AT8 2016/2017 Master 2ème année Entre Marne et Ourcq : quelles formes d’organisation paysagère inventer pour conduire la transition écologique du territoire dans un contexte d‘intégration métropolitaine
?»
Ecole Nationale Supérieure de Paysage - Versailles Marion Talagrand – enseignant responsable AT8 – prof; associée ENSP Giulio Giorgi – enseignant coordinateur département projet ENSP Camille Jullien – enseignant vacataire
Maquette du projet d’Ophélie Carpentier, Antoine Merrien, Robin Weicherding, Yanru Xu
Stéphane Rémillet – enseignant vacataire
INDEX
INTRODUCTION
p. 3
PEDAGOGIE
p. 6
PROJETS
p. 8
BIBLIOGRAPHIE
p. 36
ATELIER 8 2015/2016 ENSEIGNANTS : Marion TALAGRAND – enseignant responsable AT8, professeur associée ENSP Giulio GIORGI – enseignant, coordinateur dép. projet ENSP Camille JULLIEN – enseignant vacataire Stéphane RÉMILLET – enseignant 2ème phase
ENSP Département du Projet 10, rue Maréchal Joffre - 78100 Versailles www.ecole-paysage.fr
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INTRODUCTION « Entre Marne et Ourcq : quelles formes d’organisation paysagère inventer pour conduire la transition écologique du territoire dans un contexte d‘intégration métropolitaine ?» Projet de paysage et projet de territoire
transition : énergétique (trouver de nouvelles solutions
énergétiques
durable
c.à.d.
non
L’atelier introduit les étudiants au projet de
carbonées), économique (rompre avec le modèle
territoire en tant que projet de société énoncé et
de la croissance sans fin qui induit un épuisement
concrétisé spatialement en un lieu donné par une
des ressources naturelles), mais également
communauté d’acteurs. Le « projet de paysage »
sociale (ajustement de l’organisation sociale
est ainsi entendu comme versant matériel d’un «
en vue d’une meilleure équité dans l’accès aux
projet de société » qui le précède.
ressources naturelles par exemple)
Transition écologique
•
La transition s’inscrit dans le temps, elle
suppose un état initial et un état final, ainsi qu’une
La problématique de la transition écologique est
dynamique (évolution).
proposée comme notion que les étudiants sont
Peut-on
parler
de
«
transition
invités à définir et enrichir par leur recherche et
•
ceci au regard de la situation métropolitaine du
paysagère » et selon quelles acceptions ?
territoire de projet.
paysagère
Quelques prémices de réflexion sur la notion
du
territoire
comme
résultante
d’un nouveau mode de gestion et d’utilisation
de « transition paysagère » : •
> Transition concernant l’organisation
des ressources naturelles mais également de
La transition concerne l’organisation (ou
nouvelles organisations urbaines…
réorganisation) d’une société dans toutes ses
dimensions et pas uniquement / ni premièrement
production des paysages (processus de projets
spatiale
négociés, plus ancrés dans les réalités locales et
(mais
écologique,
énergétique,
économique…) •
> Transition concernant les modes de
facteurs d’intégration sociale)…
Les enjeux actuels de la transition
écologique sont reliés à d’autres enjeux de
3
Entre Marne et Ourcq - de quel territoire parle-t-on ? Le site choisi pour l’AT8 cette année est une «
marqué Saclay (Versailles et à travers la ville de
antithèse » de SACLAY qui avait été le site de
nouvelle de Saint-Quentin en Yvelines) ;
l’AT8 2015-2016. Antithèse car c’est un lieu qui
• Un espace « ouvert » ? Du point des vue
ne « figure pas » sur la carte de la métropole,
des occupations du sol, le site est un espace
un lieu un peu à l’écart, oublié, peu identifié. Un
« ouvert » c’est-à-dire faiblement urbanisé,
lieu qui n’est pas le terrain de grands projets.
sporadiquement. Il est constitué d’une mosaïque
Ce n’est pas un lieu inactif pour autant, ni sans
de cultures, de forêts, de carrières et de gravières.
problématique.
C’est autour de l’usage de ses ressources naturelles que se fonde son économie propre.
• Une île géographique ? D’un point de vue proprement géographique, le site a des limites :
• Un espace habité ? Pour autant, le site est
au Nord le canal de l’Ourcq et au sud la Marne,
aussi un espace habité. Villages agricoles –
à l’Ouest les confins de la « tâche urbanisée »
étoffés de lotissements – en son cœur, franges
se finissant ici vers Clichy-Montfermeil, à l’Est
urbanisés au Nord et au Sud.
