Chanac, Revitaliser un centre bourg.

C H A N A C

REVITALISER UN CENTRE-BOURG

06 07 20

Enzo Daval Projet de fin d’étude

1

Sous la direction de Michel Maraval.

Jury: Michel Maraval, architecte, encadrant de PFE. Jean Marc Priam, architecte, enseignant à l’ENSAM. Marina Ramirez, architecte, enseignante à l’ENSAM. Arnaud Rousseau, architecte, enseignant à l’ENSAM. Johana Baticle, architecte, enseignante à l’ENSAT. Caroline Lecomte,architecte-ingénieur

2

SOUTENU LE 06 JUILLET 2020

3

AVANT

-PROPOS

4

« Vous construisez pour des gens pas pour des magazines d’architecture, laissez le contexte vous parler».

C’est une des premières leçons que j’ai apprise au cours de mes études. Au début de mon cursus cette phrase paraissait assez floue et réductrice mais au cours de quelques années, quelques rencontres et quelques voyages, l’architecture, pour moi se résume à peu de choses près dans ces quelques mots. Au final, loin d’être réducteur c’est ce qui rend l’acte de bâtir unique en tout point. Personne n’expérimente l’espace de la même manière, le contexte est perpétuellement changeant, c’est donc à l’architecte de s’adapter et de créer en connaissance de causes.

Dans ce projet j’ai tenté de comprendre ce que le contexte me disait. Le petit village de Chanac a un très grand potentiel. Son coeur historique raconte des histoire vieilles de plusieurs siècles mais il meurt à petit feu comme beaucoup d’autres au sein du territoire français. Cependant je suis persuadé qu’avec un peu de bonne volonté il est possible de raviver la flamme toujours singulière des villages qui parsèment le pays.

5

S O M M A I R E 6

ANALYSE 01 CHANAC C’EST QUOI? 02 IDENTIFIER LES ENJEUX LOCAUX 03 UN PROGRAMME CONTEXTUALISÉ 04 UN SITE STRATÉGIQUE 05 UN TERRITOIRE, LA LOZÈRE

INTERVENTION IMPLANTATION ET VOLUMÉTRIE VISITE DU PROJET BIOCLIMATIQUE ET STRUCTURE CONCLUSION RÉFÉRENCES ET BIBLIOGRAPHIE

06 07 08 09 10 7

8

Source photo: #19 p109

01

UN TERRITOIRE,

LA LOZÈRE

9

01 UN TERRITOIRE, LA LOZÈRE Vers Clermont-Ferrand

Le Malzieu-Ville St Chéry d’Apcher

Fournels

St Alban-sur-Limagno

St Denis-en-Ma

Aumont Aubrac

AUBRAC

St Arm

Marvejols

CHANAC

VAL

La Canourgue

St Enime

Q La Massegros

GORGES ET CAUSSES

La Malène A75

Vers Montpellier

10

Hures-la-Parde

0

10

Meyru

S

Situation

itué dans le sud de la France et plus précisément dans la région Occitane, la Lozère est le département le plus haut de France (en moyenne 979m d’altitude).

Classé zone de montagne, le territoire lozérien est composé de reliefs en creux et de plateaux avec pour point culminant le mont Lozère s’élevant à 1700m.

Avec ses affluents le Lot structure la région dans laquelle on retrouve une diversité de paysages à couper le souffle.

Laval-Atger

Grandrieu

ole

Vers Le Puy Lyon

Langogne

argeride MARGERIDE

mans

Avec ses 185 communes et ses 75 000 habitants la Lozère est le département le moins peuplé de France. Largement tourné vers l’agriculture, ce territoire est rural et peu artificialisé ce qui en fait un espace naturel privilégié en France.

Châteauneuf-de-Randon La Bastide-Puylaurent Laubert

MENDE

LLEE DU LOT

Bagnols-les-Bains La Bleymard Villefort Mont Lozère

CEVENNES

Le Pont-de-Montvert

Quézac

S

Barre-des-Cévennes

Vers Nîmes

St Germain-de-Calberte

uels 11

01 UN TERRITOIRE, LA LOZÈRE Grés rouge et granite

Plateau de l’Aubrac

Roche volcanique

Calcaires

Schiste

Vallée du lot

AUBRAC

CHANAC

VALL

Grands causses

GORGES ET CAUSSES

0

12

10

La diversité des paysages

Margeride

D

es vallées cévenoles au plateau de l’Aubrac en passant par les Grands Causses et la Margueride sans oublier les Trucs et la vallée du Lot, la Lozère est un puzzle de paysages issu de sa constitution géologique unique. Roches calcaires, grés et roches volcaniques viennent s’imbriquer et se confronter en donnant naissance à une palette paysagère qui donne son identité à la Lozère. Outre la diversité de constitutions géologiques, on retrouve aussi une vaste étendue de forêt. En effet, 44% du territoire est couvert de forêt équivalent à 200 000 hectares. Cet aspect très naturel, et il faut le dire, incomparable de la Lozère rend le territoire très attractif aujourd’hui. Cette beauté a d’ailleurs valu à quasiment un tiers de la Lozère d’être classé au patrimoine mondiale de l’UNESCO. Trucs

MARGERIDE

LEE DU LOT

Cévennes

CEVENNES

13

01 UN TERRITOIRE, LA LOZÈRE

Habitation vernaculaire Lozérienne, dans les Cévennes.

14

Une architecture locale à forte identité

L

e vernaculaire Lozérien découle de la richesse du paysage. Constitué de pierre et de bois en majeure partie, il tend entre adaptation au climat parfois rude et expression d’une culture locale riche.

Lorsque l’on visite la Lozère on remarque assez vite le grand nombre de hameaux qui composent le territoire (il y en aurait plus de 2000). Souvent espacés de plusieurs kilomètres les uns des autres, ils constituent un réseau qui s’étend à travers la région.

La bâtisse en pierre massive sur laquelle vient se poser une charpente en bois supportant un toit en lauzes caractérise le plus souvent le vernaculaire lozérien.

Sa construction est souvent faites par étapes, au fur et à mesure que la famille s’agrandit on ajoutera des extensions.

Ceci donne lieu à un bâti vivant qui grandi avec ses occupants. Le type de pierre, la mise en oeuvre et l’adaptation au contexte de l’implantation rend fascinant chaque bâtisse, hameau ou village que l’on rencontre sur sa route. Cette richesse précieuse est donc essentielle à prendre en compte lors de l’implantation d’un nouvel édifice dans un contexte comme celui des villages lozériens. Il est donc important de bien appréhender les clés du vernaculaire local pour proposer un bâtiment en accord avec son environnement bâti mais aussi paysager.

15

01 UN TERRITOIRE, LA LOZÈRE

16

L

Économie et artisanat

’agriculture et plus précisément l’élevage constitue la plus grande partie de l’économie en Lozère. Ajouté à ceci, la filière bois, le secteur sanitaire et sociale et le tourisme, cela constitue l’essentiel du reste de l’activité régionale. En parallèle, malgré seulement 5% d’entreprises faisant partie du secteur industriel, c’est 1/3 du chiffre d’affaire départemental qui en est issu. Concernant le taux de chômage la Lozère possède un des taux les plus bas de France rendant son image d’un point de vue professionnel très attractive.

