PROJETS ateliers 2014/2015 Ecole Nationale SupĂŠrieure de Paysage - Versailles
Conception éditoriale : ENSP Département du Projet 10, rue Maréchal Joffre - 78100 Versailles
PROJETS ateliers 2014/2015 Ecole Nationale SupĂŠrieure de Paysage - Versailles
INDEX PrĂŠface Atelier 1 Atelier 2 Atelier 3 Atelier 4 Atelier 5 Atelier 6 Atelier 7 Atelier 8 Atelier 9 CrĂŠdits 4
V. Piveteau, directeur de l’ENSP
p. 6
Relief et création
p. 8
S’emparer d’un lieu pour le transformer p. 16
Conduire le vivant p. 24
Penser la ville par le paysage p. 32
Espaces publics p. 40
Paysage et habitat p. 48
Mutations de la campagne p. 56
Grand Rural p. 78
Grand Urbain p. 86
p. 94 5
Il faut que vous lisiez ce document comme on aborde un belvédère : d’abord pour y découvrir une
d’usages, et autour desquels s’organisent les
vue privilégiée qui permet de saisir une chose
cheminement d’une formation qui porte une
dans sa globalité. Mais aussi pour utiliser cette
attention première au projet de transformation
impression d’ensemble comme une invitation à
de l’espace. C’est par l’atelier ou le workshop
une exploration plus précise, plus attentive, plus
que se fait la confrontation à la matérialité du
intime des lieux. Comme un encouragement à
socle, que s’opère la rencontre entre « une
redescendre dans la vallée.
géographie et une géométrie » pour reprendre
Ces pages offrent une vue panoramique, pour
une expression de Michel Corajoud ; mais aussi
saisir le positionnement de l’architecte-paysagiste
que s’appréhendent les rapports entre le projet
dans les grandes questions contemporaines
de transformation spatiale et le projet politique
d’aménagement, auquel préparent la formation
pour le territoire.
de paysagiste concepteur et le diplôme d’Etat de
Ces pages révèlent enfin une pédagogie
paysagiste délivré par l’ENSP. Le paysagiste est
particulière, inductive, faite d’un encadrement à
au service de l’espace ouvert : l’espace que nous
la table, où le rapport entre chaque étudiant et
avons en partage, ces « vides » qui sont chargés
les enseignants, qu’il s’agisse des responsables
territoires. Ces pages permettent de saisir ensuite le
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Vincent Piveteau Directeur de l’École Nationale Supérieure de Paysage
d’ateliers, des assistants, des experts ou des
et un analyste avisé des dynamiques territoriales,
chercheurs, est déterminant. Il l’est évidemment
qu’expriment d’autres travaux réalisés au cours
pour l’acquisition des compétences ; mais
de la scolarité, et qui n’ont pas été présentés ici.
aussi pour aider chaque élève à forger un
Ce panorama illustre également l’un des
positionnement personnel, par le dialogue
parcours de formation. L’école offre d’autres
et la confrontation d’idées. Apprendre à être
mises en situation, notamment autour des
paysagiste, c’est apprendre à s’engager.
enjeux paysagers des espaces et des aires
Mais ce document est également une invitation
métropolitaines méditerranéennes, sur son site
à dépasser l’horizon qu’il propose. Il est une
de Marseille.
invitation à une curiosité supplémentaire. Derrière ces restitutions graphiques et textuelles,
Que votre pérégrination au fil des pages puisse
il y a une somme d’apprentissages qui relèvent de
donc vous faire toucher du doigt les défis pour
la pratique artistique, de l’écologie et des sciences
lesquels les paysagistes sont attendus, et que
du vivant, de la technique et du génie paysager,
résume ainsi Michel Collot : « dans un monde et
ou des sciences humaines et sociales, et qui font
une société de plus en plus éclatés [..] restaurer
l’objet de temps pédagogiques dédiés. Tous ils
autant que possible le sens de la relation ».
contribuent à faire du paysagiste un observateur 7
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AT1
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ATELIER 1 Relief et création
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AT 1
Enseignant responsable Gilles Vexlard paysagiste
Equipe pédagogique
Marie-Hélène Loze / Caroline Bigot / Philippe Buisson, paysagistes
Intervenants et Jury Gilles Brusset, paysagiste
valeurs limites. Phase de recherche plastique, apprentissage direct de la création de relief. Enoncé des mécanismes de fabrication des formes et des volumes. Approche de l’échelle ; de l’espace et du temps. Travail photographique, notion de lumière et d’orientation, écoulement des eaux. Dessin pour opérer une abstraction progressive (celle du plan), le dessin opère des choix, permet d’affirmer des hypothèses sur l’échelle, il amorce la préparation du projet qui se développe par la représentation en courbes de niveaux. Apprentissage de la mesure, du nivellement. Approche de la maîtrise de l’eau qui prépare l’implantation végétale. Réimplantation du projet dans le site, raccordements au plan topographique de l’état existant.
L’ objectif de cet atelier est de donner à l’ensemble d’une promotion les mêmes bases techniques et les outils du travail du relief : topographie, nivellement, terrassement. L’exercice est modeste et patient. Séquencé rigoureusement par étapes partagées au même rythme par tous les étudiants. L’approche de la capacité à la création de paysages passe par la transformation du relief.
Approche et méthodologie Visite du site et appréhension de la diversité des formes de relief travaillé du parc : talus, perrés, glacis, pentes, coteau, orientations… mesure du contexte géographique et historique. Apprentissage du tracé manuel et du calcul des niveaux sur plan de géomètre, extrapolation de cotes de niveau, notion de plein jalon, de proportionnalité des pentes… Apprentissage de levée de coupes, mise en évidence des différences de niveau, de leurs 11
relief & création
AT 1 Relief et création
Marie Montocchio
professeur | gilles vexlard | enseignants associés |caroline bigot|philippe buisson|marie hélène loze
Haut de la page Plan de nivellement du l’existant, site du Parc de Saint Cloud Ci-dessus Prémières experiences de création de paysage de farine
Montocchio
1
at 1
Ci-contre2015 ENSP VERSAILLES dplg 1 2014
Dernière experiences de création de paysages et retranscription graphique par pointillisme 12
AT 1
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AT 1 Relief et crĂŠation
Marie Montocchio
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(matière 3D) – courbes (représentation 2D) – maquette (matière 3D). l’aller-retour du travail en volume 3D à la représentation 2D formalisée : farine de visualiser le processus d’abstraction de la forme, de simplification, et surtout brut, de son interprétation en courbes de niveaux et de la maquette permet courbes tendues à la règle sur le plan A0. La juxtaposition du paysage de farine la dynamique de ce terrain qui semblait un peu figé une fois formalisé en rigides représenté en courbes de niveaux, et la représentation en volume a rendu sensible s’est apparenté à de l’artisanat. La maquette m’a révélé mon paysage de farine de la maquette, avec toutes ses dentelures et détails graphiques très ciselés, m’emparer de cet outil abstrait. Le long et physique travail de découpe des strates niveaux en tranches palpables de cartons m’a d’ailleurs mieux permis de mieux représentation en coupes et courbes de niveaux. La traduction des courbes de donc permis d’appréhender le volume différemment qu’avec l’abstraction de la la farine, constitue une rencontre sensible, physique avec le volume. Elle m’a précédente sous forme de maquette. La maquette, comme l’étape du jeu avec Il s’agissait ici de représenter une portion du plan d’intégration de l’étape
AT 1
Ci-dessus Plan de nivellement du projet Ci-contre Vue d’ensemble et détails de la maquette finale
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La maquette
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AT2
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ATELIER 2 S’emparer d’un lieu pour le transformer
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AT 2
Enseignant responsable Marie-Héllène Loze, paysagiste
Equipe pédagogique
Sonia Kéravel, Thomas Boucher, Laurence Crémel, Antoine Quenardel, paysagistes
Intervenants et Jury
Oliivier Marty, Alexis Pernet, paysagistes
Pour cet atelier de 1ère année, chaque élève doit choisir un lieu dans un périmètre d’étude défini. Ce choix est présenté, argumenté et validé, selon les questions qu’il pose et les possibilités de transformation qu’il offre. La proximité du terrain permet à l’élève de faire tous les allers et retours nécessaires pour bien connaître et mettre à profit les qualités du lieu et ses caractéristiques, afin de développer un projet de transformation convaincante.
