Septembreoctobre2013

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Dossier spécial Bimbache Extrem & Aveyron Adventure Race (ARES)

TESTS Lampe Raid Peak Lunettes Red bull Textiles Thuasne Lunettes Julbo Lampe Led Lenser

INTERVIEW JF Jobert : la Transmarocaine Jean-Marie Daval : Randorun Sébastien Camus Nathalie Mauclair

SANTE FORME Votre Coach : « 1ères séances déterminantes » Packs Overstim Huile de massage Zen Naturado Savon au lait d'ânesse "Augustine" Produits de compression Hyperice Entorse de la cheville NuPower L’hydratation

CANICROSS Les grands rendez-vous Portrait JP Deshayes

(ARWS)

COURSES T-RAID X 5, Roc des Alpes, Dodo Trail, Raid VTT des 3 Vallées, ARWS ECOMOTION, Marathon du Mont Blanc, MB RACE, CCC, Raid de la licorne, Raid de l’Avallonnais, Ultra tour du Beaufortain, Témoignage d'une assistante lors de l’AAR, UT4M, Echappée belle, Transpyr, Lyon Free VTT

NEWS Finale des raids 2013 / Raid Terre d'Audace, Corsica Raid 2014, Rostaing Mongolian Trophy 2014, Raid bassin minier Guide de la survie extrême, Licence FNRM



Nous remercions tous les lecteurs pour leurs emails d’encouragements. Pour nous transmettre vos témoignages, une seule adresse email : contact@endorphinmag.fr Bimestriel gratuit avec 20% de lecteurs en plus à chaque sortie du mag

Photo de couverture : Bimbache Extrem 2013 © Béatrice Glinche Chers lecteurs, A la lecture de ce 21è numéro d’EndorphinMag.fr, zoom sur l’Aveyron Adventure Race (ARES) et le Raid Bimbache Extrem (Coupe du monde ARWS)… où vous plongerez sur les 2 Lives que nous avons vécus ensemble, un suivi de course 24H/24 qui a remporté tous les suffrages, nos statistiques de fréquentation ayant explosé tous les compteurs établis depuis 3 ans !!! Retrouvez une rubrique Courses, News avec le premier communiqué sur le Raid Rostaing Mongolian Trophy et ne manquez pas le témoignage saisissant de Rudy Gouy au sujet de la sortie du guide de la survie extrême… La rubrique interview avec entre autres, Jean-François Jobert qui présente les nouveautés de la Transmarocaine 2014... une rubrique test qui passe des lunettes Redbull et Julbo, à la lampe Raid Peak et aux textiles Thuasne... une rubrique santé forme très riche dont un retour test des produits hyperice, un zoom sur l’entorse de la cheville et une page sur l‘entrainement (nouveau)… et enfin, une rubrique Canicross avec les grands rendez-vous de cette fin d’année et un portrait. Notre site www.endorphinmag.fr est un relais d’info ouvert à tous les organisateurs, n’hésitez pas à envoyer vos communiqués à contact@endorphinmag.fr (français, anglais et espagnol). Notre page Facebook vient compléter ce relais d’actu… Bravo à nos nouveaux reporters avec mention spéciale à nos « Girl reporters » Céline, Isabelle et Marion ! MERCI à tous nos rédacteurs… Endorphinmag.fr partage sa passion du raid aventure avec vous, alors faites en profiter vos amis, vos collègues… votre famille et en plus, c’est gratuit ! Merci à vous, chers lecteurs, votre fidélité est notre récompense !

Béatrice GLINCHE, Rédactrice en chef

Challenge National des Raids Multisports de Nature 2013 RAID LANDAIS - 3 et 4 octobre (40) RAID TERRE D’AUDACE 19 et 20 octobre (07) Finale

2014 Siège Social : 9 Rue Leguen de la Croix 35720 St Pierre de Plesguen Téléphone : 06-03-45-11-45 Contact : contact@endorphinmag.fr

Directeurs de publication : Nady Berthiaux, Alexandra Flotte, Jean-Philippe Deshayes, Béatrice Glinche, Patrick Lamarre, Jérémy Sorel Rédactrice en chef : Béatrice Glinche Directrice Com/Partenaires : Nady Berthiaux

RAID NATURE 46 DEFI X SPORT DROME RAID FLYING AVENT’HURE RAID DES DENTELLES RAID ORE RAID VAL D’OISE RAID TAILL’AVENTURE VOSGES RAID AVENTURE RAID CHAUDS PATATES

16 et 17 novembre 2013 (46) 23 mars 2014 (26) 5 et 6 avril 2014 (79) 12 et 13 avril 2014 (84) 4 mai 2014 (11) 17 et 18 mai 2014 (95) 14 et 15 juin (34) 21 et 22 juin (88) 5 et 6 juillet (38)

SUISSE NORMANDE LE RAID 29, 30 et 31 août 2014 (14—61) Finale

www.raidsmultisports.fr

Webmaster : Denis Barberot Consultants sportifs : Journalistes : Denis Barberot, Céline Bonnardon, Jean Philippe Deshayes, Alexandre Falq, Alexandra Flotte, Alexandre Ghibaudo, Béatrice Glinche, Dr Patrice Manopoulos, Johanna Pigrée, Isabelle Plane, Virginie Sénéjoux, Jérémy Sorel, Clément Valla, Nicolas Verdes, Marion Wojtkowski, Michel Jorge. Merci pour leur contribution ce mois-ci : Karine Padel, Philippe Bleu, Jean-François Jobert, Rudy Gouy, Jean-Marie Daval, Sébastien Camus, Nathalie Mauclair, Marie-Noëlle Legendre, Christine Petinon, Vincent Bouchut, Gérald Flotte, Marine Favaro, Laurent Christophe, Stéphane Giordanengo, J. Raoux, N. Schness.

ARWC

©photos : précisé sur les articles ARWC

Sept Oct 2013

L’édito : Point de vue et équipe de rédaction


SEPTEMBRE OCTOBRE 2013

40-41 42-45 46-49 50-53 54-55 56-57 58-62 64-67 68 69 70 71 72-73 74-76 78-79 80-82

MARATHON DU MONT BLANC ULTRA TOUR DU BEAUFORTAIN CCC DODO TRAIL 30 TÉMOIGNAGE D'UNE ASSIS32-34 TANTE LORS DE L’AAR 35-37 38-39

T-RAID X 5 ECHAPPÉE BELLE RAID DE LA LICORNE RAID DE L’AVALLONNAIS TRANSPYR RAID ECOMOTION PRO(ARWS) MB RACE ROC DES ALPES RAID VTT DES 3 VALLÉES LYON FREE VTT UT4M

SÉBASTIEN CAMUS JEAN-MARIE DAVAL : RANDORUN JF JOBERT : LA TRANSMAROCAINE NATHALIE MAUCLAIR

101 LES GRANDS RENDEZ-VOUS 102 PORTRAIT JP DESHAYES

92 93 94 95 96 97 98 99

Septembre Octobre 2013

ENTORSE DE LA CHEVILLE PRODUITS HYPERICE PACKS OVERSTIM VOTRE COACH : PREMIÈRES SÉANCES DÉ HUILE DE MASSAGE ZEN NATURADO SAVON AU LAIT D'ÂNESSE "AUGUSTINE" L'HYDRATATION OXSITIS NUPOWER

SOMMAIRE


SEPTEMBRE OCTOBRE 2013

19-29 BIMBACHE EXTREM (ARWS)

13-18 AVEYRON ADVENTURE RACE (ARES)

85 86 87 88 90-91

LUNETTES JULBO LAMPE RAID PEAK LUNETTES RED BULL LAMPE LED LENSER TEXTILES THUASNE

FINALE DES RAIDS 2013/ RAID TERRE D'AUDACE (LIVE WEB TV) RAID BASSIN MINIER, CORSICA RAID ROSTAING MONGOLIAN TROPHY 2014, LICENCE RÉVOLUTIONNAIRE FNRM LIVRE : GUIDE DE LA SURVIE EXTRÊME 6-12

ÉTERMINANTES

"

SOMMAIRE

Septembre Octobre 2013


RAID BASSIN MINIER "Le Raid Bassin Minier met en scène à travers un parcours sportif exigeant, le patrimoine minier du Nord Pas de Calais, reconnu par l'UNESCO comme Patrimoine Mondial au titre des "Paysages Culturels Evolutifs et Vivants, le 30 juin 2012. Par équipe de 3, les concurrents peuvent participer à 3 formules (Elite et Sport sur deux jours, Découverte sur une journée) selon un principe classique alternant liaisons et épreuves sur site. Au programme, l'ensemble des disciplines du Raid Nature est proposé : trail, vtt, canoë, cordes, le tout en orientation sur l'ensemble du week-end et grâce à des supports variés : cartes iof, ign, photo aérienne, road boak... Le RBM est ainsi un cocktail équilibré entre performances physiques, orientation et stratégie de course. Limitées à 100 équipes, les inscriptions restent ouvertes et il y a encore de la place sur toutes les formules. Tous les renseignements sur www.raidbassinminier.com".

LA LICENCE RAID. RÉVOLUTIONNAIRE ! Comment ça marche ? Le Certificat Médical (CM) type est validé par le Ministère, il sert donc de référence, il est opposable à chaque organisateur, adhérent ou non à la fédération. Ce qui change, c'est qu'en créant une licence, le pratiquant adresse son CM à la fédé, qui vérifie la signature du médecin et la date d'émission, édite la licence et celle-ci est valable pour tous les raids en compétition jusqu'à la date mentionnée sur la licence, soit 1 an. Nous vous invitons à faire cocher par le médecin toutes les activités mentionnées sur le CM. Pour répondre aux attentes de différents publics, nous proposons plusieurs formules : Formule n° 1 " le raideur (ou raideuse) solitaire" Le tarif est de 25 € avec l'Individuelle Accident (IA) non obligatoire, elle couvre les activités de raids en compétition et à l'entraînement, en France et à l'étranger, sans l'assurance, la licence revient à 5 €. Formule n° 2 "les clubs et teams" On applique les mêmes tranches qu'en 2013 selon le nombre d'adhérents, la licence de chaque adhérent est incluse dans la cotisation mais hors IA. <= à 50 : 50 € <= à 150 : 100 € < =250 : 150 € > 250 : 200 € Vous envoyez la liste de vos adhérents en une fois avec un certificat médical type complété par membre et le règlement à l'ordre de la FRMN. Vous recevrez vos licences raids groupées dans un même envoi. Formule n° 3 "les organisateurs de raids" On applique les mêmes tranches qu'en 2013 selon le nombre de participants : <= à 50 : 50 € <= à 150 : 100 € < =250 : 150 € > 250 : 200 € et la nouveauté sans supplément, la licence raids, 2 cas de figures : vous êtes organisateur et club, vous bénéficiez du service pour vos adhérents en tant que club, la licence de chaque adhérent est incluse dans la cotisation mais hors IA (votre cotisation organisateur comprend l'adhésion club). vous êtes organisateur, vous pouvez proposer le service à vos participants. Pour la formule 2 et 3 soit vous avez besoin d'une RC et vous accédez à l'IA à 2,20 €/ adhérent, sinon vous pouvez prendre l'IA à 20€. Tous les documents sont téléchargeables sur le site de la FRMN www.raidsmultisports.fr

www.endorphinmag.fr 19/20 octobre En partenariat avec :

ou disponibles sur demande par mail contact@raidsmultisports.fr

Sept Oct 2013

NEWS


2E ÉDITION DU RAID ROSTAING MONGOLIAN TROPHY, du 29 juin au 4 juillet 2014. L’aventu r e au cœu r d es st e ppes mongoles… Porté par le succès de la première édition en 2012, Jacques Rostaing relance en 2014, un raid multisports original et unique en Mongolie : 5 jours dans le parc national Terelj, par équipe de 3, avec un cheval et un vélo ! Découvrir les steppes mongoles, la population, la culture mongole… tel est le challenge des organisateurs. Et pour être au plus proche de la culture locale, l’équipe s’appuie sur les acteurs touristiques régionaux, familiers des « séjours aventure » dans cet environnement. Comme lors de la première édition, le raid est soutenu par le Ministère du Tourisme et le Ministère du Sport mongol. Nouveautés 2014 : 2 classements de course et un budget avec plusieurs formules… Côté format de course, on s’oriente vers un 20km individuel par jour en cheval, vélo ou course à pied. « Avec la même distance en équipe, cela restera très ouvert pour les touristes sportifs occasionnels. Ce qui sera sympa pour eux, c’est de côtoyer des mongoles » ajoute Jacques Rostaing. Côté budget, le coût du raid a été étudié pour permettre l’accès à la population locale… L’organisation propose différentes formules : simples, sans logistique… jusqu’au forfait incluant les repas, l’hébergement sous yourtes… Ambassadeur de charme : Christian Karembeu Enthousiasmé par son expérience 2012, Christian Karembeu (champion du Monde de football et ambassadeur de la marque Rostaing) sera sur la ligne de départ : « J’ai été subjugué par la beauté des paysages, la gentillesse de la population… et si mon calendrier avec la Coupe du Monde de football au Brésil, le permet, j’espère bien retrouver cette ambiance unique au raid aventure à l’étranger… car ce raid est un support pour une réelle découverte de la Mongolie ! » er

Inscriptions : dès le 1 octobre Inscription individuelle ou en équipe à partir du 1er Octobre 2013. Possibilité d’inscription en ligne, à Rostaing Mongolia ou chez les différents partenaires ou agences de voyages (voir infos sur site web à partir du 1/10 ) http://trophy.rostaingmongolia.com/?cat=17&lang=fr Coût : 350 euros par concurrent pour les frais de course de Rostaing Mongolia uniquement (hors nourriture, boissons, chevaux, vélos, logement...), chaque coureur pouvant avoir sa propre organisation (tente, etc.) ou s’appuyer sur celle des agences partenaires qui fourniront une prestation à la demande soit minimum, soit luxueuse… selon les coureurs.

2012

Course de 5 jours du 30 juin au 4 juillet : Inscription individuelle : 20km par jour à pied, à cheval ou à vélo pour les inscrits en individuel. Le coureur choisit sa spécialité et ne peut pas changer pendant toute la course : soit cheval, soit vélo, soit à pied.

Inscription par équipe de 3 : 20km par jour à pied, à cheval et à vélo. Les équipiers peuvent changer de spécialité durant la course. Changement possible deux fois sur le parcours, à 7 et 14km, chaque jour.

♦ Dimanche 29 Juin : Arrivée sur place dans le campement de départ (situé à une cinquantaine de kilomètres d’Oulan Bator). Enregistrement et remise individuelle du règlement. Vérification des moyens des concurrents (cheval, vélo, nourriture, boisson, etc…) qui auront préalablement été réservés sur les sites en ligne (voir partenaires à l’ouverture des inscriptions) ou apportés par les candidats qui peuvent avoir leur propre logistique (nourriture, logement, vélo ou cheval….). Certains partenaires ou sponsors proposeront aussi des boissons sur place ou des compléments alimentaires mais les concurrents devront impérativement s’inscrire au préalable auprès des partenaires en cas de fourniture de logement, de repas, de vélo ou de cheval. Remise des accessoires et cadeaux des sponsors compris dans l’inscription de 350 euros à Rostaing Mongolia : un dossard, un sac à dos, une paire de gants, un tee-shit, une polaire….. pour chaque concurrent.

♦ Lundi 30 juin matin : préparation à la course. Remise du tracé du parcours. 12h : départ de la course. Lundi soir : remise des classements de l’épreuve. Débriefing de la course.

♦ Mardi 1er juillet, mercredi 2 juillet, jeudi 3 Juillet : Raid. ♦ Vendredi 4 juillet : Départ de la course à 10h. A partir de 19h, à Oulan Bator : soirée de clôture du trophée. Remise des prix. Défilé de mode, chanteurs, etc… Une entrée gratuite est remise à chaque participant (Prix inclus dans le forfait d’inscription). Cocktail et boissons gratuites.

Sept Oct 2013

NEWS


LE GUIDE DE LA SURVIE EXTREME BEAR GRYLLS par Béatrice Glinche… avec le témoignage de Rudy Gouy (Team Raid Quechua) !

J’ai pris un risque ! J’ai lu… Commencer la lecture d’un guide de la survie peut vous emmener un peu n’importe où… car il y a matière à repousser ses limites… à développer sa sensibilité… Il nous apprend à observer, permet d’anticiper la météo… et d’affronter un milieu qui peut paraitre hostile pour certains d’entre nous… mais qui s’humanise au fil de la lecture. Bref, un lot de connaissances, d’astuces et de logique pour vivre dans la nature… Ce livre s’adresse aux amateurs comme aux confirmés, tout conseil étant bon à prendre quand ils viennent de Bear Grylls, ex-soldat des forces spéciales britanniques ! Ce livre est le fruit de ses nombreuses expériences… il peut aussi se lire comme un roman tant il foisonne d’anecdotes vécues et de références à l’histoire, à la littérature classique, de voyage et pas que… Compte tenu de mon environnement proche et familier, j’ai d’abord plongé dans le chapitre 6 : « la mer »… on découvre vite que l’on peut repousser ses limites (…) Bon OK, je ne suis pas prête à traverser l’océan ou à échouer sur une île déserte mais emporter ce guide ne serait pas un luxe ! Apprendre à « collecter des liquides potables », à les conserver, à trouver de la nourriture… là encore, on apprend plein de choses et ne zappez pas la dernière page de chaque chapitre « Sur le Grylls : les 5 principes essentiels de survie ».

« Je me souviens du Raid Gauloise au Vietnam où l'on n’était pas loin de l'expédition ...» De nombreuses notions d’orientation sont distillées dans chacun des 6 chapitres… en somme, un livre de chevet à conseiller à de nombreux raideurs (1) ! Même Rudy Gouy, capitaine du team Quechua au palmarès long comme un roman, un des meilleurs orienteurs en raid du monde, instructeur montagne militaire, a commencé la lecture de ce guide avec un certain intérêt ! Enrichir ses connaissances avec ce « guide de la survie extrême » serait-il un atout supplémentaire pour faire la différence lors d’un prochain raid aventure ?

Le manuel complet des techniques de survie en milieu hostile par l'aventurier le plus populaire du moment. Découvrez les fondamentaux qui vous permettront aussi bien de traverser un fleuve infesté de piranhas, de construire un abri dans le grand froid, de trouver de l'eau en plein désert que de vous défendre contre un grizzly ou de vivre en pleine mer. Vous saurez braver tous les dangers... et apprendrez bien plus encore sur la nature sauvage. L’auteur : Bear Grylls a non seulement été soldat des forces spéciales britanniques, mais il a aussi grimpé le Mont Everest à 23 ans. Son émission de téléréalitéSeul face à la nature (Man vs. Wild) est un succès aux États-Unis, en France, au Canada, en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Inde. Elle est diffusée sur W9. Format : 148 x 196 mm Relié cartonné 304 pages – 17 €

Sept Oct 2013

Rudy : « J'aime lire… j'adore ça ! Cela permet d'enrichir ses connaissances ou alors tout simplement de rêver… concernant ce livre, ça m'intéresse doublement : à titre professionnel pour l'instruction que je dispense à mes stagiaires en montagne mais aussi à titre personnel dans mes nombreuses aventures. En raid, cela va trop vite et même si on est en semi-autonomie, on n’est jamais en survie… quoique… quoique ! Je me souviens du Raid Gauloise au Vietnam où l'on n’était pas loin de l'expédition...et surtout du 1er Raid in France dans les Pyrénées avec mon équipe Quechu (Laurent Fabre, Florence Marguet et Bill alias Yves Bilodeau) où on a fait de la survie durant une bonne nuit au mois de septembre 2007 ! Cela faisait bien 2 jours que l'on était partis de Lourdes et après plusieurs sections de roller, montagne, vtt, canyoning, haute montagne, kayak, spéléologie, nous voici repartis dans un trek montagne avec un temps qui se durcissait fortement… pour ne pas dire qu'il devenait franchement mauvais ! Nous arrivions sur un plateau de micro-reliefs à près de 1800m d'altitude dans une tempête de pluie à la limite de la neige, de vent, de brouillard... et la nuit qui s'épaississait tout doucement...Nous recherchions une balise sur ce plateau bien "paumatoir" (jargon de l'orienteur : où c'est facile de se perdre et où l’on peut perdre beaucoup de temps, en clair !)… impossible de se caler sur quoique ce soit, la visibilité étant réduite à 1 ou 2 mètres max ! Une fois que l'on perd le fil sur la carte et que la relation carte/terrain ne peut plus se faire, il est facile de tourner en rond pendant des heures et des heures !!! Surtout sur une carte au 1/50000ème où les éléments restent imprécis ! J'ai bien essayé de me caler sur une lisière mais le temps, la fatigue, la mauvaise visibilité me rattrapait tout le temps… je ne pouvais faire le point précisément d'où j'étais et où se trouvait cette satanée balise… à ce stade 2 solutions… ou plutôt 3 :


• la 1ère, qui n'en est pas réellement une : se rapprocher au maximum de la balise et rechercher en faisant des cercles de plus en plus grands : c'est bien sûr une très mauvaise solution qui n'a que très peu de chance d'aboutir positivement et nous n'avions pas de temps à perdre… il fallait se réchauffer car la pluie et le vent ne font pas bons effets sur la température corporelle… En clair, on commençait à se cailler fortement !

• Prendre une direction précise à la boussole et se recaler sur un élément facile du terrain : route, chemin, ruisseau, etc et repartir de cet élément précis… mais trop de distance pour atteindre ces éléments et donc trop loin pour trouver la balise précisément… et enfin, on commençait à se geler ! • 3ème et dernière option… celle que l'on a choisie : on s'est enterré ! Nous avons monté notre tente le plus rapidement possible dans une doline (un trou naturel) pour se protéger du vent… certes la pluie risquait de remplir un peu ce trou mais le terrain était calcaire et on s'est mis légèrement dans la pente pour se protéger au maximum de cette éventualité… On s'est changé avec des affaires sèches que nous avions dans nos sacs étanches et on s'est tenu chaud dans des duvets très light pour la situation toute la nuit même si on grelottait sévèrement… Nous avons bien essayé d'allumer une bougie avec nos allumettes étanches… elles n'ont jamais fonctionné… Elles ont même failli nous asphyxier ! Elles faisaient tellement de fumée que l'on ne se voyait plus dans la tente… incroyable...obligé d'ouvrir la tente pour respirer… c'était un comble… Ensuite, nous avons passé la nuit à nous dire : "si on reste dans la tente, on va mourir de froid !" Une fois dehors, "si on reste dehors sous la pluie et le vent dans le brouillard et dans la nuit, là, c'est sûr, on va vraiment mourir !"… et on rentrait dans la tente à nouveau… une nuit à trembler les pieds dans l'eau, trempés à essayer de se serrer comme des sardines pour se tenir chaud...

Enfin, le jour s'est levé… pas le brouillard… ni le vent et la pluie ! Encore de l'attente… ça se calmait un tout petit peu mais il fallait encore trouver cette balise !!! D'un seul coup, une trouée dans le brouillard : un col… je regarde la carte et fais enfin la liaison carte/terrain ! La balise était à 300-400m de là !!! On la trouve mais nos pieds qui ont trempé toute la nuit nous brûlent… des crevasses se sont formées ! Nous décidons d'abandonner et de rejoindre la route la plus proche pour nous faire récupérer par notre assistance. Lolo, mon coéquipier avait tellement mal aux pieds qu'il avait projeté de prendre un cheval dans un alpage où nous faisions le point et où se trouvait une source. Nous étions sur le point de partir pour cet abandon décevant quand j'aperçois sur la carte un carré noir qui symbolise une maison… je me dis que je n'ai rien à perdre et je demande à mes camarades d'infortune de patienter… je vais voir : un refuge de chasseur ! Encore chaud… j'ai couru à leur rencontre comme si je venais de partir… Nous avons dormi 3 heures, fait sécher tous nos vêtements et sommes repartis comme si de rien était sur le raid… et bien nous l'avons gagné ce raid car toutes les équipes en avait perdu du temps cette nuit là !!!

PS : Une grosse pensée à mes compagnons d'infortune : Bill, Flo et surtout notre Lolo parti trop tôt… et un grand merci à Michel Denaix qui nous a fait changer de tente durant les vérifications techniques car je ne sais pas si on aurait tenu avec l'autre qui était bien trop petite pour nous 4 ! Merci Mitch… Epilogue : et si on devait partir avec Bear ou Rudy, on devrait pouvoir affronter les déserts, les montagnes et les océans ! (1)

Cette année, la finale des raids aventure (ARWC) est au Costa Rica fin novembre, début décembre… un signe ? ENDORPHIN

Bilan de cette anecdote : • Ne jamais rien lâcher ! surtout mentalement… toujours y croire ! • Avoir quelques notions d'orientation et de survie qui peuvent toujours servir et se montrer utiles à un moment ou à un autre de notre vie de baroudeur... • L’expérience des autres peut toujours apporter une pierre à l'édifice de votre expérience que vous construisez tous les jours... • Alors, ce bouquin, c'est toujours bien de savoir ce qu'il y a dedans et encore mieux de maîtriser quelques techniques dont l'auteur parle ! » À bon entendeur, lecteur et raideur, salut… Rudy.

NEWS


Sept Oct 2013


NEWS




par Céline Bonnardon Juillet 2013

Section 3 Jour 1 les Chauds Patates

’est sous un soleil de plomb que s’annonçait cette course et c’est sous la chaleur qu’elle s’est déroulée ! Après un briefing franco/espagnol, le prologue s’est déroulé sous un soleil de plomb. Une boucle de 8km et 400m de D+, roulante en montée mais assez technique en descente. Un prologue qui définira l’ordre de départ du lendemain ; couru par 2, en deux boucles de 8km. La majorité des équipes vont courir tranquillement ce prologue, ce n’est pas le moment de s’emballer. Lafuma finira premier, suivi des Chauds Patates (avec sa féminine Salomé qui a priori avait décidé d’envoyer) et de Quechua. 8h, jeudi 24 juillet. Départ officiel de l’AAR. Un départ en vtt… il fait déjà très chaud. Et ça va vite ! Dès les premières balises, on se fait surprendre par les premiers qu’on n’arrivera pas à voir à la balise 3 ! Lafuma marque son territoire et passe en premier partout. Au CP1 de la Couvertoirade, une CO hyper technique attend nos raideurs. Petite cité médiévale, la Couvertoirade est entourée de champs séparés par des petits murets en pierres et il n’y a que très peu d’ombre. Toujours sous un soleil de plomb, seules les équipes de tête (Lafuma Rose, Quechua, team Raidlight) prendront toutes les balises. Ça commence… le classement est chamboulé. Les premiers mettront 2h20 pour finir au lieu d’1h40 estimées. Une rapide transition et c’est parti pour vtt avec passage dans une ancienne cave de Roquefort et l’épisode de la fontaine sur Cornus jusqu’au CP2. Yves Bilodeau de Quechua tord sa patte de dérailleur avant l'arrivée à Cornus et après un rapide tour du village sans succès pour trouver une pièce de rechange, Rudy et lui s’acharnent à détordre le dérailleur alors qu’Elodie entame une petite sieste et Franck, pas au mieux de sa forme, récupère dans la fontaine.

Sept Oct 2013

Finalement, Yves repartira sur le vélo. Au CP3, il dit que c’est déjà une victoire d’être arrivés jusque-là ! Arrivés avant au CP3, les Raidlight accusent le coup, Benjamin n’est pas bien. Il pose une galette devant le camion d’assistance. Ils me disent avoir vu Lafuma en bas dans la rivière allongés pas très bien… la chaleur à raison de tout le monde. Benjamin reprend un peu de forces et ils repartiront. Lafuma, arrivée quelques minutes après, tente de se rafraichir… Baptiste est allongé depuis l’arrivée au CP et ne mange pas… il est mal… L’enchainement jusqu’au CP3 sur le trail va marquer les organismes. Une chaleur harassante, un trail long et des balises pas données. Le jeu des shunts commence vraiment… les balises sont exigeantes. J’attendrais plus de 2h à la balise 25 pour voir la première équipe ! 6h de trail plus tard… ils arrivent décomposés au kayak… et là c’est l’hécatombe… Lafuma Rose abandonne, Raidlight aussi, Issy Aventure 1 et Lafuma suivront… avec deux départs à l’hôpital pour déshydratation sévère pour Benjamin de Raidlight et Alois de Lafuma. L’équipe tchèque et Absolu Raid Rodez connaitront le même sort un peu après. A peine 1 jour de course et déjà 6 abandons, dont 2 équipes favorites… la canicule est passée par là… Le mot d’ordre sera la gestion de l’eau nous confiait Adrien avant la course… ce conseil prend toute sa dimension à ce point de la course. La nuit commence et c’est le kayak pour la plupart des équipes. Un kayak techniquement simple et peu engagé, mais en pleine nuit, la monotonie est un ennemi. Au CP4, arrivée du kayak, les équipes sont fatiguées par la nuit et la sortie sur un ponton instable est un peu sport ! Quechua est alors la seule équipe survivante du trio de tête. Ils prennent un peu de temps pour se changer et se restaurer à l’assistance. Leur assistant leur refait un point sur le vtt à venir et sur les barrières horaires à respecter. Ils prennent conscience que la barrière horaire de 17h au CP5 ne va pas être simple à respecter…

Les X-Bionics et Chauds Patates arrivent un peu plus tard et tous ont le même réflexe… il ne va pas falloir chaumer sur le vtt… 100km les attendent. Toutes les équipes sont alors dans la même dynamique… atteindre la porte horaire. En poste à la balise 38, lieu de la CO placée à miparcours du vtt, nous pouvons sentir la tension monter d’un cran à chaque heure passée… La stratégie de course devient déterminante… quelle balise prendre ou laisser, faire ou non la CO… Cette barrière horaire de 17h semble tellement impossible à tenir que seulement une équipe (8) choisira de faire la CO, car ayant shunté beaucoup de balises depuis le début, ils arrivent en premier à la balise 38. Dans les heures suivantes, 80% des équipes arrivent en ne se posant même pas la question de faire la CO, la pression de l’heure est la plus forte. Ce sera le cas de Quechua, qui tente le tout pour le tout… une coupe hors carte… Rudy mise sur la route pour passer directement de la balise 42 à la 50 et ainsi arriver avant 17h pour ne pas prendre de pénalités (10h). Les Chauds Patates arrivent tard à la balise 38 et vont s’apercevoir qu’ils ont mal compris la règle de la barrière horaire… ils pensaient pouvoir avoir jusqu’à 17h… mais à la balise 38 (CO intermédiaire). Après 3 crevaisons et avec une pompe HS, ce n’est pas la meilleure des surprises. Ils choisiront d’aller au plus vite et de laisser pas mal de balises en route… mais n’auront pas la stratégie risquée de Quechua. Plus on avance dans le temps, plus la question devient stratégique. Toutes les équipes arrivent en mettant en avant l’impossibilité de tenir la barrière horaire et le stress monte. La direction de course annonce alors une nouvelle règle qui s’ajoute à la barrière horaire de 17h. Les équipes doivent repartir avant 21h du CP5 sinon ils seront automatiquement rapatriés en voiture au CP suivant et se verront pénalisés du montant des balises shuntées + 10h.


Autre règle supplémentaire, les équipes souhaitant se faire rapatrier par leur assistant au CP5 directement le peuvent… cela leur coutera 10 heures de pénalités en plus des balises non validées. Les équipes les plus en retard sur le timing prendront l’option du rapatriement, ne voulant pas prendre le risque d’arriver tard au CP5 et de ne pas avoir le temps de récupérer. C’est ce qui arrivera aux Chauds Patates… arrivés à 20h35 au CP5, ils ne profiteront pas de la douche, de la piscine et du repas préparé par leur assistance… et l’enchainement en vtt après 100km de vtt… ça fait beaucoup de vtt… Un CP5 aux petits oignons en effet… piscine municipale et douches chaudes… exceptionnel ! L’arrivée au CP6 marque la deuxième nuit, avec un repos bien mérité. Quasiment tous dormiront un peu à l’assistance avant de repartir en trek/ trail de nuit. On assiste encore à quelques abandons… Le CP7 est magnifique… perché sur le haut d’une colline avec une petite chapelle, les équipes commenceront à arriver dès 4h du matin jusqu’au lendemain midi. A cette étape, ils ne verront pas leur assistant et ne feront que récupérer leur vtt. Les équipes arrivent fatiguées. La deuxième nuit est passée par là. Beaucoup laisseront 5/6 balises en chemin, dont les équipes de tête. Personne ne connait le classement et personne n’est capable de le connaitre à ce point de la course… On annonce des orages, localement violents en fin de journée… Les équipes en tiennent comptent pour leur décisions futures… ils s’attendent tous à une annulation du prochain canoë… la course à la balise peut redémarrer. Le CP8 sera le lieu de bilan… 13 abandons… Le prochain trek est exigeant. Long et avec une barrière horaire en balise 93 pour avoir le droit à la tyrolienne… tous ont abandonné l’idée de faire le canyoning… tous sauf notre équipe 8, toujours en avance sur le temps et qui a décidé de profiter. L’annonce des orages s’intensifie… on parle de possible alerte orange sur le département… Plus de 3h après leur passage en CP8, Quechua n’est toujours pas en vue à la tyrolienne… La protection civile, présente à la balise 91, nous annoncera enfin Quechua 4h après le CP8. Elodie, leur féminine a extrêmement mal aux pieds, ils sont ralentis. Ce sera la deuxième équipe au passage de la tyrolienne et seront suivis par 3 autres équipes. Les autres continueront leur chemin, en shuntant directement de la 93 à la 97 pour la plupart. Puis, le temps se gâte… une équipe est repartie en vtt après le CP9 et 3, 4 autres arrivent avant que l’orage ne commence à éclater… alors que je monte au CP9, je croise 3 équipes sur la route, dont Quechua, qui 20 minutes avant l’arrivée au CP9, ne voyait pas spécialement de danger d’orages imminents et qui une fois arrivés ont clairement dit qu’ils ne partiraient pas en vtt dans ces conditions dantesques… un éclair tombé non loin d’eux sur le chemin les ayant convaincus du danger.

Fin du prologue, on se rafraîchit comme on peut.

Quechua en mode dodo éclair à la tour de Peyrebrune

La suite de l’Aveyron Adventure Race sera l’organisation du rapatriement… chaque assistant étant invité à contacter son équipe et à aller les récupérer au plus vite… Pas si simple en pleine nuit, sous l’orage, quand les portables ne passent pas partout et que les voitures étaient prévues pour ne récupérer que quelques affaires et non 4 vtt et 4 coureurs ! L’organisation trouvera des voitures de bénévoles pour rapatrier certaines équipes. Je rapatrie ainsi X-Bionic vers Laguiole, arrivés par eux même au CP9 car leur portable n’avait plus de batterie ! Petite anecdote de Agde Aventure, alors que leur coéquipière n’allait pas bien, suite à une allergie et déshydratation, ils ont appelé les secours. Les secours ont récupéré leur coéquipière et les 3 autres membres ont continué sous l’orage qui commençait.

AVEYRON ADVENTURE RACE


Le camion de la protection civile en route est tombé en panne sous l’orage et à l’annonce de l’arrêt de la course les 3 coéquipiers restés sur le terrain ont attendu, sous une croix de fer enveloppés dans leur couverture de survie leur assistant qui lui les attendait juste en dessous… comme quoi… le sort s’acharnait… Et palme d’or du partage avec les populations locales : Chauds Patates… ils se sont fait prêter une pompe, payer du coca et de l’eau fraiche et ont même fini autour d’une tarte tatin pour attendre leur assistant ! Finalement, vers 3 heures du matin, tout le monde était à l’abri… mais personne ne connaissait le classement de course… On n’aura le fin mot de l’histoire qu’autour de l’aligot tant attendu à Laguiole. BILAN : Un raid trop long et sous la canicule ! Les organisateurs reconnaissent avoir voulu montrer la beauté de cette région et peut être trop, car les balises étaient placées à chaque fois à des points remarquables. Problématique : le parcours total (avec toutes les balises) étant trop long pour tenir dans les portes horaires, les équipes ont été contraintes de shunter beaucoup de balises et parfois même des sections entières… Conséquences : Un raid avec beaucoup de route (dû au shunt) et énormément de vtt. Météo : la canicule est sans aucun doute un des facteurs critiques de cette édition. Sans elle et même si le raid aurait été tout aussi long, nous aurions assisté à beaucoup moins d’abandons. ENDORPHIN

Crédit photos : Marion Wojtkowski

http://www.aveyronadventurerace.com

Sept Oct 2013

Tyrolienne du saut du chien


par Alex Falq Juillet 2013

En allant vers Entraygues sur Truyère, la team Quechua passe par une balise insolite

'était il y a cinq ans. Je venais de faire le pari de faire un raid avec un collègue. A l'époque, je n'imaginais pas aller plus loin que cette expérience que je trouvais rigolote mais saugrenue. Surtout que je n'avais pas mis une paire de baskets depuis le lycée (une quinzaine d'année, en clair !!). Ce raid, je l'ai fait et terminé en supportant 5 heures de crampes (pour 6 heures de course !). Deux semaines après, j'achetais mon premier vélo. Le virus était pris. De fils en aiguilles, les épreuves se sont enchaînées. D'abord un jour, puis deux, puis non stop sur 2 jours et enfin cet Aveyron Adventure Race. Mes 3 équipiers étant des baroudeurs, j'ai mis les bouchées doubles pour me préparer. Depuis octobre 2012, je me suis organisé pour progressivement arriver en forme pour ces 70 heures de course. J'ai réussi à passer cette première étape sans trop de bobos mais avec plein d'inquiétudes et de questions que je n'ai réussi à lever que samedi soir 27 juillet lorsque la course a été stoppée à cause l'alerte orange. Après avoir réglé quelques points matériels (camion fourni par POINT S, vélo remis en état par ALTISPORTS43 et soutien financier de SOBECA) et avoir trouvé nos 2 assistants de chocs (un énorme merci à Jeff et Cyril mais aussi à la Leconte's family et Isa Plane), c'est enfin l'heure du départ. Un petit arrêt à Aumont-Aubrac pour récupérer nos assistants et c'est parti pour Nant, capitale européenne du raid aventure. Je pensais retrouver mes 3 coéquipiers mais ils ne sont pas encore là. Le temps tourne. Même si je sais qu'ils vont arriver, le stress monte d'un cran. A peine arrivés, il est temps de récupérer nos dossards et de charger le camion. C'est le bazar. Y'en a partout. Et puis, c'est l'heure du briefing. Du coup, on laisse Cyril seul pour filer écouter les dernières consignes. Quand on revient, le camion est rangé... mais je ne sais plus où sont mes affaires. Je suis perdu.

18h00, on file au prologue (un trail en relais de 7,8km et 445m D+). Gilles et Valérie sont les 2 premiers relayeurs. Après un peu moins d'une heure de course, ils nous passent le relais autour de la vingtième place. Pour Fabrice, ce sera une promenade. Pour moi, une vraie course. On temporise dans la montée et on accélère dans la descente pour finir à la 18ème place. Nous partirons jeudi à 8h09 derrière tous les cadors. Le soleil et la chaleur, arbitres de la course Après une nuit confortable dans le camion de Fabrice, nous partons de Nant jeudi matin sur une première section vtt assez roulante. La chaleur est déjà bien présente. On roule vite (peut-être un peu trop même) et nous avançons avec les meilleures équipes. A la Couvertoirade, nous décidons de passer 45 minutes (et pas une de plus) sur la CO. Nous prenons 5 ou 6 balises (en fait, je ne sais plus combien !!) et filons de nouveau en vtt vers la région de Roquefort. Le soleil cogne très fort dans le Larzac. Les paysages sont splendides. Pas un chat. Pas une goutte d'eau non plus. Sur la section trail qui suit, qui nous mènera jusqu'à Millau, nous décidons de shunter quelques balises. Quand la nuit arrive, nous nous regroupons avec les Raidlink's. La nuit à plusieurs, c'est plus rassurant … Dans le noir, nous apercevons les Quechua monter droit dans le pentu pour aller chercher une balise. C'est surréaliste ces 4 loupiotes qui montent « toutes seules » dans le noir. Ensuite, c'est l'arrivée au départ du canoë en passant sous le viaduc de Millau à 2 heures du matin. Heure à laquelle, l'éclairage public de l'ouvrage... s'éteint ! Sur le canoë, les ragondins nous montrent qu'ils n'aiment pas être réveillés la nuit. Au moins, on ne risque pas de s'endormir...

