Teaser L'Éperon Octobre 2015

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L’EDITO leperon.fr

de Christelle Iraola-Maitre

Participer, est-ce toujours l’essentiel ?

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râce à la qualification décrochée avec brio par l’équipe tricolore de concours complet à Blair Castle, la France pourra enfin aligner une délégation olympique complète en août prochain à Rio (voir p. 24). Une première en vingt ans ! Depuis les JO d’Atlanta en 1996, où la France affichait une belle mais rageante homogénéité en figurant trois fois au pied des podiums par équipes, les dresseurs n’ont monté en équipe qu’à Hong Kong en 2008, où les Français étaient absents en saut d’obstacles... Une perspective satisfaisante, résultat d’efforts collectifs, d’une volonté et de moyens consentis. Certes. Comme tous les observateurs, la rédaction a par ailleurs été interpellée par la réussite collective et individuelle des Néerlandais. Du cumul des titres de Jeroen Dubbeldam et de ses coéquipiers en saut d’obstacles au trophée de la nation la plus performante – toutes disciplines et tous stud-books confondus – à l’issue de championnats d’Europe où les Allemands jouaient à domicile ! L’envie nous est venue de comparer, et de comprendre. Quand, nous, terre historique d’élevage, troisième nation au classement des médailles olympiques (34 depuis 1900), nous nous réjouissons de nos qualifications, ce petit royaume, 6e au tableau des JO (26), peut envisager des médailles dans toutes les disciplines. Que s’est-il passé en chemin ? Présents à neuf reprises sur des podiums olympiques entre 1924 et 1936, les PaysBas ont ensuite disparu jusqu’à Barcelone en 1992. Depuis, ils ont glané pas moins de 17 médailles... Côté français, 27 de nos 34 médailles remontent à des conquêtes antérieures à 1968 (titre de Jean-Jacques Guyon et PITOU à Mexico cette année-là inclus !). Après, les glorioles sont épisodiques, et se résument en quatre dates. 1976, l’équipe de France de saut en or à Montréal. 1988, le triomphe individuel de Pierre Durand et JAPPELOUP, et le bronze par équipes en saut, mais aussi

l’argent en individuel de Margit Otto-Crépin et CORLANDUS en dressage. 1992, bronze de l’équipe de France de saut. 1996, Alexandra Ledermann décroche le bronze avec ROCHET M en individuel. 2004, le sacre historique de l’équipe de France de complet à Athènes. La vapeur s’est clairement inversée entre nos deux nations. Nous nous sommes probablement reposés sur nos lauriers, nos habitudes et nos grandes certitudes à l’heure où d’autres devenaient acteurs de la mondialisation, de la professionnalisation de l’élevage et du sport. En bouleversant les codes, les modes, en conjuguant intelligence économique et sens de l’organisation, les Néerlandais ont réussi à développer un produit attrayant et performant : le KWPN. Fer de lance de leurs conquêtes sportives et commerciales, le stud-book néerlandais truste depuis deux décennies les premières places du classement de la WBFSH (Fédération mondiale des studbooks de chevaux de sport) en dressage et saut. HICKSTEAD, ZENITH-SFN NOP, SIMON, SILVANA-HDC, VALEGRO ou TOTILAS, sont quelques exemples marquants dans le sport. Et à Aix-la-Chapelle, la moitié des chevaux médaillés étaient estampillés KWPN ! Mais fabriquer l’outil ne suffit pas, évidemment. Dans le schéma concurrentiel des « marques de chevaux », la performance sportive n’est plus la conséquence logique d’une politique nationale d’élevage réussie. Détecter, former, accompagner, hommes et chevaux sont devenus la condition de la réussite sportive à haut niveau. Fort de ce constat, les Néerlandais ont mis sur pied un système intéressant basé sur la psychologie et le management coopératif en impliquant également éleveurs, marchands, cavaliers, propriétaires et supporters dans le soutien collectif des meilleurs éléments (voir p. 16). Des intérêts bien compris qui favorisent l’élan collectif ressenti dans leurs équipes. Un état d’esprit serein. Si difficile à obtenir et pourtant primordial, ce petit détail fait aujourd’hui une grosse différence face à une redoutable concurrence. ■

Retrouvez toute l’actualité de l’élevage et des sports équestres sur

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SOMMAIRE Octobre 2015

3 ÉDITO

24 CHAMPIONNATS D’EUROPE Complet à Blair Castle 35 PORTRAIT CAVALIER Geoffroy de Coligny 38 PORTRAIT CHEVAL Don Luis 44 ÉLEVAGE La Grande Semaine de Fontainebleau 66 ÉLEVAGE Le Sologn’Pony 71 ÉLEVAGE La Grande Semaine de Pompadour 77 LA PAROLE À Stephan Conter 80 TECHNIQUE L’abord avec Rodrigo Pessoa

24 - EN COUVERTURE Les championnats d’Europe à Blair Castle

Après les championnats d’Europe de dressage et d’obstacle, c’était au tour du complet à Blair Castle (G.-B.), du horse-ball à Biarritz et de l’endurance à Samorin (Slovaquie), avec pour les Français des médailles à la clé. Voyage au cœur de ces compétitions.

