleuvra sur les océans). Evidement, ces « zones de pluie » pourront de temps à autres se « décaler » et s’abattre comme une calamité sur certains pays ! On ne saura alors pas pourquoi, mais les tremblements de terres deviendront plus fréquents dans les zones séismiques de tout le globe, accentuant fortement par la même le nombre de décès. Rien de magique ou de divin à cela, ce sera la résultante des chocs internes au globe dus aux multiples explosions nucléaires, et de la propagation des ondes formées au sein d’un plasma (roches en fusion) qui favorisent conservation , accumulation et propagation de ces dernières. Lorsque deux vagues d’ondes, ou pire, trois, se superposent, il en résulte une « addition des forces » qui provoquent le tremblement de terre très destructeurs. Dans certaines régions, les gens n’oseront même plus construire (ou reconstruire) leur maison … à quoi cela servirait-il ? Dans l’hémisphère nord, après quelques années d’hivers nucléaires (il neigera au mois de juillet), chaleurs et sécheresses continentales battront leur plein en été du fait des sécheresses provoquées par la poussière! Les survivants du conflit se terreront la journée, maudissant l’ardeur solaire. La nature déjà mise à mal deviendra moribonde ! C’est avec les populations de l’hémisphère sud que l’humanité va se reconstruire. Notre futur sera plus « black » et plus amérindien, mais aussi plus asiatique. En quelques décennies, l’hémisphère nord aura perdu au moins un milliard d’habitants … pour la prévision la plus optimiste ! Ce qui s’appelle « la race blanche » va s’éteindre par métissage, c’est le prix à payer pour tout l’orgueil, la violence et la haine dont elle a témoignée. Cela ne serait pas arrivé si elle avait acceptée de partager ses pouvoirs et ses technologies avec le reste du monde !
Notez bien qu’elle se sera autodétruite ! Dans un monde mal en point mais vide (conditions de vies du XVIIe siècle), les valeurs retrouvées seront le travail, la solidarité, la réparation écologique et au moins 1000 ans de paix ! Ses habitants proclameront alors que la guerre sera donc à tout jamais terminée et elle le sera … jusqu’à la prochaine fois !
3) Cette troisième « Guerre Mondiale » est elle inéluctable ? : Une partie de cette réponse sera sous-entendue un peu plus loin dans le : 5) Point sur le pétrole / G) L’industrie du pétrole. Contentons nous d’avancer lentement dans les explications afin de construire un raisonnement sans faille grâce auquel nous pourrons interpréter de justes conclusions.
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Une façon d’éviter ce funeste drame, serait de laisser aujourd’hui les russes participer, en suffisance par le commerce, au pétrole moyen-oriental. Ils n’auraient alors plus aucune raison de basculer dans un conflit manifestement néfaste pour les « affaires » ! Toutefois, cela les renforcerait économiquement, politiquement et militairement, le spectre de la guerre et de leur toute violence ne serait pas écarté ! De plus, même si cela nous obligerait à diversifier notre propre production énergétique vers des énergies plus douce, l’impacte écologique sera largement insuffisant face à une consommation immodérée de pétrole en Russie et en Chine, par exemple. Même dans ce cas, nous ne pourrions échapper à la destruction écologique qui ne manquera pas de nous affecter. Et cela ne nous protégera pas de la guerre quand les réserves de pétrole deviendront insuffisantes pour tous ! Nous sommes donc « coincés » par la résultante de nos choix industriels et énergétiques, une relation de cause à effet qui, comme on ne fait rien pour y échapper, provoquera une restructuration mondiale par la destruction massive ! Ou alors, il faudrait dès demain, s’orienter (nous l’Europe) tout azimut dans les énergies douces, quitte à laisser la Russie et la Chine pendant 100 années, abuser sans retenue d’un pétrole dont on ne veut plus, supporter tous les caprices de la nature et partager notre technologie écologique avec ces nations industrielles lorsque les réserves en pétrole viendront à s’épuiser. Je pense que c’est la plus sage des décisions, par ce principe, on peut donc encore échapper à « l’Harmagedôn » !
Mais ce changement, il va falloir tous l’imposer à nos dirigeants et décideurs économiques ! Ce qui n’est pas gagné d’avance ! Retroussons nous les manches et au travail ! La construction de ce scénario pessimiste n’a pour but que de vous faire réfléchir sur la portée future de nos actes et de nos décisions. Elle n’est pas basée sur la prophétise, mais est construite d’après une logique implacable en mêlant extrapolation et réalités ! La fin du pétrole est une certitude. Qu’elle soit accompagnée de troubles et de guerres est tout autant une évidence ! Tout ce qui est exprimé ici n’est que certitude, ce n’est qu’une question de temps ! Est-ce le monde que vous voulez laisser en héritage à vos enfants ? Pensez-y fortement au moment de voter, pendant qu’on le peut encore ! Note : j’ai ici fait endosser à monsieur Poutine un rôle de super méchant. Il n’est pas le seul champion dans ce domaine : les USA et la Chine recèlent des dictateurs potentiels aux ambitions aussi funestes. 4) Indices médiatiques : Aujourd’hui, un « silence de plomb » s’abat sur le sujet d’une Russie au bord de la guerre. Il est certainement question de ne pas affoler nos populations. Mais quelques indices « transpirent » dans les articles de journaux traitants de politique mondiale. Quand à l’Iran, chinois et russes s’opposent à de nouvelles sanctions internationales réclamées à corps et à cris par les américains et soutenues par la France. En fait, ces deux pays se rivalisent à courtiser l’Iran afin de s’attirer ses « bonnes grâces énergétiques ». En retour, cette dernière se sent fortement soutenue et fanfaronne en riant des divisions occidentales ! Ce mercredi 05 /12/2007, dans le Dauphiné libéré, une enquête onusienne nous apprenait, au grand dam de monsieur Bush junior, que l’Iran avait « probablement abandonné » son programme nucléaire militaire en 2003. Sans en être absolument certain, la commission, qui a
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Commentaire [JLB3] : Car il s’agit d’une dictature mafieuse.
librement enquêtée dans ce pays, concluait que toutes les preuves semblaient aller dans ce sens. Comme pour l’Irak avec ses soient disant armes de destructions massives, le président américain continue d’affirmer que l’Iran est une nation dangereuse qu’il faut contraindre ou désarmer, … par la force s’il le faut ! Mais cette fois-ci, il aura du mal à convaincre une opinion internationale refroidie par le précédant du mensonge en Irak (officiellement on dit « erreur »). La Russie et la Chine, toutes deux membres permanents de l’ONU disposant d’un droit de veto, en profitent pour soutenir l’Iran et la soustraire aux sanctions réclamées par la France et les Etats-Unis d’Amérique. Ceci témoigne d’un isolement des USA dans leur capacité de jouer aux « gendarmes de la planète » et d’en arranger « leurs petites affaires ». Cette division n’est pas un fait anodin : elle témoigne d’un changement net dans l’équilibre mondial qui avait prévalu entre les deux guerres d’Irak. Ceci prouve aussi que les grandes nations commencent à « loucher fortement » sur les quantités de pétrole disponibles et leurs réserves, la convoitise poussant à « l’énervement politique » puis à l’affolement.
Ce genre de plaisanterie, qui peut faire sourire au premier abord, n’est pas de bon goût et doit être évitée! En effet, ce n’est pas très sympathique pour les chimpanzés ! (doc du programme informatique Morpheus procédant au « morphing » de deux photos).
Bilan du président Bush : deux guerres tant cruelles qu’inutiles sous fond de pétrole et cela ne semble pas fini ! Sir president Bush, there are many source of no pollutant energy, not only the petrol ! Think about this : no pollution, no war, only good fortune for humanity ! Ne vous en faites pas, ses services d’espionnages lui feront passer le message et je ne suis pas prêt de pouvoir passer des vacances à Miami (je n’en ai pas les moyens ni l’envie de toute façon) ! Quoi qu’il en soit, après cet article, il n’y aurait guère qu’en Chine ou je pourrais passer des vacances ! Trêve d’’humour, le sujet est sérieux, si je plaisante ici, c’est uniquement pour tenter de vous remonter le morale. On peut rire de tout, c’est salutaire, surtout lorsque le sujet est grave et récurant comme l’est celui de la « connerie humaine ».
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Je tiens à préciser ici que je ne suis ni maoïste, ni pro-chinois. Il est cependant vrai que je ressens une véritable passion pour ce peuple asiatique, son histoire, son génie. Les chinois sont généralement des gens simples, sérieux, honnêtes et travailleurs. Mais je déteste par dessus tout son gouvernement et la politique de ce dernier : « Vive le Tibet libre ! ». Ceci dit, vous le constatez, il n’y a plus aucun endroit sur terre ou je pourrais passer des vacances « tranquilles ». « L’URSS ressuscitée » nous « montre ses muscles » et cherche à nous impressionner ! Cette fin d’août 2007, les journaux n’ayant pas grand-chose à raconter à cette époque de l’année, ont tous sautés sur l’occasion de dénoncer les faits suivants : le 17 août fut le jour ou les russes ont fêté la reprise des vols de 14 bombardiers TU-95 (aussi appelés bears ou ours en anglais). Depuis la fin de la guerre froide, on se demande bien vers quels ennemis la Russie se retourne pour chercher ainsi à les intimider. Ces bombardiers stratégiques contiennent chacun 8 missiles nucléaires de 200 kilotonnes et de 3000 Km de portées. Tracer un cercle d’un diamètre similaire sur la carte et vous verrez que l’Europe, la Chine et le Moyen-Orient sont tous concernés. Notez qu’un plus un petit accident diplomatique a eu lieu pour l’occasion : deux de ces bombardiers ont franchis leur zone territoriales et ont été pris en chasse par l’aviation britannique. Certains militaires pensent qu’il s’agit d’une provocation volontaire, d’autre d’un test sur nos capacités de surveillances et de défenses. Enfin, notons qu’en septembre de la même année, eu lieu des manœuvres communes de l’OCS (Organisation de Coopération de Shanghai). Cette alliance régionale réunit la Russie, la Chine, et les états d’Asie centrale : Kazakhstan, Ouzbékistan, Tadjikistan et Kirghizstan. Autrement dit, outre la Chine, tous les anciens pays satellites de l’URSS de cette région du globe. On en parlait au début de ce point sur le fascisme d’aujourd’hui et de ses conséquences futures ! Cette reconstruction militaire semble être devenue une réalité. L’Amérique hésite à replacer des batteries anti-missile en Europe. Face à l’opinion internationale et aux journalistes, comme pour dédramatiser le problème, ses portes paroles ont ironisé en affirmant que la Russie « sortait de la naphtaline ses vieux appareils ». Face à la question des manœuvres, il a été répondu que les USA en faisaient aussi et que c’était normal ! Ce qu’y l’est moins, c’est l’annonce faite par Vladimir Poutine en personne au sujet d’une arme terrible qui a été développé par la Russie. A cette occasion, il a affirmé que la Russie ne craint désormais plus personne. Il s’agit probablement de l’arme basée sur les ondes, sujet qu’on a traité, en début de cette partie. Quoi qu’il en soit, cette inhabituelle série de démonstration de force nous pousse à l’inquiétude. 5) Point sur le pétrole : La majeure partie de ce qui explique ce point s’inspire des explications de l’Encyclopédie Encarta DVD 2006.
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Je l’ai placé dans cette partie qui traite du fascisme car c’est la suite logique du texte que l’on vient de lire, mais aussi parce que le pétrole est l’instrument du fascisme industriel et l’objet de convoitise par le fascisme violent (militaire) russe. Mais laissons tomber un moment l’aspect politique et concentrons nous sur ce qu’est le pétrole. Tout d’abord, sachons que le commerce international porte sur plus de 100 qualités différentes de pétrole brut. Il ne s’agit donc pas d’un seul produit à tout faire, mais de produits chacun spécialisé dans la production d’une ou plusieurs classe(s) d’hydrocarbures. A) Définition et présentation : Mélange complexe d’hydrocarbures d’origine naturelle à l’aspect visqueux, de couleur brune plus ou moins foncée. La séparation des classes d’éléments qu’il contient se fait principalement par distillation et craquage. Il existe différents types de pétroles à la concentration en substances lourdes ou légères variables, de même qu’il existe plusieurs types de nappes. Certaines affleurent la surfaces, d’autres sont enfouies profondément, d’autres encore se retrouvent sous les mers et les océans, et enfin, certaines nappes n’en sont pas, le pétrole étant répartis dans les sol et dans la roche (fait parti de …). B) Histoire du pétrole : L’homme connaît et utilise le pétrole depuis fort longtemps. La bible le cite sous l’appellation de bitume et les mésopotamiens l’utilisaient de multiples façons, dont la construction, le calfeutrage de barques, ... Dans l’antiquité, en règle générale, cette substance était appréciée comme source d’énergie (éclairage de lampes), arme de guerre (feux Grégeois en mélange avec du salpêtre) et le plus étonnant, comme médicament ! C’est sous cette dernière forme qu’il débuta son aventure européenne dès le XVe siècle. Son apogée débuta avec le développement industriel en quête d’énergies abondantes, universelles et non onéreuses. Mais le pétrole brut s’avérait peu pratique : il faut attendre le milieux du XIXe pour que les scientifiques mettent au point des procédés permettant d’en faire un usage commercial plus adapté ! Le physicien et géologue Abraham Gessner déposa en 1852 le brevet du pétrole lampant qui brûle sans résidu. Le succès fut tel que cela en fit le premier dérivé du pétrole vendu en très grande quantité. Les progrès de la chimie, et de ses applications industrielles, emboîtent le pas à ce succès. En 1855, le chimiste Benjamin Silliman publie un rapport indiquant une gamme de classes de produits pétroliers pouvant être distillés. Avec tous ces débouchés possibles, débuta la recherche en importantes sources d’approvisionnement en pétrole brut. Historiquement, les puits creusés pour l’extraction de sels et de minéraux, comme pour l’eau, présentaient parfois de écoulement de pétrole. L’idée de forage fit naturellement son chemin. Le premier puit creusé le fut en Allemagne en 1857 mais ce fut en 1859, à Titusville (Pennsylvanie) que Edwin L. Drake procéda à des forages pour trouver une « nappe mère ». Il
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en résultat une extraction aisée d’un pétrole facile à distiller. Cette découverte déclancha une véritable « ruée de l’or noir ». A la fin du XIXe siècle, l’apparition de l’automobile, de l’aviation et le développement de la marine motorisée firent la part belle au pétrole et à deux classes de distillats : les essence et les gazoles. Le pétrole fit rapidement l’objet de toute l’attention de la classe scientifique : des hypothèses furent admises quant à ses origines et son accumulation dans les sols. C’est la 1ère Guerre Mondiale qui fit se généraliser le pétrole et ses dérivés comme source énergétique industrielle mondiale. Après cette guerre, l’extraction connue un grand boum, notamment au Moyen-Orient riche en cette matière, sous l’égide de compagnies pétrolières anglaise ou américaines. Parce que le pétrole était devenu stratégiquement et industriellement indispensable, les nations respectives de ces compagnies se mirent à intégrer la recherche systématique d’approvisionnement en pétrole dans leur politique étrangère. C’est ainsi que débuta chez les pays occidentaux, l’habitude de mettre en place et aider à consolider, des gouvernements à la solde des intérêts des compagnies pétrolières dans les pays producteurs. L’ingérence est devenue une pratique systématique avec comme arme l’assassinat, le coup d’état ou l’intervention militaire directe s’il le fallait. C’est pourquoi, nous autres les occidentaux, sommes détestés en Afrique et au Moyen-Orient, haine malheureusement légitime, on en convient ! Aujourd’hui, plus que jamais, les compagnies pétrolières tiennent les pouvoirs du monde qu’elles ont su infiltrer ou acheter à tous les niveaux. En 2007, on a officiellement extrait plus de 3.3 milliard de tonnes de pétrole. A100 $ le baril (159 litres), je vous laisse imaginer le bénéfice engrangé tant par les pays producteurs que par les sociétés pétrolières ! (Ces textes ont étés écris en 2007, mais je vous rajoute ici qu’en juillet 2008, le baril de pétrole à atteint les 150$). Malgré la diminution des réserves et l’augmentation excessive du coût du baril, les compagnies pétrolières empêchent de toutes les façons possibles le développement d’énergies douces et non polluantes pouvant les concurrencer. Même aux niveaux constructeurs automobiles, les compagnies imposent de ne pas développer de technologies qui réduisent trop la consommation des moteurs. Coincé dans une logique de taxes, les gouvernements se calquent sur cette politique : aucun des deux partis n’a intérêt, financièrement, que soit divisé par 10 (car c’est possible) la consommation automobile (voir plus en avant le point sur la pollution). Pourtant, les bouleversements écologiques les rattrapent. Même la science admet que l’activité pétrolière nuit à l’équilibre naturel et favorise ce qu’on appelle « le phénomène d’Effet de Serre ». Nous subissons de part le monde les premiers bouleversements destructeurs de masse et nous nous rendons compte que cela à un coût humain, écologique et financier, largement supérieur à ce que coûterait de changer de source d’énergies. Nous sommes donc victimes de la cupidité de nos décideurs économiques et politiques qui bloquent encore toute possibilité de changement à ce niveau.
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C) Théorie officielle (*) sur la formation du pétrole: (*) Une autre théorie non reconnue s’oppose à celle-ci (voir Energie fossile dans le dictionnaire). Beaucoup de scientifiques la réfutent rigoureusement, mais ce sont d’autres scientifiques qui l’ont énoncé : elle n’est donc pas à ignorer !
Le kérogène : non, ce n’est pas une faute d’orthographe et donc pas du kérosène. Il s’agit d’une couche de terre, de roches ou de sables, plus ou moins concentrée en sédiments organiques fossiles. D’après cette théorie, le pétrole se serait donc formé sous la surface de la terre suite de la décomposition des cadavres d’organismes marins, animaux et surtout végétaux et planctoniques. Pendant des millions d’années, ils s’accumulèrent au fond des océans et mers et se mélangèrent aux boues et aux limons pour former des couches de sédiment dites kérogènes. Toutefois, cette « théorie », admise comme certitude par la science officielle, est mise à mal par les observations suivantes : pourquoi l’Antarctique qui a bénéficié comme tous les autres plaques continentales des mêmes conditions océaniques et de leurs dépôts, ne semble receler aucune goutte de pétrole alors qu’il y en a dans l’Arctique ? Et pourquoi certains des plus grands gisements sont proches de failles tectoniques, même si cela semble loin d’être une généralité absolue (cas de l’Iran, l’Irak, les Emirats Arabes et du Venezuela) ? Enfin, certaines nappes semblent être situées trop profondément pour avoir été recouvertes par des sédiments. D’autant que de par la théorie officielle, le pétrole migre toujours vers la surface, on se demande alors pourquoi elles sont présentes à ces profondeurs. Cela pour attirer votre attention sur une autre théorie qui réfute l’action de sédimentation et prône une origine pétrolière métamorphique : c'est-à-dire résultant des activités internes de la planète, sous notre couche terrestre ! Cela pourrait-être aussi la combinaison des deux événements ! Il faudra bien éclaircir ce point un jour ! D) Accumulations de pétrole : Qu’il soit originaire du vivant ou métamorphique, le pétrole réside dans le sol. Sous l’effet de concentration, de chaleur et de pression, il peut se dégager des couches qui l’emprisonnent, et remonter plus ou moins vers la surface, pour se concentrer dans des roches ou sous sols appelés « roches mères ». Mais on est loin de l’idée communément admise par les profanes de « lacs de pétrole souterrains ». Il s’agit souvent de roches très solides, mais poreuses, imbibées de pétrole. En se déplaçant d’un pore à l’autre, ou en s’écoulant par des fractures, le pétrole migre lentement vers la surface. Et c’est lorsqu’il rencontre une couche de sol imperméable, ou qu’il atteint la surface, qu’une accumulation se forme. Le meilleur piège à pétrole est une couche de sol imperméable en arc de cercle (anticlinal) :
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Atmosphère Anticlinal
Sol de surface Sous sol
Gaz Accumulation de pétrole Remontée progressive
Couche imperméable Fractures Roches riches en matières organiques
Piège anticlinal à pétrole.
Même dans ce cas, le pétrole et le gaz ne forment pas des poches au sens ou on pourrait l’entendre. Il s’agit toujours de roches hyper concentrées en huiles minérales, mais roches quand même. L’extraction consiste à percer la couche imperméable pour permettre la remontée du pétrole par la brèche ainsi créée. Cette dernière s’effectue parce que le gaz agit comme un ressort qui pousse et comprime le pétrole. Dans le cas de nappe qui commence à se vider de sa concentration en gaz, on rajoute de l’eau, du gaz ou de la vapeur pour en remonter la pression. Le gaz est donc indispensable pour l’extraction pétrolière. On ne l’extrait comme énergie que lorsque le puit de pétrole vient à se tarir. Jusqu’alors, on n’a peu parlé du gaz. C’est un produit qui provient de la décomposition des matières organiques : on peut dire qu’il fait parti du pétrole et de son cycle, mais qu’il s’en est séparé naturellement (sans avoir besoin d’être distillé) de part sa nature gazeuse. Les nappes de pétrole de surface n’ont plus de gaz (logique) mais il existe des poches de gaz seules (sans pétrole), notamment dans les régions de lacs, anciennes régions de lacs et sous sols riches en charbon. E) Les réserves de pétrole : Le terme même de « réserve » est source de polémique. Pour savoir de quoi on parle, nous devons commencer ici par quelques définitions. Les réserves sûres : car prouvées, correspondent aux quantités d’hydrocarbures récupérables à partir de réservoirs connus et aux condition économiques et technologiques du moment. Leur estimation varie d’année en année, en fonction de ce qu’on y prélève, évidement, mais aussi de nouveaux gisements découverts. On les estime actuellement à près de 100 milliards de tonnes exploitables, on en consomme et prélève environ 3.3 milliard de tonnes annuels, soit une trentaine d’années de réserves sures pour la consommation mondiale actuelle, ce qui est assez peu ! Nous allons vers une grave crise énergétique aux débouchés politiques et économiques bien sombres. On estime que la répartition des réserves mondiales de pétrole est la suivante :
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Proche-Orient : 65,5% Amérique latine : 12,8% Europe : 7.4% Afrique : 7.3 % Extrême-Orient : 4.4 % Etats-Unis : 2.2% Réserves probables ou possibles : Les réserves probables sont les quantités potentiellement récupérables des réservoirs connus. Les réserves possibles correspondent aux réservoir inconnus ou aux réservoirs connus de pétrole qu’on ne sait pas extraire actuellement. Enfin, il y a les sites ou l’extraction serait actuellement trop onéreuse. Estimer ce volume revient à de l’extrapolation hasardeuse. Réserves ultimes : Il s’agit de l’addition de toutes les formes de réserves précédente (prouvées, probables et possibles). Elles correspondent à peu près au double des réserves prouvées pour le pétrole (plus de 200 milliards de tonnes) et à environ 278 000 milliards de m3 de gaz. Cela fait encore beaucoup de carbone à rejeter dans l’atmosphère si on s’obstine dans cette voie. Réserves non exploitables actuellement (non conventionnelles) : Elles correspondent aux schistes (roches) bitumeux, aux sables asphaltites et aux pétroles extra-lourds. Ces réserves sont estimées à 176 milliards de tonnes (Congrés mondial Buenos Aires 1991) et sont réparties essentiellement entre le Canada, Ma CEI et le Venezuela. C’est souvent du pétrole à fuels, huiles et goudrons, mais pauvre en essences. C’est parce qu’on arrive à doubler dans les chiffres les réserves mondiales de pétrole que ses partisans affirment que la pénurie à cours terme est à écarter. Mais pour ce faire, ils extrapolent un peu trop sur des quantités d’hydrocarbures dont on n’est pas certains d’une part, et d’autres qu’on ne sait ou peut pas extraire actuellement. Ensuite, ce raisonnement ne tient pas compte des bouleversements politiques majeurs, comme ceux d’une guerre mondiale possible, et d’une augmentation drastique de la consommation annuelle future de pays comme la Russie, la Chine et l’Inde. Celle-ci peut tripler dans les dix à quinze années à venir ! Quoi qu’il en soit, les derniers événements de la guerre du Golf nous ont rappelé le caractère stratégique, autant militaire qu’industriel, du pétrole dans les économies modernes. F) Production et consommation : Vous l’aurez compris, le pétrole est donc le sujet sensible de l’époque qui interfère avec les deux plus grands fléaux actuels de l’humanité, à savoir celui des guerres (devenues massives) et celui de la pollution atmosphérique et du phénomène d’effet de serre.
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L’un engendrera la mort et les épidémies, l’autre, des catastrophes naturelles. Voici réuni nos quatre cavaliers de l’apocalypse, leur réalité à travers la métaphore. Il n’y a rien de divin à tout cela, mais cette si « image » utilisée y a plus de 2000 ans peut paraître prophétique, elle correspond en tout pont à une situation malheureusement très rationnelle et peut-être très prévisible pour le sage ! D’après la théorie officielle (pétrole d’origine fossile), nous atteindrons bientôt la limite des réserves en termes de pétrole. Chaque pays va droit à la récession assurée. Le phénomène s’en fait déjà sentir : la preuve en est dans le fait que notre économie « mouline » (n’arrive plus à se développer) et la crise s’installe .. durablement !. Mais si une nation arrive à s’accaparer une plus grande partie de pétrole, elle se retrouvera en état de surpuissance par rapport aux autres qui en réduiront d’autant plus leur niveau de vie ! Une sorte de monopole, mais pas qu’économique, militaro-politique aussi ! A ce stade du discours, il faut donc se donner une idée de ce qui nous reste en quantités pétrolières, une autre du train de consommation annuel et on pourra mieux prévoir quand la période de restriction arrivera. Commençons donc par un état des réserves mondiales et plus particulièrement celle de l’Arabie Saoudite, alimentant actuellement en pétrole les pays occidentaux, dont les USA, mais dont la production est à terme convoitée par les russes ! Tout d’abord, il faut savoir que d’une source à l’autre, les quantités produites par les pays producteurs varient. Même la production exacte peut varier d’une année à une autre, en fonction des conjonctures monétaires, économiques au sens le plus large et politiques. Ces indications chiffrées sont donc partiellement inexactes mais gardent une valeur indicative et approximative. A titre d’exemple de variation, au sein même d’une encyclopédie comme Encarta, la production annuelle du Koweït est estimée 16.7 millions de tonnes en 1994 et 90.5 millions de tonnes en 1996. Cette différence énorme est plus du au effet des troubles de guerre de l’Irak que d’une erreur de frappe du typographe. De telles variations font qu’il est parfois difficile d’estimer la production en cours pour tel pays donné !
OPEP
1996 Production en millions de tonnes
Algérie Egypte Libye Nigeria Emirat Arabes Unis Koweït Indonésie Iran
56,8 46 67,9 93,1 113,6 90,5 74,2 183
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Consommation en millions de tonnes .? .? .? .? .? .? .? .?
Arabie Saoudite Venezuela Total OPEP
390,4 147,2 1285,6
Reste du monde
Production en millions de tonnes
Canada CEI Etats-Unis Chine Norvège Royaume-Uni Reste des petits pays producteurs Total Reste du monde
.? .? .?
Consommation en millions de tonnes
90,6 350,7 322,5 155 153,7 131,1
80 196 831,7 172,4 .? 83
666,1 1 870,10
.? .?
Total Mondial 3 155,70 3 301 (Seuls sont indiqués les pays dont la production est supérieure à 45 millions de tonnes ref Microsoft Encarta DVD 2006)
Ici, on voit bien que la production est plafonnée à la consommation (à l’échelle mondiale, la différence entre les deux chiffres est négligeable). On peut toutefois s’inquiéter de savoir comment on peut consommer plus qu’on produit ? Peut-être que certains états puisent sur des réserves faites les années précédentes ? Peut-être aussi qu’il y a du pétrole de contrebande, ce qui serait logique. Quoi qu’il en soit, ce léger excédent de demande est à l’origine de l’explosion des cours et de leur maintient à haut niveau. Le payement est toujours en dollar, ce qui nous pénalise, nous en Europe, bien plus tragiquement que l’économie américaine ! Notez bien la disproportion de la consommation énergétique des USA par rapport aux autres pays (chiffre en rouge). On peut affirmer que les USA gaspillent cette énergie et les dérivés du pétrole qui la produise ! Inversement, l’Inde et la Chine (tableau du dessus tous deux en bleu) consomment peu en comparaison des petits états européens. Il est étonnant de voir que ce tableau (inspiré de Microsoft Encarta DVD 2006) n’intègre pas la Russie, ni dans la colonne production, ni dans la colonne consommation. Quand on sait qu’en 1994 la Russie était le 1er producteur mondial de gaz naturel (607 milliards de m3), et le 3e producteur mondial de pétrole (316 millions de t). Il est bon aussi d’avoir une idée de niveau de consommation de quelques autres puissances industrielle : Quelques chiffres supplémentaires Consommation en millions de tonnes
Japon
274
Allemagne
137
France
85
546
Commentaire [JLB4] : La consommation en pétrole de la Chine augmente d’année en année du fait d’un développement économique faramineux. Ces chiffres de 2007 ne correspondent plus à la situation de 2011.
Corée du Sud
94,8
Italie
94,2
Inde
79,1
Autre chose, les pays producteurs limitent leur production à celle de la demande de façon à éviter la chute des cours du produit (en cas de surproduction) et obliger une politique d’augmentation de ces cours qu’ils veulent voir désormais se maintenir entre 80 et 100 $ le baril. En cas de dépassement de ces seuils, l’Arabie Saoudite, par exemple, augmente sa production ce qui a pour effet de baisser le prix du baril ! On peut alors affirmer que la production du pétrole varie en fonction de la conjoncture économique mondiale, mais aussi en fonction de celle de chaque pays producteurs. L’Arabie saoudite est actuellement le premier producteur et le premier exportateur mondial de pétrole. Ses réserves confirmées excèdent les 250 milliards de barils et peut produire sans problème 500 millions de t de pétrole brut annuels (417,3 millions de t en 2002). Son sous-sol détient le quart des réserves mondiales : c’est un interlocuteur puissant qui joue un rôle important tant dans l’OPEP (organisation des pays exportateurs de pétrole) que pour la fixation des cours mondiaux du pétrole. Mais ce royaume recèle aussi d’impressionnantes réserves de gaz : la production de 2002 est de 56,7 milliards de m3. La réserve estimée en pétrole de l’Arabie saoudite est donc de 250 milliards de barils ou 38 milliards de tonnes. En 2002, ce pays a exporté 417,3 de tonnes de pétrole. Devenu russe, si la production annuelle plafonne à 500 millions de tonnes, la Russie peut encore militairement et industriellement fonctionner 76 ans rien qu’avec le pétrole saoudien! Rajoutez à cela tout le pétrole de la région : - Koweït : 16.7 millions de tonnes produites après l’invasion Irakienne (52.97 millions de tonnes produit en 1990 et 108 millions de tonnes en 1997), réserve estimée de 94 milliards de barils (14.5 milliards de tonne) mais sujette à augmentation (annexion d’une région pétrolière de l’Irak et partage de nappes frontalières avec l’Arabie Saoudite). Quatrième réserve mondiale de pétrole. - Qatar : en 1993, 20 millions de tonnes produites, réserve ? (Probablement 8 milliards de tonnes). - Iran : 200 millions de tonnes produites annuellement, réserve ? (Probablement 20 milliards de tonnes. - Irak : production variable depuis les guerres (138 millions de tonnes en 1989, 30 millions de tonnes en 1995), réserve estimée de 13,6 milliards de tonnes. - Oman : 40 millions de tonnes produites annuellement, réserve ? (Probablement moins d’un milliards de tonnes en réserve). - Yémen : en 1994, 16.7 millions de tonnes produites, réserve ? (Probablement 1 milliards de tonnes).
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Egypte : (rappel) 46 millions de tonnes produite en 1996, 39 millions de tonnes produite en 2000, réserve ( ?). (Rappel : 1 baril = 159 litres, et il faut environ 6.5 baril pour faire une tonne !)
N’oublions pas que tous ces pays sont aussi de gros producteurs de gaz avec des réserves phénoménales. Pour que ce dernier point soit plus clair, je le retranscris ici sous forme de tableau : Pays région Emirats Arabes élargie
Réserve de pétrole en milliards de tonnes
Koweït Qatar Arabie Saoudite (rappel) Iran Irak Oman Yémen Egypte Total de la région
plus de 14,5 probablement 8 estimée 38 probablement 20 estimée 13,6 Estimée moins de 1 probablement moins de 1 ( ?) extrapolation : 6 Environ 102.1
Actuellement, le monde consomme 3.3 milliards de tonnes de pétrole par an, soit 31 années de production de cette région!
G) L’industrie du pétrole : nous ne pouvons malheureusement pas détailler ici ce point, cela tiendrait trop de place et n’apporterait rien de plus en explications. Je vous renvoie donc à le consulter dans l’Encyclopédie Encarta ou tout autre ouvrage l’expliquant en détail. A contrario, je me dois de préciser ici ce qui n’est pas ou peu expliqué ailleurs. L’importance économique et stratégique du pétrole est telle que les leaders de ce domaine ont aisément su s’infiltrer au sein des gouvernements. Leur prépondérance et leur fortune est si grande qu’ils se sont offerts d’autres services et industries clefs (comme les banques, l’informatique, le nucléaire, l’armement, la chimie en générale et la pharmaceutique) ou se sont « associés » à leurs leaders. Le principe des actions boursières favorise ces « rapprochements » ! Ils établissent un plan d’ensemble pour nous forcer à la consommation. Par exemple, l’actuelle phobie « anti-piratage » de l’œuvre et supports numériques n’est que l’arbre qui cache la forêt : en Allemagne, une loi vient de passer qui interdit toute copie d’une œuvre, même si on en détient légitimement les droits d’utilisation. C'est-à-dire que si vous avez un PC, un Ipod et un autre baladeur numérique, vous devrez acheter trois fois le même titre de musique pour pouvoir l’écouter sur chacun de vos appareils ! Cela s’appelle de la consommation forcée par contrainte de loi illégitime ! Devenus « décideurs politiques » à leur tour, ils cherchent à transformer les sociétés à leur avantage, plus encore qu’il l’on déjà fait avec le grand boom de l’automobile et de la machinerie, et plus récemment, de l’électronique et de l’informatique ! Déjà, être pétrolier, c’est être criminel, on s’en rend compte dans l’impact qu’a ce poison sur notre atmosphère ! Mais en plus, chercher la stabilité économique et politique en faisant de nous des esclaves rendus incapables d’échapper à notre sort, c’est du domaine de « crime envers l’humanité » !
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Notez qu’en plus, quand une technologie ou un groupe s’oppose à leurs intérêts, ils le rachètent et en font obliger ce fait ! S’ils n’y arrivent pas, en dernier recours, ils font intervenir les états et leurs polices politiques pour faire pression sur « ces rebelles » ou s’en débarrasser par tous les moyens possibles (force, prison, chantage … ou assassinat). Dans cette « façon de fonctionner », nos démocraties n’ont rien à envier aux russes : toutefois, on le fait de façon plus discrète et plus indirecte. Dans nos soi-disant démocraties, aucun contre pouvoir ne vient s’opposer à cette entente. Leur champ d’action est large, mais très bien organisé et planifié ! Ils veulent, à terme, imposer une société à plusieurs castes (au moins 3 : nantis, esclaves et persécutés) dotée de moyens de surveillances et de répressions inéluctables. Mais c’est sans compter qu’à l’étranger, d’autres forces aussi négatives et puissantes songent et travaille à les éliminer pour pouvoir les remplacer ! Nous sommes donc coincé entre deux « camps » qui veulent notre servitude absolue, mais aussi, d’une façon consciente ou non, nous emmener droit à notre perte ! L’humanité, si elle veut survivre dans sa plénitude et la liberté, doit maintenant se révolter contre ces deux camps, car l’un ne valant pas mieux que l’autre et pire encore, travaillent au même but de destruction : cette guerre mondiale qu’ils peuvent déclencher en sera le catalyseur ! Or, c’est « chez nous » que « la petite bête » (appelons ainsi cette entente manipulatrice et destructrice) est la plus facile à détruire et ce, plus ou moins pacifiquement. « Celle » des russes, … c’est une autre histoire ! Ces deux « petites bêtes » en servent une plus grande, c’est comme si cette dernière avait investi dans les deux camps pour être certain de gagner la partie (nous annihiler totalement) : elle triche. En détruire une ne tuera pas l’autre, mais l’affectera suffisamment pour l’affaiblir et la rendre vulnérable. Ceux d’entre vous qui sont athées seront peut-être un peu gênés par les termes à consonance bibliques que j’emploie, mais comment appeler différemment ce que je dénonce ici. Interprétez les comme métaphores si cela vous arrange (nommez les « inconscient suicidaire collectif » par exemple), l’essentiel étant qu’on s’unisse et qu’on s’entende contre ce qui nous divise, nous asservit et cherche à nous détruire. Que l’on croie en Dieu ou non n’est pas le problème : nous croyons tous en la chance qu’est la vie, son unicité, sa beauté, son respect, son mystère et sa pérennité autant pour nous que pour nos descendants : battons nous pour elle comme pour nous ! H) Pollution : On a déjà beaucoup lu sur ce thème. Cependant ce n’est pas encore assez suffisant. Laissons de coté, pour l’instant, les démonstrations contestataires et faisons « un petit tour » dans le point de vue officiel sur la question. Gouvernements et industriels se gaussent d’une division par dix, en trente ans, des émissions polluantes des moteurs de véhicules. Ils reconnaissent cependant que les principaux polluants encore émis sont autant de problèmes prioritaires mais visent à développer des techniques qui les atténueraient encore plutôt que de remplacer les dérivés du pétrole par des substances vraiment non polluantes. Hydrocarbures imbrûlés, monoxyde de carbone et autres oxydes d’azote sont les principaux visés.
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Jadis poison reconnu pour le vivant, le plomb est surtout dénoncé aujourd’hui comme un poison pour les pots catalytiques constitués en mélange de métaux précieux. Les efforts de recherches sont donc reportés sur une combustion plus « propre » des moteurs, le traitement des gaz d’échappement et la formation des carburants. En clair : il ne faut surtout pas trop réduire la consommation des moteurs. Plus qu’ailleurs encore, la « langue de bois » est ici de rigueur. Si les carburants propres comme les biocarburants et l’hydrogène sont reconnus comme des voies exploitables, l’habitude est d’en dénoncer un coût excessif ou des contraintes en termes techniques ou de dangerosité (comme pour l’hydrogène fortement explosif). Une manière habile de « fermer la porte » à la recherche et au développement. Cependant, note d’espoir, certains constructeurs de véhicules ne l’entendent pas de cette oreille, développant des efforts remarquables signalés dans les salons d’automobiles sous la forme de superbes prototypes au design futuriste. La plupart du temps, il s’agit d’engins hybrides électricité-hydrogène, gaz ou biocarburants. L’hydrogène à cependant un « talon d’Achille » dont personne ne veut parler : il ne génère pas d’économie : si sa quantité terrestre semble inépuisable, il est très facile à fabriquer et son prix ne sera pas élevé, même s’il demande pas mal d’énergie à la fabrication. De plus, actuellement, sa production en masse et le matériel pour son stockage posent d’énormes problèmes de sécurité, le produit étant très facilement inflammable et un puissant détonant. Pourtant, c’est un carburant de « pollution zéro », je serais même tenté de dire qu’il dépollue car sa combustion dégage de l’oxygène en plus de vapeur d’eau ! Il y a donc une sérieuse réflexion à faire à son sujet : on pourrait donc passer à un type d’énergie (presque) gratuit et dépolluant, mais est-ce que nos pétroliers vont être d’accord ?
6) Point sur les carburants : Les moteurs : Nous sommes obligés de parler de ce point en premier. En effet, le premier moteur, entendez par là mécanisme dont l’inertie est fournie par une énergie et qui sert à entrainer un autre mécanisme, fonctionnait à la vapeur. Comme pour le moteur électrique, ces énergies ont d’abord étés inventées, la technologie des moteurs venant bien après. Pour le cas des moteurs essences et diesels, c’est pareil : on avait le pétrole, on savait déjà en séparer plusieurs classes de substances énergétiques, on a regardé ce qu’on pouvait en faire ! Il a fallu inventer le moteur à allumage commandé (explosion provoquée à un moment précis par l’action d’une bougie provoquant une étincelle), et le moteur diesel, qui dans un premier temps, intéressa surtout la marine. Cette dernière technologie porte le nom de son inventeur : Diesel, Rudolf Christian Karl (1858 – 1913). Cet ingénieur, formé en Angleterre et à Munich, s’applique tout d’abord à comprendre la combustion sous pression des sous produits lourds du pétrole. Il s’aperçoit vite que ces derniers ont des propriétés de cycles dynamiques à quatre temps : aspiration d’air, compression de ce dernier provoquant une élévation de température, injection de fuel et combustion avec détente (explosion) puis échappement. En clair, l’air est d’abord comprimé
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et sa température monte ainsi vers 440 °C. Le fuel (ou le gazole) y est ensuite injecté sous haute pression : à cette température, la combustion se fait instantanément. Ses recherches aboutirent à la fabrication en 1897 du premier moteur Diesel en utilisant le Fuel comme carburant. Ce moteur qui porte son nom, s’appelle en fait : moteur à combustion interne. D’un excellent rendement mécanique, utilisant une substance dont on ne savait que faire alors et qui nous « restait sur les bras » après distillation du pétrole, son utilisation dans la marine en fit son développement et son succès. Le principe de son moteur pouvait permettre de bruler toute sorte d’huiles lourdes, même biologiques. Il a peu changé depuis, on lui a toutefois rajouté un système électrique de préchauffe qui en facilite le démarrage à froid. Le principe d’injection a cependant évolué quelque peu ce qui fait que les moteurs actuels fonctionneraient un peu moins bien avec des huiles végétales (problème facile à résoudre). Les carburants : L’encyclopédie Encarta (DVD 2006) tient à nous préciser que les carburants sont rattachés au terme combustible auquel il faut y rajouter le fuel domestique (en fait du gazole), les fuels lourds, le charbon, le lignite, la tourbe et l’uranium,bien que ce dernier soit un combustible atypique. Chacun le sait : les carburants sont des substances liquides dont la combustion fournie l’énergie nécessaire au fonctionnement des moteurs thermiques. Les carburants se divisent en trois catégories : celui des moteur à allumage commandé, celui des moteurs diesels et celui des moteurs d’avions. Les gaz utilisés comme carburants feront l’objet d’un chapitre qui sera traité à part ! Chaque catégorie de moteur à son carburant, mais on en retient que deux types : les essences et les distillats car le gazole et le kérosène font partis de cette dernière classe. Dans ces carburants on retrouve plus de 300 hydrocarbures issus du raffinage. Les carburants pour voitures représentent à peu près la moitié des produits pétroliers vendus en France. Distillation : Les hydrocarbures ont des points d’évaporation et d’ébullition différent ce qui en facilite l’extraction (distillation par classe). La courbe représentée par ces points s’appelle courbe de distillation. Chauffé à 370 °C, le pétrole se vaporise partiellement, ces vapeurs pénétrant dans la colonne. - Les fractions les plus légères s’y placent en haut : ce sont les gaz de raffinerie utilisés sur place comme combustibles. - Vient ensuite le butane, le propane, les essences et le naphta matière première de la pétrochimie. - Puis le kérosène, le gazole et le fioul domestique (ces deux derniers sont à peu près la même chose, entendez par là la même classe de molécules). Ce qui n’est pas distillé (résidus lourds), sont redistillés sous vide pour permettre d’en séparer les fiouls lourds, des lubrifiants et des bitumes.
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Il est fait des traitements de conversion de ces produits comme diminuer la teneur en souffre des gazoles ou obtenir de plus grandes quantités d’essences à indice d’octane élevé. C’est pourquoi on retrouve du benzène dans les essences sans plomb, c’est un produit utilisé par l’industrie pour augmenter le taux de pureté de ce qu’on distille. Pour nous, c’est encore plus dangereux que le plomb. On caractérise et différencie ces essences par leur indice d’octane et leur volatilité : nous verrons que ce dernier point a son importance technique ! Raffinage : C’est le fait de transformer par des opérations physico-chimiques des pétroles bruts en divers carburants, combustibles, lubrifiants, bitumes et quelques produits de base pour la pétrochimie. Mais il consiste aussi à extraire des substances de ce qu’on distille : à savoir, enlever le souffre du gazole pour le rendre plus propre à la combustion. Enfin, les techniques de concentration en octane ou cétane des sous-produits pétroliers font parti du cycle de raffinage. Le craquage est un des moyens utilisé lors du raffinage. Mais le procédé de base du raffinage est la distillation. Le craquage procède autrement, c’est pourquoi nous allons le détailler à part. Craquage et reformage : Ce qui reste du pétrole après distillation, donc après qu’on y ait enlevé tous les types de gaz et de carburants, est une mélasse d’éléments plus lourds qu’on peut encore dissocier. Le craquage consiste certes à séparer ces grosses molécules mais aussi à les « briser » en molécules plus petites sous l’effet de la chaleur et/ou l’emploie de catalyseurs. L’hydrocraquage est un procédé qui consiste à faire inter réagir chimiquement de l’hydrogène sous forte pression (50 à 150 bars) et à hautes températures (de 250 à 400°C). Le vapocraquage utilise de la vapeur d’eau à 900°C. Autres procédés de raffinage: Font parti de ce qui a été dit dans le précédent encadré. Il est question d’isomérisation et d’alkylation permettant d’obtenir des essences à indice d’octane élevé et de jouer sur leur couleur, leur stabilité, leur teneur en mercaptans (odeur) et leur teneur en hétéroatomes (voir dictionnaire). En font parti aussi les procédés permettant d’ôter le souffre et l’azote des carburants, deux des hétéroatomes. Les différents carburants : Les essences : (densité 0.755). Classe de distillat de pétrole destinée aux moteurs à explosion (bougies commandées provoquant une explosion dans la chambre de combustion). Ce
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procédé fonctionne en mélangeant l’essence à de l’air. Jadis, on distinguait les supercarburants aux essences ordinaires (essences au plomb). A notre époque, seul les supercarburants sans plomb sont distribués, mais on en distingue deux types au taux d’octane différent : le super 95 et le super 98.
- Le taux (l’indice) d’octane : Ce sont les limites de la technologie des moteurs à explosion qui interviennent ici. Le taux de compression détermine le rendement des moteurs : plus le taux de compression est élevé, meilleur en sont les performances. Un phénomène de cliquetis (autoallumage du carburant) peut fortement endommager les composants mécaniques du moteur et limiter le taux de compression. L’isooctane est une classe d’essence très résistante à la détonation. Inversement, le n-heptane est une autre classe d’essence facilement inflammable : la chaleur du moteur suffit pour provoquer son explosion. Un carburant d’indice 98 signifie donc qu’il est constitué de 98% d’isooctane et de 2% de n-heptane. Autrefois, autant pour assurer la lubrification de surface des pièces mobiles que pour augmenter le taux d’octane, on utilisait du plomb (tétraéthyl ou tétraméthyl). Aujourd’hui, on a banni ce poison pour l’environnement et lui préfère des composés organiques comme le méthyl tertiobutyl éther. Toutefois, les essences sans plomb dégagent du benzène hautement toxique et cancérigène. C’est pourquoi les pompes actuelles sont dotées d’un système d’aspiration des vapeurs, mais hélas, ce procédé vient un peu tard : tous ceux qui ont fait le plein de leur véhicule en ont déjà respirés de maintes et maintes fois. Babylone vous a empoisonné, mais il juge que c’est pas grave car il va prendre des sous pour vous soigner ! Pour finir, deux termes : RON et MON. Le premier concerne l’indice d’octane recherche, mesuré dans des conditions de vitesses et d’accélérations faibles, le second, l’indice d’octane moteur déterminé lors de conditions d’utilisations plus sévère. Depuis juillet 1990, tous les véhicules à essences sont conçus pour fonctionner avec le supercarburant sans plomb RON95-MON85 (eurosuper). Notons cependant l’existence d’une « essence de luxe » RON98-MON88, plus riche en octane, qui n’est vraiment utile que les moteurs les plus puissants (à fort taux de compression). - La volatilité :
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Une attention toute particulière sera tenue à l’encontre de la volatilité des essences par les sociétés qui les commercialisent. Trop faible, le moteur démarre difficilement par temps froid, trop élevée, ce dernier peut caler ou présenter des difficultés de démarrage par temps chaud (on dit que le moteur est « noyé »). Le gazole : (densité 0.845). Le gazole est du fuel amélioré. Sa couleur, pour des raisons fiscales, son odeur ainsi que ses capacités à la combustion « à froid » le distingue de son « ancêtre ». Comme pour les essences, la courbe de distillation du gazole qui varie de 180 à 370 °C est synonyme de spécificité et de qualité. Ce n’est donc pas une et unique molécule extraite du pétrole, mais une classes de molécules, certaines plus sensibles que d’autres à l’inflammation, dont le pourcentage de répartition au sein du liquide final assure ou n’assure pas la qualité ! - L’indice de cétane : Le cétane est un peu au gazole ce que l’octane est aux essences. Il caractérise l’aptitude à l’inflammation du mélange de deux carburants de référence : l’hexadécane qui s’enflamme rapidement et l’heptaméthylnonane, paraffine à chaînes ramifiées et au délai d’allumage long ! Son pourcentage précis est le gage de qualité de référence. - La tenue à froid : C’est une caractéristique du gazole par rapports aux essences : il contient des paraffines qui se transforment en cristaux vers -5°C (point de trouble) et qui bloquent le filtre lorsque la température atteint les 15°C. A -18°C, le gazole se fige (point d’écoulement). L’ajout d’additifs permet de repousser un peu ces températures limites Le kérosène : (densité 0.800). Ce carburant alimente les moteurs à réaction (aviation), c’est pourquoi il est aussi appelé carburéacteur. Il se caractérise par sa fluidité à basse température (point d’écoulement d’environ- 50°C) et sa capacité à produire une combustion rayonnante. Il existe plusieurs types de kérosène en fonction de plusieurs types de pétroles, mais le plus utilisé est sans contexte le kérosène américain nommé TRO (ou JP1). Le GPL : Ou gaz de pétrole liquéfié. Il s’agit d’un mélange de 50% de butane avec 50% de propane. De tous les sous produits pétroliers énergétiques, la combustion de ce mélange est la moins polluante (en terme de toxiques et de gaz azotés).
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Toutefois, cela génère quand même pas mal de CO2 qui est déjà en excès dans notre atmosphère. Cela ne résout donc en rien le problème du phénomène d’effet de serre : son emploie massif pourrait tout juste diminuer le rythme de pollution actuel. C’est donc une source d’énergie abondante, facile à extraire, et qui ne nécessite presque pas d’opération de raffinage (on en enlève toutefois le souffre lorsqu’il est présent). Contrairement au pétrole, les réserves mondiales de gaz sont encore immenses. C’est donc une énergie d’espoir dans le sens ou si le pétrole venait à disparaître, il nous resterait le gaz pour rouler et se chauffer le temps qu’on arrive à substituer ces énergies par des énergies propres. Ce gaz est appelé naturel du fait qu’il est un produit issu de la nature. Toutefois, il pollue en CO2 car les plantes qui ont « lâché » ce gaz pendant leur putréfaction, ne sont plus là pour en réabsorber le carbone et l’Azote. Il n’a donc pas les qualités du méthane naturel, issu de l’agriculture, qui lui participe au cycle gazeux des végétaux ! Le GVN : C’est le même gaz que le GPL, toutefois comprimé à une pression très supérieure (200 bars). Cela nécessite une technologie complexe, notamment pour le stockage, ce qui fait que cette énergie sera plus particulièrement destinée aux transports en commun. Le Diméthyléther (DME) : C’est un substitut naturel du gazole, complètement neutre en terme de pollution de CO2 et qui ne génère pas d’émission de particules nocives. L’Etat français a longtemps empêché son développement. Il vient d’être condamné pour ce fait en tribunal et se voit donc obliger de libéraliser ce marché. Cependant, il ne joue pas vraiment encore le jeu : il oblige toujours les assurances à n’assurer que les véhicules qui ne consomment que des produits dérivés du pétrole. Un autre procès en perspective … ! On distingue donc le dyméthylether des autres biocarburants par le fait qu’il s’agit d’huiles de graines, plus ou moins additionnées d’alcools (méthanol et éthanols par exemple) pour en empêcher le fait qu’elles se figent au froid, en améliorer donc la fluidité et la combustion (l’explosion) à de basses températures du moteur. On reste donc dans la même logique que pour le gazole et son cétane pour mieux en adapter la combustion par rapport à des conditions excessivement froides (démarrage par – 15°C par exemple) ou chaudes (autoallumage avec des températures externes supérieures à 33°C).
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Commentaire [JLB5] : Sa combustion dégage du CO2 mais qui sera réabsorbé lors de la culture suivante des plantes utilisées pour la fabrication de ce Diméthyléther .
Commentaire [JLB6] : Réflex ion qui date de la fin des années 90. Cette situation peut changer dans le temps.
Attention, le dyméthylether peut être utilisé en association avec le gazole. Ce fut longtemps le cas avec les bus qui se vantaient de l’utiliser (par panneaux fixés sur le véhicule) : il ne roulaient en fait qu’avec un mélange de 2 à 5 % de diméthyléther. D’où une certaine « arnaque » ! Dans cette catégorie, on peut donc y placer le méthyle tertiobutyle éther (MTBE) et l’éthyle tertiobutyle éther (ETBE) composés respectivement de méthanol et d’éthanol ainsi que de l’ester méthylique de colza ou de tournesol. Curieusement, aucun dictionnaire, aucune encyclopédie (autre que la mienne) ne discute en profondeur du chanvre et de son ester méthylique. Enfin, tous ces termes savants ne sont que des grands mots pour définir ce qui n’est que de l’huile de graine additionnées d’alcools. Contrairement au pétrole, il n’y a pas de problèmes de raffinage, de distillation, de purification chimique, seulement de culture et de stockage. En 2005, l’encyclopédie Encarta précisait que les biocarburants étaient trois à quatre fois plus coûteux qu’un cradburant (jeu de mot) traditionnel. Ce n’est plus vrai aujourd’hui, avec un baril de pétrole à 100 $ et cela ne l’était pas si on tient compte du chanvre et de son potentiel au développement. C’est la rareté qui fait le coût d’un produit, s’il devient banal, son prix chute drastiquement ! L’hydrogène: C’est notre meilleure source d’énergie : inépuisable, non polluante voire même dépolluante. Sa combustion ne génère aucun carbone, aucun soufre, que de l’oxygène et de la vapeur d’eau. Sa fabrication à partir de l’eau fabrique aussi beaucoup d’oxygène : 1/3 des molécules d’eau donc un tiers de son volume. Ce concept énergétique est tout simplement génial et c’est un élément clef de la dépollution terrestre ! L’hydrogène soufre cependant actuellement de deux gros problèmes : a) Son pouvoir détonant est proche de celui de la nitroglycérine. Cela pose donc un énorme problème de stockage et de sécurité. b) Il ne génère aucune économie pour sa production, contrairement au dyméthylester qui relance à lui tout seul l’agriculture. On peut donc penser que son emploie serait plus judicieux dans l’industrie, mieux préparée aux risques et aux problèmes de stockage. Cela lui permettrait en outre de bénéficier d’une source d’énergie puissante et peu onéreuse, et surtout … dépolluante ! C’est bon pour son image de marque. Les biocarburants :
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Commentaire [JLB7] : Phrase écrite en 2003, cette situation peut changer entretemps.
Autres que le diméthyléther, il s’agit actuellement essentiellement de l’éthanol que l’on peut tirer de la canne à sucre ou d’autres végétaux. J’ai développerais ce thème dans la partie : « Le mythe du Biocarburant polluant ». Mais il n’y a pas que l’éthanol : rappelez vous aussi des véhicules qui fonctionnaient au charbon de bois pendant la seconde guerre mondiale ! Mais personne ne souhaite ce fumant retour en arrière. Le méthane rentre dans cette catégorie. C’est un gaz issus de la putréfaction de végétaux (et débris de …) cultivés ou ramassés dans l’année. A ne pas confondre avec le méthane fossile, gisant en nappes souterraines, qui nous poserait le même problème de pollution en CO2 que le butane ou le propane. Bref, le méthane agricole a les mêmes avantages que les huiles de graines : en brûlant, le CO2 et le N2 émis sont réabsorbés entièrement par la repousse annuelle des végétaux. Par ce principe il est donc inépuisable, non polluant, renouvelable et respectueux de l’environnement. Les villes mêmes pourraient en produire par la gestion de leurs déchets végétaux. Comme pour l’huile de graines, c’est une source d’énergie formidable promue comme carburant du futur, juste le temps qu’on se débarrasse de quelques pollueurs qui s’accrochent à leur rang comme des moules sur leur rocher ! Ainsi fini cette étude sur le pétrole. On n’a pas abordé tous ses thèmes ici, il reste encore beaucoup à dire sur l’extraction, le forage, l’exploration, la production, etc. … Même si on n’aime pas le pétrole, ces sujets sont passionnants. Mais ce n’est pas ce dont cette encyclopédie traite ici. 7) Conclusion à tous ces points sur le pétrole et les carburants : Nous venons d’étudier un ensemble précis sur le pétrole et ses filières. Il est certainement plus simple et moins coûteux de produire des carburants avec les plantes en sus d’avoir un impact plus neutre sur l’environnement. Cela éliminerait tout risque de guerre énergétique. Le pétrole incarne l’injustice : il y a les pays qui en ont, ceux qui n’en ont pas. Il y a des pays qui ont l’argent pour l’acheter et ceux qui le peuvent moins. Il y a ceux qui en consomment beaucoup et développent des sociétés riches, et ceux qui restent à la traîne. Enfin, tous ne sont pas égaux sur leur capacité à polluer l’atmosphère de la planète. On en a fait un biseness : les pays qui consomment le moins de pétrole revendent leur « droits de pollution » à ceux qui en consomment le plus. La logique voudrait que l’on passe alors à des sources d’énergies moins contraignantes. Mais attention, nous avons affaire à forte partie. Nous devons donc utiliser les pétroliers dans notre reconversion énergétique et non pas les combattre ou les en exclure. Du moment qu’ils restent au pouvoir, ils accepteront facilement ce changement pour peu qu’on les force un peu (électoralement et législativement parlant).
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En matière d’énergies, vous savez donc enfin de quoi vous parlez et ce qu’il vous reste à faire maintenant : votez ! Mais voter seul ne suffira pas : il vous faudra convaincre vos proches et pour ce faire, pourquoi pas, leur conseiller de lire ce livre ou tous les arguments sont consignés. Tout ce cinéma qu’on a fait jadis, à chaque augmentation pétrolière, et dire que le baril de pétrole a dépassé les 100 $ en cette année 2007 pour atteindre 150 $ en juillet 2008. Cours du pétrole de 1970 à 2008 200 180 160 140 120 100 80 60
1ère Guerre du Golfe
1er choc pétrolier
20 0 19 70 19 72 19 74 19 76 19 78 19 80 19 82 19 84 19 86 19 88 19 90 19 92 19 94 19 96 19 98 20 00 20 02 20 04 20 06 20 08
En US $
40
2e choc pétrolier
Evolution du prix du baril de pétrole
8) Comment et pourquoi le pétrole en arrive à tant augmenter ? : Les experts sont actuellement très divisés sur la question. Les différents débats télévisés nous ont prouvés cette division : les industriels ne comprennent pas, les géologues et pétroliers assurent que les réserves sont largement suffisantes pour au moins trente années et peut être au-delà encore. Forts de ces non-connaissances, les politiciens battent désespérément des bras et n’arrivent pas à prendre de décisions et de dispositions ! Même les experts militaires s’en mêlent : pour eux, la cause est due à la spéculation et au fait que les pays producteurs ont tout intérêt à un pétrole cher afin d’engranger pour leurs génération futur, assez d’argent lorsque le pétrole viendra à disparaitre. Une autre raison est affirmée : les pays producteurs ont atteint leur seuil de production et la demande est devenue supérieure à celle-ci. Mais pour augmenter leur capacité de production, il faudrait investir sans compter dans de nouveaux puits d’extraction, une nouveau réseau de pipeline, de nouveaux ports ou lieu de stockage, de nouveaux bateaux, de nouveaux personnels … des centaines de milliards de dollars, frais prit en charge par les pays producteur pour notre seul bon vouloir !