L'épreuve qui nous a mis dans les choux Arrivés à la base nautique de Saint Rome de Tarn, on se repose un peu. Je n'arrive pas à me réchauffer mais on repart quand même sur le long vtt (100km). Jeff nous dit qu'il a tracé le parcours de manière à nous raccourcir nettement la section. Mais dès la deuxième balise le chemin n'est plus vraiment un chemin. Du coup, gros détour par la route. Les Quechuas qui avaient pris toutes les balises jusque-là nous dépassent une seconde fois en nous disant qu'ils vont commencer à regarder le chrono pour passer les barrières horaires. On aurait dû les écouter… Physiquement, ça commence à être dur pour tout le monde. Pendant un long moment, on pense tenir la porte horaire de 17h00. La journée est longue et le moral des troupes tombe d'un seul coup quand Gilles se rend compte qu'on ne l'aura pas. Avec le moral en berne et les fesses qui piquent, nous n'avançons plus. On essaye de relancer un peu en forçant le rythme mais c'est dur. On décide finalement de rentrer par la route et on arrive 2 heures après la régul' (10 heures de pénalités). Belcastel, plus beau village de France... Un bon petit plat plus tard et le tapis de sol de Jeff brûlé à côté du réchaud, on arrive à raccrocher le wagon des CAP03 qui repartent pour le vtt suivant. Heureusement, car à ce moment là, je ne donnais pas cher de notre peau. On passe par Belcastel. Un magnifique village qui nous a tous marqués puis on arrive à Mayran pour repartir, après une sieste de 30', sur le trail'O. La première balise se passe bien puis en partant chercher la deuxième, je « perds le nord ». La panique commence à monter. Dans la nuit noire, je perds mes repères. On a beau tourner la carte dans tous les sens. Je ne retrouve plus le nord. Grâce à l'expérience de mes 3 baroudeurs, on prend le temps de se recaler et on récupère notre route.

AVEYRON ADVENTURE RACE


Le temps semble s'être arrêté. On ne croise plus personne. Chacun de nous 4 pense à la course. C'est la nuit, Gilles, Val et Fab dorment en marchant ! Les pieds raclent régulièrement le sol. Impressionnant.... C'est là qu'on croise Adrien qui nous encourage. En passant par Marcillac-Vallon on s'arrête prendre un café croissant sur une terrasse. Qu'est-ce que c'est bon ! Les 2 ou 3 clients qui nous voient arriver se demandent ce qu'on fait... On repart ensuite pour la Chapelle de Saint Jean Le Froid à Gipoulou, 300m plus haut. Là, on retrouve nos vélos pour la dernière section vélo de la journée. Les fesses me piquent tellement que je dois me résoudre à faire toute la section en danseuse ou debout sur les pédales. Heureusement, le reste va bien donc j'avance bien. Tout le monde va mieux. On est de nouveau dans la course. On dépasse des équipes grâce à Fab qui tracte et on arrive sans encombre à Entraygue-surTruyère pour partir sur la section trail/canyon/cordes. Après le cagnard, la météo tourne à l'orage... On n’a pas le temps pour le canyon donc on shunte les 2 balises optionnelles. On part sur le trail sur un faux rythme. On discute comme en randonnée. Val a retrouvé un peu de peps et prend les commandes de la troupe pour nous faire trottiner. Là, on rattrape les XTTR63-2 et on décide de faire chemin ensemble. Le temps tourne à l'orage. On sera mieux à plusieurs pour affronter les éléments… parce que dès que les premières gouttes se mettent à tomber, c’est le déluge. A ce moment là, je commence sérieusement à prendre un coup au moral. J'envisage assez mal la section vtt d'après en danseuse sur le vélo (21km et 1000m D+). Intérieurement, je me dis que si l'organisation prenait la décision d'arrêter la course, ça pourrait m'arranger un peu... Et puis, 5' après (à 21h30), Isa Plane appelle Ludo (XTTR63-2) pour lui dire que la course est stoppée à cause de l'alerte orange. Même si cela aurait pu me faire plaisir, je suis déçu de ne pas aller plus loin (61 heures de course tout de même). Et comme les aveyronnais ne font rien à moitié, les assistants n'ont pas pu venir nous récupérer à cause de routes bloquées par des amas rocheux effondrés. Du coup, on doit tous rentrer par nos propres moyens au CP suivant. Là, on retrouve Jeff qui nous accueille froidement à cause de la fatigue et du stress de cette fin de course. C'est le bazar et la galère pour rejoindre Laguiole où on passera finalement la nuit sous la tente du club. Ça y est l'Aventure est finie. On termine à la 12ème place. Juste devant les XTTR63-2 (13ème). L'équipe 1 du club, celle des puceaux, a fait une magnifique course pour terminer à une très belle 6ème place. Bravo à eux. La cohésion de l'équipe leur a permis de réussir un joli coup. Je repars de cette course avec plein d'images en tête. Quinze jours après, elles tournent toujours en boucle dans ma tête et j'ai du mal à retomber « sur terre ». Si je devais en garder une, ce serait celle Ludivine Cabirou (Agde Raid Aventure) titubant sur la dernière section trail (juste avant l'arrêt de la course). On s'est tous demandés comment elle pourrait aller jusqu'au bout. J'ai eu mal pour elle à ce moment-là. Heureusement, le lendemain, pour la remise des prix elle semblait plus à son aise.

Raid nature 46 (qui finissent 2ème)

Pour moi, ça aura été une super expérience. Au fur et à mesure, l'envie de recommencer commence à prendre le dessus. Les négociations hivernales vont être tendues... J'ai aimé : Les paysages splendides L'ambiance entre les équipes L'ambiance la nuit L'organisation au poil. J'ai moins aimé : Ne pas avoir pu faire le canyon et la tyrolienne à cause de l'orage et de la nuit Que l'option canyon ait été « réservée » pour les meilleures équipes seulement. Une petite pause au café !

Sept Oct 2013

AVEYRON ADVENTURE RACE


Au final, pourtant mal parti, ce raid a été captivant car il y a eu de nombreux rebondissements de course, les français au top et une ambiance très sympa entre tous, raideurs, bénévoles de l’orga… On aura appris le catalan et goûté aux spécialités locales, on aura pris du soleil, rencontrés de nouveaux amis et vécu encore un lot d’émotions, ciment du raid aventure, celui que l’on aime partager avec vous !

Al final, mientras haya empezado un poco mal, el raid ha sido muy emocionante, ya que la carrera ha dado muchas vueltas, los franceses han estado a su mejor nivel, el ambiente fue muy bueno entre nosotros, entre los equipos, los benévolos y la organización del evento. Hemos aprendido el catalán, hemos disfrutado de la gastronomía catalana, hemos tomado el sol, hemos conocido a nuevos amigos, y vivido momentos muy emocionantes, lo que son los valores de nuestro deporte, las cosas que nos gustan compartir con vosotros.!

In the end, even with a bad start, the raid was exciting due to many twists and turns of the race, the French were at the top and we had a nice atmosphere between us, all runners and volunteers of the organization... We learned Catalan and tasted local food specialties; we took suntan, met new friends and have experienced a lot of emotions, cement of adventure racing, the one we love to share with you!

Crédit photos : B. GLINCHE


par Béatrice Glinche Septembre 2013

Crédit photos : B.GLINCHE

u jamais vu sur un briefing capitaine annonce notre webmaster !

LUNDI 18h The Day before Briefing capitaine en urgence… juste avant, on m’explique la situation rapidement : Manel Satué, futur ex-directeur de course, n’a pas donné de nouvelles depuis le matin, il semble s’être « envolé »… puis on me demande ce qui a été calé côté média avec lui puis si EndorphinMag.fr peut aider l'orga sur les communiqués français/anglais... Sans attendre la réponse de Denis, notre webmaestro, je dis banco ! La réunion commence et je guette les visages des français... lorsque l'annonce est faite : Manel Satué introuvable depuis le matin... Antonio de la Rosa prend la parole le visage fermé, pâle, un débit moins rapide que d’habitude…

Il annonce… Changement d'orga et de course : Antonio devait venir suivre seulement la course car il a revendu la licence "Bimbache" à Manel... Comme ce dernier est toujours introuvable, Antonio, avec toute l'équipe et toute son énergie, propose de reprendre la course car la logistique est prête, etc. Puis, il y a un silence d'Antonio, une longue respiration.... moment d'émotion où tout le monde applaudit... tout le monde a envie de faire le raid... Antonio ajoute qu'il s'apprête à traverser l'océan à la rame et ce qu'il fait ce soir est plus dur... bref, on vient de vivre de l’inédit, du jamais vu dans l'histoire de l'ARWS !

MARDI Day 1… Les orages... Les retards de livraison des bike box et les flous de l’orga font que ce départ, décalé de 6h à midi, arrange tout le monde… et en plus, on dormira plus (et ça compte beaucoup !!)… Les bidons, les pagaies et les bike box sont au palais des sports... puis direction la plage pour 11h, heure à laquelle les cartes ont été distribuées... Il y a seulement les cartes de la première partie, le reste sera donné à la transition 3 (AT3, lieu de repos de 4h obligatoire). Les teams se mettent un peu n'importe où : sol, tables, chemin, plage... ils tracent rapidement les cartes au marqueur, le plus vite possible...

Sept Oct 2013

Antonio prend la parole suivi d'Emma Roca (championne du monde avec le team Buff lors du dernier Bimbache Raid en 2010) puis de l’élu chargé des sports de la ville... 12h05, départ donné sur le sable où les raideurs prennent la direction du nord par le chemin de ronde... Belles images mais bouchon pour la majorité des athlètes, obligés de se suivre en file indienne... Très vite, Adrien Séguret et son équipe Absolu Raid Rodez (02) fixent l'allure !

Une autre course commence... celle des reporters photographes ! On les rejoint quelques kilomètres plus loin au CP1, où malheureusement, une grosse averse brouille nos repères, nos notes et nos photos… vite aux abris, c'est le déluge... on laisse passer le gros des teams et direction le CP3, histoire de gagner du terrain sur eux, car ça va très vite devant, entre le team Buff (18), Absolu Raid Rodez (02), Salomon Trail Tour (10) et Griffone Platja d'ORO (01). Dans ce trek, les français du team Life Expérience (16) réalisent une belle performance avec une orientation très propre de Guillaume, puisqu'ils suivent de près les leaders de ce début de raid... L'allure est bonne aussi dans le team Safety Aquitaine et Arverne Outdoor... puis Issy Aventure arrive à la transition 1 (AT1) très motivés pour repartir rapidement… Une section de 160km au menu de ces premières 24h (et plus pour la grande majorité) qui ne laissera pas de souvenirs impérissables tant les 60 premiers kilomètres sont sur le bitume… puis vient la pluie, la 2e partie sera mémorable (pire que le RIF 2011 aux dires des raideurs, c’est dire…) : portages, détours et détours… (Il semble ne pas y avoir eu de reco mais un traçage sur Google Map soufflent certains, on a fait un trail avec un vtt ajoutent les autres…).

MERCREDI Day 2... Le brouillard... Les drapeaux seront hissés un peu partout dans la région (déjà qu'ils sont nombreux aux fenêtres et balcons)… « Le peuple ne fait qu'un, précise Roger, bénévole en charge du site web orga et du suivi de la course au bureau de Platja d'Oro... Il va y avoir une chaine humaine de plus de 300 000 personnes, elle va relier les différentes régions... C'est une fête très importante pour nous ! » La course a été durcie par les mauvaises conditions météo, le rythme est lent… J’avais prévu d’aller à la transition 3 la veille au soir, je change mes plans et décide le matin, de rejoindre Isabelle arrivée la veille au soir (Isabelle Plane, 2e reporter d’EndorphinMag), avec Raul Camino le photographe de l’orga (que l’on remercie vivement pour nous avoir gentiment emmener avec lui à des moments clés). A la transition 2 (AT2) (altitude 2000m), les raideurs doivent laisser leurs vélos pour partir sur un trek de 25km en montagne… 12h45, on apprend l’abandon des Sud-Africains de Cyanosis (sur blessure), classés 19e au ranking mondial, c’est un favori qui s’arrête… 12h50, l’équipe espagnole Buff (216) apparait dans la brume (visibilité quasi nulle et il fait 5 degrés !)… De suite, le capitaine passe un long moment au téléphone avec Antonio de la Rosa (ex nouveau de course)… Le verdict tombe à 14h09, la balise 9 n’a pas été pointée, l’orga a vérifié, elle est bien en place… Désabusé, le team préfère abandonner… peu d’intérêt de continuer et d’être « hors course »…

Une nouvelle course commence…

C’est le 2ème coup de tonnerre ! La course est relancée avec les français d’Absolu Raid Rodez et le team espagnol Griffon Platja d’Oro, repartis 5’ derrière les frenchies… et plus loin en embuscade, Salomon Trail Tour (10), 40’ après… Les équipes arrivent et repartent rapidement pour faire un peu de trek de jour… bonne nouvelle, la balise 16 n’est pas à prendre… (Ils partent d’ailleurs si rapidement qu’à cette transition, le team Arverne va inventer une nouvelle façon d’orienter en vtt… mais ça, vous le lirez plus loin) !


16h50, je file pour prendre le train à crémaillère et monter à Noria avant 19h, lieu du repos obligatoire de 4h… je croise Aquitaine Safety (04) en 4e position derrière Salomon Trail Tour (10)… AT3, joli coin ! où avant de passer une partie de ma nuit dehors, je profite d’un bon diner (ça change du sandwich à l’omelette tiède du midi (enfin du 4h car dévoré à 16h) Dehors, il y a un brouillard épais et il ne fait que 4 degrés… au loin, le lac sur lequel la nuit tombe rapidement… Ça promet ! Griffon (01) arrivent en premier, très excités… Les crêtes sont glissantes dixit Adrien Séguret (02)… une erreur d’orientation leur coûte le leadership, Griffon passe devant les français, arrivant à Noria (AT3), à 22h50… 22’ de paddle pour les catalans puis repos obligatoire de 4h… Les français arrivent à 00h17 et avalent le paddle en 15’, pressés de rentrer au chaud, manger le chouette buffet préparé par l’orga (oui, oui !!), se laver un peu, tracer les nouvelles cartes et dormir… Dans le même temps, Issy Adventure Withspirit arrive à AT2, les écarts se creusent vite… Aquitaine Safety a fait une belle orientation et remonte à la 3e place, 31’ derrière Absolu Raid Rodez, le paddle sera vite plié en 14’…

Crédit photos : B. GLINCHE

Pendant leur repas, j’en profite pour parler des messages d’encouragements arrivés en nombre sur notre page Live… je liste aussi tous les prénoms (ou pseudos) des auteurs… tous sont aux anges, étonnés, surpris (et ils n’ont rien vu…). 2h08, arrivent frigorifiés Salomon Trail Tour puis en 5e position, Arverne Outdoor qui a fait une belle remontée pointant à l’AT3 à 2h39… 14’ de paddle et au repos ! PowerBar pointe à l’AT3 à 5h37 devant Salomon Suunto arrivés à 6h30.

JEUDI Day 3 … Le soleil... AT4, départ en vtt pour 90km… et un dénivelé de 4030m D+ avant d’arriver au kayak. 14h25, sommet de Bellmunt (1246m), Griffon passe sous le soleil avec 30’ d’avance sur Absolu Raid Rodez, suivi de Safety Aquitaine à 16h50, Arverne à 17h10 et Salomon Trail Tour à 18h05… Issy Adventure et Powerbar passeront le lendemain à cet endroit… Charles, pas en forme, subit ce début de raid, la forme reviendra en fin de course où ils s’accrocheront avec brio à la 7e place (résultat non officiel à l’heure de la sortie du mag)… Julien d’Issy Aventure avoue avoir pédalé 60km en danseuse vu qu’il ne pouvait plus s’asseoir, fessiers non préparés à enchainer autant de kilomètres sur une selle de vélo ! Avec le beau temps, le moral revient : la section est très sympa précise David d’Arverne Outdoor oubliant la perte des 2 portes cartes vtt… Aurélie porte son vélo sur le dos, les derniers mètres étant sur un GR avec escaliers… ce qui ne l’empêche pas de sourire… tous les teams prennent 5mn pour relire la carte et admirent la vue au sommet… Stéph Dumortier est plutôt satisfait de son nouveau système, carte à la main, « plus facile pour lire de près » dit-il en souriant… Le team Safety a pris un vrai déjeuner dans un restaurant typiquement espagnol, ce qui explique le faible écart de temps avec Arverne…

Les premiers fantômes… AT5/AT6 : départ de l’épreuve kayak, de nuit pour les premiers qui commencent à voir des « fantômes » (comme des statues géantes sur le lac)... et de jour pour le team Issy Adventure Withspirit qui aura profité de superbes paysages sur ce lac… Le départ (et arrivée) dans une eau saumâtre avant de retrouver le lac, n’inspire personne… Xavier du team Safety Aquitaine pense aux microbes qu’il va peut-être falloir combattre au retour en France… certains s’arrêtent pour dormir. On ne vous racontera pas non plus la mésaventure d’Arverne Outdoor et leur petit souci de carte qui les a propulsés dans « l’aire numérique »… Au final, 45’ séparent les 2 leaders, Griffon et Absolu Raid Rodez qui a dormi 3h, juste ce qu’il faut pour ne pas se faire trop distancer du team Griffon me dit Audrey… reprise des vtt pour une arrivée matinale sur les sommets de Girona.

VENDREDI Day 4… La chaleur... Rogaining dans Girona… Arrivée à 8h47 de Griffon qui va perdre un peu de temps sur cette partie : 35 balises à pointer en passant par le cœur historique de la vieille ville… A 9h49, Absolu Raid Rodez arrive au taquet, à 10h08 Arverne Outdoor, toujours 3e, fera un bon parcours (en 3h20), tout comme Safety Aquitaine arrivés à 11h52, qui ferme ce top 5 derrière Salomon Trail Tour arrivés à 12h20… Il fait chaud, très chaud, les hommes partent torse nu sous leur sac à eau, Adrien blague en précisant qu’il prouve que ces camels Oxsitis sont top car pas de frottements intempestifs... Les français sont bien en rythme, ils demandent les écarts, font leurs calculs, les anecdotes commencent à fuser, ça blague tout en assurant la prépa des sacs pour la suite. Ils calculent le temps restant toujours avec un doute vu les fausses estimations des temps mini/maxi marqués dans le mini roadbook depuis le début de ce raid pas comme les autres ARWS… Isa reste à Girona plus longtemps pour voir revenir Safety et Salomon… avant de partir, je file à la station service acheter du pain et des Pipas (graine de tournesol, sport N°1 du grignotage catalan), ce sera le repas du jour ! CP40 : fin du vtt et début du dernier trek. 18h04 à la grande surprise des espagnols, public venu en nombre, les français arrivent en tête, 20mn avant Griffon qui ont fait une erreur d’orientation et aussi eu une crevaison… Transition éclair pour tous…

Ils viennent de faire un Hold Up… Arverne toujours 3e ne traine pas non plus et repartent encore plus vite que les 2 premiers teams (21’) car la nuit arrive… 20km et 1000m D+ avant la via ferrata et la dernière ligne droite de 5km (Steph va saluer la patience de ses équipiers quand il a fait du « yoyo » dans la montagne).

A ce moment-là, c’est gagné… 21h30 Absolu Raid Rodez déboule à la via ferrata qu’ils effectueront de nuit (dommage le paysage est beau comme le verra le lendemain Safety Aquitaine)… On entend les vagues, il fait doux (22°), seuls les moustiques troublent la douce euphorie qui s’empare des frenchies et de moi, seule française à la section (au passage, je remercie le team marseillais, Raid Life Experience, qui m’a ramené du CP40 jusqu’à la ville de St Feliu, à environ 2km de la via ferrata… les soucis dans l’organisation commencent à peser sur notre autonomie…

ARWS BIMBACHE EXTREM



Rogaining dans Girona, Team Absolu Raid Rodez, Day 4 : 35 postes à trouver...

Crédit photos : B. GLINCHE


Ils sourient discrètement… c’est trop fort… Raul le photographe m’emmène à la sortie de la via, je vois les frontales danser… Excitante, cette fin de raid… Le team ressort après 35’ de via et file tranquillement vers l’arrivée… ils le savent… d’autant que les catalans ne sont toujours pas là… il n’y a presque plus d’eau dans les camels… ils sourient discrètement… c’est trop fort…

23h10, arrivée du Team Absolu Raid Rodez, vainqueur du Bimbache Extrem, sous les applaudissements après 83h12 de course, ils n’en reviennent pas… toujours pas… Cyanosis est venu les saluer… SAMEDI Day 5… Emotions sous le soleil... Arrivée de Griffon plus de 2h après… On calcule le temps de course pour une arrivée des Arverne à 3h… il n’y a plus personne, Isa s’endort sur un banc. On décide de repartir au PC course regarder le traking… ça ne bouge pas, on fait le point sur les autres teams encore en course, on estime les arrivées du lendemain… quand tout d’un coup, ils approchent, on file sur la plage, il est 5h et nous sommes 3 pour les accueillir… Antonio arrivera quelques instants plus tard…

5h : arrivée d’Arverne, avec 89h43 de course, trop fort !!! On file dormir, il est 5h40, réveil à 8h40 pour aller vers Aquitaine Safety… Direction le PC course pour une négo de véhicule et on décide d’aller au CP 40 (fin du vtt) voir arriver Issy Adventure et Power Bar… ils sont plutôt bien, blaguant sur les fesses de Julien. Les canadiens sortent leur drapeau, pauses photos... Charles de PowerBar va mieux qu’au début, il sourit, blague et active son équipe pour repartir sans trop trainer, pour Issy comme PowerBar, il faut arriver avant 18h ! Arrivée en 4e position de Salomon Trail Tour en 93h11. Puis on part vers la via ferrata (chouettes photos à voir dans la galerie du Live) où on tombe par hasard sur Xavier (Aquitaine Safety), furieux des bouchons de touristes sur le parcours et surtout du fait que le team espagnol (Aventura Xperience) arrivé 40’ après eux, a dépassé tout le monde et se retrouve devant eux !!! Un comble !!! Crédit photos : B.GLINCHE

Sept Oct 2013

Xavier remonte voir l’orga et décide de faire sortir son team par l’échappatoire pour ressortir avant les espagnols… « On ira voir Antonio »… Ils sortent vite et partent en courant (à vive allure) vers l’arrivée… je réalise qu’ils sont arrivés avant nous… je les suis au début et vite, je prends l’option « pouce en l’air » où plutôt grands gestes au milieu de la route pour arrêter la première voiture qui passe… et ce sera un gros véhicule BMW où le chauffeur devient soucieux car on passe devant chez lui et il pense que sa femme l’a vu avec une autre femme (moi) Mdr…

Je prends l’option « pouce en l’air » Il me dépose au rond-point direction Platja d’Oro et j’arrête un second véhicule, un vieux camion, là pas de clim, je dégouline… il fait chaud, superbe temps pour terminer ce raid ! Bref, j’arrive 10’ avant eux, top ! Ils sont heureux, toujours étonnés du résultat… 5e c’est vraiment bien ! On les reverra au Costa Rica… PowerBar arrive aussi, ils sont souriants, fatigués… et que dire de Patrick Lamarre (Issy Adventure Withspirit) à court de mots devant la caméra (vidéo ITW à voir sur notre site), ce raid apporte son lot d’émotions et surtout ces anecdotes livrés par les teams sur les heures qui nous reste à passer ensemble…


Cérémonie des prix plutôt rapide, car trop d’émotions pour Antonio qui n’oubliera pas de remercier les bénévoles, les athlètes et nous aussi. Merci ! Ce fut un raid difficile à suivre, il a fallu négocier chaque jour une voiture, parfois 2 ou 3 fois dans la même journée, l’orga n’ayant pas de véhicule pour la presse (le 1er directeur de course n’avait pas tout prévu, semble t-il)… Les temps mini/maxi étaient tous faux, on prévoyait d’aller à telle heure à tel endroit et on arrivait en avance ou en retard… en fait, il fallait suivre la balise GPS de Tracemyway pour vérifier les positions (ou direct sur l’écran d’Henry, le boss du traking présent à certains CP pour changer les balises GPS), faute de pouvoir se connecter à internet… Denis, notre webmaster nous renseignait régulièrement (merci, merci !!!) et les bénévoles étaient au top, essayant de nous aider au mieux, téléphonant au PC course pour organiser nos déplacements… Au final, pourtant mal parti, ce raid a été captivant car il y a eu de nombreux rebondissements de course, les français au top et une ambiance très sympa entre tous, raideurs, bénévoles de l’orga… On aura appris le catalan et goûté aux spécialités locales, on aura pris du soleil, rencontrés de nouveaux amis et vécu encore un lot d’émotions, ciment du raid aventure, celui que l’on aime partager avec vous ! Merci à Antonio, Roger, Manel R, Pedro, José(s), Henry, Alicia, Rapha, Merche, Raul, Lupe, Ampa et tous les étudiants… Un grand merci aussi à Isabelle, 2e reporter dont c’était la première en Live et surtout à Denis notre webmaestro !!! Comme d’habitude, peu de sommeil mais beaucoup de plaisir partagé… nous, on aime ! Un grand grand merci à Fabien d’Oxsitis, partenaire d’EndorphinMag, on a vu les sacs à eau « Oxsitis » partout partout… Viva Oxsitis ! Vale Vale... ENDORPHIN A LIRE : Récit du team Arverne, écrit avec beaucoup d’humour, par Stéphane Dumortier « Cervezas, tapas ... y carrera ! », à lire sur http://arverne-outdoor.sport24.com/779263/Cervezas-tapas-y-carrera/

Crédit photos : B. GLINCHE

ARWS BIMBACHE EXTREM


Col de Bellmunt, Team Arverne Outdoor, Day 3..

CrĂŠdit photos : B. GLINCHE


CrĂŠdit photos : B. GLINCHE

Photos sur http://www.endorphinmag.fr/evenement/diaporama_bimbache.php


Ceremonia de premios bastante rápida aunque el momento estaba lleno de emoción para Antonio que no olvidó dar las gracias a los benévolos, a los atletas, y incluso a nosotros también, gracias! Fue complicado poder seguir el raid, tuvimos que negociar cada día un coche, a veces, hasta 2 o 3 veces al día, ya que la organización del raid no tenía coche para la prensa.(el primer director no lo había previsto todo por lo visto). Los tiempos mini/maxi no eran correctos, teníamos previsión de llegada a una hora y llegábamos mas pronto o con retraso, el hecho era que teníamos que mirar el GPS del Tracemyway para asegurarse de nuestras posiciones ( o directamente con la pantalla de Henry, el jefe del tracking presente en algunos CP para cambiar de posición las balizas GPS) ya que era imposible conectarse a internet. Al final, mientras haya empezado un poco mal, el raid ha sido muy emocionante, ya que la carrera ha dado muchas vueltas, los franceses han estado a su mejor nivel, el ambiente fue muy bueno entre nosotros, entre los equipos, los volontarios y la organización del evento. Hemos aprendido el catalán, hemos disfrutado de la gastronomía catalana, hemos tomado el sol, hemos conocido a nuevos amigos, y vivido momentos muy emocionantes, lo que son los valores de nuestro deporte, las cosas que nos gustan compartir con vosotros.! Gracia a Antonio, Roger, Manel R, Pedro, Lupe, Ampa, y a todos los estudiantes. Denis, nuestro webmaster nos mantenía al corriente muy a menudo (gracias, gracias) y los benévolos eran muy buenos, intentando ayudar de la mejor forma posible, llamando al Pc de la carrera par organizar nuestros movimientos. Un gran aplaudo también a Isabel, 2ª periodista que vivía su primer "live" y sobre todo a Denis nuestro webmaster!!! Como de costumbre, hemos dormido poco, pero hemos disfrutado mucho, es que ha nosotros nos gusta! Un gran aplaudo a Fabien d´Oxsitis, patrocinador de EndorphinMag, hemos visto por todas partes tus mochilas "Oxsitis", en todos los rincones!! Viva Oxsitis!! Vale Vale!! (Traduction Franck Bellanger)

A very fast awards ceremony because too many emotions for Antonio who did not forget to thank the volunteers, athletes and we also… thank you! It was hard to follow the raid, we had to negotiate every day a car, sometimes 2 or 3 times in the same day, the race organization did not arrange car for the press (the first race director had not thought of everything, it seems) ... The min / max times were all wrong, it was expected to go to such time at such place but we arrived early or too late ... In fact, we had to follow the “Tracemyway” GPS to check the position (or straight on Henry’s screen, the manager of the tracking, on site at a few Check Points (CP) to change GPS tags), despite to not be connected to the Internet ... Denis, our webmaster, gave us information regularly (thank you Denis and thank you again) and volunteers were top as well, trying to do their best to help, calling the race headquarter to organize our transportation … In the end, even with a bad start, the raid was exciting due to many twists and turns of the race, the French were at the top and we had a nice atmosphere between us, all runners and volunteers of the organization... We learned Catalan and tasted local food specialties; we took suntan, met new friends and have experienced a lot of emotions, cement of adventure racing, the one we love to share with you! Thanks to Antonio, Roger, Manel R, Pedro Jose (s), Henry, Alicia, Rapha, Merche, Raul, Lupe, Ampa and all students... A big thank you also to Isabelle second reporter for who it was the first live and especially to our “webmaestro” Denis! As usual for him, little sleep but a lot of fun shared ... we love that! Great thanks to Fabien Oxsitis, EndorphinMag’s partner, we saw the water bags "Oxsitis" everywhere... really everywhere! “Viva Oxsitis”….. Vale Vale (Traduction JP Berthiaux)

Sept Oct 2013

Test de plats cuisinés Le Team Absolu Raid Rodez s’est chargé du test des plats cuisinés Team Energie en condition réelle et extrême, c’est -à-dire sur le Raid Bimbache Extrême, Coupe du Monde des Raids Aventure. Nous avons gagné la course en 83 heures durant lesquelles nous ne nous sommes nourrit que de plats cuisinés Team Energie et de barres énergétiques entre chaque repas. L’équipe s’était donnée comme obligation de ne jamais louper un repas et nous avons donc consommé 3 plats cuisinés par jour, pour chaque coureur. Nous avions testé les plats cuisinés chauds avant la course qui sont très bons en goût et qui suffisent pour un repas complet. Ils sont très énergétiques et très complets. Pendant la course, nous n’avons pas eu le temps de faire chauffer les plats, donc nous nous sommes nourris des 3 salades : « Salade de riz et poulet rôti aux petits légumes », « Salade de blé et jambon aux petits légumes », « Salade de torsades et dinde au pesto ». Nous avons variés ces salades, pour ne jamais manger la même chose tous les jours, et sur la totalité de la course, nous ne nous sommes jamais lassés, car les goûts sont variés. Mais à notre grande surprise, nous nous sommes aperçus que 2 des 3 plats cuisinés chauds, peuvent se manger froid et sont très bons tout de même. Il s’agit du « Boulgour lentilles aux 4 légumes et bœuf » et du « Mini Penne et dinde fermière aux légumes du soleil », ce qui permet d’élargir encore plus le choix des plats au quotidien durant l’épreuve. Le côté pratique nous a séduit en course. Pas besoin de rajouter d’eau et d’attendre. Vous ouvrez le sachet et vous mangez, un luxe en course quand on sait que toutes les minutes sont comptées. Du coup, lors des treks, nous n’avions pas besoin de nous arrêter et nous pouvions les manger en marchant. En conclusion, nous pouLes Plus : vons dire que les plats de • Tous les plats sont très bons en goût, Team Energie sont très • Très complets, adaptés à notre pratique • Un sachet suffit à un repas, des sports outdoor et d’a• Très pratiques, pas besoin de rajouter d’eau. venture. Enfin des plats complets à manger avec Les Moins : lors de nos sorties • Le poids, car la nourriture n’est pas déshy- bonheur ou compétition… ce qui n’est dratée. pas toujours le cas avec les produits déshydratés. http://www.team-energie.com/


http://www.endorphinmag.fr/evenement/ arws_spain.php

Crédit photos : B. GLINCHE

ARWS BIMBACHE EXTREM


par Michel Jorge Septembre 2013

Interview de Sébastien Camus réalisée le 12/09/2013 En préambule, Sébastien nous dit « J’ai bien récupéré de la CCC et j’ai redémarré l’entrainement hier » EndorphinMag.fr (EM) : Nous arrivons en fin de saison. La Diagonale des Fous estelle votre objectif majeur et final ? Ou bien est-ce juste le rêve d’y participer et vous faire plaisir à cette course mythique ? Sébastien Camus (SC) : « En réalité c’est notre objectif majeur à mon frère Sylvain et moi. La saison, nous l’avons construite autour de la Diagonale des Fous, en mode retro planning, un début de saison plus calme surtout axé sur les raids moins contraignants physiquement que les trails et, en fin de préparation, avec la Transrockies Run et la CCC et une préparation plus souple pour garder de l’énergie » (EM) Antoine Guillon, Iker Karrera, Kilian jornet, Oscar Perez et bien d’autres seront présents ; le niveau est relevé. Dans ce contexte, quel objectif pour cette course ? (SC) « Simple : partir dans notre bulle ensemble avec mon frère. On va considérer cette course comme un raid ; d’ailleurs, il me semble que c’est son nom : Le Grand Raid. Nous allons nous caler sur l’objectif qui est de parcourir 170km le plus vite possible, faire de notre mieux, la hiérarchie se fera seule. Pour le classement, c’est une autre question, si nous finissons entre la 10ème et la 15ème place, ce serait bien. » (EM) Est-ce votre 1ère participation ? (SC) « Nous y sommes allés en 2008. Nous nous sommes cassés les dents dessus et par esprit de revanche et de compétition, nous nous devions de revenir. Cette fois, nous avons plus d’expérience et plus de capacité à terminer ce parcours. » (EM) Certains très bons coureurs ont été contraints d’abandonner, faute d’avoir minimisé les contraintes du parcours et de la météo un peu particulière de l’Ile de la Réunion ! Qu’en pensez-vous ? (SC) « Pour l’avoir fait une fois avec une tendinite dès le départ, il est certain, aujourd’hui, qu’il faut arriver parfaitement à 100% de ses capacités physiques et mentales. Cette course est technique et exigeante, rien ne doit être laissé au hasard. On va bien se reposer. Certes, on sera moins entrainés que pour la CCC mais nous arriverons très très frais, c’est essentiel. »

Sept Oct 2013

(EM) Cette année, l’organisation modifie le parcours avec un peu moins de kilomètres et un peu moins de dénivelé 163.5km et 9917m de dénivelé avec un départ de Saint Pierre, une première partie assez roulante jusqu’à Cilaos qui se durcit dans le cirque de Mafate. Comment allez-vous aborder votre course en terme de stratégie ? « Tranquillement dès le départ. Beaucoup de réunionnais très excités (c’est normal, c’est leur course) vont partir très vite. Ce sera l’euphorie, il faudra être vigilant dans les 50 premiers kilomètres, ensuite on viendra grappiller des places ». (EM) Etes-vous déçus de ne pas passer par le volcan, passage emblématique de cette course ? « Oui, sincèrement, même si au moment où nous passons il fait nuit, le passage au volcan reste mythique. Les contraintes des organisateurs étant celles que nous connaissons, cette année ce sera depuis Saint-Pierre ». (EM) Quand prévoyez-vous d’arriver sur l’île, pour vous acclimater ? « Le lundi 14 octobre, pour des questions de contraintes professionnelles. Nous aurions aimé arriver plus tôt d’autant que Sylvain avait plus de latitude que moi, c’est dommage ! Mais, nous profiterons au maximum pendant les quelques 170km à parcourir ». (EM) Il vous reste quelques semaines, quel va être votre programme pour aborder cette course dans les meilleures conditions physiques et mentales ? « Après le week-end du 15, nous allons suivre une grosse préparation dans les 2 semaines à venir en privilégiant le travail sur les parcours techniques diminuant ainsi la vitesse ascensionnelle afin de se calquer au plus près du parcours de la Diagonale des Fous. Nous avons 2 compétitions : une, en septembre le 29 Laissa Couré 25km 1400 D+ en duo puis, le 4-5 octobre, les championnats de France de Trail à Gap, lors du Trail des Crêtes : 23km 1500 D+. Pour finir, un gros travail sur la récupération afin d’arriver très très frais à la Réunion. » Sébastien me parait avec son frère, dans de bonnes dispositions physiques et mentales, malgré une petite blessure pour Sylvain, qui devrait se soigner très bien sur le dernier stade de préparation avant le départ pour la Réunion. La dernière phase de leur préparation est primordiale pour aborder cette nouvelle édition dans le meilleur état de fraicheur possible. Un bon physique, un bon mental, l’envie de faire de leur mieux et la passion dans les yeux, tout cela dans la fraternité, afin de nous procurer la joie de les suivre dans leurs aventures automnales sur l’île de la ENDORPHIN Réunion.

INTERVIEW SÉBASTIEN CAMUS



par Philippe Bleu Septembre 2013 ‘est l’histoire, peu ordinaire, d’un vosgien pure souche débarquant à la Réunion en 1981. Il va tomber amoureux de l’île et s’y installer. Comment Jean-Marie DAVAL, footballeur et skieur dans sa jeunesse, est devenu organisateur de raids, trails et randos à la Réunion et à Madagascar. Rencontre avec un passionné que rien ne semble pouvoir arrêter… Jean-Marie peux-tu nous résumer, brièvement, ton parcours ? Je suis arrivé effectivement à la Réunion en 1981 et suis littéralement tombé amoureux de cette île que j’ai découvert peu à peu grâce à la randonnée et à la course à pied. C’est ainsi qu’est née cette passion qui ne m’a plus jamais quitté... J’ai participé, en 1989, à la 1ère course de montagne créée sur l’île. Elle s’appelait la Marche des Cimes, une traversée de l’île du Nord au Sud par les 3 cirques et le volcan avec 110km pour 9000m de dénivelé cumulé. Il s’agissait, en fait, de la toute première édition de ce qui deviendra le Grand Raid. Je la ferai 7 fois et serai autant de fois finisher de cette course de légende qui passionne tous les réunionnais.

Sept Oct 2013


Ma vie va alors basculer. Je suis reçu au diplôme d’animateur de moyenne montagne et décide de passer du statut de coureur à celui d’organisateur. Je vends mon auto-école et me lance dans l’organisation de raids et courses de montagne. Randorun voit le jour en 1994, année où j’organise ma première épreuve : la Cimasarun, le tour du piton des neiges par les 3 cirques. La course réunira 150 participants pour sa première édition. Ils sont 800 aujourd‘hui à venir courir sur ce site classé patrimoine mondiale de l’UNESCO.

Puisque l’on parle du Grand Raid, comment se passe la cohabitation avec eux ? Au début je ne les gênais pas trop. Maintenant le 97.4, notamment, monte en participation et je sens comme un léger froid. D’autre part, mes épreuves gagnent en crédibilité car les meilleurs coureurs réunionnais en prennent le départ : Thierry Chambry, Wilfried Ouledi, Freddy Thévenin, Didier Mussard… même Pascal Blanc est venu courir la dernière Cimasalazienne pour préparer le Grand Raid.

Pourtant aujourd’hui tu vis sur l’île voisine, à Madagascar… J’ai découvert cette île en participant au Mada Raid. Madagascar, Mada comme on dit ici, c'est une autre planète. L'accueil des malgaches n'est pas une invention de journaliste et pourtant c'est l’un des pays les plus pauvres au monde. On y trouve une telle diversité de paysages avec une faune et une flore fantastique, c'est vraiment unique. Si je devais comparer les deux, je dirais que la Réunion c'est la France, en mieux quand même, mais on s’y sent maintenant un peu à l'étroit… Mada c'est l'Afrique, avec ses avantages et ses inconvénients. « Mora Mora » doucement doucement, c'est la devise malgache. Si tu ne fais pas aujourd'hui, tu fais demain... même si parfois c’est problématique pour nous métropolitains !

Penses-tu un jour organiser une épreuve par étapes ? J’ai déjà organisé le Bourbon Raid Aventure à la Réunion et le Mada Run à Madagascar mais c’est beaucoup plus difficile à gérer. Pourquoi pas dans le futur si la demande est là… Par contre, cette année aura lieu la 12ème édition du Malagasy Vtt Raid. Une épreuve à allure libre de 300km en 6 étapes. Le plaisir du vtt au milieu des grands espaces…

Tu organises combien d’épreuves avec Rando Run aujourd’hui ? J’organise 3 épreuves à la Réunion : La Cimasalazienne, première course que j’ai donc organisé en 1994. Elle a changé de nom (anciennement Cimasarun) car à l’origine le départ s’effectuait de Cilaos, aujourd’hui nous partons de Salazie. Le Raid 97.4, un ultra de 100km qui traverse la Réunion du Port à St Joseph. Le MTT (Mafate Trail Tour) un trail de 65km qui propose un tour complet du cirque de Mafate. Les 3 courses sont qualificatives pour le Grand Raid.

Peux-tu nous présenter, en quelques mots, la dernière née de tes épreuves : le Nosy Be Trail ? L’épreuve se déroulera le 15 décembre sur l’île de Nosybe, l’île aux parfums, au nord-ouest de Madagascar. C’est un trail de 65km pour 2500m de dénivelé cumulé, donc une course plutôt accessible au plus grand nombre. Il faut juste se méfier de la météo en décembre car si c'est plutôt la grisaille en métropole, à Nosybe c'est le ciel bleu et 30° à l’ombre. Voilà un souci à bien gérer : la chaleur ! Après la course, les coureurs pourront découvrir l'ile de Nosybe avec la plage, la pêche, la plongée, le soleil et le ciel bleu, sans oublier la gentillesse des malgaches… Quel est ton prochain objectif avec Rando Run ? Mon souhait est d’attirer plus de métropolitains sur mes épreuves. Je leur dis : il n’y a pas que le Grand Raid, venez découvrir mes épreuves, vous ne serez pas déçus. Avec Randorun, venez courir l’exceptionnel ! Merci Jean-Marie et bonne chance !

et 4 épreuves à Madagascar : Le Malagasy Vtt Raid sur la côte sud-ouest : un périple de 300km (6 étapes) en allure libre. L’Isalo Raid, 80km dans le parc national de l’Isalo. Le marathon de Diego, 42km195 avec la découverte de la région de Diego Suarez, 2ème plus belle baie du monde, avec son célèbre pain de sucre. et la petite dernière le Nosy Be Trail. J’organise également des randos pour des groupes à la demande.

