Teaser L'Eperon - Août 2013

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L’EPPPEEERRRO L’E ONN O

PREMIER MAGAZINE D’ACTUALITE DE L’ELEVAGE ET DES SPORTS

EQUESTRES / N°336 / AOUT 2013 / 7,80 €

• JEUX ÉQUESTRES : LE POINT UN AN AVANT

• L'ÉTÉ DU GRAND PARQUET : UNE FAMILLE INVESTIE

• CHAMPIONNATS D'EUROPE : FAVORIS ET FORCES EN PRÉSENCE

Elevage

LE GOUPIL : LE CLAN

Patrice Delaveau

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AU GRAND COMPLET

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L’EPERON N°336 / AOUT 2013 / 7,80 € - DOM : 8,10 € - TOM : 1400 CFP - CH : 14,80 FS - POR ET BEL : 9,20 € - ITA : 8,30 € - CAN : 12,50 $CAN - MAR : 85 DH LES LE GOUPIL - A UN AN DES JE - AVANT LES CHAMPIONNATS D'EUROPE - PATRICE DELAVEAU - NICOLAS ANDREANI

L’EPERON

Sport

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EDITORIAL

Pastis Par Xavier Libbrecht

C

’est l’été. Enfin. Il fait chaud… Il fait soif ! Allons bon… Pastis, farniente et lecture. Celle de L’Eperon par exemple. De la Tribune du dernier numéro, celui de juillet. Une belle et remarquable Tribune à deux mains sur un sujet qui fâche « Pour ou contre la création d’un stud-book anglo-normand ? ». Deux colonnes équivalentes. Celle de gauche est « contre ». Elle est signée par Bernard Le Courtois, président de l’ANSF. Celle de droite est « pour » rédigée et assumée par Luc Tavernier, ingénieur agronome. Ces opinions tombent à pic, c’est-à-dire au moment où la commission des livres généalogiques doit rendre un avis consultatif (après celui de la Commission nationale d’amélioration génétique), au ministère de l’Agriculture : oui ou non à l’ouverture d’un nouveau livre généalogique, plus fermé que ne l’est devenu le Selle Français, notamment au cours des années 1995, 2005. On se souvient que Fernand Leredde, alors au faîte de sa réussite d’éleveur puisque les descendants de Jalisco B (Quidam de Revel, Quito de Baussy, Dollar du Mürier, etc.) faisaient recette sous toutes les formes (sport et étalonnage), flairait une dérive, pour ne pas dire une erreur, s’en inquiétait, plaidait pour un retour aux sources, à l’origine comme l’on dit en élevage sans forcément comprendre le sens des mots que l’on utilise et qui, là, voulait également dire qu’on préférait l’original qu’on a chez soi à la copie qu’on vous vend ailleurs !

B

ref, s’il cherchait lui aussi une réponse définitive et introuvable dans le marc de pomme, quitte à aller voir ailleurs, il a conclu que retremper le Selle Français à la bistouille anglo-normande ne pouvait pas faire de mal. Vive le pur jus pensait-il ! Las de ne pas être entendu, il déposait la marque Anglo-normand en août 1996, comme l’on jette une bouteille à la mer et tentait de convaincre ses pairs… Mais comment y parvenir quand le succès vous sourit. La France n’aimerait pas ses champions! Comment faire avancer ses idées quand, dans le même temps, l’administration des Haras nationaux (puisque cela faisait partie de ses prérogatives) a d’autres chats à fouetter. Ne commence-t-elle pas à s’étioler sous les coups de boutoirs des RGPP (Révision générale des politiques publiques) ? Comment, par ailleurs, empêcher les socio-professionnels qui ont enfin obtenu gain de cause du côté de Bruxelles, de se goberger de sang étranger ? C’est trop bon ! Leredde dans les années 2000 s’est taillé une réputation d’aimable conservateur, pour ne pas dire de grincheux ou de réac… Et ceux qui pensaient comme lui ?

L

e train de la modernité, de la mondialisation, de l’aventure passe à fond de bielles; le gros de la troupe des socio-professionnels s’engouffrent dedans, les affaires se développent au rythme des contrats passés entre grossistes de génétique européens selon la seule règle qui vaille : à malin, malin et demi. L’idée de stud-book européen a gagné du terrain… « If you can’t beat them, join them » disent, pragmatiques, les Anglais. Alors puisque l’on ne pouvait plus rien contre le courant de pensée dominant, tout le monde y est allé de sa mixture. Le stud-book Selle Français avait-il d’autre choix que de suivre ? Mais le Holstein l’a-t-il fait ? Peut-on remarquer qu’au fond, si le Selle Français s’était montré aussi ouvert, attentif à ce qu’il entendait comme un radicalisme exaspérant qu’il l’était pour l’ouverture à la génétique étrangère, nous aurions probablement évité ce qui apparaît aujourd’hui comme un antagonisme, un schisme alors qu’à y bien réfléchir c’eut pu être un atout !