Chaque élève inaugure l’expérimentation du processus de projet, la relation intime à la notion de lieu, d’échelle, de topographie, de contexte, d’ambiance, de lumière, de climat, de durée, etc. L’atelier se divise en deux grandes périodes : Phase 1 : expression du lieu choisi et hypothèses de transformation. Phase 2 : développement du projet. La présentation finale doit restituer l’ensemble de la démarche, depuis l’état des lieux jusqu’au projet.
La variété des sites choisis (forestiers, urbains, parcs, friches…) permet à chaque élève d’explorer certaines thématiques personnelles et de prendre en compte la multiplicité des lieux à une échelle territoriale. 19
AT 2 ATELIER 2 S’emparer d’un lieu pour le transformer Marie Montocchio Ci-dessous Coupes/Elévations du projet Page à droite Plan masse et vue du projet
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AT 2
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AT 2 S’emparer d’un lieu pour le transformer Melissandre Phan /INTENTION 1 : DÉTENDRE LE NOEUD DES FLUX
PAR UNE STRUCTURATION VÉGÉTALE
INTENTION PROJET
ÉTAT EXISTANT
/INTENTION 2 : REFAIRE TRANSPARAITRE LA MORPHOLOGIE DU COTEAU POUR INTÉGRER LES USAGES AU PAYSAGE
INTENTION PROJET
ÉTAT EXISTANT
/INTENTION 3 : REGROUPER LE STATIONNEMENT POUR PRÉSERVER
LA QUALITÉ DU BOISEMENT ET ÉTABLIR UNE PROXIMITÉ
INTENTION PROJET
ÉTAT EXISTANT
Ci-dessus Intentions de projet par maquette : Structuration végétale, nivellement, stationnements Page à droite Maquette et plan masse du projet 22
AT 2
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AT3
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ATELIER 3 Conduire le vivant : le droit à l’erreur
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AT 3
Enseignant responsable François Roumet, paysagiste
Equipe pédagogique
Pauline Frileux (ethno-botaniste), Romain Bocquet (paysagiste dplg), Claire Denis (paysagiste dplg), Olivier Gonin jardinier – documentaliste, Sébastien Lesné (botaniste), Barbara Monbureau (paysagiste dplg), François Roumet (paysagiste dplg), Méryl Septier (paysagiste dplg).
JARDINER EN BORD DE SEINE, UN PARC À VILLENEUVE-LE-ROI Site choisi : Le site de la Pierre-Fitte est clos, isolé des berges de la Seine. Il hérite d’une image très forte dans l’imaginaire local, par son histoire mais aussi par ses occupations successives. Ces traces dans la mémoire collective, pas forcément très valorisantes, que la vitalité de la friche actuelle n’a pas encore suffit à gommer, posent question et conditionnent le projet. Objectifs et description de l’atelier : l’atelier s’appuie sur les ressources vivantes du lieu : les plantes, les animaux mais aussi les riverains, les usagers. La mise en relations de différentes compétences pour transformer ce site et créer des liens entre tous les interve-
nants est une attitude recherchée. Pour cela, et les conditions du site s’y prêtent, le jardinage est un bon outil, il permet de présenter des solutions concrètes, efficaces et singulières. L’atelier vise la simplicité des réalisations puis de l’entretien, l’économie et l’utilisation de ressources en place. L’atelier accorde une grande place à l’essai pratique, sur le lieu ; il permet les erreurs, quitte à en tirer les leçons. Il intègre ainsi un chantier collectif suivi d’un rebond : une nouvelle esquisse.
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AT 3 Conduire le vivant : le droit à l’erreur Corentin Bretin, Mélissandre Phan, Marie Ravon
Coupes d’esquisse Croquis d’ambiances
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AT 3
Vue du projet
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AT 3 Conduire le vivant : le droit à l’erreur Le Mao Marine, Leloup Alice, Torrelli Olivia PLAN ESPACES OUVERTS / ESPACES FERMÉS 1/500 ème
Ci-contre Etude pour le plan masse Ci-dessous élément de mobilier créé pendant le chantier
ESQUISSE ESQ QUISSSE
17/02/2015 Le Mao Marine - Leloup Alice - Torrel Secteur 12-13
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PLAN
AT 3
PROJET, SUR PLAN ETAT DES LIEUX
1/500 ème
PLAN SCHÉMATIQUE DES USAGES
ESQUISSE 17/02/2015 Le Mao Marine - Leloup Alice - Torrelli Olivia Secteur 12-13
Ci-dessus Superposition du plan de SCHÉMATIQUE DESdeUSAGES l’existant et du plan projet
PLAN
Ci-dessous Plan schéma des usages
Point de rassemblement
Une haie végétal (branches récupér Circulations Nord Est du site. Cône de vision
Le jeu d’alternance bustes épineux cr préservant une vis Cette variation de part avec l’altern rellement sur les tème s’opère en r l’entrée du site.
Le marronnier, v comme un lieu de dans le site.
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32
AT4
33
ATELIER 4 Paris M5A2+, Espaces publics
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AT 4
Enseignant responsable
Nicolas Gilsoul, architecte et paysagis
Equipe pédagogique
Marion Talagrand / Agathe Turmel / Valentine Arreguy / Frederique Garnier, paysagistes
Intervenants et Jury
Alexis Faucheux, agence Zepelin / Christophe Bayle, SEMAPA / Bernadette Blanchon, architecte / Alexis Pernet, paysagiste
s’ajouteront bientôt la Halle Freyssinet, promesse d’incubateur créatif mondial. Adossé au boulevard des Maréchaux et à l’ancienne voie ferroviaire abandonnée de desserte de la Gare de Lyon Bercy (petite ceinture), l’atelier étudie son déploiement au-dessus de la Seine pour rejoindre la future opération Bercy-Charenton sur l’autre rive par une promenade urbaine suspendue. L’espace public devient plus que l’agora et le lieu des partages. Il sert la Ville, cet organisme vivant soumis aux dérèglements climatiques et aux aléas des dynamiques naturelles.
Paris s’étend et se densifie. Elle passe audessus de ses infrastructures, glisse sous le périphérique, gagne la Seine et sculpte de nouvelles collines hybrides. L’atelier se penche sur les ultimes mouvements d’une des plus grosses opérations d’urbanisme de ses dernières années au cœur de la capitale: Rive Gauche. Le Lot M5A2 est le dernier lot restant à urbaniser dans le quartier Masséna au cœur de la ZAC (zone d’aménagement concerté) Paris Rive Gauche. Terrain à fort potentiel, il s’inscrit dans un environnement caractérisé par de nombreuses universités et pôles de recherches auxquels 35
AT 4 Paris M5A2+, Espaces publics Mengdi Lu Plan masse
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AT 4
Page de gauche Plan masse Coupes nord-sud / est-ouest Ci-contre dĂŠtails techniques Ci-dessous plan nivellement amĂŠnagements rive gauche Plan sol
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AT 4 Paris M5A2+, Espaces publics Loukkal Clara
COUPE LONGITUDINALE
COUPE LONGITUDINALE
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AT 4 COUPE BB’
Page de gauche Perspectives du projet Ci-dessus Plan masse Ci-dessous Coupe longitudinale COUPE CC’
COUPE DD’
COUPE EE’ 10 m
PLAN TECHNIQUE 1-3 : LE QUAI / LE CANAL / LA ROUTE DIGUE / LE RESERVOIR
PLAN TECHNIQUE 2-3 : LE QUAI / LE CANAL / LA MONTEE / LES MARECHAUX (DESSOUS)
Panneaux_A0_finaux.indd 2
PLAN TECHNIQUE 3-3 : LA PROMENADE SUSPANDUE / LES MARECHAUX (DESSUS)
25/05/2015 23:08
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AT5
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ATELIER 5 Penser la ville par le paysage
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AT 5
Enseignant responsable Karin Helms, paysagiste
Equipe pédagogique
Alice Brauns, paysagiste / Claire Alliod, paysagiste / Sabrina Hiridjee, paysagiste
3.Détailler la STRUCTURE PAYSAGERE pour permettre d’anticiper le long terme et le type d’habitat soit quel palette végétale et quel capacité d’accueil de l’habitat.
Créer un quartier par le paysage à Verneuil-sur-Seine : l’atelier pose la question de comment anticiper l’arrivé d’un nouveau programme d’habitation sur un ancien site industriel en bord de Seine. Le terrain de 20 ha est mis a distance du reste de la commune dû a la voie ferré Paris- Rouen qui sépare la commune du fleuve.
