P R E R E C O R D E D
U N I V E R S E
20 avril - 6 juillet 2013 Vernissage : vendredi 19 avril 2013, 18h
Couverture du CD de Mathias Delplanque, «La Plinthe (OS . 034)», Optical Sound, 2008 (c) Black Sifichi
e n s a p c
Y G R E C 20, RUE LOUISE WEISS 75013 PARIS T +33 (0)1 43 38 49 65 YGREC@ENSAPC.FR WWW. É c o l e N a t i o n a l e S u p é r i e u r e d ’ A r t s d e C e r g y
entrée DE 13H À 19H DU MERCREDI AU SAMEDI
P a r i s
République Française − Ministère de la Culture et de la Communication
Avec : Pierre Beloüin, Fouad Bouchoucha, Mathias Delplanque, Myriam El Haïk, Brion Gysin, Eric et Marc Hurtado, P. Nicolas Ledoux, Ramuntcho Matta, Black Sifichi Et les étudiants de l’ENSAPC et de l’Ecole Kaywon (Corée): Leila ABDI, Hyo Jin AHN, Caroline CURDY, Shahrzad FATHI, Galdric FLEURY, Antoine FONTAINE, Laura GAULARD QUEROL, Haeram LEE, Jing LI, Stephen LOYE, Junghyun NAM, Caroline PARFAIT, Karo PARK, Woosung SOHN Avec l’aimable contribution d’Eric Maillet, professeur à l’ENSAPC et artiste, de Jinsang Yoo, professeur à Kaywon et critique d’art, et de Sophie Lapalu, coordinatrice d’YGREC. Commissariat : Valérie Caradec & Alice Marquaille Nous remercions les artistes et leurs galeries : Galerie Eric Dupont Galerie Magda Danysz Galerie Vincenz Sala Et les différents prêteurs : Musée d’art moderne de la ville de Paris Bibliothèque Kandinsky - Centre Pompidou La maison rouge - fondation Antoine de Galbert Jeu de Paume Ville de La Rochelle
Avec le généreux soutien de la galerie Vincenz Sala
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A G E N D A 25-29 Mars 2013 : Workshop avec les étudiants de l’ENSAPC. Travail collectif sous la conduite d’Eric Maillet, Alice Marquaille et Jinsang Yoo. Samedi 13 Avril 2013, cipM, Marseille : Présentation de l’exposition dans le cadre du symposium international « Colloque à Tanger », Marseille-Provence 2013, au centre international de poésie, Marseille. Vendredi 19 Avril 2013, 18h, YGREC : Vernissage Perfomances des étudiants Jeudi 25 Avril, 19h, YGREC : performance Ramuntcho Matta, accompagné d’Edgar Hemery, «The Cat Inside». Vendredi 7 Juin 2013, 19h & 20h, YGREC : concert Black Sifichi et Mathias Delplanque, Ygrec Samedi 29 Juin, 11h, YGREc : Hospitalités, dans le cadre de Tram Performances des étudiants Mais aussi : work in progress, YGREC : Myriam El Haïk, «Wall Drawing», rendez-vous dans le temps de l’exposition Indiqués régulièrement via le site web 13 Juin, France Musique : EMISSION DE RADIO «Tapage Nocturne», de Bruno Letort Octobre : Sortie du vinyle de l’enregistrement live de la performance de Black Sifichi et Mathias Delplanque
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à son décès en 1986, Brion Gysin se décrivait comme étant la plus vieille rock star : cette assertion pleine d’humour vient à peine camoufler l’immensité et la complexité de son œuvre et de sa vie. Cette œuvre, hybride et protéiforme marque autant les milieux littéraires, qu’artistiques ou musicaux. Inventeur de la «Dreamachine», découvreur du «Cut-up», pionnier de la performance et de la sound-poetry, Brion Gysin a participé au renouvellement des formes de la production artistique occidentale depuis les années 50. Généreux maître à penser, mage ouvreur d’esprits, l’artiste collabore avec de nombreux créateurs tout au long de sa carrière. Ces différentes associations génèrent des formes hybrides et expérimentales, particulièrement riches au niveau musical, comme avec les jazzmans Steve Lacy et Ornette Coleman, ou encore Ramuntcho Matta. Les dernières années de Brion Gysin, encore trop méconnues, sont représentatives des scènes musicales et artistiques expérimentales des années 70 et 80 : performance, libre improvisation musicale, place de la scansion - héritière des poèmes cut-up radiophoniques et annonciatrice du slam. Le cut-up justement est un outil de création qui vient remettre en cause l’originalité et l’unicité de l’auteur : « No poets don’t own words »1. Cette technique2 brouille les pistes, au sens propre et figuré, et reconfigure en strates une linéarité préconçue. Les permutations sont un pendant scientifique au cut-up. Il s’agit d’un épuisement de la puissance des mots généré par l’un des premier programme informatique aléatoire. On voit ainsi l’importance pour Gysin des nouvelles découvertes technologiques et scientifiques et le détournement précurseur et visionnaire qu’il opère. Les pratiques et recherches de Brion Gysin vont permettre de comprendre ce que peut être un univers : un ensemble de bandes magnétiques