D’un autre côté les produits artisanaux, fierté des lozériens, favorisent la mise en valeur du circuit court et des services de proximité. Réputé pour ses traditions culinaires et sa gastronomie locale, le territoire met en avant les savoirs faire locaux à travers son artisanat. En effet, le conseil départemental, fervent supporter de sa richesse culturelle soutient l’artisanat si tant est que l’on compte une entreprise artisanale pour trente-trois habitants.

De la bijouterie à la ferronnerie d’art en passant par l’ébénisterie et la poterie, la chambre des métiers de l’artisanat en Lozère tend à développer ce secteur à grand potentiel. Dans cette optique ce projet tend à donner une visibilité à cette richesse locale.

17

Chanac dans les annĂŠes 1950.

18

Source photo: #19 p109

02

CHANAC C’EST QUOI?

19

02 CHANAC C’EST QUOI?

Antrenas

Marvejols

Montrodat Gabrias

Chirac

Palhers

Grezes

Cultures Esclanède Les Salelles

ain-du-Teil

CHANAC

La Canourgue

Saint-Saturnin

1 km

20

Un village idéalement situé

Pelouse Le Born

Chaste Nouvel

Bardaroux

Mende

Sainte-Hélène

Barjac

Lanuéjols

Balsièges

Saint-Bauzile

Brenoux

C

hanac, un petit village de 1460 habitants, situé au coeur de la Lozère dans sa Saint-Etienne-du-Valdonnez zone la plus peuplée. À plus ou moins quinze minutes de Mende, Marvejols et La Canourgue qui cumulent à elles trois plus de 20 000 habitants, le village se retrouve dans un bassin de population et d’emploi dont il bénéficie tout au long de l’année. Traversé par une route départementale, Chanac bénéficie aussi d’une proximité avec l’autoroute A75 connectant par extension Montpellier à Clermont-Ferrand.

Étendu sur une surface de 70km2, le village représente plus du triple de la surface moyenne d’un village français (17 km2). Dû à sa grande superficie et son nombre d’habitants on retrouve une très faible densité de 20 habitant/km2 comparé aux 156 habitants/km 2 en moyenne au niveau national.

21

02 CHANAC C’EST QUOI?

ÉTÉ

HIVER

22

Topographie et climat

L

a commune de Chanac s’étend des pentes du Causse de Sauveterre jusqu’au bord du Lot. Au nord du village s’élève la région des Trucs, ces élévations montagneuses donnent à voir un paysage vallonné superbe depuis les hauteurs du centre-bourg. Composé de 17 hameaux, le territoire chanacois est vaste mais le village en lui même est logé sur un éperon rocheux qui domine la vallée du Lot à une altitude moyenne de 650m.

Le climat de la zone de Chanac est qualifié de « péri-méditerranéen avec quelques influences océaniques » ce qui veut dire que le temps est relativement doux mais peu être sujet à de forte variations. Le taux d’ensoleillement équivaux à celui de Toulouse, la pluie est comprise entre 800 et 1000 mm par an (à titre de comparaison Montpellier varie entre 600 et 700mm) et la température moyenne annuelle avoisine les 10°C. Le vent provient en grande partie du nord-ouest et sud-est ceci étant dû à la topographie de la vallée du Lot qui créée un effet de couloir.

100m

23

02 CHANAC C’EST QUOI?

Donjon

24

L’évolution du village

L

’éperon rocheux sur lequel se dresse le village, vu comme une position stratégique au Moyen-Âge de par sa vue surplombante sur les alentours et sa proximité avec le Lot lui a valu la construction d’un fort dont on peut encore voir aujourd’hui le donjon. Ce même donjon est d’ailleurs devenu le symbole du village.

Cette première étape de l’histoire de la construction du village correspond aujourd’hui au centre historique. Dense et typiquement moyenâgeux dans son style architectural cette partie du bourg témoigne d’une forte identité lozérienne.

Centre historique

100m

25

02 CHANAC C’EST QUOI?

26

L’évolution du village

L

’extension du village en dehors du tracé du fort n’a été que très tardive.

Les remparts qui protégeaient la cité sont restés debout jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. Ce n’est qu’au milieu du XXe siècle que Chanac commence à s’étendre et ce dans un tissu de faubourgs à proximité immédiate avec le centre bourg dans lequel toute l’activité économique avait lieu.

Faubourgs

100m

27

02 CHANAC C’EST QUOI?

28

L’évolution du village

D

ans la seconde partie du XXe siècle jusqu’à aujourd’hui, le village s’étend cette fois-ci le long des axes routiers et plutôt dans un tissu de type pavillonnaire. La densité est plus faible et se présente sous la forme de lotissements.

Ce schéma d’extension tend malheureusement dans ce village mais aussi à l’échelle nationale voir mondiale à cette idée du «chacun chez soi». La connaissance même de ses propres voisins n’est plus systématique et apporte une évolution, pas forcément pour le mieux, des modes de vie modernes.

Lorsque l’on regarde la carte il est relativement aisé de comprendre les différentes grandes étapes d’extensions du village. On a le tissu ancien plus dense du centre bourg dans lequel on retrouve des maisons construites sur de petites surfaces qui ont deux ou trois niveaux.

Puis les faubourgs, ici ce sont des bâtiments de même hauteur mais de plus grande surface et relativement plus espacés. Enfin, le pavillonnaire, constitué essentiellement de maisons de un ou deux niveaux généralement au milieu d’une large parcelle.

Tissu pavillonaire

100m

29

02

Elèves, étudiants et Autres CHANAC C’EST QUOI? Elèves, inactifs stagiaires étudiants et stagiaires

s 964Chômeurs un oi 1968

9,7%

Retraités

6,9%

Chômeurs

4%

14%

70,9%

75ans+

0-14ans 21%

Actifs ayant un emploi

600

0-14ans

9%

60-74ans

14%

13%

0

4%

Actifs 964 ayant un emploi 1968

9%

60-74ans

6,9%

70,9%

75ans+

0

8,5%

8,5% 9,7%

Retraités

inactifs

600

450

21%

450

300

15-29ans

21%

45-59ans

150

21%

21%

30-44ans

0

0

Elèves, étudiants et stagiaires

15-29ans

300

150

1968 21%

45-59ans

0

13%

Autres 30-44ans inactifs

0

196

8,5% 9,7%

Retraités

968

Chômeurs

6,9% 4% 70,9%

Actifs 964 ayant un emploi 1968 30

n

Une population dynamique 1459 habitants

2016

964

1968

C

oncernant la population chanacoise alors que l’on pourrait s’attendre à trouver une population vieillissante et diminuant comme dans bon nombre de villages français, ici depuis les années soixante la population a été multipliée 1459 par 1,5. Le bassin d’emploi et le cadre qu’offre Chanac n’y est probablement pas pour rien.

D’autant plus que la dite population est jeune et en grande majorité active. Le dynamisme de cette population est aussi accompagné d’une tendance à s’installer sur le territoire de la commune vu le nombre en augmentation de résidences principales.

2016

Résidences principales

Résidences principales

Résidences secondaires

Logements vacants

Résidences secondaires

68

2016 Logements vacants

2016

Source: INSEE.

31

02 CHANAC C’EST QUOI?

Commerces

32

Mairie

Ecoles

Hôtels et gîtes

Salle Polyvalente

Maiso retrait

on de te

Les services et infrasctructures

C

hanac accueille sur son territoire des éléments structurants favorisant le dynamisme de sa population. La salle polyvalente récemment construite permet entre autre l’organisation d’évènements au cours de l’année mais aussi un espace appropriable par les associations. Deux écoles ainsi qu’une crèche proposent aussi un cadre favorable pour les familles du village. En parallèle, la maison de retraite donne à Chanac mais aussi aux alentours un espace de soin et d’accueil pour une autre catégorie de population.