A

h le pastis ! Au fond ce qui vaut pour ce concentré d’anis, vaudrait en l’occurrence pour l’élevage du cheval de sport ! A la base, il y a

ce titre alcoolique de 45 % et une concentration d'anéthol de 2 g/l. Et puis à chacun son dosage. Il y a ceux qui le veulent sec et pur. Et ceux qui aiment l’étendre, le délayer : plus ou moins d’eau ! Au-delà des arguments techniques, génétiques, développés par les parties qui s’opposent sur l’opportunité de rouvrir le stud-book Anglonormand, n’eut-il pas été plus astucieux, n’est-il pas plus indiqué, plutôt que de stigmatiser l’ambition des tenants d’un retour ou plutôt d’une reconnaissance de l’original, base indiscutable du Selle Français d’aujourd’hui, de les encourager plutôt que de les combattre? Convient-il en la matière de tuer le père, ou au contraire d’admettre la filiation, de continuer de s’en nourrir, de ne pas oublier d’où l’on vient, d’entretenir la source, de pouvoir éventuellement y revenir? Quel est le risque ? N’y a-t-il pas plus d’avantages que d’inconvénients à jouer la complémentarité ? D’autant que les faits et les succès récents plaident plutôt en la faveur de ce bon vieil Anglo-normand, ancêtre avec d’autres (demi-sang vendéen, charolais etc) du Selle Français d’aujourd’hui. Peut-on oublier que plus des quatre cinquièmes des stud-books européens concurrents se sont intelligemment servis de ce Selle Français pur jus, là où la réciproque est discutable. On veut parler du puissant KWPN à l’ingénieux Zangersheide, en passant par les stud-books belges, allemands, anglais, suisses, italiens ou scandinaves.

D

es preuves peut-être ? Récentes ? Bien de chez nous ? Les trois barragistes du dernier Grand Prix d’Aix la Chapelle (Big Star, Paloubet d’Halong et Orient Express) sont tous fils de Selle Français pur Anglo-normand puisque tous petit-fils de Galoubet A. Or qui est Galoubet si ce n’est l’Anglo-normand façon bocage ? Côté père, Almé et les vieux courants de Pur-sang (Orange Peel, Ultimate), héritages du savoir-faire des décideurs des Haras nationaux de l’époque croisé avec l’empirisme, l’intuition des éleveurs du terroir. Côté maternel, les mêmes croisés avant et après-guerre avec les bonnes vieilles « carrioleuses » qui après avoir travaillé toute la semaine aux champs ou sur les routes, le dimanche venu, jour du repos pour tous, emmenaient la famille à la messe dans le tonneau ou la charrette anglaise. Du sang sous la masse et une belle santé. Viti, mère de Galoubet A, c’était ça. Trotteuse. L’Anglo-normand c’était, c’est ça ? Dépassé ?

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e dernier classement de la WBFSH plaide, là encore, pour le Selle Français, alias Anglo-normand… Les pedigrees des quatre Selle Français les mieux classés pourraient tous être confondus avec celui d’Anglo-normands tels que ses supporters d’aujourd’hui l’entendent, c’est-à-dire Selle Français exempts de sang étranger (voir Actualités Elevage). Des noms ? Myrtille Paulois, Paloubet d’Halong, Itot du Château, Oz de Brève, et il y a fort à parier qu’Orient Express-HDC les rejoindra bientôt. La question pendante à ce conflit, c’est celle de la différence, d’un caractère affirmé, revendiqué ? C’est donc celle de la marque. Celle que le Selle Français affiche aurait-elle à perdre de l’existence contigüe de l’Anglo-normand ? Au contraire, compte tenu des effets croissants de son ouverture à des courants de sang étranger et donc sans qu’on puisse en préjuger, aux risques de dilution (pastis !), de banalisation, ne pourrait-il pas en tirer avantage ? « Timeo hominem Unius Libri » surtitre, sur chacune de ses « Une », notre confrère international dédié à l’élevage Breeding News qui sort, ce mois-ci, sont 200e numéro. Oui, comme St. Thomas d’Aquin « Il faut craindre l’homme d’un seul livre ».

« La question pendante à ce conflit est celle de la différence, d’un caractère affirmé, revendiqué ? C’est donc celle de la marque. »

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L’EPERON SOMMAIRE N°336 août 2013 Photo de couverture Patrice Delaveau et Orient Express-HDC. Ph. J. Toffi

24 ELEVAGE ET SPORT Ph. H. Delaroque

Eleveurs, compétiteurs, instructeurs, speakers, bâtisseurs… André Le Goupil, son épouse Bernadette et leurs quatre fils sont tout cela. Mais aussi gens de chevaux et des gens de cœur connus et estimés. Après avoir migré de Martinvast au Pin, leur célèbre « Grand Complet » sera la base d’élaboration du cross des Jeux équestres de 2014.