pré-enregistrées que l’on peut découper et ré-assembler. Par ces hasards du brouillage surgit tout un monde encore impensé. Dans l’exposition, le temps est distendu ; le corps investi dans les œuvres sert de levier au dessein du projet. Etant donné l’intérêt porté aux dernières années de création de Gysin, à ses collaborations avec la radio (BBC) ou avec des musiciens, le son fonctionne ici comme véhicule pour l’investissement de l’esprit. Ce son même - musique, voix, bruit - vient opérer le déplacement des catégories artistiques et sensibles. Les artistes de l’exposition adoptent des pratiques pluridisciplinaires, afin de mettre en défi les habitudes et les normes qui circonscrivent et enferment une production. Ce principe irrigue également les subcultures musicales (industrielle, spoken word, punk, électro...) qui exploitent l’aspect rituel de la performance et le pouvoir de la musique de créer des ouvertures vers d’autres univers. Il est dévolu à la voix un rôle important ; elle est libre et utilisée comme un instrument à part entière. Gysin a été initié au soufisme par le Maître des Musiciens de Jajouka, dans cette pratique spirituelle le souffle représente et permet la vie. Cela sera expérimenté de façon contemporaine lors des performances de Ramuntcho Matta, et de Black Sifichi associé à Mathias Delplanque. Ces musiciens et artistes vont détourner les gestes cut-up et ensapc YGREC
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permutations et utiliser la voix afin de conduire le spectateur dans un autre rapport à l’espace et au temps. Ils réactualisent ainsi l’investissement de Gysin à contester une réalité. Dans cette même dynamique, les étudiants de l’ENSAPC et de l’Ecole Kaywon, accompagnés d’Eric Maillet et de Jinsang Yoo, produisent de nouvelles créations lors d’un workshop précédant l’exposition, et qui sont performées lors du vernissage. Les perceptions sensorielles du temps et de l’espace sont mises à mal, déjouées et recomposées. Les artistes exposés montrent une nouvelle appropriation de la narration, rompant avec toute linéarité temporelle, et tendent vers une échappatoire aux lois de la causalité d’un monde dont, à nouveau, William S. Burroughs et Brion Gysin disaient qu’il n’était qu’un ensemble de bandes magnétiques préenregistrées, que l’on pouvait donc recomposer. L’hybridation des formes générées par les méthodes cut-up et permutation va dès lors libérer de la nécessité de faire sens, ou de faire musical. L’impact physique est recherché pour modifier les perceptions et ainsi apporter un début de reconfiguration du «mind». «Mind», ce terme anglais intraduisible dont la signification oscille entre esprit, perception, ensemble des savoirs... C’est un terme de l’intime : capacité de raisonner, connaissances pratiques et théoriques, capacités sensorielles et analytiques que tout un chacun acquiert. C’est un terme de l’ensemble : universalité des concepts, étendue du savoir humain, éventail entier des capacités perceptuelles, dans son camaïeu de possibles. L’exposition «Prerecorded Universe» a l’ambition de nous stopper un instant afin de dessiller nos «Minds» et les placer au cœur du monde. Les pratiques de la répétition tendent à créer de nouvelles possibilités de discernement. Chacune de nos vies surgit – piteuse – de l’amalgame du rationnel ordinaire pour générer un nouvel univers, en soi. L’aube du XXIème siècle nous file en bouche un relent de fin civilisation. L’Histoire s’emballe à coup de crises qui s’enchainent, d’acmé de violences, d’angoisses chroniques jaillisant du plus profond des sociétés. Le world wide web remplace les utopies communautaires. Et le rythme s’accélère, les pulsations minutes de nos palpitants tendent à rejoindre celui des pubs placardées dans les villes béton. Le pouvoir de croire se dissémine avec la sécularisation de l’esprit saint dans des « moments flashs d’extases (...) aussi dérisoires qu’éphémères »3. Alice Marquaille
Brion Gysin, «No Poets don’t Own Words», 1962. On : Mektoub: Recordings 1960 – 1981, Perditions Plastics, 1996 2 Des textes imprimés (journaux, livres, etc...) sont découpés et recollés de façon aléatoire. Cela compose de nouveaux textes. Méthode utilisée aussi pour des (re)compositions vidéo et/ou sonores. 3 «Le Colloque de Tanger», William S. Burroughs / Brion Gysin, « Trashdance », Patrick Eudeline, Christian Bourgois éditeur, Paris 1976, p.123 1
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B E L O Ü I N
Né à Toulon en 1973, vit et travaille à Ollioules, Paris et Strasbourg.