Le village possède aussi quelques commerces de proximité qui permettent dans une certaine mesure de proposer à la population des produits de première nécessité.

En revanche lorsque l’on regarde de plus près l’installation de ces éléments il est clair que la périphérie a été privilégiée par rapport au centre-bourg. Installés sur les axes de circulation qui bordent le village, la désertification du centre historique par ses habitants fait perdre à Chanac l’occasion de montrer la richesse que peut apporter son coeur historique.

Medecin

Bibliothèque

Eglise

33

02 CHANAC C’EST QUOI?

L

a Lozère est réputée pour son potentiel touristique et particulièrement l’écotourisme. Les paysages, les sports de pleine nature et le patrimoine régional attirent et dépaysent les étrangers qui s’y aventurent. Chanac en est un bon exemple de par son patrimoine bâti typique mais aussi ses différentes randonnées et activité de pleine nature présentes sur la commune. Avec son pic durant la période estivale le tourisme au sein de Chanac rythme l’année et permet de mettre en avant la richesse du patrimoine local.

On a pu le voir aussi sur la carte précédente, le village possède des hébergements tel que des gîtes, hôtels ou encore maisons d’hôtes lui procurant une capacité d’accueil de plus de 300 personnes. En parallèle, le village organise de grands évènements tel que le Lozère Trail, une course qui traverse la région et regroupe plus de 1200 coureurs chaque année. Le point culminant de l’activité touristique reste tout de même le festival « Détour du Monde » qui se déroule sur trois jours et atteint plus de 3000 spectateurs. Durant ce festival, le coeur historique du village se transforme en marché des saveurs et le donjon de Chanac en espace de spectacle ouvert sur le paysage majestueux de la vallée du Lot.

34

Donjon de Chanac pendant le Festival

Le tourisme et le tissu associatif

T

ous deux vecteurs de la dynamique sociale du village le tourisme et les associations apportent au village les bases d’une interaction sociale qui donne au village son âme. Tandis que le tourisme est plus éphémère, les associations tissent le réseau plus constant sur lequel vient s’appuyer la vie de village. C’est pourquoi le projet tend à utiliser le tissu associatif assez développé pour un village de 1450 habitants.

En effet, avec ses 26 associations, Chanac offre un potentiel qu’il est intéressant de mettre à profit. La diversité de cellesci est aussi un point fort. Certaines sont tournées vers le sport tel que « Saltas Bartas » (organisateurs du Lozère Trail), l’ASC Chanac (club de football) ou encore « La loutre Chanacoise » (pêche).

D’autres ont un aspect culturel tel que « Croque Notes » (cours de musique) ou « Cantelicot » (petite enfance et lecture).

Enfin certaine dynamise la vie sociale du village tel que « Le comité d’animation de Chanac » (évènements en tout genre) et « Le Club de l’Amitié » (club troisième âge). Ce n’est qu’un petit aperçu des autres nombreuses associations du village qui pourraient apporter encore plus si elles disposaient d’un lieu de rencontre et d’échange.

35

02 CHANAC C’EST QUOI?

36

Le patrimoine bâti

D

u fait de l’établissement du village au Moyen-Âge, son patrimoine en est remarquable. Plusieurs bâtiments sont inscrits aux monuments historiques dont le plus emblématique est le donjon évoqué plus tôt.

L’architecture vernaculaire du village est essentiellement en pierres. Les moëllons en calcaire joint à la chaux viennent se superposer pour créer des murs de grande épaisseur afin de résister aux hivers lozériens souvent rudes. L’inertie de ses murs massifs aux petites ouvertures offraient à l’époque la meilleure protection face aux vents froids de la Vallée du Lot. Les bâtisses sont recouvertes d’un toit en lauzes telles des écailles qui mettent en avant une identité architecturale typiquement lauzérienne.

Les bâtiments viennent cependant tous se distinguer les uns des autres par la mise en oeuvre des pierres, des ouvertures, des entrées ou encore de leurs relations à l’espace public. Certaines bâtisses auront des pierres régulières aux joints fins alors que d’autres auront des tailles anarchiques ou encore des enduits à la chaux, elles viendront ainsi toutes offrir un contraste constituant le paysage bâti du coeur historique. La trace des âges et des générations qui se sont succédées est visible dans les murs et les ambiances du village. Petites ruelles et murs en décrépitude rendent l’aspect pittoresque du village charmant et mérite d’être mis en valeur.

Place du Plô

37

38

Source photo: #19 p109

03

IDENTIFIER LES

ENJEUX LOCAUX

39

03 IDENTIFIER LES ENJEUX LOCAUX

L

’analyse présentée dans les pages précédentes m’a permis de dresser des points sur lesquels travailler au sein du village. Tout d’abord, la perte d’activité du centre-bourg pousse toute l’activité économique du village sur la périphérie et parfois même à fermer complètement comme la boulangerie. La perte de ces commerces fait perdre une occasion aux chanacois de consommer en circuit court et ainsi d’entraîner l’économie locale.

Suivant la voie des commerces, les habitations aussi se sont installées en dehors du centre-bourg. Les lotissements pavillonnaires résultants diminuent sensiblement l’interaction sociale entre villageois et peuvent à terme mener à la désertification complète du centre-bourg.

Chanac tend aussi à favoriser l’étalement urbain encore une fois autour des axes de circulations délaissant une politique de densification et de réhabilitation urbaine bénéfique à la commune.

Le patrimoine bâti du village et particulièrement le coeur moyenâgeux offre les fondations sur lequel il serait intéressant de venir poser un dialogue entre l’ancien et le nouveau.

Enfin d’un point de vue plus global, l’évolution des modes de travail, particulièrement ressentie avec la crise sanitaire, pousse les gens à choisir plus facilement la solution du télétravail. Il est donc de plus en plus courant que les gens soientt enclin à venir s’installer dans des territoires ruraux offrant un cadre de vie plus attractif que celui des villes.

40

Constats et problématiques

C

es constats soulèvent plusieurs problématiques intéressantes tel que favoriser une reprise de dynamisme au sein du centre-bourg. Quelles solutions seraient adéquates pour attirer les villageois dans une partie du village qui aujourd’hui ne représente pas forcément un espace attractif pour eux?

La question de l’interaction et la mixité sociale est aussi importante, spécialement dans un contexte comme celui de Chanac.

Il me parait essentiel d’explorer les voies qui pourraient favoriser une cohésion sociale de manière à avoir un projet qui est certes une pièce d’architecture mais aussi et surtout un espace habité cohérent.

De plus, la Lozère comme on a pu le voir a une identité forte ainsi qu’une culture qu’elle met en avant avec ferveur. Il est donc nécessaire de proposer un projet qui ne va pas à l’encontre de cette dynamique. Il faut aussi se poser des questions concernant l’intégration d’un bâtiment neuf au sein d’un contexte existant et de la place que celui-ci aura au sein du village. Comment mettre en oeuvre un édifice qui ne rentre pas en contradiction avec le vocabulaire architectural local?

Pour finir, au vu de l’évolution des modes de vie provoquée par la révolution numérique, comment tirer parti de ces changements pour que Chanac puisse bénéficier de l’élan de dynamisme qui se propage dans le monde rural?