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Coté producteur, on nous affirme : « pourquoi voulez vous que l’on s’engage de telles dépenses alors qu’on en tirera aucun bénéfices et que dans trente ans il n’y aura plus de pétrole à vendre » ? Donc, nous sommes coincés dans une situation kafkaïennes . Nos civilisation sont condamnées à laisser tomber le style économique basé sur la croissance : il serait plutôt question de décroissance, dans un premier temps, puis de maintient adapté de la consommation, de l’énergie et du coût de la vie. Cette situation n’est pas si dramatique que cela : elle favorise les réflexes de gestion de la nature, de l’agriculture et de la consommation énergétique et favorise aussi enfin le développement des énergies dites douces. Elle va donc dans le sens de la réparation écologique. Mais seulement, voilà, après avoir franchit le seuil symbolique de 100 $ en 1997, le prix du pétrole poursuit sa course folle en direction des 200$ le baril ! Trop cher … bien trop cher pour nos économies qui en sont dépendante entièrement. Et trop brutal aussi : du coup, on ne compte plus les mouvements de grogne, les faillites, les réductions de postes … Cette tension est mondiale, générale. Les bourses peuvent s’effondrer à tout moment, provocant un crack boursier et une récession planétaire. Pris de panique, les investisseurs récupèrent leurs liquidités et les investissent dans des valeurs plus sures comme l’or et le platine ou la « garde à la maison ». Les banques s’appauvrissent, les prêts ne peuvent plus être proposés. Les premiers secteurs touchés sont ceux qui sont en rapport avec l’investissement de grosses sommes comme l’immobilier, la vente de véhicules, la création d‘entreprises … Par effet de « boule de neige », la situation se dégrade irrémédiablement, je pourrais affirmer ici inexorablement. Comment y échapper ? Il n’y a pas trente milles solutions. - Une serait de pratiquer une sorte de protectionnisme économique. Par exemple, monsieur Sarkozy souhaiterait que chaque français puisse de venir propriétaire du logement qu’il occupe. Ainsi, il obligerait chaque compatriote à contracter un emprunt dont les rentrées pécuniaires mensualisées serviraient de « béquille » aux banques et organismes de prêts pour les 15 à 20 années à venir. - Une autre consiste à rendre plus pauvres encore d’autres pays pour limiter les impacts de la récession dans les nôtres ! Non politiquement correcte mais jugée comme très efficace. - Enfin, la dernière, intervenir militairement dans les pays qui nous indispose économiquement afin de les convaincre de revoir à la baisse les tarifs pétroliers. Mais cela comporte des risques de généralisation du conflit, tant la tension internationale, la convoitise et le besoin du pétrole sont grands. Pour finir, j’ose énoncer une nouvelle théorie de complot, mais pas dans le sens usuel du mot. Il s’agirait plutôt d’une opportunité hasardeuse ou plusieurs groupes de pressions œuvrent dans le même sens contre une Amérique toute triomphante et méprisante. Il n’y a donc pas « d’entente » au sens habituel du principe, mais la résultante de ces actions conjointes met à mal le géant mondial et ses alliés.
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Très schématiquement parlant, on se retrouve avec une situation absurdement complexe qui combat les puissances occidentales. Il n’y a donc pas un front uni pour expliquer cet état de fait. L’étranger achète moins nos produits, des activistes boursiers et financiers œuvre contre le capitalisme, des milliardaires font de même, Al quaïda et ses alliés ne sont pas en reste, les pays producteurs de pétrole augmentent excessivement leurs prix, celui des céréales s’envole, les russes et le chinois rajoutent de l’huile sur le feu, chacun pour des intérêts différents qui leurs sont propres : - Les russes ont tout intérêt à voir les USA s’effondrer, ils deviendraient alors la première puissance planétaire, une sorte de revanche sur l’Histoire. - Les chinois, quand à eux, il n’y a que l’expansion qui compte : nourrir plus d’un milliard et demi d’habitants et les amener au seuil de la modernité ! Il est évident que ce géant va forcément se confronter un jour ou l’autre à cet autre géant voisin : la Russie. Ne serait-ce que pour des questions d’accès énergétiques. Utilisons une « image », une projection de l’esprit pour comprendre la situation. Elle se passe comme si chaque grand bloc (regroupons les petits pauvres dans un bloc à part) était représenté par un personnage qui tient un bout d’une couverture (ici le monde et son économie) et la tirait à soit ! Mais il y a aussi d’autres blocs plus politiques ou économiques qui rentrent dans cette « compétition de la couverture ». - Il y a le bloc occidental auquel on rattache le Japon - Le bloc russe et alliés, avec un besoin insatiable de pouvoir sur les autres et des envies de revanches. - Celui des asiatique et de ses alliés, qui recherchent désespérément l’expansion économique - Celui des pays arabes, fortement divisés mais quand même unis par une langue, une religion et des intérêts communs autour de l’argent du pétrole. Le monde arabe souhaiterait se réunifier autour de l’Arabie Saoudite, détentrice des leius sainst, mais l’Iran à d’autres projets. - Les pays pauvres, avec leurs misères, leurs dettes économiques et l’exploitation honteuse de leurs ressources (présente ou passée) par les pays riches. - Le bloc économique anti capitaliste, qui s’adonnent à des activités boursières nuisibles pour les bourses et le système capitalisme. Leur but est d’amener à un crack économique boursier mondial. - Les spéculateurs boursiers qui n’investissent que dans ce qui rapporte, mais désinvestissent en masse quand les valeurs descendent, provoquant par la même la mise à mort des secteurs concernés. - Les altermondialistes dont l’information et les actions ont participé à une prise de conscience planétaire sur la question du capitalisme outrancier et polluant. - Les jihadistes qui « mangent à tous les râteliers » du moment qu’ils puissent mettre en application leur devise : « Fuck the USA » de toutes les façons possible ! Imaginez que tous les blocks en rouge et en orange « tirent simultanément d’un coup sec la couverture » : elle échappe alors des doigts du bloc occidental (en bleu)! C’est un peu de ce qui vient de se passer, toujours en imagé bien entendu !
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Alors, pour nous, la marge de manœuvre est réduite. Ces gens ne vont pas nous faire de cadeaux : ils ne nous aiment pas. Nous (les pays occidentaux anciens colonisateurs) les avons toujours exploites, sous considérés, massacrés, spoliés, …il ne faut donc pas s’attendre à de l’amour chrétien de la part de toute une frange de la population mondiale qui d’ailleurs ne l’est pas ! 9) Quelles issues pour échapper à tout cela : Quand j’ai pris conscience de tout cela tout ce que vous venez de lire jusqu’à présent, comme beaucoup d’autres, j’ai « chaviré » dans la colère et la haine. L’activité policière à mon encontre n’avait pas pour fonction de me calmer. Puis, j’ai su prendre du recul, m’instruire, comprendre et j’ai surtout réalisé que cette haine était une erreur, un obstacle au dialogue et à une évolution positive de la situation ! Peut être qu’à ce stade de l’œuvre, vous aussi subissez la peur et la colère, réactions premières tout a fait logique lorsqu’on comprend dans quel « merdier on nous a plongé » à notre insu ! L’industrie au sens large est responsable de tout cela ! Elle a agit avec une mentalité d’argent, c’est à dire inhumaine. Ses dirigeants en sont les fautifs, mais on ne va pas les lapider pour autant : il n’y a qu’eux qui peuvent réparer le mal causé, qui en ont les moyens et on va les aider à cela. Il va falloir jouer le jeu, c'est-à-dire, si la réparation est effective, il y aura pardon complet sans punition (justice) rétroactive. Un pardon « chrétient » ! Ils pourront même conserver une forme de puissance technologique, industrielle et économique, même si on en « bridera » certainement le fonctionnement par des lois pour que tout cela ne recommence pas. Nous accepterons donc de consommer leurs produits s’ils sont sains et qu’une partie de leurs bénéfices soit réinvestie systématiquement dans l’emploi, la formation et l’instruction. D’autant, qu’au sujet du remplacement du pétrole, leurs bénéfices seront plus larges, la matière première agricole étant bien moins onéreuse à produire que la recherche et l’extraction pétrolière. Vous savez, j’ai rencontré des gens formidables, de gauche (même parfois d’extrême) comme de droite et même dans les milieux judiciaires et policiers. Il y a à l’UMP, des gens intelligents qui ont sentis le vent tourner ! Evidement, bien souvent ils aiment l’argent et le pouvoir, mais il faut reconnaître que sans eux, nos sociétés ne fonctionneraient que comme dans la feu URSS : cela plus personne n’en veux ! La plupart de ceux qui les critiquent seraient incapables de les remplacer. En cela, monsieur Sarkozy a fournit un véritable « effort » : il essaye de réunir l’intelligence de tout les horizons politiques pour essayer de sortir la France de ses divisions et de son marasme économique. Ce n’est pas pour autant que je vais me rallier à lui politiquement
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parlant, mais je dois reconnaître que son action sur ce point est surprenante, très intéressante et positive ! C’est comme s’il nous avouait : « OK, notre action économique à portée à ses limites. Vous, les opposants, qui affirmez avoirs de nouvelles idées, venez essayer de les mettre en pratique pour voir si cela fonctionne ! ». Jouons le jeu et il nous laissera transformer la société en un modèle idéal ! C’est un principe de partage équitable. Quand même, cet homme, que je déteste pour sa politique d’émigration, a eu l’intelligence de comprendre que la droite seule n’a pas de solution à apporter pour résoudre cette situation. Lui-même est incapable d’en apporter mais cet homme, pour cet unique sujet, tombe à pic car c’est bien le seul à pouvoir permettre les conditions politiques pour qu’on y arrive ! Cela me racle la gorge de le dire, car je suis quand même un écologiste ultra. Il m’ulcère de savoir que je vais peux être travailler un jour avec une partie de ceux qui ont déréglé l’équilibre planétaire ou ont profité de cela! Mais il est de mon devoir de m’y appliquer du mieux que je peux, si mes « adversaires » ont l’intelligence de m’en permettre ce fait ! Ainsi, nous serons en partie réconciliés ! Monsieur Sarkozy, précédemment, j’ai eu des mots durs envers vous, que je ne retire pas ici. Les gens que vous représentez sont bien souvent de la « racaille financière », milieu qu’il faudrait nettoyer au » Karcher ». Ne me dites pas que vous vous en êtes pas rendu compte ! Mais vous, j’ai confiance dans votre capacité de jugement, je dirais même que vous êtes notre seul espoir ! Juste de me permettre de vous susurrer ceci : la jeunesse est l’avenir de notre pays, on la laisse actuellement sans avenir ! Comment voulez-vous qu’elle soit calme, qu’elle ne se révolte pas ! Passons à l’énergie des plantes et avec la masse de travail que cela va générer, elle pourra construire son avenir, c’est d’une évidence … ! Beaucoup de choses ont changé, dans les mentalités françaises, ces dernières années. Il me semble que notre pays est le seul au monde ou la pensée libérale régnante a su suffisamment prendre de recul pour savoir se remettre en question ! C’est loin d’être encore le cas des USA, par exemple ! La droite française doit s’ouvrir d’avantage sur l’écologie. Il ne suffit pas d’y associer un madame Bachelot ou assimilé, et de créer un ministère pour, comme par magie, résoudre tous les problèmes écologiques du monde ! Malgré le respect que je dois à cette dame, elle n’est pas une spécialiste confirmée du monde agricole et de la pensée écologique. C’est bien vers ces deux mondes que le pouvoir actuel doit se retourner ! En affirmant cela, je pense à José Bové et à tous ceux qui l’entourent, je pense à quelques écrivains et philosophes écologiques, je pense à tous ces marginaux qui forment le monde de « l’herbe et de la petite fumée » qui seront les premiers, avec les agriculteurs, à vivre cette reconversion écologique (nécessitant un exode rural). La fin du clivage gauche-droite, concepts (enfin) réunis sous la bannière écologique ? :
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L’avenir demande et exige un pardon mutuel et la fin de nos divisions. En ce dernier point, monsieur Sarkozy a vraiment raison ! S’il joue le jeu de cette ouverture, nous aurons vraiment la chance de pouvoir changer notre destinée. Engouffrons nous dans cette « brèche » et mettons nous au travail, il n’y a pas de temps à perdre ! Notre modèle doit être sans faille, pour pouvoir s’exporter de part le monde car une seule amélioration écologique française ne changera rien au problème planétaire d’émission de particules à effet de serre ! Toutefois, si monsieur notre président se ravise, et impose la ligne dure de l’industrie et du libéralisme, il faudra alors se battre pour empêcher ce fait. Mais pour une fois, je suis optimiste : je crois sincèrement que les choses sont en train de changer … vers le bien ! Il y a comme un « train à prendre en marche », un créneau à exploiter ! Secteurs Automobiles Chauffage Energie douces Centrales thermiques Energies polluantes Energie nucléaire Forets
Moyens
Effet
Taux idéal à terme
Recherche
Réduction consommation énergétique
50-70% des besoins énergétiques actuels
Isolation bâtiment
Réduction consommation énergétique
40% des besoins énergétiques actuels –abandon laines de verre et de roches
Recherche Combustion des résidus végétaux agricoles ou non
Substitution progressive
30% des énergies électriques
Diminution de la consommation en fuel
50% des centrales thermiques (les autres 50% étant alimentés par le méthane)
Réduction progressive
diminution progressive
5% des besoins énergétiques actuels
Gel et maintient sur 30-50 ans
Arrêt à terme
Inchangé pendant 30 à 50 ans puis diminution progressive 70% du bois de chauffage, 80 % du bois technique, 20% des papiers
Politique d'entretient et de nettoyage
Action non polluante en méthane et CO2
Chanvre (papier)
Recherche
Substitution progressive au bois
80 % des papiers produits
Chanvre (carburant)
Recherche
Développement des friches relance de l'agriculture
50% des carburants biologiques
Huiles végétales (carburants)
Recherche
Abandon du pétrole
50% des carburants biologiques
Plastiques végétaux
Recherche
Abandon du pétrole
80 à 90 % des plastiques produits
Recherche méthane biologique (non fossile)
Abandon du gaz fossile
25% de la consommation automobile, 50% du chauffage urbain
Gaz originaire du vivant
Résumé de la politique à mettre en place pour réussir le pari de substitution des énergies polluantes (Si vous avez du mal à voir le texte, le lire en le grossissant à 200 %)
Ce dernier tableau se veut uniquement susciter la réflexion et le débat sur la question en cours ! Il est certainement incomplet et inexact sur certaines valeurs. Des gens plus spécialistes que moi pourraient en corriger le contenu … mesdames, messieurs, veuillez prendre mon relais car j’en ai un peu marre ! Cela sent la fin de l’Encyclopédie ! Rappel de quelques chiffres et faits : Aujourd’hui, en 2007, la France consomme environ 85 millions de tonnes de pétrole dont environ la moitié sert au transport. Hors, un procédé technique de réinjection des gaz brûlés (procédé Pantône) permet de diviser par 10 la consommation d’un véhicule à essence. Consultez cette technologie sur Internet ! Actuellement, on n’a pas assez de surface agricoles pour satisfaire la demande automobile en carburant (environ 40 - 45 millions de tonnes), mais en la divisant a peu près par 10, cela devient largement réalisable (4 à 6 millions de tonnes de gazole bio seulement à produire)! Soit 34 à 36 millions de tonnes de consommation de pétrole économisées dans un premier temps. Le procédé Pantone ne fonctionne actuellement pas pour le gazole, mais on sait qu’un principe similaire avec injection d’un peu d’eau (gazole humide) donne les mêmes résultats de réduction de consommation.
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L’avenir est donc dans cette voie !
Consommation française de sous produits pétroliers (1996) GPL (0,9) 25 20 En millions de 15 tonnes 10 5 0
S.S.P. 95 (2,825) S.S.P. 98 (6,081) Super plombé (5,727) Gazole (24,566) Fuel domestique (16,725) Consommation par secteur
Fuel industriel (4,707) Kérosène (4,993)
Graphe déjà présent page 91 de cette encyclopédie.
Ce dernier tableau, quoi qu’un peu ancien, nous donne une idée de la répartition de la consommation énergétique de dérivés pétroliers en France. Exception faite du super plombé qui n’existe plus depuis et dont le chiffre est à répartir dans les essences super 95 et 98 SP. Voici ce que vers quoi nous devons aller dans une première phase (grâce à la généralisation du procédé Pantone) :
Consommation française énergétique idéale (2017) Méthane véhicule (5)
25
Méthane chauffage (7)
20
S.S.P. 95 et 98 (5) Méthane industriel (3)
En millions de 15 tonnes 10
Gazole bio (5) Fuel domestique (7)
5
Fuel industriel (2)
0 Consommation par secteur
Kérosène (5) échelle du graphe précédent
Graphe détaillé de la projection idéale de l’évolution de la consommation énergétique française.
Qui se résume dans ses grands axes comme ceci :
Consommation française énergétique idéale (2017) 20 15 En millions de 10 tonnes 5 0
Méthane biologique (15) Gazole bio (5) Dérivés pétroliers (19)
564 Consommation par secteur
Même graphe mais par catégorie de produits.
(Nota : les données énergétiques relatives au nucléaire et à la production d’électricité globale ne sont pas présentes ici, on s’en passe très bien, car d’une, elles ne changeront pas beaucoup d’ici 10 ans, et de deux il est ici question d’une étude qui parles d’autres sources d’énergies). En travaillant sur la réduction de la consommation des véhicules, puis sur la substitution des dérivés du pétrole, on arrive à une économie de pétrole de (84 – 19 =) 66 millions de tonnes. Ce sera une première étape permettant des investissements dans la recherche, du temps et le développement d’autres sources d’énergies dont une semble prometteuse pour l’industrie : l’hydrogène (inépuisable, autosuffisante, non polluante et très peu cher). Rien n’empêche l’Etat et les industries de prendre une dîme au passage pour compenser la partie de la consommation automobile perdue. Attention : tout le monde doit y gagner, le consommateur aussi ! Il faut arrêter de le prendre pour une vache à lait ! La production de 5 millions de tonnes de gazole bio ne pose pas (plus) un problème. Tout le monde est d’accord sur ce point ! Mais la grande question reste : va-t-on arriver à produire les 15 millions de tonnes (ou équivalents en m3) de méthane. Reste que l’utilisation des sous produits végétaux comme combustibles peut aider au remplacement du fuel dans le cas de centrales thermiques, que ce soit pour chauffer des bâtiments comme pour faire tourner des turbines électriques. On a donc moins besoin de méthane que prévu ! Personnellement, je pense donc que oui, si on fait une remise à plat de la production agricole française avec un taux de déchets zéro (tout sera ré-exploité, soit sous forme d’engrais, soit sous forme de composte, soit sous forme de combustible gazeux ou non). La Bretagne deviendrait alors la première région productrice de ces produits et finirait ainsi à résoudre son problème de pollution des nappes phréatiques en exportant ces matières. A noter, le travail d’entretient des forêts pourrait aussi permettre de faire face à cette production de méthane, qui s’effectue déjà naturellement sans l’intervention de l’homme ! Les millions de tonnes de m3 de bois morts et de résidus végétaux de nettoyage préventif d’incendie viendraient en secours de la production agricole énergétique. A ce sujet, le dernier graphe met bien en évidence que les secteurs qui consommeraient le plus d’énergie (et aussi accessoirement des dérivés du pétrole) ne seraient plus ceux des essences et gazole, mais celui du chauffage et du fuel industriel. Là encore, la ruse peut jouer en notre faveur. Car il s’agit d’énergie calorifique dans la plupart des cas : le fuel pétrolier pourrait aisément être remplacé par du combustible biologique agricole ou non (nettoyage de forêts).
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Sous forme de granules ou de plaquettes de bois, la distribution en four est automatisable (principe de la vis sans fin). La cerise sur le gâteau : le chanvre fournit du gazole biologique avec sa graine … il nous reste donc (beaucoup) de bois qui brûle très bien sous forme de plaquettes ou de bûchettes ré-agglomérées. Bref, je vous énonce (vulgarise) tout cela de façon « brute » et désordonnée, sans chiffrage précis, mais on comprend bien ici que ce concept n’a rien d’utopique ! Tout le monde réclame des solutions au problèmes du pétrole : la plupart des informations que je vous dévoile ici ont étés imaginées dès les années 70 par ceux qu’on décrivait alors comme des fous, des hippies ou des doux rêveurs. Il se trouve qu’ils avaient raison ! L’humain à voulu s’éloigner (se détacher) de la nature, sans vouloir faire de jeux de mot, il se trouve qu’elle est aujourd’hui sa seule branche de salut ! Un peu d’humilité mesdames et messieurs, nous ne pouvons pas échapper à notre destin de gestionnaire de la nature : nous avons été façonnés par « ça » et nous sommes fait pour « ça ». Et puis, veuillez me pardonner cet humour facile mais bien placé, « chassez le naturel … et il revient au galop » ! La question est donc : perdrez vous encore dix ou vingt ans à admettre qu’il faut agir tout de suite ? Il sera alors trop tard !
Célèbre dicton biblique et paysan : « on ne récolte que ce que l’on sème » !
Conclusion : ce qui parait ici impossible, ce n’est pas une reconversion énergétique dont il est à l’avance prouvé qu’elle est largement réalisable, mais ce serait d’arriver à convaincre (ou à forcer) quelques égoïstes, dont la seule valeur (et le seul dieu) est l’argent, qu’ils doivent se plier à cette logique ! Personnellement, j’estime avoir ici fait ma part de travail. A vous, lectrices et lecteurs, de faire la vôtre ! Et ne me dites pas que vous ne savez pas comment faire : vous avez le choix de consommation, le choix de vote, le choix de projet de vie, de droit de manifestation, …. !
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Serait-ce la nature qui aurait « inventé » certaines drogues comme « armes » pour favoriser notre autodestruction comme moyen de régulation ? Il est vrai que l’homme est devenu son propre prédateur !
Nouvelle route de la Cocaïne
N
ous avons vu que ces dernières années, la cocaïne, mais aussi la marijuana sud américaine dans une moindre part, passait par les Antilles pour finir soit aux USA, soit en Europe ou par le biais de cette dernière en Russie.
La répression, mais aussi une nouvelle donne géopolitique (guerres en pays musulmans), viennent perturber ces habitudes de transit. En effet, les trafiquants sud-américains se sont rendu compte qu’il était préférable de véhiculer leur marchandise par l’Afrique. L’instabilité politique et militaire de la plupart des pays de cette zone, la pauvreté qui y réside, le caractère montagneux et isolé du nord est du moyen orient sont des gages de sécurité pour le trafic de cocaïne. Le parcours est un peu plus long, mais qui permet de distribuer de plus grandes quantités de cocaïnes à un nombre plus important de « clients ». De plus, le contrôle du trafic y est quasi impossible pour les nations occidentales. Avec ces deux routes, l’ancienne fonctionnant toujours, la production de cocaïne a atteint son « âge d’or » et la mondialisation complète de son trafic ! Résultat, en France, vous en trouvez aujourd’hui de partout, ce qui donne l’impression que nos polices ne luttent réellement que contre le cannabis. Un bon dessin vaut mieux qu’un long discours (carte de fond extraite de celle du monde d’Encarta) :
Zone de production et de départ du trafic Zone de réception de l’ancienne route Chine Zone de réception de la nouvelle route
Antilles Zones sub asiatiques et australes. Chine
Futurs pays consommateurs Anciennes routes
Pays consommateurs
Nouvelles routes Futures routes Nouvelle données du trafic de cocaïne BJL
12/2007
A savoir, les autres trafics comme celui des armes, de l’argent sale, de l’influence (corruption), des esclaves, de l’héroïne et celui de l’Herbe, profitent des structures mises en
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place par le trafic de cocaïne. Les narcotrafiquants prennent ainsi au dépourvu la stratégie antidrogue occidentale et profitent en symbiose de l’instabilité géopolitique et de la pauvreté des nouveaux pays concernés par l’acheminement de la cocaïne. Plus que jamais, le trafic de drogues devient la source de financement principale des conflits et de l’armement nécessaire pour les faire en plus d’être une arme destinée à « ramollir » la population des pays occidentaux consommateurs. Une sorte d’ennemie de l’intérieur ! Ce dernier argument est un peu « tiré par les cheveux » en ce qui concerne le cannabis, toutefois, on constate que l’usage de cocaïne provoque une augmentation de la violence et de la parano chez les peuples qui la consomment, tout en inhibant ou repoussant les barrières de la morale : elle privilégie donc une psychologie guerrière et mafieuse ! A noter, un nouveau « gros client potentiel » : la Chine, dont l’engouement pour la cocaïne pourrait créer une nouvelle future route (flèche en bleu sur la carte) desservant aussi le sud de l’Asie! Dans la nouvelle route actuelle, ce n’est plus l’Europe qui réceptionnera prioritairement la cocaïne pour la distribuer ensuite à la Russie, mais l’inverse. Une partie de nos capitaux va donc partir dans ce pays et financer les mafias locales, c'est-à-dire le pouvoir en place ! A noter cependant, un passage possible et logique par le Maghreb, pouvant financer le développement d’une structure islamiste anti-occidentale et radicale dans cette zone! Al Qaida a donc tout intérêt à profiter de cette « manne ». Cette nouvelle carte du trafic de la cocaïne se calque en tous points à celle des pays qui rentreraient en guerre lors d’un nouveau conflit mondial. De là à en déduire que les USA vont plus ou moins indirectement provoquer ce dernier avec leur « guerre à la drogue », il n’y a « qu’un pas » à faire ! Je tiens a faire remarquer ici, que tout cela n’arriverait pas si on abordait le problème par la dépénalisation « médicalement contrôlée » des drogues dures et la légalisation complète du cannabis : il n’y aurait plus de trafic! Si la drogue est persécutée, ce qui en fait son prix, si les russes sont militairement dangereux, si le Moyen-Orient est désespéré et si le monde est au bord de l’implosion, tout cela n’est que le fruit de la responsabilité d’une seule nation : les USA ! Par leur superpuissance, leur volonté de plier le reste du monde à leurs uniques préoccupations économiques et industrielles et par leur incapacité à le réaliser, cette nation va provoquer le plus « beau merdier de tous les temps » ! On peut donc en déduire que pétrole et cocaïne sont les deux mamelles d’un nouveau monde guerrier en train de se construire ! Substituer le pétrole par des énergies douces et résoudre le problème drogue par la dépénalisation sont donc les deux thèmes les plus importants auxquels l’humanité doit faire face pour assurer sa pérennité et la paix mondiale. Il n’y a que les mouvements écologistes qui prônent de telles théories, mais vous le savez comme moi, l’écologie n’est pas un concept majoritaire dans nos sociétés, même si c’est une valeur montante. Par nos votes, elle peut le devenir. J’insiste donc encore, mais souvenez vous en au moment de voter ! L’Amérique a donc prétendue devenir « la Rome moderne », mais comme cette dernière, a aussi fini par décliner. Nous en sommes arrivés au moment des « grandes invasions bis », qui, comme lors de la chute de l’Empire romain, ont destiné des nations plus pauvres à dépecer les civilisations enrichies au contact de la puissance dominante tout en étant obligésde fuir une
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situation instable dans leurs pays d’origine. Comme à cette époque, le « front de guerre » n’existera plus en un point particulier : il sera de partout à la fois ! Toute l’avancée sociale, technologique et industrielle des temps modernes va nous ramener 1500 ans en arrière. Il s’agit d’un gâchis sans précédent, toutefois prévisible si on avait réellement joué le jeu de la démocratie, à savoir une réelle liberté d’expression et de communication ! Tirer des leçons de nos erreurs : Dans la vie, si on souhaite être progressif, il faut savoir définir quelles sont nos erreurs et travailler à y remédier ainsi qu’à ne pas les renouveler. C’est pareil d’un point de vue collectif, bien qu’il semble que se soit plus difficile, les générations successives remettant souvent en question, les pratiques et savoirs de celles précédentes ! A) La question turque : La première erreur dont je veux débattre peut surprendre ici : c’est d’avoir repoussé la demande Turc d’adhésion à l’Europe. Regardez bien la carte suivante et vous constaterez qu’elle occupe une situation « clef » ou « tampon » qui nous protégerait de l’instabilité politique du Moyen-Orient.
Pays concernés par la nouvelle route de la cocaïne. Pays cibles du trafic (Irak, Iran et Afghanistan). Volonté d’expansion du trafic.
1
Route vers l’Europe
2
Route vers la Russie
3
Autre route vers la Russie
4
Route vers la Chine
2
3
1 4
La Turquie est proche du sud de la Russie et borde le nord de l’Iran, de l’Irak et de la Syrie. Puisque nous l’avons « humiliée », c’est par elle (cercle rouge) que risque de transiter nombre de nos problèmes comme jadis, le pavot et l’opium qui ont permit le développement de la « French Connection ». Alors que de la Turquie aux Emirats Arabes (cadre orange), toute cette région pourrait devenir une barrière à l’expansion du trafic de cocaïne.
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Le semblant de débat, qui n’a vraiment concerné que nos décideurs (nous, le peuple, n’y fumes que spectateurs) n’a même pas caché son argumentation xénophobe : à tord, nous prenons encore les Turcs pour des arabes, c'est-à-dire des gens culturellement, religieusement, génétiquement et matériellement (niveau de vie) inférieurs. (Attention, ici j’explique ce que pense notre élite française ; ce n’est absolument pas ma façon de penser car je suis antiraciste). La façon dont la question turque a été traitée est une honte en sus d’être une grave erreur ! Elle est l’expression d’une vision passéiste raciste et colonialiste qui n’a rien de progressiste. La Turquie est un « grand pays », grand par son histoire, par sa civilisation et sa culture. Elle a eu le tord à une époque, de s’associer avec l’Allemagne, mais il faut dire que ce fut alors la seule nation européenne à se retourner vers elle ! Cela prouve qu’il y a longtemps que les turque souhaitent mieux collaborer avec l’Europe et nous les rejetons sans arrêt ! Regardons de plus près la situation politique de cette nation : Fruit d’une constitution de 1961 mal préparée et mal rédigée, à partir de 1970, une succession de gouvernement faibles, qui ne durent pas, font face à des problèmes insurrectionnels. L’armée prend ensuite le pouvoir en 1980 pour rétablir l’ordre dans le pays mais au prix d’une répression sanglante. En 1974, cet état marque cependant son attachement à l’ouest en acceptant un déploiement américain sur son sol qui nous permettait alors de faire face au danger russe (guerre froide). Il le paye par des émeutes et l’insurrection de la partie musulmane du pays. Ces derniers préféreraient que la Turquie abandonne son aspect laïc et se retourne vers les pays musulmans proches au niveau de vie dopé par la présence du pétrole et par ses nouveaux pouvoirs. Suite aux questions kurdes et surtout chypriotes, les américains stoppent leur aide économique. A cet acte, la Turquie répond en fermant temporairement toutes les bases américaines du pays et en s’ouvrant vers l’URSS. Les gouvernements européens, depuis 1990, jouent les médiateurs entre la Grèce et la Turquie et finissent par améliorer les relations entre ces deux pays traditionnellement ennemis. L’aide américaine revient de même que sa présence sur le sol turc et les tensions reprennent avec la frange religieuse. La Turquie présente pourtant tous les bons symptômes d’intégration européenne. Son niveau de vie est assez élevé, l’instruction de ses habitants suffisante comme point de départ. Les Turcs passent à raison pour des gens ingénieux et terriblement sérieux et travailleurs. C’est un peuple fier et qui a de bonne raisons de l’être ! Le pouvoir turc fait tout pour s’ouvrir vers l’industrialisation et le développement. Mais son approche du problème est atypique : il s’ouvre vers une économie de marché mais avant l’effondrement de l’URSS, s’ouvre aussi vers cette dernière et pratique un contrôle socialiste de ressources. Il en reste que le pouvoir civil s’opposa à celui militaire dans une étrange cohabitation qui abouti à de nouveaux affrontements violents entre les extrêmes (gauche et droite). Son seul point noir actuel : la vie politique turque est marquée par la lenteur de son processus de démocratisation. Depuis 1980, une dictature sévie même si depuis elle se drape
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d’un semblant de démocratie toutefois, il faut reconnaitre qu’elle semble vraiment vouloir s’orienter vers cette dernière ! La violence politique y est terrible, ses victimes se comptent par milliers, mais si les gouvernements occidentaux en dénoncent les atteintes aux droits de l’homme, elle soutient officieusement le pouvoir laïc en place, seul rempart contre la montée de l’intégrisme religieux. Il est quand même question de disparitions et meurtres de Kurdes, d’harcèlement, d’intimidation et d’emprisonnement (voire de torture) des défenseurs des droits de l’homme, des journalistes, des avocats et des universitaires. Le parti Kurde PKK, qu’on traite de terroriste, représente 15 millions de personnes qui ne luttent en fait que pour leur reconnaissance et leur existence. Ce ne sont donc que des « maquisards », qui ont choisis la solution de la lutte armée pour se faire entendre. Ceci est critiquable, peut-être, mais les traiter de terroriste reviendrait à traiter ainsi nos propres résistants de la seconde guerre mondiale : pour résister, on n’a pas fait mieux qu’eux ! A nos yeux, ils peuvent donc avoir une certaine légitimité. L’ouverture de la Turquie à l’Europe aurait permit la disparition de ce problème : on ne peut y tolérer de telles pratiques. Une solution réglerait pourtant le problème : le Kurdistan finirait par devenir une région plus ou moins autonome politiquement, intégrée dans une Turquie devenue fédérale ! La Turquie est un pays de rêve pour le tourisme. Il ne manque que le calme politique pour qu’il se développe dans cette contrée. En conclusion, la Turquie est une nation pour le moins instable et on ne l’aide pas à ce niveau. Elle a pourtant besoin de nous pour affirmer sa stabilité économique et politique, autant qu’on a besoin d’elle et de sa situation stratégique particulière pour renforcer la capacité européenne en matière de défense et d’influence sur un Moyen-Orient en pleine crise. Je pense que les turcs sont prêts à devenir de vrais européens à part entière : c'est-à-dire munis des mêmes droits et devoirs et à la liberté de circulation totale. Le contrôle conjoint de ses frontières nous serait favorable pour lutter contre l’épidémie de cocaïne, à moins que nos états ne le souhaitent pas vraiment ? Cette dernière remarque à son importance, mais je vous laisse seul juge de sa portée : même en France, il y a des thèmes qu’on ne peut résolument pas aborder sous peine d’être victime d’un « accident », je n’ai pas envie de finir comme notre regretté Coluche !
La question de la candidature Turc à l’union européenne n’est peut-être pas définitivement jetée à la poubelle !?
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B) Effets pervers de la guerre aux drogues : Que dire ici de plus que tout ce qu’on déjà lu tout au long de cette encyclopédie ? Avant sa lecture, vous pouviez en douter, mais maintenant, il est clair qu’elle est une ineptie en plus d’être un échec ! Résumons nous : cette guerre ne provient pas de notre volonté à nous, les peuples, mais de décideurs politiques très ancrés à droite et à la solde des industries. Elle a permit à ces dernières de placer des hommes à eux dans les postes clefs de la société comme la police, les renseignements, l’armée et jusqu’au sein même des gouvernements. Ceux-ci ont emboîté le pas car le thème est fédérateur au sein de peuples en mal d’idéaux politiques et justifie le vote de lois liberticides qui n’auraient pas pu passer normalement. Cette façon de faire a été similaire dans tous les grands pays occidentaux. On peut donc en déduire l’orchestration d’un groupe d’individus. Les seuls à pouvoir la réaliser et à vouloirs la souhaiter étant des nantis propriétaires d’industries, de banques et de multinationales. Ces gens complotent donc contre les peuples de sorte à transformer ces sociétés à leurs avantages, pousser à une consommation obligatoire et amener à un contrôle total des individus. Grâce à l’excuse de la guerre aux drogues, nombre de lois liberticides et de moyens de contrôles des peuples ont donc vus le jour. A la limite, on ne peut plus envoyer d’étrennes (par mandat) à un neveu (fiché pour usage de cannabis) à Noël sans être soupçonné de blanchir de l’argent ou d’acheter de la drogue ! Le terme « came », très usité dans le milieu du bâtiment pour définir le matériel nécessaire à la construction, est devenu dangereux d’emploi au téléphone. Le jeune est promu au rang d’ennemi public N°1, et s’il est en plus basané … Le terrorisme est venu, fin des années 90, se greffer sur le problème des drogues, accentuant par la même le recul des libertés individuels et augmentant les moyens de contrôle des masses. Tout cela sert d’alibi à monsieur Sarkozy et à ceux qu’il représente, pour mettre en place un règne de gant de fer qui se referme sur nous inexorablement. Quand je dis sur nous, c’est du peuple que je parle ! Les polices sont organisées à l’avantage de nos dirigeants qui servent les ententes industriellobanquaires. Celle en provenance du peuple (formée aux écoles de police) s’occupe des basses besognes (PV, circulation routière, dépôt de plaintes …). Mais il existe aussi une police plus politisée ou être violent, raciste, intolérant et inculte sont des plus appréciés. Ces spécimens sont « canalisés » au sein de services comme les BAC (Brigades Anti Criminalités dont les membres sont aussi surnommés les « Cowboys »), les CRS, et certaines brigades spéciales de police comme de gendarmerie. Comme pour le prétexte des drogues, ceux du terrorisme et de la circulation routière ont permis la généralisation des moyens de vidéos surveillance qu’on n’a pas tardé à retourner contre nous. Pourtant la police existe pour nous servir et nous protéger, non pas pour nous asservir ! Pour finir, sachez que beaucoup d’agents de la BAC ont sur eux des couteaux, saisis sans procédures, donc illégalement, qui leur servent à couvrir leurs « dérapages violents » : je
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m’explique, lors d’un contrôle un peu trop musclé, bref la routine, ils placent alors un couteau dans les mains du gars qui est à terre et n’ont plus qu’à taper dans leur rapport que cet individu était armé, les a menacé et qu’ils n’ont fait que se défendre ! Flics ou voyous ? Trouvez-vous cela normal ? « L’action des policiers est à l’image de ceux qui les dirigent ! » Rien qu’en France, 30 nouvelles prisons ont été construites, le problème de surpopulation carcérale n’a pas pour autant été résolu ! Rapport sur les prisons de 2007 : 61763 personnes incarcérées, chiffre en nette augmentation. Monsieurs Sarkozy se targe de réduire considérablement la délinquance et le crime : il s’avère que la réalité est toute inverse. Suite à la plainte d’un détenu, la France a été, cette année là, condamnée par l’Europe pour la vétusté de ses prisons et leur manque de place chronique. Il y a 360 prisonniers pour 200 places ! C’est le coût d’une mauvaise approche sur la façon de lutter contre les drogues (qui rempli pour plus de moitié les prisons) mais là je ne parle pas du coût financier pour la société ! C’est là un problème supplémentaire généré par cette stupide prohibition ! Les nouvelles prisons n’ont donc pas été construites pour résoudre le problème de place, mais parce que nos dirigeants avaient prévus y enfermer bien plus de monde ! Vous l’avez sans doute remarqué ? Plus ils interdisent les drogues, plus il y en a ! L’interdit fait le prix de ces substances : à ce coût, elles suscitent bien des convoitises et aident autant au financement des pègres, que celui occulte des partis politiques autant que celui des guérillas. Le Djihad Islamique a bien compris son intérêt et tente actuellement de profiter d’une nouvelle route de la cocaïne qui passe par l’Afrique et les pays en guerre, ou sous sanctions internationales, du Moyen-Orient ! Cela leur permet de jouer sur quatre tableaux : 1) Financer leurs structures résistantes et d’achat d’armes. 2) Profiter du même créneau de trafic que celui de la cocaïne pour les commerces illicites variés. 3) Empoisonner les pays occidentaux en leur vendant de la drogue, leur faisant ainsi autant de mal que si on y envoyait des bombes. 4) Acheter et corrompre tout un tas de fonctionnaires très mal payés dans ces pays ! Ce qui participe autant à la facilitation du trafic qu’à la déstabilisation de la défense des pays concernés. Rajoutons qu’en France, nous subissons actuellement une vague de cocaïnomanie sans précédent. Et ne me dites pas que cela est du au cannabis, il faudra trouver une autre excuse : il n’a jamais été autant réprimé et on actuellement bien plus de mal à s’acheter une barrette de shit que de trouver un gramme de coke ! Pour preuve de l’abondance de cette drogue dure : son prix, de 120 à 150 € le gramme (à l’époque en francs) dans les années 90, 20 à 30 € le gramme aujourd’hui ! Non vraiment, à la vue de tels résultats, j’aurais tendance à me dire que nos flics (leurs dirigeants) et nos politiciens ne sont que des « guignols », mais en fait, ils savent très bien ce qu’ils font.
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Ils mettent en place un monde répressif et se servent du désordre qui en découle comme justification des lois qu’ils votent et de l’action policière, sur fond de désinformation médiatique. En cela, se sont des criminels (légalisés) qui détournent les règles de base de la démocratie pour arriver à leurs fins politiques ! N’oubliez pas que toutes ces lois liberticides et ce spectaculaire appareil policier, pourraient un jour se retourner contre vous, ce qui a commencé lors des dernières manifestations ! Non franchement, en France, il va falloir faire un grand ménage politique et revoir entièrement notre politique de lutte contre les drogues tout autant que celui de l’action policière. Si ici j’ai souvent défendu le cannabis (du moins rétabli des vérités), vous avez du vous rendre compte que je ne défendais pas du tout les drogues dures. Leur abus représente un problème grave de santé publique et à 20 € le gramme de cocaïne, même un Rmiste peut s’y adonner ! Pour autant, on peut éviter de mettre leurs usagers en prison et les intégrer socialement comme des malades qu’ils sont ! Dans des cas extrêmes, la prison peut être remplacée par des contraintes administratives (comme la suppression du permis de conduire) et des obligations de soins. Ce sont les modèles suisse et hollandais. Cela ne remet nullement en question la répression du trafic mais videra de beaucoup les prisons. On pourra donc y placer ceux qui le méritent vraiment ! C) Trafic de drogue, délits et violence = crime organisé … par l’Etat et la police ! Il y a plein de choses à raconter sur ce thème, mais il est délicat de la faire sans preuves. Je les placerai donc sous le silence et parlerai ici seulment de ce que je peux prouver ! Vous savez, ce que je raconte, monsieur « tout le monde » ne s’en rend pas forcément compte avec sa cadence « métro-boulot-dodo » ! Mais j’ai vécu trois ans dans la rue : cela m’a ouvert les yeux sur un envers du décor qui fait peur à voir. Il semblerait que la peur du chômage frappe aussi certains de nos politiciens et de nos policiers, aussi ces derniers font tout pour pourrir une situation déjà bien insupportable, ce qui permet autant de justifier leurs fonctions ainsi que leurs actions. On fabrique donc du crime, du moins on réunit les conditions pour qu’il se développe, afin de bénéficier ad aeternam du pouvoir que cela procure. Pour illustrer ce fait, je vais vous raconter l’histoire de Slim, pas la peine de donner ici son nom, mais l’histoire est vraie et je pourrais en fournir toutes les preuves si un juge me le demandait ! D’origine tunisienne, Slim est né en France et y a passé toute sa scolarité. Il ne connaît donc pas sa langue d’origine. Il a trois sœurs, une mère formidable atteinte d’un cancer et un père alcoolique et pitoyable qui ne s’occupe pas de ses enfants. Son père décide de force de l’amener en Tunisie à l’age de 17 ans pour l’y marier. C’est peu de temps après, à l’age de 20 ans, que meurt sa mère et comme le sort s’acharne, dans la foulée, il perd aussi son père et une de ses sœurs. Il doit donc rester seul en Tunisie pour organiser d’urgence les enterrements d’une part, mais aussi régler les problèmes de successions. Ne parlant pas l’Arabe et démuni d’argent, c’est alors que Slim s’aperçoit que la Tunisie n’est pas un état de droit, mais un pays ou rien ne se
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fait sans bakchich. Son problème de successions traîne et il y finit SDF. Là-bas, pas de RMI, pas de restaurants du cœur : il y restera 17 ans. Pas de chance pour lui, il quitte le territoire français avant l’age de 18 ans et ne peut plus prétendre à la nationalité française. Même ses demandes de visa pour la France sont rejetées pendant toute cette période. D’abord, parce que la majorité légale y est à 20 ans révolus, en ensuite à cause de son infortune ! C’est parce que la France oblige la Tunisie à n’accorder des visas qu’aux tunisiens qui travaillent et ont de l’argent. Le « pognon » est donc le seul passeport valable dans ce pays ! Désespéré, Slim fini toutefois par toucher un peu d’argent de la vente de la maison familiale, argent qu’il investit pour la plus grande part dans un voyage clandestin pour rentrer en France car l’état tunisien lui refusai toujours son passeport. De toute façon, il n’a plus rien à voir avec ce pays qui n’est pas le sien et le rejette socialement ! Là-bas, on l’appelait le français ! En 2004, il se retourne donc vers un réseau de passage clandestin et passe en Libye, pays organisé pour ce type de voyages. Car en Libye, ce sont la douane, la police et l’armée qui tirent profit de ce trafic humain. Il se retrouve donc sur un petit bateau de pêche avec 364 compagnons d’infortunes, tous « soulagés » de leur argent. Le passage coûte deux millions de dinars tunisiens soit environs 1300 €. Soit plus de 6 mois de travail pour un salarié moyen. Cela fait 730 millions de dinars (474500 €) de butin pour les passeurs. Nous sommes au mois de novembre, l’eau est alors trop froide pour espérer survivre en nageant. Trop surchargé, le navire tangue dangereusement en étant enfoncé dans les flots bien en dessous de la ligne de flottaison. Mais Dieu et c’est lui qui l’affirme, fit que l’embarcation finit quand même par se rapprocher des côtes italiennes. C’est au moment où elle commençait à couler, que la marine militaire de ce pays intervient et les sauva in extremis d’une mort certaine. Il m’a raconté son périple au sein de la frêle embarcation surpeuplée, les gens blottis les uns contre les autres, sans eau et sans nourriture et les réactions de paniques de certains passagers. D’après lui, le bétail est mieux traité. Il se retrouve donc dans un camp de détention, dont il s’échappe. Il remonte toute l’Italie en stop et finit par traverser la frontière française en train. Il échoua donc à Nice, le 7 Décembre 2004, certain qu’une nouvelle vie s’offrait à lui. Il croyait rentrer chez lui ! Mais hélas, c’était sans compter sur les nouvelles lois sur l’immigration et que la France avait bien changée en 17 ans ! Deux semaines après son retour, le temps de se remettre de cette fatigante aventure, il entame une procédure de régularisation, avec l’aide d’un avocat, auprès des autorités françaises. Il réfute d’emblée le concept de clandestinité ! Logé chez sa sœur à Fontaine, près de Grenoble (38), il obtient même une promesse d’embauche, exigence de l’état français. Toutefois, la France a attendue trois ou quatre mois pour lui donner son premier récépissé de demande de titre de séjour. Et au final, il ne s’agit que d’une attestation d’acceptation
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provisoire de résidence sur le territoire français, accompagnée d’une interdiction de travailler ! Oui, vous avez bien lu, on interdit à ces gens de travailler ! De cela, la France se cache et on n’en parle pas dans les médias ! A contrario, on y traite tous les clandestins de fainéants, de trafiquants et de voleurs et leur font incarner tout ce qui ne va pas en France. Notons que le problème est d’office imposé à tous ceux qui restent vraiment clandestins. Enfin, Slim interprète ce fait comme une situation provisoire et ne désespère pas, il récidive demande sur demande. On exige de lui des papiers de plus en plus surprenants, comme un certificat de décès de sa mère et de sa sœur sur le territoire Tunisien. L’ambassade tunisienne de Grenoble refuse de lui accorder ces documents. Il est donc quasiment obligé de retourner en Tunisie pour obtenir ces certificats, et cela : il ne veut pas et ne peux pas le faire ! Sa situation étant irrégulière, il peut même y faire de la prison, et il n’a de toute façon pas l’argent pour se payer le voyage. Pendant les deux années qui suivent, la Préfecture reconduit systématiquement sa demande en récépissé provisoire avec interdiction de travail ! Réduit à mal financièrement, étant une charge pour sa sœur et ses proches, Slim de vient un écorché vif qui a du mal à comprendre et à admettre ce qui lui arrive ! Accepteriez-vous une situation ou on vous empêche de travailler pendant plusieurs années, dans un pays ou tout est basé sur l’agent ? De plus cette situation débouche sur le fait que Slim n’a même pas droit au RMI ni à un logement. La préfecture revient à la charge en lui demandant en outre de présenter son livret de famille. Slim ne l’a malheureusement plus, il l’a soit perdu, soit se l’ait fait voler, mais ce n’est pas là le problème. Il répond donc aux fonctionnaires qu’il est dans l’impossibilité de satisfaire leur demande et que de toute façon, tous les documents qui sont exigés sont déjà en leur possession. Il a été obligé de les fournir à chaque reconduite de récépissé ! C’est le début d’un dialogue de sourd où on le renvoie de bureau en bureau ! Une assistante sociale de Médecins du Monde intervient et négocie alors ce point avec les autorités. Car le délais accordé par l’administration pour fournir ces documents est court : un mois. Même en se payant le voyage, chose qu’il ne peut pas faire, Slim ignore s’il arrivera à obtenir ces fameux papiers avant la fin de la date butoir ! L’entretient se déroule bien, laissant entendre que les anciens papiers du dossier suffisent pour sa régulation. On dit à Slim d’attendre quelques semaines pour recevoir une réponse. Il pensait enfin toucher au but et pour la première fois je l’ai vu heureux et souriant pendant ce laps de temps ! Trois semaine plus tard, voici en substance quelle fut la décision de la Préfecture envoyée par lettre recommandé : « Nous n’avez pu constituer votre dossier à temps ni pu
prouver depuis combien de temps vous êtes en France. Vous devez quitter le territoire français, vous avez un mois pour le faire ! Veuillez contacter ces personnes aux adresses ci-dessous afin de vous éviter une reconduite forcée ou votre inscription au fichier des personnes recherchées » !
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Ajoutez à cela dans les jours qui suivirent, comme par « hasard », un contrôle par la BAC (Brigade Anti Criminalité) où il lui a même été demandé comment il pouvait s’être payé le blouson qu’il portait. En fait, c’est un blouson prêté par son neveu, le fils de sa sœur chez qui il réside. Le fonctionnaire de police n’a pas été spécialement été respectueux du code de politesse et Slim a vécu ce moment comme une humiliation ! Il semblerait, et là c’est moi l’auteur du texte qui l’affirme, que tout a été fait pour satisfaire à des quotas de délinquance et d’expulsions, faisant fit de la condition humaine et des lois destinées à régir le cas de Slim. Car on ne maintient pas plusieurs années un individu dans la précarité, sans prendre le risque d’en faire un délinquant ou un trafiquant. Pourtant Slim n’a pas choisi d’aller dans cette voie, on peut affirmer alors qu’il en a été mal récompensé ! Cette histoire est significative de milliers d’autres dans le même cas. Lecteur, je ne sais pas si vous êtes en parfait accord avec la politique gouvernementale de notre pays, mais ce n’est pas mon cas ! Je m’insurge devant de telles pratiques, tant pour l’inaction (on ose presque dire ici passivité ou laxisme volontaire) des services publiques, que des sous entendus xénophobes que cela génère ! Je les dénonce haut et fort ! Cela leur aurait coûté quoi de mettre le nez dans le carton archive de son dossier et d’en ressortir les anciens documents ? 5 minutes, 10 minutes … Quand une enquête est diligentée, elle doit l’être charge et à décharge. L’Etat français n’a même pas vérifié auprès des autorités italiennes si le récit de Slim est véridique et si les dates qu’il cite correspondent ! Ruiné, on va donc l’expulser dans un pays qui n’est pas le sien et ou il n’a aucune attache. Sa sœur est française et exprime le fait qu’elle désire l’accueillir et l’aider à s’insérer au sein de notre société! Mesdames, messieurs qui lisez ces lignes, je vous en prie, faisons ce qu’il faut, ce que notre devoir nous dicte, pour que Slim et ceux dans le même cas, réintègre leur patrie, c'est-à-dire la France ! Je sais qu’il y a beaucoup d’intolérants qui vont lire aussi cette encyclopédie, ne serait-ce que pour tenter d’y trouver des éléments qui apporteraient de « l’eau à leur moulin ». Des gens qui « ficheront » carrément de ce qui peut arriver à des Slim ou d’autres. Nous vivons dans un curieux monde ou les valeurs affichées sont l’égoïsme et la réussite sociale et financière. Mais ils ont tort, à plusieurs niveaux, d’afficher cette prétention. Je l’adresse ici à eux : mesdames, messieurs, vous n’êtes que des criminels, et le fait qu’un coup du destin vous a officialisé et doté de pouvoirs, n’y change rien. Sacher que votre façon de penser et d’agir est une tare qu’il vous faudra payer un jour ou l’autre ; de votre vivant, ou après votre mort auprès de Dieu ! Il y a eu, a et aura toujours des gens pour vous combattre et s’y vous ne cesserez, jusqu’à la fin des temps, de nous « casser les pieds », permettez nous d’en faire autant envers vous ! La période de la seconde guerre mondiale n’a malheureusement pas suffit pour se débarrasser de vous à tout jamais, cette fois-ci, on va y remédier ! L’intolérance (sous toutes ses formes) sera interdite, condamnable et condamnée et cette loi sera inscrite comme inaliénable dans notre constitution. Pour ceux qui se retrouvent dans ma façon de penser, vous pensiez peut-être à tord que les « choses » ne pouvaient pas changer, que l’humain sur terre est une fatalité pour les vrais être humains, que la vie sur terre est trop compliquée pour en être gérable ! Et bien non, il suffit de
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criminaliser ceux qui en veulent plus que les autres et de rendre cette loi universelle ! Il n’y a rien de plus simple comme concept, je m’étonne que cela vous ait échappé !
Conclusion : en France, au niveau officiel, tout est fait (je dirais même volontairement mis en place) pour que le trafic de drogue perdure et s’accroisse. Par cette façon, cela entretient le mythe de l’insécurité, les prises de positions politiques de droite, l’action des polices et leur financement, la mise en place de lois liberticides, … etc. En bref, le maintient au pouvoir de criminels dont une partie, en plus (l’équivalent moderne du SAC de jadis), profitent de l’aubaine pour s’autofinancer avec les bénéfices de la cocaïne. D) Vers un « marché » de la drogue qui se généralise à défaut de pouvoir se légaliser ! Ce lundi 17 mars 2008, le Dauphiné Libéré nous apprend le fait suivant : « De la cocaïne transgénique : Les autorités brésiliennes ont récemment fait une découverte toute particulière : des plantations de coca … génétiquement modifiées. Ainsi adaptées au climat du pays, les cultures s’étendaient sur 150 hectares, en pleine forêt amazonienne, près de la frontière avec le Pérou ». L’information à son importance. Il faut dire que l’étau se resserrait sur les narcotrafiquants colombiens. Ces derniers ont donc trouvé le moyen de délocaliser leur production et peuvent désormais faire pousser de la coca dans n’importe quel pays chaud ou tempéré, évitant ainsi d’avoir à passer les frontières. Ainsi, finit d’avoir à trouver de nouvelles voies d’accès comme nous venons de l’étudier. La coca peut maintenant pousser comme n’importe quel buisson d’ornement ou mauvaise herbe ! La « guerre des drogues » n’en finit pas de rebondir ! La culture de la coca imposait jadis des conditions de sols, de température et d’altitudes qu’on ne trouvait qu’en pays d’Amérique latine bordant la Cordillère des Andes. Maintenant il semble que cette plante puisse pousser de préférence dans tous les pays atteints d’insécurités ou disposants de vastes espaces libres de toute influence humaine. La « guerre des drogues » n’en finit pas de rebondir !
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Le mythe du Biocarburant polluant : Nous avons vus dans la 1ère partie de ce livre, que le carburant biologique a su gagner ses « lettres de noblesse ».
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n résumé : après des années de batailles entre un agriculteur engagé et l’Etat français, ce dernier a finalement été condamné en tribunal pour avoir interdit et muselé le biocarburant, notamment celui issue de graines (huiles végétales). L’Etat interdisait auparavant, l’emploi de ces carburants biologiques de substitution : les assureurs n’assuraient que les véhicules fonctionnant aux carburants pétroliers. Déboutés, les détracteurs de ce mode d’énergie écologique ont donc adaptés leur stratégie pour nuire à ce nouveau secteur et faire empêcher son emploi. Pour ce faire, ils employèrent Internet pour diffuser de fausses informations, méthode pratique pour diffamer car la « toile » n’est pas censurée et ce qui y est mentionné, la plupart du temps de source inconnue ou non vérifiable, n’est pas condamnable en justice. Du coup, un bruit cours que les carburants biologiques n’apportent aucune solution à l’effet de serre, dans le sens que leur écobilan est nul ou négatif. Dans cette déclaration, aucune différenciation n’est faite pour distinguer les différents carburants d’origine végétale. Ils sont toutes mis dans le même sac. Mais pour justifier leurs dires, ces accusateurs s’appuient sur l’exemple de l’éthanol fabriqué à base de cellulose de blé transformée en sucre, puis en alcool. Les céréales sont les principales matières visées par cette technique. La quantité d’énergie nécessaire à sa transformation est telle que son écobilan est nul à légèrement positifs. Ils poussent la dramatisation au point d’affirmer qu’il est même négatif, mais c’est faux ! Hors, ce qu’ils ne disent pas, c’est qu’il existe deux autres carburants végétaux tirés soit des graines (huiles), soit de la fermentation de végétaux (méthane). Ces deux derniers sont irréprochables en tous point et peuvent produire du carburant en masse sans problème. De même pour l’éthanol tiré de la canne à sucre : celle-ci, au contraire des céréales, est directement transformable en Alcool. L’huile de palme, qui est un problème à part, est mentionnée ici mais sera traité un peu plus loin. Il faut donc savoir de quoi on parle : Produits
Pollution (combustion)
Utilisation souhaitée
Domaine d'utilisation
Non
Motorisation essence
Ethanol de céréales (Alcool) Ethanol de Cannes à sucre (Alcool) Diester (mélange diesel – huiles végétales)
Non
Ecobilan Nul à légèrement positif selon les rapports.