44 - ELEVAGE Finales SHF

La saison des finales jeunes chevaux SHF a débuté ! Dans ce numéro, verdicts et analyses du Sologn’Pony de LamotteBeuvron, de la Grande Semaine de Fontainebleau, de celle de Pompadour et du National des Anglo-arabes.

SCOOPDYGA

16 REPORTAGE Maarten van der Heijden, l’homme fort des Pays-Bas

SCOOPDYGA

8 PHOTOS D’ACTUALITÉ

85 SANTÉ Maladie inflammatoire des voies respiratoires profondes (MIVRP)

38 - PORTRAIT CHEVAL Don Luis motivation et talent

91 DOSSIER Equipements du cavalier

En couverture : Thibaut Vallette et Qing du Briot-ENE-HN. Ph. D. Caremans

ERIC KNOLL

96 ÉCONOMIE-POLITIQUE - Horse Pilot - Arqana à Deauville - NHBC

Jeune encore, dix ans, depuis un an seulement chez Karen Tebar, Don Luis ne lui en a pas moins permis d’assurer la meilleure performance française et la qualification aux JO. Sa cavalière dévoile la personnalité de sa « gravure » et sa progression technique.

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REPORTAGE

LES NÉERLANDAIS

Orange, la nouvelle

Tel était le tweet de la FEI à l’issue des Jeux mondiaux de Normandie en 2014. La FEI pouvait le poster à nouveau fin août lorsque la Fédération des Pays-Bas (KNHS) remportait le trophée du pays le plus performant des championnats d’Europe d’Aix-la-Chapelle. Neuf fois plus petit que l’Allemagne, quinze fois plus petit que la France, le Royaume des Pays-Bas mise tout sur son organisation. A l’instar de sa politique d’élevage, son système de management du haut niveau est aussi pertinent que méconnu. Un homme en est la clef de voûte, Maarten van der Heijden. Ci-dessus, la joie de l’équipe néerlandaise de saut après sa nouvelle médaille d’or à Aix-laChapelle, un an pile après celle des JEM grâce aux mêmes cinq hommes. Ph. Scoopdyga A droite, Maaerten van der Heijden, qui félicite Maikel vd Vleuten en sortie de piste, est l’homme fort du système néerlandais. Ph. A. Bronkhorst

M

aarten van der Heijden est directeur de la performance sportive et des affaires internationales auprès de la KNHS, la Fédération équestre royale hollandaise, depuis 2008. Ce cavalier de dressage de niveau Petit Tour, coach certifié et juge de dressage FEI (niveau Grand Prix) est en quelque sorte l’entraîneur des entraîneurs. « En fait, je suis leur manager », souligne ce quinquagénaire titulaire de deux diplômes en pédagogie et en sciences de l’éducation. « C’est mon travail de faire part de mes remarques à nos entraîneurs nationaux, et d’analyser leurs activités, de poser des questions à la fois fondamentales et stimulantes du type “Que pouvons-nous améliorer ?” C’est ainsi que nous progressons. »

Les initiés savent que van der Heijden, expert en com-

portement humain, a joué un rôle important en insufflant l’esprit du sport de haut niveau aux Pays-Bas. « Il nous faut être modestes avant tout, assure cet ex-enseignant et responsable des innovations dans le domaine de l’éducation et de la santé, car aux Pays-Bas nous avons de nombreux cavaliers de haut niveau qui gèrent leurs propres écuries et leur carrière. Ils ont leurs équipes, leurs techniques d’entraînement, leurs propriétaires, leurs vétérinaires. Ils savent parfaitement comment se concentrer sur ce qui est important. Le niveau des infrastructures augmente globalement partout, ce qui tire le niveau vers le haut. Notre rôle est de tout mettre en œuvre pour optimiser les conditions de la réussite de chacun, et donc de tous. Nos cavaliers olympiques et ceux de l’équipe B peuvent par exemple travailler gratuitement avec les entraîneurs nationaux. » « Ce principe s’applique également à nos cavaliers à poney, à nos Juniors et à nos Jeunes Cavaliers, ils travaillent avec leur propre entraîneur national, poursuit Maarten van den Heijden. Nous sélectionnons les espoirs nationaux lors des événements régionaux les plus importants pour notre programme “Rabo Talent”, un système de détection unique. Grâce à ce programme, nous recherchons les jeunes talents de façon structurée et nous avons un pool d’entraîneurs pour enseigner et guider ces futurs espoirs. » Les plus prometteurs sont invités à venir travailler

avec les entraîneurs nationaux Rob Ehrens (saut d’obstacles), Wime Ernes (dressage) et Martin Lips (concours complet). Lors de la Journée nationale des espoirs, ces jeunes cavaliers venus des régions rencontrent les grands noms des sports équestres néerlandais. Les stars comme Willem Greve, Maikel van der Vleuten, Hans Peter Minderhoud, Adelinde