Chaque étudiant a eu la possibilité de - définir quel était pour lui le potentiel du site - créer une structure paysagère à partir d’une notion de paysage qu’il a mis en avant - développer les outils pour créer une composition spatiale - aboutir à un plan masse, une maquette et un zoom détail du projet.
Le premier objectif de l’atelier est de concevoir une structure paysagère urbaine permanente, sorte d’armature donnant un statut aux espaces publics, semi-publics et privatifs. Le second sera celui de gérer le long terme, comment cette structure paysagère peut être associé à une souplesse d’utilisation et de programme ?
Des projets très différent mettent en avant les spécificités de la topographie, du passée du site, de l’organisation de la grande echelle de cette boucle de la seine ; une prise en compte pour certains des differentes histoires du lieu : anciennes carrieres, anciennes cultures, ou de la géographie caché et oublié du site. Le fondement du projet a été pour certains l’orientation du soleil, pour d’autres les vues lointaines sur le coteau d’en face ou la natures des sols inertes et remblayés … La difficulté du site est donné par l’isolement du futur quartier dans la commune.
L’atelier est organisé en trois temps : 1.Compréhension du site et du CONTEXTE comme fondement du projet. 2.Création d’une ORGANISATION SPATIALE sous forme d’une esquisse simple identifiant les pleins et les vides à partir de notion de paysages choisi par l’étudiants (hydrographie, topographie, relief, vues, et leurs relations). 43
AT 5 Penser la ville par le paysage Stanislas Jung
Plan masse et coupes du projet
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AT 5
Ci-contre Plan nivellement Schemas Phasage Bas de page Vue du projet
1.Terrassements
2.Voiries et plantations
3.Construction des logements
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4.Equippements
AT 5 Penser la ville par le paysage Oriane Malanot
A gauche Topographie et vues du site Ci-dessous Plan nivellement Page de droite Plan masse et coupes
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AT 5
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AT6
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ATELIER 6 Paysage et habitat - La ville negociĂŠe
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AT 6
Enseignant responsable Alice Brauns, paysagiste
Equipe pédagogique
Nicolas Gilsoul, architecte / Thibault de Metz, paysagiste Alexis Faucheux, paysagiste
Intervenants et Jury
Léna Bouzemberg, paysagiste/programmiste / Thierry Maytraud, urbaniste hydrologue / Romain Laborde, ingénieur hydrologue / Daniel Pierlot, ingénieur géologue / Henry Bava paysagiste
risque d’inondation et les enjeux écologiques qui pèsent sur lui. Les étudiants, divisés en groupes thématiques, analysent dans un premier temps, le site et son contexte urbains dans toute sa complexité et définissent le programme d’aménagement du terrain. Puis ils développent, en groupes recomposés, un projet global sur le site, à travers plusieurs scénarios, cherchant à croiser et à fédérer les différentes attentes exprimées en préalable. Une attente particulière est portée sur l’inscription du projet dans son contexte urbain en transformation. Ensuite le projet d’un quartier d’habitat est précisé : sa forme, la qualité de l’habiter, la relation entre l’espace public et l’espace privé à établir. Les questions de risque d’inondation et de gestion des eaux pluviales sont intégrées dans le projet.
Les étudiants, encadrés par des professionnels, sont amenés à manipuler les conditions préalables (demandes sociales, contraintes techniques…) à la création d’un nouveau quartier, pour pouvoir les intégrer, les dépasser et s’en servir pour l’argumentation du projet de paysage. Le site du projet est un terrain délaissé de 40 ha, inondable, en limite du canal de Chelles, à Neuilly-sur-Marne. Dans le cadre du Grand Paris, une nouvelle station de métro devra être implantée à ses limites, posant la question de la mutation de ce quartier, dans une vision de densification des espaces de la périphérie parisienne. Par ailleurs, les abords du terrain sont occupés par deux hôpitaux en cours de reconversion vers des quartiers mixtes. L’atelier pose la question de la constructibilité de ce terrain bien desservi, malgré le 51
AT 6 Paysage et habitat - La ville négociée O. Malanot / L. Poirier / B. Rigal
Ci-dessus Plan du projet «Neuilly Plage» selon les phases d’inondation Ci-dessous Coupes du projet
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AT 6 Topographie et nivellement / Plan masse
53
Un espace à deux temps, changeant au fil de l’eau L’esplanade
AT 6
L’esplanade est un vaste espace ouvert (près de 70 mètres de larges) cadré par deux fronts bâti. Elle s’inscrit dans la continuité de l’espace central du quartier de maison blanche. Elle est la poursuite de la «petite» esplanade terminant l’axe de l’hôpital. Elle articule l’espace urbanisé avec le vaste espace humide en se terminant par un balcon sur l’eau. L’ombre et la lumière y définissent deux espaces distincts : l’un est ensoleillé et accueille des usages multiples comme la promenade, le lèche-vitrine, les cafés en terrasse, les restaurants... tandis que l’autre, à l’ombre, est humide et accueille une végétation plus diversifiée ainsi qu’une large noue qui structure l’espace. On pourrait appeler ce chenal un fossé humide au vu de sa largeur (10 mètres). Il achemine les eaux du quartier de l’esplanade/ de la cité des sciences jusqu’à la zone humide.
Le quai SCHNEIDER Aude
NOËL Justine
Un petit canal en béton situé au bord du quai permet d’accueillir les eaux de pluie du quartier et de les acheminer vers des espaces de stockage en contrebas par un système de surverse à travers le mur de soutènement. L’ espace ainsi Simulation de crue centennale crée met en scène les saisons, la temporalité en jouant sur le thème de l’eau. Cet espace permet des usages multiples. Le bilan déblais-remblais du projet est positif pour la crue. Elle dispose de plus d’espace pour d’épancher dans cette cuvette foraussi un espace de circulation piétonne lorsqu’il est mée par le parc humide. Ainsi le projet n’accroît pas le risque inondationC’est à l’échelle de labien commune. hors d’eau, qu’un espace de jeu pour les enfants par temps
Paysage et habitat - La ville négociée Aude Schneider / Justine Noël Les coeurs d’îlots
Tous les bâtiments ayant été implantés sur une plateforme hors d’eau, le risque inondation ne représente pas un danger non plus pour les habitants de ce quartier. de pluie (ce qui est permis par sa faible profondeur
Coeur d’ilot végétalisé, ils sont unis par une même promenade publique qui se continue au-delà du site avec le parc de la haute ile et la promenade au bord de maison blanche. Cordon boisé qui permet à tous les habitants de profiter d’une grande qualité de vie. Apporte fraicheur et humidité. En son sein se différencient des espaces publics et privés délimités par des grilles légères.
: 10 cm).
La ligne des eaux atteint le mur de soutènement relevant Coeur d’ilôt le quai et l’esplanade. Ainsi lors d’une crue, l’espace est transformé. L’eau envahit alors tout l’espace pour former un grand étang d’où s’échappent quelques arbres. ---Le quai et le balcon de l’esplanade prennent alors tout leur sens. On peut observer la remontée des eaux depuis ce balcon panoramique. Ainsi la crue est mise en scène par la topographie.