Place du Plô

41

03 IDENTIFIER LES ENJEUX LOCAUX

42

Les objectifs du projet

C

e projet possède plusieurs enjeux forts issus du constat dressé. Premièrement, l’espace produit a pour objectif de créer un lieu de « solidarité re-localisé » dans lequel l’échange et le partage seraient mot d’ordre. L’idée est ici de favoriser l’interaction et la rencontre au sein du village.

Deuxièmement, la volonté motrice du projet est de replacer le citoyen au coeur de la démarche. L’implication des villageois dans la vie de l’espace habité tendrait à lui donner une profondeur et un rapport plus intime avec la population locale.

Ensuite, à travers ce projet, l’intention est de donner un espace dans lequel la culture et les savoirs-faire locaux peuvent s’exprimer et être mis en avant. Un espace qui porte l’identité locale amènerait le projet à mieux s’intégrer au sein du territoire.

La mise en place du bâtiment se veut être dans une dynamique de continuité avec le contexte. Ceci autant d’un point de vue des infrastructures existantes que de l’expression architecturale. Sur la commune, le projet se propose de répondre aux besoins et au attentes du village et tend à correspondre au vocabulaire architectural local sans pour autant en faire le pastiche.

Enfin, afin de favoriser l’évolution démographique du village l’idée serait de favoriser l’accueil de nouvelles populations à travers l’implantation d’espace attractifs et dynamisant.

43

44

04

UN PROGRAMME CONTEXTUALISÉ 45

04 UN PROGRAMME CONTEXTUALISÉ

A

fin de répondre aux différents enjeux du projet le programme se devait d’être diversifié. L’idée est qu’à travers ses multiples usages le bâtiment devienne à terme un point dynamique du village que les habitants viendraient pratiquer facilement.

Le comptoir associatif, pièce majeur du programme est un espace de vente qui a la particularité d’être tenu par les associations du village. Dans cette espace on trouvera l’équivalent d’une boulangerie pour palier à sa disparition du village mais aussi des produits issus des producteurs locaux comme les éleveurs, agriculteurs mais aussi artisans et artistes.

Un espace de travail partagé ou co-working, un endroit ouvert au télé-travailleurs ou tout type de personne ayant besoin d’un espace dans lequel poser ses dossiers et son ordinateur pour travailler.

Des ateliers de résidences, afin de promouvoir et supporter les savoir-faire artisanaux et artistiques locaux, l’idée est d’ouvrir sous forme de résidence un espace dans lequel cinq à dix artisans et artistes en besoin d’un espace de travail puissent exprimer leurs métiers.

Une salle polyvalente, adaptable en salle de réunion pour les co-workers, salle de présentation pour les artisans ou encore salle de cours ou de projection pour les élèves des écoles du village cet espace vient s’ajuster aux besoins des occupants du bâtiment.

Une cuisine partagée. L’édifice rassemblant un nombre d’individus tout au long de la journée qui ne sont pas forcément tous amenés à se côtoyer, l’idée est de mettre en place un espace qui les rassemblent et de ce fait les amènent à interagir.

Ainsi chaque repas pourra être préparé et partagé dans une atmosphère conviviale.

Un espace publique. Dans le but d’ouvrir le projet sur le centre bourg quitte même à le faire entrer à l’intérieur, ce lieu permet de créer l’interface qui crée le dialogue entre le projet et son contexte.

Un potager participatif. La volonté est ici de proposer aux villageois un espace qui profiterait à tous et favoriserait l’interaction sociale. Dans l’idéal, cette partie du projet serait entretenue partiellement par les écoles du village ajoutant ainsi une dimension pédagogique au programme.

46

Vue du terre-plein du donjon de Chanac vers la tour de l’Horloge

47

48

Source photo: #19 p109

05

UN SITE STRATÉGIQUE 49

05 UN SITE STRATÉGIQUE Centre bourg

10

m

in

à

pi

ed

Grand Rue 50

Donjon

Tour de l’horloge

Situation

A

fin que le projet soit vecteur de revitalisation du centre bourg, le site se devait d’être à un emplacement stratégique, c’est pourquoi celui ci se trouve en son coeur, au nord du tissu ancien du village. Il est à proximité des monuments historiques majeurs du village comme la tour de l’Horloge et le donjon de Chanac mais aussi de la Grand rue.

100m

51

05 UN SITE STRATÉGIQUE

R

d ue

el

be ’El s cè Ac

u en Av

u ed

njo do au

n

rre Se

Place du Serre

Aire du Chirac

Place du Plô

52

Situation

L

a rénovation effectuée récemment sur un axe majeur du tissu historique débutant à la rue du Portalou passant par la place du Plô et se terminant sur la place du Serre vient rencontrer le site et ainsi créer une seule et même grande place publique Le site est aussi à proximité de la rue de l’Elbe, un axe de circulation fréquenté lui offre un accès facilité par voiture même si sa situation au centre du village tend à favoriser son accès par voie piétonne.

L’avenue du Serre qui longe le projet bénéficie d’une large vue sur la vallée du Lot ainsi que d’un accès aux ruines du fort et de son Donjon.

Rue du

Portalo u

La parcelle de par son accessibilité et sa situation possède donc le potentiel de devenir un lieu vecteur d’attractivité et de vitalité dans le centre bourg. D’autant plus que le l’existant donne un point d’appui au projet.

20m 53

05 UN SITE STRATÉGIQUE

54

Place du Serre

Le déjà-là

L Coupes de l’existant

a parcelle sur laquelle vient s’implanter le projet comporte deux bâtiments existants et une ruine. Donnant sur la place du Plô, on retrouve une ancienne grange aujourd’hui utilisée comme un entrepôt par un particulier. Le volume assez remarquable possède des murs en pierre calcaire massive avec des joints à la chaux sur lesquels viennent se poser une charpente à la Philibert Delorme supportant une toiture en lauzes. L’étanchéité de la toiture est à refaire mais reste tout de même solide pour son âge. Ce bâtiment avec sa volumétrie particulière est singulier dans le village, de plus l’espace libre en face de celui-ci lui permet de s’exprimer pleinement même si le mur d’enceinte coupe son accès.

Accolée à la grange, vient se dresser la ruine d’une ancienne habitation de laquelle il ne reste que les murs extérieurs. On peut deviner la trace de la toiture sur le mur mitoyen à la grange. L’intérieur de cette ruine est vide hormis quelques gravas.

Ces deux bâtiments, ouverts sur la place du Plô donnent sur une cour intérieure plus basse d’un étage.

55

05 UN SITE STRATÉGIQUE

56

Avenue du Serre

Le déjà-là

S

ur cette cour basse située quasiment au même niveau que l’avenue du Serre, on retrouve un bâtiment qui sert aujourd’hui de garage. Lui aussi en pierre calcaire joint à la chaux, sa volumétrie est plus modeste mais possède tout de même une belle toiture en lauzes.

Au nord de cet édifice, un espace libre servant actuellement de poulailler est entouré d’un mur en pierre de plus de deux mètres de haut le séparant de l’avenue du Serre ne laissant l’accès à cette partie basse possible que par une venelle qui longe le garage et qui donne aussi accès aux maisons voisines.