Non
Positif
Oui
Motorisation essence
Oui
Huile de palme
Non
Négatif Négatif du fait des déforestations intensives
Non Oui – non(*)
Huiles végétales
Non
Plus que positif
Oui
Méthane non pétrolier
Non
Plus que positif
Oui
Diesel et fuel pétroliers
Oui
Négatif
Non
Motorisation diesel Motorisation diesel et chauffage Motorisation diesel et chauffage Motorisation essence et chauffage Motorisation diesel et chauffage
Essences pétrolières
Oui
Négatif
Non
Méthane et gaz pétroliers
Oui
Négatif
Non
Motorisation essence Motorisation essence et chauffage
Tableau de comparaison écobilan / pollution des différents carburants possibles. (*) Oui en culture raisonnées et en usage local, non en cultures intensives car destructrices de forêts. Grâce à ce tableau, on y voit maintenant un peu plus clair dans cette ténébreuse affaire. On peut donc en déduire qu’il y a eu tentative de tromperie sur la question qui nous préoccupe ici et que ce mensonge a été orchestré par ceux à qui la mort des carburants végétaux profiterait ! Certains écologistes sont montés au créneau de cette thèse sans ce rendre compte qu’ils se sont fait manipuler par leurs ennemies. Au sujet du tableau, on peut rajouter ceci :
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- L’éthanol tiré des céréales n’est pas souhaitable pour une autre raison : il empiète sur le domaine de l’alimentaire. Comme il en faudrait des quantités gigantesques pour remplacer les carburants pétroliers, il y aurait donc un manque énorme pour l’alimentation humaine et animale. Un chiffre résume tout l’intensité du problème : un petit pays comme la France consomme aujourd’hui plus de 80 millions de tonnes de dérivés pétroliers chaque année. - La canne à sucre (plante tropicale), est difficilement exploitable en France, mais l’est beaucoup plus au Brésil, vaste pays riche en terres vierges de toutes cultures souhaitant s’affranchir le plus possible du pétrole américain (du nord comme du sud). - Les huiles tirées des graines produites par le colza, maïs, tournesol … concernent aussi l’alimentaire et leurs surfaces traditionnelles de culture seraient insuffisantes tant qu’on ne tiendra pas compte du chanvre. En rappel, ce dernier est résistant, n’a pas besoin de pesticides, et sa base protéinée peut aussi servir d’engrais, pour retraiter les champs afin d’éviter qu’ils ne s’épuisent. Il peut donc pousser dans les friches, pour peu qu’on y prépare la terre, et en montagne, même si le rendement est moindre. Enfin, le chanvre peut être utilisé en jachère, rapportant encore lorsque la terre se repose. - Le méthane (d’origine végétale et non pas fossile) rejoint le sujet du trie des déchets. Il devient super rentable s’il ne coûte presque rien à la production, ou plutôt à la récupération. Il faut donc mettre au point un procédé intensif de récupération des déchets végétaux tant en ville qu’à la campagne. Cela nécessite peut être une troisième poubelle de trie ou une benne de récupération dans chaque quartier. Après transformation en méthane, ce qui reste fait un excellent compost, puis terreau qui revendu, peut encore aider à financer cette filière. Le compost, quand à lui, peut être brûlé et servir aussi au chauffage urbain. C’est du végétal (ensemble de débris végétaux) : il ne pollue donc pas en CO2 (écobilan neutre), ni en toxiques et métaux lourds. Leur combustion produit très peu de dioxine : c’est l’incinération des substances chimiques d’aujourd’hui qui en dégagent un max ! Au niveau carburant, un des points de vue qui n’est jamais débattu, concerne la taxation. Elle est abusive, et si on veut donner une impulsion aux carburants végétaux, pour qu’ils soient directement concurrentiels aux dérivés pétroliers, il faudra la diminuer de plus de moitié. Il est souhaitable que la culture de ces végétaux, dans un but énergétique, soit rentable même pour de petites exploitations, au risque d’avoir à leur donner un petit coup de pousse fiscal. Comprenons que ce changement de sources énergétique est si radical, qu’il ne se fera pas du jour au lendemain. Il sera progressif, planifié, orchestré même. Il pourrait y avoir des ratés, des bugs et des adaptations dans l’organisation d’une telle structure. Ceux qui affirment que le végétal ne peut pas remplacer entièrement le pétrole sont des menteurs : barrages, nucléaire, éoliennes, puits à chaleur, hydrogène et capteurs solaire viendront compenser la différence de consommation énergétique. Je dis barrages et nucléaire car ces structures existent déjà et qu’il faut donc les intégrer au moins le temps nécessaire pour pouvoir se passer entièrement du pétrole (période de transition). Vous trouverez sur Internet le plan d’une technique (procédé Pantone) qui réinjecte les gaz brûlés avec de l’eau dans le moteur et qui permet de diviser par 10, je dis bien par 10 et c’est prouvé, la consommation en carburant (essences) des véhicules de grosse cylindrés. C’est aussi un peu dans ce sens qu’il faut aller car si on divise par 5 ou 10 notre consommation de carburant, on réduit d’autant nos besoins de production. On se rend compte alors que dans ce cas, on a assez de terre arable pour produire a la fois notre nourriture et à la fois assurer notre consommation énergétique. Cette technique fonctionne aussi pour le gasoil mais ne permet « que » de diviser la consommation par quatre, ce qui est déjà pas mal ! Evidement, ceux qui vendent du carburant, dont l’Etat qui nous rackette à ce niveau, ne souhaitent pas diviser par 10 leur chiffre d’affaire ; ils boycottent donc tout simplement ce brevet ! Pourtant il va bien falloir qu’ils cèdent sur ce point car ce sont eux qui empêchent actuellement cette reconversion! Enfin, il faudra aussi financer la recherche d’autres modes de productions énergétiques comme l’hydrogène et les barrages marins, ainsi que tout ce que j’ai pu oublier et ignorer ici. Vous savez, j’ai beau me « creuser la cervelle », je ne suis pas Dieu et ne peut donc pas tout savoir. Je ne fais ici que dégrossir les principales lignes
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du problème mais la résolution de ce dernier ne saura être que collective : conjuguons nos talents ! En tout cas, si on ne fait rien, il est certain que l’on courre à la catastrophe. On n’a donc pas le choix ! Ceux qui s’opposent à ce changement sont, dans le meilleur cas, de gros imbéciles bornés, et dans le pire, des criminels qu’il faut mettre hors de nuire. C’est que nous sommes dans la m… et la génération jeune et à venir vont payer pour l’aisance excessive de leurs anciens. Plus nous attendons pour réaliser ce changement, plus la situation s’aggrave, et plus les privations, ainsi que le temps de réparation seront longues pour nos descendants. Leur faire hériter de notre problème en se disant que nous, on a encore bien le temps de bien vivre avant que la planète se déchaîne vraiment et que l’enfer arrive sur terre, il n’y a pas de nom pour désigner l’ampleur de cette ignominie. Hitler, Staline, Napoléon et Attila réunis, tout cela n’était rien par rapport au mal que l’on prépare. Comprenez-vous maintenant pourquoi je parle de fascisme industriel ? Les banques, les cartels et les industries devront se plier aux exigences collectives ou cesser d’être ! Le deal qu’on leur propose, de financer et de passer aux énergies des plantes, leur permettra de maintenir leur rang, et de limiter la casse. C’est une bonne offre ! Ceux qui sont responsable de ce désastre, s’ils jouent le jeu de la réparation, ne doivent pas être jugés. Leur chance, comme la nôtre, est de pouvoir aider à résoudre le problème d’effet de serre, ainsi la réconciliation sera possible. Nous sommes tous concernés, à l’image de ces riches qui, désarmés face aux ravages d’une nature déchaînée, ont vu tous leurs biens brûler dans le grand incendie de la Californie en Octobre 2007. 1) L’huile de palme : une ressource biologique désastreuse lors d’une culture intensive ! (Ou quand le « n’importe quoi » s’impose !) : Ce qui va suivre s’inspire de deux articles (« L’huile de palme : une catastrophe écologique planétaire » et «Huile de palme : on marche sur la tête !») écrits par Jean-Luc Goudet de Futura-Sciences, un excellent site d’Internet que je vous convie à consulter de temps en temps. C’est bien la preuve qu’il faille en imposer aux industries et ne pas les laisser faire dans le n’importe quoi avec comme seules logiques celles du bénéfice et de l’argent ! A) La palme, présentation : Le palmier à huile, Elaeis guineensis, est un arbre d’origine africaine. En culture locale, il s’annonce comme une panacée dans le sens que la pulpe rouge de ses fruits, en grappes un peu comme le dattier, donnent une huile alimentaire et du gras lourd, assez riche en vitamine A, utilisé comme succédané du beurre ou de la margarine.
Le palmier à huile Elaeis guineensis © N. Longhitano , photo de l’article de Jean-Luc Goudet
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Du noyau des fruits (on dira plutôt de l’amande de la noix), on peut encore extraire de l’huile de palmiste, produit supplémentaire et différent de l’huile de palme, qui sert d’ingrédient pour des peintures et des produits cosmétiques. Voici un juteux débouché complémentaire. Cette arbre fut très utile à l’Afrique dont on connaît le sous développement et ses problèmes de malnutrition. Il est devenu la ressource locale principale en vitamine A. Il pousse rapidement et produit déjà au bout de trois ou quatre années. Dès 1990, la culture de cet arbre connaît un grand boum économique sous l’impulsion de l’industrie agroalimentaire européenne et étasunienne qui l’utilise de façons variées : pâtes à tartiner, chips, margarines, plats cuisinés, biscuit, pain industriel, soupes, céréales de petit-déjeuner, ... C’est donc une part importante de l’alimentation des pays riches qui est devenue dépendante de cette huile de palme. D’autres pays sous développés s’intéressent à cette culture très rentable. C’est la cas de l’Indonésie et de la Malaisie qui l’ont adopté puis développé à une échelle démentielle. Ces deux pays asiatiques sont même devenus les champions de cette production (85% de la production mondiale), alors qu’en 1960 les pays africains en étaient les principaux producteurs. Cette « réussite » fait école : la Colombie se lance actuellement dans l’aventure. Pour l’Indonésie comme pour la Malaisie, cette production représente plus de 15 millions de tonnes annuelles. Puis en 2005, l’Union européenne promeut et encourage le développement de carburants biologiques, le prix du baril de pétrole obligeant. Depuis, c’est le délire : la production intensive d’huile de palme conduit à des déforestations massives et à la destruction complète d’écosystèmes forestiers. Entendez par ceci que non seulement disparaissent les espèces végétales autochtones, mais aussi toutes les espèces animales qui y cohabitaient. L’Oran Outan n’est donc pas la seule espèce en voie de disparition causée par cette monoculture destructrice, mais il est devenu le symbole du massacre qui s’y passe.
Le problème inquiétant de la déforestation massive : A l’intérieur même du Parc national Bukit Barisan Selatan, en Indonésie, la forêt naturelle, en 2006, laissera place ici à une plantation de café... © IRD / Hubert de Foresta – photo de l’article : « On marche sur la tête » de Jean-Luc Goudet (Futura-Sciences).
Il s’avère que l’huile de palme fournit un excellent substitut du diesel. C’est un troisième marché pour l’huile de palme, et de loin le plus important. Pour atteindre ce niveau de production, les Malaisiens et les Indonésiens se sont lancés dans de vastes opérations de déforestation pour permettre la monoculture intensive. Si l’Indonésie a perdu déjà 72 % de ses forêts, la PNUE (Programme des Nations Unies pour l’Environnement) estime que 98 % des surfaces boisées de ces pays auront disparues en 2022.
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Or cette immense zone forestière, à l’origine les trois quarts des pays asiatiques concernés, est particulièrement riche en espèces mais aussi se trouve être une richesse pour les habitants qui l’exploitent depuis longtemps. Sa disparition, outre la destruction massive d’espèces uniques à tout jamais, met donc aussi en danger ses habitants qui, privés de ressources naturelles, se retrouveront à la merci et au service forcé des industries responsable de ce crime contre l’humanité et la nature. Ils y perdront donc leurs traditions et leurs libertés. Cette destruction est donc une catastrophe économique en sus d’écologique. Elle aboutera non seulement à des catastrophes sociales, mais aussi à des bouleversements climatiques et probablement à une sorte de désertification quand on sait que les immenses forêts sont des » pièges à eaux » qui permettent de faire face aux saisons sèches. Enfin, et ceci nous concerne plus directement, cette déforestation ne sera pas sans conséquence planétaire puisque les forêts sont de gros absorbeurs de CO2. On estime que l’ensemble des déforestations sont responsables de 15 à 20% de l’augmentation de gaz à effet de serre. D’après Greenpeace, c’est à cause de ce désastre forestier que l’Indonésie doit sa troisième position mondiale de producteurs à effet de serre et non pas du fait d’industries que ce pays ne possède pas. Or n’y a pas qu’en surface que les forêt stockent du carbone : le sous-sol en retient beaucoup sous différentes formes. Seul la biodiversité le permet car ce stockage est surtout le fruit de la lente décomposition des débris végétaux sous l’action conjuguée d’insectes et de micro-organismes. La monoculture rompt cet équilibre, certes, mais le pire provient des techniques mêmes de ces cultures : bouleversement de la nature des sols par arrachage systématique et par épandages massif d’amendements, d’engrais et de désherbants toxique comme le paraquat ! Tenez compte aussi que les surfaces sont brûlées avant d’être ré-exploitées, ce qui représente en soit une méthode de stérilisation.
Une plantation de palmiers à huile en Thaïlande. Sur le sol, un amendement organique.© IRD / Jean-Pierre Montoroi. Article : Huile de palme : une catastrophe écologique planétaire par Jean-Luc Goudet – Futura-Sciences
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Certains articles laissent à penser que le palmier à huile est une bonne ressource dans le sens qu’il stock pas mal de CO2 mais c’est faire fît de tout ce qu’on a détruit pour développer sa culture : n’oublions pas, qu’en plus, la forêt a été essentiellement brûlée dans son grand ensemble pour permettre le déboisement. Donc, tout le CO2 stocké dans le bois et les tissus végétaux, fruit d’un travail plurimillénaire, s’est retrouvé libéré dans l’état gazeux. Il s’agit donc d’un gaspillage de bois doublé d’un apport considérable de CO2 dans l’atmosphère mondiale. Il est impossible de chiffrer la quantité de CO2 libérée due au fait de ces incinérations, mais comprenons que ces incendies ont perturbés plusieurs années successives la qualité de l’air de toute la région, la quantité d’ensoleillement du fait de leur opacité et que les fumées étaient visibles de l’espaces tant elles étaient denses et étendues. Rien a voir donc, avec l’impacte d’un feu de jardin ! En Amazonie comme en Asie du sud-est, c’est toute la population des forêts : plantes, insectes, microbes, animaux et humains qui sont en périls. Après connaissance de ces faits, certain souhaitent et à juste titre, boycotter l’huile de palme dans notre alimentation. Toutefois, sa présence n’est que rarement indiquée sur les emballage et souvent cachée sous l’appellation de « huile végétale ». Il faudrait en fait boycotter pratiquement tous les produits. En pointe dans cette action, l’association « les Amis de la Terre » a mené plusieurs campagnes, dont une vers la grande distribution, pour pousser à la signalisation des produits contenant de l’huile de palme. Cela risque toutefois d’être insuffisant si l’huile de palme s’impose dans son troisième secteur, celui des biocarburants. Voici que j’ai résumé le premier article de Jean-Luc Goudet en y rajoutant quelques points de vue ou précisions. Le second ne peut pas l’être facilement, puisque c’est la retranscription d’un dialogue entre monsieur Goudet (représentant Futura-Sciences) et monsieur Sylvain Angerand. J’ai préféré vous le placer en entier pour que vous n’en « perdiez pas une miette ». B) Huile de palme : « On marche sur la tête ! » Par Jean-Luc Goudet, Futura-Sciences (11 décembre 2007). Démarrer la production de biodiesel à base d’huile de palme est une pure folie, explique Sylvain Angerand, ingénieur forestier et membre des Amis de la Terre. Déjà bien engagées, les déforestations en milieux tropicaux devront se multiplier. A ce rythme, chaque Européen aura besoin de 500 mètres carrés de plantations pour couvrir sa consommation de carburant. Sylvain Angerand est chargé de la campagne pour la protection des forets tropicales au sein des Amis de la Terre. Il s’est rendu en Indonésie et a longuement étudié ce dossier. Pour lui, le problème soulevé par l’huile de palme, que nous avons présenté dans un précédent article, est si ample qu’il doit conduire à remettre en cause les politiques énergétiques des pays riches. Futura-Sciences : Qu’en est-il de la déforestation en Indonésie ? Ce pays est présenté en première ou en deuxième place pour la superficie de forêts détruites. Sylvain Angerand : La déforestation atteint 2,6 millions d’hectares par an. Si on rapporte cette coupe à la superficie totale des forêts du pays, l’Indonésie est bien en première place. FS : Cette production d’huile de palme est-elle contrôlée ? Sylvain Angerand : La production est anarchique. Il faut comprendre que cet Etat est récent (1945) et qu’il s’agit d’un archipel de 15.000 îles. L’Etat a nationalisé 145 millions d’hectares de forêt et en a redistribués une partie sur les îles, pour maintenir une activité économique. De nombreuses entreprises gèrent elles-mêmes des scieries de petites tailles. Entre 60 et 70 % des coupes de bois sont illégales. Une fois les arbres coupés, on plante souvent des palmiers à huile. La rentabilité est excellente. L’arbre produit dix fois plus d’huile que le soja. Les exploitations sont désormais présentes dans les parcs nationaux, en principe destinés à protéger la forêt. Sur 40 parcs, 35 contiennent des exploitations !
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FS : Quelle pourraient être les conséquences ? Sylvain Angerand : C’est une réduction de la biodiversité, une dégradation du réseau hydrique conduisant à un assèchement des sols (la forêt retient l’eau) et à une réduction du nombre de rivières et une destruction d’écosystèmes entiers. On parle beaucoup des orangs-outans. Ce sont des symboles, qui touchent beaucoup les gens. Ils risquent fort de disparaître et c’est très malheureux. Mais ce ne se sont pas les seuls à être menacés d’extinction. Les conséquences vont bien au-delà et concernent les hommes aussi. On constate déjà une augmentation des températures dans la région et les incendies sont devenus un problème récurrent. FS : Il s’agit de culture intensive ? Sylvain Angerand : En Indonésie et en Malaise, oui. La culture de cet arbre n’est en soi pas mauvaise. Nous ne sommes pas contre faire pousser des arbres qui répondent à un légitime besoin alimentaire. D’ailleurs, cette production d’huile serait utile à bien des pays du sud, où elle pourrait remplacer les monocultures de soja. Mais la culture intensive de palmier à huile, non seulement défriche la forêt, mais est réalisée dans de très mauvaises conditions. Les agriculteurs utilisent par exemple le paraquat, un herbicide toxique, interdit dans plusieurs pays du monde, dont l’Europe. FS : Y a-t-il une évolution des pratiques agricoles ? Sylvain Angerand : On pourrait y croire car les industriels de l’huile de palme verdissent leur image. Mais c’est tout. Il existe une « Table Ronde sur le Palmier à Huile Durable ». Pourtant, cette association tolère l’utilisation du paraquat. De plus, nous avons découvert que Wilmar, un important producteur d’huile de palme, exploite des forêts de façon illégale, alors qu’il s’agit d’un membre actif de cette table ronde ! FS : Le consommateur européen peut-il agir en boycottant les produits contenant de l’huile de palme ? Sylvain Angerand : Bien sûr. Nous avons lancé une campagne vers la grande distribution pour qu’un étiquetage soit mis en place afin que le consommateur soit informé. Si les gens prennent conscience de cet impact, c’est très bien. Mais ces actions individuelles ne suffiront pas. Il faut comprendre l’ampleur du risque. Le gros problème, ce sont les biocarburants. Quand en 2004, la Commission européenne a annoncé ses objectifs d’augmenter la part de ces carburants verts, le cours de l’huile de palme a fait un bond. Actuellement, un Européen a besoin de 25 mètres carrés de plantation pour son approvisionnement en huile de palme. Une fois les biodiesels généralisés, il lui en faudra vingt fois plus. Si on décide de se servir de biocarburants pour les avions, la demande deviendra énorme. On est en train de marcher sur la tête ! Face à un problème d’une telle ampleur, il faut penser aux problèmes de fond, c’est-à-dire aux politiques énergétiques des grands pays comme l’Europe et les Etats-Unis. FS : Les discussions à Bali aborderont ce problème… Sylvain Angerand : Les enjeux financiers sont énormes. Si on prend des mesures, par exemple des aides pour éviter la production, il faudra qu’elles soient suffisantes. Il faudra qu’il devienne plus rentable d’arrêter les plantations que de les continuer. Sinon, ça ne servira à rien. Victime des déforestations indonésiennes, l’orang-outan risque fort de disparaître. Il est devenu l’emblème de bien d’autres disparitions d’espèces, végétales et animales. © www.777life.com, usage illimité. Fin de l’article !
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C) L’huile de palme dans l’alimentaire : En Afrique, l’huile de palme (non cuite) est un auxiliaire alimentaire précieux car riche en corps gras et en vitamines A et E. Mais dans nos pays occidentaux ou la carence vitaminique est pratiquement absente, ce produit n’apporte pas que des avantage. Car cette huile est constituée de 45% de corps gras saturés que l’on connaît aujourd’hui comme néfaste à la santé. Néfaste car notre alimentation est déjà trop riche en ce type de corps gras, que l’on retrouve dans toutes les graisses animales autres que celles du poisson. Il serait souhaitable de plutôt consommer d’autres corps gras, insaturés, comme ceux des végétaux (oméga 3 et l’acide linoléique par exemple). Autre chose, il faut savoir que chauffée, cette huile perd tout son apport vitaminique. C’est largement le cas des produits de la grande distribution ou nourriture vendus possédant de l’huile de palme est soit cuite, soit à cuire. Bio n’est pas toujours synonyme de qualité alimentaire mais uniquement gage de nourriture exempt d’additifs chimiques toujours toxiques. On peut trouver de l’huile de palme bio, toutefois cette dernière vous apportera toujours des problème de (mauvais) cholestérol et d’obésité, avec tout le lot d’autres problèmes de santé que cela apporte. Un SDF affamé et dévitaminé peut donc manger de l’huile de palme, de préférence crue, cela ne lui causera aucun tord, bien au contraire. Mais ce n’est pas le cas de quelqu’un qui accède régulièrement à une alimentation dite « normale » pour lequel l’huile de palme s’avère un apport nutritif autant excédentaire que superflu. Pourtant on trouve cette huile de palme dans pratiquement chaque produit préparé vendu en grande surface. Les produits premiers prix sont les principaux concernés. Car si l’huile de palme s’est imposée, c’est justement parce qu’elle est peu coûteuse. Car, qui dit produit « pas cher », dit produit fabriqué avec de la matière première « pas cher » ! Même nos boulangeries sont atteintes par ce phénomène. La France se dit soucieuse du problème de l’obésité : il lui faudra donc lutter contre l’huile de palme généralisée dans la grande distribution. J’insiste sur le fait que l’huile de palme n’est pas un problème en soit, c’est sa généralisation forcée, obligée, qui est un problème. Manger mal peut rendre malade ou tuer. Il faut donc manger équilibré, et cela presque tout le monde en a pris conscience, mais peu on les moyens financier nécessaires et le temps pour vraiment bien le faire. Encore une injustice économique !
2) Pourquoi le chanvre peut réussir là ou l’alcool de canne et de céréales et l’huile de palme ont échoués ! D’abord, c’est une plante qui ne nécessite pas de pousser en milieu tropicale. Ce point est important car produite sur place, elle permet de bénéficier d’un écobilan positif et ne nous rend pas dépendant des autres pays en matière énergétique. Ensuite, la culture du chanvre ne demande pas à détruire de vaste forêt comme le palmier à huile : il suffira d’utiliser les friches, les zones de montagne et moyenne montagne dégagées et délaissées par l’élevage animal moribond. On a vu précédemment que le chanvre pouvait même être utilisé en jachère des cultures classiques avec comme bénéfice de dépolluer les sols en excédants azotés et potassés. Ensuite, la culture du chanvre ne vient pas réduire celle des céréales et légumes propres à notre alimentation. Elle peut même l’augmenter du fait que le tourteau de chanvre restant après le pressage d’huile, très riche en protéines pures, pourrait être utilisé dans l’alimentation animale. La part de céréales utilisée actuellement pour ce faire nous revendrait directement. Enfin, cette plante produit aussi d’autre avantages rémunérateurs comme la cellulose, son bois et son fourrage ... tout ce que nous avons étudiés dans la première partie de cette encyclopédie. Cela ne remet toutefois pas en question le fait de devoir réduire notre consommation énergétique, tant sur les plans chauffage et carburants automobiles que sur celui de l’énergie propre aux industries dont l’hydrogène semble être l’avenir. En réduisant ainsi environ 50% nos besoins aujourd’hui pétrolier et demain en biocarburants, cela rend cette transformation possible sans problèmes apparents ! Avec d’autres avantage encore : l’huile de palme perdrait alors sont principe destructeur de forêts puisqu’elle ne servirait plus qu’à une utilisation locale qui nécessite de bien moins grandes surfaces de cultures.
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3) Alors l’espoir ? Et bien non ! Sur ce point, je suis pessimiste. Ceux qui tiennent le pouvoir et l’économie ne vont pas vouloir les lâcher et sont peut-être trop stupides pour se lancer dans l’aventure du chanvre et des biocarburants. Je peux même affirmer qu’ils avaient anticipés le problème de récession mondiale et s’y sont préparé policièrement, législativement, et militairement parlant. La question du terrorisme, par exemple, ne semble être qu’un contre-feu destiné d’une part à focaliser notre attention ailleurs, d’autre part, à être une excuse pour justifier le vote de lois liberticides et la mise en place d’un appareil répressif sans précédent historique ! Alors pourquoi ai-je écris ce livre si je ne crois pas moi même à nos chances de réussite ? Parce que même si tout semble perdu d’avance, il ne faut jamais baisser les bras ! Parce que même s’il n’y a qu’une toute petite chance de réussite il faut savoir la saisir, la provoquer. Enfin, parce que cette œuvre, à travers l’étude de la question cannabique, enseigne le pourquoi et le comment de ce complot contre l’Humanité en sus d’y apporter des solutions. Instruits, nous sommes donc plus forts, et la réussite d’une reconversion énergétique dépendra du nombre de ceux qui l’exigeront fermement ! Vous connaissez le dicton : « seul, nous sommes faibles, ensemble, nous sommes puissants » ! Tout ceci dépasse la simple histoire de réhabilitation du chanvre : il est plutôt question que le peuple retrouve sa souveraineté politique, de réparation écologique planétaire, d’avenir tant pour l’humanité que pour la Nature et enfin de partage équitable des ressources donc de planifications humaines à l’échelle de la planète. Il faut y croire, le vouloir, ce n’est pas une utopie sinon, il n’y a plus qu’à se suicider tous ! Nous sommes capables de choses subtilement géniales, même si elles sont parfois dangereuses et utilisées à mauvais escient comme armes dans les guerres ! Pourquoi ne seraient-ont pas capable de simplement nous gérer, Toutes ces idées que j’ai cité ici, la plupart ne viennent pas de moi : elles sont dans l’air du temps. Parce que je suis têtu et patient, je suis peut être le seul à les avoir réuni avec un fil conducteur dans une seule œuvre mais je ne les ai pas inventé ! Je n’en suis pas l’auteur, mais le colporteur ! Alors c’est possible et tout long chemin commence par un premier pas, puis un second. Ce premier pas a été fait par des gens comme moi, classés il y a encore peu comme atypiques ou marginaux. Le second, c’est vous qui le ferez en exigeant politiquement qu’on continue cette route ! C’est par la non violence que nous arriveront à l’imposer : votez ! Et je vous « casserais les pieds » tous le long de cette œuvre pour vous motiver à pratiquer ce vote, non plus pour quelques indéboulonnables politiciens dont on a su apprécier l’inutilité et le danger, mais pour la gente écologique porteuse de nouvelles idées. Attention, comme l’écologie vient à la mode, la droite industrielle ne va pas manquer à chercher à l’exploiter, la récupérer ! La gauche classique aussi ! Vous êtes prévenus : monsieur Chirac a ouvert la voie et après je ne sais plus combien d’essais nucléaires, se prétendait plus écologiste que Dominique Voynet, plus royaliste que le roi ! Monsieur Sarkozy fera de même ainsi que tous les arrivistes qui le suivent ! Non, un militant écologiste, c’est quelqu’un qui vit ses idées, qui se sacrifient pour elles, qui est en contact permanent avec la nature et ne jure que par elle pour sa survie et celles de ses contemporains. Un écologiste, un vrai, met ses idées en application, boycotte les produits polluants, n’a pas d’actions dans les sociétés pétrolières et chimiques ni n’y travaille et respecte son prochain comme lui-même ! Il risquera tout pour communiquer ses idées, la perte de son emploi, de son confort et voire même de sa liberté ! Comme exemple illustrant cette définition, monsieur Bové est un écologiste avant même d’être un paysan syndicalisé et monsieur Hulot n’en est pas un, même s’il développe des thèses, à son grand honneur, qui vont dans le sens du respect de la nature et du maintient de son patrimoine. Monsieur Hulot serait plutôt environnementaliste qu’écologiste, ce qui n’est pas en soit une critique, car s’est quelqu’un de très respectable et un médiateur très précieux.
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Cette définition ne remet pas en cause qu’il puisse avoir de réelles aspirations écologiques. Voici donc une définition de l’écologiste type qui vous permettra de le distinguer des « faux » écolos qui risquent de devenir légions dans quelques temps ! Je n’ai plus qu’un mot à vous dire : votez !
Pendant longtemps j’ai moi-même douté de la capacité du vote à changer en mieux notre monde. En fait, cela ne sert à rien si on le fait pour des incapables, des profiteurs ou corrompus (ou « achetés ») à la solde de ceux qui nous exploitent et nous trompes. Le résultat des votes est aussi faussé par ceux qui ne votent pas, représentation parfois même majoritaire ce qui est un comble. Ils ne votent pas et ensuite ils « râlent » contre les politiques élus ! Ce qui est aussi un comble ! Mais le mouvement des écologistes, toutes tendances confondues, est principalement issu de la frange populaire et parfois marginale. Il est donc colporteur de nouvelles idées et ne cherche à défendre que nos propres intérêts. Il est incompréhensible qu’on ne lui donne pas l’occasion de s’exercer au pouvoir : après tout, ces gens ne sont pas plus incapables ou incompétents que tous les élus successifs des décennies précédentes et certainement bien plus proches de nous. Alors qu’est-ce qu’on y risque ?
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Désespoirs et manipulations. Cette partie se veut être une réponse directe aux accusations récentes du rôle des bios carburants au sujet de la faim dans le monde, de son urgence et de sa préoccupation actuelle. Je l’ai donc rajouté au « dernier moment » et m’en veut de ne pas avoir su anticiper « l’attaque » : il faut avouer qu’elle est tellement basse que j’en fus surpris ! Dans le point précédent, je vous ai averti de tentative de discrimination des biocarburants par les tenants des énergies actuelles : en voici un parfait exemple ! On pourrait développer ici tout une étude au sujet des mensonges d’Etats et industriels, des tromperies et de la langue de bois. A savoir, nos états industriels, leurs politiques d’expansion continue par effet de concurence, leur incapacité à freiner ou adapter cette expansion à la consommation mondiale, la mauvaise gestion des sols et forêts des pays sous-développés et/ou en voie de développement, la surproduction de viandes et le gaspillage en céréales pour la production de cette viande (alimentation animale), l’exportation de nos styles de vie, de pensée, et de rigueur (voire tyrannie) monétaire, sont les principaux facteurs de la misère et de la faim dans le monde. Et j’en oublie encore ici ... ! Nos pays riches maintiennent donc plus ou moins volontairement certains états dans la précarité pour mieux pouvoir les piller et les exploiter ! Mais cela, beaucoup d’entre vous l’ont compris ! Ce qu’on a moins conscience, c’est qu’en travaillant et en votant pour ceux qui organisent ces crimes, nous en sommes donc complice de la façon la plus hypocrite possible et la plus lâche possible. Et de la plus lamentable aussi : à eux la richesse et à nous les « miettes » dont nous nous contentons ! D’où, la partie développée dans cette œuvre sur « l’esclavage modern »e. C’est pour cela que je me suis retiré du monde du travail : en temps que chrétiens, je ne désire pas être complice de ce qui nourrit « Babylone » dont la proche fin est bibliquement annoncée ! Toutefois, la lecture de cet ouvrage vous fera prendre conscience que je ne suis pas resté sans rien faire ! Tout argument supplémentaire qui rentre en ligne de compte ici et viendrait accentuer le problème de la famine mondiale, est « une goutte d’eau qui aide à faire déborder le vase » ! Celui des biocarburants à bases d’huile de palme ou de céréales représentent donc ce genre de gouttes d’eau ! Attention, je n’affirme pas que ce ne soit pas un problème grave qui vient s’ajouter aux autres, mais qu’il n’est pas la cause primaire de la Faim dans le monde ! Nous nous retrouvons donc, dans une situation ou ceux qui sont responsables d’événements dont on ne peut plus cacher l’origine odieuse et criminelle, aux conséquences humaines et écologiques catastrophiques, utilisent (retournent) ces arguments contre un bouc émissaire - le sujet des biocarburants - , secteur neuf pouvant concurrencer le puissant lobby pétrolier et redistribuer la puissance énergétique au monde paysan, donc en faire bénéficier à tous les pays pauvres ! Les raisons d’un tel dérèglement sont donc connues, dénoncées depuis longtemps par la plupart des fédérations écologistes et paysannes. L’altermondialisation est née de ces considérations avec deux buts à atteindre : lutter contre ce qui produit ces effets néfastes et de les substituer pour en réparer les dégâts. Je me dois donc d’expliquer encore pourquoi et comment ces arguments industriels sont fallacieux ! 1) Le scandale des huiles de palmes : Ici le problème est la pure résultante de l’industrie ! Ce n’est pas le produit en lui-même qui est scandaleux, mais le caractère destructeur de son mode de culture et le fait que les surfaces exploitées manquent drastiquement à la production de nourriture. J’explique : nous avons vu que l’origine de la prohibition du cannabis visait essentiellement à empêcher le développement du chanvre. Le soja (protéines) et le sisal (fibres-cordage) sont autant d’exemples de succédanés qui viennent, mais en moins bien, remplacer notre plante et la concurrencer. L’huile de palme n’échappe pas à cette règle et se veut concurrencer, toujours en moins bien, une autre huile que l’on tire du chanvre. On ne peux pas en vouloirs aux différents acteurs économiques de ces secteurs : devant la rareté du chanvre et de ses sous produits, ils ont du s’adapter avec ce que la nature leur offrait comme produits de substitutions ! Mais dès qu’il y a industrialisation intensive de ces matériaux biologiques, c’est à ce moment que les problèmes arrivent ! Car le cycle biologique n’est pas pris en compte.
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Commentaire [JLB1] : Effet pervers de la prohibition.
Comme nous l’avons déjà lu le point précédent, l’huile de palme, est tiré d’un palmier : le Elaeis guineensis. Non pas du bois de cet arbre, mais de ses fruits. Jadis, sa culture répondait à une demande locale en huile alimentaire : cet arbre est d’origine africaine et c’est dans cette zone que son emploi technique a été imaginé et développé. Les pays industrialisés s’y intéressèrent en premier lieu au sujet de l’agroalimentaire. Plus récemment, l’augmentation abusive du cours du pétrole explique à lui seul l’engouement nouveau pour les biocarburants et il se trouve que l’huile de palme en est un. En Asie, des millions d’hectares de forêts primaires ont donc été défrichés et sacrifiés pour le développement de la culture du palmier à huile. Il s’agit d’une atteinte à l’écosystème d’une ampleur comparable à ce qu’on a détruit dans la forêt amazonienne depuis 1925. Tout un biotope est détruit au nom de la sacro-sainte rentabilité et sacrifié sur l’autel du dieu « argent ». S’il s’agit essentiellement de terres gagnées sur la forêt primaire, les terres arables sont aussi concernées puisque cette activités procure de meilleurs gains que les céréales, fruits et légumes. En quelques années, le champ d’expansion de cette sylviculture intensive est devenu considérable (plusieurs millions d’hectares) et coïncide avec une famine mondiale d’exception, essentiellement due à une demande supérieure à l’offre et à la spéculation boursière. Si, en Europe, on en est à dénoncer l’augmentation de 30 à 50 % des légumes et des céréales, dans certains pays, se nourrir coûte entre 60 et 100% du revenu mensuel. Cette pénurie n’a rien de passagère : elle n’est pas le fruit d’intempéries exceptionnelles mais d’une mauvaise gestion et d’un mauvais partage des denrées alimentaires et énergétiques agricoles mondiales. Elle ne peut donc que durer avec son cortège de morts par dénutrition, de révoltes voire de guerres.
Huile de palme (Sierra Leone) L'huile de palme et les fruits sont de précieux produits tirés du palmier, un arbre très répandu en Sierra Leone. L'huile est utilisée dans les plats locaux tels que le ragoût à l'huile de palme et dans le plasas, une sauce très appréciée.(Christine Osborne Pictures) Microsoft ® Encarta ® 2006. © 1993-2005 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
Vous en doutez ? Pourtant, ce ne sont pas moins de 37 pays qui sont actuellement victimes de cette crise alimentaire. Il ne faut pas prendre nos décideurs occidentaux que pour des monstres : ce n’est pas la motivation à lutter contre cette situation qui fait défaut, c’est la résultante de divergences dans la façon de lutter et nous sommes pris au propre piège de nos logiques économiques. On en est à se demander si toute cette surface utilisée pour la culture de ce palmier ne pourrait pas être mieux employée : au lieu de produire des carburants, produire de la nourriture ! Mais c’est là un faux problème qui justifierait la destruction de ces forêts : on ne peut demander à un seul pays de produire toute la nourriture du globe, chaque Etat doit assurer sa propre production alimentaire de base, ne serait-ce que pour des question d’écobilan et d’économie. Seul ce qui ne peut être produit doit être échangé.
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Commentaire [JLB2] : Référe nce 2005. On assistais alors aux premières émeutes de la faim !
De même que chaque nation devra assurer sa propre production de biocarburants, en parallèle aux énergies douces, pour faire face à sa consommation énergétique. 2) Le scandale des céréales : Il est double. La moitié des céréales produites dans le monde ne sert qu’à la nourriture animale. Nous (les pays occidentaux) mangeons trop de viande, mais prenons conscience que chaque fois que nous le faisons, nous mangeons aussi la part de céréales qui aurait normalement du être rétribuée aux pays pauvres. L’augmentation croissante du niveau de vie de la Chine préoccupe : 1,7 milliards de personnes qui veulent nous singer dans notre façon de vivre. Sans solutions agricoles pour anticiper ce nouvel apport de « supers consommateurs », le déficit céréalier risque tout simplement de drastiquement s’aggraver dans un futur proche (moins de 10 ans). Le problème vient encore s’accentuer quand on sait que les océans sont vidés de leurs poissons. Pour répondre à une demande alimentaire dans ce domaine, nous avons recours à l’élevage intensif : déjà, 75% du marché européen du poisson est d’origine d’élevage. Avec quoi sont nourris ces poissons ? Avec des céréales, bien évidemment ! Là encore, le développement large du chanvre aurait pu permettre de résoudre ces problèmes : je ne vais pas revenir sur ce point qui a déjà été débattu (le tourteau de chanvre) ! Alors, dans ce cadre, faire en plus du biocarburant avec des céréales (bioéthanol) devient un crime contre l’humanité car ce serait délibérément affamer et faire mourir toute une frange pauvre de la population mondiale pour simplement assurer notre confort énergétique et notre apport de protéines animales. Un chiffre dénoncé par la Confédération Paysanne est particulièrement marquant :
Un plein de biocarburant céréalier (bioéthanol) = 1 000 pains de moins à manger !
Ce n’est résolument pas une voie dans laquelle s’engager ! 3) Comment résoudre ce problème ? A) Résumons les faits : Le terme récent de biocarburant est déjà obsolète. Car il est trop généraliste. En effet, il existe plusieurs types de biocarburants : le bioéthanol qui pose problème surtout lorsqu’il est fabriqué avec des céréales dont on ressent actuellement une pénurie au niveau alimentaire. Celui fabriqué avec de la canne à sucre est exempt de ce genre de reproche, mais ce végétal ne pousse que dans un climat tropical particulier... Les huiles de gaines sont aussi des biocarburants qui remplacent le gasoil. Toutefois, leur production intensive comme biocarburant peut aussi réduire la part de protéines végétales réservée à l’alimentation, surtout par le fait des surfaces de cultures importantes qui seraient utilisées pour ce type de production. Ce problème concerne essentiellement le soja et le tournesol, mais pas le colza dont on n’utilise pas la graine comme céréale. L’huile de graine de chanvre rentre donc dans cette catégorie. Non seulement sa graine, et c’est bien dommageable, n’est pas traditionnellement utilisée comme céréale alimentaire, mais cette plante accepte aussi de pousser dans des sols de friche ou montagneux, là ou les autres plantes à graines auraient du mal à le faire. Enfin, le gaz de putréfaction végétale, ou Méthane, qui est complètement ignoré aujourd’hui ! Il pourrait faire tourner les véhicules à essence sans pollution supplémentaire. Sans pollution car ce gaz hydrocarboné, issu du cycle naturel, est actuellement dispersé dans l’atmosphère sans que personne ne s’en préoccupe. Qu’on l’utilise ou pas, dans une forme atomique ou une autre, ce carbone finira de toute façon dans l’air qu’on respire. B) l’équation du problème :
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Tout d’abord , précisons que les biocarburant ne sont pas responsables de la famine actuelle dans le monde. Il est vrai que leur développement, en dehors du contexte cannabique et/ou de cultures rigoureusement gérées, pourrait toutefois accentuer cette famine. Il ne faut donc pas faire n’importe quoi ! Je le précise ici : sans le chanvre, il n’y a aucun espoir de solution, à moins de laisser s’entredétruire la moitié de l’humanité pour repartir sur des bases plus sereines ! Certains sont tentés par cette solution : la guerre (mondiale) leur semble la seule solution envisageable pour tenter de résoudre le problème. Mais faire la guerre, d’abord, cela tue des gens et fait souffrir, et ensuite, il n’est pas certain qu’on puisse la gagner ! Se battre contre qui ? Les russes ? Les chinois ? Les pays du tiers-monde ? Le monde musulman ? Puis, la guerre d’aujourd’hui, avec les armes de destructions massives qui pullulent, fait peur ! Cela pourrait plus accentuer nos problèmes que les résoudre. Un hiver nucléaire, des pays entiers irradiés, cela n’est bon ni pour la production de nourriture ni pour notre santé et nos conditions de vies dans un cadre plus général ! Ensuite, prenons conscience de l’interdépendance de problèmes à priori très différents : l’énergie, l’alimentaire, l’écologie, la famine, l’économie et la stabilité mondiale. Notre planète est un globe, une boule et nous y fonctionnons donc en vase clos. Tout est donc interdépendant et nous avons atteint un seuil de population et de développement qui met en évidence cette interdépendance et dérègle l’équilibre. Pour survivre sereinement, nous sommes donc condamnés à la gestion planétaire rigoureuse de tous les secteurs que l’on vient d’énumérer : en clair, nous sommes mûrs pour un gouvernement mondial ou alors c’est le scénario de l’Armageddon biblique qui va se dérouler ! Mais comme nous sommes encore loin de cet idéal, commençons par le commencement : un vote majoritaire en faveur des mouvements écologistes et la mise en place progressive de leurs thèses grâce au développement du chanvre. Ce mouvement doit provenir de l’Europe car c’est le seul lieu géographique et politique ou cela est actuellement possible ! J’ose ici suggérer de démanteler le seul réel frein qui empêche le développement de cette plante : sa prohibition !
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Modernité et écologie : y a-t-il forcément conflit ?
L
es opposants à un mode de vie écologique sont nombreux. Comme lors de l’aube de tous les grands virages de l’humanité, chacun, sûr et certain de détenir la « vérité » à laquelle « les autres » n’ont rien compris, projette ses craintes et ses phobies sur l’éventualité d’un grand changement. Certains ont peur de revenir « au Moyen-âge », d’autres, que des cultures intensives épuisent les sols, d’autres encore, que nos terres ont une surface trop réduite pour produire notre consommation énergétique … certains vont même jusqu’à affirmer que cette surproduction végétale, dans le but de produire de l’énergie, produira un déficit de la production de plantes comme nourriture. En fait, c’est leur ignorance qui nourrit leurs phobies. Les paysans, plus spécialistes du domaine, ont compris que cela pourrait fonctionner et sont prêts à s’investir en masse dans ce créneau. Il est vrai que le monde paysan se meurt aujourd’hui, l’énergie végétale, mais aussi la production de médicaments et de matériaux techniques avec les plantes, leur semble être une voie de salut. Une partie du monde paysan voit donc en bien les « progrès » du génie génétique et les débouchés nouveaux qui leur sont présentés résolument comme une avancée dans le contexte d’une agriculture plus moderne. Toutefois, il est vrai que le « n’importe quoi » n’a pas ici sa place dans le cadre d’un développement massif d’une production énergétique d’origine végétal. La production doit être planifiée, les sols restructurés, l’exportation par les récoltes compensées en engrais bio de façon précise afin de ne pas polluer les sols et les nappes phréatiques. Chaque canton (français) doit se doter d’une coopérative qui coordonnerait et superviserait toutes ces opérations. Chaque coopérative doit être affiliée aux autres sous la coupelle d’un organisme centralisateur de l’offre et de la demande. Leur gestion devra être paysanne, un peu sur le modèle participatif de syndicats et ceci pour éviter intermédiaires, profiteurs et spéculateurs. Il faut distribuer les terres en friches aux candidats à la reconversion agricole et aux petits exploitants déjà existants. Il faut forcer les grands propriétaires à louer leurs parcelles. Enfin, il faut planifier l’usage et la distribution de la réserve en eau naturelle propre à chaque canton. C’est d’un ministère centralisateur spécifique qu’on a besoin pour ce faire et d’un système boursier à part comme moyen prévisionnel de la production et de régulation du marché ! Il faut donc prévoir deux régimes de productions, une nationale consommée sur place pour laquelle l’UE n’aura pas grand-chose à dire, et une régie par l’Europe ou elle pourra imposer tous les quotas qu’elle veut. Ces grandes lignes de base posées, on ne voit pas ce qui empêcherait ce système de fonctionner ! Le thème est d’actualité, les médias en parlent. Aucune des grandes inquiétudes que j’ai entendues à la télévision n’est fondée. Il s’agit là de problèmes posés par des personnes citadines entièrement coupées de nos origines paysannes. Ce n’est pas de leur faute, c’est notre mode de vie urbain qui les a réduit à cela. Il faut donc leur expliquer, les rassurer en leur
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démontrant, de façon vulgarisé parfois, et plus technique quand il s’agit de répondre à des élus, sur la faisabilité d’une telle reconversion agricole. D’autant qu’actuellement le débat est stérile : on se contente d’entendre des points de vus opposé et des interrogations sans apporter aucune réponse, aucune démonstration technique qui vienne clore le chapitre et aider à la décision. Le débat n’est pas encore public, il n’est que médiatique. Ensuite, il y a ceux qui ne veulent pas de ce changement, spécialement dans le monde industriel, car soit il ont des intérêt dans le pétrole, soit ont peur de devoir débourser sans fin pour adapter leurs machineries aux nouveaux carburants. La encore, cette phobie n’est pas fondée, car avec l’huile (de graines) de chanvre, par exemple, aucune modification des moteurs diesels n’est nécessaire : ils tournent parfaitement et sans mélange, avec cette huile végétale (avouons cependant que c’est plus vrai pour les vieux moteurs que pour les nouveaux : leur système d’injecteurs peine à utiliser l’huile végétale pure). Mais nous verrons plus loin qu’une astuce existe pour remédier à ce fait). C’est en quelque sorte un paradoxe, mais l’urgence de la situation induite par le phénomène de l’effet de serre est le meilleur atout des écologistes ! Il n’y a encore pas si longtemps que cela, tout ceux qui développaient un discours écologique étaient traités de rigolos ou de marginaux babacoolisants. Les visions apocalyptiques d’une mauvaise gestion énergétique et écologique étaient appréhendées comme des délires de fous à aliéner de suite. On a depuis constaté combien cet alarmisme était bien fondé sous le jour de toutes les catastrophes qui se sont succédées! Une seule personne semble avoir échappé à ce cas : Nicolas Hulot. Notre « Globe Trotter écologique national » a connu un curieux parcours atypique. Certes, il fut au début financé par de grandes industries chimiques et mis en avant par la télévision. Au niveau écologiste, certains se méfient du fait qu’il côtoie le « diable ». Pour ma part je pense qu’il s’agit bien d’un passionné de la nature et de sa beauté qui a su vivre sa passion et se donner les moyens de le faire. Pourquoi toujours voir le mal de partout ? C’est un réflexe parfois utile, parfois stupide ! Oui, il a une entreprise, il fait du pognon avec des produits naturels et sa notoriété fait sa publicité. Oui, une fois, un de ses produits n’était pas si naturel qu’il le pensait … et alors ! Si vous saviez comme nous, à Valchanvre, on avait du mal à trouver des produits entièrement bio … et le nombre de fois qu’on a essayé de nous « arnaquer » ! On est dans un monde d’argent ou si on veut être entendu et reconnu par ses paires, il faut mieux afficher des symptômes de réussite. Ensuite sa passion, ses voyages, tout cela coûte cher …très cher ! Avez-vous vraiment vu les reportages qu’il a réalisés ? S’il a trompé le diable pour financer son travail et faire passer son beau message, alors c’est un être exceptionnellement intelligent et patient. Puisque je parle de lui, autant approfondir un peu le sujet, car monsieur Hulot est une figure charismatique de la percée écologique en France. Il n’a pas choisi la voie de Greenpeace, avec son lot d’actions et de campagnes spectaculaires. Il ne fait pas d’opposition et ne tape jamais du point sur la table. Il sait attendre et se taire quand il le faut et s’exprimer au bon moment quand c’est vraiment utile. Son message passe … et il est bien reçu de toute part !
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Même les industriels y sont sensibles. D’ailleurs, on a tendance à croire que ces derniers ne sont que des pollueurs et des profiteurs sans états d’âmes, mais c’est faux. Cela doit bien être vrai pour quelques dirigeants, mais n’allez pas croire que tous polluent sans s’en poser la question. Ils sont eux-mêmes prisonniers de leur industrie, du pétrole obligatoire et du tout chimique mais si vous allez leur expliquer et leur prouver qu’il y a moyen de procéder autrement, que ce changement ne sera ni cher, ni contraignant et les lavera de leur image de pollueurs, je ne vois pas pourquoi ils ne vous écouteraient pas. Certes, si Nicolas Hulot possède une bonne théorie écologique, et se retrouve être un épicurien du beau et du naturel, il n’a pas la connaissance apportée par la pratique de l’exercice de l’agriculture, de l’industrie et de l’agroalimentaire. Il ne peut donc pas à lui tout seul prétendre résoudre tous nos problèmes écologiques et l’appliquer à notre économie. Mais là n’est pas son rôle : c’est un diplomate né, et c’est dans ce rôle qu’il est le meilleur et le plus utile. Mieux encore, c’est un modèle. Tout cela pour expliquer que si la voie contestataire, parfois violente, a été nécessaire pour faire connaître du public certains problèmes et les solutions qu’il faudrait y apporter, elle n’a plus lieux d’être pour le moment. Car, de cette sorte, nous braquons contre nous un adversaire (l’entente Etat – Industries) avec qui il serait préférable de négocier et de s’accorder le plus urgemment possible. Ils existent, sont puissants et indispensables, il serait folie de se mettre en guerre contre eux alors qu’ils sont là pour nous servir! L’ère actuelle est à l’écologie et à la réparation, les mentalités sont prêtes. Même monsieur Bush l’a officiellement reconnu ce qui prouve que le monde de l’industrie et de la politique en sont aussi convaincus ! Alors cessons cette guéguerre stérile, lançons ce débat public et construisons ensemble notre avenir : il y a urgence ! Les OGMs : A) : Préambule : Pour toutes les plantes utiles, surtout celles qui ont des problèmes de rendement ou de fragilité par rapport à un insecte ou une maladie, il y a de quoi alimenter largement la polémique auprès des néophytes. Mais nous comprendrons, après étude, que l’avantage retiré de ces techniques ne pèse pas lourd face aux inconvénients qu’elles impliquent souvent et ne profite réellement qu’aux personnes avides de bénéfices. Pour ne pas prendre le lecteur en défaut, je dois avouer ici que je suis par principe contre les OGM et plutôt favorable à renforcer les capacités défensives de nos plantes par la sélection rigoureuse et la distribution de telles semences à nos agriculteurs par des coopératives (semences adaptées à un biotope donné). En outre, la lutte contre les insectes et les maladies peut se résoudre par l’emploi de prédateurs ou de produits naturels n’interférant pas dans l’équilibre de l’environnement. Certaines astuces, interprétées du comportement intimes des « bestioles » à combattre, peuvent aussi venir à notre secours, comme par exemple, la confusion sexuelle. Il s’agit de « pièges » contenant des phéromones femelles d’insectes qui attirent les mâles de ces espèces.
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Ceux-ci passent donc tout leur temps à s’exciter sur ces pièges, délaissant leurs femelles qui s’en retrouvent non fécondées. Il n’y a donc pas de descendance assurée et le tour est joué. Toutefois, n’étant pas sectaire, je dois avouer que certains arguments développés par les partisans des OGMs « tiennent la route » dans certains cas. Je vais donc me faire ici « l’avocat du diable ». La question est trop floue actuellement pour organiser un débat serein. Expliquons un peu pourquoi et nous comprendrons comment y remédier. Il existe actuellement un conflit entre ceux qui souhaitent l’emploi d’OGMs et ceux qui sont contre. Mais ces derniers, même vindicatifs, ne sont pas forcément contre la raison, si quelques points peuvent justifier l’emploi d’un OGM. Ils sont contre que l’on face n’importe quoi avec quelque chose de potentiellement dangereux ! a) Les Contres : Les opposants furent réduits à s’organiser contre ce qu’ils percevaient comme un danger potentiel imposé par une industrie avide de résultat et de bénéfices. Pour eux, les paysans qui « collaborent » à cette folie sont des abusés inconscients qui cèdent « aux chants des sirènes ». N’étant pas pris au sérieux car soufrant du syndrome déjà expliqué de marginalisation du point de vue écologique, et pressé par l’actualité inquiétante des phénomènes d’effet de serre, ce mouvement s’est radicalisé au point d’organiser des actions plus « violentes » comme celle des « faucheurs volontaires » que je soutiens en tout point ! C’est un acte de résistance civique qui rentre dans le cadre le « la résistance à l’oppression » définie par la « Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen ». Cela nous a coûté un mort (un agriculteur d’OGMs qui c’est suicidé), mais à vraiment fait avancer la question d’une point de vue médiatique et de celui du débat public ! Je suis vraiment navré pour cet agriculteur décédé, personne n’a voulu ceci, et personne n’en veut un autre. Mais cela ne peut interdire la contestation d’une technique aveugle qui puisse induire dans le futur, moult troubles, décès et/ou maladies en sus de la disparition des espèces autochtones par métissage génétique (dispersion de pollens d’OGMs). Notons que cette guéguerre divise profondément le monde paysans. A chaque confrontation, les partisans des OGMs ne manquent pas de nous culpabiliser en ressortant régulièrement l’histoire de l’agriculteur suicidé ! Ce qui tend à clore tout débat approfondit ! Toutefois, pour relativiser, j’affirme qu’ils ne font pas tant d’histoire pour tous les militants écologistes qui furent poussés au suicide, à la ruine, ou à l’internement psychiatrique abusif. b) Les Pour : Il perçoivent dans les OGMs un bienfait sans précédant. Par exemple, un maïs modifié par Monsanto est devenu résistant à la Pyrale, petit papillon dont les larves déciment jusqu’à 30 % de nos champs de maïs. L’avantage que les
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agriculteurs déclarent, réside dans le fait de ne plus avoir à utiliser d’insecticides lors de leurs cultures. Ils déclarent donc que certains OGMs sont des avancées écologiques. Ce qu’ils ne disent pas, c’est que la fonction insecticide de la plante nuit à d’autres insectes perturbant ainsi la chaîne alimentaire du biotope. Ce maïs là, est donc nuisible, mais le principe (l’idée de base), semble bon. Il faudrait donc trouver un nouveau gène qui n’agit que sur la pyrale, s’il existe ! Mais le domaine des OGMs et vaste. Il regroupe aussi bien les végétaux que les animaux et les organismes unicellulaires. Ainsi, ce qui effraie au niveau des végétaux suscite paradoxalement un réel enthousiasme pour la production de médicaments et de vaccins avec de simples petits microbes pour des coûts très largement inférieurs à ceux obligés par les principes pharmaceutiques industriels. Le tiers monde pourrait enfin accéder à des médicaments actuellement trop onéreux pour eux. Mieux encore, la simplicité de la technique leur permettrait de fabriquer eux-mêmes ces médicaments. On ne peut donc être totalement contre les OGMs, mais prudent envers ceux qui portent un potentiel de nuisance et de dispersion. Les végétaux en font parti ! Pour ce qui nous intéresse, on dissertera donc ici que sur les plantes génétiquement modifiées de culture massive, en considérant que le reste pose un problème différent. D’autant que toute production autre d’OGMs (animale et unicellulaire) pourrait s’effectuer en milieux fermé et filtré et ne plus inter réagir avec l’environnement. Les plantes produisant des médicaments aussi. Pour ce qui est du domaine de la santé, c’est encore autre sujet traité à part. Posons donc les bases du problème. Il faut avouer que ceux qui sont à l’origine du projet OGM sont principalement les industries d’où une certaine méfiance de notre part. On les soupçonne de mettre en avant les plus de la technique pour masquer le fait qu’ils cherchent principalement à breveter du vivant et imposer la vente de leurs graines de végétaux produisant des semences la plupart du temps stériles. Ensuite deux autres grandes peurs balayent les esprits : celles de végétaux qui nous seraient toxiques à long terme, et celle de la disparition des anciennes variétés naturelles par dispersion du pollen de plantes OGMs (métissage génétique). Si les semences d’OGMs sont parfois stériles, leur pollen ne l’est malheureusement jamais ! De plus, les plantes métissées (autochtones pollinisées par des OGMs) voient leurs graines viables et se reproduisent en conservant ce nouveau caractère génétique acquis. Ces peurs ne sont donc pas stupides et s’apparentes plutôt à de la sagesse. Dans le cadre d’une dispersion massive de VGM (Végétaux Génétiquement Modifiés) dans la nature, on peut aussi s’inquiéter du bouleversement créé par son impact sur la chaîne alimentaire. Est-ce que des bactéries ou des insectes en seraient assez bouleversés pour muter aussi d’une façon ou d’une autre ?
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Toutefois, ce n’est pas suffisant pour interdire toutes recherches sur les OGM si celles-ci s’effectuent dans un cadre sécuritaire strict. Il s’agit alors de lieux fermés et filtrés de sorte qu’aucun pollen n’en sorte. Les employés sont des techniciens et des ingénieurs qui savent ce qu’ils font et sont astreints à un cahier des charges draconien. On fait bien ses salles-blanches en micro-électronique. Ensuite, il y a une recherche en toxicité. Les médicaments nécessitent au moins 5 ans de recherches similaires pour obtenir leur autorisation de mise sur le marché. Je ne vois pas pourquoi il en serait différent pour les OGMs. On évolue ici dans un cadre ou l’alimentaire et le pharmaceutique se côtoient dans le domaine de la santé publique et des risques. Ce qui est criminel actuellement, c’est la recherche et l’expérimentation en OGM à ciel ouvert. On ne sait pas ce qu’on va obtenir et on le disperse dans la nature. Il faut que cela soit interdit, même gravement punit. B) Comment empêcher la dispersion des pollens d’OGMs ? Cela est malheureusement impossible, lors de cultures en ciel ouvert. Il faut donc prendre le problème à l’envers pour trouver des solutions : elles existent, mais nécessitent une certaine organisation … et beaucoup de temps et d’argent. Dans certains cas, on peut cultiver par bouturage, n’obtenant que des plantes femelles. Car ce sont les plantes femelles qui donnent les graines ou les fruits. Mais la technique n’est pas réalisable avec toutes les espèces car certaines sont hermaphrodites ou monoïques (mâles et femelles à la fois), et c’est le cas du maïs par exemple. De plus, cela nécessite un développement « in vitro » privilégiant l’industrie et le principe de brevetage du vivant. Ceci reste toutefois la seule solution pour produire en masse mais elle est assez coûteuse. Les cultures intensives, comme le maïs, peuvent apporter leur lot de problèmes dont la dispersion du pollen porteur d’un gène non naturel ! Dans ce cas, il faut donc préserver et développer les cultigènes autochtones en milieux fermé et filtré. La Banque génétique est une garantie de maintient des particularités d’une espèce mais n’assure aucune garanti de la qualité génétique de la céréale, par exemple, qui finira dans votre assiette. Car elles sont, ensuite, toutes aussi cultivées en plein air, et le pollen OGM peut donc fertiliser les plantes dites « saines » dont les graines, dont vous vous nourrissez, porteront fatalement les gènes des deux parents. De plus, d’un point de vue technique, pour produire assez de graines pour tous les agriculteurs désireux de cultiver du non OGM et du bio, il faut des surfaces protégées importantes d’où un surcoût conséquent. Les serres vitrées sont très onéreuses et peu ont les moyens de faire construire les dizaines de milliers de m2 minimaux nécessaires à la constitution d’une banque génétique végétale. A l’inverse, le développement sécurisé de cultures intensives comme celles du maïs et du blé sont impossibles, on ne peut pas mettre sous verre les dizaines ou centaines de milliers d’hectares nécessaires à leur production. La culture en ciel ouvert est dans ce cas obligatoire et oblige fatalement l’interaction des OGMs avec l’agriculture traditionnelle ainsi qu’avec le biotope et son équilibre naturel !
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La solution serait de mettre au point des souches végétales OGMs totalement stériles au niveau mâle. Mais, sauf erreur de ma part (je ne suis pas Dieu et ne peut donc pas tout savoir), cette technique n’existe pas encore. Mais je sais que nos industriels sont capables de la mettre au point, pour peu qu’on les y obligent. Explication avec encore l’exemple du maïs : ce végétal, monoïque, possède à la fois des fleurs mâles et femelles. Si on rend la partie mâle stérile, il ne développera pas de graines au niveau de son inflorescence femelle. Une astuce consisterait de mélanger dans la culture du maïs non OGM, qui lui, polliniserait à la place de l’autre. Notre maïs OGM développerait alors normalement des graines sans inter réagir génétiquement avec les autres cultures non transgéniques. CQFD ! Dans ce cas, la technique utilisée n’empêcherait pas le développement de maïs transgénique mais annulerait tout risque d’impacte dans le naturel. Resterait à savoir ce qu’on ferait d’un tel maïs : personnellement, je ne souhaiterais pas le voir dans l’alimentaire, mais son emploie dans le technique (production de carburants, de plastique végétal biodégradable et de médicaments) ne semble pas poser de problèmes. La « porte » n’est donc pas irrémédiablement fermée aux partisans des VGMs : le secteur des végétaux techniques est vaste et aux débouchés mirifiques !