COUPE BB’ 1:200 L’esplanade, de l’ombre à la lumière
La zone SCHNEIDER humide Aude
Le quai
La vaste zone humide permet une transition vers le NOËL Justine parc de la haute Ile, se vivant comme une extension Un petit canal en béton situé au bord du quai permet d’acautant que comme un prélude puisqu’on peut envicueillir les eaux de pluie du quartier et de les acheminer sager un phénomène de colonisation des espèces vers des espaces de stockage en contrebas par un système sur la pointe de Gournay. Le parc humide accueille de surverse à travers le mur de soutènement. L’ espace ainsi crée met en scène les saisons, la temporalité en jouant sur une faune et ue flore variée que valorise et met en Simulation de crue centennale le thème de l’eau. Cet espace permet des usages multiples. uai scène la cité des sciences par des activités pédagoLe bilan déblais-remblais du projet est positif pour la crue. Elle dispose de plus d’espace pour d’épancher dans cette cuvette forC’est aussi bien un espace de circulation piétonne lorsqu’il est giques qui sensibilisent le public aux questions enUn espace à deux temps, changeant fil humide. de l’eau mée parau le parc Ainsi le projet n’accroît pas le risque inondation à l’échelle de la commune. hors d’eau, qu’un espace de jeu pour les enfants par temps vironnementales et au potentiel autant qu’au risque tit canal en béton situé au bord du quai permet d’acTous les bâtiments ayant été implantés sur une plateforme hors d’eau, le lié risque inondation ne représente pas un danger non plus L’esplanade de pluie (ce qui est permis par sa faible profondeur : 10 cm). à l’eau. r les eaux de pluie du quartier et de les acheminer
BB’ 1:200 nade, de l’ombre à la lumière
pour les habitants de ce quartier.
es espaces de stockage en contrebas par un système L’esplanade est un vaste espace ouvert (près de 70 mètres de larges) cadré par deux fronts bâti. Elle Coeur d’ilôt verse à travers le mur decontinuité soutènement. L’central espace La ligne des eaux atteint leest mur de soutènement relevant le quai et l’esplanade. Ainsi lors d’une crue, l’espace est transformé. L’eau s’inscrit dans la de l’espace duainsi quartier de maison blanche. Elle la poursuite de «petite» esplanade terminant l’axeen de l’hôpital. articulealors l’espace avec le vaste espace met en scènela les saisons, la temporalité jouant Elle sur envahit touturbanisé l’espace pour former un grand étang d’où s’échappent quelques arbres. ---Le quai et le balcon de l’esplanade en se terminant un usages balcon surmultiples. l’eau. prennent alors tout leur sens. On peut observer la remontée des eaux depuis ce balcon panoramique. Ainsi la crue est mise en me de l’eau.humide Cet espace permetpar des L’ombre et la lumière y définissent deux espaces distincts l’unla esttopographie. ensoleillé et accueille des usages scène :par ussi bien un multiples espace de circulation piétonne lorsqu’il est comme la promenade, le lèche-vitrine, les cafés en terrasse, les restaurants... tandis que d’eau, qu’un l’autre, espace de jeuest pour lesetenfants temps plus diversifiée ainsi qu’une large noue qui à l’ombre, humide accueillepar une végétation
SCHNEIDER Aude NOËL Justine
Simulation de crue centennale Le bilan déblais-remblais du projet est positif pour la crue. Elle dispose de plus d’espace pour d’épancher dans cette cuvette formée par le parc humide. Ainsi le projet n’accroît pas le risque inondation à l’échelle de la commune.
COUPE CC’ 1:200 Le quai par beau temps
zone humide Tous les bâtiments ayant été implantés sur une plateformelahors d’eau, le risque inondation ne représente pas un danger non plus pour les habitants de ce quartier. La ligne des eaux atteint le mur de soutènement relevant le quai et l’esplanade. Ainsi lors d’une crue, l’espace est transformé. L’eau envahit alors tout l’espace pour former un grand étang d’où s’échappent quelques arbres. ---Le quai et le balcon de l’esplanade prennent alors tout leur sens. On peut observer la remontée des eaux depuis ce balcon panoramique. Ainsi la crue est mise en scène par la topographie.
structure l’espace. On pourrait appeler ce chenal un fossé humide au vu de sa largeur (10 mètres). Il
uie (ce qui estachemine permisles par sadu faible profondeur : 10decm). eaux quartier de l’esplanade/ la cité des sciences jusqu’à la zone humide.
COUPE CC’ 1:200 Le quai par beau temps
Les coeurs d’îlots
Coeur d’ilot végétalisé, ils sont unis par une même promenade publique qui se continue au-delà du site avec le parc de la haute ile et la promenade au bord de maison blanche. Cordon boisé qui permet à tous les habitants de profiter d’une grande qualité de vie. Apporte fraicheur et humidité. En son sein se différencient des espaces publics et privés délimités par des grilles légères.
La zone humide
La vaste zone humide permet une transition vers le COUPE BB’ 1:200 parc de la haute Ile, se vivant comme une extension L’esplanade, de l’ombre à la lumière autant que comme un prélude puisqu’on peut envisager un phénomène de colonisation des espèces sur la pointe de Gournay. Le parc humide accueille une faune et ue flore variée que valorise et met en Le quai scène la cité des sciences par des activités pédagogiques qui sensibilisent le public aux questions enUn petit canal en béton situé au bord du quai permet d’acvironnementales et au potentiel autant qu’au risque cueillir les eaux de pluie du quartier et de les acheminer vers des espaces de stockage en contrebas par un système lié à l’eau.
de surverse à travers le mur de soutènement. L’ espace ainsi AT6 // La Ville Négociée // Encadrants : Alice Brauns et Thibault Demetz crée met en scène les saisons, la temporalité en jouant sur thème de l’eau. Cet espace permet des usages multiples. Corniche sur Marne - de la rencontre de la ligneleC’est sèche etun de lade ligne aussi bien espace circulationhumide piétonne lorsqu’il est
la zone humide
COUPE CC’ bis 1:200 Le quai par temps de pluie
hors d’eau, qu’un espace de jeu pour les enfants par temps de pluie (ce qui est permis par sa faible profondeur : 10 cm).
la zone humide
CC’Gournay bis 1:200 Descendre vers l’eau en suivant les terrasses de laCOUPE pointe de Le quai par temps de pluie Coeur d’ilôt
début du sentier public cheminant dans les coeurs d’ilôts
COUPE CC’ 1:200 Le quai par beau temps
Vues du projet «Corniche sur Marne» et plans selon les phases d’inondation pénétration d’un cordon boisé
01
01
Le nouveau quartier constitué d’ilôts s’avance plein sud comme une plateforme sur l’eau. Un large quai se déploie en promenade longiligne d’est en ouest. Ce La zone humide mouvement se répercute plus haut avec l’infiltration d’un cordon boisé entre les bâtiments dans lequel cheminent des allées qui articulent espaces publics et priLa vaste zone humide permet une transition vers le vés de coeurs d’ilôts. parc de la haute Ile, se vivant comme une extension autant que comme un prélude puisqu’on peut envisager un phénomène de colonisation des espèces sur la pointe de Gournay. Le parc humide accueille 02 une et ue (largeur flore variée et met en Le quai de près defaune 30 mètres d’unque quaivalorise de Seine) se termine en un mur la plus cité des parsoutènement des activitésest pédagoqui descend 3scène mètres bas. sciences Ce mur de surmonté d’un garde giques qui le public aux questions corps métallique et fin quisensibilisent court sur toute la longueur du quai. environnementales au potentiel autant qu’au risqueà de petits bâtiOn peut accéder à la terrasse duetdessous par des escaliers accolés à l’eau. ments inscritslié dans le dessin du mur.
Ile végétalisée refuge de biodiversité
03
Zone humide : affleurement de la nappe
04 Fin du sentier public
Place sèche
la zone humide
Bords de route requalifiés : devient un boulevard planté
COUPE CC’ bis 1:200 Le quai par temps de pluie
05
03
Jardin public et jardins collectifs en coeur d’ilôts
02
Cette terrasse décline plusieurs équipements de plein air : aires de jeux, terrain de sport, terrasse de café, grandes pelouses ponctuées d’arbres offrant de l’ombre pour les pique nique... C’est une terrasse très animée, ludique et sportive qui a pour but d’offrir tout ce qu’on attend d’un parc urbain.
Halles de marché
04
La terrasse en contrebas camoufle en son sein boisé quelques cabanes d’observation des oiseaux donnant sur le parc humide . La terrain est dédiée au calme et à l’observation.
Zone humide : affleurement de la nappe phréatique
05
En cuvette, le parc humide est une zone où la nappe affleure. A faible hauteur d’eau, on peut en voir émerger herbes et roseaux . En été, lorsqu’il fait très sec, le niveau de la nappe baisse rendant le terrain hors d’eau et praticable sans bottes. Des remblais forment des «îles» végétalisées, lieu de nidification pour les oiseaux. Une des îles forme une étape dans un parcours tenu par une passerelle amenant de la dernière terrasse à la promenade du canal.