Coupes de l’existant

La surface totale du site est de 840m 2 , sa surface bâtie de 170m 2 . Les larges espaces libres offrent un potentiel certain au projet, d’autant plus que les bâtiments existants ainsi que la ruine peuvent donner une base solide au projet par leurs mise en valeur.

57

58

Source photo: #19 p109

06

IMPLANTATION ET

VOLUMÉTRIE 59

06 IMPLANTATION ET VOLUMÉTRIE

A

fin de rendre la compréhension du projet plus aisée voici quelques schémas qui représentent les étapes de conception du bâtiment final. Comme évoqué plus haut l’existant est composé de deux bâtiments et d’une ruine sur une parcelle en forme de L. Ouvrir La première étape du projet a été de déposer les murs d’enceinte permettant ainsi d’ouvrir le projet d’une part sur le paysage mais aussi sur le centre-bourg permettant ainsi le dialogue avec les espaces environnants. Par la suite, dans une logique de réutilisation, les pierres qui constituent ces murs vont être réutilisées dans la fabrication du béton de site des murs des extensions.

En parallèle, la liaison entre les deux bâtiments existants permettra de créer une unité au sein de la volumétrie.

Alignement et continuité Par la suite, du côté de l’avenue du Serre, des volumes sont implantés à l’emplacement du poulailler. L’idée est ici, à travers un alignement sur rue de favoriser la continuité créée par la succession des façades des bâtiments environnants. Les deux volumes implantés sont séparés par un patio d’entrée ouvrant le projet sur la rue et permettant de mettre en valeur les bâtiments existants un peu plus en arrière. Ces volumes permettent par la même occasion d’offrir une progression visuelle moins abrupte vers le sommet de la grange.

Du côté de la place du Serre, la volonté est ici de faire rentrer le village sur la parcelle. Ainsi le volume ajouté se met en retrait permettant ainsi de créer une continuité d’espace entre ce qui était une aire de stockage et la place publique. La disposition en longueur de l’extension est aussi utile pour créer un prolongement vers la grange puis la ruine offrant ainsi un dialogue entre l’ancien et le nouveau.

60

Etapes de constitution volumétrique

Valoriser l’existant L’une des intentions forte du projet est de ne pas dévaloriser la place de l’existant.

Le traitement de la ruine est donc un élément essentiel du projet. Cette étape vient donc, au travers de l’implantation d’un volume qui se glisse dans la ruine, mettre en valeur l’histoire de ce petit bout de village.

La cours intérieure du projet a été sujette à une longue réflexion quant à l’implantation d’un volume mais afin de garder un aspect intime au sein du projet et d’évoquer l’imaginaire de la maison avec son jardin, cet espace reste libre et tend à suggérer un bâtiment qui respire sur sa parcelle. En parallèle, le projet se voulant ouvert à tous, l’accès à cette partie du projet est mis en avant sur la place du Serre pour en favoriser sa visibilité.

Tirer parti de l’orientation L’une des plus grande qualité du site est aussi son orientation. Bénéficiant d’une belle exposition au sud, il est très intéressant d’en tirer parti et d’offrir des solutions bioclimatiques pour une efficacité énergétique qui fait souvent défaut aux bâtiments anciens. Une serre vient donc courir le long de la ruine et la grange puis se prolonger un niveau plus bas sur ce qui est aujourd’hui le garage.

En parallèle, le volume qui lie les deux bâtiments existants vient s’élever pour accueillir les circulations verticales et par la même occasion servira à faciliter la ventilation pendant l’été. Ce volume particulier fait jouer la volumétrie du projet lui donnant un aspect contemporain.

61

06 IMPLANTATION ET VOLUMÉTRIE Espace de co-working

Atelier extérieur

Salle polyvalente

Circulation verticale et serre bioclimatique

Acceuil et co-working

Potager Ateliers 62

Volumétrie et programme

L

a constitution volumétrique a été intrinsèquement liée aux caractéristiques du programme qui vient s’implanter dans le bâtiment. Le comptoir associatif, élément le plus dynamique du projet se devait d’être tourné vers le centre-bourg, c’est pourquoi il est installé dans le volume en longueur en relation directe avec la place du Serre.

Comptoir associatif

Espace public

L’espace de co-working est la partie du projet qui va servir à créer la relation entre les deux niveaux du projet. L’accueil ainsi qu’une partie de l’espace de travail se trouve donc au rez-de-jardin ( niveau bas ) et vient ensuite s’étendre au rez-dechaussée l’amenant à s’ouvrir sur la place publique.

Les ateliers viennent quant à eux s’installer au rez-de-jardin sur toute la longueur de la grange et de la ruine ainsi qu’à l’extérieur coté avenue du Serre, facilitant ainsi son accès et offrant un espace libre et ouvert sur l’extérieur.

La salle polyvalente vient se positionner à proximité immédiate de l’accueil favorisant son utilisation par les usagers du bâtiment.

Cuisine partagée

La cuisine partagée, espace de convivialité se trouve en relation d’une part avec la cours intérieure du projet mais aussi avec la place publique. Cette implantation permet de bénéficier d’une très bonne exposition tout au long de l’année la rendant d’autant plus agréable.

Enfin, le potager vient naturellement s’implanter dans la cour intérieur bénéficiant ainsi d’un ensoleillement optimal pour la culture mais aussi d’un accès direct de la place ou de l’avenue du Serre.

Stockage et local technique

63

64

Source photo: #19 p109

07

VISITE DU

PROJET 65

07 VISITE DU PROJET

d an Gr e

ru

Gra

nd

66

rue

La place du Plô

C

’est sur la place du Plô que commence la visite du projet. Pendant longtemps coeur de l’activité de Chanac elle est aujourd’hui bien moins fréquentée. Avec sa récente rénovation, elle a le potentiel de reprendre la place importante qu’elle avait à l’époque. Le projet vise donc dans sa continuité avec la récente rénovation à insuffler un nouvel essor au coeur historique de Chanac.

67

07 VISITE DU PROJET

L

68

orsque l’on arrive sur la place du Serre le projet se dévoile. Quelques marches permettent l’accès au petit parc qui fait interface avec le village.

Contrairement à l’aspect minéral de la place du Plô, l’entrée du projet se fait sous couvert végétal. Quelques bancs sur une pelouse viennent évoquer un jardin et invitent l’usager à entrer sur la parcelle. Le volume du comptoir vient, en arrière, à l’aide d’une terrasse couverte

La place du Serre

se mettre à l’écart de la grange afin qu’elle puisse exprimer son caractère. Les murs du comptoir constitués des pierres récupérées lors de la déconstruction des murs d’enceinte donnent un aspect contemporain à la minéralité caractéristique des édifices locaux.

La cuisine partagée est comme un petit bloc de bois venu se glisser dans la ruine pour reconstituer le volume qui était jadis encore debout. Le revêtement de sol est lui en rapport avec les matériaux utilisés dans la rénovation. Les pavés en calcaire vieillis qui mettent en valeur la venelle sur la droite viennent se propager sur la parcelle en longeant le comptoir. Les quelques marches sont quant à elles, comme le caniveau central, revêtues de granit noir et donnent sur la place du Serre en béton désactivé. À la manière d’une bâtisse lozérienne qui se constitue par agrandissements successifs, l’idée est ici d’amener une pierre à l’édifice sans en dénaturer l’existant.