C) Qu’est-ce que c’est qu’un OGM ? Avant tout, je dois expliquer que le terme d’OGM est en partie à l’origine même du conflit qui oppose les deux camps. C’est un terme trop flou et trop généraliste, qui « embrouille » son utilisateur plus qu’il ne l’aide dans le développement de ses idées. En effet, rappelons ici le sens de cette abréviation : OGM signifie Organismes Génétiquement Modifiés. « Organismes » résume tout ce qui est vivant, le terme OGM est un peu un pléonasme car seul les organisme vivant possèdent des gènes. Trois principaux secteurs du vivant sont résumés sous cette appellation : - les végétaux, - les êtres unicellulaires (ou guère plus complexes comme les bactéries, les virus et les champignons microscopiques), - et les animaux, de toutes tailles qu’il soit possible, dont nous faisons partis ! Hors, les dangers inhérents apportés par l’emplois de végétaux GM (Génétiquement Modifiés), ne sont pas les mêmes, et sont même supérieurs, à ceux générés par les deux autres catégories dont on contrôle mieux l’interaction avec le biotope. Quand on critique les OGMs, on critique les trois catégories à la fois ! Pour ma part, je critique l’emploi de végétaux GM, mais pas les deux autres secteurs qui sont ici hors sujets. Il faut que je vous présente ici la définition et le point de vue de l’Encyclopédie Encarta 2006, que j’ai trouvé très intéressante sur de nombreux points que j’y souligne en caractères gras. Vous trouverez en rouge ce qui, pour moi, représente une aberration.
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Le terme OGM est utilisé tout le long de cet article d’Encarta, et ne peux donc pas le modifier car je vous présente le texte dans son intégralité. Dans ce qui suivra après ce point, nous parlerons dorénavant de VGM (végétaux génétiquement Modifiés) et non plus d’OGM au sujet des végétaux pour les raisons que je viens d’expliquer 1
PRÉSENTATION
Organismes génétiquement modifiés (OGM), organismes vivants (bactéries, plantes ou animaux) dont le matériel génétique (génome) a été artificiellement modifié, le plus souvent pour contenir un nouveau gène. La modification du génome créée en laboratoire est, de même que toute modification naturelle (mutation), transmise à la descendance en même temps et de la même façon que les autres gènes. Les séquences d’ADN modifiées confèrent à l’organisme des caractères nouveaux (par exemple la résistance à un herbicide), qui conditionnent les avantages comme les risques de l’utilisation des OGM. 2
DÉFINITIONS
La loi du 13 juillet 1992, qui suit les directives de la CEE, donne les définitions suivantes : — Organisme : toute entité biologique non cellulaire, cellulaire ou multicellulaire, capable de se reproduire ou de transférer du matériel génétique. — Organisme génétiquement modifié (OGM) : un organisme dont le matériel génétique a été modifié d’une manière qui ne s’effectue pas naturellement par multiplication et / ou par recombinaison naturelle. Les OGM peuvent donc être aussi bien des virus, des unicellulaires (bactéries et protistes), que des plantes ou des animaux ; ils comportent obligatoirement des séquences d’ADN issues de manipulations in vitro, ce qui exclut donc toutes les modifications dues à des mutations ou des recombinaisons génétiques naturelles. Les techniques utilisées pour modifier le matériel génétique des organismes vivants sont réunies sous le nom de transgénèse : le nouveau gène est qualifié de transgène, et les OGM portent également le nom d’organismes transgéniques. 3
LA TRANSGÉNÈSE
On peut, en laboratoire, introduire artificiellement de nouveaux gènes dans des organismes vivants : c’est la transgénèse. Ces gènes vont ensuite s’exprimer dans les cellules de l’organisme, c’est-à-dire qu’ils vont être transcrits en ARN (voir ARN), puis traduits en protéines (voir traduction), lesquelles sont généralement responsables de propriétés nouvelles. La transgénèse a donc pour but de modifier l’organisme concerné pour lui apporter de nouvelles caractéristiques intéressantes, comme la résistance à un parasite, à un virus ou à une bactérie (le plus souvent chez les plantes, mais aussi chez les animaux) ou à un herbicide ; elle peut également permettre de modifier la couleur d’une fleur ou d’un fruit, de provoquer une meilleure assimilation d’un nutriment donné, d’augmenter la productivité d’une espèce cultivée, ou encore de faire produire à un être vivant des protéines (hormone de croissance, par exemple) dans un but thérapeutique. Les techniques utilisées pour la transgénèse appartiennent à celles du génie génétique. Elles diffèrent selon l’organisme que l’on cherche à modifier. Chez les bactéries, il est possible d’insérer des gènes par des méthodes de transformation (les bactéries sont placées dans un milieu contenant des fragments d’ADN porteurs du gène choisi ; ces derniers, peuvent, dans certains conditions, traverser la paroi bactérienne). Chez les plantes, la technique la plus couramment utilisée est l’injection de gènes dans une cellule (grâce à une micropipette), ensuite mise en culture pour régénérer un plant adulte. Chez les
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animaux, l’ADN étranger est généralement injecté dans des cellules-œufs (zygotes) — celles-ci sont ensuite implantées chez des femelles porteuses pour la suite de leur développement. Outre ces techniques fondées sur l’injection directe de matériel génétique, la transgénèse peut également utiliser des vecteurs, c’est-à-dire des organismes intermédiaires porteurs du gène. Ces vecteurs sont, en l’occurrence, des virus dont le génome est capable de s’incorporer dans celui de leur cellule-hôte (rétrovirus). 4
DOMAINES D’APPLICATION DES OGM
4.1
Recherche fondamentale
La transgénèse est particulièrement utile pour étudier le fonctionnement des gènes, leur mode de régulation et les protéines pour lesquelles ils codent. Par exemple, on peut insérer, dans une bactérie dont on connaît auparavant toutes les caractéristiques, un gène nouveau : l’étude des nouvelles caractéristiques de la bactérie modifiée permet d’élucider le rôle de ce gène. Les techniques de la transgénèse sont également d’une grande utilité dans le domaine de l’embryologie (étude du développement). 4.2
Industrie pharmaceutique
Des animaux ou des plantes fonctionnant comme des « usines biologiques », afin de fabriquer en grandes quantités des protéines nécessaires au traitement de maladies humaines, sont l’une des applications les plus prometteuses des OGM. Le soja, la pomme de terre et la banane ont déjà été utilisés pour la production de vaccins ou de protéines à effet thérapeutique. De même, chez les animaux, les techniques de la transgénèse ont permis d’obtenir des brebis et des chèvres dont le lait contient des facteurs de coagulation humains (utilisés dans le traitement de l’hémophilie). De nombreuses protéines, par exemple l’insuline, sont également déjà produites par des bactéries transgéniques. Les enjeux économiques de ce type d’applications sont très importants : production à moindre coût, rendements élevés, débouchés importants. La vaccination traditionnelle, par exemple, est un procédé coûteux qui nécessite des investissements de fabrication de type industriel, incompatibles avec les moyens des pays en voie de développement, dans lesquels ces vaccinations sont pourtant impératives. L’utilisation d’une infrastructure agricole locale pour une production massive de vaccins issus d’OGM pourrait représenter une solution alternative à certains problèmes de santé publique de ces pays. 4.3
Agroalimentaire
Les seuls OGM disponibles sur le marché sont actuellement des plantes transgéniques. La transgénèse est dans ce cas utilisée comme une technique d’amélioration des plantes, obtenue de façon traditionnelle par sélection. Les espèces végétales peuvent ainsi être rendues résistantes à des herbicides (colza), à des parasites (maïs contenant une protéine toxique pour la pyrale, un papillon dont les larves consomment les tiges de la plante — voir lutte contre les parasites), à des virus spécifiques ou au gel. Des recherches portent également sur l’utilisation des OGM pour l’augmentation du rendement de certaines espèces végétales ou l’introduction de nouvelles qualités (couleur, forme), par exemple dans le cas où la variété à améliorer et la variété possédant les caractéristiques intéressantes sont impossibles à hybrider. Par ailleurs, de nombreux travaux portent sur la production d’animaux transgéniques. Il s’agirait, par exemple, de rendre la viande du porc moins grasse. Aux États-Unis, les sociétés produisant des OGM cherchent à mettre au point des vaches chez
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lesquelles l’hormone de lactation serait produite en permanence, ce qui augmenterait considérablement les rendements de la production laitière. 4.4
Autres domaines
Les recherches sur les plantes transgéniques concernent également des productions comme le coton, pour la résistance aux insectes et aux herbicides, l’amélioration de la qualité des fibres, et même la couleur (insérer des gènes modifiant la couleur du coton pourrait permettre de réduire l’utilisation des teintures chimiques). De même, des recherches portent sur la modification de la couleur des œillets et le ralentissement du processus de fanage. Pour le peuplier, on cherche à améliorer les fibres utilisées pour la fabrication du papier. 5
LES RISQUES POTENTIELS LIÉS AUX OGM
Pour évaluer correctement les risques liés aux OGM, il faudrait pouvoir répondre sans ambiguïté à la question suivante : le passage de l’information génétique des OGM vers d’autres génomes est-il possible, et, si oui, quelles en seraient les conséquences sur la santé et l’environnement ? 5.1
Risques écologiques
Le risque principal réside dans la contamination de plantes sauvages par une plante transgénique de la même espèce (le transfert de gènes semble peu probable entre deux espèces différentes). Il est en effet possible que des gènes passent chez la plante sauvage au cours de la reproduction, par le biais du pollen de la plante modifiée. Ce transfert pourrait avoir pour conséquence de perturber l’équilibre écologique du milieu (par exemple si les gènes de résistance aux parasites se transmettaient à des espèces sauvages). L’utilisation de plantes produisant des toxines contre les insectes et les parasites nuisibles pour les cultures pourraient également engendrer l’apparition de populations résistantes de nuisibles. En effet, par le biais de la sélection naturelle, survivront et se reproduiront les nuisibles naturellement résistants à ces toxines. Il est à noter que ce risque n’est pas inhérent aux OGM ; il existe également avec les pesticides chimiques. De plus, les populations naturelles d’insectes inoffensifs pourraient être, elles aussi, victimes des toxines produites par les plantes transgéniques (il semble, par exemple, que le monarque, un papillon migrateur d’Amérique du Nord, soit sensible à la toxine anti-pyrale produite par les maïs transgéniques). 5.2
Risques pour la santé
Les plantes transgéniques peuvent potentiellement représenter des risques pour la santé des animaux qui les consomment et pour la santé humaine. Il s’agit principalement de risques de toxicité (les protéines, notamment les toxines visant les insectes ou les parasites, pourraient se trouver transformées par le métabolisme des plantes en dérivés toxiques pour les espèces animales, y compris l’homme) et d’allergies. En revanche, l’hypothèse d’une éventuelle intégration des nouveaux gènes dans le matériel génétique animal ou humain n’est pas valide : au cours de la digestion, des enzymes spécialisées dégradent les acides nucléiques, de même que tous les autres composants de l’alimentation. De très nombreuses questions soulevées par l’utilisation des OGM restent encore sans réponse et de nombreuses recherches dans ce domaine sont encore nécessaires.
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LES STRUCTURES D’ÉVALUATION DES RISQUES LIÉS AUX OGM
La loi 92-654 du 13 juillet 1992 a institué une commission d’étude de la dissémination des produits du génie biomoléculaire, dans le but de se conformer au droit européen en matière d’OGM. Cette commission est rattachée à celle du Génie biomoléculaire (CGB) créée par le ministère français de l’Agriculture en 1986. Elle est composée de 18 membres représentant différentes corporations. Ces membres sont nommés par les ministres de l’Agriculture et de l’Environnement pour 3 ans. La mission de la CGB est l’étude de l’évaluation des risques de culture et de la consommation des plantes transgéniques. Elle établit des protocoles de culture et définit les conditions de mise sur le marché de ces produits, leur emploi, leur conservation et leur présentation. Elle fonctionne sur la base du principe que tout risque identifiable est inacceptable. 7
RÉGLEMENTATION
Dans l’Union européenne, les réglementations mises en place par la Commission européenne imposent un étiquetage clair des produits, avec mention obligatoire et explicite de la présence d’OGM dès lors qu’entre dans l’un des composants de ces derniers plus de 0,9 p. 100 d’OGM. L’obligation d’étiquetage concerne également les arômes et additifs (quelle qu’en soit la quantité) dérivés d’OGM. Cette obligation vaut pour tous les pays de l’Union européenne. Seuls sont dispensés de cette mention les produits dans lesquels toute trace de l’ADN modifié ou de la protéine transgénique a disparu (c’est notamment le cas des huiles). Depuis avril 2000, la culture des OGM est autorisée en Europe, mais assortie de conditions strictes et de contrôles renforcés. Les autorisations de cultures transgéniques sont soumises à un examen précis des risques qu’elles présentent pour l’environnement. L’autorisation est limitée à une durée de 10 ans et peut être suspendue en cas de nouvelles avancées scientifiques. Enfin, en mai 2004, l’Union européenne a mis fin à un moratoire de 5 ans en autorisant l’importation d’un maïs transgénique (baptisé Bt-11), sous la forme de boîtes de conserve et de pop-corn. Microsoft ® Encarta ® 2006. © 1993-2005 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
D) Pourquoi les VGM ? L’argumentation s’appuie sur des questions d’amélioration du rendement, de résistance aux insectes et maladies, ou de modifications dans la nature même des substances, matériaux ou nourriture produits par les plantes. On peut aussi, de la sorte, leur faire produire du sucres, par exemple, des protéines ou des médicaments. Il s’agit donc d’espoirs à doubles titres : pouvoir échapper au tout chimique, polluant et contraignant, tant sur le plan médicamenteux que sur celui de l’industrie agro-alimentaire. Pour la théorie, cela permettrait d’enlever le gène allergisant du soja, mais la graine du chanvre, par exemple, nous fournie déjà une protéine de meilleur qualité car exempt de gène allergisant. La question à se poser est donc : « est-il vraiment nécessaire d’employer des VGM là ou la nature nous apporte déjà des solutions ? » Je fais parti de ceux qui pensent que non !
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Mais ceux qui militent pour l’emploie de ces plantes ne tiennent compte que des avantages et ignorent tout simplement les dangers et inconvénients. En nous imposant ces cultures à ciel ouvert, il y a plus qu’un risque d’hybridation avec les espèces non VGMs, c’est carrément une certitude. Nous perdons et perdrons donc irrémédiablement tout un patrimoine de gènes naturels dont on n’a pas percé encore touts les atouts et tous les secrets.
E) : En résumé … VGMs, oui si …les plantes développent un caractère stérile au niveau de la sexualité mâle ou sont contrôlées en milieux fermé et filtré. Oui si ce qu’on en tire ne sert pas à alimentation humaine et animale. Oui, si on développe avec des variétés propres à produire des médicaments, de l’énergie ou du plastique biodégradable. Oui, si on n’en fait pas des armes militaires ou policières et ne favorise pas le système de brevetage du vivant ! Non, dans tous les autres cas. J’espère n’avoir ici rien oublié. Dans ce cadre, tout VGM qui permettrait par exemple, de produire des carburants ou des médicaments, est une véritable avancée écologique et économique dans le sens ou on laisse alors tomber le « tout chimique » et permet aux pays pauvres d’accéder à ces ressources actuellement industrielles, brevetées, et hors de leur portée. Vous voyez, certains arguments plaident en faveur des VGMs ou, dans un cadre plus large, des OGMs. Dans certains cas, il s’agit de techniques modernes utiles et non pas de « diableries » comme on pourrait le penser de prime abord ! C’est moi qui le dis, pourtant je suis un écologiste ultra ! Personnellement, je souhaiterais qu’on en produise pas : c’est le moyen le plus sur pour qu’il n’y ait pas d’erreur ou de dérives. Toutefois, j’ai conscience que les industries chimique et agroalimentaire veulent nous imposer, par la force s’il le faut, leurs techniques VGMs. Alors, avant de se retrouver cloisonné dans une situation inextricable, il est préférable de se pencher de façon impartiale sur le sujet et de leur fermer judiciairement certaines portes aux dérives possibles. J’insiste, mais c’est un secteur ou erreurs, crimes, interaction sur le biotope et réactions non prévisibles dans le domaine de la santé humaine sont certains. On ne peut donc pas laisser faire n’importe quoi dans ce sujet et sommes obligés d’y légiférer drastiquement ! Les opposants aux VGMs ont donc eu raison de « taper du poing sur la table ». Mais les partisans de cette technique n’ont peut-être pas « tout faux » ! La copie est juste à revoir !
F) : OGMs, VGMs, la face cachée et les dérives possibles. Nous avons parlé des risques sanitaires, de ceux plus écologiques et enfin, d’une tentative possible de brevetage du vivant de la part d’industriels soupçonnés d’être plus intéressés par l’appât du gain et du pouvoir qu’ils en retirent, que par notre santé. Mais il existe d’autres dérives possibles. La technique OGM n’est décidément pas innocente, loin de là. Par son biais, on peut désormais produire en masse des toxines dans un but soit
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militaire, soit terroriste. Idem, dans la production de virus ou de microbes que l’on peut combiner à loisir comme on le souhaite selon tout un panel d’effets recherchés. On peut donc vous affaiblir en vous rendant malade (lors de manifestations ou d’émeutes, par exemple – action incapacitante), vous tuer rapidement ou lentement, ce qui se voit moins (déclanchement de cancers), ou tenter de contrôler votre mental par l’alimentation. On voit alors se profiler le spectre de contrôle ou de répression de masses, avec à la clef, des antidotes uniquement pour ceux qui emploieraient de telles armes. Dans ce sens, les OGMs représentent les mêmes dangers que ceux des dérives induites par la nanotechnologies. Il est question de contrôle, de surveillance et d’asservissement des peuples face à une élite industrielle toute puissante et régnante. Une nouvelle forme d’aristocratie de dimension planétaire. Leur but est bien la mondialisation, mais à nos dépends et à leurs avantages. Ce qui sera la fin de nos démocraties. Le développement de cette technique fait donc peur, et à juste titre ! Mais l’interdire absolument semble impossible tant elle est facile et discrète à mettre en œuvre. En effet, on ne peut empêcher son développement évoluant dans un cadre discret, voire clandestin. La surface d’une pharmacie suffirait à produire, par exemple, une arme bactériologique en quantité suffisante pour tuer la population entière d’un pays! Il est donc préférable que tout cela se fasse en toute transparence, que les états se dotent de recherches sur la question, uniquement dans la mise au point de vaccins ou d’antidotes répondants aux dérives militaires ou terroristes possibles des OGMs. Dans ce cas, les recherches privées peuvent être limitées ou interdites, mais la recherche militaire et étatique souhaitées si contrôlées et sécurisées. Il y a ici quelque chose de contradictoire avec ce que j’ai affirmé précédemment ! Si contrôlée et sécurisée, c’est bien là toute l’étendue du problème. Comment le civil peut-il contrôler complètement le militaire s’il évolue dans le secret. Est-on bien capable d’effectuer ce genre de contrôle actuellement ? En fait, l’accès à ce savoir, de prime abord prometteur et générateur d’espoirs, s’avère dangereux et contraignant. Il va donc falloir trouver des solutions, ou alors …. ! Il faudra donc se poser un jour, la question de l’impact des industries dans nos sociétés et des limites à leur imposer, des moyens de contrôle qu’on peut utiliser à leur encontre comme envers tous ceux qui pourraient utiliser les OGMs dans le but de nuire à la souveraineté des peuples ou dans le cadre de crimes contre l’humanité ! Si notre passé n’a pas été toujours bien joyeux, notre avenir semble bien plus sombre encore ! J’ai foi dans la démocratie, mais pas dans l’humain et sa capacité à maintenir cette dernière. Il semble que nous sommes dotés d’une intelligence sans limite pour ce qui est de comprendre et utiliser la nature et ses forces, mais que nous n’avons pas la sagesse nécessaire pour en faire un bon usage ! En quelque sorte, nous sommes notre propre fléau ! Il faut avouer que le naturel, s’il produit aussi des substances dangereuses et des organismes nocifs, ne nous pose pas un problème d’une telle ampleur et qu’on a su s’y adapter et s’y défendre avec le temps! A travers cette histoire de VGMs et d’OGMs, au stade actuel ou en est la recherche et son application agrico – militaro - industrielle, nous ne faisons que nous créer de nouveaux problèmes et de nouvelles contraintes pour notre existence !
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En résumé : Je n’ai pas ici de solution miracle pour résoudre le problème OGMs. Les règles élémentaires de prudence (et j’y croit « dur comme fer ») nous imposerait ici d’interdire toute recherche et développement dans ce secteur mais il semble que ce ne soit pas vraiment possible, notamment au sujet des virus et bactéries génétiquement modifiées. On peut toujours le faire, mais cela n’empêchera pas que des petits malins fassent discrètement ce genre de recherches dans notre dos Alors, à mon grand désespoir, il n’y a plus qu’à accepter cette triste réalité. Je n’affirme pas qu’il faille ici « baisser les bras » mais au contraire chercher à contrôler l’intégralité du problème. Nous ne pouvons décidément pas revenir en arrière : ce qui a été inventé … l’a été et ces techniques sont maintenant bien connues et largement diffusées. J’ose suggérer cependant, qu’il faille définir toute recherches privées comme « crime contre la Nature et contre l’Humanité » dotés de très lourdes peines pour démotiver tout candidat à la réalisation de ces folies. De même, l’ONU devrait interdire l’emploi d’armes issues de ces techniques, mais vous savez, moi, ce que j’en dis …. A contrario, nous tous, par nos votes et nos exigences politiques, nous pouvons imposer ceci, déjà au niveau de notre pays qui n’est pas un des moindres ! Méditez là dessus et faites passer le message, je vous en remercie !
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Propos sur l’esclavage : étude politique
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vant tout, je tiens à expliquer que le but de l’exercice philosophique suivant n’est pas d’insulter ou de vexer quiconque. Nous, le peuple, ce qui nous distingue aujourd’hui de notre ancienne condition d’esclaves tient à un événement très important : le Front Populaire et ses avancées sociales !
Ce fait historique incarne à lui tout seul une véritable révolution. C’est comme si tous ces gens avaient dit de concert : « D’accord, pour faire évoluer l’être humain et ses sociétés, nous allons travailler tous, mais nous ne sommes ni des bêtes, ni des machines ! Le travail doit être limité en temps en en volume et l’employé doit bénéficier de droits pour nous distinguer de la condition d’esclave ! Nous avons le droit de choisir notre avenir, le notre et celui de la société ! Nous avons droit à du repos quand nous sommes malades, des congés annuels pour se régénérer et s’épanouir, et se retrouver libre de toutes contraintes envers le travail pour nos vieux jours ! Enfin, nous avons le droit, nous aussi, d’accéder à la propriété, et de pouvoir réunir toutes les conditions afin de pouvoir éduquer et instruire nos enfants et de mener à l’épanouissement nos familles». Mais depuis 1936, ces acquis sont souvent remis en question, leur paraphrase contournées ou volontairement mal interprétées par une Industrie et un patronat en mal de pouvoir, de bénéfices importants et de contrôle total sur leurs employés. Le moteur de cette réaction n’est pas toujours la cupidité, mais est aussi incarné par les pressions imposées d’un marché international non uniforme. Des pays, tricheurs pour certains, plus pauvres que les nôtres, pour d’autres, produisent à plus bas coûts, mettant ainsi en péril notre niveau de vie : cette protection sociale à un coût répercuté dans le prix de nos produits. Si nous ne pouvons plus les vendre suffisamment, notre équilibre s’interrompt : c’est le lot de la crise économique avec son concert de fermeture d’entreprises et de licenciements, la paupérisation de notre système et de ses exclus ! Pour autant, il ne serait pas normal d’acquérir notre train de vie aux dépends de celui des nations plus pauvres et de leur développement. On peut donc affirmer que le Front populaire a failli par le fait qu’il ne s’est pas doté d’une dimension universelle. En terme d’avancée de droits humains, ce qui n’est valable que pour une petite partie du globe, peut facilement être combattu et remis en question ! Et nous en sommes là, à notre époque, ce qui nous rattache au sujet de cette encyclopédie. Donc, nous quittons apparemment notre sujet du chanvre pour disserter sur l’esclavage, la Liberté et l’éventuelle possibilité d’un nouveau choix de société. Pourtant, il y a un rapport évident entre ces trois thèmes et cette plante, car la réussite d’un changement social radical, viable et durable, ne pourra se faire qu’avec elle. Ce passage est donc complémentaire de cette encyclopédie. I) Qu’est-ce que l’esclavage ? Ou posez-vous la question autrement : êtes-vous bien réellement libres ? En ces temps modernes, nous sommes toujours, et plus que jamais, tous des esclaves et comme beaucoup d’entre vous ne s’en rendent même plus compte, je rappelle ici pour eux les bases de la définition de l’esclavage.
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On ne peut pas définir l’esclavage en quelques mots, comme le font les dictionnaires. Ceux-ci insistent sur les notions de personnes non libres, d’instruments économiques pouvant être vendus ou achetés et par définition, sous la dépendance d’un maître. Ces définitions, ne tiennent pas compte de divers paramètres complémentaires comme le fait que l’esclavage ne peut exister que si la société ou il se produit le tolère, voire se nourrie de son principe. Pas plus que la notion de permission de vol du produit des individus car elle s’adapte rondement bien à ce qui se passe aujourd’hui dans le circuit économique et de façon encore plus marqué dans les pays pauvres. Enfin, ces définitions ne tiennent pas comptent non plus que loin d’être comme le chien qui dort à même le sol, l’esclave reste un humain : c’est à dire qu’il a des besoins physiologiques, peut parfois fonder une famille et capitaliser un minimum d’affaires ou d’argent. A ce sujet, on a coutume d’imaginer que l’esclave travail gratuitement. C’est certain lorsque l’esclave l’est devenu par punition, mais c’est faux dans la plupart des autres cas. Leur rémunération consiste à de la nourriture, un logement et des soins en cas de besoin. Certains peuvent même gagner un peu d’argent. Je ne suis pas en train d’affirmer qu’ils étaient heureux ainsi, mais d’expliquer qu’ils n’étaient pas toujours si malheureux qu’on pourrait le croire. Il n’est pas systématiquement frappé, abusé ou violé par son maître même si chaque esclave à du connaître au moins une fois cela dans sa vie. La bible nous apprend que pendant l’antiquité, en Israël, le citoyen juif qui contractait des dettes pouvait les rembourser en se vendant comme esclave pendant six ans auprès de son créancier. Passé ce délai, il retrouvait sa liberté et son ancien maître l’aidait même à redémarrer dans son existence (pécuniairement et matériellement). C’est parce que le peuple d’Israël a été un temps esclave des égyptiens, et qu’il s’en est toujours souvenu, qu’il fut le peuple de l’antiquité le plus humain envers ses esclaves. Des lois protégeaient également l’esclave des abus de son maître. Comprendre vraiment ce qu’est l’esclavage, dans toutes ses formes comme dans toutes ses subtilités, nous oblige à revenir à l’épopée romaine et à l’étude du développement de son empire. La condition d’esclave n’y fut pas figée dans le temps. Elle a lentement évoluée pour finir par ressembler à la condition ouvrière de l’époque de Balzac. Bien entendu, les premiers esclaves romains, par exemple, furent le fruit de guerres et de conquêtes militaires. Ces premiers esclaves étaient souvent affectés aux mines et aux carrières, autant qu’aux constructions militaires. Dans un deuxième temps, les prisonniers de droits commun et politiques les rejoignirent. Ce ne devait pas être drôle d’être un esclave en ces temps, la vie devait être très pénible et sa durée être extrêmement courte. Puis dans les zones de l’empire pacifié, les civils intervinrent et utilisèrent à leur tour des esclaves. Travail des champs, tâches ménagères, travaux publics et autres actions pénibles ou dangereuses leur était réservés. Mais petit à petit, en s’insérant dans les cellules familiales, en se spécialisant et se rendant indispensables dans certaines tâches, les esclaves gagnèrent la sympathie de leurs maîtres et quelques bases de droit en prime. L’Empire ou la République romaine connurent quelques périodes ou les esclaves pouvaient gagner leur affranchissement soit par le travail, soit par libération par le maître. Ce faisant, ils pouvaient devenir, à leur tour, citoyen romain un peu comme on devient aujourd’hui citoyen britannique, posséder de la terre, et utiliser aussi des esclaves. Ils finirent par connaître quelques protections juridiques contre les violences et abus sexuels par exemple. Malades, ils étaient soignés et remplacés au besoin. Les esclaves purent fonder des cellules familiales et donc se faire assister dans leur vieux jour. Leur condition de vie s’est peu à peu nettement améliorée sur tous les plans. Si l’Empire romain avait perduré quelques siècles encore, on peut imaginer une société ou des esclaves auraient eu un niveau de vie proche de celui du citoyen romain moyen avec une limite de travail à 35 heures hebdomadaires et une retraite à 60 ans. Devinez pourquoi j’ai choisi ces chiffres en exemples ! Ce retournement de faveur ne fut peut être pas que le fruit d’une prise de conscience des citoyens romains, mais aussi la résultantes de logiques commerciales et de modes : un esclave nourri et en bonne santé produit
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mieux qu’un esclave malade. La fortune d’une famille s’observait aussi à travers la santé des esclaves et l’état de leurs vêtements. C’est donc un « tout » qui fit évoluer la condition d’esclave. Enfin, je l’ai déjà expliqué, les esclaves restent des humains. Lorsqu’ils sont nombreux, il est logique que les propriétaires leur tolèrent des activités économiques de base comme l’achat de vêtements, de savon et complément alimentaire, activité économique qui permettait aux maîtres d’économiser ces coûts supplémentaires. Donc, les esclaves avaient de l’argent, peu, mais en avaient. Hors, aujourd’hui la plus grande partie de la masse ne gagne que ce qui permet d’assurer tout juste les frais de leur existence. Il y a là un parallèle évident ! Attention, vouloir définir l’esclavage nous pousse à tenter de résoudre une autre question : qu’est-ce que la Liberté ? Six mots et 22 lettres et signes qui englobent ce qui est peut être la plus vaste, la plus impalpable, la plus irrationnel de toutes les questions philosophiques. N’est-ce pas une provocation et une absurdité que de poser cette question au Bac comme sujet de philo ? Comment quelqu’un qui n’a jamais connu la liberté peut-il y répondre, en saisir le concept et enfin, l’appliquer dans sa vie ? Nous n’allons pas entrer ici dans le détail de ces interrogations, par manque de place, car le sujet essentiel que l’on traite ici est le Chanvre, mais il est bon de disserter un peu quand même sur ce point (antithèse) : le travail n’est pas forcément synonyme d’esclavage. L’homme qui ne fait rien sur terre, finit soit par développer des pratiques malhonnêtes, soit par mourir. La Liberté n’est donc pas l’inactivité ! De part l’existence, nous sommes donc condamnés à travailler toute notre vie afin de pouvoir non seulement survivre, mais aussi progresser, évoluer … et laisser un petit quelque chose à notre descendance. Travailler, c’est sain … oui mais seulement quand c’est pour soit, pour nourrir une passion et les êtres qu’on aime mais pas forcément pour un autre ! De même, si l’on désire qu’existe une société, nous avons intérêt à travailler tous de concert pour répondre aux besoins de cette dernière. Force est de constater que la première définition d’une société est un groupement économique d’individus (acheteurs et vendeurs) dans ce que l’on nomme ville ou village selon l’importance du groupe en question. Le travail est donc une valeur incontournable pour la femme et l’homme tant sur le plan individuel que collectif. Autrefois, on pouvait, si l’on ne supportait pas la vie sociale, se retourner vers la terre, quelques poules et quelques lapins, … un peu de troc pour palier à l’essentiel … et on était libre, enfin seulement esclave de l’existence et des conditions naturelles qu’elle impose. Aujourd’hui, rentabilité obligeante, ce n’est plus possible ! La société s’est organisée pour anéantir ce genre de vie. L’autosuffisance ne peut pas cohabiter avec le capitalisme sauvage. La culture du chanvre à THC, en combinaison avec d’autres plantes, légumes et fruits, permet cette autosuffisance. Echapper aux contraintes sociales et commerciales, c’est en partie dans cela, aujourd’hui, que ce situe la liberté. Pour utiliser une image, faire pousser du chanvre revient à faire pousser des billets de banque. Evidement, ceux qui impriment des billets de banques ne sont pas d’accord ! C’est donc aussi pour des raisons économicopolitiques autres que celles déjà étudiées que cette plante est interdite ! Hélas, peu d’entre vous sont capable d’une telle reconversion libertaire, du moins, n’en ont pas la motivation. Aujourd’hui beaucoup préfèrent appuyer sur un bouton pour se chauffer plutôt que de se fatiguer et de se salir les mains avec du bois. Actuellement, nombreux sont ceux qui préfèrent se vautrer le soir venu, devant des émissions débiles d’une télévision volontairement abrutissante, plutôt que de bricoler une charrue, préparer une grange pour la récolte, ou partager des expérience au coin du feu avec des amis. Il en est de même pour beaucoup d’entre vous au sujet de l’approche qu’ils ont de la misère. Ignorance, peur et lâcheté leur font fuir la réalité et dire du mal sur des gens qui vivent un enfer. Par exemple, il est question que beaucoup de Rmistes abuseraient des Restaurants du Cœur, alors que cette association vérifie plus que jamais l’indigence de ceux qui frappent à leur porte. Pareillement au sujet des files de Mercedes qui se gareraient (toujours au conditionnel) devant ces dits restaurants. Enfin, le comble de la connerie est atteint avec la remarque que les Rmistes sont tous des parasites
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et/ou fainéants à qui ont offre des vacances perpétuelles avec logement, soins, électricité, téléphone … gratuits en sus ! Mais la réalité et tout autre ! Ce sont des thèses fascistes, une sorte de « racisme social » qui ont régulièrement cours. On les entend dans la bouche de toutes les classes de la société, mais plus spécialement encore chez les petits commerçants et les ouvriers. Cela tient plus de la jalousie qu’autre chose car ces deux classes triment dur pour peu, croyant bien souvent, par ce faire, atteindre un idéal de liberté. Toutefois, moi qui fus Rmistes pendant plus de trois ans, je leur échange volontiers ma place contre la leur et on en reparlera dans quelque mois du luxe d’être Rmiste ! Je pourrais polémiquer pendant des heures ici en démontant chaque argument pernicieux de ce genre mais c’est inutile et dépasse du cadre que je me suis fixé ici. Je ne citerai qu’un exemple : celui des soins gratuits pour Rmistes. Tout d’abord, la gratuité ne concerne que les soins, chez un dentiste, par exemple, les prothèses céramiques ne sont pas remboursées. Ensuite, il s’agit d’une partie pauvre de la population sensible aux maladies et aux épidémies. La tuberculose, par exemple, est non seulement devenue génétiquement résistante aux médicaments qui la traitaient naguère, mais sa souche actuelle est encore plus virulente que celle qui sévissait pendant la deuxième guerre mondiale. Sans les soins gratuits pour la dépister et la soigner, il y a belle lurette que toute la société française aurait été touchée par ce fléau. Maintenant, si vous voulez toujours supprimer les soins gratuits, il ne faudra pas vous plaindre après ! J’ose, en me faisant l’avocat du diable de ceux qui tiennent de tels discours, suggérer l’abatage systématique de tout indigent contagieux …, procédé sanitaire résolvant par la même la misère, le vol, la fainéantise et le chômage ! Je n’écris pas ces lignes pour vous insulter ou vous sermonner, si vous vous sentez visé. A contrario, sachez que de tels propos m’insultent et font de même pour tous ceux qui vivent dans la précarité. Comprenez que de plus, personne n’est à l’abris de « chuter » : un divorce, un licenciement, la perte d’un enfant dans un accident, une maladie non reconnue qui dure, … il existe de multiples raison pour que des femmes et des hommes mettent un genou à terre et aient du mal à se relever ! Quoi qu’il en soit, un tel dialogue sert le pouvoir dans sa gestion du « bétail » que nous sommes en respectant le vieil adage : « diviser pour mieux régner » ! Mais revenons à notre sujet ! L’humain rêve d’une existence qui le détacherait de sa condition animale et en ferait une sorte de dieu dominant sont environnement jusqu’à dans l’infiniment petit. Ce faisant, il veut singer le Créateur et s’octroyer une vie de plaisirs sans efforts. Mais en mettant la « charrue avant les bœufs », il confond gestion de la nature avec gaspillage, destruction, et pillage de cette dernière. La cerise sur le gâteau, outre qu’on ne nous laisse pas le libre choix d’existence, c’est que ce fol mode de vie basé sur l’exploitation aveugle de ressources naturelle qui ne sont pas sans limites, nous amène droit à la catastrophe. En obéissant à nos « maîtres », en les servant aveuglément, nous construisons un futur de malheur ou 7 à 10 milliards d’individus vont devoir s’entretuer pour les quelques litres de pétrole restant et les quelques subsides qu’ils pourront produire avec leur sols surexploités et à surfaces réduite (car les meilleures terres sont bétonnées par les classes riches) ! D’esclave par contrainte, nous sommes devenus esclaves de nos désirs. Pire encore, la peur de l’inconnu et de la récession, ainsi que nos habitudes, nous oblige à demeurer esclave : nous votons, nous manifestons pour le rester. Ceux qui veulent nous offrir une alternative à cet état de fait, sont marginalisés dans les sondages et dans les élections. Esclave par le crédit, esclave de nos envies … n’est-ce pas un peu cela qu’on nomme l’œuvre du diable ? Il est vrai qu’en Europe, comme aux USA, nous avons vécus ces 60 dernières années des conditions d’esclavage de luxe. Mais rien n’est établi pour toujours en ce bas monde … !
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Nous avons cru pouvoir exporter notre modèle, mais c’était sans tenir compte que ce dernier n’existait que grâce au vol commis envers les pays pauvre. S’il n’y a pas de pays à piller, notre style de vie ne peut pas continuer : c’est la récession assurée. Notre monde est en train de se re-niveler entre les pays riches et ceux qui le sont moins. Ce phénomène est d’autant plus marquant en Europe avec son élargissement qui englobe d’anciens pays de l’Est. Ce re-nivellement ne se fera pas par le haut, mais vers le bas. C’est à dire que si le salaire et le niveau de vie des habitants de pays en développement vont s’accroître, les nôtres vont nettement chuter pour établir ce nouvel équilibre. Les 20 années à venir risquent de nous faire blanchir les cheveux prématurément. Il serait question qu’on perde plus de la moitié de notre niveau de vie, les deux tiers pour les prévisions les plus pessimiste. En France, le passage à l’Euro et l’élargissement nous a déjà coûté le tiers de notre pouvoir d’achat. Réalisons que dans certains pays émergeants, le revenu moyen journalier actuel est de moins d’un euro. Donc fini la voiture, le Home Cinéma, et les loisirs de luxe. La classe moyenne va fondre comme les glaciers. Seuls les riches garderont le même style de vie. Nous assisterons au retour des bidonvilles, les campagnes vont se repeupler mais la gestion des écosystèmes risque d’en prendre un coup, et la société va se policer encore plus pour maintenir la cohésion sociale et la domination de la caste capitaliste. En Europe, les troubles sociaux qui vont logiquement accompagner ces restrictions progressives (de liberté et de pouvoir d’achat) sont d’hors et déjà prévus et anticipés. Rien qu’en France, la construction d’au moins 30 prisons est à l’ordre du jour (et seront construites quand ce livre sera édité) et ce qui est nouveau, en Europe, c’est qu’elles deviendront de gestion privées. Nous assistons à la mise en place en douceur d’un régime au moins autoritaire si ce n’est fasciste. Cette affaire des prisons privatisées, démontre la planification d’un système répressif à vaste échelle car elles ne viendront pas remplacer nos vieilles prisons délabrées, elles sont créées en sus. Elles pourront prendre un aspect différent de l’actuel système pénitentiaire, comme celui d’hôpitaux psychiatriques. Comme la prison ne guéri personne, et qu’on y offre aucune possibilité de réinsertion, il sera habile de masquer cet échec en le justifiant par une prolongation médicale de la peine. La mise en place d’un tel système sera justifié par le maintient hors société d‘individus dangereux comme les criminels sexuels, mais une déviance logique est facile à anticiper : on y enfermera ensuite les victimes d’addiction, les marginaux … penser et être différemment à ceux qui nous gouvernent sera devenu pathologique ! Mais posons nous une question : l’affaire de la lutte contre la criminalité et contre les stupéfiants « à bon dos », qui va t’on y enfermer ensuite ? Car qui dit privatisation, dit rentabilité, amortissement et bénéfices ! Viendra ensuite le tour de « monsieur tout le monde », des syndicalistes, des écrivains, des contestataires … en bref, tout ceux qui peuvent nuire à un tel régime … Ces prisons devront toujours être pleines, ce qui imposera aux polices des systèmes de quotas ! Ceci est purement anticonstitutionnel et se situe d’emblée en dehors du code de déontologie policière de pays démocratiques. Rajoutez à cela que la France veut copier le modèle anglais de vidéo surveillance intensif dans les grandes villes, arme redoutable en cas de répression massive de manifestation. L’excuse du terrorisme leur sert surtout d’alibi pour financer, avec nos impôts (notre propre argent), la mise en place d’un système de répression qui nous vise essentiellement. Nous payons notre propre perte, car avec de tels outils, ils n’auront même plus besoin de nous faire croire qu’on est en démocratie ! Beaucoup d’écrivains publient depuis plus de 30 ans l’avertissement suivant : « Au feu » ; aujourd’hui tout brûle et certains en sont encore à se demander « … un feu, … ou ça ? ». J’aimerai pouvoir vous faire (ou plutôt vous refaire) un petit cours d’éducation civique. A l’école, c’est très tôt que j’ai appris que nous avons tous des devoirs envers la loi et les individus, mais aussi que nous avons des droits. Que dans ces droits, il est clair que la loi était faite et l’Etat étaient organisé pour le bien du peuple et par le peuple. Mais on a, semble t’il, oublié de donner une voix direct au peuple et les moyens d’obliger sa volonté sensée être souveraine.
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Est-ce que c’est le peuple qui bénéficie de l’argent gaspillé dans l’armée et la politique étrangère ? Est-ce que c’est le peuple qui dîne à tous les repas au restaurant, de luxe s’il vous plait, et se fait conduire avec chauffeur, manucure et secrétaire, quand ce n’est pas avec des call-girls ou de petits minets ? Pourquoi quand le peuple descend « râler »dans la rue, on lui envoie sa police lui frapper dessus ? Est-ce bien le peuple qui décide des grands axes politiques, écologiques et économique du pays ? Pourquoi interdit-on tout débat public sur les drogues et le nucléaire par exemple ? A contrario, c’est bien le peuple français qui va bénéficier de jolies cellules toutes neuves et high-tech qui vont faire l’admiration et « baver » d’envie de tous les services pénitentiaires européens. Pour finir, on peut dire qu’aujourd’hui nous sommes presque tous esclave car on nous oblige à travailler non pas dans des métiers qu’on aime, qui nous inspirent, ou qui nous sont utiles, mais pour nourrir un système et pratiquement tout redépenser notre argent durement gagné en taxe, impôts, essence et biens de consommation à la durée d’existence volontairement limitée dans le temps. C’est une course au plaisir, donc à l’égoïsme, sanctionnée par une perte d’énergie de travail constante pour pouvoir maintenir le niveau du peu qu’on à. Il faut toutefois honnêtement relativiser cette notion d’esclavage moderne : en théorie, nous ne sommes pas attachés à un maître, nous pouvons démissionner de notre travail, voir déménager de notre lieu d’habitation ; mais en pratique peu osent le faire, de part la peur de l’échec, de celle du chômage, et du coût d’une telle initiative. Et puis, cesser d’être esclave ici pour le redevenir ailleurs, a t’on vraiment un choix ? Seul l’argent donne l’illusion d’échapper au principe d’esclavage en nous apportant des brides de liberté. Mais le principe de l’argent est la cause même de l’esclavage : comment peut-on penser sortir de cette « prison » tout en étant complice de son principe ? Ceux d’entre vous qui sont bien rémunérés peuvent, dans leur vie privée, ressentir une nette impression de Liberté : l’argent ouvre des portes à ceux qui en ont. Mais pour ceux qui n’en ont peu, car il existe aujourd’hui nombre de fonctions précaires imposées pour tenter d’échapper à la condition de SDF, ceux-là se compareront plutôt au texte que je viens de développer. Voilà, ce n’est pas la peine de s’étendre outre sur la question, le but de ce passage étant de vous inspirer la réflexion. Moi, je suis là à vous tenir des propos, mais il n’y a que vous qui puissiez prendre des décisions. Pour prendre les bonnes, encore faut-il que vous puissiez accéder à un savoir qui d’habitude vous est caché ou difficile à réunir. Lecteur, même si vous n’êtes pas d’accord avec ma pensée, avouez que je me suis bien efforcé à pouvoir vous réunir ici une partie de ce savoir caché et à vous rendre le tout le plus intelligible possible. Ce fut un travail immense, loin d’être terminé au moment où j’écris ces lignes mais j’y ai pris un grand plaisir car j’y ai travaillé en toute liberté.
II) Existe-t-il une alternative à l’esclavage ? A) Introduction au problème. Pour pouvoir répondre à cette question, il nous faut retraiter en profondeur de nos modèles de sociétés, de leur naissance jusqu’aujourd’hui. C’est une façon pratique de poser les bases de notre raisonnement, et en étudiant l’évolution de ce que nous sommes devenus, nous pourrons trouver ce qui ne va pas et comment y remédier. 1) Origines et évolutions de nos sociétés : L’étude animale laisse penser que l’humain primitif s’est regroupé plus par besoins et instinct (peur par exemple), que par intelligence. Si le lion attaque volontiers les buffles isolés, il hésite fortement à le faire quand ces derniers sont regroupés. Le groupe rassure et apporte donc de la sécurité. Quand il fait froid, il se ressert, et la chaleur des corps regroupés permet la survie. Les chats, par exemple, font de même quand la température devient fortement négative.
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A ce stade, l’humain n’était qu’un animal parmi les autres, rien ne pouvait présager une éventuelle domination sur les autres espèces. Nous étions comme les singes d’aujourd’hui : des animaux évolués, communautaires, doués et prédateurs, mais aussi gibier de nombreux autres carnivores, ce qui nous en empêchait toute forte évolution sociale et épanouissement. Puis vint le feu et sa domestication : c’est le déclencheur de notre épopée moderne ! Le simple fait de le posséder et de le répliquer impliquait un changement radical de mode d’existence. Le feu et sa domestication : - permettait de mieux vivre (chauffage), - de cuire les aliments (changer notre mode d’alimentation) - d’être plus sédentaire (développer la culture et l’élevage), - d’éclairer le nuit, - d’être une arme contre l’animal sauvage et l’assaillant, - d’être un outils (agriculture : destruction de surfaces boisées et de friches pour gagner du terrain agricole en enrichissant le sol) - puis, plus tard, de couler le fer et les métaux. Grâce au feu, l’humain a pu se donner les moyens de son développement, la nature faisant le reste. A ce stade, on parle alors d’Homo Sapiens, littéralement « l’humain qui sait » et qui va donner naissance à l’homo Sapiens Sapiens : « l’humain qui sait encore plus ». L’humain préhistorique était forcément anarchiste tant qu’il est resté en petits groupes, que ce soit dans son approche de la nature, au travers de la chasse ou de la cueillette. Après la dernière glaciation, le réchauffement fut tel que la nourriture devint rapidement abondante. Trois siècles ont suffit pour que la forêt s’étende, devienne luxuriante et que la vie y prospère. L’humain avait alors face à lui un gigantesque « supermarché bio » ou il pouvait puiser à volonté. Son petit nombre n’avait que peu d’impacte face à l’immensité d’une nature encore vierge. Il se développa à un tel point que le temps des clans fut révolu : voici l’apparition des premiers villages. Le mode de vie anarchiste y était déjà exclu, la vie communautaire imposant ses règles de soumission, d’hygiène et de comportement. Avec le temps, ces règles devenaient traditions et lois, se sophistiquant et se dogmatisant. Ceux qui n’étaient pas d’accord avec elles pouvaient soit régler le conflit par la violence, soit se bannir du groupe à jamais. La encore, cette situation se calque à celle du monde animal. L’humain fut donc libre, tant qu’il connu un vie nomade et primitive. Dès qu’il y a vie de groupe, il y a assujettissement, voire asservissement. Seulement, la vie de nomade est difficile et la vie de groupe apporte son lot de confort et de sécurité. Bon nombre ont succombés à ce mode d’existence facilité. Avec le groupe, le grand processus qui va aboutir à nos mégas – cités modernes vient de voir le jour. Le reste n’est ponctué que par les péripéties liés aux guerres, aux inventions, aux conquêtes et du développement économique qui en résulte. Dix mille années plus tard, nous en sommes toujours là, bien que nos règles soient beaucoup plus nombreuses et beaucoup plus contraignantes et compliquées. Je ne pense pas que nous avons évolués, dans le sens de la définition propre à ce mot, mais disons plutôt que nous nous sommes sophistiqués car, comme les coutumes tribales de jadis ou les traditions, ces règles servent de frein au changement de mentalité et de toutes possibilités d’évolutions rapides. 2) L’argent : C’est le frein le plus puissant pour les mentalités. En fait, il nous divise tous et pousse à l’égoïsme. Pourtant, ce fut l’outil d’un processus qui abouti à une expansion économique sans précédent. En effet, difficile par exemple, de payer la construction d’une bâtisse avec quelques centaines de stères de bois, qui plus est, sont à livrer à 35 Km du lieu d’abattage.
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L’argent permet les échanges importants, l’organisation sociale à grande échelle, le voyage, … une universalisation du globe terrestre. Quelque soit le sujet, l’argent est présent : la misère, les guerres, l’industrie, la nutrition, l’écologie, les soins, la conquête du spatial, la recherche … etc. La mondialisation s’est faite par le commerce, avec l’argent comme « carottes » pour faire avancer les « baudets ». Remarquons cependant que les nations et organisations politiques, ne sont pas encore parvenues à cette mondialisation dans le sens d’un seul Etat pour toute la planète. Mais l’argent à ses limites en tant « qu’améliorateur » de l’existence : le revers de la médaille est désopilant. C’est aussi un dictateur matériel qui agit avec une logique inhumaine. Pour que son système fonctionne, l’argent doit imposer ses règles : c’est la misère pour les démunis, les malades, la répression pour eux qui remettent en cause le système ou le bousculent un peu trop ! C’est aussi la dictature économique avec son lot de lois liberticides et de contraintes sociale pour que ce système fonctionne. Ajoutons à cela des guerres pour s’approprier des contrôles et des ressources, une attaque en règle de l’écosystème, l’interdiction et la punition du vol envers les démunis, de la contrefaçon, la servitude et le racket obligé envers le principe de brevet, etc. … L’argent a permit l’édification d’empires industriels et économiques dont la prépondérance est supérieure à celle de certains Etats. Nombre de pays africains ont des PNB largement inférieurs au chiffre d’affaire des grandes compagnies. En réalité, le problème de l’argent consiste au fait qu’il est très mal réparti : aujourd’hui, près de 400 personnes détiennent 40% de la richesse mondiale. L’inégalité entre riches et pauvres a toujours existée, mais elle n’avait jamais atteint le seuil actuel. Cela met la démocratie en danger. Les gouvernements ne dirigent plus leur pays : ils sont soumis au dictat de ces grandes puissances économique que sont les multinationales et se font même infiltrer par elles. Il s’avère qu’un peu de socialisme monétaire ferait un grand bien : en interdisant l’édification d’empires industriels et financiers, en définissant des prix fixes pour les biens de consommation et des salaires fixes (unités de base valables de par le monde), l’argent perdrait la connotation maléfique qu’on lui connaît. Ce serait une forme d’anarchie, avec de l’argent comme moyen d’échange, ce qui tenterait à prouver que ces deux mondes ne sont pas si incompatibles que cela. Attention, quand je dis salaires fixe, je veux signifier durables (dans le temps). L’égalité des salaires est une utopie. Certains travaux étant par nature plus pénibles ou dangereux que d’autres, plus néfastes à la santé, il est logique qu’il existe alors des différences d’émoluments de par la nature même de ces métiers. De même, celui qui travail plus doit percevoir plus : ainsi, la carotte serait devant le « baudet », et non plus derrière ! Pardonnez moi le cru de cette image, mais c’est tout ce que m’inspire la situation actuelle. Un entrepreneur prend des risques et engage beaucoup de son temps, de sa personne et de son génie. Aussi, il est normal qu’il en tire un profit supérieur à celui des employés. Mais cela ne justifie en rien l’exploitation outrancière. Inversement, ceux qui savent se contenter de peu et n’ont pas envie de passer leur vie à courir après l’argent, ont aussi le droit d’avoir leur place dans nos sociétés. Les faire souffrir en en faisant systématiquement des SDF ou marginaux ou en les criminalisant n’est pas respectueux des Droits de l’Homme et/ou de la pensée chrétienne qui nous caractérise en Europe. La société future idéale devra faire face à tous types de concepts idéologiques en les intégrants, non en les combattants ! Autrement on retombe dans le schémas classique de « diviser pour mieux régner » avec son lot de manipulation des peurs et des phobies. Enfin, notre atteinte des pays pauvres et l’exploitation abusive de leurs ressources et de leur misère les poussent à la révolte, aux actions armées et au terrorisme qui n’est rien d’autre en fait, qu’une organisation de résistances désespérées. 3) La Force armée : Elle fut, à l’origine, entièrement inspirée soit par la cupidité, soit par le désire de s’en défendre. Elle est aujourd’hui nourrie par l’argent, qui a appris, au fil des siècles, à la museler, à l’apprivoiser.
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L’argent a besoin de stabilité durable. La force est là pour maintenir le bon fonctionnement du système et sa pérennité. Elle s’occupe aussi bien des affaires courantes (organisation civile, prévention et répression des crimes et délits), que de celles plus délicates (défense et sécurité du territoire, affaires politiques et d’Etat) ! Elle s’en retrouve institutionnalisée, intemporelle et toute puissante. Elle est entièrement soumise au pouvoir politique lui même soumis aux forces de l’argent ; autrement dit : « si ce que vous faites ne leur plait pas, malheur à vous … ! Aujourd’hui, cette force est hyper structurée. L’informatique en renforce l’efficacité et la cohérence de ses différents services. Il est plutôt question de trois forces complémentaires ; par exemple en France : - Une civile (Douane, Police, CRS et DST intégrant les Renseignements Généraux), - L’autre militaire (armée, gendarmerie, PAF, et DGSE intégrant les services secrets). La DGSE sert autant à faire du « merdier » ailleurs, qu’à nous protéger du « merdier » des autres. - Et la justice, dont une version existe propre à chacune des deux forces. En temps de guerre, la justice civile s’efface devant celle militaire qui impose un code martial. Parties constituantes du peuple
FRANCE : PARTAGE DE LA « GALETTE » SOCIALE
Partie exploitée pour la cohésion sociale mais surtout pour le profit
Salariés, stagiaires et chômeurs.
Salariés diplômés dont une partie sert dans la gestion de la masse salariale.
Petits artisans et petits commerçants croulant sous les charges.
Partie conservatrice du système esclavagiste moderne
Elite de droit divin (membre de part la naissance).
Parvenus (membre de part la réussite sociale, politique ou économique).
Retraités aisés (membres de part l’âge et les années de cotisation).
Partie persécutée et/ou laissée pour compte
Criminalité, délinquance et mouvements de résistance armée.
Retraités « pauvres », marginaux et résistants politiques pacifiques.
Individus abîmés par la dureté de l’existence et pharmacodépendants.
Partie organisée pour le maintient de la cohésion sociale et sa défense
Polices
Armée
Sécurité civile et éducation
Tableau du partage de la galette sociale française Ces trois forces sont l’instrument du pouvoir car elles ne font qu’appliquer et faire respecter les lois qui sont votés et les décisions politiques prises en marges des lois, bien que ce dernier point est normalement interdit. Retenons qu’elles peuvent donc, et sont souvent, utilisées contre nous. Les lois n’existent plus seulement pour gérer les conflits des hommes, mais aussi pour nous dire comment on doit vivre et consommer, comment on doit penser. Comme pour les forces d’argent, la force armée organise son petit système à son avantage, apportant d’autres contraintes en termes administratifs de contrôle des masses et de restriction des libertés
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Occultisme
Surveillance militaire (DGSE et sections spéciales)
Surveillance politique et industrielle et désinformatio n médiatique
Surveillance civile (DST et RG)
individuels. Elles ont, de plus, tendance à couvrir les dérapages et les « bavures » des membres de leurs services, créant ainsi l’impression qu’ils sont au-dessus des lois imposés au commun des mortels. L’expérience prouve qu’en cas de crise grave, elle passe ouvertement outre des principes de base démocratique. Pour les septiques, citons cet article du Dauphiné Libéré (vendredi 15 juin 2007) : « G8 de Gêne : un policier reconnaît des violences Pour la première fois, un policier italien, adjoint au préfet de police pendant le sommet du G8 de Gêne, en 2001, au cours duquel un manifestant avait été tué, a reconnu de violents débordements de la part de ses collègues. « Des policiers frappent des personnes désarmés. Quatre agents s’acharnent sur une fille qui a le crâne en sang. Cela ressemblait à une boucherie. Je me suis tu parce que j’avais honte. J’ai porté cette croix pendant six ans » a-t-il raconté ». Dans les faits, la force, si astreinte au pouvoir, et en théorie au code de la procédure, bénéficie d’une certaine marge de manœuvre dans ses pratiques. Mais, trop forte, elle peut nuire au pouvoir en se retournant contre lui ! Le jeudi 05 juillet 2007, le même Dauphiné Libéré faisait paraître un article qui traitait d’un contrôle renforcé de nos services secrets et de renseignement (police inclus). Car il est dangereux, tant pour le pouvoir et pour notre pseudo démocratie, que ces services deviennent autonomes et incontrôlables. En France, cet ensemble formé par l’entente « Argent » et « Force », forme la base de l’Etat républicain, socle de la nation. Sa forme moderne s’est imposée autour de 1880 et, même si elle a été « secouée » quelque peu pendant les deux grandes guerres, perdure depuis sans gros problèmes majeurs. Si le système économique qu’elle soutient a réussit à nourrir, faire évoluer et moderniser tout notre peuple, enfin la plupart d’entre nous pour être plus exact, il n’en est pas de même dans les pays que notre empire colonial à exploité. Dirigez seulement ces quatre ministères : Intérieur, Armée, Impôts et Justice, et vous tiendrez le pays ! Ce sont les ministères du pouvoir. Si les politiques et fonctionnaires nommés à leurs têtes changent régulièrement, leurs agents restent en place jusqu’à la retraite et après cette dernière, les nouvelles recrues, formés par les anciens, en assurent la pérennité. Il en émane donc une sorte de conservatisme qui freine toute possibilité d’évolution rapide des mœurs et de la société. Suite à ce « cours résumé » très simplifié des données de notre problème existentiel, nous pouvons enchaîner sur le point suivant.
B) Les différents modèles politiques de part le monde. Dresser une liste des différentes variantes de modèles politiques qui régissent, pour ne pas dire pour certains Etats, asservissent les peuples, est impossible ici. On peut cependant en décrire cinq types qui en regroupent toutes les différentes sortes. Nous parlons ici de sociétés modernes et industrielles ou en voie de l’être. Nous ne traiterons pas des sociétés faussement nommées primitives ou archaïques car peut-être bien plus sages que les nôtres : elles ont en commun de ne pas mettre en péril leur écosystème et notre planète. Mais personne de nos sociétés dites avancées ne souhaite un tel retour en arrière. 1) Le type communiste : collectivisme totalitaire, stade intermédiaire censé éduquer les gens pour les amener à la pensée anarchiste, mais qui à voulu se substituer à cette dernière. Précisons que si le communisme s’inspire de la pensée de Marx, celle-ci n’a jamais été mise en application. Il a plutôt été question d’une dictature prenant parfois l’aspect du nazisme, tant dans la violence, les répressions et les assassinats, la gestion de goulag et d’une propagande désinformatrice.