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couleur de l’or « Un état d’esprit positif génère des résultats positifs »

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BLAIR CASTLE

ERIC KNOLL

CHAMPIONNATS D’EUROPE

Un Qing avec « Briot » Une médaille de bronze individuelle et par équipes, une qualification olympique, la moisson est bonne pour la France aux championnats d’Europe de complet qui avaient lieu à Blair Castle (G.-B.) du 9 au 13 septembre. Avec la satisfaction supplémentaire de voir trois chevaux français sur le podium individuel. Douche écossaise en revanche pour les Britanniques.

LIBBY LAW

A

u-dessus du château de Blair flottait l’Union Flag et non l’habituel drapeau écossais pour cause de championnat et de la venue de la reine, en vacances dans son château de Balmoral, passionnée de concours complet et qui se tenait informée du déroulement de la compétition. Très au fait du classement, elle relata même au lieutenant-colonel Thibaut Vallette au moment de lui remettre sa médaille individuelle qu’elle était déjà allée plusieurs fois

à l’Ecole nationale d’équitation de Saumur. Une ambiance bon enfant, très pittoresque, mais cette fois sans le drapeau britannique en haut du mât de l’arène ni par équipes ni en individuel et pas de « God Save the Queen ».

LES BRITANNIQUES, SUJETS ET NON PLUS ROIS

Pour la première fois de son histoire en effet, les Britanniques ne sont pas rois en championnat sur leur sol. Ils laissent la place aux Allemands, incontestables vainqueurs à plus de 50 points

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(122,70 contre 173,30 pts), pour la troisième fois consécutive au niveau européen (2011 Lühmühlen, 2013 Malmö), et avec la même équipe qu’aux Jeux mondiaux de Caen. Le meilleur de cette équipe fut comme les fois précédentes Michael Jung, pourtant encore handicapé après sa chute à Burghley une semaine avant (un bout du tibia cassé au-dessus de sa cheville), avec le plus jeune cheval de la compétition, huit ans, FISCHER TAKINOU, Anglo-arabe élevé chez Mathieu Boisselier en France, acheté par la famille Villemin et débuté par Eddy Sans. Sélectionné au Lion d’Angers à six ans, ce fils de JAGUAR MAIL a concouru avec Jennifer Villemin, malheureusement victime d’une chute au cross. La famille Jung l’acheta peu après. Ici à Blair, après une 3e place au dressage, l’Allemand faisait une démonstration au cross, maintenant le jeune bai dans un galop fluide, sans jamais faiblir, toujours avec un contact léger. L’un des trois couples à finir dans le temps excessivement serré de 10’13 d’un parcours de 5 820 m rendu glissant à cause d’une pluie très « écossaise ». L’Allemagne est la seule à clore ces championnats avec ses quatre équipiers, classés, en outre, dans les 10 premiers (M. Jung/TAKINOU, 1er ; S. Auffarth/OPGUN LOUVO, 2e ; I. Klimke/HALE BOB, 5e et D. Schrade/HOP AND SKIP, 7e).

UN CROSS TOUT « ÉCOSSAIS »

Les cavaliers s’accordaient pour dire que le tour était galopant avec des obstacles massifs sur un terrain très vallonné, et que la météo était un facteur primordial. « Il va falloir monter avec la tête et écouter son cheval », expliquait Pippa Funnell avant le départ. « Le temps n’a pas affecté les chevaux, mais la tête des cavaliers », confirmait Oliver Townend à la fin de son tour avec FENYA’S ELEGANCE. Affirmation accréditée le lendemain à la visite vétérinaire où aucun cheval ne semblait éprouvé par le vent et la pluie de la veille. Les premiers couples à partir ont pu bénéficier d’une pluie légère, dont Thibaut Vallette, parti en 8e position et qui ne prit que 8,40 points, ou l’Allemand Dirk Schrade qui n’écope que de 5,20 pts de temps avec un HOP AND SKIP qui mérite bien son nom tant il saute haut et fort, et qui a pourtant perdu un fer sur le parcours. Les suivants ont dû courir sous une pluie diluvienne, ce qui entraînait quelques dérobades et chutes, les chevaux cherchant leurs appuis sur le terrain glissant. La plupart de ces dérobades (Nicola Wilson, Gwendolen Fer, Bettina Hoy, Karim Laghouag…), se sont passées à l’obstacle n°16 a et b, deux pointes situées dans l’arène. « Si vous mettez ce profil d’obstacle dans n’importe quelle

VITE DIT

carrière à la maison, le cavalier le sautera correctement chaque fois, justifiait Ian Stark, cross designer de ces championnats (voir encadré). Mais cela change tout s’il est mis au cœur d’une compétition, plus particulièrement après un long galop et qu’il faut remettre le cheval en équilibre. J’ai trouvé qu’il y avait de très beaux passages, mais d’autres n’ont pas laissé suffisamment de temps à leur cheval pour sauter. Je pense qu’il n’y avait pas de difficulté particulière ».