le méandre d’Annet où Marne et canal se rapprochent. Le site forme une sorte « d’île ». • Un entre-deux métropolitain ? Du point de vue des dynamiques métropolitaines, le site est entre deux espaces en développement : au Nord, le secteur de la Plaine de France et les villes polarisées par le développement de Roissy ; au Sud, le secteur de Marne la Vallée. Ces espaces sont SOUS une gouvernance forte : à chacun un EPA ! De nombreux projets s’y développent. Il est probable que de fortes dépendances économiques s‘exercent entre ces territoires puisque s’y concentrent les zones d’emploi. • … mais il y a aussi une histoire urbaine marquée par l’intervention de l’Etat et qui a fortement 4
QUESTIONS Territoire en creux au sein de la métropole, le territoire « entre Marne et Ourcq » n’en est pas moins un espace convoité et utilisé. Il joue un rôle notamment par la production de matériaux (carrières et gravières). D’autres espaces semblent presque oubliés. Il en va ainsi des forêts et même de certains espaces agricoles qui ont été délaissés. Que fait-on de ces ressources et de ces richesses naturelles importantes… à qui bénéficient-elles ? • Les modalités d’exploitation ne sont pas sans soulever des questions nombreuses. Quels en sont les impacts écologiques ? Quel est le devenir à long terme de ces espaces ? Qui bénéficie de ces activités économiques ?... • Le fait que certaines ressources soient délaissées n’est pas non plus sans soulever de questions. Quel est le devenir de l’agriculture de ce territoire ? Y-a-t-il des enjeux spécifiques autour des forêts ? L’atelier vise à explorer ces questions, dans une vision de transition écologique. Penser l’usage des ressources naturelles au sein de l’espace métropolitain est un enjeu critique. Il ne peut rester un impensé et doit être intégré à des stratégies réfléchies et globales
Cette question implique d’autres questions. • Qu’est-ce que le paysage entre Marne et Ourcq ? • Comment prendre soin des ressources naturelles ? • Comment gérer les risques naturels (ou induits par les activités humaines) ? • Quelles sont les fonctions, usages et valeurs attachées aux espaces ouverts (alimentaire, énergétique, récréatifs, paysagers…) ? • Quelles sont les dispositifs spatiaux permettant d’articuler et lier les différentes composantes programmatiques du projet entre Marne et Ourcq ? • Quelles formes paysagères peuvent être produites en réponse à ces questions ? • Quelle image ce territoire affiche-t-il sur la carte de la métropole et comment le paysage y participe-t-il ? •
… 5
PEDAGOGIE L’atelier est un lieu de pensée et de réflexion collectif et individuel : les deux dimensions se nourrissent. La pédagogie, les exercices, les modalités de partage du travail… ont pour objectif de favoriser la construction d’un savoir collectif et la formulation de questionnements, de réflexions et de positionnements conceptuels personnels. Les étudiants sont amenés à utiliser différents outils afin d’affermir la définition spatiale du projet et l’expression des idées qui le sous-tendent et afin d’articuler visions prospective et contextuelle : transects, maquettes, rédactions etc. Le déroulé de l’atelier a suivi 3 étapes :
1.Enoncé d’un positionnement prospectif
l’accent sur certains thèmes que chaque groupe
Lors de cette première partie d’atelier, les
l’énergie...)
étudiants seront invités à proposer par groupes
• les grandes lignes directrices d’»un projet de
de3 / 4 un premier positionnement conceptuel et
paysage» c.a.d. la spatialisation de cette stratégie
projectuel à long terme, une « vision » du territoire
de transition en relation avec un contexte physique
à l’horizon 2050. Pour alimenter ce travail de
et territorial : quelles structures paysagères sont
projection, deux jours de visite de site et de
imaginées, proposées et selon quelle échelles ?
d’étudiant aura choisi (la mobilité, l’agriculture,
rencontre avec les acteurs du territoire ont eu lieu
3.Déclinaison de cette stratégie par secteurs
afin de comprendre quelles sont les pratiques, usages, conflits, intérêts s’exerçant sur le
Lors de cette troisième partie d’atelier, les
territoire : élus et représentants de collectivités,
étudiants approfondiront un ou plusieurs zooms
d’institutions, d’associations, de syndicats...
illustratifs de la démarche et du projet d’ensemble.
2.Dessin d’une stratégie paysagère
Le choix du ou des secteurs d’étude (dimension
Lors de cette seconde partie d’atelier, les
équipe selon les caractéristiques du projet.
/ échelle / nombre) sera spécifique pour chaque
étudiants construiront une esquisse d’ensemble pour le territoire répondant à la question et se décomposant selon deux dimensions : • les grandes lignes directrices d’»une stratégie de transition»; cette stratégie exprime un fonctionnement, un équilibre territorial en mettant 6
Acteurs du territoire rencontrés lors des journées de visite des 6 et 7 octobre 2016 •
M.
Jacques
développement,
de
Moustier,
environnement
La présente plaquette fait le choix d’une séléction de 8 projets particulièrement représentatifs du travail de l’atelier.
Directeur et
foncier,
CEMEX •
M.