Membre fondateur de la galerie Glassbox à Paris, Pierre Beloüin fonde et dirige le label Optical Sound, structure hybride et protéiforme qui dessine ses propres frontières entre musique expérimentale et art contemporain. Il s’intéresse aux liens qui unissent expérience sonore et perception visuelle. Sa pratique se nourrit d’échanges intenses avec musiciens, designers graphiques, ingénieurs du son, historiens. En 2000, il produit sous son label une compilation qui regroupe un ensemble de morceaux conçus pour être écoutés en regardant la Dreamachine (Music for Dreamachine - OS.002). Evoquant la genèse de ce projet, Pierre Beloüin souligne son intérêt pour l’oeuvre de Brion Gysin et de William Burroughs, pour leurs compagnons et descendants culturels. « Le projet de Genesis P.Orridge & Hafler Trio était en quelque sorte un point de départ. De mon côté, j’ai voulu proposer à des gens qui me semblaient proches du procédé, la possibilité de développer des morceaux destinés à accompagner la Dreamachine »1. «Tape Wall» (2003), se compose d’un alignement de 23 cassettes audio suspendues, évoquant une sculpture minimale. Le support sonore évoque une matière (la bande magnétique), tirée et retravaillée à la fois de façon physique et métaphorique. Si
«Tape Wall» 2003, 23 cassettes audio, dimensions variables Vues de l’exposition à Bonlieu scène nationale, Annecy
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la boucle que forme la bande magnétique a la propriété de se dilater dans une temporalité linéaire et un cycle sans fin, elle semble ici osciller entre la stricte durée imposée du support figé et la dilatation générée par l’étirement des bandes. Faisant écho aux bandes Uher, utilisées par Gysin et Burroughs, les cassettes audio représentent la réactualisation d’un support d’enregistrement de toute une génération. Moyen de reproduction, la cassette audio a été aussi objet de résistance et d’infiltration, et prend ainsi la forme de ce virus décrit par Burroughs dans La Révolution Electronique. Tape Wall porte en filigrane une référence à l’essence magique de l’art, tels William Burroughs et Brion Gysin qui expérimentent l’idée du support d’enregistrement (le magnétophone) comme arme magique2. Pierre Beloüin a consciencieusement sélectionné 23 cassettes : nombre magique, le 23 est d’une grande importance pour Gysin et Burroughs et à leur suite pour des groupes issus de la scène musicale industrielle et expérimentale tels que Throbbing Gristle ou 23 Skidoo. --
Interview de Pierre Beloüin, Coda Magazine, n°18, Novembre 2000 [...] il (Burroughs) s’était promené [...], enregistrant les bruits de fond des manifestations hippies, lors des émeutes et de la répression brutale par le maire, Richard Daley. Tout en marchant, il appuyait sur «enregistrer» aléatoirement à divers endroit de la bande, insérant des sons plus récents au milieu des précédents, créant ainsi un mixage à la temporalité non linéaire. Ce qu’il constata, alors que se formait une configuration de sons étranges[..] c’est que les manifestations et/ ou l’expression physiques réelles de ces sons étaient également amplifiées par ce que l’on prenait pour le «vrai» monde physique. [..]. Genesis P-Orridge, « Magick Squares and future beats, the magical processes and methods of William S. Burrroughs and Brion Gysin », Book of Lies, The Disinformation Guide to Magick and the Occult, New York, Disinformation Compagny, 2007, p. 106. 1 2
BIOGRAPHIE Membre fondateur de la Galerie Glassbox // Fondateur et directeur du label Optical Sound // Rédacteur en chef de la revue Livraison «Soundtrack for the Blind», C. Lévêque, S. Comte, R. Lericolais, P. Broccolichi, P. Denan // Commissaire d’exposition sur le festival Ososphère Strasbourg depuis 2001 FORMATION : 1999 DNSAP, Ecole des Beaux arts, Paris EXPOSITIONS (sélection) : 2012 Ghost off the Shelf», curated by Thibaut de Ruyter, Club Transmediale Berlin, Allemagne «Optical Sound and Other Tales», Le cube, Issy Les Moulineaux 2011 «Vague Froide», Wharf Centre d’Art Contemporain de basse Normandie «Musique Plastique», Galerie du Jour Agnès B 2009 Le nouveau festival du centre Pompidou, «Le kiosque de cocktail Designers», Carte blanche à Optical Sound «Dreamachine Room», Art(o)rama / Vacances Bleues, Marseille 2008 «Persistence is all», Frac Paca, Marseille «The Store / Tulips and Roses», commissariat Adam Car, Vilnius, Lituanie
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F o u a d
B O U C H O U C H A
Né en 1981 à Marseille, où il vit et travaille.
Fouad Bouchoucha a commencé sa formation comme dessinateur industriel. Ce savoir technique ne remplissant pas ses attentes, il poursuit à l’Ecole des Beaux-Arts de Marseille son éducation artistique. Il intègre ensuite le post diplôme de l’Ecole des Beaux-Arts de Lyon. En 2011-12 il est résident au Pavillon du Palais de Tokyo. Il a lancé la réouverture des nouveaux espaces du Palais de Tokyo au son de la corne de brume. A l’origine de chacune de ses créations, il y a le son. Audible ou silencieux, le son est toujours là. La grande cohérence de son travail vient de cette recherche qu’il mène depuis ses études autour de l’origine, de la diffusion, de la disparition du son, de son écoute, de sa distorsion, etc. Les formes varient. Il propose des sculptures, tel ce «beat box» géant, des dessins, héritage de son projet initial, des performances, évocatrices de la culture urbaine marseillaise ou des installations dont l’exigence et la précision n’ont rien à envier à un orchestre symphonique. Il y aussi, sous-jacent, le monde du chantier qui vient structurer sa production. Les matériaux qu’il emploie, bois, ciment, échafaudages, sont les éléments les plus probants de cette dynamique. Il y aussi cette façon de procéder par étapes construites, en suivant un plan, physique et calendaire, en générant une synergie d’équipe autour de ses projets. Il y a enfin cette idée de la construction comme processus créatif.