Michael Jung tout en fluidité, au cross avec Fischer Takinou, ex Takinou d’Hulm, né et élevé en France par Mathieu Boisselier. A huit ans seulement, cet Anglo arrivera encore très gaillard à la fin de son parcours. Ph. Scoopdyga

Musique. Pour le dressage, chaque nation avait défini une musique qui passait pour leur cavalier. Les Français déroulaient leur reprise sur Aux Champs-Elysées (Joe Dassin), Douce France (Charles Trenet), et Si tu vas à Rio (Dario Moreno) était synchronisé avec le galop. Nicolas Touzaint dressait, lui, sur une chanson d’Edith Piaf, Milord. Qualifications. Il restait deux places pour les équipes européennes. La France en bronze est donc qualifiée. La deuxième équipe sera la Suède, 5e à Blair Castle avec 284,50 pts. Statistiques. Après le cross de Blair Castle, 3 couples étaient forfait pour le lendemain, et 19 étaient éliminés ou retirés sur 67 engagés. Par comparaison, 2013 à Malmö, ils étaient 4 forfaits, 9 éliminés ou retirés sur 61 engagés. Et à Lühmühlen en 2011, il y avait 5 forfaits et 14 éliminations ou abandons sur 69 couples. Races. Peut-être peut-on attribuer la baisse de la suprématie anglaise à l’achat de chevaux avec moins de sang pour le cross, comme le kwpn ou l’Oldenbourg. En revanche, les Allemands, eux, se fournissent souvent en France, comme le Selle Français OPGUN LOUVO, l’Anglo-arabe TAKINOU et en Angleterre avec le british sport horse, comme HOP AND SKIP. Les Allemands achètent français et anglais et les Anglais achètent allemand. A voir les résultats, ce sont les premiers qui ont raison. Pour preuve, les trois premiers individuels sont français.

Commentatrice sur place pour la BBC, la Britannique Kristina Cook, médaillée d’or aux championnats d’Europe de Fontainebleau (2009), jugeait que Blair Castle « était un vrai championnat. Cela me rappelait mes premiers championnats d’Europe seniors à Achelschwang (All) en 1993 courus dans les mêmes conditions, sous la pluie et dans la boue. » Son compatriote Harry Meade, à ses côtés, constatait « le bon choix tactique des Français. Au cours de la journée, ils ont tenu compte du changement du terrain dû à la pluie et ont pris les options longues. Ils ont joué la sécurité et ont placé leur qualification olympique au-dessus d’une éventuelle médaille. C’était bien. »

UN ÉNORME STRESS

Un podium individuel en bronze – ce qui n’était pas arrivé depuis Nicolas Touzaint et GALAN DE SAUVAGÈRE en or à Pratoni del Vivaro en 2007 – avec un néophyte en championnat, génial ouvreur, toujours très calme, même si pour Octobre 2015 - L’EPERON - 25

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GRANDE SEMAINE DE L’ELEVAGE

Quand le web VITE DIT

Ouf¦! Le commerce était au rendez-vous de cette trente-quatrième Grande Semaine de l’élevage de Fontainebleau¦! Mais la baisse de fréquentation du grand public s’est encore singulièrement accentuée. Pour quelles raisons¦? Quelles conséquences à terme une telle décrue peut-elle avoir¦? Le streaming sur internet est-il finalement une bonne chose¦? La Normandie reste bien ancrée comme principale région pourvoyeuse des chevaux de la Grande Semaine. Les six départements les plus représentés sont les mêmes qu’en 2014, dans un ordre presque identique : la Manche (200) devance le Calvados (77), l’Orne (55), la Vendée (41), le Nord (34), et la Haute-Saône (32). Mais le Pas-de-Calais (18) qui était 7e recule curieusement à la 23e place. n E. J. Deux poulinières avaient quatre produits engagés : NALTYSSE DE STE HERMELLE, sBs (BILLY DU LYS, sf) représentée, pour le compte de l’élevage de Raymond Lefèvre (Bel), par une 4 ans SF et 3 sœurs SF de cinq ans nées par transfert d’embryon ; et, mieux, LESLIE DU ROUET, sf (QUATOUBET DU ROUET), représentée, pour le compte des Ecuries de St Brévin (44 - affixe « du Busson »), par un produit de chacune des quatre générations de quatre à sept ans ! n E. J. Des SF... au pedigree SE originel. Pas une once de sang SF ou AA à trois générations dans les pedigrees du champion et du vice-champion des 4 ans mâles et hongres, ainsi que dans celui de la vice-championne des 4 ans femelle « SF et AA » ! A quoi bon maintenir une distinction entre les « SF et AA » et les « autres stud-books », ironisaient ceux qui pensaient encore que les stud-books ne sont pas devenus de simples marques. n E. J.