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Pourtant, je respecte le communiste de base qui lui, bien souvent, est une personne collectiviste et humaniste. Je pense qu’il a été abusé, trompé par le discours théorique des prosélytes communistes autant que nos sociétés démocratiques nous conditionnent, par l’intermédiaire des médias, à une rhétorique moraliste dite « bien pensante » ! Dans l’étude des régimes communistes totalitaires, on s’aperçoit que l’argent à cours, que le capitalisme est réduit à son strict minimum, et que l’industrie est à la solde de l’Etat où l’armée est omniprésente. La compétition avec le capitalisme fut un des moteurs du communisme russe, mais il n’a su réellement investir que dans l’armée et son industrie n’a pas pu suivre la cadence. Le communisme chinois s’est aussi enfermé dans le militarisme et la dictature, mais après de nombreux échecs, a su mieux cerner les besoins élémentaires de son plus peuple, le plus nombreux du monde. Son unité ne s’est donc pas effondrée. En revanche, sa gestion de l’écosystème fut une catastrophe et ce pays paye aujourd’hui bien plus cher que nous, l’atteinte qu’il a faite à la nature. Pour le système communiste, le risque est que la corruption s’installe au sein des organismes du pouvoir et des décideurs économiques. Il s’avère, de plus, que de nombreuses personnes ne savent pas se contenter du minimum vital qu’il assure. Dans le prochain tome de cette encyclopédie, une étude sur Cecil B. Sutton vous prouvera que : 1) Le communisme Russe n’a pu perdurer que grâce à des financements étasuniens et un transfère (discret) de technologie militaire. 2) Que ce « communisme » n’a pour origine qu’un communisme élitiste qui n’a rien de celui populaire rêvé par Marx. Il est affilié au socialistes fabiens, aux banquiers internationaux et au Trotskysme qui est son outil d’infiltration et de terrorisme. Notons que la définition du communisme populaire serait : « le Peuple, par le Peuple et pour le Peuple » ! Cela ne vous rappelle rien ? Le vrai communisme, celui théorique, n’est en fait que de la pure démocratie qui aboutirait forcément à une sorte de gestion autonome libertaire. On nous a donc trompé en mettant en opposition le communisme avec nos soit disant démocraties ! On nous a trompé deux fois : ces « démocraties » n’en étaient pas et le soit disant communisme n’en était pas non plus ! Finissons ce point sur une note d’humour. Coluche, humaniste humoriste assassiné par qui on sait mais qu’on ose pas dire, disait du capitalisme que c’est l’exploitation de l’Homme par l’Homme, et que le communisme (celui élitiste et totalitaire), c’est le contraire ! Bien dit, Coluche ! 2) Le type capitaliste : c’est le règne de l’égoïsme sous sa forme démocratique. L’Etat et les individus sont à la solde de l’industrie. L’argent appelle l’argent, l’exploitation des individus est une loi intouchable, la pollution et le gaspillage ne sont que peu pris en compte. Ce genre de régime débouche souvent sur la guerre comme solution en cas de crise économique ou politique prolongée. La corruption est fortement présente mais ne pose pas un problème aussi déstabilisant que pour les régimes communistes. Elle met toutefois en dangers l’égalité, les acquis sociaux et la paix puisqu’elle favorise l’interaction industrielle au niveau des sphères du pouvoir –contrevenant et court-circuitant ainsi les principes démocratiques. Notons qu’il existe deux version du capitalisme : une dite « soft » ou les intérêts du peuple sont mieux prise en compte (par exemple : version française gouvernée par le socialisme) et une autre dite « ultra » incarnée par l’exemple des Etats-Unis. Dans ce dernier cas, comme pour le type communiste, l’armée et la police sont omniprésentes tant au niveau pouvoir qu’industriel. C’est le modèle américain que tente d’imposer aujourd’hui monsieur Sarkozy.
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Une petite note d’humour pour détendre l’atmosphère studieuse de ce livre.
Beaucoup, comme moi, pensent qu’il s’agit là d’une « dictature déguisée » en démocratie. L’avenir nous prouvera si nous avions tord ou raison, mais j’ai bien peur qu’il sera alors trop tard. L’écosystème sera trop détérioré, les nations se battront entre elles, et le pouvoir sera si fort politiquement et technologiquement parlant, que toute possibilité de contestation sera impossible. Voici l’avenir du capitalisme qui se calque en tout point au passage de la Bible sur l’Apocalypse ! Pourtant, si le slogan du Parti anti-capitaliste affirme qu’il faut se débarrasser du capitalisme, ce dernier n’est pas le plus grave problème. Il existe même un « capitalisme soft », paternaliste et social, qui peut réellement emmener au progrès. Le problème provient d’une dérive apparente du capitalisme, incarné par l’ultralibéralisme. Cela risque de vous surprendre, mais cet ultralibéralisme est perçu comme un grave danger et est combattu comme tel par les capitalistes « soft ». En fait, cette abomination s’est habillée de l’apparence du capitalisme, mais ce n’en est pas. Dans le second tome de cette encyclopédie (La Terrible Menace Illuminati), vous apprendrez que l’ultra libéralisme est en fait dirigé par les socialistes fabiens, le Trotskysme, les Skull and Bones, l’entente militaro-industrielle étasunienne, la finance Britannique, les mafias … et la Chine récemment intégrée dans cette petite association de malfaisants qui se nomme par ailleurs Synarchie. 3) Le type anarchiste : coupons court au sujet, car il y a une multitude de forme d’anarchie déclarée. Toutefois, loin des utopies et des questions d’interprétations, notre raisonnement peut s’appuyer ici sur des exemples concrets de mise en application de l’idéal libertaire. - Le cueilleur – pêcheur – chasseur de nos origines primitives, lié à des conditions de vies particulières ne convenant plus à notre époque moderne et industrielle. - Plus proche de nous : l’expérience vécue par le mouvement anarchiste espagnol durant la guerre d’Espagne (1936). Curieusement (est-ce un effet de la guerre et de la solidarité ?), ce système fonctionnait à merveille. Une partie de l’effort journalier de travail nourrissait l’effort de guerre contre le franquisme. Cela fonctionnait trop bien pour leurs alliés communistes qui interprétèrent alors ce mouvement libertaire comme un concurrent sérieux du modèle qu’ils proposent. Tout en prenant le risque de perdre la guerre d’Espagne, les communistes trahirent les anarchistes soit en les vendant aux franquistes, soit en organisant de vastes mouvements d’arrestations et de désarmement (et même quelques assassinats de leaders anarchistes). Par ce fait, en réduisant de moitié leurs forces, les républicains perdirent une guerre qu’ils étaient en train de gagner, ce qui coûta à l’Espagne plusieurs décennies de dictature.
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Loin des définitions des dictionnaires et encyclopédies qui présentent toutes l’anarchie soit comme du désordre, soit comme une pensée qui refuse les contraintes étatiques, l’expérience espagnole prouve que ce système est basé sur un idéal communautaire collectiviste ou l’argent perd son importance (mais peut toutefois être conservé comme outil d’échange) et l’Etat n’existe plus que pour servir et organiser les communautés. Le pouvoir devient donc local et s’en retrouve totalement décentralisé. Les gens travaillent pour leurs communautés qui redistribuent le fruit du travail égalitairement à chaque individu, selon ses besoins. La production est donc planifiée en fonction d’une récession supportable et nécessaire. Les communautés sont fédérées entre-elles dans un souci d’assistance et de partage et d’échange de production L’anarchie n’est donc pas incompatible avec l’écologie et la réparation écologique de notre planète. D’ailleurs, la plupart des mouvements politiques écologiques actuels ont un fond libertaire et représentent peut-être un avenir idéal. C’est pour cela que la plupart des pouvoirs actuels la combattent, et non pas parce que c’est une utopie. Par définition, une utopie ne se combat pas : on la laisse pour ce qu’elle est ! A part un cas unique dans l’histoire, l’anarchie n’a pas d’expérience politique car on ne lui a pas laissé l’occasion de s’appliquer au niveau d’un peuple. On critique donc souvent un système dont personne ne sait vraiment ce qu’il vaut ! S’est-on déjà posé la question de savoir pourquoi les vainqueurs du nazisme ont laissé Franco diriger l’Espagne après la deuxième guerre mondiale ? Pourquoi ce monstre qui s’est servi des nazis pour gagner sa guerre (Guernica en est l’exemple le plus marquant) et a collaboré avec eux, n’a pas été emporté par la vague de libération européenne ? Je vais vous expliquer pourquoi : l’entente américano-anglaise d’une part, et la France, dans une autre mesure, se sont servi de lui comme « rempart » contre la mouvance libertaire et le communisme qui, a tout instant, pouvait renaître de leurs cendres et prendre pied en Europe ! Ils se sont donc salis à maintenir ce régime et à fermer les yeux sur toutes les dérives totalitaires qui pouvaient en émaner ! « Un pour tous, tous pourris » ! 4) Le type esclavagiste : la forme totalitaire du capitalisme et ses origines. A l’origine, basée sur les conquêtes militaires et colonialistes, les perdants se retrouvent totalement à la solde des vainqueurs et leur servent obligatoirement de main d’œuvre, soit gratuite, soit peu coûteuse. On est esclave dès qu’on appartient à quelqu’un ou à un système et qu’on le sert et/ou qu’on le nourrit et qu’on ne peut pas sortir de ce contexte sans en être punit et/ou persécuté. C’est un peu ce qui se passe aujourd’hui : la condition de SDF « puni » tous ceux qui veulent échapper au principe d’argent et de travail obligatoire qui nourrit l’Etat ! Mais mettons un bémol, on n’en est pas encore à les massacrer physiquement, uniquement économiquement. Ce qui n’est guère mieux ! Donc, il existe plusieurs formes d’esclavages : celle des cerfs européens du Moyen-Âge, celle des noirs aux Caraïbes, Antilles et sud des Etats-Unis, celle de l’esclave - prisonnier de guerre ou de droit commun de l’Antiquité et enfin, celle de l’individu lambda au sein d’une société totalitaire moderne qu’elle soit communiste ou ultra capitaliste. Mais il y a pire encore : 5) La forme extrême d’exploitation humaine : de type camp de concentration ou de goulag. L’individu ne compte pas. Il survit s’il sert à quelque chose et à moins de droit que l’animal. Au moindre signe de faiblesse, de maladie ou de contestation, c’est la mort assurée soit expéditive, soit sadique et cruelle. En fait, cette mort sert d’exemple aux autres pour leur inculquer une obéissance absolue devenue synonyme de survie. De leur vivant, ces individus peuvent servir à toutes les folies humaines : tests chimiques et expérimentations médicales et médicamenteuses, délires sexuels et sadiques, … et peuvent encore « rapporter » lorsqu’ils sont morts (nourriture, savon, engrais, couverture avec les cheveux, …). Cette forme d’esclavagisme est citée à part car elle se distingue des autres par la volonté de punir
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et d’anéantir qui se dégage du contexte. C’est l’enfer sur terre pour ceux qui l’ont vécu ou qui la subissent. Paix à leur âme.
Voilà, nous avons fait le tour des différentes formes de pouvoir possible. Son bilan n’est pas fameux et peut même angoisser. Bien évidement, cette étude et vulgarisée et simplifiée au maximum ; elle mériterait qu’on s’y attarde un peu plus, mais c’est ici impossible par manque de place. Je vais encore me faire ici « l’avocat du diable » : en France, on a un système qui vaut ce qu’il vaut, mais il n’en est pas moins vrai que c’est quand même un des plus avancé en terme de Liberté, de niveau de vie, de protection sociale et médicale. Pourquoi vouloir faire une révolution alors qu’il suffirait de « gommer » ce qui ne va pas dans son fonctionnement ? Ce point de vue possède une forte connotation pacifique qui évitera bien des troubles et bien des drames! III) Vers une VIIe République plus humaine ! La VIe République, qui est seulement en projet au moment ou j’écris ces lignes, est une farce instiguée par certaines personnes possédant un ego au moins aussi gros que 10 fois notre planète. En fait, le passage d’une république à une autre ne se justifie que lorsqu’on observe une ou des carence(s) graves du fonctionnement de l’Etat républicain qui oblige des changements importants dans la constitution. Ce fut le cas pour la quatrième république ou aucun gouvernement ne subsistait plus d’un ou deux mois. Des changements incessants de majorité bloquaient le fonctionnement de nos institutions. Le fait de modifier la durée du mandat présidentiel et de quelques autres problèmes mineurs n’est pas une modification assez importante de notre constitution pour justifier un changement de république. Ceux qui veulent nous faire croire à ce « bobard » sont justes des vaniteux qui veulent laisser l’empreinte de leur nom dans les livres d’histoire. La VIe République a donc pour but de nous impressionner, de nous laisser penser que nos nouveaux dirigeants sont des rénovateurs qui vont tout changer dans le sens de tout améliorer. Bien au contraire, le bilan de Sarkozy témoigne du fait que tout a été perverti et démoli ! Ne soyez pas dupes, en fait de changement nous retournons 60 ans en arrière avec le retour de valeurs et de mentalités propre au gouvernement de collaborateurs qui a fauté avec l’envahisseur nazi. Je n’ai aucun respect pour des gens qui vont dénicher les clandestins au cœur des écoles et des hôpitaux et m’insurge devant de telles pratiques. On n’a humainement pas le droit de renvoyer de force dans son pays quelqu’un de mourrant ou de très malade en cours de traitement. Pourtant, cela se fait si couramment que Médecins du monde a été obligé de le dénoncer publiquement ! J’en invoque le droit de résistance à l’oppression. Ce droit est d’ailleurs plus un devoir qu’autre chose : nous devons nous battre de toutes les façons possibles contre de telles pratiques qui sont une honte pour notre pays ! Nous autres les français, nous avons une tradition de terre d’asile et avons inventé le concept des Droits de l’Homme, en pratiquant de la sorte nous insultons la mémoire de nos ancêtres et bafouons cette liberté qu’ils nous ont légué en héritage au prix de leur sang et de leur vie ! Pourquoi monsieur Sarkozy, si extrême dans ses propos avant les élections présidentielles, joue d’un coup le président humaniste qui compose avec les forces de gauches ? Pourquoi s’entour t’il de « Droits de l’Hommiste » qu’il déteste tant habituellement ? Vous ne trouvez pas cela « curieux » ? Développons : notre président, puisqu’il faut hélas le nommer ainsi, est l’instigateur de ce projet de VIe République. Mais pour ce faire, il a besoin des 2/3 des voix des élus de notre pays (députés et sénateurs). Evidement, il ne les a pas : aussi, il est en train de soudoyer la partie vénale d’une gauche caviar et/ou naïve, en leur distribuant des postes à responsabilité au sein des instances et de son gouvernement. Exception faite pour monsieur Kouchner, humaniste confirmé, qui lui ne s’est pas compromis, mais fait là preuve d’une grande naïveté en se faisant manipuler de la sorte. Il est dommage que c’est homme n’ai pas plus de charisme, car il aurait pu faire un très bon président et battre « haut la main » monsieur Sarkozy !
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Parallèlement, en agissant ainsi, notre président est aussi gagnant sur un plan politique : il «coupe l’herbe sous les pieds» et divise les seuls capables de mettre en place une situation d’émeutes et d’insurrection ! Car, il faut bien comprendre que nous ne sommes pas passé bien loin d’une telle situation dans les jours qui ont suivit l’élection présidentielle. Il s’agit d’une situation historique unique : fini Jaurès et les grands noms socialistes, nous avons aujourd’hui des crétins à gauche, des faibles et corrompus et c’est tout ce que nous avons pour s’opposer en contre pouvoir aux forces d’argent ! Celles-ci veulent évidement bien en profiter ! Je me répète, mais ne soyons pas dupes : monsieur Sarkozy cherche à obtenir ainsi le pouvoir suprême en faisant renforcer celui du président. Il vise la monarchie républicaine, le maintient au pouvoir de son élite pour plusieurs décennies. Une sorte de coup d’état en douceur, avalisé par nos élus qui ne voient rien venir ! Ce qui aboutira à une sorte de dictature (économique et industrielle) qui mettra en place un système empêchant tout retour en arrière possible. Soit, la VIe république existe, au moins sur le papier. C’est celle des égoïstes, des pollueurs et exploiteurs. C’est celle de ceux qui veulent nous mettre une puce électronique sous la peau pour encore mieux nous dominer. Elle doit être furtive et reconnue comme une « erreur ». Alors passons vite à la VIIe, cela sera plus justifié ! Cette nouvelle république verra sa constitution réformée en profondeur. En quelques mots, il est question de rétablir la souveraineté absolue du peuple, lui donner les moyens de l’exercer. L’Etat perdra une partie de sa toute puissance et sera organisé pour servir le peuple et non plus l’asservir. Les plus pauvres d’entre nous verrons leurs droits renforcés, notamment au sujet du logement et de l’accès à une nourriture saine et équilibrée. Les plus riches quand à eux, ne pourront plus faire de politique à moins de renoncer (provisoirement) à leur fortune. L’interaction de l’industrie et de la finance dans les sphères du pouvoir sera lourdement puni. Il sera précisé des droits nouveaux pour la nature et pour l’enfance. La marginalité sera légale et le toxicomane ne sera plus persécuté. Le Cannabis ne sera plus un stupéfiant et sera légalisé et réhabilité. L’Etat réduira son train de vie et s’effacera par rapport à une Europe devenant confédératrice. Cela peut fonctionner avec le maintient de certaines garanties : - Conservation des lois propres au pays, des libertés, de l’usage de la langue, des spécificités diverses, d’une armée, d’une administration et d’un corps de police obéissant à un gouvernement élu lui-même sous domination du Peuple. - Protection sociale renforcée, notamment envers les démunis en ce qui concerne logement, nourriture et soins médicaux. - Baisse des charges patronales et salariales pour toutes les entreprises, et de façon plus marquées pour les petites entreprises. Ces dernières font vivre et animent les quartiers, la constitution doit les protéger contre les grosses entreprises et les multinationales afin d’éviter que ces dernières ne les rachètes ou les tuent économiquement. - Politique de maintient du coût de la vie pour tout les produits de premières nécessité, l’art et le luxe échappant évidement à cette obligation. - RMI à 500€ avec logement en sus. La politique de réinsertion doit leur fournir un travail au moins rémunéré sur la base du SMIC. Il s’agira alors d’emplois socialement utiles (mairies, départements, collectivités, associations d’intérêts public, …) aux charges réduites et détaxés. Ceux qui sont trop abîmés par l’existence et ne peuvent travailler seront soit soignés (exemple problèmes de drogue ou d’alcoolisme), soit maintenus à vie au RMI (quand les soins sont inefficaces ou ne sont pas possibles). - Redéfinition de l’action militaire et policière. - Diriger les industries vers les énergies douces et vraiment naturelles. Abandon progressif du pétrole sur 10 ans et du nucléaire sur 30 ans. Il n’est pas question de ruiner ou de sacrifier ces deux industries mais de les obliger, tout en les aidant, à se restructurer sur les énergies douces. - Relancer l’agriculture et la vie rurale. La VIIe République sera fraternelle. Mais il n’est pas question d’assistanat ! Voici la base de ce que vous devez exiger et vous-même respecter et appliquer à votre niveau. Ceci est une proposition de texte qui ne peut être définitive que si une majorité de français l’approuvent. J’ai peutêtre oublié un ou deux points dont il faudra discuter, mais c’est une bonne base sur laquelle nous pouvons commencer à travailler :
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Base de la Nouvelle Constitution de l’Etat français : Déclaration des droits de la Femme, de l’Homme et de la Nature. Préambule : La Déclaration des Droits de l’homme de 1798, remplacée par celle dite Universelle des Nations Unis au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, contient l’essentiel des directions qui sont à prendre pour que survive, tant bien que mal, la démocratie. Toutefois, les sociétés modernes ont subits une telle évolution, qu’il est bon de refonder de nouveaux articles tenant compte des nouvelles technologies et de tous les changements et adaptations qu’elles induisent. Parallèlement, une interprétation fallacieuse des textes d’origine en dénature l’essence divine. La désinformation est devenue une arme redoutable en ces temps médiatisés. Il faut donc marquer un coup d’arrêt à ce nouveau danger qui se trouve être le point faible des démocraties modernes. En second lieu, il faut tenir compte du rôle que joue désormais les femmes dans nos sociétés. Pendant les deux grandes guerres qui ont ravagés l’Europe du 20ième siècle, les pays belligérants n’ont pu survivre que grâce à ces femmes qui ont su se substituer aux hommes et a faire au moins aussi bien qu’eux dans des conditions très difficiles de conflit. L’ancienne appellation des « Droits de l’Homme et du Citoyen » ne tiens pas compte de la gente féminine. Certains pourraient même faussement interpréter, à la lecture du texte, que les femmes en sont exclues. C’est pourquoi nous profitons de la refonte de cette déclaration pour réparer cet oubli qui a perduré un peu plus que deux siècles et d’en demander le pardon aux concernées. Il est donc ici question d’une « Déclarations des Droits de la Femme et de l’Homme ». Enfin, le rôle évident de l’activité humaine dans l’actuel réchauffement de la planète, dénommé « effet de serre », met en péril l’équilibre naturel et la répartition future des richesses de notre planète. Un tel désastre est criminel car il a été planifié et orchestré. Notre génération a un devoir de réparation envers celles plus futures. Heureusement, il n’est pas trop tard, et des solutions existent pour accéder à un retour en arrière sur la quantité de CO2 planétaire. L’agriculture et le Chanvre sont des acteurs incontournables pour mettre en œuvre cette réparation. C’est pourquoi nous redéfinissons ce texte en vertu des obligations de nos temps modernes. Comme auparavant, il est question d’exposer, dans une déclaration la plus simple possible et solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de tous, afin qu’ils puissent être compréhensibles et rappelés comme droits et devoirs à tous les membres du corps social. Ces principes sont directement applicables, en premier lieu, à notre pays mais ont une vocation universelle. En conséquence, le gouvernement français provisoire, en marge de celui officiel et renié, reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices du Créateur, les Nouveaux Droits de la Femme, de l’Homme et de la Nature.
Article 1 : Les femmes et hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit quelque soit leur race, leur religion ou leur condition sociale. Tout individu a le droit de vie (d’existence), d’instruction, de travail et de vote dans le pays ou il réside, quelque soit sa nationalité antérieure. L’être humain a besoin de l’Etat comme structure pour gérer ses sociétés, sans cesse plus complexes. Il est doté de Droits et de Devoirs comme il est précisé dans la présente déclaration. En revanche, l’Etat ne connaît que des devoirs envers les individus, aucun droit si ce n’est celui de toujours privilégier le collectif qui doit primer dans toutes ses décisions sans pour autant négliger le cas particulier. Article 2 : L’Etat est donc l’expression de la volonté de tous et reste au service de chacun. Les différentes administrations sont sous la coupe de la loi à qui seul elles obéissent. La loi est voté par les représentants du peuple, mais si une partie de ce dernier estime qu’une loi est injuste ou inadaptée, il suffira de 100 000 signatures déposées devant le parlement pour « geler le décret d’application de cette loi » et lancer un débat public d’un an préalable à une votation. Il s’agit là d’un contre-pouvoir indispensable au bon fonctionnement des démocraties. Article 3 : les conditions modernes de vie impliquent des limites au pouvoir de l’Etat et de la loi. Les représentants de l’Etat et du peuple n’auront plus qu’un rôle de gestionnaire mais peuvent garder un pouvoir de suggestion et de consultation, du fait de leur expérience de la gestion. Dans le seul cas de crise de guerre, le gouvernement et l’armée récupèrent une certaine autonomie décisionnaire et conservent, dans cette perspective, la qualité de gérer le pays pendant le temps nécessaire à la sortie de la crise. L’armée reste cependant le vassal du pouvoir civil, seul décisionnaire ultime, sous la forme du peuple et/ou de ses représentants. Article 4 : Le principe de toute souveraineté est attribué au seul peuple. Nul corps, nul individu, ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément. Mêmes les états de crises sont votés par le peuple qui transfère alors ses pouvoirs à l’armée et au gouvernement. Il en définie aussi la date d’expiration et doit conserver la possibilité d’en renouveler les dirigeants.
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Article 5 : Tout ceci suppose une technologie de communication de base à la porté de tous et gratuite. La technologie n’est utile que si elle profite à tous. Si elle doit être obligatoirement délivrée à chacun, l’individu garde cependant le droit de l’utiliser ou pas. Elle doit être simple, sure et fiable pour l’utilisateur. Elle assurera le rôle de pièces d’identités, de livret de santé, de carnet de vote et pourra accéder à des banques de donnée concernant les droits des individus et les lois. Ainsi, la formule « nul n’est censé ignorer la Loi » deviendra réellement une réalité. Le droit de vote est avant tout un droit universel. Personne ne peut en être démuni. Toute personne résidant sur le sol français peut voter après s’être inscrit légalement dans la commune de son choix. Ceci est valable autant pour tout(e) français(e) majeur(e) que pour les étrangers possédant un permis de travail, les marginaux, les exclus et les clandestins. On ne peut enlever le droit de vote aux condamnés, même de longue peine ou puni de réclusion à perpétuité ! Les renseignements nécessaires à l’inscription sont secrets, a part les services qui enregistrent ces renseignements, nul particulier, nulle administration, ni la justice, ni les polices, n’ont le droit de les consulter ! Le droit de vote est aussi un devoir, il devient obligatoire. Toutefois, le votant n’est pas obligé de voter pour un candidat ou une modification de loi : il peut voter en blanc et la Loi doit en définir un seuil à partir duquel ce vote blanc invalide une élection. Celui ou celle qui refuse ou omet de voter pourra subir des contraintes administratives. Beaucoup sont mort ou ont souffert pour que ce droit de vote existe : le non vote massif est autant stupide qu’il est un obstacle au bon déroulement de la démocratie. Il s’agit cependant d’un délit, et non pas d’un crime ! Les mairies et préfectures resteront au service de personnes âgées et handicapées pour qui l’emploi de tels appareils est souvent impossible. Dans un cadre général, les personnes désireuses de ne pas employer leurs appareils pourront toujours voter en mairie selon les procédés papier actuels. L’emploi de données privées par autrui peut être lourde de conséquences, surtout au niveau administratif. Il faut donc prévoir un droit constitutionnel qui interdira toute exploitation, même par les sources policières et militaires, du contenu de cet appareil et de ses consultations (sauf pour ce qui est de vérifier l’identité d’un particulier). Ce genre d’appareil ne peut donc pas servir à la géo-localisation par exemple. En ces temps modernes, l’argent, tant qu’il existera en système reconnu, ne doit pas devenir que numérique. Dans un système idéal, cela est toutefois concevable, mais l’humain reste actuellement attaché aux valeurs matérielles qu’il peut voir, palper et stocker dans son « bas de laine ». Si l’argent « virtuel » est promu à se développer, l’argent « physique » aura toujours cours et pourra être utilisé sans contraintes pour des petites et moyennes sommes. Article 6 : L’Etat, par nature, à une vocation de solidarité. Les temps modernes ont fait disparaître les champs et les jardins de nos citées, le peuple est donc devenu dépendant du commerce pour son alimentation. Chaque individu à droit à un toit, à manger sainement, et à un accès gratuit et libre à l’information. En échange de ces droits fondamentaux, il est astreint au devoir de ne point nuire à autrui et à la société, en sus d’assurer son devoir civique. Cette responsabilité assumée est interprétée comme un travail dont la rémunération est le Droit garanti par l’Etat au logement, aux soins et à la nourriture gratuite en cas de mauvaise fortune. Par le travail seul, il pourra s’élever au dessus de ce quotidien, avec la garanti, en cas d’échec personnel, de ne pas se retrouver en dessous d’un seuil qui ne lui permette de garder sa dignité humaine. Lorsqu’elle est démunie, toute personne a donc droit à un logement et à l’accès à la nourriture. Personne ne peut donc rester dans la rue, même provisoirement. La loi doit obliger les communes à posséder 10 % de logements sociaux et des structures pour accueillir provisoirement les personnes sans abris. La condition provisoire de logement ne peut pas excéder une année pleine. Ce droit doit être adapté aux nomades qui revendiquent leur principe d’existence et dont les besoins et la condition d’hébergement sont légèrement différents. Article 7 : La loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à autrui et à la société. Tout ce qui n’est pas défendu par la loi ne peut être empêché et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elle n’ordonne pas. Ce point précis, présent depuis la Déclaration première dite des Droits de l’Homme, a souvent été bafoué. Toute loi qui ne respecte pas un des articles de la présente déclaration est par définition « illégale » et les membres du peuple ont le droit et le devoir d’y désobéir sans pouvoir être sanctionné. Rappel : toute pétition qui réunit 100 000 signatures « gèle » la loi qu’elle combat ! Le chef de l’Etat peut prendre seul cette décision de « gèle de loi », il
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n’a pas besoin de 100 000 signatures, mais comme dans le cas précédent, le problème est soumis à un débat public et à une votation. Une loi, qui a été régulièrement « gelée », mis en débat, puis revotée, ne peut plus être gelée avant dix ans, ni par le peuple, ni par le chef de l’Etat. Article 8 : Les droits fondamentaux des individus n’ont pas changés, mais il faut en rajouter des nouveaux liés à la nature, à notre santé en danger et à la technologie. Ces droits sont : - La souveraineté du peuple par rapport aux classes d’élites tant politiques, qu’économique ou militaro-policières. La Bourgeoisie, en générale, ne peut prétendre être le peuple, elle n’en est qu’une constituante, et certainement pas un microsystème à part ou au dessus des droits de ce dernier. - La propriété et le droit à la vie privée qui sont renforcés au niveau des plus pauvres d’entre nous. - La sûreté, mais aussi la résistance à l’oppression dans un cadre mieux défini et la liberté d’expression et l’égalité devant la loi qui est renforcé. Nul représentant de l’Etat, quel qu’il soit, nul particulier ne peut souffrir d’exception et échapper par sa charge, son argent et ses influences, à la mise en observation ou à l’inculpation. Que la Loi protège ou punisse, elle demeure la même pour tous ! - Le droit de désobéir à une loi qu’on juge mauvaise, si le concerné arrive à en faire la preuve par le raisonnement et présente les symptômes d’un cas non isolé. La peine doit être faible et proportionnée à la réalité de la gravité de l’acte (principe de proportionnalité). En cas de changement de la loi, le condamné doit être réhabilité par un effacement de la peine de son casier judiciaire, sans qu’il en fasse la demande. Si la peine n’a pas été consommée ou payée (amendes), elle est d’office annulée par le changement de loi. - Le droit de chaque individu de se sentir un gardien de la nature et de dénoncer, voire de combattre, toutes les atteintes à l’intégrité de l’écosystème ou souffrances inutiles infligés aux animaux. - Le droit donné à la nature d’être protégé de la bêtise et de la cupidité de certains humains. - Le droit au peuple de revendiquer des énergies non polluantes, des emballages biodégradables, et l’abandon du « chimique en général » lorsque c’est possible. - Le droit de faire pousser du Chanvre, d’en posséder des graines et d’en disposer comme on l’entend, soumis cependant au cadre d’une réglementation qui peut régir son commerce dans un but enivrant. Cette plante est à protéger par les constitutions des pays car elle est indispensable au développement économique humain, et vient de subir un complot industriel qui visait ni plus, ni moins, à l’éradiquer de la planète. - Le droit d’accéder à une alimentation et à des logements sains et naturels, quelque soit le revenu de la personne. - Le droit aux soins et à la solidarité nationale en cas mauvaise fortune. -Le droit à la terre, pour tout ceux qui n’en ont pas, et qui désirent se donner les moyens de vivre en marge de la société urbaine, sans toutefois être forcément totalement coupé d’elle. - La Garantie aux apatrides et aux réfugiés politiques de bénéficier des mêmes droits et devoirs que les citoyens du pays qui les reçoivent ou du pays ou ils arrivent à se réfugier. - Le droit aux détenus d’exercer un travail rémunéré normalement et/ou de bénéficier de formations afin de les préparer à une réinsertion réellement possible. - Et enfin, le droit de la garanti du respect de ces droits fondamentaux dont un seul manquement ouvre les portes du droit à la résistance à l’oppression. Toute société dans laquelle la garantie des ces droits, n’est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de constitution. Les membres de la société tombent alors sous le coup du « Devoir de Révolte » qui les obligent à participer à une insurrection généralisée. Le peuple qui respecte tous les points de cette déclaration est souverain et doit toujours le rester ! Il ne faut pas confondre « droit de résistance à l’oppression » et « devoir de révolte », la première expression pouvant s’exercer sans violence, par la conduite personnelle et la négociation, afin d’aider au rétablissement d’une situation normale et supportable. Si le refus d’obéissance y est de règle en parallèle d’une « incivilité passive », tout recours à la violence organisée y est exclu. Il est question d’une sorte de « grève sociale générale » ou doivent primer les volontés de négociations, de conciliation et de retour normal au respect des droits citoyens. Ce n’est que lorsque tous les recours de cette voie auront échoué que le peuple peux utiliser d’autres moyens plus radicaux pour se faire entendre et faire respecter sa toute souveraineté.
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Le « Devoir de Révolte », quand à lui, concerne la société entière et ceux qui refuseront de s’y soumettre auront choisi leur camp et leur châtiment. La situation de devoir de révolte se reconnaît sans que le peuple ait à se concerter. Les lâches et les traîtres doivent être punis tout en considérant qu’il faut toujours privilégier, au-delà du châtiment, la possibilité de réparation et de réhabilitation. Le « Devoir de Révolte » ne peut s’exercer qu’en carence généralisée du respect des droits (exemple : La situation politique en France sous l’occupation allemande) et de la mise en évidence d’une volonté à nuire à leur bon déroulement et à leur respect. Les membres de l’armée et la police ont l’obligation de désobéir aux ordres donnés par un gouvernement contre lequel le peuple se révolte. Aucun couvre-feu, aucune loi martiale ne peut effacer ce Devoir ! Article 9 : La loi est l’expression de la volonté générale. Tous les citoyens ont le droit de concourir personnellement, ou par leurs représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse. Tous les citoyens, étant égaux à ses yeux, sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents. Le principe actuel du curriculum vitae est source de multiples ségrégations. Il doit donc être anonyme et ne relater que l’expérience et le talent du demandeur d’emploi ! Toute administration, tout entreprise et tout particulier qui contrevient à ce principe doit être sévèrement puni ! Article 10 : Les devoir d’un état et des représentants de son peuple consistent à gérer le pays, certes, mais aussi au maintient inconditionnel des droits inaliénables et de l’ordre nécessaire pour y arriver. Pour ce faire, une force publique est constituée nécessitant une contribution commune qui doit être également réparti entre tous les citoyens en raison de leurs facultés. Cette force n’aura pour pouvoir que de constater ou de sanctionner que ce qui est contraire à la loi, dans un cadre préalablement défini par cette dernière. L’estime que porte un peuple à sa police est une sorte de « baromètre » de l’état du respect des droits fondamentaux. Si les lois sont bonnes, les polices auront une action perçue comme positive, ce qui améliorera leur image au sein de la population. Dans l’absolu, les policiers devraient êtres considérés comme des personnalités d’exception, qui assument un travail pénible et dangereux qui n’est pas supportable de tous, et en présence desquels, on se sentirait protégé, en parfaite sécurité et harmonie d’esprit. Au moment de cette déclaration, on est loin de cet idéal ! Article 11 : Cette force est donc instituée à l’avantage de tous et non de ceux à qui elle est confiée. La police perd donc toute connotation politique et comme la Justice, se retrouve indépendante et sereine avec seule la loi comme cadre et comme limite. On ne peut donc surveiller, faire suivre et mettre sur écoute un individu que si une enquête préalable amène des faits probants qui tentent à faire penser que ce dernier est coupable d’agissement hors la loi. Par la même, mouchards, micros et autres techniques d’atteinte à la vie privée sont strictement interdits sauf en cas de crimes graves et de crimes contre la nature et l’humanité. Sont particulièrement visées ici les modernes techniques d’informatiques et de vidéo encore peu régies par les lois. Article 12 : Nul femme ou homme ne peut être accusé, arrêté ni détenu qu’en vertu des cas déterminés par la loi et selon les formes qu’elle a prescrites. Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires ou des lois qui ne respectent pas les articles et droits définis dans cette déclaration, doivent être punis fortement et démis de leur fonction. En revanche, tout citoyen appelé ou saisi en vertu de la loi, sauf s’il fait usage de son droit à la résistance à l’oppression, doit obéir à l’instant ; il se rend coupable par la résistance. Cas d’exception : un individu injustement soupçonné de délit ou crime, s’il s’enfuit dans un premier temps puis apporte la preuve de son innocence, ne pourra être puni pour sa fuite et/ou sa résistance. Le refus d’obtempérer pour la manifestation de la preuve de l’innocence est assimilable au droit de la résistance à l’oppression. Article 13 : La loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires. Chez les longues peines, l’évasion est un droit si la tentative se passe sans mettre en péril ou en contrainte la vie d’autrui. Rattrapé, le condamné ne peut voir sa peine rallongée pour cet acte. Toutefois, il peut avoir à répondre à de nouveaux délits commis pendant sa fuite. Nul ne peut-être puni qu’en vertu d’une loi établie et promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée. Toute peine infligée sous un régime provisoire doit être déduite lors de la condamnation définitive, si elle a lieu. Article 14 : Tout homme étant présumé innocent jusqu’au moment ou il a été déclaré coupable, s’il est jugé indispensable de l’arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s’assurer de sa personne, doit être sévèrement réprimée par la loi. Lors de sa détention, même provisoire (comme la garde à vue), l’individu garde le droit d’être nourri, de boire de l’eau, et d’avoir la visite d’un médecin et d’un avocat sur sa simple demande même s’il n’a pas d’argent. Les pharmacodépendants placés en détention, même provisoire (dont ceux
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dépendants de l’alcool et du tabac), sur simple demande écrite du médecin, ont le droit de consommer leur toxique dont l’attribution, la quantité journalière, le mode d’administration et de consommation doit être défini par la loi. Ceci pour éviter toutes formes de torture ou pression. Article 15 : Nul ne peut être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi. Une précision ici pour éviter tout abus d’interprétation de cette phrase, d’une part et d’autre : les manifestations doivent au préalable êtres déclarées et autorisées pour avoir le temps d’en assurer la sécurité. Toutefois une manifestation spontanée, qui génère une nuisance sonore temporaire, diurne et limitée dans le temps, sans casse, violence et gène autre, ne peux être puni quelque en soit le nombre de ses participants. La liberté d’expression, même collective, est un droit qu’il est difficile de remettre en question puisqu’il est fondamental à la démocratie. La littérature échappe en partie au principe d’interdiction des prosélytismes religieux, sexuel ou toxicomane publics énoncés dans l’article 16 qui suit. En effet, le prosélytisme interdit est un concept prohibitif qui déborde sur des restrictions illégitimes de libertés. On doit partir du principe que seuls ceux qui sont intéressés par le contenu d’un livre vont le lire, et que dans ce cas, le prosélytisme n’en est pas ! Article 16 : L’histoire nous a prouvé que l’exercice de certaines libertés, mais aussi certaines interdictions, amènent à des pratiques à risques pour la société comme pour les individus : La libre communication des pensées et des opinons est un des droits les plus précieux du genre humain : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement sa pensée, ses humeurs, …Les idées extrêmes et non reconnues socialement ont donc le droit d’être exprimées, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. Il n’est pas question de laisser faire l’apologie de pédophilie, de meurtre, de racisme, de sadisme, … ; ces manifestations perverses sont interdites et fortement punissables. Si la loi peut être tentée de censurer le prosélytisme, dans certains domaines, pour essayer de protéger les êtres faibles et influençables, elle ne peut empêcher tout discours qui tient de la justification légitime ou du rétablissement de vérité. En parallèle à ce droit, tout citoyen peut librement pratiquer la sexualité de son choix, si cette dernière s’applique entre individus adultes et consentants et dans un cadre privé. Le prosélytisme sexuel et sa publicité sont interdits. L’exploitation sexuelle publicitaire de l’image des femmes ou des hommes est interdite. La prostitution reste et demeure immorale, son exploitation est criminelle. Toutefois, son interdiction totale est impossible et favorise son exploitation dans un cadre sanitaire dangereux pour la société (hygiène, MST, enrichissement de la pègre et esclavage sexuel). Les personnes qui veulent se prostituer librement {sans y être contraints (es)} peuvent donc exercer leur pratique en temps que profession libérale déclarée et sous contrôle sanitaire strict dans un cadre discret et sans aucune publicité. Seuls les personnes célibataires, ou dont le (ou la) concubin(e) et consentant(e), peuvent prétendent bénéficier des prestations d’un(e) prostitué(e). L’adultère avec un(e) prostitué(e), s’il est prouvé, est un motif suffisant pour provoquer le divorce ! Mais tout doit être fait pour en limiter l’impact social et le nombre de pratiquants. Il faut mettre au point une société d’équilibre mais non pas de débauche. Idem pour la religion : la laïcité n’a que faire de pratiques qui débordent de son cadre, mais ne peut les empêcher dans la sphère privée. Aucun élu, aucun fonctionnaire ne peut donc faire valoir sa spécificité sexuelle ou religieuse dans son programme ou dans sa tâche. De même, on ne peut pas incriminer les spécificités sexuelles ou religieuses d’un individu dans un but ségrégationniste ou accusatoire. Inversement, le prosélytisme de ces pratiques est interdit en public mais pas dans le cadre privatif. Exception faite pour les cultes religieux, qui peuvent, après demande et autorisation, être exceptionnellement pratiqués en public lors d’événements traditionnels ou d’exceptions, quelque soit la religion. Dans les faits, les personnes peuvent cependant parler librement de religion, de sexe ou de toxicomanie en public s’il s’agit d’échange d’idée, de débat, ou de rétablissement de la vérité. La laïcité de l’état impose qu’aucune préférence n’est faite à aucune religion, et qu’aucune religion ne peut intervenir dans le fonctionnement même de l’Etat. Le principe d’indépendance de l’Etat impose qu’il en soit de même pour les lobbies, les groupes de pression, les groupements occultes, les sociétés dites secrètes et autres confréries… La toxicomanie est le dernier de ces sujets sensible. Si la seule répression a été un échec, on ne peut tolérer l’usage et autoriser la vente libre de substances qui tuent ou posent des problèmes à la société en termes de vols, violences, fonctionnement ou santé publique. Mais il faut savoir dissocier le toxicomane du trafiquant : seul ce
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dernier encoure les foudres de la justice. Le toxicomane est un malade qui doit être traité médicalement, soit par cure de maintenance, soit par sevrage progressif. Il ne doit en aucun cas être désociabilisé ou marginalisé mais seulement soustrait du marché clandestin des drogues. On peut cependant lui imposer un contrôle médical strict ou des contraintes car là aussi, tout doit être fait pour en limiter l’impact social et le nombre de pharmacodépendants. Rappel : il faut mettre au point une société d’équilibre mais non pas de débauche. Le chanvre sous sa forme enivrante échappe à ce contexte : c’est un toxique mineur, socialement acceptable comme l’est actuellement l’alcool et le tabac. Il ne peut et ne doit donc pas être classé comme stupéfiant. Cependant l’Etat peut lutter contre l’abus et la généralisation de cette substance par des campagnes de prévention, l’interdiction de sa publicité et de son prosélytisme en dehors du cadre privé. Il peut aussi prévoir des contraintes liées au cannabisme abusif et chronique dans le cadre de travaux dangereux ou requérant une forte attention et de conduite automobile. Il peut en réglementer la vente et la consommation comme il le fait pour les autres toxiques socialement tolérés. Toutefois, il ne peut interdire ni réglementer l’autoproduction dans le cadre de la consommation personnelle. Seul la production pour la revente peut en être réglementée. Article 17 : Désobéir à la loi n’est pas toujours un crime ou un délit. Cela peut être légitime lorsque le devoir d’un individu le demande. Si la loi ne peut pas se permettre qu’on remette sans cesse en question son autorité, elle demeure la volonté de tous et elle est obligée désormais, de tenir compte que certaines pratiques de jeunes générations la devancent parfois. Pour des cas peu graves (non criminels), ce qui est interdit aujourd’hui pourrait être parfois autorisé ou supporté demain puisque étant la volonté d’une partie majoritaire du peuple, la loi évolue en fonction des mœurs et des générations. La désobéissance simple doit être punie faiblement et toujours selon de principe de proportionnalité à la faute. Il s’agit de toujours privilégier le principe de réparation et de réhabilitation plus que celui d’emprisonnement ou de sanction. La loi ne doit pas rester rigide dans le temps, mais doit refléter les mentalités du moment et prévoir celles à venir. Pour ce faire, un Observatoire des Mœurs et Pratiques populaires sera nommé, doté d’un budget, d’une représentation aux parlements avec action consultative. Article 18 : aucune loi ne peut interdire sa remise en question par de futures lois. Seuls les principes de bases de cette déclaration peuvent prétendre d’un tel privilège puisqu’ils sont par principe inaliénables et sacrés. Par extension, un peuple doit toujours avoir le droit de réformer ou changer sa constitution car une génération ne peut être assujettie aux lois votées par celles précédentes. Article 19 : La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n'est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l'exige évidemment, et sous la condition d'une juste et préalable indemnité basée sur les prix du marché. Seul celui qui a contracté des dettes peut-être dépossédé légalement d’une partie de ses biens : mais on doit lui laisser le minimum vital pour lui assurer un redémarrage dans sa vie. Les fonctions d’huissier de justice et de notaire comme professions libérales sont interdites : ceux-ci seront des fonctionnaires assermentés rémunérés par l’Etat pour l’exercice de leurs fonction et les frais et charges incombant à l’endetté ou à l’héritier seront réduits. Seul le remboursement du montant réel d’une dette peut être exigé. Les petits commerçants et artisans endettés dans des zones économiquement sinistrés bénéficieront de droits spéciaux permettant le remboursement échelonné de leur dette dans le but d’éviter la fermeture de leur commerce ou entreprise. L’Etat devra estimer la viabilité de ce dernier ou cette dernière pour en autoriser ce droit ou en exiger la fermeture définitive. Il pourra aussi obliger le commerçant ou l’artisan à de nouvelles prestations plus lucratives toujours dans le but de maintenir son activité et de rembourser sa dette. Quand la dette est le fruit de vols et d’escroqueries et mène à des sommes importantes, l’Etat peut alors procéder à la confiscation de tous les biens du concerné. Toutefois, ce dernier conserve ses droits de citoyen au logement par le biais de la location privée ou du logement social et ne peut en aucun cas, même provisoirement, se retrouver dans la rue. Toute personne dont le domicile est confisqué doit être relogée dans les 24 heures. Il en est de même pour tout condamné à sa sortie de prison. Article 20 : L’administration est au service de tous. Les citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d'en suivre l'emploi, et d'en déterminer la quotité, l'assiette, le recouvrement et la durée. A ce titre, chaque partie de cette dernière devra disposer d’une banque de données unique consultable à tous moment par tous les citoyens. Les décisions générales prises par les administrations devront y être présentes et argumentées, signées de leur auteur ou responsable et également accessibles par tous. Seuls les données privées ne resteront réservées qu’aux intéressés.
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La démocratie n’est pas une dictature, elle incarne le partage du pouvoir et son renouvellement. La transparence des comptes publics et des décisions prises est obligatoire car les administrations et leurs agents publics ont le devoir de rendre des comptes à tout citoyen qui le demande. Article 21 : Avec la liberté, la nature est le bien le plus précieux du genre humain. Tout individu est donc responsable du maintient de son équilibre, de sa gestion et du choix de vie en harmonie avec ces deux principes. Gaspiller la nature dans un but égoïste est criminel. Il existe donc un droit naturel de délation, le seul du genre, qui permet à tout individu de procéder ou faire procéder à l’écriture d’un procès verbal, à l’arrestation et à la mise en jugement des concernés. Toutefois, il faudra savoir faire la distinction entre ceux qui polluent en toute connaissance de cause (peines fortes et réparation), et ceux qui polluent par ignorance ou par obligation économique (peines légères ou réparation du dommage causé). Toute société qui respecte cette déclaration doit tout mettre en œuvre pour accéder à des modes énergétiques non polluants qui permettent la gestion de la nature. Equilibre naturel et économie humaine ne sont pas fatalement incompatibles. Le monde agricole a failli être détruit, belle revanche pour lui : à l’avenir ce sera un secteur incontournable qui va ravir la palme de l’énergie à celui de l’industrie. Les recherches privées et militaires sur les OGM sont interdites et seront punis de la peine capitale. Idem pour la manipulation génétique du gêne humain. Toutefois, l’Etat s’accapare le secteur de la recherche et se réserve le droit de faire des expériences dans de tels domaines sous contraintes de sécurité absolue. Dans ce cas, seul les expériences faites « in vitro », en milieu sécurisé, dans le but d’en obtenir des médicaments, seront autorisées. Les expériences d’OGM en extérieur sont donc criminelles et punissables de peines lourdes, voire capitales, assimilables à un crime contre la Nature et l’Humanité. Article 22 : La fonction d’élu nécessite un engagement moral dans le but de servir la communauté et non pas de s’en servir à des fins personnelles, politiques ou économiques. Tout doit être organisé pour empêcher qu’un tel poste attire des convoitises mais tout doit être fait pour qu’une telle possibilité soit offerte à tous. La rémunération n’en sera pas une mais un dédommagement basé sur le salaire moyen d’un ouvrier spécialisé. Chaque élu bénéficie du même traitement : un député gagne autant qu’un ministre, que le premier ministre, qu’un sénateur ou que le président. Les élus ne peuvent prétendre qu’à une seule retraite calculée au prorata du temps passé à servir la nation. Quelques différence d’émoluments peuvent cependant être relevées sous formes d’heures supplémentaires (astreinte d’horaires contraignants) ou de primes (conditions pénibles, conditions de guerres, horaires surchargés réguliers). Les frais de mission et de transports seront remboursés ou avancés. Au préalable, une formation de fond général des futurs candidats sera exigée qui portera plus sur la maîtrise des outils modernes que sur le savoir même. Parallèlement, des banques de données publiques, accessibles à tout moment, devraient permettre à chacun de s’instruire efficacement sur un problème donné et de pouvoir y face intelligemment. Des avantages pour « bon et loyaux service envers la communauté » seront rétribués en fin de carrière comme : droit à une retraite anticipée, droit de consultation et d’avis et le droit d’en faire un métier ou une activité combinée à la retraite perçue, prêts d’Etat à faible taux d’intérêts pour les moins fortunés. Le « métier » d’élu est difficile et prenant. Il faut donc qu’il y ait quand même une motivation pour que des candidats se présentent. Article 23 : Les femmes bénéficient d’office des mêmes droits fondamentaux que les hommes et peuvent accéder à toute charge et à tout travail en fonction de leurs vertus. Dans la pratique sociale, les femmes peuvent toutefois bénéficier d’un droit différent ou complémentaire qui va dans le sens de leurs particularités féminines (exemple : droit au congé de naissance). Une femme ne peut pas être rémunérée moins qu’un homme pour le même travail, sur la base d’une différentiation sexuelle. C’est un délit qui doit être aussi sévèrement puni que celui de racisme. Article 24 : Si les femmes possèdent les même droits fondamentaux que les hommes, les enfants aussi mais adapté à leur condition légèrement différente. En cas de défaut de l’exercice parentale, tout enfant à le Droit à la Solidarité Nationale, qui sous entend aussi l’éducation en fonction de ses goût et de son intelligence. L’enfant, de part sa nature irresponsable, ne peut prétendre devenir un acteur politique avant l’âge de raison. Toutefois, il faut reconnaître qu’ils seront les futurs héritiers de notre planète, alors c’est à nous les adultes de leur laisser la nature dans le même état qu’on nous l’avait confié et de leur apprendre comment la gérer. Ce qui ne peut être un droit pour des enfants qui ne sont pas en âge de le comprendre et de le réclamer devient, donc, un devoir pour nous autres adultes !
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Article 25 : La complexité de la société humaine moderne et de ses technologies a obligé une réécriture de cette déclaration. Parce qu’ils n’étaient pas prévus naguère, ces domaines nouveaux ont pu permettre à des profiteurs de s’engouffrer aux commandes des sociétés et de les mener vers la perdition. Il est donc sage de restreindre, autant qu’il soit possible, l’implication politique des acteurs économiques et d’en empêcher les liaisons occultes. Un service de police particulier, chargé de la surveillance de tels délits, sera créé. Un nanti qui briguerait un mandat d’élu devra obligatoirement cesser ses affaires et quitter son travail, mais il a le droit de conserver sa fortune qui se retrouve temporairement « gelée » et gérée par l’Etat. Exception faite de son logement principal et d’une résidence secondaire qu’il pourra toujours occuper ! Ses responsabilités seront confiées alors à un fonctionnaire qui aura pour mission de gérer les affaires de l’élu. Un service spécial sera créé à cet effet. L’élu fortuné peut exiger que la gestion de ses biens soit faite par un autre fonctionnaire en cas d’incompatibilité d’humeur. L’Etat se retrouve responsable de la bonne gestion d’un capital ou d’entreprises qui ne lui appartiennent pas. A contrario, toute entente économique, toute forme de pression politique provenant d’acteurs économiques sera punie de la peine capitale (peine maximale de prison et réclusion à perpétuité). Il s’agit d’un crime contre la toute souveraineté du peuple. Si leurs talents et leurs vertus font qu’ils vivront mieux que le reste de la société, il est normal que cette restriction politique vienne contrebalancer ce fait. Toutefois, il est tout autant normal que le secteur des nantis et des entrepreneurs se fasse entendre, sous la forme de syndicats, afin d’expliquer à la société leurs besoins en matière d’évolution ou de consolidation de leurs résultats. Ces syndicats peuvent avoir aussi une représentation consultative aux différents parlements dotés d’un droit d’expression et d’avis. Dans tous les autres domaines, les nantis possèdent les mêmes droits et devoirs que tout membre du peuple. Article 26 : La biométrie et la nanotechnologie, s’ils sont inévitables à terme, ne peuvent que servir et non desservir ou asservir le genre humain. Un comité d’étique sera constitué pour autoriser ou non la mise sur le marché de tels procédés mais nul ne sera contraint à les utiliser s’il ne le désire pas. Les biopuces identificatoires sont strictement interdites de même que le marquage ou le chiffrage des individus par quelque procédé que ce soit, même dans le cadre pénal ou seul le bracelet électronique pourra être autorisé ! Les soucis de la sécurité et du commerce ne doivent jamais primer sur la liberté des individus. La seule exception valable est le cadre médical ou les biopuces peuvent traiter ou résoudre des problèmes organiques ou d’handicapes, mais là encore, il n’est pas question d’identification. Toute atteinte à la logique de cet article est assimilable à un crime contre l’humanité et passible de la peine capitale et de la réclusion criminelle à perpétuité avec confiscation de tous leurs biens tout en laissant une part d’héritage à leurs conjoint et enfants s’ils sont innocents de ce crime. L’identification génétique est à la fois un bien et un mal. Si elle est nécessaire dans le cas de crimes graves comme ceux sexuels et de grand banditisme, elle est interdite dans tous les autres cadres notamment celui sécuritaire (petite délinquance) et celui politique. Les forces de police peuvent toutefois procéder des tests génétiques sur tout suspect, dans le cadre de toutes affaires sérieuses, mais si ceux-ci mettent hors de cause ce dernier, les données relatives au code génétique de l’intéressé doivent être détruites et ne pas figurer dans aucun fichier de police. Toute détention, tout emploi de telles données est strictement interdit et doivent être fortement punis. Seuls les crimes sexuels, les meurtres, les actes de tortures, les crimes contre la nature et contre l’humanité, lorsqu’ils sont prouvés, peuvent justifier de la constitution, de l’usage et du maintient de telles banques de données. D’une façon générale, l’abus de l’Etat en matière de répression et de sécurité, a engendré des restrictions de liberté sur le plan individuel mais aussi sur un plan collectif. Le peuple y a perdu le droit de pouvoir choisir son avenir, et la façon d’y parvenir. La présente déclaration et son application permettent de remédier à cet état de fait. Article 27 : Seul l’Etat, par l’intermédiaire de ses représentants et sous la demande et le contrôle du Peuple, peut prétendre imprimer et frapper de l’argent, de lui donner une valeur, de contrôler sa masse en circulation ainsi que la stabilité des prix. La Banque privée est interdite : elles sont nationalisées. Nul individu ne doit détenir plus de 5 millions d’Euros en liquidité et cinq autres millions en valeurs immobilières (indice valeur de l’Euro et du coût de la vie 2011). Tout individu qui atteint ou dépasse ce seuil doit cesser sur l’instant tout activité de rémunération. En effet, le stockage d’énormes fortunes nuits autant aux principes démocratiques qu’aux individus peu fortunés. Il faudra prévoir aussi un seuil de limite d’avoir pour les entreprises, seuil à partir duquel une loi antitrust obligera la dite entreprise à être scindée en deux entités commerciales distinctes et autonomes.
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Article final (28): les jeunes générations sont chargées d’office à être dépositaires, observatrices, actrices et garantes d’un avenir planétaire qu’ils recevront un jour en héritage. La connaissance de ces droits élémentaires est donc transmise par l’enseignement scolaire et sera rappelée à différents niveaux de ce dernier. Si être mineur consiste à être reconnu comme irresponsable, de part le jeune âge, dans certains domaines sociaux, les mineurs ne sont pas démunis pour autant des droits fondamentaux. Il est question de celui de la liberté d’expression, de la sécurité, de la liberté d’accès à l’information adaptée à sa condition de mineur, du droit de s’organiser en syndicats et d’y être aidé dès l’âge de 16 ans, du droit d’assistance et de scolarité en cas de mauvaise fortune, … et du droit de résistance à l’oppression. Les jeunes de ces deux dernières générations ont souffert d’une atteinte ignoble qui consistait, à défaut de pouvoir occuper leur temps et leur donner du travail à tous, à volontairement les « sacrifier » pour le maintient de la cohésion de ce système pernicieux. Souvent, le jeune n’avait pas d’autres choix que d’être soit esclave consommateur, sous payé et sous considéré, soit marginalisé et /ou finir en prison. De cet état de fait est né l’expression de « générations sacrifiées ». Toutefois, la venue de nouvelles technologies a prouvé que la jeunesse pouvait enfin communiquer à égalité avec les adultes tout en vivant dans leur monde fait de codes différents, sans poser de problèmes sociaux graves. Au contraire, alors qu’on les accusait d’être en partie dé-sociabilisée, en refusant de les prendre au sérieux, on les empêchait de s’exprimer et par la même d’exercer leur premier approche du devoir civique.
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Cette nouvelle Déclaration des Droits de l’être Humain et de la Nature est plus longue que celle de 1789 (28 articles au lieu de 17), mais elle a le mérite d’être plus précise en sus de préciser des points non connus à cette époque. Si vous avez peur de ne pas vous en rappeler toute la teneur, affichez la chez-vous ou rangez la soigneusement dans votre livre préféré car vous devrez souvent vous en référer. En effet, il est des gens pour qui l’expression « droits et devoirs de l’être Humain » est une insulte à leur conception esclavagiste de la vie. Vous devez donc être en mesure de connaître ces droits afin de pouvoir en réclamer leur application à tout instant. La complexité de vie humaine amène la complexité de gestion, mais gageons que par l’organisation sociale, chacun s’y retrouvera et pour le bien de tous : nous sommes assez intelligent pour pouvoir vivre en harmonie, encore faut-il le vouloir et le mériter ! Le combat pour le maintient des Droits de la Femme et de l’Homme est un combat de tous les jours ; d’une part pour approcher au plus près possible de cet idéal, d’autre part, pour en assurer le maintient des droits déjà acquis. Il ne faudra donc jamais nous « endormir sur nos lauriers » ! L’organisation de tous les pays du monde en un seul état planétaire ne pourra se faire qu’en vertu de l’application stricte de ces textes ; toute autre voie pour y parvenir ne saurait être que dictature plus ou moins voilée. Tous ceux qui s’annoncent contre un ou plusieurs articles de la présente déclaration sont des criminels et il faudra bien qu’ils le comprennent ! De même, la constitution des pays ne doit plus seulement s’inspirer de la présente déclaration, mais la contenir intégralement et ne pas s’en éloigner dans ses propos, lois votées et prises de positions adoptées en complément. Pour une société d’équilibre, qui tendra vers la survie, la pérennité et l’épanouissement du genre humain et de la Nature …
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En complément de tout ce qui vient d’être dit, je ne saurais que vous conseiller de lire le: "Discours de la servitude volontaire (Étienne de La Boétie)." Microsoft® Encarta® 2006 [DVD]. Ou consultez le texte original dans les bibliothèques.