«Top down», Rotring on paper, 2012. 46 x 61 cm
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Top-Down fonctionne tel un manifeste pour Fouad Bouchoucha. Il retient la forme du dessin industriel pour présenter une machinerie inventée, un objet qui tourne en boucle. Les noms qu’il inscrit sur ce schéma tracent une généalogie possible pour son oeuvre : J.R. Butts, ingénieur qui a inventé la “reverb”, et King Tubby, ingénieur et musicien inventeur de la Dub Music. La notion de boucle justement est centrale pour Fouad Bouchoucha qui s’intéresse de près aux musiques de transe (folklorique ou contemporaines) et aux phénomènes d’états altérés de conscience. L’hyppocampe est la zone du cerveau à l’origine des perceptions de temps et d’espace et le siège des souvenirs. Ici l’hyppocampe devient “une boite à sensations” qui peut être perturbé par des perceptions extra-ordinaires et ainsi faire afleurer à la conscience de faux souvenirs. EXPOSITIONS (sélection) : BIOGRAPHIE 2013 «Inauguration du Frac PACA, Marseille. «Mes Possibles», galerie Eric Dupont «Rendez-vous 12», National Galery, Cap Town, South Africa. 2012 «Les Modules-Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent», Palais de Tokyo, Paris. 2011 «To Hug a Snake», En résonance avec la 11è Biennale de Lyon, Commissaire: Emilie Renard, Réfectoire, École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon. 2010 «How not to make an exhibition», Commissaire : Alice Marquaille, Le Magasin-CNAC, Grenoble. Diffusion en salle de Dromosphère, 23ème Festival International du Documentaire de Marseille (FIDMARSEILLE). PERFORMANCES : 2012 «Air de jeu», Inauguration du Palais de Tokyo, Paris. 2008 «Performance Hybridsound», Festival Pekarna, Maribor, Slovénie. RESIDENCES (sélection) : 2013 Trankat street, Tétouan, Maroc 2012 Résidence Ottoprod, Capitale européenne de la culture, Maribor, Slovénie. 2011-2012 Palais de Tokyo, Résidence Pavillon, Paris. Les Asterides, Friche la Belle de Mai, Marseille. 2008 Aide aux Musiques Innovatrices (AMI), Création officielle du Label Le Saut du Tigre, Friche la Belle de Mai, Marseille. PRIX 2009 Lauréat du concours Lausanne Jardin 2009.
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M a t h i a s
D E L P L A N Q U E
Né en 1973 au Burkina Faso, vit et travaille à Nantes.
S’il emprunte dans un premier temps les voies de la sculpture à l’École Nationale Supérieure d’Arts de Paris Cergy, il se consacre par la suite à la musique, sort son premier opus en 2000 et crée en 2009 le label Bruit Clair dédié aux musiques électroniques et à l’art sonore. Ses compositions traversent de multiples registres et se développent à travers l’utilisation de diverses identités. Ainsi, il s’engage dans des projets solo (Lena, Bidlo, Stensil), fonde plusieurs ensemble musicaux (The Floating Roots Orchestra, The Missing Ensemble.) et multiplie les collaborations (Eddie Ladoire, Alice Lewis, Rob Mazurek, David Sanson, Black Sifichi...). Sous son propre nom, il réalise des performances, élabore des installations sonores et signe des pièces musicales établies aussi bien à partir de field recordings que de parties instrumentales et électroniques. Collectée, prélevée, classée, réassemblée : l’artiste s’empare de la matière sonore, en modèle le substrat et parvient à l’ériger sous une forme distendue, dilatée et autonome faisant interagir nos capacités de perceptions. Fondant sa pratique sur une démarche inventive et improvisée, Mathias Delplanque privilégie l’apparition d’une forme nouvelle, immersive et mouvante qui questionne les relations entre le son et son espace, entre la musique et son lieu. Pour Prerecorded Universe, Mathias Delplanque investira l’espace d’Ygrec pour une performance cut-up aux côtés de Black Sifichi. La voix, nue, directe, amplifiée, traitée, transformée, préenregistrée, diffusée, échantillonnée, éditée, rediffusée servira de matière première à cette création sonore live jouée sur plusieurs haut-parleurs disséminés dans la galerie. Effets de brouillages temporels et spatiaux, répétitions et ruptures de flux, interactions et troubles de la perception seront les maîtres mots de cette performance.
Couverture du CD de Mathias Delplanque, «La Plinthe (OS . 034)», Optical Sound, 2008 (c) Black Sifichi
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M y r i a m
E L
H A Ï K
Myriam El Haïk à la galerie Vincenz SALA, novembre 2011. (c) Elodie Laleuf
Née en 1973 à Rabat, vit et travaille entre Paris et Rabat.
