Brouillard et turbulence
Marine Pilisi
Elle arrive,
Elle est là...
elle me mord et ne me lâche pas, le seul moyen de m’ en défaire serait de m’ arrêter, ne plus rien faire !
Mais le combat
Je n’ ai pas envie de te laisser faire, je veux que tu me essais de toutes tes forces et voir que je tiens bon quan plus mal mais que tu m’ aides à être plus forte !
commence !
mordes, mais ne pas y penser ! je veux que tu nd mĂŞme ! Je veux que tu vois que tu ne me fais
Je veux que T de ne plus me
Toi tu aies mal e faire mal !
Envie de violence L’ envie de freiner violemment, pour que tu te manges le pare brise, m’a traversé l’ esprit !
mon corps crie de partout, il ne veut pas se lever !
3 semaines qu’il existe un groupe facebook pour Errances et moi je n’y suis pas ! “- il ne manque plus que Léa - c’est bon je suis là ” ... Et moi alors ? 3 semaines et personne n’a remarqué mon absence... Pourtant je suis quelqu’un de toujours volontaire, et très souriant, j’aide quand il le faut, je fais attention aux autres, mais apparemment, on m’oublie vite... comme un outil je suis là au cas où, on s’en sert et puis on le met de coté en quelque sorte, pas tout à fait, mais, dans l’idée ça me laisse cette impression...
Je suis discrète mais je ne pensais pas l’être à ce point. Pour que, dans un groupe réduit, je puisse me faire oublier, je dois avoir une sorte d’aura passe partout qui s’oublie très vite. Cela me laisse l’impression d’être quelqu’un de toujours absent... mais toujours là à la fois ! #je vais partir en Nouvelle Zélande élever des chèvres, histoire que pour une fois ce soit moi qui oublie tout le monde.
PARLE !
Je soigne mon Je-nous. Du coup, comme il parait que c’est dû à un manque d’ouverture aux autres, eh bien, j’ai parlé à des gens dans le train !
D’un genoux à l’autre
Vi Veri Veniversum Vivus Vici.
Par le pouvoir de la vérité, j’ai, de mon vivant, conquis l’univers.
23h, cette silhouette semblait pressée sur son petit vélo bleu, pourquoi ? eh bien elle était affamée !
Vivant “la douleur se révèle, dans sa violence et son mystère, comme la marque même du vivant” Nicolas Danziger
J’ai mal, je souffre, je ressens, j’entends mon corps qui m’appelle, donc je suis.
J’ai senti les capacités et l’envie d’aller plus loin, juste pour ne pas lâcher l’état d’apaisement mental dans lequel j’avais plongé, ça m’ enrobait. Et j’ai continué...
Il y avait une brume monstrueuse ! elle mangeait le paysage ! Ne laissant apparaître que de moitié les chemins sinueux du Botconan. Le temps idéal pour aller frapper l’asphalte avec mes petites chaussures rose flash ! J’ai fait le parallèle entre la brume et mon cerveau encore embué, et comme le chemin était sinueux, la rêverie a commencé. L’impression d’être dans un lieu à la fois connu (puisque que c’est le cas) mais aussi inconnu (puisque j’avançais à l’aveuglette). J’aime beaucoup courir, c’est un des rares moments où tu te sens en vie, pas parce que tu es actif, mais parce que tu prends le contrôle de toi-même. C’est comme si mon cerveau me laissait les commandes, qu’il me disait vas-y ! je te passe le relay ! ce n’est plus à moi de réguler ta respiration (ma respiration n’ est plus passive je l’exécute), et tes pas. il va falloir que tu régules ta vitesse (je contrôle la force que je mets dans chaque pas, je contrôle moi-même l’impact sur le sol), et je sens mes muscles se contracter (j’ai l’impression d’être une machine). Mais mon cerveau est encore présent et au bout d’un moment ce manque de controle le frustre. Alors il essaie de me faire capituler : route trop longue, point de côté, longueur de l’effort, côte insurmontable, tu me testes pour voir de quoi mes cellules sont faite, voir ce que j’ai dans mes noyaux cellulaires, voir si je vais m’arrêter dans cette côte pour te redonner le relais! Mon casque m’insuffle de quoi tenir comme s’ essayait de m’aider :
“Oh, it’s just me, myself and I Solo ride until I die Cause I got me for life Oh I don’t need a hand to hold Even when the night is cold I got that fire in my soul”
Rien Ă dire ...
Ta gueule
Je ne pleurais pas parce que j’avais mal ! Le mal-être était plus mesquin, j’aurais voulu que la souffrance soit physique, que je puisse la voir, mais elle était cachée dans ma tête. Dans les méandres, sous l’épais brouillard. La provocation de cette engeance !
les mots Un coup liberté un autre carcan, tu ne peux représenter aussi librement ma pensée. Il y a des manques, ces choses pour lesquels les mots deviennent insuffisants, tu en dis trop ou pas assez, pas comme je m’y attendais. En fin de compte, tu ranges tout dans des petites boites, mon imaginaire est bien plus frivole... pourtant tu complétes ma pensée et ma pensé te complète.
