Plus d'informations sur les risques volcaniques Livres Bardintzeff, J.M., Volcans, éd. Armand Colin, 154pp. 1993
Les risques volcaniques
Bardintzeff, J.M., Les volcans, collection Connaître & Découvrir, éd. Liber, 212 pp., 1997 Au nombre de 7, les risques volcaniques majeurs et leurs conséquences environnementales directes ont, entre 1600 et 1998, causé la mort de 300 000 personnes. Sites Internet Les risques volcaniques http://ereiter.free.fr/html/risques_volc.htm Risque volcanique http://volcanologie.risque.over-blog.com/ Prim.net: Le risque volcanique http://www.prim.net/citoyen/definition_risque_majeur/introvolcanique.htm
Textes et Photos de E.Reiter, l'exception de: Read, Cyru, AVO/USGS: p. 2-3 en bas et p. 4 Copyright Juin 2010
Les coulées de lave Bien qu'elles soient spectaculaires, du fait de leur faible vitesse de progression, les coulées de lave ne présentent que des dangers modérés pour les populations. Cependant, elles peuvent détruire de nombreux biens : habitats, voies de communication, cultures, comme cela arrive régulièrement sur le Piton de la Fournaise ou sur l'Etna. Les coulées de lave fluide sont caractéristiques des éruptions hawaiiennes Les projections de cendres et retombées de bombes Les retombées de cendres et de blocs concernent plusieurs types de dynamismes éruptifs: ●le dynamisme strombolien se caractérise par des expulsions de fragments de lave limitées au cratère et à ses environs immédiats, ●le dynamisme vulcanien (fortes explosions projetant des bombes à quelques kilomètres de distance), ●le dynamisme phréatomagmatique (explosions dont l'intensité est augmentée par l'apport d'eau), ●le dynamisme plinien qui correspond à des éruptions soutenues de plusieurs heures à quelques jours capables d'émettre des km3 de cendres et blocs de ponce en produisant des panaches de plusieurs dizaines de km de hauteur. Les retombées de cendres peuvent recouvrir d'une épaisseur variable de grandes surfaces agricoles, des villes entières (engendrant l'effondrement des toits des maisons sous leur poids). Les cendres éjectées à plusieurs kilomètres d'altitude constituent une gêne non négligeable pour la circulation des avions. En effet, les réacteurs se retrouvent « étouffés » par les cendres et s'arrêtent.
Les nuées ardentes Les nuées ardentes qui se propagent à des vitesses prodigieuses, constituent des risques majeurs pour les habitants et leurs biens comme lors de l'éruption du Vésuve en 79, ou lors de l'éruption de la Montagne Pelée à la Martinique. Les écoulements pyroclastiques ou nuées ardentes sont les événements les plus soudains, violents des volcans explosifs. Lorsqu'un dôme de lave visqueuse est déstabilisé, il explose littéralement, engendrant un écoulement dense composé de cendres et de blocs (dynamisme péléen). Dans d'autres cas, les nuées ardentes sont produites par des explosions verticales : en retombant, la partie dense de la colonne éruptive produit des écoulements chauds qui dévalent les pentes du volcan. Leur vitesse de propagation (plusieurs centaines de kilomètres par heure) rend toute fuite illusoire. Les gaz volcaniques Les gaz s'échappent de manière continue des volcans. Parfois émis seuls et de manière silencieuse, ils peuvent représenter un important danger pour les populations comme ce fut le cas au lac Nyos dans les années 1980 où une importante quantité de dioxyde de carbone a été libérée brutalement, tuant plusieurs centaines de personnes. Ce type de risque est connu depuis peu et doit maintenant être pris en compte. Il semble toutefois possible d'éviter ces catastrophes en pompant régulièrement les eaux profondes de ces lacs afin de libérer progressivement les gaz qui y sont emprisonnés. Les écroulements de dôme Les instabilités sont importantes sur un volcan : éboulements et écroulements de dôme de lave solidifiée, glissements de terrain. Ces instabilités peuvent, par exemple, résulter de la montée du magma qui fait gonfler de manière dissymétrique l'édifice volcanique. Les glissements de terrain affectant les pentes supérieures des cônes donnent lieu à des avalanches de débris. L'écroulement d'un secteur complet du volcan, y compris son sommet, peut se produire, laissant la place à un large amphithéâtre (éruption du Mont Saint Helens en 1980). Les lahars Les coulées boueuses, appelées aussi lahars (terme indonésien) résultent d'un mélange d'une grande quantité de cendres volcaniques, en position instable sur l'édifice volcanique, et d'eaux, d'origines variées (pluies abondantes, cyclones et typhons, rupture des parois d'un lac de cratère, fonte de neige ou de glace). Denses, elles arrachent tout sur leur passage (forêts, habitations...). Ces coulées ont fait de gros dégâts lors de l'éruption du Pinatubo. Un lahar ne résulte donc pas directement de l'activité volcanique mais de la remobilisation de matériaux d'origine volcanique. Les tsunamis Les raz-de-marée, appelés aussi tsunamis (terme japonais), sont des vagues sur la mer, provoquées par l'éruption de volcans insulaires ou côtiers. Elles déferlent ensuite, avec une amplitude gigantesque, sur des côtes éloignées de plusieurs dizaines, voire milliers, de kilomètres. Leur vitesse de déplacement est de l'ordre de 500 km/h. Certains tsunamis n'ont pas une origine volcanique. Dans ce cas, ils sont dus à un tremblements de terre dont l'épicentre se trouve en mer ou proche d'une côte, comme ce fut le cas fin 2004 en Asie du Sud Est où un séisme de magnitude 9 sur l'échelle de Richter" provoqua un raz de marée qui ravagea toutes les côtes de la région (des Maldives à l'Indonésie).