32 JEUX ÉQUESTRES MONDIAUX

A un an de l’événement, les responsables des huit disciplines des Jeux équestres mondiaux FEI Alltech 2014 détaillent leurs préparatifs et les principaux challenges à relever. A découvrir aussi : la présentation des différents sites, la stratégie choisie pour les test events, le point sur la billetterie et le logement, ou encore le ressenti de Normands, impliqués ou pas dans la filière équestre.

38 CHAMPIONNATS D’EUROPE

Ph. E. Knoll

Ils se disputeront du 20 au 25 août à Herning (Danemark), pour le saut d’obstacles, le dressage et le para-dressage, puis du 29 août au 1er septembre à Malmö pour le concours complet. Quels couples sont sélectionnés ou pressentis ? Lesquels ont les plus grandes chances de médailles ? Toutes les réponses dans notre preview.

45 REPORTAGE

A quarante-huit ans, Patrice Delaveau est plus compétitif et plus épanoui que jamais. Remonté à la 15e place du classement mondial, il devrait prochainement intégrer le Top 10 et pourrait bien décrocher sa première médaille individuelle à Herning. Le Normand savoure pleinement la chance d’être, pour la première fois de sa vie, compétiteur à plein temps et aux rênes de cracks tels qu’ORIENT EXPRESS-HDC et LACRIMOSO-HDC.

Ph. Scoopdyga

3 EDITO 38 CHAMPIONNATS D'EUROPE 7 TRIBUNE, COURRIER 8 ACTUALITÉS 45 REPORTAGE 24 ELEVAGE ET SPORT 50 SPORT 32 DOSSIER

PRÉSENTATION ET PRONOSTICS PATRICE DELAVEAU

LA FAMILLE LE GOUPIL

LES JEUX ÉQUESTRES MONDIAUX FEI ALLTECH 2014

L'ETÉ DU GRAND PARQUET CSI3* DE VICHY, CHAMPIONNATS D'EUROPE DE DRESSAGE JEUNES

À COMPIÈGNE, VOLTIGE AVEC NICOLAS ANDRÉANI, GENERALI OPEN DE FRANCE PONEY

73 NORMANDIE HORSE SHOW

JEAN-CLAUDE HEURTAUX

76 TECHNIQUE

78 PETITES ANNONCES 91 GAZETTE D'AUTRES INFORMATIONS, NATIONALES, RÉGIONALES ET LE PROGRAMME

24 PAGES POUR CEUX QUI EN VEULENT TOUJOURS PLUS

LE TRAVAIL DE DEUX PISTES - VOLET 2

Les opinions émises dans la revue n’engagent que leurs auteurs. Les indications éventuelles de marques, les adresses, les prix figurant dans les pages rédactionnelles, sont soumis à titre d’information. La reproduction des textes et illustrations imprimés dans ce numéro est interdite pour tous pays. La rédaction n'est pas tenue de retourner manuscrits, illustrations et photos.

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Le Goupil, Martinvast, deux noms bien normands qui parlent fort et depuis longtemps au monde du sport équestre et plus particulièrement du concours complet. Le premier est celui d’une famille dont la véritable saga est fondée sur une passion et une philosophie attachante qui se perpétue vers les plus jeunes générations. A sa tête, André, le père, deux participations aux JO à son actif et éleveur notamment du crack MANOIR DE CARNEVILLE, deuxième SF au classement mondial WBFSH 2012 de concours complet. Martinvast, lui, est le nom de leur village mais aussi du fameux « Grand Complet » qu’ils ont longtemps organisé avant qu’il ne migre au Pin et serve de base d’édification du cross des Jeux équestres de Normandie 2014.

L

a cour d’une ferme-manoir s’ouvre devant nous, un homme grand, élégant, ne faisant pas son âge (quatre vingt-deux ans), est entouré de trois jeunes enfants, devant des boxes anciens en pierre. Ils y entrent et sa forte voix annonce : « On va sortir les poulinières ». Une voix de fillette répond : « Est-ce que CARNEVILLE a fait son poulain ? ». « Pas encore » s’entend t-elle répondre. « Tu la prends, moi je prend NOYSETTE et son poulain ». La petite troupe, sous la houlette d’André, le patriarche de la maison, se dirige vers le champ tout proche et les chevaux y partent en gambadant. André vient me saluer : « Là, ce sont deux de mes petites filles, elles sont déjà intéressées, tu (nous nous connaissons depuis longtemps, ndla) vois Pierre d’abord. » Pierre, le fils cadet, copie physique de son père en plus jeune évidemment, visage agréable, yeux bleus, cheveux blonds se raréfiant sur le devant, est arrivé en voiture : « Bonjour, on doit se voir » - « Oui, toi et les autres, mais on peut commencer avec toi ». « Cela m’arrange, car je dois partir prendre un tracteur à Lisieux pour le conduire au Haras du Pin. Il faut ce matériel pour préparer la piste du cross du Grand complet. Il fait beau, on s’assoit dehors pour une fois que le soleil est là ». La discussion s’engage.