69

07 VISITE DU PROJET

70

Le comptoir

D

ans le comptoir associatif, l’idée ici est de mettre en avant un espace simple. Sur une surface d’un peu plus de 35m 2 , quelques étals viennent proposer de pain (fraichement livré par une boulangerie d’un village voisin), des légumes des producteurs chanacois ou bien sont disposés les derniers tableaux de l’artiste en résidence ce mois-ci. La charpente vient mettre en avant le volume particulier de cet espace. L’isolation en chaux chanvre sur les murs expose à l’intérieur sa texture particulière créant ainsi une ambiance chaleureuse. En arrière plan, derrière la baie d’angle se trouve la terrasse couverte.

71

07 VISITE DU PROJET

72

La terrasse couverte

A

u carrefour du nouveau et de l’ancien vient se placer la terrasse. Couverte par la continuité de la toiture du comptoir et accolé au mur de la grange, cet espace invite le village sur le projet. La terrasse et le parc tendent à rappeler l’imaginaire de la maison. Le rapport à la rue se veut fluide comme on peut le retrouver fréquemment au sein du village. On imagine assez bien le matin quelques habitués venir prendre leurs café et profiter du soleil qui se lève.

L’espace de co-working, directement à droite donne sur cette terrasse permettant aux utilisateurs, quand le temps s’y prête de pouvoir travailler sur la terrasse.

73

07 VISITE DU PROJET

Q

74

uand on arrive dans l’espace de co-working (55m 2 ) la sensation recherchée est de vraiment avoir l’impression de rentrer dans la grange. Le plafond haut met en valeur la charpente et garde l’âme du bâtiment. Les ouvertures ajoutées dans les façades sont simplement soulignées par un fin cadre en bois.

L’espace de co-working et la cuisine partagé

Hormis le mur au nord isolé par le même principe que le comptoir, ils sont laissés dans l’état d’origine. Les pierres apparentes et la lumière parvenant par les ouvertures donne au volume une texture et une ambiance chaleureuse propice à l’établissement d’un cadre de travail agréable. À l’arrière, la cuisine partagée (28m 2 ), cette boite de bois, repose sur le principe de convivialité, elle accueillera les repas des différents usagers du lieu. Matin, midi, peut être soir, artisans, artistes, bénévoles des association ou encore co-workers partageront leurs repas favorisant ainsi la création d’un lien entre les différents usagers. Même si elle peut être coupé à l’aide de panneaux coulissant caché dans les mur, l’idée est de garder la continuité entre les deux parties. Accolé à ceux-ci, de l’autre côté de l’épais mur de pierre viens la serre.

75

07 VISITE DU PROJET

76

La serre

S

’étirant sur la longueur de la ruine et de la grange, la serre offre un espace ajouté dans lequel on circule, on travail on fait une pause. Il est facile d’imaginer quelqu’un venir prendre un café en milieu d’après midi et regarder les enfants qui s’affairent dans le potager en bas. À part dans l’édifice, à l’intérieur mais fortement ouvert sur l’extérieur, la serre créé une respiration en s’appuyant sur la minéralité du mur et la légèreté de la structure bois qui y est accroché. Mise en oeuvre en premier lieu dans un but bioclimatique, elle permet réellement d’apporter un plus au projet en régulant les apports de lumière et diversifiant les ambiances intérieures. Au bout de la serre on retrouve l’escalier qui descend vers l’accueil et la seconde partie de l’espace de co-working.

77

07 VISITE DU PROJET

A

78

ccueil, espace d’impressions et salon, cette partie du projet (45m 2 ) rassemble plusieurs usages en évitant un aspect trop formel. Plutôt ouvert et sans réel séparation il s’ouvre sur l’extérieur grâce à la serre qui est venu, comme précédemment, s’accrocher au bâtiment existant. Les larges ouvertures mise en oeuvre permettent

L’accueil, salon et mezzanine

d’inonder la pièce de lumière et mettre en valeur les moellons calcaire des murs. La mezzanine (21m 2 ) recevra la seconde partie de l’espace de co-working permettant de proposer une autre ambiance de travail que celle de la grange.

Au sein de cet espace, connecté à la seconde entrée du projet, les nouveaux arrivants demanderont des conseils sur le fonctionnement de l’espace de co-working ou comment postuler à une résidence dans les ateliers. On peut aussi imaginer quelques artisans qui pourraient sortir de leur ateliers et se poser quelques instants dans le canapé pour réfléchir au calme et observer le potager se développer.

79

07 VISITE DU PROJET

L 80

e potager est probablement l’élément fédérateur du projet. Avec sa taille relativement modeste (70m 2 ) il permet d’offrir au village un espace accessible de la place du Serre ou tout un chacun peut venir cultiver quelques légumes.

L’idée est qu’à l’aide d’un partenariat établi avec les écoles du village, les

Le potager

classes viennent s’en occuper quelques fois par mois ajoutant ainsi une dimension pédagogique à l’initiative. C’est aussi un espace qui met en valeur le bâtiment par la possibilité d’en prendre un peu de recul. J’ai tenu dans ce projet à mettre en valeur la filière bois, fortement présente sur le territoire de la commune. Son utilisation a plusieurs bénéfices. D’une part son aspect écologique au vu de son utilisation en circuit court.

D’autre part l’utilisation de l’essence de pin noir offre un dialogue des couleurs entre le projet et les toitures du village. C’est aussi l’occasion d’affirmer un parti prix architectural.

La teinte grisâtre du bois est ici affirmée et tend à faire parti de l’essence du projet.

81

07 VISITE DU PROJET

L

82

a dernière partie du programme, les ateliers (80m 2 ), viennent se disposer naturellement au rez-dejardin et s’ouvrent sur l’avenue du Serre. Ayant essentiellement besoin d’un espace libre et de plans de travail larges, la pièce se veut modulable et adaptable aux différents intervenants qui la pratiqueront. Une ébéniste aura

Les ateliers

peut-être besoin de plusieurs tables collées alors qu’un bijoutier se plairait peut être plus à investir l’espace de la serre, favorisée par un apport plus important de lumière.

Les ouvertures, sous forme de portes d’entrée, et la hauteur sous plafond tendent à ouvrir l’espace sur le potager évitant d’avoir un volume trop renfermé sur lui-même. D’autre part, la nécessité d’avoir un espace extérieur pour les travaux trop bruyants ou encombrants permet d’investir le volume donnant sur rue (55m2). Par la même occasion le fait d’avoir des artisans à proximité de la voirie fais écho à l’histoire de Chanac et de bien d’autres villages quand les charpentiers, tailleurs de pierres et bien d’autres artisans venaient travailler dans la rue.

83

07 VISITE DU PROJET

84

L’avenue du Serre

P

our finir, on ressort par la seconde entrée du projet donnant sur l’avenue du Serre. On retrouve le même vocabulaire que le comptoir du côté de la place du Serre. Les volumes de la salle polyvalente à droite et de l’atelier extérieur à gauche, ont la particularité d’être à deux pans mais avec un faîtage en diagonal donnant à la façade un jeu de hauteurs intéressant. La minéralité des murs en béton de site associé au toitures en pin noir viennent donner un aspect contemporain aux volumes. En parallèle, ceux-ci viennent aussi mettre en valeur le volume en bois qui s’élèvent un peu plus en arrière et tend à s’accorder à la hauteur importante du bâtiment voisin.