Etudiants : Jean-Lou
Destombes,
Responsable
BAUDRY Louis BOEZ Victoria BRETIN Corentin BROQUIN Pauline CAZABAT Nicolas COTTAR Élodie ETCHEGARAY Elorri FERREIRA Lainie GALLIOT Clémence GUYENNOT Alexis HIBOU Antoine HINTZY Marion HO Lisa HONNORÉ Yann JOFFE Nadav LE MADEC Hélène LE MAO Marine LÉGER Geoffrey LOUKKAL Clara LU Mengdi MERRIEN Antoine OMRANE Toumi
développement carrière, PLACOPLATRE • M. Levesque, agriculteur, Ferme Montaumer à Coutevroult • M. Vincent Grollan de l’Association Rose des Vents • M. Jean Vallée, Chargé de mission territoriale, Agence des Espaces Verts de la Région Ile de France • M. Mathieu Cosmano, responsable foncier, Chambre d’Agriculture de Seine et Marne
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PHAN Mélissandre PROMPT Thibault QUINTANA Louise DESAINTJUST Christophe Raynouard Léa RAVON Marie RIQUET Katheleen STOLL Laura TANGAPRIGANIN Johan TONG Xinye WEICHERDING Robin XU Yanru MICHL Alexandre
PERRAUD François GARZON Lucie CARPENTIER Ophélie CHE CHI PIOT Camille AUDRAN Anne
PROJET I Interdépendances La démarche s’appuie sur une vision prospective et un travail contextuel : d’une part, la compréhension des impacts du changement climatique sur le territoire et d’autre part, la reconnaissance des structures paysagères existantes. Le projet propose de repenser la gestion des ressources fondamentales du territoire : l’eau, les sols et la trame forestière pour créer un écosystème robuste. Ce faisant, un nouveau paysage se forme sans que soit mis en cause l’usage mixte du territoire : agriculture, habitat etc. Alexis Guyennot, Alexandre Michel, François Perraud
Entre Marne et Ourcq : Le territoire de l’Aulnay Travail réalisé par Alexander Michl, Francois Perraud, Alexis Guyennot
Vue d’ ensemble du territoire
Frange urbaine
Coeur de site agricole
En direction du sud.
AT8 Un territoire ressource metropolitain. Atelier encadré par Marion Talagrand.
8
9
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PROJET II Obsolescences Un diagnostic sévère est à l’origine de la démarche : à l’horizon 2050, bien des composantes du territoire conçues dans les années 60 seront tombeés en obsolescence. Le projet en dresse l’inventaire… et propose une boîte à outil pour transformer ces espaces, leurs conférer une nouvelle fonction à moyen, long terme : zones d’activités transformées en quartiers habités, infrastructures diversifiées au service de nouvelles mobilités. Une approche à la fois opportuniste et économe de réemploi des espaces délaissés à venir. Clara Loukkal, Xinye Tong
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École Nationale Supérieure de Paysage de Versailles AT8_Un territoire métropolitain en transition LOUKKAL Clara, TONG Xinye Encadrants : Marion Talagrand, Stéphane Rémillet, Camille Jullien, Giulio Giorgi
OBSOLESCENCES 1/3 Typologie des espaces obsolètes CANAL DE L’OURCQ : UN RÉSEAU TRANSVERSAL SOUS-EXPLOITÉ
ZONES INDUSTRIELLES : OBSOLESCENCE DES ESPACES MONO FONCTIONNELS ET GÉNÉRIQUES
LA FRANCILIENNE : UN RÉSEAU D’ESPACES RÉSIDUELS
UN TERRITOIRE RICHE EN RESSOURCES...NON RENOUVELABLES
L’AÉRODROME : LOISIR DE PETIT COMITÉ SUR GRAND ESPACE
Le territoire de l’est francilien compris entre le canal de l’Ourcq au nord et la Marne au sud constitue un espace typique de la
deuxième couronne francilienne. Ce territoire est à la fois sous influence métropolitaine mais reste néanmoins à la marge de la
e7b Marnes blanches
100
métropole. Il concentre les activités génératrices de nuisances et consommatrices d’espaces nécessaires au bon fonctionnement de la métropole mais qu’il est préférable (notamment pour des raisons
MONTFERMEIL
e7aG Gypse e6e Sables de Monceau e6d Calcaire de Saint-Ouen
50
de prix du foncier) de tenir à distance du centre. C’est un espace servant de la métropole, son appendice technique.
e6b sables de Beauchamp
10 ha
e5d Marnes et caillasses
-0
Ce territoire est donc hétéroclite, dessiné par les infrastructures de transport, il évolue au gré des opportunités foncières. Les
100 m
espaces sont peu cohérents, discontinus. Les zones agricoles tout comme les espaces urbanisés sont fragmentés. Les structures paysagères anciennes ossature territoriale ont partiellement
400 m
disparues. Les ru et affluents sont confidentiels voir enterrés, les axes royaux et forestiers interrompus.
- 50
e6 Sables de Mortefontaine
- 100
g1a Marnes vertes
Typique d’une vision de l’aménagement révolutionnaire dans les années 1960, les espaces y sont sectorisés et monofonctionnels. La démocratisation de l’automobile a engendré un étalement des activités, des espaces urbains et le développement de grandes voiries. S’enchainent : ECHANGEURS, LOTISSEMENTS, COMMERCIALES ET ROND POINTS.
Canal de l’Ourcq
ZONES
La Beuvonne N3 N371
En 2050, ce territoire comptera parmi les plus affectés de la métropole car sa planification urbaine repose entièrement sur des
D105
Carrières de gypse du plateau Marne
CHELLES
présupposés dépassés : celui de la distance et de la vitesse. Ainsi de nombreuses entités qui composent ce territoire sont considérées
comme obsolètes. Ces espaces dévalorisés constituent les supports privilégiés de ce projet.