Pierre le cadet, chef de piste et constructeur d’obstacles La cour de la ferme s’est animée, des enfants préparent des poneys. Vers le grand manège et les boxes du club, des cava-

André, Bernadette, Jean,

Gens de cheval

liers passent à pied ou à cheval. Pierre nous explique, en des termes bien choisis, sa fonction de chef de piste de complet et de constructeur d’obstacles. Il officie à divers endroits dont Le Pouget, Lignières-en-Berry et surtout au Grand complet de Martinvast, son véritable bébé, transféré au Pin en 2010. « Il y a toujours eu un complet dans notre région. D’abord parce que le complet était beaucoup plus pratiqué autrefois en Normandie et qu’André, par ses résultats et son besoin de promouvoir cette discipline, avait entraîné dans son sillage une équipe de cavaliers passionnés. Ce complet se déroulait autrefois dans le bois du Mont du Roc qu’on aperçoit sur la colline en face, puis à Sideville, commune voisine, chez les Gaumain qui étaient aussi des agriculteurs cavaliers passionnés. Après quelques années d’interruption, nous avons décidé dans les années 90 avec mes parents, mes frères et quelques amis, de lancer ce Grand complet de Martinvast sur les terres de la ferme familiale. » Le cadre est verdoyant, vallonné, longe la jolie rivière Divette. Le succès fut immédiat, les Le Goupil connaissant beaucoup de personnes et cavaliers de complet audelà même des frontières de l’Hexagone. Beaucoup se souviennent, outre les belles compétitions et le fameux obstacle « tête de renard », emblème des Le Goupil, de ces éditions où de mémorables soirées musicales et conviviales étaient organisées, avec ces défilés de mode où les cavaliers se transformaient pour un soir en mannequins (Marie-Christine Duroy, épouse de Laurière aujourd’hui, avait été particulièrement irrésistible), ces

concerts avec Clayton Fredericks en chanteur-guitariste ! Ensuite, pour des raisons pratiques et financières qui rendaient l’organisation de plus en plus difficile, il fut décidé de transférer le Grand complet au Pin qui disposait d’infrastructures mieux adaptées et qui souhaitait relancer cette activité. L’association Ustica (nom de la petite jument grise qui a mis, entre autres, les quatre enfants Le Goupil à cheval) dont André est président d’honneur, et Pierre régisseur général, demeure maître d’œuvre de la manifestation. Pierre, cinquante ans, est marié à la cavalière d’origine bourguignonne Yannick Baudevin (professeur d’anglais) qui avait acheté aux Le Goupil OAXACA (ICC 151/92), puis VALIKA (ICC 160/95) qui l’a emmenée en CCI3*. Pierre ne monte pratiquement plus, après une belle carrière en complet dans les années 80. Le couple demeure tout à côté, à Sideville, avec ses deux fillettes, Zara (complet quand tu nous tiens !), onze ans, et Camille, huit ans, toutes deux cavalières. « Nous avons un attachement viscéral au lieu. Martinvast est dans nos gènes. On le quitte parfois, mais on y revient toujours », s’enflamme Pierre. Cet attachement au lieu, à son histoire, à ses gens, caractérise la famille puisque, outre Pierre, Jean, André-Jacques et Guillaume demeurent à moins de dix kilomètres du nid familial ! Pierre a participé à deux championnats d’Europe juniors avec FARAH C (FURMAN, ps), à Punchestown en 1977 puis avec COSINUS (PONT LEVIS, ps) en 1978. Avec MARIACHI (CUBA), il a participé trois fois au CCI4* de Burghley, une fois au mythique Badminton et était sur la longue liste

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REPORTAGE LE GOUPIL

Pierre, André-Jacques, Guillaume

gens de cœur

CherbourgOcteville

Vallognes

Ste-MèreEglise

Martinvast

Le Havre Deauville

Carentan

Ouistreham

Bayeux

MANCHE 50 Coutances SAINT-LÔ

CAEN

Villedieules-Poêles Vire Avranches

Lisieux

CALVADOS 14 Falaise

BASSE-NORMANDIE Flers

Argentan

Gacé

Le Pin

Bernadette et André, accompagnés de leur quatre fils : de gauche à droite Guillaume, André-Jacques, Pierre et Jean. La ferme est installée dans un cadre verdoyant où coule « La Divette », rivière, bien connue des aficionados du « Grand Complet de Martinvast ». Photos Delaroque Page de gauche : le meilleur produit actuel de leur élevage : Manoir de Carneville, 2e SF en 2012 au classement mondial des chevaux de concours complet, sous la selle de l’Américaine Sinead Halpin. Ph. Horse Junkies United

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Caen les Jeux vont débarquer

Le Haras du Pin et ses mille hectares de terrain, accueillera le dressage et le cross du concours complet. Ph. E. Knoll En bas, si l'itinéraire n'est pas encore dévoilé, il est sûr malgré tout que les cavaliers d'endurance passeront par la baie du Mont-Saint-Michel.