La souveraineté des peuples bafouée, une idée dans l’air du temps ! Peut-être pensez-vous que je suis le seul à revendiquer ce point ? Dans ce cas, laissez moi vous affirmer que vous avez tord ! Ce thème revient périodiquement, par brides, dans tous les discours syndicaux et dans ceux de certains partis politiques de gauche ou écologistes. Au niveau populaire, cette idée est aussi fortement encrée. En fait, il y a bien longtemps que le peuple discute entre lui de sujets que la langue de bois officielle occulte précautionneusement. Mais une association, presque parti politique du fait de leur champ d’action, en a fait un de ses « champs de batailles » : il s’agit d’Attac ! Cette organisation, dont vous trouverez un petit topo dans le dictionnaire, mène de multiples combats nationaux et internationaux. En France, ils s’occupent plus particulièrement de dénoncer les inégalités et les injustices en proposants toujours des solutions pour les résoudre. Leurs études sont très techniques et poussées car elles sont le fruit d’un travail collectif mené par des personnes très motivées dont certaines sont des spécialistes du domaine qu’ils critiquent. Leurs analyses sont donc pertinentes et réalistes et les vérités qu’ils colportent ne plaisent évidement pas à tout le monde. Ce qui tranche nettement avec les accusations de gauchistes et/ou d’anarchistes dont ils furent victimes à leur début ! Ils communiquent de toutes les façons possibles, allant jusqu'à distribuer des tracts dans la rue s’il le faut. A ce sujet, un d’entre eux que j’ai trouvé à même le sol, vers la gare de Grenoble, m’a particulièrement touché. Il traitait du problème de la retraite et de la paupérisation de la classe âgée de notre société. Vous pourrez le demander en écrivant à : Attac / maison des associations, 6 rue Berthe de Boissieux – 38000 Grenoble. Leur site : www.local.attac.org/attac 38, leur email : attac38@attac.org et leur boite vocale 04 76 47 32 81.
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Esclavage moderne
Quatre siècles de chaînes n’ont pas suffit, ce mal c’est élargi à la couleur éclaircie, de bronze et d’acier, les chaînes sont devenues dorées, et à vos dépends l’infamie s’est imposée.
Femmes et hommes de mon si beau pays, comme pour tout le reste de votre éducation et de votre vie, on vous a toujours trompé, souvent dupé, si abusé, il est grand temps enfin de pouvoir vous le dévoiler.
Si travailler est un bien pour les individus, ne crachez pas sur ceux qui restent dans la rue, car parmi eux, nombre de révoltés éclairés, refusent ce monde de fous qui nous est imposé.
Savez vous vraiment pourquoi le Chanvre fut interdit ? Parce qu’à lui tout seul c’est une économie. Ceux qui tiennent et font aujourd’hui le monde l’ont combattu très longtemps becs et ongles.
Si un jour quelqu’un, de ce joug, nous libère, nous ouvrant ainsi grandes les portes d’une nouvelle ère, il ne sortira pas, certes, de la frange asservie mais bien de celle des révoltés insoumis.
Cette plante nous permettrait de nous chauffer, de rouler, de nous habiller sans polluer. C’est l’arme ultime contre la destruction des forêts, car elle nous fournit le meilleur papier.
Toujours complices de ce qui vous est obligatoire, nombre d’entre vous se trouvent psychiquement enchaînés à des valeur de biens, de puissance et de moralité. Le confort endort et voile la notion du savoir.
On en tire des plastiques et peintures biodégradables, du vernis, des briques et des isolants de bâtiments, aucun de ses produits ne pollue, c’est formidable, c’est la plante aux 25 000 brevets intelligents.
Produire à tout prix, la nature en pâtie, Revendiquez, crédules, pour votre cage aux barreaux dorés, vous en êtes ridicules, ah si vous ouvriez votre esprit, pour des miettes, le reste du monde vous trahissez !
Elle nous nourrit aussi, nous soigne et nous protège. Certains en font un usage dénoncé comme sacrilège, par nombre de pervers, d’alcooliques et autres dénaturés. Est-ce que tout cela vous le saviez, vous le soupçonniez ?
Sachez que du social, des droits et tous vos acquis demain, sous le besoin et la pression, vous seront repris. Car de vous et de votre travail, Babylone se sert, dans son œuvre de détruire la Nature et la Terre.
J’apporte ici la bonne nouvelle, celle d’un avenir radieux, combattre le mal aux cotés des forces de Dieu, en imposant un monde ou prime Dame Nature, ou l’air et l’eau respectés, redeviendront pures.
L’eau est gratuite, au même titre que l’air, qu’ils ont polluée ainsi que toute la terre et les mers, et ce serait à nous de payer cette misère ? Pourquoi les soutenir à nous imposer cet enfer ?
Ils ont voulu détruire le monde paysan, ils ont bouleversé l’équilibre. Ils ont voulus nous couper de ce qui fait de nous des êtres libres. Afin de mieux nous tenir, nous corrompre et nous asservir, et nous forcer à construire et maintenir leur empire.
Une poignée de milliardaires nous imposent cette folie, ils luttent pour les ténèbres, contre les forces de la vie, les gouvernements ne sont là que pour les servir, nous surveiller, imposer, nous conditionner et sévir.
Que ceux qui ont de l’intelligence comprennent où est leur intérêt. Les autres sont trop fainéants pour vouloir ce changement. Il faudra donc se battre, s’impliquer, chercher à l’imposer, envers et contre tous ceux qui n’aiment que l’argent !
Malheur à celles et ceux qui expriment cette vérité, pour eux plus de miettes, plus de droits, ils sont persécutés, les partisans du Cannabis sont les nouveaux juifs châtiés, car ils incarnent la seule vrai force de liberté.
Toi qui comprends ceci, saches qu’il est grand temps De prendre les armes et de choisir ton camp L’équation est simple : par ceci j’entends Que tu doits choisir entre Dieu ou Satan !
JLB !
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Une reconversion écologique vraiment impossible ? Et si De Gaule avait baissé les bras en 1939 … !
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e partout, vous trouverez des gens pour vous expliquer que le projet de substituer des énergies douces aux carburants est une utopie.
On vous affirme par exemple « que le besoin en carburant est si grand qu’il n’y a pas assez de terres pour faire face à la production de biocarburants végétaux. Que quand bien même on y arriverait, il n’y aurait plus de place pour cultiver nos fruits et nos légumes ». Mais au-delà d’affirmations hasardeuses et des effets de manche, qu’en est t-il de la réalité ? Ce genre de remarques n’a rien de scientifique et pendant qu’on perd du temps à essayer d’y répondre, rien ne se fait pour tenter d’éviter cette terrible double catastrophe pétrolière. Ensuite, ce raisonnement ne tient pas compte qu’un tel changement se fera de façon progressive et réfléchie. Enfin, il n’y a heureusement pas que les biocarburants (huiles de graines ou éthanol) comme solution à la pollution énergétique. Il reste l’hydrogène, les éoliennes, les capteurs solaires, les brûleries au bois et aux déchets végétaux, le méthane issus du cycle du vivant et dans une autre mesure, le parc existant de barrage hydroélectriques et de centrales nucléaires. D’autre part, des comportements peuvent aider à générer d’importantes économies de consommation d’énergie. On pense à l’isolation systématique des bâtiments neufs ou rénovés, des moteurs de véhicules moins gourmands – donc moins polluants -, la forte taxation des pollueurs … Actuellement, la plus grande partie de l’énergie consommée est pétrolière. Certes, vous avez les centrales atomiques, mais il existe aussi de part le monde, une multitude de centrales électriques thermiques qui fonctionnent au fuel ou au charbon. Le charbon, très polluant en CO et CO2, est devenu minoritaire mais est toujours très employé dans des pays comme la Chine ! Dans un monde idéal, chaque secteur consommateur d’énergie devrait avoir la sienne : A) L’industrie n’utilisera plus de fuel et passera à l’hydrogène-gaz, source d’énergie illimitée et presque gratuite. Non seulement sa combustion ne pollue pas (pas de fumée), mais elle dégage aussi de l’oxygène à la fabrication. On peut affirmer que son emploi est dépolluant ! B) Le secteur automobile passera alors aux biocarburants. Avec l’hydrogène comme source d’énergie industrielle, nos besoins en biocarburants diminuent de plus de la moitié et là, le projet devient réalisable (voir données pages 91 et 551). Les huiles de graines remplaceront le diesel, le méthane non fossile remplacera les essences. C) Les maisons produiront une partie de l’électricité qu’elles consomment grâce au captage solaire, mais surtout préchaufferont l’eau à cette même énergie. Le gros de l’électricité sera issus des barrages hydroélectriques, mais aussi au point de vue local par des parcs d’éoliennes. Les centrales atomiques actuelles,
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fournissant 85% de l’électricité en France, ceci permet largement cette transformation. A terme, elles seront arrêtées, mais dans 25 à 50 ans le laps de temps est donc suffisant.. D) Le bois de déchets d’entretien des forêts, mais aussi ses sciures et les déchets végétaux, pourraient être incinérés rentablement (chauffage, fonctionnement de centrale électrique). Quand l’incinération de tels produits est locale et ne se fait pas conjointement à des substances toxiques, il n’y a pas de pollution. Les gaz émis sont réabsorbés par la végétation existante et les cendres peuvent y être restituées. La pollution par dioxyde est minimale et acceptable, on n’y constate pas de concentration de cette dernière dans les tissus végétaux et animaux là ou les fermes se chauffent au bois. Ces centrales pourraient servir à chauffer des écoles, des mairies ou des hôpitaux mais aussi faire tourner les nombreux groupes diesels d’EDF (après modifications bien évidement). En utilisant les sources d’énergies locales, l’écobilan est du mieux qui puisse être. Enfin, on peut aussi tirer de tous ces déchets végétaux du gaz (méthane). Cela n’est toutefois possible que par une gestion rigoureuse des déchets. Cela tombe bien, car c’est le prolongement logique de la loi qui oblige les propriétaires de parcelles à les nettoyer avant l’été (plan de lutte contre les incendies). Conjointe à l’activité agricole, à celle sylvestre et à celle d’entretient des villes (arbres, feuilles, parcs, jardins, bacs et ronds-points), il y a là une mine d’or locale pour ceux qui saurait en faire de l’énergie. L’activité est en plus, à même de développer des terreaux propres enrichis en cendres, très nutritifs et très appréciés par les jardiniers et les agriculteurs. Elle peut donc jouer sur deux tableaux pour se rentabiliser. La transformation du secteur énergétique est donc possible. Avec un peu d’astuces, rien ne s’y oppose. Elle doit toutefois se réaliser avec les acteurs économiques de cette dernière et non pas contre-eux. Ils ont tous les avantages à s’y exécuter, sur notre demande, notamment celui de rester en place dans les nouveaux secteurs de la distribution en énergie Or, ce sont ces gens là qui bloquent actuellement le dossier. Ils ont peur de perdre leurs positions et leurs privilèges et par delà ce fait, leurs pouvoirs et leur argent. Le monde est basé sur une domination technologique et énergétique qui, par le principe de brevets et de technologies, avec la complicité de la force militaire, impose à la plupart des pays un ordre mondial injuste et trouble voulu par quelques uns. On ne peut pas se battre contre cela. Cela nous fera trop de mal et basculera le monde dans une dictature fasciste industrielle car ils se raccrocheront à leur rang ! Il faut donc pardonner à ces fauteurs, certes leur en imposer, mais les associer à notre projet de construire un monde meilleur. Ils doivent aussi en tirer des avantages pour être motivés à le faire ! De pollueurs, l’image des pétroliers, des industriels et pro-nucléaires se transformera alors en image de bienfaiteurs. Et l’humain perdura son rôle de gestionnaire de la planète ! Comprenez-moi bien : au niveau énergétique, il faut agir vite. Il faut donc mieux éviter toute désunion qui nous ralentirait et nous compliquerait la tache. Sur un autre plan, si ceux qui
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nous ont mis dans l’embarra nous en tirent, il y a là réparation du tord causé et plus aucune sanction ne pourra être exigée. Ce serait bien là la première révolution pacifique et intelligente de toute l’histoire de l’humanité et vous sous estimerez certainement l’impact futur d’une telle victoire. Pour répondre à l’interrogation que nous posait le titre de cette partie : non seulement nous pouvons résoudre le Problème d’Emission de Gaz à Effet de Serre (PEGES), nous pouvons aussi en soigner ses effets néfastes et consommer intelligemment toute l’énergie qu’on a besoin sans perturber notre écosystème. La reconversion écologique de notre économie est donc possible. Pour ce faire, il va valoir convaincre les industriels, les politiques et notre armée, ce qui n’est pas gagné d’avance et amorcer une lente transformation. Elle peut s’étaler sur 15, 20 ans, ou plus, qu’importe du moment qu’elle se fasse. On peut affirmer ici que le 21ème siècle sera écologique ou ne sera pas ! Nous les français, nous somme un petit pays de 65 millions d’habitant, mais nous sommes aussi dotés d’une histoire, de grandeurs et de traditions. Par ce prestige, nous sommes connu de tous et chaque pays admire ou craint les prises de décisions démocratiques que nous prenons au fil du temps. Cette révolution écologique doit être la nôtre ! Nous devons réaliser ici ce que beaucoup d’autres pays croient impossible : une production énergétique naturelle, non polluante, durable et intégrée dans un plan de gestion des ressources naturelles et de leur exploitation raisonnée. Si la France y bascule, l’Allemagne et la Suisse, plus avancés que nous actuellement, en matière d’écologie, la suivront immédiatement. Mieux encore, on doit pouvoir mener nos recherches conjointement avec l’Allemagne et les helvètes. Le reste de l’Europe suivra automatiquement, la production agricole battra son plein et on assistera à un exode des citadins vers la campagne. Ce sont les ancien pays de l’Est, plus agricoles, qui bénéficieront le mieux du redémarrage de ce secteur et ainsi, rattraperont de beaucoup leur niveau de vie sans pénaliser le nôtre ! Cela permettra une nouvelle impulsion économique européenne puisqu’il y aura du travail en masse et de l’énergie disponible à foison. La récession ne sera plus qu’un vieux souvenir, enseignée à l’école! La réussite de ce projet ne dépend que de son amorçage, alors qu’attendons-nous pour le concrétiser ?
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L’Ecologie, pouvoir du futur ! 1) L’Ecologie, concept actuellement dispersé !
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inalement, toute cette œuvre n’a cessée de vous instruire sur ce qu’est l’Ecologie. Je l’écris ici avec un « E » majuscule car la complexité de tout ce qui vous a été rapporté vous prouve que c’est une science et bien au-delà encore ! Nous faisons face à un concept aux multiples facettes. L’Ecologie, c’est avant tout respecter la nature et l’équilibre de la planète, adapter l’activité humaine à leurs cycles. Mais comme ces derniers sont déjà bien perturbés, elle est devenue aussi une lutte pour les rétablir. Dans son interaction politique, l’Ecologie vous propose aussi d’éradiquer à tous jamais les causes de ce déséquilibre. Cela vise l’ignorance, l’égoïsme, les multinationales, l’industrie en général, la force armée, …nous n’allons pas repasser en détail tous ce qui a été dit ici, mais force de constater que cela concerne une refonte progressive totale de notre système éducatif, politique et économique. Pour que son principe fonctionne, l’Ecologie se retourne résolument sur des principes de partage des ressources, des droits, de devoirs et des richesses. Elle est devenue le seul concept politique qui peut résoudre tous nos problèmes graves de sociétés. Car au travers de tels principes, la misère humaine, les guerres et la famine sont aussi visées. L’Ecologie s’imposera dans tous les cas. Evidement, on préférerait qu’elle le fasse de suite, mais les consciences ne sont pas encore assez mures. Dans les décennies à venir, le dérèglement planétaire sera tel qu’il déclenchera une série de catastrophes naturelles qui marqueront les esprits et précipiteront la pensée écologique au pouvoir. Mais ce sont d’abord des guerres qui préoccuperont le plus, accentuant par la même les dégâts causés à et par la Nature, et ceux qui feront de ces guerres leur gagne pain, feront tout pour faire capoter ce mouvement populaire écologiste. Comme nous sommes stupides et cupides, j’ai bien peur qu’il nous faille passer par cette étape pour enfin comprendre notre réel intérêt. Quand nous subissons de telles catastrophes, plus qu’une seule chose ne compte : survivre. C'est-à-dire avant toute chose, manger et se chauffer l’hiver ! Et c’est ici qu’intervient l’Ecologie comme unique concept nourricier et réparateur de tout ce que nous aurons abimé. Le but de ce livre est de marquer les consciences dans leur plus grand nombre pour amorcer un virage qui amènera ce parti à l’aboutissement politique avant que ces guerres et ces catastrophes arrivent. Mais si cela ne peut se faire, cette œuvre n’aura pas échouée dans son action pour autant. Il y en restera toujours quelques exemplaires pour instruire les générations futures comment survivre à l’enfer qu’ils auront vécus et y remédier ! Pour en revenir à des préoccupations plus contemporaines, l’Ecologie est encore un mouvement assez divisée. Nous l’avons vu, il y a une guéguerre entre l’élite intellectuelle plus théorique, leurs forces de base plus libertaires et un monde paysans plus pratique sans lequel aucune conversion écologique n’est possible. Les premiers rêvent d’une réparation planétaire, les seconds de la chute du capitalisme et les derniers de sa mise en place déjà au point de vue local. Pour ma part, je pense que ce sont eux, les agriculteurs, qui ont raison, car si cela fonctionne dans un pays comme le notre, ce système fera école pour les autres !
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L’Ecologie, si elle veut s’imposer, ne doit pas s’allier politiquement avec des forces de gauche, ou pire encore, avec des forces de droite : cela s’appelle « se faire embobiner et acheter ». Elle doit s’allier, mieux encore, se fonder avec les forces paysannes et devenir une entité indépendante de tous les autres partis politiques ! Monsieur Bovet, votre expérience est précieuse et vos quelques pourcents de résultats aux dernières élections peuvent rapidement franchir la barre des 10 sous une bannière écologique unifiée. Certes, après, il restera du chemin à faire, mais toutes routes, aussi longue soit elle, commence toujours par un premier pas ! 2) Du refus individuel d’accepter … ! Croyez-vous toujours que les écologistes ne sont que des marginaux idéalistes et que leurs thèses ne sont que de gentillets délires ? Pour expliquer et illustrer cette double interrogation, je vous place ici deux textes qui sont passés dans la presse nationale : Au sujet de l’Ecologie : « De toutes les définitions possibles, j’aimerais privilégier d’abord la moins scientifique, celle qui est à l’origine du mouvement écologiste, à savoir le soucis du milieu de vie en tant que déterminant de la qualité de la vie et de la qualité de la civilisation. Les premières grandes manifestations de ce souci se sont développées en Amérique du Nord, puis au Japon, puis en Allemagne, d’où elles ont gagné le reste de l’Europe. Elles ont pris la forme de mouvements de protestation, souvent violement réprimés, contre la confiscation de l’espace public par les méga-industries, des aéroports, des autoroutes qui venaient bouleverser, bétonner, techniciser le peu de milieu « naturel » qui restait et répandre des polluants et des nuisances. La résistance des habitants à cet envahissement de leur milieu n’était pas une simple « défense de la nature ». C’était une lutte contre la domination, contre la destruction d’un bien commun par des puissances privées, soutenues par l’Etat, qui déniaient aux populations le droit de choisir leur façon de vivre ensemble, de produire et de consommer. » Le Nouvel Observateur, 14 décembre 2006, entretient avec G. Anquetil. Au sujet de la politique : « L’avenir ne se joue pas au niveau de la politique d’Etat, il se construit en réalité dans les petites collectivités, au niveau communal, par des comportements sociaux qui rompent avec la logique du profit financier. C’est là que les luttes ont un sens. » Le Monde, 26 octobre 2006, entretient avec M. Contat. Peut–être que certains d’entre vous se reconnaitront dans ces définitions et découvriront qu’ils n’étaient que des écologistes qui s’ignoraient. Quoi qu’il en soit, l’Ecologie est un concept qui déborde largement du simple contexte de réparation de la nature. Par exemple, les écologistes, sous la forme du parti des Verts, militent au plan national contre la prohibition du chanvre et pour sa réhabilitation, contre la précarité, contre le contrôle biométrique et la nanotechnologie, contre les expulsions injustifiées d’immigrés, contre les VGMs, … contre toutes les injustices et les absurdités dans un cadre général, contre tout ce qui octroierait un
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pouvoir absolu à cette industrie assassine ! Alliés aux paysans, leur combat s’étendrait aussi sur d’autres fronts. Sous une forme ou une autre, au travers de multiples sujets, elle est donc fédératrice, dans notre pays, de la façon de penser d’au moins 40% de notre population et ne peut que s’imposer à terme. Nos opposants le savent, c’est pour cela qu’ils font tout pour nous diviser et présenter dans les médias une sale image de militants actifs comme José Bové ! En dehors de sa vocation à entretenir et réparer la nature, l’Ecologie est la seule force politique modéré qui rendra sa souveraineté au peuple. Elle s’inscrit donc légitimement dans les principes démocratiques et républicains. Elle rétablira le droit et la justice non plus au nom des principes d’argent ou de morales qui varient au fil du temps, mais de respect de la personne et de la nature : le partage équitable. Un monde plus sain, plus juste à transmettre à nos enfants et surtout qui permettrait d’éviter une troisième guerre mondiale et de terribles catastrophes naturelles. Un monde de partage qui nous nourrira tous et nous préservera des maux futurs. Comme je vous l’ai déjà dit, choisissez votre camp maintenant ! 3) Les Verts, premier parti écologique français. C’est fâcheusement une réalité, la pensée écologique est actuellement divisée. Pourquoi ? Vous l’avez lu, l’intervention des écologistes s’attaque à des causes politiques variées. Il y a ceux qui s’y engage pour lutter contre un sujet précis et d’autres qui développent des points de vue différent sur la façon de lutter. C’est donc un parti fédérateur qui regroupe des individus dont l’horizon social et la pensée sont multiples. Idem au points de vues religieux. Vous y avez donc beaucoup de citadins et même souvent issus de la classe moyenne diplômée, pas mal de gens qui vivent à la campagne et un nombre plus restreint d’agriculteurs et d’éleveurs généralement bios. Depuis 1980, il se désigne sous le nom de Parti les Verts – confédération écologiste. Je ne vais pas développer ici tout l’historique du parti et à ce sujet, je vous invite à consulter dans le dictionnaire « les Verts » page 754. On peut toutefois rappeler ici l’origine associative du mouvement écologique, domaine ou il a fait ses premières armes sur les plans d’organisation et de luttes, qui explique à elle toute seule, une bonne partie du système d’organisation et de fonctionnement de cet atypique parti ! Les influences variées ne s’y combattent pas, mais s’associent à la construction d’un projet commun. Vous y trouvez donc des points de vues de gauche un peu extrême ou libertaire mais en équilibre avec d’autres plus centristes ou socialisant. Dans la même logique de non affrontement, le parti s’est constitué en plusieurs classes d’action ou chacun peut trouver celle qui le motive et s’y impliquer pour la construction d’un effort planifié commun. La présence de commerçants, d’agriculteurs, d’entrepreneurs et d’artisans favorise l’expression d’inquiétudes patronales. Le parti des Verts ne remet donc pas en question les principes capitalistes de la société. Tout au plus, il se bat contre la mauvaise » gestion de la nature, le mauvais choix énergétique et les abus liberticides de l’industrie et des banques.
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La base forme donc un bloc très actif de gens très motivés qui ont su réinventer la politique à leur niveau. Ce parti interfère certes comme une force classique, mais s’est créé une bulle politique ou il fonctionne différèrent. Leur système d’organisation limite fortement les risques de divisions inévitables chez les partis politiques classiques lorsqu’ils deviennent de grosses structures. On peut donc affirmer que c’est une organisation politique populaire qui répond à des préoccupations du peuple face à des sujets variés. L’influence associative s’y fait sentir à tous les niveaux. La confédération fonctionne selon le principe de la démocratie participative et quelque fois directe. Il est cependant faiblement hiérarchisé comme le témoigne le fait qu’il n’y a pas de secrétaire général et de président et tranche en ce point avec le principe associatif et celui politique classique. Il possède toutefois un secrétaire national, qui s’occupe souvent entre autres travaux, de la communication médiatique. La parité est de règle tant au plan du parti que sur les listes électorales. Les orientations politiques sont décidées lors d’une réunion fédérale annuelle. C’est le seul moment ou on peut assister à des conflits d’opinions, moteurs des débats. Une telle façon de fonctionner implique au parti des prises de positions plus citoyennes. De part la démocratie participative, la répartition des courants de pensée ainsi que leur « poids » par pourcentage d’adhérents, pèsent fortement sur les décisions politiques du parti. Mais les courants minoritaires n’en sont pas bâillonnés pour autant : les Verts soutiennent souvent des prises de positions plus marginales comme la dépénalisation intelligente du cannabis, l’altermondialisation, l’accès au logement pour tous, la légalisation des sans-papiers … Certains débats y sont quand même houleux, comme celui qui précéda la nomination du candidat aux présidentielles de 2002 (entre Alain Lipietz et Noël Mamère). Les figures célèbres du parti le sont de part leur réussite électorale plus que part le choix des instances ou des membres. Mais la démocratie directe permet aussi aux esprits forts de se faire entendre et reconnaître par le biais d’un travail et d’analyses pertinents et rigoureux. C’est pourquoi en en 2003, Gilles Lemaire remplace Dominique Voynet au poste de secrétaire national puis Yann Werhling y succède à son tour en 2005 : tous deux étaient alors inconnus du grand public. Dans l’avenir, si le parti des Verts devient majoritairement constitués de membres d’origines politiques plus encrées au centre ou à droite, cela ne changerait rien aux combats engagés ni au contexte global. La pensée purement écologiste s’inscrit au-delà de la vision politique classique et leur mode de fonctionnement rassemble et complémentarise plus qu’il ne divise. On peut placer ici une précision sur la seule la division de ce parti. Comme leurs homologues suisses et allemands, ce parti écologiste français est scindé en deux tendances nettement différentiées : « realos » pour réalistes et « fundis » pour fondamentalistes. Leur division ne se base donc pas sur des querelles d’interprétation ou de définitions, mais sur la façon de mettre en pratique leurs idées ou leurs actions. Vous avez donc une base plus activiste et bagarreuse, prête à en découdre pour lutter contre ce qu’ils appellent un saccage et un hold-up planétaire, et une direction plus théorique, moins agressive, plus prompte à composer avec le temps et leurs adversaires.
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Outre leurs origines associatives, leurs expériences du pouvoir les a obligé à s’attaquer à des problèmes variés autres que seulement l’écologie et l’antinucléaire. Ils possèdent donc un projet global de société qui tient la route, qui est générateur de justice et d’emploi et qui est susceptible de s’imposer à terme au sein d’un l’électorat qui prend peu à peu conscience de l’atteinte naturelle ! Surtout, ils ont une expérience d’organisation et du pouvoir à tous les niveaux de ces derniers. Le seul grave défaut que j’ai trouvé à ce parti, c’est qu’il n’y a actuellement pas assez de membres paysans, donc trop de théoriciens principalement issus des villes. Pas assez de praticiens de la nature qui pourraient pourtant doter le parti d’une approche technique et économique plus concrète. D’où mon appel précédent à réunir une partie du monde paysan au mouvement écologiste. On retrouve donc logiquement ces théoriciens majoritairement représentés dans les grandes villes ou ils sont élus. Souvent dénoncés comme plus environnementalistes que vraiment écologistes, leur action est malheureusement limité du fait du pourcentage d’électorat qu’ils représentent : ils ne peuvent pas changer le monde et les lois, tout au plus limiter la casse à leur niveau et répondre à l’urgence. Il ne faut donc pas leur en vouloir pour le peu d’impact que ces gens peuvent avoir aujourd’hui sur le monde politico-économique, c’est la règle du jeu électoral qui impose ce fait. Mais ils ne sont pas restés pour autant à rien faire avec les bras croisés. En dehors d’actions de participations à de multiples formes de pouvoirs ou ils furent plus obligés de répondre à des obligations qu’à mettre en pratique leurs idées, les Verts militent, nous l’avons vu, sur de nombreux autres fronts et participent ainsi à la lente transformation de la société française sur les plans des lois et des mœurs. S’ils se sont ancrés à gauche depuis 1995, ils se sont toujours démarqués des partis politiques de cette branche, même lors de leur alliance avec la gauche plurielle et de leur participation au pouvoir conjointement au PS et au PC. Dans la théorie, lors de telles alliances, diplomatiquement, on évite « les sujets qui fâchent ». Dans la pratique, cela n’a pas toujours été possible. Par exemple, le PC est engagé à fond dans le nucléaire et le PS collabore activement aux projets industriels de contrôle des masses. Ils se retrouvèrent donc dans le rôle de l’encombrant allié « empêcheur de tourner en rond ». Au pouvoir, seul, tout serait différent pour ce parti. Il pourrait vraiment mettre en application ses idées et transformer la société par de nouvelles lois, une sorte de réforme générale. En exemple : les écologistes souhaiteraient qu’on passe aux énergies douces non-polluantes, notamment au sujet des carburants automobiles. Actuellement, ils ne peuvent imposer ce concept et ne peuvent donc que travailler sur la réduction de pollution à défaut de ne pouvoir l’éradiquer. Dans une ville comme Grenoble, où ils sont représentatifs à la municipalité texte écris en 2006), ils en sont même réduits à prendre d’impopulaires mesures pour tenter de réduire le flot de circulation. Voilà, je vous ai dressé un petit résumé de ce qu’est l’Ecologie et le mouvement des Verts. Il me semblait impossible d’éviter d’en parler dans cette encyclopédie, d’autant qu’ils militent pas mal pour un changement de loi sur la question cannabique et promeuvent l’utilisation du chanvre au niveau agricole et industriel. Cette plante, dans sa globalité, est un des atouts d’un changement possible et ils l’ont bien compris !
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Autre-chose : dans la partie sur le VGN et le méthane, j’y critique vivement la position de Mme Voynet, participant alors au gouvernement Jospin. Cela transpire de l’opposition « realos » et « fundis » qui oppose parfois les écologistes. Je n’ai pas voulu attaquer personnellement madame Voynet, que par ailleurs je respecte et considère comme une grande dame, je pourrais développer …, mais ses prises de positions en temps que membre d’un gouvernement « qui ne les laissait même pas respirer » ! Je le répète encore : le fait de substituer les carburants de types essence ou super, au méthane fossile, aboutira aux mêmes résultats qu’un pansement sur une jambe en bois ! Certes, j’imagine que le bien fondé d’une telle décision fut d’intéresser progressivement l’industrie du pétrole à d’autres sources moins polluantes de carburant. Mais dans les faits, il existe des réserves phénoménales de gaz méthane, propane et butane, tous fossiles et l’industrie pétrolière n’est donc pas prête d’abandonner le gaz fossile pour du méthane naturel produit par le cycle du vivant. Car seul ce dernier ne pollue pas en éléments chimiques à effet de serre. A cette époque, j’enrageais de voir les verts contribuer à un gouvernement qu’il leur était hostile, qui ne leur donnait aucune réelles responsabilité, et qui se servait uniquement de leurs voix électorales pour se maintenir à un pouvoir qu’il n’aurait pu acquérir seuls ! Pour conclure, l’Ecologie a su, jusqu’à présent, préciser son action et, tant bien que mal, expérimenter le pouvoir et y faire ses armes. C’est donc une force politique qui détient un projet de société qui tient la route et qui semble promue, de part son atypisme constitutif, à remplacer le clivage gauche-droite, né après la Première Guerre Mondiale et en place depuis les années 1930. Comme ce dernier, le mouvement des Verts est né d’un besoin populaire de répondre aux dérives de nos dirigeants, civils et militaires, et de nos industriels. Ils sont donc les champions de la démocratie et incarnent notre futur politique. 4) Greenpeace : les « guerriers de l’arc en ciel » ! Greenpeace n’a rien de français, n’a aucun rapport avec le chanvre et se place ici uniquement par extension d’une analyse des différents mouvements écologistes. Vous trouverez dans le dictionnaire un topo sur cette structure, nous n’allons donc pas tout répéter ici. Greenpeace, c’est une autre façon de lutter, plus militante et plus active, dont la mission est de mener des investigations pour débusquer les anomalies industrielles et les scandales écologiques et d’alerter ensuite l’opinion publique mondiale. Leur domaine d’action est varié, plus spécifique et plus international surtout que celui des Verts européens. Cela va de la protection de cétacés aux essais nucléaires et agace pas mal de personnes qui vivent autour de ces activités. Mal renseigné, de prime abord, on pourrait penser à une bande de joyeux contestataires un peu anarchisants, ce qui est loin d’être le cas. Parmi les adhérents, on compte des membres prestigieux de la famille royale d’Angleterre, d’autres célébrités politiques, des stars, etc. … L’organisation gère aussi un joli portefeuille ce qui lui permet d’autofinancer ses actions et de se doter d’une autonomie totale. Elle regroupe 158 pays (5 millions de membres) et a su se structurer d’une façon rigoureusement stricte, efficace et exemplaire.
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Ces gens fournissent un travail remarquable et sont organisés de façon impressionnante. Ils disposent d’une flotte de 6 navires. Dotés de tels moyens, leur champ d’action est vaste et ils deviennent une sorte de police d’intervention de la bonne morale écologique. Leur méthode de communication est essentiellement de type journalistique mais aussi parfois d’une façon plus publique et contestataire, toujours spectaculaire et médiatisée. Leur notoriété n’est plus à faire et ils sont, ma foi, plus estimés que mal-aimé ; en tout cas ils sont célèbres et reconnus comme interlocuteurs compétents. Mais ils sont aussi redoutés et détestés par ceux que leurs actions visent. Ce sont donc des « empêcheurs de mal faire en rond » ! L’action de Greenpeace a souvent porté à ses fruits. On peut citer le fait qu’ils ont fait fermer un site d’essais atomiques aux USA, pesé sur la décision de l’UE d’interdire l’importation de peau de phoques, provoqués l’interdiction de rejeter à la mer des déchets radioactifs, fait imposer le moratoire sur la pêche commerciale de la baleine et ont beaucoup œuvrés à la protection de l’Antarctique notamment sur la question pétrolière et minière … Leur force est de toujours dire et prouver la vérité par des rapports et reportages où l’imagerie de qualité tient parfois une place prépondérante. Dans sa façon de procéder, Greenpeace désarme les industries et les états. Ceux-ci sont donc enclins à utiliser les « coups bas ». On se souvient du Rainbow Warriors (littéralement les guerriers de l’arc-en-ciel), coulé en 1985 en Nouvelle Zélande par nos propres services secrets, sous un gouvernement de gauche, pour l’empêcher de venir perturber un de nos feux d’artifices atomiques organisés par monsieur Chirac (voir Greenpeace dans le dictionnaire, page 697). Je profite donc de cet espace pour saluer le courage de ces femmes et hommes qui prennent des risques à tous les niveaux pour dénoncer tant l’horreur, les dangers et l’abus que l’absurdité. Respect !
Une vieille légende sub-amérindienne prévoie que dans le futur, le monde et la nature en danger seront sauvés par l’action des « guerriers de l’arc en ciel ».
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Changer de vie, est-ce possible ? 1) La propriété … pourquoi faire (historique de l’économie humaine) ?
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uand notre planète avait enfin réunit les conditions nécessaires à la vie, l’homme était absent de la création. A qui appartenaient alors les terres ? A la vie toute entière, bien évidement, et à ses éléments différenciés qui se les partageaient parfois en symbiose, parfois en concurrence effrénée mais toujours dans un but d’équilibre ! La vie, la création, … les deux plus grands mystères de l’Univers. L’homme situe l’origine de la création entre 12 et 25 milliards d’années. La formation de notre planète daterait de 6,5 à 7,5 milliard d’années. La vie y serait apparue sous une forme rudimentaire il y a un peu moins d’un milliard d’années. Tout cela reste hypothétique, car d’autres théories dateraient l’univers d’au moins trois fois plus vieux. Quoi qu’il en soit, on a coutume de dire que si on réduisait l’existence de l’univers en 24 heures, la vie serait apparue la dernière heure et l’homme ces dernières 36 secondes. L’humain, tout autant fruit de l’évolution que le reste de la vie, fait donc parti des derniers animaux à venir au monde. Sa date d’apparition en temps qu’être pensant coïnciderait à peu près (dans l’échelle géologique) à celle du chanvre, autre curiosité biologique. Cette plante est une bizarrerie de la nature qui ne porte pas en elle les gènes en évolution d’un parents « ancêtre » comme toutes les autres espèces du vivant, mais d’au moins quatre ou cinq différents apparentés aux houblons, lamiers, orties, ficus et une autre origine génétique encore indéterminée de nos jours (certainement une plante disparue aujourd’hui). En clair, c’est comme si le chanvre et l’homo sapiens furent « bricolés génétiquement » par une intervention autre que naturelle que certains appelleraient Dieu, d’autres « des extra – terrestres ». D’après ce concept, le hasard ne semblerait y être pour rien, à moins de rentrer dans le cadre de l’exception qui confirme souvent la règle ! Le fondement de cette interprétation repose sur le fait que la nature ne semble pas avoir construit d’autres cas similaire : la pensée humaine et ses constructions mentales sont uniques, de même que le sont toutes les propriétés fabuleuses apportées par la seule plante nommée chanvre. Cette théorie s’appuie aussi sur le fait que c’est le seul végétal de la nature qui possède plusieurs gènes supplémentaires issus de plantes différentes. Dans l’ésotérisme, différentes parutions en font état mais il faut avouer que cette discipline n’est pas reconnue officiellement comme une science, ce qui en fait un puits sans fin pour les escrocs et sectaires de tous horizons. Donc pour revenir dans un concept plus concret, l’humain et le chanvre ont en commun d’êtres « contemporains », différents des autres espèces qui leur ressemblent, supérieurs dans leurs capacités d’adaptation aux milieux ainsi que dans l’utilisation des ressources présentes et, d’être dotés d’une combinaison génétique complexe et atypique qui les rend uniques. Leur destin s’est donc croisé au moment précis ou l’humain s’est investi dans l’agriculture, le chanvre facilitant son fort développement et sa répartition autour du globe. Hélas, cela a permis aussi un développement « pervers » de notre espèce : le principe de propriété sous sa forme la moins noble qui est la cupidité (le capitalisme) ! Mettons ici en place une petite étude (encadré vert) qui prouvera ce fait !
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Après la dernière glaciation, l’humain plus nombreux, connaissant des conditions de vie bien meilleures, doté du feu, du chanvre, et des technologies qui en découlaient (comme la maitrise des métaux), devint le superprédateur du globe de surface. Plus aucune espèce ne pouvait s’opposer à lui : il s’est donc mis peu à peu à s’affronter lui-même ! L’histoire remonte au début du néolithique, pendant l’époque du cueilleur-chasseur, l’humain peu nombreux se suffisait aux territoires qui le nourrissait. La dispersion des groupes ne permettait que de rares conflits qui deviendront plus fréquent lorsque, plus tard, le nombre d’individus explosera. La surface qu’il occupait plus ou moins périodiquement, dépendait plus de la concentration en nourriture du milieu que d’une volonté expansionniste qui n’existait pas encore. Des groupes d’humains (hordes, tribus) se sentaient seulement propriétaires de la surface qu’ils exploitaient et se transformait lentement sous l’influence de leurs activités. On ne peut pas encore vraiment parler de propriété, mais plutôt de droit d’usage, concept que nous rediscuterons plus en avant : le lieu appartient à celui qui l’utilise, l’entretient ou l’exploite régulièrement ! Subissant déjà des coutumes et lois de vies en groupe, on peut supposer que les meilleurs emplacements d’eau et de nourritures et les meilleurs sites d’habitations étaient réservés aux VIP, les chefs et les sorciers ! La propriété, qui n’existait pas encore, vient de naitre ! Elle se transmettait à l’élite. Cela deviendra la base du futur féodalisme ! Il restait toutefois un bien commun où chaque membre du groupe pouvait puiser autant pour ses propres besoins que pour ceux plus collectifs. Vint ensuite l’époque des villages et des bouleversements technologiques. Du besoin de matières premières autres que la nourriture et la fourrure (exemples minerais métalliques, silex), débuta le commerce. La première forme de communication inter-villages fut donc commerciale. Certains territoires bien pourvus en ces matériaux s’enrichissent et profitèrent d’un meilleur développement. Mais cet enrichissement favorisa les premières jalousies : ici débutèrent les premières batailles pour s’accaparer les « ressources du voisin ». Tout s’emboite : on assiste à la naissance de plusieurs nations-villages, soit par la domination économique, soit par annexion violente. L’aboutissement logique en est la ville, puis les nations villes-états comme à l’époque de la naissance de Rome, puis les Royaumes et Empires. On assiste en même temps à la naissance du principe de « force armée » et de son rapprochement avec les forces économiques. Tout ces chamboulements découlent les uns des autres et aujourd’hui, nous fonctionnons toujours selon ces principes, rien à changé depuis outre une sophistication du mécanisme liée aux nouvelles connaissances et au progrès technologique ! La propriété débuta donc avec le contrôle des ressources. Mais toute cette élite voulait, et en avait les moyens, s’accaparer aussi les meilleurs terres, les meilleurs sites d’habitation et sur de grandes surfaces, symbole de prestige, de force et de pouvoir ! Mais il fallait de la main d’œuvre pour entretenir et développer ce qui devenait un domaine : l’étape à l’agriculture et à l’élevage aller permettre non seulement d’exploiter la force de travail humaine, mais aussi de transformer et d’entretenir un lieu et de réaliser des profits. Nobles et notables, tous ceux qui étaient grands propriétaires, gagnaient sur plusieurs tableaux : ils prenaient du pouvoir et des contrôles sur leurs administrés et y trouvaient le 643
moyen de résoudre le problème de rentrée d’argent et de nourritures. La terre devient alors le patrimoine d’un nom. Le féodalisme vient de naitre. D’abord romain, ce principe connaitra son apogée en Europe pendant la période médiévale. Ce patrimoine ne faisait pas que d’enrichir le seigneur, il nourrissait toute la population du domaine, il est vrai, en échange d’une servitude absolue ! Mais si l’héritier était un bon gestionnaire, cela favorisait le développement du groupe et leur niveau de vie ! Plus tard, la religion chrétienne viendra sacraliser ce mode d’existence et y participer pour une plus grande interaction politique, les papes désirants être les rois des rois ! Ainsi finit notre histoire ! Chaque nation a marqué la sienne, suite de conquêtes, de défaites, d’influences religieuses et d’invasions. Mais le principe de propriété a su survivre, prospérer et s’adapter pour devenir ce qu’il est aujourd’hui : des empires économiques géants qui à eux seuls influencent l’avenir humain, leur mode d’existence et leur destiné ! Alors, la propriété est elle le vol comme l’affirme Marx, puisqu’elle ne profite réellement qu’à quelques individus, ou est elle nécessaire au développement humain comme l’affirme les capitalistes ? La question semble impossible, je pense avoir compris pourquoi ! On ne se la pose pas dans les bons termes. En effet, selon comment on se définit le terme de propriété, on se penchera plutôt sur le point de vue de Marx ou sur l’autre. La propriété n’est pas le vol quand elle s’appuie sur le principe ancestral de droit d’usage. Dans ce cadre, elle favorise essentiellement le principe du groupe mais aussi indirectement celui de l’individu. Ce dernier prélève plus ou moins régulièrement ce qu’il a besoin à des endroits donnés, l’usage faisant la propriété ! Pour favoriser et entretenir l’usage, les individus ou groupes d’individus dégagent des voies d’accès, déboisent, construisent, organisent … Ils transforment peu à peu le paysage. Ils se sentent chez eux et le travail d’exploitation du site, l’effort fournit, sacralise cette impression de propriété par droit d’usage ! Ils n’ont donc que faire de territoires qu’ils ne sauraient pas ou ne pourraient matériellement exploiter. C’est le principe premier de l’anarchie qui, pour chaque groupement d’individus, est d’organiser et de partager leurs efforts (mettre en commun le produit du groupe) pour rétribuer juste ce dont il est nécessaire aux individus pour faire face largement à leurs besoins quotidiens. Anarchie et propriété ne sont donc pas deux concepts incompatibles ! Mais cela sous entend qu’il n’y ait aucun abus personnel à vouloir puiser dans la manne. Cela impose une société basé sur le partage, très imbriquée, qui s’auto-surveille un peu et qui ne peut fonctionner qu’avec des convaincus. Force est de constater que cela ne plait pas à toutes les personnalités et qu’il y en aura toujours pour vouloir posséder plus que les autres, de préférence avec une belle piscine par exemple ! Nous en arrivons à une autre façon de se définir la propriété : celle de se dire « le plus possible pour moi, et le reste pour les autres » ! Elle est très injuste et égoïste et c’est très navrant de constater qu’elle a su s’imposer ! Ce concept est père de toutes les misères de
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l’Humanité : aujourd’hui, à eux seuls, 400 personnes se partagent 40% des richesses du monde ne laissant pas grand choses à plus de 7 milliards d’habitants de notre planète. L’argent et la propriété sont donc mal répartis. De part le monde, on a déjà assisté a des exemples de réformes agraires ou les terres étaient redistribuées aux peuples. Le concept de repartage en cas d’abus de propriété et de domination économique n’est donc pas une utopie et pourrait s’étendre, dans le futur à d’autres secteurs autres que celui agricole. Le problème en soit n’est donc ni l’argent, ni la propriété : chaque individu en a besoin et doit y avoir accès selon ses mérites et ses besoins ! Toutefois, l’abus de propriété, aux dimensions qu’il atteint aujourd’hui, nuit fortement à l’intérêt commun en sus d’influer tout autant négativement sur nos façons de vivre et de consommer ! La souveraineté des peuples, la seule bonne et valable, est belle est bien morte. Devant une telle domination industrielle et économique, les peuples ne sont plus maitres des choix de leurs existences et sont réduits à exister comme on leur impose, d’une façon qui tranche nette avec tous les repères naturels que l’humanité reconnaissait et utilisait depuis toujours !
L’humain a donc décidé que tout lui appartenait. En fait, pas tous, mais certains qui en profitent pour asservir les autres et puiser sans réserves dans les ressources naturelles. Or, ces ressources appartiennent à tous, et bien au-delà de l’humanité, à la vie toute entière ! Il est donc question de 3 chefs d’accusation : vol (expropriation), gaspillage et destruction de l’équilibre planétaire par pollution et destruction des espèces! A ceux-ci on peut encore rajouter les guerres qui en découlent et l’a paupérisations de populations qu’on exploite ou boycotte et l’atteinte de leur écosystème ! Hélas, ce qui permet à un petit nombre de piller la planète n’est pas que le fait de notre passivité ! « Leur argument le plus convainquant » est la force armée que quelques humain ont su structurer pour en imposer aux masses ! Aujourd’hui, certains en sont à s’accaparer et revendre des noms d’autres personnes ou des territoires qui sont sur d’autres planètes sans jamais y avoir posé leurs pieds ! Jusqu’où tout cela va-t-il aller si on laisse faire ceux qui ont une telle mentalité ? 2) Changer pourquoi faire et comment ? Construire un meilleur monde reviendrait à tenir compte de tout ce qui vient d’être énuméré. Il est question d’en repérer les erreurs et d’éviter à les reproduire ! Dans cette optique, le modèle de société idéale intégrerait tous les individus, quelque soit leur mode d’existence ou de pensée ! Mais ici, pas de révolution, pas de bouleversement des habitudes, juste une adaptation de ce qui existe déjà ! Chaque individu aurait, en cas de mauvaise fortune, accès au logement et à la nourriture de façon inaliénable. Par le mérite (travail, génie, .. ;), certains échapperaient à ce quotidien et vivront dans des conditions plus luxueuses. A noter que l’idée est déjà dans l’air du temps et a su finir par s’imposer. A contrario, l’extrême richesse deviendra illégale et là, malheureusement, l’idée n’est pas près de s’imposer ! Sur ce sujet, on risque d’avoir à
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pratiquer un peu le « forcing ». Mais avant tout, il faudra définir ce qu’est l’extrême richesse, à partir de quel seuil de fortune et comment réformer l’individu qui la détient ! Donc, finit les grands empires économiques ou industriels. Seuls les états, par leurs d’administrations, pourront construire de grandes structures industrialo-économiques. Mais dans les faits, ce sera tout un ensemble d’entreprises (petites ou moyennes), chacune autonome, mais intégrée dans un plan économique d’ensemble votés par ces entreprises et leurs employés mais géré par les administrations. Finit l’expansion économique obligatoire, il sera question de récession dans un premier temps, mais de récession nécessaire et supportable parce que partagés par tous les pays. Puis l’effort de production sera adapté aux besoins réels de chaque pays et c’est ici qu’une administration a son rôle à jouer en planifiant la demande et en redistribuant la manne de jobs aux entreprises. Fini les crimes et délits en masse. C’est fatal : il y aura toujours des tarés, des voleurs pathologiques et des criminels. Toutefois, le fait d’échapper à la faim et au froid limitera énormément le nombre de candidats à l’acte illégal ! Pensez-vous qu’un voleur vol par vice ou par plaisir ? Si vous adhérez à cette théorie, sachez que vous êtes dans l’erreur : dans la plupart des cas, un individu vol par nécessité : enlevez ces causes de nécessité et vous réduirez le nombre de vol de 80 à 90 % au minimum. Et la propriété dans tout cela ? Si ici vous vous posez toujours la question, c’est que vous n’avez rien compris à tout ce que j’ai réunit jusqu’alors ! Je vous conseille soit de relire lentement toute cette encyclopédie ou de vous orienter vers la lecture politique classique : PCF, PS, UDF, UMP, FN, et dans l’extrême les partis nazis … en bref de Marx à Mein Kampf avec tous les hypocrites stades intermédiaires ! Dans ma théorie, la propriété ne se remet pas en question, elle est juste mieux répartie, mais ceux qui méritent plus … auront toujours bien plus ! Elle est basée sur un partage plus équitable des ressources de bases, mais rien n’empêche que certains puissent amasser plus que d’autres s’ils en sont dignes et capables ! Toutefois, il y aura un « plafond de richesse » qu’on ne pourra pas dépasser. Les sociétés s’adapteront sans mal à ce principe. On peut imaginer que lorsqu’une entreprise deviendra trop importante, un tribunal obligera de la scinder en deux ou trois entreprises indépendantes. Idem pour les individus qui à, partir d’un certain seuil de richesse (50 ou 100 millions d’€ ?), seront placés à la retraite d’office. Aujourd’hui, nous sommes trop nombreux sur la planète pour se permettre d’avoir quelques personnes qui ont tout et les autres riens du tout ! Outre le déséquilibre naturel qui en découle, il y est question aussi de nos libertés et notre asservissement. Changer notre mode de vie pour influencer positivement sur l’écosystème, c’est donc possible. C’est ensuite transmissible par l’éducation et par les habitudes de vie ! Les seuls réels obstacles à ce changement sont la mauvaise volonté de quelques nantis d’un part, mais aussi le manque de motivation des peuples, qui ne croient plus à la politique et passe la plupart de leur temps et de leur énergie à courir après de quoi survivre ! La prise de conscience collective doit donc passer par la diffusion de la connaissance de cette possibilité de vivre autrement. Pour que cette dernière s’impose enfin, les peuples doivent
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l’exiger, c’est la meilleure arme que nous ayons face à ceux qui empêchent ce changement. Tout ce qui est écrit dans cette encyclopédie s’y applique. La nouvelle « Déclaration des Droits de la Femme, de l’Homme et de la Nature » en est le mode d’emploi (voir Base de la Nouvelle Constitution de l’Etat français : Déclaration des droits de la Femme, de l’Homme et de la Nature. Page 596).
Cette déclaration, en l’état, n’est qu’une proposition. Elle ne peut ni ne doit provenir d’un humain seul mais de la majorité des citoyens d’une nation. Elle est certainement actuellement incomplète ou inexacte sur quelque point. Elle ne correspond peut-être pas tout à fait à votre point de vue et peut-être voudriez-vous en négocier des rajouts ou des modifications ? Vous devez donc en discuter entre vous, la réécrire, l’appliquer à votre niveau et enfin la faire appliquer et respecter ! Pour ce faire, à la révolution française de 1798, nos dirigeants de l’époque avaient eu l’intelligence d’utiliser les fameux cahiers de doléances où chacun pouvait marquer, de façon anonyme ou non, ce qui lui tenait à cœur, même si cela était absurde ou fantaisiste ! Faisons de même pour établir nos réels besoins et choix d’existence, nous n’avons pas besoin de l’Etat pour ce faire !
Voilà ce qu’est être une citoyenne ou un citoyen responsable. Voici aussi un exemple parfait de démocratie directe et de souveraineté des peuples ! Nos politiques sont incapables de résoudre certains points : faisons le à leur place et imposons leur ces points de vue ! Notez bien qu’il n’y a rien d’anarchiste ou de révolutionnaire à cette démarche. Elle s’inscrit très largement dans le cadre des principes républicains et citoyens, non violent et dans un régime de légalité absolu ! Toutes les personnes seraient conviées à se prononcer à cette consultation : des clandestines et des personnes recherchées, des exclues (clochards et SDF) mêmes alcoolisées, aux travailleurs, aux inactifs, aux terrorisés par l’insécurité, aux révoltés, aux bourgeois, aux usagers de substances stupéfiantes… et même aux membres des forces de l’ordre, aux politiques, aux fonctionnaires, aux religieux… tous sans exception ! Il est souhaitable que les mineurs puissent aussi y accéder ! On obtiendrait alors un panel de préoccupations et de réflexions propre à inspirer nos dirigeants et nos décideurs pour un changement possible de type de société ! Tous ensembles et non divisés ! On ne retiendra non seulement les thèmes majoritaires, mais aussi les bonnes idées ou concepts logiques plus isolées. Ce document (la synthèse de la consultation), consultable sur Internet ou par le biais de publications, deviendra l’outil de travail incontournable en politique pour au moins les deux décennies suivantes. Les verts sont le seul parti politique qui propose d’organiser une telle consultation nationale, il est logique qu’ils aident à sa mise en place dans un cadre légal et contrôlable, les autres partis étant conviés à pouvoir assister à la bonne marche légale de la consultation ! Voilà, le plan est esquissé, plus rien ne s’oppose à la mise en place d’une telle consultation nationale. Lectrices, lecteurs, il vous reste d’en parler autour de vous et de l’exiger ! Vous seriez étonnés de savoir combien les décisions politiques et industrielles actuelles sont à mille lieux de nos réelles préoccupations !
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Les polices, plus que jamais instruments du pouvoir !
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epuis 1789, la France connait une situation de triple décalage politique. En dehors des périodes de terreurs, de restaurations monarchiques et de dérives impériales, la république en temps que telle, communique sur trois plans :
- Au peuple, c'est-à-dire nous, on nous apprend dès notre plus jeune âge les valeurs de Liberté, d’Egalité et de Fraternité sous couvert de démocratie. Le travail, valeur principale, y est présenté comme un droit, ce qui efface de la mémoire collective sa connotation esclavagiste. Pourtant, une caissière de Carrefour mettra 1000 mois (83ans et 4 mois) pour gagner autant que son directeur en un an. On ne voit pas ou est l’Egalité à ce niveau ! - Pour les gens du pouvoir, l’essentiel est d’y rester, tout d’abord, et ensuite d’y arranger ses petites affaires et celles de ses copains. On ne parvient jamais seul au pouvoir. En clair, on se sert surtout de ce dernier pour devenir riche et assurer la prédominance économique d’un groupe de personnes au niveau national … voir plus si affinités ! Pour y parvenir, il faut donc masquer cette « entente », mentir et tricher, parfois sévir, parfois plaindre ! En bref, ils nous gèrent comme si nous étions des enfants … et malheureusement, cela fonctionne ! La fonction est bonne et grisante mais personne ne doit remettre en question la façon dont ce pouvoir fonctionne et les petits avantages qu’on en tire ! - Enfin, il y a l’instrument du pouvoir, la force armée. Sa constituante, pluridisciplinaire, a su s’adapter et se spécialiser avec le temps. Jadis essentiellement militaire, elle est devenue principalement civile en période de paix, même si sa branche militaire perdure encore (Gendarmerie et Police de l’Air et des Frontières ou PAF, équivalent militaire de des Douanes). Y rentrer signifie « obéir de façon absolue » aux ordres reçus, mais aussi au code de procédure. Mais la part d’autorité que reçoivent ces gens en échange de leur engagement, tourne la tête à beaucoup : certains se croient au dessus des lois, d’autres s’imaginent être un modèle d’intégrité et de perfection. Leur travail est souvent difficile, long et s’entoure d’une discrétion absolue. Cette solitude du policier pèse sur leur psychisme : le professeur Olivestein aurait pu le dire : « il n’y a pas de poulet heureux » ! A noter, l’existence de services administratifs qui gèrent ces polices et les relient au pouvoir ainsi que la Justice censée trancher les litiges entre ces dernières et les particuliers et juger les prévenus. En fait, nous fonctionnons ici dans un schéma qui date du moyen-âge, en plus sophistiqué et spécialisé, bien évidement. Il n’y a pas de réforme proprement dite pour améliorer le fonctionnement des polices et leur bon respect des principes de la démocratie Elles ne font que ce que le pouvoir leur demande, autrement dit, si quelque chose coince à leur niveau, cela ne provient que des dirigeants du pays ou régionaux.
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Comme le disait Coluche, tout le monde applaudit quand les forces de l’ordre arrêtent des assassins et autres criminels comme les pédophiles, mais si vous manifestez ou ne payez pas vos impôts, on les envoie aussi vous taper sur la tête ou vous arrêter! Et c’est là que le « bas blesse », les polices sont aussi utilisées dans un cadre politique ou toutes les dérives sont et ont toujours été possibles à ce niveau. La frontière entre maintient de l’ordre et l’asservissement est donc floue. En 1968, la majorité du peuple est descendu dans la rue. En théorie, la police est là pour le servir et non pas l’asservir. Pourtant, majorité du peuple ou pas, l’action répressive à été terriblement intense. On a même failli connaitre une dictature, mais heureusement, c’est le pouvoir politique de l’époque qui a flanché le premier ! L’armée s’était préparée à intervenir et on aurait craint le pire si elle l’avait fait ! Mais De gaule, qui était un sacré bonhomme respecté par les troupes, s’y est formellement opposé Que se soit au niveau militaire ou policier, le renseignement et le fichage a toujours été, en France, de prime importance. Aux moyens de fichages traditionnels, viennent se greffer aujourd’hui les moyens technologiques de surveillances et de communications. Les ordres sont donnés en temps réels, tout autant que la lecture des dossiers et tout cela influe sur une nette amélioration de l’efficacité policière. Aujourd’hui, Mesrine ne pourrait pas durer ! Il faut bien comprendre que notre pays est celui qui possède le plus de policier par habitant et qui fiche le plus ces derniers ! Même les archives de la collaboration n’ont jamais été effacées. Il y a donc deux mondes en France, celui du peuple qui court après la vie, ses joies et ses peines, et celle des polices (leurs dirigeants) qui tentent de limiter le plus possible, à leur unique avantage, le champ d’action de nos libertés. Les volontés du pouvoir et celles des polices s’accouplent conjointement pour tenter de contrôler notre consommation, nos droits, notre argent et à régir notre façon de vivre et de penser. Dans la forme abusive qu’elles incarnent aujourd’hui, elles sont donc nos derniers obstacles à la vraie démocratie : c'est-à-dire, la gouvernance du peuple, par le peuple et pour le peuple. Il est prévu à terme de supprimer l’argent liquide qui ne deviendra que numérique et de nous « installer » une puce électronique comme moyen d’identification infaillible (signature génétique). Cela n’avantage en rien le peuple, seulement ses maitres actuels et les transactions financières et commerciales qui seront entièrement contrôlées. Si vous réfléchissez bien un tant soit peu, cette vision des choses fait peur ! C’est de notre asservissement total dont il est question ! 1) Quand la criminalité, la drogue et le terrorisme deviennent des prétextes à l’action liberticide : On ne peut pas accuser dirigeants et policiers d’être à l’origine de ces maux. Toutefois, ce qu’on peut affirmer, c’est que certains « mettent de l’huile sur le feu » et d’autre en profitent carrément !