Myriam El Haïk a entamé une carrière de facilitatrice culturelle, chargée de communication à l’IMA et fondatrice d’une association qui relie artistes et professionnels de l’Europe et du monde Arabe, afin de nouer des dialogues. Sa vie se tourne en 2002 vers la création et elle reprend l’étude du piano et se forme à la composition, tout en poursuivant une pratique personnelle du dessin et de la danse. Ces formes de créations vont ensuite se mêler, et son œuvre s’hybride de ces pratiques ; la main transcrit à la fois une rythmique musicale et une forme plastique dans une gestualité incarnée. Aujourd’hui polyglotte, elle a grandit entre trois langues, français, marocain et arabe, et vit entre deux civilisations. Sa vie traverse un métissage de formes, de cultures et son œuvre présente cette multiplicité. Sa musique, entêtante, se focalise sur la rythmique et ses effets de distorsion du temps. En parallèle, les « Cahiers de punitions » sont une tentative d’épuisement de l’écriture : elle a composé un signe, évoquant la calligraphie arabe ne signifiant rien d’autre que son apparence visuelle, et recouvre des surfaces en écrivant, comme à l’infini, des lignes de ce signe intime. Elle unit ainsi verbe et souffle, par ce dévouement à un temps ensapc YGREC
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long d’écriture que l’on saisit d’emblée et par la vue des lignes oscillantes qui semblent transcrire un filet de voix, un souffle de vie. Elle va se consacrer à recouvrir un mur entier de l’exposition «Prerecorded Universe». Tel un sacerdoce ou une pratique méditative, ou hésitant entre ces deux postures physiques et mentales, Myriam El Haïk viendra régulièrement dans l’espace écrire, écrire, écrire. Elle joint ainsi à la création plastique une proposition performative. De sa présence, elle habitera l’espace, et fera ainsi vivre sa pièce mais aussi toutes les autres créations qui l’entourent. Si cette écriture évoque la calligraphie que Brion Gysin a composé à partir de ses initiales, c’est bien pour la notion du temps, dans une durée rendue infini par le faire répétitif, que l’oeuvre de Myriam El Haïk apporte un écho contemporain à l’oeuvre de son prédécesseur. Gysin avait en son temps relié le Maroc et la France dans ses dessins, ses écrits et son introduction de la musique transcendantale de Jajouka dans la culture Rock. BIOGRAPHIE FORMATION : 1995 Diplôme de l’Institut Supérieure de Gestion, Paris 2009 Ecole Normale de Musique, Paris, diplôme de composition et orchestration Expositions individuelles 2013 En « Focus » à Drawing now, Paris 2012 Résidence d’artiste, HEC Paris, Espace d’Art Contemporain, Jouy-en-Josas 2011 Cahiers de punition, Galerie Vincenz Sala, Paris 2010 Galerie Ibn Khaldoun, Tanger, Maroc 2009 Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse, Paris Expositions collecives 2012 Tropic Corridors, Mantova, Italie 2011 Galerie Dar d’Art, Tanger, Maroc Compositions (sélection) Changing, pièce pour piano, composée pour la performance Still working… (2012), Extrait de la bande-son du film « M/F remix », réalisé par Jy-ah Min, Tanger/Los Angeles (2010), Viola Cycles, pour quatuor d’altos (2009) Printemps des Conservatoires 2010, Val de Bièvre, France Hommage à Olivier Messiaen, pièce pour piano (2008), Festival Musical Alp, 2008, Salle Cortot, 2009 Dans un esprit de joie, quintette avec clarinette (2008-09), Salle Cortot, Paris, 2009 Installations / Performances (sélection) 2012/2013 Still working…, (performance), Galerie Vincenz Sala, Paris, Art 13 Performances, London Contrôle d’identité, (installation-performance), Festival de Saint-Denis 2010 La chambre d’écoute opus n°1, pièce pour alto, bande et papier peint, Appartellerie, Paris 2008/2010 A couple of times, performance en collaboration avec Fabrizio Rat, pianiste-compositeur et Etienne Graindorge, sound designer
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B r i o n
G Y S I N
Né à Londres 1916, Mort à Paris 1986
Polyglotte, globetrotteur, poète, peintre, musicien, mage et mentor, Brion Gysin est un artiste dont le travail expérimental pluridisciplinaire peine à montrer les capacités et savoirs kaléidoscopiques de l’homme.
Brion Gysin, Mistro, 1935 photo : Brion Gysin
Mis a l’écart du groupe surréaliste en 1937, l’attention de Brion Gysin se porte, conseillé par Eluard, sur le mouvement Dada : Duchamp pour les ready made, Arp pour les papiers découpés, Max Ernst pour les frottages. Dans le domaine poétique, la découverte des cut-up le situe dans une filiation involontaire avec Tristan Tzara. En 1958, il abandonne une peinture figurative, pour une abstraction gestuelle. A la fin des années 50, le geste pictural évoluera vers le signe et la calligraphie, attestant ainsi de ses liens avec la peinture informelle, le langage et la graphie japonaise et arabe. Il vit une vingtaine d’années à Tanger, ou il dirige le restaurant des 1001 et une Nuits et s’initie à la pratique magique et à la musique soufie auprès des Maitres Musiciens de Jajouka. ensapc YGREC
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Alternativement, il s’installe au « Beat Hotel » à Paris. En 1959, Brion Gysin réalise et montre à William Burroughs les premiers cut-up. Brion Gysin s’efforcera sa vie durant d’élargir le champ d’intervention du cut-up en appliquant la technique non seulement à la littérature mais aussi au cinéma, à la poésie sonore, et à la musique. De 1961 à 1965, Gysin et Burroughs se consacrent à l’ouvrage «The Third Mind». Il expérimente aussi les permutations dont il trouve les prémices dans «Sylvie et Bruno» de Lewis Carrol. C’est avec l’aide du mathématicien Ian Sommerville qu’il met au point l’hypothèse arithmétique de «I Am That I Am». C’est avec lui aussi qu’entre 1958 et 1962 il réalise la «Dreamachine», première œuvre d’art à regarder les yeux fermés et appareil psychédélique sans risque d’accoutumance. À partir des années 1970, il multiplie les interprétations scéniques et les enregistrements de ses permutations auprès de Bernard Heidsieck et Heinri Chopin durant les festivals «Polyphonix» et pour la revue «Ou». En 1982, il interpréte ses textes comme une « rock star » entouré d’un groupe de jeunes musiciens dirigés par Ramuntcho Matta. Il collabora à de multiples projets avec le musicien Steve Lacy rencontré en 1973, pour lequel il écrit des chansons. Ils composent l’opéra jazz « Brackets » en 1983 : Gysin recompose des textes de William Burroughs et Samuel Beckett, il participe à la mise en scène par la réalisation d’images projetées durant l’interprétation dansée. La démarche artistique de Brion Gysin est caractérisée par le bouleversement des catégories artistiques, conceptuelles et mentales.1 L’exposition présente des oeuvres encore inédites de cet artiste majeur.