La digue : promenade le long du canal
Le canal de Chelles
Ile végétalisée refuge de biodiversité
Ile végétalisée refuge de biodiversité
Zone humide : affleurement de la nappe phréatique
Zone humide : affleurement de la nappe phréatique
Ile renaturalisée
COUPE AA’ 1:200 Déploiement du dispositif des terrasses menant au parc humide
La digue : promenade le long du canal
Le canal de Chelles
Cabane d’observation des oiseaux
Terrain de sport
Petit café avec un toit belvédère
bassin de stockage des eaux pluviales
Terrain de jeux poursuite du cordon boisé jusqu’à la ripisylfve
La digue : promenade le long du canal
Le canal de Chelles
Commerces en rdc Commerces en rdc
Le boulevard
Coeur d’ilôt : mixité espace public et privé
Le quai
Coupes du projet sur la zone humide du parc et sur les terrasses hurbaines 54
Terrasse de jeux de plein air
Terrasse d’observation de la zone humide
AT 6
Plan de nivellement 1 : 1000
Ci-dessus Topographie et nivellement
// Encadrants : Alice Brauns et Thibault Demetz
tre de la ligne sèche et de la ligne humide
ournay
Ci-dessous Vue des terrasses menant au parc inondable
début du sentier public cheminant dans les coeurs d’ilôts
01
pénétration d’un cordon boisé
Jardin public et jardins collectifs en coeur d’ilôts
02 03 04 Fin du sentier public
Place sèche
Bords de route requalifiés : devient un boulevard planté
05
Halles de marché
Ile renaturalisée
Cabane d’observation des oiseaux
ide Terrain de sport
Petit café avec un toit belvédère
bassin de stockage des eaux pluviales
Terrain de jeux poursuite du cordon boisé jusqu’à la ripisylfve
55
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AT7
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ATELIER 7 Mutations de la campagne
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AT 7
Enseignant responsable
Bruno Tanant paysagiste dplg (groupe 1) / Françoise Crémel, paysagiste (groupe 2)
Equipe pédagogique
Elise Clément, Brice Laffargue, Claire Trapenard, Esther Salmona
Intervenants et Jury
groupe 1. Laurent Pinon architecte - urbaniste et Chloé Traband paysagiste dplg / Manon Anne paysagiste dplg et Julien Deransy architecte de / Thomas Francoual, responsable de la mission aménagement à l’AEV et Alexandra Cohen de l’agence Cuesta groupe 2. Anne Demelrt-Got architecte / Damien Antony architecte / Jean-Philippe Teyssier paysagiste / Marc Desjonquières architecte / Chantal Claudel docteur en languïstique / Martine Méritan / Jasmine Léonardon paysagiste GROUPE 1
GROUPE 2
La question posée dans le cadre de cet atelier est celle de la périphérie de l’urbain et plus précisément de la limite ville-campagne, ville-champs, ville-forêt. Le développement rapide de la métropole parisienne accentue encore la fragilité spatiale et structurelle de ces limites par la construction rapide de nouveaux bâtiments qui modifient les horizons. Le paysage est bousculé, perdant à certains moments tout caractère et qualités. Il est urgent de s’interroger sur la place laissée à un «paysage préalable», sur la densité, sur la force de résistance de ces territoires hautement fragilisés, sur la place de l’agriculture périurbaine. Une avant-garde est à construire. Les transitions ou frictions d’un territoire à un autre sont au cœur de la réflexion : il s’agit de les convoquer en termes de frontières. Comment les détecte-t-on ? Sont-elles vraiment ce qu’on voit ? Dévoilent-elles le discours que l’on plaque souvent trop rapidement sur elles ? La frontière a-telle une permanence possible ? Toutes ces questions esquissent et exigent une perception aigüe des énergies présentes sur ces territoires, des dynamiques visibles et invisibles qui le modèlent. L’objectif et l’ambition sont de détecter les formes et les forces à l’œuvre sur le site, de comprendre les sens d’invasions qui le traversent, de modifier leurs interactions, d’enclencher et gérer le mouvement, la mise en œuvre et en marche d’un autre paysage. Et à travers l’apparition de cet autre paysage il s’agit, au fond, de questionner les notions de disparition, d’effacement, des formes de la mémoire active. Le lieu d’investigation et de projet est la succession Parc du Sausset / Forêt de Sevran / Forêt de Bondy : un parc forestier, une forêt habitée, une forêt protégée. Un arc forestier en tension avec le paysage linéaire du canal de l’Ourcq, en lien direct avec Paris centre. Cet arc dessine un premier basculement entre ville dense, et ville perméable et ouverte.
Objectif : trouver des formes de paysage dans une campagne dénaturée. Site : Poutour du parc des Lilas (Vitry sur Seine, 94), ancienne couronne agricole de Paris, pression urbaine forte, sous sols anciennes galeries de carrières, domaine de réminicence agricole, site d’enjeu politique majeur ouvert au public. Premier mouvement : définition des contours du travail. Construction d’une problèmatique de paysage. Entrée collective dans le site et dans les représentations disponibles. Second mouvement : Mise en débat et argumentation . Le site choisi sera non stabilisé dans ses rôles, formes et enjeux. Les professionnels du paysage s’y retrouvent euxmêmes en production et en recherche récente. Les politiques sont en besoin. Les habitants sont en sollicitation. Dernier mouvement : Création initiatrice pour le projet de paysage ici outil moteur dans la transformation ou l’accompagnement de ces retournements ( fertile / non fertile ; ouvert au public/non accessible ; friche/culture ; citadin/rural ; nature/urbain). Il est demandé de élaborer un projet qui donne consistance à « une matière ». Depuis la compacité urbaine on disposera des relâchements et des détentes dans les formes et les pratiques de l’espace extérieur. Liaison avec les arts plastiques : le corps comme évaluation du terrain, l’écologie dans l’analyse et la vertu des structures végétales et une curiosité technique sur les sols de circulation sera exposée.
59
AT 7 Mutations de la campagne
60
AT 7 6 Analyse des symptômes d’un paysage qui se délite L’espace que j’ai parcouru un jour ensoleillé d’Avril 2015 fut particulier. Particulier car je me trouvais en banlieue de Paris et voir autant d’espaces ouverts paraissait étonnant. Mais où étais-je exactement? Une exploration qui commença au Parc départemental du Sausset, proche de l’aéroport Charles de Gaulle, et se termina non loin de Clichy-sous-Bois. La sensation d’être pris entre deux espaces différents animait l’ensemble du parcours. Quand, à ma droite un espace urbanisé se dressait, un espace complètement ouvert et vert faisait le penchant à ma gauche. Étrange. Comme si je circulais entre deux rives, deux rivalités. Je me souviens particulièrement de la parcelle agricole que je longeais depuis un nouveau quartier résidentiel. Cette sensation d’être plaqué d’un coté ou de l’autre. D’ailleur, les automobiles amplifiaient ce facteur. L’insécurité sur les trottoirs s’en faisait ressentir. Le moment le plus marquant fut celui où il a fallu marcher sur la route avec très peu de visibilité. En cause, un amas de ronce empêchait clairement tout passage sur le trottoir. Une pression urbaine et automobile bien présente. Joris Thau (étudiant)
Parc du Sausset – Sensations mêlées, impression de nature, construction et cadrage. Murmures de la ville. Skyline qui émerge des arbres. Sauts de puce. Autoroute tranchée. Désorientation, mouvements, contrastes. Le Gros Saule, partie nord. Collines artificielles. Une butte comme horizon. Voie ferrée, une ligne verte coupe dans le tissu urbain. Ville hôpital, ville commerciale, deux entités face à face. Arbres et briques contre tôle et bitume. La voiture fait le lien. Monstres de béton, les grands blocs de Montceleux imposent leur présence et nous toisent. Circulations, ville vieillissante – Malaise. Funérarium – Cul de sac – Les lotissements se frottent à une friche débordante. Une « nature » spontanée, première rencontre depuis longtemps. Lacune. Entrée dans une mer de pavillons. Rivages agricoles. Un mont qui ne l’est pas. Réminiscence : une mémoire de campagne qui s’étiole mais qui maintien sa marque. Les bois et les coteaux se découvrent. Dédale – Monotonie – Frondaisons entrevues. Lisière, voire frontière entre ville et forêt. Les espaces se longent mais peinent à se mêler. Forêt habitée. Champs d’anémones parmi les immeubles. Le mélange intrigant de la densité humaine et des paysages de sous bois. Confinement , limites nombreuses. Chacun chez soi. Canal de l’Ourcq, tranchée liquide tirée sur le Sacré Coeur. Premiers lointains. Coteau cadré par les lignes de prunus. Les jardins se pavanent. Le bois de Sevran est bien là. Coupure – Changement – La côte de Vaujours. Autre échelle et impression villageoise. Comme sorti de la ville. Cimetière. Vue en arrière. Inattendu. Comme une mer d’arbres d’où émergent quelques récifs. Les immeubles de Sevran en sont des îles. Thomas Ropion 61
AT 7 Mutations de la campagne Paysage : situation d’urgence ?