500 000 spectateurs, 60 nations, 1000 compétiteurs et autant de chevaux sont attendus dans un an en Normandie pour quinze jours festifs (24 août au 7 septembre 2014) dédiés à la culture équestre. Les huit disciplines des Jeux équestres mondiaux FEI Alltech 2014 rayonneront sur la France. Caen sera l’épicentre sportif. Où en sont les préparatifs ? Comment réussir le challenge ? Rencontres avec ceux qui vont vous faire aimer les Jeux.

Q

uelques semaines avant les Jeux équestres mondiaux le monde entier aura déjà eu les yeux tournés vers la Normandie pour célébrer le 70e anniversaire du Débarquement des alliés sur les côtes normandes. Les septièmes Jeux équestres de l’histoire prolongeront ce focus exceptionnel sur la région. Après l’histoire des peuples, c’est l’élan sportif qui va s’écrire ici. Une équipe enthousiaste, composée de huit responsables de discipline associés chacun à un responsable de site, œuvre depuis quinze mois à l’organisation de la fête. Nous avons passé au crible l’actualité de chacun d’eux, les spécificités de leur discipline et les moyens qu’ils engagent pour réussir leur challenge. Leur motivation ? « Elle va

crescendo avec l’échéance qui approche », selon Laurent Cellier, directeur des sports au sein du Comité d’organisation 2014. Tous ont conscience de l’enjeu. C’est une équipe d’experts avec des références en matière d’organisation. J’ai confiance, nous échangeons fréquemment sur l’avancement du projet ». Et si les responsables de disciplines ont découvert de nouveaux métiers, notamment à l’occasion de la rédaction de matrices (fiches navettes de référence pour valider décisions et procédures), tous nous diront qu’il y a de la cohésion et de l’envie dans la jeune équipe qui pilote le dossier à la Maison du cheval de Caen alors même que certains de ces jeunes ignoraient tout du monde du cheval il y a peu. Ils en ont fait un atout pour porter un regard

nouveau sur notre sport. Les compétences et l’envie priment. N’est-ce pas l’essentiel ? Il se dit que tout le monde fait preuve de beaucoup d’humour et d’entrain.

DRESSAGE : « CE SERA UN CHAUDRON ! » Directeur du CDIO de Vidauban, Didier Ferrer est le patron du dressage pour 2014. Il est basé à Biarritz : « Cela fait quelques mois que le calendrier de ma discipline est fixé à la minute près. L’anticipation est un des facteurs de réussite. Pas d’improvisation. On ne peut pas se le permettre même si nous avons des plans B au cas où. Je travaille sur la composition de mon équipe rapprochée en activant mon réseau. Je sais qui occupera chaque poste clé. Je veux m’appuyer sur des experts qui connaissent les rouages d’une discipline exigeante ». Du dressage dans un stade de football comme le Stade Michel d’Ornano ? « Nous en avons fait un atout notamment pour le rendu esthétique qui autorise le spectateur à être en prise directe avec la piste. Ce sera un chaudron vous verrez ! Nous allons le reconfigurer entièrement. Le format du site est original et intéressant. Je suis monté tout en haut des tribunes pour me rendre compte. Ça prend aux tripes ».

REINING : « EXPLIQUER NOTRE DISCIPLINE » Thérapeute dans un service de soins pour enfants à Bar-Le-Duc et organisatrice depuis 2006 de concours de reining internationaux, Michèle Pfender est en charge de la discipline au Parc des Expositions de

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JEUX EQUESTRES MONDIAUX FEI ALLTECH 2014

L'hippodrome de Caen accueillera les épreuves de dressage et de maniabilité d'attelage ainsi que le para-dressage. Ci-dessous, la mascotte des Jeux équestres, Norman, lors de la présentation à la presse pendant les Internationaux de tennis à Roland Garros. Photos Coll

Caen. « Je veux faire entrer dans la grande famille équestre des cavaliers qui pouvaient se sentir marginalisés. Nous ferons preuve de pédagogie pour expliquer les techniques et marteler que le reining est une équitation à part entière, qui concilie performance équestre de haut niveau et respect de l’intégrité physique et mentale du cheval. L’équitation western en France représente deux mille compétiteurs. Demain, la France peut devenir l’autre grande nation du reining. Nous avons de la ressource ». Michèle met l’accent sur la qualité des espaces et des sols techniques qui devront être confortables pour les arrêts, glissés et les cercles. « C’est une de mes priorités ».