Librement inspiré de Brion Gysin, in «Poésure et Peintrie», cat exp. Centre de la Vieille Charité, février-mai 1993, Bernard Blistène et Véronique Legrand (dir.), Musées de Marseille, RMN, 1993, p. 625. 1
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E T
M A R C
H U R T A D O
Eric Hurtado est né en 1959 à Rabat, vit et travaille à Grenoble. Marc Hurtado est né en 1962 à Rabat, vit et travaille à Montpellier.
Éric et Marc Hurtado fondent en 1980 leur groupe d’expérimentation ETANT DONNÉS. Ce nom est une référence à la dernière œuvre de Marcel Duchamp. Ils explorent sur scène et en hors champ des pratiques musicales et physiques extrêmes, participant même à la naissance en France de la musique électronique. Officiants aussi bien en tant que musiciens, plasticiens, performeurs ou réalisateurs de films, ils ont collaboré avec Lydia Lunch, Michael Gira, Philippe Grandrieux ou encore Alan Vega. Eric Hurtado enseigne à l’Ecole Supérieure d’Art de Grenoble et explore la notion de paysage en photographie. Marc Hurtado multiplie ses projets musicaux, films, enregistrements ou live. Leur film «Jajouka, quelque chose de bon vient vers toi», est réalisé en 2012 au Maroc, il s’agit d’un long métrage, tourné en 16 mm en décors naturels avec Bachir Attar et les Maîtres Musiciens de Jajouka ainsi que les habitants de Jajouka. Les artistes reviennent sur l’influence déterminante qu’ont pu avoir les Maîtres Musiciens de Jajouka sur de nombreux musiciens de la scène rock en particulier : « Le choc est né de leur musique. D’abord quelques notes intrigantes sur des enregistrements de cut-ups de Burroughs et Brion Gysin des années 50. Puis la découverte du disque enregistré sur place par Brian Jones des Rolling Stones. Et, enfin, le concert à Grenoble, en 1985. L’idée est venue tout de suite après la rencontre avec Brion Gysin en 1986, juste avant son décès : « Faites-le, faites ce film, après il sera trop tard ! ». Ensuite, nous avons rencontré Bachir Attar et le projet s’est peu à peu monté. Il y a eu une première tentative de production en 1989, un voyage à Tanger, puis au village de Jajouka. Nous étions habités par cette musique, sa magie. Paul Bowles, dès les années 50, a fait découvrir le village et ses musiciens à des artistes, Gysin et Burroughs, puis Brian Jones et son disque en 1968. Ornette Coleman est venu aussi enregistrer en 1973 avec eux. Suit une très longue liste : Peter Gabriel, Patti Smith, Genesis P-Orridge, Lee Ranaldo (Sonic youth)»1. « En brefs tableaux stylisés, un conte archaïque ouvre le film pour revenir sur la création divine de la musique. Le mythe se prolonge dans un univers aux dimensions sacrées où il est difficile de départager le fantastique légendaire de sa perpétuation actuelle. Où est-on ? Dans le Rif marocain, à Jajouka, village où sont célébrés depuis plus de deux mille ans, en musique et en danse, des rites de fertilité présidés par Bou-Jeloud, « le Père des Peaux», version locale du dieu Pan.
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Les voilà conjuguer ici leur double passion, relevant le défi d’une remontée dans le temps pour saluer les Maîtres Musiciens de Jajouka, d’hier comme d’aujourd’hui. Le temps, d’ailleurs, aurait-il passé ? Il ne s’agit donc pas de fabriquer une partition destinée à accompagner des images autonomes, mais bien de faire de la musique (de sa stridente nudité, de son dépouillement incantatoire) et de son histoire, la substance même des images, du scénario à sa mise en scène. Leur choix, d’évidence pasolinien : ressusciter l’archaïsme en lui restant fidèle, dans le traitement des décors, des lumières, du jeu, des costumes. La beauté ici tient à ce frottement rugueux entre le mutisme des personnages et leurs élans effrénés en direction d’une autre voix possible »2. Au sujet de JAJOUKA, QUELQUE CHOSE DE BON VIENT VERS TOI paru dans le quotidien du FIDMarseille du 5 juillet 2012 2 Jean-Pierre Rehm, FID 2012 1
JAJOUKA, QUELQUE CHOSE DE BON VIENT VERS TOI, 2011-12 Abums Sous le nom Etant Donnés
(sélection)
L’étoile au front, 1981 (Bain Total) Cent jours clairs / Cinq portes soudées, 1984/1977 (Bain Total) L’éclipse, 1986 (Staalplaat) Aurore, 1990 (Touch) Bleu,1993 (Staaplaat) Re-Up, 1999 (DSA) (avec Alan Vega, Lydia Lunch, Genesis P-Orridge, Mark Cunningham et Bachir Attar) La vie nouvelle, 2003, BO du film La Vie nouvelle de Philippe Grandrieux (Virgin) Filmographie (sélection) Des autres terres souples (Pré-monde, l’âme ou la vue cède), 1980, réalisé par Éric et Marc Hurtado Le paradis blanc, 1984, réalisé par Éric et Marc Hurtado Jajouka, quelque chose de bon vient vers toi, 2012, réalisé par Eric et Marc Hurtado, tourné à Jajouka au Maroc avec Bachir Attar et les Maîtres Musiciens de Jajouka.