Le canal de l’Ourcq peut dores et déjà être considéré comme un espace obsolète. Sur cette voie longue 130 kilomètres, seul les 11 premiers kilomètres (entre le Bassin de La Villette et Aulnay-Sous-Bois) sous ouverts au trafic commercial. Sur cette portion infime circulent des péniches dont le port en lourd ne peut excéder 400 tonnes (soit l’équivalent de 12 à 14 camions). Aujourd’hui, le canal est majoritairement dédié à la plaisance et ne doit sa préservation que parce qu’il alimente en eau le canal Saint-Denis et le canal Saint-Martin. Le canal de l’Ourcq constitue pourtant une opportunité considérable pour le transport de marchandise. Un agrandissement du canal permettrait d’une part d’augmenter le transport fluvial (et de réduire la part des camions) en renforçant le réseau de canaux francilien, d’autre part d’exporter par voie d’eau les déblais des futurs grands projet. Les déblais de la future ligne 16 du Grand Paris Express pourraient par exemple être exportées par voie d’eau comme c’est actuellement le cas pour le prolongement de la ligne 14 transportés via le canal Saint-Denis. Parce qu’il permet de développement de la multimodalité des transports en communs et qu’il traverse des secteurs urbanisés dense de banlieue et les connecte à Paris, il doit être placé au cœur du système de réseau de transport en commun de l’est francilien.
Les entrées de ville constituent un enjeu crucial. Composées en majorité d’ensembles industriels et commerciaux situés en bordure d’un axe et accessibles via une rocade, leur obsolescence est inévitable. Leur existence ne pourra se maintenir que tant que les ménages posséderont une voiture. Déjà des friches commerciales apparaissent. Mais plus que de justifier leur reconversion par la raréfaction projetée du pétrole, nous préférons les considérer comme obsolètes de façon dogmatique. Ces zones commerciales constituent les espaces les plus génériques de ce territoire. Les spécificités géographiques, morphologiques et historiques des sites y sont gommées. L’intégralité du sol y est imperméabilisée. L’économie de la construction des entrepôts impose l’implantation de grandes plaques d’un seul tenant, d’une topographie parfaitement plane. Le rapport au vrai sol est inexistant. Enfin, les zones industrielles n’existentent que parce qu’elles peuvent être desservies en voiture. La monofonctionalité des espaces multiplie les besoins de déplacement. Les déplacements internes s’effectuent en voiture. L’espace public y est inexistant, les espaces ouverts dédiés au seul stationnement.
Construite dans les années 1970, la francilienne est conçue comme une rocade. C’est une voie express qui ceinture l’agglomération à distance de sa tâche urbaine. Rattrapée aujourd’hui par l’urbanisation, la francilienne est contrainte de changer de nature. Sa fonction première de voie rapide en périphérie de la ville sera caduque. La francilienne ne se compose pas uniquement de la trentaine de mètres qui comprennent sa voierie et son terre-plein central ; c’est un système complet. A la largeur de la deux fois deux voies viennent s’ajouter 600 mètres de retrait à ses abords, dus aux nuisances sonores. Le long de la voie sont implantées des activités génératrices de nuisances comme les carrières, ou consommatrice de beaucoup d’espace comme les zones industrielles. Entres ces espaces s’étendent des espaces résiduels et s’étale une zone inconstructible, sorte de zone non aedificandi. Au réseau principal de la francilienne viennent se raccrocher de nombreux réseaux secondaires, scandés par la succession de ronds points et de giratoires. Nous considèrerons l’ensemble de ce système comme obsolète.
Le caractère non renouvelable du gypse, principale ressource de ce territoire, conduit inéluctablement à l’obsolescence des carrières. Sur son site internet, l’un des deux principaux exploitants : Placoplatre se targue de « restituer à la collectivité une zone naturelle restaurée et riche en biodiversité » une fois les carrières fermées. Sur le terrain, force est de constater que le reboisement des anciennes exploitations est lent et que les sujets qui en résultent sont d’une qualité médiocre. La reconversion de ces espaces obsolètes doit donc être envisagée autrement.
L’aérodrome de Chelles - Le Pin, était un terrain militaire jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Depuis 1947, il s’est ouvert aux activités civiles et est utilisé uniquement pour la pratique d’activité de loisirs de tourisme. Cet espace de 31 hectares morcèle autant l’espace agricole (d’est en ouest) que l’espace urbain (au nord et au sud). La raréfaction du pétrole à l’horizon 2050 place naturellement cette espace de loisir dans la liste des entités obsolètes.
Infrastructures de transport, zones industrielles et commerciales, anciennes exploitations : les jalons de la ville obsolète
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École Nationale Supérieure de Paysage de Versailles AT8_Un territoire métropolitain en transition LOUKKAL Clara, TONG Xinye Encadrants : Marion Talagrand, Stéphane Rémillet, Camille Jullien, Giulio Giorgi
OBSOLESCENCES 2/3 DE LA ZONE COMMERCIALE EN BORD DE FRANCILIENNE AU QUARTIER JARDINÉ
Le projet interroge la façon de réinvestir tous ces espaces obsolètes menacés d’enfrichement. Pour cela nous nous sommes demandées quels seront les besoins de ce territoire en 2050. De nouveaux modes d’habiter, de circuler et de se divertir sont à inventer. En fonction de la nature de l’espace obsolète, de sa dimension, de son type de sol, de sa topographie, nous proposons des différentes. FRANCILIENNE Route paysage Nous proposons d’inverser le regard et de ne plus voir la route comme une nuisance mais comme une continuité révélatrice du paysage. Depuis la route, nous proposons d’ouvrir des vues sur le paysage, de carder le regard par une stratégie de plantation et de mettre en valeur la variété des paysages traversées. Le tracé de la francilienne – considérée d’emblé comme une nuisance – se tortille pour échapper aux contraintes, c’est une stratégie de l’évitement. Nous nous laissons l’opportunité de repenser son tracé afin de l’insérer dans la géographie et le
DE LA ZONE INDUSTRIELLE AU PARC HUMIDE HABITÉ
paysage du site. Alors, la francilienne est paysage et donne à voir le paysage. Nouveau système transversal La francilienne est aujourd’hui source de rupture et d’enclavement. Nous proposons de remettre en valeur les structures transversales coupées par la francilienne. Canal de l’Ourcq, affluents, Marne, axes royaux, axes forestiers, boisement domaniaux constituent les jalons de ce nouveau système de la francilienne. Le paysage est le support de la nouvelle structure du territoire Le long de la francilienne, les espaces de l’ancien système obsolète sont reconvertis en parcs, boisement et espaces urbains. La zone de nuisance disparaît et de nouveaux usages viennent s’y installer de part et d’autre de la francilienne. Les traversées s’effectuent toujours suivant le tracé d’entités paysagères fortes : cours d’eau, axe ou boisement. Ces traversées, tantôt en balcon, tantôt souterraines s’adaptent à la topographie sur laquelle la francilienne prend place.