Jour J, seuls coachs et cavaliers pourront fouler la piste de cross pour la reconnaissance et le public cheminera sur un parcours balisé à proximité immédiate. Les JEM de 2014 laisseront donc un héritage sur le site du Haras du Pin ».

VOLTIGE : « GRÂCE AU N°1 MONDIAL »

COMPLET : CODE PIN « On finalise actuellement les solutions d’hébergement pour la famille équestre. C’est une bonne avancée. Le principe de convoi fermé et encadré par la police pour rejoindre le saut d’obstacles à Caen est acté, pose Jean-Marc Varillon, déjà rôdé aux organisations internationales. Il sera impossible de s’en écarter. Des consignes strictes seront données aux concurrents. La construction d’une

grande carrière de dressage (120 x 60 m) au pied du château du Pin sera engagée début 2014. Elle servira de zone des minutes avant de s’élancer sur le cross. Les contraintes d’aménagement liées à un site d’Etat, qui plus est classé aux Monuments historiques, s’aplanissent de jour en jour dans un climat très constructif. Parkings, axes de délestage et d’urgence

seront identifiés très en amont du site. Il n’y aura qu’à se laisser guider. » Quant à la piste de cross (6,5 km comprenant une cinquantaine d’efforts), le cœur du sujet, elle fait l’objet d’aménagements depuis plusieurs mois en liaison directe avec l’Institut français du cheval et de l’équitation : « Les allées font vraiment envie, mais elles seront préservées jusqu’au

Organisateur au Mans des championnats d’Europe (2011) et du monde (2012) de voltige qui sacrèrent Nicolas Andréani, Philippe Rossi dit capitaliser sur la notoriété du champion dont il profite de l’expérience : « Ce sera un show. Aujourd’hui, il n’y a plus qu’à aménager avec le son et les lumières du Zénith de Caen pour scénariser la piste. Des moyens techniques parfaitement dimensionnés sont à notre disposition. Les athlètes feront le reste ». Il travaille notamment sur les circulations des chevaux « pas de croisements anarchiques, question de sécurité sanitaire, la réglementation est stricte », les placements des boxes, les espaces de détente sous chapiteaux couverts : « Les spécialistes auront une nuit pour reconfigurer les sols des détentes du reining en une nouvelle piste classique pour la détente de

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REPORTAGE PATRICE DELAVEAU

Et si le meilleur était à venir ?

A quelques semaines des championnats d’Europe de Herning (20-25 août), Patrice Delaveau confirme son statut de pilier de l’équipe de France et même ses chances de médaille individuelle. Equipé comme jamais et désormais compétiteur à temps plein, le Normand peut enfin exprimer pleinement son talent.

D

imanche 30 juin. A la sortie de piste du barrage du Grand Prix CSIO d’Aix-la-Chapelle, Patrice Delaveau a le visage fermé. Ultra déçu de ne finir « que » 3e de cette épreuve mythique avec ORIENT EXPRESS-HDC (QUICK STAR) à cause d’une faute sur le double. « C’était prenable car Nick Skelton (vainqueur avec BIG STAR, ndla) n’était pas très vite et mon cheval était en super forme. » Cette performance, pour laquelle il

A Aix la Chapelle, Orient Express-HDC a fait tomber une seule barre en cinq parcours : 1 + 4 (sur la rivière) dans la Coupe et 0 + 0 + 4 dans le GP. Ph. J. Toffi

aurait signé quelques jours plus tôt et même chaque année de sa déjà longue carrière, ne lui suffit plus aujourd’hui. Preuve que son esprit de compétiteur est plus acéré que jamais par sa montée en puissance des derniers mois, mise en lumière par ses prouesses au CSI5* de Hongkong, où il a raflé quatre épreuves dont le Grand Prix, et au CSIO de La Baule, où il a réalisé le doublé DerbyGrand Prix... « Je n’ai jamais eu un tel

piquet de chevaux, se réjouit-il. ORIENT est revenu dans une forme incroyable : il saute encore mieux que quand je l’avais bien les années précédentes. Il a pris de la maturité, il est bien dans sa peau. Il est parfait quoi ! A chaque parcours, il m’en redonne un peu plus. Même s’il n’a pas encore toute l’expérience, LACRIMOSO-HDC (LANDJUNGE) rivalise lui aussi déjà avec les meilleurs. Ce sera aussi un cheval de championnat.