L’expérimentation plastique comme parti pris J’enrichis la partie observation d’une approche plus abstraite, plastique. Animé par la couleur «noire», je tente de faire émerger des expériences de parcours qui mutent parfois et donnent naissance à des embryons de hasard. Des formes se propagent, des incohérences se raccordent, des épaisseurs s’entremêlent dans la matière, des vides oxygènent le tout. Un instant c’est un forme organique qui se déploie, puis apparaissent des tiraillements, des déchirures, des percées. Les expériences basculent alors dans quelque chose de médical, chirurgical, et moi avec. Je suis dans le projet. Les intentions de projet Il est question de créer d’avantage de poches de vide à l’intérieur du tissu urbain. Par «vide», j’entends une forme d’attractivité (le vide happe, interpèle, fascine), une respiration dans un espace qui tend à se refermer sur lui-même, à s’asphyxier. Ces poches seraient connectées à la fois entre elles et au « grand paysage rural », par gradation. Ainsi, un enchainement de ces espaces se développerait progressivement dans une fluidité digne d’une perfusion réussie.
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AT 7 6
63
AT 7 Mutations de la campagne Nouer les entrelacs Aude Schneider
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AT 7 6
Là-Haut : une démesure expressive Maxence Doré
Sortie de train, marche, la gare s’éloigne. Regard au loin, le vent nous porte, un parc approche. Sausset de son nom, ligneux de sa forme, le parc s’offre à nous. Changement d’ambiance, on avance et par chance... Il fait plutôt beau là-haut. Rond-point, talus, maison, appart., cité, pelouse, sortie des cours...Vaste, contraste, silence. On marche, on longe les trottoirs, on lutte... pour ne pas se faire aboyer dessus. Un champ, une ligne... une voiture abandonnée, un mini pot de Nutella. Petite route, maisonnettes, où est la gare s’il-vous-plaît ? Sous la gare, sur le canal, dans la forêt. Monter, plat, descente, jeux et hop un poignet foulé. Marche forestière, cheminement, continuité. Je reviendrai.
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AT 7 Mutations de la campagne Un archipel de verdure ou une nouvelle lisière Floriane Gormotte
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AT 7 6
Camille Lefebvre
Passer le canal, c’est passer d’un espace à l’autre, on abandonne la topographie géométrique du parc du Sausset pour les vallons boisés autour de Coubron. « On passe du coq à l’âne » me dit-on à ma gauche. L’impression de se promener entre des fragments sans cohésion, comme-ci l’on marchait sur les coutures d’un immense patchwork laisse place à une forme d’unité, une vision familière, une impression de déjà vu, comme-ci j’avais traversé Paris pour me retrouver chez moi. Les coutures se resserrent autour de la butte du Montceleux, la ville grignote le dernier morceau d’agriculture, après le canal villages et champs se succèdent sans se menacer. Le relief y est pour quelque chose, d’un côté la ville s’étale dans une large plaine. Un rond-point devient un square, peut-être qu’un jour des habitations le recouvriront. On passe un col et des villages figés s’étendent devant nous, un bus passe toute les 30 minutes et brise le silence qui y règne.
Julien Robin
David Obernberger
Alice Leloup
Anaïs Costeramon
Gaêlle Des Deserts
67
68
AT8
69
ATELIER 8 Grand Rural
80
AT 8
Enseignant responsable Stefan Tischer, paysagiste
Equipe pédagogique
Marion Talagrand / Sonia Keravel / Rémi Turquin / Sabrina Hiridjee paysagistes / Giulio Giorgi ing. agronome Antoine Calyx / Christan Nancey, architectes
Intervenants et Jury
Valérie Kauffman vice directeur CAUE92 / Marianne Souq paysagiste CAUE 77/ Thierry Laverne paysagiste / Clotilde Liot paysagiste Conseil de l’etat en Essonne / Gilles Vexlard paysagiste
ce grand territoire en maîtrisant les différents échelles allant du 1/25.000e au 1/200e. Site choisi : Mélun et territoire dans un rayon d’environ 20 km (77 & 91)
Cet atelier vise à répondre aux grandes questions posées à la fois par le site en tant que territoire géographique, biologique et humain, et de développer une programmation pertinente. Dans ce cadre la dimension utopique du projet n’est pas à rejeter, elle est souhaitée quitte à réajuster les propositions aux réalités du terrain, sociales et économiques.
L’atelier est divisé en 4 phases : 1.recherche ; 2.exploration ; 3.macrodesign ; 4.»zoom» microdesign. Les phases 1 et 2 aboutissent à une présentation , la 3 à un rendu intermediaire et la 4 au rendu final.
Les objectifs pédagogiques : - comprendre la logique des acteurs institutionnels et territoriaux dans la gestion et planification de ce grand territoire - comprendre la nature des différents «pressions“ qui peuvent s’y exercer (phénomènes naturels, urbanisation, tourisme, implantation de nouvelles infrastructures, d’en hiérarchiser les enjeux) ; - apprécier les ressources du patrimoine naturel ainsi que les enjeux culturels et de mémoire ; - définir une attitude de projet pour organiser
La modalité de travail est en groupe (phases1,2,3) , en binôme (1, 4) et/ou individuel (4). Lien avec les autres disciplines : Cet atelier est en lien avec les enseignements d’écologie, d’art plastiques et de technique.
81
AT 8 Atelier 8 / 2014-2015 / Melun-Sénart 2.0 / Berthonneau C., Blanc M.
Grand Rural Cécile Berthonneau, Mathilde Blanc, Camille Lefebvre, Alexis Linge, Steve Walker La mise en place de ces cultures permet de pérenniser l’agriculture dans cette boucle de seine et d’amorcer l’ouverture de l’espace sur les parties les plus hautes. Une stratégie par le vide qui favorise l’agriculture qui jusqu’à présent a été relégué derrière l’urbanisation et la reforestation et qui valorise le paysage de la vallée.
A droite Vues du projet
Atelier 8 / 2014-2015 / Melun-Sénart 2.0 / Camille L, Alexis L et Steve Walker
Page de droite Axonométries, Fonctionnement des espaces agricoles
L’axe de L’HauLdres
Ci-dessous Plan zoom Atelier 8 / 2014-2015 / Melun-Sénart 2.0 / Camille L, Alexis L et Steve Walker
L’axe de L’HauLdres BOIS DE LOISIRS BOIS DE LOISIRS
CEINTURE MARAÎCHÈRE CEINTURE MARAÎCHÈRE
PARCELLES AGRICOLES PARCELLES AGRICOLES
PARC PHYTOEPURATION PARC PHYTOEPURATION
AGRICULTURE CÉRÉALIÈRE AGRICULTURE CÉRÉALIÈRE
BIOMASSE BIOMASSE
0
0,5 0
1 0,5
82
1,5 km 1
1,5 km
Le Long de L’HauLdres Le système de bois à la fois bio masse et futaie régulière structure et correspond a l’echelle du plateau. Les parcelle de bois devient de plus en plus importante lorsqu’on s’éloigne de la ville. Les surfaces cumulés de bois biomasse permet d’alimenté les différents secteurs de la ville grace à des centrale biomasse. Une ferme urbaine est situé au sud du plateau proche de la ville. Elle permet de mettre en lien les deux fermes une au sud et au nord du site de projet. Des espaces maraîchers d’expérimentation et l’enclenchement d’un système d’agriculture hors sol. Le projet porte essentiellement sur l’amélioration de la qualité des terres cultivables et la transition entre la ville et l’agriculture.