C

ôté face, la vie en rose (SHF) ! Des marchands étrangers, notamment belges et suisses, très présents, de nombreux chevaux demandés, un commerce très actif selon les cavaliers… Côté pile, une certaine grisaille... Des tribunes désespérément vides pendant la majeure partie de la semaine, des allées désertes, offrant le visage d’une « fête » de l’élevage abandonnée par ses aficionados, hormis lors des week-ends… Comment expliquer cette apparente contradiction ? La Grande Semaine de l’élevage de Fontainebleau serait-elle en train de devenir une sorte de salon professionnel - ce qui ne serait peut-être pas pour déplaire à tous à la SHF - où cavaliers, marchands, propriétaires feraient leurs affaires entre eux, à l’écart d’un public dont la ferveur, le nombre, l’engouement ont fait la réputation et la beauté de l’événement, mais donne l’impression de s’en détourner aujourd’hui ?

COMMERCE, LE REGAIN

C’est en tout cas l’excellente nouvelle de ce millésime 2015, qui se déroulait du 29 août au 6 septembre : les acheteurs étaient nombreux cette année et l’activité commerciale semble avoir, de l’avis de tous, connu un net regain dès le début de la saison d’ailleurs (voir également l’article sur les 4 ans). Le gros travail de promo effectué, dixit son président Yves Chauvin, par la Société hippique française (SHF), organisatrice du circuit Jeunes chevaux et de la Grande Semaine, le franc suisse qui a pris de la valeur par rapport à l’euro, un début de raréfaction dû aux baisses des naissances dans toute l’Europe ces dernières années font partie des facteurs d’explication plausibles. « Les pros ont même regardé les 4 ans cette année, et nous en avons vendu en Suisse », témoigne par exemple Bruno Rocuet. Selon le cavalier-éleveur normand Jean-Luc Dufour, « il y avait moins de monde, mais plus de professionnels, plus de marchands, et moins de touristes. Les chevaux qui se sont bien présentés étaient tous demandés. Et pourtant nous avions déjà bien vendu avant les finales. Sur nos douze 5 ans, nous en avions vendu neuf sur le circuit des qualifs. C’est la première année que ça arrive depuis longtemps ! ».

Hélas, ce regain d’activité commerciale ne s’accompagne pas d’un regain de fréquentation du grand public, en dehors du premier week-end du Cycle libre qui confirme son large succès. Au contraire, celle-ci s’étiole peu à peu depuis sept ou huit ans, pour atteindre cette année son étiage le plus bas. Impossible à chiffrer, mais la désertification des allées et des abords des terrains du mardi (cette année, pour la première fois le lundi qui suivait le week-end du Cycle libre faisait relâche) jusqu’au jeudi après-midi et sa première qualificative des 7 ans était saisissante. Même le dernier samedi - il est vrai réservé cette année aux « petites finales », qui ne remportent pas en France de succès - prit des allures de morne plaine, avant, là encore, la finale des 7 ans à 15h30. Un divorce du public étonnant pour ceux qui ont connu la

véritable fourmilière que devenait chaque année le Grand Parquet à l’occasion de ces finales SHF des jeunes chevaux. Les exposants n’en reviennent pas. Tous ceux que nous avons rencontrés sont catégoriques : le nombre de visiteurs a fortement baissé cette année. Pour la grande majorité d’entre eux, leurs prises de contact ou chiffre d’affaires s’en est ressenti (-20 à -25 % estimait un marchand d’aliments qui a fait le tour des exposants). Et si peu remettent en cause leur présence à court terme, tous s’inquiètent de cette érosion du grand public et s’interrogent sur leur présence à plus long terme si la pente ne se redresse pas.

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La SHF fêtait ses 150 ans. Créée en 1865 (voir notre supplément dans le numéro de septembre), la Société hippique française a offert au public de la Grande Semaine une belle soirée festive sur le Grand Parquet le jeudi 3 septembre. Musique en live, petits fours et champagne à gogo ont agrémenté cette sympathique fête, inaugurée par un discours du président Yves Chauvin et une remise de récompenses décernées à titre honorifique à quelques personnalités emblématiques : Michèle Cancre, Germain Levallois, Marc Roguet, Michel Gaspard et Bernard Basque. n E. J.