1
DU DÉLAISSÉ INDUSTRIEL À LA CHAÎNE D’ESPACES PUBLICS
ZONES COMMERCIALES
CARRIÈRES
La reconversion des zones commerciales varie en fonction de leur implantation. Déjà viabilisées, ces espaces souvent au contact de la ville constituent les lieux privilégiés du développement urbain. Progressivement et au gré des libérations foncières, de nouveaux quartiers mixtes se constituent. Situés en limite de la ville, ils offrent l’opportunité de proposer un habitat particulier, ouvert sur le paysage : tantôt ouvert sur les champs, tantôt établis dans un boisement. Précisons l’exemple de la zone commerciale de Claye-Souilly. Implantée en zone humide, elle a particulièrement gommé les spécificités du site. Nous proposons une reconversion de sa partie est (au contact de la ville) en nouveau quartier et la transformation de sa partie ouest en parc humide. Le nouveau quartier est ouvert sur ce paysage du parc. Les vues depuis la ville sont dégagées vers les prairies humides et les ru au ripisylves épaissies. Le système de canaux drainant et prolongé dans la ville ou ils sont transformés en fossés puis en bassin de récolte des eaux de pluie et de ruissèlement.
Les anciennes carrières de gypse constituent un cas particulier. Peu fertiles, les terres héritées n’offrent pas une possibilité de totale renaturation. Mais plus que cela, nous pensons que ces vastes trous laissés par l’exploitation constituent une opportunité pour les villes alentours. Nous proposons de ne pas modifier la topographie de ces sites, de ne pas faire table rase de leur passé industriel. Dans un premier temps, les trous qui accueilleront des surfaces plantées font l’objet d’une régénération des sols. Y sont plantés des engrais verts (luzerne, trèfle, lin et moutarde) pour enrichir rapidement le sol en matière organique. Assolement avec mise en jachère périodique. Puis dans chaque « trou » nous proposons la création de nouveaux espaces publics particuliers. Dans les trou son ainsi implantés : des jardins partagés des terrains de sport un parc urbain plusieurs baignades un observatoire écologique (composé de deux trous : l’un replanté, l’autre laissé vierge suite au départ de l’activité d’extraction).
2
3
3
1
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Ensemble ils composent la chaine des espaces publics du plateau. Elle fait éco au grand espaces de loisirs « du bas » qui prennent également place dans d’anciennes zones d’exploitation : les gravières.
NOUVELLES MOBILITES La reconversion de ces espaces obsolètes s’accompagne de la mise en place d’une nouvelle mobilité sur le territoire. Les discontinuités créée par les nombreuses infrastructures de transports rendent aujourd’hui impossible le déplacement piétions et cycliste sur le territoire. Pourtant de grandes continuités paysagères préexistent (partiellement) et peuvent être les supports privilégiés de cette mobilité douce. Car ils traversent différent territoires (espace urbain, espace agricole) et constituent des éléments forts dans le paysage nous proposons de nous appuyer sur cette structure pour développer un maille territorial doux à plusieurs échelles. Ainsi le canal, les affluents, les ru, les boisements, les allées forestières et royales sont renforcés et doublés de voies piétonnes et cyclables. Ces entités offrent non seulement un maillage complet du territoire mais proposent des modes de circuler agréables au bord de l’eau ou dans le bois. Par exemple : le renforcement des ripisylves des ru accompagne l’ascension du plateau. Les chemins prennent ainsi place dans une pente continue et régulière, sans modifier la topographie existante.
AERODROME L’aérodrome constitue aujourd’hui une double rupture. Il s’agit de l’intégrer à l’espace agricole est ouest tout en ouvrant des nouvelles porosités entre les villes de Montfermeil au nord et de Chelles au sud. La création d’un parc agricole permet de concilier ces deux objectifs. D’est en ouest l’espace agricole présente une nouvelle continuité. Au nord et au sud, les zones industrielles se transforment en nouveau quartiers ouverts sur ce paysage agricole. Les limites de sont pas franches : au sud la lisère est traitée par des espaces de vergers au nord des boisement pénètrent la ville et créer de grandes coulisses qui cadrent les vues pers le parc. De nouvelles voies nord-sud traversent les quartiers et le parc. Ils permettent de se rendre d’un quartier à l’autre en traversant le parc.