AT 8
Coupe sur le canal à l’entrée du rû de l’Hauldres
refuge écologique Atelier 8 / 2014-2015 / Melun-Sénart 2.0 / Camille L, Alexis L et Steve Walker
L’axe de L’HauLdres au rytHme d’une agricuLture urbaine agroforesterie
rétention forêt
Le système hydrologique structure cette transition entre la ville et l’agriculture. Un parc avec une nouvelle zone d’habitat permet de lier à la fois un phytoépuration noue vocabulaire rurale et urbain. L’axe de la piste de l’aérodrome mène directement à l’entrée du parc agricole en lisière de la ville de Moissy Cramayel.
maraîchage
Atelier 8 / 2014-2015 / Melun-Sénart 2.0 / Camille L, Alexis L et Steve Walker
L’axe de d’arbres L’HauLdres alignement Atelier 8 / 2014-2015 / Melun-Sénart 2.0 / Camille L, Alexis L et Steve Walker a La croisée d’un sentier L’axe de L’HauLdres ferme urbaine
maraîchage
Une trame d’agroforesterie structure le territoire. Des arbres de différentes
essences sont plantés aux limites des parcelles guidant aussi le regard vers a La croisée d’un sentier agroforesterie
noue
l’horizon du plateau. L’axe du rû permet d’accompagner le promeneur vers le future parc au centre du plateau, anciennement l’aérodrome, et qui constitue un Une trame d’agroforesterie structure le territoire. Des arbres de différentes basculement entre l’espace urbain de Moissy Cramayel et le plateau agricole. verger essences sont plantés aux limites des parcelles guidant aussi le regard vers Cette axe est ponctué de petite parcelle boisé en futaie irrégulière dédié a la l’horizon du plateau. L’axe du rû permet d’accompagner le promeneur vers le balade pédestre; ainsi ouvrir des fenêtres sur le plateau. future parc au centre du plateau, anciennement l’aérodrome, et qui constitue un basculement entre l’espace urbain de Moissy Cramayel et le plateau agricole. Cette axe est ponctué de petite parcelle boisé en futaie irrégulière dédié a la balade pédestre; ainsi ouvrir des fenêtres sur le plateau.
verger
verger alignement d’arbres
alignement d’arbres parc urbain
parc urbain
maraîchage
maraîchage
agroforesterie
agroforesterie
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Scenari de projet Scenari de projet
AT 8
clave agricole maintenue Enclave agricole maintenue La D306, avenue de Paris, N6 axe paysager comme l’allée royale, support d’urbanisation
Urbanisation de l’enclaveUrbanisation de l’enclave La D306, avenue de Paris, N6 axe paysager comme l’allée royale, support d’urbanisation
Etat existant
Parc soutenant l’allée Royale
Parc soutenant l’allée Royale
Les forêts: parcs forestiers, ouvertures des allées
Les forêts: parcs forestiers, ouvertures des allées
Grand Rural Grégoire Orliac + Matthieu Miguet
Etat existant
Enclave agricole maintenue Enclave agricole maintenue Axes transversaux plus organiques suivant les cours d’eau
Axes transversaux plus organiques suivant les cours d’eau
- «parc agricole»
- «parc agricole»
Plan projet, zoom
Ci-dessus Scenarios de développement, Plan masse du projet (M. Miguet)
Ceinture verte en lisière Trame orthogonale de la «grille» imposant un ordre au milieu de la «tache d’huile»
Urbanisation de l’enclaveUrbanisation de l’e
La D306, Ceinture verte en avenue de Paris, N6 lisière axe paysager comme l’allée Trame orthogonale royale, de la «grille» im- support d’urbanisation posant un ordre au milieu de la «tache d’huile»
La D306, avenue de Paris, N6 axe paysager comme l’allée royale, support d’urbanisation
Axes transversaux plus organiques suivant les cours d’eau
Axes transversaux plus organiques suivant les cours d’eau
- «parc agricole»
- «parc agricole»
Page de droite Plans zooms, coupes, perspectives et fonctionnement énérgétique (G. Orliac) 84
appel
Une histoire d’échelles
Ils habitent la campagne, Première phase : ouvrir mais vivent en ville les perceptions
Deuxième phase : associer urbain et rural
Troisième phase : entremêler
Le Coeur Vert fait appel
AT 8
Continuité Ru des Hauldres, aménagé en parc linéaire
SENART, VILLE A LA LISIERE
// TERRITORIALISATION DE LA VILLE RURALE Une histoire d’échelles
Ils habitent la campagne, Première phase : ouvrir mais vivent en ville les perceptions
Deuxième phase : associer urbain et rural
MOISSY CRAMAYEL
LIEUSAINT Arc forestier inter-urbain
Le Coeur Vert fait appel
Troisième phase : Entremêler
Gare RER Moissy - Lieusaint
SENART, VILLE A LA LISIERE
Parc de la Gare existant
“EpineRURALE dorsale” D402 // TERRITORIALISATION DE LA VILLE
15m3 plaquette forestière / an Une histoire d’échelles 0
250
Ils habitent la campagne, Première phase : ouvrir mais vivent en ville les perceptions 5 HA 1 HA
500
1000m
Sénart regorge de grandes friches, plus agricoles, en attente de projets. Un alrge arc de friche sépare notamment Lieusaint de Moissy, et la gare RER se trouve en son coeur. Parkings sous fûtaie L’arc forestier inter-urbain fait échelle : il diminue sensiblement les 1000 mètres séparant les deux villes. La forêt est low-cost. Elle est productive. Elle s’accorde parfaitement aux espaces en attente, assure loisirs, variation des saisons, accord de la ville à la vie.
Bois de remise 2,5ha produ. bois de chauffe =250m3/5ans prod. plaquette = 5 maisons indiv/an
5 HA
SENART, VILLE A LA LISIERE
0
250
Deuxième phase :
1 HA
500
1000m
// TERRITORIALISATION DE LA VILLE RURALE
Le Coeur Vert fait appel
associer urbain et rural élagage 1000m2 : 125 m3 : 8 maisons individuelles Troisième phase : Entremêler Sénart : 600HA de zones artisanales.
Aujour’dhui, la sortie de la gare est une friche en attente, triste accueil des usagers SNCF. Une forêt est un bien meilleur accueil. Marqueur d’identité, lieu de loisir, outil de production pour une filière courte pionnière.
10%
5 500/an
Si seulement 10% des parcelles étaient boisées pour chauffe, 5 500 maisons individuelles de Sénart pourraient plaquette forestièreforestières / an être15m3 chauffées en plaquettes d’élagage. élagage 1000m2 : 125 m3 : 8 maisons individuelles Sénart : 600HA de zones artisanales.
Une histoire d’échelles
Ils habitent la campagne, Première phase : ouvrir mais vivent en ville les perceptions Parkings sous fûtaie
Deuxième phase : associer urbain et rural
Le Coeur Vert fait appel
Troisième phase : Entremêler
10% Bois de remise 2,5ha produ. bois de chauffe =250m3/5ans prod. plaquette = 5 maisons indiv/an
RT, VILLE A LA LISIERE
RITORIALISATION DE LA VILLE RURALE
5 HA 0
250
500 Une histoire d’échelles
Ils habitent la campagne, mais vivent en ville
1 HA 1000m
5 500/an
Si seulement 10% des parcelles étaient boisées pour chauffe, 5 500 maisons individuelles de Sénart pourraient être chauffées en plaquettes forestières d’élagage. Deuxième phase : Troisième phase : Le Coeur Vert fait appel associer urbain et rural
entremêler
Première phase : ouvrir les perceptions 15m3 plaquette forestière / an
élagage 1000m2 : 125 m3 : 8 maisons individuelles Sénart : 600HA de zones artisanales. Parkings sous fûtaie
10% Bois de remise 2,5ha produ. bois de chauffe =250m3/5ans prod. plaquette = 5 maisons indiv/an
Point de vue et point de coupe 0
250
5 HA
500
1 HA 1000m
ÉCLATÉ DU PROJET, LA LISIÈRE AU SERVICE DE LA METROPOLE
5 HA 0
250
500
1 HA 1000m
2, unique artère EST-OUEST de Sénart, est très fermée sur le paysage agricole, et notamment le coeur vert. Les autoroutes égaleencaissées dans leurs tranchées. r à voir le paysage, c’est se l’approprier. C’est en prendre conscience.
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5 500/an
Si seulement 10% des parcelles étaient boisées pour chauffe, 5 500 maisons individuelles de Sénart pourraient être chauffées en plaquettes forestières d’élagage.
86
AT9
87
ATELIER 9 Grand Urbain
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AT 9
Enseignant responsable Gillles Vexlard, paysagiste
Equipe pédagogique
Caroline Bigot, paysagiste / Yannick Salliot, atrchitecte paysagiste /Charles Dard, paysagiste L’espace contemporain métropolitain a vu son espace-temps radicalement modifié par l’avènement de l’aviation à la fin du XIXe siècle. Le système constructif des villes, antérieurement basé sur un système de protection, sur terre et à proximité de l’eau, a évolué, abandonnant l’espace focalisé radioconcentrique. La demande croissante de vastes surfaces dédiées, désigne les grands plateaux pour recevoir les programmes qui multiplient les besoins de ‘vide’.
pour le XXIe siècle. Alors que la ville centre appelle l’aménagement urbain, l’échelle métropolitaine appelle le Paysage. L’atelier 9 Grand Urbain de l’ENSP pose la question du renouveau de la pensée métropolitaine par le paysage ; présente de nouvelles formes métropolitaines, dessine les lieux d’accueil pour une urbanisation maitrisée. C’est le lieu de recherche et d’expérimentations spatiales formalisées, de la mise au point de plans de l’ordonnancement des paysages.