Quant à ORNELLA MAIL-HDC (LANDO), elle est toujours aussi compétitive. » Sa réussite actuelle, il l’explique aussi par sa nouvelle organisation de travail : « Je ne fais plus du tout le même sport. Avant, j’étais un bricoleur : je n’avais pas autant de temps pour travailler mes chevaux de tête, car l’après-midi j’allais aux jeunes chevaux et le lendemain je donnais des cours. Ce que sont malheureusement obligés de faire 90 % des cavaliers fran-

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REPORTAGE PATRICE DELAVEAU çais pour (sur)vivre. Aujourd’hui, grâce à la confiance et à l’investissement d’Emmanuèle et Armand Perron-Pette, j’ai la chance de me consacrer pour la première fois à 100 % à la compétition. » Une opportunité dont il avait toujours rêvé, sans trop oser y croire, qui lui permet aujourd’hui d’acquérir une régularité au plus haut niveau mondial. « Je savais déjà ce qu’était le top niveau, mais je m’aperçois qu’au fil des mois, je prends de l’assurance. Les concours 5* sont devenus mon quotidien, donc je n’ai plus la petite émotion face à la hauteur ou à la difficulté qui peut faire faire une erreur. Je ressens toujours l’adrénaline de la compétition, mais je monte plus relâché. Et avant, quand je faisais 4 ou 8 points dans un Grand Prix j’étais obligé d’attendre trois ou quatre semaines pour rectifier mes erreurs, donc je n’avançais pas. Se confronter tous les week-ends aux meilleurs mondiaux facilite forcément la progression. »

se passe autour de soi, car notre sport évolue sans cesse. Je pourrais par exemple peutêtre avoir des chevaux encore mieux dressés. Je suis aussi parfois un peu trop chaud en fin de parcours, mais bon je crains que ça ce soit à vie (rires), et ça me fait gagner et perdre autant d’épreuves au final. » C’est d’ailleurs aussi cette irrésistible gagne qui a conquis le couple Perron-Pette. « Lors d’un barrage, il devient un “ fou-fêlé ” comme on aime. Il a ce côté parfois déraisonnable qui nous fait rêver. »

Herning en ligne de mire Ces derniers mois, Patrice Delaveau s’est naturellement imposé comme un pilier de l’équipe de France pour le championnat

Bien conscient qu’il a cette fois-ci également de réelles chances en individuel, le Normand conserve toutefois sa mesure habituelle. « A part Katchina Mail, je n’ai jamais eu de cheval pour espérer une médaille individuelle, alors forcément j’y pense, mais je n’en fais pas une obsession. Je me concentre avant tout sur notre préparation ». Cette prudence est aussi une manière de se protéger pour celui qui a déjà connu des hauts mais aussi des bas dans sa carrière internationale, débutée il y a plus de trente ans. S’il a déjà pris part à deux olympiades, deux championnats du monde (avec deux médailles par équipes à la clé : le bronze en 1986 à Aix-la-Chapelle avec Laeken et l’argent en 2010 à Lexington avec Katchina

Son parcours

HDC : une opportunité rêvée Et quand on lui demande s’il ne prend pas un risque en s’appuyant uniquement sur le Haras des Coudrettes (HDC), propriétaire de ses cinq chevaux de concours, sa réponse est claire : « Je suis complètement serein sur mon avenir. J’ai quand même un peu d’expérience avec les propriétaires et, dès le début de notre collaboration (en 2009, avec l’arrivée de Baritchou dans ses écuries, ndla), j’ai senti qu’on travaillerait en totale confiance. Dans la vie, il y a des gens avec qui l’on accroche ou pas. Notre relation dépasse le cadre professionnel puisque nous sommes d’abord des amis. Evidemment, je dois travailler le mieux possible, mais quand je passe à côté d’un parcours, je ne sors pas en me disant “ qu’est-ce qui va arriver ? ”. On échange beaucoup, mais je gère les chevaux comme s’ils étaient les miens, sans plus de pression aux résultats. » Même si Patrice Delaveau reste toujours aussi discret à pied – pas du genre à fanfaronner entre deux parcours, mais plutôt à parler technique avec ses coéquipiers ou à observer ses concurrents travailler au paddock – il a pris une nouvelle envergure. Il semble aussi plus détendu, plus ouvert. « Comme j’adore ce que je fais et que ça marche, c’est plus facile, reconnaît-il. Mais l’expérience et la maturité entrent également en jeu. Je ne suis pas sûr que j’aurais été capable de gérer une telle écurie à vingt ans. Et, à force d’avoir entendu toute ma vie que j’étais “ réservé et pas causant ”, j’ai essayé de progresser. On a tous nos traits de caractère. Après, soit on reste dans son truc, soit on essaye d’avancer. Et je pense qu’on doit essayer de s’arranger en vieillissant ! » Il applique la même ligne de conduite en selle. « Ce n’est pas parce qu’on gagne tout un week-end qu’on a tout compris. Et inversement quand on a un passage à vide. Dans les deux cas, il faut rester calme, se remettre en question tous les jours et regarder ce qui