VITE DIT

ERIC KNOLL

fait écran

Trophée L’EPERON

Jérémy Le Roy double la mise

P

FAUSSE RUMEUR

Quelles peuvent être les raisons de cette désaffection du public sur place ? 1. Des raisons mathématiques. Si elle n’en est pas l’origine, cette inquiétude n’aura pas contribué à éteindre une véritable rumeur qui s’est apparemment propagée au sein des stands, qui faisait état d’une « baisse de 500 chevaux partants en moins » cette année, voire « 1 000 chevaux sur deux ans », a-t-on même entendu ! Or, c’est l’inverse. Le nombre de partants en finales des 4, 5 et 6 ans du Cycle classique naviguait entre 920 (2007) et 1 000 entre 2006 et 2013. A cause des JEM de Caen qui ont obligé la Grande Semaine à adopter une version raccourcie, le chiffre est passé à 762 l’an dernier, contre 778 cette année avec en outre plus de chevaux en Cycle libre et une trentaine de 7 ans en plus que l’an dernier. Reste que sans aller jusqu’à 400, il y a donc bien une légère réduction des effectifs par rapport au milieu des années 2000 - sans même parler des années fin 80 début 90 lorsque la Grande Semaine accueillait du concours complet, du dressage, des poneys et des 3 ans en plus des chevaux de saut d’obstacles, avec près de deux mille chevaux en tout ! Toutefois, la légère baisse voulue par la SHF ces deux dernières années afin, dit-elle, de resserrer le planning, n’explique pas à elle seule l’évaporation du grand public.

AURÉLIE COVINI

Le grand public se presse encore le week-end pour les finales des 6 ans (ci-dessus le champion des mâles et hongres, Vendôme d’Anchat) et des 7 ans. Plus du tout pour les qualificatives des 5 et 6 ans et pour le championnat des 4 ans : ci-contre le champion des mâles Beluga de Folie. Photos Scoopdyga et Les Garennes

our la deuxième année consécutive, Jérémy Le Roy remporte le Trophée L’EPERON du meilleur cavalier de Jeunes chevaux de la Grande Semaine, avec quelques points d’avance sur Bérenger Oudin et Stéphane Dufour. Ce Trophée, dont c’était le vingt-cinquième anniversaire, est devenu au fil du temps une véritable institution de la Grande Semaine. « C’est la récompense de toute une année de travail avec les partenaires », explique Jérémy Le Roy qui est installé à Dourdan (91). « Je suis venu à la Grande Semaine avec quatorze chevaux. J’avais notamment quatre 4 ans dont BEREZINA GARETTE (MANILLON ROUGE) qui a remporté le championnat des 4 ans femelles et ET CETERA Z (issu du clone d’E T) qui remporte la catégorie des autres stud-books. J’avais aussi quatre 5 ans, trois 6 ans dont VERY SPECIAL FARMER (QUAPRICE BM) qui se classe 4e du championnat des juments, et trois 7 ans dont USKY DES ISLOTS (OPIUM DE TALMA) qui finit 5e ».

Formé entre autres par Bruno Rocuet, qui remporta ce titre à cinq reprises dans les années 90, Jérémy Le Roy a aussi travaillé pour Jérôme Hurel, également vainqueur du Trophée en 2009. Bérenger Oudin, cavalier de Champagne-Ardenne, termine 2e. « J’avais un excellent 4 ans qui manque le titre pour une faute en finale, mais ça ne change rien, c’est un cheval d’avenir. Je suis heureux de cette 2e place qui récompense aussi la fidélité de mes propriétaires dont certains travaillent avec moi depuis plus de dix ans », confiait le cavalier de l’Est. Stéphane Dufour, 2e en 2013, termine sur la 3e marche, juste devant un autre Normand, Sébastien Tencé. Départagés par le nombre de parcours sans fautes qu’ils ont réalisés, les trois cavaliers se sont vu remettre une montagne de cadeaux offerts par les généreux partenaires de L’EPERON. Outre la Coupe du vainqueur et le plateau du 2e ciselés par le célèbre joaillier Mellerio dits Meller (auteur de la Coupe de Roland Garros), ils ont notamment reçu un casque GPA, des compositions florales, du matériel, Deux sculptures géantes de Richard et surtout des sculptures de Richard Orlinski, artiste Orlinski étaient disposées sur le internationalement reconnu qui est venu en personne leur Grand Parquet. Ph. Les Garennes remettre leurs trophées. n A. C.

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SANTÉ

LA MIVRP, INVALIDANTE, PEUT TOUCHER TOUS LES CHEVAUX Disons-le tout de suite, MIVRP est l’abréviation de Maladie inflammatoire des voies respiratoires profondes. Les affections respiratoires des chevaux sont la seconde cause, après les boiteries, d’interruption momentanée ou définitive de la carrière sportive d’un cheval. La MIVRP peut atteindre tous les chevaux. Ses symptômes peu marqués la rendent discrète, mais elle en n’est pas moins mauvaise pour l’état général du cheval.