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A) Le problème de la corruption Prenez une ville comme Grenoble, par exemple. C’est devenu une institution : la police nationale y est relativement propre. On n’y pratique plus la torture comme dans les années 60, les femmes et les personnes d’origines étrangères y sont bien représentées. Mais c’est loin d’être le cas de services plus spécialisés comme la BAC, la criminelle, et quelques obscures personnalités indéboulonnables de la direction. Beaucoup de bars sont rackettés par la BAC. Tous les patrons de bar grenoblois qui vont lire ces lignes savent que j’ai raison. On ne peut pas affirmer qu’ils « prennent des enveloppes », mais plutôt qu’ils « se rincent à l’œil » en échange de justement le fermer au sujet de certaines pratiques classiques de bar et pour éviter les contrôles d’alcoolémie des clients qui repartent en voiture ! Mesdames et messieurs comprenez que si je dis la vérité ici, je la dis aussi pour le reste. Mais leurs mauvaises actions ne s’arrêtent pas là. La protection de certains dealers rentre aussi « dans leur cordes ». C’est qu’ils ont aujourd’hui le droit de détenir, vendre et pousser à la consommation les usagers et les trafiquants soit disant pour procéder à des infiltrations et des renseignements. Comment, dans ce cas, prouver s’il n’y a pas d’actes malhonnêtes et d’enrichissement personnel? Cela va plus loin encore : dans la rue, certains accusent directement la police de leur avoir confisqué leur shit ou leur coke (sans procédure) et même leurs feuilles à rouler. C’est un fait, certains policiers usent de stupéfiant ou d’alcool, même pendant leurs heures de travail ! Moi, personnellement, je m’en contrefiche, mais reconnaissons que cela enlève de leur crédibilité car il faut voir « le cinéma » que vous fait la police lorsqu’ils vous arrêtent avec une barrette de shit ! A quand le dépistage obligatoire dans les services ? Certains gradés sont payés plus de 2500 € par mois, soit deux fois à deux fois et demi le salaire d’un ouvrier. Ils estiment qu’ils n’en n’ont pas assez et arrondissent ainsi leurs fins de mois ! Evidement, je n’ai pas de preuves directes de ce que j’avance, mais en indirect : depuis 30 ans, pourquoi chaque fois qu’il y a une grosse affaire dans Grenoble et sa région, c’est la police de Lyon qui intervient et non pas celle locale ? Ce phénomène de corruption, même s’il ne touche peut-être pas tous ces policiers, semble donc connu de leurs supérieurs ! Si un policier s’indigne de mes propos, je lui propose le deal suivant : faites un dépistage anonyme à tous les agents de l’hôtel de police de Grenoble, et un en reparle après coup ! On devrait y trouver à peu près le même pourcentage que dans la population, à savoir 1 sur 7 ! Dans les années 80, j’ai assisté à des événements graves que je ne peux pas raconter ici car ils concernaient le SAC et certains policiers grenoblois ! Racketter et voler ne leurs suffisent pas, certains tuent aussi ! Alors, propre la police ? Pourtant, je ne pense pas qu’il faille viser systématiquement cette institution, mais disons plutôt qu’elle a des brebis galeuses et que celles-ci se sont intelligemment placées dans les services les plus intéressant pour leurs criminelles activités et à des postes stratégiquement importants ! Difficile donc de les confondre et de les évincer ! Ils
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agissent souvent sous couvert politique, la France est donc mal placée pour faire la morale à l’Italie par exemple ! Notons qu’il en est de même dans la gendarmerie à la différence près que le plus gros des troupes, l’élite même et la direction, sont la plupart du temps très intègres. Des policiers honnêtes, c’est rare, mais j’en ai rencontré ! En principe, ils ne restent pas longtemps en place : dès qu’ils mettent les pieds dans une affaire sensible, ils en sont soit dégagés, soit se retrouvent mutés ! Dans l’affaire du SAC précédemment cité qui me concerne), celui qui s’occupait de l’enquête a été muté deux jours plus tard ! S’il lit ces lignes et se reconnait, qu’il vienne à ma rescousse pour témoigner ! Flics ou voyous ? A Grenoble, on ne le sait plus. D’anciens inspecteurs de la BAC tiennent des boites de nuits, achètent cash des appartements pour le locatif … comment font-ils ? Parce que s’ils ont une recette magique, de surcroit légale, qu’ils m’en fassent part, je suis intéressé ! A part pour le petit racket au quotidien, la corruption policière et son soutient remonte jusqu’à Paris ou elle interfère avec les hautes sphères de l’administration et du pouvoir politique. A ce niveau là, les agents de l’IGPN (les célèbres bœufs-carottes) ne peuvent plus rien faire. Seuls les journalistes osent et arrivent de temps en temps à lever un lièvre, mais « attention », l’exercice et délicat, voire dangereux ! On a déjà vu des flics ripoux mettre de la drogue dur dans le coffre de la voiture d’un gêneur (lire Guy Gilbert - curé des pauvres - dans « La rue est mon sacerdoce ») et pratiquer toute une panoplie d’ennuis qui peuvent aller du tabassage ou du cambriolage au meurtre … qu’on ne se gênera pas de coller ensuite à la pègre comme règlement de compte ! Salir quelqu’un dans son dossier de police, nous l’avons vu, est une pratique jouissive d’autant qu’elle est facile, anonyme et suivra l’individu toute sa vie ! S’il y a quelque chose de pourrit dans mon « royaume de France », c’est bien à ce niveau là ! La corruption policière n’est pas qu’un phénomène de pays pauvres, elle est présente dans tous les pays et chez nous, c’est l’interférence de la politique qui l’entretient avant tout ! B) Les alibis de la dérive sécuritaire : C’est connu, les honnêtes gens payent toujours pour les abus de quelques uns. Par exemple, parce que quelques personnes mal intentionnées ont fait de leur chien une arme, tous les propriétaires canins doivent mettre une muselière à leurs chiens, certains dans la rue, et tous les autres dans les transports en commun. Les polices et les lois n’aiment pas gérer les cas particuliers qui leur fournissent trop de travail, ils préfèrent le cadre général plus souple à être imposé ! Il en est de même au niveau de la répression qui s’est installée au fil du temps, au sujet de la lutte contre les drogues, de celle de la criminalité, des économies dites « souterraines » et du terrorisme. Pour être plus efficace, l’action a besoin d’être menée au niveau de l’espionnage et du contrôle des masses. Cela a des effets pervers : petit à petit, ce besoin rogne nos libertés individuels et le respect de la vie privée.
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En fait, beaucoup comme moi pensent qu’il s’agit là d’un plan destiné à nous asservir tous, et non pas pour l’efficacité de chasses aux sorcières qu’on pourrait résoudre autrement ! Dans ce domaine, l’ambition est industrielle, bancaire et du monde du pouvoir. Bien évidement, ceux qui mettront en place de tels contrôles prévoiront d’y échapper ! On se retrouvera donc dans un système médiéval de servitude toutefois hyper-technologique. Or, ce qu’on appelait au début des lois d’exception sont devenues courantes. L’exception ne concerne plus que l’ancien principe de droit qui, conformément à notre constitution, garantissait au minimum le respect des individus, de leur vie privée et la présomption d’innocence. L’écoute téléphonique s’est informatisée. On ne se contente plus d’écouter des suspects, mais c’est le peuple entier qui est mis sous écoute (cela s’appelle les écoutes sporadiques). Cinq cent milles personnes mensuels en sont victimes. En une année, la France entière est écoutée et on recommence l’année suivante ! Il est question de listes noire et grises de mots prononcées qui attirent systématiquement l’oreille des agents afférés au traitement de cette masse d’information. A votre insu, vous avez peut-être été fiché pour avoir sorti une blague sur notre président ou prononcer un mot qu’il ne fallait pas. N’appelez jamais votre chien Ben Laden, par exemple ! Au niveau bancaire, la surveillance est totale. Elle ne concerne toutefois les petits virements que si vous êtes dans le collimateur de la justice. Mais toutes vos transactions bancaires, vos mandats et chèques sont conservés ad aeternam par les agences bancaires : on peut donc enquêter sur vous des années après. Les mandats internationaux comme ceux de Western-Union sont spécialement visés et font l’objet d’enquêtes poussées ou les supputations font force de preuves. Pour vous casser les pieds, dans certains cas, les mandat sont bloqués de six mois à un an et vous reviennent comme si le destinataire n’habitait pas à l’adresse indiquée ! Depuis longtemps, les caméras pullulent déjà dans la rue et sur les routes. Jadis l’hypocrisie officielle les justifiait à coup de sécurité routière, mais déjà elles servaient en fait à suivre des personnes et en cas de manifestations. Dans les années 80, j’ai eu accès (menotté) dans les sous sols de la préfecture de Grenoble et j’ai constaté la présence d’un immense PC rempli d’écrans et d’une armée de fonctionnaires les yeux rivés dessus. Aujourd’hui, ce parc de caméra s’est aussi informatisé et des programmes de reconnaissances faciales facilitent la recherche des individus. Notre président actuel tente d’officialiser leur présence et d’en multiplier encore le nombre en se justifiant sur l’exemple anglais ! Pensez-vous qu’elles puissent gêner l’action des terroristes et autres criminels ? Non, elles les obligeront à être plus discrets et provoqueront de leur part des actions encore plus vicieuses et/ou violentes. Mais alors qui sont ceux qu’elles visent ? Vous le comprendrez certainement le jour ou vous descendrez manifester dans la rue parce que par exemple, on ferme votre entreprise pour la délocaliser en Chine ! Une pierre jetée par excès de colère … et c’est la prison pour violence et voie de faits sur représentants des forces de l’ordre ! Car eux ont le droit de vous frapper, mais vous, pas de vous défendre !
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La liste des interrogations pourrait encore être longue ; mais ce n’est pas utile ici, le but de l’exercice est seulement de vous faire comprendre que l’étau sécuritaire se referme sur nous tous et qu’il se masque derrière une argumentation subtile mais mensongère. Mais si l’élucidation d’une question n’apporte pas toujours la solution directe au problème posé, cela renvoie souvent à d’autres questions. En effet, pourquoi museler ainsi un peuple démocrate ? Qu’ont prévus nos dirigeants dans l’avenir pour ainsi se donner les moyens d’annihiler toutes nos possibilités de contestation et de révolte ? Ont-ils prévus cette récession qui s’annonce ou l’ont-ils provoqué volontairement ? Quelle est vraiment la nature de ce nouvel ordre mondial, annoncé par le président américain Bush junior, et apparemment adoptés par les libéraux européens ! Vous, lectrices-lecteurs et moi, prévoyons la plupart du temps à court terme. En politique comme pour l’industrie et le bancaire, ils prévoient pour les décennies à venir ! Et comme ils ne nous confient jamais les réels buts de leurs petits projets, nous en sommes réduits à « lire entre les lignes et les mots » pour comprendre ce qui nous arrive ! Comme je le disais au capitaine de police Abecassis, dans la lettre du point précédent, l’important n’est pas de se poser des questions, encore faut-il se poser les bonnes questions. C) Alors faut-il « cracher » sur nos polices ? Absolument pas ! Nous avons besoins d’eux. Leur travail est pénible et dangereux et je vous l’ai déjà dit, le problème ne provient bien souvent pas des polices mais de leur hiérarchie et de la nature des ordres reçus et des choix politiques. Quand vous critiquez la police pensez toujours à ceci : avez-vous à ramasser les morceaux d’un bébé accidenté de la route et les mettre dans un sac plastique ? Ces gens sont souvent confrontés avec des horreurs qui nous dépassent et que beaucoup d’entre nous ne sauraient psychiquement supporter ! Et cette litanie de plaintes et d’affaires qui finissent par leur faire penser que pratiquement tout le monde est mauvais ! Ce sont des gens comme vous et moi, mais qui ne font pas un métier comme vous et moi. C’est pour cela que certains d’entre-eux boivent de l’alcool ou usent de stupéfiant comme le haschisch : cela les aident à tenir le coup ! De plus est qu’on leur impose des horaires infernaux, surtout dans la gendarmerie et que tout cela pèse beaucoup sur leurs nerfs et n’aide pas à la vie de couple ! Moi, je ne critique pas la police en tant qu’institution, mais ce qu’on lui fait faire en mal et ses membres qui sont « ripoux ». Quand au pouvoir politique actuel, je pense que oui, on peut lui cracher dessus !
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Le salaire de la peur !
1) Trafic transeuropéen :
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e que je vais écrire ici ne va pas plaire à tout le monde et je risque de me faire de nouveaux ennemies. Pourtant, nous sommes en France, pays de la liberté d’expression. Ce qui fait que si je me trompe dans mon raisonnement, il contribuera quand même au débat public et permettra d’éclaircir ce grand problème de la drogue. Car si je me trompe, mes détracteurs ne manqueront pas de démonter mon argumentation … mais je suis certain de ne pas me tromper ! A) la douane, cette grande mythomane :
Lors de saisies, la douane a une pratique jouissive : elle calcule toujours la drogue saisi au prix fort, c'est-à-dire celui payé par le dernier maillon de la chaine : le con-sommateur ! Cela fait sensation dans les médias et a pour effet de faire croire aux électeurs que les trafiquants de cannabis s’enrichissent considérablement ! Vous connaissez le fameux dicton : « Divisez pour mieux régner » ! Toutefois, cet argument n’est pas retenu par les trafiquants de shit dans leur calcul de bénéfices. En fait, comme chaque intermédiaire (et ils sont nombreux) achète sa marchandise, il ne gagne réellement qu’un euro ou deux par gramme. Vous me direz que cela peut intéresser un grossiste qui en vend plusieurs Kg d’un coup, mais pas forcément le trafiquant plus détaillant. « Poireauter » des heures dans le froid pour gagner 20 euros n’est même pas un sort enviable. Beaucoup préfèrent donc revendre de la cocaïne : la marge de bénéfice est bien plus large et le produit accroche ses utilisateurs, ce qui en fait une clientèle régulière. Idem pour les passages en douanes : les quantités à véhiculer sont de 20 à 60 fois plus réduites en poids que pour le cannabis et au niveau du volume, cette différence est encore bien plus grande si on compare avec l’herbe plus expansive que le haschich. De plus, la cocaïne à actuellement le « vent en poupe », cette substance est redevenue de mode et la nouvelle route de la cocaïne qui contourne nos défenses antidrogues, fait qu’il y en a beaucoup : les narcotrafiquants colombiens font actuellement une offensive commerciale sur l’Europe. Le grand banditisme tourne donc actuellement le dos aux dérivés illicites du chanvre. Le secteur du haschich résiste un peu mais ne concerne plus guère que la partie d’origine magrébine, culturellement associée à ce produit, et dont la branche des clandestins, durement touchés par la répression sarkosienne, a besoin de cet argent pour tout simplement survivre. Au sujet de cette poudre blanche, on peut se demander pourquoi il y en a tant alors que la police et les douanes s’acharnent contre le cannabis. Une partie de la réponse est contenue dans la question, une autre consiste à penser qu’il y a une certaine passivité à lutter contre ce fléau pour des raisons politiques : D’abord, la cocaïne induit une mentalité égoïste qui se calque bien sur celle de nos dirigeants capitalistes. C’est la « Star Dust», la poussière d’étoile, la came de l’élite et ils l’ont « légalisé » à leur niveau, sous couvert de grande hypocrisie.
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Ensuite, elle permet de grosses capitalisations à une époque ou l’économie est au « point mort », n’oublions pas qu’il n’y a pas que des flics ou des politiques honnêtes. Avec les moyens dont sont dotées les polices, il est pour le moins étonnant qu’on en trouve tant dans nos rues ! Elle est synonyme d’échec de la voie entièrement répressive ! Enfin, il existe un précédent en la matière : dans les années 80, les Etats-Unis, alors sous la direction de feu Reagan, ont volontairement laissés diffuser la cocaïne dans leur territoire et en ont fait « porter le chapeau » de son extension au seul cannabis (voir le film et le livre « A qui profite la cocaïne », réf. dans la bibliographie). On peut penser que sieur Sarkozy et ses proches, aient adopté la même stratégie pour « apporter de l’eau au moulin » de leur action répressive ! Attention, je n’ai aucune preuve de ce que j’annonce ici, je suppute uniquement ! Mais à ce sujet, j’aimerais bien qu’on lui fasse aussi le test des cheveux pour voir si ce monsieur est aussi « propre » que son action le réclamerait ! Car, l’avez-vous remarqué, il est plein de tic, plein de « speed », plein de « frime » et plein d’arrogance… qui sont autant de symptômes cocaïniques ! Mais je dois avouer qu’il ne se gratte pas (autre symptôme cocaïnique). B) Le trafic de l’herbe devient un phénomène plus populaire : La mouvance marginale, que je nommerai populaire pour la différencier du grand banditisme, s’engouffre donc dans la brèche pour s’autoalimenter d’une part, mais essayer de gagner un peu d’argent aussi ! L’ouverture des frontières européennes y est pour beaucoup ! Les chanvriers Hollandais, mais aussi ceux de Suisse à une moindre échelle, profitent de cet engouement de particuliers. Les douanes françaises aussi ! Car un « piège » est tendu au retour de ces aventuriers, et tout le long du parcours. La police française et les douanes bénéficient d’accords avec les autorités hollandaises : les CoffeeShops et les gros trafiquants bataves sont surveillés jours et nuits, les centres de production d’herbe aussi. Des caméras sont disposés tous le long du parcours, celles-ci sont informatisées et savent lire les plaques d’immatriculation des véhicules. Des « mouchards» électroniques, tracés par satellite, sont discrètement placés par les forces de l’ordre dans les voitures même de ceux qui sont soupçonnés d’être trafiquants. Pendant leur périple, leur domicile est fouillé, le contenu de l’ordinateur et du carnet de téléphone sont copiés, le logement est criblé de micros et autres moyens de surveillance, jusqu’à même dans la rue en face du domicile visé. Plus que des réelles motivations morales et sanitaires, qui semblent faire défaut au sujet du cannabis, un système de primes et de notations indispensables pour de l’avancement dans la carrière, récompensent et motivent policiers et douaniers pour leur acharnement. Ce même système de notation puni les policiers qui n’aboutissent qu’à de faibles résultats ! Notons que nos décideurs politiques ne mettent pas autant de moyens pour endiguer les réels crimes et meurtres, ainsi que la misère et la faim dans le monde.
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Les douanes font donc du « chiffre » au niveau saisis et interpellations, car les particuliers du cannabis n’ont ni les moyens des trafiquants professionnels, ni leur prudence et leur discrétion. Ils n’ont surtout pas leur violence : le monde du cannabis est connu pour être particulièrement non violent. L’atteinte à ces personnes est donc plus facile et je ne suis pas le seul à penser que cette dérive répressive est une pratique opportuniste de lâches ! Comprenez-moi bien à ce sujet, les flics font moins les malins quand il s’agit de s’attaquer à la Mafia par exemple : ils savent ce qu’il peut leur en coûter ! Mais ils sont tellement vaniteux qu’ils n’aiment pas qu’on leur dise cela. Lorsque vous le faites, pour se venger, ils vous font alors « un travail », du genre de ce que vous lirez dans le point suivant 2) Un monde du chanvre salit plus que raison : Le trafic international de cannabis et sa production (culture) peut être sanctionnée de plus de 25 ans d’années d’emprisonnement (30 ans), c'est-à-dire plus fortement que la moyenne des meurtres. Les personnes qui en sont « coupables » subissent en outre la confiscation de tous leurs biens, la réclusion criminelle … … et sont dépeints dans les dossiers de police comme des monstres. Les suppositions policières contre ces personnes valent pour preuves. Ils ne bénéficient d’aucune réduction de peine et d’aucune prescription. Enfin, comble des combles, ils sont accusés de crime contre l’humanité avec aucune possibilité de s’en défendre. Dans leur cas, la présomption d’innocence est systématiquement battue en brèche, de même que le principe de double, voire de triple peine leur est systématiquement attribués. A ce sujet, il faut avouer que présentés en justice pour un délit mineur, de l’ordre d’une simple infraction, ce « passé », même s’il n’est que de la supposition policière (c'est-à-dire non prouvé), est souvent rappelé au juge dans la feuille de convocation en tribunal. Les personnes victimes de ces pratiques policières peu conformes à l’esprit du droit, démunis de tout, finissent souvent SDF à leur sortie de prison. Il n’y a aucune possibilité de réinsertion car il n’y a aucune prescription de leurs actes passés : trouver un travail en fonction de leur compétence est impossible. De plus, ceux-ci souffrent de déprime post-traumatique et ne croient plus en la société. Répression et prison détruisent les personnalités, amplifient la haine que l’on puisse ressentir envers l’autorité et n’empêchent en rien la récidive. Généralisées au niveau consommateurs, comme elle finit par toucher des millions de personnes, le risque encouru est la révolte, si ce n’est la guerre civile. Le discours répressif officiel basé sur haine ne peut nous mener … qu’à la haine ! Comment peut-on interdire de la sorte et continuer à le faire, une substance qui ne tue personne, n’oblige personne, et dont l’utilisation passée durant des siècles, prouve qu’elle ne provoque aucun trouble d’ordre de Santé Publique. Evidement, je ne parle ici que de la connotation stupéfiante de cette plante, mais on sait maintenant qu’elle a subit un complot industriel qui a mené à son interdiction généralisé, ce qui rajoute encore du sordide à toutes ces doléances. Vous trouverez toujours des personnes pour contredire mes propos, les atténuer ou me prêter des « talents » de déformations et d’exagérations comme certains remettent en question l’existence même de camps de concentration. C’est pourquoi je prends ici les devants et vais vous prouver, à mon niveau, la véracité de ce qui est marqué en caractère gras dans l’encadré précédant.
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Grâce à Dieu, l’adversité policière a commis l’erreur suivante qui me sert d’illustration ici. Je vous demanderai un peu de patience, je vais y arriver, mais avant je dois vous expliquer quelques points importants. L’œuvre que vous parcourez, si complexe, est la preuve manifeste de mon engagement politique. Quelqu’un de non engagé n’aurait pu l’écrire. Pourtant la police me renie ce dernier qualificatif et ne parle de moi qu’en termes d’extrême criminalité. Je veux signifier par cette remarque qu’en comparaison de ce qu’ils me « reprochent », Jacques Mesrine passerait pour un enfant de cœur ! Ce 12 février 2008, je fus témoins d’un contrôle que j’ai jugé abusif de la part d’un contrôleur de tramway (de la société TAG). Mon intervention, courtoise et pacifique au début, se résume par le fait que j’ai proposé poliment de payer la place d’un jeune fraudeur. Mais le ton a monté, je me suis fait bousculer et je ne me suis pas laissé faire. Comme l’entretient virait aux menaces et aux insultes, je décidais d’y couper court car cela ne menait à rien de constructif ! J’étais déjà sorti du tram mais lorsque je fus de dos, un agent m’a violement tiré en arrière et m’y a fait réintroduire. Je croyais que ces personnes n’étaient pas habilités à pratiquer un contact physique, peut être que pendant ce temps, la caméra n’a pas pu filmer la scène car elle devait s’essuyer l’objectif un peut comme vous vous essuyez les yeux de temps en temps ? Ces derniers en profitèrent pour prétexter un « code trois » (agression d’agent) et faire sortir d’éventuels témoins. D’ailleurs, à ce sujet, certains passagers commencèrent à protester contre l’abus évident de leur conduite ! Le tram vidé de ses occupants, continua donc son chemin pour fuir cette vague de contestation et attendre la police qui tardait à arriver ! J’ai eu le tord de porter sur moi une arme blanche qui est cependant totalement étrangère à cette affaire. Je veux dire par là que je n’ai menacé personne avec, ni ai eu l’intension de m’en servir, ni ai mentionné à personne que je la possédais pour procéder à une quelconque menace. Mais je l’avais sur moi et lorsque la police est arrivée, cela a compliqué mon cas. Quoi qu’il en soit, je fus molesté par 7 contrôleurs. Tous témoignèrent (ils sont assermentés) que je les ai menacés et que j’ai porté des coups, ce qui est faux. Ce n’est pas que l’envie m’en manquait, mais je savais que nous n’étions pas seuls (caméras) ! Ces agents sont violents, mais ne sont pas des foudres de guerre. Je me sentis de taille, mais j’ai préférer me laisser faire pour pouvoir éventuellement agir en justice. Une objectif placée dans le tram a donc tout filmé mais, c’est bizarre, le film ne semble pas retenu. Seul une scène ou je tente une sortie en heurtant un contrôleur qui se place volontairement devant moi sera relaté. Pourtant tout le reste corrobore avec ma déposition et le fait que j’y dénonce une agression et des menaces. De plus, je fais parti des personnes qui ont refusé en France le test ADN que la police m’a gentiment proposé pour l’occasion (ce test est devenu obligatoire pour toutes affaires de violences). J’ai pourtant bien mentionné, car on m’en a posé la question, que c’était pour raisons politiques. Le capitaine Abécassis préfère ne pas croire à cette version et sous entend que c’est parce que j’ai quelques choses à me reprocher ! En bref, je suis tombé dans un piège policier qui semble bien rodé !
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Vous me direz, qu’est-ce que cette histoire à avoir avec le cannabis ? J’y arrive. Pas la peine de vous décrire la suite, une lettre que j’ai envoyé au capitaine de police, qui c’est occupé de moi, illustre bien mon cas. Je vous en offre l’intégralité, bien qu’elle fasse près de 11 pages, mais nous ne sommes plus à cela près dans cette encyclopédie. Seule la partie en rouge répond directement au sujet, mais le reste n’est pas sans intérêt !
Bouvarel Jean-Louis 2 bis rue du Drac 38 000 Grenoble Ancien champion de France Minime de Rugby (FCG) en 1976. Ancien fonctionnaire (technicien) à France Télécom Chanvrier – écrivain en écologie. Empêcheur de « fasciser en rond » … … et marginal persécuté du fait que je ne désire pas être complice de ce que cette société industrielle nous oblige !
A: Monsieur le capitaine Abecassis Hotel de Police 36 bd Maréchal Leclerc 38 000 Grenoble
Monsieur. Le but de ce courrier n’est pas de vous insulter, loin de moi cette pensée, mais d’essayer de toucher votre conscience et de vous faire réfléchir sur la portée du rôle que l’on vous fait jouer ! Les critiques ici formulées ne sont que présentes pour expliquer mon point de vue et ma pensée. Au-delà du ton parfois ironique, ce qui est ma signature littéraire, entendez mon crie de colère fruit de mon indignation ! En tout cas, je vais vous parler avec une franchise que peu de gens oseront afficher face à votre autorité ! Je vous écris puisque apparemment, lorsque qu’on passe dans votre « service », nous n’avons, nous autres, les prévenus, aucune possibilité de nous justifier et de nous défendre. Monsieur, il semblerait que dans la police, sans vouloir vous vexer, la plupart des personnes sont un peu naïves : vos uniformes, vos « honneurs », votre code de procédure, vous tourne tous la tête au point de vous faire croire que la vie se résume en deux camps : les gentils et les (très) méchants ! Vous êtes vous seulement posé la question de savoir s’il y a des « très méchants » au dessus de vous ? C'est-à-dire : dans votre hiérarchie, dans votre ministère, au niveau étatique et par extension, au niveau économique et industriel puisque l’Etat ne sert plus le peuple mais ces gens là! Devant Dieu, je vous assure que je suis innocent de tous ce que vous soupçonnez à mon égard (voir plus loin), par conséquent, le caractère officiel de ces soupçons peut laisser croire à une
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certaine manipulation ! Comme c’est la première fois que je vous rencontre, je pense que vous y êtes étranger : alors nous sommes tous les deux victimes, moi parce que je passe pour un monstre et vous parce qu’on vous manipule ! Lors de notre première rencontre, vous m’aviez laissé une impression d’honnêteté intellectuelle : il semblait alors que vous travaillez à charge et à décharge ! Mais à la seconde, j’ai plutôt déchanté : comment peut-on me soupçonner de telles pratiques alors que je ne les ais jamais faites ? J’ai eu le tors de ne pas lire, à ce moment là, le recto du document que vous m’avez fait signer, pensant qu’il s’agissait tout simplement de ma convocation en tribunal ! Je vous rappelle ici la formule qui me choque, pour être bien certain que nous parlons de la même chose : « … En tout cas sur le territoire national et depuis temps n’emportant pas prescription, étant une personne à l’encontre il existe des indices graves ou concordants, rendant vraisemblable qu’elle ait commis les crimes contre l’humanité et les crimes et délits d’atteintes volontaires à la vie des personnes, de tortures et actes de barbaries, de violences volontaires, de menaces d’atteintes aux personnes, de trafic de stupéfiants, d’atteintes aux libertés de la personne, de traite des êtres humains, de proxénétisme, d’exploitation de la mendicité et de mise en péril des mineurs, prévue par les articles …etc. ». Depuis le temps que je joue « au chat et à la souris » avec vos services, mais aussi et surtout avec la Gendarmerie aidée dans sa démarche par la Douane, si ce qu’affirme cette formule est vrai, vous êtes alors tous des incompétents : comment puis-je ainsi être libre, n’avoir jamais été condamné alors qu’il pèse de si lourds soupçons à mon égard ? Ou alors, il faut vous rendre à l’évidence, cette thèse est fausse et je suis victime de soupçons injustifiés ! 1) Pour ce qui est de ces soupçons : Si vous aviez fait une réelle enquête auprès de ceux qui me côtoient, dont la plupart ne sont pas des truands (bien que j’en connaisse deux ou trois qui étaient à l’école avec moi), il en serait ressorti une synthèse diamétralement opposée à ce que le texte précédent laisse sousentendre, pour ne pas dire affirme ! Si je suis capable de mettre un poing dans la figure de celui qui m’agresse, cela ne fait pas de moi un monstre ! J’assure ici que je n’ai jamais commis de crime contre l’humanité (il faut lever une armée pour cela), je n’ai jamais atteint ou tenter d’atteindre à la vie de personne, je suis incapable de tortures et actes de barbarie et n’ai jamais atteint à la liberté des personnes : au contraire, je suis engagé politiquement contre tout cela ! Toutefois, si je peux me permettre de soulever un point délicat, je connais des policiers qui sont coupables de telles actions (membre du SAC dans les années 80). Mais je suppose que vous ne vouliez plus en entendre sur la question, je comprends que cela puisse vous gêner ! J’ai déposé à leur encontre et c’est peut être pour cela que j’ai commencé, dès cette époque, à cumuler une partie des ces si jolis qualificatifs dans mon dossier de police ! Pour ce qui est de la traite des êtres humains, du proxénétisme, d’exploitation de la mendicité et de mise en péril des mineurs, cela me dégoûte et je me demande bien sur la base
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de quoi peuvent se reposer de tels soupçons ! Comprenez bien, je n’ai jamais été impliqué dans quoi que ce soit dont je viens de débattre ! Quand aux violences volontaire ou menaces d’atteintes aux personnes, sachez que je suis très sensible aux injustices, et si par deux fois j’en ai été accusé, c’est parce que ces individus m’avaient insultées et se réfugiaient derrière un abus d’autorité. Quand au soupçon de trafics de stupéfiants, sachez monsieur que je me suis engagé à lutter en faveur de la libéralisation du Cannabis (le chanvre de nos grands parents), j’ai légalement orienté ma vie professionnelle dans ce secteur en Suisse pendant trois années et cela ne fait pas de moi un trafiquant ! Pourtant ce n’est pas faute de vos amis de la douane et de la gendarmerie d’avoir essayé de me confondre : mais ce qui n’existe pas ne peut pas être reproché ! J’en profite pour préciser que j’ai un point de vue fortement négatif en ce qui concerne les autres drogues comme l’ecstasy, l’héroïne et la cocaïne, substances qui tuent ou rendent fou à contrario d’un chanvre victime d’une persécution que nous sommes des millions (une dizaine au bas mot), en France, à percevoir comme injustifiée. C’est ici qu’on en arrive à disserter sur la politique ! Je ne vous cacherais pas monsieur, que je milite contre les membres du gouvernement actuel dont je pense, mais cela ne concerne que moi, qu’on pourrait leur reprocher une partie de ce que la police m’accuse (soupçonne pour jouer sur l’hypocrisie des termes) et bien plus encore ! Il faut avouer que nous sommes donc plusieurs millions de français à souffrir de telles accusations parce que l’on confond militantisme politique et écologique avec criminalité, automédication personnelle avec empoisonnement collectif et apparemment courage avec barbarisme ! Un jour viendra ou le peuple retrouvera sa souveraineté, le chanvre sa légitimité, et des « gens engagés comme moi » occuperont probablement des fonctions politiques avec responsabilité. «La roue tourne », vous savez, mais n’y voyez pas dans cette réflexion une menace ainsi que l’ont perçu ces contrôleurs de la TAG apparemment peu instruits et ouvert à l’esprit ! Je fais parti du mouvement écologiste des Verts et pense que nous sommes promus à gagner de futures élections. Le « baratin » qui vous fascine tant dans les polices, n’a plus cours au niveau populaire. Leur préoccupations sont toutes autres : travailler, certes, mais échapper à la servitude, manger sainement, ne plus vivre dans la pollution, et sortir du diktat industriel et du système policier comme celui qui se met en place actuellement ! Et le chanvre, ou le cannabis, appelez cette plante comme vous le désirez, a un grand rôle à jouer dans ce cadre. Je vous le prouve quand vous le voulez ! Cela, vous et moi pouvons certainement être en désaccord : votre fonction de policier fait que vous obéissez aux ordres d’autres hommes sans discuter ! Moi, je n’obéis qu’a ma conscience et n’ai de compte à rendre qu’à Dieu : je suis un être libre penseur ! C’est peut être cela que vous n’arriverez pas à comprendre et à confondre avec de la criminalité : j’agis par devoir ! Quoi qu’il en soit, je suis écrivain et vous l’ai caché. Je suis en trains de publier un livre de plus de 800 pages sur le chanvre et vous convie à le lire dès sa parution prochaine, car j’y
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explique nombre de point que vous ignorez tant sur la politique concernant cette plante, que sur ce végétal même et ma vie puisque j’ai été victime de persécutions (et que cela semble continuer). Ceci n’est pas ici du hors sujet : cela explique en grande partie pourquoi je suis sali dans vos dossiers ! Je trouve que cela n’est « pas très fair-play » ! 2) Pour ce qui est des violences, affaire pour laquelle vous m’avez entendu : Je suis étonné que vous parliez en ces termes, car si violence il y a, elles furent dirigées envers ma personne. C’est bizarre, je ne vous ai plus entendu au sujet du film de la caméra ? Est-ce que cet individu ne m’a pas insulté, menacé et repoussé, alors qu’il n’a pas à le faire ? Dois-je m’effacer comme un lâche pour autant ? L’auriez-vous fait à ma place? Ne m’a-t-il pas violement réintroduit dans le tram alors que j’en étais sorti ? La caméra est elle aveugle ou filme – t’elle de façon sélective ? Pourquoi n’a-t-on pas cherché à entendre des témoins autres que les contrôleurs eux même ? Le tramway était bondé de monde. Pourtant, ce contrôleur a bien eu une conversation téléphonique avec un responsable scolaire du jeune que j’ai défendu. Lui a-t-on seulement demandé s’il y avait prononcé le terme « clochard » par exemple, pour désigner ce jeune ? Vous voyez, dans la vie, ce n’est pas tout de se poser des questions, encore faut-il se poser les bonnes questions ! 3) Au sujet du nunchaku : Avez-vous seulement vérifié si le magasin « Siou-venir » (en dessous de chez moi) avait été victime de nuit, d’une tentative de cambriolage et que j’ai mis en fuite son auteur ? Il doit bien avoir des personnes qui ont vu les menaces et insultes écrites à la craie sur ma porte et ma boite aux lettres, suite au fait de cette intervention citoyenne qui ne colle pas avec l’accusation de gangster (pardon, les soupçons) ! Je portais cette arme uniquement dans le but de ma sécurité comme je vous l’ai affirmé, car le quartier où j’habite semble particulièrement malsain ! Maintenant, sur ce point là, je vous donne raison : ce genre d’arme est interdit au transport, je le savais et suis prêt à en assumer les justes conséquences. Mais, avec le « portrait » dépeint dans ma convocation en tribunal, le juge va me condamner à casser des cailloux pendant 20 ans et faire rouvrir un bagne rien que pour moi ! Ces dernières années, y a-t-il sur Grenoble et sa région, un seul cas non expliqué d’agression au nunchaku métallique ? Non ! Avez-vous fait analyser le métal de l’arme pour savoir s’il y a des fragments d’ADN ou de sang ! Non ? C’est bien dommage, car cela vous aurait prouvé que je ne m’en suis jamais servi ! Je trouve que vous supposez donc beaucoup mais ne travaillez pas vraiment à chercher des preuves ! Car certainement, ce que vous avez lu sur moi dans vos dossiers me rendait d’office coupable à vos yeux ! Si tel est le cas, si vous êtes totalement étranger à la présence d’accusations diffamatoires dans mon dossier, je vous pardonne votre jugement car on vous a sans doute abusé !
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4) En conclusion : Tout cela ne colle pas avec l’idéal de Démocratie, de Droit et de Liberté qu’on m’a enseigné à l’école. En Droit, chaque individu bénéficie du doute quand la police ne peut pas prouver ses soupçons. En plus, un individu n’est jamais censé être coupable tant que cela n’est pas prouvé : cela s’appelle de la présomption d’innocence, mais je pense que vous devez le savoir ! Seule la justice peut juger, pas la police ! Je pense qu’il est bon de vous le rappeler de temps en temps ! Vous pouvez toutefois être libre de vos pensées, croire ce que vous voulez, mais j‘affirme ici que je n’ai agis, dans cette affaire du contrôleur, que par devoir, parce sa conduite était indigne de la charge et du pouvoir qui lui ont été confiés. Monsieur, le dossier d’instruction, tel qu’il apparaît, ne reflète pas tout ceci ! C’est pour cela que je vous le précise : êtes-vous bien certain d’avoir fait un travail exemplaire ? Une copie de cette lettre sera jointe dans mon dossier en tribunal, car si un coupable baisse la tête devant les preuves qui l’accablent, quelqu’un de faussement accusé crie son innocence et se bat avec véhémence pour l’exprimer. Ce que je fais ici. Monsieur, en ce moment, on assiste à une dérive sécuritaire ou plein de petits frustrés se réfugient derrière la loi et un petit pouvoir qu’elle leur octroie, pour jouir d’avantages qui leur gomme cette frustration. Malheureusement, ils se vengent sur des gens du peuple et prennent bien soin d’éviter ceux qui sont réellement dangereux. C’est pourquoi je l’ai affirmé et le répète encore ici : quand une bande de voyous pénètre dans le tram, les contrôleurs prennent bien soin de les éviter, ils préfèrent s’en prendre à des individus lambda plus soumis et isolés. Beaucoup de clients du tram ont été souvent témoins de tels faits et je ne suis donc pas le seul à les dénoncer ! Ce sont donc des lâches et s’en prendre physiquement à 7 à quelqu’un qui sortait du tram sans avoir manifesté la moindre violence physique, juste des paroles, le prouve. Si violence il y a eu, c’est ensuite, mais la caméra démontre aussi que je n’ai pas commencé et que je stoppais de moi même l’affaire en sortant du tram. C’est une curieuse société dont vous faites la promotion : un peuple de moutons gardés par des loups ? Je ne pense pas être un mouton et vous me le reprochez ? J’imagine que le but de la manœuvre est ici plutôt de profiter de l’aubaine pour me « charger » et me faire condamner, une première fois cela dit, pour me faire payer toutes les suppositions policières à mon encontre. Après une « première fois », il sera plus facile d’en provoquer une seconde, puis une troisième … pour des broutilles ! Et si, pourtant, vous vous trompiez à mon sujet ? Monsieur, de telles façons de faire, si elles sont appliquées systématiquement, ne peuvent que créer de la violence et de la délinquance, de l’incivilité pour être plus exacte, car le respect, pour exister, doit être réciproque ! Comment peut-on salir quelqu’un dans son dossier de police, sans preuves et sans en être inquiété ? Qui a fait cela et pourquoi ? Est-ce fréquent ? Les supputations en termes d’infractions aux stupéfiants, je peux encore comprendre puisque je suis (étais pour être plus précis) un activiste cannabique, mais le reste … ?
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« L’erreur » de jugement des individus, chez les polices, n’est pas inévitable ! Je cite en exemple le cas de feu Coluche, dénoncé par les Renseignements Généraux comme quelqu’un aux mœurs horribles, avec plein de tares et de vices, et qui a cependant fait ce que personne dans la police n’avais jamais imaginé : donner à manger et de l’amour aux laissés pour compte ! Maintenant, pour ce qui est du refus de vous donner mon ADN, je vais vous expliquer pourquoi ! Si je vous donnais le droit de prendre cet ADN pour enquêter, à charge et à décharge sur ce que vous supposez, et qu’après coup, cela m’innocente et qu’ensuite vous détruisez cet ADN, alors je dirai oui sans discuter ! Mais je suis contre le fait que la police dispose de banques de données génétiques permanentes car nous ne sommes pas à l’abri, dans le futur, d’une prise de pouvoir par un régime autoritaire et/ou fasciste qui en ferait un très mauvais usage. Je ne suis pas le seul dans ce cas, nous commençons même à être nombreux : mon refus est donc une prise de position politique qui soutient et va dans le sens de ce mouvement. Je vous rappelle que nous sommes en France et que cela restera, un pays de droit, au prix de notre vie s’il le faut ! Ces lois sont donc liberticides, je ne saurai m’y soumettre. Le fait de me faire condamner pour cet acte ne change rien au droit que j’ai de refuser ce prélèvement. Je n’ai rien à vous cacher, n’ai rien fait de criminel et pense que la police a déjà suffisamment de moyens pour prouver ma participation à d’éventuels crimes et délits si cela avait été le cas. Comme par exemple, l’album de photo et la collection d’empreintes que vous m’avez obligé, je suis toutefois bien étonné que vous n’avez pas encore pris les empreintes de mes doigts de pieds. Voilà monsieur, l’histoire de quelqu’un qu’on a artificiellement criminalisé car je sors un peu des normes et possède « une grande gueule » ! Dans ce cas, si c’est ma nature, comment voulez-vous que je me taise ? Nous sommes bien en France, non ? Monsieur, je n’ai rien contre vous de personnel, mais c’est ce pouvoir que vous incarnez que je vise. Il dessert le peuple et ne sert que les puissants, il ne gère le pays que comme on gère du bétail avec profit. Vous pensez que je me trompe ? Moi, je pense qu’on vous a abusé à plusieurs niveaux, dont la question du cannabis et que cette dernière est la clef de toutes les ignominies marquées à mon égard dans vos dossiers ! Vous connaissez donc bien mal les gens « du peuple de l’herbe et de la petite fumée » : c’est le secteur illégal de loin le moins criminalisé ! Je parle ici du niveau consommateurs et autoproducteurs et non pas à celui des opportunistes trafiquants. Je suis un être libre, je ne parle pas de liberté corporelle mais spirituelle et si Dieu m’a fait venir sur terre, il y a bien une raison ! Je vous laisse deviner laquelle ! Quoi qu’il en soit, c’est fou comme on arrive mieux à s’exprimer derrière un clavier en compagnie d’un bol de thé aux fruits rouges, que derrière votre bureau les poignets menottés ! Enquêtez monsieur, à mon sujet et peut être que vous parviendrez à comprendre, que le dessous des choses, en matière de police et de politique, est parfois beaucoup moins propre
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que moi ! Je ne suis peut-être pas un saint, seul Jésus Christ semble l’avoir été sur terre, mais je ne suis absolument pas le monstre que vos sources décrivent ! La marginalité ou l’atypisme social n’est pas un crime : Je cite la déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 : « … Chaque individu à le droit de trouver sa place dans la société … » ! Or, force est de constater que cette dernière à bien changée depuis l’écriture de ce texte. L’argent a pris une telle place dans notre société que ceux qui en sont démunis sont aujourd’hui d’office criminalisés ! Je pose ici ces questions à tous ceux qui seront censés lire cette lettre: avez-vous déjà eu faim de façon répétée? Avez-vous déjà connu le froid des nuits glaciales sans espoirs d’y échapper ? Avez-vous déjà connu une déprime qui vous empêche de vivre normalement et de travailler ? Et sur un autre plan, vous rappelez-vous seulement d’avoir été jeunes et d’avoir aussi fait des « bêtises » ? Apparemment, le contrôleur que je vise n’a pas connu cela ou n’en a pas tirer la philosophie qui s’impose ! Traiter ce jeune de clochard était m’insulter puisque je fus aussi quelques temps SDF pour avoir vu mourir un enfant de trois ans broyé en mars 2004 dans une machine agricole, en Suisse, dans la chènevière ou je travaillais ! Ce que j’y ai vu, la douleur que j’en ai ressenti, m’ont empêché de vivre normalement trois années durant. Pourtant, c’est poliment que je m’adressais à cette personne qui voulait faire intervenir la police et amender ce jeune pour … 1.30 Euro que je me suis proposé de payer à sa place ! N’avez-vous tous pas honte de cette situation et du rôle qu’on vous fait jouer à ce niveau ! Pour 1.30 Euro ? Moi, je n’arrive pas à comprendre ni accepter la dérive sécuritaire frénétique qui s’empare tous de vous ! De même, je ne comprends pas l’agressivité et le dédain dont a fait preuve cet agent de la TAG à mon égard. Bien évidement, ces collègues iront dans son sens et jureront que c’était moi le forcené ! Ne sont-ils pas assermentés ? Il se trouve que moi aussi, car j’ai été 15 années fonctionnaire d’Etat à France télécom (au CNET, Centre National d’Etude des télécommunications à Meylan – technicien spécialisé en nomenclatures et composants électronique dans le cadre de la recherche et de l’homologation). J’ai démissionné en mars 1996 de cet emploi pour me reconvertir agriculteur, mais le fait est qu’on ne m’a toujours pas retiré cette assermentation ! Ne me dites pas que ce n’est pas le même genre d’assermentation, j’ai prêté serment en même temps que des CRS car j’ai travaillé 15 ans dans un centre de recherche « top-secret », moitié civil et moitié militaire ! Comprenez-moi bien, je ne suis ni asocial, ni ne tente de faire quelconque procès de la police ou du principe de vigiles. Je suis contre l’abus et l’injustice, monsieur, quelque soit la forme et la qualité professionnelle ou non dont s’habillent ces ignominies ! Si la situation avait été inverse, c'est-à-dire que des jeunes voyous s’en seraient pris, ou auraient injustement insulté un contrôleur de la TAG, je serais intervenu de la même façon !
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Vos services ont prévenu ma famille de ma mise en garde à vue en ces termes : « … il s’est mêlé de quelque chose qui ne le regardait pas » ! Et bien si, monsieur, cela me regardait et nous regarde tous ! Cela s’appelle le devoir et je suis bien courroucé de constater que la police, qui devrait s’y connaître dans ce domaine, ne le comprend pas ou ne le tolère pas de la part d’un simple citoyen ! Monsieur, que je sois condamné pour port d’arme de quatrième catégorie ne se remet pas en question ! A ce niveau j’ai tord et c’est bien évident ! J’attire votre attention sur le fait que je n’ai pas sorti cette arme, n’avais pas l’intention de le faire et que les contrôleurs ignoraient ce que j’avais dans ma poche jusqu’au moment ou la police est intervenu et me l’a enlevé. Cependant, si je dois être condamné pour la simple raison de ne pas remettre en question l’autorité que ces contrôleurs incarnent, ce ne sera pas avec déshonneur que j’effectuerais ma peine : dans cette affaire je n’ai tué ou volé personne. Je souhaite servir de modèle à tous ceux qui ont une âme altruiste et ne supporte pas l’injustice ! Mais je leur conseillerais de ne pas porter d’arme sur eux : cela leur sera plus facile de le faire ! Le peuple français au bord de la guerre civile, ou pour le moins, de l’insurrection : (Réf. mars 2008) Quoi qu’il en soit, je dis cela pour vous instruire, dans la rue, beaucoup comparent déjà ce qui s’y passe au niveau autorité avec ce qui s’est passé en 1939-45 lors de la collaboration des composantes de notre état avec l’occupant nazi ! On y parle par exemple de « ratonnade légalisée » au sujet des expulsions, de la présomption d’innocence systématiquement battue en brèche, que les automobilistes sont des « vaches à lait » pour renflouer indirectement des caisses d’Etat vidées par les abus et les gaspillages, de jeunesse sacrifiée au pénal à défaut de leur procurer du travail à tous, de fascisme qui a pris le pouvoir mais n’a pas le courage de se déclarer comme tel… ! Les services de police luttent si efficacement contre les drogues que le cannabis devient un produit rare ! Toutefois, les rues sont remplies de cocaïne dont le prix à chuté de 20 fois en quelques années, preuve de son abondance. C’est à se demander si l’Etat et la police n’en tirent pas parti quelque part ! Je pourrais développer, mais ce n’est pas le sujet en cours ! Des héros, visionnaires et engagés comme José Bové, sont emprisonnés pour avoir eu le courage de faire front à des tentatives d’atteintes à la Santé Publique ainsi qu’à la Nature. Des responsables écologistes sont poussés à la révolte ou à la folie : on préfère d’ailleurs les interner en asile psychiatrique, plutôt qu’en prison, afin de mieux les décrédibiliser et de les faire souffrir. Monsieur Sarkozy tient ses promesses électorales : les artisans travaillent beaucoup plus … mais gagnent beaucoup moins ! Les associations humanitaires s’épuisent à dénoncer les dérives liberticides, les restaurants du cœur servent moins de repas d’année en année non pas parce qu’il y a moins de démunis (c’est malheureusement le contraire), mais parce que les prisons sont remplis de ces gens et que beaucoup d’autres n’osent même plus y aller. A Paris, la police arrête les clandestins dans les lieux d’accueils pour SDF et jusqu’à même dans les hôpitaux !
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Le smicard n’arrive même plus à se payer ses cigarettes et comble des combles, on voit dans la rue ces gens demander des clopes à des SDF. La grogne gagne tous les secteurs de la société et seule une nette défaite électorale de l’UMP pourrait les calmer tous! Pour ma part, dans la situation de comparaison avec 1939-45, je ne trouve pas que ce soit exagéré : si on n’en est pas encore à tuer physiquement des gens pour leur appartenance ethnique ou leurs idées, on les tue socialement et économiquement, mais est-ce mieux que l’exécution directe ? Je trouve que c’est bien plus perfide bien que le mot soit trop faible pour exprimer avec exactitude mon ressentiment ! Peut-être que dans la police certains pensent que l’ordre peut être rétabli à coup de « FlashBall », de lacrymogènes, de charges de CRS et de chars d’assauts ? Dans ce cas, laissez-moi vous dire que ce n’est pas moi qui suis un criminel et un violent ! Je rappelle que notre Constitution fut faite au nom du peuple français et non pas à celui d’industriels et de politiques : la police n’est là que pour le servir et non pas l’asservir ! A la lecture de ce texte, j’entends déjà certains affirmer que ce sont là les propos d’un gauchiste ou d’un anarchiste ! Et bien non ! Je ne le suis résolument pas, mais monsieur, sachez que « qui sème le vent récolte la tempête » ! Mon cas est donc résolument significatif d’une atteinte contre le peuple en général. Celui-ci va finir par demander des comptes, ce que je suis en train de faire de façon quelque peu anticipée. Ma critique s’arrête ici : ce n’est pas vous qui faites les lois, et elles sont très mal faites ! On vous demande de les faire respecter … je n’aimerais pas être à votre place ! Quoi que pour ma part, quand on m’a exigé (en temps que fonctionnaire) de faire des choses que ma conscience rebutait, j’ai eu le courage de démissionner ! Je profite de cette espace de franche expression pour vous rappeler aussi que vos cellules de garde à vue sont dans un état d’hygiène lamentable et indignes d’un pays comme le notre et que si par aventure, je dois y retourner, faites moi préparer un seau d’eau chaude javellisé et une serpillère, je me ferais un plaisir de les nettoyer ! L’appellation « Hôtel de police » est donc surfaite d’autant que la partie couchette des cellules semble avoir été prévue pour des nains et que le matelas et la couverture sont dans le même état que le sol et les murs, c'est-à-dire couverts de crasse, de sang, d’urine et d’excréments ! Puissiez-vous faire un stage en Suisse pour vous prouver qu’hygiène et respect de la personne ne sont pas incompatibles avec répression et détention et aboutissent même à d’excellents résultats en matière de réinsertion ! Voilà, monsieur, j’espère avoir apporté des renseignements sur ma personne, mon action et ma pensée, complémentaires de ce que vous aviez sur moi dans vos dossiers. Il m’a semblé comprendre qu’au sujet de mon refus de prélèvement d’ADN, vous doutiez de son origine politique. J’espère que ce doute est levé ! J’ignore si ce courrier servira à grand-chose dans le sens de vous « ouvrir votre conscience », mais d’une, cela m’a permis de me défouler, et de deux, vous prouvera que je ne suis pas le barbare inculte, monstrueux et asocial que vos dossiers semblent vouloir décrire !
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En rapportant de telles ignominies, la police a bafoué mon honneur, sans la moindre once de preuves ! Il semblerait donc qu’à défaut de pouvoir agir contre un individu qui « gène » (au sens politique large) puisqu’il ne commet pas de délits ou crimes, on en « invente » des terribles dans son dossier et on attend la moindre petite infraction pour lui faire payer le solde de toute ces fantasmagoriques suppositions ! Monsieur, je vous invite à lire d’autres publications que vos archives et votre code pénal, comme la Bible ou le Coran, par exemple. Vous y comprendrez alors que le genre d’actions qu’on vous oblige, même si de temps en temps arrivent à être légitimes(*), sont souvent loin d’être conformes aux idéaux d’amour d’autrui et d’humanité ! J’assume et fais face en toute dignité ! Bouvarel Jean-louis (*) L’action policière est légitime lorsqu’elle s’attaque à tous ceux qui tuent, volent ou font souffrir leurs prochains. Elle ne l’est plus du tout lorsqu’elle s’immisce dans les domaines politiques ou religieux, et dans un cadre plus large, s’applique à vouloir régir les pensées. La loi n’a pas le droit d’interdire ce qui ne nuit pas à autrui. De telles lois sont donc nulles et non avenues, j’ai donc le droit, et par delà ce droit le fait par Devoir, d’y désobéir. Ce qui explique donc mon attitude en matière d’activisme cannabique ! Il n’y a rien de criminel et de barbare dans cette façon de faire à contrario de certaines pratiques policières qui débordent du cadre de la légitimité. Pour finir, je vous citerai une phrase que j’ai déjà prononcé à monsieur le Procureur de la République dans le cadre d’une affaire de cannabis de 1998. Quand au sujet du fait que je désobéissais chroniquement à certaines lois régissant les stupéfiants (au sujet cannabique uniquement) : « Monsieur, si nos anciens, à une certaine époque, n’avaient pas osé désobéir à la Loi, vous serez en train d’écrire votre procès verbal en allemand ! ». En matière de loi, il y a donc ce que la morale impose et ce que le Devoir ordonne. Est-ce qu’un policier, qui n’est somme toute qu’un humain habillé en uniforme, peut il arriver à comprendre cela ? Pour ma part, je ne modifierai pas de point de vue, la prison, les pressions et les souffrances vécues n’y changeront rien. Même si depuis, j’ai « mis de l’eau dans mon vin » ! Il faudra donc me tuer, monsieur, ou m’enfermer à vie mais, à ce stade de mon raisonnement, nous rentrons dans un registre tout autre que celui de la Démocratie qui n’a plus rien de constitutionnel.
Voilà, la preuve même que des policiers sont capables d’impunément salir quelqu’un de façon horrible, pour arriver à sa destruction sociale, tout d’abord, puis mentale et physique par la suite. Cette méthode, ils peuvent l’utiliser aussi contre des syndicalistes, des écrivains et des avocats … N’attendez pas que cela soit votre tour pour agir : votez contre cette droite de « nazillons en herbes » ! Pour conclure, je vais vous citer Benjamin Franklin, un des artisans de l’indépendance américaine : « L’homme capable d’échanger la liberté contre la sécurité, n’a aucun mérite et n’obtiendra rien en échange ! ». Citez-la à monsieur Sarkozy et à tous les écervelés qui le suivent !
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Mesdames, mesdemoiselles et messieurs qui lisez ces lignes. Certains se battent pour vous, pour vos libertés. Ces gens souffrent mille martyres du fait de leur engagement. La moindre des choses que vous puissiez faire, pour les en remercier et les aidez, c’est de voter ! Si vous le faites habituellement, ne prenez pas cette remarque pour vous ! Selon le genre d’élections, il y a entre 30 et 55% d’abstentionnistes ; remarquons que c’est bien souvent ceux qui sont les plus pauvres, les plus exclus, ou le plus exposés aux dérives policières qui ne votent pas et se plaignent ensuite de vivre dans un monde « pourri ». Avec un tel chiffre, ils feraient pourtant bousculer le cours des événements politiques. L’époque est à l’action collective, je vous en supplie, pour vous, comme pour moi et pour nous tous : votez, c’est plus que jamais devenu un devoir et une nécessité!
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6ème PARTIE :
Survol de la classification biologique de la plante.
(Partie la plus inachevée actuellement !)
…
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ÉTUDE BIOLOGIQUE DE LA PLANTE :
CLASSIFICATION :
I) D'abord rafraîchissons vos souvenirs scolaires :
L
a classification des espèces végétales est assez méthodique. Elle s’inspire du principe des poupées gigognes, repris aussi par l’informatique. En voici les détails schématisés :
Classe de plantes Ordre Sous Ordre Famille Genre Espèce Sous espèce
Schématiquement, on peut définir ce qui va suivre de la manière suivante : - Classe de Plantes : chacune des grandes divisions d'un embranchement végétal. La Classe est souvent subdivisée en Sous-Classes ou Superordres. - Ordre de Plantes : chacune des divisions d'une Classe de plantes; lorsqu'on fait une réunion d'ordre, on l'appelle Superordre. Plus précisément, c'est en fait un classement de Familles de Plantes, non forcement issues d'un ancêtre génétiquement commun, mais possédant toutes certains caractères physiques communs. Sous-ordre : classement entre l’Ordre et la Famille, réunit plusieurs familles qui peuvent être rapprochés à un autre (ou des autres) Sousordre(s) appartenant au même Ordre. - Famille : division systématique de l'Ordre ou du Sous-ordre, qui renferme les Genres réunis en raison de leurs caractères communs. En Botanique, l'unité de la Famille est plus souvent faite de ressemblances et de termes pour passer à la classification d'un type à l'autre, que de caractères génétiques proches (greffes possibles par exemple) qui laisseraient deviner la descendance d'un ancêtre commun. - Genre : terme dont la définition est située entre celle de la Famille et de l'Espèce. C'est un ensemble de plantes groupant des espèces très voisines génétiquement parlant (issues d'un ancêtre commun) mais fortement 671
différenciées. Les croisements sexuels sont la plupart du temps impossibles à ce niveau, mais souvent les greffes entre genres réussissent et donnent de nouvelles variétés (“artificielles) de fleurs ou de fruits. C’est le cas du brugnon, issu de la greffe “pécher / prunier”, tous deux issus du même genre. - Espèce : ensemble de végétaux génétiquement très proches, dont la morphologie d'ensemble varie peu (taille naine, taille géante...), de même pour la forme des fleurs ainsi que pour la constitution de leur huile essentielle, si elles en produisent. Les croisements sexuels sont toujours possibles et donnent de nouvelles sous-espèces ou hybrides. - Sous espèce : ou variété, distinguant principalement les variations de couleurs des fleurs ou du feuillage (voir des troncs). Les sous espèces, généralement, réunissent des plantes qui ont des différences génétiques minimes. C’est donc le cas des graines stabilisées à plus de 90% utilisée dans l’agriculture.
Rappel : il faut tenir compte que la classification actuelle tient plus compte des ressemblances sexuelles et d'ensembles pour classer deux genres dans la même famille, que de leur réelle apparenté génétique. Ceci est du au fait qu’au moment ou la sciences à établit cette complexe classification, elle ignorait tout de la génétique et des chromosomes. N’étant donc pas toujours génétiquement proches, bon nombre de greffe tentées au sein d'une même famille avorteront donc fatalement (non-viables). A cela, il faut noter que dans la nature, l’exception confirme toujours la règle, et que des cas de greffe entre genre et familles différentes sont possible. Mais ceci n’est possible uniquement quand les deux végétaux à rapprocher ont des compatibilités au niveau de la structure du tissu végétal des bois et écorce, mais aussi au niveau de la sève et des nutriments qui s’y trouvent. Ceci fait, passons à la suite de notre étude.