Contact : randorunoi@gmail.com Tél : (00261) 32 04 155 61 Crédit photos :Thierry Hoareau

INTERVIEW JM DAVAL - RANDORUN



par Béatrice Glinche Septembre 2013

La Transmarocaine aura lieu du 22 au 30 mars 2014 mais les préparatifs sont déjà bien engagés… EndorphinMag.fr a interviewé Jean-François Jobert, l'un des co-organisateurs bien rôdé à l’exercice puisqu’il prépare aussi la 2e édition du Morocco Trail et (sniff), la dernière édition de la Boliviana… EndorphinMag.fr (EM) : Depuis quand existe la Transmarocaine… comment est né ce raid ? Jean-François Jobert (JFJ) : La première épreuve organisée par Sphère Aventure a été la Boliviana qui a vu le jour en 2001. Après 5 éditions boliviennes, nous avons réfléchi à mettre en place le même type d'épreuve avec tous les atouts de la Bolivie à moins de 3 heures d'avion de la France. La qualité des paysages, les prix, la distance, l'accueil des autorités et de la population nous ont fait pencher naturellement vers le Maroc qui est un pays de rêve pour le sport "nature". La première Transmarocaine a été organisée en 2006 et nous ferons déjà la 9ème édition en 2014. (EM) : Peux-tu rappeler le format, les différentes épreuves (sans vouloir dévoiler le parcours), la durée moyenne ? (JFJ) : La Transmarocaine se court par équipe de 2 concurrents ou concurrentes. Nous avons beaucoup d'équipes mixtes et même de femmes qui apprécient l'approche que nous avons de la course. Nous proposons une épreuve de 5 étapes d'une distance moyenne de 50km par jour. Nous faisons la part belle à la course d'orientation sans pour autant négliger de beaux parcours vtt avec quelques superbes "single". Du canoë sera aussi proposé à partir d'Essaouira avec un départ en mer sur la plage. Nous resterons 2 jours dans le secteur d'Essaouira pour des étapes plutôt plates avec de beaux parcours sur les pistes de sable en bord de mer et au milieu de plantations d'arganiers. Nous aurons ensuite 3 jours de parcours plus montagneux dans le plateau du Kik vers les village de Toulkine ou Amezmiz. Nous finirons enfin au bord du magnifique lac de Lalla Takerkoust dans la province de Tahanaoute. (EM) : A qui s’adresse ce raid multisports ? faut-il être très entrainé ? avoir un matériel très spécifique ? (JFJ) : Il n'y a pas de matériel spécifique à avoir si ce n'est un bon vtt bien que nous proposons désormais des locations de matériel tout à fait performant par le biais d'un partenaire local à Marrakech.

Sept Oct 2013

Le mieux est de vous faire part des impressions de Karine Baillet, figure du Raid Multisports et qui a participé et remporté la course en 2010. « Ma première participation à la Transmarocaine ! Bilan d’une

superbe semaine ! Je suis ravie de cette première ! Du bonheur, de la passion, de la générosité et, bien sûr, du sérieux et du respect de l'autre sont les clés de la réussite de cette Transmarocaine. Côté ouverture : la Transmarocaine nous a offert une découverte du Maroc fabuleuse ! Entre Essaouira et Marrakech, ses plages, ses dunes et ses chemins rocailleux, l’atlas à l’approche du plateau de Toulkine et les collines enneigées, le lac lalla Takerkoust, les chemins, les oueds, les villages… Nous en avons pris plein les yeux. Notons aussi le très bon accueil des marocains à notre passage ! Côté course : une course très intéressante : technique en orientation, physique, stratégique, 4 à 5 heures d’effort pour nous en moyenne par jour et une compétition relevée entre les équipes de tête. Nous avons donné beaucoup d’énergie ,Sébastien et moi, pendant la course mais nous nous sommes faits plaisir. Le format de la course permet à tous les raideurs d’y trouver son compte. Des portes horaires permettent à certains de couper des sections. C’est la course pour chacun à son niveau. La journée et le soir tout le monde se rassemble, échange, c’est super ! Côté organisation : je félicite grandement l’équipe de la Transmarocaine : Gilles, Jean François, Sabine… l’accueil, les sourires, la qualité de l’organisation, les bivouacs, les repas dans les tentes marocaines, les massages… Une équipe de passionnés, sympathique, qui nous donne qu’une envie : « revenir ». J’ai souvent la question des raideurs qui me disent de vouloir passer sur un format de course plus long que le raid à la journée en France. La Transmarocaine est un bon tremplin, je recommande vivement ce raid ! Bravo à tous et merci à mon équipier pour cette belle course réalisée, à toute mon équipe restée en France et mes fidèles partenaires ! Si je devais résumer cette semaine : Que du bonheur ! »

INTERVIEW JF JOBERT - TRANSMAROCAINE


(EM) : Qui sont les partenaires et en quoi ont-ils une influence sur le raid ? (JFJ) : Il est très difficile d'avoir des partenaires dans le milieu multisports dans la mesure où il n'y a pratiquement plus de médias qui s'y intéressent. A ce titre, je remercie Endorphin'Mag qui nous permet encore de parler de nos épreuves. Nous avons la chance à la Transmarocaine, d'avoir quelques partenaires fidèles, tels que le groupe informatique CNCR/SSI ou les lunettes LOUBSOL mais surtout le groupe marocain OCP, leader mondial de l'extraction de la phosphate qui profite de l'événement en interne en alignant des équipes d'employés de l'entreprise sur la course. Nous proposons pour cela une formation à une dizaine de personnes sélectionnées sur dossier. Côté média, la chaine numéro 1 du Maroc "la 2M" nous suit toute la semaine et bien sûr, votre magazine qui met en place un dispositif performant.

(EM) : Où peut-on s’inscrire ? quelle est la date limite d’inscription ? (JFJ) : Les inscriptions se font par mail à info@transmarocaine.org et par téléphone au +33(0)6 11 38 12 87. On peut trouver toutes les infos en cliquant sur ce lien http:// www.transmarocaine.org/inscriptions-2014/ (EM) : Combien coûte le raid (préciser ce que cela inclut) ? comparé à d’autres raids à l’étranger, comment arrives-tu à proposer un coût si faible ? (JFJ) : Le tarif d'inscription pour 2014 est de 980 € par concurrent. L'organisation prend en charge sur le raid : • Le transport sur place d'un sac souple de 23kg et d'un vtt • 3 nuits d’hôtels en chambre double et/ou triple • Les repas en demi-pension (hors périodes dites « libres ») • L’eau durant le raid sportif • L'organisation et la logistique de la course • L'assistance médicale • Les cérémonies d’ouverture et de clôture • L’assurance responsabilité civile organisateur • L’assurance individuelle accident avec rapatriement • Le trophée Transmarocaine et le tee-shirt Finisher. Reste à rajouter le vol vers le Maroc (environ 300€) et son matériel perso. Ça fait plaisir que tu dises que nos prix ne sont pas élevés ce qui est une réalité quand on se compare aux autres épreuves de ce type. Notre équipe d'organisation est bénévole et nous faisons attention à réduire les coûts sans pour autant négliger le service. De plus, le fait d'avoir quelques sponsors nous a permis de réduire les prix d'inscription mais cela reste très fragile pour un organisateur. (EM) : Quelles sont les nouveautés 2014 ?

(EM) : Afin de conserver un caractère humain, tes épreuves ont un nombre limité de participants…

(JFJ) : Côté parcours, nous restons sur notre formule qui plait toujours autant aussi bien aux novices qu’aux raideurs accomplis. Nous allons accentuer nos relations avec EndorphinMag afin d'offrir un suivi de course encore plus performant tout au long des étapes.

(JFJ) : Nous n’accueillons volontairement que 40 à 50 équipes de 2 personnes afin de conserver le caractère convivial mais aussi pour garantir une bonne sécurité mais nous avons en moyenne 40 équipes inscrites chaque année.

(EM) : Un dernier mot ?

(EM) : Où en sont les inscriptions ? (JFJ) : A ce jour (septembre 2013), nous avons une vingtaine d'équipes inscrites mais cela devrait bouger d'ici la fin de l'année. A ce titre, nous offrons une remise supplémentaire de 5% pour toute équipe qui s'inscrit en venant de la part d'Endorphinmag ! Pour cela, il suffit de nous renvoyer un mail à info@transmarocaine.org en joignant cet article.

Sept Oct 2013

(JFJ) : Une épreuve comme la Transmarocaine est idéale pour tout type de sportifs multisports qui souhaite vivre une belle aventure sans pour autant se mettre dans le rouge. Bien sûr, il y a une course qui se passe devant avec les meilleurs qui sauront aussi se faire plaisir. Un concurrent qui n'a fait que des courses d'un ou deux jours trouvera ici une superbe opportunité de découvrir une épreuve conviviale et dépaysante. On vous attend ! Merci et à très bientôt sur EndorphinMag.fr !

ENDORPHIN


INTERVIEW JF JOBERT - TRANSMAROCAINE


par Virginie Sénéjoux Septembre 2013

Nathalie Mauclair fait aujourd’hui partie des meilleures traileuses françaises. Venue à la course à pied assez tard, elle a toujours été une grande sportive.: vtt ou raid aventure. Licenciée au club sarthois, Free Run 72, Nathalie a rejoint le Team Trail Lafuma en 2012 après sa superbe 2ème place à la célèbre course des Templiers. Elle est sacrée championne de France de Trail 2012 et championne du Monde le 6 juillet 2013. A 43 ans, ce bout de femme ne peut pas nous laisser de marbre. La saison se poursuit, après sa victoire à la TDS (119km et 7300m de dénivelé positif), en 17h36 de course, elle s’attaquera, en octobre, à un autre gros morceau : le Grand Raid de la Réunion.

athalie m'a très gentiment accordée un moment. Endorphinmag : Comment es-tu arrivée dans le monde du trail, toi qui étais dans les raids aventure ? Nathalie Mauclair : En fait, je me suis lancée le défi de courir un marathon en 2010, mais la plus grande partie de mes entraînements était faite sur des chemins ou en forêt. De plus, j'ai pratiqué le vtt, il y a une quinzaine d'années et suite à la blessure d'Elisabeth Révol, j'ai intégré le Team Raid Lafuma fin 2010 pour un raid en Chine. J'aime beaucoup le raid aventure qui permet d'évoluer en équipe sur des terrains magnifiques et de prendre du plaisir dans différentes disciplines. Venant des sports qui se pratiquent dans la nature, c'est tout naturellement que je me suis mise au trail. L’avantage que j’y vois, c’est que je peux m’entraîner seule aux moments qui me conviennent le mieux en fonction de mes 2 autres vies de maman et de professionnelle de la santé. Tu réalises une très belle performance à la TDS. Ce résultat était-il celui que tu espérais ? C’est exactement ce que j’espérais, mais sans trop y croire. Car courir un ultra trail en montagne était une première pour moi. C'est un effort qui est à mi chemin entre le trail long et l'endurance du raid multisports, je n'étais pas tout à fait en terrain inconnu. Sur la TDS 2013, comment as-tu géré ton avance ? Comme j’étais devant, je voulais garder mon avance au cas où j’aurais une défaillance. J’ai eu 1 ou 2 fois des indications par des spectateurs sur le parcours, sinon c’est mon mari, qui faisait mes ravitaillements, qui me donnait les écarts. Je sais que mon point faible est la descente alors je me suis efforcée de bien monter pour gagner du temps que je savais que je perdrais ensuite dans la descente, au moins ça faisait une moyenne.

Sept Oct 2013

Ton titre de championne du Monde t'a-t-il donné des ailes ? C’est vraiment magique ce truc. Au départ de la course, au 6 juillet, j’étais une sportive «lambda» et le soir même, j’étais propulsée en haut de l’affiche avec tous les honneurs et la marseillaise en prime. C’est une journée dont je me souviendrai longtemps. Et puis, il y a le après : les sollicitations pour la presse spécialisée, les gens qui me reconnaissent dans la rue, ils me félicitent. Alors oui, j’ai des ailes qui ont poussé et je suis remontée à bloc pour repartir à l’entraînement !!

Durant ta course comment as-tu trouvé le parcours ? Quelles ont été les grosses difficultés pour toi et as-tu souffert de la chaleur, vu que cette année la météo était de notre côté ? J’ai trouvé le parcours plaisant, c’était de beaux « singles » avec des parties techniques mais agréables à courir. Les paysages étaient magnifiques, je me suis obligée à plusieurs reprises à lever les yeux pour apprécier toute cette nature qui m’entourait. Les grosses difficultés ont été les descentes à partir du Passeur Pralognan, car mon orteil droit me faisait souffrir et les cuisses commençaient à être attaquées par tout ce qu’elles avaient déjà fait. Je n’ai pas trop souffert de la chaleur et en altitude il faisait moins chaud, généralement j’arrive toujours à m’hydrater. Aussi, à la tombée de la nuit, la solitude m'a un peu pesé, en proie à la lassitude de courir (l'équipe de raid me manquait), j'ai laissé passer un grand paquet de minutes. Aux Contamines, j'ai revu ma petite famille et mon mari a su trouver les bons mots pour me relancer. Généralement que fais-tu après ce genre de course, pour récupérer ?

Comment t’es-tu préparée pour la TDS ? J’ai fait une préparation des plaines, car je suis sarthoise, le point culminant de mon département est à 130m ! En fait, je fais ce qu’on appelle des entraînements croisés : vélo et course à pied. Pour la TDS, j’ai accentué le travail de côtes et allongé la durée des sorties. Je m’entraîne 6 jours sur 7 et surtout le week-end car je travaille à temps plein la semaine dans un centre médical qui se trouve près de chez moi. C’est le centre médical François Gallouédec, là où travaillait il y a une dizaine d’année Christelle Donay, la détentrice du record de France sur marathon et 10 km. Drôle de coïncidence de la vie...

Quelques jours de repos complet puis reprise d’une activité tranquille : vélo pour faire tourner les jambes, puis footings tranquilles. Cette fois-ci mon corps était particulièrement fatigué, il a fallu 2 semaines pour que je retrouve mon niveau de forme habituelle. Avec tes beaux résultats, est-ce que tu t'attaqueras un jour à l'UTMB ? Je vais voir ça en fin d'année comment je construis mon planning de course pour la saison prochaine, l’UTMB pourrait bien y être inscrit.


Il me semble que tu es inscrite à la Diagonale des Fous, qu’envisages-tu ? Oui, je me suis inscrite à cette épreuve "de fous". Je ne connais pas la Réunion, c’est la première fois que je me déplace sur cette île. En plus de m’habituer aux conditions climatiques, il faudra que je m’adapte aux chemins qui ont l’air très cassants si on en croit les expériences des coureurs qui l’ont déjà faite. J’ai d’ailleurs échangé avec Karine Herry et Antoine Guillon du Team Trail Lafuma sur ce sujet. Mon premier objectif est de finir sans me blesser, après ça sera du bonus. C'est la première fois que tu vas faire une telle distance, pratiquement 164km avec plus de 9900m de dénivelé. Comment, dans un premier temps le ressens-tu et dans un second temps comment vas-tu l'aborder ? J’ai encore du mal à me représenter les choses. Audelà d’une course, je considère cette compétition comme une aventure où il me faudra gérer mon physique, mon alimentation, mon équipement et bien suivre le balisage encore plus que sur les compétitions que j’ai déjà faites. J’ai la chance que ma petite famille m’accompagne, mon mari me fera les ravitaillements autorisés. C’est une habitude maintenant. Comment concilies-tu ta vie de famille, toi qui es maman de deux enfants, ton travail et tes entraînements ? C’est une gestion du temps plutôt serrée. Heureusement mon mari assume beaucoup les enfants, trajets pour école et activités extra scolaires, leçons le soir. Je n’ai pas de planning d’entraînement très précis, j’ai des séances type que je programme en début de semaine en fonction des contraintes professionnelles ou personnelles. J’apprécie la diversité, alors je peux aller au travail en vélo, revenir à pied en y associant une séance. Quant au partage avec les enfants, il est surtout au moment des repas du matin et du soir, un jeu de société ou une histoire de temps en temps. J’espère qu’ils comprennent et qu’ils ne m’en feront pas de reproches plus tard. Les moments où nous sommes vraiment ensemble c’est quand on part pour une compétition. D'ailleurs tes enfants doivent être fiers de leur maman, non ? Oui, ils sont fiers de leur maman, surtout depuis le titre de championne du Monde. Ils regardent les magazines spécialisés pour voir s’il y a des articles sur leur maman. Je te vois sur différentes courses, tu as toujours cette hargne et cette pêche, d’où te viennentelles ? Je n’en sais rien, c’est inscrit en moi. Une fois le dossard fixé sur le maillot et que le départ est donné, j’ai cette énergie qui m’amène jusqu’à la ligne d’arrivée. J’ai souvent le visage crispé, mais je ne souffre pas pour autant. A l’arrivée, je suis souvent bavarde car je n’ai pas parlé depuis plusieurs heures et j’ai envie de partager mes émotions. Te remettras-tu dans les raids aventure ? Oui sûrement, j’en fais toujours un peu, ça dépend comment ça se cale dans ma saison et mes objectifs. Cette année, j’ai fait la Transmarocaine en mars avec Benoit Peyvel du Team Raid Lafuma (nous avons gagné au scratch). Je n'ai pas pu faire de coupe de France, comme l'année dernière. Le côté fun du raid multisports me manque vraiment. MERCI, je te donne rendez-vous sur la ligne d'arrivée de la Diagonale ! ENDORPHIN

Crédit photos : Lepape-info photo EJ

INTERVIEW NATHALIE MAUCLAIR


par Marion Wojtkowski Septembre 2013

L’Audomarois a accueilli la première manche du Challenge National 2014. Une première pour Laurent Gressier et David Rolin, rôdés à l’organisation d’évènements sportifs en tout genre, cependant, une chose frappe quand on participe au T-Raid X : tout est pensé et préparé par des raideurs et ça se sent ! De l’accueil aux repas prévus, en passant par la qualité des cartes, la clarté du road-book et l’originalité des épreuves, tout est pensé pour ravir les raideurs !

Déjà, les stratégies divergent… La formule élite a démarré le samedi à partir de 12h30 pour un prologue en « natation orientation » à la piscine d’Arques. Epreuve inédite qui avait pour but de déterminer l’ordre de départ du raid à 16h. Littoral Aventure 1 et les deux teams Générale d’Epargne constituent le trio de tête pour le grand départ donné de Longuenesse, pour une CO urbaine. Déjà, les stratégies divergent : beaucoup d’équipes et notamment les 2 teams Cap Opale choisissent de laisser des balises sur cette épreuve pour passer la barrière horaire de 21h après la CO de Cassel. Le canoë orientation de 12km maxi qui suit dans les marais entre St Omer et Clairmarais a eu du succès auprès des raideurs qui ont beaucoup apprécié cette épreuve sous le soleil.

La stratégie sera décisive le dimanche, avec des rebondissements dès l’épreuve de run and bike mémo !

Sept Oct 2013

Les équipes arrivent au premier pointage mais impossible de dire qui est devant en terme de points ! Après la section de canoë’O, un premier vidage des puces permet de positionner Team Générale d’Epargne 2 (TGE 2), Cap Opale, Cap Opale Julbo, Littoral Aventure 1 et Jardinerie Tulipe en tête dans un mouchoir de poche. Le vtt qui suit dans la forêt de Clairmarais avec une option possible, est roulant grâce au temps sec. Beaucoup d’équipes font le choix de tout prendre, pour arriver aux pieds de Cassel pour une belle CO qui a enchanté les raideurs. La nuit tombe, il faut repartir en vtt jusqu’à la CO de nuit en forêt, technique selon la majorité des équipes, qui fera des dégâts puisque tous ceux qui pointeront après 23h seront fortement pénalisés. A l’issue de cette 1ère journée, à noter 2 abandons : Made in Raid 2 et TGE 1, quant au classement : Littoral Aventure 2, Cap Opale et Cap Opale Julbo en trio de tête, en mixte c’est GSO Dunkerque mixte qui mène.

La fin de course menée tambour battant... La stratégie sera décisive le dimanche, avec des rebondissements dès l’épreuve de run and bike mémo, puisque les équipes de tête devront faire demi-tour ne trouvant pas la première balise ! C’est ainsi que les 2 teams Cap Opale, IMS, Jardinerie Tulipe puis plus tard les 2 teams Littoral Aventure reviendront au point de départ pour revoir la carte ! Cette erreur laissera peut-être la chance à une autre équipe de s’intercaler dans le trio de tête… notamment à Valmo Raid qui a choisi de faire toute la CO forêt multi supports (CO classique, CO report, carte blanche et suivi d’itinéraire) et qui ramasse pas mal de points sans perte de temps.


La fin de course se mène tambour battant... Personne n’est capable de dire si les choix faits seront les bons, certaines équipes choisissent de faire le trail’O suivi orthophoto, d’autres d’aller directement aux CO score et mémo de St Omer. Cette dernière se déroulait dans le superbe cadre du jardin public au milieu des fortifications de Vauban. Les équipes de tête que nous croisons sont au taquet pour prendre le max de balises, impossible pour elles de savoir qui est devant.

Sous l’arche d’arrivée, ce qui frappe c’est le sourire des concurrents... Sous l’arche d’arrivée, ce qui frappe c’est le sourire des concurrents, toutes formules comprises, puisque le TRaid X c’est aussi une formule Sport et une formule Découverte et les remerciements aux organisateurs pour cette belle épreuve pleuvent : une réussite ! Après une douche chaude et un bon repas de récup, c’est l’heure des résultats et comme prévu des surprises ! Côté homme, c’est l’équipe Cap Opale Julbo qui remporte la première épreuve du Challenge National, suivie de Valmo Raid et Cap Opale. En mixte, c’est l’équipe GSO Dunkerque mixte qui marque des points, suivie de St Just Raid Aventure mixte et ATAMS (Accroche Toi A Mon Slip !!!). Chez les filles, Les Revenantes, seule équipe féminine mais non moins méritante, marquent également des points au challenge 2014. Côté organisation, même si Laurent et David sont ravis d’être la première manche du Challenge National 2014, ils déplorent le peu d’équipes venues d’autres régions, mais cela a eu au moins le mérite de profiter aux équipes locales qui ont déjà un pied en finale suisse normande. ENDORPHIN

Crédit photos : Marion Wojtkowski

Résultats complets sur http://nordvtt.nuxit.net/t-raidx/

T-RAID X 5


par Denis Barberot Septembre 2013

’Echappée Belle, c’est quoi ? un ultra-trail parait-il. Où ça ? Dans le massif de Belledonne. Nous n’allons pas aller par 4 chemins, l’Echappée Belle n’est pas un ultra-trail, n’en déplaise à bon nombre d’entre vous. L’ultra-trail est un terme déposé qui répond à un cahier des charges sans doute, mais là n’est pas l’objet de cet article. Alors qu’est-ce que c’est ? Après avoir longtemps débriefé et brainstormé, ça nous est apparu comme une évidence. L’Echappée Belle est un trail aventure. Alors bien sûr, quand vous connaissez l’historique d’Endorphinmag et sa passion pour le raid multisports, vous serez d’accord avec nous. Le trail aventure est donc né avec l’Echappée Belle 2013. Après avoir vécu la course de l’intérieur nous allons vous expliquer pourquoi. Tout d’abord les participants évoluent à plus de 2000m d’altitude pendant près de 40km. Ensuite, le balisage est suffisant mais mérite toute son attention car minimaliste. Certaines portions sont hors sentier. Vous pouvez ne voir aucun membre de l’organisation pendant plus de 3h. Le terrain emprunté est défini par la phrase suivante que tous les montagnards connaissent : « Qui n’est pas chamois ne passera pas !!! » Il n’existe sur le parcours qu’une seule base de vie. Attention ces raisons énoncées ne sont en aucun cas négatives. Bien au contraire !!! Elles classent définitivement l’Echappée Belle dans la catégorie trail aventure. Vous devez, sur les courses rentrants dans cette catégorie, penser « Autonomie ».

Sept Oct 2013

Une fois cette introduction passée on peut rentrer dans le vif du sujet. Endorphinmag était donc présent sur le parcours solo soit 140km pour 10000m de D+. L’objectif était de vivre l’aventure pas à pas, en profitant de chaque instant, de chaque rencontre et de chaque paysage.

Descente sur les Roberts. Première descente technique, elle est à l’ombre, ça glisse. Quelques pavasses filent dans la descente sans que cela n’atteigne quelqu’un. La vigilance est de rigueur. Nous croisons les premiers bénévoles qui n’ont qu’un mot à la bouche : « Allez Pierre, Allez Franck … C’est bien, numéro de dossard, s’il vous plait ».

6h00, le vendredi 30 août, le départ est donné. Départ tranquille en queue de peloton pour ne pas se faire emmener sur un faux rythme. De toute façon, qu’on le veuille ou non, le peloton nous porte, nous transporte sans qu’on s’en rende compte réellement. On se sent déjà dans un autre monde !!! Pour les concurrents qui, comme nous, n’ont aucune prétention quant au classement général, cette sensation nous grise et nous suffit amplement.

Le chemin suit ensuite le GR549 puis file en direction du lac David. Une montée très raide, où il faut mettre les mains, rebute quelques-uns d’entre nous et on entend quelques remontrances. Les bâtons sont alors plus qu’encombrants et la longue file de coureurs ne fait qu’accentuer les grognements. « Il n’y a pas de quoi s’affoler c’est Belledonne » dis-je alors !!! Ceci a pour effet d’ouvrir le débat à la sortie de cette montée. A la faveur d’une vague sente, il est plus facile de parler. Je fais comprendre que je connais parfaitement le terrain. Les questions fusent mais je ne sais s’il faut rassurer mes interlocuteurs où s’il faut leur dire la vérité. Je penche pour la seconde solution en expliquant qu’on rentrait dans le vif du sujet et que jusqu’à Fond de France il ne faudra pas s’attendre à autre chose que ce terrain à chamois. Alors autant profiter du paysage sublime !!!! On enchaine les lacs et les marres pour arriver au Refuge de la Pra.

Le sentier qui monte au plateau de l’Arselle avec près de 1500m de D+ n’est là que pour étirer le peloton. La température est idéale, le jour se lève peu à peu, chacun prend son rythme de croisière. On entend encore parler, rire. S’en suit le premier ravitaillement à l’Arselle. C’est la cohue. Décision est prise de le zapper. Dans la montée suivante qui nous mène aux lacs Achard puis au col de Lessine, le peloton s’est étiré. On prend le soleil au dessus des Lacs. C’est grand temps de faire une pause, de contempler le paysage, de prendre le soleil de faire des photos et de discuter. Voici quelques phrases échangées à ce moment-là : « On n’est pas bien là !?!?!» « C’est là que ça commence ». En regardant les traileurs arriver à cet endroit, je les trouve tous enjoués et sereins. Contents d’être là. La plupart s’arrêtent et prennent aussi le temps. Franchement c’est une bonne ambiance qui règne.

Première halte bien méritée. Finalement, je n’étais jamais rentré sur la terrasse du refuge en été, uniquement en hiver. Un petit pain avec de la confiture, le plein d’eau et on prend le temps. Certains souffrent déjà de diverses maux. Ventre, genou, cheville. Malgré les douleurs qu’ils ressentent ils sont contents d’être là. L’un d’entre eux me demande s’il y a du salé au ravitaillement. Je lui réponds que oui et il file faire le plein. Un autre m’alpague en me demandant de le prendre en photo avec ses amis. Bien sûr ! je ne refuse pas, ça leur fait tellement plaisir. Si on peut leur rendre ce petit service, faut pas se priver.


Un oeil à la montre, 45mn ont filé. Je reprends ma route en direction du col de la Pra. Ensuite on file aux lacs des Doménons. Les écarts entre les traileurs se font plus grands, on rentre peu à peu dans sa bulle. Des fois, on en sort à cause d’un autre concurrent qui vous demande de le laisser passer. Sur cette portion jusqu’au pied du névé de la grande pente, je n’avance plus. Les crampes sur les adducteurs sont là. Le souffle est très court. Il convient de faire une nouvelle pause. Pourtant, j’ai l’impression que ça fait 5 minutes que je suis parti du refuge. A ma montre, ça fait plus de 2h. Je me rebooste en prenant le temps d’admirer les faces nord de la Grande Lauzière et du pic du Grand Doménon. De bons souvenirs de ski de rando. Un traileur me croise et me demande si ça va. Je lui réponds : « On fait aller ». Il prend alors le temps de s’arrêter et veut approfondir le débat. En guise de débat, il n’aura que des réponses fermées de ma part. Je ne suis pas dedans. Mais, au final, il m’ordonne presque de le suivre dans la montée vers la Croix de Belledonne. Je prends alors son rythme et le suit ainsi à une distance certaine mais toujours dans son rythme. Dans cette montée, je ne regarde finalement que ses pieds devant moi qui avancent lentement mais sûrement. Le terrain est vraiment délicat d’autant qu’on croise juste avant les Rochers Rouges ceux qui sont déjà passés à la Croix de Belledonne. A ce moment-là je n’avais qu’une envie : mettre l’élastique et me relier à mon « cheval » juste devant. Arrivés au sommet ensemble je ne peux que le remercier. Il décide de filer dans la descente et me disant : « A charge de revanche ». Je m’aperçois que je ne connais pas son prénom. Mais qu’est-ce qu’on peut être con des fois….

Au point culminant de la course, je n’ai qu’une hâte c’est descendre pour profiter des névés. J’avale quelques cacahuètes. Un nantais me demande de lui fermer la poche extérieure de son sac. J’en profite pour lui demander ce qu’il pense de la course. Voila sa réponse : « Je suis émerveillé !!!» Que voulez-vous de plus. !!! Descente de la croix super ludique où je retrouve des couleurs malgré les crampes. Je n’hésite pas à ne pas prendre la trace et je profite au maximum de la neige. C’est super sympa et ça permet de rafraîchir les jambes !!! Hélas, je chute en voulant doubler une traileuse et je l’entraine à son tour. Honte à moi !!! Je me relève aussitôt et m’excuse !!! Elle ne m’en veut pas et me dit : « On ne serait pas mieux sur des skis ». On décide de finir la descente ensemble jusqu’au pied du Col de Freydanne sur lequel les névés sont présents. Elle est annecienne et n’a aucun mal à monter dans cette neige durcie puisque orientée sud sudouest, il est 14h00. Au col, elle décide de filer. Je m’arrête car je trouve 2 secouristes et prend le temps de discuter. Ils n’ont pas eu à dénombrer de soucis jusque -là. Ils sont par contre inquiets car bon nombre de personnes passées avant moi leur parlaient d’abandon. Je les laisse en leur souhaitant bonne chance car le brouillard est là et à 2700m d’altitude faut avoir le moral…. La descente sur le Lac Blanc n’est hélas pas un bon souvenir. Pourquoi !?! Pas de visibilité sur l’un des plus beaux lacs du massif de Belledonne !!! Faudra revenir. La descente quant à elle demande une vigilance toute particulière. On enchaine les grosses pavasses avec la terre le tout sur du raide. La chute à cet endroit ne pardonnerait pas. C’est alors que j’entends débarouler à toute vitesse une traileuse.

Avec le pied sûr, elle nous dépasse tous avec aisance sans l’ombre d’un doute et en plus avec élégance. On reste tous médusés devant tant d’agilité. Mais son petit gabarit doit lui être un avantage sur ce terrain. Nous arrivons enfin sur le lac Blanc que l’on devine en contre bas. Le chemin qui suit nous emmène au refuge Jean Collet. Il est 16h00 environ. Nous sommes accueillis au son des cloches savoyardes. Magnifique ambiance sur ce petit promontoire du refuge. La soupe aux vermicelles est un régal. Tout en prenant le temps de discuter je vois des traileurs redescendre en vallée du côté de la Gorge. Ce sont déjà des abandons. D’ailleurs l’un des coureurs à côté de moi n’a pas le moral. Un de ses suiveurs est pourtant là pour lui remonter le moral mais il est à court d’arguments. J’essaie de le motiver en lui disant qu’il perd vraiment quelque chose à ne pas continuer. Et puis la base de vie n’est pas si loin une vingtaine de kilomètres… Rien n’y fait, il rend son dossard et entame la descente tout simplement avec le moral dans les chaussettes. Je tombe alors sur mon pote Vincent qui me dit qu’il a la pêche en montée mais qu’il souffre du genou en descente. Connaissant le bonhomme c’est pas ça qui va l’arrêter. Dès le départ, les sensations sont de nouveau mauvaises. Je décide alors de prendre la roue de ma traileuse qui nous a tous laissés sur place dans la descente. Le train de montée n’a rien à voir. Elle a mis son MP3 et chante tout en montant à un rythme de sénateur. C’est loin de me déplaire. Je suis incapable de la doubler. La montée jusqu’au col de la mine de fer se fait donc ainsi tranquillement.

Crédit photos : Endorphinmag.fr

ÉCHAPPÉE BELLE


Le col, 20h30. Je prends le temps de manger quelques tucs. Ca discute au col avec les bénévoles. Certains sont prêts à abandonner. La raison est toujours la même : « l’usure ». Ca serait pourtant dommage disent les bénévoles. La plus belle partie commence : la descente jusqu’à Fond de France où un repas chaud nous attend. A ces mots, certains sont revigorés et filent dans la descente. Ils seront vite stoppés. Après 30m de dénivelé négatif le terrain redevient instable et raide. Curieusement, je file tel le chamois dans cette descente. La nuit est là au Lac de Coc. 2 bénévoles m’accueillent les bras ouverts et m’offrent leur sourire. C’est tout ce qu’il me faut pour repartir d’un bon train sur un terrain plus ou moins plat, plus facile d’un point de vue physique, mais difficile psychologiquement puisque s’effectuant dans le noir et monotone. Les premières hallucinations arrivent. Elles ne me quitteront plus jusqu’à la fin. Cet état que je connais bien n’est pas facile à appréhender la première fois. C’est franchement dérangeant et dangereux. Mais avec l’expérience ça devient presque un jeu. Le long des lacs, j’ai des bouquetins qui me suivent ou alors devant mes pieds une dizaine de lumières me facilitent la navigation… Au sommet, c’est un terrain lunaire qui nous attend. Des roches parfois plus hautes que nous, des pierriers des névés, des roches…On est hors sentier. Heureusement que le balisage permet de se repérer. Je me retourne et ne vois plus la traileuse… Tant pis, je rejoins alors un groupe de 2 personnes qui se connaissent. On dirait une équipe sur le Pierra-Menta, les deux, synchronisés à la perfection. Le premier dans le dur, le second derrière pour le pousser. Le rythme convient. On enchaine les pavasses en s’équilibrant avec les bâtons. Nous avançons pas à pas, entre 1 et 2km/h. On est 2500m d’altitude, passage à la Brèche de Roche Fendue. Les crampes sont toujours là. Dès que ça descend à chaque pied posé, les 2 adducteurs se contractent. Heureusement, au passage à la brèche les bénévoles ont un petit mot gentil : « Allez les gars, ne vous inquiétez pas, les premiers sont passés il y a 6h mais eux non plus ne couraient pas ». On va dire que ça rassure. Il est 19h00 environ quand nous entamons la succession de descentes et de petites montées qui nous emmènent au Pas de la Coche. Toujours tous les 3, nous nous entraidons. Il y a toujours l’un d’entre-nous qui nous remet sur le bon chemin. Dans cette partie, le fait de regarder ses pieds pour éviter l’entorse, ne permet pas forcément de suivre le balisage d’où quelques erreurs vite rattrapées.

Après une franche accolade de la part de Fabio, on repart ensemble. Cette fois, il passe devant, la soixantaine, encore bien svelte, avec des yeux noirs perçants. Sans le savoir, cet accident va m’avoir vidé. Peu de temps après je ne peux le suivre. Nous arrivons ensemble au ruisseau des Combes. Le plein d’eau et Fabio n’est plus là. Je le laisse donc filer. Je me retrouve seul de nouveau jusqu’à 2300m où je fais une pause. Pourquoi ? Le spectacle est somptueux, j’assiste à un jeu entre 2 jeunes bouquetins qui s’en donnent à cœur joie. Course effrénée, coups de cornes qui raisonnent encore dans ma tête. Un groupe d’une douzaine d’individus est là, nos jeunes bouquetins tranquilles ne se préoccupent de l’attroupement qu’ils sont en train de générer. On se retrouve bientôt une vingtaine de traileurs à admirer la scène. Certains sont émerveillés car c’est la première fois qu’ils assistent à ce spectacle. Le col de la Vache nous tend les bras. On le voit là qui trône. Il semble si près et si loin à la fois. Chacun prendra son rythme de croisière surtout dans l’éboulis final où il faut user de stratagèmes divers et variés pour se préserver.

Passage au passage au Pas de la Coche. Il y a du public venu de Prabert sans doute, des photographes, des bénévoles. Vent du nord, brouillard, ça se couvre. C’est la pause. 19h30. Discussion avec les bénévoles qui sont toujours aussi souriants. La gore-tex est la bienvenue. J’ouvre une boite de riz au lait Yabon. Je commence à mettre les doigts, mais l’un des bénévoles me tend affectueusement sa petite cuillère. Je le remercie chaleureusement. Je reste debout car toute autre position est impossible compte-tenu des crampes. C’est pas le tout, col de la Vache quand tu nous tiens. Me voila reparti seul compte-tenu de ma pause repas. Un italien vient alors à moi et me demande en « franco-italo-suedo-anglo » de l’accompagner. C’est l’occasion de parler avec les mains tout en marchant sur ce terrain en dévers. Fabio se trouve derrière moi, je suis devant. D’un coup, j’entends un gros bruit et un cri. Je me retourne, je le vois affalé au milieu du pierrier une dizaine de mètres sous la sente. Je n’hésite pas et plonge dans le pierrier. J’arrive à sa hauteur, le mollet et la cuisse ont des plaies superficielles. Je lui tend les bras et le voila sur pattes.

Toutes les infos sur : http://www.lechappeebelledonne.com/

Sept Oct 2013

Je comprendrais en arrivant à Fond de France pourquoi elles sont arrivées après une quinzaine d’heures. La descente finale sur Fond de France justement, je la redoutais, très longue, très cassante. Ca n’a pas loupé. En plus, de loin, on devine la station des 7 Laux (le Pleynet). On se dit que c’est Fond de France justement et puis plus on avance moins on s’en approche. Avec le cerveau embrumé, ça devient vite pénible. Enfin, c’est l’arrivée dans cette magnifique vallée du Bréda. Un détour par le village pour prendre un bain de foule. Elle nous porte justement. Il est 23h15, on a jamais vu autant de monde dans ce village du bout du monde. J’arrive dans un état second et je pointe mon dossard. Je m’allonge par terre. Jean est venu me voir et devient une vraie mère pour moi. JP m’emmène prendre mon repas. Je me laisse porter. C’est super sympa de leur part. 58km 18h00 de course tout est dit. C’est ça, le Trail aventure !!!! ENDORPHIN


ÉCHAPPÉE BELLE


par Alexandra Flotte Août 2013

ème manche du challenge FRMN… Petit mix d’EndorphinMag 1 (Karine Padel et Marilyne Rochette) et EndorhpninMag 2 (Marie-Noëlle Legendre et Christine Petinon) puisque sur cette épreuve, c’est Karine, Mano et moi qui ferons équipe. Pour moi, c’est une première participation à une manche du challenge… il était temps !!! Surtout que j’espère secrètement participer à la finale, alors il est temps de mettre le pied à l’étrier. Dans la semaine qui précède l’épreuve (une fois de plus, tout à l’arrache !!), nous établissons le roulement des sections du samedi. En effet, samedi après-midi, c’est 2 en course et la 3ème qui déplace le véhicule. Changement à toutes les sections. Je prévois les binômes en fonction des préférences de chacune, sans réfléchir aux détails pratiques (taille pour le run and bike, notamment). C’est donc Karine et moi qui nous élancerons pour les 6km de run and bike, puis Mano et moi pour le vtt suivi d’itinéraire de 17.5km, Mano et Karine pour les 4.8km de canoë en orientation sur photo aérienne, Karine et moi pour le trail de 6.5km et enfin la plus fraiche des 2 entre Karine et moi qui accompagnera Mano dans la dernière section de CO de 3.4km. Le samedi soir, aura lieu la CO nocturne de 9.5km et le dimanche matin, nous aurons à enchainer 4.1km de CO urbaine, 12km de vtt’O, 10.3km de vtt suivi d’itinéraire, 3.8km de CO, 15.3km de vtt suivi d’itinéraire, tir à la carabine et 1.8km de trail en suivi d’itinéraire. A partir du samedi soir, les épreuves se courent à 3. On a choisi de ne faire aucune option ; à part Karine, on est toutes peu entrainées. 10h le samedi, avec Gérald nous rejoignons Karine et Julien au camping d’Aubusson. Nous partons ensuite en vtt tous les 4 à la salle des fêtes, retirer nos dossards. Gérald et Julien font équipe le dimanche sur le Light.