O

n définit la Maladie inflammatoire cytes. Ces deux dernières populations des voies respiratoires profondes cellulaires sont liées à un phénomène comme une inflammation pul- de type allergique alors que ce n’est monaire légère à modérée, non pas forcément le cas pour la première septique (c’est-à-dire non infec- population citée. tieuse). Elle affecte les chevaux de tous âges, de toutes races et disciplines D’où vient cette inflammation des même si les jeunes chevaux de course voies respiratoires profondes ? constituent la population généralement Différents agents, qui peuvent inclure la plus touchée. Présente toute l’année, les bactéries, les virus ainsi que des cette maladie d’évolution parfois insi- polluants de l’environnement, sont dieuse et sans expression de signes cli- à l’origine de cette maladie. Ainsi un niques évidents, gêne le cheval lors de l’exercice avec parfois Jetage muco-purulent de la toux et/ou du jetage bilatéral pouvant être présent (mucopurulent bilatéral), mais lors de MIVRP. surtout avec une moins bonne Ph. Cisco-Oniris oxygénation de l’organisme au cours de l’exercice qui peut entraîner une augmentation du temps de récupération après l’exercice et une diminution des performances.

Comment diagnostiquer la MIVRP ?

Les signes cliniques au repos sont non seulement peu spécifiques (toux, jetage) mais, de plus, non constants. Il est donc nécessaire d’effectuer des examens complémentaires que sont l’endoscopie et un lavage broncho-alvéolaire (LBA). L’endoscopie permettra de mettre en évidence la présence de mucus dans la trachée qui peut indiquer l’existence d’une MIVRP. Néanmoins, le LBA est le prélèvement de choix. Cet examen facile à réaliser sur le terrain permet de « rincer » le poumon avec une solution que l’on instille et que l’on récupère aussitôt. Il est possible alors d’analyser les types de cellules présentes dans le poumon du cheval et de savoir s’il existe une inflammation, si elle est modérée ou importante, et également de quel type elle est. En effet, trois types de cellules peuvent permettre de conclure à l’existence d’une MIVRP. Ce sont les neutrophiles, les éosinophiles et les masto-

passage viral (grippe, rhinopneumonie ou tout autre virus respiratoire) pourra engendrer une inflammation aboutissant à une MIVRP. C’est la même chose avec des infections bactériennes qui peuvent, à moyen et long termes, engendrer une inflammation chronique

des voies respiratoires profondes. Par ailleurs, l’environnement est également déterminant. Les chevaux en box sur litière de paille par exemple sont plus enclins à développer ce genre de maladie que ceux vivant sur des litières non poussiéreuses ou dehors, au pré.

Ne pas confondre MIVRP et « pousse » ou emphysème ou MOVRP

Pour ce qui concerne la MOVRP (Maladie obstructive des voies respiratoires profondes), il y a plusieurs dizaines d’années on parlait d’emphysème ou de BPOC (bronchopneumopathie obstructive c h ro n i q u e) , d e u x te r m e s aujourd’hui abandonnés car ne correspondant pas à l’entité pathologique. Aujourd’hui, on parle de « pousse » (et donc de cheval « poussif »). A ce jour, on ne connaît pas la relation entre MIVRP et « pousse », mais on sait néanmoins que de nombreux chevaux présentant une MIVRP ne développeront jamais de « pousse ». Une conférence de consensus récente a proposé de parler d’« asthme équin » pour décrire ces deux maladies avec des formes modérées et d’autres plus sévères. En effet, l’asthme est une maladie qui présente également des origines multiples avec distinction notamment de l’asthme allergique et non allergique. La classification des sujets asthmatiques est difficile et met en lumière la grande variété de l’asthme, tout comme pour la MIVRP du cheval. Le tableau suivant permet de faire la distinction entre MOVRP ou « pousse » et MIVRP.

La MIVRP est-elle liée à d’autres affections des voies respiratoires ?

Y a-t-il notamment des associations possibles entre la MIVRP et d’autres affections des voies respiratoires profondes comme l’HPIE (hémorragie pulmonaire induite à l’exercice) ? Octobre 2015 - L’EPERON - 85

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SANTÉ

MIVRP, PATHOLOGIE RESPIRATOIRE

Les précaution à prendre Le stockage de foin au-dessus des boxes des chevaux génère beaucoup de poussières inhalées par ces derniers tout au long de la journée. Ce type d’environnement peut être à l’origine de MIVRP chez les chevaux. Ph. A. Couroucé-Malblanc. Il semble qu’une relation puisse exister entre MIVRP et HPIE, mais la chronologie de l’apparition entre ces deux affections n’a jamais été mise en évidence. L’inflammation pourraitelle fragiliser le système respiratoire et induire des hémorragies pulmonaires plus fréquentes ou, à l’inverse, l’hémorragie pulmonaire répétée pourrait-elle induire une inflammation des voies respiratoires ? Pas de réponse à ce jour sur cette question.

