L’État civil doit être encadré afin que les règles de changements de prénom et de sexe ne soient plus aléatoires MONTRÉAL, le 15 août 2014 – À la suite d’une demande d'accès à l'information, le Centre de lutte contre l'oppression des genres a reçu la confirmation que les fonctionnaires en charge de la réception et de l'étude des demandes de changements de nom et de changement de mention de sexe faites par des personnes trans sont livré à eux-mêmes et à leur libre arbitre, alors qu'aucun règlement ou directive n'encadre leur travail. Cet état de fait mène à des abus sérieux et un traitement inégal des demandes où l'on requiert à certaines personnes de subir des opérations ou de confirmer une stérilisation chimique afin de permettre un changement de nom ou encore le retrait d'organe reproducteur afin de permettre un changement de mention de sexe, alors que ce n’est pas demandé à d’autres. Ce manque clair et flagrant de soutien, la liberté d'interprétation du cadre législatif, ainsi qu'une méconnaissance importante des réalités trans mène à des refus de reconnaissance d'identités par le Directeur de l'État Civil et entraine des conséquences négatives sérieuses pour ces personnes. Le Centre de lutte contre l’oppression des genres demande au gouvernement de prendre action immédiatement dans ce dossier. Car, bien que l'Assemblée nationale ait adopté le projet de loi 35 en décembre 2013, le gouvernement tarde toujours à adopter une règlementation permettant à une personne de faire un changement de mention de sexe sans chirurgie et traitement médical. "Le gouvernement Québécois a réussi à proposer plus de 80 projets de réglementation depuis le 13 décembre 2013 sans qu'aucun d'entre eux n'adresse les besoins des personnes trans au Québec. Pendant ce temps, le Directeur de l'État civil abuse de son autorité et force de façon aléatoire des traitements médicaux pour une chose aussi simple qu'une demande de changement de nom" a déclaré Gabrielle Bouchard, Coordonnatrice du support entre pairs et défenses des droits Trans au Centre. "Ces demandes ont eu des impacts important sur mon parcours universitaire et encore aujourd'hui, je subis les impacts des délais et prérequis indus demandé par le DEC" d'ajouter Caroline Trottier-Gascon, membre du collectif Participe, responsable de la marche trans du 10 août dernier. Alors que le Québec s’est vanté par le passé d’être un leader canadien en matière de droits LGBT, le voilà qu’il se retrouve maintenant derrière l'Ontario, le Manitoba, la Colombie-Britannique et la Saskatchewan quant au droits des personnes trans et fait maintenant face à une poursuite en cour supérieure et une plainte devant la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse. -30Le Centre de lutte contre l’oppression des genres Organisme indépendant affilié à l’Université de Concordia, le Centre de lutte contre l’oppression des genres promeut l’égalité entre les genres et l’autonomisation, particulièrement au sein des communautés marginalisées. Pour information ou entrevue : Gabrielle Bouchard - 514-812-9148
L’État civil must be supervised so that the name and gender marker changes are no more random MONTREAL, August 15 2014 – Following an access to information request, the Centre for Gender Advocacy has received confirmation that the officials in charge of receiving and reviewing applications for name changes and gender marker changes made by trans people are left to themselves, as no regulations or guidelines frame their work. This fact leads to serious abuse and unequal treatment of applications where some civil servants require some people to undergo operations or confirm chemical sterilization to allow a name change or removal of reproductive organs to allow a change of designation of sex, while for others, those discriminatory requirements are not requested. This clear and blatant lack of support, the freedom of interpretation of the legislative framework and a significant lack of awareness of trans realities leads to non-recognition of identity by the Directeur de l'État civil and results in serious negative consequences for trans people. The Centre requests the Government to take immediate action in this matter. Although the National Assembly adopted Bill 35 in December 2013, the government has yet to adopt a regulation allowing a person to make a gender marker change without surgery and medical treatment. "The Quebec government has drafted more than 80 regulation since December 13, 2013 and none of them address the needs of trans people in Quebec. Meanwhile, the Directeur de l'État civil abuses his authority and forces randomly medical treatment for something as simple as a request for a name change." said Gabrielle Bouchard, peer support and trans advocacy coordinator at the Center. "These requests had significant impacts on my academic career and to this day, I'm still having to deal with them because of the undue delays and prerequisites requested by the DEC" added Caroline Trottier-Gascon, member of the group Participe who spearheaded the Trans march on 10 August. While Quebec has boasted in the past to be a Canadian leader in LGBT rights, it now finds itself behind Ontario, Manitoba, British Columbia and Saskatchewan in regards to trans rights recognition and now faces a lawsuit in superior Court and a complaint with the Quebec's Human rights commission. -30The Centre for Gender Advocacy The Centre for Gender Advocacy (the Centre) is an independent, student-funded, Concordia University organization, mandated to promoting gender equality and empowerment particularly as it relates to marginalized communities. For interview or information Gabrielle Bouchard Peer support and Trans advocacy Coordinator Centre for Gender Advocacy 514-812-9148