Sept Oct 2013

Mano, nous retrouve à la salle puis nous retournons au camping pour préparer nos affaires et manger. 13h30, on a rdv à Gioux pour le briefing. On embarque mon vtt et celui de Mano dans le jumpy qu’on laisse aux 2 garçons et nous partons entre filles dans le partner de Karine et Julien. Nous parlons de la finale. Je demande qui est intéressée, elles le sont toutes les 2. Qui en 3ème ? Christine ? Marilyne ? Pour Karine, Marilyne ne souhaite pas faire la finale, elle ne se sent pas prête pour un tel enchainement. Pour Mano, Christine n’était pas spécialement partante non plus. Je propose que chacune interroge ses coéquipières et que si ni l’une ni l’autre n’est partante, je veux bien faire la 3ème. Sinon, je peux faire l’assistance (si assistance il y a). Nous arrivons à Gioux. Peu d’équipes sont déjà sur place, moi qui stressais d’être en retard ! D’ailleurs, il ne doit y avoir que moi qui suis speed car même les membres de l’orga ne sont pas en place. Mais tout le monde est cool. Run and bike : je déteste cet enchainement. La plupart du temps, je me retrouve à la traine sur le vélo car je suis une chanceuse, je me cogne toujours les cotes ! Donc forcément, je suis à la bourre. Là, de toute façon, on n’avait pas spécialement prévu de faire beaucoup de changements car Karine a les genoux dans le menton à chaque coup de pédale ! Au 3ème kilomètre, je la rattrape enfin. Elle est avec les 2 filles d’X-Bionic qui crient dans tous les sens : elles viennent de se faire piquer par des guêpes. Je profite de leurs déboires pour passer devant (après m’être assurée que tout allait bien quand même) et je me mets aux côtés de Karine. « Moi aussi, je me suis faite piquer ». « Ah ? Et ça va ? ». « Oui, oui » qu’elle me répond, « je suis juste allergique. » Fin de la discussion.

On arrive à la transition, Mano m’attend de pied ferme. On enchaine direct. Alors que les filles d’XBionic sont dans le parc à regarder l’itinéraire et certainement choisir si elles font l’option ou pas, Mano a déjà le nez sur le porte carte et elle roule ! Ben allez, go ! Alors là, c’est cerveau débranché, je me mets dans sa roue et basta. Sa fluidité m’épate rapidement. Juste avant un petit hameau, nous tournons à gauche alors que toutes les équipes vont tout droit (faire l’option). Nous réalisons très vite que nous sommes les premières à emprunter ce chemin. Nous poinçonnerons même la balise 1 de ce vtt’O en première position (pas peu fières !!!). A cette première balise se trouvent d’ailleurs Christian Enique (orga) et Gérald qui me jette rapidement un « Prépares toi à faire le canoë, Karine voit le médecin pour sa piqûre. » Ah ? Ok ! Après cela, les premières équipes commencent à nous doubler. Mano est connue comme le loup blanc. Presqu’à chaque fois, j’entends derrière moi un « Allez Mano ! ». Ça fait du bien, même si les encouragements ne me sont pas directement adressés. On arrive à la première transition… et là nous avons plus d’explications : Karine est partie aux urgences car elle s’est mise à gonfler (Elephant-woman) pendant le transfert vers le barrage des Combes (retenue d’eau de Felletin). Du coup, pas le choix, on enchaine. Mano passe devant dans le canoë puisqu’elle a la carte et moi derrière. On a un peu de mal au début, je ne suis pas une barreuse. Sous les conseils de Mano, j’essaye de réajuster ma technique. Comme j’ai le doigt (Sport Ident), c’est moi qui sort du canoë pour aller pointer les balises.


Entre la balise 3 et 4, comme on remonte le courant, ça devient plus compliqué. Entre la 4 et la 5, Mano en profite pour reprendre les commandes tandis que je passe par la terre pour aller chercher les balises. C’est quand même mieux quand c’est elle qui barre. Décidément, cette fille est exceptionnelle : elle sait tout faire !!! On revient au départ après une franche rigolade sur nos positions gynécologiques dans l’embarcation ! On enchaine ensuite par le trail. Mano ne cesse de répéter « On y va tranquille, hein !?! ». La course pure (sans carte de CO entre les mains), ce n’est pas sa tasse de thé. Du coup, on part tranquilou et on alterne marche/course. On longe la retenue d’eau, c’est vraiment très sympa, même si l’on ne fait que descendre au bord de l’eau, remonter à la route, descendre au bord de l’eau, remonter à la route… Le rythme me convient bien, je tchatche… au point que je finis par la blaser ! Et qu’elle me le fait gentiment remarquer ! Du coup, je lève un peu le pied sur ma discussion (pas facile !!!). On passe devant « l’entrée » de l’option qui est fermée (à cette heure) par une rubalise. Plus loin, on croisera des équipes qui en redescendront. A priori, ardue l’option ! On se retrouve de nouveau le long de la Creuse et là je me rappelle que Julien parlait d’une traversée de la rivière dans le camping. C’est bien ça ! On aperçoit d’ailleurs les 2 garçons de l’autre côté de la berge et qui n’attendent que notre jetée à l’eau. Je commence par m’accrocher aux cordes mais rapidement j’ai les bras très en l’air et les pieds qui ne vont bientôt plus toucher le sol. « A l’eau, à l’eau » qu’ils crient avec malice ! Pas le choix, faut nager ! Suis contente de n’avoir pas le portable dans le camel ! Guy (le mari de Christine, coéquipière habituelle de Mano) relatera qu’il a passé la rivière les bras en l’air, portable à la main en criant « C’est le portable du boulot !!! ». Ça rafraichit quand même bien les idées l’affaire ! Du coup, on traverse le camping en faisant des pschitt, pschitt… le temps que toute l’eau sorte des chaussures ! J’ai un peu les boules d’avoir les pieds mouillés, j’espère ne pas choper des ampoules. Autre petit passage d’eau (qui ressemble plus à des égouts qu’à une petite rivière) et nous arrivons au ravito. Il ne fait pas de mal celui-là ! On mange comme des ogresses. Ça requinque son homme ! Dernière section. Je commence à en avoir un peu plein les pattes. On attaque rapidement dans le pentu, du coup on marche ! Ouf ! Une fois de plus Mano est aux commandes et elle gère l’affaire d’une main de maitre. Je me prends un petit coup de speed (interne) dans la forêt où la luminosité a soudain vraiment baissé. On est dans la panade car ni l’une ni l’autre n’a de frontale. Je ne dis mot et continue à suivre ma coéquipière qui maugréait parce qu’elle a été mauvaise sur cette balise. Ah ?? Cette fois, on est droit dans la descente et basculons sur la colline d’en face par un passage imposé : des buses. Là, on est vraiment dans les égouts et je cours les pieds sur les bords, le plus haut possible pour ne pas toucher l’eau et croiser de potentiels rats. Arrrrrrrrghhhhhhh !!! Je crierais bien mais il ne faut pas donner la balise qu’une équipe de mecs a loupée en ne passant pas par le passage imposé. Encore une bonne grimpette puis on rebascule sur Aubusson. On n’est pas mécontentes de rentrer à l’écurie ! 5h22mn30s de course. Karine est toujours aux urgences, elle a été mise sous perfusion et doit rester en observation. On espère vaguement qu’elle sera sur pied pour la CO nocturne mais on ne réalise pas la gravité de son cas, comme on ne l’a pas vue. On va quand même voir les organisateurs pour négocier, au cas où, de pouvoir faire la CO nocturne à 2, en disant que le dimanche on serait bien 3. Crédit photos : Raid de la Licorne

RAID DE LA LICORNE


Ensuite, retour au camping pour se mettre en tenue de CO. Mano se douche, moi, je n’y ai pas le goût. Il ne reste plus que de l’eau froide, les lingettes suffiront. Après ce bref passage au camping, nous rejoignons la salle des fêtes pour le repas. Ça fait du bien de se poser et de manger quelque chose de chaud : spaghetti bolognaise et fromage blanc avec des myrtilles maousses ! Hum, un régal… Nous nous rendons ensuite à la gare routière d’Aubusson où nous attendent des bus qui vont nous conduire au départ de la CO nocturne. Nous faisons partie de la 2ème fournée… on réalisera en arrivant sur place que ce n’était pas plus mal car sur Aubusson il faisait encore bon. On s’allonge à même le sol, jambes en l’air et discutons avec d’autres équipes. Les bus reviennent, on embarque et la nuit commence à tomber. Le toit du bus cogne des branches… mais où va-t-on ? Si, si, c’est bien cela ! Départ de La Lune ! 500m de course en masse avant de rejoindre le départ réel où nous attendent les cartes. 2h30 pour faire 25 postes. Mano propose de jouer plutôt la sécurité de ne pas faire les plus éloignées et de rentrer rapidement, ce qui permettra d’aller se coucher le plus tôt possible !

Je ne jette même pas un œil à la carte, que je glisse même directement dans mon camel. Totale confiance. En clair, j’assure pas un cachou ! Si j’avais jeté un œil, j’aurais peut-être vu les 3 balises à 15mn de pénalité et puis une équipe, c’est un groupe de personnes et non pas une seule !!! Promis Mano, on réajustera la prochaine fois. Première balise (67), on a direct les pieds dans l’eau. Bon, ça c’est fait ! Après, une fois de plus, je me contente de suivre… Depuis un petit moment, une équipe de mecs ne cesse de nous suivre. Je prétexte un coup de mou pour marcher et les laisser doubler. La réflexion de Mathias (orga) que nous venons de croiser prend tout son sens : « Alors Mano, tu fais la trace ». Allez zou, filez !! En pleine forêt, elle a soudain un moment de doute, compliqué pour moi de l’aider puisque je n’ai pas mis le nez dans la carte. Juste de quoi me donner un petit coup de speed (perdues en forêt en pleine nuit !!) car rapidement nous arrivons sur la balise. Après cela, on enchaine. Ça a l’air tellement simple. On approche de la ville. Mano regrette un peu de ne pas avoir été chercher certaines balises, compte tenu du temps qu’il nous reste. Tant pis, on n’en a déjà fait pas mal aujourd’hui, on peut rentrer au bercail pour en avoir un peu sous le pied demain. A une balise près d’un immeuble, alors que je monte à la balise pour poinçonner, Mano fait une petite pause pipi. Tiens si j’en faisais autant. Je me décale près de la haie et tout en soulageant nos vessies nous continuons notre discussion à distance. Et là, 5m au dessus de moi, au pied d’un arbre, une lampe s’allume, éclairant 2 organisateurs à la balise. Fou rire général. 23h52, nous voilà de retour. Vidage de doigt. 18 balises sur 25 en 1h40. Elle assure grave. Par contre, on n’a pris qu’une seule balise sur les 3 à pénalité à 15mn. Dommage ! Méa culpa !!! Une bonne soupe et au lit !

Sept Oct 2013

On arrive au camping dans les premières. Karine est rentrée de l’hôpital et nous annonce que le médecin ne veut pas qu’elle courre le dimanche. Sniff ! On est un peu dépitées. Est-ce que l’orga va nous laisser prendre le départ demain matin. Notre motivation s’effondre. Qu’est-ce qu’on fait ? On met le réveil ou pas ? Est-ce qu’on prend le risque de se lever tôt pour peut-être revenir se coucher ? Allez, on est venues chercher des points pour la qualif pour la finale, on ne va pas se déballonner ! Au lit ! Les équipes arrivent au fur et à mesure dans le camping, c’est donc super bruyant. Nos voisins ne trouvent d’ailleurs rien de mieux que de débriefer à voix haute jusqu’à 1h30 ! La nuit a vraiment été super courte. Je n’y ai vraiment pas le goût quand le réveil sonne. C’est sans grande motivation que l’on prend notre petit déj. On rejoint le départ et trouvons Christian pour négocier de nouveau à partir à 2. Pas de soucis, par contre, on va se prendre des pénalités… Pas grave ! L’essentiel est de participer pour engranger des points !!! 7h30, le départ est donné pour une CO en ordre libre dans Aubusson. 22 balises à glaner. Nous en laisserons une. C’est dur ! Je n’ai pas de jambes et beaucoup de mal à me mettre en route. Mano a l’air un peu plus en forme mais rapidement nous tirons la conclusion que nous ne ferons pas toutes les sections (dernier trail urbain). Retour au départ après 1h10mn de course. On enfourche les vtt sans grande conviction. Mais finalement, ce n’est pas pire. Pour la première balise, on laisse les vélos sur le bord du chemin et on monte à pied. Mano m’explique que c’est plus simple car le déniv est très important. C’est vrai qu’on est bien mieux comme ça que les 2 équipes qui poussent leurs vélos dans cette montée caillouteuse et bien pentue. On redescend en courant chercher nos montures et repartons sur le chemin à flan. Bien joué !


A la balise suivante, concertation. Je propose qu’on s’économise et qu’on ne fasse pas les balises avec du dénivelé. Mano est d’accord. On opte donc pour shunter la 6 et la 7 et décidons d’un itinéraire. Du coup, on va croiser certaines équipes en sens inverse, ça fait un peu douter mais Mano a l’air sûre d’elle. Let’s go ! Fin de la section 7, on arrive au ravito où nous attend Karine. Ça fait plaisir ! Elle est venue encourager aussi les garçons qui sont sur le Light et à priori en bonne position. Sur le bord du talus, un mec a le visage en sang… bouh, ça donne des frissons. Après un bon ravitaillement, trop chargé peut-être même et le remplissage des camels, nous repartons. Il y a de bons petits coups de cul et des passages dans des chemins à vache (herbes hautes et sol bosselé) qui épuisent. On arrive enfin à Juchefaux pour la transition. Karine est là. Les garçons sont en train de faire la CO, ils ont 8mn de retard sur les seconds mais elle a l’air optimiste. On se ravitaille et partons pas franchement fraiches sur la CO. On commence à être bien cuites. Une fois de plus Mano est aux commandes et les balises s’enchainent. La végétation est vraiment hostile dans ce coin. Même si elle fait tout pour éviter les secteurs les plus denses (visibles sur la carte), la météo a été propice à la prolifération de ronces, orties et autres arbustes épineux. On fait les sangliers et je sens que ça commence à lui courir sur le haricot. Du coup, elle propose de laisser tomber la balise 9, le secteur est inhospitalier (végétation et dénivelé). Je la soutiens car je sens qu’elle en a vraiment plein les pattes. Ce n’est pas le moment de craquer.

Crédit photos : Raid de la Licorne

Les 4 dernières balises s’enchainent assez rapidement et nous voilà de retour au ravitaillement. Karine confirme que les garçons ont fait une superbe CO et sont à présents en tête sur le vtt. Mano a repris un peu du poil de la bête (certainement une petite hypo qu’elle a réussi à prendre à temps) mais on décide tout de même de shunter une partie du retour vtt car il parait qu’il y a une bonne bosse. On demande donc à partir sur le circuit du Light : 10km au lieu de 15.3, ce sera toujours ça de gagné et surtout ce n’est que de la descente ou du plat ! On est reparties. Je ne sais pas si c’est parce que ça sent bon l’écurie ou si s’est parce qu’on double beaucoup d’équipes du Light mais le moral et la forme sont de retour. On fait un joli retour au bercail. Au parc à vélo, Karine nous apprend que les garçons ont gagné le Light : yes ! Ravito puis tir : c’est moi qui m’y colle. Je n’avais jamais pratiqué cette discipline auparavant. Pas facile, mais ludique ! Je fais carton plein (la chance du débutant !). Les 20mn de neutralisation sont finalement bien nécessaires car il y a foule. On est dans le gros des arrivages du Light. Allez, il ne nous reste plus que qu’1.8 km de trail. Je suis à bloc et je motive Mano pour cette dernière section. La pensée que sa famille sera là à l’arrivée tout à l’heure la booste. On part tranquilou, marche/course. A mi parcours, on trouve Karine en vtt qui est venue nous encourager. Allez, dernière ligne droite, traversée de la passerelle, je pousse Mano dans le dos pour la soulager… et enfin descente d’escaliers et passage sous l’arche : on l’a fait !!! 7h30mn10s d’efforts, il y en avait largement assez mais on a été au bout alors qu’on n’aurait pas donné cher de notre peau le matin même ! Un grand merci aux organisateurs pour ces beaux parcours et surtout pour nous avoir permis de continuer à 2. Bon, on a bouffé de la pénalité (normal !!) mais on a pu avoir des points pour la qualif. Merci aussi aux bénévoles pour cet accueil généreux. J’ai adoré ce tandem avec Mano ! Que c’est bon de rouler sans se mettre la pression, du coup suis passée partout en toute sérénité (aussi bien en côtes qu’en descentes). C’est bien agréable de rouler à son (je parle du mien) rythme. Merci, merci de m’avoir redonné (l’envie d’avoir envie) !!! Promis, la prochaine fois, je prendrai d’avantage les choses en main en orientation (enfin si tu le veux !). Pour Karine, plus de peur que de mal (mais à surveiller quand même !!!) et ce n’est que partie remise !

Résultats 2013 (40 équipes partantes / 37 classées) 1 - Arverne Outdoor : Jérôme Vadic / Mathieu Barthélémy / Mickael Blanchard - 7h43mn08s 2 - Raidlink’s Aby : Bernard Durand / Adrien Lhermet / Yvan Armand - 8h07mn31s 3 - Oriensport : Yves Gilles / Hervé Henin / Simon Miléo - 8h15mn44s 4 - Team Lafuma Mixte : Esther Candela / Guillaume Sarti / Yoann Garde - 8h20mn39s 5 - Soul Of Tribe Mixte : Camille Defer / Gauthier Bancarel / Olivier Calvet - 9h05mn08s 9 - Arverne Outdoor Mixte : Aurélie Grosse / Stéphane Dumortier / Christophe Canaud 9h45mn46s 27 - Issy Aventure Poweraideuses : Anaïs Vidal / Aurélie Jacob / Caroline Hentgen 14h25mn10s 33 - Team X-Bionic Aventure 2 : Elodie Regazzoni / Marion Joubert / Anne-Laure Davy 16h27mn03s 37 - EndorphinMag : Marie-Noëlle Legendre / Karine Padel / Alexandra Flotte - 27h12mn14s

ENDORPHIN

RAID DE LA LICORNE


par Karine Padel Juin 2013

amedi 29 juin. Après l’accueil à 10h à la salle des fêtes de Saint-Père (89), nous passons au contrôle du matériel et allons déposer nos affaires dans le camion pour le bivouac du soir. Nous allons ensuite installer nos vtt au parc à vélo qui se trouve à 3.5km de Saint-Père. 12h45, briefing, dans la joie et la bonne humeur. 13h, nous voilà parties pour un trail de 2km pour rejoindre la section canoë. Petit trail tranquilou, assez roulant, sur un bon chemin. Ca joue un peu des coudes pour faire sa place dans le peloton mais la pluie de la veille a rendu le terrain bien glissant et technique. Nous embarquons ensuite pour 5km avec une séance surprise de « CO-Natation » : un concurrent par équipe se charge de poinçonner les balises de la CO tandis que l’autre gère le canoë. Une épreuve rigolote où tout le monde court dans tous les sens et où chacun cherche son coéquipier. Arrivées au parc à vélo, nous enchainons avec un vtt’o à parcourir en 1h15 maxi. La boue est au rendez-vous, le dénivelé aussi et les orienteuses que nous sommes ou plutôt que nous ne sommes pas, sont un peu perdues. Nous continuons à vtt avec un suivi d’itinéraire qui nous emmène au bord d’une rivière où est donné le départ d’une CO d’1h30 maxi. Nous n’attaquons pas trop mal cette épreuve mais une balise cachée sur une falaise nous résiste et nous fait perdre un temps précieux qui nous vaudra des pénalités pour dépassement de temps. Après un petit ravito nous repartons sur les vtt pour un nouveau suivi d’itinéraire.

Sept Oct 2013

Nous avons fait le choix de zapper l’épreuve de CO urbaine (questions/réponses) car nous sommes limitées au niveau du temps et il faut que l’on avance ! Les jambes commencent à être fatiguées et l’organisation ne nous ménage pas pour cette dernière épreuve de la journée. Après une grosse descente technique, impossible à faire à vélo, il nous faut encore traverser la rivière et alors que l’on aperçoit le bivouac tout près, nous devons monter un talus d’une centaine de mètres droit dans la pente pour valider la dernière balise. Au bivouac, nos conjoints ont eu la bonté de monter notre tente, geste que nous apprécions énormément en particulier dans ces moments-là. Nous n’avons plus qu’à nous débarbouiller et à nous rassasier avec la pasta-party : hum, vraiment délicieuse !!! Une petite sieste d’une demi-heure est la bienvenue avant de repartir pour les épreuves de nuit : run and bike, CO et run and bike. Le départ est donné à 22h. La CO nous donne du fil à retordre : elle est loin d’être facile et en plus de nuit nous perdons vite nos repères. Et pour couronner le tout une de nos lampes frontales faiblie pendant cette épreuve. Nous essayons de nous rattraper sur les petites sections de run and bike. Les jambes ont fonctionnées mais pas la tête ! Vers minuit, nous rejoignons notre tente pour une nuit courte mais réparatrice. Le lendemain, le réveil sonne tôt pour repartir pour une bonne journée, avec pour commencer une CO puis un vtt’o et une CO sprint qui tourne à la catastrophe car nous sommes cramées et n’avons que 30mn pour ramasser un maximum de balises. Nous tournons pas mal en rond et revenons presque bredouilles.


Après le run and bike, nous chargeons un vélo sur le canoë pour une petite descente qui nous emmène au départ d’une CO urbaine. L’installation du vtt sur le canoë se passe finalement plus facilement que prévu mais au cours de la descente nous nous rendons compte qu’un canoë n’est pas fait pour embarquer un vtt ! Ah, oui ? En effet, nos mouvements de pagaies sont contraints d’être restreints : pas facile d’être efficace et d’avancer comme des fusées ! Sur la section de CO urbaine, notre choix se porte sur les balises les plus accessibles sur le papier d’un point de vue orientation mais sur le terrain, d’un point de vue végétation, les aubépines, ronces et autres plantes piquantes, nous mettent des bâtons dans les roues ; mais, nous résistons et revenons toutes écorchées telles des guerrières !! L’épreuve surprise du rappel depuis un pont de 40m est vite effectuée ; nous sommes dans les dernières et il faut rentrer à la maison. Un dernier vtt suivi d’itinéraire nous ramène au bercail, bien contentes d’en avoir terminé. Bilan du week-end : une belle épreuve, avec des sections d’orientation assez techniques et un enchainement, notamment la nuit, assez fatiguant. Heureusement, le bivouac et son organisation était au top pour nous requinquer. Bref, un vrai raid aventure à renouveler dans deux ans !!! ENDORPHIN

Résultats 2013 (60 équipes partantes - 11 abandons) Équipes masculines 1 - Team Adoc - 15h26mn12s 2 - Arverne Outdoor - 15h28mn01s 3 - Issy Aventure 2 - 16h28mn44s 4 - Issy Aventure 1 - 16h51mn50s 6 - Genest Raid 1 - 17h53mn54s Équipes mixtes 5 - Arverne Outdoor 1 - 17h05mn41s 32 - VCC21 - 24h16mn46s 45 - Cart’O Avallon - 32h58mn12s Équipes féminines 20 - Melteam Pot’s 1 - 21h29mn42s 24 - Issy Aventure Poweraideuses - 21h56mn09s 36 - EndorphinMag 2 - 27h27mn18s

ETAPE 1 - SAMEDI APRÈS MIDI : Section 1- TRAIL 2km Section 2- CANOE 5km300 Section 3- VTT ORIENTATION 1h15 MAXI carte1/20000 10 balises + 1 option Section 4- VTT ROAD BOOK 16km 2 balises Section 5- CO A PIED 1h30 MAXI carte 1/7500 14 balises (avec option grappe de 8 balises) Section 6- VTT SUIVI ITINERAIRE 8km carte 1/10000 3 balises (au milieu CO à pied carte 1/5000 type questions-réponses optionnelle 10 questions) ETAPE 2 - SAMEDI NUIT Section 1- BIKE AND RUN ROAD BOOK 3km600 Section 2- CO A PIED 1h40 MAXI carte 1/10000 17 balises Section 3 – BIKE AND RUN ROAD BOOK 3km ETAPE 3 - DIMANCHE Section 1A et 1B - TRAIL'O + CO A PIED 1h45 MAXI carte 1/10000 et 1/5000 5 + 18 balises Section 2 - VTT ORIENTATION 10km carte 1/15000 4 balises Section 3 - CO A PIED 30mn MAXI carte 1/5000 11 balises Section 4 - VTT SUIVI ITINERAIRE 20km carte 1/15000+ IGN 2 balises Section 5 - BIKE AND RUN ROAD BOOK 4km 1 balise Section 6 - CANOE 2km400 Section 7 - CO A PIED 1h10 MAXI carte 1/5000 vue aérienne 19 balises Section 8 - RAPPEL Section 9 - VTT SUIVI ITINERAIRE 4km500 ou 7km avec option 1 balise

RAIL DE L’AVALONNAIS


par Marie-Noëlle Legendre et Christine Petinon Juin 2013

écembre 2012, repas de fin d’année au NOSE, échange avec Alex (Flotte), elle veut monter une équipe féminine qui s’élancerait sur le Challenge National des Raids Multisports de Nature sous les couleurs d’Endorphinmag. Contente de sortir du rythme couches/biberons de ma fille, je lui dis « oui » sans sourciller. Je vends aussi ma coéquipière préférée, Christine, des Twix Creusois, histoire de lui faire profiter de cette aventure et parce qu’avec elle je pourrais faire 300km sans entrainement. Je regarde la liste des raids au challenge et rapidement 3 options se présentent : Raid Avalonnais, Roc 37 et Raid de la Licorne. Pour l’Avalonnais et le Roc 37, c’est avec Christine que je prévois de faire équipe. Je n’ai plus qu’à la décider à me suivre. Après quelques hésitations, elle accepte. Il faut dire que les copains ne l’ont pas tous rassurée à la vue du programme proposé avec des échanges du genre “VOUS VOUS ETES INSCRITES AU RAID AVALLONAIS” sur le ton de vous “z’êtes complètement barrées !”. Il faut dire que l’hiver a été difficile : très long donc sans vtt et avec peu de temps libre pour la course à pied et une petite forme, sans parler de l’absence de sommeil... tout ceci ne nous place pas dans le peloton le plus en forme. Le mois de juin approchant, l’inquiétude monte surtout que le programme de ce Raid Avallonnais à l’air assez copieux. Deux ans sans raid ensemble, les automatismes de préparation ont un peu disparu mais nous voilà donc, le jour J au briefing avec les vtt dans le parc à vélo, boussoles, doigt SI, guêtres... et avec peu d’heures d’entrainement au compteur mais une grosse envie de courir ensemble.

Sept Oct 2013

Samedi, par Mano « On est en avril ? ». Non, non, c’est juste que le Morvan n’a pas échappé à la règle et que malgré la date (fin juin, ndlr) il a beaucoup plu ici comme partout. Heureusement, la météo va s’améliorer tout le weekend. On partira donc en musique mais sous une petite pluie. Comme à notre habitude, on prend le départ sans précipitation. Surtout que ça part en trail et malgré les recommandations de Jojo, le quad d’ouverture a bien du mal à ne pas se faire doubler par les plus rapides. On arrive donc dans les dernières équipes sur le canoë. Là, 1ère épreuve surprise du week-end qui nous correspond bien : en plus du canoë, petite section d’orientation sur le parcours. On embarque donc gentiment, je commence à regarder la carte mais Christine reprend vite les choses en main pour que je puisse diriger le bateau tranquille pendant qu’elle étudie l’itinéraire. Là, on commet une erreur de jugement : on pense au début que le bateau ne doit pas se déplacer sans les 2 coéquipiers. Christine, prend donc une 1ère série de balises puis revient au bateau. On rectifie, en observant les autres et par la suite, je continue à descendre avec elle pour gagner du temps. Pas facile de maintenir le bateau, il y a un peu de courant. Je décide de descendre du bateau pour lui faire traverser la rivière, en attendant qu’elle revienne d’une balise, tellement le courant est fort à cet endroit. Je glisse et plouf, me voilà bien rafraichie jusqu’aux épaules. Christine sera bien mouillée aussi mais la section était vraiment sympa. On en profite pour doubler les quelques équipes mixtes qui sont devant nous.

1ère transition : là, c’est sûr, on perd du temps ! On repart dernières ou presque du parc vtt. On dispose d’un temps limité pour la section vtt’O. Vu le dénivelé, on décide de laisser les balises du fond qui nécessite une grosse grimpée supplémentaire, mais par contre, on va chercher l’option qui est plus éloignée mais à peu près à flan. A priori, c’est un choix relativement payant même si on aurait pu optimiser l’itinéraire pour arriver à prendre une balise de plus. On passe dans un superbe single en sous-bois et le dénivelé qui nous semblait énorme vu d’en bas au parc vtt, sera avalé tranquillement. On met en place notre stratégie qu’on essayera de ne pas quitter du raid : doucement mais sûrement ; en gros, pas d’erreur ni de perte de temps sur l’orientation ! Pour l’instant ça fonctionne vu qu’on ressort à 1mn de l’équipe filles d’Issy Aventure. On enchaine sur un vtt road book : Christine me propose de prendre la carte : mais rapidement on se trouve dans des chemins très boueux, on se casse tous la figure les uns après les autres et elle commence à prendre peur : “Mano, au secours, vient reprendre le road book “. Pour Christine, véritable traileuse, ce sont 16km de calvaire surtout qu’avec le compteur elle se fait des remarques du genre : «7km/h sur le plat, c’est pas possible !». On se fait doubler plusieurs fois par d’autres filles, ce qui mine le moral de l’équipe. On finit par un magnifique chemin le long du cours d’eau ... plein de racines et de rochers ... en portant le vtt !!! Là, je commence à regretter d’avoir emmené une spécialiste de la course à pied sur ce raid et à réfléchir à comment me prosterner pour cette erreur. Heureusement, on finit par arriver. Christine se rue sur le ravito pendant que j’oublie d’enlever mes chaussures de vtt pour partir en CO : un peu fatiguée aussi la petite dame !


On part sur la CO. On attaque par un poste en pied de falaise, puis pause technique au coin du bois. On enchaine ensuite les postes jusqu’à une source dans une zone avec des lignes de végét, on perd 20mn plus les 15mn du poste raté. Je me recale plusieurs fois, avec un point d’attaque béton mais rien à y faire. Là, je suis énervée ! Ma mission à moi c’est d’assurer en CO !! On repart bredouilles, j’en profite pour refaire une petite erreur de 2mn puis ça s’enchaine de nouveau. On retraverse la rivière en rentrant et cette fois, je finis dans l’eau ! Brrr, je commence à ne plus avoir très chaud ! On repart à vtt et là, je fais une belle erreur de stratégie : on aurait du partir par la route pour éviter de reprendre un chemin plein de cailloux et inroulable (la suite de celui qui nous avait emmenées jusqu’au départ de la CO) et au lieu de ça on le prend, on perd un temps fou et on ne peut plus partir sur la CO urbaine. On a joué ici un paquet de places au classement général et surtout, ça nous a mis une claque au moral : nous, les orienteuses, ne pas faire une CO !! Inconcevable ! Je ne dis rien mais je compte bien me refaire sur la CO de nuit. On finit donc le vtt par la route pour ne pas rentrer trop tard au bivouac et se reposer un peu avant de repartir. Christine est claquée mais je sais qu’elle est pleine de ressources, je ne suis pas inquiète. On retrouve toutes les équipes filles, on discute avec Sarah des Melteam Pot’s, futures vainqueurs du raid chez les féminines. L’équipe 1 d’EndorphinMag a l’air en bien meilleure forme que nous alors nous sommes surprises de les voir finalement derrière au classement. L’orientation est notre marque de fabrique. Montage de tente, repas bien chaud, petite bière (et oui, on ne se refait pas !), petite détente sous la tente et hop, c’est l’heure de chausser les trails pour le bike and run et la CO. Top départ dans le brouillard, Christine qui ne veut plus voir un vtt fera toute la section en run et moi en bike. On se complète vraiment bien ! Départ pour la CO, je me mets assez vite en mode « orientation de nuit », je gère pas mal l’enchainement si ce n’est au départ où un petit détour nous aurait permis de prendre un poste de plus. Je rentre bien dans la carte, pas d’erreur, peu de temps perdu et finalement on a même réussi à avoir un bon rythme malgré la fatigue qui commence à se faire sentir. Là, je me dis qu’on a joué notre raid. On rentre avec 11 balises et avec une petite marge de temps. On rentre comme on est venu, moi en bike et Christine en run. Ça descend alors, je l’attends pas mal et le brouillard se levant, je commence à me refroidir mais voilà déjà le bivouac. Un petit vidage de doigt et quelques mots échangés plus tard, on voit bien qu’on n’a pas trop mal tourné ce soir. On peut donc se coucher tranquille. Repos du juste : 4h de sommeil. Christine sombre d’un sommeil sans rêve en 2mn, moi je refais la course pendant 5mn de plus max et m’endors jusqu’à ce que notre ami le coq vienne réveiller tout le bivouac avec une bonne heure d’avance !! Je crois bien que s’il y avait eu une section tir, il n’aurait pas fait long feu celui là ;-).

Crédit photos article : Raid de l’Avalonnais

Dimanche, par Christine Petit déjeuner prévu par l’organisation, pliage de tente et c’est reparti ; report de 5 postes : l’avantage, c’est qu’on bénéficie des tables du petit déjeuner. On est assez rapides... trop sûrement ! Heureusement que c’est la première épreuve et qu’on est nombreux car le 1er poste n’est pas exactement là où on l’a placé sur notre carte. On en profite pour prendre notre 1er bain de la journée au bout de 5mn de course, c’est pas mal. On enchaine sur une CO au score : on choisit de faire en premier le sommet où nous sommes puis de partir vers l’ouest avant de franchir la vallée pour aller sur l’autre versant où se trouve l’arrivée. On fait peut être l’erreur de ramasser un poste un peu trop à l’ouest. Issy Aventure fait une très belle course, nous sommes 3ème féminines mais tout de même 23ème au scratch. Retour au bivouac : il faut repartir en vtt ; on décide de couper le plus possible pour être sûres de pouvoir faire la deuxième CO. Je regarde donc la carte pendant que Mano change de chaussures et je ne trouve pas comment couper entre la rivière et les routes interdites... On aurait, en fait, pu faire sauter le poste 2 mais, de toute façon, c’était la suite qui était difficile avec beaucoup de dénivelé. On n’a pas le temps de cette section mais on doit prendre cher car au ravito on croise les Melteam Pot’s qui viennent de terminer leur CO pédestre au score de 30 minutes. On va foirer complet cette CO. On ne ramasse que 3 postes en 15 minutes, Mano veut s’éloigner pour en ramasser 4 en rentrant , je ne suis pas d’accord mais bon... je suis et on ne trouve pas le poste... ni aucun autre et on rentre avec 1 minute de retard... MINCE mon GPS Mano n’est pas infaillible ?!?!?

Retour au vtt : double mince, il n’y a plus rien au ravito ! On est les dernières et un homme charmant nous annonce qu’il va donc nous suivre en quad : GLURPS... 20km de vtt avec le bruit du moteur !?!? En plus, notre stratégie tombe à l’eau : la carte est découpée de telle façon qu’il est impossible de couper. Heureusement, une clôture au sol va obliger le quad à faire demi-tour. Déjà ça de gagner ! C’est beaucoup plus roulant que la veille et Mano ne fait aucune erreur (road book puis suivi d’iti) mais la section va nous sembler longue et la faim se fait sentir. Arrivées au ravito, on retrouve du monde sauf qu’ils ont 2 sections d’avance : je m’empiffre mélangeant Tucs, saucisson, abricot, fromage… On trainera d’ailleurs beaucoup trop à cette transition… On repart pour un bike and run à nouveau très boueux ; puis on enchaine par le “pédalo” : du canoë avec le vtt fixé entre nous 2. Des touristes venus faire un tour de canoë nous regardent comme des bêtes curieuses. C’est à nouveau une très jolie descente avec un peu de courant. On repart pour une CO sur photo aérienne mais il ne nous reste que 15 minutes avant la barrière horaire ; on ne ramassera donc que 3 postes. Il y en avait 19, donc : 16x15mn = 4 heures de pénalité. Mano fait la descente en rappel et on repart pour le retour vtt. Il se fait facilement. On arrive à 15h50 : presque 8h de raid + 9h le samedi = 17 heures. On est un peu déçues de nos performances de la journée mais apparemment les autres n’ont pas fait mieux car on reste 3ème féminines sur 7 et on progresse d’une place au scratch : 36ème. Merci aux organisateurs qui nous ont proposé, pour un prix très raisonnable, un raid de qualité avec des sections très variées, repas, ravito, transport des affaires... Je n’ai pas beaucoup parlé des paysages mais c’est uniquement parce que la météo et ma condition physique ne m’ont pas permis d’en profiter… pourtant ils valaient le coup d’œil ! ENDORPHIN

Résultats et photos sur :

http://www.avallonsportnat.org/

RAIL DE L’AVALONNAIS


par Olivier et Christophe Juillet 2013

 Fotoesportbcn/Transpyr Vendredi 5 juillet : 11h, départ de Grenoble pour Olivier et Christophe, direction Roses sur la côte méditerranéenne espagnole, pour prendre le départ de la Transpyr 2013. La Transpyr, c’est une traversée vtt des Pyrénées espagnoles depuis Roses jusqu’à San Sébastien sur la côte atlantique, en 8 étapes de 80 à 130km et de 2000 à 3600m de dénivelé positif. Même après un entrainement plutôt intensif, l’excitation est mêlée d’une appréhension certaine… Arrivés à Roses, on se retrouve rapidement plongés dans l’ambiance de la course : récupération des plaques de cadre, pose des puces de chronométrage sur les vélos et peaufinage des ultimes réglages de nos fidèles destriers. On va ensuite prendre possession de « nos quartiers » pour la nuit, à savoir un coin dans le gymnase qui nous abritera cette nuit. Comme la majorité des coureurs nous avons choisi l’option gymnase, moins chère et plus conviviale que l’option hôtel. Lutte intense avec les sacs fournis par l’organisation pour y rentrer tout ce qu’on pense indispensable de retrouver chaque soir : sac de couchage, matelas, affaires de rechange et de réparation, et un énorme paquet de boisson de l’effort et de barres énergétiques. Ambiance très sympa entre les participants (16 nationalités représentées). Pour nous c’est la découverte des courses vtt à étapes, mais pas mal de gens sont des habitués des Cape Epic, Iron Bike, TransPortugal, TransAlp et viennent d’aussi loin que le Canada, l’Afrique du Sud ou l’Australie pour en découdre ou juste finir. Nous qui voulions nous coucher tôt pour être en forme au départ de la course à 8h, nous devons nous mettre à l’heure espagnole : repas du soir (simple mais bon !) après 20h, briefing à partir de 21h, lumière du gymnase allumée jusqu’à minuit… puis rallumée à 6h du mat’ pour le lever. Dur…

Sept oct 2013

6h donc, lever, petit déj’ copieux, tassage des affaires dans le sac qu’on remet à l’organisation pour son transfert et en route pour le départ donné en bord de plage. Il y a du monde, des beaux vélos (quelle concentration de 29 pouces !), des guibolles rasées. Le speech de l’organisation sur fond de l’intro de « The XX » nous rappelle que même si on est morts de faim il faut quand même y aller mollo, il y aura 8 jours à tenir. Départ : route puis piste, le peloton de plus de 200 vététistes est compact. On roule quelques kilomètres dans un nuage de poussière avant qu’on ait un peu d’air et que du coup il faille s’orienter seul : la course est au gps. L’organisation met quelques flèches au sol, mais l’intégralité du tracé est sur nos gps, à nous de le suivre ! Il faudra une bonne soixantaine de kilomètres avant qu’on atteigne les contreforts montagneux. La chaleur est accablante. On n’a aucune idée de notre position, mais la fin d’étape avec ses 1900m de montées avec portage et sentiers techniques nous booste bien, on se sent comme à la maison et on reprend du monde. A 20km de l’arrivée, plus rien ne passe : la chaleur, un ravito mal géré, un départ peut-être rapide, c’est le vomi pour Christophe. On finit donc doucement l’étape à Camprodon après 120km et 2400D+. On nous annonce 18ème au classement ! On se demande si on n’est pas partis trop vite et vu l’état de fatigue on commence à douter sérieusement de notre capacité à finir… Le rituel quotidien du coureur par étape se met en place : laver le vélo, laver le bonhomme, installer le campement, s’étirer, s’allonger les jambes en l’air, manger, écouter le briefing de l’étape suivante, se coucher… sympa au début, un peu lourd à la fin ! Etape 2, de Camprodon à La Seu d’Urgel (115km pour 2750D+). Comme ce sera le cas quasiment tous les jours, le peloton s’élance sur route sur une distance allant de quelques à beaucoup trop de kilomètres. Ce sera notre principal reproche à cette course : beaucoup trop de route, beaucoup trop de piste roulante. Il semble que le couple de nantais, le duo franco-belge et nous, ayons été les seuls à attendre un parcours plus technique. Les autres participants au contraire ont détesté les quelques sentiers véritablement « montagnards » et préféraient

rouler fort sur pistes en tirant des relais. Heureusement l’organisation a pris soin de distiller quotidiennement de bons passages ludiques pour nous donner la banane ! Se rendant compte qu’on est trop « rustiques » pour ce tracé, on se fait à l’idée de reculer un peu dans le classement, ne pouvant lutter contre des profils cyclosportifs de bon niveau. On prend quand même notre pied à gratter du monde dans les montées et descentes techniques ! La troisième étape entre la Seu d’Urgel et El Pont de Suert est supposée être le gros morceau de la traversée avec plus de 130km et un gros dénivelé (3500m D+). Finalement, il faut plus de 40km pour trouver la première piste et encore plus pour le premier passage un poil technique. Résultat l’étape passe très vite… on exprime notre déception à l’organisateur à l’arrivée, mais il faut se rendre à l’évidence qu’une si longue traversée peut difficilement se faire sur 8 jours sans faire de compromis ou sans se priver d’une grosse partie des participants à qui ce profil convient très bien. Hormis les douleurs du fondement qui commencent à se faire sentir de façon assez intense, on doute moins… physiquement la machine tient le coup. La quatrième étape de El Pont de Suert à Ainsa nous réconcilie avec le tracé : l’étape est ma-gni-fique tout au long des 100km et 3000m D+. Du sentier à gogo, de la montagne, des paysages splendides et une fin en apothéose avec un single-track technique à souhait descendant en balcon pendant une grosse quinzaine de kilomètres : on y retrouve des bouts de briançonnais, de terres noires de Dignes et un peu de Sospel… un concentré de plaisir vététiste, suivi d’une remontée finale dans le village fortifié de Ainsa. Nous voilà déjà à mi-parcours, à peu près stables vers la 22-23ème place en roulant un peu « en dedans » pour s’assurer le finish et de plus en plus à l’aise avec la répétition d’efforts. En dormant et mangeant bien, sauf casse ou chute ça devrait passer.