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École Nationale Supérieure de Paysage de Versailles AT8_Un territoire métropolitain en transition LOUKKAL Clara, TONG Xinye Encadrants : Marion Talagrand, Stéphane Rémillet, Camille Jullien, Giulio Giorgi
OBSOLESCENCES 3/3
CHAINE DES ESPACES PUBLICS DU PLATEAU
LE QUARTIER-VERGER
PROMENADE DES SPORTS
LE PARC HUMIDE
LE QUARTIER HUMIDE
BELVÉDÈRE
BAIGNADES PARC DE LA CARRIÈRE
OBSERVATOIRE BOTANIQUE
CHEMINS DES AFFLUENTS
LA FOSSE JARDINÉE
ACCROCHES AU COTEAU
+ 30 ans
+ 10 ans
Etat actuel
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PROJET III AT8
Matrice forestière
PHASE D’ESQUISSE TERRITORIALE
ENTRE METROPOLE ET GRAND RURAL: LE BOIS COMM
L’OURCQ ET SES BOIS COMME RESEAU DE DIF
A partir des motifs forestiers épars du territoire, l’équipe développe une matrice forestière à grande échelle. Celleci est pensée selon ses multiples dimensions spatiales, environnementales et économiques. La forêt déclinée selon différents motifs relie et délimite. Elle offre de nouvelles opportunités économiques à partir de l’usage du bois et de déclinaisons forestières (agroforesteries). Elle participe d’une régulation écosystémique (temporisation hydrique, réduction des pics de chaleur etc.). A travers ce projet, démonstration est faite de l’intérêt de considérer la forêt comme composante essentielle de la métropole francilienne.
A
Louis Baudry, Nicolas Cazabat, Yann Honoré, Mélissandre Phan
situation urbaine autour du canal de l’Ourcq
entre le relief des plaines agricoles
implantation forestiere autour de l’Ourcq
des espaces en marge le long des infrastructures routieres
A
B
16
Un paysage re structurés, bati sur de nouveaux axes forestier
ME MATRICE DE TRANSITION
FFUSION D’ESPACES DE VIE
rs
B
Des nouveaux axes de communications piétonne entre la plaine agricole et les parcelles maraicheres
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18
> UN HECTARE DE BOIS:
POUR QUOI FAIRE ?
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PROJET IV Dépollution Sous les visages aimables des paysages d’entre Marne et Ourcq, l’équipe a identifié des pollutions de haut niveau générées par les activités ordinaires mais également par certaines activités extraordinaires (Aéroport CDG…). Une géographie cachée est rendue visible. L’équipe explore les possibilités de dépollution in situ en mobilisant des techniques naturelles (phyto-remédiation principalement). Elle explore également ce que la connaissance de la polluti on implique dans notre rapport à l’espace (modalités et possibilités d’accès ou de voisinage). Ce faisant un paysage nouveau apparait révélateur des blessures et guérisons du territoire. Ophélie Carpentier, Antoine Merrien, Robin Weicherding, Yanru Xu
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PROJET V Manières d’habiter le territoire Ce sont encore des villages qui dessinent la trame habitée de ce territoire… cela sera-t-il encore le cas en 2050 ? Qu’importe si une vraie qualité de vie est offerte à ses habitants. Cette équipe recherche quelles sont les conditions matérielles de l’habité en frange métropolitaine : modalités spatiales du voisinage, possibilités de liens et d’ouverture avec les opportunités de la ville, proximité avec des espaces naturels permettant de se ressourcer… Elle explore plusieurs cas de figure et décline chacune de ces conditions d’habité dans des situations diverses : zone pavillonnaire, village, grand ensemble… Lucie Garzon, Louise Quintana, Katheleen Riquet, Léa Raynouard
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N
PROJETS VI Trois figures paysagères
2
Le projet propose de dessiner la ville à venir à partir de ses espaces libres. Il propose un système d’espaces ouverts fondé sur la révélation des grandes figures géographiques existantes : le canal de l’Ourcq, la butte de l’Aulnay et la vallée de la Marne. A partir de chacun de ces espaces linéaires, se met en place une
1 continuité
B ondy
paysagère jouant plusieurs fonctions : régulation des inondations, épuration
des eaux, continuités forestières, intégration de cultures de proximité, espaces de sports et de loisir) et articulant la vie des quartiers avec les dynamiques de la métropole & l’intérieur de l’agglomération avec les campagnes alentours. Corentin Bretin, Elorri Etchegaray, Marine Le Mao, Marie Ravon
1. E C OQUARTIER DE PAVILLON-SO US-BO IS,
DES ESPACES PERMÉABLES FAVORISANT UN HABITAT TOURNÉ VERS LE CANAL
LE COTEAU, UN NOUVEAU SYSTÈME AGRAIRE ET HYDRAULIQUE CONSTRUIT À PARTIR DU RELIEF 0
400 200
800 600
2000m
ECH 1:20 000
N
prairie
haie arbustive
pâturage
fossé drainant
Coupe 1:100
maraîchage
mare
26
chemin agricole mixte
route reliant Courtry à Le Pin
maraîchage
L E C A N A L D E L’ O U R C Q , UNE GESTION DES EAUX PLUVIALES À CIEL OUVERT AU SERVICE DE RESPIRATIONS URBAINES 0
400 200
800 600
2000m
ECH 1:20 000
N
C harmentray
3
Ru de Courset
2
Ourcq Marne
B ondy
1
B
Butte d’Aulnaie
Parc forestier de Sevran
Parc forestier de Sevran
L ivry -G arGan
1.