II) Classification Biologique: Le Cannabis est une plante rattachée à l'ordre des URTICALES. Cet ordre réunit les plantes dicotylédones (graines à deux cotylédons, fleurs sans pétales et de symétrie d’ordre 5) et se subdivise en quatre familles principales :
- CANNABACEES - URTICACEES
- ULMACEES - MORACEES
1) LA FAMILLE DES CANNABACEES : Petite Famille parfois unie aux MORACEES par leur étroite affinité morphologique, dans ce cas, certaines écoles préfèrent parler de sous famille et l’appeler CANNABOÏDEES. Les CANNABACEES (et non pas CANNABINACEES) comprennent seulement deux genres : HUMULUS (Houblons) distribué dans les zones tempérées avec seulement deux espèces, et CANNABIS, diffusé dans les zones tropicales avec une seule espèce CANNABIS SATIVA (en italique souligné: définition d'après la classification officielle française, mais je vous prouverai le contraire plus loin). Morphologie commune à la Famille : La plus grande partie des plantes de cette famille sont dioïques (de sexe différencié). Le Cannabis peut cependant, après sélection par mariage congénétique (parents proches – équivalent de consanguinité dans le règne animal), devenir haploïde (portant les deux sexes à la fois : aussi appelé hermaphrodite ou autofertile). 672
Il s'agit d'herbes à tiges dressées, annuelles (CANNABIS), ou d'herbes vivaces volubiles (HUMULUS), pourvues de feuilles alternées ou opposées, simples, entières ou palmatilobées, munies de stipules. Les fleurs sont unisexuées, axillaires, réunies en inflorescences caractéristiques, ayant de grandes bractées couvertes de glandes sécrétrices de résine (dans le genre HUMULUS LUPULUS). Les fleurs mâles forment une panicule et portent un calice à cinq divisions et cinq étamines. Les fleurs femelles sont unies en épis court, et elles portent un calice qui entoure l'ovaire presque entièrement; ce dernier est uniloculaire, avec un seul ovule, et se termine à l'extrémité par un style bifide. Le fruit est un akène couvert par le périanthe persistant, la graine possède un albumen charnu. J’insiste ici sur la ressemblance des deux branches de la famille cannabis et humulus. Des feuilles aux fleurs, la comparaison nous instruit sur des équivalences évidentes. Mais cette ressemblance sait aussi s’exprimer de façon plus discrète : si le Cannabis ne possède pas l’expression volubile des tiges de Houblon, il en possède cependant la vitesse de pousse dans certaines conditions climatiques, la même tendance a pousser très haut et très large, la même structure de base, la même sorte de poils glanduleux (ou glandulaires), la même structure interne aux tissus végétaux, les mêmes besoins alimentaires, etc … Il est à noter que le chanvre n’est pas loin de posséder le caractère vivace du Houblon. Après un hiver sec, peu vigoureux, nombre de racines laissées en terre repartent en sèves au retour des beaux jours. Mais à la différence de ce dernier, le chanvre ne sait pas faire repartir de bourgeons à partir de ses racines. Notons qu’en cas d’hivers humide, ou d’hiver très froid, ses racines pourrissent et ne repartent pas en sève au printemps. Dans les pays dits chaud, le chanvre peut perd un moment son caractère annuel pour survivre au moins, ce qu’on appellera un cycle supplémentaire. En Europe, la sexualité de la plante est un caractère significatif dans le cycle vie/mort de la plante : le mâle perdant sa vie après le largage de tout son pollen, la femelle aussi, après maturation des ses graines certes, mais le coup de grâce n’est donné que par le froid répétitif, ou par une période d’humidité constante (moisissures fatales). En cas d’hivers clément : s’il ne gèle pas, ou très peu (cas de la région de Nice, parfois), et/ou s’il n’y a pas de période trop humide, le chanvre femelle ne meure pas. Il maintient sa floraison un moment, puis la stoppe : les anciennes fleurs se dessèchent mais de multiples branches en repartent dès le retour d’un ensoleillement suffisant en durée comme en qualité. Evidement, il s’agit la d’une capacité remarquable de cette plante, mais cela reste un phénomène rare, bien que possible. Ce principe naturel est repris par les chanvriers hollandais qui semblent pouvoir maintenir en vie leurs plantes mères des décennies (banques génétiques) en les plaçant dans un environnement artificiel idéal. A noter qu’au bout d’un moment, ce chanvre « immortel » finit par crouler sous le poids de son bois, du feuillage, et surtout des fleurs. Le vent fort favorise ce phénomène. Les branches se cassent pouvant quelquefois favoriser l’apparition de moisissures souvent fatales. A terme, normalement, ces blessures cicatrisent parfaitement. Mais ce faisant, elles traînent au sol, phénomène pouvant favoriser l’apparition de nouvelles racines le long des branches (bouturage naturel), créant ainsi un nouveau mode d’expansion. Une branche cassée meure rarement : c’est du à la super solidité de ses fibres réparties dans l’écorces (et non pas dans le bois). Le bois casse, mais l’écorce demeure : et c’est par elle que la sève circule essentiellement. 673
Le chanvre est en tout point réellement polymorphe, s’en vraiment surprenant !
Les branchent cassent généralement au niveau de leur jonction sur le tronc, puis, rattachées au tronc par l’écorce, elles s’étalent sur le sol, sans mourir
La « cassure finit par cicatriser (cercles rouge).
On voit ici que les branches cassées (au sol) ont fleuries normalement.
A) Genre CANNABIS : Règne Plantae Sous-règne Tracheobionta Division Magnoliophyta Classe Magnoliopsida Sous-classe Hamamelidae Ordre Urticales Famille Cannabaceae Classification phylogénétique Ordre Rosales Famille Cannabaceae 674
- Présentation, morphologie et répartition :
Photos : http://graine.e-monsite.com/ Note : non visibles dans cette plaquette, les fleurs femelles se réunissent en grappes assez massives au niveau des sommités. Pour faire court, il n’y a guère que dans les régions proches de l’Arctique que le chanvre ne pousse pas. Jadis, on ne distinguait que le cannabis sativa (européen) de celui indica (qui provient d’Inde) car outre la différence de production de résine, le feuillage témoignait de différences marquées comme par exemple une feuille bien plus fine avec une proportion différente pour l’indica. Par extension, dans le langage populaire, la propriété psychoactive de l’indica a donné l’expression « chanvre indien » pour désigner celui qui produisait plus de THC. Entre-temps, des variétés nouvellement sélectionnées et hybridés par les chanvriers bataves, en provenance d’Asie, d’Afghanistan ou de Russie possédaient leurs propres propriétés ce qui bouleversait la classification établie. La sous-espèce Ruderalis (Russe) a créée une polémique au point de diviser les experts. - Importance économique : voir 1ère partie du livre 9) ÉCONOMIE DU CHANVRE A) L’économie du Chanvre dans un système dit légal).
- Classification des différentes espèces CANNABIS : En France, la Botanique ne classifie le Cannabis que sous une seule espèce : le Cannabis Sativa. Cependant, ils 675
reconnaissent que cette plante a une certaine plasticité génétique (on dit "génétiquement instable"), et l'on peut obtenir, pour la même lignée de graines, au moins deux sortes de plantes comportant quelques différences physiques, suivant qu'on les fait pousser dans un climat tempéré et humide (exemple région parisienne), ou sec et chaud (exemples le Maroc, le sud de l’Espagne). Cependant, nous pouvons donc pas classer le Cannabis en fonction des deux cas : celle adaptée aux pays tempérés (à fibres et pauvre en résine, donc impropre au développement d'une toxicomanie) et celle adaptée aux "pays chauds" (à drogue, pas forcément plus pauvre en fibres), car l’expérience à prouvé qu’une plante à fibre replacée dans un pays chaud redevenait rapidement (en deux - trois générations) une “redoutable” plante à drogue. Le cannabiculteur, quant à lui, observera encore plusieurs autres types de CANNABIS : - Le cas dioïques : plantes à sexualité différenciée (mâles ou femelles). - Le cas polyploïde : ou mutante, peu connue des botanistes (sauf peut-être, de ceux qui en fument), utilisée pour des critères intéressant principalement les cannabinophiles et poussant naturellement en un point précis de l’Asie. Elle conserve les caractéristiques générales du CANNABIS à ceci près : elle pousse plus vite et plus grande, il peut y avoir plus de lobes par feuilles, et elle produit plus de résine et de T.H.C. L'Homme a su reproduire artificiellement, grâce à la Colchicine, les conditions qui ont permis, à cette espèce, de voir le jour. Il ne s’agit donc pas vraiment d’O.G.M. puisque la nature a déjà produit le cas. Le principe est simple : la colchicine à pour effet mutagène de bloquer la première division d’une cellule : les chromosomes se doublent mais ne se séparent pas. Les divisions successives se passent normalement et reproduisent des cellules à chromosomes doubles ou multiples. Après, la nature fait son trie, ce qui n’est pas viable (génétiquement parlant) périt. - Le cas haploïde : On remarquera aussi un type de plantes haploïdes (sexualité hermaphrodite), qualifiée de « dégénéré » par le fumeur, mais nommées évolutives par l’industrie textile. Dans la nature, cette particularité n’apparaît que dans des conditions de croissance défavorables et exceptionnelles lié à sa survie et à sa sexualité complexe. Par sélection artificielle, l’intervention de l’homme a permis d’isoler le phénomène et de permettre à des plantes d’acquérir génétiquement cet automatisme. Ce qui permet de parler dans ce cas au moins de sousespèce. Toutefois un Chanvre hermaphrodite qui se marie avec un chanvre dioïques sauvage donnera une grande majorité de “rejetons” dioïques (dit normaux). Le Chanvre hermaphrodite est employé par l’industrie car sa condition de porter les deux sexes lui implique un moindre taux de résine et de THC. D’une part parce que les fleurs mâles en produise très peu et représentent de 30 a 70 % du volume floral des végétaux, et d’autre part, grâce au fait que des fleurs femelles, fatalement pollinisées (et auto pollinisées), ne fabriquent presque plus de résine donc de THC (transfère d’énergie dans la fabrication de la graine). Quand le chanvre s’auto pollinise, il en ressort une expression génétique hermaphrodite. L’Italie est très fière de ses qualités aux fibres longues et 676
souples, la France utilise les siennes, chaque pays relance ses propres souches dans un contexte très réglementé. Il existe, en outre, plusieurs dizaines de cultigènes différents (reconnus comme tels par les cultivateurs licites), sélectionnés pour la qualité de leurs fibres (sélection basée sur des critères de résistance et de longueur, et de normes Européennes). On parlera alors de sous-espèces ou variétés. En Hollande, les cultivateurs reconnaissent et revendiquent une espèce Ruderalis (de rudérale, sauvage, d'origine D'U.R.S.S. / 2-3 m de haut) utilisée comme type à drogue (pas très puissant). La disposition du feuillage et des branches ainsi que la structure interne du bois, ont poussé en partie à cette polémique sur la distinction en nouvelle espèce. Plantées en milieu plus chaud, cette plante retrouve une configuration physique plus classique et se met à produire pas mal de THC. On retiendra donc que le CHANVRE varie plus en fonction de son environnement que de son "appartenance génétique". Il a été prouvé que le taux de CANNABIDIOL (en abrégé : CBD; molécule physiologiquement inactive produite en masse par le CHANVRE dit "à FIBRES") varie en fonction de celui de Delta 9 T.H.C. (si le taux de C.B.D. augmente, celui de T.H.C. baisse, vice et versa...). Une plante de type à fibre verra sa résine quasiment essentiellement constituée de C.B.D. (par rapport au taux de Delta 9 T.H.C.). Mais ceci n’est vrai qu’en milieu tempéré, et que pour un type donné de culture, car replacée en milieu chaud, la dite plante se remet a fabriquer du THC illico. Avec la facilité d'adaptation du CHANVRE, on comprend que l'ETAT veut contrôler entièrement la culture légale de la plante. Ne fait pas pousser légalement du CHANVRE à corde qui veut ! Car, dans un placard avec des lampes spéciales, une variété à fibres cultivée en Sin Semilla (sans graines) se retransforme vite en une variété plus riche en THC. C’est l’Afrique, en miniature, à la maison. Ce qui, de plus, ne facilite pas la tâche de classification (le CANNABIS pouvant modifier sans cesse sa structure génétique, donc son aspect, en fonction de son environnement). Si on fait un petit tour par les Pays-Bas, grande cultivatrice des Chanvres des deux genres, on s’aperçoit qu’ils ont un système de classification qui résout notre problème “casse tête”. Ils tiennent compte du fait que le Cannabis existe sous deux “versions génétiques”, celle d’Afrique et outre mer (qu’ils nomment Sativa), plante habituée à un ensoleillement d’une durée annuelle quasi constante, et un genre issu d’une zone géographique de hauts plateaux situés entre la Turquie et la Chine (appelée Indica). La première a généralement des feuilles larges d’un vert assez claire et fleurie tardivement en France (d’Octobre à Novembre), la seconde à des feuilles bien plus fines et vertes foncées et fleurie plus précocement (dés 2.5 à 3 mois sous lampes, en vers août-septembre en extérieur, en France). Rajoutez y un troisième genre (Ruderalis) qui provient du nord de l’Europe de l’Est et qu’ils distinguent grâces à des particularités marquées, et vous remarquerez qu’on est déjà bien loin de la définition officielle préalablement citée. Buvons une aspirine et poursuivons … ! A tout ceci, il faut préciser que des mariages entre espèces ont lieux (Hybrides) , et il faudra pouvoir distinguer une lignée pure d’une lignée dite mariée ou hybride. “Sensi-Seed”, spécialiste hollandais des graines de Chanvre, à résolu ce problème de la façon suivante : il double le nom du genre génétique dans son appellation (exemple : Sativa-Sativa), et en cas de mariage avec une autre espèce, ce fait apparaît obligatoirement dans le nom (sous la forme de Sativa-Indica par exemple).Exception qui confirme la règle : en cas de mariage triple, les trois espèces apparaissent dans la nomination (Ruderalis-Sativa-Indica). La question de classer comme espèce les plantes polyploïdes pose un problème technique. En effet, toutes les espèces cannabiques que nous venons de citer sont aptes à exister sous une forme polyploïde. Comme “Amsterdam” les classe par attachement génétique (Sativa, Indica, Ruderalis), d’après leur méthode, on ne peut donc pas “réunir” (par classement) des membres génétiquement différenciés sous le terme d’espèce. 677
Je pense alors qu’il serait bon de préciser l’état génétique dans l’appellation qu’on pourrait donner à un chanvre. En exemple de ce que j’affirme : Cannabis Indica-Indica D. ( D. pour dioïque et H pour haploïde) Et a ceci, il faut rajouter l’information qui consiste a définir si la plante est polyploïde ou non. Il suffirait alors de rajouter la mention P pour indiquer l’état polyploïde. Cannabis Indica-Sativa D.P. ( P. pour polyploïde) Pour finir, à ce modèle d’appellation, il serait bon de rajouter le nom reconnu de la sous espèce en question. La Hollande est friande de cette manière de faire et chaque variété et sous variété produite est “brevetée” et affublée d’une nomination. Plus qu’un brevet, il s’agit là de sa signature génétique. C’est le cas de la “Northen Light”, de la “Big Burds”, de la “N.H.5 Haze”, de la “Shiva Shundoo”, la « Jack Herer », « Orange Bud », « Buble Gum »... Tout ceci est bien compliqué, mais nous avons finis pour ce qui était d’éclaircir ce ténébreux point et de la façon dont on pouvait résumer cette classification directement dans le nom du Cannabis que l’on cite. A titre d’exemple de ce qui vient d’être expliqué : Cannabis Sativa-Indica D. “Big Burds” Cannabis Indica-Indica D.P. “N.H.5 Haze” Cannabis Sativa-Sativa D. ”Shiva Shundoo” Cannabis Ruderalis-Ruderalis D. ”Ukrenia Sun” Cannabis Sativa-Sativa M. « Fédora 29 » M’inspirant de l’expérience hollandaise, et ce, malgré la Classification Officielle actuelle, je propose donc le modèle de classification suivant : Cannabis : genre appartenant à la famille des CANNABACEES, représenté par au moins 3 espèces (Sativa, Indica et Ruderalis) existant généralement sous une forme dioïque, mais pouvant s’exprimer aussi sous la forme monoïque. Les plantes peuvent connaître une structure chromosomique haploïde et polyploïde.
Comparaison : Pour qu’une théorie soit plausible, il n’est jamais bon d’en être l’auteur quand on ne possède pas le diplôme requit qui donne le droit de parler d’un sujet scientifique sans passer pour un “idiot”, un fou ou un doux rêveur. Je vais donc faire parler ici quelqu’un reconnu comme source sérieuse : citons Ronald VERBEKE (encore lui) et sa définition du Cannabis Sativa dans son livre “Un dictionnaire critique des DROGUES” (Texte en Italique) : “Cannabis Sativa Cannabis Sativa, communément appelée chanvre indien, est une plante herbacée de la famille des Cannabacées appartenant à l’ordre des Urticales. Pouvant atteindre 5 à 6 mètres de haut, Cannabis Sativa se cultive ou pousse à l’état sauvage dans la plupart des zones tropicales ou tempérées. Faut il distinguer différentes espèces de Cannabis? Certains le croient, tel R.E. Schultes qui estime qu’il faut distinguer C. Sativa, C. Indica et C. Ruderalis. On ignore néanmoins si à ces différences d’ordre botanique correspondraient des variations dans la composition chimique (Aparté : VERBEKE a transcrit ici les connaissances sur le sujet de l’époque ou il a écrit son livre. Aujourd’hui, on a officieusement prouvé cette correspondance entre les différences d’ordre botaniques et les variations dans la composition chimique, mais aucun rapport 678
officiel français ne semble, sauf erreur de ma part, venir le confirmer. Voilà une étude intéressante pour “thésards”, chercheurs botaniques ou chimiste en quête de sujet originaux). Cannabis Sativa se caractérise par un haut degré de plasticité génétique : sa croissance et sa composition chimique seront fortement influencées par divers facteurs et plus particulièrement par le climat, l’altitude et la nature du sol. La tige de Cannabis Sativa s’utilise pour la fabrication de fibres textiles; les graines servent principalement à la préparation d’une huile comestible, quant aux sommités florifères et fructifères de la plante, elles sont utilisées pour leurs propriétés psychotropes en diverses préparations dont les plus connues sont la marihuana (orthographiée de cette façon par VERBEKE), le haschich et l’huile de haschich. Pendant des milliers d’années, le chanvre à été cultivé pour l’une ou l’autre des trois propriétés précitées et les souches ont souvent été sélectionnées en fonction de l’une ou de l’autre de ces caractéristiques. On distingue d’ailleurs sur ce plan deux types de Cannabis : l’un riche en fibres mais psychoactivement très faible, qu’on trouve dans les zones tempérées, l’autre moins riche en fibres mais à teneur élevée en constituant psychoactifs, qu’on rencontre dans les régions tropicales. L’action psychotrope de Cannabis Sativa est due principalement à sa teneur en T.H.C. ou Tétrahydrocannabinol qui se trouve concentré plus particulièrement dans la résine exsudée par la plante au niveau des sommités florifères et fructifères. La teneur en T.H.C. est infime au niveau des racines et des graines. Compte tenu des fortes variations en T.H.C. d’une plante à l’autre et aussi d’une partie à l’autre d’une même plante (les fleurs du bas sont moins résineuses), les propriétés médicamenteux et psychotropes pourront varier largement selon le génotype, le type de culture et surtout le climat. Cela pourraient présenter des différences de puissance de l’ordre de 1 à 500 et même d’avantages. Ces variations sont au moins partiellement responsables des controverses aux effets provoqués par le Cannabis. Chimie : voir Tétrahydrocannabinol. Effets et toxicité, tolérance et dépendance : voir Cannabis. Préparations : voir marihuana, haschich, huile de haschich, Dawamesc, bang, ganja et majoon. Bibliographie : C.R.B. Joyce et S.H. Curry, the botany and chemistry of Cannabis. London, Churchill : 1970. Autre référence : Outre Ronald VERBEKE, d’autres auteurs sérieux s’accordent à remarquer plusieurs variétés de chanvre. C’est le cas de Schultes et d’Hofmann, dans leur livre « Les plantes des dieux ». Citons : « … La question du nombre d’espèces existantes divisait également les esprits / pour certains, le genre comprenait une seule espèce aux aspects très variés, pour d’autres, il y avait plusieurs espèces distinctes. Aujourd’hui, tout porte à croire qu’il en existe trois espèces : C. Indica, C. Ruderalis, C. Sativa…
Théorie sur la plasticité du chanvre :
Biotope habituel
Biotope inhabituel 679
Génotype donné
Bouture de ce génotype Sélection
Tableau du mécanisme de la plasticité génétique typique du Chanvre.
Comprendre le fonctionnement biologique de cette plante est une chose compliquée. D’abord, par ce qu’il y a la version officielle dont le savoir semble volontairement limité. Le tabou a fortement pesé, et pèse encore, dans le secteur de la recherche. Et comme dans tout domaine ou s’exprime l’émotif humain, les partis pris ont pu fausser nombre de résultats et leurs interprétations. Enfin, le savoir paysans du chanvre s’est progressivement éteint en près d’un siècle de répression progressive qui a fini par s’imposer. Si on a redécouvert des techniques de transformation de ce dernier en sous-produits fibreux ou alimentaires, on ignore tout du savoir empirique et d’expérience du monde agricole de l’époque, comme on a perdu les gènes de leurs semences pour toujours. Il ne reste donc que l’expérience de ceux qui ont oser braver, des décennies durant, l’interdiction généralisée de cultiver cette plante. J’ai observé le comportement du chanvre sous divers climats qui 680
vont du type méditerranéen au type humide comme celui de la Suisse. J’ai rencontré des agriculteurs et des personnes qui ont un solide savoir. Nouvelle classification : Mis à part le houblon et les orties, pour leurs ressemblances comparatives avec le chanvre, et le rami pour sa fibre, une partie de ce qui suit, est totalement du hors sujet. J’y laisse au cas ou cela intéresserait quelqu’un quand même.
B) Genre HUMULUS : (ou le HOUBLON). Classification classique Règne Plantae Classe Magnoliopsida Ordre Urticales Famille Cannabaceae Genre Humulus Classification phylogénétique Ordre Rosales Famille Cannabaceae Le Houblon existe en deux sous espèces distinctes : l’Humulus Lupulus ou Houblon européen et l’Humulus Japonicus qui pousse en Asie. Humulus Lupulus :
Humulus Lupulus, houblon européen à bière.
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http://larodz.chez-alice.fr/plantes/houblon.html
http://www.flickr.com/photos/7208148@N02/with/5020481034/
« …Le houblon est traditionnellement utilisé comme tonique amer et stomachique. Dans les pays germaniques, on utilise des oreillers remplis de cônes de houblon pour favoriser le sommeil des enfants agités. Cette pratique, qui peut surprendre de prime abord, est en fait justifiée : les cônes renferment une huile essentielle volatile a l'origine des propriétés sédatives et hypnotiques du houblon. Il est utilise dans les troubles du sommeil des adultes et des enfants. Il améliore considérablement les états anxieux et régularise l'humeur des personnes dépressives. Le houblon renferme aussi des 682
substances d'action similaire a celle des oestrogènes. A ce titre, il est conseillé chez la femme dans le cas ou un déficit en oestrogènes à été mis en évidence … ». (Extrait du site http://larodz.chezalice.fr/plantes/houblon.html).
HUMULUS LUPULUS : vous noterez, en comparant plus loin (cf. : 4ème Partie; Chapitre I; 2) Le CANNABIS Mâle; 3) Le CANNABIS Femelle), la similitude frappante qu'il existe entre les organes sexuels du HOUBLON, et ceux du CANNABIS. Les plus grandes feuilles, elles, ont un aspect général plus proche de la feuille de VIGNE que celles du CANNABIS.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Houblon.jpg
http://hortiauray.com/Humulus-lupulus-Aureus
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http://www.plantipp.eu/fr/p/plantes%20%20/klim/139/Humulus-lupulus-Prima-Donna-(First-goldPBR)/
- Morphologie et répartition : plante dioïque vivace de la Famille des CANNABACEES, le HOUBLON (HUMULUS LUPULUS) est cultivé, surtout en Europe, pour les résines contenues dans la fleur femelle et utilisées dans l'aromatisation de la Bière (LUPULINE ou LUPULIN, une des principales résines des bractées de la fleur femelle). Il existe une autre variété qui pousse spontanément au Japon ou en Chine : le HOUBLON Japonais (HUMULUS JAPONICUS), qui ne possède pas de glandes sécrétrices et pas de Lupuline. Le HOUBLON trouve de bonnes conditions de culture dans la zone tempérée et aime les terrains profonds, souples et fertiles, modérément argileux. Sa culture présente un aspect caractéristique par le tuteurage important qui lui est nécessaire. Les plantes sont en effet plantées en quinconce, à écartement dans les deux sens compris entre 1,5 et 2 mètres. Sur des rejetons cultivés l'année précédente, on prélève un seul bourgeon qui est tuteuré, puis l'année d'après, on place le tuteurage définitif constitué par de gros poteaux de Pin ou de Châtaignier de 7 à 10 mètres de haut. Le Houblon est dit "Volubile" (qui s'enroule en spirale autour des corps voisins, comme le Liseron ou l’Haricot, toujours dans le sens des aiguilles d’une montre). En dehors des soins habituels, désherbage et fumure, le HOUBLON exige des traitements antiparasitaires (il est plus sensible aux pucerons, cochenilles, araignées rouges et oïdiums que le Cannabis). Les chatons (fleurs femelles) sont récoltés lorsqu'ils commencent à jaunir, puis sont séchés jusqu'à une teneur résiduelle en eau de 10 %. Les rendements sont de l'ordre de 8 à 15 quintaux par hectare et une houblonnière peut durer de 12 à 20 ans. - Importance économique : En Europe, les principaux pays cultivant le HOUBLON sont l'Allemagne, la Grande-Bretagne, la Belgique, la Tchécoslovaquie et la France. Pour cette dernière, la surface de culture avoisine les 1200 ha. surtout concentrée en Alsace, 684
en Flandre et en Bourgogne. La production annuelle française est d'environ 2000 tonnes pour une consommation de 2400 tonnes environ. Cette culture à été introduite dans nos régions vers le XIIIème siècle (addition de Houblon au Malt pour la fabrication de la Bière). - En Médecine : l'utilisation du HOUBLON est beaucoup moins variée qu'aux siècles précédents. Les caractères dépuratifs et sédatifs du lupulin ne demeurent comme remèdes qu'au sein de la "médecine populaire". On lui accorde surtout une efficacité contre les insomnies d'origines nerveuses et il peut être pris en gélules ou en infusion par les enfants comme par les adultes (fleurs femelles séchées, titrage en huile essentielle de 0,2 %). Excellent comme remède, pour ceux qui se plaignent d'un manque psychique et nerveux lorsqu'ils se sèvrent du CANNABIS.
Humulus Japonicus :
http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Humulus_japonicus_(Dammer).png
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http://www.henriettesherbal.com/pictures/p07/pages/humulus-japonicus.htm
http://www.illinoiswildflowers.info/weeds/plants/jp_hops.htm
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http://www.erowid.org/herbs/hops/images/archive/humulus_japonicus1.jpg
http://www.eppo.org/QUARANTINE/Alert_List/invasive_plants/Humulus_japonicus.htm
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http://www.illinoiswildflowers.info/weeds/plants/jp_hops.htm
http://www.weblio.jp/content/Humulus+japonicus
http://gardenbreizh.org/photos/parochetus/photo-40797.html
2) LA FAMILLE DE MORACEES :
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Famille de plantes tropicales appartenant à l'ordre des Urticales, rassemblant 61 genres et plus de 1500 espèces. - Morphologie : les MORACEES sont des arbres ou des arbustes, rarement des plantes herbacées, produisant un latex visqueux, à feuilles alternées, simples, pennées ou palmées, à stipules caduques. Les fleurs sont réunies en inflorescence souvent très contractées, parfois en cymes, en chatons lâches, en des sortes de capitules, ou encore groupées sur des réceptacles de formes variées, des massues, des disques ou des urnes (chez le Figuier, par exemple). Elles sont très petites, actinomorphes, unisexuées, portées par des plantes haploïdes ou dioïques. Elles ont un périanthe verdâtre, constitué généralement d'un seul cycle de 4 pièces (fleurs femelles), souvent très petites pour les fleurs mâles qui ont des étamines en nombre égal ou inférieur à celui du périanthe, disposées autour d'un ovaire rudimentaire. Les fleurs femelles possèdent, un ovaire supère ou infère, formé par deux carpelles dont l'une est très réduite et l'autre munie d'un seul ovule pendant. Le fruit est constitué par un petit akène, par une noix ou une drupe, et contient une seule graine; les fruits sont souvent réunis en infructuescences et forme un syncarpe, tels ceux des Figuiers et des Mûriers. La lecture de cette description vous rappellera des points communs avec la Famille des CANNABINACEES. - Systématique et distribution : selon la première classification de Engler et Melchior, les MORACEES comprennent trois sous-familles : les MOROÏDEES, les CONOCEPHALOÏDEES et les CANNABOÏDEES; cette dernière, toutefois, qui rassemble les genres CANNABIS et HUMULUS, en sont séparés aujourd'hui par de nombreux auteurs, en raison de ses caractères distinctifs, et est élevée au rang de famille (voir point précédent : la Famille des CANNABINACEES). Le genre le plus important est FICUS qui comprend près de 1000 espèces tropicales, répandues spécialement dans le sud de l'Asie (exemples FICUS ELASTICA, FICUS BENGALENSIS, FICUS BANIAN,...etc.), et en Afrique, comme le FICUS SYCOMORUS, dont le bois a été, pendant longtemps, utilisé par les Égyptiens pour construire les sarcophages de Momies. Le Figuier Commun (FICUS CARICA), présente d'intéressants phénomènes de reproduction mettant en cause la forme sauvage ou Caprifiguier, et la forme domestique qui en serait un mutant ayant pour caractéristiques, l'apparition successive de trois types de Figues par arbre (Printemps, Eté et Automne), ainsi que l'intervention d'un insecte (Blastophaga) assurant sa pollinisation. Cet arbre est répandu dans la région méditerranéenne, soit à l'état spontané (sauvage) ou en culture, et croît aussi dans le sud et l'ouest de la France. D'autres genres importants sont MORUS, MACLURA et BROUSSONETIA, distribués dans les zones tempérées chaudes, CHLOROPHORA, ARTOCARPUS, ...etc., exclusivement répandus dans les zones tropicales. - Importance économique : les MORACEES présentent un grand intérêt pour l'industrie du caoutchouc qui est tirée spécialement du latex de deux espèces : FICUS ELASTICA, qui est originaire de l'Inde et fournit le "Caoutchouc de l'Assam"; et CASTILLOA ELASTICA, au Mexique et en Amérique Centrale, est un arbre de grande dimension donnant, après incision de son écorce, un latex appelé "Caoutchouc de Panama" (pour plus de renseignements, consultez votre dictionnaire, ou mieux, votre encyclopédie, voir CAOUTCHOUC, LACTIFERES et LATEX). Certaines MORACEES sont très connues pour leurs fruits comestibles. Parmi les espèces subtropicales et tempérées, citons le Figuier commun, dont on mange les infructuescences en forme d'urnes, soit fraîches, soit séchées; on en connaît des variétés à fruits verts, d'autres à fruits violets. Parmi les espèces tropicales, la plus importante est l'arbre à pain, ARTOCARPUS INCISA, plante spontanée de la Malaisie, et répandue en culture dans toute la Polynésie. Les fruits de cet arbre contiennent une pulpe jaune 689
fibreuse, pouvant être mangée de toutes les manières, mais servant surtout, une fois broyée, à faire du pain. Citons aussi l'arbre à lait : le BROSINUM GALACTODENDRON, dont le latex est consommé au Venezuela, comme le lait de vache, et le JAQUIER (ARTOCARPUS INTERGRIFOLIA), dont les fruits secs sont utilisés comme nos Châtaignes indigènes, bien que l'inflorescence charnue qui les renferme, de saveur douce, dégage une odeur infecte. Les Mûriers : MORGUS NIGRA du sud-est Asiatique, mais qu’on retrouve plus spécialement au Caucase, MORGUS ALBA de la Chine, et MORGUS RUBRA de l'Amérique du Nord, possèdent des infructuescences comestibles (Mûres), sortes de fausses drupes composées, dont la partie charnue est fournie par le périanthe. Il ne faut pas confondre ces Mûres avec les MURES DES RONCES de nos régions, plutôt apparentée au Framboisier. Les fruits du MURIER ALBA et du MURIER RUBRA, moins savoureux, servent de nourriture aux volailles qui en sont friandes. Pendant très longtemps, le MURIER BLANC (MURIER ALBA), a été cultivé dans le sud-est de la France pour ses feuilles qui servent de nourriture aux Vers à Soie. L'industrie de la Soie fut autrefois très prospère avant le développement de matières synthétiques la remplaçant. Aujourd'hui, de plus, la concurrence de la Chine, qui pratique des prix très bas pour une soie d'excellente qualité, rend la Soie française pratiquement inexploitable car trop chère (l'état taxe trop les artisans). Ce qui fut un drame économique est cependant un bienfait écologique et morale : pour dérouler les cocons et fabriquer avec, de la Soie, on était obligé d'ébouillanter les malheureuses chenilles par centaines de millier. Cette pratique est donc heureusement (ou malheureusement d'après les Industriels), en déperdition en France. Cependant, un projet Européen de redémarrage subventionné de cette industrie se pointe à l'horizon : prions qu'il n'aboutisse jamais. Le bois de certaines MORACEES a des applications industrielles. On emploie surtout le CHLOROPHORA EXCELSA, d'Afrique tropicale (plus connu sous le nom D'Iroko), et MACLURA AURANTIACA (Oranger des Osanges ou Bois d'Arc), arbre du Sud des ETATS Unis, souvent utilisé comme plante ornementale. Ses fruits, de grosses boules vertes, sont parfois pris par les enfants pour des Oranges non mûres; ils ne sont, heureusement, pas toxiques. On tire aussi du bois de cet arbre, un colorant jaune orangé; il en est de même d'une autre espèce américaine : le CHLOROPHORA TINCTORIA, dont le colorant, plus jaune, est employé pour teindre les étoffes. L'écorce fibreuse du BROUSSONETIA PAPYFERA, arbre répandu en Chine et au Japon, est utilisée pour fabriquer du papier de différents types, spécialement, le papier japon. Mis à part le genre FICUS, très varié, les MORACEES sont peu employés comme plantes ornementales. Quelques autres espèces arborescentes ou arbustives servent également à faire des haies. 3) LA FAMILLE DES URTICACEES : Famille de l'ordre des Urticales, groupant 42 genres et plus de 700 espèces, surtout tropicales; quelques-unes cependant, habitent les zones tempérées boréales de l'Amérique et de l'Europe.
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Photos altérées suite à un plantage de mon PC ! De nouvelles photos seront prises dans l’année en cours pendant la croissance des végétaux.
Urtica Dubia (Ortie commune). - Morphologie : les URTICACEES sont des plantes herbacées, rarement ligneuses, avec des fibres dans le bois (ou tronc) et le péricycle. Les feuilles sont alternées ou opposées, simples, munies de stipules aux formes variées, voire urticantes chez certaines espèces. Les fleurs, habituellement unisexuées (bien que, la Pariétaire, par exemple, a des fleurs hermaphrodites), sont petites et réunies en une cyme souvent contractée; les fleurs mâles ont un périanthe simple, sépaloïde, formé de 4 à 5 (rarement 2 ou 3) pièces libres plus ou moins soudées, et généralement autant d'étamines infléchies, se redressant d'une manière élastique au moment de l'épanouissement de la fleur. Les fleurs femelles présentent un périanthe identique, entourant un ovaire supère uniloculaire, contenant un ovule. Le fruit est un akène ou une drupe dont la graine est pourvue d'un albumen huileux.
Photos altérées suite à un plantage de mon PC ! De nouvelles photos seront prises dans l’année en cours pendant la croissance des végétaux. 691
Lamier Mauve (URTICACEE - LABIACEE) Mise à part du houblon qui lui est encore plus proche, c'est la famille qui contient le plus de caractères physiques proches, donc de ressemblances, avec le Cannabis. Cette ressemblance n'est pas que physique, elle est aussi réellement génétique. - Systématique et distribution : les URTICACEES sont divisées en 5 "tribus": - Les URTICEES : sont caractérisées par la présence sur les feuilles de poils de type urticant expliquant le nom de la famille (ce genre de poil est présent également sur les feuilles de CANNABIS), et comprennent les genres LAPORTEA (45 espèces tropicales) et URTICA (35 espèces des régions tempérées). Ce dernier genre est représenté en France par 5 espèces rudérales et nitrophiles dont les poils, à l'extrémité silicifiée, se cassent et piquent sous les frottements, libérant de l'acide formique. Les espèce URTICA DIOICA, URTICA URENS, URTICA DUBIA et URTICA PULULIFERA sont les plus communes. Les autres « tribus » rassemblent des plantes dépourvues de ces poils urticants : - Les PROCRIDEES : dont les genres les plus importants sont ELATOSTEMA (300 espèces) et PILEA (200 espèces) tous deux tropicaux. - Les BOEHMERIEES : avec principalement le genre BOHEHMERIA (60 espèces). - Les PARIETARIEES : où l'on trouve les genres PARIETARIA et HELXINE. - Les FORSKOHLEEES : dont toutes les fleurs mâles n'ont qu'une sépale et qu'une étamine.
- Importance économique : les espèces les plus utilisées, et depuis très longtemps, sont les BOEHMERIA NIVEA et BOEHMERIA VIRIDIS, dont les fibres corticales, qui peuvent être tissées, sont connues sous le nom de ramie (exemple : Inde). Dans les pays de l'Asie tempérée et tropicale, la ramie sert à fabriquer des vêtements. On tire également de la tige de nos Orties, une filasse grossière (fibres = un des caractères commun avec le CANNABIS). A noter toutefois que l’écore est plus fine, il y a très peu de fibres. Ces dernières se situent aussi mélangé au bois et sont difficile en extraire. Ces fibres sont bien moins résistantes et moins longue que celles de chanvre. Les feuilles de Orties peuvent être consommées comme succédané des épinards, ou en soupe (feuilles ou racines). Certaines URTICACEES ont été et sont encore utilisées en Médecine pour leurs propriétés stimulantes ou diurétiques, comme la PARIETAIRE (PARIETARIA OFFICINALIS), commune en France sur les vieux murs, les rochers et les décombres. 692
Le genre PILEA fournit plusieurs espèces décoratives dont la plus connue est sans doute la PILEA CADIEREI, introduite en France en 1938 et provenant de l'Annam, remarquable par ses feuilles vertes ornées de bandes argentées. Les amateurs de jardins recherchent également, pour garnir les rocailles ou sentiers dallés, l'HELXINE SOLEIROLII; la seule espèce de ce genre est originaire de la Corse, de la Sardaigne et des Baléares. Pour illustrer une partie des multiples ressemblances physiques communes aux CANNABACÉES et aux URTICACÉES, voici quelques exemples photographiques : Principaux traits communs avec le Cannabis :
Photos altérées suite à un plantage de mon PC ! De nouvelles photos seront prises dans l’année en cours pendant la croissance des végétaux.
Fig. 1 : La forme cannelée du tronc, ainsi que la forme dentelée des feuilles, et la présence de poils (ici non glandulaire et remplis d'huile essentielles, mais urticants) qui sont communs aux deux espèces.
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Fig. 2 : La taille des plants (ici environ 2 mètres), leur façon de pousser et de se ramifier (en comparaison à un cannabis sauvage poussant dans un terrain neutre, meuble et riche). La tâche noire, au centre de la photo est un briquet destiné à donner une idée de la dimension du plant.
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Fig. 3 : Comme pour le Cannabis, le tronc d'Ortie, près de sa base, cesse d'être vert, hexagonal et creux. Il se transforme en "bois rond" plein, se dote d'une écorce, prenant plutôt l'aspect d'un petit tronc d'arbre.
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Fig. 4 : Vérifiez bien la similitude du tronc de base de ce plan de Cannabis avec celui de la précédente photo.
4) LA FAMILLE DES ULMACEES : Famille d'arbres à fleurs tel que l'ORME et le MICOCOULIER - L'ORME (ULMUS) : arbre atteignant 20 à 30 mètres de haut, à feuilles dentelées, dont le bois, solide et souple, est utilisé en Charpenterie et en Ebénisterie. L'espèce est actuellement menacée par une maladie : la GRAPHIOSE, dont l'agent est un champignon microscopique. Il existe une sous-espèce d'origine anglaise dérivant de l'ORME. Cet arbre est plus petit et trapus que son cousin français mais se trouve être bien plus résistant à cette maladie. Des études sont en cours pour chercher à comprendre l'origine de cette immunisation et de son application possible chez l'ORME français. - Le MICOCOULIER : arbre ou arbuste des régions tempérées chaudes et tropicales, abondant dans le midi de la France, et dont le bois, assez dur, sert à faire des manches d'outils ou des cannes. Il peut atteindre 25 mètres.
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Enfin, il fallait bien que je finisse ce tome 1 de l’encyclopédie! C’est avec un grand regret que je quitte le clavier …momentanément car il y tant à dire encore ! C’est comme au sujet du gel « a minima » sur un seul VGM, info qui vient de tomber ce vendredi 7 décembre 2007 (Dauphiné Libéré : « Un gel a minima sur les OGMs »). Beaucoup pensent que le gouvernement vient de commencer d’interdire les OGMs : et bien c’est faux ! Seul une variété (Monsanto Mon 810) a été écartée, et seulement pour la période hivernale ou de toute façon elle ne peut pas pousser. Au printemps, sa culture en plein air reprend ! Nous trouvons ici une magnifique exemple de la façon de se moquer de ses électeurs : le ministre décisionnaire, et ses responsables (président et premiers ministres) sont donc coupables, de façon réfléchie, de crimes envers la nature ! Vous savez que quand on écrit un livre, il faut « peser ses termes et expressions », tant pour éviter la censure que l’action en tribunal ! Et bien, c’est ce que je fais ici ! Autoriser la culture en plein air de VGM est criminel ! Heureusement, le message a bien été compris par le public et sous sa pression, dans les jours qui ont suivi, le gouvernement a procédé à un retour en arrière forcé de sa décision ! Merci José Bovet pour son action de communication médiatisée qui lui a coûté quand même la prison, et pour une fois, merci aussi à l’UE. Parce que l’Europe interdit tout ce qui peut porter préjudice au patrimoine naturel; et ensuite par ce que le Grenelle de l’environnement, qui nous a surtout coûté des sous en magnifiques panneaux et affiches inexactes ou mensongères, comme en frais de nourriture de ministres, a toutefois permis de préciser quels étaient les dangers de certains OGMs (VGMs pour être plus exacte)! Je n’ai donc pas encore tout dit sur le chanvre, l’écologie et les injustices qui en découlent ou les affrontent. Je travaille à réunir de la doc pour deux autres tomes : - Le premier devrait finir de présenter le cannabis sous son angle illégal, de la fabrication de l’huile (la résine psychoactive purifiée) au trafic de rue et présenter l’actualité cannabique et écologique depuis 2001. - Le second faire le tour de tout le chanvre légal, de ses applications actuelles à ceux possibles. J’envisage même de travailler une année chez un chanvrier (légal) s’il le faut, pour mener à bien la réalisation du reportage (précisions, photos, vidéos). Et puis, il y a toutes les arnaques et pitrerie de nos chers politiciens qu’il faut décortiquer et dénoncer. Non franchement, j’ai assurément du job pour les trois années à venir : « ma petite entreprise, … ne connaît pas la crise » !
« Je ferais de l’écologie mon principal ministère … ». Parole de flic ? Prouvez-nous le contraire : embauchez dans ce ministère des gens comme José Bové, c'est-à-dire passionnés par l’écologie, instruits et expérimentés sur le sujet, porteurs d’idées nouvelles et n’ayant pas peur de l’adversité, de la prison ni du travail ! Ce n’est pas le temps qui passe, mais nous qui passons, car le temps s’écoule aussi bien avec que sans nous ! A part parler, tricher, mentir et réprimer, nous ne faisons rien de bien concret pour éviter ce qui devient, par conséquent, inéluctable : un futur d’Enfer sur terre !
« A le fin des temps, ceux qui refuseront de porter la marque de la bête seront persécutés … Que ceux qui ont de l’intelligence comprennent ceci : le chiffre de la bête est un chiffre d’homme, c’est le chiffre 666 ! ». La Bible.
(Cette métaphore est expliquée dans ce qui suit) Présentation
Lecteurs, lectrices bonjour ! Me voici (photo de 1996), pourtant je suis d’un naturel plutôt discret ! J’ai eu beaucoup de mal à me résoudre de publier mon image, car la vanité ne m’intéresse pas. Mais beaucoup de personnes m’ont un peu forcé la main sur cette question ! Car il parait que cela se fait qu’un auteur se présente et parle un peu de lui ! Dans les premières versions du livre, il n’y avait aucun portrait de moi et je trouvais cela très bien ainsi ! Je me présente donc sous mon mes aventures, la cavale, la faim et le Aujourd’hui, je suis plus mince, mon toutes mes dents (scorbut) en même Mes cheveux sont devenus blanc et la rue détournent leur regard. Que la
meilleur jour, car 12 ans plus tard, toutes froid, m’ont prématurément vieilli. visage à changé, j’ai perdu presque temps que mes illusions et certitudes ! les jeunes femmes qui me croisent dans vie est cruelle sur certains plans !
Mais vieillir a aussi son avantage : on la sagesse ! De la rage aussi à saisir et « ne tourne pas rond » ! Cela fait bien chaque jour qui passe me le prouve manipulations, hypocrisies et « conneries ». Si Coluche était encore pour nous sortir les siennes !
acquiert de l’expérience, du savoir et de comprendre jusqu'à quel point le monde longtemps que j’en suis conscient, mais encore un peu plus ! Injustices, abus, tromperies riment tous de paire avec vivant il n’aurait que l’embarra du choix
Dans un registre différent et à ma je dénonce ici nombre des inepties de Je crois « dur comme fer » à tout ce un soin particulier à tout vérifier : je n’ai menti ni exagéré en rien, devant Dieu je pas le besoin … !
façon, malgré que je n’ai pas son talent, mon époque mais aussi celles à venir ! que j’affirme dans mes textes et j’ai mis vous l’affirme ! De toute façon, il n’y en
Dans leurs dossiers, les polices me présentent comme un « monstre », un violent primaire et tortionnaire, en bref, un mafieux d’exception ! Mon cher papa qui n’aime pas le cannabis, et qui n’aime personne de toute façon, doit y être pour quelque chose. Bien évidement, c’est faux, je suis même d’une nature toute inverse. En fait, « ils ont les boules », mes actions les déconcerte et leur hargne à mon sujet prouve bien qu’ils n’y ont rien compris et que je les perturbe. Pourtant, leurs coups-bas m’ont bien transformé : je me bas tous les jours contre moi-même pour ne pas prendre les armes à leur encontre et préfère de beaucoup me défouler avec ma plume et mon clavier. Et l’expérience me prouve que c’est finalement payant ! Si je ne suis pas le monstre qu’ils décrivent, je suis cependant devenu une boule de haine à leur égard ! Mais grâce à Dieu, cette colère, plutôt que de me détruire, me sert d’énergie pour aller jusqu’au bout de mon combat. Vous savez, ce n’est pas facile d’écrire une œuvre aussi complexe en déménageant fréquemment, en laissant tout de matériel derrière soit, en vivant dans la rue (SDF de 2005 à 2007) et en jouant au « chat et à la souris » avec les képis ! Pourtant, j’y suis arrivé et quelle victoire : je suis un être Libre, non physiquement parlant, mais spirituellement, et cela vaut tout l’or du monde. J’ai donc l’honneur de vous présenter mon bébé : « l’Encyclopédie du chanvre » en espérant que sa lecture vous fera autant plaisir que j’en ai ressenti à l’écrire et à découvrir tout ce que j’y ai consigné. Pour ma part, maintenant je peux mourir ou finir en prison, ce n’est pas grave car mon job est bel et bien fait ! Cela a donné un sens à ma vie. J’ai bien le projet de réaliser encore deux tomes de cette encyclopédie, mais ces livres ne sauraient vous être vraiment utiles que dans un système de société ou le chanvre serait intégralement réhabilité ... et on est encore loin du compte ! Et d’autres que moi pourraient les écrire, car vous vous en doutez certainement, je ne suis pas le seul écologiste de la planète. Donc, on dira que pour l’instant, j’ai fini mon boulot. A vous de faire le votre : lisez, pensez, digérez ces informations et votez ! Car c’est bien le seul moyen non violent qui nous reste pour contrer ceux qui nous abusent, nous trompent, nous manipulent et nous dominent ! Pour un monde vraiment meilleur à offrir à nos enfants ! Jean-Louis BOUVAREL Symboles du naturel appliqués au genre humain. Je vous explique ici la symbolique que représentent ces deux sortes d’insectes : la fourmi représente l’humanité, le grand nombre d’individus, l’organisation sociale et le travail. Elle représente aussi la soumission au pouvoir et la nonvaleur devant l’intérêt collectif. La coccinelle, elle, est plus indépendante mais joue aussi un grand rôle dans l’écosystème : bien qu’elle nous soit inoffensive, c’est une terrible et efficace carnassière qui régule le nombre d’insectes nuisibles aux végétaux. Son action et sa présence est donc indispensable à nos jardins comme à la Nature. Tous les marginaux sont comparables aux coccinelles : ils ne rapportent directement rien aux fourmilières, pardon, aux systèmes sociaux humains et pourtant leur présence permet le maintien, la régénération de ces derniers, ainsi que la diffusion de nouvelles idées. La résistance à l’absurde ne provient pas de la masse asservie, mais de ceux qui s’en sont détachés !
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Le code-barre, invention moderne préméditée depuis des millénaires ! Le premier brevet de code-barre, qui était de forme circulaire, a été déposé par un certain N. J. Woodland aux Etats-Unis. Son principe a été appliqué par l’informatique dès les années 60. Nous avons vu, la page précédente, que la Bible nous prévient d’un chiffre du mal (de la bête) que l’homme serait obliger de physiquement porter sur lui pour pouvoir vivre normalement. Est-ce une blague de mauvais goût (un fait volontaire), une coïncidence ou une destinée, le code-barre (code EAN) présent sur tous les articles commerciaux du globe possède en lui un chiffre invariable : le chiffre 666. Le code-barre commercial expliqué :
Marginaux, Rastas et altermondialistes n’aiment pas « Babylone » (le pouvoir marchand) et son principe … les chrétiens non plus ! Seuls les catholiques nous traitent de sectaires lorsqu’on aborde le sujet suivant ! Pourtant Jésus avait bien chassé les marchands du temple à « coup de pompes » dans le postérieur !
Allez, pour finir, un peu de religion appliquée, ne serait-ce que pour faire « gamberger » nos amis les athées, sans chercher à les convaincre, mais seulement de leur prouver qu’on puisse être « sur la même longueur d’onde » ! Nous sommes donc complémentaires et en rien opposés !
Chiffre codés lisibles par la machine
(Indique le sens de lecture). Chiffre du pays de fabrication ou de vente
Inspiré de Microsoft Encarta DVD 2006
A bien y regarder, les deux minces traits (en rouge pour l’exemple) du chiffre 6 (ici côte à cote au milieu du code avec le faisceau de garde central) sont les mêmes que ceux des faisceaux de garde normaux et du faisceau de garde central (en jaune), les seuls à rester invariables, quelques soient le pays qui les utilisent. Chiffre codé du début, celui du milieu et celui de la fin forment donc le chiffre 666. La seule religion qui a dénoncée ce fait est l’Eglise orthodoxe grecque. Alors hasard, provocation volontaire ou prophétie ? Pour ma part, je pencherais pour la troisième version, mais vous pouvez tout à fait croire aux deux autres et je respecte ce point de vue. Le but n’est pas de faire ici du prosélytisme religieux, mais de vous expliquer un principe chrétien fondamental si vous êtes athées ou adepte d’une autre religion ! Ce qui fait peur aux chrétiens, c’est que nos gènes peuvent se traduire aussi par une codification en code-barre. Enregistré sous forme de puce informatique et placé sous a peau, ce code permettrait une signature infalsifiable en terme monétaires, identitaire et informatique. L’Homo Sapiens est donc tenté d’utiliser se procédé, ce qui ferait de lui « l’Homo Sapus » et l’esclave d’un pouvoir commercial et industriel ! Car la Bible nous prévient aussi que ceux qui refuseraient de porter la marque de la Bête (entendez par là le chiffre du mal soit 666) seraient persécutés, traqués et n’auraient pas le droit de vie et de commerce. Car dans les faits, celui qui n’aurait pas ce moyen d’identification, ou le refuserait, serait totalement exclu de la société. Il ne pourrait rien acheter, ne pourrait pas se soigner et serait évidement obligé de se cacher dans les endroits les plus reculés. Notons que cette biopuce existe déjà et a été mise au point à Grenoble. Comble des combles, elle descend en ligne directe du projet SATAN, étudié et mis au point au CNET Meylan (près de Grenoble), ou j’ai travaillé 15 ans avant de démissionner. Elle est alimentée par la bioélectricité du corps humain et n’a donc pas besoin de piles. Enfin, son coût de fabrication est minime, moindre que celui de tous les papiers et cartes plastiques d’identité nécessaires aujourd’hui. Une biopuce fonctionne donc à vie et n’a pas à être réparée ou changée. La bible nous prévient encore que la marque de la bête serait placée au niveau du poignet ou au front. Logique ! En attendant, ce livre ne possèdera jamais de code barre, quitte à le publier sur Internet et ceux qui pensent pouvoir m’en greffer un de mon vivant se font de larges illusions. Mon refus de donner mon code génétique n’est donc pas inspiré que par des arguments politiques et je l’explique ici à l’adresse des policiers qui n’ont pas compris, ou ne veulent pas comprendre, ce refus : il est tout autant politique que religieux ! On croit ou ne croit pas en Dieu, chacun est libre de sa religion, mais laissez moi le droit d’y croire. Je ne défends pas ici l’Eglise, que je critique largement, par ailleurs, dans cette œuvre, mais la liberté de religion.
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Jean-Louis Bouvarel est un ancien fonctionnaire de chez France-Télécom. Erreur de parcours avoue t-il facilement, car on lui fit bien comprendre, au bout de 15 ans de service, que les individus libertaires, imprévisibles, indépendants et surtout écrivains cannabiques, y étaient persona non grata. Poussé à la démission, il profita alors de trois années de chômage non rémunéré pour continuer apprendre à connaître le Chanvre et à travailler sur cette encyclopédie. Il affirme avoir toujours assuré son existence depuis avec des petits boulots, son jardin, son bois coupé pour l’hiver, et de ne l’avoir jamais fait en vendant du Cannabis autre que celui légal. Cependant, il avoue aussi avoir fait pousser du Chanvre en France en dépit de l’interdiction généralisée, avoir beaucoup investi en temps, argent, moyens et en énergie. Il reconnaît sans complexe avoir fumé, donné, et quelque fois, distribué graines et conseils à son entourage. La gente policière, ne se suffisant pas d’activités plus délictueuses que criminelles, et pour l’en punir, l’a semble t’il sali dans son dossier de police. Son but premier était surtout d’écrire un livre sur le chanvre, défie, à priori, assez difficile à relever pour un citadin de base et de pousser encore bien plus la prosélyte, barre en qui faisant techniques cultures et de tous les débouchés économiques C’esthaut le coté n’en de est lapasrecherche d’ailleurs,sur de les ses différentes écrits qui les énerve le de plus. possibles du Cannabis, mais en aucun cas devenir un criminel. Son but premier était surtout d’écrire un livre sur le chanvre, défie, à priori, assez difficile à relever pour un citadin de base et de pousser encore bien plus haut la barre en faisant de la recherche sur les différentes techniques de cultures et de tous les débouchés économiques possibles du Cannabis, mais en aucun cas devenir un criminel. Donc sa conduite, ses écrits et ses aveux dérangent les autorités françaises sur deux plans : sur le plan local, jusqu’au bureau du Procureur isérois qui finissait par se lasser de ne rien voir de sérieux à lui reprocher pour l’envoyer en Prison, et sur le plan national, par la DST et les RG qui se rappelèrent, du coup, qu’il s’agissait là d’un de leur vieux client. C’est le coté prosélyte, qui n’en est pas …
… d’ailleurs, de ses écrits qui les énerve le plus. Son attitude est très « activiste », son savoir eut donc nuire à l’ordre public … Résultats : plusieurs perquisitions, une réputation fausse de trafiquant, un couple brisé par les problèmes judiciaires à répétition, un « pétage de plomb » sans graves conséquences mais qui donne enfin l’occasion au procureur de tenter des poursuites… et une fuite jusqu’en Suisse pour y trouver refuge. Sans, toujours pour autant, en avoir été condamné, il affirme aussi avoir consommé du Cannabis sans nuire à personne ou en avoir été gêné (malade) pendant plus de 30 ans. C’est depuis 1996 qu’il subit le joug répressif, et dénonce ici cette répression personnellement vécue, qu’il narre précisément à titre d’exemple parmi tant d’autres.
Pour certains, l’affaire s’annoncerait mal ; mais pas pour lui car c’est en levant fièrement la tête qu’il vous affirme :
« Tout ce que j’ai vécu m’a ouvert les yeux et m’a transformé ! Je suis convaincu d’avoir à lutter contre l’Etat qui maintient cruellement et injustement cette répression du Cannabis. Je suis certain d’être dans le bon camp » ! En 1939-40, les premiers maquisards étaient traités de gangsters et ceux qui rejoignaient Londres d’insoumis. C’est ce genre de phrase qui a vexé le procureur de Grenoble. S’il n’y avait que moi, on pourrait me traiter de fou, mais il y en a des centaines de milliers plus ou moins dans mon cas, et au moins 10 millions de fumeurs pour nous soutenir dans notre lutte. En France, ce que la police me reproche semble de premier abord relever d’un caractère privé et indépendant du cadre répressif du Chanvre. J’affirme que c’est le fruit d’un long travail de « sape » des services répressifs, en dehors de tout contexte légal. Les vieilles générations sont complètement désinformées et ne rêvent que de stabilité. C’est notre combat à nous, il est moderne et ils n’y comprennent rien. Le « Front », n’existe plus en un point géographique précis, il est aujourd’hui de partout : dans la rue, dans une salle de « répète », dans un grenier … mais aussi dans des livres et dans l’existence de lois bravées au quotidien par des millions de personnes ! Je suis donc avant tout un écologiste militant pour la réhabilitation du chanvre, mais accepte aussi qu’on m’appelle un insoumis, un rebelle, un activiste cannabique, un ennemi de l’Etat car c’est en parti la vérité. Mais à ces termes peu forcements flatteurs, j’oppose le fait que l’existence même de cette œuvre prouve l’aspect plutôt pacifique de mon action. Si je suis ennemi de l’Etat, je ne suis pas celui du public, bien au contraire ! La désinformation a son vocabulaire, ne nous y laissons pas tromper. C’est une guerre de « violence à sens unique », elle est uniquement répressive et nous autres, pauvre gens de l’Herbe, ne faisons que la subir. On nous prive même du droit de participer à la vie politique. On nous interdit tout simplement de s’exprimer … Quant à l’Etat, si je suis aujourd’hui obligé de le fuir, je lui fais ici part de ma volonté de le combattre pacifiquement, sur le plan démocratique qu’on nous a depuis si longtemps refusé. Censurez donc cette œuvre, mesdames et messieurs des milieux autorisés, si vous le pouvez encore! Allez-y, nous ne sommes plus à une entorse près de la constitution … essayez de stopper et de cacher ce menhir jeté dans la mare … mais vous n’en censurez pas ce qui en débordera … » Sa passion du Cannabis, la force de ses convictions l’ont amené à frôler la perdition : couple brisé, ennuis judiciaires légers mais grosse pression policière en permanence, séparation forcé de son enfant, ….toutefois, malgré cette descente temporaire au fond du gouffre, le destin a su combler ses attentes en matière littéraire. S’exilant donc en Suisse pour trouver un peu de paix, il eut la chance de se faire embaucher chez « Oasis », la ferme de Bernard Rappaz, à un moment ou ce dernier connaissait aussi de sérieux déboires. Ceci le mis à l’abri du manquement des besoins élémentaires. Il rencontra alors une équipe de personne si motivée que, malgré une santé précaire, il sut reprendre l’énergie nécessaire à l’achèvement de cette œuvre. Cela n’aurait pas pu se faire ailleurs car Jean-Louis Bouvarel est arrivé chez un des plus grands chanvriers à THC d’Europe. Photos, films études et récits d’expériences illustrent cette encyclopédie, tout ceci réalisé à la ferme Oasis, ce grand laboratoire des événements et des pensées. Regonflé à block, plus décidé que jamais, l’auteur « revient donc à la charge » contre la prohibition française et mondiale. Comme Jack Herer, Michka, J.P. Galland, Chris Conrad et pleins d’autres, dont il a synthétisé les écrits dans cette Encyclopédie du Cannabis, il dénonce le « Complot contre le Chanvre » et les débordement anticonstitutionnels qui en dérivent. Le lecteur trouvera ici une liberté de propos rare dans le monde littéraire, liberté d’esprit doublé d’une honnêteté intellectuelle rigoureuse qui fait la force de l’œuvre. Il a appliqué à la lettre la recommandation de Jack Herer à Michka : (au sujet du Chanvre) « Ne dire que la vérité, rien que la vérité… et contre cela ils ne peuvent rien … ! » Bouvarel Jean-Louis Né le 23 Septembre 1962 A Bourgoin Jallieu (38) France