La cinquième étape qui nous emmène de Ainsa à Jaca a un profil peu excitant… 30 bornes de plat, 15 de montée, 15 de descente, 30 de plat (bon, du plat pas complètement plat, mais pas de la montagne). Le passage en altitude est encore un régal oculaire mais la descente est un tape-cul intégral qui fait regretter le choix du semi-rigide. Après une rafraichissante traversée de torrent vélo sur le dos, les 30 derniers kilomètres sont roulés à bloc dans un petit groupe et on rejoint finalement un duo suisse dont un pneu ne tient sur la jante que grâce à une série de colliers Rislan ! La descente aura aussi été fatale à la tige de selle carbone du Niner d’un concurrent espagnol. Bref, ça tapait fort. Sixième étape, « The » étape technique de la traversée entre Ainsa et Isaba pour 85km et 2300D+. On décide de partir fort avec les premiers pour ne pas se faire bouchonner dans les parties amusantes. Nos ardeurs sont vite calmées par une crevaison du pneu arrière de Christophe qui commence à fatiguer après plus de 600 bornes de course (le pneu, pas Christophe !). Deux autres crevaisons dues aux chambres à air trop light et a une section caillouto-épineuse enquillée façon Enduro-Series pour refaire notre retard, nous vaudront de perdre en cumul une bonne heure et de faire la connaissance avec les serre-file de la course. On repart dépités mais finalement on reprend la banane sur un tracé comme on les aime. Et bien sûr changement de pneu le soir même. Etape 7, entre Isaba et Elizondo (95km et 2200m D+). Plutôt roulante à part la descente finale, mais l’organisation a publié les classements et surtout les seuils de vitesse moyenne globale pour être Finisher, Master (12km/h), ou Doctor (14km/h). Voilà une raison de continuer à rouler vite jusqu’au bout puisqu’on est juste un poil au-dessus de 14, alors que les écarts sont maintenant trop grands pour être comblés. Cette dernière soirée en course est plus relax : les classements sont joués pour ceux qui se tirent la bourre et hormis casse, ceux qui sont encore là finiront sur la plage à San Sébastien le lendemain. Le début de la dernière étape pour rallier San Sébastien (86km, 2300m D+) est amputé de 15km de chemins, remplacés par une belle route de montagne. La course prend des allures de cyclo-sportive… on prend des roues comme on peut. Heureusement on finit par basculer sur piste puis de beaux sentiers.

La fameuse barrière des 14km/h nous garde sous tension (la casse de chaîne d’Olivier aussi, vite réparée heureusement), on roule à fond jusqu’au finish virtuel. La fin de course est neutralisée pour traverser l’agglomération (beurk !) puis pour suivre un superbe sentier côtier (miam !) habituellement interdit aux vélos avant de plonger sur la plage de San Sébastien. Passage sous l’arche d’arrivée, 25ème place, 14,66km/h de moyenne globale (appelez-nous « docteur » ;o), contents de l’aventure, des paysages, des rencontres et d’avoir terminé comme prévu plutôt devant et en bon état !

Bilan de la course : Une organisation vraiment au top, une trace GPS de 825 kilomètres quasiment sans faute, des bénévoles et une équipe médicale aux petits soins, de très bons ravitos et repas, un hébergement rustique mais bien suffisant et surtout une excellente ambiance. Le concept de traversée intégrale est intéressant, ça donne envie d’aller au bout, les paysages traversés sont superbes et changent constamment.

La course par étapes est très différente des courses d’un jour, une expérience à tenter par équipe de 2 ou 3. Une grande semaine de sport et surtout de convivialité, que ce soit avec les autres équipes ou entre coéquipiers. Il est primordial de partager cette aventure avec une personne de niveau équivalent et qui partage les mêmes objectifs pour que la semaine devienne un grand moment pour tous. Côté moins, la trop grande proportion de route et de piste. Heureusement que les organisateurs ont inséré dans le tracé quelques (trop rares) sections qui donnent la banane aux montagnards que nous sommes! Peut-être que l’Iron-Bike en Italie nous correspondrait mieux… Niveau matériel, même si le tracé n’est pas très exigeant, le vélo reçoit l’équivalent d’une demisaison en une semaine. D’ailleurs les mécanos qui suivaient la course ont eu du boulot ! ENDORPHIN

TRANSPYR


par Vincent Bouchut Août 2013

ôte du cacao au sud de Salvador de Bahia, deux équipes françaises étaient présentes sur la manche brésilienne de l’ARWS : Issy Triathlon et Vaucluse Aventures Lafuma. Elles se sont mesurées aux grosses équipes internationales présentes sur la course, certaines étant professionnelles : Columbia Vidaraid, Seagate, BMS, Axa Adidas.

Quant au canoë, il sera assez varié avec un tracé à travers les mangroves, des torrents de classe 3 et l’océan Atlantique : certaines équipes le feront en partie de nuit ; sensations et baignades garanties quand il faut franchir des vagues de 2m dans la pénombre. De grands souvenirs pour nos « frenchies » qui affronteront de nuit les vagues de l’atlantique avec 5 chavirages au programme et la perte des baskets, d’une frontale et d’un sac à dos (miraculeusement récupéré).

L’équipe du Vaucluse composée de Vincent Bouchut, Thierry Cunibil, Jérome Berruer et Frédérique Bonnaure a mal démarré la course puisque leurs vélos et tout leur matériel sont restés bloqués aux Etats Unis. Heureusement, ils ont pu prendre le départ de la course avec les premières étapes de trek et de canoë : les vélos arriveront finalement plus tard pour la première épreuve de vtt. Tout le raid se fait en orientation sur des cartes au 1/100 000, très imprécises. Seuls les chemins et les bifurcations que les équipes doivent prendre ont été tracés. L’orientation sera un calvaire pour tous : le relief n’est pas assez marqué, certains ruisseaux ne sont pas tracés et le terrain abonde de chemins non cartés. Pour couronner le tout, la course a lieu dans une jungle tropicale impénétrable, où la moindre trace se perd très rapidement. Il va falloir aux équipes étrangères adapter leurs techniques d’orientation pour pouvoir se sortir de ce dédale. De plus, la nuit tout se complique et il faudra plusieurs fois poser le bivouac et attendre le lever du jour pour continuer la progression : quelques heures de sommeil bien méritées au milieu des serpents et des tarentules. Le vtt est tout aussi compliqué, puisque les équipes utilisent les mêmes cartes. Le choix du bon chemin est parfois une loterie et il faut souvent faire demi-tour. Les intempéries n’arrangeant rien et transformant les pistes en bourbier, les équipes mettront le double de temps à faire les parcours vtt. C’est sur ces sections que Vaucluse Aventures Lafuma fera la différence pour remonter dans le top 5.

Sept Oct 2013

Les concurrents ont également pu apprécier une belle spéléo dans une grotte majestueuse avec des parois gigantesques qu’ils ont dû remonter sur 60m à la force de leurs bras sur un fil d’araignée. L’équipe organisatrice aura su aussi faire découvrir le patrimoine architectural aux concurrents, avec une belle CO urbaine dans la ville d’Ilheus.

Classement final : 1er : Columbia Vidaraid 2ème : Seagate 3ème : BMS 4ème : Quasar Lontra Kailash 5ème : Vaucluse Aventures Lafuma 6ème : Axa Adidas

Le raid Ecomotion Pro 2013, ce sera 6 jours de course non-stop, 130 heures d’effort et 600km parcourus par les équipes à travers une jungle impénétrable et boueuse et avec une orientation très compliquée. Beaucoup de calme et de réflexion seront nécessaires pour s’adapter et progresser dans ces conditions très difficiles. A ce petit jeu, l’équipe Vaucluse Aventures Lafuma, malgré un handicap lié au retard de livraison du matériel et des vélos, terminera à la 5ème place, grâce à une très bonne cohésion du groupe et à leur expérience acquise depuis de nombreuses années sur les grands raids internationaux. ENDORPHIN

Raid Ecomotion Pro, 11 au 17 août 2013, Brésil Manche de la coupe du monde ARWS des raids aventures http://blog.ecomotion.com.br/


RAID ECOMOTION PRO


par Gérald Flotte Juillet 2013

ne fois de plus, la MB Race a été LE grand rendez-vous pour les amoureux du vtt sur deux jours (6 et 7 juillet) aux départs de Combloux ou Praz sur Arly.

Je trouve que c’est un bon choix de la part de l’organisation car la descente sèche est déjà très technique alors humide et en peloton comme cela avait été le cas l’année passée, elle devient dangereuse.

Passage à Combloux : fin de course pour certains. Pour moi, petit arrêt pour refaire le plein du camel et petit nettoyage et graissage de mon vélo par des bénévoles. Merci à eux !!!

En effet, avec une course street, une kid, 2 enduro cross country de 20 et 50km et bien sûr l’ultra marathon, il y en avait pour tous les goûts. Pour ceux qui ne connaissent pas la formule de l’ultra, il s’agit d’une course où tout le monde part ensemble le dimanche matin à 6h sur le circuit balisé de 140km et au cours de la journée suivant vos capacités et les barrières horaires, vous pouvez vous arrêter au 70ème kilomètre à Combloux (3500m D+) ou au 100ème à Praz sur Arly (4800m D+) ou décider d’aller jusqu’au bout : 140km (7000m D+). Et oui, cette année, nous sommes passés à un compte rond ! 7000m D+ contre 6650m l’année dernière…

Nous continuons donc plutôt à flanc de colline pour nous diriger jusqu’au premier ravito (km14) à Cordon : c’est là que commence la première mise en bouche, le col du Jaillet. C’est une belle montée : pas trop pentue, au départ, qui gagne en pourcentage au fur et à mesure de l’ascension. Il y a quelques passages dans les alpages un peu gras et un peu de portage, mais c’est une montée très sympa.

Et c’est reparti. Je suis largement en avance sur les barrières horaires donc il faut continuer sur ce rythme pour ne pas arriver trop tard à Praz sur Arly.

Me voilà donc derrière la ligne quelques minutes avant le départ. Pour ma part, c’est une troisième participation. La première fois en 2011, j’ai été arrêté au bout de 100km à cause de risques d’orages. L’année dernière, j’ai du stopper au 90ème kilomètre, à cause des conditions extrêmes : tout le début de course sous la pluie, un terrain super gras et un parcours qui n’était pas forcement adapté à de telles conditions climatiques, je ne suis pas passé dans les barrières horaires. Cette année, les conditions météo sont parfaites et elles devraient le rester tout au long de la journée. De plus, les organisateurs ont fait des modifications de parcours pour qu’il soit plus agréable tout en restant dur et que chacun y prenne du plaisir. 6h, c’est parti ! Le départ reste le même que les années précédentes : nous partons par la route direction Jaillet ce qui permet d’étirer le peloton et d’éviter les embouteillages une fois que nous serons sur les premiers chemins. Cependant, nous ne montons pas, comme les autres années, jusqu’aux Salles et nous ne ferons pas non plus la descente du col du Jaillet côté Cordon.

Sept Oct 2013

Après le col, nous basculons direction La Giettaz : descente assez roulante avec quelques passages techniques sans grandes difficultés. Et là, comme il y a quelques semaines pour le Roc des Alpes, nous roulons sur le même petit sentier en surplomb de rivière, toujours aussi humide, avec les mêmes racines et pierres glissantes ; en clair : petite partie aussi désagréable qu’il y a trois semaines !!

La partie entre le km 70 et le 100ème kilomètre reste inchangée par rapport aux années précédentes, j’ai donc souvenir que c’est du très lourd : montée à la croix du Christ. De Combloux, il y a 10 bons kilomètres d’ascension, le tout en plein soleil (début d’après-midi) avec quelques portages et une fin de montée à flan de colline avec de gros pourcentages. Le plus dur est qu’en levant les yeux, vous voyez d’autres concurrents touts petits en haut du col !

Commence ensuite l’ascension jusqu’à la Tête de Torraz : gros morceau car vous partez de 1000m pour vous retrouver quasiment à 2000m d’altitude en une dizaine de kilomètres. Arrivé en haut : quel panorama !!! Vous roulez sur les crêtes avec le Mont Blanc sur votre droite, on a l’impression de pouvoir le toucher tellement il semble proche. Il y a beaucoup de public, monté jusque là avec une liste des concurrents et qui hurle votre prénom lors de votre passage : c’est vraiment très sympa. Tout cela vous fait oublier la difficulté de la course et le mal de jambes.

Une fois la croix du Christ franchie, nous basculons sur Cote 2000, juste au-dessus de Megève, par une descente super rapide. Attention tout de même avec la fatigue, qui commence à arriver, à ne pas prendre trop de risques. Ravito de Cote 2000, avant dernière barrière horaire. C’est à partir de là que tout va se décider pour la suite car il faut passer le Mont de Vores sans y laisser trop de jus tout en restant dans les délais. La montée n’a rien de très compliqué : le chemin est très large mais cela parait interminable. Pour couronner le tout, on entend quelques coups de tonnerre et le sommet sur la gauche commence à se charger. Je passe enfin le col à 2067m pour entamer la descente sur Praz sur Arly. De ce côté, le ciel est bien dégagé ; la course ne devrait pas être stoppée.

Entre le 46ème kilomètre et l’arrivée du 70 à Combloux, nous empruntons une grosse partie descendante avec trois petites bosses, rien de trop technique et nous prenons même un passage très agréable : une piste de descente vtt avec virages relevés, vraiment très sympa et surtout super ludique.

Au cours de la descente, j’en profite pour m’alimenter et faire le point. Je trouve que j’ai perdu beaucoup de temps entre le 70 et le 100ème kilomètre mais en regardant mon compteur, je suis à plus de 100km. La descente est assez rapide mais sur la fin il y a des passages en sous bois un peu glissants.


Enfin, j’aperçois le ravito de Praz sur Arly et c’est là que la question se pose : j’arrête ou je continue ? Je m’arrête au pointage, j’ai toujours une bonne demiheure d’avance sur les barrières horaires. Je pose la question sur le kilométrage : effectivement, à Praz, nous sommes à 108km ! J’ai perdu un petit peu de temps mais il y avait 8km de plus : ça me rassure, je n’ai pas autant craqué. La personne que j’interroge me confirme également qu’au final, il y aura bien 140 et non pas 148 kilomètres. Je me dis que c’est cette année qu’il faut aller au bout : le temps est clément, les jambes ne tournent encore pas trop mal. Je remonte donc sur le vélo et repars pour une petite boucle d’un kilomètre à l’intérieur de Praz sous les applaudissements du public. Après 4800m de dénivelé positif, tout est bon à prendre !!! La petite boucle dans Praz est sans grand intérêt sauf pour le kilométrage total et pour les spectateurs ?!? Bon, vous allez me dire, un kilomètre de plus ou de moins !!! Malheureusement pour moi, je sais ce qui m’attend plus loin car nous logeons (pour le week-end) dans la montée qui suit et nous avons pris certains virages hier, en voiture, en première !! Il y a des passages qui doivent avoisiner les 15% !!

Une fois le sommet passé, je me lance dans la descente assez prudemment et au bout de 2 ou 3 kilomètres, je reconnais cette portion qui mène à Combloux puisque nous l’avons faite quelques heures auparavant (arrivée des 70km). Ca sent bon la fin !!! Les jambes se remettent à mieux tourner et le moral est au beau fixe.

J’avais été assez dur avec l’organisation sur le bilan de l’édition 2012 et je n’avais pas été le seul. En début d’année, les organisateurs nous ont avoué que les critiques avaient été dures à entendre mais qu’ils avaient bien compris qu’il y avait des choses à changer, c’est pour cette raison que nous sommes revenus.

Passage au ravito (km125) où l’ambiance qui était déjà super au premier passage et vraiment devenue une ambiance de folie : il y a une majorité de jeunes, musique à fond, qui hurlent votre nom et vous donnent un grand coup de boost pour la dernière bosse avant la descente sur Combloux. Vraiment un grand merci à eux, c’était super.

Aujourd’hui, en occultant le fait que je sois arrivé au bout et en toute objectivité, je pense que la version 2013 était un sans faute. Le fait d’avoir « allégé » les 70 premiers kilomètres, sans leur enlever pour autant leur charme et de passer à la Tête de Torraz, qui pour moi est l’un des plus beaux endroits du parcours était tout à fait judicieux.

Je grimpe la dernière bosse remonté à bloc et je bascule pour le dernier rush jusqu’à Combloux. Une fois que je suis rentré dans le village, je savoure les dernières centaines de mètres... malgré les 14h23 de course et les 7000 mètres de dénivelé positif, il n’y a plus de douleur, ce n’est plus que du bonheur et de la fierté d’être arrivé au bout ! Je suis heureux de retrouver Alex qui a supporté toutes ces heures d’entrainement.

Le passage dans la piste de descente, toutes ces petites choses, ces modifications de parcours ainsi que la gentillesse exceptionnelle de tous les bénévoles font que c’est peut-être la course la plus dure au monde mais aussi la plus belle. Je vous invite donc à aller vous essayer à l’ultramarathon du côté de Combloux… les 5 et 6 juillet 2014. ENDORPHIN

Photos : MB Race Je sers les dents et je commence l’ascension pour rallier Bonjournal. Les premiers kilomètres se font sur le bitume, en plein soleil. Ca commence à devenir dur. J’en suis à plus de 10h de course et l’organisme commence à souffrir. Heureusement, au détour d’un magnifique chalet nous empruntons un chemin plus roulant avec un peu d’ombre. Après ce passage, la route s’élève sévèrement. J’ai un gros passage à vide entre le 113ème et le 120ème kilomètre. Passage à Bonjournal, je tombe en panne d’eau et certaines parties sont vraiment très dures avec la fatigue ; je gère tant bien que mal la fin de l’ascension. Certains concurrents sont arrêtés dans la montée, je ne suis donc pas le plus à plaindre. Je refais le plein d’eau au ravito qui se trouve 2 kilomètres avant la descente. Je me réalimente et c’est reparti pour le final.

MB RACE


par Marine Favaro Juillet 2013

ette année, je n'avais pas prévu la MB Race à mon programme. Je l’ai déjà faite deux fois, j’avais donc envie d'autre chose et surtout de ne pas me contraindre à l'entrainement sérieux – mais efficace – des deux fois précédentes. Mais voilà, Endorphinmag via Alex me propose un dossard en me disant qu'elle y va aussi… comment refuser !! Après le Raid Edhec et le Raid des Chauds Patates 15 jours avant avec Félix, j'ai la caisse, mais pas la grande forme, alors je me donne comme objectif : le plaisir, pas de casse et je renonce à la version 140km. Arrivées la veille sur place, c'est un week-end magnifique qui s'annonce, pas trop chaud et sans orages, les montagnes sont splendides, on va se régaler. Départ dimanche 6h du matin, le Mont Blanc entièrement dégagé prend des couleurs sous les premiers rayons du soleil. 700 vtt démarrent et c'est parti… en bosse bien sûr, sur la route pour étirer tout ce monde. Bien entendu, il y des grands fadas qui partent au taquet, mais il y a surtout des lève-tôt avec des cloches et des encouragements au bord de la route, même si l'on n'est pas encore fatigués, on apprécie ! Je profite de la première heure pour prendre mes marques prudemment, je sens que les jambes ne sont pas dans un grand jour, alors je profite du paysage, des chalets, des fleurs et des vaches ! A près la première ascension, première descente, moins casse gueule que celle des versions précédentes, tout va bien.

Sept Oct 2013

On entame ensuite l'ascension du col de Jaillet, je monte pas mal, mais avant le sommet on traverse une zone marécageuse : les pieds dans la boue, le vtt sur le dos, je pars dans la pente à côté du sentier et me rattrape je sais pas comment. Un gars m'aide à remonter, merci !

Le profil est descendant sur le papier jusqu'à l'arrivée, mais il reste, en fait, deux belles bosses qui commencent à faire mal. Les parties descendantes sont souvent glissantes et pleines de racines… et ce n'est pas mon jour pour descendre.

On poursuit dans la gadoue avant de basculer en direction de La Giettaz. Dans cette descente, je chute deux fois, à cause des racines et je fais un soleil dans la boue, ce n'est pas ma meilleure journée pour le dénivelé négatif.

Je redouble de prudence pour ne pas me blesser et je perds un temps fou ! Tant pis, je sais que j'assure le podium, donc le chrono ce sera pour une autre fois.

J'ai hâte que ça remonte et je suis servie : 1000 mètres en 15km, ça donne chaud !

Je suis cuite et j'ai des bleus, je n’ai pas envie de poursuivre l'aventure, pour ma 3ème participation je m'arrête pour la première fois à la barrière des 70 kilomètres après 6h55 d’efforts.

Je discute avec des catalans venus faire Annecy – Chamonix en vtt, on se sépare à la Tête de Torraz, avec des bénévoles qui donnent de la voix pour nous encourager.

Je suis deuxième et un peu cabossée, mais j'ai profité des paysages et de l'orga au top. Il me reste tout de même ces 140 kilomètres à boucler lors d'une prochaine année !

Un coup d'œil au panorama grandiose et enfin le compteur affiche une vitesse à deux chiffres.

Alex avale les 50km malgré un malaise au départ (!,!) et Gérald termine brillamment les 140km !! Voilà un joli week-end amical et sportif qui se termine. ENDORPHIN


par Alexandra Flotte Juillet 2013

Qu’est-ce qu’il se passe ? Je suis de plus en plus mal : les maux de ventre me coupent les jambes, j’ai des suées… une grande journée qui s’annonce et on n’a fait que 4.5km !!! Je décide de marcher à côté du vélo car j’ai le souffle de plus en plus court et la poitrine qui me serre ! Heureusement que je ne suis pas médecin sinon je diagnostiquerais bien une crise cardiaque ! Bon autant dire que ça cogite grave et que je commence à baliser sec. J’avance (à pied) tout en me penchant de plus en plus sur mon guidon pour chercher de l’air et là mes oreilles se mettent à bourdonner : y a pas à tortiller, faut que je m’arrête. Je pose le vélo sur le bord du chemin et m’allonge dans l’herbe humide… le malaise vagal n’est pas loin. Des années de pratique !!! Ce n’est pas l’idéal car j’ai le dos surélevé à cause du camel. Je relève un peu les jambes. La fraicheur de la rosée matinale me fait un bien fou ! Je reprends une bouffée de fraicheur... J’entends une voix féminine me demandant si tout va bien. Je ne la vois pas (j’ai juste le souvenir d’un maillot bleu). Je lui maugréais un vague « Non, mais ça va le faire. Vas-y roule ».

a commence tellement à devenir une habitude que je le vis finalement de mieux en mieux ! Après mon déballonnage sur le Grand Trail du St Jacques 2012 (inscrite initialement sur le 70 pour me retrouver à courir le 30), je joue la même carte de sécurité sur cette MB Race 2013. Décidée en début d’année à boucler le 70, je demande à être rétrogradée sur le 50 à la sortie de l’hiver (en gros, en juin !!) compte tenu du peu d’entrainement que j’ai. J’ai tellement été frustrée l’année dernière sur ce même 70 bornes que je n’ai aucune envie de retenter l’expérience sachant que je ne me suis pas donné tous les moyens pour y arriver. C’est donc plus cool pour moi et c’est, pour une fois, sans pression que je rejoins le départ à Praz sur Arly. J’ai tellement peu la pression, que j’en suis presque en retard… moi qui habituellement me pointe sur la ligne au moins 1h avant le départ, là j’ai à peine 10mn de battement. On est placé dans les sas, me voilà dans le premier avec toutes les minettes… oup’s ! Le speaker donne quelques news des 140km, Fred Fresh a crevé, il est en train de réparer et donc a perdu de son avance sur ses poursuivants. Je pense à Gérald qui est aussi sur l’ultra-marathon et j’espère vraiment pour lui qu’il arrivera au bout car il s’en est vraiment donné les moyens. 9h, c’est parti ! Ça part, comme d’habitude au taquet et forcément, je me fais beaucoup doubler. Le départ sur le bitume permet de bien effilocher le peloton. Arrive le premier chemin et la première côte : je mouline d’entrée de jeu et je sais maintenant que je n’aurai pas les grandes jambes !

Sans déconner ! On doit être 20 femmes tout mouillé de chaud sur 300 partants et c’est une nana qui s’arrête pour prendre des nouvelles ! Les mecs, ils ont tellement peur de perdre leur titre de champion du monde (alors qu’on est en queue de peloton) qu’ils sont prêts à vous laisser crever ! Hallucinant ! On aborde à présent le vif du sujet. Le chemin gagne en pourcentage. Je prends mal au ventre, des brûlures d’estomac qui ne m’avaient pas manquées !!! Bon c’est vrai que ça ne fait pas hyper longtemps que j’ai déjeuné mais habituellement je digère plutôt bien le Sportdéj.

Bref ! Au bout de quelques minutes, je décide de m’asseoir pour voir ce que ça dit. J’ai toujours les bourdonnements mais pas de tournis. Allez oust : debout !

MB RACE


Je repars en poussant le vélo jusqu’au sommet de la côte et me prends une réflexion d’un type « Eh ben, ça commence bien ! ». C’est bon que je ne suis pas en forme sinon je me serais bien essayée à la boxe. Je lui souris ! En haut de la bosse, je remonte sur le vélo et repars tranquilou. J’y vais vraiment paisible car je sens bien que je n’ai pas toutes mes facultés. Je me dis que je vais aller comme ça tranquille jusqu’à Praz (20ème kilomètre) et que je verrai un médecin là-bas. A aucun moment, il ne m’est passé par la tête de faire simplement demi-tour !!! A Praz, je m’arrête au ravito, je bois un coup, mange quelques tucs et morceaux d’emmental et je décide finalement de continuer sans passer par la case médecin ou secouristes. Il est 11h30, c’est clair j’ai mis du temps mais ça ne va pas trop mal… La sortie de Praz se fait directement en côte, sur le bitume en plein cagnard et en plus on passe devant notre logement du week-end : je pourrais aller me coucher direct ! Je ne me laisse pas tenter et continue mon ascension. Je double pas mal de mecs, ça me motive.

Je reconnais des passages des années précédentes, certaines m’ont laissé de bons souvenirs, d’autres moins ! Mais là, j’aborde le tout avec beaucoup de sérénité. En fait, je suis bien et je fais mon petit bonhomme de chemin. Le soleil est radieux, les paysages grandioses, que demander de plus ? Je pense à Gérald qui va passer par là tout à l’heure, il aura 100 bornes dans les cannes… pourvu que ça le fasse pour lui ! C’est l’année pour finir : certes il fait chaud sur certains passages mais du coup le sol est sec quasi partout, il n’y a pas de pluie ni d’orages annoncés et le parcours est vraiment top : pas de passages dangereux, inaccessibles… même pour moi, ça passe quasi partout ! Les organisateurs ont su tenir compte des remarques et c’est vraiment bien. Cette édition 2013 est vraiment une très grande réussite. Au ravito, 28ème kilomètre, je refais le plein du camel. Le plus dur est fait mais ce serait ballot de tomber en panne d’eau. Ça repart ensuite en côte jusqu’à Bonjournal où le profil sera après plutôt descendant. Je reconnais un secteur emprunté l’année dernière : tiens, il y a des petites passerelles de bois ? L’année dernière tout n’était que coulée de boue. J’apprécie peu cette portion (en dévers et avec des racines) mais c’est quand même plus agréable qu’un an auparavant !

Au dernier ravito (36ème kilomètre), les bénévoles sont déchainés. Il y a une ambiance de fous ! Ça repart en côte mais les gens qui scandent votre prénom vous motivent à tout faire sur le vélo : je suis contente d’y être arrivée. Je sais maintenant que le plus dur est fait et j’apprécie vraiment les derniers kilomètres qui m’emmènent sur la ligne d’arrivée. Limite même que j’aurais les jambes pour aller plus loin. Finalement, le 70km était peut-être bien jouable cette année !?! Je passe la ligne d’arrivée en 6h37mn36s ; ce n’est pas très glorieux ! Mais compte-tenu de l’entrainement que j’avais et du malaise en début de course, ce n’est pas si mal. Ce fut, en tous cas, un très beau parcours, certes vallonné mais accessible (roulant pratiquement partout). On est sorti de cet état d’esprit d’aller chercher toujours le plus dur (qui mène à du n’importe quoi) pour obtenir une course toujours aussi difficile mais très belle. A faire !! ENDORPHIN

Crédit photos : MB Race

50 km

Ultra Marathon 70 km

Ultra Marathon 140 km

49.35km / 2539m D+ Départ de Praz sur Arly : 07/07 à 09h02mn

66.55km / 3400m D+ Départ de Combloux : 07/07 à 06h01mn

138.61km / 6989m D+ Départ de Combloux : 07/07 à 06h01mn

232 arrivants

282 arrivants

60 arrivants

Résultats :

Résultats :

Résultats :

1er - Alexis CHENEVIER en 2h49mn48s 2ème - Florent PELIZZARI en 2h51mn59s 3ème - Julien BERARD en 2h56mn18s

1er - Vincent BADER en 4h34mn06s 2ème - Nicolas SCHULZE en 4h42mn36s 3ème - François BREITLER en 4h42mn51s

1er - Arnaud RAPILLARD en 9h55mn16s 2ème - Rémi LAFFONT en 10h02mn03s 3ème - Fréderic FRECH en 10h13mn42s

15ème - Fanny BOURDON en 3h27mn49s 37ème - Laura JOUBERT en 4h06mn57s 43ème - Séverine GONTHIER en 4h13mn38s

34ème - Sophie GIOVANE en 6h01mn01s 86ème - Marine FAVARO en 6h58mn30s 116ème - Valentine BOTTOLIER en 7h18mn53s

47ème - Ada XINXO en 14h20mn59s

183ème - Alexandra FLOTTE en 6h37mn36s

281ème - Aline DOLISY en 11h48mn24s 282ème - Gérald BRET en 11h48mn24s

59ème - David CHALONS et 60ème - Gaétan SILVINO en 15h08mn38s

49ème - Gérald FLOTTE en 14h23mn23s

232ème - Catherine KELLER en 8h42mn59s

Sept Oct 2013

MB RACE



par Gérald Flotte Juin 2013

près un printemps très moyen, voire pourri, la préparation de la saison 2013 s’est plus faite avec la veste de pluie et les gants qu’avec le cuissard court et les lunettes de soleil.

Pour ma part, j’avais décidé de participer au Roc Marathon ; approchant de la quarantaine, il me faut maintenant de la distance pour me mettre en route !!

Mais, il en faut plus pour arrêter les acharnés de l’entrainement ! Pour ma part, j’ai décidé de faire un début de saison vtt avec un marathon, enchainé à un ultramarathon du côté de nos belles Alpes, puis une petite coupure durant l’été pour finir par un trail longue distance fin septembre. Commençons par le Roc des Alpes…

Départ samedi matin à 8h pour 82km et 3178m de dénivelé positif : ça va piquer les cuisses ! Nous sommes à peu près 500 personnes au départ, tout le monde a le sourire car « oh miracle ! » il fait grand beau sur le massif des Aravis et ça devrait durer toute la journée…

En ce vendredi 14 juin, nous nous sommes donc dirigés vers cette magnifique région de Haute-Savoie et tout particulièrement vers le village de la Clusaz, théâtre de la première édition du Roc des Alpes. Le Roc des Alpes - La Clusaz, dernière née de chez ASO, se veut être fidèle à l’identité Roc : par le vtt révéler des territoires, des paysages au plus près de la nature.

« Permettre aux petits comme aux grands, aux pratiquants réguliers comme aux pratiquants occasionnels, aux descendeurs comme aux marathoniens, de se retrouver tous ensemble autour de notre passion commune : le vtt. » (Alexandre Maslin / Responsable du Roc des Alpes - La Clusaz) C’était donc la grande fête du vtt du vendredi 14 au dimanche 16 juin et il y en avait pour tous les goûts : • épreuves de descente,

• • • •

enduro avec 5 spéciales, randonnées (54 ou 23km), cross-country (82 / 31 / 54 / 25km),

et plusieurs épreuves pour les enfants (2 / 4 / 6 / 8km). Je vous invite à aller visiter le site (www.rocdesalpes.com), vous trouverez forcément une course ou une balade à faire entre amis ou en famille dans un cadre exceptionnel.

Sept Oct 2013

Je suis placé dans le sas juste derrière la vague élite. A 8h pétantes, nous nous lançons à l’assaut de la première difficulté : 7km de montée jusqu’au col des Aravis. Le départ se fait sur une partie goudronnée, ce qui a l’avantage d’étirer le peloton et de permettre à chacun d’y prendre sa place. La montée jusqu’au col n’est pas très dure. Elle est assez régulière avec quelques passages un peu plus techniques mais rien de bien méchant. Après le col, nous basculons sur la Giettaz : descente un peu plus engagée où je me fais une petite frayeur qui va me refroidir pour toute la course. Malgré le beau temps, le terrain reste très gras et je suis parti trop gonflé. Après plusieurs courses dans les Alpes, je me rends compte que pour des pneus en montage tubeless, 1.6 à 1.8 est une pression suffisante pour avoir un bon grip et éviter de trop rebondir. Après la descente, nous nous retrouvons sur un petit sentier monotrace en surplomb d’une rivière à l’ombre des arbres et de la montagne ; c’est donc très humide, super gras avec des racines et des pierres glissantes. C’est la partie que j’ai trouvé la moins agréable du parcours mais je vous rassure ce n’est pas très long et à mon avis ce doit être un des seuls endroits où nous devons pouvoir passer pour sortir de ce vallon car quelques semaines plus tard sur la MB Race nous avons emprunté le même sentier.

Km16, c’est parti pour le gros morceau de la journée : 10km de montée qui vous font passer de 1000 à 1750m d’altitude. Une montée constante mais très raide avec au milieu un petit kilomètre de descente et de nouveau du costaud jusqu’au km26. Le chemin est assez large mais en plein soleil et une bonne heure de montée assis sur la selle le dos commence à être douloureux. Entre le 26ème et le 55ème kilomètre pour ceux qui aiment le vrai vtt, ce n’est que du bonheur car sur près de 30km vous rencontrez tout ce qui se fait de mieux : un terrain de jeu où vont s’enchainer montées et descentes, de la montée technique dans des pierriers, des racines, de la boue, un peu de portage et bien sûr de la descente technique voire très technique, celle qui vous fait un petit frisson dans le dos. Il y a même un petit passage dans les névés, bref, que du bonheur ! Et en plus sous le soleil !!!! Le paysage est époustouflant, on en prend plein les yeux et si vous êtes comme moi loin de la gagne et là pour le plaisir, il faut prendre deux minutes au ravitaillement du col des Anes pour admirer le paysage et le calme : un grand moment. J’ai été un peu déçu par la fin de course : un peu trop de portions sur bitume. Il y avait également des parties communes à plusieurs courses (enduro et rando) ce qui obligeait les participants à s’arrêter pour que l’on puisse doubler. Tout se passait en bonne courtoisie de part et d’autre mais cela reste pénible pour tout le monde. De plus les chemins qui ont vu passer des centaines de vtt étaient complètement défoncés. Pour une première, on voit tout de même le professionnalisme d’ASO. Il reste juste à régler quelques petits détails pour que ce soit parfait. Les ravitos étaient bien et suffisamment nombreux et les bénévoles comme toujours au top. J’ai pris beaucoup de plaisir sur cette course, c’est une vraie course de vtt, dure mais qui laisse pleins de souvenirs dans la tête et surtout de belles images. ENDORPHIN


Résultats 2013 (300 arrivants) 1er - FRIBERG Carl en 4h37mn47s 2ème - DAFFLON Xavier en 4h47mn38s 3ème - GEISMAYR Daniel en 4h48mn26s 58ème - VERHAS Christina en 6h43mn47s 65ème - BOUHET Muriel en 6h46mn13s 96ème - GIOVANE Sophie en 7h17mn05s 109ème - FLOTTE Gérald en 7h29mn00s 300ème - PAYEN Olivier en 10h42mn36s

Crédit photos : ASO

ROC DES ALPES


par Alexandra Flotte Juin 2013

‘il est une course sur laquelle je suis arrivée à l’arrache, c’est bien celle-ci ! Début d’année un peu chargé avec la gestion des inscriptions aux diverses manches du challenge FRMN de mes coéquipières. A l’initiative de la création de 2 équipes féminines EndorphinMag pour la finale, je me retrouve finalement à ne courir qu’une seule manche (le Raid de la Licorne, en août). Bast ! Compte-tenu de la durée de l’hiver entrainant une forte démotivation de ma part à l’entrainement et de ma gestion plus aigue de la balance durant le premier trimestre, c’est sans regret que je « subis » cet allégement de programme. Gérald a tout misé, cette année, sur la MB Race. Aussi, le Roc des Alpes tombe à point (3 semaines avant) pour faire un petit bilan de sa préparation et s’acclimater aux parcours alpins. Le Roc Marathon a lieu le samedi matin (départ 8h), je cherche une course dans le même timing… Rando Roc All Mountain : 54km, 1315m D+, parfait ! Et voilà, pas mieux, je sais juste que je dois me rendre à partir de 9h au Crêt du Merle. Ce que je fais ! Là, je découvre que le départ a lieu en haut du télésiège… allez, c’est parti ! On me charge le vtt au dos du télésiège et me voilà en train de monter en compagnie d’un autre concurrent. Au fil de la discussion, je découvre que notre parcours est annoncé plutôt à profil descendant et qu’il sera ponctué de remontées en télésièges et télécabines. Bon, ça aurait pu être pire comme découverte !!! Nous sommes les premiers à arriver en haut… du coup, on s’installe SUR la ligne de départ… oup’s !! On découvre ensuite (mais là, je ne suis pas la seule) qu’en fait le départ a lieu à 11h !!! Ah ? Ça fait un peu poiroter quand même !

Sept Oct 2013

Heureusement, il fait beau certes un peu frais, on est à 1513m d’altitude. Du coup, on admire la vue panoramique (il reste encore de la neige) et on papote. On nous annonce que les premiers du Roc Marathon ne vont pas tarder à passer. On les laisse passer et après on pourra y aller. Génial ! Cela veut dire qu’on va rouler en sachant que ça peut arriver plus vite derrière à tout moment et que ceux qui vont nous doubler dans les minutes qui suivent sont peut-être encore là pour jouer la gagne. Je n’aime pas ça du tout. Pan ! Le coup d’envoi est donné, pour la première fois de ma vie, je suis en tête d’une course… enfin, je vous le donne en mille : ça ne dure pas !! Le large sentier laisse rapidement place à une monotrace en devers, plein de racines et boueux… super ! Je tourne la tête toutes les 30s pour vérifier que je ne gène personne et je cours à côté du vélo les 3/4 du temps ! Heureusement que c'est une rando, j’aurais été mal partie pour être dans les barrières horaires sinon. On passe près du lac des Confins, c’est tout juste magnifique.