85

07 VISITE DU PROJET

+0m

-0,70m

Rez-de-chaussée

86

Les plans

Rez-de-jardin

87

07 VISITE DU PROJET

88

Avant/Après

89

90

Source photo: #19 p109

08

BIOCLIMATIQUE

ET STRUCTURE 91

08 BIOCLIMATIQUE ET STRCTURE

92

Ventilation et chauffage passif

D

ans la conception du bâtiment, très tôt, il est paru essentiel d’incorporer des principes qui pourraient bénéficier à l’efficacité énergétique du bâtiment. Le fait de travailler sur l’existant a ses avantages et ses inconvénients.

Tout d’abord, la première étape est de venir rattraper l’isolation de la toiture et des murs orientés au nord afin d’éviter les pertes thermiques les plus importantes.

Ensuite, comme évoqué précédemment, l’orientation des édifices existants bénéficient d’une belle orientation au sud, permettant la mise en oeuvre d’une serre bioclimatique. Ce procédé, très simple, peut être combiné à l’inertie thermique des murs épais qui constituent les bâtiments. La serre fonctionne donc ainsi: en hiver, lorsque le soleil est bas, les rayons viennent heurter la paroi en verre, créant ainsi, par le biais de l’effet de serre, une surchauffe de l’air intérieur.

Cet air va ensuite être propagé dans les volumes environnants mais aussi être en contact avec les murs.

Par le biais de la dite inertie thermique, ceux-ci vont ensuite emmagasiner la chaleur durant la journée et contrebalancer les températures plus basses lorsque le soleil est couché.

L’isolation sur tout les murs exposés au sud est donc évitée et permet, par un moyen passif de chauffer le bâtiment. En parallèle, malgré le taux d’ensoleillement très élevé de Chanac il est possible que certains jours ne permettent pas de chauffer le bâtiment correctement.

Ainsi, une chaudière à bois installée dans le local technique au rez-de-jardin, vient prendre le relais et compense le manque de chaleur. De plus, à Mende une usine produit des granulés bois. Cela permettra ainsi de faire fonctionner l’économie locale.

Une question se pose tout de même. Comment éviter que ces systèmes ne surchauffent le bâtiment en été?

93

08 BIOCLIMATIQUE ET STRCTURE

94

Ventilation et chauffage passif

A

fin que la paroi en verre ne surchauffe pas l’intérieur, la résille en bois posé en extérieur entre en jeu.

Larges de 7,5cm et espacées de de 12,5cm, les lattes qui constituent cette résille sont dimensionnées et disposées précisément à l’aide de la course du soleil annuelle de Chanac. La protection est donc optimisée et associée avec des ouvertures pour permettre de réguler l’apport de mouvements d’air au sein du bâtiment.

De plus, ici encore, le principe d’inertie thermique peut être mis à contribution. Lorsqu’elles sont laissées ouvertes la nuit, les fenêtres (protégées de toute infraction par la résille bois) permettent aux murs d’emmagasiner la fraicheur de la nuit, qui, par le biais de ce que l’on appelle le « déphasage thermique », va permettre d’être relâchée pendant la journée, entrainant un refroidissement passif des volumes.

Enfin, pour favoriser la circulation naturelle de l’air au sein du bâtiment, la tour de ventilation, située au niveaux des circulations verticales tire parti de l’effet cheminée.

Ce procédé fonctionne ainsi: par définition, l’air chaud monte et l’air froid descend, ainsi, lorsqu’un volume comme celui-ci est mis en place dans un bâtiment, il va permettre d’accumuler l’air chaud en hauteur et être ensuite facilement évacué par des ouvertures situées en partie haute. Lorsque l’air chaud va être expulsé, grâce à ce que l’on appelle le tirage thermique, l’air frais au niveau des ouvertures basses va lui, être entrainé dans le bâtiment. C’est une sorte de climatisation passive qui est en plus reste très efficace lorsqu’il n’y a pas de vent.

95

08 BIOCLIMATIQUE ET STRCTURE

P

our la mise en oeuvre des volumes particuliers de l’atelier extérieur et de la salle polyvalente, un travail sur les charpentes a été nécéssaire. Les fermes, réalisées en bois, vont donc, suivant leurs position sur la longueur de la toiture, varier de formes. Inspiré de la forme d’une ferme traditionnelle, le poinçon est retiré, lui donnant ainsi une plus grande légèreté visuelle.

96

GSEducationalVersion GSPublisherVersion 391.8.97.29

Pour le comptoir, la charpente est en quelque sorte inversé, son entrait plus épais viens supporter les chevrons qui viennent se rencontrer là ou le poinçon aurait eu sa place.

Les charpentes

P

our la construction de la serre, une structure légère en bois a été préférée afin de minimiser l’impact au sol et sur les édifices présents sur le site. La première étape consistera à effectuer les percements nécessaires dans les murs existants.

Ces ouvertures seront renforcées et maçonnées afin de conserver la stabilité structurelle du bâtiment.

Ensuite, les poteaux et poutres de la structure primaire sont mis en place et assemblés les uns aux autres.

L’isolation viens s’intercaler entre les éléments de la structure primaire sur laquelle vient ensuite se poser la toiture.

Un fois l’isolation posée les revêtements de sol primaires sont posés pour faciliter le bon déroulement des étapes qui suivent.

Les menuiseries de fenêtre sont alors posées, en double vitrage pour favoriser l’isolation thermique, elles se glissent entre les poteaux de la structure primaire.

Enfin, les lattes de la résille extérieure sont misent en place. Pour éviter le vrillement de ces pièces, une tige filetée traverse les lattes qui sont par la suite prisent en sandwich par des des écrous. Cette tige est suffisamment fine pour ne pas être trop visible sur la façade.

97

08 BIOCLIMATIQUE ET STRCTURE

Récupération des pierres constituant les murs d’enceinte

Entrait Isolation chaux/chanvre Ossature panneau bois

98

Principe constructif

P

our la construction des murs de l’essentiel des extensions du projet, le béton de site a été mis en avant. D’une part cette technique permet de réutiliser les pierres qui composaient les murs d’enceinte leurs donnant une nouvelle vie. Cela permet aussi de donner une minéralité cohérente avec les murs existants. D’autre part, les terres d’excavation issu des terrassements nécessaires pour la construction pourront aussi être utilisées. De plus en plus exploré dans l’architecture contemporaine, ce procédé économe mais surtout permettant de mettre en oeuvres des matériaux en circuit court, offre une alternative au béton traditionnel, bien moins respectueux de l’environnement.

En terme d’isolation, la découverte le semestre dernier avec Mr Priam d’une école du chanvre en Lozère m’a séduit et incité à le mettre en oeuvre sur le projet. Issu d’entreprises locales qui se fournissent localement, l’isolation chaux/chanvre offre une alternative très efficace au autres systèmes d’isolation. Projeté sur une ossature bois, le mélange a des propriétés thermiques, phoniques et hygrométriques extrêmement intéressantes. La finition par un enduit à la chaux donne aussi une texture et un aspect très chaleureux contribuant à la qualité des ambiances intérieures.

Sur-toiture en liteaux bois Toiture en bac aciers Chéneau

Pannes Pannes intermédiaires Tasseaux

+3,9 m

+2,4 m

Couvertine Isolant chaux/ chanvre

+0 m

3,7 m

99

100

Source photo: #19 p109

09

CONCLUSION 101

08 CONCLUSION

102

Dans sa finalité, le projet tend à rentrer dans la dynamique du village, à travers sa matérialité, sa volumétrie ou encore son rapport à l’espace publique, le projet tente de réinterpréter les principes de l’architecture vernaculaire locale tout en y incorporant une dimension contemporaine. Conçu de manière à créer un point de repère dans le village il conserve une taille humaine, sans tenter de s’imposer au paysage bâti.