Ce soir cerveau = une glace au soleil !
Les vagues Je suis allée voir les vagues prendre naissance au loin et venir se fracasser contre la côte. Le fracas de l’explosion contre les rochers ! La vague meurt et une autre au loin se sert de ce qu’il reste d’elle pour naître, se développer et prendre de la puissance, et elle viendra à son tour finir son cycle contre la côte rocheuse.
Habiter son corps, c’est être à l’intérieur de soi mais aussi autour ! Est-ce que nous sommes comme de la buée, une brume flottante ? Nous sommes dans notre carapace de chair mais aussi tout autour !
Quand je repense à un souvenir je ne me vois pas dans ma brume intérieure mais je me vois de ma brume extérieure je vois mon premier habitat, celui de chair, d’os et de sang !
Frontière mouvante, qu’est ce que le “moi”, le dedans, le dehors les deux ?
Épluches-moi
si tu peux
Des monstres dans mes poumons Ça frappe, ça cogne, ça rape Tu t’immisces dans mes poumons et les grattes Tu frottes, tu assèches même si je m’hydrate Tu y mets du tiens pour me plonger dans les vapes Je racle, expulse et déglutis Un Doliprane et tout s’évanouit
Un décalage entre ce que la personne pense devoir être et ce qu’elle est.
Anxiété social, peur des autres, angoisse, dévalorisation, phobie sociale.
Une porte vient de se refermer sur moi avec marqué dessus : sentiment d’illégitimité.
J’essaie de me débattre, tout va bien si je n’essaie pas de la fuir! l’intuition que ce n’est pas ça la vie, qu’ il y a d’autres chemins que celui que l’on me propose ! L‘impression d’être trop sensible sous mon masque social, l’impression de ne pas être de ce monde, l’impression que tout le monde, moi y compris , est relié à des fils... des pantins !
“Tu détestes les problèmes mais encore plus les solutions”
“T’en as plein le crâne ! Donc demain j’arrête, oui c’est ça j’arrête, c’est sûr,demain j’arrête enfin j’arrête peut-être ...”
Quand j’ étais petite il y a une chose que j’ aimais beaucoups : pe pour le plaisir de l’ arracher ! Une douleur douce. Je me rappelle ou 2 jours. Pousser, tourner, triturer, je sentais que la gencive s’ a que la dent allait céder avant que je cède à la douleur. Douleur q mon cœur, ça pulsait ! c’ était étrange ... Le moment où mes dent l’impression horrible d’entendre les grincements des dents qui lu c’était plus tiraillant et je n’ avais aucun contrôle dessus ! C’ est p que l’ on peut la gérer et celle qu’ on ne peut supporter parce qu’
erdre une dent. pas pour la surprise sous l’ oreiller, mais juste e même avoir forcé certaines dents à tomber, ça me prenait 1 arrachait, je l’ entendais même, et le plaisir que c’était de sentir que j’ appréciais, la sensation de sentir battre ma gencive comme nts définitives ont poussé était nettement moins drôle. J’ avais uttaient contre la gencive, et la douleur n’ était pas la même peut-être là, la limite entre une douleur que l’ on supporte, parce ’ elle ne dépend pas totalement de nous.
Penser que j’ ai plein de chose à faire > courir après le temps > après > qu’ il me court après pour que l’ on puisse faire la course connais l’ issu... Je continue > c’est moi qui disparaîtrai > ça ne
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alors que j’ aimerais que le temps me court e > celui qui perd disparaîtra > même si je m’empêchera pas de continuer de courir!
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Mais où est passé mon week end ? !
Le dernier monstre ...
c’est toi !
Il y en a toujours eu une de nous deux Qui était plus faible Puis ça a changé
Tu me suivais Ma place n’ était plus la même c’était mieux ainsi c’était ma place ! Et toi la tienne
Le moule s’est inversé tu les as gardés avec toi à l’interrieur
Il y en a toujours eu une de nous deux Qui était plus forte Puis ça a changé
Je te suivais ma place n’ était plus la même c’était mieux ainsi c’était ma place ! Et toi la tienne
Le moule s’est inversé tu est partie sans eux à l’extérieur
Résilience Je suis résiliente! J’ai l’aptitude de reprendre ma structure initiale en m’adaptant au changement, je pense que c’est pour ça que Darwin est devenu pour moi une référence, je me suis lue à travers ses écrits. Jusqu’ à m’ encrer son arbre sous la peau !
“Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s’adaptent le mieux aux changements.” Darwin
Brouillard et turbulence Imprimé en 2016 Dans le cadre de l’atelier Errances à l’Essab de Rennes Encadré par Thierry Moré, Anna Boulanger, et Catherine Le Carrer. Le travail de Reliure a été encadré par Annie Robine les 9,10 et 11 mai D’ après les textes et images originaux de Marine Pilisi