Au détour d’une racine, je m’arrête sur le côté pour laisser passer des coureurs du Roc Marathon. L’un d’eux arrive et vlan glisse sur la racine et me tombe dans les bras. « Tiens salut Denis (Merlin), ça va ? ». J’ai hâte que le chemin s'élargisse car à force de laisser passer les autres coureurs, moi je n’avance plus du tout. Un peu avant la dernière remontée mécanique, on fait le yoyo avec 2 mecs. Du coup, dans la file d’attente du télésiège, on se met à discuter. J’embarque avec l’un d’eux et on discute du magazine. Arrivés en haut, les bénévoles du ravitaillement sont déguisés (dont l’un en « Où est Charly ») et ils ont une pêche d’enfer. C’est super sympa. Descente puis passage dans un chemin à vaches où je me fais une magnifique glissage en plein dans une grosse flaque de boue sous le regard très moqueur de mon poursuivant et d’un photographe. Et dire que certaines dépensent des fortunes dans des instituts pour cela !! Les derniers kilomètres sont assez bizarroïdes, on a l’impression de faire des boucles pour gagner quelques kilomètres et on rencontre pas mal de bitume.

Les kilomètres s’enchainent tranquillement puis arrive la première remontée en télécabine. C’est très sympa puisqu'on se retrouve à papoter avec d’autres concurrents. Pendant la montée, je suis avec un mec du nord qui est venu avec des amis passer un week-end sportif. Adeptes du Roc d’Azur depuis de nombreuses années, ils sont venus se faire plaisir dans les Alpes et sont inscrits sur une course le samedi et une le dimanche ! En même temps, en venant de si loin, autant en prendre pour son argent !

Je passe la ligne en 6h04mn12s. Ce n’était pas une épreuve chronométrée mais on a quand même droit à un temps. Passage par le ravito (je mets quelques minutes à le trouver au milieu de cette foule) puis queue à la station de lavage. Voilà une belle journée sportive qui s’achève.

S’ensuivent quelques kilomètres sympa puis de nouveau une monotrace en devers avec racines. Ce n’est vraiment pas mon truc ! Du coup, je pousse et le temps me parait super long.

ENDORPHIN

A priori, nous étions 688 sur la Rando Roc All Mountain. Waouh ! Joli pour une première.


Communiqué Coup d’essai, coup de maitre ! La première édition du Roc des AlpesLa Clusaz méritait un baptême lumineux. Elle y a eu droit ! Vous avez été des milliers à profiter de conditions de courses idéalement ensoleillées. La montagne sait recevoir… Au-delà du nombre de participants supérieur aux prévisions - et à l'engouement suscité par l'événement sur les réseaux sociaux (déjà plus de 2 000 fans sur Facebook) -, cette première mouture restera un éclatant succès en raison du niveau élevé des compétitions et de l'ambiance chaleureuse qui a régné en marge des épreuves. Bravo à tous qui figurez parmi les pionniers de la déclinaison alpine du Roc. Nous vous invitons d'ores et déjà à cocher la période du 13 au 15 juin 2014 sur vos calendriers : le magnifique massif des Aravis, son terroir unique et l'hospitalité savoyarde vous y attendront ! Mais avant cela - et vous le savez sans doute -, le prochain grand rendez-vous vtt est fixé au mois d'octobre prochain. La 30ème édition du Roc d'Azur, plus grande manifestation mondiale du genre, suscite un engouement phénoménal : vous êtes déjà plus de 15 000 à avoir validé votre présence à Fréjus du 9 au 13 octobre. Ne tardez pas si vous voulez participer à cet anniversaire qui s'annonce historique. Les inscriptions restent ouvertes sur ASO Challenges. Fixez-vous un objectif de rentrée. L'été ne dure pas toujours !

4 186 C’est le total d'inscriptions aux quatorze épreuves de la première édition du Roc des Alpes-La Clusaz. Le massif des Aravis s'est (déjà) imposé comme un terrain de jeux incontournable pour les vététistes.

ROC DES ALPES


Communiqué Août 2013

© orga

Raid VTT des 3 Vallées : l’Espagne domine la Hollande. C’était fin juin que se disputait la 4ème édition du fameux Raid VTT en équipe de 2 à travers les montagnes et vallées du Haut-Béarn dans les Pyrénées-Atlantiques.

110 équipes se présentaient au départ pour avaler en 3 étapes : 190km/6500m+ La 1ère étape en semi-nocturne (départ à 20h30 d’Oloron Sainte Marie) emmenait les raiders jusqu’en vallée d’Ossau à Arudy pour une petite mise en bouche de 37km/1000m+. Un tracé rapide sur le piémont béarnais nécessitant tout de même la présence d’éclairage puisque les derniers équipages pointaient leur monture aux alentours de 23h30 sur l’aire d’arrivée. Le Team espagnol Los Maños composé de 2 vététistes de niveau national remportait d’entrée la mise en 1h46 affirmant déjà sa position. L’ensemble des équipes s’installait alors pour la nuit dans le gymnase d’Arudy où l’on assistait au balai des matelas et des duvets… Une sorte de bivouac géant qui fait le charme de cette épreuve puisqu’il permet de nombreux échanges entre coureurs après chaque étape. Le lendemain, ce sont 75km et pas moins de 3000m+ qui attendaient les 220 courageux. L’étape reine de ce raid, plébiscitée par tous mais au combien difficile. De longues ascensions, des portages, du single technique à gogo, des passages féériques au-dessus de la mer de nuages. La trace permettait de rejoindre la vallée d’Aspe en franchissant le point culminant du raid à 1800m d’altitude sur le Mailh Massibé. Tout fut réuni pour une étape d’anthologie et ce sont encore les espagnols qui remportaient cette étape. Mais quelle bataille ! Une minute seulement les sépare des deuxièmes de la journée (en 5h40) : les hollandais du team Van Dijk. Les girondins du team BICI prenant la 3ème place.

Sept Oct 2013

Nouveau bivouac géant à nouveau dans le charmant village de Bedous au cœur de la vallée d’Aspe mais avec ce coup-ci le concours des masseuses et des kinés le tout agrémenté du délicieux repas béarnais. Il n’en fallait pas plus pour remettre sur pied les raiders parmi lesquels on commençait à enregistrer blessures, casses mécaniques, renoncements. Il faut dire qu’il restait encore un dernier morceau de bravoure concocté par les traceurs de VTTÔBEARN.

3ème étape du dimanche La 3ème étape du dimanche proposait un parcours tout aussi intéressant techniquement mais avec la fatigue accumulée, les 75km/2500m+ n’allaient pas être simples pour tout le monde. Cette étape au départ de Bedous permettait une visite de tout ce qui se fait de mieux en terme de vtt sur la vallée d’Aspe puis les concurrents se dirigeaient vers la vallée de Barétous avant de rejoindre Oloron, terme du raid. Une étape encore une fois très disputée entre les inséparables team hollandais et espagnols qui se voyaient finir à moins de 30 secondes l’un de l’autre (5h pour boucler l’étape tout de même !) Le team Los Maños remportait donc cette 4ème édition devant les hollandais du team Van Dijk et les français du team BICI. Un podium qui récompense des équipages très complets tant au niveau technique que physique. Ainsi se terminait ce magnifique Raid des 3 Vallées. Une aventure en équipe, avec un esprit très montagne dans le partage (bivouac du soir), une recherche permanente de technicité qui récompense à coup sûr les efforts consentis. Une organisation qui de l’avis générale a atteint sa vitesse de croisière en conjuguant accueil, tracé, logistique, sécurité. Avec tout cela, cette épreuve est sur de bons rails et constitue un must en matière de vtt sur la chaine pyrénéenne. La 5ème édition se tiendra du 27 au 29 Juin 2014 (attention les 110 places seront chères !) Photos, vidéos et classements sur : www.vttobearn.fr ainsi que sur la FaceBook du Raid. ENDORPHIN

RAID VTT DES 3 VALLEES


Communiqué Septembre 2013

Les absents ont toujours tort. Ceux qui ont eu peur de la pluie, certes annoncée en abondance par tous les sites météo, ont raté une nouvelle édition de Lyon Free Vtt exceptionnelle et qui s’est déroulée miraculeusement au sec. © Gilles Reboisson

epuis sa création en 2003, Lyon Free Vtt a toujours connu une météo clémente et la tradition a été encore respectée. Bien sûr, les prévisions météo pessimistes ont eu des conséquences certaines sur la participation avec une édition qui n’enregistre « que 7300 inscrits » au lieu des 9 à 10 000 habituels : 2300 sur le parcours Expert de 59km, 3100 sur le parcours Sportif de 35km et 1900 sur le parcours Découverte de 25km. Mais l’ensemble des randonnées a finalement été épargné par les intempéries et les participants semblaient, à l’arrivée, conquis par les parcours 2013. Le Raid Vtt urbain unique en Europe propose en effet chaque année des itinéraires sportifs, ludiques et touristiques originaux. Outre les désormais grands classiques de l’épreuve (stade de Gerland, amphithéâtre Gallo-Romain de Fourvière, descente de la Sarra, vélodrome du parc la Tête d’Or, parking des Célestins, …) Lyon Free Vtt proposait cette année la découverte de la 3ème colline de Lyon, le quartier de la Duchère et les sites exceptionnels de l’Hôtel Dieu et du conservatoire national de musique de Lyon. Des passages plébiscités par les participants dont les sourires en disaient long. Comme chaque année, l’ambiance festive qui régnait dans ce peloton gigantesque donne, l’espace d’une matinée, un tout autre visage à la ville. Une ville de Lyon pionnière en matière de déplacements à vélo, comme le rappelait le sénateur-maire Gérard Collomb, présent à l’arrivée. Celui-ci annonçait que l’édition 2014 du raid tout terrain et tout urbain, profitant des nouveaux aménagements en cours (passerelles Raymond Barre et de la Paix, tunnel mode doux…) offrirait encore de nouveaux horizons aux aficionados de Lyon Free Vtt.

www.extralagence.com

www.extra-bold.net

Sept Oct 2013

LYON FREE VTT


par Laurent Christophe Août 2013

our cette première édition de l’UT4M, il m’était donné l’occasion d’accrocher de nouveau un dossard après deux ans d’interruption. (Merci Endorphinmag !) Crédit photos : Laurent Christophe

C’est donc sur le 90 que je m’alignais, 78km exactement. En effet, suite aux prévisions météo peu encourageantes pour le samedi (risques d’orages), l’organisation décida de supprimer tous les passages les plus élevés du parcours. On oublie donc la croix de Chamrousse, col de la Pra et Grand Colon pour la première partie du parcours et sur la deuxième : Chamechaude, le point culminant de la Chartreuse, ne se montera pas dans sa totalité. Le départ est donné à 5h à Rioupéroux (samedi 24 août). Petite boucle dans le village, histoire d’étirer le peloton, avant la première montée au plateau de l’Arselle. Première grosse difficulté de la journée, 1300m sur 5km, c’est très raid par endroit, le souffle est court… je suis parti un peu fort, je décide de lâcher un peu… la course est longue. Après cette première ascension, nous rejoignons Chamrousse… S’en suit un parcours assez roulant mais casse pattes, le terrain est gras par endroit, beaucoup de passages en sous-bois avant d’entamer la descente sur Saint Nazaire, où se trouve un gros ravitaillement. Une petite pause à Freydières sera bienvenue, les quadriceps commencent à chauffer… Aussi, pour l’instant, le soleil et la chaleur sont au rendez-vous, pour combien de temps… La descente est terminée, il reste 5km pour rejoindre Saint Nazaire, ça me parait interminable… Beaucoup de monde ici, nous sommes à mi-course, on prend un peu plus le temps. Les concurrents de l’ultra sont aussi présents, après 120km, ça devient vraiment dur. Belledonne fini, direction la Chartreuse avec comme gros morceau Chamechaude. Deuxième et dernière grosse difficulté de la journée, je serre les dents, je suis déjà bien entamé… Nous gagnons le col de l’Emeindra puis Chamechaude sans toutefois atteindre le point haut.

Sept Oct 2013

Toujours beaucoup de passages en forêt, les panoramas espérés se font rares, les points culminants ayant été supprimés à cause du risque d’orages. Justement, dans la descente du Sapey, la pluie fait son apparition… ça tombe bien, je commençais à avoir chaud. C’est à ce ravitaillement que le première féminine me double… je ne la reverrai pas… Nous entamons la descente sur Grenoble en passant par le dernier ravitaillement au col de Vence, la pluie redouble d’intensité, finie la chaleur, le terrain devient glissant, il faut être vigilant. Les cuisses brûlent, on aperçoit Grenoble plus bas, mais cette descente se fait vraiment au petit trop. Enfin Grenoble, mais encore 3km pour rallier l’arrivée, il faut courir, vraiment très dur après 75km. Je finis donc en 12h30 de course, 18ème pour finalement 78km et 4100m D+. Une première édition réussie, balisage impeccable, organisation sans faille avec peut-être l’année prochaine une météo plus clémente pour pouvoir profiter des panoramas, hélas invisibles cette fois.

Photos et résultats sur : http://ut4m.fr/

UT4M


Par Virginie Sénéjoux Juin 2013

© V. Sénéjoux Le dimanche 30 juin 2013, j'avais rendez vous avec le Marathon du Mont blanc à Chamonix. C'est la grande épreuve de montagne du circuit français. Les plus grands traileurs étaient au rendez-vous pour les 42 kilomètres 195 mètres, avec un dénivelé de 2511m en positif et 1490m de dénivelé négatif. Une course qui a sacré Kilian Jornet et Stevie Kremer. Retour sur ce week-end en Montagne. Arrivée en milieu d'après midi le vendredi 28 juin, je retrouve mes compères de course. Nous profitons du reste de l'après midi pour nous balader sous un beau soleil. Chamonix se présente sous son meilleur jour et pour nous désaltérer nous buvons depuis deux jours du Malto de chez Overstim's. Le kilomètre vertical est prévu, 3,8km à parcourir. Kilian Jornet se classe second. Les jours passent mais ne se ressemblent pas. Au réveil de ce samedi le temps n'est pas du tout le même. Je n'aperçois même plus les montagnes en face de notre appartement, tellement le ciel est bas. C'est sous une pluie battante que les concurrents du cross du Mont blanc (23km) s'élancent. Le reste de la journée est consacré au retrait du dossard qui se fait très rapidement, je prends mon temps, je flâne dans les allées du salon, ne manquant pas de saluer Gauthier de chez Zamst (Zamst est le spécialiste des protections articulaires et mus-

Le départ est donné à 7h pile dans une musique endiablée. La foule clame, encourage, c'est vraiment impressionnant, la ville est noire de monde et cela donne la chair de poule. Les internationaux, que je ne reverrais qu'aux récompenses se sont envolés comme des moineaux. Après un départ à l'église de Chamonix (1035m), nous remontons sur la vallée de Chamonix en passant successivement par les hameaux des Bois et du Lavancher pour atteindre Argentière (1250m), au kilomètre 10. A Argentière le parcours du Marathon emprunte un sentier en direction du Planet, puis du Planet nous traverserons les champs, où Mme BONJOUR souhaite épouser M. EPOUVANTAIL ! Nous empruntons le sentier du balcon nord avant de redescendre en direction de Montroc. Les paysages sont sympas en sous bois, mais il y a beaucoup de monde sur les sentiers. Il me faut pratiquement me faufiler pour avancer à mon rythme. Après avoir traversé le village de Montroc, nous bifurquons vers Le Tré le Champ pour arriver au col des montets (1461m) au cœur de la réserve naturelle des Aiguilles Rouges. Le paysage est toujours d'une beauté sans nom et l'ambiance est bonne, mais toujours à la queue-le-leu.

culaires pour la prévention et la réhabilitation des blessures pour toutes les parties du corps). C'est dans une bonne atmosphère que ce samedi se termine avec au menu du dîner un plat de pâtes puis direction le lit, un coucher tôt s'impose, demain levée 5h30 ! Dimanche 30 juin, réveil à 5h30. Le levé n'est pas trop dur, bizarrement, mais quand je regarde dehors, les nuages sont encore bien présents sur la montagne. Les montagnards n'ont pas arrêté de dire qu'il va faire beau tout le samedi. J'y crois encore, ils ont l'habitude mais je change ma tenue et j'opte pour un skins manches longues et un tee shirt par dessus avec un cuissard-short Salomon. Mon sac est un salomon S-lab et mes trails de The North Face. Ma boisson est de chez Oxistis et mon ravito sont des gels Overstim's ainsi que des barres Powerbar. Le temps de prendre le petit déj' et les nuages commencent à se dissiper. Le grand beau arrive vers 06h. Le soleil illumine le sommet enneigé sur un fond de ciel bleu, c'est magnifique. Dans la ville, tout le monde est déjà sur le pied de guerre pour acclamer les nombreux concurrents. Il fait tout de même un peu frais et la Goretex n'est pas inutile, toutefois très vite dans la zone de départ, je la retire pour la placer dans mon sac. Dans la zone de départ, 2 000 participants sont derrière la ligne où toute l'élite internationale est là : Kilian Jornet (ESP), Christophe Perillat (FR), Marco de Gasperi (ITA), Luis Alberto Alzaga (ESP) et j'en oublie. Chez les féminines sont présentes : Silvia Serafini (IT), Emelie Forsberg (SE), Céline Lafaye (FR), Stevie Kremer (USA) et Anna Frost (NZL).

Sept Oct 2013

Par le chemin des Diligences, nous gagnons le hameau du Buet avant de rejoindre Vallorcine (1260m), nichée au fond d'une vallée souriante à deux pas de la Suisse. Après un ravito, je reprends ma route et progresse vers le Col des Posettes (1997 m) par un sentier. Un autre ravitaillement est présent, face au Mont-Blanc. Le blanc de la neige accroché à la montage sur un fond bleu azur et une verdure magnifiquement verte... waou imaginez-vous, le bonheur ! Un guitariste « fou » joue du « MUSE », il s'éclate et nous avec. Après cet intermède musical, je continue en direction de l'aiguillette des posettes (2201m) où un panorama somptueux sur le massif du Mont-Blanc nous attend.

Durant cette ascension, un contrôle inopiné des sacs est fait. Le gentil jeune homme n'est pas trop contraignant, je n'ai qu'à sa demande montrer le tuyau de la réserve d'eau, mon téléphone portable et ma goretex mais pas la peine de la sortir, il me fait confiance. Je repars très rapidement. La montée se fait en marchant, je ne peux pas faire autrement (trop de monde) mais ce n'est pas très grave, le marathon fait partie de ma préparation à la CCC. Arrivée au Col des Posettes, point culminant du Marathon du Mont-Blanc, c'est magnifique !

Toujours face à nous le Mont-Blanc sans un nuage s'offrant dans l'un de ses meilleurs jours. Face à l'Aiguille verte et au massif du MontBlanc, je poursuis le sentier qui suit la crête de l'aiguillette en redescendant doucement en direction de Tré-le-champ. C'est magnifique, cependant il faut être vigilent, le sol légèrement boueux, au vu du temps de la veille, glisse légèrement. Au fur et à mesure de la descente des rondins de bois faisant office de marches d'escalier sont glissants et peu stables pour des coureurs. Toujours sur un sentier, nous retournons vers le Tour, la foule nous encourage, scande notre prénom. Voir ce monde nous encourager est formidable. Direction Montroc, puis retour vers Tré-le-champ et direction l'arrivée. C'est au cœur du massif des Aiguilles Rouges et toujours face à la chaîne du Mont-Blanc, que nous arrivons sur Flégère (1875m). La fin du parcours est proche mais loin à la fois. Il reste 5 kilomètres mais en montagne 5 km, c'est au mois 1 h ! Le sentier monte doucement puis s'intensifie et se durcit avant l'arrivée à Planpraz (2050m). Le final est somptueux, la foule massée sur le bord de la montée nous encourage, telle une arrivée à l'Alpes d'Huez au tour de France. Il y a tellement de monde que les gens s'écartent à notre passage. C'est une arrivée grandiose avec un point de vue sur le Mont Blanc magnifique, extra ! C'est une belle expérience, c'est un vrai trail de montagne, à faire au moins une fois ! Ce marathon du Mont Blanc est accessible à qui se ENDORPHIN prépare un minimum.

MARATHON DU MONT-BLANC


par Karine Padel Juillet 2013

Crédit photo : Jack Jewell

e grand rendez-vous de cette saison était de réaliser mon premier Ultra Trail. J’ai porté mon choix sur l’Ultra Tour du Beaufortain : 103km et 6200m de dénivelé positif au cœur de la Savoie, au départ et arrivée de Queige, le 20 juillet. Ma sœur Valérie et mon beau frère David, venus de Picardie, avaient décidé d’être mes acolytes de course pour réaliser, eux aussi, leur première dans le monde de l’Ultra. Le vendredi soir, alors que nous arrivons au camping de Queige, rempli de tentes de trailers, le temps est menaçant et un gros orage s’abat sur le chapiteau où a lieu le briefing. Toute la soirée la pluie tombe, ça promet pour le lendemain…. Excités comme des puces et quelques peu stressés par ce qui nous attend, la nuit n’est pas très reposante et bien assez courte. A 3h du matin, au réveil, le ciel est rempli d’étoiles, le temps semble être de notre côté pour démarrer la course. A 4h, le départ est donné : environ 400 participants dont une trentaine de filles s’attaquent à la première bosse. Les lampes frontales serpentent dans les alpages, un accordéoniste matinal nous accompagne, ça démarre bien !!!! Alors que David nous distance, avec Valérie nous sommes nous aussi parties à un bon train et sommes les premières à la Roche Pourrie. Valérie poursuit à son rythme et après cette première bosse de 2000m, nous ferons notre course chacune de notre côté.

Sept Oct 2013

Le lever de soleil sur le massif du Mont Blanc est splendide ; nous arrivons alors au premier ravitaillement au refuge des Arolles.

Au plan de la Lai au-dessus du Cormet de Roselend, mon père, venu nous encourager et nous assister, m’informe que David est mal en point.

La descente en direction de la passerelle de St Guérin est technique, le sentier est un vrai ruisseau et je préfère être prudente plutôt que de me faire une cheville surtout que ça commence (déjà) à tirer dans les jambes.

Pas manqué, à peine reparti pour une nouvelle ascension, je croise David sur le bord du chemin. Il tentera de poursuivre, mais l’impossibilité de s’alimenter durant la course combinée probablement à un petit mal des montagnes (et oui il est picard !!) le contraint à s’arrêter.

Nous remontons au col du Coin où le panorama sur la Pierra Menta est superbe. La neige encore bien présente rend le paysage encore plus grandiose. Après une traversée dans les pentes de neige, nous atteignons le lac d’Amouuuuur au pied de la Pierra Menta qui en impose : c’est splendide…

Alors que je descends sur le hameau de la Gittaz, Julien (mon compagnon) m’informe que Valérie aussi va abandonner. Au début, je crois qu’il blague, mais non nous la croisons sur un rocher bien fatiguée.

Les nombreux randonneurs nous encouragent et nous poussent vers le col à Tutu, une petite brèche au pied de la Pierra Menta.

Au ravitaillement, je ne suis pas bien plus en forme qu’eux, mais j’ai encore quelques forces pour poursuivre et je veux relever le défi. Julien m’accompagne durant cette section qui sera la dernière.

Un passage avec des cordes est installé pour redescendre vers le refuge de Presset où nous attend un ravitaillement bien mérité sur la terrasse. Je m’arrêterais bien faire une petite sieste mais il faut repartir, la mi-parcours est encore loin.

La montée au col de la Gittaz est loin de se faire à un rythme effréné, mais nous avançons malgré tout et tous les autres concurrents sont dans le même cas. Je commence à être sérieusement cuite et des pauses récurrentes s’imposent.

Les passages dans les névés s’enchainent et au col du Grand, nous basculons à travers les pentes de pierres sur un itinéraire de ski de rando, autrement dit : pas de sentier et un itinéraire raide, très raide.

Le col du Joly semble être tout proche, mais ça n’en finit pas et voilà que l’on remonte sur les crêtes. Le soleil commence à se cacher et le vent souffle.

Heureusement, les premiers coureurs ont fait le passage et une traçouille se dessine dans ce grand goulet qui se termine sur de grands névés. La technique de ski est d’abord adoptée, puis rapidement avec les coureurs qui m’accompagnent nous choisissons l’option glissade sur les fesses ; ça file et ça rafraichit, encore faut-il maitriser sa trajectoire.

Je suis frigorifiée malgré les épaisseurs que j’ai enfilées. Je n’en peux plus et ne me sent pas capable d’aller plus loin. Après 17h30 de course, j’arrive au parking du col du Joly et décide de m’arrêter là, il ne reste que 700m de dénivelé positif mais encore 30km. Je suis exténuée et le sommeil me gagne très rapidement.


Le tee-shirt de finisher n’était pas très loin mais j’ai quand même réalisé 72km et 5500m de dénivelé positif, pour une première tentative, c’est déjà pas mal. J’espère retenter l’expérience l’année prochaine avec une meilleure préparation, du repos et un mental d’acier !!! Pour mon premier ultra trail, ce fut une belle expérience, grâce aux bénévoles qui tout au long du parcours nous ont encouragé, motivé à poursuivre, félicité… mais aussi grâce aux autres coureurs. Le temps idéal a aussi contribué grandement à la réussite de cette course, avec des paysages grandioses, qui méritent que l’on se dépasse. Rendez vous l’année prochaine ! ENDORPHIN

Quelques repères : • Col de la Roche Pourrie (sommet de la première ascension) = 9,1% de la distance / 24,9% du D+ !!

• Passerelle de St Guérin (1ère barrière horaire) = 26% de la distance / 37,7% du D+

• Chalet du Roc du Vent (4ème ravito) = 47% de la distance (on se croit à la moitié !!) / 63% du D+

• Col de la Sauce (mi-parcours) = 50,7% de la distance / 71% du D+

• Col du Joly = Il reste seulement 665m de D+ pour 32km de distance !

Résultats 2013 (416 partants / 201 arrivants) 1 - Sébastien Gérard en 13h26mn 2 - Olivier Meynet en 13h45mn 3 - Stéphane Eveques-Mourroux en 14h29mn 4 - Benoit Thiery en 14h44mn 5 - Raul Frechilla en 14h53mn 60 - Suzanne Perche en 19h40mn 66 - Zuzana Château en 20h14mn 81 - Marie-Laure Ferrari en 21h12mn 201 - Arnaud Cadart en 26h56mn

Crédit photos : Julien Jourjon

ULTRA TOUR DU BEAUFORTAIN


par Virginie Sénéjoux Août 2013

endredi 30 août 2013, c'est le jour J, le jour tant attendu depuis 12 semaines. 12 semaines d’entraînement, 12 semaines où il a fallu jongler entre vie professionnelle et vie personnelle, 12 semaines qui n'ont pas été de tout repos, puisque j'ai eu le droit à une entorse et une anémie. J'ai été plus fatiguée que jamais. Mais les 12 semaines sont passées et c'est maintenant à H-3 que je me lève pour prendre à bras le corps mon défi de l'année, la CCC (101km/6100m D+).

Il est maintenant temps de laisser place aux hymnes nationaux suisse, français et italien des pays traversés par la CCC.

6h, driiiiiing le réveil. Ayant tout préparé la veille, je n'ai plus qu'à sauter dans mes affaires et je suis parée.

Un instant de concentration est demandé aux coureurs pour prendre la mesure de l’événement. (Cette année, trois vagues de départ sont prévues pour permettre aux traileurs de s'échelonner sur le parcours). La musique de Vangelis de la CCC résonne dans nos corps. Ca y est la première est partie, ça prend aux tripes. Je me place à mon tour dans le sas du deuxième départ à 9h15. Nous sommes tous très tendus et stressés. Je prends conscience de l’ampleur du défi que je me suis fixée et de l’inconnu dans lequel je me lance.

D'ailleurs, parlons de ma tenue de course. Il fait beau et c'est un temps extraordinaire que nous offre la montagne. Rappelons que depuis trois ans, sur The North Face Ultra trail du MontBlanc, le temps n'est pas vraiment de la partie. Mes trails : Salomon XT S-Lab Soft Ground Mon short : Salomon Exo S-Lab Mon tee-shirt : sans marque spécifique mais rose ! Mes compressport mollets roses Mon sac : Salomon xt advenced skin s-lab Mes bâtons : Black Diamont Dans mon sac : principalement des Gels Overstim’s et barres salées Overstim’s. Dans ma poche à eau, de l'eau tout simplement. Le petit déj est à base de Gatosport Overstim’s et de café. Il est 7h15 et c'est le moment de rejoindre la navette qui emmène les coureurs à Courmayeur, départ de la CCC. 7h30 départ de la navette. Les traileurs et accompagnateurs montrent différents visages. Certains sont crispés, d'autres joyeux. Le trajet ne prend que 30 minutes, en passant par le tunnel du Mont-Blanc. Tout le monde se rend à la zone de départ, qui se trouve au centre de Courmayeur. L'ambiance est survoltée. Il y a de la musique, le speaker italien explique une dernière fois le tracé emprunté et la directrice de course, Catherine Poletti, nous donne les dernières recommandations. Cette année, il ne s'agit que de se faire plaisir et de donner le meilleur de nous-mêmes.

Sept Oct 2013

La fin des hymnes est suivie par les acclamations. J'avoue que l'hymne français m'a donné la chair de poule. La pression monte et le premier départ, à 9h, est annoncé dans dix secondes. Le speaker fait monter la pression.

5,4,3,2,1 Top départ. De nouveau la musique de Vangelis retentit. Je passe la ligne de départ. Il y a un monde fou, les gens claquent des mains, nous encouragent. Ma mère et ma cousine sont là, avec leur drapeau en signe distinctif, elles crient, je les retrouverai à « La Fouilly » dans … 40km. L'ambiance est dingue ! Sur le bitume, la grimpette commence, annonçant déjà ce qui nous attend. Beaucoup de traileurs marchent, j'en fais autant. La route est longue. La montée se poursuit jusqu’au col de la « Tête de la Tronche » à 2584m. C'est une très longue ascension. Malgré le départ par vagues, c'est à la queue leu leu que je grimpe. Cela permet de ne pas se « griller » et de profiter du paysage. C'est sublime ! Je regarde au-dessus de moi et vois une file de traileurs s'élevant jusqu’au sommet : truc de dingue !! Cela fait une heure que je suis partie et, malgré le grand stress des jours précédents, je me sens bien. Dans la montée, il est assez facile de se ravitailler ; il est temps de prendre un gel. J'en consommerai d'ailleurs un par heure.

J’atteins le sommet de la « Tête de la Tronche » en 2h35, sous un merveilleux soleil et un ciel bleu azur. Direction : le refuge « Bertone », dont l'accès se fait par un sentier incroyablement poussiéreux et pentu. Certains traileurs me doublent à une vitesse vertigineuse, mais je préfère assurer plutôt que de griller mes quadris. J'arrive au refuge, c'est l'heure du ravitaillement. Des spectateurs sont présents et nous encouragent. L'ambiance est « génialissime ! ». Le temps de prendre un verre de coca et une petite soupe, je repars de plus belle pour le refuge « Bonatti» à 2015m d'altitude. J'y arrive en 4h23 de course. J'ai instauré un petit rituel : je prends un soupe avec des vermicelles et je repars. Kilomètre 27,4 : « Arnuva », ça fait maintenant 5h16 que j'oscille entre marche rythmée et course à pied. Ma vitesse est de 5,94km/h, je me sens bien. Quittant ce point de ravitaillement, je rencontre la Loulou's team, des potes que j'ai connu lors de la Trans'Aq 2010. Le temps de leur faire un bisou et direction le « Grand Col Ferret ». L’ascension sera longue, nous remontons à 2527m. Le « Grand Col Ferret » est l'un des points les plus durs de la course pour ce premier tiers du parcours. J'arrive à bout de ce col en 1h15, je trouve ça pas mal. Je suis ravie et, en amorçant la descente, j'aperçois ma copine Yannick, qui est partie dans la première vague. Nous effectuons une partie de la descente ensemble. Une fois encore, je ne me laisse pas entraîner par la douce pente, je ménage mes quadris, contrairement à d'autres. Yannick ne me suit plus. J'arrive à la « La Fouilly » où ma cousine et ma mère m’attendent... 7h57 de course pour arriver jusqu'à elles. Je me sens bien après 41,9km. Elles sont heureuses de me voir fraîche. Alors que je refais le plein en eau et me sustente un peu, ma cousine me dit : « Super, tu as fait un marathon ! », elle qui a l'habitude de faire de la course sur route. Je prends mon chemin et double à nouveau Yannick. Je la laisse et fais quelques foulées avec ma cousine et ma mère, que je retrouverai à « Champex », au kilomètre 55,9.


Entre « La Fouilly » et « Champex-lac », le parcours est assez roulant, ce qui me permet de courir. Soudain, alors qu'il faut reprendre les bâtons, je m'aperçois que je n'en ai plus qu'un ! Quelle gourde ! Je me revois en ranger un, mais pas l'autre… Ah, il est resté sur le banc à « La Fouilly » : mer...., mer.... que je suis c....., c'est pas possible !!!!!! Je me reconcentre. Quoiqu'il en soit, je ne vais pas faire demi-tour. Je trouve un bâton de bois, parfait remplaçant écolo de mon bâton technique ! J'arrive à « Champex-Lac » avant la nuit, c'était mon objectif non avoué. Cela fait 10h24 que j'ai pris le départ. Ma mère et ma cousine sont là pour jouer les assistantes. « Champex » est LE lieu de ravitaillement où tout le monde se restaure. Certains ont l'air en forme, d'autres moins. Je m'accorde une pause. Je mange des pâtes, une soupe, un coca et surtout, je me change. Les ravitaillements sont généreux. Les bénévoles sont avenants et toujours prêts à nous encourager. Après cet arrêt, je suis parée pour la nuit. J'ai troqué mon tee-shirt rose pour un tee-shirt à manches longues Craft, associé à un tee-shirt classique, avec un corsaire CW-X, sans oublier ma lampe frontale Led Lenser H7. 30 minutes plus tard, je repars, après le contrôle des sacs par l'organisation. Le bénévole me demande la gore-tex et la lampe frontale qui sont toujours dans mon sac, car elles font partie du matériel obligatoire. Je repars de « Champex-lac » avec ma cousine qui m'accompagne sur un peu plus d'un kilomètre. Il ne fait pas encore nuit et mon sac me semble léger. Je le soulève et constate qu'il me manque de l'eau. Heureusement, je passe devant une petite auberge dans laquelle je remplis ma poche à eau. Au bout de la route bitumée, ma cousine me laisse et me dit : « A dans 10 bornes ! ». Je suis sur une piste roulante, dans les sous-bois. Je n'ai pas encore besoin d'allumer ma frontale. Je m'adapte assez bien à l'obscurité naissante. Je suis quasiment seule. Après quelques kilomètres, il est temps d'allumer la frontale qui éclaire fantastiquement bien ! Pour atteindre le kilomètre 65, l’ascension du col de « La Bovine » se fait par une montée de ouf ! Tout en zigzag. La vision des autres coureurs au-dessus de moi est impressionnante !

Tant bien que mal, je poursuis mon ascension à l'aide de mon bâton de bois. Je n'ai pas encore froid mais je mets tout de même mes gants. Bien que je prenne mes gels toutes les heures, je commence à sentir la fatigue. Après 12h45 de course, j'arrive à « Bovine », à 1898m d'altitude. J'amorce la descente. Mes cuisses me font souffrir. Des filles m'ont rejointe et profite de la lumière de ma lampe pour rester derrière moi. « Trient » s'illumine devant moi, au kilomètre 72. Au ravito, que j'atteins en 14h06, je m'assois et prends une soupe. Je suis épuisée, mais je continue. Je donne rendez-vous à ma mère et ma cousine à « Vallorcine ». La montée vers « Catogne » est rude : 5,5km en plus d'1h40 ! J'atteins « Catogne » en 15h48 ! La bascule est là. Le sol est technique ou le devient à cause de la fatigue. J'arrive enfin au ravitaillement de « Vallorcine » par une descente qui n'en finit pas. J'ai mis pratiquement 3h pour faire 10,5km !!! Il ne me reste plus que 20km pour rallier Chamonix.

J'ai la rage ! Cet événement me tient tellement à cœur... Je reviens auprès de ma mère et de ma cousine qui ne m'aident pas à prendre une décision. Je n’ai plus de plaisir et ne trouve plus la motivation nécessaire pour continuer. 82,5km avec 5143m de D+, je n'avais jamais parcouru une telle distance. En désespoir de cause, je contacte une amie qui j'espère me donnera un second souffle.

Mais mes jambes ne me portent plus. Je me dis que ce n'est pas possible, pas ici, pas si proche de l'arrivée. La fatigue prend le dessus. Je refais le plein d'eau, prends des gels pour la fin de course et j'avale une soupe. Mais j'ai la tête qui tourne, et les 5h à 6h de course qu'il me reste à parcourir me semblent insurmontables.

déjà ma décision. Je sais désormais que si je m'étais reposée pendant une heure, j'aurais son doute retrouvé la force de continuer, tout en demeurant en deçà de la barrière horaire.

Lorsque je me lève du banc, mes cuisses sont comme du béton. Je tente de faire des étirements mais je ne parviens même pas à attraper ma cheville. Au vu de la suite du parcours, je ne me sens plus la force de continuer. Je tente vainement de trouver un kiné.

Ce fut une expérience inoubliable. J'ai également pris conscience que le trail doit toujours rester un plaisir. Je vous donne rendez vous sur l'Ile de la Réunion pour la Mascareigne, que je ferai dans un esprit de pur PLAISIR et qui sait ? je retenterai sûrement la CCC.

Mais il est déjà 1h50 du mat' ! Dans un demi sommeil, elle me félicite pour le parcours déjà accompli et elle m'engage à abandonner si je suis trop épuisée. Je raccroche et après un regard sur le panneau annonçant la suite du parcours, je vais à la rencontre du bénévole qui s'occupe des abandons. Interrogé sur le temps restant pour rallier Chamonix, il me répond qu'il me faudra 5 à 6 heures. Après 16h56 de course, à bout de fatigue, je décide donc d'abandonner la mort dans l'âme. Dans le bus qui me ramène à Chamonix, je regrette

Même si je ne suis pas finisher, je suis ravie de cette expérience. J’ai pris la mesure de ce qu’est un ultra. Je sais ce que je dois corriger pour la suite. J’ai parcouru 82,5km en 16h40 pour un dénivelé de plus de 5100m et suis allée au bout de ce que je pouvais faire ce jour -là.

Crédit photos : Michel Jorge

ENDORPHIN

CCC


par Michel Jorge Août 2013

La petite qui a toute d’une grande.

CCC® (Courmayeur/Champex/Chamonix) Édition 2013 La CCC®, course de montagne de 100km, dite la petite de l’UTMB, cette année faisait après quelques petites modifications de parcours 101km et 6109m de dénivelé positif, l’organisation ne communiquant pas le dénivelé négatif. D’après un trailer ayant participé, sa montre munie d’un altimètre barométrique lui indiquerait un cumul de 6038m D-. A l’origine, en 2006, la course faisait 86km et 4500m de D+, cette épreuve est montée en puissance avec aujourd’hui, sa propre identité : de la piste, des singles-tracks, des descentes roulantes et parfois techniques, des paysages époustouflants autour du massif du Mont-Blanc uniques à travers l’Italie, la Suisse et la France. La course démarre en 3 vagues de 650 trailers toutes les 15 minutes dès 9h00. Malgré cette organisation du départ décalé en sas comme sur un marathon, afin d’allonger le peloton, cela n’a pas suffit à minimiser les embouteillages dans les singlestracks qui interviennent très rapidement lors de la première ascension au col de la Tête de la Tronche à 2584m.