2.
E COQUART IE R DE PAVILLON-SOUS -BOI S ,
ACCROCH E AU
UNE PROMENADE A
DES ESPACES PERMÉABLES FAVORISANT UN HABITAT TOURNÉ VERS LE CANAL
2.
3.
A C C ROC H E AU C OT EAU AGRICOLE,
QUAND L’OURCQ COTOIE LA MARNE,
PROMENADE AU LONG DE BASSINS PHYTO-ÉPURATEURS L E C O T EUNE AU , UN NOUVEAU SYSTÈME AGRAIRE ET HYDRAULIQUE CONSTRUIT À PARTIR DU RELIEF 0
400 200
800 600
2000m
SIGNIFIER LA RENCONTRE DES DEUX FIGURES
ECH 1:20 000
chemin agricole
PRAIRIES FAUCHÉ
N
PRAIRIES PÂTURÉES
PRAIRIES FAUCHÉES
1 cheval / ha 4 vaches / ha t0 Fauche
t +1 semaine Mise en andain
t +2 semaine Retournement
t0 Fauche
prairie pâturage
1ère fauche fin mai 2ème fauche fin ao
t +3 semaine Formation de round baller
1ère fauche fin mai après la floraison des graminées 2ème fauche fin août si il y a eu un regain
VERGERS
maraîchage
20 moutons / ha verger
Pommiers d
VERGERS Pommiers de plein vent
Cerisier de
144 pommiers/ha 8m
Cerisier de plein vent
Poiriers de
256 cerisiers/ha 6m
Poiriers de plein vent
400 poiriers/ha 5m
plateau boisé
pro
L e P in
ha
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La tour
bo
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arb
duc
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is de de bo
haie arbustive
ge uffa ch a
oré
e
B ordeaux carrière réhabilitée en
réservoir d’eau
fossés drainants
Coupe 1:100
talus plantés
Limon des plateaux Argile, meulière et calcaire marnes vertes marne blanche gypse calcaire sable
talweg
C O T E A U A GRICOL E,
prairie
haie arbustive
pâturage
fossé drainant
ferme
C ouBron
RECONCILIER LES CITADINS AVEC SES ESPACES NOURRICIERS
mare, maraîchage
mare
chemin agricole mixte
route reliant Courtry à Le Pin
SYSTÈME AGRICOLE,
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maraîchage
récolte des eaux de ruissellement
METTRE À PROFIT LES COUCHES GÉOLOGIQUES FAVORABLES À LA PERCOLATION
COTEAU AGRICOLE,
RECONCILIER LES CITADINS AVE
L EA CMAANRANLE ,D E L’ O U R C Q , SYSTEME SÉQUENCES D’ESPACES D’ESPACES OUVERTS OUVERTS AU FIL DU LIT MAJEUR
ECH 1:20 000 ECH 1:20 000
Vallée de la Marne, Chelles, aujourd’hui
1.
Vallée de la Marne, Chelles, 2050
2
0
N
400 200
800 600
2000m
1
ECH 1:20 000
Coupe 1:150
Aléas très fort Aléas fort Aléas faible Forêt alluviale
Saulaie
Marne
Roselière
Saule têtard
Prairie humide
VIVR E AVEC L E S A L É A S D E L A M A RN E
0
N
100 50
200 150
250m
ECH 1:5 000
Aléas très fort
Animer le quartier par l’eau
Système d’assainissement des eaux pluviales et de la Marne EAU DE RUISSELLEMENT DU COTEAU MARNE DÉRIVATION PARTIELLE
BASSIN 1 Environ 1ha BASSIN 2 Environ 1ha BASSIN 3 Environ 1ha
EAU TRAITÉE
ASSAINISSEMENT À CIEL OUVERT ( NOUE )
CANAL
ASSAINISSEMENT SOUS-TERRAIN EAU DE TOITURE BASSIN PHYTOÉPURATEUR EAU TRAITÉE CANAL DU QUARTIER EAU TRAITÉE FLUVIAL
EAU DE TOITURE ZONE DE BAIGNADE
BASSIN PHYTOÉPURATEUR JONCTION À LA MARNE MARNE
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Aléas fort
Agroforesterie
rt
s fo
s trè
Aléa
rt
s fo
Aléa
ible
s fa
Aléa
Vallée de la Marne, Thorigny, aujourd’hui
2.