L’idée au cours de ce projet est de tendre vers un bâtiment qui soit réaliste, c’est pourquoi la profonde analyse du village et de son fonctionnement sont venu étayer un projet qui correspondrait à ses habitants.

Enfin, conscient des enjeux actuels du domaine de la construction en terme d’impact écologique, le bâtiment dans sa conception prend en compte la dimension durable. Au moyen de l’application de principes bioclimatiques favorisant l’atteinte d’une efficacité énergétique et de la mise en valeur du circuit court dans le choix des matériaux, l’idée est ici de suivre une conduite qui se veut respectueuse et consciente de son environnement.

103

104

Source photo: #19 p109

10

REFERENCES ET BIBLIOGRAPHIE

105

08 REFERENCES ET BIBLIOGRAPHIE Harchitectes, casa 1413, Ullastret, Espagne.

Ameller, Dubois & Associés, Compiègne Univeristy of Technology 106

Références Ramón Esteve Estudio House in Rubielos de Mora

Govaert & Vanhoutte Architects, Residence DBB

FNP Architekten S(ch)austall, Allemagne.

Marie-Pierre Forsans, Massimo Crotti, Antonio De Rossi Cultural Center «Lou Pourtoun» Ostana, Po Valley. Italie SAMI architects E/C house

107

08 REFERENCES ET BIBLIOGRAPHIE 1/ What is Coworking and How Has It Transformed Work Spaces in Recent Years? [Internet]. ArchDaily. 2019 [cité 13 mars 2020]. Disponible sur: https://www.archdaily.com/925212/what-is-coworking-and-how-has-ittransformed-work-spaces-in-recent-years 2/ Salomon L. Vivre à la campagne, gagner sa vie et être heureux.

Un message inspirant. [Internet]. POSITIVR. 2018 [cité 24 févr 2020].

Disponible sur: https://positivr.fr/redonner-vie-a-nos-villages-la-grandecoloc/ 3/ Villages de caractère | Voyage au coeur du Mont Lozère [Internet]. [cité 30 mai 2020]. Disponible sur: https://www.randonnee-montlozere. com/villages-de-caracteres/ 4/ Les trucs [Internet]. Lozère Online. [cité 29 mai 2020]. Disponible sur: https://www.lozere-online.com/tag/truc/ 5/ This Kickstarter Campaign Hopes to Fund a Coworking Space Specifically for Architects [Internet]. ArchDaily. 2016 [cité 13 mars 2020].

Disponible sur: http://www.archdaily.com/782697/this-big-oaklandkickstarter-campaign-hopes-to-fund-a-coworking-space-specifically-forarchitects 6/ Redynamiser le cœur des villes et villages par l’implication citoyenne et l’acquisition participative de locaux [Internet]. [cité 20 févr 2020].

Disponible sur: https://fondation.credit-cooperatif.coop/sites/default/ files/2018-10/VILLAGES-VIVANTS_2018-2019.pdf 7/ Peut-on redonner vie aux petits villages ? [Internet]. [cité 24 févr 2020].

Disponible sur: https://www.youtube.com/watch?v=eJhB8ITDuAM 8/ Mellionnec (22) : comment ses habitants ont su redonner vie au village [Internet]. [cité 24 févr 2020]. Disponible sur: https://www.youtube.com/ watch?v=wJbPc6g_YeE 9/ La Lozère côté Margeride - Voyager en photos - blog voyage [Internet]. [cité 29 mai 2020]. Disponible sur: https://voyagerenphotos. com/2018/07/la-lozere-cote-margeride/ 10/ voyagerenphotos. La Lozère côté Margeride [Internet]. Voyager en photos - blog voyage. 2018 [cité 29 mai 2020]. Disponible sur: https:// voyagerenphotos.com/2018/07/la-lozere-cote-margeride/ 11/ l’éco domaine du bois du barde Mellionnec [Internet]. [cité 24 févr 2020]. Disponible sur: https://www.youtube.com/watch?v=WDnv2McK86A 12/ Gallery of Impact Hub Berlin / Leroux Sichrovsky Architects - 1 [Internet]. ArchDaily. [cité 13 mars 2020]. Disponible sur: https://www. a rc h d a i l y. c o m / 7 8 2 1 8 4 / i m p a c t - h u b - b e r l i n - l e ro u x- s i c h ro v s ky - a rc h i t e c t s / 5 6 c 2 8 b 8 c e 5 8 e c e d 9 6 1 0 0 0 0 c 5 - i m p a c t - h u b - b e r l i n - l e ro u x- s i c h ro v s ky architects-photo 108

Bibliographie 13/ France Lozère Causse de Sauveterre — Wikipédia [Internet]. [cité 29 mai 2020]. Disponible sur: https://commons.wikimedia. org/wiki/File:France_Loz%C3%A8re_Causse_de_Sauveterre_2. jpg 14/ Cévennes - Lozère — Wikipédia [Internet]. [cité 29 mai 2020]. Disponible sur: https://commons.wikimedia.org/wiki/ File:C%C3%A9vennes_-_Loz%C3%A8re.jpg 15/ Faux-la-Montagne, le village de tous les possibles [Internet]. [cité 24 févr 2020]. Disponible sur: https://www.bien-dans-maville.fr/blog/faux-la-montagne.html 16/ Des initiatives qui fonctionnent pour faire revivre les villages français [Internet]. [cité 24 févr 2020]. Disponible sur: https:// www.bien-dans-ma-ville.fr/blog/des-initiatives-qui-fonctionnentpour-faire-revivre-les-villages-francais.html 17/ Lumineau L. Comptoir de campagne : la recette miracle pour redonner vie aux villages ? [Internet]. Capital.fr. 2018 [cité 24 févr 2020]. Disponible sur: https://www.capital.fr/entreprises-marches/ c o m p t o i r- d e - c a m p a g n e - l a - re c e tt e - m i ra c l e - p o u r- re d o n n e r- v i e aux-villages-1307021 18/ Comment redonner vie aux villages de notre région ? [Internet].

France 3 Occitanie. [cité 24 févr 2020]. Disponible sur: https:// france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/emissions/dimancheen-politique-languedoc-roussillon/comment-redonner-vie-auxvillages-notre-region-1366881.html 19/ Chanac - Un instant, une image [Internet]. 2016 [cité 29 mai 2020]. Disponible sur: http://genebasset.canalblog.com/ archives/2016/05/30/33885374.html

109

REMERCIEMENTS

110

Je tiens à remercier Mr Maraval pour son soutien pédagogique de qualité. Malgré le fait que nous ne nous connaissions pas avant ce PFE j’ai grandement apprécié votre vision et votre approche tout au long du semestre.

Je voudrais aussi remercier ma famille pour le soutien tout au long de ces cinq années d’études, pas toujours facile mais ça en valait le coup.

Merci aussi à l’équipe de rugby des Pandas et en particulier Rémi pour le coup de main.

Force à vous les gars !

Enfin, je tiens à remercier tout particulièrement COVID 19, « coronavirus » pour les intimes, pour le merveilleux cadre de travail qu’il m’a permit d’avoir durant mon dernier semestre d’étude.

18/06/2020 111

112