Après cette première ascension difficile par sa longueur, Sébastien Camus pointe en première position en 1h26 alors que l’espagnol Jaime Suarez Christiansen ferme la file. Jordi Bes, le catalan, reste en retrait de quelques minutes et attend patiemment la descente depuis le Grand Col Ferret. Il reprendra la tête de course pour arriver à Champex à mi-course avec déjà 6 minutes d’avance sur son poursuivant l’espagnol Yeray Duran Lopez. Daniel Garcia Gomez, l’espagnol, alors 5ème à 15 minutes de son congénère, reprendra tout doucement une place entre Catogne et Vallorcine alors que, dans le même temps, Sébastien, alors en 3ème position, à Champex reprendra dans l’ascension à Bovine une deuxième place qu’il gardera jusqu’à la fin. Clément Petitjean, le drômois, 2ème au Grand Col Ferret, concédera 1 puis 2 places alternativement suivant les ascensions ou les descentes. Clément aura souffert dans les descentes, le jeune trailer de 29 ans avec un gabarit taillé pour cette discipline (1m65, 57kg) va acquérir la maturité et l’expérience nécessaires qui feront de lui un adversaire sérieux dans les prochains rendez-vous. Sébastien Camus s’offrira la 2ème place derrière Jordi Bes à près de 30 minutes. Maintenant, il est temps pour lui de bien récupérer pour se préparer à son prochain objectif de taille la Diagonale des Fous 2013. Chez les filles, Fernanda Maciel, la brésilienne, passera 1ère au col de la Tête de la Tronche devant Caroline Chaverot, la suissesse de nationalité française, et Mercedes Arcos Zafra, la catalane. Fernanda arrêtera à Bovine. Delphine Avenier prendra le contrôle de la 3ème place jusqu’à Chamonix sans laisser à sa poursuivante la 1ère V1, l’italienne Simona Morbelli la possibilité de la rattraper. Le podium féminin au scratch consacrera donc 3 seniors. Simona Morbelli finit 4ème féminine à presque 1h de Delphine mais tout de même plus de 3h15 devant la britannique Rachael Gooberman-Hill, la 2ème V1. Cette édition 2013 de la CCC® aura été ponctuée par une météo parfaite pour un Ultra-Trail de montagne, brisant ainsi la série de 3 éditions avec une météo abominable. Départ 9h00 de Courmayeur avec 13°C, un temps ensoleillé et tout le long du jour des températures idéales pour courir. La nuit fut douce, même en altitude mais parfois quelques brises de vent glacées venaient rappeler à nos coureurs que nous n’étions pas à la plage. Nous ne pouvons que nous demander la raison qui a donc provoqué autant d’abandons : sur 1907 trailers passant au col de la Tête de la Tronche, seuls 1319 arriveront malgré une barrière décalée en cours d’épreuve passant de 26h00 à presque 27h00 pour la dernière : Yvonne Abson. es embouteillages importants de ce changement de début de parcours en seraientils la raison ? Faudrait-il augmenter le nombre de départs décalés de 3 à 5 afin de donner à tous une même chance ? ENDORPHIN

Sept Oct 2013

CCC



par Stéphane Giordanengo Juillet 2013

odo Trail : René-Paul Vitry, stratosphérique ! En France, le terme « dodo » est synonyme de sommeil et donc de délassement. A l’Ile Maurice, il a plusieurs autres significations. C'est d'abord l'autre nom de la dronte de Maurice, gran oiseau endémique à l'ile disparu au 17ème siècle avec l'arrivée des premiers colons. C'est ensuite, par voie de conséquence, l'emblème du pays. Et c'est, enfin, le nom du déjà célèbre trail qui s’y déroule et dont le 3ème opus a eu lieu le 7 juillet dernier. Dans ce cas bien précis, le dodo, ce n’est pas de tout repos… Le parcours de l’Extrême Dodo Trail, long de 50km pour 3500m de dénivelé, est en effet dessiné pour les durs à cuire. Prenant son départ au pied du Morne Brabant, site classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2008, il rallie le complexe sportif du Riverland situé à Tamarin, via notamment le Piton de la Rivière Noire, point culminant de l’île et se termine par la terrible ascension de la Tourelle de Tamarin, suivie de sa tout aussi redoutable descente.

« Le parcours de 80km de la première édition était trop roulant, dés l’année dernière je l’ai revu pour lui donner du caractère, une identité… ». Yan De Maroussem, initiateur du projet, est plein de passion dans la voix lorsqu’il décrit le formidable circuit qu’il a conçu et qui fait l’unanimité auprès des participants. Preuve en est la forte hausse dans le nombre des engagés cette année. 750 traileurs étaient en effet au départ de l’une des 3 distances au programme, contre 500 en 2012. Beaucoup de mauriciens et de réunionnais, mais également d'étrangers avec des français de métropole, des anglais, des écossais, des allemands, des sud-africains... Une course résolument ouverte sur l’international, donc, et ce grâce au colossal travail effectué par l’autre responsable de la course, Yannick Doger De Speville, en charge de la communication et du marketing. La Tourelle de Tamarin, citadelle du vertige Pour les moins entrainés, le Mini Dodo Trail (10km pour tout de même 500m de dénivelé) est la distance idéale pour en prendre plein la vue.

Sept Oct 2013

S’il ne va pas jusqu’à son sommet, il passe tout de même par la mythique Tourelle de Tamarin, cette citadelle du vertige qui se présente en fin de parcours comme juge de paix des 3 compétitions. Sur cette épreuve, Xavier Verny est monté sur la plus haute marche d’un podium 100% mauricien, devant Vikash Narain et Michael Louis. Christianne Louis s’impose quant à elle en féminine devant Marie Perrier et Jenifer Veeraragoo. Sur le Ti Dodo Trail (25km pour 1500m de dénivelé), le réunionnais Martial Germane a pris son temps pour revenir sur la tête à son train. Encore pointé 5ème au premier quart de la course, il a progressivement remonté ses adversaires du jour, repris le dernier, l’allemand Knut Hoehler dans la tourelle et s’est imposé devant lui avec 1mn20 d’avance. Le junior de l’île, Rodrigue Liraud Flore, prend une belle 3ème place, tandis que l’allemande Friederike Feil s’adjuge les lauriers filles devant la rodriguaise Antoinette Begue et la française Marie Danielle Seroc. Un parcours aérien entre mer et monts C’est une fois de plus sur le 50km que s’était alignée "l'artillerie lourde". Bon nombre de candidats à la victoire étaient en effet présents : les français Xavier Thévenard du Team Asics, vainqueur de la Courmayeur Champex Chamonix 2010 et Pascal Blanc, 2ème du Grand Raid de la Réunion 2011; les réunionnais René-Paul Vitry et Fabrice Armand, vainqueurs du Trail Tour de l’Océan Indien respectivement en 2012 et 2011, les locaux Simon Desvaux, Leni Smith et Vishal Ittoo… Du beau monde donc, qui s’est élancé à 5h30 du matin sous le feu d’artifice donnant traditionnellement le départ de l’Extrême Dodo Trail, pour en découdre à travers d'enchanteurs paysages, continuellement renouvelés au fil des kilomètres, offrant une palette de couleurs et une variété de végétations uniques. Un parcours vertigineux et aérien, entre mer et monts, entre bleus lagons et rocailleux pitons… Rapidement victime de crampes, Xavier Thévenard devait être contraint à l’abandon dés le 25ème kilomètre. Sa 3ème place sur le 80km du Mont Blanc, disputé la semaine précédente, aura probablement laissé plus de traces que ce qu’il n’y paraissait.

C’est René-Paul Vitry qui aura finalement réalisé des prouesses. Le licencié du COSPI a rallié si rapidement la ligne d’arrivée, qu’il lui a été demandé de la repasser une deuxième fois afin que les photographes puissent le prendre en photo ! Avec un chrono de 5h39mn30s, il a tout bonnement pulvérisé celui établi en 2012 par le champion du monde 2011-2012 Erik Clavery. L’arrivée était certes cette fois jugée à Tamarin, ce qui a retiré 3km de plages en fin de course, mais même en tenant compte de cette donnée le gain de temps est tout bonnement prodigieux. Trois autres concurrents passent sous les 6 heures : Vishal Ittoo termine 2ème en 5h46mn36s, Fabrice Armand 3ème en 5h48mn06 et Simon Desvaux 4ème en 5h50mn33. Après une coupure de 6 semaines pour blessure et 3 petites semaines de reprise, Pascal Blanc termine en 5ème position. Le Dodo Trail a de beaux jours devant lui… Chez les dames, Cécile Ciman de La Réunion s’impose, en prenant au passage une impressionnante 12ème place scratch. Elle est suivie de la française MarieNoëlle Bourgeois et de La réunionnaise et gagnante 2012, Hélène Haegel. Comme le soulignait au micro le directeur de course et animateur Eric Lacroix, "Quand on regarde les visages on voit qu'ils ont soufferts !". Car être finisher de l’Extrême Dodo Trail, ça se mérite ! Avant d’y avoir pris part, il est difficile d’en imaginer la difficulté. Certaines sections s’apparentent même plus à de la varappe qu’à du trail. Mais quel plaisir ensuite d’avoir vécu une telle journée d’aventure, au sein de si somptueux décors, en ayant été choyé par l’accueil tellement chaleureux des mauriciens ! Avec le partenariat conclu pour 3 ans avec le gold sponsor de l’évènement, le groupe Héritage Ressorts, les luxueux hôtels Awali et Telfair situés au sud de l’ile sur le domaine de Bel Ombre ont accueilli une partie des concurrents et avec un tel niveau d’excellence dans son organisation, le Dodo Trail a de beaux jours devant lui… Crédit photos : ORGA

ENDORPHIN


DODO TRAIL


par Isabelle Plane Juillet 2013

Crédit photos : XTTR63, Cyril HEURTAULT & Marion Wojtkowski Voilà 2 fois que je me retrouve assistante de dernière minute… oui je sais, ça fait un peu « On n’a pas trop le choix alors ce sera toi notre assistante ! » Mais bon, comme de toute façon, ils n’avaient pas le choix et que je ne suis pas susceptible ! C’est moi qui ai pris la route ce mercredi 24 juillet direction Nant (12) pour le départ de l’Aveyron Adventure Race pour faire l’assistance de l’équipe XTTR63 Le Mont Dore 2 composée de Cécile et Laurent Brette, Ludovic Cherel et Fabrice Thiriet. Ça commence bien… je n’ai rien à faire, le camion est rangé, les vélos chargés, les sourires posés sur les visages (pourvu que ça dure, je ne leur ai pas encore dit que je suis incapable de réparer quoi que ce soit sur un vélo et que je n’ai aucun sens de l’orientation)… moi ça me va ! riefing à Nant : une réunion de famille On arrive à Nant en fin de matinée, il fait chaud mais va falloir s’y faire ! Passage obligatoire par les inscriptions pour retirer les dossards, déposer les pagaies et récupérer nos beaux t -shirts siglés "Aveyron Adventure Race". Le briefing est prévu à 15h. En attendant, déjeuner et déchargement du camion pour rangement course, montage des tentes… En bonne assistante, je me rends au briefing avec mon équipe, tout le monde du raid est là ou presque… distribution des cartes et des road books, notamment celui de l’assistance et là… gloups… y a rien dans ce road book ! je suis pas rendue (pensai -je intérieurement). Même si le gps est un matériel obligatoire, pas sûr qu’il m’emmène partout ! Advienne que pourra, les dés sont jetés ! Le reste de l’après-midi passe entre rangement, discussion et surtout traçage des cartes, no panic je ne me suis même pas approchée : ils ont des familles, faut bien qu’ils rentrent ! Un prologue sous la canicule 18h, c’est le prologue, la chaleur est à peine supportable, comment font-ils pour courir ? Je reste sur la ligne de départ avec le 2nd relais : l’heure tourne et Cécile et Fabrice ne reviennent pas… les 2 compères commencent à piaffer. La suite prouvera que rien ne sert de courir… Ça c’est fait ! Déjà des coups de chaud mais pas pour ma troupe ! On rentre au campement, le stress monte, la douche sera rafraichissante puisque que froide ! et collective (mais non pas avec les hommes, tout de suite vous imaginez des trucs, c’est dingue ça !). Dîner prévu par l’organisation, comme je ne mange pas le soir mes équipiers ont du rab ! Dodo...

Sept Oct 2013

Jeudi : c’est le grand jour ! Stress à tous les étages… coureurs et assistante ! On a le temps remarque vu que le départ se fait toutes les 30s selon le temps de la veille, ils ne partent qu’à 8h19’30’’. Derniers rangements, remplissage de bidons et des camels, dernières vérifs du matériel obligatoire, dernières recommandations… Et c’est parti ! C’est où La Couvertoirade ? Non je rigole, je sais ! Et puis, y a Jeff et Cyril… je vais les suivre histoire de débuter en douceur ! Papotages avec les autres assistants et préparation des affaires, ravito et chaussures… ça va vite devenir la routine. Ils arrivent bien, choisissent de ne prendre que le minimum de balises sur la CO de la Couvertoirade pour ne pas se mettre en difficulté vis-à-vis des portes horaires à venir… et re-départ en vtt. Pour moi, direction le Vialas du Pas de Jaux : je suis la première ! (notez que si je suis la 1ère c’est que je m’y suis rendue toute seule…) Je choisis ma place à l’ombre pour leur préparer un endroit bien sympa, les auvergnats se regroupent : Fred d‘Arverne Outdoor, Pascal de Cap03, les XTTR, bref tout va bien. Et on attend… faut être patient quand on est assistant… mais finalement, le temps passe assez vite, entre les siestes, la préparation des affaires, les courses, les papotages. Ils arrivent tout sourire : ils vont bien et sont contents de trouver l’assistante ! Que du bonheur quoi ! Surtout qu’ils ne me reverront pas après le trail (je sens la déception !) donc ne pas oublier de bien remplir les camels, de prendre assez à manger car il restera 20km de canoë avant de se revoir, à quelle heure ?? Allez savoir ! Fred nous fait des calculs et on estime qu’ils arriveront à St Rome du Tarn vers 3h du matin… Entre temps Jeff et Cyril, aidés par Fred, ont changé les plaquettes de frein de Cécile, ben oui c’est pas moi qui allait le faire !

Saint Rome du Tarn : Ah oui, parce qu’on ne change pas une équipe qui gagne… arrivés à St Rome du Tarn, on se gare entre auvergnats, on ne va pas se mélanger avec n’importe qui ! C’est sympa : y a le Tarn, la douche, non collective (sauf que si tu ne veux pas poser tes vêtements par terre dans la douche ben faut s’habiller dans l’entrée) … et chaude ! (j’ai pris soin de me garer en face de la douche, pas bête hein ?). Et là, on commence à apprendre l’hécatombe… Benjamin des LSN, Baptiste des Lafuma, Aloïs de l’autre équipe Lafuma, les Issy… coups de chaud, perfusions et… arrêt, les équipes favorites sont toutes out… euh comment je vais les retrouver moi mes petits équipiers ? Je commence à prendre la trouille ! Tant que le téléphone ne sonne pas, tout va bien… J2 : passeront-ils la barrière horaire ? Je me couche, histoire de dormir un peu avant qu’ils arrivent, les 1ers à débarquer sont les Arverne, du coup je suis réveillée et sur les charbons ardents… où qu’y sont ? Ils ne devraient pas être loin… oui parce que les assistances auvergnates restent ensemble mais les équipes aussi ! Et les voilà ! pas un pète de jeu ! à part Cécile qui tremble de froid donc je l’emmène se changer pendant que les gars montent les canoës ! Manger, dormir un peu et il repartent vers 5h du matin pour LA section vtt : 100km et pas beaucoup de solution pour faire moins même en laissant des balises… et une barrière horaire… allez je vous attends pour 17h à Naucelle, hein ? Soyez pas en retard pour le goûter !! Je me recouche 2h histoire de ne pas être complètement à côté de mes pompes ! Mais entre les équipes qui arrivent et celles qui repartent impossible de faire la grasse matinée ! Je range, je papote (vous voyez pour une asociale je papote sans arrêt) et je repars… direction Naucelle !


Je me gare comme d’hab avec les auvergnats et bien qu’épuisée je n’arrive pas à me reposer, donc je fais les courses (on a l’Intermarché sur place, non mais c’est le luxe) : glaces pour mettre au frais, melons… pour rafraîchir mes petits coureurs tout à l’heure ! et moi pour me rafraichir direction… la piscine ! Et oui l’organisation a eu la bonne idée de s’installer à côté et on a l’entrée gratuite ! Et après petite sieste d’1/4 d’heure ! Jeff m’explique qu’ils ne passeront pas la porte horaire, que j’ai le temps… mais Jeff où as-tu été cherché ça ? A 16h30, qui est-ce qui est là ? mes XTTR ! fatigués certes (en même temps…) mais bien, toujours souriants, contents de me voir (c’est ce qui est bien à l’assistance ils sont toujours contents de te voir !) un petit dodo pour repartir plus frais en vtt, pas de CO à pied, sont pas super motivés pour remonter sur les vélos… mais bon quand y faut y faut ! Assistance à l'ombre : tout est prêt pour que les coureurs se changent, mangent et se reposent sans trop perdre de temps ! Les joies de la navigation avec GPS ... à la découverte des lieux secrets de l'Aveyron : Direction Mayran… il est con ce gps ou quoi ? je crois qu’il m’a fait faire le tour le plus long possible ! En plus il me demande de faire demi tour alors qu’il vient de dire de tourner à droite…je ferais pas demi tour, non mais ! Il est déjà tard, pas de douche… bon tant pis ! Voilà mes héros… la fatigue se fait sentir, alors, je couche mon petit monde… réveil 45mn plus tard et je papote avec Audrey et Nicolas tout en écoutant les ronflements de Fab ! C’est un crève cœur de les réveiller ! Ils repartent pour un trail de nuit. Il est 23h ou quelque chose dans le genre, Fred m’attend en dormant l’oreiller posé sur le volant… 2h du mat' : lutte contre le sommeil, au volant ! Et oui parce que la dépose des vtt à la chapelle de St Jean de Froid, c’est un grand moment ! J’avoue, toute seule, je ne suis pas sûre que j’aurai trouvé ! je dors pratiquement au volant… Fred ne trouve pas la route sur la carte… (c’est vous dire !). On fait demi tour et encore demi tour, on croise un type avec une bière à la main à 2h du mat’ dans un bled paumé (enfin 3 maisons quoi ). J’ai des hallucinations ou quoi ? (non Fred l’a vu aussi… les hallucinations ce sera pour plus tard !) et là voilà… cette p….. de chapelle ! On pose les vtt, le ravito… et on repart ! Direction Entraygues sur Truyère ! J’essaye de m’accrocher derrière Fred qui roule comme un dératé… en me disant Isabelle, arrête toi dormir… sauf que toute seule dans le camion au milieu de nulle part… ça me fait moyen envie ! Donc, je suis… je ne vois plus que 2 feux arrières… je dors à moitié… coup de frein… qu’est-ce que c’est ?? Rien… j’ai juste vu la route se soulever… gloups… Je continue… sursaut… y a quelqu’un à côté de moi ??? nan… j’ai juste vu le truc accroché au rétro un peu trop grand ! regloups…Tiens, bon ma vieille, le panneau dit Entraygues 6km… ouf on y est ! Fred m’aide à jeter la tente, je suis complètement à l’ouest, je tombe de sommeil, je n’ai même pas le temps de poser ma tête sur l’oreiller… je dors ! Merci Fred !

RECIT D’UNE ASSISTANTE / AVEYRON ADVENTURE RACE


J3 : Je prépare un véritable festin pour raideurs épuisés. 8h, le soleil tape déjà bien sur la tente, le bivouac au pied du château commence à se réveiller, je paresse un moment… le téléphone sonne… Ludo… oh non merde ! «Salut Isa, c’est Ludo, on vient juste de finir le trail.» moi «Ah mince alors» (ouais ben, je venais de me réveiller, j’aurai pu faire mieux, c’est vrai). Lui «Non mais on est super contents, c’est juste pour te prévenir qu’on arrivera plus tard que prévu ! » Vous y croyez ? 2 jours et 2 nuits qu’ils courent… et ils m’appellent pour me prévenir qu’ils seront en retard ! dans la vraie vie ça n’existe pas ! Bon, j’avais prévu de les accueillir avec pains au chocolat et croissants… je vais réviser ma position… ce sera poulet grillé, melon, taboulé… bref le grand jeu ! Quand ils arrivent, toujours tout sourire (je comprends pas comment c’est possible !) je gagne le titre d’assistante de l’année ! Ils prennent le temps, la chaleur est terrible, le trail va être infernal… le temps de refaire le plein d’eau et je suis accablée par la chaleur alors eux ! C'est Ludo qui se jette sur le poulet. L’Aveyron est en alerte orange pour les orages… mouais c’est pas la meilleure nouvelle de la journée. Je reprends la route direction le barrage de... (j’ai oublié !) c’est bien glauque comme point d’assistance, entre les lignes haute tension et le village abandonné par EDF… mais le pire c’est que c’est de plus en plus noir… j’aime pô ! Je ne décharge rien… certains assistants plus optimistes que d’autres ont beau me dire que l’orage ne passera pas… entre balade jusqu’au CP quelques mètres plus bas avec l’assistance d’Agde Raid Aventure et réparation du frein de Cécile, avant cette fois-ci, par Jeff, le temps passe. 1ère alerte, l’organisation annonce que le canoë est annulé à cause de l’orage…

Sept Oct 2013

Orage, ô désespoir dans les gorges de la Truyère ! La pluie arrive, repli dans le camion, petite sieste. Je me réveille et décide de sortir, parce que vu la chaleur dans le camion et l’odeur d’animal mort… je ne vais pas tenir plus longtemps ! Je me balade… et je vois arriver Lionel Villeneuve, «Tu peux joindre ton équipe ?» oui ! «C’est fini on arrête la course, le préfet a pris un arrêté à cause des orages, faut les récupérer». Déception, bien sûr, pour eux après toutes ces heures de course, ne pas pouvoir passer la ligne d’arrivée quelle frustration et il y a tant d’émotions quand ils arrivent ! J’appelle Ludo et les prévient ! ils sont de l’autre côté de la route barrée, il faut que je fasse tout le tour, ils me disent qu’ils vont finir à pied jusqu’au pont. Le temps me parait très long… je décharge le camion pour mettre tout le monde et je pars avec l’assistant de Taill'Aventure pour aller les chercher. On se trompe de route, on remonte, je vois des lumières clignoter, ce sont les XTTR63 3 de Gilles qui me font des signaux… Je redescends sur la bonne route, passe Gilles et sa troupe que je prendrai au retour et récupère mes loulous transits, épuisés mais souriants (je ne cherche plus à comprendre comment ils font !) et après j’entasse… les XTTR3 et une autre équipe qui monte et que nous ne pouvons pas laisser là !

Repli général à Laguiole On remet le camion en configuration transport… on charge et c’est reparti pour Laguiole destination finale ! Tout le monde dort, je m’efforce de conduire souple pour ne pas trop les secouer mais c’est sans compter sur Jeff qui nous fait prendre toutes les petites routes à virages ! Laguiole : 2h du matin, y a des camions et des tentes partout… on se couche et on dort ! Réveil à 8h, petit déjeuner, rangement, café dans Laguiole en attendant le repas et la remise des prix. Une réussite collective : 13e au final Avant d’attaquer le repas, séance cadeau, pour me remercier je reçois un très beau couteau de Laguiole. Nous y voilà, ils sont 13ème… bravo ! C’est fini, je suis épuisée mais ravie, j’aime cette ambiance que je n’ai jamais retrouvé ailleurs que sur les raids, difficile à expliquer. Je ne devais pas aller à l’AAR, la vie en a décidé autrement, partir avec vous m‘a permis de laisser mon chagrin à la porte quelques jours. Merci à vous pour cette belle aventure ! ENDORPHIN

RECIT D’UNE ASSISTANTE / AVEYRON ADVENTURE RACE




par Virginie Sénéjoux Août 2013

Caractéristiques techniques : Clip optique Idéal pour ceux qui ont besoin de correction optique et ne veulent pas porter de lentilles de contact, démontable si nécessaire. 3D Flex Nose Nez ergonomique ajustable à toutes les morphologies nasales. Full Venting La structure de la lunette est très aérée et permet une totale circulation de l'air pour empêcher toute formation de buée. Sipe Grip Tech Insert souple et sculpté en bout de branche pour une excellente stabilité des lunettes. N'adhère pas aux cheveux. Branches galbées enveloppantes Branches taillées et profilées pour assurer la meilleure tenue sur le visage en cas de mouvements brusques et répétés. Panoramique Large surface de verres pour un champ de vision maximum. Matériau soft confort Matériau exclusif soft confort anti-adhérent aux cheveux. Verres Zebra Soft Ce verre photochromique et antibuée, développé pour la gamme Speed, est idéal pour le vtt, le trail running, l’escalade. Photochromique : le verre fonce ou s’éclaircit en fonction de l’intensité lumineuse. Amplitude cat. 2 à 4. Grande vitesse d’activation : de 22 à 28 secondes. Traitement antibuée exceptionnel : pas de condensation, longévité maximum. La fonction Soft de ce verre Zébra lui confère une souplesse et une flexibilité extrême, avec la garantie incassable sans limite de temps. Il est en mesure de protéger les yeux et donc la vue, contre les chocs et les projections diverses.

Poids : 22g Cordon extra-plat made in France Etui souple

Sept Oct 2013

Test d'une paire de JULBO Trail Zebra munie du verre Zebra Soft. Confort : La paire qui m'a été envoyée a été placée dans un bel étui noir avec un joli logo Julbo. Elle est noire avec des verres orangers. Une esthétique sympa. Dès la prise en main, je remarque son poids ... elle ne pèse rien ! Les branches sont souples, le verre est également souple. Maintien : En déposant la paire sur mon visage, elle est bien placée, je ne la sens pas, bien qu'un peu grande pour mon petit visage (il me faut une taille enfant ! ). Verres : Les verres sont photochromiques (catégorie 2 à 4), ce qui permet une visibilité rapide dans les clairs et dans l'obscur. Leur teinte réagit en fonction de la luminosité. C’est agréable lorsqu’on alterne entre les terrains découverts et les passages en sous-bois. Le verre est légèrement fumé brun, je me dis que c'est clair pour des lunettes de soleil, mais à tester au soleil. A quelques jours du marathon du Mont-Blanc et quelques mois de la CCC, je pars faire une virée sur le parcours des 25 bosses à Fontainebleau. Arrivée sur site, il est fait beau et le verre intelligent fait son effet et s’adapte : je ne suis pas du tout gênée ni éblouie par le soleil ! Le verre fonce ou s’éclaircit rapidement, grâce au verre Zebra. Ce POINTS FORTS : verre possède également un traitement hydrophobe antibuée, prati• Confort : légèreté, tenue que lors des efforts intenses réalisés en conditions froides. (Astuce : passer les verres sous l’eau chaude de temps en temps, pour • Verre Zebra révolutionnaire : réactiver le système hydrophobe). adaptatif et souple ENDORPHIN

Les heures passent et les kilomètres aussi, les lunettes sont toujours en place. Ces Julbo sont vraiment très légères, flexibles et ont une bonne tenue sur la tête. Le champ de vision est très large grâce à la monture épurée et le nez est réglable pour un ajustement à sa propre morphologie du visage. C'est une bonne paire de lunettes que je conseillerais aux traileurs, raideurs et à tous ceux et celles qui pratiquent une activité nature. Dans tous les cas, cette paire de Julbo sera à mes côtés lors du marathon du Mont-Blanc et lors de la CCC (récits dans ce Mag).

POINTS FAIBLES : • Le prix : 130 € • Petits visages s’abstenir

TEST LUNETTES JULBO TRAIL


par Clément Valla Juillet 2013 TESTEUR Clément Valla, raideur multisports (Team XBionic), orienteur (NOSE).

orsque vous faites (avez fait) de la course d’orientation, vous savez à quel point l’éclairage constitue un élément important, presque essentiel de votre performance en course de nuit. La première course de nuit est une expérience nouvelle. La première panne de lampe est également une expérience. Lorsque l’on m’a proposé de tester la lampe Raid Peak, j’ai tout de suite accepté sans avoir réalisé d’autres tests matos auparavant. J’avais déjà essayé pas mal de modèles de lampes frontales, lors des quelques années passées à m’entraîner sérieusement, au pôle France CO. Depuis l’automne 2012, j’ai fait l’acquisition d’une lampe très bon marché – directement importée de Chine, et j’ai également pu utiliser le phare Ultra de Petzl ou encore la Nao de Petzl. Voici en résumé les lampes qui me servent de référence et auxquelles je comparerais la Raid Peak. Avant de chausser les picots et d’aller bartasser en forêt, vous devez préparer le matos. En l’occurrence, j’ai chargé la lampe, une nuit, dans le doute (l’expérience du coup de la panne – là encore !). Globalement l’impression est bonne, la finition sympa, le design accrocheur. Bref, ça donnerait presque envie d’aller se perdre de nuit sous la pluie. Ensuite, j’ai choisi un footing bien glauque, au fin fond d’un mois de mars maussade à Chambéry.

Difficile de vraiment faire une critique d’un produit comme celui là. Pour synthétiser un peu mon point de vue, je dirais : POINTS FAIBLES :

• La batterie, assez lourde • Le système pour porter la batterie. POINTS FORTS

• • • •

Le faisceau large et la possibilité d’adapter l’éclairage Le confort du bandeau et la facilité d’orienter le flux L’adaptation facile sur le casque vtt Le site internet http://www.raid-peak.com très sympa, où l’on retrouve les infos utiles pour utiliser la lampe de manière optimale.

Un élément important, le prix de la lampe. Si vous avez déjà envisagé l’achat d’un phare, vos recherches vous ont peut-être menées de lampes à plus de 500€ à d’autres à peine plus chères que 30€. A 200€, le phare Raid Peak est donc une alternative intéressante pour les orienteurs qui ne se satisfont pas d’un tube chinois qui chauffe au-dessus de la tête et qui ne sont pas prêts à débourser plus de 400€ pour aller chercher des toiles blanches et oranges dans la forêt !!! En espérant que cet article vous éclaire un peu le jour où vous décidez d’investir dans un phare !

Palmarès 2013 : vainqueur en mixte du Raid du Haut de l’Arc, 5ème de la course de montagne de Mirmande, 4ème du vétathlon de Sauzet, 4ème en mixte du Raid Nature du Pont d’Arc, 2ème en équipe masculine du Gevaudathlon, 2ème des CFC avec le NOSE (1er relai), 2ème équipe masculine (3ème scratch) du Raid Chauds Patates, 5ème de l’Aveyron Adventure Race.

S’équiper de la Raid Peak : Réglage du casque : assez ergonomique (personne ne sait vraiment ce que cela veut dire), le système permet de bien positionner le phare sur la tête. Impression de confort, on envisage alors la suite. La suite, c’est trouver comment faire avec la batterie, car la batterie est impressionnante ! Elle reste dans la norme en termes de poids et taille mais cela me parait un peu encombrante à mon goût ; j’essaie les différentes ceintures proposées pour porter la batterie. Aucun système ne me convainc, car le serrage et la forme de la ceinture ne m’offrent pas un confort optimal. Je connecte facilement la lampe et la batterie, j’enfile mes chaussures et me voilà parti. L’idée d’avoir un unique bouton de contrôle me séduit assez, j’imagine les gants, le froid et les doigts engourdis et devoir appuyer sur ce bouton ne me semble pas insurmontable. Le réglage qu’on m’a conseillé est optimisé pour la CO. J’ai donc pris une carte, pour tester la lecture de carte sous cette lampe, en utilisant un vieux plastique de carte « bien pourri » et bien opaque ! Premières foulées, j’apprécie le large faisceau proposé, qui contraste avec le « tube » auquel je me suis habitué avec la lampe chinoise. Je m’enfonce dans les ruelles et enfin je rejoins la forêt ; bientôt je pourrais lire la carte et tester la luminosité sans aucune autre source lumineuse à proximité. Je me bats un moment avec la ceinture et la batterie ballotte un peu. Je m’arrête pour affiner le serrage. Enfin en forêt, je constate que l’éclairage est bien, adapté pour un mec en train de chercher désespérément un poste, en « tête radar » comme diraient certains. Je sors enfin la carte et la lecture sous la lumière de la Raid Peak s’avère tout à faire aisée. Pas d’éblouissement comme sur certains modèles surpuissants, que j’avais pu regretter lors de la Lang Natt 2010 de la TIOMila. Lorsque vous lisez la carte, le réflexe de positionner votre regard, votre tête et donc la lampe qui est dessus est tel que vous projetez le faisceau complet sur la carte. Ceux qui vous diront qu’ils utilisent le « bord » du faisceau n’ont sûrement jamais fait de course de nuit à fond. Lorsque vous êtes à bloc vous n’avez plus la lucidité pour ne pas vous éblouir ainsi. La Raid Peak marque donc un bon point à ce sujet. Je continue en forêt, une grosse bosse (le pas de la Coche pour les initiés) puis j’enchaine la descente, par un sentier sinueux. L’éclairage est suffisant pour que je pousse le rythme, mais la batterie continue de me gêner. Retour à la maison : un premier test concluant, avec un point à revoir au niveau de la batterie, mais globalement c’est une bonne impression. Je « finis » la batterie afin de vérifier les dires du constructeur et je m’en sors avec 2h38 montre en main, d’usage à pleine puissance (mode 100%). Deuxième mission, j’adapte le phare sur le casque vtt. Une bonne lampe de course à pied n’est pas toujours une affaire à vélo. Montage de l’adaptateur assez simple, je n’ai pas eu besoin de demander à mon coloc l’ingénieur de service. Il m’explique par contre qu’il y à 3 modes (la curiosité de l’ingénieur). Je me concentre sur le mode « full power » car c’est le mode qui me semble le plus critique et le plus utile en course. Concernant la batterie, j’ai résolu le problème, car j’utilise un camelback. La lampe sur le casque reste un peu « haute » à mon goût et cela fait un petit peu balourd. Mon casque n’est pas forcement le casque le plus « compatible » avec la lampe et dans la mesure où c’est un casque très léger, la sensation de balourd est encore un peu accentuée. Charge effectuée, pneus gonflés, me voilà sur l’un des singles les plus sympas du secteur, dans le flanc au pied du Malpassant. J’attaque à la tombée de la nuit, par une grosse section de montée. Le test me confirme un peu l’impression de poids sur le casque, je resserre le casque et c’est reparti, sans aucune gêne. Du coup, je me mets un peu au « taquet » et j’essaie de lire la carte. La nuit est enfin là et le porte-carte sous mon nez reste lisible, en matière d’éclairage tout du moins. J’attaque un beau morceau descendant et je me concentre sur ma roue avant. Ca roule un peu et j’éprouve le besoin de plus de visibilité, voir « plus loin ». La sensation de ne pas voir assez loin est un peu frustrante. La configuration de cette lampe est optimale pour faire de la CO, donc je devrai tester la config adéquate au vélo. ENDORPHIN

Sept Oct 2013

TEST LAMPE RAID PEAK


par Nicolas Verdes Août 2013

Red Bull, ça vous parle ? Tout d’abord ce qui vous vient à l’esprit quand on prononce ce « nom », c’est la boisson hypertonique, sans oublier son écurie de Formule 1 (7 fois championne du monde). Après ce sont les pubs TV ou celles du web qui apparaissent, vous savez, celles qui nous en mettent plein les yeux tellement le réalisme et la folie qu’elles dégagent sont à couper le souffle !!! Et bien, à propos de nous en mettre plein les « yeux », voici un p’tit joujou by Red-Bull, avec ces lunettes solaires et plus précisément le modèle Racing HARE 0004. Avec ce « prêt à porter des yeux » résolument fonctionnel, Red Bull Racing Eyewear a signé une collection vraiment sportive.

Un look recherché pour des fans de sports et de sensations fortes Lorsque Red Bull Racing rencontre l’univers des lunettes de soleil, cela donne deux collections sportives et flashions à la pointe de la technologie.

Modèle « Hare » Prix à partir de 149.90€

Côté technique : La marque Reb Bull surfe actuellement sur la tendance, grâce à ces montures Ultraconfortables, en TR90 base 8. Cette matière TR90, pour faire « simple », est issue de la recherche spatiale, réputée pour être translucide et incassable. Ce matériau très léger ne s’oxyde pas et surtout résiste aux impacts. Il offre en sus un excellent degré de résilience (le fait de mieux laisser s’écouler l’eau sur sa

surface). Et pour ajouter encore un p’tit avantage, les verres sont en polycarbonate, réputés incassables, tout en bénéficiant d’un traitement antireflet, miroité et oléophobe (qui re-

pousse les liquides organiques tels que les alcools ou les hydrocarbures, qui restent sous forme de gouttes), permettant un confort d’utilisation dans toutes les circonstances. La protection UV est naturellement de 100% et les verres peuvent être interchangeables (sur certains modèles), un atout indispensable désormais, tout comme le support du « nez » qui peut être Monture TR90 base 8 ajusté. Bien évidemment multi-sport, ces Branches et nez ajustables lunettes sont étudiées pour être portées Verres disponibles en plusieurs coloris Verres polarisants optionnels sous un casque (vélo, moto…) Protection UV 100 % Éléments en contact avec la peau TESTING… conçus en élastomère Depuis leur étui rigide mais très léger, les Modèle Hare : verres interchangeables. Racing Hare 004, nous surprennent par Livré avec une paire de verres oranges leur légèreté, nous poussant même à pour accentuer les contrastes. avoir peur de les abimer, mais connais- Idéales en montagne ou sur route. sant la matière de leur composition, ce doute est immédiatement levé. Une fois posées sur le nez, les lunettes offrent un champ de vision optimal et quasi complètement englobé par les verres protecteurs. Pas de danger donc, qu’en courant ou en roulant des « petites bêtes » viennent vous emprunter quelques millimètres de votre globe oculaire pour s’y nicher de façon désagréable. D’ailleurs, leur maintien est idéal, mais sans comprimer les tempes, à l’instar de certaines de ses concurrentes. La partie des branches, la plus éloignée du « masque », est composée d’une matière antidérapante et permet de garder les lunettes bien « arrimées » et donc empêcher tout mouvement intempestif ou gênant lors d’exercices ou déplacements physiques ponctués d’à-coups (course à pieds, trail, cross, vtt…). Bien près du front, notamment à vélo, je n’ai pas eu cet « inconfort » de voir mes gouttes de transpiration du front, couler à l’intérieur du masque, gênant la vision et la rendant moins agréable.

Bref, un bon feeling et une belle prise en « tête » de cet outil qui, avec l’arrivée de l’été, est devenu indispensable.

Sept Oct 2013

POINTS FORTS : Comme indiqué ci-dessus, l’ergonomie, la légèreté, le design simple, la fiabilité et sa résistance font de cette paire de lunettes un outil vraiment appréciable pour le sport, mais aussi la détente ou la balade : kayak, moto, marche, bike... L’étui semi-rigide permet un transport idéal, sans risques pour les lunettes.

Modèle « Bato » : Prix à partir de 99.90€

POINTS FAIBLES : Côté moins, le prix de ce « bijou » est à partir de 149.90 €, ce qui, peut limiter l’envie de l’acquérir, même si comme le dit le proverbe « on a de la marchandise pour son argent ». Il est vrai que certaines de ses concurrentes ont, pour un prix plus abordable, l’avantage de procurer des verres photochromiques (teinte qui change en fonction de la luminosité), ou même des paires de verres supplémentaires (transparents, solaires, jaunes..). Mais bon après, le confort est différent, le poids plus ennuyeux… @ voir !... et surtout à chacun de « voir » en fonction de ses intérêts et ses priorités.

Pour plus d’infos, rendez-vous sur le site de Red Bull Racing Eyewear : www.spectacular-eyewear.com ou sur la page Facebook de la marque.

TEST LUNETTES RED BULL


par Virginie Sénéjoux Septembre 2013

Lors de The North Face du Mont-Blanc et plus exactement lors de la CCC, dans le matériel obligatoire, l’organisation nous demandait deux frontales. J’en possédais évidemment mais en avais-je une qui pouvait éclairer longtemps et très bien ? J’ai donc pris mon ancienne, une Petzl et j’ai eu l’occasion de tester la frontale « Led Lenser H7 » modèle à piles AAA. Cette marque est allemande et spécialisée dans les lampes torches, lampes de poche et lampes frontales. A l’ouverture de la boite, j’ai trouvé : • La lampe frontale,

• Une housse de rangement (bien pratique pour ranger votre •

frontale à la ceinture de votre sac pendant les parties diurnes de vos courses ou randos), Une notice (mais au vu de la simplicité d’usage, elle n’est pas nécessaire).

Technique : Poids : 125gravec piles Puissance : 170 lumens Autonomie : jusqu’à 40h en mode mini Distance : 180m

POINTS POSITIFS :

• Confort, puissance, légèreté. POINT NÉGATIF :

• Il a fallu que je la rende ! Produit garanti 5 ans. Prix public constaté : Modèle H7 : 54,90 €

Dès la prise en main, je peux constater la légèreté de cette lampe. Une fois mise sur la tête, je l’ai vite oubliée au vu de son poids (plume). Le variateur se positionne correctement à l’arrière de la tête, même sur les petites têtes comme la mienne. Le bandeau réglable permet un bon positionnement. Le variateur permet d’adapter la puissance et d’économiser les piles. Pour ma part lors des montées, je la positionnais avec peu d’intensité et, à contrario, en descente je mettais plus de puissance. Le changement de luminosité est très simple, facilement manipulable d’une seule main. D’ailleurs tout peut se faire avec une seule main, que ce soit l’allumage (appuis sur un bouton situé sur le dessus de la lampe), l’inclinaison, le réglage du faisceau (il suffit de déplacer le curseur situé sous la lampe) ou de la puissance (déplacement du curseur situé à l’arrière sur le boitier). La puissance est impressionnante, je repense à un jeune homme qui avait une frontale où il voyait à peine ses pieds, quand je suis arrivée derrière lui, c’était le jour qui se levait pour lui ! L’orientation de la lampe et son inclinaison à 90°, permet vraiment d’éclairer ce que l’on veut : soit devant nos pieds, soit bien plus loin. Le faisceau est réglable. Un éclairage moyen est possible avec un faisceau large et à puissance maxi et un faisceau proche permet une réelle vision lumineuse : faisceau circulaire où la lentille éclaire comme un projecteur de poursuite dans une salle de spectacle. Voyez par vous-même sur les différentes photos jointes réalisées avec un réglage à puissance maxi faite sans flash dans le noir absolu. Pour l’autonomie, c’est une bonne lampe, si l’utilisation ne se fait pas tout le temps en mode pleine puissance. J’ai, en effet, tenu 10h en variant la puissance en fonction du terrain et parfois en pleine puissance. Cette année à la CCC il ne faisait pas froid, peut être que cela a pu jouer. Mais à comparer avec la Nao de chez Petzl, la LED LENSER a plus d’autonomie ! ENDORPHIN

Sept Oct 2013

TEST LED LENSER H7



par Alexandra Flotte Juin / août 2013

Déjà équipée de Booster (BV Sport), j’étais bien partante pour un comparatif. C’est donc avec grand plaisir que j’ai accepté ce test. Dans la gamme Compression Sport Up’, j’ai reçu une paire de manchons et des chaussettes. Les manchons pour ceux qui ne connaissent pas encore, ce sont des chaussettes sans pied (d’où le nom de manchon !) pour les mollets (il existe maintenant de plus en plus de manchons pour cuisses). Ils permettent de stimuler le retour veineux pendant l’effort, ils contribuent à la bonne oxygénation des muscles et aident à réduire les crampes. Les manchons compressifs de Thuasne sont de fabrication française. Ils sont bactériostatiques pour préserver la peau contre le développement des bactéries et des odeurs. Il y a un préformage anatomique du mollet pour un enfilage facile et un meilleur confort. Ils se déclinent en 4 tailles (en fonction du tour de cheville) mais 1 seule hauteur. S = 19/21cm - M = 21/24cm - L = 24/26cm - XL = 26/29cm

La version femme est rose fuchsia. Pas le choix, il n’y a qu’une couleur ! Elles sont très jolies mais comme qui dirait un peu voyantes, j’aime plutôt me la jouer discrète. Bast !! Faciles à enfiler et à quitter (enlever les Boosters après une très longue distance me fait presque cramper !), elles sont super agréables à porter : elles ne serrent pas trop, juste ce qu’il faut pour oublier finalement que l’on a quelque chose au niveau du mollet. Elles ne tiennent pas chaud. Côté efficacité, difficile à dire, je ne suis pas spécialement sujette aux crampes aux mollets et n’en ai encore pas attrapé avec les manchons… Personnellement, je suis plus à l’aise dans les Thuasne que les BV Sport. Par contre, côté coloris, je préfère le gris discret des BV Sport.