du CSIO de Gijon avec Katchina Mail (Calvaro, holst) en 2009. « Même si j’ai souvent et parfois longtemps disparu du Top 100 mondial, je n’ai jamais complètement quitté la scène internationale. J’ai toujours eu des chevaux plus ou moins compétitifs avec lesquels j’arrivais à gagner des épreuves par-ci par-là. » La blessure d’Orient, qui l’a privé des Jeux olympiques de Londres l’an passé, fait aussi partie des coups de massue récemment reçus qui l’empêchent parfois encore de se projeter. « Il a bien fallu avancer, mais ça a été très dur, reconnaît-il. On sait qu’il y a toujours le risque de blessure avec les chevaux, donc il faut apprendre à vivre avec, même si c’est difficile. » Ce qu’il expérimente

En haut, Emmanuèle et Armand Perron-Pette, ses propriétaires, et Fabien, son groom, félicitent Lacrimoso-HDC lors de sa victoire à Hongkong. Ph. D. Caremans. A droite, Sabrine, bras droit et première supportrice, n'est jamais loin de Patrice. Ph. Scoopdyga Ci-dessous, lors des Jeux mondiaux de Lexington, Patrice Delaveau a décroché l'argent avec Olivier Guillon, Pénélope Leprévost et Kevin Staut. Photos : Scoopdyga

d’Europe, qui débutera le 20 août prochain à Herning (Danemark). « Il est très fort en piste et c’est un super coéquipier, car il a un état d’esprit exemplaire : toujours positif et jovial, résume Philippe Guerdat, le sélectionneur des Bleus. J’ai besoin de son expérience, de sa rapidité et de ses nerfs. L’avantage, c’est qu’il peut aussi bien partir en premier qu’en dernier dans l’épreuve par équipes. » Avant Herning, seuls l’étape du Global Champions Tour de Chantilly et le stage fédéral prévu juste avant l’échéance sont cochés sur le calendrier du couple. « Orient est super au point, donc il suffit juste d’entretenir la mécanique, précise Patrice. Je vais surtout veiller à ce qu’il ne perde pas sa condition et à ce qu’il garde un moral frais et disponible. »

Mail), un championnat d’Europe et trois finales Coupes du monde, Patrice Delaveau a aussi connu dix ans sans participer à une échéance majeure. Comme par exemple entre les douloureux Jeux olympiques de Sydney en 2000, « où, parti au feu suite à la blessure d’Auletto (Michel Robert) alors que j’étais réserviste, je me suis fait éliminer (avec Caucalis qui avait été retiré à son cavalier Max Thirouin, ndlr) devant toutes les caméras du monde », et la finale Coupe du monde de Genève en 2010 avec Katchina Mail, où il affichait logiquement une petite fébrilité en piste (11e). Entre temps, il inscrit tout de même son nom dans des Grands Prix prestigieux comme celui de Bordeaux en 2004 avec Envoyé Spécial ou encore celui

1965. Naissance le 27 janvier. 1994. Naissance de son premier enfant, Camille, fille d’Eugénie Angot. Elle a hérité du talent de ses parents puisqu’elle porte déjà régulièrement la veste de l’équipe de France dans les épreuves internationales Jeunes Cavaliers. Une fierté pour Patrice. 2000. Mariage avec Sabrine Caillez. 2001. Départ des écuries familiales de Beaumont-le-Roger (27). Naissance de Valentine. 2006. Installation au Pin (14). 2009. Naissance de Capucine. 2013. Déménagement au Haras de la Forge (14) prévu à l’automne. • Son équipe Sabrine, sa femme, travaille à ses côtés au quotidien. Elle s’occupe notamment de la gestion administrative de l’écurie et de l’organisation des concours. Deux grooms : Fabien Lavaut, qui le suit en concours, Edouard Brunaud, qui gère l’écurie au quotidien, ainsi qu’un mi-temps pour les épauler, Rémi Pierrard. • Ses partenaires Sponsor unique : Haras des Coudrettes (HDC). Partenaires : Royal Horse, Butet, Guibert

encore cet été puisqu’après sa bonne prestation lors de l’étape du Global Champions Tour de Londres (vainqueur d’une épreuve et 7e du GP grâce à un triple sans-faute), Lacrimoso-HDC s’est blessé à Aix-la-Chapelle. « Les examens révèlent un hématome au boulet. Ce n’est pas grave, mais il sera plusieurs semaines au repos. Il devrait être opérationnel fin août», confiait-il.

Un binôme efficace En plus de ses parents, des différents entraîneurs qu’il a côtoyés, et de certains propriétaires, comme Béatrice et Philippe Delouis (propriétaires d’Envoyé Spécial) sans qui il n’aurait jamais pu

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