La géographie singulière du Bassin Parisien propose l’accueil de ces nouvelles mutations des transports et sociétales. Chaque année, 1.400 hectares du paysage agricole et forestier initial de l’Ile de France, disparaissent subrepticement au bénéfice de la construction composite de bâtiments, d’infrastructures et d’équipements. La nouvelle réalité métropolitaine est une fabrique à délaissés, qui ont plus de liens que les programmes eux même avec leur logique de zonages ségrégationnistes.
La réussite du projet tient à l’invention permise par la vision en amont, à la remise en cause de l’état initial, sans quoi rien ne change. La prospective spatiale est formelle, dimensionnée et constructive, maitrisée, convaincante Elle oppose l’esthétique de projets de création de nouvelles formes urbaines, par le paysage. L’exercice d’application présente de nouveaux dessins et registres, pour ordonnancer les grands thèmes travaillés en plan d’organisation de paysages. Les projets prennent des formes variées, la création s’exprime librement, ils cherchent d’abord le théâtre de leur installation, recherchent la juste dimension, enfin vient la spatialisation du projet. L’approche topographique fait monter le terrain en puissance, avec comme outils, la terre, le végétal et le temps.
Dans le partage radioconcentrique métropolitain, les quadrants ‘vides’ sont alors très importants et questionnent l’avenir de sites qui par ailleurs, dans leurs pratiques, oublient souvent les vallées, les villes et bourgs riverains et posent dans leur évolution les questions de l’espace consacré à la ‘nature métropolitaine’ forêt, agriculture intra-urbaine etc.… qui interrogent aujourd’hui nos sociétés et nécessitent d’établir le plan d’action 89
AT 9 Grand Urbain Deborah Aubert
L’ETIREMENT
INTERAGIR AVEC LA PLAINE N
0
0
800m
90
600 m
ans en laissant un fil d’eau passer en aval. 0
LIGNE TRAM
AT 9
EVOLUTION DE LA STRATE VEGETALE EN FONCTION DE LA HAUTEUR EN EAU
Les deux bassins sont remplis à 100 % par le stockage de l’eau du ru de Gally pendant 4 ans en laissant fil d’eau passer en aval. Le bassin plus auun Nord déverse ses eaux dans le
JO JO + 4 ANS
L’ETIREMENT
plus grand. Lui même se vide progressivement dans le ru. Le premier bassin devient un amphitéatre naturel
INTERAGIR AVEC LA PLAINE
Le bassin plus au Nord déverse ses eaux dans le plus grand. Lui même se vide progressivement dans le ru. Le premier bassin devient un amphitéatre naturel Le grand bassin vidé, le petit se rempli. Le grand devient pendant 2 ans un parc asséché, où les promeneurs peuvent accéder .
JO+8 ANS Ci-dessous Coupes et zooms du projet 0
La dissymétrie est engagée. Cela en tirant les pentes des coteaux, les modifier pour donner envie d’agir et d’interagir dans/avec la plaine. Est mis en place un système TYPOLOGIE D’EXTENSION DES VILLESASSOCIE d’étirement du COUPES relief et AU de PLAN coulisses d’élements paysagers pour créer des dispositifs 1 VILLE - FORET spatiaux activant la vue et les corps. Les qualités spatiales d’au delà des coteaux tombent dans la plaine. Alors des villes sont mises en avant, des forêts amplifient les coteaux.
N
JO + 4 ANS
JO + 6 ANS
L’objectif est de créer une disposition spatiale à l’après-chateau et l’avant-plaine agricole. Aujourd’hui, on essaye de cacher l’urbanisation, le long des axes de circulation, derrière une haie boisée. On est dans la conservation du site dessiné par le Notre, le ru de Gally en témoigne de part la typologie du bati, ses pentes ondulés composés de boisements éparses. Alors, la décision est de provoquer le bousculement de cette plaine selon un axe Nord-Sud, traversant le relief aujourd’hui symétrique.
Page à gauche Plan masse
800m
IMPLANTATION DES JO
EQUIPEMENT BATI NOUVEAU
15m
JO + 6 ANS
Le grand bassin vidé, le petit se rempli. Le grand devient pendant 2 ans un parc asséché, où les promeneurs peuvent accéder .
JO+8 ANS
3
VILLE - PLAINE AGRICOLE N
0
15m
N
Une centralité est créée par les formes coulissées, le ru de Gally s’en trouve par conséquent affecté positivement. Lui même tient la potentialité du flux, tant par sa vitesse, sa capacité de AU stockage que son amplitude. Il se faufile, il stagne, il coule. TYPOLOGIE D’EXTENSION DES VILLESCOUPES PLAN ASSOCIE De ce flux, les vegétaux réagissent en conséquence s’adaptant au milieu. Un nouveau VILLE FORET 1 rythme.
3
VILLE - PLAINE AGRICOLE N
20
35
7
15
10
25
15
12
20
35
7
15
10
25
15
12
7
17
N
23
0
300m
2
11
7
4 3
5
10
25
20
6
7
10
0
17
VILLE - AMPHITEATRE EN EAU
300m
VILLE - AMORCE
N
4
N
TECTONIQUE DE LA PLAINE 23
0
11
4 3
5
10
25
20
6
7
10
0
300m
2
VILLE - AMPHITEATRE EN EAU
6
15
6
15
6
15
5
15
10
VILLE - AMORCE
35
N
4
N
0
300m
6 15 DEBORAH AUBERT- ATELIER 9 GRAND URBAIN- JUIN 2015 G.VEXLARD/C.BIGOT/C.DARD/.Y. SALLIOT TECTONIQUE+ELEMENT PAYSAGER /BOIS/FORET
6
15
6
15
5
15
0
10
35
15m
40
3
PLAN PROJET VERSAILLES FORET
18
8
30
VILLE BOIS VERGER VILLE
20
EAU
10
15
0
PELOUSE
0
300m 1,5 km
0
300m
BOIS EPARSE
COUPE AA’ DEBLAIS REMBLAIS 300m
3
8
30
20
10
15
104
92
118
118
88
150m
18
15m
88
0
40
0
96
122
DEBORAH AUBERT- ATELIER 9 GRAND URBAIN- JUIN 2015 G.VEXLARD/C.BIGOT/C.DARD/.Y. SALLIOT
88
0
300m
N
0 VILLE EN RESEAU, VILLE EN VIS A VIS
88
120
90
90
120
164
Ci-dessous 0 150m Plans techniques : vis-à-vis urbains, hydrologie, deblais/remblais
88
COUPE BB’ DEBLAIS REMBLAIS
N
N
1,2 km
0
1,2 km
LE RU DE GALLY, DES AMPLITUDES
91 DEBORAH AUBERT- ATELIER 9 GRAND URBAIN- JUIN 2015
0
800m
AT 9 Grand Urbain Steve Walker !"#$%#&'(&)*+',&-)%*!"!#$%&'()!*+,-.&/01'() !
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92
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Page Ă gauche Plan masse et plan nivellement
Ci-contre Coupes et zoom du projet 2341++1!56988
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2341++1!56988
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93
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Crédits iconographiques
Pages 1, 10, 18, 80, 88, 95, 96 : Sylvain Duffard Pages 8, 9 : Josef Albers, Black and White Grids: From Folio 1 / Folder 32 (Grey Grid), 1972 Pages 16,17 : Etienne Jules Marey, Joinville Soldier Walking (eller Moving), 1883 Pages 24, 25, 26 : Département d’Ecologie, ENSP Versailles Pages 32 , 33, 34, 35 : Nicolas Gilsoul Pages 40, 41 : Karin Helms Pages 48, 49 : Paul Klee, Monument en pays fertile, 1929 Pages 78, 79 : Rem Koolhaas + OMA, Plan masse pour le concours de Melun-Sénart, 1987 Pages 86, 87 : Wassily Kandinskji, Composition 4, 1911
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95