39.95 €

Les chaussettes de récup : pour moi, le coup de foudre ! Les chaussettes se portent après l’effort pendant la phase de récupération (2 heures minimum). Elles stimulent le retour veineux et participent à une meilleure récupération. Elles contribuent également à réduire les courbatures. Les chaussettes de récupération Thuasne sont aussi un produit de fabrication française. Elle sont bactériostatiques pour préserver la peau contre le développement des bactéries et des odeurs. Il y a un préformage anatomique du mollet pour un enfilage facile et un meilleur confort. Taille unique : 36/42… Sensation de fraicheur grâce à micro encapsulage senteur menthol (dure environ 10 lavages). Personnellement, je suis devenue ACCRO ! Je les ai utilisées pour la première fois après les 45km du Pilatrail et j’ai vraiment ressenti un bienfait. La sensation de fraicheur grâce au micro encapsulage senteur menthol était vraiment super appréciable. Par contre, concernant ce détail technique des chaussettes, j’ai trouvé dès les premiers lavages que la sensation de fraicheur n’y était plus. Dommage, mais j’aime quand même le produit !! Facile à enfiler et à quitter, relativement discrètes (grises) hormis le liseré fuchsia en haut, elles sont vraiment très agréables à porter. La seule chose qui me chagrine, c’est la taille unique : 36/42 ! Vous imaginez bien que lorsque vous faites du 36, comme moi, ben y a un peu des plis au niveau pied… mais, j’ai su le tourner à mon avantage en les portant… avec des tongs !!! L’entre-doigt permet de tirer le surplus de tissu !! Pour moi, donc, un produit super efficace, qui réduit nettement les courbatures. Je l’utilise chaque fois que je peux : après des séances longues d’entrainement ou après les compétitions. J’attends avec impatience les manchons de récupération de cuisses ou les bas de récupération !!

Sept Oct 2013

44.95 €


Fidèle aux brassières Thuasne depuis de nombreuses années (je ne voudrais pas dire presque 20 ans, car ça me parait une éternité !! et je ne suis pas sûre que ce produit ait bien cet âge), j’ai accepté ce test “Pour voir !”. On ne peut pas être plus convaincue que moi du sérieux de cette marque, c’est justement l’opportunité de laisser une chance à un autre produit de la gamme ! Descriptif fabriquant : • Maintien optimal et modulable : en fonction de l’intensité de la pratique sportive choisie : maintien fort en position croisée ou modéré en position classique. • Confort : facilité d’enfilage identique à un soutien-gorge. Les bretelles réglables et matelassées

47€

au niveau des épaules limitent les zones d’appui. La doublure Sensitive®Fabrics respirante et ultra douce apporte une sensation de fraicheur et de bien-être. Présence de passants pour le cardio-fréquencemètre. Thermorégulation : tulle aéré permettant l’évacuation de l’humidité vers l’extérieur.

A la lecture du carton d’emballage, le soutien-gorge Thuasne Power Up, porte la note de 4/5 en maintien horizontal (idem pour les Top’Strap, brassières que j’ai porté jusque-là), 4/5 en maintien vertical (contre 5/5) et 5/5 côté confort (contre 4/5). Je pense, en fait, être devenue tellement accro aux brassières que côté confort, perso, je ne mettrais pas cette note de 5/5. Rien à voir avec la brassière : dans le soutien-gorge, je me sens serrée (pourtant, j’ai vérifié en 2 fois, c’est bien ma taille). Pour une meilleure efficacité (pratique intensive), il est préconisé de passer les brides en croisé dans le dos, ce que j’ai fait dès le premier essai. Le passage en dos croisé est très facile à faire, par contre, là où ça se complique c’est à l’enfilage !!! A la première utilisation, j’ai du m’y reprendre à plusieurs fois avant de réussir à l’enfiler (je dois être blonde !). Et alors, une fois le soutien-gorge enfilé, eh bien il faut l’agrafer !!! Et c’est là que l’on réalise qu’on n’est pas souple du tout, du tout !! Côté maintien, c’est un très bon produit. Les seins ne sautent pas, c’est très appréciable. Mon avis : en fait, je suis tellement déçue par le confort (est-ce un problème de taille ??) que je n’arrive pas à apprécier ce produit à sa juste valeur. Car, côté maintien, je pense qu’il est de très bonne qualité. Je l’utilise donc pour les entrainements de CO qui sont de plus courte durée. Je n’ai pas parlé de la couleur ! Il est noir et rose… la touche féminine Thuasne 2013. Pour le coup, là ça ne m'aurait pas gênée s’il avait été fuchsia … quoique peut-être compliqué à porter sous un maillot clair.

Enfin, la dernière née de chez Thuasne : la brassière Dos Croisé. Rien qu’au nom, tous mes sens sont en éveil ! Vat-elle détrôner la Top’Strap ? Descriptif fabricant : • Confort : dos croisé pour une liberté totale de mouvement

• Maintien : bonnets moulés sans couture pour limiter les mouvements de poitrine • Thermorégulation : empiècement entre les bonnets en tissu transfert d’humidité.

Les notes annoncées :

• Maintien horizontal : 3/5 • Maintien vertical : 3/5 • Confort : 4/5

Coloris : Gris et noir

35 €

Mon avis : Je mettrais les mêmes notes que le fabricant concernant le maintien vertical et horizontal. Les seins ballotent un peu. Portée sous un maillot « comprimant », cette brassière prend toute sa valeur. Côté confort, par contre, je mettrais 5/5 : on est tellement bien dedans qu’on a l’impression de ne rien avoir !!! Une seconde peau... Les bonnets moulés sans couture, s’est tout juste génial. Le soutien-gorge s’adapte tout naturellement à la forme de la poitrine, il est également invisible sous le maillot : top ! La brassière s’enfile et s’enlève très facilement. Les brides larges sont super confortables et douces. Il n’y a pas le petit empiècement (devant sur l’élastique horizontal) thermo collé comme sur le modèle Top’Strap qui au fil du temps et des lavages durci et s’écaille, entrainant des brûlures lors d’efforts de longues durées. Enfin, le prix : 35€ défie toute concurrence !!! Avec un usage adapté (maillot « comprimant »), cette brassière est adoptée !! ENDORPHIN

TEST TEXTILE THUASNE


par Dr Patrice Manopoulos Août 2013 Docteur Patrice Manopoulos

L’entorse de cheville est le traumatisme le plus fréquent avec plus de 6000 cas par jour, soit 15 à 20 % des traumatismes sportifs et correspond à une élongation ou déchirure des ligaments.

L’articulation de la cheville en coupe

Chirurgien orthopédiste Spécialisé dans la prise en charge des pathologies du genou, de la cheville et du pied. Licencié au Marco (Marseille Course orientation) Membre du Team Pacaraid (Organisation du raid du Haut de l’Arc dont le nouveau nom 2014 sera PACA RAID) Site internet en cours de construction : www.pepal.info

’articulation de la cheville est constituée de 3 os : le péroné (1) et le tibia (2) qui forment une pince autour de l’astragale (3). Elle est stabilisée par des ligaments que l’on peut comparer à des élastiques tendus entre les os : le ligament latéral externe (LLE) et le ligament latéral interne (LLI), eux même divisés en plusieurs faisceaux. Les muscles de la jambe qui passent autour de la cheville et viennent s’insérer sur le pied sont eux aussi des stabilisateurs mais ne jouent un rôle que lors de leur contraction.

Mécanisme de l’entorse

Le mécanisme le plus fréquent est le varus forcé : la cheville basculant vers l’intérieur et entrainant une lésion du ligament latéral externe. La gravité de l’entorse sera évaluée sur l’importance des lésions causées aux faisceaux antérieur et moyen du ligament latéral externe.

L’œuf de pigeon L’apparition d’un œuf de pigeon sur la partie antérieure de la cheville, la notion de craquement entendu ou ressenti ainsi que l’impossibilité de poursuivre son activité sportive immédiatement après le traumatisme sont des indices d’une entorse de cheville grave.

L’œuf de pigeon correspond à la rupture d’une petite artère qui chemine dans le faisceau antérieur de ligament latéral externe ; quand celui-ci ce rompt il déchire l’artère et entraine un saignement qui constitue l’œuf de pigeon. Une radiographie voire une échographie pourront être réalisées pour évaluer la gravité et éliminer une lésion associée (fracture, entorse du medio pied…). Le traitement initial consiste en la mise au repos de la cheville, le glaçage afin de limiter l’œdème et une contention par une attelle semi-rigide permettant de faire cicatriser les ligaments et conserver une mobilité articulaire.

Contention par attelle semi-rigide

Cette contention doit être portée 24 h / 24 pour être efficace. Le temps de contention et donc d’indisponibilité avant reprise sportive est très variable d’une entorse à l’autre et dépend de la gravité et des antécédents d’entorse sur cette cheville. Il pourra être de 6 semaines en cas de premier épisode d’entorse grave ou de seulement quelques jours dans les entorses bénignes ou récidivantes. La rééducation qui doit accompagner tout épisode d’entorse est aussi importante que la prise en charge initiale, son but étant de reprogrammer les réactions de la cheville en position de déséquilibre. Le risque d’une mauvaise prise en charge, notamment du 1er épisode, est l’instabilité, les entorses se répétant pour des traumatismes de moins en moins importants. A ce stade, il est conseillé une stabilisation chirurgicale qui consiste à retendre les ligaments.

Sept Oct 2013

ENTORSE DE CHEVILLE


par Virginie Sénéjoux Août 2013

Genou

J’ai testé pour vous le système de compression HYPERICE. Il s'agit d'une housse en néoprène composée d'une chambre à glace munie d’une valve à air. Avoir des bobos, des douleurs sont les risques pour nous sportifs. Nous passons pratiquement tous pas là. Que ce soit un petit bobo, une douleur musculaire ou une blessure plus importante, c’est toujours extrêmement pénible à vivre. Alors, allons à la découverte des produits Hyperice, qui met la cryothérapie à la portée de toutes les bourses.

En quoi consiste la gamme Hyperice ? Dos

Hyperice est une marque américaine qui propose depuis quelques années une gamme de produits assez large pour les bobos des sportifs. Hyperice a pour but d’accélérer la récupération du sportif, en cas d’effort soutenu ou après une blessure. La cryothérapie est une discipline utilisée depuis de longues années dans le sport professionnel mais qui restait encore inaccessible aux amateurs. Hyperice rompt ce mur et propose à tous, les bienfaits de la cryothérapie.

Comment s'est fait ?

Epaule

L’ensemble des produits Hyperice sont très simples à utiliser. Le produit se compose comme suit : ⇒ La poche de glace est ultra mince, ce qui transfert rapidement le froid sur le corps. La matière anti microbienne empêche la croissance des microbes. Cette poche est flexible et se moule parfaitement sur le corps. ⇒ Sur cette poche, se trouve une valve permettant d'extraire l'air lors de la fonte de la glace à l’intérieur, ce qui permet de compresser d'avantage. ⇒ Pour maintenir le tout, un système de housse en néoprène vient se positionner sur la poche à glace et qui avec des « scratchs » permet la compression.

L’Hyperice existe pour les différentes parties du corps suivantes : Genou, coude, poignet, épaule, dos. L’Hyperice est distribué en taille unique ainsi la combinaison en néoprène se détend pour convenir à toutes les morphologies. Il est indéniable que ce système est très efficace, mais j’y trouve un inconvénient de taille : un modèle ne peut pas être adapté pour chaque endroit du corps. Ainsi, si vous achetez l’Hyperice pour le coude, vous le pourrez pas l’utiliser pour l’épaule. Et même pour les épaules, il existe 2 modèles différents, suivant l’épaule où se trouve la douleur, gauche et droite. Néanmoins, j’ai trouvé ce dispositif très utile et ingénieux, la cryothérapie est enfin accessible à la maison !

Comment l'utiliser ? Il suffit de remplir la poche aux deux tiers de glace pilée ou de glaçons, puis de l’aplanir, de refermer la poche avec le bouchon à vis et la placer dans la housse Hyperice pour la mettre à l’endroit voulu, en l’occurrence pour ma part au niveau du genou. Il ne reste plus qu’à actionner la valve à air et à apprécier la sensation qui va anesthésier la zone douloureuse.

Si vous avez l’habitude d’avoir des douleurs répétées au même endroit du corps, l’achat d’un Hyperice peut être alors la solution à vos douleurs ! Facile d'utilisation, agréable au toucher et à porter. ENDORPHIN

POINT FORT : • La cryothérapie

POINT FAIBLE : • Il faut un modèle pour chaque partie du corps ou prendre le modèle dit « utilitaire » mais moins adaptable à la morphologie.

Prix :

Sept Oct 2013

99 € => genou 129 € => épaule 119 € => dos 89 € => utilitaire

TEST HYPERICE


par Virginie Sénéjoux Août 2013

ur le marathon du Mont-Blanc 2013, j'ai testé le pack trail Overstim’s.

Test… Mais avant le test, petite présentation de la société Overstim’s. Il s'agit d'un laboratoire français dont le siège social est basé à Vannes, il a été fondé par M. de St Ouen. Overstim est une société proposant une très large gamme de produits diététiques de l'effort : du jogger du dimanche (ce n'est pas péjoratif) à l'ultra traileur comme Kilian Jornet, entre autre. Cette entreprise s'est aussi lancée dans le bio et chaque produit a son alter-ego en bio. Le pack que l'on m'a fait parvenir se compose : • d'une boite de Gatosport, goût chocolat (500g), qui est très bon à prendre au petit déjeuner le jour de la course, rempli de tout ce qu'il faut pour garder un bon rythme et ce dès le début de course. • une boite de Malto anti oxydant, goût citron-citron vert (500g) riche en sucres lents, qui contribuent à augmenter nos réserves énergétiques les trois jours avant l'épreuve. • une sélection de dix gels performance dont trois gels « anti oxydant » à la pomme verte, qui par l'action conjuguée des minéraux et des vitamines assurent une protection contre les radicaux libres dont l'excès peut être à l'origine de la fatigue musculaire durant l'épreuve. • Sont présents également quatre gels « Energix » aux fruit des bois, menthe, pomme verte et citron, gels qui apporte l'énergie dont chaque traileur a besoin. Deux gels « Coup de Fouet » aux fruits rouges permettent de contrer rapidement à nos besoins en « force neuve » pour éviter les coups de pompe et préserver notre énergie et enfin un gel « Red Tonic » qui est instantanée et très efficace pour éviter les défaillances ainsi que quelques barres fruitées. Ces mêmes produits existent au détail dans différents goûts et bien évidemment en version bio.

Trois jours avec le top départ, j'ai préparé les 1,5l de Malto. Dans la boite, je trouve une cuillère spéciale dose et pour un 1,5l, il suffit de verser sept doses. La poudre se dilue très facilement ne faisant pas de mousse ou de dépôt. Le goût est plutôt sympa et incite à boire, d'autant qu'il fait chaud. Il est également rafraîchissant. J'ai consommé les 1,5l très facilement. La veille de la course, j'avais préparé le Gâteausport au chocolat, avec des pépites de chocolat dedans. Un peu d'eau dans la préparation et le tour est joué, au four pour 35/40 minutes. Lors du petit déjeuner du jour J, je mange facilement ¼ du gâteau, qui est rapidement avalé et rapidement digéré. Le Gâteausport est assimilé très vite par l'organisme, même une heure avant le top départ et me procure l'énergie nécessaire pour ma première heure de course. Il peut être accompagné d'un thé ou d'un café, au choix de chacun. C'est un vrai gâteau goût chocolat avec de vraies pépites de chocolat, un régal. Dans ma poche à eau, j'ai dilué dans l'eau la poudre Hydrixir, saveur citron. Tout comme le Malto, la poudre se dilue très bien, il n’y a pas de dépôt ni de mousse. Cette boisson de l'effort m'apportera des glucides aux propriétés anti-oxydantes. Cette préparation est à boire durant toute l'épreuve. Par contre sur une épreuve courte voir un marathon sur route mieux vaut utiliser soit la boisson énergétique Hydrixir soit des gels. Je m'explique : vu que la boisson apporte toute ce qu'il faut en glucides, il n'y a pas besoin de prendre des gels. Si vous souhaitez plutôt prendre des gels, mettez uniquement de l'eau dans votre poche à eau. Pour mes ravitos perso, j'ai pris dans mon sac, quelques gels dont le Red Tonic, un Coup de Fouet, des anti-oxydants et des barres salées pour couper le goût du sucre. Lors du Marathon du Mont-Blanc, j'ai pu ouvrir facilement les tubes de gel. Munis d’un petit bouchon, ils peuvent se refermer si l'on ne prend pas tout le gel d'un coup, ce qui est mon cas. Le goût est bon, notamment au citron, le contenu est bien un gel, je dis cela car il me faut boire une bonne gorgée d'eau pour bien l’assimiler. Sa forme permet de le glisser dans n'importe quelle poche du sac. Par contre une astuce, couper les bouts des gels en arrondis pour éviter de trouer les poches du sac !!!

En conclusion les produits OVERSTIM’s sont véritablement performants et donnent réellement de l'énergie.

♦ Les plus : goût, énergie...

♦ Les moins : boire après l'ingestion

J'ai également pris des barres fruitées, gout fruits rouges. Elles s'assimilent très facilement et sont très bonnes. Le Coup de Fouet est excellent avant l’ascension du col des Posettes. Puis toutes les heures j'ai pris des Energix fruits des bois / citron. Dès l'ascension de la dernière côte, pour me rendre à l'arrivée, j'ai pris un gel Red Tonic qui donne réellement de l'énergie. Le gel a un très fort goût mentholé, cette fraîcheur m'a fait respirer à pleins poumons, ce qui permet d'obtenir plus d'énergie, ce qui est appréciable pour cette dernière montée.

Prix Pack Trail : 45,90€ ENDORPHIN

En vente sur : http://www.overstims.com/PACK-TRAIL

Sept Oct 2013

TEST PACK TRAIL OVERSTIM


par Alexandre Ghibaudo Août 2013 Alexandre GHIBAUDO, préparateur physique d’équipes professionnelles En bref : Volleyball - Préparateur physique Equipe professionnelle ASUL Lyon (Ligue A) 2012-2013-2014 Athlétisme - Préparateur physique CSBJ pour le centre d’entraînement (N1 B) 2012-2013 Rugby - Préparateur physique Equipe professionnelle CSBJ (TOP 14) 2010-2011-2012 Football - Entraîneur stages d’été de l’Olympique Lyonnais 2011 Football - Entraîneur stages d’été de l’AS Saint Etienne 2010 Site : http://prepaphysique.wix.com/alexghibaudo

« Préparateur physique de nombreuses équipes sportives professionnelles telles que le CSBJ Rugby ou encore l’ASUL Lyon Volleyball, je n’en ai pas moins un passé de coureur sur route. Mes meilleurs temps personnels sont sur 10km de 37mn33 et de 1h37mn sur semi-marathon (Marseille-Cassis). Membre de comités de rédaction de magazines liés à l’entraînement sportif, je souhaite faire partager mon expérience de l’encadrement de séances de préparation physique auprès d’athlètes de haut-niveau. L’objectif sera de permettre aux lecteurs d’EndorphinMag de s’approprier ces séances et d’améliorer leurs futures performances. »

Le mois de septembre vient à peine de pointer le bout de son nez et il est déjà l’heure pour vous de retrouver vos baskets et le chemin de l’entraînement... vant de vous atteler à vos premières séances d’entraînement, faîtes le bilan de votre situation. Avez-vous observé une période d’inactivité sportive partielle ou totale ? Combien de temps a duré cette inactivité ? Les premières séances sont déterminantes pour la suite de votre saison. Pour celles et ceux qui auraient laissé leurs baskets au placard pendant 1 mois, il vous faudra reprendre en douceur. Des joggings sur terrain souple plutôt que sur bitume ou tartan seront à privilégier. Si vous avez la chance de pouvoir pratiquer une autre activité en complément, laissez-vous tenter par quelques longueurs de piscine, quelques randonnées en famille ou encore des sorties vélo entre amis. Ces 3 sports vous permettront d’augmenter progressivement votre volume d’entraînement hebdomadaire tout en ne faisant qu’un @ Endorphinmag-Bimbache entraînement de course à pied, qui est l’entraînement le plus traumatisant pour votre corps.

Récapitulatif : Pendant vos 3 premières semaines, combiner donc chaque semaine 1 entraînement de course à pied sur terrain souple et à allure de course légère avec 1 ou 2 entraînements de sports nature (choisir entre la natation/la randonnée/le vélo). Pour les mordus de l’entraînement qui n’auraient pas coupé ou auraient simplement diminué leur nombre d’entraînements hebdomadaires, là encore l’augmentation progressive du volume est une règle de base d’une future planification cohérente. Privilégier plusieurs sorties de durées raisonnables à une sortie très longue. Au bout de 3 semaines, diminuer le nombre de séances hebdomadaires, mais augmenter l’intensité des séances. Pour les débutants comme les experts, les séances de travail intermittent permettront un développement plus qu’intéressant de vos qualités aérobies.

Sept Oct 2013

Profil de l'athlète ciblé : débutant et reprise d'entrainements après une longue coupure Exemple type de séance : 30 secondes de course à allure élevée suivies de 30 secondes de récupération sur place. Faire cet enchaînement 8 fois. Prendre 5 minutes de récupération. Refaire 8 fois l’enchaînement 30 secondes de course à allure élevée suivies de 30 secondes de récupération sur place. Astuce : Si vous réalisez cette séance sur piste, fixez-vous un point de départ et un point d’arrivée. La séance suivante, essayez de réaliser sur la même durée de 30 secondes de course une distance plus élevée. Cela sera le signe d’une progression immédiate. Difficulté : Cette séance type peut se moduler à volonté selon vos besoins et vos caractéristiques de sportif. Par exemple, on peut courir 40 secondes et récupérer 20 secondes afin d’augmenter la difficulté, ou bien inversement courir 20 secondes et récupérer 40 secondes afin de diminuer la difficulté.

SÉANCE D’ENTRAINEMENT


par Johanna Pigrée Août 2013

deur agréable qui reste sur la peau même après une journée…

Huile Relaxante coco et amande

• • • •

Cette huile de massage 100% d’origine naturelle associe la noix de coco et l’amande douce pour leurs vertus apaisantes à l’huile d’avocat pour assouplir et régénérer la peau. Très pacifiante, elle est aussi très douce pour la peau.

Le parfum est légèr et non dérangeant. L'huile sent bon les vacances ! Texture facile à appliquer. L'huile s'étale agréablement et pénètre rapidement, ainsi pas d'effet collant sur la peau. On peut donc s'habiller directement après application.

• Effet relaxant et décontractant. Je recommanderais ce produit pour un massage ou pour se relaxer après une journée. Il ne faut pas s'attendre par contre à un effet hydratant ou régénérant. ENDORPHIN

LES PLUS : • Huile facile à étaler • Non grasse • Effet relaxant • 4 parfums pour 4 actions

Le meilleur moment pour l’utiliser : Le soir, après la douche, pour un retour au calme et une belle nuit après une journée bien remplie. Présentée en flacon PET brun pour une excellente protection des UV

• 100% du total des ingrédients sont d’origine naturelle • 94,7 % du total des ingrédients sont issus de l’Agriculture Biologique

Naturado Flacon PET brun de 200 ml - Prix public moyen constaté : 14,95 € Disponibles en magasins bio, parapharmacies, dans les magasins Alinéa et sur www.provence-argile.com

LE MOINS : Pas assez nourrissante pour garder la peau hydratée toute une journée.

Depuis plus de 10 ans, le Comptoir Provençal des Argiles, basé à Hyères, propose des produits cosmétiques d’hygiène et de soins naturels et biologiques. Sa marque Naturado en Provence restitue le meilleur de la Provence Méditerranéenne dans des soins formulés à partir de matières premières d’origine naturelle de premier choix. Soucieux de notre bien-être, Naturado en Provence lance 4 nouvelles huiles de massage certifiées bio : présentées en flacon PET brun pour une excellente protection des UV, leurs huiles végétales nobles apportent un véritable confort d’utilisation grâce à l’emploi d’actifs de qualité adaptés aux massages, et un plaisir nouveau grâce à l’usage de parfums fruités.

Sept Oct 2013

TEST HUILE DE MASSAGE NATURADO


par Béatrice Glinche Août 2013

n savon au lait d’ânesse ? « Plus qu’un savon » annonce la marque Daliane… j’ai testé pour vous « Augustine », un savon qui s’annonce « 100% naturel, protecteur, hydratant, régénérant, pour les peaux

délicates, très sèches, au karité et coco, fabriqué de façon artisanale en France (Haute-Savoie) avec 42% de lait d’ânesse frais et bio » ! Parfum : Un parfum doux pour des matins où un réveil en douceur s’impose ! Non, ce n’est pas un slogan, c’est ce que j’ai ressenti lors de la première utilisation ! Le parfum n’est pas trop prononcé, parfait pour ne pas être écœuré par un excès d’odeur teinté ou pas d’alcool… là, ça reste sobre… le parfum est apaisant ! Action : Humidifié par un filet d’eau, le savon s’étale bien sur la peau… La friction sur la peau dégage une mousse pas trop abondante, n’obligeant pas ainsi, à abuser de l’eau de rinçage… Efficacité : Annoncé pour des peaux très sèches, ce savon est hydratant mais je ne dirais pas régénérant, car sur une peau très sèche, une crème hydratante complémentaire est nécessaire pour avoir une peau saine toute la journée. Durée de vie : environ 1 mois à raison d’une douche journalière.

: Un savon agréable… où le lait d’ânesse bio contribue pour une grande part à un rôle apaisant qui permet de démarrer sa journée très sereinement ! A recommander, une réelle et bonne découverte… ENDORPHIN

POINTS FORTS : • Produit bio • Parfum apaisant • Gamme de 6 savons, différents parfums • Son prix • Savon fait main et en France • Lauréat du 7e Bio’INNOV Rhône-Alpes (vertus du lait d’ânesse bio)

POINT FAIBLE : • Résidus de coco (je pense) qui apparaissent lors de la fin de vie du savon, ce qui peut irriter la peau.

Augustine - savon protecteur Au karité & coco 42% de lait d’ânesse frais Une composition 100% active : Lait d’ânesse* (42%), huiles saponifiées d’olive* et de coco*, beurre de karité*. * issus de l’Agriculture Biologique.

Savon d'invité Augustine Daliane Date de lancement : juillet 2013 Présentation : 26 g - Prix public moyen : 3,95 € En vente sur http://www.mybeautifulrp.com/ s/18540_179435_savon-d-invite-augustine

Augustine est le savon soin idéal pour : - Les peaux fragiles - Les peaux atopiques - La peau des bébés. Produits bientôt disponibles en magasins bio, magasins spécialisés, pharmacies, instituts et SPAs et déjà sur www.daliane-escalane.com

Sept Oct 2013

TEST SAVON AU LAIT D’ANESSE DALIANE


par J. Raoux Septembre 2013

ourquoi l’hydratation est importante et comment éviter les crampes. Une étude parue récemment se révèle très intéressante pour tous les sportifs et sportives négligeant leur hydratation. Plusieurs résultats ont montré, que la performance est bien moins importante lorsque l’on est déshydraté mais en plus de cela, la qualité et la précision des mouvements est également altérée. De ce fait, un état de déshydratation significatif altère la fonction neuromusculaire entrainant cette diminution de performance identifiée ici par les mouvements techniques et le maintien postural mais aussi une perte conséquente de lucidité. Ceci conduit à conclure que le risque de blessure est extrêmement plus élevé lorsque la déshydratation est installée.

Pour éviter ce genre de troubles, ayez les bons réflexes. Buvez avant d’avoir soif, empêchez la déshydratation de s’installer et le risque de blessures d’augmenter. En s’hydratant régulièrement (toutes les 10 à 15 minutes) et en consommant au moins 500ml par heure d’une boisson de l’effort, vous éviterez tous ces désagréments et vous vous sentirez lucide et performant. L’utilisation d’une boisson de l’effort bien équilibrée en glucides, sels minéraux et vitamines améliorera significativement vos performances et votre balance hydrominérale. Une boisson de l’effort permet ainsi d’éviter déshydratation, coup de pompe et risque de blessures.

J. Raoux – Chargé de mission R&D - Oxsitis Lab-Nutrition ENDORPHIN

Sept Oct 2013

L’HYDRATATION


par Virginie Sénéjoux Avril 2013

NuPower est un complément alimentaire, qui allie trois forces : anti-fatigue anti-stress et antioxydant, devenant une « super multivitamines » et, comme l'annonce Nutriting, qui n’a pas de concurrent sur le marché.

Quantités d’ingrédients pour 4 comprimés :

Ingrédients

Quantité

% AJR

ß-carotène

4,8 mg

100 %

Vitamine B1

1,8 mg

164 %

Vitamine B2

1,8 mg

129 %

Vitamine B3

18 mg

113 %

Vitamine B5

7 mg

117 %

Vitamine B6

2 mg

143 %

Vitamine B8

150 µg

300 %

Vitamine B9

200 µg

100 %

Vitamine B12 Vitamine C Vitamine D3 Vitamine E

2,8 µg 120 mg 5 µg 12 mg

112 % 150 % 100 % 100 %

Sa formule apporte tous les éléments nécessaires pour préserver votre santé et rester en forme, protège l’apparition des déficits en micronutriments et aide à lutter contre la fatigue en favorisant la production d’énergie. Pour le moment, ces critères me correspondent bien car je vais avoir un nouveau lieu de travail et je vais allier boulot et entraînement « intensif » pour le marathon du Mont-Blanc.

Vitamine K1

25 µg

33 %

Chrome

25 µg

63 %

Iode

150 µg

100 %

Magnésium

125 mg

33 %

NuPower dit qu'il est l’allié des sportifs, mais également des personnes actives soumises au stress, vivant en milieu urbain et exposées à la pollution et aux produits chimiques. Ces critères me sont également valables.

Sélénium

50 µg

91 %

Zinc Extrait de Thé vert Acide alphalipoïque N-Acétyl Cystéine

15 mg

150 %

100 mg

—-

104,2 mg

—-

En cette fin d'hiver et de début de printemps enfin presque, pourquoi ne pas tester ce produit.

Le NuPower contient de l’acétylcystéine, de la vitamine C, de l’acide alpha-lipoïque, de la vitamine E, du sélénium et des vitamines B mais également de la vitamine E naturelle, du béta-carotène naturel, de la vitamine K, du citrate de magnésium et du gluconate de zinc. Le test a lieu sur une période d’un mois, à raison de 4 comprimés par jour (2 comprimés 2 fois par jour de préférence, ou en une seule prise) à prendre au cours des repas.

200 mg

—-

Co Q10

30 mg

—-

Lutéine

5 mg

—-

Quercétine

50 mg

—-

Il est difficile de juger de l’efficacité d’un multivitamines, trop de facteurs entrent en jeu : impossible de passer une journée identique à la précédente et de comparer avec et sans complément. Cependant, on ne doutera pas de l’efficacité sur le moyen/long terme de ce multivitamines, compte tenu de l'excellente réputation de la marque et de la composition riche et cohérente des comprimés. En effet, on remarque l’absence de fer par exemple, qui en trop grande quantité devient un oxydant et limite l'absorption d’autres nutriments. Par ailleurs, les ingrédients utilisés ont aussi été sélectionnés avec attention : la qualité est maître mot chez Nutriting, c’est pourquoi ils intègrent des formes naturelles (par exemple de vitamine K et E, de gluconate de zinc…) afin de garantir une meilleure assimilation par l’organisme. Par contre ce qui m'a dérangée c'est l’odeur des comprimés dans leur boite.

♦ ♦

Le plus : Made in France Le moins : L'odeur des comprimés dans la boite ENDORPHIN

Prix : 29.90 euros 120 comprimés - Durée moyenne d’une boite : 1 mois

En vente sur : http://www.nutriting.com/nu-shop/nupower-multivitamines/

Sept Oct 2013

TEST NU POWER



par Jean-Philippe Deshayes Septembre 2013

12/13 octobre Championnat ECF en Suisse à Porrentruy Course sur deux jours réunissant les meilleurs coureurs Européens Lieu : Centre Equestre du Mont-de-Coeuve (Porrentruy) Lieu de Compétition : Aux abords du Centre Equestre SAMEDI 12 OCTOBRE 2013 bikejöring Départ individuel Canicross Départ individuel

DIMANCHE 13 OCTOBRE 2013 Bikejöring Départ individuel Canicross Départ groupé

7/8/9 et 10 Novembre Championnat du monde à Falze Di Piave en Italie PROGRAMME : Jeudi 7 novembre soir : cérémonie d'ouverture avec défilé Vendredi 8 novembre : les classes juniors (1ère manche) Classes anciens combattants, relais. Samedi toutes les autres catégories commencent. Renseignement: www.ifssevents.com

23/24 novembre Championnat de France Rainvillers (60) Catégorie Bike 2 D –4 D –8 D Le club SPEED DOG RACING CLUB dans l’Oise organisera les Championnats. Toutes les catégories officielles seront représentées mais les titres de champions de France ne seront décernés qu’aux catégories bike-joering, 2 chiens, 4 chiens et 8 chiens.

7/8 Décembre Championnat de France Lamotte Beuvron (41) Canicross - 6 D Toutes les catégories seront courues (Canicross, VTT-Joering, trottinette 2 chiens, kart 4-6-8 chiens). Les catégories avec un titre en jeu, sous réserve de rassembler un nombre règlementaire de compétiteurs seront : - Canicross Junior 2 (17-20 ans), Senior, Vétéran avec les distinguos Messieurs et Dames sur 6,5 km environ - Canicross Junior 1 (14-16 ans), sur 3 km environ - Kart 6 chiens, sur 6,5 km environ http://www.fslc-canicross.net/

Sept Oct 2013

LES GRANDS RENDEZ-VOUS


par N. Schness Septembre 2013

Un Canicrosseur incontournable ! Le comité de la Fédération Française des Sports de Traîneau a nommé le 30 juillet JeanPhilippe Deshayes au poste de Directeur Technique Adjoint pour les disciplines du canicross, vtt -joëring. Tous les athlètes internationaux le connaissent de par son palmarès éloquent et son fair-play. Le Canicross, sa passion Jean-Philippe a découvert le canicross par le biais d’un magazine cynophile en 2000. Il s’inscrit alors à la course de Chaligny organisée par Joël Gerdolle avec Lewis, un croisé colley-tervueren âgé de quatre ans. Joël prône des parcours à relief de façon à donner sa chance à tous les chiens. Ainsi, il se refuse à tracer des circuits plats consacrant la puissance des grands chiens au détriment des plus petits et des canicrosseurs de stade. Joël Gerdolle a « l’esprit trail » et JeanPhilippe Deshayes apprécie de courir en pleine nature en surmontant chaque difficulté naturelle avec Lewis. La passion s’installe, les courses s’enchaînent, les rencontres s’opèrent et notamment avec Damien Vernimont, puis c’est l’implication dans le club du LAD, la création de son club FCC (Franche-Comté Canicross) et Directeur technique adjoint aujourd’hui ! Ce parcours est loin de s’arrêter…

Un athlète international ! Il n’est pas rare de voir des canicrosseurs autour de Jean-Philippe après une reconnaissance de parcours pour connaître son opinion sur le circuit ou sur du matériel. Cette même scène s’observe aussi après la course. Pourquoi un tel comportement des pratiquants ? Jean-Philippe est reconnu comme étant l’un des meilleurs canicrosseurs français. Son avis compte et influence l’attitude des compétiteurs et des organisateurs dans leurs choix. Jean-Philippe, discret par nature, n’aime pas que l’on évoque son palmarès. Pourtant, il est son miroir ! Nous dirons alors que ces titres sont ceux de ses partenaires canins. Dès sa deuxième année, Lewis obtient le chien de bronze. Sirius (setter irlandais) prend le relais et acquiert en 2002 le titre de champion ECF (European Canicross Federation) à Spa en Belgique, une troisième place ECF en Pologne, Champion FSLC en 2007 et plusieurs podiums aux chiens d’or. Avec Brewen (fils de Sirius), ils deviennent Champion FSLC à Chimilin en 2008 et deux fois chiens d’argent. Duncan (setter irlandais) décroche les titres de Champion ECF en Hongrie, une troisième place ECF en Pologne, deuxième place ECF en Belgique en 2010, deuxième place ECF en Angleterre en 2012, vainqueur du TDM 2009, Champion FSLC pendant plusieurs années, deuxième au scratch championnat FFST à la Motte-Beuvron en 2012. Ainsi, Jean-Philippe a une connaissance indéniable du terrain aussi bien en France qu’à l’étranger. D’ailleurs, il est en contact permanent avec les athlètes étrangers qui sont pour certains de réels amis. Ainsi, Philippe Wery, son éternel concurrent et ami au palmarès gigantesque est aussi Directeur Technique en Belgique. Etrange coïncidence ? Non, ce n’est qu’un parcours reconnu par ses semblables. Ces athlètes ont fait leurs preuves sur le terrain et font bénéficier de leur expérience maintenant l’ensemble des participants de leurs disciplines.

Sept Oct 2013


Un Canicrosseur généreux ! La bravoure de ses chiens lors des courses est la récompense ultime pour Jean-Philippe. C’est pourquoi, les souvenirs de leurs exploits sont bien plus beaux que les titres ! Quelle émotion de partager des moments aussi intenses avec des athlètes canins qui furent pour la plupart adoptés par Jean-Philippe ! Jean-Philippe eut son premier chien à l’âge de 13 ans. C’était une petite chienne croisée. Militaire dans les troupes marines, Jean-Philippe met de côté sa passion cynophile. Mais à quelques années de la retraite, il croise le regard de Lewis dans un refuge. Il ne peut pas tourner les talons et faire semblant de ne pas l’avoir remarqué. Lewis l’accompagnera jusqu’à la fin de sa vie telle l’ombre de Jean-Philippe. Puis suivra Tonnerre (Berger-Tervuren), Udine (Setter Anglaise), Duncan et Graal (Setters Irlandais). Ces chiens seront des compagnons de vie. Certains accompagneront sa fille Emeline lors de canicross. JeanPhilippe est conquis par la beauté naturelle et la persévérance dans l’effort des Setters Irlandais. Cependant, ses adoptions nous démontrent que son cœur est ouvert à toutes les races.

Un avenir toujours aussi brillant… Jean-Philippe Deshayes est très honoré de la confiance du comité de la FFST lors de cette nomination en tant que Directeur Technique Adjoint. Il est conscient qu’il faut continuer de courir et défendre les couleurs françaises. De plus, Jean-Philippe ajoute : « pour connaître les attentes des coureurs, il faut en faire partie ». Il souhaite faire la promotion et contribuer au développement du canicross et vtt-joëring. Ainsi, il faut accentuer la formation de cadres et des jeunes accompagnée de présentations publiques encore plus nombreuses. « L’avenir, c’est la jeunesse donc il faut l’aider » rétorque Jean-Philippe. L’arrivée d’Ina, femelle greyster et digne représentante des lignées de la Championne Tchèque Martina Stepankova chez Jean-Philippe Deshayes est le dernier événement. Que nos vœux les meilleurs accompagnent son chemin avec autant de générosité qu’il prodigue à ses compagnons canins et aux sportifs !

PORTRAIT JP DESHAYES



Terre d’Audace, 19 et 20 octobre

Si vous souhaitez nous rencontrer, EndorphinMag.fr sera prĂŠsent :

ARWC Costa Rica, 28/11 au 12/12


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