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P. n i c o l a s
L e d o u x
Né en 1966, vit et travaille aux frontières de l’art, entre posture et imposture.
Son travail est montré en France et à l’étranger - de façon visible ou invisible - dissimulé ou non. Il procède du leurre et de la fiction, de la fusion/confusion entre artiste-critique et critique-artiste. Son approche résolument conceptuelle s’appuie, avec une certaine provocation et par souci du paradoxe, sur les outils classiques de l’artiste : installation, dessin, peinture, vidéo, photographie… Il investit aussi les supports périphériques : cartels, sites internet, catalogues, essais… Pour occuper et explorer les interstices encore vierges et possibles de l’art. Il Braconne sur les territoires officiels du champ artistique, écrit et ré-écrit des histoires de l’Art; tisse des liens avec la musique, le cinéma, la littérature afin de questionner le processus créatif dans toute sa complexité et dans les enjeux économiques et stratégiques : Le Monde de l’art est pour lui un matériau d’expérimentation, une maquette miniature de notre société qu’il observe et révèle avec une acuité critique et féroce. Il est un des membres fondateur du collectif Ultralab™.
Digital Drawing 01, , A&B, Robert Barry, Douglas Huebler, Joseph Kosuth, Lawrence Weiner, January 5-31, 1969, New York, ordinateur, feutre sur buvard, 156x115 cm
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Expositions (sélection) 2013 Honey, I rearranged the Collection, Petach Tikva Museum, Israel VOLUME as a score, District, Berlin 2012 IN AND OUT, Association Entre-deux, Musée des Beaux-Arts de Nantes Collages, Espace de l’Art-concret , Mouans-Sartoux La belle peinture est dernière nous, Lieu Unique, Nantes 2011 Vague froide, Avec Pierre Beloüin, Wharf, Hérouville St-Clair Musique plastique, Galerie du jour agnès b., Paris 2010 Speed Painting 1, Galerie Magda Danysz, Paris Cut, Collages contemporains, Galerie Van Der Stegen, Paris 2009 Les grandes vacances, Maison d’art Bernard Anthonioz Le Bizarre, l’étrange et l’incongru, Sélest’Art Biennale d’art contempo rain de la ville de Sélestat La main qui dessinait toute seule, Galerie Magda Danysz, Paris 2008 Tool Box, Entre-deux, Nantes
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R a m u n t c h o
M A T T A
Né en 1960 à Neuilly-Sur-Seine. Vit et travaille à Paris
Fils du célèbre peintre chilien Roberto Matta, Ramuntcho s’inscrit dans la généalogie de cette famille d’artistes. Il a pour demi-frère Gordon Matta Clark. Alors qu’il présentait une indisposition face à l’enseignement scolaire français, son père lui propose de s’éduquer auprès de Brion Gysin. C’est donc adolescent qu’il le rencontre, et la complicité qui va naître entre eux durera jusqu’au décès de Brion Gysin, figure paternelle et en tout cas mentor d’un tout jeune artiste. Il joue alors une musique rock mais s’oriente ensuite vers une création plus libre et plus originale. Il collabore avec différentes personnalités tels Don Cherry, John Cage, Louise Bourgeois, Chris Marker, Robert Wilson. Ces rencontres et collaborations sont représentatives de l’univers de Ramuntcho Matta qui associe musique, son, art plastique, vidéo, performance, dans une création pluridisciplinaire aussi personnelle qu’exigeante. En tant que compositeur, il a réalisé vingt-trois CD solo et a collaboré à une vingtaine d’autres disques. Il a exposé ses travaux multimediums à Paris, New York, Londres, Madrid, Barcelone, Tokyo, Rome. Légataire des archives sonores du poète, plasticien, performer de Brion Gysin, le musicien, artiste visuel et multimédia Ramuntcho Matta a créé l’installation, The Cat Inside, une évocation personnelle des tribulations sonores et artistiques qui ont fait du Beat Hotel, rue Gît-le-Coeur dans le Quartier Latin des sulfureuses années 60, un lieu de littérature underground et de liberté impertinente. «The Cat Inside» est une performance Unique mais pourtant chaque fois renouvelée. Ramuntcho Matta y utilise différentes strates de matériaux : bandes son de Gysin, propres créations sonores, images projetées, sur lesquels il interprète son texte d’une voix hypnotique. Le spectateur perd toute notion de temps, voire d’espace, et le leadership de l’auteur se brouille. « À partir d’une narration du vécu de Ramuntcho Matta avec Burroughs et Gysin, cette performance interroge par sa forme le média lui même et sa potentialité sur nos perceptions de la réalité et du temps »1. Il sera accompagné par le musicien Edgar Hemery.