Comment gérer cette maladie ?

Gestion de l’environnement Avant tout traitement médical, il est très important de se poser la question de l’environnement et de sa gestion. La réduction de la charge en poussières respirables reste la meilleure option pour traiter et prévenir les affections respiratoires de type inflammatoire. Il

• Traitement de désinsectisation sur les équidés • Suivi de tout l’effectif pendant la période à risque avec prise de température journalière pour un dépistage précoce des animaux hyperthermiques. • Rentrer autant que possible les chevaux systématiquement à l’aube et au crépuscule, périodes de forte activité des moustiques • Désinsectisation des locaux, mise en place de pièges à moustiques dans les boxes et de moustiquaires (filets) au-dessus des boxes • Désinsectisation des moyens de transport • Limitation des eaux stagnantes (bâches, ornières, zones de piétinement, …)/assèchement, interdiction d’accès,… En cas d’animal suspect (hyperthermique ou présentant des symptômes neurologiques) : • Isolement du cheval malade si symptômes neurologiques (pour le protéger : pas de stimulation, box bien paillé pour éviter les blessures lors de chutes,…) • appel du vétérinaire • prélèvements des chevaux hyperthermiques pour recherche du passage viral Et pour les humains • Port de vêtements longs, amples, de couleur claire pour aller à l’extérieur • Utilisation de répulsifs cutanés, de moustiquaires • Limitation des activités en extérieur pendant les heures où les moustiques sont les plus actifs • supprimer les eaux stagnantes sur les terrasses et dans les jardins (soucoupes des pots de fleurs, vases, gouttières mal entretenues, pneus usagés, etc.).

est très important de comprendre que ces mesures hygiéniques sont aussi importantes, si ce n’est plus, que le traitement médical. La charge en poussière peut être diminuée en mettant le cheval au pré, sans apport de foin. Si l’on doit néanmoins donner du foin, il est nécessaire de le traiter pour le dépoussiérer, mais également de ne pas le donner en hauteur dans des râteliers, car les poussières et moisissures tombent directement sur les naseaux du cheval. Pour les mêmes raisons le filet à foin n’est pas recommandé même s’il peut être d’une certaine utilité chez des chevaux qui mangent trop vite et/ou qui ont besoin de manger tout au long de la journée (chevaux stressés sujets aux ulcères gastriques par exemple). L’idéal est de nourrir les chevaux par terre. Concernant le fait de le dépoussiérer, le mieux aujourd’hui est

Une autre maladie respiratoire mise en exergue cet été

L

a menace d’une maladie bactérienne multiforme (dont une forme respiratoire mortelle) a plané sur le site équestre des JO 2016 à Rio lors des test events en août. Il s’agit de la morve, une maladie essentiellement équine mais transmissible à l’homme connue depuis l’Antiquité, dont l’agent est la bactérie burkholderia mallei. L’OIE, Organisation mondiale de la santé animale, considère que cette maladie, inscrite dans la liste des maladies qui doivent lui être déclarées, est réémergente notamment au Brésil où des cas sont réapparus à la fin des années 90. Un cas avait d’ailleurs été détecté en Allemagne sur un cheval importé du Brésil en 2006. De plus, une suspicion d’origine sud-américaine, mais non confirmée, plane sur un autre cas, plus récent, d’un cheval qui a dû être euthanasié fin décembre 2014 en Basse Saxe. Suite à la confirmation de chevaux infectés à Espirito Santo (500 km au nord de Rio), l’inquiétude était de mise lors des épreuves tests, amplifiée par la rumeur

qui évoquait le cas du séjour d’un cheval atteint au sein même du Complexe militaire de Deodoro pendant plusieurs mois en 2014. Or ce complexe est le site équestre pour les JO. Un cas de morve a également été confirmé le 7 août (cheval euthanasié) et 17 autres cas auraient été identifiés dans l’état de Sao Paulo au sud de Rio, avec très certainement la même issue pour les animaux atteints puisqu’il n’existe ni traitement, ni vaccin. La situation semble totalement sous contrôle et, mi-août, au retour du voyage de préparation des JO, la DTN Sophie Dubourg ne manifestait aucune inquiétude. Bernard Vallat, directeur de l’OIE, avait d’ailleurs déclaré à l’AFP : « Il n’y a pas de risques sanitaires particuliers pour les chevaux. Il faut faire attention aux véhicules, personnes, vêtements. Tout doit être sécurisé ». Le responsable des services vétérinaires pour Rio 2016 annonçait pour sa part qu’aucun cheval n’avait franchi le seuil des futures installations olympiques depuis six mois. n MHM

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