Ou
rc
Jardins partagés
Pr ai
rie
Marne
sh
q
Cultures Prairies
um
ide
s
Forêt alluviale
Vallée de la Marne, Thorigny, 2050
Bocage
Cultures
Jardins partagés
Balade suspendue
TOITURE VÉGÉTALISÉ
Terrasses enherbées
Vignely
Coupe de principe du système «éco-sédum»
SYSTÈME DE CHEMINEMENTS SUR PILOTIS POUR UN ACCÉS HORS D’EAU AUX HABITATIONS
REZ DE CHAUSSÉE LIBÉRÉ EN CAS D’INONDATION
Coupe technique d’un cheminement sur pilotis et d’un fossé drainant ECH 1 : 50
JARDIN FILTRANT
NOUE DRAINANTE ET VÉGÉTALISÉE COMME LIMITE DE PROPRIÉTÉ
ESPACE COLLECTIF
Coupe technique, adaptation d’un habitat existant au risque d’inondation, ECH 1 : 100
Coupe, ECH 1 : 500
Transport en commun mixte
Prairie inondable
Berge renaturée
Marne
Cheminement hors d’eau
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Canal de dérivation
Jardin phyto-épurateur
Accès hors d’eau
PROJET VII Terres nourricières Une ambition forte pour le territoire est posée : celle d’un optimum agricole utilisant les ressources du territoire sans les épuiser. L’équipe a d’une part exploré de nouveaux modèles agricoles et d’autre part identifié les leviers concrets de mutation de l’agriculture ici présente (foncier, fonctionnalités, filières etc.)… ce territoire de marge agricole… retrouve une vocation de jardin nourricier pour la métropole. Lisa Ho, Camille Piot
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Orientation du projet
Les espaces agricoles de territoire sont enclavés et se morcèlent face aux grands plateaux céréaliers de la Plaine de France
Côteau habité NOTRE ASSIETTE
2016
2050
D’après les prévisions de l’Afterres2050, nous aurons une alimentation plus riche en céréales, fruits, légumes et fruits à coque et une diminution de moitié du lait et de la viande
Céréales
Fruits et légumes
Fruits à coque
Viandes
Lait
Pomme de terre
Oeuf
Boisson alcolique
NOUVEAUX ESPACES DE PRODUCTION ALIMENTAIRE, NOUVEAU PAYSAGE Aujourd’hui, notre territoire cultive principalement des céréales (blé, colza, orge...). L’installation et le renforcement de nouvelles formes d’agriculture (vigne, maraîchage, élevage...) diversifie les types de productions sur notre territoire et peut répondre aux besoins de mieux nourrir et de rapprocher les lieux de production des consommateurs.
Orientation du projet
Forêt et boisement
Terre nourricière
Quelle infrastructure pour un territoire jardiné?
Frange jardinée entre les habitats et les terres agricoles
Bois sur le côteau, vignes et plaine
Agroforesterie, maraîchage et haie d’arbres
Bois sur le côteau, vignes et plaine
NOUVEAUX ESPACES DE PRODUCTION ALIMENTAIRE, NOUVEAU PAYSAGE Aujourd’hui, notre territoire cultive principalement des céréales (blé, colza, orge...). L’installation et le renforcement de nouvelles formes d’agriculture (vigne, maraîchage, élevage...) diversifie les types de productions sur notre territoire et peut répondre aux besoins de mieux nourrir et de rapprocher les lieux de production des consommateurs.
Frange jardinée entre les habitats et les terres agricoles
Bois sur le côteau, vignes et plaine
Agroforesterie, maraîchage et haie d’arbres Système hydrographique
Bois sur le côteau, vignes et plaine
Système parcellaire
Esquisse
Structure végétale
Nouvelle armature
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PROJET VIII 35000 habitants Le projet propose d’accueillir 35 000 habitants à l’horizon 2050 sur le territoire. Une trame paysagère et posée comme préalable. Elle dessine une structure à grande échelle qui s’appuie sur la géographie fine des cours d’eau et relie le plateau de l’Aulnay à la vallée de la Marne. Ce faisant, se dessine un paysage très imbriqué, où espaces cultivés et espaces habités alternent et cohabitent, la trame paysagère dessinant les liens, limites et transitions entre ces sous espaces. Le projet dévoile un territoire de transition entre la ville dense et les plaines agricoles. Mengdi Lu, Thibault Prompt
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BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages – le projet territorial • Alberto Magnaghi, Le projet local, Architecture + Recherche, éd. Mardaga, 2000 • Alberto Magnaghi, La biorégion urbaine, petit traité sur le territoire bien commun, Eterotopia France, éd. Mardaga, 2014 • Pernet Alexis, Le grand paysage en projet. Histoire, critique et expérience. MétisPresses, 2014.
Ouvrages – la transition écologique • Rob Hopkins, Manuel de transition, de la dépendance au pétrole à la résilience locale, éd. Ecosociété, 2010 (édition française) • Actes du Colloque Paysage de l’après pétrole : solutions paysagères pour territoires en transition, Collectif paysage de l’après pétrole, 11.2014 : http://resaue.caue-idf.fr/documents/CAUE_91/ Documents/Actes-colloque-PAP-2014.pdf • Paysages de l’après pétrole ?, Collectif paysage de l’après pétrole, éd. Passerelles N°9 09/2013, 2013 http://www.coredem.info/IMG/pdf/apres_petrole.pdf • Jean Haentjens, La ville frugale, un modèle pour préparer l’après pétrole, éd. FYP, 2011
Ouvrages sur le Grand Paris (lectures, analyses et projets) • Bernardo Secchi, Paola Vigano, La ville poreuse, un projet pour le grand Paris et la métropole de l’après Kyoto, Métis presses, 2011. • Philippe. Panerai, Paris métropole, formes et échelles du Grand Paris, éd. de la Villette, 2008 • Le grand Pari(s). Consultation internationale sur l’avenir de la métropole parisienne. Coll. AMC. 29/04/2009. 36
Autre pour se dépayser • Simon Texier et Jean-François Doulet, Abou Dhabi stade ultime du modernisme ? et Retour à Masdar city : un urbanisme de l’émergence, éd. B2, Collection Territoires, 2016
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