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Dossier de presse, «The Cat Inside»
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Ramuntcho Matta, The Cat Inside, motion design: Frederic Santune
BIOGRAPHIE Expositions (sélection): 2010 «Chili, l’envers du décor», conversation Ramuntcho Matta / Yellowshark /Géraldine Postel, Espace culturel Louis Vuitton 2008 «The cat inside», CitySonics, festival des arts sonores, Mons 2007 «The cat inside», Maison de l’international, Grenoble PressArt, Art &Ideagallery, New York 2006 «Transmission», San Diego Museum of art 2005 «UL», galerie Magda Danysz, Paris «Oui, non, peut être», galerie Perif, Pékin, en partenariat avec Immanence « Année croisée France Chine » «La main dans la main», Kunstverein Bad Salzdetfurth 2004 «NewMix», Palais de Tokyo, Paris «Phare textile», Lille 2004, La Piscine, Roubaix COLLABORATIONS (sélection): «Live in London 1to1», avec Brion Gysin, 1999 «DilalooSubRosa», avec Brion Gysin, 1998 «OTTE Delabel», avec Louise Bourgeois, 1997 «Brion Gysin_Self-portrait jumping, avec Brion Gysin, 1993 «Toi mon toit», avec Elli Medeiros, 1985 «Ramuntcho Matta presents Brion Gysin Mosquito», avec Brion Gysin, 1985 «Home boy», avec Don Cherry, 1985 MULTIMEDIAS (sélection): Souvenir du futur / Volume un / 2009-2060, 55’, Atelier de Création Radiophonique, France Culture, 2010
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B l a c k
S I F I C H I
Né à New-York, Vit et travaille à Paris
Ecrivain, Performer, Maestro du “spoken words”, activiste radiophonique sous couverture, DJ, Black Sifichi ne peut pas facilement se laisser décrire ou enfermer. Comme artiste et musicien, il a sorti des albums solo et participé à une myriade d’autres projets musicaux. Les distorsions électroniques et ses photographies sont à l’avant-garde des technologies de performance musicales et vidéos. Black Sifichi a performé lors de festivals de musique, d’architecture ou multi-médias en Europe et aux Etats-Unis. Une rumeur indique qu’il a des connections avec des groupes de guérilla nébuleux : Super Stoned & AAA-Men. Il a pris part à des collaborations avec The Black Dog pour la production d’un opus sur William S Burroughs, Ez3kiel, Brain Damage, Vista le Vie, Rodolphe Burger… – Avec les avantgardistes Norscq et [1] Kilo of Black Bondage, la star du multimedia cinématographique industriel Tempsion, le rocker dead dub BXT, le réalisateur Sandy Amerio, des batteurs Cyril Atef, Steve Argüelles, Edward Perraud, K’ptn Planet (Philippe Garcia), Arnaud Dieterlain, le metteur en scène Mohamed Rouabhi, et tant d’autres. Sifichi réside actuellement à Paris et travaille avec le peintre et artiste multi-média Roma Napoli à de nombreux projets “ like a jungler in a hospital full of sick doctors waiting to be arrested’. (Black Sifichi) En France il s’est fait connaître comme DJ, il a animé une émission sur Radio Nova et participé à de nombreuses soirées derrière les platines. Il est reconnu seulement plus tard pour ses qualités de poète. Il écrit des textes sur la société, la vie urbaine, la politique, l’amour, la guerre, largement teintés d’humour noir. Il est reconnu par la revue Mouvement comme l’une des voix les plus importantes de la scène slam. Il est aussi producteur de l’émission ‘Audiometric’, diffusée à Paris sur Aligre FM et quatre autres villes en France. Il est l’auteur et l’interprète des textes de nombreux albums dont l’hommage à William S. Burroughs «Unsavoury Products» du groupe mythique The Black Dog. Il intervient régulièrement sur le label Optical Sound, de Pierre Beloüin : leur dernière collaboration a donné lieu à une exposition au Cube, Issyles-Moulineaux.Scénariste, photographe, interprète, DJ, maestro de spoken word, Black Sifichi, proche de l’univers de la Beat Generation, travaille en Europe avec des collaborateurs d’univers différents comme Mathias Delplanque, Olivier Mellano, Norscq, Rodolphe Burger, 2Kilos&More, Weace, Tempsion, The Black Dog, Simon Fisher Turner et d’autres encore. ensapc YGREC
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U N I V E R S E
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Black Sifichi regroupe des processus de création divers qui trouvent leur écho dans un paradigme où hyper-éveil, demi-sommeil, rêve conscient s’installent pour donner à voir des univers construits dans une tentative d’accession à autant de mondes parallèles. Les obsessions et distorsions des sens se répondent en des articulations visuelles dans lesquelles le manque de sommeil devient moteur, prétexte à la fabrication d’espaces de pensées où la demi-conscience laisse le champ d’action libre. Depuis plusieurs mois, Black Sifichi note ses souvenirs de rêves dans un cahier. Ce travail d’écriture quotidienne a aussi trouvé ça mise en forme musica le sur deux albums avec le groupe Brain Damage; Short Cuts et Spoken Dub Manifesto et sur l’album légendaire en hommage a William S. Burroughs ‘Unsavoury Products’ des The Black Dog , produit par Keir Jens-Smith sur Hydrogen Dukebox records. Il présente à la galerie Ygrec une installation sonore où le spectateur, allongé au sol, s’immerge dans ces étranges ambiences. ‘Ces volutes acoustiques, qui semblent s’envoler d’une pipe d’opium, sont dangereusement addictives’ (Alexis Bernier, Libération).
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